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2. Objectifs de la méthodologie
La finalité d'une bonne méthodologie de recherche est de faciliter la production d'un travail universitaire
alliant richesse documentaire et rigueur scientifique. La recherche documentaire permet de :
• renforcer les connaissances du chercheur sur son sujet.
• faire naître de nouvelles hypothèses de travail pour le chercheur.
• trouver des réponses à certaines interrogations de départ.
Elle va s'articuler autour de 5 étapes successives :
1) Préparer sa recherche
2) Sélectionner les sources d'information
3) Chercher et localiser les documents
4) Évaluer la qualité et la pertinence des sources
5) Traiter les informations recueillies
6) Extraire l'information
3. Préparer sa recherche
Principe : Aller du général au particulier. Il s'agit de questionner le sujet dans toutes ses dimensions, de
le formuler en une phrase courte, de sélectionner les concepts importants et de chercher des
synonymes.
Cette étape doit permettre de poser la problématique, de cerner les besoins documentaires et de
sélectionner les concepts/mots clés nécessaires à l'interrogation des sources documentaires.
4. Définir le sujet
Définir et analyser son sujet de recherche permet de bien comprendre le travail demandé, d’éviter les hors-
sujet et les oublis, et surtout de bien choisir les questions à traiter. Pour ce faire, il faut commencer par
comprendre et délimiter son sujet, ensuite questionner son sujet, pour parvenir enfin à organiser ses
recherches.
Les connaissances préalables et les intérêts personnels sur le sujet ainsi que sa pertinence
par rapport à l'enseignement auquel il se rattache sont des éléments fondamentaux qui doivent
guider les choix.
Pour clarifier le sujet et l'appréhender globalement, on peut consulter des documents qui
donnent une vue d'ensemble sur la question. Il est important d'analyse le sujet en notant les mots
clés qui correspondent au sujet. Pour cela, il faut se poser les bonnes questions : pourquoi ? pour
quand ? pour qui ? comment ?
Avant de se lancer dans la recherche d’information, il faut au préalable questionner le sujet pour être
certain de :
- maîtriser le sujet (le vocabulaire, les objectifs…)
- définir les limites du sujet (et donc éviter le hors-sujet)
La méthode QQQOCP :
C'est un moyen de mémorisation permettant de retenir un ensemble de questions simples qui vont être
utilisées pour cerner, préciser et approfondir un sujet :
Qui ? = Quels sont les acteurs, les personnes impliquées ?
Quoi ? = Quels sont les aspects qui m'intéressent ?
Quand ? = Quelle est la période concernée ?
Où ? = Le sujet est-il circonscrit à une zone géographique précise ?
Comment ? = Quelles approches ou points de vue faut-il considérer ? (historique, sociologique,
économique, politique, etc.)
Pourquoi ? = Quelle est l'importance du sujet dans le contexte actuel ?
5. Formuler le sujet
Une phrase courte
Le sujet doit être exprimé en une phrase courte, si possible sous forme de question et à l'aide de
termes significatifs. Cet énoncé de recherche doit être le plus précis possible.
Des concepts clés
Chaque terme de l'énoncé est important et va correspondre à des concepts/mots clés qui vont servir
à élaborer les équations de recherche.
Une sélection de termes
Il est conseillé pour chaque concept, de rechercher un ou plusieurs synonymes ou termes associés
ainsi que leur traduction en langue anglaise.
6.1-Type de documents
Il dépend du niveau et de la nature de l'information recherchée :
Les dictionnaires et encyclopédies, utiles pour comprendre le sujet et le préciser,
surtout lorsqu'il s'agit de concepts nouveaux.
Les livres ou monographies, utiles pour approfondir la recherche. Sont inclus dans
cette catégorie :
– les manuels, qui font le point sur une question
– les mémentos, qui permettent de se faire une idée rapide sur un sujet
– les précis, qui approfondissent un aspect de la question
– Les actes de colloques, qui sont les comptes-rendus d'un congrès
Les périodiques généralistes ou spécialisés : ils permettent de se tenir informé des derniers
résultats de la recherche ou de l'actualité d'une question de société
Thèses, mémoires, rapports de recherche (la littérature grise) : d'un haut niveau scientifique,
ils sont appropriés pour traiter un sujet pointu
Documents spécifiques (cartes, brevets, images, données statistiques, etc.) : leur usage
dépendra du domaine disciplinaire ou de l'approche choisie pour traiter un sujet
La documentation officielle : c'est l'ensemble des documents officiels édités par l'État (lois,
décrets, règlements, marchés publics, associations,etc.)
Les bases de données bibliographiques: elles sont constituées d'un ensemble structuré de
références bibliographiques sur un sujet, un domaine, un type de document, etc. Elles peuvent
contenir une analyse, un résumé et de plus en plus souvent l’accès au texte intégral du document
lui-même.
- Bases pluridisciplinaires
Ex. : Jstor, DOAJ, Web of knowledge
- Bases spécialisées
Ex. : Lexis Nexis, Doctrinal (droit), Econlit, Business Source (économie),
*Sont inclus dans cette catégorie, bien que techniquement construits différemment, les
abonnements à des bouquets de revues (Cairn, Jstor, Wiley Online Library etc.)
Scirus (http://www.scirus.com/)
Isidore (http://www.rechercheisidore.fr/)
6.4.2. La troncature : ? ou $
? remplace un caractère au début, au milieu ou à la fin d'un terme.
Ex. : wom?n recherchera woman ou women
Ex. : economi? recherchera économie, economic ou economia
Ex : relation? recherchera relation et relations
$ remplace plusieurs caractères au début, au milieu ou à la fin d'un terme.
Ex. : archéo$ recherchera archéologie, archéologue, archéoastronomie, etc.
Ex. : géo$ recherchera géographie, géométrie, géologie, etc.
Ex : nation$ recherchera national, nationaux, nationalité (permet d'inclure les pluriels -aux)
La sélection des documents doit se faire non seulement en fonction de leur, qualité mais aussi de leur
pertinence par rapport au travail à réaliser.
Une exploration rapide peut suffire pour évaluer la pertinence d'un contenu.
Pour cela, il faudra analyser les éléments suivants :
Titre du document : pour un livre, il faut regarder celui figurant sur la page de titre
Résumé (abstract) : on le trouve dans la plupart des notices bibliographiques tirées des
bases de données, au début ou à la fin des articles de périodiques et souvent au dos des livres
(quatrième de couverture).
Table des matières : elle permet de mieux apprécier le contenu (plan et logique de
l'argumentation) et de bien repérer les chapitres qui peuvent être pertinents.
Tableaux, graphiques, etc. : ils peuvent aider à la compréhension du sujet et être utiles pour le
travail.
Nature du document : déterminer s'il s'agit d'un document pédagogique, de recherche ou de
vulgarisation
Introduction et conclusion : leur consultation permet de cerner la question de départ et les
conclusions que l'auteur en tire...
8. La citation
La citation est la description abrégée mais précis, du document consulté. La citation
assure la correspondance exacte avec la référence bibliographique qui décrit la source de
façon plus complète et globale.
La citation d’un passage : c’est la reprise exacte d’un passage extrait d’un document. La
citation est précédée et suivie de guillemets.
8.1. La bibliographie
La bibliographie est l’ensemble des documents utilisés pour traiter un sujet
Seules les références citées dans le texte figureront dans la bibliographie
Les documents consultés mais non cités dans le texte ne seront pas mentionnés
la bibliographie est présentée dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs.
- Le système Vancouver (numérique). Les références sont numérotées selon l'ordre d'apparition dans
l'article, sans se soucier de l'alphabet. Lorsqu'une référence est citée plusieurs fois, elle garde la même
numérotation. Ce système est souvent adopté dans les revues de langue anglaise.
- Le système mixte. Les références sont notées par ordre alphabétique et appelées selon cette
numérotation dans le texte. Ce système est souvent adopté dans les revues de langue française. C’est le
système le plus pratique à la lecture. Mais pour la rédaction, il ne faut établir la numérotation qu'au
dernier moment.
Articles de périodiques
Si le nombre d’auteurs est supérieur à 3, ne citez que les 3 premiers suivis de « et al. ». Si le ou les
auteurs sont des auteurs personnes morales ou collectivités auteurs (par exemple : AFNOR…) citez-le ou
les en tant qu’auteurs, mais en développant le sigle.
NOM Prénom. Titre de l’article. Titre du périodique, année de publication, volume,
fascicule, numéro, pagination.
- Parties de monographies
NOM Prénom. Titre du chapitre. In : NOM, Prénom (si l’auteur est différent). Titre de
l’ouvrage. Ville d’édition : Editeur, année d’édition, nombre de vol., nombre de pages.
(Nom de la collection ; n° dans la collection)
Congrès
Intitulé du congrès (n° de la session ; année de la session ; Lieu du congrès). Titre du
congrès. Ville d’édition : Editeur, année d’édition, nombre de pages
Thèses
NOM Prénom. Titre de la thèse. Discipline. Lieu de soutenance : Université de
soutenance, année de soutenance, nombre de pages.
Cédérom, Dévédérom
AUTEUR. Titre [CD-ROM]2 Lieu d’édition : Editeur, année de publication.
Ressource internet
AUTEUR (ou organisme). Titre de la ressource. [S’il y a lieu, ajouter la ressource plus
large à laquelle le document cité est rattaché ; procéder de la facon suivante : In
AUTEUR. Titre du site ou du document qui contient la ressource] [en ligne]. Disponible
sur : <URL>. (date de consultation)
Brevets
AUTEUR (Inventeur). Titre du brevet. Numéro du brevet. Date du brevet.
L’indication [CD-ROM] est obligatoire
Rédiger n’est pas une tâche simplement mécanique et superficielle. Certains écrits, comme le rapport
technique, exigent une longue planification de travail : on ne s’y met pas la veille de la remise du rapport.
1. Construction
La construction du rapport doit être rigoureuse : l’enchaînement, utilisation des données, interprétation
logique des données, mises en perspective comparative, etc. La clarté est essentielle dans un mémoire :
présentation formelle (orthographe, syntaxe…), choix graphique (mise en forme
…). Il est important de réaliser une cohérence – entre problématique, plan et libellé du sujet.
L’élaboration du plan (squelette du mémoire) est une étape indispensable car il facilite la rédaction du
document. Elle permet de s’assurer que les principaux points à développer ne seront pas oubliés et que
l’enchaînement des idées suivra une logique claire et structurée.
La structure complète du rapport que vous devez remettre à la fin est présentée ci-dessous.
Composantes obligatoires du rapport technique (rapport de recommandation)
A. Pages préliminaires
• page de titre
• remerciements
o cadre de l’étude
o énoncé du problème
• poser
o objectif
o délimitation du champ d’étude (étendue dans le temps et dans l’espace)
• diviser
• analyse
• conclusion partielle
D. Conclusion
• récapituler
3.2. Remerciements
La page des remerciements se place au début du document, avant le sommaire et l'introduction.
3.5.1. Introduction
L’introduction est très importante, car elle est au tout début de votre travail et donne donc une première
idée de l’ensemble de mémoire et sa qualité. Elle l’informe précisément sur les questions traitées par le
mémoire et sur les méthodes qui seront utilisées pour y répondre. Elle comprend en général les points
suivants :
- La définition des termes ambigus.
- La problématique de l’étude qui doit aboutir à la question centrale de la recherche.
- L’originalité, l’intérêt de la recherche (expliquer le point précis auquel il vous semble que
l’ensemble des études effectuées avant vous n’a pas répondu).
- Les objectifs poursuivis par la recherche.
3.5.2. Développement
Méthode : Cette partie doit pouvoir répondre à la question COMMENT (HOW)?
Avec quels moyens vous comptez vérifier votre hypothèse ? Il faut expliquer en détail comment l'étude
a été menée.
Résultats : Cette partie doit pouvoir répondre à la question QUOI (WHAT) ?
Cette la partie la plus importante. De manière générale, on commence toujours par présenter les résultats
les plus importants. On les explique et ensuite, on présente les tableaux et figures qui s’y rapportent.
Les résultats mineurs, non pertinents par rapport aux hypothèses seront placés dans les annexes.
Attention: les tableaux et figures doivent être supportés par une légende simple et agréable à lire.
Discussion : Cette section est destinée à discuter les implications des résultats obtenus.
La discussion doit constituer un miroir de l’introduction.
L’hypothèse a-t-elle été infirmée ou confirmée ?
C’est également le moment de comparer les résultats avec les données obtenues par d’autres chercheurs
(dans la littérature), expliquer les différences (s’il y en a).
Proposition d'une structure de la Discussion:
- Rappel du (des) résultat(s) principal (aux) de l'étude.
- Comparaison des résultats avec la littérature.
- Discussion des résultats.
- Limites méthodologiques.
- Conclusion
3.5.3. Conclusion
Contrairement à l'introduction, la conclusion est relativement courte. Son rôle est d'apporter une réponse
à la problématique posée dans l’introduction, dont les hypothèses de départ sont au final confirmées,
infirmées ou affinées. On doit retrouver dans la conclusion les éléments suivants :
- Rappel de la problématique.
- Rappel de la méthodologie employée.
- Principaux résultats
- Limites et ouverture : outre les apports, la conclusion souligne également les limites et les
prolongements du travail, ce qui ouvre la voie à d'autres recherches (perspectives).
3.6. Bibliographie
La bibliographie contient les références détaillées (auteur, titre, année, édition ou revue, etc.) des
ouvrages ou des articles de référence pour le sujet choisi.
Il n'existe pas de norme impérative pour la présentation de la bibliographie, mais il convient de toujours
conserver la même forme.
3.7. Glossaire
Le glossaire donne une courte définition des mots techniques utilisés dans le mémoire.
3.8. Table d’index
La table d'index recense tous les mots et les noms importants utilisés dans le mémoire, avec le numéro
de page correspondant. Elle se place à la fin du document.
3.9. Annexes
Les annexes sont indispensables. Elles comportent généralement des passages rattachés au sujet, mais
non directement reliés à la démonstration. Les annexes doivent être appelées depuis le corps du texte, en
précisant le numéro et la page de l'annexe. Les annexes peuvent comporter des passages téléchargés sur
Internet ou recopiés, à condition de mentionner expressément la source. Les photocopies d'articles sont
en revanche à éviter, la mention de leurs références en bibliographie étant plus appropriée. Les annexes
se trouvent à la fin du document. Si elles sont très volumineuses, les annexes peuvent être regroupées
dans un cahier séparé. Les annexes ne doivent contenir que des informations ciblées, pertinentes et
nécessaires à la compréhension du travail.
Le mémoire est un document d’un minimum de 45 pages, et peut comporter des éléments audiovisuels
(enregistrement sonore et/ou vidéo). L’accompagnant méthodologique apportera aide et conseils pour la
réalisation de ce supplément joint à la fin du mémoire.
c- Les titres
Pour les titres, on peut jouer avec la taille, le gras, l’italique, le positionnement, les couleurs mais garder
la même police.
- Le Titre 1 (partie ou chapitre) doit commencer sur une page vierge de préférence.
d- La typographie
Les abréviations
- Une abréviation portant sur les premières lettres d’un mot est toujours suivie d’un point
Ex : référence = réf.
- Une abréviation portant sur la première et la dernière lettre d’un mot ne prend pas de point
Ex : Saint = St
- Si certaines abréviations sont souvent utilisées il convient d'en dresser la liste, soit en début soit en fin
de mémoire (abréviation suivi du mot entièrement développé).
Ex : C. civ. =Code civil
Les capitales
Mettre une majuscule initiale en début de phrase, de vers, de citation, de nom propre et de prénom.
- Ainsi qu’aux noms de peuples et d’habitants lorsque ce sont des noms communs mais pas lorsqu’ils sont
adjectifs qualificatifs ou qu’ils désignent la langue du pays.
- Les capitales doivent être accentuées. Ex : ÉTUDE et non ETUDE
Les nombres
- Ils s’écrivent la plupart du temps en toutes lettres
Ex : vingt, les années soixante, classe de sixième
- Les dates s’écrivent en chiffre arabe
Ex : 2012
- Les siècles et les régimes politiques s’écrivent en chiffre romain
Ex : XXIe siècle
- On dit deuxième lorsqu’une énumération va plus loin que deux et second(e) si elle s’arrête à deux.
La ponctuation
On dit une espace en typographie
- Les signes simples (le point, la virgule et les trois points de suspension) ne prennent qu’une espace
après. A signe simple : espace simple.
- Les signes doubles (les deux points, le point-virgule, le point d’exclamation et le point d’interrogation)
prennent une espace avant et une espace après. A signe double : espace double.
- Pas d’espace à l’intérieur des crochets, guillemets, accolades et parenthèses.
- Pas d’espace avant et après le trait d’union et l’apostrophe.
- Une espace après le tiret s’il est utilisé pour une énumération