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Rapport...

/ Conseil municipal
de Paris

Source gallica.bnf.fr / Ville de Paris / Bibliothèque de l'Hôtel de Ville (BHdV)


Paris. Conseil municipal. Auteur du texte. Rapport... / Conseil
municipal de Paris. 1932.

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1 PROPOSITION
Tendant à l'attribution du nom de Charles Le Goffie à une voie de Paris,

1VJI.Léopold. BELLAIV,

Messieurs,
--1
DÉPOSÉE PAR

La Ville de Paris, fière à juste titre d'avoir


été dans le passé et de demeurer plus que
jamais, dans le présent, le foyer incompa-
rable de la vie intellectuelle française, a tou-
jours tenu à honneur de garder pieusement
voie.
-
CONSEILLER MUNICIPAL

esprit vif, toujours impatient à trouver sa

Ces qualités précieuses s'alliaient en lui à


la simplicité des mœurs, à la loyauté du carac-
tère droit et cordial, que le succès n'avait
pas gâté. Homme de lettres dans toute la
la mémoire de ceux qui, par leur renommée, force du terme, il fut aussi un grand honnête
ont contribué à parer d'un éclat nouveau, homme ennemi de l'intrigue et de l'envie,
dans le domaine des lettres, des sciences et dédaigneux du gain.
des arts, le prestige universel de notre pays. Son œuvre littéraire garde l'empreinte de
Un grand homme de lettres que l'Académie son pays natal, de sa chère Bretagne, dont
française venait d'accueillir, CharlesLeGoffic, les ciels voilés, la langueur mélancolique du
est mort au mois de février dernier après sol ont tant d'attraits pour les âmes éprises
plus d'un demi-siècle de labeur sans relâche. de quelque mysticisme. Nous retrouvons et
Paris l'avait attiré dès ses débuts et c'est nous aimons en elle tout le charme nostal-

qui a rempli sa vie entière :


dans notre ville qu'il s'est adonné à la passion
le culte des caresse puissante de la mer ;
gique du terroir celtique, l'odeur âpre, la
mais Charles
Le Goffic ne fut pas seulement le Druide à la
Lettres.
Poète, romancier et critique, Charles
Le Goffic, dont le talent demeuré en pleine
:
barbe chenue, évocateur des légendes mysté-
rieuses de l'antique forêt de Brocéliande ce
grand laborieux, dont les vers sont parés
maturité, la culture vaste et diverse for- d'une grâce triste et harmonieuse, a su
çaient le respect et l'admiration, futun artiste peindre aussi d'admirables fresques de la
complet par l'enthousiasme vibrant de son Grande guerre, retracer l'épopée de ces
héroïques fusiliers marins qui lui étaient rière franche et noble honore la littérature
particulièrement chers, et dresser dans de contemporaine tout entière.
savantes anthologies le tableau de notre lit-
térature, en une langue ferme, pure et précise, Si tel est votre sentiment, Messieurs, j'ai
digne des grands classiques parmi lesquels il l'honneur de vous prier de vouloir bien
aurait mérité de prendre place, s'il avait adopter le projet de délibération suivant,
vécu deux siècles plus tôt.
Il ne me paraît pas nécessaire d'énumérer
nistration et aux 3e et 4e Commissions :
après renvoi, avec avis favorable, à l'Admi-

ses œuvres nombreuses qui excellent dans les « Le Conseil,


genres les plus variés, ni de rappeler longue-
ment les titres que Charles Le Goffic s'est « Sur la proposition de M. Léopold Bellan,
acquis à la postérité. L'émotion causée par sa
mort m'a déterminé à vous proposer de don-
ner son nom à l'une de nos voies publiques,
« Délibère :
qui pourrait être une voie nouvelle de ce « Le nom de Charles Le Goffic sera attri-
14e arrondissement où s'écoula la -majeure bué à une voie publique de Paris. »
partie de sa vie.
Paris, le 30 avçil1932.
Paris, qui sut toujours reconnaître le vrai
mérite, aura à cœur de rendre cet hommage
posthume à un grand écrivain dont la car- LÉOPOLD BELLAN.

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