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THEME
Formateur :
M. KOFFI Oi Koffi Alexis
Consultant/Formateur en archivistique, bibliothéconomie et
documentation
1
2
Domaine : Archivistique
Objectif général
Connaitre les enjeux d’un système de classement pour une gestion optimale et
efficace des archives
Objectifs spécifiques
Attentes
3
INTRODUCTION
La gestion des archives s’appuie sur le choix des moyens ou outils les plus
efficaces et les plus rentables pour créer, classer, repérer et diffuser les
documents (dossiers).
Entre la prise en main des dossiers et leur rangement final, se trouve des
opérateurs dont il convient de connaître le fonctionnement et l’utilisation. C’est
conscient de ce fait que cette formation a été initié par les responsables de la
SIVOP.
4
ETAT DES LIEUX
5
MODULE 1
TERMINOLOGIE, IMPORTANCE, PRINCIPES ET TRI
ARCHIVISTIQUES
6
I- Terminologie archivistiques
Afin de faciliter la compréhension, il est utile d’avoir, en commun, le
vocabulaire. Pour cela, nous allons parcourir la terminologie archivistique.
I-1- Le document
Selon Michel ROBERGE1 « On parle de document lorsqu’une information est
fixée matériellement (…). »
Pour Paul ROBERT2, le document est « toute base de connaissance, fixée
matériellement, susceptible d’être utilisée pour consultation, étude ou preuve. »
NB. Tout document quels que soient son âge, son support et sa forme est
appelé ''archives '' et sert de PREUVE.
1
Michel Roberge a été successivement archiviste, analyste en gestion des documents, professeur à l’Université du Québec
à Montréal (UQÀM) et en Catalogne avant de fonder son entreprise-conseil en gestion documentaire qu'il a dirigée pendant
32 ans.
2
Lexicographe et éditeur français. Il a dirigé la rédaction du Dictionnaire le Robert
3
Ancien directeur du Robert et de Larousse, philosophe et spécialiste des religions et de la mythologie
4
Michel Champagne est un artiste, peintre, écrivain et conservateur de musée québécois
7
I-3- La pièce
C’est la plus petite unité archivistique indivisible. C’est le document
élémentaire (peut être soit une lettre, soit un écrit composé d’un ou de plusieurs
feuillets, d’un registre, etc.).
I-4- Le dossier
Le dossier est l’ensemble des pièces réunies correspondant au traitement d’une
affaire ou d’une activité.
I-5- L’article
L’article est une unité de conservation pourvue d‘une cote.
I-6- La série
La série est une division (groupe) du plan de classement d’un fonds (d’archives)
dans laquelle on retrouve une suite de documents de même nature.
I-7- Le fonds
Le fonds est l’ensemble des pièces de toute nature que toute personne physique
ou morale, tout corps administratif a automatiquement et organiquement réuni
en raison de ses fonctions ou de son activité.
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- La gestion courante du service : Disposer en permanence des informations
utiles à son activité, aide à la prise de décision, assurer à la continuité de l’action
administrative. L’administration nait de l’écriture qui lui donne ses conditions
de possibilité et de fonctionnement.
- La justification des droits et des obligations des personnes physiques et
morales, publiques ou privées : conserver des preuves en cas de contestation.
Les archives relèvent donc, de la traçabilité du pouvoir, source de sa légitimité
et moyen de sa contestation. Les archives constituent une mine d’or pour faire
comprendre et transmettre aux futures générations
En somme, le caractère essentiel des archives pour la conduite efficace,
responsable et transparente des affaires, la protection des droits des citoyens, la
constitution de la mémoire individuelle et collective, la compréhension du passé,
la documentation du présent et la préparation de l’avenir.
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III-3- Le troisième âge ou Archives définitives ou archives mortes
Les archives définitives sont les documents qui ont une valeur probante, une
valeur documentaire ou historique. A ce dernier stade, le document n'a plus
aucune valeur primaire (le document n’est plus d’un usage fréquent). Ce sont
les archives qui ont plus de 20 ans.
Le document le plus récent (date) doit toujours être placé sur le plus ancien
(date). C’est dire que les dossiers les plus anciens se trouvent en bas et les
dossiers les plus récents en haut (reposant sur les plus anciens).
10
Exemple :
1995 2020
1998 2005
OUI
NON
2005 1998
2020 1995
Exercice d’application
Sur les principes archivistiques énumérés
11
MODULE 2 :
SALLE DE CONSERVATION
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En général, il doit exister trois parties distinctes dans un bâtiment d'archives :
la partie conservation,
la partie traitement des documents,
la partie communication et mise en valeur des documents.
L'architecte doit imaginer la répartition des différents volumes ainsi que leur
articulation pour leur permettre de se joindre sans se recouper tout en optimisant
les circuits de circulation.
L'archiviste doit veiller à ce que les principes de base soient scrupuleusement
respectés.
Mais dans cette partie, nous nous attarderons plus sur la première partie à savoir
la conservation.
Dans chaque salle de 200 m², on pourra installer 1150 ml de rayonnages fixes à
la hauteur de 2,20 mètres ou 2100 ml en rayonnages mobiles en incluant les
allées de circulations et de dessertes.
La longueur maximale des épis est à 10 m surtout pour les rayonnages mobiles
qui, une fois chargés de documents parfois trop lourds, ont tendance à fléchir ou
à se déformer légèrement.
Les allées devront permettre le passage des chariots : il faut donc prévoir une
largeur des allées principales de desserte du magasin entre 1,20m et 1,50 m.
L'une des allées principales, voire l'unique allée principale de desserte dans une
salle de 200 m², face à la porte d’entrée, est située de manière à éviter les
manœuvres difficiles avec les chariots.
Les circulations entre épis ne devraient pas être inférieures à 0,80m pour
permettre le passage de chariots de petite dimension.
14
il est bon, à la fois pour la commodité du service, la circulation de l’air et
le passage des gaines, de laisser un passage étroit de 15 à 30 cm ;
En principe, pour éviter les dégâts des eaux, toute canalisation d’eau est interdite
dans les magasins : si elles ne peuvent être évitées pour des raisons techniques
impérieuses, toutes précautions seront prises pour éviter les dommages aux
collections.
Il est préférable de ne point appuyer les rayonnages contre les murs, surtout
les murs donnant vers l'extérieur, mais de prévoir un espace de quelques
centimètres qui, tout en laissant circuler l'air,
Sur le premier point, les ouvertures si elles existent ne doivent pas dépasser la
surface maximale de 10% des façades des magasins et encore convient-il que
celles-ci soient judicieusement et régulièrement réparties.
15
L’orientation des fenêtres est aussi très importante (au nord et non au sud ou à
l’ouest, dans la zone tempérée) et vérifiée avec soin sur les plans pour les autres
zones.
l’élimination du risque,
la prévention du risque,
la réduction du risque.
Les normes ne doivent pas être appliquées aveuglément mais faire l’objet d’une
réflexion préalable tenant compte des spécificités de chaque lieu.
aux premières mesures de lutte contre les départs de feu (tout se joue dans
les premières minutes et il faut faire le maximum pour éviter
l’intervention des pompiers… qui ignorent les problèmes de conservation
du patrimoine).
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Il convient d’insister aussi sur le sérieux des mesures d’encloisonnement
coupe-feu de 2 heures en faveur des magasins ; pour cela il faut vérifier que
tous les points suivants soient bien respectés :
veiller à ce que toutes les vitres extérieures soient coupe-feu comme les
portes pendant 1 heure,
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I-6 Normes : température et hygrométrie
Nous aurons le nombre de cartons que peut contenir un épi simple et un épi
double.
Les dégradations les plus fréquentes sont généralement causées par une
mauvaise manipulation des documents pendant le transport, la communication,
la photocopie ou la reproduction photographique.
A coté de ces facteurs, nous avons plusieurs autres que nous allons passer en
revue dans les lignes qui suivent.
III-2 Le feu
Le feu est un danger pour toutes les collections, mais les matériaux organiques
sont particulièrement vulnérables. Les incendies entraînent des dommages
généralisés et des pertes massives.
III-3 L'eau
L'eau constitue une menace importante pour les archives. Les dommages causés
peuvent avoir de multiples origines : fuites de canalisation, toitures non
étanches, lutte contre des incendies. Lorsque les dégâts d'eau ne sont pas
découverts à temps ou lorsque les mesures de sauvetage ne sont pas adaptées à
19
l'ampleur des dégâts, ils entraînent en général des dégradations supplémentaires
par des moisissures.
III-6 La lumière
Les sources de lumière, aussi bien la lumière du jour que les lampes électriques
émettent toutes, en proportion variable, des ondes électromagnétiques qui nous
sont invisibles. On distingue de part et d'autre du rayonnement visible le
rayonnement ultraviolet et le rayonnement infrarouge.
20
HA : humidité absolue (g d'eau / g d'air) S : humidité à saturation (g d'eau / g
d'air) HR = HA / S x 100 HR : humidité relative (%).
Exercice d’application
- calcul du nombre de carton sur un épi
- énumération de quelques facteurs de dégradation rapide des documents.
21
MODULE 3 :
VERSEMENT ET TRI DES ARCHIVES
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I- Versement
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I-3- Exemple de bordereau de versement
Entreprise : SIVOP
N° versement :
Direction : Comptabilité
Service : Paie Date :
Effectué par :
Nombre d’articles :
1 2 3 4
N° Intitulé des dossiers versés Dates Cotes
D’ordre
1
2
3
.
.
20
24
II- Tri
II-1- Définition du tri
Le tri est une opération de sélection de documents. La sélection s’opère entre
documents devant être conservés et documents n'ayant plus aucune utilité
administrative et ne présentant pas d'intérêt historique.
Exercice d’application
- Faire un versement de dossiers
- Faire le tri des dossiers
- Etablir un bordereau de versement de ces dossiers
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MODULE 4
CLASSEMENT, CADRE DE CLASSEMENT
ET PLAN DE CLASSEMENT
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I- Classement
A l’étape du classement des dossiers, on est amené à déterminer l’ordre dans
lequel l’ensemble des dossiers seront décrites et présentées pour la recherche
N.B
- lorsque les années sont continues (1970, 1971, 1972, 1973, 1974), on
retient les deux bornes en les séparant par un tiret : (1970-1974) ;
- lorsque les années sont discontinues (1980, 1982, 1996, 2021), on les
écrit en les séparant par des barres verticales obliques (1980/1982/1996/2021) ;
- lorsqu’il y a une combinaison de continuité et discontinuité d’années
(1990, 1991, 1992, 1994, 1995, 1996, 1998, 1999, 2000, 2001, 2021) on procède
comme suit : les années continues sont séparées par des tirets et les années
discontinues par des barres verticales obliques (en application les deux principes
sus-mentionnés).
- (1990-1991- 1992/1994-1995-1996/ 1998-1999-2000-2001/2021)
- (1990-1992/1994-1996/ 1998-2001/2021)
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- Lorsque certains dossiers ne sont pas datés, ces derniers sont classés suivants
des principes spéciaux. Soit le gestionnaire crée des sous-séries (sous-groupes)
avec des dates présumées mises entre crochets qu’il place dans l’ordre
chronologique, ou, si l’établissement de dates présumées est impossible pour un
groupe de dossiers, il constitue une sous-série « sans date » placée au début des
sous-séries.
Exemples
- (Sans date) / 1945-1954 / [1955-1969] / 1970-1984 / 1985-1999.
- (Sans date) / 1985-1999/ 1970-1984 / [1955-1969] / 1945-1954.
Plan directeur préétabli qui fixe, au sein d’un service d’archives, la répartition
des fonds et collections entre de grandes divisions et subdivisions, appelées
30
séries et sous-séries. Cette répartition détermine la cotation. Il est assimilable à
un sommaire. Le cadre de classement ne doit pas être confondu avec le plan de
classement.
31
III-3- Elaboration des sous-séries
Un examen est effectué à l’intérieur de chaque série pour la subdiviser. Les
subdivisions obtenues sont appelées des "sous-séries". A chaque sous-série, est
attribué un titre.
Toutefois, la création des sous-séries ne s’impose pas si la série n’est pas
volumineuse ou ne s’y prête pas.
Exercice d’application
- Classement alphabétique
- Classement numérique
- Classement thématique
- Conception de cadre de classement
- Conception de plan de classement
32
MODULE 5
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I- Cotation
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- le fonds (le nombre désignant le fonds sera suivi de la lettre désignant
la mention de la série :3A);
- la sous-série (le nombre désignant la sous-série sera précédé par une
barre verticale oblique à droite :/2) ;
- l’article ou du dossier(le nombre désignant le dossier ou l’article sera
précédé par une virgule : ,4) ;
- les sous-dossier (le nombre désignant le dossier sera précédé par un
tiret : -2);
- la mention de la pièce (le nombre désignant la pièce sera précédé par
un point .5).
Exemple 1
: courrier départ et arrivée. On a ainsi :(départ 1 ; arrivée 2)
1 : mention du fonds (SIVOP) ;
A : mention de la série (COURRIER) ;
/1 : mention de la sous-série (Courrier départ) ;
,1 : mention de l’article ou du dossier (RH) ;
-1 : mention du sous-dossier (Service du personnel)
.1 : mention de la pièce (premier courrier départ issu du service personnel de la
DRH).
Cote 1 : 1A/1,1-1.1
Exemple 2
: courrier départ et arrivée. On a ainsi :(depart 1 ; arrivée 2)
1 : mention du fonds (SIVOP) ;
A : mention de la série (COURRIER) ;
/2 : mention de la sous-série (Courrier arrivée) ;
,1 : mention de l’article ou du dossier (RH) ;
-1 : mention du sous-dossier (Service du personnel)
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.1 : mention de la pièce (premier courrier arrrivée issu du service personnel de la
DRH).
Cote 1 : 1A/2,1-1.1
NB:
Une pièce qui comprend plusieurs pages est cotée sur la première.
Si les pièces sont placées dans un contenant (enveloppe, carton
d’archives), le contenant est aussi coté.
Il faut éviter d’utiliser les lettres I et O pour éviter les confusions avec un
et zéro.
II- Rangement
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II-2-3- Le rangement suspendu
C’est la méthode de rangement des articles (documents) en ne faisant reposer
aucun de leur côté. Les documents sont suspendus.
Exemples :
1F1 - 1F2 - 1F3 - 1F4 - ...1F50 -…. - 1F100
A1.1 - A1.2- ….A1. 50 / A2.1 – A2.2- A2.3… - A2.100
Les boîtes d’archives sont placées les unes à côté des autres.
Dans le cas d’un dossier, les pièces se déposent comme dans le cas des
couches sédimentaires. On parle du principe de la sédimentation (les pièces les
plus récentes se déposent sur les pièces les plus anciennes selon leur date
d’établissement).
III- Conservation
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III-4- Tableau de conservation
NB : Les talons de chèques ainsi que les relevés de comptes doivent être conservés plus longtemps que
possible en raison de leur teneur en information sur des créances qui de part leur nature font courir une
prescription plus longue.
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Conclusion
Les archives sont créées à des fins de mémoire, pour « garder une trace »
immédiate (vérification de faits), cumulative (transfert d'expertise) ou à long
terme (informations authentiques). D'où l'intérêt d'offrir aux documents un
traitement efficace.
L’archivage est une obligation légale. Les documents d’une entreprise comme la
SIVOP, doivent être conservés sur une période réglementaire prescrite par des
normes et durant laquelle l’administration peut mener des contrôles à postériori.
Cette durée réglementaire de conservation des archives varie selon la nature des
documents papiers à conserver ainsi que des obligations légales qui s’y
rapportent. Aussi, le processus d’archivage a pour but précisément de gérer les
documents à archiver selon leur cycle de vie.
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