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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Badji Mokhtar Annaba
Faculté des sciences de l'ingéniorat
Département Hydraulique

Cours

Recherche documentaire et Conception de


mémoire
Master II

Année universitaire 2020-2021


Partie 1 La Méthodologie de recherche documentaire
Introduction
La recherche documentaire est une démarche systématique, qui consiste à identifier, récupérer et traiter des
données publiées ou non. Cette identification des informations est une étape indispensable à toute synthèse
des connaissances et revue de la littérature dans touts les domaines.
1. Définition de la recherche documentaire:
C'est l'ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et trouver des documents relatifs à un sujet
par l'élaboration d'une stratégie de recherche.
Dans un contexte de surabondance d'informations (infobésité) et de diversité de ses supports, les processus
de recherche documentaire et de validation de l'information requièrent la mise en application d'une
méthodologie efficace.

2. Objectifs de la méthodologie
La finalité d'une bonne méthodologie de recherche est de faciliter la production d'un travail universitaire
alliant richesse documentaire et rigueur scientifique. La recherche documentaire permet de :
• renforcer les connaissances du chercheur sur son sujet.
• faire naître de nouvelles hypothèses de travail pour le chercheur.
• trouver des réponses à certaines interrogations de départ.
Elle va s'articuler autour de 5 étapes successives :
1) Préparer sa recherche
2) Sélectionner les sources d'information
3) Chercher et localiser les documents
4) Évaluer la qualité et la pertinence des sources
5) Traiter les informations recueillies
6) Extraire l'information

3. Préparer sa recherche
Principe : Aller du général au particulier. Il s'agit de questionner le sujet dans toutes ses dimensions, de
le formuler en une phrase courte, de sélectionner les concepts importants et de chercher des
synonymes.
Cette étape doit permettre de poser la problématique, de cerner les besoins documentaires et de
sélectionner les concepts/mots clés nécessaires à l'interrogation des sources documentaires.

4. Définir le sujet
Définir et analyser son sujet de recherche permet de bien comprendre le travail demandé, d’éviter les hors-
sujet et les oublis, et surtout de bien choisir les questions à traiter. Pour ce faire, il faut commencer par
comprendre et délimiter son sujet, ensuite questionner son sujet, pour parvenir enfin à organiser ses
recherches.
Les connaissances préalables et les intérêts personnels sur le sujet ainsi que sa pertinence
par rapport à l'enseignement auquel il se rattache sont des éléments fondamentaux qui doivent
guider les choix.
Pour clarifier le sujet et l'appréhender globalement, on peut consulter des documents qui
donnent une vue d'ensemble sur la question. Il est important d'analyse le sujet en notant les mots
clés qui correspondent au sujet. Pour cela, il faut se poser les bonnes questions : pourquoi ? pour
quand ? pour qui ? comment ?
Avant de se lancer dans la recherche d’information, il faut au préalable questionner le sujet pour être
certain de :
- maîtriser le sujet (le vocabulaire, les objectifs…)
- définir les limites du sujet (et donc éviter le hors-sujet)

La méthode QQQOCP :
C'est un moyen de mémorisation permettant de retenir un ensemble de questions simples qui vont être
utilisées pour cerner, préciser et approfondir un sujet :
Qui ? = Quels sont les acteurs, les personnes impliquées ?
Quoi ? = Quels sont les aspects qui m'intéressent ?
Quand ? = Quelle est la période concernée ?
Où ? = Le sujet est-il circonscrit à une zone géographique précise ?
Comment ? = Quelles approches ou points de vue faut-il considérer ? (historique, sociologique,
économique, politique, etc.)
Pourquoi ? = Quelle est l'importance du sujet dans le contexte actuel ?
5. Formuler le sujet
Une phrase courte
Le sujet doit être exprimé en une phrase courte, si possible sous forme de question et à l'aide de
termes significatifs. Cet énoncé de recherche doit être le plus précis possible.
Des concepts clés
Chaque terme de l'énoncé est important et va correspondre à des concepts/mots clés qui vont servir
à élaborer les équations de recherche.
Une sélection de termes
Il est conseillé pour chaque concept, de rechercher un ou plusieurs synonymes ou termes associés
ainsi que leur traduction en langue anglaise.

6. Sélectionner les sources d'information


Après avoir analysé et délimité le sujet, il faut choisir les meilleures sources d'information pour
effectuer la recherche documentaire. Cette démarche comprend deux dimensions :
➔ le type de documents que l'on recherche : monographies, articles de revues, thèses, etc.
➔ le type de ressources à interroger : catalogues de bibliothèque, bases de données, moteur
de recherche du Web, portails spécialisés, etc.

6.1-Type de documents
Il dépend du niveau et de la nature de l'information recherchée :
 Les dictionnaires et encyclopédies, utiles pour comprendre le sujet et le préciser,
surtout lorsqu'il s'agit de concepts nouveaux.
 Les livres ou monographies, utiles pour approfondir la recherche. Sont inclus dans
cette catégorie :
– les manuels, qui font le point sur une question
– les mémentos, qui permettent de se faire une idée rapide sur un sujet
– les précis, qui approfondissent un aspect de la question
– Les actes de colloques, qui sont les comptes-rendus d'un congrès

 Les périodiques généralistes ou spécialisés : ils permettent de se tenir informé des derniers
résultats de la recherche ou de l'actualité d'une question de société
 Thèses, mémoires, rapports de recherche (la littérature grise) : d'un haut niveau scientifique,
ils sont appropriés pour traiter un sujet pointu
 Documents spécifiques (cartes, brevets, images, données statistiques, etc.) : leur usage
dépendra du domaine disciplinaire ou de l'approche choisie pour traiter un sujet
 La documentation officielle : c'est l'ensemble des documents officiels édités par l'État (lois,
décrets, règlements, marchés publics, associations,etc.)
 Les bases de données bibliographiques: elles sont constituées d'un ensemble structuré de
références bibliographiques sur un sujet, un domaine, un type de document, etc. Elles peuvent
contenir une analyse, un résumé et de plus en plus souvent l’accès au texte intégral du document
lui-même.
- Bases pluridisciplinaires
 Ex. : Jstor, DOAJ, Web of knowledge
- Bases spécialisées
 Ex. : Lexis Nexis, Doctrinal (droit), Econlit, Business Source (économie),
*Sont inclus dans cette catégorie, bien que techniquement construits différemment, les
abonnements à des bouquets de revues (Cairn, Jstor, Wiley Online Library etc.)

Les bases de données factuelles


Elles délivrent une information directement exploitable par l'utilisateur
 Ex. : Maitron, Kompass, etc.
Les corpus de textes
Ils regroupent des ensembles de textes à caractère thématique ou historique
 Ex. : Brepolis, Classiques Garnier, EEBO, etc.
Les ressources du Web
Elles sont innombrables mais leur qualité est extrêmement variable et l'information y est volatile.
Quelques sites recommandés pour la recherche d'informations scientifiques et académiques classés par
catégorie :
Des moteurs de recherche spécialisés

 Google Scholar (http://scholar.google.fr/)

 Google Books (http://books.google.fr/)

 Economics Search Engine (http://ese.rfe.org/)

 Scirus (http://www.scirus.com/)
 Isidore (http://www.rechercheisidore.fr/)

6.2. Chercher et localiser les documents


C'est au cours de cette étape que l'on va interroger les différentes sources sélectionnées au moyen
d'équations de recherche, enregistrer les résultats pertinents des requêtes et se procurer la
documentation primaire.
Afin de procéder à une recherche documentaire rigoureuse, il est recommandé d'utiliser un bordereau
de recherche dans lequel seront mentionnées les mots clés de la recherche et ses éventuels
synonymes et de tenir un journal de bord des recherches.
Il est important de noter scrupuleusement les éléments de la référence bibliographique d'un document.
Non seulement cela permet de le retrouver, mais également de le citer correctement.
Il convient de distinguer le « document primaire » du « document secondaire »
Document primaire
Document présentant une information à caractère original, c’est-à-dire dans l’état où l’auteur l’a écrite ou
conçue. C'est le document en lui-même.
Document secondaire
Document comportant des informations de nature signalétique ou analytique sur des documents primaires. Ex :
bibliographie, catalogue, index...
Les notices bibliographiques décrivant un livre sont donc un document secondaire.

6.3. Notions de bruit et de silence


En recherche documentaire, deux notions importantes sont à retenir. Elles traduisent l'échec d'une
requête qu'il convient alors de reformuler ou d'affiner. (cf. les opérateurs de recherche)
Bruit
C'est l'ensemble de documents non pertinents trouvés en réponse à une question, lors d’une recherche
d’information.
L'information pertinente est noyée dans la masse.
Silence
C’est l’ensemble des documents pertinents non affichés lors d’une recherche documentaire.
L'information pertinente n'est pas trouvée et celui qui cherche peut penser qu'il n'y en a pas.
6.4. Les techniques de recherche
6.4.1. Les opérateurs booléens : ET, OU, SAUF
Ils permettent, en établissant une connexion logique entre des termes de recherche ou mots-clés, de
trouver une information ou un document.

Les opérateurs de recherche

6.4.2. La troncature : ? ou $
? remplace un caractère au début, au milieu ou à la fin d'un terme.
Ex. : wom?n recherchera woman ou women
Ex. : economi? recherchera économie, economic ou economia
Ex : relation? recherchera relation et relations
$ remplace plusieurs caractères au début, au milieu ou à la fin d'un terme.
Ex. : archéo$ recherchera archéologie, archéologue, archéoastronomie, etc.
Ex. : géo$ recherchera géographie, géométrie, géologie, etc.
Ex : nation$ recherchera national, nationaux, nationalité (permet d'inclure les pluriels -aux)

6.4.3. La recherche par expression


L'utilisation des guillemets « » permet de lancer une recherche sur une « chaîne de
caractères» (mêmes mots dans le même ordre).
Elle est particulièrement utile lorsqu'une recherche entraîne un trop grand nombre de
résultats ou pour rechercher précisément une expression
Ex. : « vitamine C » recherchera les références contenant cette expression dans l'ordre où sont
saisis les termes

6.4.4. La casse (majuscules, mots vides)


Il est recommandé pour toute recherche sur une base de données ou un catalogue de bibliothèque de
n'utiliser que des lettres minuscules non accentuées. Les mots vides sont les mots non significatifs
tels que les articles, les prépositions, les pronoms, etc. A l'exception d'une recherche par expression, ils
sont totalement inutiles.

7.Évaluer la qualité et la pertinence des sources


Pourquoi évaluer ses sources ?
Un travail de recherche doit s’appuyer sur des informations fiables. Cela est particulièrement vrai
lorsque les recherches portent sur des sites web. Toute information dont on ignore la provenance
devrait a priori être écartée.
Quels sont les principaux critères de fiabilité des sources ?
 L'auteur, l'éditeur de la ressource
 La date de publication du document
 Le domaine de la ressource (adresse URL)
 L'objectif du site
 La notoriété, l'indice de popularité du site
 Le contenu de l'information (structuration, argumentation, sources, etc.).

La sélection des documents doit se faire non seulement en fonction de leur, qualité mais aussi de leur
pertinence par rapport au travail à réaliser.
Une exploration rapide peut suffire pour évaluer la pertinence d'un contenu.
Pour cela, il faudra analyser les éléments suivants :
 Titre du document : pour un livre, il faut regarder celui figurant sur la page de titre
 Résumé (abstract) : on le trouve dans la plupart des notices bibliographiques tirées des
bases de données, au début ou à la fin des articles de périodiques et souvent au dos des livres
(quatrième de couverture).
 Table des matières : elle permet de mieux apprécier le contenu (plan et logique de
l'argumentation) et de bien repérer les chapitres qui peuvent être pertinents.
 Tableaux, graphiques, etc. : ils peuvent aider à la compréhension du sujet et être utiles pour le
travail.
 Nature du document : déterminer s'il s'agit d'un document pédagogique, de recherche ou de
vulgarisation
 Introduction et conclusion : leur consultation permet de cerner la question de départ et les
conclusions que l'auteur en tire...
8. La citation
La citation est la description abrégée mais précis, du document consulté. La citation
assure la correspondance exacte avec la référence bibliographique qui décrit la source de
façon plus complète et globale.
La citation d’un passage : c’est la reprise exacte d’un passage extrait d’un document. La
citation est précédée et suivie de guillemets.
8.1. La bibliographie
La bibliographie est l’ensemble des documents utilisés pour traiter un sujet
 Seules les références citées dans le texte figureront dans la bibliographie
Les documents consultés mais non cités dans le texte ne seront pas mentionnés
la bibliographie est présentée dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs.

8.2. La référence bibliographique


C’est la description de l’ensemble des éléments (auteur, titre, éditeur, pagination, etc..) qui
permettent d’identifier un document.
L’ensemble des références bibliographiques forme la bibliographie.

8.3. Les styles bibliographiques


Les styles définissent la façon dont les éléments d'une citation et d'une bibliographie (titre,
auteur, date de publication, etc.) doivent être organisés et formatés dans le travail.
Cette façon concise et uniforme d'indiquer les sources, utilisée de manière cohérente tout au
long du travail, évite de surcharger de texte d'informations bibliographiques.
Selon le style de rédaction bibliographique demandé par les éditeurs scientifiques. On
distingue:
- Selon le style de rédaction bibliographique,
- Selon les bases de données

8.3.1. Selon le style de rédaction bibliographique


On peut classer les références par ordre alphabétique des noms d'auteur, ou du titre lorsque la
publication est anonyme ; on peut également les classer par ordre d'apparition dans le texte. Il
est vivement conseillé de les numéroter, avec renvoi depuis le texte vers la bibliographie.

Il existe 3 façons de noter les références :


- Le système Harvard (alphabétique). Classement alphabétique à la section "Références", mais non
numérotées. Les références sont appelées dans le texte par le nom du premier auteur et l'année de parution
de l'article cité. Ex. …………. (Kuntz, 1984). Ce système est utilisé au début de la rédaction car il est très
naturel.

- Le système Vancouver (numérique). Les références sont numérotées selon l'ordre d'apparition dans
l'article, sans se soucier de l'alphabet. Lorsqu'une référence est citée plusieurs fois, elle garde la même
numérotation. Ce système est souvent adopté dans les revues de langue anglaise.

- Le système mixte. Les références sont notées par ordre alphabétique et appelées selon cette
numérotation dans le texte. Ce système est souvent adopté dans les revues de langue française. C’est le
système le plus pratique à la lecture. Mais pour la rédaction, il ne faut établir la numérotation qu'au
dernier moment.

8.3.2. La rédaction des références


Elle diffère selon le type de document cité.
- varie selon le type (ouvrage, articles, congrès…) et le support (papier, en ligne, cédérom…) du
document,
- est constituée d’éléments (auteur, titre, édition…) indispensables au bon signalement. Ces éléments
doivent respecter un ordre précis. Pour retrouver les éléments d’une référence bibliographique, les
principales sources sont les pages de titre et de couverture des documents. Mais il existe d’autres sources
(dos de page de titre…)
- doit être présentée de façon homogène dans le style choisi pour chaque élément.
Respectez les règles du traitement de texte : pas d’espace avant le point et la virgule, mais un espace
après, un espace avant et après le point-virgule et le deux-points, pas de majuscule ou d’abréviation
non justifiées.
Pour les auteurs, citez le prénom en entier ou l’initiale.
Pour la pagination : première et dernière page précédées ou non de p.
p. 12 = seulement la page 12
p.112-115 = page 112 à 115
312 p. = document de 312 pages
Les polycopiés de cours et les articles en cours de soumission ne doivent pas apparaître dans la
bibliographie mais en note de bas de page. Les articles acceptés pour publication et à paraître peuvent
figurer dans la bibliographie.

Articles de périodiques
Si le nombre d’auteurs est supérieur à 3, ne citez que les 3 premiers suivis de « et al. ». Si le ou les
auteurs sont des auteurs personnes morales ou collectivités auteurs (par exemple : AFNOR…) citez-le ou
les en tant qu’auteurs, mais en développant le sigle.
NOM Prénom. Titre de l’article. Titre du périodique, année de publication, volume,
fascicule, numéro, pagination.

Pour les périodiques spécialisées


NOM Prénom. Titre de l'article. Titre du périodique, Spécialité. Année de publication
(ou de mise à jour), vol., n°, pagination.

Monographies, parties de monographies, collectivités auteur


Si le nombre d’auteurs est supérieur à 3, ne citez que les 3 premiers suivis de « et al. ».
Si l’auteur est un éditeur scientifique ou Editor en anglais, citez-le en tant qu’auteur et ajoutez après le ou
les noms des éditeurs, l’abréviation « Ed. ».
NOM Prénom. Titre de l’ouvrage. N ième édition. Tomaison. Ville d’édition : Editeur, année
d’édition, nombre de vol., nombre de pages. (Nom de la collection ; n° dans la collection)

- Parties de monographies
NOM Prénom. Titre du chapitre. In : NOM, Prénom (si l’auteur est différent). Titre de
l’ouvrage. Ville d’édition : Editeur, année d’édition, nombre de vol., nombre de pages.
(Nom de la collection ; n° dans la collection)

Congrès
Intitulé du congrès (n° de la session ; année de la session ; Lieu du congrès). Titre du
congrès. Ville d’édition : Editeur, année d’édition, nombre de pages

Thèses
NOM Prénom. Titre de la thèse. Discipline. Lieu de soutenance : Université de
soutenance, année de soutenance, nombre de pages.

Cédérom, Dévédérom
AUTEUR. Titre [CD-ROM]2 Lieu d’édition : Editeur, année de publication.
Ressource internet
AUTEUR (ou organisme). Titre de la ressource. [S’il y a lieu, ajouter la ressource plus
large à laquelle le document cité est rattaché ; procéder de la facon suivante : In
AUTEUR. Titre du site ou du document qui contient la ressource] [en ligne]. Disponible
sur : <URL>. (date de consultation)

Brevets
AUTEUR (Inventeur). Titre du brevet. Numéro du brevet. Date du brevet.
L’indication [CD-ROM] est obligatoire

8.3.2. Selon le style de base de données


Les bases de données ont leur propre style de présentation. Pour chaque base de donnée il faut consulté
le guide.
Tableau 1 Récapitulatif des styles de référence bibliographique
Partie 2 Rédaction d'un rapport et conception de mémoire

Rédiger n’est pas une tâche simplement mécanique et superficielle. Certains écrits, comme le rapport
technique, exigent une longue planification de travail : on ne s’y met pas la veille de la remise du rapport.
1. Construction
La construction du rapport doit être rigoureuse : l’enchaînement, utilisation des données, interprétation
logique des données, mises en perspective comparative, etc. La clarté est essentielle dans un mémoire :
présentation formelle (orthographe, syntaxe…), choix graphique (mise en forme
…). Il est important de réaliser une cohérence – entre problématique, plan et libellé du sujet.
L’élaboration du plan (squelette du mémoire) est une étape indispensable car il facilite la rédaction du
document. Elle permet de s’assurer que les principaux points à développer ne seront pas oubliés et que
l’enchaînement des idées suivra une logique claire et structurée.

La structure complète du rapport que vous devez remettre à la fin est présentée ci-dessous.
Composantes obligatoires du rapport technique (rapport de recommandation)
A. Pages préliminaires
• page de titre
• remerciements

• résumé ou sommaire de gestion


• table des matières
• liste des tableaux
• liste des figures
• liste des abréviations et des symboles
B. Introduction
• amener

o cadre de l’étude
o énoncé du problème
• poser

o objectif
o délimitation du champ d’étude (étendue dans le temps et dans l’espace)
• diviser

o méthodologie / stratégie utilisée


o structure du rapport
C. Développement
• position du problème
• présentation de la méthodologie
• résultats

• analyse

• conclusion partielle
D. Conclusion
• récapituler

o résumer la démarche d’analyse


o résumer les conclusions partielles
• recommander

o proposer des actions qui répondent logiquement aux conclusions


o placer le sujet dans des perspectives plus larges (prévoir la suite)
E. Liste des références
F. Annexes

3.1. Page de garde


La page de couverture doit être claire. Pas d’informations inutiles, il faut qu’elle soit parfaitement
lisible et elle ne doit pas être paginée. La page de garde comporte les éléments suivants :
- Nom et prénom de l'auteur
- Formation suivie par l'auteur
- Année universitaire
- Titre du sujet. Le titre doit être court, clair et en rapport étroit avec le sujet. Le titre du mémoire est
court et explicite. Il peut comporter un sous-titre explicatif également court, seulement si nécessaire. Le
titre est directement en rapport avec le sujet et la problématique !
- Nom du maître de mémoire (encadrant).
Attention ! Les fautes dans la page de garde laissent une très mauvaise impression de votre travail chez
le lecteur/correcteur.

3.2. Remerciements
La page des remerciements se place au début du document, avant le sommaire et l'introduction.

3.3. Table des abréviations


La table des abréviations se place entre les remerciements et le sommaire. Elle donne la signification
des abréviations et acronymes utilisés dans le texte.
3.4. Sommaire
Le sommaire se place au début du document, avant l'introduction. Il reprend l’ensemble du plan avec
parties, sous-parties, sous-sous-parties. et indique à quelle page on peut trouver leur développement.

3.5. Corps du mémoire


Le corps du mémoire est composé d’une introduction, développement (Méthode, Résultats et
discussion) et une conclusion.
Le corps du mémoire se résume en :
Problématique : L’introduction doit pouvoir répondre à la question POURQUOI (WHY) ?
Méthode : Cette partie doit pouvoir répondre à la question COMMENT (HOW)?
Résultats : Cette partie doit pouvoir répondre à la question QUOI (WHAT) ?

3.5.1. Introduction
L’introduction est très importante, car elle est au tout début de votre travail et donne donc une première
idée de l’ensemble de mémoire et sa qualité. Elle l’informe précisément sur les questions traitées par le
mémoire et sur les méthodes qui seront utilisées pour y répondre. Elle comprend en général les points
suivants :
- La définition des termes ambigus.
- La problématique de l’étude qui doit aboutir à la question centrale de la recherche.
- L’originalité, l’intérêt de la recherche (expliquer le point précis auquel il vous semble que
l’ensemble des études effectuées avant vous n’a pas répondu).
- Les objectifs poursuivis par la recherche.

3.5.2. Développement
Méthode : Cette partie doit pouvoir répondre à la question COMMENT (HOW)?
Avec quels moyens vous comptez vérifier votre hypothèse ? Il faut expliquer en détail comment l'étude
a été menée.
Résultats : Cette partie doit pouvoir répondre à la question QUOI (WHAT) ?
Cette la partie la plus importante. De manière générale, on commence toujours par présenter les résultats
les plus importants. On les explique et ensuite, on présente les tableaux et figures qui s’y rapportent.
Les résultats mineurs, non pertinents par rapport aux hypothèses seront placés dans les annexes.
Attention: les tableaux et figures doivent être supportés par une légende simple et agréable à lire.
Discussion : Cette section est destinée à discuter les implications des résultats obtenus.
La discussion doit constituer un miroir de l’introduction.
L’hypothèse a-t-elle été infirmée ou confirmée ?
C’est également le moment de comparer les résultats avec les données obtenues par d’autres chercheurs
(dans la littérature), expliquer les différences (s’il y en a).
Proposition d'une structure de la Discussion:
- Rappel du (des) résultat(s) principal (aux) de l'étude.
- Comparaison des résultats avec la littérature.
- Discussion des résultats.
- Limites méthodologiques.
- Conclusion

3.5.3. Conclusion
Contrairement à l'introduction, la conclusion est relativement courte. Son rôle est d'apporter une réponse
à la problématique posée dans l’introduction, dont les hypothèses de départ sont au final confirmées,
infirmées ou affinées. On doit retrouver dans la conclusion les éléments suivants :
- Rappel de la problématique.
- Rappel de la méthodologie employée.
- Principaux résultats
- Limites et ouverture : outre les apports, la conclusion souligne également les limites et les
prolongements du travail, ce qui ouvre la voie à d'autres recherches (perspectives).

3.6. Bibliographie
La bibliographie contient les références détaillées (auteur, titre, année, édition ou revue, etc.) des
ouvrages ou des articles de référence pour le sujet choisi.
Il n'existe pas de norme impérative pour la présentation de la bibliographie, mais il convient de toujours
conserver la même forme.

3.7. Glossaire
Le glossaire donne une courte définition des mots techniques utilisés dans le mémoire.
3.8. Table d’index
La table d'index recense tous les mots et les noms importants utilisés dans le mémoire, avec le numéro
de page correspondant. Elle se place à la fin du document.

3.9. Annexes
Les annexes sont indispensables. Elles comportent généralement des passages rattachés au sujet, mais
non directement reliés à la démonstration. Les annexes doivent être appelées depuis le corps du texte, en
précisant le numéro et la page de l'annexe. Les annexes peuvent comporter des passages téléchargés sur
Internet ou recopiés, à condition de mentionner expressément la source. Les photocopies d'articles sont
en revanche à éviter, la mention de leurs références en bibliographie étant plus appropriée. Les annexes
se trouvent à la fin du document. Si elles sont très volumineuses, les annexes peuvent être regroupées
dans un cahier séparé. Les annexes ne doivent contenir que des informations ciblées, pertinentes et
nécessaires à la compréhension du travail.

4- Conventions et règles de mise en page(mémoire)

Le mémoire est un document d’un minimum de 45 pages, et peut comporter des éléments audiovisuels
(enregistrement sonore et/ou vidéo). L’accompagnant méthodologique apportera aide et conseils pour la
réalisation de ce supplément joint à la fin du mémoire.

Le format imposé est le modèle A4, 210 mm x 297 mm.


Il existe en effet des conventions et règles de mise en forme que l’on retrouve assez souvent pour les
documents académiques.
Pour la police de caractères d’un mémoire ou d’une thèse
 La mise en page du texte d’une thèse ou d’un mémoire
 Le format des pages du document
La numérotation des pages avec Word
Comment faire un sommaire automatique sur Word ?
La mise en page de la page de garde
Exemple de mise en page d’un mémoire
a- La police de caractères
Le texte doit être en Times New Roman, taille 12,
On peut éventuellement utiliser la police Arial (taille 11) ou Garamond (taille 13).
Interligne : 1,5 cm
- Le texte doit être en justifié.
est impératif de garder la même police tout au long du mémoire ou de la thèse, y compris pour les titres.

b- Le format des pages du document


Il faut également respecter la taille des marges pour la mise en page du document.
Marge de gauche : 3 cm
Marge de droite : 2,5 cm
Marge du haut : 2,5 cm
Marge du bas : 2,5 cm
Les pages doivent être numérotées et le numéro de la page doit être reporté dans le sommaire.

c- Les titres
Pour les titres, on peut jouer avec la taille, le gras, l’italique, le positionnement, les couleurs mais garder
la même police.
- Le Titre 1 (partie ou chapitre) doit commencer sur une page vierge de préférence.

d- La typographie
Les abréviations
- Une abréviation portant sur les premières lettres d’un mot est toujours suivie d’un point
Ex : référence = réf.
- Une abréviation portant sur la première et la dernière lettre d’un mot ne prend pas de point
Ex : Saint = St
- Si certaines abréviations sont souvent utilisées il convient d'en dresser la liste, soit en début soit en fin
de mémoire (abréviation suivi du mot entièrement développé).
Ex : C. civ. =Code civil

Les capitales
Mettre une majuscule initiale en début de phrase, de vers, de citation, de nom propre et de prénom.
- Ainsi qu’aux noms de peuples et d’habitants lorsque ce sont des noms communs mais pas lorsqu’ils sont
adjectifs qualificatifs ou qu’ils désignent la langue du pays.
- Les capitales doivent être accentuées. Ex : ÉTUDE et non ETUDE
Les nombres
- Ils s’écrivent la plupart du temps en toutes lettres
Ex : vingt, les années soixante, classe de sixième
- Les dates s’écrivent en chiffre arabe
Ex : 2012
- Les siècles et les régimes politiques s’écrivent en chiffre romain
Ex : XXIe siècle
- On dit deuxième lorsqu’une énumération va plus loin que deux et second(e) si elle s’arrête à deux.

La ponctuation
On dit une espace en typographie
- Les signes simples (le point, la virgule et les trois points de suspension) ne prennent qu’une espace
après. A signe simple : espace simple.
- Les signes doubles (les deux points, le point-virgule, le point d’exclamation et le point d’interrogation)
prennent une espace avant et une espace après. A signe double : espace double.
- Pas d’espace à l’intérieur des crochets, guillemets, accolades et parenthèses.
- Pas d’espace avant et après le trait d’union et l’apostrophe.
- Une espace après le tiret s’il est utilisé pour une énumération

5. Quelques pièges à éviter dans la rédaction du mémoire


- Faire des fautes d’orthographe. Un sujet intéressant avec un développement approfondi et organisé est
gâché avec beaucoup de fautes d’orthographe. Pensez donc à vous relire, à utiliser un dictionnaire afin de
les supprimer de votre mémoire.
- Phrases de trois lignes qui obligent votre lecteur à s’y prendre à plusieurs fois pour comprendre le sens
de votre phrase. Soyez bref et concis ! Une règle basique à suivre : une idée par phrase !
- Écrire des choses que vous ne comprenez pas. Il ne s’agit pas que de recopier des informations, il s’agit
aussi de les expliquer et les commenter
- Ne pas faire des transitions entre les différentes parties du mémoire. Les différentes parties du
mémoire ne doivent pas se succéder sans lien logique. Chaque partie ou sous-partie de votre travail de
recherche doit s’enchainer de façon logique et naturelle, pour que le lecteur puisse suivre facilement
l’avancée du mémoire et la progression des idées.
Références bibliographiques
Ouvrages
BERTRAND BASCHWITZ, Maria Antonia, KETELE, Jean-Marie Collaborateur DE,
GODELET, Éliane[et al.], Comment me documenter?: formateurs, enseignants, étudiants,
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