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A. Document d’archives
1. Au sens de l’article 2 du décret N°2-424/P-RM du 29 Septembre 2002 fixant les modalités
d’application de la loi n°02 – 052 du 22 Juillet 2002 relative aux archives, on attend par :
. Document d’archives l’ensemble des documents quels que soient leur date, leur forme et
leur rapport matériel produits ou reçu par toute personne physique ou morale, et par tout
service organisme public ou privé, dans le cadre de leurs activités.
A ce titre, les documents non écrits, notamment le produit des collectes de la tradition
orale, les archives nouvelles, les archives audiovisuelles, les microformes et les archives et
doivent être placés dans les services publics d’archives de l’Etat.
- Archives courantes : les documents d’utilisation habituelle pour l’activité des services
établissement et organismes qui les ont produits ou reçues.
- Archives intermédiaires : les documents ayant cessé d’être considérés d’utilisation
habituelle et qui ne peuvent en raison de leur intérêt administratif, faire l’objet de tri et
élimination.
- Archives définitives : les documents ayant subi des tris et éliminations et conservés sans
limitation de durée, pour leur intérêt administratif ou historique.
2. L’ISO définit les documents d’archives comme l’« information créée, reçue et maintenue
comme preuve, par une organisation ou une personne physique, en cas de poursuite
judiciaires par obligation légale ou à des fins de conduite des affaires »
L’anglais utilise les termes records et archives pour désigner les documents d’archives.
Records désigne des documents considérés dans leur dimension de preuve et d’utilité dans
le cadre de la conduite des activités de l’organisme émetteur. Le terme indique surtout les
document semi-actifs ; archives courantes et archives intermédiaires.
Archives vise les documents dans leur porté historique donc en principe les archives
définitives.
B. Dossier d’archives
Le dossier d’archives est un ensemble de documents automatiquement réunis au cours du
traitement d’une affaire. Il diffère du dossier documentaire qui est un ensemble de
documents choisis et réunis pour informer sur une question donnée.
C. L’intérêt de l’archivage
L’efficacité, la productivité et la rentabilité constituent des finalités recherchées par toute
institution. La mise en place d’un service d’archives s’inscrit dans ce sens afin de créer des
conditions facilitant l’accès à l’information et garantir l’intégrité et l’authenticité du
patrimoine documentaire de l’organisation.
Au-delà de ce besoin informationnel et patrimonial, les activités de gestion des documents
visent à organiser les documents d’une institution afin de :
- retrouver rapidement les documents dont on a besoin pour réaliser ses activités ;
- Assurer la conservation des documents requis pour protéger et défendre les droits
de l’institution ;
- Désigner les documents pertinents pour témoigner de ses réalisations
paradoxalement, ces archives mal gérés ou délaissées coûtent cher en frais généraux
(surfaces, mobiliers, personnels) et surtout en temps d’accès à l’information. C’est
pourquoi il parait opportun d’orienter les efforts vers le renforcement et la
modernisation du système d’archivage afin de garantir la fiabilité et l’intégrité de
l’information publique, conformément aux idéaux de la stratégie nationale de
contrôle interne des services publics qui a fait de l’archivage l’une de ses
composantes principales.
Les archives font figure de preuves admissibles, valables en droit. Cela se voit dans les
administrations, les polices et surtout dans les tribunaux où cet adage latin ne saurait être
dit à un accusé qui a pour preuve les archives : « testis unis, testis nullus » c'est-à-dire
témoin seul témoin nul. Retenons simplement qu’il ne faudrait pas de suaves discours pour
qu’il y ait une bonne gouvernance ou une performance administrative mais de bonnes
archives.
D. Gestion des documents d’archives
La Gestion des documents d’archives est une discipline récente qui vise à l’efficacité des
organismes à la rentabilité et à la modernité des administrations.
C’est « le domaine de la gestion qui est chargé de contrôler efficacement et
systématiquement la création, la réception, la maintenance, l’utilisation et la mise à
disposition des documents, incluant les processus de saisie de l’information et de preuve sur
les affaires et les transactions ». Elle englobe la planification, la mise en œuvre et l’examen
de la fonction qui consiste à administrer les documents d’un organisme.
En résumé, la Gestion des documents d’archives est l’ensemble des opérations et de
techniques serapportant à l’organisation rationnelle des documents et données dans
l’objectif de garantir leur existence, leur accessibilité, leur authenticité, leur fiabilité et leur
intégrité, et de permettre qu’ils soient exploitables.
Elle consiste à : identifier, collecter, traiter, stocker et faire circuler les documents
produitsou reçuspar un service.
L’ensemble de ces tâches constitue la chaîne documentaire.
3. Traitement
Chaque document reçu et enregistré par le service des archives fait l’objet d’un traitement
spécifique qui consiste à exécuter les opérations suivantes : tri, enregistrement des
données, cotation, étiquetage, saisie et classement.
a) Tri
Le tri des documents incombe en principe à la Direction Nationale des Archives du Mali
(DNAM) mais pour certaines catégories de documents, le service des archives de
l’institution peut opérer en premier tri pour mettre à l’écart ceux qu’il souhaite dessiner à la
destruction. Il établira la liste de ces documents qu’il soumettra dans un premier temps aux
responsables des différentes divisions d’où provient la documentation ; puis au Directeur de
l’institution. Ce dernier donne son accord pour la destruction et sollicite l’autorisation du
Directeur Général de la DNAM
Nota : En aucun cas le service producteur de doit procéder à la destruction d’un document
sans autorisation de la Direction nationale des archives du Mali.
Les documents suivants peuvent être mis à l’écart ;
a) documents irrémédiablement détériorés
b) documents de substitution après reproduction
c) doubles de plus de trois exemplaires
d) brouillons déjà imprimés dactylographiés et signés ;
e) documents d’intérêt temporaire pour pièces justificatives, administratives ou juridiques,
procès de journée comptables : reçus, facture de gestion, lorsque récapitulatif existe
f) documents conservés en d’autres endroits reçus par le service pour l’information
g) monographies (livres)
b) Classement
Les documents sont rassemblés par dossier et classés par catégorie suivant une liste
structurée de rubriques qui définit la mise en ordre des documents. Cette liste appelée
cadre de classement est établie par l’archiviste en concertations avec les responsables de
l’institution. Les éléments suivants sont communs au cadre de classement de toutes les
institutions.
Les actes officiels : lois, décrets, ordonnances, lesdirectives ordres et notes de services. Les
correspondances ; courriers arrivés et départs, registres ; les questions de personnel
(mouvement, salaire, distinction, sanction, etc), les marchés et contrats, les différents types
de rapports (mission, activité, expertise, études, jugement), les documents privés, les
questions financières et les documents comptables (budget, recettes, taxes, dépenses et
factures).
A ces points cités ci-dessus s’ajouteront les éléments spécifiques propres à chaque
institution.
Exemple :
i) Dans le cadre pour l’éduction figureront des points sur les cycles d’enseignement,
le matériel) didactique, les bibliothèques scolaires, les examens et concours, les
bourses et subventions, etc.
d)Cotation
Cette opération consiste à attribuer une côte à chaque dossier. La cote est un ensemble de
lettres et de chiffres qui indique le type de dossier, le site et la place que le dossier occupe
dans le mobilier de rangement
e)Saisie des données
C’est l’opération par laquelle les données mentionnées sur les bordereaux sont portées
dans les bases de données bibliographiques. Elle consiste à saisir sur ordinateur les
informations retenues dans le bordereau. Son exécution exige une connaissance des notions
de base du logiciel CDS ISIS for Windowsplus connu sous la dénomination WINIS. Libre et
gratuit. Winisis est un logiciel conçu par l’UNESCO pour la gestion de données bibliothèques.
Il s’adapte à la gestion des documents d’archives. Il existe de nombreux autres logiciels
utilisés par les services d’archivage.
i) pour saisir un enregistrement
L’exercice consiste à saisir sur l’ordinateur des informations portées manuellement sur le
bordereau de saisie papier. Pour chaque bordereau du saisie dûment rempli, procéder
comme suit :
Lancer le logiciel en cliquant 2 fois sur son icône
Lorsque la fenêtre Winisis s’affiche,
Cliquer sur le menu Edition pour le dérouler et choisir la commande saisie des données dans
la fenêtre de saisie apparait un cadre blanc où clignote le curseur, c’est le cadre de saisie.
Un peu plus bas, une bande colorée désigne le champ actif. En dessous de la fenêtre de
saisie un message d’aide apparaît qui explique les règles de saisie du champ.
Exemple : la bande colorée dans le champ auteur indique que les données à saisir
constitueront le contenu du champ auteur. En bas on peut lire le message suivant : séparez
les auteurs par le signe % sans espace avant ou après.
4. conservation
Stocker les archives dans des bâtiments possédant des murs épais, de petites ouvertures et
un toit bien isolant,
Dépoussiérer régulièrement (au moins deux fois par an) les documents d’archives, tout en
veillant à ne pas les déclasser lors d’éventuelles manipulations. Il est conseillé de s’équiper
d’un masque contre poussière, d’une blouse, d’un chiffon sec et propre, d’un balai et d’une
petite brosse à poils souple lorsque vous effectuer le dépoussiérage.
Nettoyer régulièrement le sol à l’aide d’un balai, puis d’une serpillière passée dans de l’eau
savonneuse, en veillant à ne pas éclabousser les documents.
iv. Contre la lumière naturelle :
Ranger tous les documents dans des boites ou cartons d’archives. A défaut de boite, on peut
les envelopper dans des papier kraft ou les mettre dans chemises à sangles,
Conserver les documents dans des salles avec des fenêtres munies de volets,
Disposer les rayonnages perpendiculairement aux fenêtres.
Nota : les rayons du soleil ou de la lune ne doivent jamais tomber directement sur les
documents et aucun document ne doit rester longtemps exposé à la lumière directe.
v. Contre le feu :
Equiper le bâtiment d’un paratonnerre s’il est haut pour éviter la foudre.
Equiper le bâtiment d’un ou de plusieurs extincteurs pour lutter contre d’éventuels incendies
Interdire tout acte susceptible de provoquer un incendie. Exemple : fumer dans les locaux
des archives ; utiliser des appareils à flamme nue ou des appareils électroniques non
protégés ;
Arrêter les compteurs électrique le soir avant de rentrer, etc….
2. Durée de conservation
En règle générale, les documents produits ou reçus par les services publics sont conservés
par ces services dans des dépôts de pré archivage pour une période de dix ans. C’est l’âge
où les documents cessent d’avoir une utilité administrative régulière. Conformément à la
législation nationale en vigueur, ces documents doivent être versés aux Archives nationales
après tri et élimination. L’exécution de cette opération exige la collaboration de la Direction
des Archives nationales.
5. Communications des documents
C’est l’opération qui consiste à mettre les documents à la disposition des utilisateurs
internes et externes du service.
2) Il est interdit de communiquer une pièce d’archives isolée. Les pièces d’archives
doivent être communiquées dans leur dossier.