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2 Record Management
Initier les étudiant(e)s à la diplomatique contemporaine et à les rendre capables d'interpréter le contexte
de création et d'utilisation des documents produits dans les organisations.
Objectifs spécifiques
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Présentation du cours
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Rappels
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1.1. Le concept de document d'archives : nature, valeur, cycle de vie
"Les archives sont l'ensemble des documents quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel,
produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout organisme public ou privé, dans l'exercice
de leur activité, documents soit conservés par leur créateur ou leur successeurs pour leurs besoins propres, soit
transmis à l'institution d'archives compétente en raison de leur valeur archivistique» Conseil International des
Archives
on entend par valeur de témoignage la « qualité que possèdent certains documents fondée sur leurs utilités
secondes ou scientifiques ainsi que sur les caractères de témoignage privilégié, authentique et objectif ou
d’information générale qui y sont contenus »
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1.2. Définition des archives (documents administratifs)
d'un document), l'intégrité (preuve que le document est complet et n'a pas
été altéré), la fiabilité (le contenu du document peut être considéré comme
documentaires. »
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1.3. Structure de la mémoire interne d’un organisme
« Dans tout contexte de travail, la nécessité s’impose de construire et préserver une mémoire
informationnelle qui s’articule, au-delà des archives, autour de savoirs professionnels, scientifiques ou
artistiques, de savoir-faire techniques et de savoir-être culturels, et qui permet la circulation de
l’information, des idées et des connaissances.
Sa fonction ne se limite pas aux seules offres d’information, mais a une fonction matérielle de
conservation de traces sélectionnées de l’activité, une fonction sociale de préservation et de réutilisation
de la mémoire, ainsi qu’une fonction culturelle et discursive. Constituer une mémoire informationnelle
revient à faciliter et permettre la circulation de l’information, des idées et des connaissances. Cette
mémoire rassemblée et organisée constitue un patrimoine. L’organisation de l’information en vue de son
usage professionnel et de sa communication à d’autres relève de la constitution d’une knowledge base ,
C’est la possibilité de passer de l’usage de l’information en contexte professionnel au partage des
connaissances à travers la constitution de collections documentaires professionnelles qui peuvent
s’inscrire dans un processus de patrimonialisation par la numérisation et la gestion de collections de
documents »
Liquète, V. (2016). La patrimonialisation de l’information professionnelle dans les organisations : pour un management négocié et durable. Revue COSSI, n°1-
2016
Schéma de la mémoire interne d’un organisme
1.4. Le principe de respect des fonds : principe fondamental
de l'archivistique
Contexte d’apparition
L’apparition du principe du respect des fonds remonte au 1841, date à laquelle
l’archiviste et l’historien français Natalis de Wailly - chef de la Section administrative des
Archives départementales au ministère de l’Intérieur - propose de nouvelles mesures
pour organiser les documents. Ces dernières consistent à gérer les documents en les
considérants comme un groupement de documents unis selon leur provenance. La
contribution de Wailly était majeure : il a eu le mérite de formaliser une méthode de
travail qui met en perspective la provenance des documents et leur caractère
organique. Cette méthode est devenue un principe fondamental de l’archivistique
contemporaine, reconnu dans grand nombre de pays européens et américains (SCOTT,
1966; DUCHEIN, 1977; COOK, 1992; COUTURE, 1994)
Définition
Selon l’archiviste français Duchein (1977), ce principe « […]
consiste à laisser groupées, sans les mélanger à d’autres, les
archives (documents de toutes natures) provenant d’une
administration, d’un établissement ou d’une personne
physique ou morale donnée : ce qu’on appelle le fonds des
archives de cette administration, de cet établissement ou de
cette personne » (p.71-72). Duchein (1977) souligne la
nécessité de préserver ensuite « la structure
interne » (p. 89) des documents du même fonds tant que
possible de sorte que l’ordre de classement original soit
reconnaissable.
Donc, le respect des fonds implique 3 notions :
le respect de provenance (on ne mélange pas des
documents de provenance différente),
le respect de l'intégralité du fonds : le fonds ne subit pas
de rajouts, ni suppression,
le respect de l'ordre originel ou primitif des dossiers
(lorsqu'il est possible de le conserver ou de le
reconstituer), (respect de l’ordre interne tel qu’il a été
constitué par le producteur des archives)
1.5 la théorie des trois âges :
Chaque dossier a une durée de vie propre jalonnée par différentes
étapes qui correspondent à des traitements archivistiques, à un lieu de
conservation et à une utilisation spécifique :
les archives courantes : il s’agit des dossiers vivants servant à la gestion
quotidienne des affaires,
les archives intermédiaires : il s’agit des dossiers clos mais conservés
pour des raisons d’activité, d’une éventuelle réouverture ou des
prescriptions légales,
les archives définitives : il s’agit des documents à conserver
indéfiniment pour leur intérêt administratif, juridique ou historique.
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1.6. Théorie des valeurs
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II. Introduction à la diplomatique : de la
diplomatique médiévale à la diplomatique
contemporaine
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2.1. Définition et objet de la diplomatique
Définition :
« La diplomatique est la science qui étudie la tradition,
la forme et la genèse des actes écrits, en vue de faire
leur critique, de juger de leur sincérité, de déterminer
la qualité de leur texte, d'apprécier leur valeur exacte
en les replaçant dans la filière dont ils sont issus, de
dégager de la gangue des formules tous les éléments
susceptibles d'être exploités par l'historien, de les dater
s'ils ne le sont pas, enfin de les éditer ». vocabulaire
international de la diplomatique
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Objet :
• La diplomatique = science des diplômes
Diplômes = les diplômes (actes) des souverains du haut
Moyen Âge
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Science autonome, elle est aussi et
avant tout, une des sciences Au XVIIe s, une réflexion sur
auxiliaires de l'histoire et constitue en
l’authenticité des documents
même temps un des supports de
d'archives mène à la
travail de l'archiviste. Pendant
longtemps, on a vu en elle recherche des moyens de
essentiellement une technique distinguer les documents
permettant d'étudier les documents authentiques de ceux qui
du Moyen Age, et même plus ont été falsifiés ou fabriqués
spécialement les chartes ( actes écrits après coup : c'est la
contenant sous une forme plus ou diplomatique.
moins solennelle un acte juridique ), L’authenticité, la véracité, la
et d'en faire la critique de sincérité en
sincérité, la fiabilité des
portant sur celle -ci un jugement de
documents :
valeur ( forgerie, falsification,
interpolation ) Aujourd’hui, on insiste analyse les caractéristiques
davantage sur le fait qu'elle donne internes (protocole, exposé)
connaissance des règles de forme qui et externes (qualité du
président à l'élaboration et à la support physique, mise en
rédaction des documents, qu'elle que page, etc.)
soit leur date.
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Sciences annexes à l’histoire
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Elles englobent les disciplines indispensables à la recherche
historique (Histoire), surtout pour les périodes précédant 1800.
Seuls en effet, leurs méthodes et leurs résultats permettent
d'examiner les sources de manière critique et de les comprendre.
On y range les branches telles que la diplomatique (Chartes), la
paléographie (Ecriture) la chronologie (Calendriers), la
sigillographie (Sceaux), la Généalogie, l'héraldique
( Armoiries), la numismatique (Monnaies), la toponymie
(Toponymes).
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la paléographie
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La numismatique
a pour objet l'étude
des monnaies et
médailles.
Considérée comme
une science auxiliaire
de l'histoire, elle est
particulièrement
utile dans les
recherches en
histoire antique. Elle
sert aussi en
archéologie, en
particulier comme
critère de datation.
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La généalogie
C’est la « liste des
membres d'une
famille établissant
une filiation » ou la
pratique qui a pour
objet la recherche
de la parenté et de
la filiation des
personnes
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La toponymie
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La sigillographie
appelée également
sphragistique, est la
discipline historique
qui a pour objet
l'étude des sceaux
sous tous leurs
aspects et quelle
qu'en soit la date
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2.3 L’analyse de l’acte
Première étape de l’analyse diplomatique , l’analyse de l’acte
consiste à décrire précisément toutes les composantes physiques et
intellectuelles du document étudié , à savoir :
Toute différence, toute anomalie doit trouver une explication rationnelle, faute de
quoi elle introduit une suspicion sur la véracité de l’acte. La critique diplomatique ne
s’arrête pas à l’évaluation argumentée de la véracité du document ; elle doit encore,
sur cette base, définir sa portée juridique et sa portée historique, les deux choses
étant bien distinctes.
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2.5. La forme des actes
La diplomatique contemporaine dans son approche doit
comme par le passé, étudier les documents en tenant
compte de la forme, de la tradition, et de la genèse.
c’est l'ordonnance interne de l'écrit, le moule dans
lequel est coulé le cas concret, caractères matériels, et
caractères internes inhérents à l'acte et que l'on peut
étudier quelle que soit la tradition, y compris les
formules propres à toute chancellerie et à tout bureau.
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2.6. La tradition des actes
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2.7. La genèse des actes
• Circuit parcouru par un document
• Création jusqu’à la finalisation et validation
• qui commande, rédige, contrôle, authentifie l'acte?
Ex : Justificatif de domicile
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