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CPGE Année Scolaire : 2019/2020

Moulay Abdellah Trimestre 3


Le comportement des systèmes
Safi Cours
logiques séquentiels Prof: M. ERKHAYLA
Classe : 1-TSI3/GE
Redwane

Introduction

Un système séquentiel est un système logique dont l’état des variables de sortie dépend non seulement de l’état des
variables d’entrée mais aussi de l’état précédant des variables de sortie.
Le système se souvient du passé en enregistrant les états précédents de ses sorties, faisant appel pour cela, à des variables
internes, ou mémoires.

I. Systèmes combinatoires et séquentiels

Système combinatoire Système séquentiel

• La même cause produit toujours le même effet : une


même combinaison des variables d'entrée donne toujours la
même sortie S. S=f(E)
• L'effet disparaît dès que la cause disparaît.
• A un instant t donné, la sortie S(t) dépend des entrées
E(t) et de l'état de la sortie précédente S(t-1) du système.
Soit S(t) = f(E(t), S(t-1)).
• La même cause peut produire des effets différents :
une même combinaison des variables d'entrée ne donne pas
toujours la même sortie S(t).
• Un effet peut rester maintenu alors même que sa
cause a disparu : il y a mémorisation.

❖ Système séquentiel asynchrone : Dans un système séquentiel asynchrone, le passage d’un état interne à un autre
s’effectue uniquement par une variation des entrées.
❖ Système séquentiel synchrone : Dans un système synchrone, l’évolution du système est cadencée par un signal de
synchronisation appelé horloge. Le passage d’un état interne à un autre ne s’effectuera qu’au passage d’un front actif
(montant ‘↑’ ou descendant ‘↓’) de l’horloge.
Exemple:
On ne prend pas en compte le changement
d’état de l’entrée entre deux fronts ‘↑’ du
signal d’horloge H.

Le changement d’état de l’entrée sera pris seulement en compte au front montant ‘↑’ du signal d’horloge H.
II. La fonction mémoire
La fonction logique séquentielle « Mémoire» nommée bascule ou bistable permet de conserver l’état de la sortie créé par
l’entrée, même lorsque cette dernière a disparu.

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Il existe trois types de mémoire :

➢ Une mémoire à effacement prioritaire.


➢ Une mémoire à inscription prioritaire.
➢ Une mémoire à entrées simultanées passives.

Mémoire à effacement prioritaire Mémoire à inscription prioritaire Mémoire à entrées simultanées passives

ar ma s ar ma s ar ma s
0 0 st-1 0 0 st-1 0 0 st-1
0 1 1 0 1 1 0 1 1
1 0 0 1 0 0 1 0 0
1 1 0 1 1 1 1 1 st-1

Les tables de vérité font apparaître la variable d’état interne st-1, qui peut se lire "état précédent de la sortie S".

Exemple : Marche-arrêt d’un moteur M

On désire le fonctionnement mémorisé suivant :

- L’appui sur le bouton "ma" déclenche la rotation du moteur s’il ne fonctionnait pas déjà ;
- L’appui sur le bouton "ar" provoque l’arrêt du moteur s’il était en marche ;
- Les appuis simultanés sur les boutons "ma" et "ar" provoquent, au choix du concepteur :
o L’arrêt prioritaire : c’est une mémoire à effacement (ou arrêt ou déclenchement) prioritaire.
o La marche prioritaire : c’est une mémoire à inscription (ou marche ou enclenchement) prioritaire
o La continuité du fonctionnement du moteur si celui-ci fonctionnait avant, ou la continuité de l’arrêt du
moteur si celui-ci était à l’arrêt avant : c’est une mémoire à entrées simultanées passives.

Mémoire à effacement prioritaire Mémoire à inscription prioritaire Mémoire à entrées simultanées passives

• Chronogrammes :

III. La fonction comptage

La seconde fonction essentielle de la logique séquentielle s’impose


pour dénombrer des événements se succédant chronologiquement :
il s'agit du comptage. Le composant assurant cette fonction est le
compteur.

Exemple :
A droite, nous avons un système de comptage de pièces : à chaque
coupure du faisceau lumineux par une pièce, une impulsion est
générée et appliquée à l’entrée d’un compteur.

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1. Définition et caractéristiques
a) Définition

Un compteur est un circuit logique dont le mot binaire en sortie est « incrémenté" (+1) ou "décrémenté" (–1) lorsqu’un
front actif est appliqué à une entré d’horloge.

Le front actif peut être montant ‘↑’ (passage de 0 à 1) ou descendant ‘↓’ (passage de 1 à 0). C'est un "évènement".

b) Symbole général d’un compteur :


▪ La zone inférieure comporte les sorties à droite, et dans certains cas des
entrées de présélection (chargement à une valeur de départ différente de 0)
à gauche.
▪ La zone supérieure de contrôle comporte principalement une entrée
d’horloge et une entrée de remise à zéro. A l’entrée d’horloge est appliqué
le signal comportant les évènements à compter ; ces évènements doivent se
présenter sous la forme de fronts (passages de 0 à 1 par exemple).
c) Capacité et modulo d’un compteur :
➢ La capacité de comptage d’un compteur est déterminée par le nombre n de sorties ; c’est aussi le nombre de bits du
mot binaire en sortie. Un compteur n bits peut compter de 0 à 2n–1.
➢ Un compteur qui compte de 0 à m –1 est un compteur "modulo m".

Exemples : Soit un compteur 3 bits, donc à 3 sorties, formant le mot binaire "Q2 Q1 Q0".

On peut compter de 0 à 23–1 = 7 (compteur modulo 8).

1
1
1

N=7
2 1 0
N = Q2.2 + Q1.2 + Q0.2 ; le bit de poids fort (MSB) est Q2, le bit de poids faible (LSB) est Q0.

2. Constitution des signaux de sortie d’un compteur


Sur les chronogrammes précédents, on remarque que fQ0= fH/2, fQ1= fH/4 et fQ2= fH/8. On procède donc par divisions
successives de fréquence par 2.

Donc un compteur n bits divise la fréquence de l’horloge par 2n ➔ fQn-1= fH/2n

3. Les différents codes de sortie


Le code de sortie du compteur peut se présenter selon plusieurs
formats :

✓ Code binaire pur (➔ "compteur binaire"),


✓ Code décimal codé binaire (➔ "compteur décimal » ou «
compteur BCD"). Un compteur décimal, ou BCD, compte de
0 à 9 ; il s’agit donc d’un compteur modulo 10.

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4. Exemple d’un compteur industriel TTL 74169 :
Une fonction compteur/décompteur se présente alors par exemple sous la forme suivante :

Entrées :
➢ ̅̅̅̅̅̅
ENP 𝑒𝑡 ̅̅̅̅̅̅
ENT : validation (Count Enable)
➢ CLK : Horloge (active sur le front montant)
➢ 𝑈/𝐷 ̅ : mode de fonctionnement du circuit (compteur ou décompteur).(𝑈/𝐷
̅ =0 :décomptage, 𝑈/𝐷̅ =1: comptage)
̅̅̅̅̅̅̅̅
➢ LOAD : chargement de la valeur initial du décomptage/comptage A B C D (active sur le niveau bas)
➢ D C B A : contient la valeur initiale du décomptage/comptage.

Sorties :
➢ RCO̅̅̅̅̅̅ Ripple Clock Output : Pour la mise en cascade de deux compteurs.
➢ QD QC QB QA : Sorties de comptage/décomptage ( 0 ≤ N10 ≤ 15).

Des chronogrammes explicatifs peuvent accompagner la fonction :

5. Mise en cascade de plusieurs compteurs ou décompteurs


La mise en cascade de plusieurs compteurs augmente la capacité de comptage ; par exemple, avec 2 compteurs 4 bits en
cascade, on constitue un compteur 8 bits. Avec la fonction comptage ci-dessus, c'est par exemple le signal RCO qui sert
d'horloge à la fonction suivante.

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