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Les procédures de classification

Table des matières


1- Introduction.........................................................................................................................................2
2- Quand faut-il classifier un document ?...............................................................................................2
3- Critères de classification des documents............................................................................................3
3.1- Cas des documents papiers...............................................................................................................3
3.2- Cas des documents électroniques.....................................................................................................4
Confidentialité :....................................................................................................................................4
Intégrité................................................................................................................................................4
Disponibilité.........................................................................................................................................5
4 - Cycle de vie d’un document classifié.......................................................................................................6
4.1 - Création d’un document classifié.....................................................................................................6
4.2 - Identification et marquage / étiquetage du niveau de classification................................................6
4.2.1 - L’étiquetage d'un document papier..........................................................................................6
4.2.2 - Le marquage d'un document électronique...............................................................................7
4.3 - Transmission / réception du document classifié..............................................................................8
4.3.1 – cas de l’envoi d’un document par porteur................................................................................8
4.3.2 – cas de réception d’un document par porteur...........................................................................9
4.3.3 - Cas de transmission d’un document par voie électronique.......................................................9
4.4 - traitement des documents classifiés..............................................................................................10
4.5 - Conservation des documents classifiés..........................................................................................10
4.6 - Archivage des documents classifiée ;.............................................................................................11
4.7 - Destruction de l’information classifiée ;...................................................Erreur ! Signet non défini.
4.8 - Inventaire, déclassement déclassification de l’information classifiée ;....Erreur ! Signet non défini.
1- Introduction
Durant les années 80, le papier était le support le plus couramment utilisé pour l’échange et le stockage
des informations, ceci a eu pour conséquence de privilégier le facteur de confidentialité lors de
l’élaboration de toute procédure de classification de documents. C’est dans ce contexte qu’a été élaboré et
publié le décret n° 84-387 du 22 décembre 1984, fixant les modalités destinées à protéger les documents
classifiés.
De nos jours, les supports papiers d’échange et de stockage de l’information ont tendance à céder leur
place aux supports électroniques pour lesquelles la confidentialité n’est plus un critère de sécurité suffisant
pour la protection de l’information.
Toute classification de documents électronique doit prendre en considération non seulement les aspects
liés à la confidentialité de l’information mais aussi son intégrité et sa disponibilité.
Le présent document a pour objectif de définir une classification des documents papiers et une seconde
relative aux documents électroniques
Définitions
Il est entendu au sens du présent document par :
- Document : toute information existante sur un support papier ou sur un support électronique ;
- Information publique : les documents du domaine public dont la diffusion ne cause aucun
préjudice et ne porte pas atteinte à la vie privée des personnes ;
- Autorité hiérarchique : est représentée par le premier responsable de l’entité ou bien une structure
(organisationnelle ou fonctionnelle) à laquelle il a délégué cette mission ;
- exploitation des documents classifiés : toute opération permettant d’utiliser des données contenu
dans un ou plusieurs document classifié afin d’en crée un autre.

2- Quand faut-il classifier un document ?


La décision de classification d’un document est prise, sur proposition de l'auteur du document, au niveau
hiérarchique le plus apte à évaluer les enjeux. Le responsable de cette décision, qui doit être en mesure de
la justifier auprès de sa hiérarchie, est appelé « autorité émettrice ».
La décision de classifier résulte de l'analyse de l'importance de l'information au regard de son contexte, et
des textes applicables. L'autorité émettrice veille à ce que le niveau de classification soit approprié à
l'information ou au support concerné. Elle cherche ainsi à limiter la prolifération de documents classifiés
et à éviter les classifications abusives, qui génèrent des coûts de gestion et des charges de travail
importantes.
En cas d'évolution, dans le temps ou en fonction des circonstances et de la sensibilité des informations
classifiées, l'autorité émettrice peut décider de procéder à leur déclassification, leur déclassement ou leur
reclassement. Elle notifie sa décision de modification ou de suppression de classification aux destinataires
de l'information ou du support.
Les cas manifestes de surclassification ou de sous-classification sont signalés par l’autorité hiérarchique à
l'émetteur qui procédera, à la modification appropriée, en informera l'ensemble des destinataires et prendra
les mesures nécessaires pour éviter une compromission lorsque le document change de niveau.
3- Critères de classification des documents
3.1- Cas des documents papiers
La classification des documents papier se basera essentiellement sur le critère de confidentialité. A cet
effet, quatre niveaux ont été définis à savoir :
- Diffusion restreinte ;
- Confidentiel ;
- Secret ;
- Très secret.
Toute information non classifiée est considérée comme information publique.
Diffusion restreinte : sont classés dans la catégorie « diffusion restreinte » les documents dont la
divulgation dans le domaine public doit être évitée car leur regroupement ou exploitation pourraient :
 conduire à la découverte d'une information confidentielle, secrète ou très secrète ;
 porter atteinte au renom des institutions ;
 porter atteinte à la vie privée des personnes ;
 porter préjudice aux intérêts économiques ou financiers de sociétés privées ou d'établissements
publics.
 les documents ou informations émanant d'un ministère qui souhaite en limiter et en contrôler la
diffusion.
Confidentiel : sont classés dans la catégorie « confidentiel » les documents dont la divulgation causerait
un dommage à une activité gouvernementale, une administration ou un organisme ;
L’exploitation d’une telle information pourrait :
 porter un préjudice important en matière de relations commerciale ou administrative ;
 nuire à l'efficacité opérationnelle de l’organisme ou de l’administration ;
 provoquer la cessation ou de fortes perturbations d'activités de l’administration ou de
l’organisme ;
 aller à l'encontre des intérêts financiers, monétaires, économiques ou commerciaux de
l’administration ou de l’organisme ;
 créer un obstacle aux enquêtes relatives à des infractions graves ou faciliterait la commission de
ces infractions ;
 causer une atteinte ou préjudice à la sécurité ou à la liberté des personnes.
Secret : sont classés dans la catégorie « secret » les documents dont la divulgation causerait un dommage
certain aux intérêts de la nation.
L’exploitation d’une telle information pourrait :
 compromettre la viabilité financière de grandes organisations ;
 provoquer des tensions internationales ;
 causer un préjudice matériel important aux intérêts financiers, monétaires, économiques ou
commerciaux du pays ;
 nuire gravement à l'ordre public et à la sécurité des personnes.
Très secret : sont classés dans la catégorie « très secret » les documents dont la divulgation mettrait en
danger la sécurité nationale.
3.2- Cas des documents électroniques
La classification des documents électronique se basera sur trois critères à savoir la confidentialité,
l’intégrité et la disponibilité

Confidentialité :
Toute information non classifiée est considérée comme information publique.
C1 : diffusion restreinte : sont classés dans la catégorie « diffusion restreinte » les informations ou
matériel dont la divulgation dans le domaine public doit être évitée car leur regroupement ou exploitation
pourraient :
 conduire à la découverte d'une information confidentielle, secrète ou très secrète ;
 porter atteinte au renom des institutions et à la vie privée de leurs membres ;
 porter préjudice aux intérêts économiques ou financiers de sociétés privées ou d'établissements
publics.
 les documents ou informations émanant d'un ministère qui souhaite en limiter et en contrôler la
diffusion.
C2 : confidentiel : sont classés dans la catégorie « confidentiel » les informations ou matériel dont la
divulgation causerait un dommage à une activité gouvernementale, une administration, un organisme ;
L’exploitation d’une telle information pourrait :
 porterait un préjudice important en matière de relations commerciale ou administrative ;
 nuirait à l'efficacité opérationnelle de l’organisme ou de l’administration ;
 provoquerait la cessation ou de fortes perturbations d'activités de l’administration ou de
l’organisme ;
 irait à l'encontre des intérêts financiers, monétaires, économiques ou commerciaux de
l’administration ou de l’organisme ;
 créerait un obstacle aux enquêtes relatives à des infractions graves ou faciliterait la commission de
ces infractions ;
 causerait une atteinte ou préjudice à la sécurité ou à la liberté des personnes.
C3 : secret : sont classés dans la catégorie « secret » les informations ou matériel dont la divulgation
causerait un dommage certain aux intérêts de la nation.
L’exploitation d’une telle information pourrait :
 compromettrait de manière la viabilité financière de grandes organisations ;
 provoquer des tensions internationales ;
 causer un préjudice matériel important aux intérêts financiers, monétaires, économiques ou
commerciaux du pays ;
 nuire gravement à l'ordre public et à la sécurité des personnes.

C4 : très secret : sont classés dans la catégorie « très secret » les informations ou matériel dont la
divulgation mettrait en danger la sécurité nationale.

Intégrité
I1 : L’altération ou la suppression non autorisée de l’information pourrait causer des désagréments ou des
perturbations mineurs au fonctionnement interne de l’organisme ;
I2: L’altération ou la suppression non autorisée de l’information pourrait :
 porter atteinte au renom des institutions ;
 porter préjudice aux intérêts économiques ou financiers de sociétés privées ou d'établissements
publics.
I3 : L’altération ou la suppression non autorisée de l’information causerait un dommage à une activité
gouvernementale, à une administration ou à un organisme. Les effets de l’atteinte à l’intégrité peuvent :
 nuire aux relations commerciale ou administrative et aux intérêts financiers, monétaires,
économiques ou commerciaux de l’administration ou de l’organisme ;
 réduire l’efficacité opérationnelle ;
 causer de fortes perturbations d'activités de l’administration ou de l’organisme ;
 créer un obstacle aux enquêtes relatives à des infractions graves ou faciliterait la commission de
ces infractions ;
 causer une atteinte ou préjudice à la sécurité ou à la liberté des personnes.
I4 : L’altération ou la suppression non autorisée ou la suppression mettrait en danger la sécurité nationale.

Disponibilité
D1 : la disponibilité de l’information n’est pas importante
D2 : Disponibilité à 90% (temps à l’arrêt ~ 17h/semaine)
D3 : Disponibilité à 99% (temps à l’arrêt ~2h/semaine)
D4 : Disponibilité à 99.99% (temps à l’arrêt ~10min/semaine)

C1 C2 C3 C4
I1 N1
D1 I2 N2 N2
I3 N3 N3 N3
I4 N4 N4 N4
I1 N2
D2 I2 N2 N2
I3 N3 N3 N3
I4 N4 N4 N4
I1 N3
D3 I2 N3 N3
I3 N3 N3 N3
I4 N4 N4 N4
I1
D4 I2 N4 N4
I3 N4 N4 N4
I4 N4 N4 N4
4 – Gestion d’un document classifié
Les documents classifiés doivent être protégés en fonction de leur niveau de classification et cela
durant toutes les phases de leur cycle de vie qui se déclinent comme suit :

- Phase 1 : création du document ;


- Phase 2 : marquage / étiquetage;
- Phase 3 : Enregistrement ;
- Phase 4 : transmission / réception du document classifié ;
- Phase 5 : Reproduction / Traduction ;
- Phase 6 : Conservation de l’information classifiée ;
- Phase 7 : Archivage de l’information classifiée ;
- Phase 8 : Destruction de l’information classifiée ;
-
- Déclassement ;
- Déclassification.

- Inventaire, déclassement déclassification de l’information classifiée ;

4.1 - Création d’un document classifié


La création d’un document classifié ne peut se faire que par un personnel habilité et dans des
locaux appropriés.
Il est entendu par local approprié, un local professionnel clos, dédié au créateur du document ou
réservé exclusivement à cet effet.
Outre les documents à diffusion restreinte, il est strictement interdit de créer un document
classifié sur un équipement connecté à internet.
La phase de création doit être impérativement suivie, sans délais, par le marquage / étiquetage du
document.
4.2 - Marquage / étiquetage d’un document classifié

Tout document classifié doit être soumis à une procédure d’étiquetage pour les documents papier
et de marquage pour les documents électroniques.
4.2.1 - L’étiquetage d'un document papier
L’étiquetage d’un document papier doit porter sur les éléments suivants.

- La catégorie de classification : Elle est apposée, avec une encre de couleur rouge au coin
supérieur droit de chaque page.
- L’identification du document : En plus des références ordinaires de toute pièce
administrative, le document classifié doit avoir une référence qui lui est propre en
fonction de son niveau de classification. La méthodologie de référencement est détaillée
en annexe 1
- L’identification de son auteur ;
- La pagination : Chaque page du document est numérotée comme suit « page x / nombre
total de pages ».
- La date de sa création ;
- Le nombre de copie pour les documents classés « très secret » ou « secret »

4.2.2 - Le marquage d'un document électronique


Le marquage des documents électroniques classifiés doit être toujours visible et adapté au support
définitif.

Le marquage des documents électroniques doit porter sur :

- La catégorie de classification : Elle est apposée, en bas de page et en filigrane diagonale


en toutes lettres sur chaque page du document.
- L’identification du document : En plus des références ordinaires de toute pièce
administrative, le document classifié doit avoir une référence qui lui est propre en
fonction de son niveau de classification. La méthodologie de référencement est détaillée
en annexe 1
- L’identification de son auteur ;
- La pagination : Chaque page du document est numérotée comme suit « page x / nombre
total de pages ».
- La date de sa création ;
- Le nombre de copie pour les documents classés « très secret » ou « secret »

S'il est matériellement impossible d'apposer le marquage sur des informations classifiées, il
convient de mettre en œuvre des mesures de protection destinées à lever toute ambiguïté qui
pourrait naître de l'absence de mention visible de classification.
A cette fin, chaque entité édicte, après avis du comité sectoriel, des directives particulières afin
d'adapter aux caractéristiques des supports les procédures relatives au marquage, et de permettre
leur identification au niveau de classification requis.
Remarque
Tout document ou information résultant du traitement d’un ou de plusieurs documents classifiés,
doit être classifié.
4.3 - Enregistrement

L'enregistrement établit sans ambiguïté l'attribution du document à un détenteur, personne


physique, clairement identifiée. Ce détenteur assume alors la responsabilité de la protection du
document. Cet enregistrement est la seule référence de cette attribution de responsabilité.

L’enregistrement d’un document classifié se fait à sa création ou sa réception sur un registre


(papier / électronique) dédié à cet effet, l’enregistrement doit porter notamment sur :
- Référence du document ;
- Nombre exemplaires pour les documents classifié secret ou très secret ;
- L’entité créatrice/émettrice ;
- les dates de création/ réception de l’entité ;
- Objet.
4.4 - Transmission / réception du document classifié 

Préalablement à la diffusion d’un document classifié, quel que soit sa nature, l’expéditeur habilité
doit établir la liste des destinataires et s'assurer qu'ils sont habilités à recevoir ces documents.
4.4.1 – cas de l’envoi d’un document par porteur

Lors de l’envoi d’un document classifié, l’entité émettrice doit respecter la procédure suivante :

 Conditionnement

- l'enveloppe doit être de nature à garantir que le contenu ne soit pas visible de l’extérieur.
Elle doit porter les mentions suivantes :

o La catégorie de classification du document ;

o Les références du document ;

o Le nom et la fonction du destinataire ainsi que le service et l’organisme auquel il


est affecté ;

o Le cachet humide de l’émetteur ;

o La mention « ne doit être ouvert que par le destinataire »

 Suivi de l'expédition 

- Un bordereau d'envoi, portant la référence du document transmis ainsi que l’identification


du destinataire sans aucune mention de l'objet du document.

 Acheminement des documents classifiés

- Les procédures d’envoi des documents classifiés doivent permettre de respecter des délais
compatibles avec le degré d'urgence et d'assurer la meilleure protection des documents
transmis.

- L'acheminement de documents classifiés sur le territoire national se fait de la façon


suivante :

Afin d'éviter la divulgation des documents classifiés lors de leur acheminement sur le
territoire national, il y a lieu de :
o les convoyer par :
 le détenteur lui-même ;
 une autre personne habilitée ;
 un convoyeur ou par une personne du service de courrier autorisé (e).
o interdire au convoyeur habilité de transporter des documents non classifié lors de
l’acheminement d’un document classifié ;

Le convoyeur ne doit pas déposer le document classifié en cas d’absence du destinataire ou de


la structure chargée de l’enregistrement. Il doit le restitué à l’émetteur sans délai.

4.4.2 – cas de réception d’un document par porteur

Les formalités de réception sont assurées par le chargé de l’enregistrement du courrier ou par le
destinataire lui-même. Il convient :

- de vérifier l'intégrité de l'emballage afin de déceler une éventuelle compromission auquel


cas il doit restituer le document classifié séance tenante et refuser d’en accusé réception
en mentionnant le motif sur le bordereau ;
- d'enregistrer ou de faire enregistrer le document ou le support classifié ;
- d’appliquer les procédures de protection relatives au niveau de classification du
document.

4.4.3 - Cas de transmission d’un document par voie électronique


Seuls les documents classifiés « diffusion restreinte » ou bien « Confidentiel » peuvent être
transmis par voie de communication électronique en utilisant des réseaux publics.
Les documents classifiés « secret » ou « très secret » ne peuvent être transmis par voie de
communication électronique que via des réseaux privés séparés physiquement de tout réseau
public.
Lors de l’envoi d’un document classifié par voie de communication électronique, il y a lieu
d’utiliser les moyens techniques appropriés permettant d’assurer sa confidentialité, son intégrité
et son authenticité ainsi que le suivi de l’acheminement et cela par le recours notamment au
chiffrement, aux fonctions de hashage et aux accusés de réception.
Les documents classifiés « confidentiels » doivent être chiffrés préalablement à leur transfert vers
une machine connecté à un réseau public en vue de leur transmission. Il est strictement interdit de
les ouvrir en claire sur les machines connectées à un réseau public.
4.5 - Reproduction
La reproduction des documents classifié, lorsqu’elle est autorisée, doit se faire dans les mêmes
conditions que les documents originaux, les documents reproduit doivent répondre aux même
exigences que les documents originaux.
La reproduction des documents classifiés « secret » et « très secret » ne doit pas être faite sans
consentement écrit préalable du ministre du secteur.
La reproduction des documents classifiés « secret » et « très secret » crées par l’autorité de
régulation du secteur ne doit pas être faite sans consentement écrit préalable de sa hiérarchie.
La reproduction des documents classifiés « confidentiel » ou « diffusion restreinte » ne doit pas
être faite qu’après autorisation explicite signée par le service émetteur ou l’autorité hiérarchique
définie supra.
Toute reproduction de document classifié doit porter l’identification des autorités ayant autorisées
la reproduction. Aussi, toutes les reproductions doivent être mentionnées sur le système
d’enregistrement cité supra.
4.4 - traitement des documents classifiés

Tout document ou information résultant du traitement d’un ou de plusieurs documents classifiés,


doit être classifié.

Tout document classifié est enregistré, dans l'ordre chronologique, par un système
d'enregistrement manuel ou informatisé permettant l'identification des destinataires.

L'enregistrement établit sans ambiguïté l'attribution du document à un détenteur, personne


physique, clairement identifiée. Ce détenteur assume alors la responsabilité de la protection du
document. Cet enregistrement est la seule référence de cette attribution de responsabilité.

La reproduction des documents classifiés « très secret » est interdite sauf cas d’autorisation
explicite signée par la Ministre.

La reproduction des documents classifiés « secret » est interdite, sauf autorisation explicite signée
par l’autorité hiérarchique définie supra.

La reproduction des documents classifiés « confidentiel » ou « diffusion restreinte » est interdite,


sauf autorisation explicite signée par le service émetteur ou l’autorité hiérarchique définie supra.

Toute copie de document classifié doit porter l’identification des autorités ayant autorisées la
reproduction. Aussi toutes les copies doivent être mentionnées sur un système d’enregistrement
dédié à cet effet.

4.5 - Conservation des documents classifiés

En dehors des périodes d'utilisation, les informations ou supports classifiés sont conservés dans
des lieux protégés.

- Les documents classifiés « très secret » ou « secret » ainsi que leurs copies doivent être
conservés dans des coffres forts ;
- Les documents classifiés « confidentiel » ou « diffusion restreinte » doivent être
conservés dans des armoires métalliques fermant à clé.
Aucune indication relative à la nature des informations n'est visible à l'extérieur du coffre ou de
l'armoire.

La combinaison des coffres-forts, suffisamment complexe pour être fiable, n'est connue que des
seuls utilisateurs. Une copie de cette combinaison est conservée sous enveloppe opaque, fermée,
dans le coffre-fort d'une autorité spécialement désignée.

Il est formellement interdit d'emporter à l'extérieur des lieux de travail :


- des informations ou supports classifiés, sauf nécessités impérieuses de service ;
- les clés des coffres ou armoires où sont conservés de tels informations ou supports.

Les documents électroniques classifiés doivent être conservés dans une forme protégée (chiffrée).
A cet effet, l’organisme doit mettre en place les mécanismes permettant la sécurisation de des
documents électroniques et le séquestre ou la reconstitution des clés de protection.

4.6 - Archivage des documents classifiée ;

Toute autorité détenant une information ou support classifié, produit ou reçu, a pour obligation de
faire assurer sa conservation et sa protection conformément aux dispositions législatives ou
réglementaires en vigueur.

Les archives sont définies comme l'ensemble des documents, quels que soient leur date, leur lieu
de conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou
morale et par tout service ou organisme public ou privé, dans l'exercice de leur activité.

A l'expiration de la période d'utilisation courante des informations ou supports classifiés, ils font
l'objet d'un tri pour séparer les documents destinés à être conservés des documents dépourvus
d'utilité administrative ou d'intérêt historique ou scientifique, destinés à l'élimination .

A cette occasion, il est procédé, chaque fois que nécessaire, à la révision de leur niveau de
classification.

Dès que des informations ou supports classifiés présentant un intérêt administratif et historique ne
sont plus utilisés habituellement, ils seront versés au service des archives de chaque entité. Seuls
les documents classifiés confidentiel, secret et très secret ne peuvent être versés à ce service
qu’après une procédure obligatoire de déclassement ou déclassification.

4.7- déclassement des documents classifiés :


Le déclassement des documents c'est le reclassement (changement de niveau)
le declassement des documents a diffusion restreinte ce fait automatiquement lors de la diffusion
Quand il s'agit d'un document classés « Confidentiel » l'autorité émettrice a la responsabilité de
demander le déclassement du document après une durée déterminée par l’entité.
Les documents classés secret et très secret gardent le même caractère et ne peuvent en aucun cas
faire l'objet de déclassement.

4.8 - déclassification de document classifiée :

La déclassification d'un document classifiée, sollicitée par requête, peut être décidée après avis de
l’autorité émettrice.

Une demande de déclassification, motivée, est adressée à l'autorité administrative qui a procédé à
la classification du document.

L'autorité classificatrice donnera suite sur l'opportunité de déclassifier et de communiquer ces


documents en s'assurant que les éléments dont la déclassification est demandée sont recevables.

4.9 - Inventaire :

Les documents classifiés font l'objet d'un suivi permanent afin d'assurer leur traçabilité et leur
prise en compte par des détenteurs habilités.
A cet effet, chaque entité préconise les modalités d'inventaire et de suivi des documents classifiés
relevant de son département.
Un inventaire est effectué sous forme contradictoire à chaque mutation de personnel, l'ancien
détenteur et le nouveau apposant tous deux leur signature sur le procès-verbal.
La période d'inventaire est mise à profit pour alléger la gestion des documents classifiés. Les
dates d'expiration de validité sont vérifiées aux fins de déclassement ou de déclassification : la
réévaluation du niveau de protection des documents classifiés et, les cas échéant, leur destruction,
doivent être réalisées.
Au niveau confidentiel et Secret, il est conseillé de procéder à un inventaire annuel, Cet
inventaire est à effectuer sous la responsabilité de chaque détenteur ou par un bureau spécialisé.
Au niveau très secret, l'inventaire annuel, obligatoire, est effectué par les bureaux de protection
du secret en liaison avec les détenteurs.
4.10 - Destruction de l’information classifiée :

La destruction de documents est effectuée de façon à rendre impossible toute reconstitution


même partielle des informations contenues sur les supports. 

Parmi les options de destruction, est proposé le déchiquetage.


La destruction des documents doit être opérée de façon à garantir la confidentialité des
informations et l’inaliénabilité des archives publiques : la lecture d’informations ou la
récupération par des tiers ne doit pas être possible.

En conséquence, les procédés de recyclage, par exemple, ne peuvent être employés qu’après une
dilacération suffisamment fine pour garantir l’impossibilité de distraction de parties de
documents par des tiers et la non lisibilité des informations.

La destruction de document doit également faire l’objet d’une certification par l’opérateur ou le


prestataire qui y procède. 

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