Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
RABELAIS
SON OEUVRE
ÉTUDE HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE
ORNEE O'UN
PARIS
LIBRAIRIE DES B/BL/OP~/LF~
RUE SAtNT-HONORÉ, 338
M D CCC LXX
RABELAIS
ET
T
SON OEUVRE
7! a été <t')'e ~MM~e M'em~ao'M SM)- ~e)' de C/tte
e< ~K!')!~e ~Mr p~:er W~<mat!.
RABELAIS
ET
SON OEUVRE
ÉTUDE HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE
ORNÉE D'UN
PARIS
LIBRAIRIE DES B7BZ./OP~/Z.E~ 1
3 7513 00462360
8
AU LECTEUR
D.JOUAUST.
AVIS AUX BIBLIOPHILES
SON OEUVRE
III
IV
VI
VII
VIII
XI
XIV
XV
XVI
XVII
XIX
XX
XXII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXX
XXXI
XXXII
XXXIII1
XXXIV
XXXVI
XXXVIII
XL
XLI
XLII
XLIII
XLIV
Torcoulx.
Vieux Matagots, Marmiteux borsouflez
La Parolle saincte
Jà ne soit extaincte
En ce lieu tres sainct
Chascun en soit ceinct;
Chascune aye enceincte
La ParoUe saincte.
J'ai déjà cité ces beaux vers; mais qui s'en pour-
?.
rait lasser Ainsi, vous le voyez, la plus grande
parole du XVIe siècle fut inscrite par Rabelais au
fronton de l'abbaye de Thélème
XLVIII
XLIX
E deuxième .livre
se ressent de cette pré-
cipitation excepté le prologue, où maître
François s'égaye lui-même de l'enthou-
siasme du bon cardinal, ce deuxième livre est long,
languissant; la fin même, en plusieurs endroits, sem-
ble peu digne de son auteur. Je croirais aussi volon-
tiers à quelques interpolations.
Mais l'origine, la généalogie, la nativité du grand
Pantagruel, le deuil que MMMa Gargantua de la
mort de safemme Badebec, les faits du noble Pan-
tagruel en son jeune âge, quelle veine
Pantagruel étudie d'abord à Poitiers; il vient à
Maillezais, à Legugé; il visite le noble Ardillon; il
traverse Sansay, Celles, Colonges. A Fontenay-le-
Comte, il salue le docte Tiraqueau. Altéré de science,
mais calme en son âme et plein de confiance aux
destinées d'un monde où Dieu seul préside, le royal
promeneur cherche en tous lieux où apaiser sa soif
il voyage d'université en université, c'est-à-dire de
beuverie en beuverie. Il arrive à Montpellier, et il
y séjourne quelque temps; mais, toujours grand
amateur de pérégrinité, il recommence ses prome-
nades il voit Avignon, Valence, Bourges, Or-
léans, etc., etc.
Enfin il vient à Paris il y visite avec respect la
belle librairie Saint-Victor, si chère aux pantagrué-
listes et à laquelle Jean Bouchet légua tous ses livres,
à la condition qu'elle serait rendue publique. Ceci,
parmi tant d'autres choses, nous montre ce qu'étaient
les pantagruélistes, combien toute leur vie ils eurent
à cœur l'éducation du genre humain. D~M/~rer fut
véritablement leur devise. Qu'on songe à l'amour de
Dolet pour l'imprimerie, inventée, dit Rabelais, par
inspiration divine; qu'on se rappelle l'ardeur qu'il
mettait à dissiper les ténèbres gothiques, en publiant
la première fois la plupart des chefs-d'œuvre
pour
de l'antiquité.
LI
LII
LIV
LVI
LVIII
LIX
LXI
LXIII
LXIII1
( )
Souvent le peuple suit l'égarement du prince.
Telle était la correspondance de maître François;
on y sent, outre son intelligence des grandes affaires,
qu'il aimait à se mettre chaque jour le monde entier
sous les yeux, et qu'il fut le contemplateur assidu de
'7
l'histoire. C'est ainsi qu'au prologue du livre IV on
le voit exposer ce drame immense de son siècle.
Ailleurs, il nous montre comment les destinées, tout
à coup agrandies, du genre humain, font entrer les
dieux du vieil Olympe en pensement nouveau et té-
dieux. Mais ils sentent qu'à cettedestinée ils nepeu-
vent contrevenir, car elle est passée par les mains
et fuseaux des ~ceMr~~ï~/M.
Au chapitre xu du livre III, il expose toutes les
batailles que les rois sont en train de livrer sur la
terre
François 1er contre Venise.
L'empereur contre les Suisses,
Le roi d'Angleterre contre l'Ecosse.
Le pape contre Ferrare.
Le Turc contre le Sophi.
Les Tartares contre les Moscovites.
Peut-être se demandait-il s'il n'y avait pas, aux
mouvements si variés de l'histoire, une loi d'harmo-
nie, comme à la formation du sang dans nos veines,
comme au roulement des astres sur nos têtes, comme
à la croissance du moindre brin d'herbe.
LXIV
LXV
Quemeveut-on?.
Suis-je un loup gris? suis-je un monstre sur terre,
Pour me livrer une si rude guerre?
Suis-je endurci en quelque méchant vice,
Pour me traîner si souvent en justice?
LXIX
LXXI
A PARIS
M D CGC LXX