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Programme du séminaire

Gestion documentaire et des archives

I. Les missions et objectifs d’un service de documentation

-La notion de documentation

-les fonctions de la documentation

-La fonction information/Documentation

-Stratégies et politiques de gestion des documents

-Approche systémique de l’information /Documents

II. Politique et démarche de gestion des acquisitions

-Le circuit du document

-Les modes d’acquisitions

-Mener la démarche d’acquisition

-Evaluation des besoins des utilisateurs

-Critères de sélection des documents

-Les outils d’acquisitions

-La commande des documents

-Le suivi

III. Le traitement intellectuel des documents

-Le catalogage

- Les normes en vigueur

- ISBD(ER)

-Formats MARC/UNIMARC

-1-
-Approche pratique de la fonction catalogage

-les langages documentaires

-Les langages classificatoires

-Analyse documentaire

-La condensation (le résumé documentaire) indicatif,


informatif, sélectif

-Analytique

-Signalétique

-Indexation

-Thésaurus

IV. La notion archives

-Définition et approche théorique

- Le contexte algérien et impératif pour les entreprises

-Le cadre juridique et normatif en Algérie

-La gestion des archives /Notion de qualité

-Informations /Valeurs/supports des documents d’archives

V. La gestion électronique de documents

-Les enjeux de la GED pour l’entreprise

-Méthodologie de conduite du projet GED

-Choix d’une offre et d’une solution adaptées

VI. Recherche /Diffusion de l’information

-Les sources de base des données

-2-

- Les prestations de diffusion : l a notion de partage


-Les produits documentaires

-les modes d’accès à l’information (Internet, Internet…)

-Les outils de recherche

VII. Evaluation de la performance et qualité de service

-Les méthodes d’évaluation

-Qualitatives, quantitatives, et par les normes

-Le tableau de bord et les indicateurs de performance

-le rapport d’activité

-3-

Gestion documentaire et archives


Les centres de documentation :

I. Les missions et objectifs


Introduction
Aujourd’hui, le rôle de l’information dans la société est en constante
progression.
La demande d’information du public est de plus en plus importante.
L’information est diffusée par des organisations de plus en plus
nombreuses. Et comme le rappelle Jeanne Hogenboom, « Les rapides
changements technologiques dans le domaine de la communication ont
également une influence sur les processus de diffusion de l’information.
Selon M. Moore, « une bonne documentation raconte toute l’histoire d’un
objet même lointaine et offre autant d’information que possible ».
Les mots et leur sens
En considérant les différentes définitions des dictionnaires,
encyclopédies et manuels il est peu de dire que le mot« documentation »
revêt plusieurs réalités, qui sont toujours actuelles :

- Il représente l’activité professionnelle ou la fonction exercée par les


documentalistes

-Il désigne le service – en tant que lieu – où se pratique cette activité au


sein de l’entreprise ;

-Il englobe l’action de se documenter, c’est-à-dire d’utiliser un certain


nombre de moyens pour effectuer une recherche documentaire ;

-Il signifie enfin une collection de documents et la façon de les organiser


en vue d’une diffusion d’information.
La plupart des définitions font référence au fait que « documentation »
vient de « document ».

Les fonctions d’un centre de documentation


Une spécificité fonctionnelle
La documentation est apparue à un moment où la société devait
affronter une explosion de l'information sans précédent.
Il s'agit donc d'une véritable réaction destinée à guider les individus dans
ces nouveaux gisements informationnels.

-4-
Pour P.Otlet, " les buts de la documentation organisée consistent à
pouvoir offrir sur tout ordre de fait et de connaissance des informations
documentées :
1° universelles quant à leur objet,
2° sûres et vraies,
3° complètes,
4° rapides,
5° à jour,
6° faciles à obtenir,
7° réunies d'avance et prêtes à être communiquées,
8° mises à la disposition du plus grand nombre. "

Le point de vue de l'utilisateur marque donc le point de départ de


cette démarche, la fonction primordiale de la documentation
demeurant la diffusion de l'information.

L'évolution de la représentation des organisations documentaires


Jusque dans les années 1940, les organisations documentaires sont
universellement considérées comme des structures de production d'un
fonds. Selon cette vision, l'activité des bibliothécaires et documentalistes
se résume au traitement des documents.

L'unique objectif est de constituer un fonds en conformité avec les


usages professionnels établis et reconnus. Le degré de respect des
usages de la communauté professionnelle détermine la qualité du
fonds documentaire.

En 1950-1960, apparaît dans la littérature professionnelle un concept


nouveau: celui de l'entité en constante interaction avec son
environnement. Elle est progressivement reconnue comme une
institution sociale dont la finalité est de mettre à disposition du public des
documents et de l'information.

La bibliothèque ou le centre de documentation deviennent


prestataires de service. Corrélativement, l'usager, jusqu'alors
négligé, prend une dimension essentielle.

La notion de documentation
La notion de documentation, en ce qu'elle exploite le contenu des
documents, se développe en complément de la gestion matérielle,
-5-
le terme « documentation » est dorénavant associé de manière
systématique à « information », montrant ainsi qu’en lui-même ce
terme seul n’est plus aujourd’hui suffisamment porteur de sens
Définition et rôle d’un centre de documentation

Un centre de documentation est une cellule de travail chargée de


mettre ses documents et sa capacité d'information à la disposition d'un
public. C'est donc, la plupart du temps, un fonds documentaire
(bibliothèque, archives) dont les responsables ne se contentent pas de
rassembler des documents, de les classer, mais facilitent l'accès du
public à ce fonds et à d'autres informations du même type. Souvent, un
centre de documentation est spécialisé dans un domaine ou un petit
nombre de domaines.

La fonction information /Documentation

Un document est un « ensemble formé par un support et une information


» (ISO TC-46), un « support porteur d’informations »2. Cette définition
est large : elle recouvre une information de différente nature (texte mais
aussi son, image fixe, image animée ou multimédia) accessible sous un
ou différents supports (papier, numérique, multimédia).
Le document traditionnel est inhérent à son aspect matériel, comme
«lié» de manière permanente et unique à un support physique.

II. Stratégies et politiques de gestion de documents


Approche systémique de gestion de l’information et du document

Une politique de gestion documentaire

Est ce qui conditionne l’organisation et la gestion de la fonction


documentaire d’un organisme. La politique documentaire peut aboutir à
la mise en place de structures documentaires différentes d’un organisme
à l’autre.

Au niveau de l’unité documentaire, les objectifs assignés et les missions


confiées (parfois sous forme de charte ou schéma directeur) influent
normalement sur sa politique d’acquisition et de gestion du fonds, sa
politique de traitement et de diffusion, sa politique de gestion de
compétences, ses partenariats et sa politique de communication.

-6-

Elle peut conduire à privilégier certaines catégories d’usagers. Elle doit


donner lieu à une évaluation périodique destinée à en mesurer l’impact
et les écarts éventuels par rapport aux objectifs fixés. »
Les diverses définitions de la politique documentaire ayant cours dans la
sphère de l'information/documentation ont tendance à prendre un tour
inflationniste, au point que l'essentiel de l'activité des bibliothèques ou
centres de documentation semblerait presque naturellement en relever :
qu'il s'agisse du développement des collections, de l'accueil des publics
et de la stratégie de service, de la formation des usagers voire de l'action
culturelle ou encore de l'animation. Au risque parfois soit de la vider de
sa substance en l'assimilant à un projet global d'établissement, soit de la
réduire au rang d'alibi que l'on brandit sans jamais parvenir à le formuler
faute de bien le circonscrire.

Mettre en place une politique de gestion documentaire,

 C’est d’abord définir les besoins des usagers en matière de


ressources documentaires.
 C’est aussi créer de nouveaux besoins (lecture, recherche
d’information...).
 C’est aussi définir l’accès aux ressources, réelles et virtuelles.
Enfin, c’est définir la performance du système documentaire, à
partir d’indicateurs qui permettent l’évaluation qui infléchira la
politique documentaire.

Dans un centre de documentation, il revient aux documentalistes


d’assumer cette tâche, et de s’appuyer sur cette analyse pour élaborer
avec une politique documentaire adaptée à ses besoins.

La politique de gestion des acquisitions

Une politique d’acquisition répond à un certain nombre de principes et


d’intérêts, parmi les quels la maîtrise du budget et la collection elle-
même .Une des difficultés majeures est qu’elle repose sur des critères
hétérogènes.

 Le contenu des collections par rapport à un état du savoir et de la


production
 Le niveau d’usage de la collection

-7-

 Les contraintes budgétaires


 Les compétences humaines
 Les choix collectifs
Les critères de sélection des documents :

Plusieurs critères de sélection quantitatifs et qualitatifs peuvent aider à


définir une politique d’acquisition.

- Une évaluation quantitative du public visé


- Une évaluation des pratiques de consultation et de
recherche .Comment utilisent-ils la documentation Q ? Quel est le
taux de manipulation des documents ?
- Quel est le nombre de documents par discipline et par documents
comment se répartissent les documents à l’intérieur des
disciplines ; la part des monographies, des périodiques et les
autres supports est- ce du papier, des supports sonores ou
audiovisuels ou bien numériques ?
- Faut-il prévoir des exemplaires ? Dans quelles disciplines et quels
supports ?
- Dans ce cas est-ce pour la consultation sur place ou le prêt
extérieur ?
- Quelles sont les besoins en couverture linguistique ? Dans quelle
spécialité ou domaine ?
- Faut-il couvrir un domaine sur une période chronologique avec
pertinence ? Faut-il procéder au suivi des mises à jour ?
- Quel est le suivi dans la continuité des collections de périodiques
et des revues ?
- Quel est l’espace alloué en fonction de la taille et l’ampleur du
service ?

Les procédures d’acquisition :

Il est impératif de considérer plusieurs aspects :

Faire le suivi des acquisitions quotidiennement et


rigoureusement

-8-

Prendre en considération les besoins des utilisateurs et les


impliquer dans les possibilités d’achat
Maitriser les acquisitions implique une vision d’ensemble du
fonds documentaire et des besoins à couvrir .Selon l’importance
du centre de documentation on peut désigner une commission
de sélection veillera de manière permanente sur l’évolution des
besoins et publications nouvelles.
Concevoir des grilles d’évaluation pour rendre la tâche aisée,
elles sont proches des inventaires et permettent le suivi des
acquisitions.

Les algorithmes de commande

Une fois que toutes les propositions d'acquisition sont revenues à la


bibliothèque, comment préparer la commande ?

Une fiche par livre

Recopier (ou bien ou découper et coller) les références de chaque


titre sur des fiches de même format, par exemple sur les 12,5 x 7,5 du
fichier de catalogage. Mentionner :

AUTEUR. - Titre. - Lieu d'édition : éditeur, date d'édition. -


Nombre de pages. - ISBN. Prix. Diffuseur.

Si l'ouvrage est commercialisé, non par l'éditeur, mais par un


diffuseur, le mentionner sur la fiche.

C. Classement des fiches par matière

Ces fiches sont classées selon leur matière, derrière d'autres


fiches d'un format plus haut (12,5 x 9 cm) et portent les noms des
matières GÉNÉRALITÉS, PHILOSOPHIE et PSYCHOLOGIE,
RELIGIONS, SCIENCES SOCIALES, LINGUISTIQUE, SCIENCES
EXACTES, TECHNIQUES, ARTS, LITTÉRATURE, HISTOIRE-
GÉOGRAPHIE.

Ce découpage correspond à la classification Dewey, mais il peut être


plus détaillé. Les matières sont retenues en fonction des orientations du
centre : on ne trouvera donc pas forcément dans la commande toutes
les matières énumérées ci-dessus

-9-

Ce classement des fiches permet d'examiner si la commande


respecte les orientations et les besoins du centre, si le centre de
documentation n'a pas fait la part trop belle aux livres qui l'intéressent
personnellement.

Faire une première estimation du coût de la commande et voir si elle ne


dépasse pas les ressources du budget prévisionnel.

Saisie de la commande

. Classer à part :

 Les fiches des ouvrages que l'on peut obtenir par don ou échange.

 Les fiches des ouvrages que l'on peut commander à une librairie
locale.

Classer par diffuseur ou éditeur la commande que l'on envoie à un


groupeur. Cette opération se fait en trois temps :

 Faire une fiche 12,5 x 9 cm pour chaque éditeur ou diffuseur, avec


son adresse (ou reprendre celles , déjà faites lors de la dernière
commande).

 Classer ces fiches par ordre alphabétique pour retrouver plus


facilement les noms des éditeurs.

 Derrière chacune d'elles, classer par ordre alphabétique les fiches


des ouvrages qui lui correspondent. Cette opération peut se faire
en deux temps : rassembler les fiches derrière l'éditeur-diffuseur
correspondant, puis les classer par ordre alphabétique.

L'utilisation des fiches individuelles (une par livre) permet d'ajouter ou


de retirer des titres sans désorganiser le fichier de la commande.

Saisir la liste des ouvrages groupés selon l'ordre alphabétique des


éditeurs. Certains groupeurs demandent que la saisie passe sur une
nouvelle page chaque fois qu'apparaît un nouvel éditeur : jamais
plusieurs éditeurs sur la même page.

La fonction d’acquisition englobe :

Les commandes de livres (monographies) et de documents

-10-

L’abonnement aux périodiques et aux revues


Les dons, les échanges …
Autres supports selon les besoins de la structure et ses utilisateurs

Un centre ou service de documentation doit prévoir une importante place


à l’acquisition des périodiques et à leur gestion, car considérés comme
fonds vivant et d’actualité. Cependant la part budgétaire importante et
nettement plus élevée que celle allouée à l’acquisition des livres,
nécessite de procéder à une longue réflexion quant critères de sélection
des titres à acquérir.

Les abonnements aux périodiques sont variables selon la nature des


services de documentation et l’activité que couvre l’organisation à
laquelle ils sont rattachés.

Procédure de choix :

 Etablir une liste de fournisseurs tout en mettant en concurrence


leurs devis
 Etudier les tarifs en fonction des services proposés su la base
d’une évaluation comparative claire
 Négocier le marché par rapport aux choix opérés
 Vérifier une fois le marché conclu que toutes les modalités et
aspects du contrat soient respectés

La commande est reproduite à trois exemplaires au minimum : deux au


libraire ou au groupeur; la troisième copie est gardée au centre afin de
vérifier à la réception de la commande les ouvrages manquants ou
envoyés par erreur.

Avantages de la saisie à l'ordinateur :

Peu importe l'ordre dans lequel les livres ont été saisis puisque
chaque donnée correspond à un champ précis (champ auteur, champ
titre, champ éditeur, champ diffuseur ... ), la sortie de la commande
selon la liste alphabétique des diffuseurs se fera en suivant l'index du
champ diffuseur. Le travail de classement des fiches peut entièrement
se faire à l'ordinateur. Faire séparément, d'abord le tri alphabétique
des diffuseurs, puis, pour chaque diffuseur, le tri alphabétique des
auteurs. Pour opérer ce deuxième tri, traiter la liste des ouvrages
commandés à un diffuseur comme un sous-fichier.

-11-
Deuxième avantage : les données de la commande sont réutilisées à
l'arrivée des ouvrages pour le contrôle de la livraison et la saisie
définitive.

Vérification de la commande à la réception

Vérification de la commande à la réception

Lorsque les colis de livres sont déposés au centre de documentation,

 Vérifier si tous les titres sont là, si la marchandise livrée


correspond à la facture.

 Placer dans chaque ouvrage la fiche qui a permis de


préparer la commande; cette fiche sert ensuite de préparer
plus rapidement la fiche ou le bordereau de catalogage.

 Peu à peu, en préparant l'enregistrement et le catalogage du


livre, observer que ce dernier n'a pas de défauts : pages non
imprimées, taches... Si oui, réclamer à l'éditeur un autre
exemplaire, soit en lui retournant l'ouvrage avarié, soit en lui
envoyant des photocopies qui témoignent de son mauvais
état.

III. Le traitement intellectuel des documents

Le catalogage :

La fonction ou le rôle du catalogue est :

 De retrouver un document à partir d’un seul de ses éléments


connus : titre, auteur, sujet
 Montrer que la bibliothèque possède sur un auteur donné, sur un
sujet donné dans un domaine donné
 Guider l’utilisateur dans le choix d’un document : par son édition,
par ses caractéristiques physiques (format, nombre de pages,
matériel d’accompagnement), par son caractère particulier
(appartenance à une collection)

On peut définir un catalogue comme un ensemble de notices


catalographiques, décrivant le document d’un fonds (ensemble de

-12-
collections d’une bibliothèque ou d’un centre de documentation).

Description bibliographique :

Ce sont toutes les informations relatives au document que l’on décrit et


qui sont prises sur le document et qui servent à son identification.

C’est une partie de ce qu’on nomme catalogage.

Cette description est normalisée, elle répond à une norme, c’est-à-dire


qu’elle a fait l’objet d’une spécification technique.

Ainsi est rédigée la carte d’identité du document qui présente les


éléments essentiels qui permettent au lecteur ou l’usager de décider s’il
veut consulter ou non le document en fonction de ses critères de
recherche.

En catalogage manuel, la normalisation de la description bibliographique


est définie par l'ISBD (International standard bibliographic description).
Chaque type d'information est décrit dans une zone et toujours dans le
même ordre. Entre les différentes zones et à l'intérieur de ces zones, il
faut utiliser une ponctuation bien précise et l'ensemble des zones
constitue le pavé ISBD.
Cette analyse de l'information bibliographique reste insuffisante pour
l'ordinateur, et c'est pourquoi il faut introduire la notion de format, c'est-à-
dire un modèle de présentation structurée de l'information en vue d'un
traitement informatique : un logiciel peut en effet traiter et exploiter de
l'information structurée.

L’ISBD (ER)

La description bibliographique internationale normalisée des ressources


électroniques — appelée ISBD(ER) — spécifie les éléments nécessaires
à la description et à l'identification de ces documents, attribue un ordre à
ces éléments et prescrit un système de ponctuation pour cette
description. Ses dispositions s'appliquent d'abord aux notices
bibliographiques produites par les agences bibliographiques nationales
(dans les fascicules de la bibliographie nationale imprimée, dans d'autres
notices imprimées et dans les bases de données lisibles par machine qui
y sont associées) et ensuite aux notices bibliographiques des autres
établissements de catalogage, qu'elles soient sous forme imprimée ou

-13-
sous forme lisible par machine.
Les ressources électroniques sont des documents utilisables par
ordinateur, y compris les documents nécessitant l’usage d’un
périphérique relié à un ordinateur (par exemple un lecteur de cédérom) ;
les documents peuvent ou non être utilisés de façon interactive. On
distingue deux types de ressources électroniques : les données
(information sous forme de chiffres, de lettres, de graphiques, d’images,
de sons ou d'une combinaison de ces éléments) et les programmes
(instructions ou routines exécutant certaines tâches dont le traitement
des données). En outre, ces deux types de ressources peuvent être
combinés pour des ressources pour comprendre à la fois des données et
des programmes (par exemple services en ligne, multimédia interactif).
Pour des raisons de catalogage, les ressources électroniques sont
traitées dans l'ISBD(ER) de deux façons différentes, selon que leur
mode d'accès est local ou en ligne. « Accès local » signifie ici que l’on
peut décrire un support physique. Un tel support (par exemple une
disquette, un disque, une cassette ou une cartouche) doit être inséré par
l'utilisateur dans un ordinateur, en général un micro-ordinateur, ou dans
un périphérique relié à l’ordinateur. « Accès en ligne » signifie ici que
l'utilisateur ne peut manipuler le support.
De façon générale, l'accès ne peut se faire qu'au moyen d'un dispositif
d'entrée-sortie (par exemple un terminal) soit connecté à un système
informatique (par exemple une ressource accessible dans un réseau),
soit en utilisant des ressources stockées sur un disque dur ou autre
dispositif de stockage.

Le format MARC/UNIMARC

Le format MARC
Le Format MARC, (Machine Readable Cataloging) c''est-à-dire modèle
de catalogage pour une exploitation informatique) date de 1965 et a été
élaboré par la Bibliothèque du Congrès aux Etats-Unis. Il a servi de
modèle à d'autres formats développés pour s'adapter aux différentes
pratiques bibliographiques nationales (Intermarc en France, Canmarc au
Canada, IberMarc en Espagne, etc...).Le but d'UNIMARC, élaboré dans
le cadre de l'IFLA en 1976, est l'échange d'information bibliographique
entre formats MARC, mais souvent utilisé en France comme format de
saisie.
Caractéristiques du format MARC
On compte 10 blocs fonctionnels, dans lesquels on trouve un certain
nombre de champs (ou zones), qui se composent d'une étiquette à 3

-14-
chiffres, 2 indicateurs servant à introduire des précisions, et des sous-

zones introduits par le caractère $.

Structure du format UNIMARC


Ce que contient une notice :

 Des informations descriptives correspondant à la notice au format


ISBD
 Des points d’accès structurés correspondant aux vedettes
 Des informations codées (absentes du format ISBD) elles
permettent surtout de faire des tris
 Des liens entre notices

Ces informations sont distribuées en champs ou zones, repartis en 10


blocs

Schéma d’ensemble
0XX Numéros
1XX Données codées : permettent d’accélérer le traitement
2XX Pavé ISBD
3XX Notes
4XX Liens vers d’autres notices
5XX Autres titres
6XX Description du contenu du document
7XX Auteurs
8XX Données d’intérêt international et adresse internet du document
9XX Données locales adaptables

ISBD
Dussert-Carbone, Isabelle
Le catalogage : méthode et pratiques. 1, Monographies et publications
en série [Texte imprimé] / par Isabelle Dussert-Carbone
et Marie-Renée Cazabon. - Nouv. éd. - Paris : Éd. du Cercle de la
Librairie, 1991. - 479 p. : ill. ; 24 cm. - (Collection Bibliothèques,
ISSN 0184-0886).
Bibliogr. p. 465-476. - ISBN 2-7654-0458-5
Cazabon, Marie-Renée

-15-
Le pavé ISBD en UNIMARC
010 ** $a 2-7654-0458-5
200 1* $a Le catalogage
$e méthode et pratiques
$h 1
$i Monographies et publications en série
$b Texte imprimé
$f par Isabelle Dussert-Carbone et Marie-Renée Cazabon
205 ** $a Nouv. éd.
210 ** $a Paris
$c Éd. du Cercle de la Librairie
$d 1991
215 ** $a 479 p.
$c ill.
$d 24 cm
225 0* $a Collection Bibliothèques
$x 0184-0886
300 ** $a Bibliogr. p. 465-476
700 1* $a Dussert-Carbone, Isabelle
701 1* $a Cazabon, Marie-Renée
Cela sera affiché exactement comme :
Dussert-Carbone, Isabelle

Le catalogage : méthode et pratiques. 1, Monographies et publications


en série [Texte imprimé] / par Isabelle Dussert-Carbone
et Marie-Renée Cazabon. - Nouv. éd. - Paris : Éd. du Cercle de la
Librairie, 1991. - 479 p. : ill. ; 24 cm. - (Collection Bibliothèques,
ISSN 0184-0886).
Bibliogr. p. 465-476. - ISBN 2-7654-0458-5
Cazabon, Marie-Renée

On note la disparition de la ponctuation en UNIMARC (l’ordinateur la


rétablit automatiquement).

Les langages classificatoires

Consistent à établir un ordre soit méthodique (regroupement par unités


représentant des caractéristiques homogènes) soit selon une suite
continue (ordre successif qui peut être alphabétique, numérique,
alphanumérique, chronologique)

-16-
En gestion documentaire :

Opération matérielle de mise en ordre des documents par leur insertion


dans les dossiers correspondants.

Selon ISO 15489 « Le classement est l’identification et


l’ordonnancement systématiques des activités et/ou des documents à
archiver dans des catégories, selon une organisation logique, des
méthodes et des règles exposées dans un plan de classement.

Classification
En gestion des documents ,détermination des catégories ,ou des
groupes entre lesquels doivent être distribués logiquement et
systématiquement des dossiers, ou groupes, ou catégories de sujets
selon un ordre alphabétique ou numérique (séquentiel) pour en faciliter
régulariser l’utilisation. Le résultat de la classification est le cadre de
classement.

La classification décimale de Dewey

La Dewey est une classification universelle : elle est censée exprimer la


totalité du savoir humain.
Les indices sont écrits en chiffres arabes. Les dix grandes classes de la
Dewey s’écrivent 000, 100, 200, jusqu’à ; 900). Chacune de ces classes
est divisée en 10 sous-classes (ce qui donne 100 classes). Chacune de
ces 100 classes est elle-même divisée en 10 rubriques, et ainsi de suite.
En fait, c’est le sens de l’adjectif “décimal” : entre deux indices de même
niveau on peut toujours loger 10 autres indices à la décimale inférieure.

À l’intérieur de chaque classe, les indices se suivent de manière


séquentielle :
000, 001, 002 etc.
Mais au-delà de la centaine, on met un point et on classe de manière
décimale :
340.01, 340.011, 340.02, etc. Pour les indices plus longs, on met un
espace entre chaque groupe de 3 chiffres : 346.450 15 = Droit italien de
la famille.
Ce système décimal présente d’énormes avantages : il est infini (entre
300 et 301 il y a une infinité d’indices possibles) et il permet de désigner

-17-
des notions de plus en plus fines à mesure qu’on allonge l’indice (150 =
Psychologie ; 150.1 Théories psychologiques ; 150.19 Systèmes, écoles,
mouvements ; 150.195 Psychanalyse ; 150.195 4 Théories
psychanalytiques de Jung

La condensation ou le résumé documentaire

Opération intellectuelle visant à identifier les informations contenues


dans un document ou un ensemble de documents et à les exprimer sans
interprétation ni critique, sous une forme concise et précise telle qu'un
résultat d'indexation, un résumé, un extrait. Le but en est de permettre la
mémorisation, le repérage, la diffusion ultérieure des informations ou du
document source.

Le résumé indicatif

Utilisé en particulier pour les documents trop courts (abstract), trop


détaillé (thèse,...) ou impropre au résumé informatif (synthèse
bibliographique, dictionnaire,...)
Son style peut être télégraphique.

Le résumé informatif

Il renseigne sur les informations quantitatives et qualitatives essentielles


contenues dans le document.
Les informations sont présentées dans l’ordre du document, mais leur
importance relative peut différer de celle du document (les informations
originales étant bien sur plus développées).

Le résumé sélectif

Ce résumé ne retient du document que les éléments nécessaires à une


catégorie particulière d’utilisateurs (ceux du centre de documentation, ou
de la base).

Le résumé critique

Il s’agit d’un résumé descriptif assorti d’une critique originale du


document.
Il ne peut être rédigé que par un spécialiste de la question.

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Les étapes communes :

La lecture documentaire

Lire et observer

– Connaître le vocabulaire, repérage différencié des informations


(manuel, article…), repérage spatial (para texte) (formulation)

Lire et comprendre

– Connaître les identités des auteurs, ou les œuvres

– Se constituer une culture des thèmes

Trouver l’information utile : la recherche d’un plan

– Repérer de quels textes il s’agit (textes descriptifs, textes


problématiques, textes théoriques)

Grille de lecture

– Aide au repérage

L’indexation

L’association française de normalisation AFNOR, définit l’indexation


comme :

« L’opération qui consiste à décrire et à caractériser un document à


l’aide de représentations de concepts évoqués dans le document, c’est-
à-dire, à retranscrire en langage documentaire les concepts après les
avoir extraits du document par une analyse »

Dans sa forme la plus simple, l’index est une liste alphabétique des
noms de personnes, de noms géographiques et de noms de matières
contenu dans un document assortie de références correspondantes
destinées à les localiser. L’index ne doit pas être confondu avec le
thésaurus, qui est un langage établi à priori, commun, normalisé,

-19-
structuré, qui traduit en termes d’indexation ou de recherche tout
concept devant entrer ou sortir d’un système donné » AFNOR, NZ 47-
100.

Le descripteur est celui qui est choisi pour représenter le concept, tandis
que le ou les non descripteurs constituent des « termes d’entrée »qui
orientent vers ceux qui sont sélectionnés (permis).

- EP (employé pour) placé devant le non descripteur


- EM (employer) placé devant le descripteur
- Ex. Calculateur
- EM Ordinateur
- Ordinateur
- EP Calculateur

Méthodologie de l’indexation

Extraction des concepts :

Le documentaliste se crée sa propre méthode de lecture rapide .Il s’agit


de repérer les parties les plus riches en informations.

L’identification des concepts

Identification des concepts utiles à retenir pour l’indexation en fonction


des impératifs du système documentaire.

Le thésaurus
Est une liste alphabétique de concepts (termes préférentiels) et de
renvois (termes non préférentiels) couvrant un domaine particulier et
présentant trois types de relations sémantiques: la relation
d'équivalence, la relation hiérarchique et la relation associative

Les synonymes (traduction directe par un descripteur)


Variante orthographique (CLE = CLEF)
Traduction étrangères d'usage courant (LOGICIEL = SOFTWARE)
Évolution du langage (BIODIVERSITE = DIVERSITE BIOLOGIQUE)
Synonymie sémantique (VITAMINE C = ACIDE ASCORBIQUE)
Synonymie d'usage (THIOCOL = THIOALCOOL)
Jargon ou langage populaire (BREUVAGE = BOISSON).
Le quasi synonyme (significations différentes mais notions voisines)
notions jugées trop fines pour le thésaurus en question, renvoyés sur un
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terme plus général
Variantes d'un même concept (FLUIDITE = VISCOSITE)

Termes antonymes (STABILITE =I NSTABILITE)

IV. La fonction archive

Les archives

Définition
Les archives sont l'ensemble des documents quels que soient leur date,
leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne
physique ou morale ou par tout service ou organisme public ou privé,
dans l'exercice de leur activité.

Le contexte archivistique algérien


Définition de la notion d’archives :
« Les archives sont constituées par l’ensemble des documents produits
ou reçus par le parti ,l’état ,les collectivités locales ,les personnes
physiques ou morales de droit public ou de droit privé ,dans l’exercice de
leur activité identifiés par leur intérêt et leur valeur, et sont conservés par
leur détenteur ou leur propriétaire ,soit transmis à l’institution d’archives
compétente »
Loi n°88 du 26 Janvier 1988, art.3, relative aux archives nationales.
Les archives constituent pour toute nation sa mémoire officielle et
son patrimoine historique. -mémoire officielle, parce qu’elles attestent
de l’existence et de la souveraineté d’un peuple, d’un état et du
fonctionnement de ses institutions. -patrimoine historique, parce qu’elles
témoignent de l’histoire de la nation et des composants de son identité.
Les différents types d’archives : La provenance (services producteurs,
archives publiques ou privées), les typologies des documents, les délais
de conservation et les supports sont des informations objectives
permettant de définir un mode d’organisation et de gestion des fonds
d’archives.
Les informations sur leur contenu et leur « valorisation relative »,
contribuent également à leur organisation. Toutefois la segmentation la
plus pratiquée se fait encore à partir des différents modes d’utilisations
résumée dans le décret n° 08-95 du 2 Janvier 1995 rappelant la loi 09-88
du 1988.
-21-
Les archives courantes : Documents ou dossiers qui traitent des
affaires en cours et qui font l’objet d’intégration et de consultation
fréquente. Dans la pratique, pour beaucoup d’institutions, il ne s’agit pas
encore d’archives au sens propre du terme, mais plutôt de dossiers ou
documents « vivants ».L’organisation des archives vivantes, doit
satisfaire à des nécessités d’exploitation ou de production.
Les archives intermédiaires :
Documents ou dossiers qui ne sont pas considérés comme des archives
courantes mais qui peuvent faire l’objet de consultation ponctuelles.

Certains de nature logistique, pour optimiser les surfaces et


volumes nécessaires à la conservation de masses croissantes de
documents et d’informations et maitriser les conditions et coût de
communication .
D’autres de nature plus archivistique pour répondre à des
obligations légales ou des enjeux de pérennité d’accession et
d’exploitation de l’information
L’archivage a longtemps été défini comme la dernière étape de la vie
d’un dossier clos. Il est considéré aujourd’hui un véritable processus
constituant à la bonne gestion de la chaîne documentaire, depuis la
création des documents jusqu'à leur destruction. Il ne peut être envisagé
d’archivage efficace sans un travail d’analyse approfondi .Cette analyse
porte sur les informations, les supports, les volumes, les environnements
producteurs et utilisateurs, ainsi que les contextes et les objectifs
généraux ou spécifiques poursuivis .Elle permet ensuite de définir les
conditions de réalisation lors des différentes étapes du processus
d’archivage, dans le cadre de 3 missions :
1. La collecte peut être passive versement ou active en sollicitant les
particuliers
2. La conservation : les documents sont classés, répertoriés et
conservés
3. La communication ; on conserve bien entendu les archives pour
les communiquer .mais toute communication qui entraine une
modification est source potentielle de dégradation

La conservation est conditionnée soit par des textes de loi soit par les
périodes pendant lesquelles les administrations peuvent effectuer des
-22-
contrôles.
La fonction archive

La fonction archive intervient dans la fixation de la durée et de l’état de


conservation ainsi que les conditions de sécurité des archives. Elle
exerce une mission de conseil dans les services producteurs des
documents pour leur traitement et leur conditionnement.

La gestion des archives administratives

La circulaire N°95-08 du 24 janvier 1995 : gestion des archives


administratives au niveau de chaque institution

Référence : Loi N° 88-09 du 26 janvier 1988 relative aux Archives


Nationales

Les différentes catégories d’archives :

Les archives se répartissent en trois catégories distinctes, en fonction


de leur âge, c’est-à-dire la durée de leur existence.

1) Les archives vivantes ou archives du premier âge :

« Sont constituées par des documents de l’année en cours ou des


deux ou quatre années précédentes, et dont les services peuvent en
avoir besoin dans le cadre de leurs activités quotidiennes. Elles
doivent être conservées dans les locaux même du service qui les a
produites. »

2) Les archives intermédiaires ou archives du deuxième âge :

« Sont constituées par les documents ayant plus de cinq années


d’existence et dont la consultation n’est plus qu’occasionnelle. Elles
peuvent être soit conservées dans un local spécialement aménagé,
soit versées au service de l’institution »

3) Les archives historiques ou archives du troisième âge :

« Sont constituées par les documents ayant plus de quinze années

-23-
d’existence et qui ne sont plus nécessaires à la marche du service »

« Elles doivent obligatoirement être versées au service des archives


de la wilaya ou aux archives nationales. Les documents dépourvus de
tout intérêt archivistique ne peuvent être détruits que sur autorisation
écrite des archives nationales ».

Le record ou document d’archives


Selon la norme ISO 15489 sur le Records management, le record
désigne le document créé, reçu et préservé à titre de preuve et
d’information par une personne physique ou morale dans l’exercice de
ses obligations légales ou la conduite de son activité.
Il inclut tous les types de documents quel que soit leur support, papier ou
électronique. Il possède trois caractéristiques distinctives : le contenu
(message) qui est accompagné de métadonnées, la structure (format) et
le contexte dans lequel le record a été créé, reçu ou utilisé (provenance,
destinataire, objet, circonstances, date). C’est ce contexte qui différencie
le document du record.

Les records peuvent avoir une valeur primaire ou une valeur secondaire.

La première se rapporte à la raison immédiate pour laquelle les records


ont été créés

La valeur secondaire se rapporte à une utilisation potentielle dans


l’avenir de différent type :
Valeur événementielle, informationnelle et patrimoniale.

Un document d’archives doit être conservé au sein du fonds dont il


provient car cet environnement est lui-même porteur d’informations sur
les tenants et aboutissants de ce document.
Le regroupement des documents permet le témoignage de l’affaire dont
ils rendent compte, du temps investi, du savoir-faire et de l’expérience.
Le principe d’appartenance à un fonds est différent selon qu’il est vu de
l’angle du Records management ou de l’archivistique.

Dans le premier cas, c’est la notion d’activité ou de fonction qui est


privilégiée alors que dans le second c’est le service producteur
d’archives. Cela est dû au fait qu’il repose sur un système plus stable
pour l’organisme souvent soumis à des changements organisationnels.

-24-
V. La recherche et la diffusion des documents et de l’information

Méthodologie de la recherche d'informations


"La recherche d'information est un art et non une science."
Voici quelques clés indispensables à toute recherche d’information. On
peut ensuite bien évidemment les affiner en fonction des types et des
niveaux de complexité des requêtes.

Définir la demande et adapter la stratégie


C’est une étape indispensable. Il faut définir ce que l'on recherche pour
sélectionner de façon pertinente les meilleurs outils en fonction de cette
typologie. Une question est toujours dans un contexte et demandée par
quelqu'un

• Définir le sujet précisément (quoi ?) sujet traité, thématique, quels


mots-clé ?
• Définir l'étendue et le contexte (pourquoi ?) bien délimiter son sujet,
voir son utilité
• Définir la forme (comment ?) Texte ou images. Dépêches, article,
documents, liens …
Il s’agit ici d’une analyse classique de la question, à laquelle il convient
d’ajouter une analyse spécifique au contexte afin de définir une stratégie
logique d’action (quelle démarche adopter, quels outils utiliser…?)

Utiliser Internet pour la recherche documentaire

Internet avec le World Wilde Web offre une source inépuisable


d'informations multimédias. Les ressources textes, images, sons et
vidéos sont innombrables.

Types d'informations publiées

Internet est un outil de recherche qui s'ajoute aux autres déjà existants
sans les remplacer. On trouve différents types d'informations :

- des informations "fixes"

Documents textes, images, vidéos, sons, des programmes

- des informations "circulantes"

-25-
Les messages échangés dans les News/Usenet

Les messages échangés dans les listes de diffusion

- des bases de données

Elles sont publiées par des institutions internationales ou nationales


(ONU, ministères, universités, bibliothèques, musées), des sociétés
commerciales, des associations et des particuliers.

Bases de données bibliographiques


Bases de données bibliographiques ou banques de données
bibliographiques (bibliographic database) par définition ayant pour
fonction principale de signaler les documents au fur et à mesure de leur
parution .

Catalogue
Par définition ayant pour fonction principale de recenser les documents
présents dans une bibliothèque ou un groupe de bibliothèques ou
centres de documentation ;

Soit manuels (papier) : fiches classées alphabétiquement


--> Les accès les plus fréquents : par auteurs, par titre et par matière

Soit informatisés : OPAC (Open Public Access Catalog)


--> permettant une recherche multicritère

Dangers d’une mauvaise interrogation

1. bruit
Dangers d’une mauvaise interrogation tout document qui se trouverait
dans la liste finale mais qui ne correspondrait pas à la requête !
2. silence
Fait que certains documents pertinents ne se trouvent pas lors de la
recherche

Les prestations de diffusion


Les services aux utilisateurs du service de documentation vont de
l’accueil à la consultation aisée des documents, l’aide à la recherche et
la circulation des documents.

-26-
La consultation en libre accès ou accès indirect
Certains documents sont en libre accès, les utilisateurs accèdent aux
différents supports grâce au plan de classement, à la signalétique
adoptée et au système de cotation retenu.

Par contre d’autres documents dits sensibles ne sont pas en accès


direct . Certains sont confidentiels tels que les rapports internes de
l’entreprise ou d’autres produits que seules certaines catégories du
personnel sont autorisées à consulter et qui nécessitent l’intervention et
l’aide du documentaliste.

La circulation des documents


Le service de documentation doit privilégier la circulation des documents
en portant à la connaissance de ses utilisateurs les nouvelles parutions
et acquisitions récentes. Ces r doivent pouvoir circuler à l’intérieur de
l’entreprise aisément, or ceci contraint l’entreprise à les acquérir, souvent
en plusieurs exemplaires si le budget le permet.

Diffusion sélective de l'information (DSI)

Définition

Fourniture personnelle, systématique et périodique d'informations (et/ou


de documents) qui répond, pendant un temps déterminé, à une
demande d'information correspondant à un domaine d'intérêt (ou " profil
").
Les produits documentaires :
Il existe 2 catégories de produits documentaires, les produits
élémentaires et les produits élaborés.

Les produits documentaires élémentaires :


Ils sont l’image de l’activité du service de documentation.
1. Le guide de l’utilisateur, élaboré pour renseigner l’utilisateur en
matière d’horaires, de services et produits, ils peuvent même
orienter vers les supports ou une éventuelle manière d’approcher
les bases de données.
2. Les agendas de manifestations
3. Les catalogues de périodiques ou d’ouvrages
4. La liste des dossiers en cours
5. La liste de nouveaux abonnements du service
6. La revue ou le bulletin de sommaires des livres et des périodiques

-27-
sous forme photocopie pour informer les utilisateurs des différents
articles

Les produits documentaires élaborés :


Ils représentent la valeur ajoutée puisqu’ils se basent sur l’information
brute qui est ensuite traitée et ordonnée.

Le dossier de presse :
Elaboré à partir d’articles parus sur un sujet constitués en dossiers,
regroupés et classés chronologiquement.

Le dossier documentaire :
Ce sont des dossiers documentaires thématiques confectionnés à partir
d’articles de presse, des brochures diverses, de bibliographies, d’extraits
d’ouvrages, des rapports, de photographies, de normes, de références
bibliographiques, de sommaires d’ouvrages, d’adresses…

Le bulletin bibliographique :
Le bulletin bibliographique signale des documents d’actualité concernant
un domaine. Le signalement se présente sous forme de notices
bibliographiques complètes en plus du résumé ou une synthèse rédigés
par les documentalistes.

VI .La gestion électronique des documents


Les premières solutions développées pour permettre la gestion des
documents produits dans l’entreprise ont été les tableurs ou les
systèmes de gestion de bases de données (SGBD). Ceux-ci rendaient
possible le traitement de documents externes au système de gestion, le
plus souvent papiers.

Qu’est-ce que la GED?


Définition et objectifs
Définition
Dans le Dictionnaire encyclopédique de l’information et de la
documentation, Jacques Chaumier définit la GED ou Gestion
Electronique de Documents comme un « ensemble de logiciels
concourant à réaliser les diverses étapes de la chaîne de traitement d’un
document : acquisition, restitution, diffusion. »

-28-
L’Aproged donne une définition plus actuelle : la GED représente « un
ensemble d’outils et de techniques qui permettent de dématérialiser,
classer, gérer et stocker des documents vivants dans le cadre normal
des activités d’entreprise ».

Les enjeux de la GED

La GED ou gestion électronique des documents répond à des enjeux


aussi bien organisationnels (productivité, traçabilité) que réglementaires
(Normes de qualité).
Enjeux organisationnels
 Réduire les coûts
 Maîtriser les flux des documents papiers et électroniques
 Améliorer la traçabilité des documents
 Améliorer la fluidité de circulation et de traitement des
documents
 Augmenter la productivité

Enjeux réglementaires
 Répondre aux contraintes légales en matière d'archivage
 Répondre aux exigences des normes de qualité

Le cycle de vie du document numérique

L’Aproged dans son référentiel La maîtrise du cycle de vie du document


numérique (de 2006), définit 4 grandes étapes :
1. La création
- La création du document numérique.

Il peut être le résultat d’un traitement automatisé (création directement


sous forme numérique), ou le résultat d’une numérisation de documents
papiers.

2.La gestion
La gestion concerne les opérations qui interviennent sur le document
après sa création. On parle souvent de sécurité et de doits d’accès (cela
peut passer par des opérations de cryptage, de restriction d’actions sur
le contenu ou d’occultation de champs).

-29-
3.La diffusion
On distingue deux techniques de restitution du document :
- le mode push : c’est la mise à disposition des documents.

- le mode pull : c’est la distribution du document.

4. La conservation

L’objectif de la conservation des documents est de prouver, de


mémoriser, de comprendre et de communiquer.

Bien choisir son format


Lors de la mise en place d’une solution de GED , le choix du format
d’enregistrement des fichiers doit se faire en fonction des besoins et des
usages répertoriés au sein de l’entreprise.

C’est le format PDF qui est le plus commode pour la GED.

Technologies d’OCR
La technologie d’OCR (Optical Character Recognition) ou
Reconnaissance optique de Caractères est une technologie qui permet
de transformer l’image d’un texte (qu’il soit scanné ou photographié) en
un texte ASCII.

Analyse du logiciel
La mise en place d’une solution de GED passe par l’analyse du logiciel.
Plusieurs éléments doivent être analysés :
 Les fonctionnalités offertes
 L’architecture technique
 L’offre de service de l’éditeur
 Le coût

Conduire un projet de GED


La mise en place d’une GED doit être menée comme un projet - avec
une méthodologie et un mode de pilotage appropriés.

La connaissance de l’existant

La connaissance de l’existant passe par l’établissement d’une liste, la


plus exhaustive possible, des divers types de documents à numériser.

-30-
L’évaluation de l’opportunité du projet

L’évaluation de l’opportunité du projet passe notamment par la prise en


compte de trois facteurs primordiaux que sont le retour sur
investissement, les risques et la réglementation.

La réalisation du projet

Après avoir réalisé les études et évaluations nécessaires à une bonne


connaissance de l’existant, et après avoir analysé tous les facteurs clés
qui ont conduit à s’assurer de la faisabilité du projet de
dématérialisation, il faut s’attacher à bien étudier et surveiller les points
importants qui conditionnent le bon déroulement de la réalisation du
projet.

Cahier des charges d'un projet GED

La création d'un cahier des charges est la première étape dans la mise
en œuvre d'un projet de GED. Le cahier des charges définit les
exigences auxquelles la solution technique adoptée devra répondre. Il se
compose de 4 parties : étude de l'existant, fonctionnalités attendues,
contraintes de mise en œuvre, niveau de maintenance exigé.

VII. L’évaluation de la performance et qualité de service

L'intégration de l'évaluation
Le fait de se considérer par rapport à son environnement conduit
automatiquement un centre de documentation à se questionner sur son
activité : quels sont les besoins des usagers ? Le fonds documentaire
est-il en adéquation avec eux ? Dans quelle mesure les missions sont-
elles remplies ? L'utilisation des ressources est-elle optimale ? etc.

Répondre à ces questions permet de se placer dans une démarche de


projet, c'est-à dire d'évolution, de transformation ou d'amélioration.

Le rôle de l'évaluation consiste aussi à contrôler les résultats de l'action,


à vérifier que l'on progresse bien vers les objectifs fixés.

L’évaluation quantitative
Elle repose sur les statistiques .D’après le Petit Robert la statistique est
-31-
« une branche des mathématiques appliquées qui utilise le calcul des
probabilités pour établir des hypothèses à partir d’événements réels et
faire des prévisions concernant des situations analogues »

Les statistiques s’appuient sur un recueil de données objectives


correspondant à des indicateurs quantifiables de l’activité de service
communs à tous pour des recueils fiables.

L’évaluation quantitative
Evaluation de l’ergonomie porte sur les espaces de travail ,de
consultation ,de circulation ,les rayonnages …
L’évaluation des outils informatiques tels que matériels et
maintenance, remplacement d’un matériel ...
L’évaluation des logiciels qui peuvent avoir des faiblesses ,et qu’ il faut
paramétrer
L’évaluation des banques ou bases de données régulièrement

Le tableau de bord : l'outil ad hoc pour réorienter une politique


documentaire
La fonction d'un tableau de bord est de suivre la marche d'une
organisation ou d'un projet pour prendre rapidement les mesures qui
s'imposent afin de redresser une situation qui menace l'atteinte des
objectifs prévus.

Les indicateurs de performance

Les indicateurs de la norme ISO 11620


La norme ISO 11620 répertorie plus de trente indicateurs pour lesquels
elle précise systématiquement l'objet mesuré, les conditions de la
mesure et les modalités de construction de l'indicateur. Ces indicateurs
sont issus exclusivement de la littérature professionnelle et sont testés
selon six critères:
1. Contenu informatif
2. Fiabilité
3. Validité
4. Adéquation
5. Applicabilité
6. Comparabilité

-32-
Indicateurs pour un centre de documentation :

Nombre de demandes
- Surveiller l'évolution du volume des demandes.

Répartition des demandes internes / externes


Surveiller l'évolution du profil des usagers.

Répartition des demandes externes par catégorie d'usagers


- Objectif opérationnel : Surveiller l'évolution du profil des usagers.

Taux de réponses correctes


- Evaluer l'aptitude du centre de documentation à répondre aux
demandes.

Répartition des demandes par thématique


Connaître précisément les demandes formulées.

Répartition des demandes par nature


-Connaître précisément les demandes formulées par les usagers.

Nombre d'utilisations par dossier documentaire


- Evaluer la pertinence des moyens mis en œuvre pour répondre aux
demandes.

Nombre d'utilisations par banque de données


- Evaluer la pertinence des moyens mis en œuvre pour répondre aux
demandes.

Temps passé au traitement des demandes


- Repérer les périodes de l'année où l'activité est moins importante.

Temps moyen quotidien passé aux différentes tâches


-Surveiller l'évolution du temps passé aux différentes tâches.

Conclusion
Du programme à la stratégie
Dès lors qu'est mise en œuvre une démarche d'évaluation intégrée dans
l'action, les effets de l'action sont en permanence pris en compte dans
les décisions. La politique documentaire s'alimente de ses propres
résultats et évolue en fonction d'eux. Ce faisant, elle prend en compte la
part d'incertitude des changements qu'elle génère.
-33-
Ainsi, la politique documentaire ne s'inscrit plus dans un schéma linéaire,
selon lequel un programme dicte l'action des documentalistes.
Grâce à la démarche d'évaluation concomitante, la politique
documentaire s'inscrit dans un schéma circulaire, dans lequel elle oriente
l'action, qui, au travers de ses résultats, réoriente à son tour la politique
documentaire. Ainsi, la politique documentaire et l'action co-évoluent
l'une en fonction de l'autre.

Bibliographie :
1. Larousse, le Robert ou Le Littré pour les dictionnaires ; Encarta,
Universalis, Hachette, le Dictionnaire encyclopédique de
l’information et de la documentation pour les encyclopédies et les
dictionnaires encyclopédiques. « document documentation »

2. CHAUMIER Jacques . Les Techniques documentaires au fil de


l'histoire. 1950-2000. Paris, ADBS, 2002.

3. FONDIN Hubert. La science de l’information : posture


épistémologique et spécificité disciplinaire. Documentaliste,
sciences de l'information, juin, vol.38, n° 2, 2001.

4. FONDIN Hubert. La science de l’information et la documentation


ou les relations entre science et technique . Documentaliste,
sciences de l'information, juin, vol. 39, n° 3 ,2002.

5. LE COADIC Yves-François. La science de l’information, Paris,


PUF, (Que sais-je ?) , n° 2873,1994 .

6. ADBS : Association des professionnels de l’information et de la


documentation :

http://www.adbs.fr

-34-
7. FADBEN. Politique documentaire : un concept, des enjeux.
Mediadoc, septembre 2003.
Pour : Aborder un thème devenu stratégique ; Définir termes et
concepts ; Cerner l’approche institutionnelle ; Enrichir sa réflexion
professionnelle ;Découvrir des stratégies de mise en œuvre

8. FADBEN. Politique documentaire : réflexion et outils. Médiadoc,


mars 2004.
Pour : Mutualiser les réflexions ; Partager les expériences, les
pratiques ; Consulter des outils concrets, transférables,
réutilisables dans les établissements

9. Politique documentaire [en ligne]. Savoirs CDI, mis à jour le


06/07/2005 [consulté le 10/03/2013]. Disponible sur :
[http://www.savoirscdi.cndp.fr/index.php ?id=51]
Des textes de cadrage, séminaires, réflexions et réalisations de
terrain sur la question de la politique documentaire.

10.Marie-France Blanquet, La fonction documentaire - Etude dans


une perspective historique, in Documentaliste – Sciences de
l’information, Vol 30, No 4-5, 1993.

11.Didier Frochot, Comment situer le service documentaire dans la


structure générale de l’entreprise, in Documentaliste – Sciences de
l’information, Vol 32, No 6, 1995.

12. Gosselin, C.. L’information et le travail de recherche.


Éducatechnologiques. Vol 2, n° 1 , 1995. Université Laval, Québec,
Canada. [en ligne]. [consulté le 06/03/2013]. Disponible sur :

http://www.fse.ulaval.ca/fac/ten/reveduc/html/vol2/no1/educ_tdm.html

13.Denecker C. Les compétences documentaires : des processus


mentaux à l’utilisation de l’information. Villeurbanne : Presses Enssib,
2002.

14.Maniez J. Actualités des langages documentaires : fondements


théoriques de la recherche d’information. Paris : Association française
des Documentalistes et des Bibliothécaires Spécialisés, 2002,
-35-

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