LE MESSAGE DE MAME CHEIKH IBRAHIMA FALL À LA JEUNESSE :

《 FAITES COMME LE VAUTOUR 》

Dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirais quel avenir tu auras ! Cette maxime, souvent reprise
lors des forums et panels où il est question de développement, ne dit rien, sinon que la prospérité
d'une nation est jaugée à l'aune de la posture et de l'activité de sa jeunesse. Cela, nul ne peut le
contredire, et les jeunes même semblent conscients de leurs responsabilités face au futur de
leurs nations. Mais cette conscience de la responsabité est, chez la plupart, doublée d'une
ignorance de la bonne méthode. Et nombreux sont ceux qui, pour cette fin, se trompent sur les
moyens en confondant vitesse et précipitation. Que faut-il donc faire ?

《 FAITES COMME LE VAUTOUR 》

Voilà le conseil que donne Mame Cheikh Ibrahima Fall, l'illustre disciple de Cheikh Ahmadou
Bamba, aux jeunes, à travers une comparaison qui, au-delà de sa richesse philosophique
inestimable, n'en est pas moins bénéfique dans la pratique : la métaphore du vautour !
Selon Lamp Fall Baboul Mouridina, tout jeune ambitieux doit faire comme le vautour (tane), et
voici pouquoi :

1. Le vautour ne vit que de cadavres : tous ceux qui ont l'habitude de fréquenter la forêt peuvent
faire la remarque : même devant un animal blessé et proche de mourir, le vautour ne le touche
jamais que lorsqu'il est effectivement mort. Par là, il donne la preuve d'une patience à tous
égards exemplaire suspendue sur le verdict de Dieu, tout le contraire de ce que l'on constate
chez les jeunes d'aujourd'hui.

À 30 ans seulement, on aspire à être multi-milliardaire et à acquérir tous les biens matériels du
monde, oubliant que la fortune ne vient jamais gratuitement, à moins que l'on ne veuille passer
par les voies illégales. Cet empressement à réussir, que l'on pourrait désigner sous le nom de
"TÈKKI TAY TAY" (être riche en un jour), conduit souvent vers des attitudes tout à fait blâmables
lorsque ce voeu tarde à se réaliser : délinquance, vol, criminalité, prostitution... bref tous les vices
qui affectent actuellement nos sociètés.

Or, si l'on retourne à l'enseignement de Mame Cheikh Ibrahima Fall, la jeunesse