Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
--------- -------
Faculté des Sciences Aïn Chock كلية العلوم عين الشق
________________________________________________________________________________________
_
Filière : SMPC
Module : Analyse 1
Semestre S1
Cours d’analyse I
Réalisé par:
________________________________________________________________________________________
____
المغرب20100 المعاريف الدار البيضاء5366 ب. ص- طريق الجديدة8 كلم- كلية العلوم عين الشق
Faculté des Sciences Aïn Chock - Km 8 Route d’El Jadida - B.P 5366 Mâarif Casablanca 20100 Maroc
Tel.: 0522 23 06 80 Fax: 0522 23 06 74. http://www.fsac.ac.ma
UNIVERSITÉ HASSAN II
FACULTE DES SCIENCES
AIN CHOCK CASABLANCA
DEPARTEMENT DE MATH. INFO
*******************************************************
Cours d’analyse 1
**********************
Semestre S1
Analyse 1
************************************************
************************************************
Réalisé par :
Prof. Radouan Daher.
Prof. Mohamed El Hamma.
2020/2021
Table des matières
2 Suites réelles 15
2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Suites majorées, Suites minorées et Suites bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 Convergence et limite d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4 Suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.5 Suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.6 Suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.7 Suites récurrentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.8 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3 Fonctions dérivables 28
3.1 Définition de la dérivée en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.1.1 Dérivée en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.1.2 Dérivées à gauche, à droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2 Dérivée première . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.2.1 Opérations élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.2.2 Dérivées d’une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.3 Dérivées successives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.5 Théorème de Rolle, Théorème des accroissements finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.5.1 Théorème de Rolle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.5.2 Théorème des accroissements finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4 Fonctions convexes 36
4.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.2 Fonctions convexes dérivables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.3 Inégalité de convexité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2
TABLE DES MATIÈRES Daher, El Hamma
5 Fonctions monotones 40
5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
5.2 Fonction réciproque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
5.3 Fonctions réciproques des fonctions circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
5.4 Fonctions hyperboliques réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3
Chapitre 1
1.1 Généralités
1.1.1 Ensemble de définition
Définition 1.1.1 On appelle fonction réelle d’une variable réelle toute application f d’une partie non vide
Df de R à valeurs dans R. L’ensemble Df s’appelle un ensemble de définition de la fonction f . On note alors
f : Df −→ R
Exemples
1. f (x) = cos( x1 ); Df = R∗
√
2. f (x) = x − 1; Df = [1, +∞[
√
3. f (x) = x3 − 3x2 + 7x − 3; Df = R
4. √
f (x) = x2 + x − 2
Alors
[
Df = {x ∈ R, x2 + x − 2 ≥ 0} = {x ∈ R, x ≤ 2 et x ≥ 1} =] − ∞, −2] [1, +∞[
4
1.2. LIMITES D’UNE FONCTION Daher, El Hamma
(f g)(x) = f (x)g(x)
et cette fonction appartient encore à F (E, R).
|f |(x) = |f (x)|
appartient aussi à F (E, R).
f
Lorsque g ne s’annule pas sur E, la fonction g
est la fonction définie sur E par
f f (x)
(x) =
g g(x)
pour tout x appartenant à E.
Composition des fonctions Soient f une fonction définie sur E, g une fonction définie sur f (E). La
fonction composée notée g ◦ f est la fonction
x −→ g(f (x))
lim f (x) = l,
x−→x0
si
(∀ǫ > 0), (∃η(ǫ) > 0), tq |x − x0 | < η(ǫ) =⇒ |f (x) − l| < ǫ.
Preuve. Par l’absurde. On suppose que f admet pour limites en x0 , l1 et l2 avec l1 6= l2 . On a alors appliquant
la définition de la limite pour ǫ = |l1 −l
2
2|
|l1 − l2 |
∃η > 0 tq |x − x0 | < η =⇒ |f (x) − l1 | <
2
et
5
1.2. LIMITES D’UNE FONCTION Daher, El Hamma
|l1 − l2 |
∃η ′ > 0 tq |x − x0 | < η ′ =⇒ |f (x) − l2 | <
2
Soit alors x tel que |x − x0 | < min(η, η ′ ) on a
Donc, on obtient
Exemples
1. Pour f (x) = 4x, on a lim f (x) = 4,
x−→1
2
2. Pour f (x) = x , on a lim f (x) = 0,
x−→0
3. Pour f (x) = sin x, on a lim f (x) = 0.
x−→π
(∀ǫ > 0), (∃η > 0), x0 − η < x < x0 =⇒ |f (x) − l| < ǫ
et on note
lim f (x) = l
x−→x−
0
(∀ǫ > 0), (∃η > 0), x0 < x < x0 + η =⇒ |f (x) − l| < ǫ
on note
lim f (x) = l
x−→x+
0
Proposition 1.2.4 La limite en un point existe si et seulement si les limites à droite et à gauche existent en
ce point et sont égales.
Preuve. =⇒) Soit ǫ > 0 fixé, ∃η > 0 tel que 0 < |x − x0 | < η =⇒ |f (x) − l| < ǫ.
Autrement dit : ∃η > 0 tel que (−η < x − x0 < η =⇒ |f (x) − l| < ǫ.
lim f (x) = l
x→x−
0
6
1.2. LIMITES D’UNE FONCTION Daher, El Hamma
lim f (x) = l
x→x+
0
lim f (x) = l donc ∃η1 > 0 tel que 0 < x − x0 < η1 =⇒ |f (x) − l| < ǫ
x→x+
0
lim f (x) = l donc ∃η2 > 0 tel que −η2 < x − x0 < 0 =⇒ |f (x) − l| < ǫ
x→x−
0
Posons η = min(η1 , η2 )
Alors, ∀x tel que 0 < |x − x0 | < η, on a −η2 < −η < x − x0 < η < η1 et donc |f (x) − l| < ǫ.
D’où
lim f (x) = l
x→x0
D’où le résultat.
Remarque Si lim+ f (x) = l1 et lim− f (x) = l2 avec l1 6= l2 alors f n’admet pas de limite en x0 .
x→x0 x→x0
|x|
Exemple Soit la fonction f définie par f (x) = x
. On a lim+ f (x) = 1 et lim− f (x) = −1
x→0 x→0
On a vu que lim+ f (x) = 1 et lim− f (x) = −1. Nous pouvons donc en déduire que la fonction f ne possède
x→0 x→0
pas de limite au point 0
Exemples
1. Pour f (x) = x2 + 2, on a lim f (x) = +∞,
x→+∞
1
2. Pour f (x) = x
, on a lim f (x) = 0,
x→−∞
x+1
3. Pour f (x) = ln( 2x+3 ), on a lim f (x) = ln( 21 ) = − ln 2.
x→+∞
7
1.2. LIMITES D’UNE FONCTION Daher, El Hamma
2. lim f (x).g(x) = l1 l2 ,
x→x0
f (x) l1
lim =
x→x0 g(x) l2
sin x+log(1+2x)
1. lim x
= 3,
x→0
sin x. log(1+2x)
2. lim x2
= 2,
x→0
3. lim x sin x = 2,
x→0 1−cos x
l ≤ lim h(x) ≤ l′
x→x0
Remararque Propriété 1.2.5, Théoème 1.2.6, Proposition 1.2.7 et Théoème 1.2.8 restent encore valable
lorque x tend vers l’infini
x2 cos( x1 )
f (x) =.
tan x
L’ensemble de définition de f est Df = R − { π2 + kπ, k ∈ Z}.
∀x ∈ Df on a
1
cos( ) ≤ 1
x
8
1.2. LIMITES D’UNE FONCTION Daher, El Hamma
donc
2
x cos( x1 ) x2
≤
tan x tan x
D’où
2
x
|f (x)| ≤
tan x
Puisque
x
lim =1
x→0 tan x
alors
2
x
lim =0
x→0 tan x
Enfin
lim f (x) = 0
x→0
Proposition 1.2.9 Soient f : I −→ R et g : J −→ R telles que f (I) ⊂ J. Si lim f (x) = l et lim g(y) = l′
x→x0 y→l
alors
lim (g ◦ f )(x) = l′
x→x0
Propriétés 1.2.10 Soit f une fonction d’une variable réelle. Alors les conditions suivantes sont équivalentes
1. lim f (x) = l,
x→x0
lim f (un ) = l
n→+∞
Preuve.
lim f (x) = l ⇐⇒ ∀ǫ > 0, ∃η > 0 tq |x − x0 | < η =⇒ |f (x) − l| < ǫ
x→x0
or,
lim un = x0 . Pour ce même η > 0, ∃n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 on a
n→+∞
|un − x0 | < η
donc
lim f (un ) = l.
n→+∞
D’où le résultat.
9
1.3. CONTINUITÉ D’UNE FONCTION Daher, El Hamma
1 1
Pour la suite un = 2nπ
on a lim un = 0 et f (un ) = sin(2nπ) = 0, et pour la suite vn = 2nπ+ π2
on a
n→+∞
lim vn = 0 et f (vn ) = sin(2nπ + π2 ) = 1.
n→+∞
f (x) = x3 − 1 et g(x) = x − 1
alors, on a lim f (x) = 0 et lim g(x) = 0.
x→1 x→1
f (x) x3 −1
On dit que lim = lim est une forme indéterminée de la forme 00 .
x→1 g(x) x→1 x−1
Donc
x3 − 1 (x − 1)(x2 + x + 1)
lim = lim = lim x2 + x + 1 = 3.
x→1 x − 1 x→1 x−1 x→1
(∀ǫ > 0), (∃η > 0), tq |x − x0 | < η =⇒ |f (x) − f (x0 )| < ǫ
3. On dit que f est continue dans l’intervalle [a, b] si elle est continue en tout point x ∈]a, b[, et est continue
à droite de a et à gauche de b.
10
1.3. CONTINUITÉ D’UNE FONCTION Daher, El Hamma
Exemples
1. Exemples des fonctions continues
(a) La fonction identité f : x −→ x est continue en 0
(b) Les fonctions constantes (f (x) = a),
(c) La valeur absolue (f (x) = |x|),
(d) Toute fonction lipschitzienne,
i.e. f : I −→ R est lipschitzienne s’il existe λ > 0 tel que, pour tout x, y ∈ I, on ait
|f (x) − f (y)| ≤ λ|x − y|
Remarque Les fonctions usuelles, leur somme, leur produit, leur combinaison linéaire, ou même leur rapport
en des points où le dénominateur ne s’annule pas sont continues en chaque point de leur ensemble de définition
commun.
Théorème 1.3.6 Si f est une fonction continue en x0 et si g est une fonction continue en f (x0 ) alors g ◦ f
est continue en x0 .
f (x) = ln(x2 + 1)
est continue en tout x0 ∈ R.
Théorème 1.3.7 Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I. Soit J = f (I). Alors J est un
intervalle
11
1.4. PROLONGEMENT PAR CONTINUITÉ Daher, El Hamma
x2 −1
Exemple Considérons la fonction f définie sur R−{1} par f (x) = x−1
. Voyons si f admet un prolongement
par continuité en 1 ?
On a
x2 − 1
lim f (x) = lim = lim x + 1 = 2.
x→1 x→1 x − 1 x→1
Donc la fonction f est prolongeable par continuité en 1 et son prolongement est la fonction fe définie sur
R par
x2 −1
e si x 6= 1
f (x) = x−1
2 si x = 1
x3 + x − 7 = 0
admet au moins une racine dans R.
En effet, On prend la fonction f (x) = x3 + x − 7, on a la fonction f est continue dans l’intervalle [0, 2] et
f (0) = −7, f (2) = 3, Donc f (0).f (2) < 0, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe au moins
un réel c dans l’intervalle [0, 2] tel que f (c) = 0. Enfin, l’équation admet au moins une solution dans R.
12
1.5. THÉORÈME DES VALEURS INTERMÉDIAIRES Daher, El Hamma
SERIE 1
Exercice 1 : Calculer lorsqu’elles existent les limites suivantes
√ √
1+x− 1+x2
1. lim x
x→0
√ √
2
2. lim 1+x x−2 1+x
x→+∞
ln(1+e2x )
3. lim x
x→+∞
√
3 2 −1
4. lim 1+xx3
x→0
2.
( √ √
2
f (x) = 2− √1+x
si x 6= 1
√
x− x
f (1) = − 2 (x0 = 1)
Exercice 5 :
1. La fonction f suivante est-elle prolongeable par continuité sur R ?
1 2
f (x) = −
1 − x 1 − x2
2. On considère la fonction numérique g définie par
√
x− x+2
g(x) = √
4x + 1 − 3
g est-elle prolongeable par continuité en 2 ? Si oui, donner la définition de ce prolongement.
13
1.5. THÉORÈME DES VALEURS INTERMÉDIAIRES Daher, El Hamma
Exercice 6 : Montrer que les équations suivantes admettent au moins une solution réelle
1. x5 − 4x2 + 1 = 0
2. x2 − 3 cos x + 2 = 0
Exercice 7 : Soit f : [0, 1] → [0, 1] continue. Montrer que f admet un point fixe dans [0, 1].
Exercice 8 : Soit f : [0, 1] → R une fonction continue telle que f (0) = f (1). Montrer qu’il existe c ∈ [0, 21 ]
telle que
1
f (c) = f c +
2
14
Chapitre 2
Suites réelles
2.1 Définitions
Définition 2.1.1 Une suite numérique est une application ϕ de N (ou d’une partie de N) vers R.
ϕ: N −→ R
n −→ ϕ(n) = Un .
Une suite ϕ se note traditionnelle ϕ = (Un )n≥0 (ou, plus simplement (Un )).
Exemples
1. Une suite peut être donnée sous la forme
√
n = 0, Xn = 3
n = 1, Xn = −8
n = 2, Xn = 0
....
....
3n + 1
Un = √ , n ≥ 0.
n+1
-La suite (Vn ) donnée par
q
n+1
si n = 2k
2n+5
Vn = q
n+2
si n = 2k + 1
n+4
où k ≥ 0.
15
2.2. SUITES MAJORÉES, SUITES MINORÉES ET SUITESDaher, El Hamma
BORNÉES
3. Une suite peut être donnée par une relation de récurrence. On l’appelle suite récurrente
-La suite (Un ) donnée par
U0 = 8
Un+1 = 3Un − √Un ,n≥0
9 5+Un
∀n ∈ N, Un ≤ M
2. La suite (Vn ) est dite minorée s’il existe m ∈ R tel que
∀n ∈ N, Vn ≥ m
3. La suite est dite bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
Propriétés 2.2.2 Une suite (Un ) est bornée si et seulement si il existe un réel M tel que |Un | ≤ M pour tout
entier n.
En effet, si (Un ) bornée, il existe des réels a et b tels que pour tout entier n on ait
a ≤ Un ≤ b
Notons M = max(|a|, |b|). Comme b ≤ |b| ≤ M et −M ≤ −|a| ≤ a, on obtient
−M ≤ Un ≤ M.
D’où
|Un | ≤ M.
La réciproque est évidente.
Exemples
1. Soit (Un )n≥1 la suite définie par
(−1)n + sin n
Un = .
n2
1
On a −2 ≤ (−1)n + sin n ≤ 2 et 0 ≤ n2
≤ 1, (n ≥ 1).
D’où
−2 ≤ Un ≤ 2.
La suite (Un )n≥1 est bornée.
16
2.3. CONVERGENCE ET LIMITE D’UNE SUITE Daher, El Hamma
Xn
1
un = 2
, n ∈ N∗
k=1
k
Montrons que la suite (un )n≥1 est majorée par 2. En remarquant que, pour k ≥ 2
1 1 1 1
2
≤ ≤ − .
k k(k − 1) k−1 k
On a
Xn Xn
1 1 1 1 1
un = 1 + 2
≤ 1+ − =1+1− =2− ≤2
k=2
k k=2
k−1 k n n
|un − l| < ǫ.
On dit aussi que la suite (un ) converge vers l ou encore que la suite (un ) est convergente et on note
lim un = l.
n−→+∞
C’est-à-dire :
Théorème 2.3.2 Une suite réelle (un ), quand elle converge, a une limite unique
Propriétés 2.3.3 Si une suite (un ) converge, alors (un ) est bornée.
Conséquences
1. Toute suite non bornée est divergente
2. Une suite bornée n’est pas nécessairement convergente.
Exemples
1. La suite (un ) donnée par un = n1 est convergente vers 0.
En effet, soit ǫ > 0 et I =] − ǫ, ǫ[.
1
Montrons que I contient tous les nombres n
à partir d’un certain rang. Or
1 1
0< < ǫ ⇐⇒ n > .
n ǫ
17
2.3. CONVERGENCE ET LIMITE D’UNE SUITE Daher, El Hamma
|un | < ǫ,
ce qui prouve lim un = 0.
n−→+∞
3
un =
2n
Montrons que lim un = 0.
n−→+∞
Étant donné ǫ > 0. Nous avons à chercher un entier naturel N tel que pour tout entier naturel n vérifiant
n > N, on ait
3
n 3 ln( 3ǫ )
un < ǫ ⇐⇒ 2 > ⇐⇒ n ln 2 > ln( ) ⇐⇒ n >
ǫ ǫ ln 2
3
ln( )
Donc, il suffit de prendre N = E ln ǫ2 + 1
3. La suite donnée par
vn = (−1)n
est divergente.
En effet, supposons, au contraire, que la suite de termes général (−1)n converge vers un certain réel l.
1 1
− < vn − l <
2 2
Autrement dit
1 1
− < (−1)n − l <
2 2
Or, pour n pair, cela donne
1 3
l∈ ,
2 2
et pour n impaire
−3 −1
l∈ ,
2 2
D’où une contradiction. Donc la suite considérée diverge.
Proposition 2.3.4 1. La somme de deux suites convergentes est une suite convergente et converge vers
la somme des deux limites.
2. Le produit de deux suites convergentes est une suite convergente et converge vers le produit des deux
limites.
18
2.3. CONVERGENCE ET LIMITE D’UNE SUITE Daher, El Hamma
3. Le quotient de deux suites convergentes, quand il existe, est une suite convergente et converge vers le
quotient des deux limites
1. lim (un + vn ) = l + m,
n−→+∞
4. si m 6= 0, alors lim un = l
.
n−→+∞ vn m
n2
un =
1 + 2(n + 1)2
est convergente et on a
1
lim un =
n−→+∞ 2
- La suite (vn ) donnée par
2n + 1
vn =
n+3
est convergente et on a
lim vn = 2
n−→+∞
1 5
lim un + vn = +2=
n−→+∞ 2 2
2. Le produit de (un ) et (vn ) est convergent et on a
1
lim un vn = ×2 =1
n−→+∞ 2
3. Le quotient
un n2 (n + 3)
=
vn (2n + 1)(1 + 2(n + 1)2 )
est convergent et on a
un 1
lim =
n−→+∞ vn 4
Définition 2.3.5 On dit que la suite (un ) a pour limite +∞ (resp. −∞) quand n tend vers l’infini si pour
tout M > 0, il existe un entier n0 ≥ 0 tel que pour tout n ≥ n0 on a un > M (resp. un < −M). On note
19
2.3. CONVERGENCE ET LIMITE D’UNE SUITE Daher, El Hamma
i.e.,
Exemples
√
1. lim n = +∞
n→+∞
2. lim n2 = +∞
n→+∞
3. lim −n3 = −∞
n→+∞
Théorème 2.3.6 Si, à partir d’un certain rang, vn ≤ un ≤ wn et si (vn ) et (wn ) convergent vers la même
limite l, alors la suite (un ) est convergente vers l.
Exemples
1. Déterminons si elle existe lim un où
n→+∞
n + sin n
un =
n2
On sait que −1 ≤ sin n ≤ 1, on en déduit alors
n−1 n+1
2
≤ un ≤ .
n n2
n−1 n+1
Posons vn = n2
et wn = n2
. Comme lim vn = lim wn = 0, on a alors lim un = 0.
n→+∞ n→+∞ n→+∞
2. Déterminons si elle existe lim un où
n→+∞
n2 + (−1)n
un =
n2
n2 +(−1)n (−1)n (−1)n
On a un = n2
=1+ n2
. Donc un − 1 = n2
. D’où
1
|un − 1| ≤
n2
Donc − n12 ≤ un − 1 ≤ 1
n2
. Comme lim 1
2 = lim − n12 = 0, on en déduit alors que lim un = 1.
n→+∞ n n→+∞ n→+∞
Limites classiques
1. lim na , a ∈ Z
n−→+∞
20
2.4. SUITES ARITHMÉTIQUES Daher, El Hamma
Donc
lim vn = 0
n−→+∞
Un = Up + (n − p)r,
Un = U0 + nr, ∀n ∈ N.
21
2.5. SUITES GÉOMÉTRIQUES Daher, El Hamma
Exemples
1. La suite arithmétique (Un ) de premier terme 2, de raison 5 est donnée par la relation suivante
U0 = 2
Un+1 = Un + 5 , n≥0
Ou encore par l’expression suivant
Un = U0 + nr
Donc
Un = 2 + 5n
2. La suite (Vn )n de premier terme 1, de raison 2 est donnée par la formule suivante
V0 = 1
Vn+1 = Vn + 2 , n≥0
ou bien par
Vn = V0 + nr = 1 + 2n
dite suite des nombres impaires.
Proposition 2.4.2 La somme d’un nombre de terme successifs d’une suite arithmétique (Un ) est donnée par
la formule suivante
(q − p + 1)
S = Up + Up+1 + ..... + Uq = (Up + Uq )
2
pour tous entiers naturels p et q tels que p ≤ q.
ou encore
m+1
Uk + Uk+1 + .... + Uk+m = (Uk + Uk+m )
2
Remarque
nombre de termes
S= (premier terme + dernier terme)
2
Exemple (Un ) est une suite arithmétique telle que U5 = 10 et U20 = 40.
La somme de ses 16 termes successifs à partir du 5eme terme est donnée par
16
U5 + U6 + ....... + U20 = (U5 + U20 ) = 400.
2
22
2.5. SUITES GÉOMÉTRIQUES Daher, El Hamma
Vn = q (n−p) Vp .
(n − p) représente la différence des indices.
Vn = V0 q n .
Exemples
1. La suite (Vn ) de premier terme 1 et de raison 31 est donnée par la formule suivante
V0 = 1
Vn+1 = 13 Vn , n≥0
ou encore
n n
1 1
Vn = V0 =
3 3
√
2. La suite (Wn ) de premier terme 3 et de raison 7 est donnée par la formule suivante
√
W0 = 3
Wn+1 = 7Wn , n≥0
ou encore
√
Wn = W0 (7)n = 3(7)n
Proposition 2.5.2 La somme d’un nombre fini de termes successifs d’une suite géométrique (Vn ) de raison
q 6= 1 est donnée par la formule suivante
1 − q m−p+1
S = Vp + Vp+1 + ...... + Vm = Vp
1−q
ou encore
1 − q m+1
Vk + Vk+1 + ..... + Vk+m = Vk
1−q
Remarque
1 − q nombre de termes
S= × premier terme
1−q
Exemple La suite géométrique (Vn ) de premier terme 1 et de raison 2 est donnée par la formule
Vn = 2 n
Donc
1 − 27
V4 + V5 + ...... + V10 =
1−2
= 27 − 1
= 127
23
2.6. SUITES MONOTONES Daher, El Hamma
Un ≤ Un+1 , ∀n ∈ N
2. Une suite (Vn ) est dite décroissante si
Vn ≥ Vn+1 , ∀n ∈ N
3. Une suite est dite monotone si elle est soit croissante soit décroissante.
Exemples
1. Soit (Un ) la suite définie par
3
Un =
n+2
On a
3 3
Un+1 = =
(n + 1) + 2 n+3
par suite
3 3
Un+1 − Un = −
n+3 n+2
3n + 6 − 3n − 9
=
(n + 3)(n + 2)
−3
=
(n + 3)(n + 2)
De plus, comme n est un entier positif, n + 2 > 0 et n + 3 > 0. Par suite, pour tout n, on a Un+1 − Un < 0
donc la suite (Un ) est décroissante donc monotone.
2. Soit (Vn ) la suite définie par
4n
Vn =
3n+2
On a
4n+1 4n × 4 4n 4
Vn+1 = = = ×
3n+3 3n+2 × 3 3n+2 3
par suite
4n 4 4n
Vn+1 − Vn = × −
3n+2 3 3n+2
4n 4
= n+2 ( − 1)
3 3
4n 1
= n+2 ×
3 3
De plus, comme n est un entier positif, 3n+2 > 0 et 4n > 0. Par suite, pour tout n, Vn+1 − Vn > 0 donc
la suite (Vn ) est croissante.
24
2.7. SUITES RÉCURRENTES Daher, El Hamma
Proposition 2.7.2 Si f est une fonction continue et la suite récurrente (un ) converge vers l, alors est une
solution de l’équation f (l) = l.
4un −1
Exemple Soit la suite réelle (un ) définie par u0 = 2 et un+1 = un +2
.
1. Démontrer par récurrence que un > 1, ∀n ∈ N
2. Démontrer que (un ) est décroissante
3. En déduire qu’elle est convergente et trouver sa limite
Solution
1. u0 = 2 > 1 H R un > 1.
un+1 − 1 = 4u n −1
un +2
− 1 = 3 uunn +2
−1
> 0. Donc un > 1.
2
2. un+1 − un = − (uunn−1)
+2
< 0. Donc (un ) décroissante.
3. (un ) est une suite décroissante minorée, elle est donc convergente. Sa limite vérifie
l = 4l−1
l+2
donc l = 1.
P
n
1 1
Exemple Les suites un = k!
et vn = un + n!
sont adjacentes.
k=0
Théorème 2.8.2 Deux suites adjacentes sont convergentes et convergent vers la même limite
25
2.8. SUITES ADJACENTES Daher, El Hamma
wn = vn − un
On a
26
2.8. SUITES ADJACENTES Daher, El Hamma
SERIE 2
Exercice 1 : Déterminer la limite des suites suivantes
1. un = n2 − (−1)n
sin(n+1)−sin(n−1)
2. un = cos(n+1)+cos(n−1)
n −3n
3. un = 3 e
n +bn
4. un = aan −bn , a, b ∈]0, +∞[
Exercice 2 : Soit la suite (un ) définie par u1 = 2 et pour tout entier n de N∗ un+1 = 3un − 2. On
considère la suite (vn ) définie sur N∗ par vn = un + α (avec α ∈ R)
1. Détrminer α pour que (vn ) soit une suite géométrique, dont on précisera la raison et le premier terme.
2. Ecrire un en fonction de n
Exercice 3 :
x2
Soit la fonction f définie sur [0, 1] par f (x) = 2−x 2.
Exercice 6 : On pose
Xn Xn
1 √ 1 √
un = √ − 2 n et vn = √ −2 n+1
k=1
k k=1
k
Montrer que les suites (un ) et (vn ) sont adjacentes.
27
Chapitre 3
Fonctions dérivables
f (x0 + h) − f (x0 )
h
admet une limite dans R quand h −→ 0, ou de manière équivalente, si le rapport
f (x) − f (x0 )
x − x0
df
admet une limite dans R quand x −→ x0 . Cette limite est notée f ′ (x0 ) (ou aussi dx
(x0 )) et est appelée dérivée
de f en x0 . Le rapport
f (x) − f (x0 )
x − x0
est appelé taux d’accroissement de f en x0 .
f (x) = xn , n ∈ N∗
De l’identité
xn − 1
= xn−1 + xn−2 + .... + x + 1,
x−1
avec x 6= 1.
On déduit que
f (x) − f (1)
lim =n
x→1 x−1
donc f est dérivable en 1 ∈ R, et que f ′ (1) = n.
Définition 3.1.2 On dit que f est dérivable sur ]a, b[ lorsque f est dérivable en tout point de ]a, b[. Dans ce
cas la fonction x → f ′ (x), définie sur ]a, b[, est appelée fonction dérivée de f et est notée f ′
28
3.1. DÉFINITION DE LA DÉRIVÉE EN UN POINT Daher, El Hamma
f (x) − f (a)
lim+
x→a x−a
existe.
Cette limite est notée fd′ (a). Nous dirons que f est dérivable sur [a, b[ lorsque f est dérivable dans ]a, b[
et à droite en a.
2. Soit f :]a, b] → R. La fonction f est dérivable à gauche en b si
f (x) − f (b)
lim−
x→b x−b
existe.
Cette limite est notée fg′ (b). Nous dirons que f est dérivable sur ]a, b] lorsque f est dérivable dans ]a, b[
et à gauche en b.
3. Nous dirons que f est dérivable sur [a, b] lorsque f est dérivable dans ]a, b[, à droite en a, et à gauche
en b.
Proposition 3.1.4 Soit f :]a, b[→ R, x0 ∈]a, b[. Alors f est dérivable en x0 si et seulement si f est dérivable
à gauche en x0 , f est dérivable à droite en x0 et fg′ (x0 ) = fd′ (x0 ).
f (x) − f (x0 )
f (x) − f (x0 ) = (x − x0 ).
x − x0
En passant à la limite dans cette identité, nous avons
f (x) − f (x0 )
lim (f (x) − f (x0 )) = lim (x − x0 )
x→x0 x→x0 x − x0
= f ′ (x0 ) × 0
= 0
D’où
29
3.2. DÉRIVÉE PREMIÈRE Daher, El Hamma
f (x) = |x|
est continue en x0 mais f n’est pas dérivable au point 0.
f (x) − f (0) |x| −1 si x < 0
= =
x−0 x 1 si x > 0
Donc
f (x) − f (0)
lim− = −1
x→0 x
et
f (x) − f (0)
lim+ =1
x→0 x
f (x)−f (0)
alors x
n’admet pas de limite lorsque x → 0.
f : I → J et g : K → R avec J ⊂ K
Si f est dérivable en x0 ∈ I et si g est dérivable en f (x0 ) ∈ J, alors g ◦ f est dérivable en x0 et on a
30
3.3. DÉRIVÉES SUCCESSIVES Daher, El Hamma
Exemples
1. Soit I un intervalle ouvert de R et f une fonction définie sur I dans R. Soit h la fonction définie sur I
par
h(x) = (f (x))n .
Si f est dérivable en x0 , alors h est dérivable en x0 et on a
f (−x) = −f (x)
Donc
f ′ : x → f ′ (x)
Si f ′ est dérivable, f ” dérivée de f ′ s’appelle la dérivée seconde de f . D’une façon générale, la dérivée
neme de f dite dérivée d’ordre n, sera définie par la formule suivante
′
f (n) = f (n−1) , ∀n ≥ 0 avec f (0) = f
Exemples
1. Pour tout n ∈ N et pour tout x ∈ R, on a
nπ
sin(n) (x) = sin(x + ).
2
2. Si pour tout x ∈ R, f (x) = xn , pour tout k ∈ N on a
31
3.4. SENS DE VARIATION Daher, El Hamma
x −2 1 4
7 7
f ց ր
2.5
La fonction f est donc décroissante sur [−2, 1[, puis croissante sur ]1, 4].
f ′ (c) = 0
32
Daher, El Hamma
3.5. THÉORÈME DE ROLLE, THÉORÈME DES ACCROISSEMENTS FINIS
Remarques
1. Si f ′ (c) = 0, la tangente à la courbe au point M(c, f (c)) est horizontal,
2. La condition f (a) = f (b) est suffisante mais pas nécessaire.
f (x) = x3 .
On a f (−1) 6= f (1) mais f ′ (0) = 0
Preuve. La démonstration est basée sur le théorème de Rolle. A partir de la fonction f , on prend la fonction
f (b) − f (a)
g(x) = f (x) − (x − a).
b−a
Il est évident g(a) = g(b), g est continue sur [a, b], et g est dérivable dans ]a, b[. De plus
f (b) − f (a)
g ′ (x) = f ′ (x) −
b−a
pour tout x ∈]a, b[.
f (b) − f (a)
g ′ (c) = f ′ (c) − =0
b−a
Le théorème est donc démontré.
33
Daher, El Hamma
3.5. THÉORÈME DE ROLLE, THÉORÈME DES ACCROISSEMENTS FINIS
SERIE 3
Exercice 1 :
Etudier la dérivabilité des fonctions suivantes
1. f (x) = x2 cos x1 si x 6= 0, f (0) = 0.
2. g(x) = sin x sin x1 si x 6= 0, g(0) = 0.
√
|x| x2 −2x+1
3. h(x) = x−1
si x 6= 1, h(1) = 1.
Exercice 2 :
Calculer la dérivée des fonctions f définies ci-dessous (Sans chercher à déterminer le domaine de définition)
√
1. f (x) = tan 1 − x2
2. f (x) = ln (x − ex tan x)
sin(2x)
3. f (x) = sin(3x)
Exercice 3 :
Calculer la dérivée n-ième des fonctions suivantes
1
1. f (x) = ax+b
avec a 6= 0.
2. f (x) = ln |x|.
1
3. f (x) = x2 −1
.
Exercice 4 :
Soit f : [−1, 1] → R de classe C1 , s’annulant en −1, 0 et 1. On note g : [−1, 1] → R, g(x) = 2x4 +x+f (x).
Montrer qu’il existe c ∈] − 1, 1[ tel que g ′ (c) = 0.
Exercice 5 :
Soient λ ∈ R, (a, b) ∈ R2 tel que 0 < a < b, f : [a, b] → R continue sur [a, b] dérivable sur ]a, b[, telle que
f (a) = f (b) = 0. Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que f ′ (c) = −λ f (c)
c
.
Exercice 6 :
Soient (a, b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a, b] → R de classe C1 sur [a, b], deux fois dérivable sur ]a, b[, telle
′′
f (a) = f ′ (a) = f (b) = 0. Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0.
Exercice 7 :
Soit a0 , a1 , ..., an des réels tels que
a1 an
a0 + + ... + =0
2 n+1
On considère la fonction f définie sur R, f (x) = a0 + a1 x + ... + an xn . Montrer que l’équation f (x) = 0 a,
au moins, une solution dans ]0, 1[.
Exercice 8 :
Montrer que
34
Daher, El Hamma
3.5. THÉORÈME DE ROLLE, THÉORÈME DES ACCROISSEMENTS FINIS
n n+1
∗ 1 1
∀n ∈ N , 1+ <1< 1+
n n
Exercice 9 :
En utilisant le théorème des accroissements finis, montrer que
x
1. 1+x
≤ ln(1 + x) ≤ x, si x > 0.
2. x ≤ ex − 1 ≤ xex , si x > 0.
35
Chapitre 4
Fonctions convexes
4.1 Définitions
Définition 4.1.1 Soit I un intervalle de R et soit f une fonction de I dans R. La fonction f est convexe sur
I lorsque pour tout x, y ∈ I, λ ∈ [0, 1], l’inégalité suivante est vérifiée
Exemples
1. La fonction f : x → |x| est convexe puisque d’après l’inégalité triangulaire
Donc
Définition 4.1.2 Une fonction est dite concave lorsque −f est convexe
De la définition il découle qu’une fonction f est concave sur I lorsque pour tout x, y ∈ I, λ ∈ [0, 1],
l’inégalité suivante est vérifiée
36
4.2. FONCTIONS CONVEXES DÉRIVABLES Daher, El Hamma
Exemples
1. La fonction logarithme népérien (ln) est concave sur ]0, ∞[
2. La fonction f : x → −ex est concave sur R
f (x) − f (a)
ϕa : x → ϕa (x) =
x−a
est croissante sur I − {a}
Proposition 4.2.2 Si f est dérivable sur intervalle I, alors les deux conditions suivantes sont équivalentes
1. f est convexe sur I
2. Pour tout x ∈ I et tout y ∈ I, on a
En multipliant la première inégalité par (1 − λ) et la seconde par λ, après addition membre à membre, on
obtient
Corollaire 4.2.3 Si f est définie et dérivable sur un intervalle I. Alors les conditions suivantes sont équivalentes
1. f est convexe
37
4.3. INÉGALITÉ DE CONVEXITÉ Daher, El Hamma
2. f ′ est croissante
Théorème 4.2.4 Si f est définie et deux fois dérivables sur un intervalle. Alors les deux conditions suivantes
sont équivalentes
1. f est convexe
2. f ”(x) ≥ 0 pour tout x ∈ I
Exemple La fonction f : x → xh pour h ∈ [1, ∞[ est convexe et sur h ∈ [0, 1] est concave. En effet, f est
deux fois dérivable et on a
f convexe ⇐⇒ h ∈ [1, ∞[
et
f concave ⇐⇒ h ∈ [0, 1]
∀x ∈ R, ex ≥ x + 1,
l’égalité étant réalisée uniquement pour x = 0. Cette inégalité traduit le fait que le graphe de la fonction
est strictement au dessus de la tangente en 0 d’équation y = x + 1.
a+b ea + eb
e 2 ≤
2
l’égalité étant réalisée si, et seulement si, a = b.
2. Avec la stricte concavité de la fonction logarithme on déduit que
π 2
∀x ∈]0, [, x < sin x < x.
2 π
∗ ∗
4. Soient a ∈ R+ et b ∈ R+ , on a l’inégalité de convexité suivante
1 1
ab ≤ ap + bq ,
p q
1 1
avec p
+ q
= 1.
38
4.3. INÉGALITÉ DE CONVEXITÉ Daher, El Hamma
SERIE 4
Exercice 1 :
1 1
Soient p et q deux réels strictement positifs tels que p
+ q
= 1. En utilisant la concavité de la fonction
logarithme, montrer que
xp xq
∀(x, y) ∈ (R∗+ )2 ; xy ≤ + .
p q
Exercice 2 :
Montrer que ∀a, b, x, y > 0,
x y x+y
x ln + y ln ≥ (x + y) ln
a b a+b
Exercice 3 :
Soit la fonction f définie par
f (x) = ln(ln x)
1. Donner le domaine de définition de f
2. Montrer que f est concave sur son domaine de définition
3. En déduire l’inégalité :
a+b √
∀a > b > 1, ln ≥ ln a ln b.
2
Exercice 4 :
Démontrer que, pour tout x > 1, on a
n+1 n−1
xn − 1 ≥ n x 2 − x 2 , ∀n ∈ N∗
39
Chapitre 5
Fonctions monotones
5.1 Définitions
Définition 5.1.1
Une fonction qui est croissante ou décroissante sur I sera dite monotone sur I.
Une fonction qui est strictement croissante ou strictement décroissante sur I sera dite strictement monotone
sur I.
Définition 5.1.2 1. On dit qu’une fonction f : I → J est injective si tout élément de f (I) est l’image d’un
seul élément de I. Autrement dit, f est injective si et seulement si :
f (x) = f (y) =⇒ x = y.
2. On dit qu’une fonction f : I → J est surjective si f (I) = J, autrement dit si tout élément de J est l’image
par f d’au moins un élément de I
Définition 5.1.3 On dit qu’une fonction f : I → J est bijective si elle est à la fois injective et surjective
f ◦ g = idJ et g ◦ f = idI
On dit alors que g est la fonction réciproque de f et on note g = f −1
Proposition 5.2.2 Soit f : I → J. Alors les deux conditions suivantes sont équivalentes
1. f admet une fonction réciproque,
2. f est bijective.
40
5.2. FONCTION RÉCIPROQUE Daher, El Hamma
Exemples
1. Soit la fonction f définie par
f (x) = ax + b, a 6= 0.
On a donc y = ax + b d’où l’on tire x = y−ba
.
Donc la fonction réciproque de f est définie par
x−b
f −1 (x) =
a
2. Soit la fonction f définie par
x−1
f (x) =
x+2
x−1 1+2y
On a donc y = x+2
d’où l’on tire x = 1−y
La fonction réciproque f −1 est alors définie par
1 + 2x
f −1 (x) =
1−x
Théorème 5.2.3 f une fonction continue et strictement croissante (resp. strictement décroissante) sur
un intervalle [a, b], alors f est une bejection de [a, b] vers [f (a), f (b)] (resp. [f (b), f (a)]) et la fonction
réciproque f −1 définie sur [f (a), f (b)] (resp. [f (b), f (a)]) est continue strictement croissante (resp. stricte-
ment décroissante).
Remarques
1
1. Ne pas confondre f −1 et f
Théorème 5.2.4 Si f admet pour dérivée f ′ (x0 ) 6= 0 au point x0 alors la fonction réciproque admet pour
dérivée au point x0 = f −1 (y0 )
′ 1
f −1 (y0 ) =
f ′ (f −1 (y 0 ))
41
Daher, El Hamma
5.3. FONCTIONS RÉCIPROQUES DES FONCTIONS CIRCULAIRES
h π πi
sin : − , → [−1, 1]
2 2 h π πi
arcsin : [−1, 1] → − ,
2 2
arcsin est définie de la manière suivante
π π
−1 ≤ x ≤ 1, y = arcsin x ⇐⇒ x = sin y, − ≤y≤ .
2 2
−1 ≤ y ≤ 1, x = arccos y ⇐⇒ y = cos x, 0 ≤ x ≤ π.
Remarque
(a) La fonction arccos n’est ni paire ni impaire
(b) ∀y ∈ [−1, 1], (arccos y)′ = √−1
1−y 2
sin x
3. La fonction réciproque de la fonction tan x = cos
π π x
La restriction
π π à − ,
2 2
de la fonction y = tan x est une fonction continue et strictement croissante de
− π2 , π2 dans R. Elle admet donc une fonction réciproque continue et strictement croissante de R dans
− 2 , 2 , noté arctan
i π πh
tan : − , →R
2 2 i
π πh
arctan : R → − ,
2 2
arctan est définie de la manière suivante
i π πh
y ∈ R, x = arctan y ⇐⇒ y = tan x, x ∈ − , .
2 2
42
5.4. FONCTIONS HYPERBOLIQUES RÉCIPROQUES Daher, El Hamma
1
∀x ∈ [1, +∞[, (Argch)′(x) = √
x2 −1
2. Argument sinus hyperbolique
La fonction sinh définie sur R à valeurs dans R est continue et strictement croissante, elle admet donc
une fonction réciproque, appelée Argument sinus hyperbolique et notée Argsh. on a donc
x = Argshy ⇐⇒ y = sinh x et x ∈ R
et on a
1
∀x ∈ R, (Argsh)′(x) = √
x2 + 1
3. Argument tangente hyperbolique
La fonction tanh définie sur R à valeurs dans ] − 1, 1[ est continue et strictement croissante, elle admet
donc une fonction réciproque, appelée Argument tangente hyperbolique et notée Argth. on a donc
x = Argthy ⇐⇒ y = tanh x et x ∈ R
et on a
1
∀x ∈] − 1, 1[, (Argth)′(x) =
1 − x2
43
5.4. FONCTIONS HYPERBOLIQUES RÉCIPROQUES Daher, El Hamma
SERIE 5
Exercice 1 :
On considère
1 1 π 1
a = arctan , b = arctan , c = − arctan
2 5 4 8
1. Montrer que
tan(a + b) = tan c
2. En déduire que
1 1 1 π
arctan + arctan + arctan =
2 5 8 4
Exercice 2 :
Soient x, y, z ∈ R tels que
π
arctan x + arctan y + arctan z = et xy 6= 1.
2
Montrer que xy + yz + zx = 1.
Exercice 3 :
1. Calculer
a) cos(arctan x) b) sin(arctan x) c) cos(arcsin x).
2x
2. Montrer que arctan 1−x2 = 2 arctan(x), ∀x ∈] − 1, 1[
Exercice 4 : Résoudre les équations suivantes
1. arctan(2x) + arctan x = π4
√
2. arcsin x + arcsin(x 3) = π2
Exercice 5 :
Soit f une fonction définie par
f (x) = arccos(1 − x2 )
1. Donner le domaine de définition de f
2. Montrer que
arccos(1 − x2 ) √
lim = 2
x→0+ x
√
3. Montrer que ∃c ∈]0, 2[ tel que f (c) = 1
√
Exercice 6 : Soit f une fonction définie par f (x) = arctan( 1 + x2 − x)
1. Montrer que 0 < f (x) < π2 , ∀x ∈ R
44
5.4. FONCTIONS HYPERBOLIQUES RÉCIPROQUES Daher, El Hamma
cosh(argshx); tanh(argshx)
2. Simplifier l’expression
45
Chapitre 6
Théorème 6.1.1 Supposons que f soit de classe C n sur I. Alors, pour tout h ∈ R tel que x0 + h appartienne
à I on peut écrire
h2 (2) hn
f (x0 + h) = f (x0 ) + hf ′ (x0 ) + f (x0 ) + ..... + f (n) (x0 ) + hn ǫ(h)
2! n!
n
X hk
= f (k) (x0 ) + hn ǫ(h)
k!
k=0
où ǫ(h) est une fonction qui tend vers 0 quand h tend vers 0.
f (x) = g(x)h(x), ∀x ∈ V,
avec lim h(x) = 1, et on écrit alors f ∼x0 g ou tout simplement f ∼ g.
x→x0
46
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
Remarques
1. f ∼ g peut s’écrire aussi
f (x)
lim = 1.
x→x0 g(x)
Exemples
sin x
1. sin x ∼ x, au voisinage de 0, car lim x
=1
x→0
tan x
2. tan x ∼ x, au voisinage de 0, car lim x
=1
x→0
x2 x2
3. 1 − cos x ∼ 2
, au voisinage de 0, car 1 − cos x = 2 sin2 ( x2 ) ∼ 2( x2 )2 = 2
.
ex −1
4. ex − 1 ∼ x, au voisinage de 0, car lim =1
x→0 x
f (x) = P (x − x0 ) + (x − x0 )n ǫ(x)
et lim ǫ(x) = 0.
x→x0
On appelle alors P (x − x0 ) la partie régulière du développement limité, et (x − x0 )n ǫ(x) le reste d’ordre n,
que l’on note aussi par O((x − x0 )n ).
47
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
Corollaire 6.3.2 1. Si f admet un développement limité en x0 ∈ I à l’ordre n, alors f admet une limite en
x0 , égale à a0 = P (0). Si x0 ∈ I, cela implique que f est continue en x0 . Sinon f admet un prolongement
par continuité en x0 (en posant fe(x0 ) = a0 ), dont le développement limité coincide avec celui de f .
2. Si f admet un développement limité en x0 à l’ordre n et x0 ∈ I, alors f est dérivable en x0 et f ′ (x0 ) =
a1 = P ′ (0)
x2 xn
ex = exp(x) = 1 + x + + .... + + O(xn )
2! n!
x3 (−1)n 2n+1
sin x = x − + ..... + x + O(x2n+1 )
3! (2n + 1)!
2 4
x x (−1)n 2n
cos x = 1 − + + ...... + x + O(x2n )
2! 4! (2n)!
2
x (−1)n+1 n
ln(1 + x) = x − + ...... + x + O(xn )
2 n
1
= 1 + x + x2 + ..... + xn + O(xn )
1−x
α(α − 1) 2 α(α − 1)....(α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + αx + x + ...... + x + O(xn ), x > −1
2 n!
48
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
x2
ex = 1 + x + + O(x2 )
2
et
√ x x2
1+x =1+ − + O(x2 )
2 8
Donc
3x 3x2
f (x) = 2 + − + O(x2 )
2 8
Propriétés 6.3.5 (Produit)
Si f et g deux fonctions admettent des développement limité en 0 d’ordre n, alors le produit f.g admet
un développement limité d’ordre n en 0, dont la partie régulière est obtenue en faisant le produit des parties
régulière de f et de g.
x x2
e = 1+x+ + O(x2 )
2
et
√ x x2
1+x =1+ − + O(x2 )
2 8
Donc
3x 7x2
f (x) = 1 + + + O(x2 )
2 8
Propriétés 6.3.6 (Quotient)
Si f et g deux fonctions continues de variables réelles dont on suppose qu’elles admettent un développement
limité d’ordre n en 0 et si lim g(x) 6= 0, alors fg admet un développement limité en 0 d’ordre n dont la partie
x→0
régulière est obtenue en faisant la division suivant les puissances croissantes de la partie régulière de f par
celle de g, à l’ordre n
x3 x5
sin x = x − + + O(x5 )
3! 5!
et
x2 x4
cos x = 1 − + + O(x5 )
2! 4!
Or,
x3 x5 x2 x4 x3 2x5 2x5
x− + = (1 − + )(x + + )+
3! 5! 2! 4! 3 15 15
49
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
Donc
x3 2x5
f (x) = tan x = x + + + O(x5 )
3 15
Propriétés 6.3.7 (Composition)
Soient f et g deux fonctions admettent des développement limité d’ordre n en 0 de partie régulière respec-
tivement P (x) et Q(x). Si lim f (x) = 0, alors g ◦ f admet un développement limité d’ordre n en 0
x→0
f (x) = log(cos x)
d’ordre 4 en 0
La fonction log n’admet pas de développement limité en 0 (lim log x = −∞) et la fonction cos ne vérifie
x→0
pas la condition du propriété (lim f (x) = 0).
x→0
Posons
g(x) = log(1 − x)
et
f (x) = 1 − cos x
On a g et f admettent des développement d’ordre 4 en 0 et lim f (x) = 0 et on a
x→0
2 3
x x x4
log(1 − x) = −x − − − + O(x4 )
2 3 4
et
x2 x4
1 − cos x = − + O(x4 )
2 24
d’où
x2 x4
f (x) = − − + O(x4 ).
2 12
Propriétés 6.3.8 Si
x2 xn
f (x) = f (0) + xf ′ (0) + f ”(0) + ..... + f (n) (0) + xn ǫ(x)
2! n!
alors
50
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
Exemples
1. Développement limité de f (x) = log(1 + x) d’ordre n en 0.
On a
1
= (1 + x)−1 = 1 − x + x2 − x3 + .... + (−1)n xn + xn ǫ(x)
1+x
Donc
1 xn xn+1
log(1 + x) = x − x2 + ...... + (−1)n−1 + (−1)n + xn+1 ǫ(x)
2 n n+1
2. Développement limité de f (x) = arctan x à l’ordre 5 en 0.
On a
1
f ′ (x) = = (1 + x2 )−1 = 1 − x2 + x4 + x4 ǫ(x)
1 + x2
Donc
P ′ (x) = 1 − x2 + x4
d’où
x3 x5
P (x) = x − +
3 5
Enfin, on a
x3 x5
arctan x = x − + + x5 ǫ(x)
3 5
51
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
p 1 1
1 + (X + X 2 ) = 1 + (X + X 2 ) − (X + X 2 )2 + O(X 2 )
2 8
1 3 2
= 1 + X + X + O(X 2 )
2 8
d’où
1 3 1
f (x) = 1 + + 2 + O( 2 ) (x → +∞)
2x 8x x
Exemple
2 4
1 cos x 1 − x2 + x24 + O(x4 )
f (x) = = = 3
tan x sin x x − x6 + O(x4 )
Donc f n’admet pas de développement limité en 0 car lim f (x) = ∞, mais
x→0
x2
1− 2
+ O(x3 )
xf (x) = x3
1− 6
+ O(x3 )
2
x
= 1− + O(x3 )
3
d’où
1 1 x
= − + O(x2 )
tan x x 3
52
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
1 1 1 1
log 1 + = + ǫ( )
x x x x
1 1
x log 1 + = 1 + ǫ( )
x x
d’où
1 1
lim x log 1 + = lim (1 + ǫ( )) = 1
x→+∞ x x→+∞ x
Donc
lim f (x) = e
x→+∞
sin x − tan x
f (x) =
sin x(1 − cos x)
Calcul de lim f (x).
x→0
On a
x3 x2
sin x = x − + x3 ǫ(x) et cos x = 1 − + x3 ǫ(x)
6 2
Donc
x2
1 − cos x = + x3 ǫ(x)
2
Par conséquant
x3
sin x(1 − cos x) = + x3 ǫ(x)
2
Comme
x3
tan x = x + + x3 ǫ(x)
3
53
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
On a
1
sin x − tan x = − x3 + x3 ǫ(x)
2
Alors
f (x) = −1 + x3 ǫ(x)
D’où
54
6.3. DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS Daher, El Hamma
SERIE 6
Exercice 1 :
Les fonctions f (x) = x2 +4x et g(x) = x2 +2 sont-elles équivalentes au voisinage de +∞ ? au voisinage de 0.
Exercice 2 :
Déterminer, en utilisant les fonctions équivalentes
x3 +2x2 +5
1. lim 2 sin x1 .
x→+∞ 4x +3x+7
(x2 +x) ln(1+x)
2. lim x3 +3x2
.
x→0
Exercice 3 :
√
1. Déterminer le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 0 de la fonction f (x) = cos x 1 + x.
2. Déterminer le développement limité à l’ordre 3 au voisinage de 0 de la fonction h(x) = sin (ln(1 + x)).
Exercice 4 :
Soit
1 1
f (x) = −
x − 1 ln x
En utilisant le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 1 montrer que f admet un prolongement
par continuité au voisinage de 1 et donner explicitement ce prolongement.
Exercice 5 :
En utilisant les développements limités, calculer : lim ln(1+x)−sin
x
x
.
x→0
Exercice 6 √ :
Soit f (x) = 3 x3 + 3x + 2
1. Déterminer le développement limité au voisinage de l’infini de la fonction f
2. Déterminer les asymptotes éventuelles à la courbe (Cf ) au voisinage de l’infini.
3. Préciser la position de la courbe (Cf ) par rapport à ces asymptotes
Exercice 7 :
En utilisant les développements limités calculer
sh(x) + sin(x) − 2x
lim .
x→0 x (ch(x) + cos(x) − 2)
Exercice 8 √:
1
Soit f (x) = x2 − 1e x
1. Déterminer le développement limité au voisinage de l’infini de la fonction f
2. Déterminer les asymptotes éventuelles à la courbe (Cf ) au voisinage de l’infini.
3. Préciser la position de la courbe (Cf ) par rapport à ces asymptotes
55
Chapitre 7
7.1 Définitions
Soient :
→
− → −
P le plan muni du repère orthonormé (O, i , j ) et I un intervalle de R.
−−→ →
− →
−
Pour tout M ∈ P, on pose OM = x i + y j et on note M = M(x, y).
Fonctions de I dans R2
Définition 7.1.1 Soit x et y deux fonctions de I dans R. Une fonction f de I dans R2 est définie par
I→R
t → (x(t), y(t)) ,
t est appelée le paramètre de f .
Continuité de f
Définition 7.1.3 La représentation graphique de f est l’ensemble des points M(t) de P de coordonnées f (t),
où t décrit I. Cette courbe est appelée courbe paramétrée plane.
Remarque L’écriture d’une courbe paramétrée plane Γ est plus souvent donné sous la forme d’un système
du type
x = x(t)
Γ
y = y(t)
Variations de f
f (t)−f (t0 )
Définition 7.1.4 f est dérivable en t0 signie que lim t−t0
existe et est finie. On appelle cette limite
t→t0
f ′ (t0 ).
f est dérivable sur I signie que f est dérivable en tout point de I.
f est dérivable en t0 si et seulement si x et y sont dérivables en t0 et on a alors f ′ (t0 ) = (x′ (t0 ), y ′(t0 ))
56
7.2. TANGENTES Daher, El Hamma
Exemples Droite
→
− − →
Si la représentation d’une courbe Γ dans un repére orthonormé (O, i , j ) est
x(t) = αt + a
y(t) = βt + b
t∈I⊂R
Si de plus I = R alors Γ est une droite de vecteur directeur (α, β) passant par le point A(a, b).
Si de plus I ⊂ R alors Γ est la partie de la droite de vecteur directeur (α, β) passant par le point A(a, b).
Cercle
→
− − →
Si la représentation d’une courbe Γ, dans un repére orthonormé (O, i , j ) est
x(t) = R cos(t)
y(t) = R sin(t)
t∈I⊂R
Si I = [0, 2π], alors Γ est le cercle de centre O et de rayon R
7.2 Tangentes
Définition 7.2.1 1. M(t0 ) est un point régulier ou point ordinaire de la courbe si et seulement si le vecteur
′
dérivé f (t0 ) 6= 0
2. M(t0 ) est un point singulier ou point stationnaire de la courbe si et seulement si le vecteur dérivé
f ′ (t0 ) = 0
Propriétés 7.2.2 Soit M(t) un point régulier. La tangente en M(t) a comme vecteur directeur le vecteur
dérivé f ′ (t).
Remarque Si f ′ (t) = (0, y ′(t)) et y ′ (t) 6= 0 alors la tangente est verticale en M(t)
57
7.4. COORDONNÉES POLAIRES Daher, El Hamma
3. Si r est positif, M est situé sur le rayon-vecteur d’angle θ et à une distance r de l’origine.
4. Si r est négatif, M est situé sur le rayon-vecteur d’angle π + θ et à une distance −r de l’origine.
5. On appelle coordonnées polaires de M un couple (r, θ) associé à M.
Remarque
1. Dans tous les cas OM = |r|.
2. Un même point est défini par une infinité de couples possibles.
(x − a)2 + (y − b)2 = R2
Ce qui s’écrit encore x2 +y 2 −2ax−2by = 0. On remplace x par r cos θ et y par r sin θ, d’où r 2 −2r(a cos θ +
b sin θ) = 0 ceci implique que
58