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Le chemin de la réussite

Arsène Biyong

Le chemin de la réussite
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Enfin, elle souligne le rôle de la famille, considérée comme le
noyau principal de la société. Celui-là qui a la lourde
responsabilité de mouler, d’éduquer, d’encadrer l’individu durant
une certaine période de sa vie. Enfin elle conclue avec l’apport
des compagnies (amis, connaissances, etc.) Dans ce vaste
égarement des talents que nous sommes.

La deuxième partie est consacrée à l’analyse des


conséquences négatives des souffrances des jeunes. Elle met
d’abord à nue les conséquences psychologiques et
comportementales de cette vie difficile et oisive animée par le
mode et l’instinct de survie.

Ensuite, elle traite le phénomène de la fuite des jeunes vers la


quête d’un mieux-être externe, conséquence du manque
d’emplois ainsi que la débrouillardise populaire dans laquelle
baigne la grande majorité du peuple diplômé ou non, vieillissant
ou jeune.

Enfin, elle fustige la monté en puissance des jeux de hasard


considérés comme l’opium du peuple (jeunes), qui absorbent
quasiment toute la jeunesse désœuvrée, puis l’impact maléfique
des téléphones portables (smartphones) et des séries télévisées
d’outre-mer qui sont de nouveaux passetemps passifs et
maléfiques des jeunes désœuvrés.

La troisième partie quant à elle s’attachera au processus de


réussite ou d’émergence réel des jeunes. Elle développe la
notion de réussite sous deux angles ; tout d’abord sous l’angle
du potentiel inné en chacun d’entre nous (talents, dons, etc.),
hérité gratuitement, plus précisément par l’éclosion du génie
humain. Car chacun d’entre nous a au moins un point fort, une
valeur ajouté en lui qu’il n’a appris nulle part et dont il peut s’en
servir pour réussir dans sa vie.

Ensuite, la réussite sous l’angle des connaissances ou des


compétences acquises du monde extérieur, en l’occurrence par
l’entreprenariat et les méthodes pouvant faciliter l’auto emploi et
l’adaptation au monde de ceux ayant peu de chance. Elle insiste
sur les notions de pauvreté et de richesse, qui sont des notions
relatives, en mettant un point particulier sur la pauvreté mentale
et héréditaire à l’image de notre société. Elle attire
principalement l’attention des jeunes sur l’éducation financière
qui est le noyau de l’émergence.

Enfin, elle place l’humain au centre de tout développement, car


l’Homme est la plus grande richesse au monde, il ne doit donc
pas être substitué au matériel comme le veut le monde actuel.

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Avant-propos

La société dans laquelle nous sommes s’achemine


peu à peu vers la destruction et la disparition totale
des valeurs humaines telles que la solidarité, l’amour
du prochain, etc. L’on fait d’avantage l’apologie du
matérialisme et du capitalisme qui ne cessent
d’alimenter des foyers de divisions dans lesquelles
les plus forts écrasent les plus faibles.

Pour la majorité des jeunes de mon pays ainsi que


celle de l’Afrique noire, la vie est devenue si difficile
à vivre que les questions liées au devenir constituent
des repas quotidien difficiles à ingurgiter. L’on se
demande toujours quand est-ce que se terminera ce
film d’horreur, quand est-ce nous aussi fonderons
une famille avec ce temps qui passe en notre
défaveur. Les jeunes ne savent plus quoi faire, ils
sont totalement perdus et embrigadés dans un
océan de souffrances perpétuelles et sans fin. A
peine on réussit à traverser le besoin primaire le plus
basic de la pyramide de Maslow (se nourrir)

Lorsque j’étais plus jeune, Les rêves me


remplissaient l’esprit, je croyais que tout me sera
servi sur un plat en or lorsque j’aurai un certain âge.
Qu’arriver à 25 ans, j’aurai un bon boulot, une
femme, et qu’enfin je serai stable dans ma vie
comme je l’observais dans les films d’ailleurs. Hélas,
J’ai compris que si je continuais à rêvasser, à rester
les bras croisés je disparaitrais de ce monde sans
aucune utilité.
Ayant décroché mon baccalauréat en 2015, j’ai pu
découvrir l’incertitude à l’état pure ; Pas de
possibilité de trouver un job décent sans avoir
quelqu’un quelque part, pas de chance de réussir à
un concours par mérite. Plongeant dans un même
fleuve d’ambigüité que mes ainés du quartier, qui
après leurs longues années d’études assorties de
licences, master devenaient pour la plupart des
coursiers dans leurs domiciles familiaux à plus de 30
ans, des taximen, des pousseurs, des laveurs de
voitures, des motor boy, des joueurs de cartes, des
bavards et autres. J’ai pu comprendre de cet état de
frustration ambiante qu’il s’agit là d’un problème
général à ne pas négliger.

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C’est pourquoi je m’engage corps et âme par le biais
de ce livre pour fustiger ce qui nous freine encore
aujourd’hui, afin de trouver Les bonnes voies
possibles à l’épanouissement de cette couche faible
de la société que nous sommes. Nous avons le lourd
défi d’écrire une nouvelle page de notre histoire
nous même avec les mains nues, de construire une
nouvelle société fondée sur de nouvelles bases
quasiment sans ressources. Disons le bien, nous
devons léguer un héritage de qualité à notre
postérité, un trésor que nous n’avons pas eu.

Nous devons devenir de vrais acteurs de la société


et non plus de simples marionnettes à la solde et au
service des tiers. Car « Je ne partage pas la
croyance en un progrès indéfini quant aux sociétés,
je crois aux progrès de l'homme sur lui-même. (
Honoré de Balzac, Avant-propos de la Comédie
Humaine, 1842 ». Je m’inscris donc dans le courant
de ceux-là qui croient encore au potentiel des
africains, et qui ont un désir profond de voir l’Afrique
être développer par ses propres génies que nous
sommes.

Il ne s’agit pas ici d’un développement de théories


abstraites sur le développement personnel du jeune
camerounais (africain), mais d’un essai libre et
pragmatique dont le but est de donner les armes
adéquates à cette jeunesse triste du tiers monde
plongée dans le néant.

Alors, Pourquoi sommes-nous tout le temps au banc


de touche malgré nos richesses naturelles ? Mieux
encore quel est la potion magique qui peut nous
sortir de cette étreinte ? Voici la problématique qui
soutiendra ce travail. Nous traiterons tout d’abord les
freins qui endiguent l’épanouissement des jeunes,
ensuite nous présenterons un état des lieux des
conséquences du tourment que nous subissons ;
enfin nous proposerons des voies possibles de
réussite, pour tout jeune désireux de prendre sa vie
en main, allant de l’exploitant du potentiel interne (
génie, talents, dons) à l’auto emploi (entrepreneuriat)
ainsi que la prise en compte de l’être humain comme
valeur absolue dans toute action de développement.

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Première partie

Les freins à l’épanouissement des


jeunes
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Les facteurs endogènes

Il serait de mauvaise foi de ne pas reconnaitre que


nous sommes en partie la cause de notre propre
échec, de vouloir à chaque fois incriminer et pointer
du doigt les étrangers (colons) pour nous dédouaner
des actes cruels que nous-même produisons
quotidiennement contre nos semblables. D’où la
prise en compte des facteurs androgènes (nos
mentalités).

Qu’entend-ton par mentalité ?

Dans le sens littéral du terme, la mentalité est un


état d’esprit, un comportement moral. C’est aussi Un
ensemble des croyances, des attitudes, des
comportements caractéristiques d’un groupe, d’une
société. Elle est un facteur qui permet de gouverner
notre comportement en société, ce de manière
inconsciente ou consciente.

Les gens se posent sans cesse et toujours les


questions de savoir : pourquoi l’Afrique, le berceau
de l’humanité est-elle si misérable en plein siècle de
développement ? Pourquoi les africains sont-ils si
pathétiques malgré les richesses que renferme le
continent ? Pourquoi l’Afrique peine à se développer
? Mieux encore pourquoi notre pays peine à se
développer ?

Notre continent a un seul problème majeur qu’est


l’africain lui-même, nous sommes tous d’accord pour
cette réalité. Le mal de

c’est l’africain et non chinois,


l’Afrique l’américain, le le
etc. Il convient donc dans ce de
français, chapitre fustiger
certaines de ces mentalités que tous et dont
nous subissons nous

en sommes les auteurs, car la liste est très


exhaustive. Pendant que les autres avancent dans le
développement technologique et

scientifique, infrastructurel, dans la recherche, les


africains (subsahariens) en particulier les
camerounais quand-à eux

demeurent dans le sous-développement et la


misère. Sans parti pris, sans aucune complaisance
j’essayerai d’éplucher

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minutieusement et méthodiquement ces freins que nous avons en

nous-même et dont nous devons prendre conscience pour

parvenir à la vrai émergence.

Nous avons :

La paresse.
Dans l’échec criard de notre société camerounaise
et africaine, la paresse est l’un des leviers
principaux. Celle-ci est définie selon le dictionnaire
Larousse, comme le comportement de quelqu’un qui
répugne à l’effort, au travail, à l’activité ; goût pour
l’oisiveté. En tant que jeunes de nos jours, nous
croyons que la vie est un hasard, que le ciel
s’ouvrira un matin et la manne tombera du ciel
comme à l’époque de Moïse. Nous avons tout dans
le sous-sol, dans la nature, et le meilleur en nous-
même (le génie), pour nous permettre de
transformer notre milieu de vie en paradis, mais
nous ne le faisons pas. Nous préférions rester les
bras croisés pendant que les autres se servent de
nous pour se développer.

Selon le président Donald Trump, Les paresseux et de bons


paresseux. Ils croient trouve entre les mains d’un être (bienfaisant
souligne Pr Lansana Sakho dans Orbiti.com.

africains sont des que leur destin se ou malfaisant). Le

Selon cet auteur, le continent africain reste


malheureusement le creuset de l’amusement qui
englue tout décollage social, économique et politique
dans le désespoir. L’amour du travail, le goût de
l’entreprenariat, la culture du sens de la
responsabilité, la primauté de l’intérêt général, la
construction du bien être individuel et collectif sont
autant de valeurs qui nous manquent.

Notre paresse se traduit au quotidien par des loisirs


et des distractions à n’en plus finir. Selon la pensé
d’un ami, le loisir est une récompense après un
travail, un temps libre après l’effort utile qu’on alloue
pour se détendre et se divertir, et non une activité à
plein temps comme le font les jeunes de nos jours. A
cet effet, on ne se diverti pas tout le temps, sauf si
l’on n’a rien à faire. Il y’a bien de choses à faire pour
construire notre société à l’image des nations
développées.

Cependant, il faut éviter de généraliser selon Pr


Lansana, car Les femmes rurales qui se lèvent
chaque jours à l’aube pour se taper toutes les
corvées, les marchands ambulants, arpentant
inlassablement les rues des villes, les boutiquiers qui
ouvrent 24

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h sur 24 et 7 jours sur 7, tous ceux et celles qui se
battent comme des lions au quotidien sans aucune
honte méritent un profond respect. Mais la grande
majorité de jeunes rêveurs et rêveuses que nous
sommes, contribuons à affaisser notre beau pays, et
par là notre beau et richissime continent.

Le complexe d’infériorité

Le complexe est une association de sentiments, de


souvenirs inconscients pourvus d’une puissance
affective. C’est un état mental qui conduit un individu
à se sentir soit supérieur, soit inférieur aux autres,
qui favorise ou non son affirmation dans la société.
La nature ayant façonnée une multitude de races,
de couleurs de peaux, une diversité culturelle pour
diversifier et rendre la création belle, certaines
personnes trouvent néanmoins la force et le courage
de se sentir moins êtres humains que les autres. Par
ailleurs, le pauvre se sent inférieur au riche, et le
riche supérieur au pauvre, idem pour les races. Le
moins diplômé se sent inférieur à celui qui a le plus
de diplômes…

Lorsque nous sommes complexé, nous sombrons


dans un état d’inertie mental, physique qui nous
maintien dans le néant. Notre génie créateur meurt,
notre intelligence devient stérile. Enfin nous
devenons de simples coquilles vides de contenu, et
réceptif aux germes de manipulation.

Dans nos habitudes de tous les jours, dans notre


comportement, nous incarnons parfaitement le
complexe d’infériorité, vis-à-vis du des étrangers. Si
l’on prend l’exemple d’un jeune ingénieur de
conception quelconque de notre pays, celui-ci se
sentira moins ingénieur qu’un jeune ingénieur du
même domaine mais d’un pays du nord. Il ne
comprendra pas qu’il peut aussi créer, inventer,
innover. C’est un constat que nous tous pouvons
faire quel que soit le domaine et le niveau d’étude.
Avec un bac plus 3 en marketing, j’ai le sentiment
d’infériorité face à un jeune marqueteur outre-mer, je
me sens incapable d’affirmer la science que je
possède, d’exploité le génie qui est en moi, je crois
de plus en plus en l’autre et non en moi-même.
Même si un étranger n’a qu’un Baccalauréat et nous
une licence, le simple fait de savoir qu’il est blanc de
peau suffit à anéantir nos compétences.

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Par ailleurs, nous tendons même à oublier nos
propres langues natales au profit des langues
étrangères qui réussissent à créer des conflits
sanglants (anglophones et francophones).

Plus loin, nous verrons des filles et des garçons


jadis noirs de teins lutter pour devenir blancs,
toujours dans l’idée de magnifier l’étranger. Nous
nous sentons tellement inférieur, et cela est déjà
inné. Mieux encore, les femmes de notre société ne
se sentent pas belles avec leurs cheveux crépus,
lorsqu’elles ont des cheveux étrangers sur leurs
tètes elles se sentent plus que belles.

Par ailleurs, lors des grandes cérémonies (mariage,


awards, etc.), elles se mettent soit en perruques,
soit en mèches…pour ressortir leur vraie beauté
selon elles. Elles ont hontes de paraitre au public,
dans les médias avec leurs cheveux. Je suis
convaincu que s’il y’avait une potion magique qui
pouvais transformer les noirs en blancs
complètement, il n’en resterait plus qu’une infime
quantité de noire dans le monde.

Tellement nous copions les autres que nous


n’arrivons pas à pouvoir penser nous-même le
développement de notre société. Un être humain
complexé croit toujours que c’est l’autre le meilleur,
le modèle et le bon exemple à suivre. Il se sent nulle
et incapable de faire quelque chose à l’image de son
maitre. En fin de compte la vie devient une pollution
qui ne produit rien de bon pour le développement de
la société. Complexé, on se sent tout petit, et on voit
les autres tout grands. Le complexe crée une
dynamique du maitre et de l’esclave, de dominant et
de dominé

L’égoïsme
Chez nous, presque tout le monde a pris pour
habitude de penser au profit individuel avant tout.
Etre égoïste c’est tout centrer sur notre personne,
c’est rechercher notre profit absolu contre celui des
autres, en utilisant ceux-ci comme moyen et non
comme fin selon les propos de Kant. Conclusion,
une minorité de personnes se gave de toutes les
richesses, pendant la grande majorité est perdue
dans la misère et la lutte pour la survie au jour le
jour. On est dans le « JE, MOI ». Chacun essaye de
bâtir son petit univers, son monde avec ses moyens
de bord, tant pis pour ceux qui n’ont rien, car chacun
est pour soi et Dieu pour tous.

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Si vous demandez à certaines personnes ce qui
pourrait traduire leur réussite ou le succès dans leur
vie, les reposes seront du genre

« je saurai que j’ai réussi lorsque j’aurai un emploi


décent, lorsque j’aurai un véhicule cher et luxueux,
lorsque je réussirai à

mon examen, lorsque j’irai aussi à l’étranger


(Europe), lorsque j’aurai enfin une femme, un mari,
une famille sous ma responsabilité, lorsque je
n’aurai plus de problème de nutrition, lorsque j’aurai
quitté le pays, etc. ». Les réponses navigueront
généralement dans le « JE », sur sa propres
personnes, mettant les autres au second plan.

Pourtant, notre vie ne saurait se définir uniquement


par notre seule personne « je », elle est un mélange
de « nous », une conjugaison de plusieurs
personnes. De ce fait, si ma réussite, mon bonheur
ne tient pas avant tout compte de la réussite et du
bonheur des autres, c’est que je n’ai rien compris de
mon existence dans ce monde, et que je participe
aussi à l’attrister. En réalité, Ma vie c’est moi et les
autres, il n’y a pas de vie séparée du monde, et
même si c’est le cas pour des personnes qui vivent
en solitude dans la forêt et ailleurs, quel qu’en soient
les cas ils auront toujours besoin de quelqu’un à un
moment donné. Car nul n’est pas tombé du ciel. Si
c’est bien le cas, pourquoi ne pas dire :

« je saurai que j’ai réussi lorsque mes frères et moi


sortirons de la misère, lorsque j’aurai pu aider les
autres comme moi à changer leurs mentalités,
lorsque j’aurai réussi à semer l’entente dans ma
famille, lorsque mes amis seront fier de m’avoir
connu, lorsque mes camarades et moi aurions
trouvé un emploi décent, etc. ». Ma réussite doit
aussi et surtout se soucier des autres de manière
directe et non secondaire. Il est bien vrai on nous a
enseigné « la bonne charité commence par soi-
même », pour dire moi d’abord et les autres après.
Mais le problème avec cette vision est que l’on croit
qu’il faut d’abord totalement se satisfaire avant de
satisfaire les autres. Pourtant la satisfaction n’est
point de ce monde, si oui uniquement durant un
temps précis. Nos grands parents nous ont appris
qu’en Afrique « quand il y’en a pour un, il y’en a pour
tous ». La solidarité est bien ce que nous avons
connu.

Dans tout ce que nous faisons en ce siècle basé sur


le capitalisme, et l’individualisme, nous avons
toujours tendance à chercher le gain personnel et
immédiat ou encore l’intérêt à l’arrière-plan, même si
nous faisons tout notre possible pour le masquer au
départ et la plus part du temps. Dans nos relations «
amoureuses » à la base, l’homme s’en va de nos
jours pour satisfaire ses envies

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sexuelles, faisant tout pour faisant tout pour tromper
et utiliser le sexe opposé. La femme quant à elle
s’en va vers l’homme pour satisfaire ses besoins
généralement matériels, et on sait qu’aujourd’hui la
femme ne donne rien pour rien (vice versa). C’est
généralement la tendance actuelle. Chacun veut se
faire plaisir en se servant de l’autre comme objet
pour atteindre les objectifs personnels. D’où la
déchéance, et la perversion, l’amour se conjuguant
au matériel et au sexe. Il est très rare de voir des
philanthropes en ces jours. L’habitude a fait que
même avec de bonnes intentions on finit par subir
soi-même et par se venger après sur une autre
personne. En observant attentivement notre société,
nous constatons que, lorsque les gens ne voient pas
leur intérêt direct quand ils vous côtoient, ils se
lassent aussitôt de vous. Lorsqu’ils ont eu ce dont ils
avaient besoin à notre égard, ils nous jettent comme
du papier hygiénique. Quand les gens ne voient pas
leur gain immédiat dans votre projet, ils ne
s’investissent pas du tout, ils n’y croient pas et
préfèrent parfois attendre le bon résultat pour venir
vers vous. La question qu’ils se posent c’est « moi je
gagne quoi dedans ? ».

Nous entendons souvent les gens dire vulgairement au quartier

« NJOH était mort depuis », pour dire que le service


gratuit n’est plus de ce monde. Et nous entendons
aussi souvent dire « c’était avant », et c’est vrai, car
c’était avant qu’on faisait des choses gratuitement,
qu’on aimait sincèrement, qu’on donnait
gratuitement. Mais de nos jours la philanthropie est
un mythe, un tabou. Certaines personnes même
n’ont plus froid aux yeux et préfèrent dire « moi je ne
fais rien pour rien, dans tout ce que je fais je
cherche d’abord mon intérêt ». Ce qui fait en sorte
que l’on est opportuniste. Plus de sentiments ni de
valeurs, mais la loi de la jungle. Pour comprendre ce
phénomène encré dans nos gènes, il suffit
d’accepter que quelqu’un vous rende un service
apparemment gratuit, et avec le temps vous
comprenez que l’intention était paramétrée depuis le
début. Lorsqu’un homme fait un cadeau à une fille,
et que naïvement ou pas la fille accepte, le jour où
celui-ci demandera de rembourser, elle sera étonné
de comprendre que derrière ces cadeaux de
gentleman se cachaient des idées peu orthodoxes.
C’est pareil lorsqu’une fille offre quelque chose à un
garçon, elle sait dans son cœur qu’il s’agit d’une
flatterie dans laquelle elle recevra au multiple ce
qu’elle a offerte. Lorsqu’un ainé commissionne son
cadet de nos jours, ce dernier demande souvent ce
qu’il aura pour la commission, lorsqu’un encadreur
fait ce pour quoi il est payé ( encadrer le travail de
l’étudiant), son subconscient le conduit à créer une

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situation d’attende d’un geste, et de procéder au
chantage dans laquelle l’étudiant sera obligé de
donner quelque chose ( son corps si c une fille, et
de l’argent si c’est un garçon, de peur d’être bloqué
durant son cursus. la liste est exhaustive. Le mental
est donc gouverné par l’idée d’intérêt personnel et
d’égoïsme sauvage, Tel un jeu de rapport de force et
de dominations.

Dans son livre intitulé L’art de manipuler, Pierre


RAYNAUD développe un axiome issue de ce qu’il
appelle la communication directive (CD). Un concept
qui analyse le rapport de force qui existe dans nos
relations avec autrui, et qui présente l’égoïsme dont
font part les êtres humains dans leurs actions. Cela
s’illustre dans l’extrait suivant : « "Toute relation
interindividuelle, toute séquence de communication
peut s'analyser en termes de rapport de forces. "
Pour nous, dit-il, tout individu se considère
comme le centre du monde, et tend, soit vers un
développement maximum de son "espace vital",
même au détriment de ses partenaires, soit vers
l'équilibre du système qu'il forme avec ses relations
les plus fréquentes.

Quand nous disons que chacun d'entre nous se


considère comme le centre du monde, nous voulons
dire que, sur un plan "géo-psychologique", il nous
est impossible de voir les autres, notre
environnement et le vaste monde, autrement que
situé "autour de nous".

Il semble acquis que notre conception du monde


restera individualiste et égocentrique pendant
encore longtemps. Pour mieux faire comprendre ce
deuxième axiome, il est nécessaire de montrer, par
un schéma simple, la vision de la C D des relations
humaines. Dans les philosophies qui nous sont
connues, on oppose moi et les autres ; la C D
distingue trois types de niveaux concentriques :
MOI, MON MONDE ET LE MONDE. MON MONDE
LE MONDE

MOI

Le moi n'est que l'autre de l'autre dit Jacques Brosse dans Satori

: dix ans d'expérience avec un maître zen. Le


système composé de cet ensemble de relations
s'appelle MON MONDE, c'est ma réalité la plus
proche, la plus palpable. Au dehors de cette cellule,
en quelque sorte, il y a le monde, composé de
l'ensemble des gens qui m'indiffèrent et à qui je
demande essentiellement de ne pas trop
m'importuner. Tout ce que je vois, tout ce que je
sens, pénètre dans MON MONDE. C'est pourquoi
une phrase évoquant le monde extérieur telle que
"10000 morts au Cambodge" me laisse en général
indifférent, alors que le fait de voir à la télé une
séance

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de torture peut me paraître insupportable : sa seule
vision suffit à la faire entrer dans MON MONDE.
L'axiome 2 de la C D dit que le but de tout système,
et donc aussi de celui que j'ai appelé MON MONDE
est d'occuper la plus grande place possible dans le
MONDE tout en obtenant l'état d'équilibre le plus
parfait possible. Pour la mère de famille dont le
monde se résumera au mari, aux enfants et à
quelques voisins et amis, son monde "visera" à
garder le meilleur équilibre au sein de ces quelques
relations : un mari aimant, des enfants sages et en
bonne santé, des promenades agréables avec les
amis, de bons repas... Pour un homme d'affaires
dont le monde se composera de plusieurs centaines
de relations, le but sera peut-être d'agrandir
quantitativement le nombre de ses relations, au
détriment même d'autres personnes et d'autres
systèmes... »

Cet extrait du livre de RAYNAUD, nous permet


clairement de comprendre la mentalité du « chacun
pour soi ».

L’indifférence
Dans nos nouvelles mœurs africaines, le souci pour
l’autre est devenu un blocage ancré dans nos gène,
c’est souvent plus fort que nous d’apporter notre
soutien à des personnes en détresse autour de
nous. Ou encore de se sentir concerné par la
souffrance des uns et des autres, surtout lorsque
celles-ci n’impactent pas directement notre monde,
ou encore lorsqu’elles ne nous touchent pas nous-
même. Dans ce sillage, malgré l’abondance
financière dont nous pouvons faire preuve, il devient
souvent très difficile et presqu’impossible pour nous
de chercher à savoir si notre voisin le plus proche se
porte bien pour que nous lui apportons notre aide,
afin qu’il se sente mieux. Car le plus important c’est
nous.
Selon le dictionnaire Larousse, l’indifférence est un
état, sentiment de quelqu’un qui ne se sent pas
concerné, touché par quelque chose, ou qui
n’accorde aucune attention, aucun intérêt à
quelqu’un, à quelque chose.

Au quotidien, les Hommes se supplient


mutuellement, certains quémandent de l’amour,
d’autres la santé, le pardon, la paix, l’assistance
physique, le bonheur, la liberté, etc. mais l’action
n’est pas souvent au rendez-vous. Comme le disait
un penseur,

« le contraire de l’amour ce n’est pas la haine,


mais l’indifférence. ». L’indifférence c’est
l’insensibilité, c’est le fait de se dire en soi « ça ne
me regarde pas », si cela ne me concerne ou ne me
touche pas profondément. Nous ne souffrons pas de

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mille maux que de l’indifférence envers les maux
que subissent nos proches, les maux auxquelles
nous pouvons donner du notre pour qu’il existe un
véritable équilibre dans ce bas monde. On préfère
voir nos semblables mourir e faim, de tristesse, de
solitude, de dépression près de nous, sous nos yeux
parfois moqueurs et incriminants, sans leur apporter
ne serai-ce qu’un soutien moral. Tout ce qui se
passe de mal, de malsains, d’horrible se passe
devant chez nous, dans notre salle de classe, dans
notre lieu de service, dans notre famille, dans notre
campus, dans notre chambre…mais cela nous
indiffère. Des fois on fait pleurer autrui, il se plein, il
nous supplie, mais nous continuons à enfoncer le
couteau dans a plaie en toute lucidité, comme si
notre cœur était une pierre, comme s’il ne s’agit pas
d’un être humain partageant nos sentiments. C’est
ça notre Afrique, notre Cameroun.

La jalousie
Dépit envieux ressenti à la vue des avantages
d’autrui, la jalousie est l’un des fléaux qui alimente
nos fantasmes, nos mauvais désirs de voir sans
cesse l’autre dans un mauvais état, dans la
souffrance perpétuelle. Etre jaloux dans notre
contexte, c’est avoir l’art de penser au bienêtre
personnel, et d’envier sans cesse celui de l’autre
sans faire des efforts personnels. Dans nos familles,
la pauvreté et la misère des uns est souvent est dû
à la jalousie gratuite que les uns ont de voir aussi
leurs frères ou les enfants de ceux-ci réussir dans la
vie ; d’où les guerres et les conflits de part et
d’autre. Ici, le frère peut jalouser l’intelligence de ses
neveux pourtant lui il a des moyens et ses propres
enfants sont des fainéants, un autre jalouse la santé
de ses proches, etc. Lorsque la jalousie devient un
crédo, aucun développement n’est possible.
En tant qu’observateur de la société, il m’est arrivé
de constater que, dans chacune de nos familles,
Dieu ou la nature permet au moins à une personne
d’émerger, de réussir dans sa vie, pour qu’il puisse à
son tour tirer ses semblables comme une chaine.
Mais malheureusement, nous avons des personnes
qui ont assez de moyens pour sortir leur famille de
la pauvreté, mais qui ne font malheureusement pas.
Au contraire, ceux qui n’ont pas de moyens se font
insulter, mépriser par leurs frères qui sont leurs
propres frères de sangs. Et il est-il facile de voir des
frères qui ont grandi ensemble devenir de parfait
ennemies, car chacun se soucie de sa propre
famille.

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La haine

Il s’agit pour moi d’un niveau évolué de la jalousie,


ce dans une certaine mesure. Elle est entendue
comme un sentiment de forte animosité ou de vive
répugnance. Haïr c’est vouloir du mal à quelqu’un, le
détester, exécrer, avoir de la répugnance pour
quelque chose. La haine pour autrui fait en sorte
que nous voyons nos proches, nos amis, nos
semblables comme des proies à abattre, des
ennemis. La haine est un sentiment encré dans le
mal, c’est une tendance qui nous divise sens cesse.
Tout le temps, nous voyons des gens qui conspirent
contre d’autres, qui cherchent à retirer d’autres à
leur poste, qui cherchent toujours à détruire des
foyers, les relations, qui cherche à arracher les
privilèges que d’autres ont bénéficiés gratuitement
(comme la santé, une promotion, un emploi décent,
etc.). Lorsque la jalousie, le fait de voir autrui
heureux nous consume de l’intérieur, nous
commençons par haïr cette personne et donc à la
vouloir du mal. Généralement, la jalousie et la haine
sont des phénomènes liés et gratuites, et des gens
passent le clair de leur temps à manigancer des
plans machiavéliques pour détruire la vie des autres
ainsi que leurs propres familles. Et parfois sans
aucun gain.

La sorcellerie gratuite

La jalousie, la haine gratuite entre africains crée des


conditions favorables aux pratique et à l’émergence
de la sorcellerie (opération magique du sorcier).
Dans nos villages surtout, la sorcellerie gratuite fait
en sorte que ceux qui vivent en ville ont une phobie
de leur propre village. Les sorciers, qui sont des
personnes se livrant à des pratiques magiques, le
plus souvent maléfiques, se font engendrés par ces
sentiments anti humains (haines, jalousie).

Les villageois restés au village s’arrangent souvent


à ce que leur frère citadin qui veut émerger soit
rapidement attaché et bloqué. Certains échos font
souvent montre de ce que, les villageois détestent
quand quelqu’un de la ville s’en va se venter au
village qu’il a beaucoup d’argent, qu’il a réussi dans
la vie ; en ce moment il signera lui-même son arrêt
de mort. Car ces derniers

17
verront la une sorte de moqueries dont les faits sont
passibles de lourdes sanctions, allant d’une simple
maladie à la mort. Pire encore si ce dernier offre du
vin rouge à ceux-ci. Par ailleurs, les villageois
détestent lorsqu’un frère ayant vécu en ville
longtemps, les négligeant surtout, d’décide de
s’amener un de ces quatre matins pour construire
au village à sa retraite. La sorcellerie est devenu
une identité propre aux africains. Comme si africains
signifiait sorciers.

Dans certaines localités, les sorciers s’érigent


souvent en barrière pour bloquer tous les progrès de
développement durables et d’ordre général comme
la construction des routes et autres infrastructures.
Pour savoir cela il suffit de discuter avec des ex
sorciers, des personnes repentis ou avec des
personnes ressources vivant au village au parfum
des moindres informations, surtout des vieillards. Ils
vous diront que tel projet de construction de la route
en telle année avait étés bloqués par tel personnes.
Ayant eu la chance de lire un livre soigneusement
écrit par un ex sorcier faisant ces pratiques (auteurs
d’accidents sur l’axe lourd, blocage mystique des
projets, destruction de la vie des citadins, etc.), dans
lequel il détaille les modes d’actions, je sais dès lors
qu’elles existent. Nous sommes tellement jaloux que
nous n’aimons pas voir quelqu’un réussir proche de
nous. Si ce n’est nous, alors personne ne doit
réussir.

J’ai eu à faire des expériences personnelles et


d’observer la réaction des gens dans ce sens. Si
vous faites part de vos projets

à vos proches, vos camarades, vos amis…vous


constaterez que la plupart d’entre eux se fiche pas
mal de vous et de votre projet. Parmi ces gens à qui
vous vous confiez, certains veulent du mal de vous,
ils chercheront même à vous décourager dans votre
élan (tu as déjà vue quel écrivain devenir riche au
Cameroun, beaucoup comme toi ont essayés, tu
perds ton temps, mieux tu laisses, etc.). Si le
découragement ne marche pas, ceux-ci feront tout
leur possible pour que votre projet s’arrête à mi-
chemin. Et l’une des façons de vous décourager
sera de ne pas vous accompagner, de conspirer
dans l’ombre. S’ils ne peuvent vous dire directement
de laisser, ils se moqueront de vous en coulisse « il
veut même nous montrer quoi ! Donc il est le plus
sage ! Etc. ». Dans ce sens, certains feront
semblant comme un feu de paille de vous soutenir
avec des mots du genre « courage, tu arriveras,
compte sur moi, etc.), mais ils ne feront rien
concrètement malgré la possibilité pour eux de vous
soutenir, ils vous abandonneront seul dans votre
projets en attend la bonne nouvelle (votre projet est
mort-né). Et peut-être une seule

18
personne vous épaulera de temps en temps. Une
autre catégorie vous regardera juste bavarder tout
seul, sans vous décourager ni vous encourager. La
sorcellerie gratuite est pour moi le fait de conspirer
pour détruire la vie des autres sans aucun apport
bénéfique dans notre propre vie, ou encore le fait de
refuser de soutenir quelqu’un en situation de besoin,
lorsque nous avons les moyens de le faire.

Avec tant de mal que font subir les sorciers aux


autres, la plupart sont des misérables, des pauvres
qui passent leur temps à nuire à leur entourage pour
rien. Parfois, le sorcier dans le sens large agit sans
réfléchir, sans visualiser les conséquences de ses
actions sur son propre monde, sur lui-même.

Généralement, le sorcier est naïf, il décime parfois


par jalousie ceux-là même qui pourraient le sortir de
son état pathétique, et c’est plus tard, quand ses
propres enfants sont bloquées, quand sa propre vie
devient un enfer qu’il se dit « qu’est-ce que j’avais
fait ? », car celui qui pouvait l’aider il l’a tué, il a
refusé de l’aider. Nos sorciers coupent les branches
sur lesquelles ils sont assis, au lieu de les entretenir
pour leur propre bien. C’est bien la réalité que nous
vivons.

Le syndrome de l’éternité
Les jeunes croient avoir l’éternité devant eux, un sac
de temps pour jouer, pour paresser, comme s’il
y’avait une mélodie qui retentie dans nos esprits en
disant « jeune, amuse toi, tu as tout ton temps, il
faut dormir ». C’est pourquoi on ne veut pas
s’engager pour une cause, ni pour développer notre
pays ; on se dit tous les jours « je le ferai demain »,
et demain arrive on ne fait rien du tout. Comme
ailleurs les hommes travaillent pour améliorer le
monde, on se contente chez nous d’être de simples
utilisateurs, des consommateurs qui ne savent rien
faire ; on préfère débattre de lundi à lundi, de janvier
à janvier dans les médias, dans les quartiers…
croyant que d’un coup de foudre les maisons seront
construites, que nous aurons des emplois. Cette
maladie (syndrome de l’éternité) a fait de nous des
bavards, et des aboyeurs perpétuels. J’entends par
syndrome de l’éternité, cette attitude que nous
avons à croire que nous avons tout le temps devant
nous, que nous pouvons nous amuser infiniment. Le
prétexte est souvent je n’ai pas d’argent, pas
d’emploi, pas de moyens, et donc je peux patienter
le moment ou tout changera

19
pour me battre ; j’attends l’émergence en 2035, ainsi
que le départ du régime pour m’exprimer.

En outres, Le syndrome de l’éternité est aussi


présent chez des personnes ayant un statut
important. Lorsque nous avons la grâce d’être à un
poste de responsabilité, nous nous croyons
subitement devenus des surhommes (des dieux) qui
doivent terroriser leurs proches, rester éternellement
là où nous sommes. Lorsqu’on se fait appeler
BOSS, PATRON, PICHICHI…on se croit l’alpha et
l’oméga, celui-là même qui ne passera pas, l’homme
infaillible. La mentalité qui nous anime en Afrique
noire est celle de « après moi il n’y a plus personne,
après personne il y a moi ». Nous ne sommes pas
du tout conscients du temps qui passe et qui pourra
nous emporter du jour au lendemain, sans même
nous prévenir, ni du fait que l’autre compte aussi.
L’on se comporte comme si le monde a commencé
avec nous, et qu’il ne se passera jamais de nous.
20
2
La politique

Certaines personnes nous dirons forcément que ce


sont les colons, les puissances étrangères qui
détruisent notre nation, que ce sont les blancs qui
s’immiscent tout le temps dans nos affaires internes
et qui nous contrôlent, que les peuples d’Afrique
noires ne sont pas matures ni réellement
indépendants, qu’ils ne sont pas du tout libre. On
nous dira encore que l’air que nous respirons est
sous contrôle des blancs ; et qu’enfin nos dirigeants
ne sont capables de rien tous seuls tels des
nourrissons. Qu’est-ce que la politique ?

La politique est définie comme « la gestion de la


cité » selon Platon dans la République. C’est encore
la science et l’art de gouverner un Etat ; l’ensemble
des affaires d’un Etat, ainsi que la manière de les
conduire.

L’Etat Est définit comme une Nation organisée,


administrée par un gouvernement.

La Nation Quant à elle est un ensemble des êtres


humains, habitants un même territoire, ayant une
même communauté d’origine, d’histoire, de culture,
de tradition, le plus souvent de langue et constituant
une entité politique. Cependant, la gouvernance de
notre Etat est-elle inclusive ou bien réservée à un
groupuscule de personne ? Permet-elle aux jeunes
de s’épanouir ?

N’étant pas du tout partisan des accusations


proférées contre les puissances étrangères (colons)
en ce qui concerne la gestion interne de nos Etats
africains par certaines personnes et leaders
d’opinions dans les médias ou ailleurs, je préfère
jeter la quasi-totalité des responsabilités sur nos
propres dirigeants, car c’est nos mentalités le
problème. Nous avons comme dirigeants en Afrique
noire, des personnes qui n’ont en générale aucune
volonté réelle de sortir leur pays de la misère totale
comme notre cas. Malgré la colonisation, et
actuellement le néo-colonialisme,

ces puissances étrangères n’empêchent


aucunement à nos dirigeants de nous construire des
routes, des écoles, des

21
infrastructures hospitalières ; ou même de trouver
des emplois décents aux jeunes que nous sommes.
Elles prennent leurs parts d’intérêts, mais nous
laissent ce qui peut nous être utile.

Elles n’empêchent pas à nos dirigeants de trouver


ne serai-ce que le stricte minimum au bas peuple
afin qu’il puisse au moins satisfaire les besoins
physiologiques (manger, boire se vêtir, etc.)

; Cela relève tout simplement d’un problème de


mentalités égoïstes que nous avons dénoncées plus
haut.

Les commerçants politiques

Notre univers politique est truffé de personnes dont


les objectifs de gains personnels sont au-delà du
bienêtre collectif. L’on dépose ses valises là où on a
plus de gain personnel. La guerre de succession et
la bataille des clans favorisent un repli identitaire, un
partage des postes en fonction des appartenances
claniques (culturelles, ethniques, politiques, etc.).
Chacun se bat pour remplir sa mallette, pour sauver
son ventre, sa famille, ou encore son ethnie, les
intérêts du peuples sont écrasés par
l’individualisme.

Nos hommes politiques font généralement ce qu’on


appelle le clientélisme, allé chez le plus offrant, et
lorsqu’on n’est pas ou plus satisfait on change de
veste, sans se gêner. La politique qui est l’art de
gérer la cité, la recherche de l’intérêt commun n’est
pas la volonté de ces mercenaires qui font de la
politique politicienne et de la tromperie populaire.
Certes, tout ce que nous faisons de notre vivant, le
combat que nous menons, c’est notre vie que nous
voulons sauver ; nous voulons nous sentir bien et
heureux comme les autres. C’est-à dire ne plus
avoir un certains nombres de problèmes, s’attirer le
respect et l’estime des autres enfin de parvenir à
l’accomplissement personnel. Mais, cela signifie-t-il
détruire nos semblables qui ont aussi besoin de bien
vivre ? Devons-nous oublier que nous ne sommes
pas les seules à vouloir être heureux quand on
dirige les hommes ?

En tant que commerçant politiques, l’on est capable


de tout faire pour avoir la part du gâteau national,
vendre si possible nos proches, notre dignité, nos
propres opinions, sacrifier nos semblables pour des
postes au gouvernement ou pour être nommé
à un poste de responsabilité. L’on est capable de mentir tout un

22
peuple durant des décennies au profit du vote,
pourvue que l’on ait ce qu’on veut (la richesse et la
gloire). Le crédo est Tout pour nous et rien pour les
autres. C’est ça même notre société Africaine.

La corruption et les manipulateurs

Notre pays est miné par une corruption débordante,


du sommet à la base de la pyramide, elle est partout
et ne laisse aucune sphère de la vie sociale (sport,
églises, gouvernement, etc.). Elle est devenue
systémique, car malgré les multiples remaniements
des gouvernants, le mal ne cesse de grandir. Les
pauvres citoyens sans issus qui paient sans cesse
le prix. Partout, il faut monnayer pour bénéficier d’un
service soit disant rapidement pourtant il est écrit
par la CONAC le service public est gratuit.

Depuis l’école primaire, l’on nous a enseigné que la


démocratie est « le gouvernement du peuple, par le
peuple et pour le peuple »

; et nous avons passé le temps à réciter sans


pourtant saisir le fond cette définition. Si l’on s’en
tient vraiment à cette définition, cela voudrait dire
que c’est le peuple qui détient le réel pouvoir de
décision de son destin, le dernier mot sur comment
la chose public devrait se gérer. C’est lui qui devrait
décider du partage équitable des richesses
nationales ainsi que des postes administratifs. Mais

Hélas, ce peuple fragile est impuissant, il n’est


généralement pas consulté, ni pris en compte dans
les décisions importantes qui concernent son
devenir ; il n’est même pas au courant de ce qui se
trame réellement dans les bureaux climatisés des
ministères et de la présidence, et il meurt de faim
pourtant il a le fameux pouvoir. Quand même il veut
exprimer son courroux du fait de la mal
gouvernance, le pouvoir en place envoie des
commandos tiré sur lui. Où est donc ce pouvoir du
peuple quand il se fait tirer

déçu, torturer à chaque fois qu’il s’exprime ?

Ce qui est plus palpable et perceptible au quotidien,


c’est que la démocratie est tout sauf ce qui existe
formellement sur les papiers. C’est une notion
savamment conçue, au service de la classe
bourgeoise, ceux-là qui ont tous les avantages et les
privilèges du système, qui contrôle tous les rouages
de l’appareil politique, économique et financier. Les
élections qui sont la voie par lequel le peuple devrait
exercer sont réel pouvoir ne sont généralement
qu’une illusion, une pièce théâtre dans nos Etats, et
dans laquelle on utilise ce peuple comme des
marionnettes. Ce

23
dernier se fait manipuler, tromper par des beaux
discours vides de changement, par des sacs de riz,
des boites de sardines, au profit de leurs voix et de
leur conscience.

Si l’on ne s’en tient qu’aux beaux discours des


politiciens, notre pays sera loin, mais hélas, chacun
est replié sur soi-même. Pour moi, la démocratie
n’est que le pouvoir ou la domination des plus forts
sur les plus faibles, et rien d’autre. Car les intérêts
des faibles, des pauvres ne sont jamais protégés
comme ceux des puissants. Si vous êtes pauvre,
quelqu’un qui a des moyens pourra arracher votre
terrain, et mobiliser la force publique pour vous
intimider ; et vous ne pourrez rien faire, car vous
n’avez personne devant. C’est ça la réalité.

En outres, Une démocratie qui n'imprègne pas la vie


de tous les jours et les possibilités effectives de
choix des comportements quotidiens peut-elle être
vraiment tenue pour une démocratie réelle et vivante
? (Joule et Beauvois, Petit Traité de manipulation

à l'usage des honnêtes gens, p. 224) Or, que voit-on


dans notre beau pays ?

Ceux-là qui sont sensés nous offrir le nécessaire


pour un minimum de bien être (route, travail,
sécurité sociale, etc.), restent longtemps sans rien
faire, pourtant les moyens sont à leurs disposition
tous les jours et tous les ans, ils laissent le peuple
mourir, se plaindre, souffrir. Et, lorsque les élections
sont convoquées, les mêmes personnes
silencieuses procèdent à des campagnes de
séduction avec les moyens qu’ils disposaient depuis
des lustres. Ils les mobilisent pour faire un semblant
de travail, pour flatter le peuple en promettant un
changement utopique soutenu par des billets
d’argent, des boites de sardine, les sacs de riz, etc.
Dès qu’ils sont étés votés, ils font ensuite tout ce
qu'ils veulent du peuple, sans respecter leurs
promesses. Puis le peuple se remet à se plaindre
sous leurs yeux et le cycle recommence. Pour un
pain sardine, on accepte de souffrir des dizaines
d’années, on hypothèque des générations. Et là on
se demande « de qui se moque-t-on ? », on se
moque bien du peuple.

Le Cameroun est une nation constituée de plus de


250 ethnies selon certaines études, ce qui constitue
une énorme richesse culturelle à promouvoir dans
l’administration en générale. Mais, moins de cinq
pourcent d’entre elles est intégrée dans le
gouvernement. Certaines tribus se discutent les
reines du pouvoir, d’autres attendent aussi
inlassablement le tour dans le partage du gâteau
national. Au-delà cependant de l’aspect ethnique ou
tribale du pouvoir, nous constatons avec dégout que
notre pays est divisé

24
en deux grands groupes : les riches, qui sont ceux-
là ayant tous les avantages du régime et les pauvres
qui sont à la périphérie, délaissés à eux même, car
n’ayant aucune possibilité de voir le bout du tunnel.

Jeunesse et responsabilité

Observant tristement les réalités que nous présente


notre pays, Je ne cesse de m’interroger comme
plusieurs jeunes, ainsi que d’autres personnes qui
se posent aussi des questions d’ailleurs sur la réelle
place qu’occupent la jeunesse dans tout ce
brouillard. Quelle est réellement notre fonction dans
notre société en tant que jeune camerounais ?

Le président a considéré la jeunesse comme étant


le « fer de lance de la nation », ce qui est juste et
pertinent, car c’est la jeunesse qui fait la force d’un
pays dans une époque donnée. Celle-ci doit donc
être forte afin de pouvoir prendre son destin en main
quand même elle se sent déjà capable de le faire.
Ce qui n’est pas le cas dans notre pays. Les jeunes
doivent normalement être parmi les décideurs, car
ils sont majoritaires dans la population. Ils doivent
même aussi décider d’eux même. Mais dans notre
environnement nocif, Les jeunes sont pour la
majorité délaissée, leur place est mitigée dans la
société.

La jeunesse a longtemps été exclue de la sphère


politique, car elle n’est pas assez mature pour se
diriger elle-même selon les précurseurs des thèses
sur l’incapacité des jeunes à se gérer eux même. Le
président le disait si bien dans l’un de ses discours :
« la politique aux politiciens, et l’école aux écoliers
», ce qui nous a longtemps exclus de la
gouvernance, à partir du sommet de l’Etat. Cette
pensé qui considère perpétuellement les jeunes
comme étant d’éternels bébés au lait, des fainéants
ne bénéficie point à la société. Au contraire elle la
fragmente. Dans tout un gouvernement, et dans de
multiples remaniement ministériels, ce depuis des
lustres l’on n’a pas intégré un seul jeune de 30 ou
de 35 ans dans les commandes d’un ministère, ni
même dans celle d’une entreprise parapublique, ni
dans un établissement publique (en tant que DG ou
PCA) ; jusqu’à ce nouveau gouvernement dans
lequel on a fait grâce aux « jeunes » d’un ministre
de la

25
santé publique âgé de 45 ans. Même si pour moi à
cet âge on est tout sauf un jeune.

Par ailleurs, Lorsque nous faisons une observation


des jeunes ayants des postes de haute
responsabilité dans le secteur public ou parapublic,
nous constatons tristement qu’ils occupent les
seconds rangs. Pas de jeunes de 27 ans ministres
délégués ou même directeur ou encore délégué
régional d’un ministère. Pas de jeunes Gouverneurs
d’une région, la liste est très longue et nous ne
pouvons tout citer. Dans la vie de tous les jours,
nous observons cette réalité et pas besoin de
statistiques d’un cabinet pour le constater, juste des
observations personnelles suffisent. Dans toute sa
sagesse, le président permet que la majorité de ses
jeunes soit recrutés dans l’armée, la police, pour
que ces derniers prennent des armes contre leurs
frères et sœurs qui revendiqueraient de l’eau
potable, de l’emploi, des conditions de vie
meilleures. Même pour intégrer ces corps armés, il
faut avoir des cotes solides comme on le dit chez
nous.

De ce fait, L’accès aux concours dans notre pays est


devenu une épine planté dans la cheville des
jeunes, ainsi que dans celles des parents aux
moyens très limités. Pour réussir à un grand
concours (ENAM, EMIA, IRIC, etc.) dans notre pays,
il faut soit être surdoué (super intelligent), soit avoir
des moyens pour pouvoir acheter une place, ou
encore avoir la main de Dieu posée directement sur
soi (c’est-à dire avoir été destiné pour cela). C’est
même presque de la magie pour se retrouver dans
ces grandes écoles par un simple hasard ; raison
pour laquelle les jeunes issus des familles démunies
se retrouvent perdus dans la vie. Évidemment, ils
deviennent des enfants de la rue, des délinquants,
des prostituées, etc. Les réponses à la question «
que deviennent les enfants des pauvres ? » sont
claires et évidentes et la lite est exhaustive.
Presqu’aucun concours n’est accessible par la
méritocratie (performance personnelle). Presque
tout est favoritisme. Soit vous avez les moyens, soit
vous avez le réseau, soit vous êtes un génie et
parmi les meilleurs pour espérer réussir.

Pareillement, Lorsque nous sortons de l’aspect


publique ou parapublic vers le secteur privé, la
chance pour un jeune fils de pauvre d’avoir un
emploi décent, s’il ne compte sur personne est
inférieure à 30% ; aussi difficile que dans le
publique. Parvenir à un emploi décent dans les
entreprises PME camerounaise, les multinationales,
même pour un salaire minable, il faut soit être très
chanceux ou soit avoir de fortes connections pour
parvenir à

26
les intégrer et espérer avoir de bon postes ou
encore avoir les moyens.

Tout ce chaos ambiant ne fait qu’empirer l’avenir des


jeunes que nous sommes, qui ne savent plus quoi
faire. A quoi bon former des tonnes de jeunes par
ans dans des écoles et universités si leur insertion
socio-professionnelle est mise en question ; si la
gestion de la cité leur est prohibée ? A quoi bon des
années d’études pour revenir au point de départ ?

Notre très cher et beau pays le Cameroun a une très


grande richesse minière, forestières, hydraulique,
etc. mais elle est entre les mains de brigands et de
voleurs sans scrupules. Tout le pouvoir est
concentré entre leurs mains. Il règne dans notre
milieu une méchanceté gouvernementale qui crée
des systèmes de réseautage et de lobbying qui
broient les plus faibles et les trainards, ceux-là qui
n’ont plus aucun espoir de vie, aucun avenir certain.

Tout cela ne nous facilite nullement la vie, et nous


avons déjà esquissé cela à travers notre exemple ci-
dessus. L’emprunte des colons (matérialisme) de
nos jours par le biais du néo-colonialisme, joint au
système bancal de notre Etat et de son
gouvernement qui décime le bas peuple
anéantissant l’avenir des jeunes camerounais. Tout
est déséquilibré dans notre pays ; et les jeunes que
nous sommes se font enfoncés dans la déchéance
totale.

La perte de confiance aux institutions

Les institutions qui nous gouvernent ne sont pas


crédibles aux yeux de la population, qui a le
sentiment d’avoir été oublié depuis longtemps. Il y’a
un désamour entre les jeunes qui sont majoritaires
dans la population camerounaise et les
gouvernants. Un gouvernement qui ne protège pas
les intérêts des couches défavorisés de la nation
n’est que tyrannique. Entre ce qu’ils disent et ce
qu’ils font, il y’a un faussé énorme. Les intérêts
personnels et égoïstes conduisent des hauts
responsables à voler d’énormes sommes d’argents,
se retrouvant en prison sans avoir remboursé
l’argent dont nous avons besoin au quotidien pour
nous nourrir.

27
Comment comprendre qu’un seul individu en charge
de gérer le bien public (de tous) parvient lui seul à
détourner des centaines milliards de francs ?
Raisonne-t-on encore normalement lorsqu’on pose
ce genre d’actes génocidaires ? Je ne pense pas. Il
y’a peut-être en arrière des pensés sataniques.

Des individus sans scrupules veulent prendre en


charge toute leur descendance, voir jusqu’à la
dixième, nourrir des personnes qui ne sont même
pas encore nées en sacrifiant de milers de vivants.
C’est du pur satanisme au profit de soi. Car
quelqu’un qui craint Dieu, ou qui a un peu
d’éducation moral ne peut agir ainsi.

Disons le bien, le fait n’est pas de dire les


institutions sont mauvaises, oui encore Le
gouvernement est fait de bandits et d’assassins.
Mais, il faut se questionner soi-même, car les vrais
institutions ce sont les hommes, c’est nous tous.
Alors, tant que les mentalités d’égo ne changent
pas, même nous-même qui nous plaignons
aujourd’hui de discrimination, pourront faire pire
même que ceux qui sont dans les affaires à présent
; car les même causes produisent les même effets.
Les mêmes mentalités produisent les mêmes
comportements. Le problème n’est donc pas la
politique, ni la démocratie ; mais nos, toujours
mentalités la racine du mal.
28
3
La religion et le système
éducatif

La religion (les églises)

La religion est un ensemble de dogme et pratiques


établissant les rapports de l’homme avec la divinité
ou le sacré. Elle est dès lors le pont qui nous lie au
créateur « Dieu ». Après la déchéance de l’homme
au jardin d’Eden d’après la tradition judéo
chrétienne, ce dernier a chuté, et a désormais pour
objectif de retourner vers le créateur. Ceci connote
clairement le rôle manifeste que doit avoir la religion
à travers l’église et autres organisations dites
religieuses.

Il est vrai que le sujet sur la religion ne fait pas


l’unanimité, mais en tant qu’êtres humains, il nous
arrive parfois, de nous poser des tonnes de
questions sur notre vie, sur nos origines, sur ce qu’il
y’a réellement après la mort. Des questions du
genre : qu’est-ce que je fais dans ce monde ? Quel
est ma mission sur cette terre ? Dieu existe-il
vraiment ? Pourquoi tant de souffrances ? Jusqu’à
quand ? Pourquoi le mal existe ? Pourquoi l’être
humain est si méchant ? Pourquoi mes camarades
réussissent et moi je suis toujours sur place ? Etc.

La plus part des questions que l’on se pose souvent


seul tournent toujours Au tour de ça. En quête de
réponses, nous nous tournons souvent vers
plusieurs chemins divers : soit vers la science, qui a
ses limites, soit vers la philosophie aussi limité, soit
vers les marabouts, soit vers nos proches. On
cherche des réponses partout. Dans cette démarche
de rapprochement vers le Divin, l’homme entre dans
des pratiques spirituelles, religieuses, mystiques. Au
Vue de tout cela, nous nous intéressons ici, sur le
rôle des églises dans le processus de
perfectionnement et

29
d’épanouissement des jeunes en particulier et de
l’Homme en général. Car nous ne pouvons parler de
religion sans évoquer la notion d’églises, car dans
notre milieu, ce sont elles qui dominent à travers
leur grand nombre.

Précisons bien que le problème n’est pas la religion,


mais les hommes qui constituent tout le mal. Car
partout où ils se trouvent, leur manière de
s’organiser, leurs habitudes tendent toujours à
diviser, à détruire même ce qui semble facile à faire,
à blasphémer, à cause de l’égoïsme. Il s’agit donc ici
de ressortir les mauvaises pratiques qui détruisent la
couche faible de la société (la jeunesse) dans cette
religion.

Notre pays est un Etat laïc, c’est-à dire que le


pouvoir politique est dissocié du pouvoir religieux qui
n’a pas d’influence directe sur la gouvernance
centrale. Il ne s’agit donc pas d’une théocratie, mais
d’une gouvernance qui permet la liberté
d’association et de culte, une liberté qui a fait naitre
le libertinage.

L’église est reconnu au sens premier comme un


lieu où s’assemble les fidèle croyants pour rendre un
culte à Dieu. Pour les chrétiens, l’église est
l’ensemble des croyants dont jésus christ en ait le
berger. En mon humble avis l’église en général a
pour devoir de nous enseigner les bonnes voies à
suivre pour que nous soyons capable de faire face à
ce monde pourris et préparer notre fin prochaine,
par les enseignements et les comportement qui
nous affranchissent de la captivité ; Tout en nous
permettant de nous adapter sur le plan
socioprofessionnel, en développant et aiguisant
notre esprit de discernement pour distinguer ce qui
est bien de ce qui est mal. A cet effet, les églises
jouent-elles un rôle important dans
l’épanouissement de la jeunesse et du peuple
camerounais ?

Lorsque nous observons l’aspect religieux au


Cameroun avec un peu de recul, nous constatons
que les églises sont l’une des sources des grands
malaises de notre société, l’une des bases de la
perdition du bas peuples surtout. Il existe de
multitudes dérives qui favorisent l’aliénation des
consciences surtout celles des jeunes. Une
multitude d’églises incomptable d’ailleurs du fait de
l’absence de rigueur dans le secteur. Des églises qui
naissent tous les jours, des domiciles privés qui se
transforment en lieux de cultes et en églises… qui
ont chacune sa vision de la foi, ses usages
(révélations) et ses traditions. Dans lesquels l’on
enseigne des Evangiles incitants les hommes à la
paresse mentale et totale.

30
Il nous revient donc de peindre ce qui est enseigné
aux brebis et qui est réellement fait sur le terrain. La
jeunesse se trouve prise au piège de certains
aventuriers.

Arrivés en Afrique pendant la période coloniale, les


missionnaires se servant de la Bible ou du coran
avaient des missions précises autres qu’enseigner
les vois qui conduisent vers Dieu. Ils usaient des
stratagèmes et avaient pour principal objectif de
piller l’Afrique en prodiguant des enseignements qui
avaient pour but d’endormir les esprits de nos
ancêtres, les plonger dans l’ignorance total pour
qu’ils collaborent facilement et se laissent exploiter.

Le Roi Belge Léopold II demandait clairement aux


prêtres, aux pasteurs et aux imans de ne pas
enseigner Dieu aux africains, car selon lui ils le
connaissent mieux que eux ; mais de les enseigner
les paroles suivantes « il est plus facile à un
chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un
riche d’entrer dans le royaume de Dieu ; heureux les
pauvres ; si quelqu’un vous gifle sur la joue gauche,
tendez lui la joue droite, etc. ». Il demandait
d’enseigner le pardon du prochain, l’amour de ses
ennemi « aimez-vous ennemis » ; avec pour
objectifs de détourner les africains des richesses
qu’ils avaient reçus gratuitement de Dieu pour que
ces missionnaires puissent les ramener en Europe
et ailleurs afin de construire des châteaux et embellir
leurs villes. L’on harcelait tellement les africains que
même le minimum qu’ils gagnaient, on leur en
demandait d’avantage des comptes à travers la
dime, les cotisations pour l’église, etc. l’Europe se
développait et l’Afrique plongeait dans la
décrépitude totale jusqu’à nos jours ou certains pays
sombrent encore dans un sommeil.
L’aliénation

De nos jours, les églises causent encore plus de mal


que de bien dans les pays du tiers monde, du fait de
la pauvreté des

populations et de leur quête du bien-être. La


population souffre de famine, de male nutrition, de
problèmes mystiques issus de la jalousie, de
l’égoïsme, etc. la foi, qui devrait avoir pour but de
nous libérer est devenu une prison dans laquelle
certains gagnent leur vie sous le malheur des
autres. L’on emprisonne la jeunesse fer de lance
dans des dogmes, des pratiques incitantes à la
paresse

31
mentale et physique. L’on rend la jeunesse sans
défense, appauvrie. Certains pasteurs enseignent
aux jeunes d’imiter le christ car lui ne s’attachait pas
aux bien matériel en soutenant avec les versets
bibliques du genre « à quoi sert-il à un homme de
gagner le monde s’il advient à perdre son âme ». Ils
enseignent cependant ce type de paroles
endormantes sans avoir la bonne foi de bien
contextualiser leurs évangiles, et de pratiquer ce
que eux-mêmes enseignent.

Si nous entrons dans la tradition judéo chrétienne,


Lorsque que Dieu chassa Adam et Eve du jardin, il
dit à l’homme Genèse 3 :17-19 « parce que tu as
écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de
l’arbre dont je t’avais interdit de manger, maudit soit
le sol à cause de toi ! A force des peines tu tireras
subsistance tous les jours de ta vie. Il produira pour
toi des épines et chardons et tu mangeras l’herbe
des champs. A la sueur de ton visage tu mangeras
ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, puisque
tu en fus tiré. Car tu es glaise et tu retourneras à la
glaise » Bible de Jérusalem.

Ce passage montre clairement que nous devons


travailler, et surtout travailler dur tous les jours de
notre vie, à la sœur de notre front, et d’autres même
à la sœur du corps tout entier afin de gagner notre
pain quotidien. Rien n’est donc accessible
uniquement par la paresse ou par des simples
prières. Nous sommes dans un monde où nous
devons lutter pour rester en vie, nous devons
manger, boire, avoir un mental solide, ainsi qu’une
bonne santé pour pouvoir affronter les vicissitudes
de la vie. L’évolution du monde, ainsi que le
capitalisme ont fait que tout est devenu payant, il
faut donc avoir de l’argent pour avoir ce dont on a
besoin. Pour avoir un mot à dire, se faire respecter,
il faut avoir des moyens. Dans ce sens, Il n’est
cependant pas question d’amasser d’énormes
richesse qui ne nous serviront à rien, surtout en
chosifiant les autres, ni essayer de plonger dans des
pratiques magico-sataniques pour gagner sa vie,
sous prétexte que c’est la sueur de notre front. Il faut
gagner sa vie dignement.

Voilà le vrai enseignement (le travail). Tous les jours


l’on demande des cotisations aux fidèles d’églises
qui n’ont aucun emploi, aucune occupation
génératrice de revenu, aucune assurance
d’atteindre ne serai-ce que le lendemain ; ou
prendront-ils cet argent ? On développe des
programmes qui obligent les jeunes, les parents à
être présent tous les jours à l’église. Ils

32
doivent appartenir à des mouvements et surtout être
très actifs au service du Seigneur ; quand auront-ils
du temps pour travailler et bâtir leurs propres vies?
Quand auront-ils le temps pour entretenir leur
postérité ? Cela est très alarmant.

Les faux prophètes sont des gens dont l’ambition est


de disperser le peuple et d’emprisonner les âmes
faibles pour les conduire vers la déchéance en se
servant d’eux pour réaliser leurs propres projets
(devenir riches, puissants, etc.), d’affaiblir les jeunes
pour qu’ils ne soient plus une force pour la société
mais plutôt des marionnettes géantes sur qui l’on
déverse toutes les malédictions possibles. Le propre
de ces agents est qu’ils adorent les honneurs et la
gloire ; ils s’autoproclament grands prophètes,
apôtres, Générales de Dieu, prophétesses. Les faux
prophètes s’élèvent eux même, avec le soutien des
fidèles endoctrinés et manipulés.

Jésus disait par contre en parabole, s’adressant aux


invités lors du repas le jour du sabbat chez l’un des
chefs des pharisiens, remarquant que ceux-ci
choisissaient les premières places ; il leur dit : «
lorsque quelqu’un t’invite à un repas de noce, ne vas
pas t’étendre sur le premier divan, de peur qu’un
plus digne que toi n’ait été invité par ton hôte, et que
celui qui vous a invité, toi et lui ne vienne te dire
:"cède-lui la place." Et alors tu deviens, plein de
confusion, allez occuper la dernière place. Au
contraire, lorsque tu es invité, va te mettre à la
dernière place de façon qu’à son arrivée celui qui t’a
invité te dise :"mon ami, monte plus haut." Alors il
y’aura pour toi de l’honneur devant tous les autres
invités. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui
qui s’abaissera sera élevé » Luc 14 : 8-11. Cette
parabole de Jésus

s’adresse principalement aux leaders religieux, aux


contemporains qui n’ont pas la culture de l’humilité
et qui prennent les devants de leur propre chef « j’ai
eu une révélation, Dieu m’a parlé, etc. », en utilisant
des subterfuges des fois magico sataniques pour
détruire le peuple.

Le paradoxe des prédicateurs riches


et des fidèles pauvres (le marketing
religieux)
Conscients du fait que la population souffre, et que
la pauvreté est grandissante, que les Hommes
souffrent de chagrins, que les femmes sont à la
recherche d’hommes qui prendront soins d’elles,
que les hommes recherchent les femmes qui aiment
vraiment, que les gens sont victimes
d’ensorcellement, et qu’enfin les gens sont

33
à la recherche de miracles imminents pour leurs
différents problèmes et en particulier les jeunes ; ces
pasteurs se proposent d’apporter des solutions
concrètes.

Selon l’analyse et le point de vue de certains


citoyens, l’église en générale n’est plus un facteur
de bénédiction, car elle appauvri les fidèles.
D’autres encore pensent que c’est l’un des premiers
facteurs d’appauvrissement au Cameroun. Elle est
devenue un business qui rapporte beaucoup
d’argents et qui accueillent tous types d’aventuriers.
Il n’est donc plus question de vocation, ni de bien
être des fidèles, mais un moyen de subsistance
compte tenu de la conjoncture économique du pays.

Il existe dans la majorité des religions un


déséquilibre macabre entre le vécu des fidèles et
celui des prélats ; des formes d’injustices sociales
qu’il convient de relever sans état d’âme. Nous
voyons dans notre contexte de pays pauvre, Les
hommes de Dieu auto proclamés de notre
génération qui vivent pour la majorité dans un lux
hyper insolant, avec des standings de vie très
élevés. De véritables hommes d’affaires ; Pourtant
les fidèles croupissent dans la misère criarde et la
désolation, mais tous les jours ils prient Dieu.
Certains ont des fortunes titanesques qui ne laissent
pas indifférente la raison humaine. La question est
la suivante : Ou prennent-ils autant d’argent ?

Les hommes de Dieu sont réputés être des


personnes qui ne vivent pas de manière ordinaire,
c’est-à dire leur vie ne côtoient pas celle de la
grande masse des fidèles. Ils ne consomment
généralement pas la même eau que leurs fidèles, ni
la même nourriture ; Sous prétexte qu’un enfant de
DIEU doit être la tête et non la queue, et tristement,
les fidèles croupissent dans la misère totale ; Ne
sont-ils pas aussi enfants de Dieu ?
Même dans la sphère du catholicisme, les prêtres
sont des hommes pas ordinaires et très bien
entretenus, bien nourris ; ils ont des services
traiteurs pour la plupart, ainsi que des femmes de
ménages au service. Eux aussi ne consomment pas
du n’importe quoi. Ils sont pris au soin par les
chrétiens des paroisses, mais les chrétiens
ordinaires eux par contre périssent de faim au
quotidien ; certains n’arrivent même pas à se vêtir
mais les prêtres eux ont des habits de cérémonies
très couteux. Leurs vêtements sont généralement de
marque. Je me suis toujours demandé s’il existe un
prêtre misérable et pauvre dans ce monde ; s’ils y’a
des prêtres qui meurent que famine comme les
fidèles ; si eux aussi peuvent mourir parce qu’il n’y
aurait pas d’argent

34
pour se soigner. Encore plus étonnant, les
catéchistes se doivent de transmettre les
connaissances gratuitement, sous le poids de la
famine, pourtant les prêtres vivent bien. On dit bien
dans la Bible que si quelqu’un aspire à la
surveillance, il faut qu’il soit irréprochable, sobre,
modéré et réglé dans sa conduite, hospitalier, propre
à l’enseignement ; ce que nous ne voyons pas
toujours.

En somme, les fidèles entendent de très beaux


discours à longueurs de journée, mais leur vie ne
change jamais ; ils sont comme prisonniers des
paroles, pourtant autour d’eux leurs proches
meurent de faim. Et Ce sont eux (les fidèles) qui
rendent ces hommes de Dieu aussi riches qu’ils le
sont, sur le poids de leur naïveté. Le peu qu’ils ont
pour survivre, ils l’offre à l’église. Les églises sont
devenues du fait du capitalisme des business, des
entreprises qui doivent parfaitement fonctionner et
faire face au poids de la concurrence. Et là il faut
développer des stratégies marketing pour fidéliser
les clients actuels, et toujours prospecter de
nouveaux. Le fidèle devient comme ce
consommateur dont l’entreprise se soucie le moins ;
Car pour celle-ci, il faut tout faire pour vendre au
client et devenir riche. Comme certaines entreprises,
les églises ne se soucient point de la santé, ni du
bienêtre du pauvre fidèle (consommateur),
uniquement de l’argent qu’il possède. Pour masquer
cette non considération du consommateur, il faut
communiquer, organiser des jeux concours, faires
des promotions, des publicités qui feront croire
à ce dernier qu’on se soucie de lui, à travers de
beaux montages vidéos, des leaders d’opinion pour
mieux berner.

Dans les églises, chacun arrive avec une vision, une


révélation, un positionnement un peu différent de
l’autre, il réussit à convaincre quelques personnes,
puis une grande population, qui incapable de voir
claire plonge dans la gueule du loup, et en fin de
compte il parvient à gagner facilement son argent
sans payer des taxes et tant pis pour le sort des
fidèles qui voient rarement le temps passer.

L’innocence des fidèles

Le phénomène des églises réveillées contribue à


affaisser notre société. Le constat que nous
relevons lorsque nous observons les

35
séances de délivrance soit dans les chaines de télé,
soit dans les lieux de culte est le phénomène de
victimisation des fidèles et leur innocence. Cela
signifie Que le patient n’est jamais auteur de son
malheur, c’est toujours quelqu’un d’autre qui est
l’auteur du mal. Il s’agit souvent soit un membre de
la famille, soit d’un voisin, soit une connaissance qui
cause le mal dans l’ombre, mais, jamais le fidèle lui-
même n’est l’auteur. Le pasteur ne pourra jamais
dire au fidèle en face que c’est ta paresse, ta
jalousie, ton commérage, ta méchanceté, ton
avarice les causes de ton malheur. En fait il faut
montrer au fidèle qu’il a besoin d’une vrai famille,
d’un vrai père qui est la solution à tous les
problèmes ; il faut lui montrer qu’il est saint et que
c’est son entourage qui constitue les méchants. Tout
est fait de telle façon que le fidèle croit qu’il est la
victime qui subit chaque fois. Dans ces églises, le
pasteur devient le père des fidèles qui l’appellent «
Papa, Dady, etc. » il est le conseillé sentimental, le
médecin en chef, le psychiatre, le psychologue, le
faiseur de bien. Il est tout pour eux.

Le commerce des miracles


Devenus des supers héros aux pouvoirs infinis, les
hommes de Dieu, en particulier ceux des églises
dites réveillées sont des hommes à faire des
miracles à temps et à contre temps ; des hommes
bénis qui sont au service de leurs brebis. La
recherche infini du gain à pousser leur égo tellement
loin que certains ont dû signer des pactes avec des
forces maléfiques afin d’avoir des pouvoirs qui
aveuglent le peuples. Ils ont même développé des
gammes de produits miraculeux, exempt de gratuité.
La commercialisent des huiles d’onction, des
mouchoirs bénis, de l’eau bini, de la terre bénie,
toute une variété de produits prêts à éradiquer tous
les fléaux sociaux d’un trait, font vivre ces hommes
d’affaires. Pourtant leur bible déclare vous avez
reçus gratuitement, donnez aussi gratuitement. Ce
qui qui crée un énorme doute sur leur véracité. .

Autant de miracles réalisés sur des fidèles d’après


ce que nous observons dans des chaines de télé,
toutes sortes de maladies chassées par un simple
revers de la main. Face à tout cela, des personnes
se demandent autant de miracles sont réalisés en
un temps record, pourquoi ne pas aller délivrer tous
les malades qui souffrent dans les hôpitaux, pour les
désengorger ; ou encore il aurait des pouvoirs
uniquement dans leurs temples ; ce qui est

36
probable. Certains d’entre eux sont accusés
d’escroquerie aggravés.

L’ironie de ce film est que, ces « intermédiaires »


entre le créateur et nous ne peuvent prêcher ou
même exercer leur ministère sans argent et en état
de famine ; au contraire l’argent est devenu un
impératif pour la plupart. Tout ce désordre orchestré
est sous le regard manifeste et peut-être complice
de l’Etat qui n’a pas de pitié pour les âmes de sa
population.

J’ai toujours coutume de me demander si le monde


est encore à l’endroit, avec tous ce qui se vit tous
les jours. On nous dira

« faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je


fais ». Mais sommes-nous dupes ? Ne voyons-nous
pas comment des personnes s’enrichissent devant
nos yeux avec facilité ? Les hommes de Dieu ont
faits de l’église leur boulot, leur véritable mine d’or
qui les rapporte énormément d’argent, ils ne font
généralement pas la promotion de la parole de Dieu,
mais leurs propre one man show ; tels des vedettes
de films ou encore de la

musiques, ils se servent de Dieu pour développer


leurs propres empires.

Les jeunes qui sont la force de demains, se font


trainer comme des épaves d’avions au milieu des
eaux, avec en première ligne les femmes qui sont
généralement très faibles d’esprit et très
manipulables. Sachant que lorsqu’ils auront la
femme, les hommes viendront tous seuls. Les
hommes de Dieu ne font que s’enrichir d’avantage
et la grande majorité de fidèles s’appauvrit aussi
d’avantage. Très pathétique encore, les jeunes
passent leurs temps dans des églises à rêver,
attendant patiemment l’avenu du christ sauveur de
l’humanité, pendant qu’ils se font soutirés et sucés
jusqu’à la moelle ; jusqu’au jour où le voile réussit à
tomber, généralement quand il se fait déjà trop tard.
On devient fidèle du pasteur, du prêtre, etc. au
lieu d’être un fidèle du créateur. Le marketing
religieux contribue aussi à abrutir les mentalités des
fidèles.

En outres, Le crédo des églises est que si les


pasteurs vivent bien, cela sous-entend que les
fidèles vivent aussi bien. Tant que Rome respire,
l’église catholique vit. Même si aux yeux de tous les
fidèles après avoir donné le peu qu’ils avaient à
l’église meurent par la suite de famine ; ce qui est
sur un prêtre viendra célébrer la messe et ce sera
terminé. Le fidèle n’est cependant plus réellement
au centre de l’église ; il l’est au cas où il rapporte de

37
l’argent, tel une entreprise qui vise à tout prix sa
pérennité en exploitant la naïveté des clients. Le
matérialisme et l’église sont déjà indissociables, ils
forment dès lors un couple mortel pour le peuple
fragile.

Les jeunes chrétiens pensent qu’en restant prier


tous les jours, Matin, midi et soir à l’église, ils seront
épargnés du chômage, de la pauvreté et des
maladies. Ils pensent aussi qu’à force de prières, les
solutions à leurs problèmes apparaitront
miraculeusement et qu’ils seraient exempts de
toutes souffrances. Car un enfant de Dieu ne doit
pas échouer, il doit prospérer, être la tête et non la
queue. Pourtant les difficultés sont humaines et plus
présent même chez le croyant, car ce sont des
épreuves à surmonter Dans plusieurs églises dites
réveillées, le médicament à tous les problèmes, à
tous les maux c’est la prière : les fidèles ont faims,
on leur demande de prier ; ils n’ont pas d’emplois,
on leur demande de prier ; ils ont besoins de
femmes, on leur demande de prier ; etc. mais les
prophètes vivent des quêtes, des dimes et des dons.
Pourquoi eux aussi ne peuvent pas uniquement
prier et croiser les bras ? La vérité n’est pas
enseignée.

J’ai pu expérimenter un comportement dont font


preuves les hommes de Dieu de nos jours, et qui est
à dénoncer. Si quelqu’un a un problème, et qu’il
s’approche d’un homme de Dieu, celui-ci fera tout
pour le contenir, le maintenir dans sa Chapel, car les
fidèles sont avant tout des clients pour ces gens, et
qui leur permettent de vivre aisément pendant que
ces pauvres fidèles survivent malheureusement. Il
dira clairement ton problème est délicat, il te faut un
suivi permanant, des séances de prières. Mais pas
ailleurs, uniquement dans l’église de cet homme de
Dieu ; il pourra pas dire à la personne en difficulté
de consulter même un autre homme de Dieu proche
du domicile ou proposer au fidèle d’aller dans
l’église la plus proche ou encore de donner une
solution qui puisse rendre le fidèle indépendant (par
exemple la simple prière personnelle, l’abandon de
telle ou telle pratique, la méditation, etc.). L’on fait le
culte des chapelles comme si Dieu était plusieurs et
que chacun d’eux aurait la version originale. Tout est
mis en œuvres pour fidéliser les clients, maintenir
les parts de marché et d’en conquérir d’autres. Nous
avons l’impression qu’il s’agit d’une jungle où
chacun lutte pour survivre.

38
Le système éducatif

On désigne par école un établissement ou se donne


un enseignement collectif ; c’est aussi l’ensemble
des élèves qui le fréquentent ou encore un
ensemble des partisans d’un maitre. Dans son
ensemble, du primaire à l’université, l’école a des

missions que nous devons clairement déterminer. Le


site www.FrancaisFacile.com définit clairement les
missions de

l’école. Selon ce site, « l’école a pour mission de


préparer les enfants à la vie, à leur vie sociale et
à leur vie professionnelle ; elle les conduit d’une
part vers leurs futures métiers dont elle assume,
le moment venu, l’apprentissage, d’autre part
vers leur accomplissement individuel, en
essayant de les révéler chacun à soi. ».

Nous notons assez bien que d’après ce site, l’école


doit favoriser notre développement total (personnel
et socioprofessionnel) ; et faire de nous des
personnes sociables, des respectables dans la
société. Ces missions que l’on assimile à l’école
tendent à disparaitre à mesure que notre société
camerounaise évolue. Dans les années 50 après
l’indépendance, l’éducation était bien organisée
d’après les observations et les témoignages que
nous font nos parents et grands-parents ; les
enseignants étaient bien formés, l’enseignement en
lui-même était de qualité supérieure à ce que l’on
nous vend présentement dans nos écoles. la
morale, l’éducation à la citoyenneté étaient les
maillons fort de ce système. L’enseignement
répondait aux besoins de cette époque, pourquoi
pas aujourd’hui à l’ère des TIC ? Les gouvernants,
dans leur intérêt pour le développement du pays
octroyaient des bourses d’étude aux élèves et
étudiants brillants par le savoir, pour aller poursuivre
leurs études en Europe et venir servir la nation
pourquoi nous n’avons pas ces privilèges aussi de
nos jours ? Nous avons des élèves et étudiants qui
lors des examens officielles ont 16, 17 de moyenne,
sans aucun suivi.

39
Ceux-là qui qui nous gouvernent aujourd’hui, ont jadis eu ces

opportunités à leur époque. Mais eux aussi ne nous


permettent pas d’aller copier la technologie et la
science dans les écoles des blancs, ils n’ont de ce
fait aucune volonté d’aider la jeunesse qui se meure
peu à peu. Plus de bourses d’études aux jeunes
sinon uniquement pour ceux dont les parents ont les
moyens ; les génies sont donc noyés dans le
désespoir et la pauvreté.

Nos parents étaient tellement bien formés que leur


CEPE de l’époque est comparable au baccalauréat
de nos jours, de par leur culture, leur maitrise de la
langue. De nos jours même un licencié n’arrive pas
à aligner trois phrases cohérentes sans aucune
faute ; des fautes de grammaire et de conjugaison
dignes d’un système éducatif bancal qui se
dégénère au fil des ans au Cameroun. Notre
éducation nationale est en très mauvais état de
santé et il faut faire quelque chose le plus vite
possible. Le problème revient donc au système
éducatif qui, au lieu de permettre aux apprenants de
s’épanouir, il les abrutis et les rend esclaves en
limitant leur génie créateur. Pleins de formules et de
théories qui ne conduisent plus nulle part. Quels
sont donc les réels problèmes de notre éducation

La motivation des enseignants


La crise éducationnelle que nous subissons
actuellement est d’une part causée par le manque
de motivation des enseignants. L’enseignement qui
a été, et qui continue à être un noble métier ; mais il
se retrouve de nos jours rempli de personnes qui ne
sont des enseignants que par simple accident, par
nécessité et malgré eux (chacun se cherche).
L’enseignant a toujours été perçu comme celui-là qui
aime transmettre les connaissances, c’est un miroir
de la société qui aime former les élites de demain, et
qui a avant tout la passion de son métier. Au-delà de
la transmission des connaissances, ceux-ci sont
aussi sensé transmettre ce qu’ils sont aux
apprenants.

De nos jours, les enseignants sont devenus des


parias de la société, ils n’arrivent pas à se nourrir
eux- même, ni à nourrir leurs familles, ils vont Pour
la plupart à l’école à pieds, avec des

40
chaussures usées et des vêtements délabrés, et
enseignent la plupart avec tristesse et désolation.
Avec cette allure, les enseignants ne donnent plus
envie aux élèves de fréquenter ; ils n’arrivent plus à
allier l’aspect intellectuels à l’aspect matériel ; ils
transmettent le savoir aux élèves avec des ères
misérables et pathétiques ; ils sont crispés au
quotidien car n’arrivant pas à joindre les deux bouts.
D’où la transmission de l’idée de pauvreté

D’autres parts, ces derniers n’ont plus la passion du


noble métier de jadis. Certains font de ce métier une
punition, une peine qu’ils n’arrivent pas à purger
facilement. Nous avons des enseignants

qui inspirent la pauvreté, la peur, aux yeux des


élèves, contre leur gré. Ils frustrent les futurs leaders
de demain, qui ne voient aucun espoir en celui qui
les raconte des formules plates à longueur de
journées. L’enseignant oubli généralement qu’il est
la vitrine des élèves, que ce qu’il dit à travers ses
enseignements n’est pas suffisants, car l’élève voit
avant tout la personne qui lui parle, il regarde sa
mine, son leadership. L’influence par l’apparence de
l’enseignant peut donner envie aux élèves de
continuer leur parcours, et de se dire « je vais
devenir comme mon enseignant ». Au contraire, les
élèves sont découragés par les enseignants, ils ne
croient pas en la personne qui parle.

Lorsque nous, élèves ou étudiants observons cet


univers des enseignants au Cameroun, nous avons
l’impression que ces personnes ne sont pas
suffisamment motivés en terme de salaire pour
pouvoir transmettre de manière efficace le savoir ;
certains d’entre eux croupissent dans les misères,
d’autres n’arrivant pas

à se construire un habitat décent après tant


d’années d’enseignement. C’est une triste réalité de
notre système, qui a abandonné l’univers éducatif
aux mercenaires. Des budgets alloués chaque
années pour la construction des écoles, et la
formation des enseignants ; mais sur le terrain nous
constatons une misère totale.
Comment un instituteur ayant fait trois ans de
formation à l’ENIEG travail sans salaire, et fini par
devenir maitre des parents d’élèves, c’est-à dire pris
en charge par les parents d’élèves, comment ce
dernier exercera-il son métier avec passion et amour
pourtant il misère et est tout le temps frustré ?
Comment formera-t-il les leaders de demain si lui-
même n’est qu’un pauvre

41
misérable qui se bat pour résister à la mort. Des
enseignants qui ayant passé beaucoup d’années
d’études, contre vents et marée se font chiffonner,
mépriser aussi par des chefs d’établissement qui
leur font parfois du chantage. Nombreux se
plaignent des salaires irréguliers et minables,
diminués à chaque fois sans raisons valables,
pourtant la transmission du savoir devrait être un
métier sacré, dans lequel les enseignants allaient se
sentir vraiment motivés. Normalement un
enseignant devrait au moins pouvoir satisfaire ses
besoins physiologique (se nourrir, se vêtir, avoir un
toi, etc.), vu sa lourde mission (former les citoyens).
Nous voyons Des enseignants qui par instinct de
survie sont parfois contrains de commercialiser des
bonbons, des caramels, des sucettes dans les salles
de classe pour réussir à arrondir leur salaires
(surtout au primaire). Nous avons aussi des
enseignants du secteur publique (lycées, universités
publiques) qui désertent leur milieu sur le poids des
multiples charges, et le salaire non conséquent ;
ceux-ci décident généralement de faire des carrières
parallèles dans le privée ou ils sont parfois plus
impliqués, au détriment leur univers réel ; la majorité
d’entre eux, surtout ceux des universités publiques,
deviennent des commerçants de supports de cours
afin d’avoir du temps pour aller pointer ailleurs ( là
où on paye bien). Et pour cela même il faut avoir
des relations plus ou moins directe avec les
responsables des de ces établissements. Leurs
salaires étant fixes en tant que fonctionnaires, ils
sont sans cesse à la recherche des revenus
transitoires pour combler le vide.

Les enseignants sont des hommes et femmes qui


ne vivent pas en dehors de la société, ils ont pour la
plus part des familles à nourrir comme tout le
monde, des charges à régler à la fin du mois, et ils
ne peuvent pas faire l’impossible pour vivre quand
ils n’ont presque rien. Si eux, qui enseignent la
gestion, la politique, le droit, l’entrepreneuriat sont
malheureux en majorité, si eux qui encadrent toutes
les élites d’un pays son malheureux, comment la
jeunesse ne sera-elle pas aussi malheureuse par
effet de contagion.
42
L’orientation académique et scolaire
Une partie des responsabilités de ce grand échec de
notre système éducatif est l’orientation scolaire ou
académique. Les services d’orientation
académiques ou scolaires sont l’une des principales
bases de tous cet orchestre d’égarement. Car c’est
ce personnel qui aux regards des informations reçus
des parents qu’ils doivent orienter les apprenants
dans leur cursus scolaires. Encore pathétique que
cela puisse paraitre, tous les établissements n’en
ont malheureusement pas, et même s’il existe dans
certaines écoles, il est en général défectueux. Les
orientations ne cadrent généralement pas avec les
atouts des apprenants ni avec leurs ambitions
professionnelles; tout est fait de manière désinvolte,
sans aucun professionnalisme. L’on oriente les
apprenants par hasard ou par simple intuition, ou en
fonction de ce qu’on veut qu’ils fassent pour remplir
les caisses. Le constat est bien fait, les élèves sont
mal orientés dès la base de leur cursus scolaire.
Soit

c’est l’étude mené qui est souvent biaisée, soit c’est la formation

des conseillers d’orientation qui doit être mis en


cause. Le problème peut-être le manque de
motivation de ceux-ci (salaires) ; ou même encore ils
sont minoritaire avec une demande énorme ; D’où le
mauvais travail constaté sur le terrain.

Il est tellement difficile d’apporter des


éclaircissements dans ce sens, mais le problème lui
est connu de tous : notre système éducatif est
très malade et en détresse. Du moins, comme
élément de preuve, dans la plus part des
établissements que j’ai parcouru durant mon
parcours au secondaire, ce service n’existait
généralement pas, surtout au privé ; les conseillères
d’orientation venaient rarement nos salles de classe
de terminales dans le ycée ou je fréquentais ; elles
faisaient autre
chose que de réellement nous orienter sur le plan
socio-professionnel. Arrivé à l’université, et par là
devenu un peu plus mature, j’ai pu constater que les
services d’orientation surtout dans le privée sont
plus tournés vers le marketing, vers la promotion
des établissements, au détriment de l’orientation et
la promotion des capacités des apprenants. L’avenir
des postulants

43
est
relayé au dernier plan. Tout doit être mis en œuvre pour vous

faire inscrire, même si l’on a conscience de vous


avoir égaré ou de ne pas réellement avoir répondre
à vos ambitions ; on est capable de détourner les
candidats de leur vocation. Au cas où l’apprenant
est en fin de cycle, le service d’orientation ne
l’orientera que dans l’univers éducatif, pourtant une
formation (centre de formations) ou un
apprentissage(SAR) sera la meilleure solution pour
le cas. L’étude de cas n’est donc pas approfondie,
l’on n’oriente pas hors des sentiers battus.
Certains élèves ont des comportements anti sociale
; c’est-à dire que de manière naturelle ils n’arrivent
pas à s’intégrer dans le système éducatif, malgré
toutes les efforts des enseignants et des parents ;
cette catégorie d’élève a besoin d’une orientation
véritable car n’étant pas réceptif aux enseignements
; mais on n’arrive pas à les orienter dans un autre
système pouvant réellement les accueillir. Si les
conseillers sont des académiciens, ils auront pour
tendance à orienter vers le volais académique,
pourtant des apprentissages s’imposent chez
certains élèves ; mauvaise foi peut-être, on ne sait
réellement pas.

Les enfants sont généralement orientés dans les


domaines dans lesquels ils ne sont pas épanouis,
dans lesquels ils se sentent prisonniers. Certains
enfants, pourtant habiles dans la technique
(industrielle, commerciale) purgent des peines à
perpétuité dans des facultés de lettres et sciences
humaines et autres ; condamnés par leurs propres
parents qui ne veulent souvent rien entendre. Ceux-
ci négligent La phase d’exploration et de découverte
du génie des enfants. Inversement, de parfaits
écrivains et littéraires, artistes (art plastique, etc.)
s’engouffrent dans des filières de technique
industrielles dans lesquelles ils ne comprennent ni la
genèse ni la fin. Sachant que les êtres humains
n’ont pas les mêmes facultés et capacités, il est très
maladroit de se peiner à égarer des talents dans le
néant ; cela fait énormément souffrir de subir cela.
Outre-mer, en occurrence dans des pays développé,
les parents ne ménagent aucun effort pour déceler
le génie caché dans leurs enfants et mieux les
orienter ; ceci dès le bas âge En observant les faits
et gestes de ces derniers. Si cette étape est
bafouée, les conséquences seront celles qu’on
observe tristement dans notre société camerounaise
et j’ai nommé « les égarés de l’enfer ».
44
Le contenu des enseignements
Au-delà de l’orientation académique ou scolaire,
l’autre problème majeur et sérieux est celui des
contenus des enseignements. Un contenu
généralement déconnecté de la réalité pratique. Des
discours morts qui n’ont aucune âme ; des tonnes
de théories qui ont fait leurs preuves par le passé et
aujourd’hui ne font qu’emprisonner, endormir les
consciences et les esprits critiques. Un désordre qui
crée du désastre. J’en suis persuadé que le monde
a sans cesse besoin d’évolution et du nouveau.

Précisons bien que le problème fondamental qui est


à dénoncer dans notre enseignement est celui du
système éducatif tout entier, et non pas l’école elle-
même ; car l’école mérite ses lettres de noblesses et
continuent outres mer à faire ses preuves. De ce
fait, la manière de concevoir les enseignements
dans un Etat peut libérer les consciences ou bien
définitivement les emprisonner dans
l’obscurantisme, la misère et le sous-développement
total.

Une citation biblique déclare : « mon peuple péri


faute de connaissance ». La connaissance et la vrai
devient donc un saint grâle, un moyen de libération
des peuples, une source de désaliénation des
mentalités ; un trésor qui sauve. Tout ce désordre
éducatif commence cependant par la mise sur pieds
des programmes d’enseignement qui doivent
normalement inciter le développement personnel et
celui du pays tout entier. Il doit

Booster l’esprit créatif. Cela se fait par la


promotion et la
filières techniqu industriell
vulgarisation des de e e et
l’entrepreneuriat,
commerciale, de etc. car c’est
l’industrialisation qui donne la vrai puissance à un
pays ; des programmes à la pointe de l’évolution
technologique mondiale;

car notre pays appartient bel et bien à la


communauté dite internationale ; une communauté
dans laquelle les pays développés ou en voie de
développement s’efforcent à faciliter la vie des
hommes. Sachons le bien, nous ne pouvons pas
vouloir
nousdévelopper si nos programmes scolaires ne
font

qu’endormir les esprits créatifs des élèves et des


étudiants, qui après les études ne savent au
s’abriter.

45
Un Etat ne saurait se développer si la grande
majorité de ses jeunes scolarisés est remplit dans
les facultés des sciences juridiques et politiques ; les
facultés des lettres et de science humaines, etc. il
faut booster l’industrialisation du pays à travers les
filières technologiques, promouvoir la recherche
scientifique, l’entreprenariat jeune. Notre pays a de
vastes étendus de terres fertiles, disposées à
l’agriculture de seconde génération, promouvoir
l’agro-industrialisation qui nous permettra de booster
la production nationale brute. Avec l’agriculture il
nous sera possible de consommer local. Nous ne
pouvons avoir des étendus de forêts, exporter tout
notre bois, acheter les meubles extrêmement chers,
et ne pas pouvoir produire même des cures dents.
Car nous importons tous, même les sous-vêtements
portés par les blancs.

De même, nous avons dans nos programmes


scolaires et académiques, des œuvres au
programme, et la majorité sont écrites par des
écrivains étrangers. L’on nous append la société
française, de la culture étrangère, on promeut l’art
externe au détriment de nos propres génies. De
peur peut-être de rendre un

compatriote riche.

Le mythe de l’immaturité de l’apprenant.

A l’école, nous avons un problème qui contribue à la


noyade de la jeunesse, à l’assombrissement de leur
génie créateur. Il s’est développé le phénomène de
l’élève ne peut pas penser de lui-même tant qu’il est
élève dans nos établissements. Quand vous êtes
élève ou encore étudiant d’un certain niveau,
l’enseignant ne vous voit que comme un bocal vide
qui a toujours besoin de contenu, mais qui ne peut
pas en offrir à son tour. L’enseignant, le prof sont
considérés comme des maitres, des gourous qui
doivent tout apprendre à l’esclave qui lui n’a rien à
dire. Notre conception de l’éducation rend
l’apprenant abruti, car celui-ci a l’impression qu’il n’a
rien à apporter comme idées et argument pour
construire son monde très tôt. Le gage de la
sagesse et de l’expression du génie est le diplôme,
l’élève ou l’étudiant doit dire

46
des choses comme on lui enseigne, il doit éviter de
dire « je pense que », il doit tout faire pour avoir une
note et décrocher son diplôme.
Plus on a un diplôme élevé, plus on se fait respecté
et ce qu’on dit est pris en compte par la
communauté éducative. Des enseignants, des
maitres, des professeurs qui savent tout, et pour qui
l’élève (étudiant) est une personne pas encore bien
développé sur le plan critique, il n’a pas encore la
capacité de porter un jugement sur des théories qui
ne sont pas pour lui convaincantes.
L’apprenant est immature, il n’a pas de raison pouvant l’amener

à penser de lui-même. Voilà la une autre vision du


système éducatif qui me parait génocidaire, car avec
des esprits emprisonnés, les jeunes ne pourront
innover, inventer ni même découvrir quelque chose
d’utile pour le monde. On nous forme pour réciter, et
non pour créer.

Doit-on juger le génie humain, création de Dieu


par le diplôme inventé par l’homme ?

Il existe d’imminents professeurs qui sont


prisonniers des théories qu’eux-mêmes ne
comprennent généralement pas, mais qui les
récitent néanmoins. Certains sont des intellectuels
de diplômes et n’ont pas de compétences pratiques.
Ils ne peuvent pas inventer quelque chose de leur
propre génie. Si un philosophe a pu dire « je ne sais
qu’une chose c’est que je ne sais rien », cela
démontre l’humilité que doivent avoir les
enseignants de nos jours, celle-ci traduisant aussi
leur limites et celle de notre cerveau à pouvoir tout
connaitre même si l’on a l’impression d’en connaitre
beaucoup.

Et même, l’existence de l’école est une œuvre humaine et aussi

divine, une pensé des grands esprits éclairés, ceux-


là qui faisaient usage efficace de leur raison sans
aucun blocus. Car toutes les théories existantes
dans les programmes d’enseignement sont bien les
œuvres d’êtres humains ayant un cerveau, des
membres visibles comme nous. Des philosophes
aux scientifiques, les hommes ont pu faire usage de
leur raison librement pour contribuer à meubler ce
monde tant dans le domaine idéologique que
pratique et nous pouvons citer (Socrate, Platon,
Aristote,

47
Einstein, Freud, Emanuel Kant, Archimède, Voltaire,
Sartre, Aimé Césaire, etc.), ils sont légion.
Tous ces esprits éclairés n’avaient pas des
Agrégation, mais juste leur matière grise pour les
guider. Jusqu’à nos jours il existe des génies
emprisonnés dans des établissements, surplace
dans des salles de classe à reprendre plusieurs fois
les mêmes classes sans issus de secours. D’autres
encore s’en sortent avec des diplômes bien solides,
mais ne cadrant pas avec leurs potentiels innés.
Conséquences ils ne savent quoi en faire.

Sans prétendre être médecin spécialiste du cerveau,


ni même un scientifique, je suis solidement
convaincu que notre cerveau est conçu pour avoir
des limites, pour ne pas pouvoir tout comprendre
(connaitre) sinon nous deviendrons fous et dérèglé
mentalement. Raison pour laquelle lorsqu’on
cherche à tout connaitre, le cerveau se dégrade et
l’on tend à perdre le bon sens des choses, à devenir
cinglé comme on le dit des philosophes. Cela
prouve le fait que même l’homme le plus intelligent
au monde (Einstein) d’après l’histoire n’a pas pu tout
connaitre, il est mort sans trouver des réponses à
toutes les interrogations qui

animaient son esprit. Si la connaissance tout entière est à l’échelle

de cent, même un grand prof ne connaitrait que


0,00001% ; et le reste toujours à explorer ; c’est
pourquoi selon moi, la limite d’un prof peut être la
connaissance d’un élève, et l’élève peut détenir une
connaissance dont le prof ne peut saisir le contenu.
Chacun d’entre nous détient un certain pourcentage
de la connaissance universelle, et tous devons-nous
mettre ensemble, conjuguer nos efforts communs
afin de développer notre société car « nulle n’a le
monopole du savoir ». Les enseignants le savent
bien, mais l’orgueil surpasse souvent la raison.

Tout être humain par sa raison et son imagination


est capable de découvrir de grandes choses sans
intermédiaire de qui que ce soit. Si même il faut
l’intervention de cet intermédiaire, du prof, ce n’est
qu’en tant que « guide » et non bourreau, car « Un
maître peut vous montrer la voie, mais c'est à
vous de vous engager
sur le chemin. » (BOUDDHA). L’enseignant doit
donc guider l’apprenant, lui montrer la voie, sans
pour autant noyer sa pensé. De plus,
l’enseignement doit s’adapter à l’évolution de la
société et non l’inverse ; car ce sont les découvertes
qui doivent meubler

48
les contenus des cours. Si un pays sous développé
ne peut évoluer avec des contenus calquées à ceux
des pays ayant atteint le sommet. Si un système
éducatif nous abruti, nous devons n’avons pas le
choix que de le changer.

Lorsque nous étions tous jeunes, chacun d’entre


nous avait des rêves vis-à-vis de l’école, certains en
ont toujours à présent ; ce qui n’est pas
préjudiciable. Les uns rêvaient de devenir pilotes,
d’autres médecins, d’autres encore, ainsi que moi
voulaient devenir des architectes, etc. mais hélas,
en grandissant, nos fameux rêves se sont
progressivement transformés en cauchemars

et en filmes d’horreurs. L’école me faisait rêver


lorsque j’étais tout petit, je le faisais tellement que
lorsqu’étant en classe de sixième, j’avais un regard
très respectueux et admirable envers mes ainés en
classes de seconde jusqu’en terminale. Arrivée en
terminale mon regard admiratif se noyait dans de la
boue car la réalité me rattrapait tout doucement. Et
arrivée enfin à l’université, presque tous mes rêves
étaient restés derrière moi. J’ai pu tout de même
comprendre par expérience ces rêves n’étaient pas
la seule voie d’une vie réussit et que c’est cette
école qui a contribuée me noyer. Tout de même j’ai
réalisé que tant que mon génie existe en moi, il
pourrait me sortir d’affaire. Ayant eu le temps de voir
mes ainés au quartier terminer leur course à la
maison et à plus de 35 ans après l’obtention de
leurs brillants diplômes universitaires avec des
retraites sans avoir eus d’emploi décent, sinon de la
débrouillardise ( l’informel). Face çà ce
démembrement violent de la jeunesse, j’ai
commencé à me poser de tonnes de questions.
Certains d’entre ces ainés sont devenus de
valeureux motos taximen, taximen, prostituées, call
boxeurs et call boxeuses, avec des licences, des
masters dans la poches sous forme de souvenir, le
pire cauchemar qu’ils n’auraient jamais pu imaginer
jusque-là. Mais lorsqu’il advient la nécessité de
survivre l’on n’a pas de choix, surtout lorsque l’âge
et les responsabilités entament leurs revendications.
Après être sortis des rêves d’un avenir meilleur
présenté par le système éducatif, nous finissons par
entrer dans le monde de la triste réalité. Lorsque
vous demandez aux intellectuels devenus
débrouillards s’ils sont heureux de leur emploi, ils
répondent « on va faire comment, Il n’Ya pas
d’emplois pour nous.

49
4
La famille et les compagnies
La famille

Le premier endroit dans lequel un individu évolue


c’est belle et bien dans la famille, entre les mains de
ses parents (tuteurs). Elle est considérée comme
étant le noyau de la société. C’est à partir de là que
commence à se fonder la base de l’avenir tout
individu,

à se dessiner l’esquisse de ce qu’il sera demain.


C’est donc dans la famille que se trouve sa première
école, qui se doit de bien le former, de l’éduquer
pour qu’il ait les bases que la société devra
développer plus tard. Mais, Dans notre contexte où
l’on prône verbalement la famille élargie, les bonnes
habitudes de jadis tendent peu à peu à disparaitre
au profit du matérialisme et de ses dérivées (haine,
jalousie, sorcellerie, etc.).

La famille est donc définie comme une


communauté de personnes réunis par des liens de
parenté existant dans toutes les sociétés humaines.
Elle est dotée d’un nom, d’un domicile, et crée entre
ses membres une obligation de solidarité morale
venant du mariage religieux et une obligation
matérielle (notamment entre époux, d’une part, et
entre parents et enfants d’autre part), censée les
protéger et favoriser leur développement social,
physique et affectif. Il existe plusieurs configurations
de familles, suivant le pays ou la région dans
laquelle on se trouve.

Dans ce cas, nous avons :

La famille nucléaire ou traditionnelle

C’est le modèle de famille le plus présent de nos


jours. Elle est composée d’un couple et de ses
enfants. C’est un modèle très rependu en occident,
et plus précisément en France ;

La famille recomposée

Elle comprend un couple d’adultes mariées ou non,


et au moins un enfant né d’une union précédente,
qui aura soit une belle-mère ou un beau-père. Les
demi-frères et demi-sœurs nés de cette nouvelle
union font également partis de cette famille.

La famille monoparentale

50
Elle résulte le plus souvent d’un divorce, d’une
situation de veuvage ou de célibat avec enfants. Elle
comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants
;

La famille élargie, étendue

Elle regroupe dans un même lieu l’ensemble des


personnes liées par le sang ou le mariage. Il s’agit
donc d’un groupe, caractérisé par sa continuité qui a
toujours un chef de famille, un

« patriarche » détenant l’autorité. La pression


sociale sur les individus est forte (exemple choix du
conjoint). Ce type de famille est le plus rependu en
Afrique, et précisément au Cameroun.

Si notre société est aussi fragmentée, si les


individus issus des familles se comportent comme
des prédateurs les uns envers les autres, c’est que
la famille a failli à son rôle ces individus. Dans ce
sens, il existe plusieurs raisons qui contribuent à
détruire la famille.

• L’éclatement de la famille

Nous sommes à l’ère de la division et des contres


valeurs humaines, à l’heure où le mot famille n’a
plus aucun sens, où nos familles sont à l’image de
l’occident, et dans lesquelles les tentacules du
model de la famille nucléaire ont déjà gagnées nos
mœurs. Ici désormais, le frère est devenu distant de
son cousin, qui était considéré comme son frère à
l’époque, l’oncle distant du neveu et etc. les uns se
battent contre les autres, chacun veut se faire
remarquer sans se soucier de l’autre. L’époque où
tout le monde mangeait une petite nourriture dans
un même plat, ou les gens se retrouvaient au village
près d’un feu pour discuter, recueillir la sagesse de
grand père et de grand-mère est en train de
disparaitre, et les traditions avec. Les moments de
retrouvailles qui pourraient tisser les liens d’amour
entre cousins et cousines, oncle et tantes dans la
famille ne sont plus, et chacun se débrouille
désormais seul dans son coin avec sa charge et tant
pis pour les autres. Même les frères et sœurs
n’arrivent plus à manger dans un même plat du fait
de la méfiance, les uns s’érigent contre les autres,
sous les yeux parfois coupables ou pas des parents
qui n’arrivent plus à montrer le bon exemple, car tout
le désordre commence souvent chez eux.

51
Se faire respecter de nos jours dans la famille est
synonyme d’avoir les moyens. L’ainé perd son droit
d’ainé si ses cadets ont plus de moyens que lui,
l’amour des parents devient partisan, et de plus en
plus accentué vers l’enfant qui offre le plus
d’avantage matériels.

Si vous n’avez pas des moyens, il est fort probable


que personne ne vous rende jamais visite ni ne
demande de vos nouvelles. Quand vous avez par
contre de l’argent, tout le monde se rue vers vous,
on vous respecte, vous êtes même vénérer par vos
proches qui font tout pour flatter votre égo et avoir
quelques avantages, vous faisant croire qu’ils vous
aiment tellement, pourtant dès qu’ils n’auront- plus
rien de vous, vous ne vaudrez plus rien à leurs yeux
et ils seront les premiers à vous insulter à gauche et
à droite. D’après les révélations des parents, les
enfants pouvaient être éduqués, élever par
n’importe quel membre de la famille, même par les
voisins n’étant pas de notre tribu. D’après eux,
quelqu’un pouvait se lever un matin et vous dire, je
vais prendre en charge votre enfant, je vais le
prendre comme étant mon enfant, et cela ne causait
aucun problème. Car d’après cette vision, l’enfant
était considéré comme une richesse, un patrimoine
dont tout le monde était propriétaire. A ce niveau,
tout le monde mettait du sien pour bâtir l’avenir des
enfants. L’égoïsme dans nos propres familles fait en
sorte que certains frères de même sang ne
s’entraident pas ou plus, ils s’entre tuent pour des
raisons non fondées. Si nous souffrons tant dans
nos pays noirs d’Afriques, ce n’est pas la faute de
l’étranger en mon avis, car lui au moins pense à ses
frères, c’est nous le problème.

Notons aussi qu’à l’époque de nos ascendants, la


vie était plus facile qu’aujourd’hui, l’argent avait de la
valeur, tout le monde avait presque la même chance
de trouver un bon boulot, il y’avait des opportunités,
et manger n’était pas du tout un problème. Mais,

à l’époque de la mondialisation, de la conjoncture


globale, du capitalisme, et de la dévaluation de notre
monnaie, chacun de nous ne pense qu’à sa propre
personne, chacun se replie sur soi « moi, encore
moi et toujours moi ». Lorsque j’étais encore tout
petit, je me souviens encore comment mes oncles
me discutaient avec mes parents géniteurs,
comment je me retrouvais de temps

en temps au village avec mes cousins, comment l’un


de mes oncles m’avait pris comme étant son propre
fils, car lui n’avait pas eu d’enfants, comment je
transitais d’un oncle à l’autre, et se souvenir
m’attriste aujourd’hui. Mais, Après le décès cet oncle
bien heureux que je connaissais être mon père, ma
vie et celle de

52
la famille a basculé car s’était le seul artisan de paix,
l’unificateur. Au fur et à mesure que je grandissais,
la solidarité familiale tendait à disparaitre, et
aujourd’hui, elle n’existe presque plus. La division a
tout détruit. Certaines personnes préfèrent vivre
pour que d’autres meurent, être heureux pour que
d’autres soient malheureux, rire pendant que
d’autres pleurent, dormir paisiblement pendant que
d’autres n’ont pas de sommeil… La tendance est la
suivante : « Si moi je vis bien, alors le reste ne me
regarde pas ». Voilà le raisonnement de notre
nouvelle société.

• L’irresponsabilité parentale

Le phénomène de parents irresponsables cause tant


de mal dans la société, il est devenu une norme
sociale pour certains. Un parent irresponsable est
un parent qui ne connais pas la nécessité d’avoir eu
un enfant, il ne connait ni sa valeur ni son
importance et se fiche pas mal de son devenir.
Certaines jeunes filles, ayant contractées par hasard
ou volontairement une grossesse s’en vont plus tard
jeter le fœtus, le nouveau-né dans une poubelle,
dans des toilettes, ou encore abandonner ces
dernier dans la nature. Ces cas se vivent tous les
jours et la télévision nous les montre tout le temps.

Il y’a aussi des hommes sans scrupule, qui par


plaisir laissent des enfants de gauche à droite, sans
s’en occuper, et à la charge d’autres personnes.
Généralement, ce genre de parents n’a aucune
conscience, ils ont dans leur esprit le devoir de faire
du mal à leurs enfants ou à leurs mamans, ils ont
pour habitude de laisser leurs enfants à leur triste
sort sans suivi, ni volonté de faire quelque chose en
leur faveur.

Les parents irresponsables sont de parfaits malades


mentaux, qui préfèrent généralement privilégier la
vie de débauche ‘ boisson, boites de nuits, femmes
par si par-là, etc.) contre la vie de leurs enfants qui
n’ont pas demandés à venir au monde. Un autres
cas de parents irresponsables vivent dans le même
toit que les enfants, mais s’en foutent totalement des
besoins de ceux-ci, leur crédo est « si vous voulez
vous mourez, ce n’est pas mon problème. ». Ils
passent leur temps à se souler la gueule dans des
barres, cherchant de petites filles qui ont pour la
plupart l’âge de leurs propres enfants, détruisant
ainsi leur avenir au profit du plaisir.

53
• La conjoncture familiale

Généralement, dans notre société camerounaise, la


faillite d’un bon nombre de familles est aussi liée à la
conjoncture (pauvreté, manque de moyens
financiers, etc.). Les parents sont souvent guidés
par des moyens très limités, ainsi que par une vision
unilatérale et parfois erronée de l’avenir de leurs
enfants. En un mot, la plus part des parents fauchés
financièrement n’ont aucun plan de vie pour leurs
enfants, ils ne préparent ni les enfants pour l’avenir,
ni l’avenir pour les enfants. Le minimum de volonté
peut exister, mais l’avenir enfants se prépare au jour
le jour, et la nature se charge de tout le reste.

Vivant dans un univers stressant qui leur met sans


cesse la pression, ils sont pour la plus part tournés
totalement vers la recherche d’un argent insignifiant,
ce pour des fins très utiles qui sont de nourrir leurs
enfants et les envoyer à l’école. Après être rentrés
du boulot, certains parents sont des fois fatigués, ils
n’ont plus d’énergies pour suivre leurs enfants à la
maison, Ces derniers laissent donc le soin soit à la
nature, soit à l’école d’encadrer leurs enfants à leur
place. Le constat macabre qui est fait est que, ces
parents défavorisés de notre société sont comme
des monarques guidés par leur seule vision. Ayant
des moyens très limités, ils veulent tellement bien
faire qu’ils n’écoutent parfois qu’eux même, car
ayant peur que le peu d’argent qu’ils ont ne finisse
vite dans ce qu’ils n’ont pas prévu. Leurs seules
idéologies sont les bonnes. Ils savent tout et
collaborent difficilement avec leurs enfants ; ils ne
les consultent généralement pas et n’ont aucune
suggestions à recevoir des sujets ; car dépourvus de
raison et de faculté de juger d’eux même, comme
nous l’a transmis notre culture politique. Même si
l’âge est déjà avancé, l’enfant demeure enfant aux
yeux de ses parents.
Généralement, lorsqu’un enfant fait une objection,
ou une suggestion par rapport à son propre devenir,
la réponse, l’attitude du parent est généralement à la
défensive, et ils peuvent dire « si tu ne veux pas
faire ce que-moi ton père te dis-tu laisse, tant que
c’est mon argent qui paye tu fais ce que je te dis, tu
es encore un enfant pour comprendre le monde, etc.
». C’est un exemple qui fustige le fait que Les
parents n’écoutes pas ou écoutent le moins leurs
enfants, ils sont sourds et ne s’intéressent pas
réellement au génie qui sommeille en eux ; à ce que
leurs enfants aiment faire au quotidien ou encore ce
qu’ils souhaiteraient faire au future. Ils décident de
tout ; cela met des larmes aux yeux lorsqu’on est

54
face à un parent qui ne nous consulte jamais sur ce
qui nous concerne, et qui décide de tous sur nous,
même de notre future femme (ou mari). Il est certes
vrai que l’on doit les honorer car ils nous ont
procréés, et qu’ils peuvent voir plus loin que nous.
Mais nous pouvons aussi proposer de bonnes idées.

Nos parents manquent généralement d’observation


et d’écoutes vis-à-vis de leur progéniture, cela est
peut-être la culture qu’ils ont reçu de leurs propres
parents qui décidaient de tout sur eux, à l’époque où
tout était évident. La réalité est que la société a
tellement évolué que les anciennes habitudes font
office de blocage au développement du potentiel
des jeunes. Les données sont devenues différentes,
chaque parent cherche à positionner sa progéniture,
chacun pour soi. Un parent doit enseigner la morale

à ses enfants, les éduquer selon la droiture et le


respect de l’être humain et celui du créateur, et les
guider à s’adapter au monde professionnel. Par
respect ou par naïveté nous suivons aveuglement
ce que nos parents nous disent de faire même si
cela nous mène vers la déchéance. D’où la
mauvaise orientation et ce que j’appellerai le «
gaspillage de talents » que nous observons
pathétiquement dans notre pays. L’échec résulte
aussi du fait que

Chaque parent doit donc être conscient du rôle


principal qu’il a à jouer en ce qui concerne l’avenir
de ses enfants ; collaborer avec ses enfants est l’un
des meilleurs moyens pour les libérer du désastre.
Et même, lorsqu’un enfant réussit dans la société,
ce sont ses parents avant tout qui sont bénéficiaires
des honneurs et des avantages qui en résultent. En
cas d’échec total dans leur vie, la société les
endossera comme charges car « un enfant mal
orienté, mal éduqué est une charge énorme pour la
société », il ne peut s’imposer face aux autres, il
devient « un objet » que d’autres utiliseront à leurs
fin et ne sera « d’aucune utilité ». ».

La formule chez certains parents est : « on fait les


enfants et la nature se charge de les élever ». Car
en Afrique, l’enfant est l’enfant de tout le monde ; un
postulat devenu obsolète de nos jours, de part
toutes les mentalités que nous avons dénoncés plus
haut. C’est maintenant du chacun pour soi et Dieu
pour tous.

55
Les compagnies

Dans notre vie d’échange avec le monde, nous


faisons des rencontres qui peuvent changer et qui
changent même notre vie dans le bon ou dans le
mauvais sens. Certaines nous ouvrent l’esprit, nous
perfectionnent ; d’autres nous assombrissent en
ressortant le mauvais côté de nous. Un célèbre
proverbe déclare

: « dis-moi avec qui tu marches, et je te dirai qui


tu es ». Cette phrase souvent négligé par les
jeunes, devient très sensée lorsqu’il s’agit de définir
l’impact des mauvaises compagnies dans notre
processus de réussite. Notre réussite dans la vie
dépend généralement de la qualité des personnes
que nous côtoyions en longueur de journée, ceux à
qui nous faisons confiance et qui nous donnent des
conseils.

Dans nos relations socio-professionnelles, nous


faisons face à des personnes dont l’objectif principal
est de détruire notre avenir, nos rêves ; y compris
nous-même. Certains jouent sur notre psychologie
(notre naïveté, notre bonté, notre accessibilité, etc.)
pour nous tendre des pièges. Ces personnes surfent
dans notre esprit comme des voyageurs libres, pour
essayer de nous réduire en cendre, et nous passons
le temps à subir au quotidien sans réellement savoir
que nous sommes en train d’être égarés. Parfois
nous savons que nous sommes sur une mauvaise
branche d’ « amis », mais nous n’arrivons pas à
nous en défaire. Nous n’arrivons pas à dire ça suffit,
je prends ma vie à main.
Nous allons relever des catégories de personnes qui
ralentissent notre Progress socio-professionnel, car
il est très facile d’avoir de mauvais amis, des amis
hypocrites, des destructeurs que d’avoir de vrais
compagnons.

Les personnes toxiques

Ce sont des personnes dont le but est de nous


détruire totalement, elles ont tendance à toujours
nous culpabiliser « tout ça c’est de ta faute ; c’est
toujours à cause de toi » ; elles nous jugent tout le

56
temps « tu es un moins que rien, tu n’es capable de
rien, tu n’es même pas un homme ».

Les personnes toxiques nous font perdre confiance


en nous, elles nous font douter de nos capacités,
elles nous font parfois penser que les animaux sont
mieux que nous. Elles réussissent souvent à tuer
notre moral. A cause d’eux nous restons comme des
coquilles d’escargots vides, sans contenus ; des
marionnettes que l’on balance de gauche à droite,
sans destinations fixes. Ces personnes purement
maléfiques nous font parfois croire que sans elles
nous ne sommes rien sur cette terre, sans elles
nous serions déjà mort depuis des lustres, et que
notre souffle de vie est entre leur main ; elles se
prennent pour notre dieu « c’est grâce à moi que tu
es à ce niveau ; c’est moi qui t’ai façonné tel que tu
es ; tu ne savais même pas te laver, aujourd’hui tu
hausses le ton ; tu étais tout maigre, aujourd’hui je
t’ai nourrit et tu vie grâce à moi ». C’est très
douloureux de vivre cela.

Ces personnes toxiques savent nous prendre par


des émotions. Leur techniques d’approche est
souvent celle d’une âme de bonne volonté qui surgit,
se propose de nous soutenir dans nos situations
compliquées, ce pour rien « laisses je veux juste
t’aider, ta situation me préoccupe tellement », elles
sont souvent très soucieuses de nous au départ,
trop présent à nos côtés. Comme il va de soi que
nous ne pouvons pas toujours tout prévoir à
l’avance, et qu’avoir quelqu’un qui se propose de
nous venir en aide au moment où l’on a le plus
besoin est très rare, nous n’avons pas autre choix
que de céder à la tentation.

Lorsqu’il s’agit d’une fille en détresse, l’homme à la


rescousse voile généralement ses ambitions au
départ, il joue sur la naïveté de la fille qui
malheureusement ne se doute de rien, car elle est
préoccupée par des problèmes. Après avoir financé,
sortie la fille de sa situation, il sort les tentacules. En
ce moment la fille devient prisonnière par la
reconnaissance morale, une dette à laquelle elle ne
pourra pas résister longtemps, bienvenu le chantage
et l’emprisonnement morale. Des fois nous voyons
des filles qui disent « j’ai tout fais mais je n’arrive
pas à me débarrasser de lui, car il a beaucoup fait
pour moi », elles veulent s’en débarrasser mais
l’esprit se sent prisonnier. Le témoignage est parfois
fait avec des larmes de dépendance ; cet état
consomme énormément notre énergie, notre
pensée, ce qui peut nous conduire à ne pas voir
plus loin que le bout de notre nez.

Les personnes toxiques ont plusieurs méthodes


pour avoir leurs victimes, leur objectif est de nous
rendre dépendant moralement

57
et physiquement d’elles. De ce fait, si nous les
jeunes n’arrivons pas à penser notre vie, nous
resterons prisonniers de ces gens.

Les mauvais « amis »

• Les amis de boissons

C’est l’une des plus grandes catégories de mauvais


amis que nous avons dans notre milieu de vie,
surtout dans un pays ou la jeunesse trouve refuge
dans la boisson (bières) ; ce sont des personnes
avec lesquelles nous avons des affinités ou des
liens scolaires, associatifs, professionnelles, etc. Ils
nous conduisent la plus part du temps et par
habitudes à la consommation excessive de la
boisson, à des sorties festives dans des boites de
nuit, toujours prêts en ce moment à dépenser
d’énormes sommes d’argent pour nous souler la
gueule ou encore nous pousser à dépenser ; mais
lorsqu’un problème important qui nécessite de petits
soutiens financiers se pose dans notre vie ceux-ci
n’arrivent pas à nous porter assistance.

Aussi bêtement, nous continuons à les suivre dans


leur lancée. Il n’est pas interdit de prendre du plaisir
avec des potes ou des connaissances ; mais c’est le
plus souvent les idées cachées derrière certain
d’entre eux que nous n’arrivons pas souvent à
dénicher. Lorsque les sorties sont perpétuelles et
durables, sans aucun but apparent, c’est-à dire à
des moments, lorsque nous essayons de savoir ce
que nous gagnons ; nous constatons que rien du
tout.

Ce genre d’amis n’a aucunement la volonté de nous


voir évoluer dans notre vie ; ils s’accrochent à nous
pour nous détruire expressément, soit lorsqu’ils
gagnent à être avec nous. Leur esprit est
généralement gouverné par la mauvaise foi et le mal
qu’ils savent bien masquer. Un ami prêt à toujours
vous souler sachant que vous avez une dette de
scolarité, sachant que votre bouteille

à gaz soit vide, que vous mangez à peine…n’est pas


votre ami ; mais un assassin.

58
• Les amis de commérages et de bavardages

La Plupart du temps, nous sommes entourés de


personnes qui ont l’art de nous faire perdre du
temps dans des sarcastiques histoires, dans des
commérages sans but ni raison. Des clans de
bavardages et de distractions qui rendent sans
cesse stérile nos facultés mentales, qui
appauvrissent notre vocabulaire, notre culture, nos
facultés intellectuelles. C’est par exemple le cas
lorsqu’un groupe de garçon fusionne pour discuter,
parler des filles qui passent, peindre des récits de
leurs aventures avec les filles ; pour parler du
football, etc. Rarement des commentaires sur leur
avenir, sur ce qu’ils peuvent développer comme
projet afin de sortir de la stagnation. Des animateurs
de galerie qui à chaque séparation, chacun s’en va
n’ayant reçu aucune culture ni enseignement.

Lorsque les filles sont en conclaves, soit elles se


déchirent entre elles, soient elles recassent leurs
aventures avec les hommes (déceptions, nouvelles
rencontres, comportement du copain de chacune,
etc.), soit elles racontent chacune ce qu’elles ont
retenues des séries des télés Novelas, ou encore
elles discutent de leurs achats impulsifs. Elles
discutent aussi très rarement de leur avenir, de
comment elles doivent prendre leur destin en main
et de comment devenir moins dépendantes des
hommes par le travail.

Dans ce sillage de mauvaise compagnie, il existe


d’autres catégories qui impactent aussi
négativement la vie des uns et des autres. De
manière simple, tout entourage qui ne facilite pas
notre évolution, notre développement, qui par contre
nous amène vers le mal, nous devons nous en
séparer.

59
Deuxième partie

Conséquences du tourment subit


par des jeunes
60
L’épineux problème du développement de notre
pays, la construction d’un mieux vivre pour tous
rencontrent des barrières solides qui freinent tout
élan, nous les avons dénoncés plus haut. Les
jeunes qui ont la responsabilité de prendre la relève
des anciens ne savent vraiment quoi faire, car
n’étant pas au cœur des prises de décision de leur
destinée, ou peuvent-ils ? Mieux encore que font-ils
au quotidien ?

Les freins peints dans la première partie se


manifestent au quotidien par un déséquilibre
ambiant, un enfer qui n’épargne aucun maillon
faible. Tous, nous savons que « le travail éloigne de
nous trois grands maux : le vice l’ennui et le besoin
» selon Voltaire dans candide ou l’optimisme, 1759,
mais en l’absence de travail, comment s’occupe la
jeunesse ?

Nous commencerons cette partie par la mise à nue


des conséquences psychologiques et
comportementales de cette vie difficile et oisive des
jeunes.

Nous aborderons ensuite le phénomène de la fuite


des jeunes vers la quête d’un mieux-être externe,
conséquence du manque d’emplois ainsi que la
débrouillardise populaire dans laquelle baigne la
grande majorité du peuple diplômé ou non,
vieillissant ou jeune.

Nous examinerons enfin la monté en puissance des


jeux de hasard considérés comme l’opium du
peuple, qui absorbent quasiment toute la jeunesse
désœuvrée, puis l’impact maléfique des téléphones
portables (smartphones) et des séries télévisées
d’outre-mer qui sont de nouveaux passetemps
passifs des jeunes désœuvrés.
61
5
L’aspect psychologique
et comportemental

L’on nous a appris que « L’homme nait bon, mais


c’est la société qui le corrompt », que c’est la société
qui moule l’être depuis sa naissance à sa mort.
Nous arrivons donc dans ce monde comme des CD
vierges sur lesquels s’incrustent les habitudes et les
usages de notre entourage durant notre évolution. Si
nous sommes nés au milieu des sorciers, nous
deviendrons à coup sûr sorciers, si nous sommes
nés au milieu des riches, nous serons imprégner de
la richesse… Cette approche nous permettra de
mieux comprendre les déviances des jeunes
d’aujourd’hui, qui sont la plupart du temps
involontaires, accidentelles, et obligatoires du fait de
l’environnement hostile. Le jeune au quotidien est
exaspéré et affligé par la société qui ne lui concède
pas de pitié, il a le sentiment de rejet. Celui-ci
baigne dans un cercle vicieux, et il ne réussit pas à
se mouvoir aisément ; il est donc prisonnier de la
société.

Nous l’avons noté dans la partie précédente que, la


société rend infernal le présent des jeunes, et
ambiguë leur avenir. Les jeunes souffrent tellement,
toutes ces souffrances quotidiennes ne les laissent
pas indemnes, elles les affectent sur tous les plans
(psychologique, et comportementale.), ils sont
déséquilibrés Et par ricochet, la société en subit les
conséquences. Essayons tout de même d’analyser
les conséquences de ce supplice infligé aux pauvres
jeunes de notre pays par l’Etat.

Sur le plan psychologique


Les jeunes sont devenus au fil du temps des
personnes fragilisées sur le plan psychologue, de
milliers de problèmes, les discriminations familiales,
les problèmes de cœur, les problèmes

62
financiers. Ils sont tellement soucieux de leur vie
que certains vieillissent avant le temps.

Psychologiquement, ils sont en mauvais état de


santé. Le déséquilibre mental est devenu vulgaire.
Le monde des pensées a rendu leur vie infernale, ils
sont devenus trop pensifs, stressés, anxieux, avec
les maladies qui en découlent (maladie des nerfs,
les AVC etc.) à bas âge. Des troubles mentaux, des
pertes de mémoire issus des dépressions
perpétuelles, des maladies qui étaient avant
réservées aux personnes adultes du fait de l’âge et
de la suractivité du cerveau ; mais de nos les jeunes
ont les maladies des vieux. Les jeunes sont le plus
touché par les troubles psychologiques parce qu’ils
réfléchissent trop et beaucoup trop car voulant
résoudre leurs situations sociales parfois très tôt et à
la place de ceux qui leur ont mis au monde.

Un jeune, qui se lance dans le commerce ambulant


à huit ans du fait de la misère familiale, et qui doit
être son propre père et sa propre mère parce qu’il
est maltraité chez une tante ou chez un oncle,
comment ne sera-t-il pas déséquilibré mentalement
à la longue.

Le jeune camerounais a perdu la fierté de vivre ainsi


que l’estime de soi, il souffre de complexe
d’infériorité qui fait en sorte qu’il a toujours tendance
à se comparer à autrui et à jalouser continuellement
les autres, car se sentant inférieur à ses semblables.
Le manque d’estime personnel le conduit à voir le
verre de sa vie à moitié vide (problèmes,
incapacités, etc.), ou encre vide. C’est cette attitude
qui résume la tendance d’un jeune qui souffre
tellement à :

-toujours voir ses défauts plus que ses qualités ;

-toujours avoir les yeux rivés sur ses échecs passés


et présents dont il ne réussit à s’en défaire ;
-toujours penser qu’il n’est capable de rien, et voir à
chaque fois ses lacunes au lieu de ses qualités ;

-toujours se sous-évaluer, se sous-estimer par rapport aux autres.

La peur d’un avenir incertain tourmente l’esprit des


jeunes, en majeure partie qui ne voient plus la
nécessité de vivre ; certains sont devenus
suicidaires, d’autres se donnent la mort ; la tristesse
et le dégout de la vie sont devenus des fléaux qui
minent désormais le milieu jeune.

A force de déceptions totale dans leurs vies, ils ont


développés l’amertume, une certaine haine
nationale, qui ne fait que consumer sous silence
leurs espoirs. Les jeunes ne croient

63
presque plus en leur pays, qui est devenu hostile à
leur évolution, leurs espoirs sont tournées vers
l’incertitude, vers le doute général.

Sur le plan comportemental

Les jeunes ont de plus en plus des habitudes de


fainéantise, d’abrutissement, de destruction. Ils n’ont
plus la notion de respect des ainés et des parents.
L’un des mots qui traduit le comportement des
jeunes de nos jours c’est « la désobéissance ».
Nous avons des jeunes qui battent sur leurs propres
parents, les ridiculisant même en publique, chacun
d’entre nous avons déjà au moins vu ou entendu
cela dans sa vie, certains d’entre nous l’on déjà fait
ou encore ont essayé de le faire un jour. Dans le
milieu jeune, il n’y a Plus de morale, juste la loi de la
jungle.

Nous ne pourrions ici citer tous les maux que subit


la société du fait de l’oisiveté des jeunes, mais nous
traiterons cela dans la suite. N’ayant pas de travail
décent, ou du moins en situation de chômage accru,
les jeunes sont en plein au vice, à l’ennui et au
besoin décrit par voltaire dans sa citation « le travail
éloigne de nous trois grands maux, le vice, l’ennui et
le besoin ». Si le travail éloigne de ces maux, son
absence en crée évidement. Délaissé à leur propre
sore, certains jeunes se retrouvent en plein a de
multiples dérives

La déviance

La déviance : il s’agit d’une notion de sociologie qui


désigne des comportements non conformes aux
normes sociales. Et elle peut être punie par la loi,
par des sanctions sociales, vue comme un trouble
psychologique ou comportemental.

Une Norme sociale : elle réfère à une façon de


faire ou d’agir, une règle de conduite tacite ou écrite,
qui a prévalence dans une société ou un groupe
social donné. Elle est légitimée par des habitudes,
des valeurs, des croyances partagées au sein d’un
collectif donné, ainsi que par le contrôle social
exercé.

• Consommation des stupéfiants et la violence

64
Aussi appelés drogues illicites, un stupéfiant est un
psychotrope interdit ou sujet à une règlementation,
souvent susceptible d’engendrer une consommation
problématique. En d’autre terme il s’agit de tout
produit psycho actif naturel ou synthétique utilisé par
une personne en vue de modifier son état de
conscience ou d’améliorer ses performances , ayant
un potentiel d’usage nocif, d’abus ou dépendance.
Ces dernières années, le stupéfiant le plus rependu
et consommé en milieu jeune et scolaire est le «
tramol », qui cause beaucoup de dégâts chez ceux-
ci ainsi que sur leur entourage. Les cas d’agression
dans les écoles, dans les quartiers sont fruits de ces
stupéfiants qu’ingurgitent malencontreusement la
faible jeunesse ; et le scandale le plus récent est
l’élève mortellement poignardé au lycée bilingue de
Deido par un autre jeune comme lui. Nous sommes
certains du fait qu’un jeune normal ne saurait hotter
la vie à son semblable d’un sang-froid, sans
l’intervention d’un élément incitatif. Que cherchent
réellement les jeunes dans la consommation des
stupéfiants (drogues) ?

Rejetés par la société, certains jeunes veulent tout


simplement combler le vide et les plais causés par
l’environnement (manque de réel éducation,
démission des parents, non insertion
professionnelle, etc.) ; le but au départ pour cette
catégorie de jeunes est de se distraire, d’essayer
d’oublier les soucis quotidiens, ils se plongent donc
dans ces mauvais habitudes contre leur gré.
Cependant, toute cause produisant un effet, les
stupéfiants consommés finissent par créer de
l’addiction chez ces jeunes qui en deviennent
fortement dépendants, et ils n’arrivent plus à s’en
débarrasser. Voulant s’en procurer d’avantage de
ces substances, mais n’ayant pas de moyens pour
cela, ils se retrouvent plongés dans des actes de
violence.
Si la jeunesse est devenue si violente, c’est aussi en
partie par l’appui de ces drogues. Certains enfants
se retrouvent plongés dans ces usages contre leur
gré, par le biais et l’accompagnement de leurs amis
; d’autres y entrent de plein gré, car voulant noyer
leurs soucis ou encore fuir les réalités difficiles de la
vie.

De plus en plus, la jeunesse sombre dans la


consommation accru de l’alcool et du tabac qui sont
des drogues, mais règlementées et autorisées, qui
causent autant de dégâts dans le corps ainsi que
dans l’environnement. Du matin au soir, surtout
pendant les weekends les jeunes prennent d’assaut
les snacks et les bars des agglomérations.
Totalement désœuvrés, la quasi-totalité n’a

65
qu’une réponse lors qu’ils sont interrogés sur les
raisons de cette amour pour l’alcool aussi jeunes ;
ils répondent : « on va faire comment il n’y’a pas
d’emplois et on n’a plus rien à gagner, rien

à perdre, etc. » ; et pour l’origine de leur argent, soit


se sont les pointages dans des chantiers, ou
d’autres petits boulots de passetemps. Et rare sont
les jeunes dans ces milieux qui sont bien situés
financièrement, la majorité constitue ce qu’on
appelle des
Jongleurs.

Pendant qu’ailleurs, les jeunes sont au cœur des


grandes décisions qui concernent leur avenir,
pendant qu’outre-mer les jeunes passent leur temps
à créer, inventer, innover, imaginer, dans notre pays,
ils sont totalement perdus et inactifs, en quête d’une
joie éphémère, pas toujours de leur faute.

La violence d’un jeune peut traduire cependant


l’expression d’un manque, un cri d’alarme porté en
direction de la société. Un jeune violant est dans ce
sens un récipient vide qui attend d’être remplis par
des choses précises (attention, solutions ses
problèmes), mais le monde lui offre généralement en
retour autre choses que ce qu’il mérite, la violence.
Un jeune qui a par exemple besoin d’avoir un emploi
pour vivre, se Véra offrir une télévision, un téléphone
portable, des accessoires inutiles qui à long terme
ne changent rien dans son état, ou du moins facilite
son égarement. Des attentes vis-à-vis des hommes
en particulier et de la société en générale, ces
attendes sont tout le temps males interprétés, et les
jeunes sont refoulés, rejetés par leurs proches et par
l’Etat qui devrait répondre clairement à ces
préoccupations. Ni l’école, ni personne n’arrivent à
combler les attentes de ces jeunes devenus violent
et dangereux pour la société.
Les jeunes sont devenus incontrôlables de nos
jours, ils sont tellement agressifs qu’ils n’obéissent
qu’à leur instinct de survie comme des chiens en
danger qui cherchent à se défendre. Le respect
envers les ainés n’est plus le bienvenu, plus de
morale ni de règles de courtoisie dans leurs
habitudes pour la plupart. Chacun lutte comme un
diable pour rester en vie, et est prêt à tout pour se
trouver une place. Ces excès de souffrances que
subissent les jeunes les conduisent ainsi à la
recherche du gain facile ; ou à tout issu pouvant les
mener quelque part. des jeunes filles qui se font
égorgés à cause du désir d’avoir de l’argent en
livrant leur dignité au premier venu qui possède un
portefeuille lourd ; Des jeunes qui se retrouvent du
jour au lendemain avec des richesses énormes
issus des sectes pernicieuses qui leur vendent le

66
bonheur et la gloire contre la vie de leur proches
ainsi que contre la leur. Certaines organisations
récupèrent les jeunes filles fragiles et en quête de
vie meilleure, elles miroitent des opportunités de
travail à l’étranger (ménagères, nounous, etc.) ;
N’ayant rein pour survivre au pays, ces filles ne
réussissent pas à résister ; Arrivées à destination,
dans le pays donné, elles se retrouvent plongés
dans des réseaux de prostitution, d’esclavage
sexuels et autres formes de pratiques antihumains.

Des jeunes filles choisissent la voie de la prostitution


volontaire, et cela est visible dans des
agglomérations. Elles sont à la recherche du pain
quotidien, elles n’ont généralement « pas de choix »
ni autres voie de recours pour gagner ce dont elles
ont besoin ; ou du moins c’est généralement la voie
la plus appropriée pour facilement gagner de
l’argent. Celles-ci se retrouvent aussi mêlées dans
des gangs de bandits, de braqueurs et de voleurs
qu’elles savent généralement piloter. Ces groupes
sont souvent sans pitiés lorsqu’ils opèrent, ils n’ont
qu’un seul but avoir de l’argent ou du moins le
matériel qu’ils pourront s’en servir soit pour revendre
ou pour utiliser personnellement.

Par ailleurs, d’autres jeunes se retrouvent dans des


réseaux de trafics d’organes pilotés par de vastes
réseaux très influents et encrés dans la société ; ces
jeunes qui sont souvent des exécutants reçoivent
des formatages, des lavages de cerveau, des
propositions de sommes d’argent souvent minables
pour livrer leurs proches. Ces pratiques ont étés
fréquents dans nos villes (Yaoundé, Douala, etc.).
Ces maillons faibles de notre société sont tellement
utilisés par des réseaux de sectes extrémistes pour
leurs fins pernicieuses. Nous voyons des jeunes de
moins de quinze ans qui servent de boucliers
humains pour des groupes de revendications(les
Amazoniens), et pour des sectes religieuses et
extrémistes comme Boko Haram, ils acceptent de se
donner la mort tuant aussi plusieurs personnes en
portant des explosifs.

Voilà pourquoi Les jeunes n’arrivent pas à prendre


leurs responsabilités en main, ils restent pour la
plupart des spectateurs du monde qui ne font que
subir leur existence au lieu de la construire eux-
mêmes.

67
6
La fuite des jeunes et la
débrouillardise
populaire

La fuite des jeunes

Depuis plusieurs années, les jeunes en quête d’un


mieux-être, fatigués d’attendre éternellement un
changement se retrouvent à affronter la voie risquée
de l’aventure. N’ayant pas la possibilité pour la
plupart d’avoir ne serai ce que le pain quotidien
dans le pays d’origine, et cédant sur le poids de
l’âge et des responsabilités, ceux-ci surmontent la
peur et choisissent de risquer leur vie pour un avenir
à leurs risques et périls. Autour de nous, nous
voyons qui s’en vont tout le temps, à cause du râle
Bole et de la vie qui tourne sur place. La majorité
d’entre nous, avons déjà pensé un jour quitter le
pays. Les jeunes se plaignent du fait qu’ils ont
l’impression d’être des étrangers dans leur propre
pays, car ils n’ont aucun privilège, ni aucune chance
de réussite, si oui une très petite probabilité de
réussir au pays, ceux-là qui parviennent à réussir
ont de la chance. Ils se plaignent aussi du fait que
les étrangers (libanais, chinois, français, indiens,
etc.) viennent les maltraiter chez eux, les rendre
esclaves et robots, exploités pour des salaires
pathétiques ; pour quarante mille francs les jeunes
se font même battre déçu par ces blancs qui les
détruisent sous le regard passifs des autorités et du
gouvernement qui fait la sourde oreille, car lorsque
le mal ne les a pas encore atteint eux, tout va pour
le mieux. Face à toutes ces formes d’esclavage et
d’incertitudes, certains jeunes disent souvent : «
vaut mieux plonger dans l’eau, se faire manger
par les poissons, affronter la route, aller souffrir
dans un autre pays, ou même mourir en
aventure parce qu’on cherche une vie meilleur
que de souffrir dans son propre pays » me disait
un ami d’enfance. Ce dernier était allé en aventure il
y’a de cela

68
quelques années, n’étant pas encore arrivé à
destination (Europe) il fut saisie si près du but, à la
frontière de son paradis et rapatrié au Cameroun.
De sa bouche il me disait encore « même si on me
rapatrie mile fois, j’irai toujours ». Lorsqu’il racontait
les horreurs de ces aventures, ce qu’il avait fait et
qu’il n’aurait jamais pu imaginer faire dans sa vie.
Nous faisant part de son expérience, nous le
regardions comme un héros, et ne savions pas d’où
il puise se courage de se mettre à l’esprit de
recommencer cette expérience difficile. Bon nombre
de jeune comme lui, âgés de moins de 20 ans et
plus prennent la route pour les pays voisins, ainsi
que pour l’Europe. Des parcours sur lesquels
plusieurs y laissent leurs vies, agressés parfois
même par des groupes de rebelles, tués par leurs
propres compagnons en cours de chemin, tués par
la famine à cause des moyens qui finissent à mi-
chemin. En 2O18, les informations dans les médias
dénonçaient avec hargne la traite négrière,
l’esclavage orchestré en Lybie par des organisations
mafieuses sur les africains noirs émigrants vers
l’eldorado.

En ce moment même, des jeunes s’en vont en


aventure, impossible d’arrêter ces ambitions car
l’instinct de survie est déjà plus puissant que l’idée
des dangers qu’ils peuvent rencontrer en cours de
route ; Le Cameroun perd d’avantage sa matière
première, sa force vitale, l’élite de demain qu’es la
jeunesse (fer de lance de la nation). Cette saignée
n’est pas différente de celle qui eut lieu durant la
traite négrière, qui voyait l’Afrique arrachée de ses
jeunes fils et filles utilisés outres mers pour favoriser
le développement économique, industriel, etc. cette
fuite des jeunes vers l’extérieur contre vent et
marrée, ne fait qu’affaisser notre pays, car parmi ces
aventuriers se trouvent des intellectuels, des génies,
des techniciens ; une main d’œuvre énorme qui
pourrait servir à construire notre pays.
La débrouillardise populaire

Le secteur informel au Cameroun recrute plus que


tout autre. C’est un secteur qui récupère tout le
monde, qui offre des emplois aux personnes de tous
âges et en particulier les jeunes tellement diplômés
ou non. Après de longues études et de diplômes
obtenus dans l’enseignement secondaire et
supérieur, après de nombreux échecs dans les
concours administratifs, les jeunes se plongent

69
dans l’informel, pied et mains liées. Le site internet
Actu Cameroun présente clairement cette situation
de débrouillardise accrue au Cameroun. Selon
l’annuaire statistique du Ministère de la Jeunesse et
de l’éducation le taux civique, le taux de sous-emploi
est de 81%, publié en 2015. Car les jeunes
camerounais rencontrent de nombreux problèmes
pour s’insérer dans la vie socio-économique, du fait
du système éducatif qui ne les prépare pas vraiment
à intégrer le monde du travail et à y être compétitifs,
faute de pouvoir intégrer les grandes écoles de
formations extrêmement sollicitées et pas à la
portée de tous. D’où le lancement dans les petits
métiers.

Abdou, vendeur à la sauvette âgé de 37 ans


explique comment il est difficile de trouver un emploi
décent dans une entreprise au Cameroun. Il dit
qu’après avoir raté tour à tour les concours de la
police et de l’armée, il s’est lancé dans la vente à la
sauvette, surtout parce qu’il avait déjà deux enfants
avec sa petite amie. Et depuis plusieurs années il
arpente les rues de Yaoundé pour vendre des
vêtements

Certains de mes amis d’enfance, et certains ainés


au quartier, après avoir obtenus leurs diplômes de
baccalauréat ; d’ingénieurs, de licence en français et
étude francophone, en lettre bilingue ; des masters
deux en mathématique, en philosophie, ont pour la
plus part étés récupéré par les métiers de moto-
taximen, déballeurs dans des marchés, bayam
sélam, moto boy, chargeurs de véhicule, pousseurs,
agents de sécurité, etc. Des rêves d’enfance brisés
en cours de route, et la nécessité de faire quelque
pour pouvoir survire s’impose en cours de route.
D’autres ont trouvés nécessaire de rentrer dans
leurs villages faire de l’agriculture de subsistance,
dans ce qu’ils n’auraient jamais pu imaginer faire
dans leur vie.

L’institut national de la statistique(INS) basée à


Yaoundé, estime entre 10 et 30% le taux de
chômage au Cameroun. Pour l’union des Syndicats
libres du Cameroun(USLC) et l’union générale des
travailleurs du Cameroun (UGTC), le taux de
chômage est d’environ 70%. Pas important d’avoir
des chiffres arrêtés d’un organisme pour constater le
chômage ambiant que nous vivons.

Dans ce champ de débrouillardise totale, à cause de


la pauvreté, les jeunes adolescents ont développés
des méthodes de survie qui sont parfois peu
orthodoxes. Ils sont devenus pour certains des

70
gigolos, c’est-à-dire qu’ils se font prendre au petit
soin par des vieilles femmes parfois plus âgées
qu’eux que leur maman en retour ils leur offrent du
plaisir et de l’attention jadis perdus. Leurs cibles
peuvent être des veuves, des femmes mariées dont
les époux sont âgés et n’arrivant plus à les satisfaire
intimement, les femmes célibataires vivant seules ;
en ce moment elles sont à la recherche de la chair
fraiche, de la vivacité des jeunes. Il s’agit-là d’un
échange de services contre payement et entretien ;
quelques biais de banque, et autres avantages liés
au service rendu, puis le tour est joué. Certains
jeunes disent souvent dans leur commentaire «
comme les filles aiment trop l’argent, et que je n’ai
pas d’argent, mieux je m’arrange et je cherche une
mère qui va me gérer ». Le gigolo se plie aux
exigences de sa partenaire, il doit toujours répondre
présent lorsqu’elle a besoin de lui ; malgré qu’il soit
un homme, ce n’est pas lui qui contrôle ou qui dicte
les lois. C’est en fait les rôles inversés

• Le travail des enfants

C’est la participation de personne mineures à des


activités à finalité économique et s’apparentant plus
ou moins fortement à l’exercice d’une profession par
un adulte. L’organisation internationale du
travail(OIT) le définit en comparant l’âge à la
pénibilité de la tâche, du moins pour les enfants de
plus de douze ans. C’est un fléau de la société
camerounaise, et du monde en général. En 2013, Le
bureau international du travail avance le chiffre de
168 millions d’enfants qui travaillent dans le monde
dont environ 85 millions feraient un travail
dangereux. Dans la majorité des pays sous-
développés, les enfants sont utilisés soit par leurs
parents, pour soit disant soutenir l’économie familial
en faisant du commerce ambulant, soit par des
organisations malsaines qui les utilisent à des fins
peu orthodoxes.

Parmiles enfantstravailleurs, l’on distingue le travail

« acceptable » (léger, s’intégrant dans l’éducation


de l’enfant et dans la vie familiale, permettant la
scolarisation) et le travail

« travail inacceptable » (trop longtemps, trop jeune,


trop dangereux, etc.) ; c’est ce dernier que recouvre
la généralement la notion de « travail des enfants ».
Les formes de travail des enfants que nous puisons
varient et sont sous forme de Le trafic d’enfants :
l’organisation internationale de travail (OIT) le définit
comme « toute pratique en vertu de laquelle une
personne de moins de 18 ans est remise, soit par
ses parents, soit par un

71
tuteur, à un tiers, contre paiement ou non en vue de
l’exploitation de ladite personne ou de son travail
ainsi que tout acte de commerce ou de transport
dont ladite personne ferai l’objet ». C’est une forme
de traite des êtres humains, une activité criminelle
qui porte atteinte aux droits des enfants. Parmi les
trafics d’enfants, nous pouvons avoir :

Dans notre contexte camerounais, nous voyons de


plus en plus les enfants de 15 ans et moins se
prostituer, se lancés dans la rue durant les vacances
pour faire du commerce ambulants. Dans le menu,
nous avons la vente des arachides et autres, des
bons, de maïs, etc. affrontant tous les dangers qui
puissent survenir (vol d’enfants). D’autres encore
sont utilisées par des réseaux de proxénètes qui les
contraignent à l’exploitation sexuelles. Ces enfants
sont souvent issus de familles très pauvres, soit
rejeter par celles-ci ; d’autres encore sont victimes
des conflits armées et autres, etc.
72
7
Les jeux de hasard, la
maladie des smartphones et
des séries télévisées

Les jeux de hasard

Les jeux de hasard sont devenus l’opium du peuple


et de la jeunesse ; dans toutes les rues des villes,
dans les quartiers, les jeunes s’activent par vagues
à la recherche de millions, ou encore

à la quête du pain quotidien. Toute une gamme


d’offre proposée par des entreprises de jeux de
hasard, taillées sur mesure pour dépouiller même la
plus petite pièce. Des paris sur courses de chevaux,
de chiens ; des paris sur des rencontre de football,
des machines à sous encore appelées « moumou »
le loto, etc. Même dans les salles de classes,
pendant que l’enseignant ou le professeur raconte
des histoires devants, certains élèves, étudiants
jouent aux cartes, aux dés, à pile ou face, etc.
comme si le cours s’adresse aux autres uniquement
et non à eux. Plus loin même, ces derniers intègrent
souvent l’école buissonnière pour mieux se
concentrer à leurs jeux, profitant des occasions pour
se doper. Dans ce cas les parents sont convaincus
que leurs enfants s’en vont réellement à l’école.

Les sources de ces déviances sont pour certains la


misère à la maison, qui conduit ces jeunes à aller
tous les jours à l’école, très lion de chez eux sans
argent de poche et parfois à pieds. D’autres encore
se sente souvent forcer d’aller à l’école car le choix
de leur filières leur est souvent imposé. Le manque
d’emploi aussi, et le laisser faire de chacun des
responsables de l’avenir des enfants sont inclus
dans cette déchéance juvénile ; car un enfant ne
tombe pas du ciel. S’il est né c’est bien parce qu’on
l’a fait naitre. Hélas, les enfants naissent
généralement par hasard. N’ayant aucune activité
qui génère des revenus, n’ayant plus

73
aucun rêve, étant désespérés, les jeunes se
rabattent dans ces jeux de hasards avec pour
espoirs d’avoir des gains qui les permettront de
sortir du calvaire. Il est vrai les personnes adultes et
âgées ne sont pas en reste, mais les jeunes
constituent la plus grande vague de fidèles
consommateurs des jeux de hasard. Des jeunes de
10 ans et plus dépouillent chaque jour les domiciles
de l’argent, pour les introduire dans ces machines à
sous chinoises, qui à leurs tours dépouillent le pays
des pièces d’argent. Nous pouvons le constater
sous nos yeux, les pièces sont devenues très rares
depuis l’arrivée de ces machines chinoises, car pour
jouer il faut introduire une pièce de cent francs, et
nous ne savons la direction de ces dernières.
Comble de malheur, les jeunes sont devenus accros
et addictifs de ces activités. L’envie de jouer est
devenu plus forte que l’idée de perdre. L’addiction
aux jeux de hasard est comparable à un
envoutement ou le sujet ne se contrôle plus.

Certains enfants témoignent que dès qu’ils ont un


peu d’argent, ils se dirigent vers les machines à
sous « moumou », et ils n’arrivent pas à s’en passer
; d’autres affirment que c’est déjà comme une
maladie, une drogue et ils préfèrent rester parfois
sans manger, pourvu qu’ils jouent. Il y’en a qui
passent toutes leur journée près des kiosques de
pari foot, toutes la nuit dans des salles biens
aménagées par ses entreprises pour des paris
directs ; perdant des énormes sommes d’argent
qu’ils ont pour la majorité volés soit dans les
domiciles ou ailleurs. Des fois, ils les arrivent de
gagner, mais la plus part du temps c’est la perte.

Un ami accro au pari foot me disait un jour « je joue


seulement man, et je perds toujours, mais je joue
quand même » ; face à ce genre de comportement
on ne sait plus quoi faire, car la personne ne fait que
perdre, mais il est nourrit par l’espoir de gagner un
jour, impossible de le stopper dans son élan. Ces
jeunes fous amoureux des jeux de hasard
consacrent toutes leurs pensées, leur attentions,
toutes leurs énergies, toutes leurs espoirs dans ces
jeux. Car comme certains gagnent, eux aussi ont
l’espoir de trouver la bonne combinaison pour
décrocher la cagnotte et devenir aussi millionnaires
et enfin construire des villas à leurs mamans, et à
leurs roches. Tout est misé sur la foi et la chance,
même lorsque les probabilités de gagner sont très
faibles, on ne sait jamais.

Dans des quartiers reculés et difficiles, les jeunes se


prêtent aussi aux jeux de cartes dans des
carrefours, aux yeux et aux sus de tous ainsi que
des hommes en tenus, dans des maisons en
chantier, ou

74
encore dans celles abandonnées ; accompagner
bien sûr par la consommation des stupéfiants
(herbe, alcools, taille, tramols, etc.) et des multiples
vols et agressions quand le besoin se présente. Les
jeunes sont devenus de véritables dangers dans
leurs propres quartiers.

La maladie des smartphones et


des séries télévisées

Avec la venue des téléphones androïdes, et leurs


multiples fonctionnalités, les jeunes sont devenus
des prisonniers de ces outils de communication. A
cet effet, des noms ont même étés attribués à notre
génération « génération Android, génération tête
baissée », car du matin au soir, des jeunes sont
connectés dans des réseaux sociaux, dans des
groupes d’ « amis » virtuels, pour chater, passer au
peigne fin toutes les actualités des stars de la
musique, du football, de séries télévisés, etc. tout le
temps la tête baissée pour dire en fait notre avenir
ne nous intéresse pas, nous l’avons entre nos
mains, que ce qui arrive. L’intérêt majeur c’est
désormais le téléphone (smartphones). Certains
n’arrivent pas à faire deux minutes sans manipuler
leur téléphone, même s’ils n’ont réellement rien
d’important à faire avec. C’est même la maladie de
quasi toute la jeunesse. La manipulation du
téléphone est devenue une sorte de pathologie, une
maladie consommatrice du temps, d’argent et de
l’énergie des jeunes. Ceux-ci ont déjà fusionné avec
leur téléphone et n’arrivent plus
à penser ni à planifier leur lendemain. Certains sont
prêts à se donner la mort, à commettre des dégâts
si on advient à les prohiber l’usage du téléphone
pendant une journée. Notre génération est
totalement virtuelle, nous vivons dans le monde réel
sans vraiment y être ? Notre esprit évolue dans le
monde imaginaire des réseaux sociaux et celui des
rêves qui y sont présentés. Tout un mélange parfait
pour nous distraire des enjeux de notre siècle,
naïvement et bêtement nous croyons à ces rêves
qui ne sont en fait que des faux rêves.

Avec la facilité d’être connecté au monde étant


surplace, à travers les réseaux sociaux, vous verrez
un jeune qui a des centaines, voire de milliers
d’amis dans ces plate formes, mais dans la vie
réelle ils ne se connaissent pas, et ne partagent
aucun projet de développement. Ceux qui ont même
l’habitude de se rencontrer

75
en face ne se disent généralement pas bonjour dans
la vie réelle, ils sont juste des amis virtuels : « on est
amis dans les réseaux sociaux, mais dans vraie vie
ont ne se parle pas. » me confiait un ami. En cas de
malheurs d’un ami virtuel, de milliers de j’aime
pleuvent et sont offerts comme condoléances et
compassions, des motions de soutiens virtuelles qui
se limites dans ces réseaux, aucun soutien réel
d’une seule personne. Pourtant l’ami en question
endure des peines qui nécessite un soutien soit
financier, soit émotionnel, mais rien du tout. S’il y’a
soutien, ce sera uniquement celui des amis de
toujours. Vous avez un malheur on clique sur j’aime,
vous êtes dans la joie on clique sur j’aime, un vrai
délire. Tout cela est encore et toujours le fruit de la
pauvreté, d’une jeunesse oisive et sans emploi.

Par ailleurs, à cela s’ajoute la maladie des séries


télévisées. C’est triste, mais la jeunesse surtout
féminine est totalement prisonnière des séries
Novelas, qui causent tous les jours d’énormes
problèmes dans les familles ; nous voyons des
couples se séparer, du fait des marmites brulées,
etc. ces derniers temps les hommes ont aussi finis
par entrer dans la danse, et aujourd’hui, ils discutent
des séries avec leurs femmes et leurs filles. Nous
assistons à un suicide totale de notre société, au
départ les hommes étaient contre ces rêveries, mais
aujourd’hui, à force de regarder, Toutes la famille a
fini à s’occuper à longueur de journée avec des
programmes qui abrutissent les esprits des jeunes,
dans lesquelles ont présentent des styles de vie
inexistants chez nous. Tout y est pacifique, l’amour
coule comme de l’eau de roche, le pardon est facile,
la vie est belle, les problèmes se résolvent comme
sur des roulettes et en quelques épisodes, il n’y a
pas de famine, pas de chômage. Pourtant le chagrin
nous épuise et la famine nous détruit. Tous nous
voulons que la vie soit ainsi, mais ce ne sont que
des scénarii, donc pas du tout réels. Il faut éduquer
la jeunesse au travail et non à copier bêtement
parce qu’elle n’a rien à faire. Le revers de cette
forme d’endormissement de nos esprits est que l’on
croit que la vie et facile comme dans la séries.

Les enfants qui sont nées durant cette décennie, la


plus part portent les noms des acteurs de séries, car
chaque maman veut que son fils ou sa fille soit
comme tel acteur ou telle actrice. La tendance est
de copier aveuglement leurs habitudes au détriment
de nos sources africaines. Je ne sais pas si lorsque
les blancs regardent nos séries, nos films, s’ils
éprouvent l’envie donner nos prénoms locaux (en
nos langues) à leurs enfants. Reste à

76
savoir s’ils accordent une particulier à ce que nous
faisons. Sans vouloir prôner le panafricanisme, je
soutiens le fait selon lequel nous ne devons plus
nous laisser endormir, aliéner, exploiter
éternellement, car nous avons mieux à faire. Nous
aussi pouvons être des modèles mais nous voulons
demeurer derrière, ceux-là qui applaudissent
toujours lorsque les patrons parlent.

Pendant qu’ailleurs, les jeunes sont au manœuvres


(dans les laboratoires, dans l’administration, etc.)
pour le développement de la société, pendant des
jeunes crées, innovent, développent des start-up,
des théories pour transformer le monde ; nous
passons notre temps dans les rêveries à longueur
de journée. Nous n’avons pas du tout honte à
demeurer des éternels utilisateurs de ce que les
autres ont pu penser étant jeunes comme nous,
nous voulons rester des éternels suiveurs. Voilà la
jeunesse actuelle que nous sommes, totalement
perdus, désœuvré, sans dessus ni dessous,
abandonné à elle-même. Vers qui les jeunes
peuvent-ils se tourner ? Que pouvons-nous faire
pour sortir de l’impasse et du tourment dans lequel
nous sommes plongés ? Quels sont les moyens
nécessaires pour combattre l’ennemi qu’est le
monde cruel dans lequel nous vivons ? Comment
sortir des aliénations en tant que leaders de demain
?
77
Troisième partie

Les voies de la réussite


78
Dans cette partie, il est question de contribuer à la
relève de la jeunesse. L’on qualifie bien les jeunes
africains et surtout les camerounais de paresseux,
d’idiots, d’inconscients, d’éternels bébés à maman
qui ne peuvent rien faire par eux-mêmes, ni prendre
leur destin en main. Cette image ternie et sale de ce
fer de lance par la société mérite d’être retravaillée
et refaite. Il faut prouver au monde que nous
sommes aussi capables d’agir et de prendre notre
vie en main.

En effet, la réalité est que si nous ne faisons rien,


nous disparaitrons pathétiquement.

C’est pourquoi nous insisterons sur le fait que tout le


monde a le droit de réussir et de se sentir heureux
dans ce monde, quel que soit ses origines ainsi que
le statut social. Chaque jeune doit se sacrifier à fin
de fuir la médiocrité et atteindre l’excellence.

Pour cela, nous développerons tout d’abord dans


cette partie la réussite grâce au potentiel inné en
chacun d’entre nous (talents, dons), plus
précisément par l’éclosion du génie humain, car
chacun d’entre nous a au moins un point fort, une
valeur ajouté qu’il n’a appris nulle part.

Ensuite, nous traiterons la réussite par le biais des


compétences acquises du monde extérieur,
spécialement par l’entreprenariat et les méthodes
pouvant faciliter l’auto emploi de ceux n’ayant pas
d’opportunités. Nous insisterons sur les notions de
pauvreté et de richesse, qui sont relatives, en
mettant un point particulier sur la pauvreté mentale
et héréditaire à l’image de notre société. Dans
l’aspect étape de la réussite nous mettrons de
l’attention sur l’éducation financière qui est pour
nous le noyau de l’émergence de la jeunesse.
Enfin nous attirerons l’attention de cette jeunesse
sur la richesse que constitue l’être humain et non
seulement le bien matériel comme le veut le
capitalisme de nos jours. Nous mettrons l’homme au
centre de toute action de développement personnel
et socio professionnelle, en nous servant des
valeurs africaines aujourd’hui en voies de
disparition.

79
8
L’éclosion du génie (potentiel)

L’auto exploration

Réussir compte tenu des difficultés ambiantes est


une situation qui impose une certaine attitude chez
le jeune. Si je dois sortir de ma médiocrité, je dois
bosser dure pour exceller et devenir le meilleur. De
ce fait, « Exceller c’est se situer en haut de l’échelle,
dans une position supérieure à celle de tous ceux
qui se rangent massivement au bas et au milieu de
l’échelle ». E.N.M De la médiocrité à l’excellence,
page 151. Parvenir à l’excellence c’est d’abord et
avant tout étudier, connaitre ses propres forces et
ses faiblesses pour prendre un bon élan.

Afin d’espérer un plein épanouissement de soi, nous


devons tout d’abord apprendre à nous connaitre
nous-même. S’il est vrai que nous allons à l’école
pour apprendre l’histoire de l’humanité, la
géographie, les sciences en générales ou encore la
technologie ; nous devons aussi apprendre à nous
connaitre nous-même, connaitre nos atouts
constitutifs de notre valeur ajouté parmi les autres.

C’est une étape que bon nombre de personnes


brulent pourtant très essentielle. Nous devons
chacun en ce qui le concerne être le principal sujet
de ses études, c’est-à-dire apprendre à se découvrir
personnellement, savoir le secret caché en nous.
Nous avons beaucoup à découvrir en nous, des
merveilles peut-être qui pourraient être utiles pour
nous même ainsi que pour le monde. Le premier
moyen de réussite dans la vie, c’est l’expression et
la mise en service utile de son génie, de ses talents.
Les premiers moyens de réussite d’un Homme, ce
sont ses dons, ses talents dont il a bénéficié
gratuitement.

80
« Chacun de nous porte en soi, cachées au plus
profond de lui, des forces créatrices, et nous avons
le devoir de les découvrir et de les utiliser.

Lorsque quelqu’un a découvert pourquoi il a été


créé, il doit mettre tout en n’œuvre pour réaliser au
maximum le plan du créateur, suivant ses capacités.
Il doit essayer de réaliser de façon telle que
personne ne soit capable de le faire mieux que lui. Il
doit le faire comme s’il s’agissait d’une mission
spéciale que lui aurait confiée le créateur, à lui
personnellement, et à ce moment précis de l’histoire
du monde. Personne ne peut réaliser quelque chose
d’exceptionnel s’il n’a pas le sentiment d’avoir été
appelé spécialement pour cela, en un mot s’il n’a
pas la vocation

Si vous êtes balayeur de rue, vous devez être dans


le même esprit que Michel-Ange lorsqu’il peignait
ses toiles, que Beethoven lorsqu’il composait ses
symphonies, que Shakespeare lorsqu’il écrivait ses
drames. Vous devez balayer les rues d’une façon
tellement parfaite que chaque passant puisse dire :
« ici c’est un grand balayeur qui a travaillé ; il a bien
accompli sa tache ! ».

Si tu ne peux être un arbre sur une colline, sois un


buisson dans la vallée ; mais sois le meilleur
buisson à des lieux à la ronde. Si tu ne peux être le
soleil, sois une étoile. La valeur ne se mesure pas à
la dimension. Sois ce que tu es, mais sois-le
consciemment. » Discourt de Martin Luther King
Jr : être le meilleur

Les personnes qui doivent le plus tôt possible


dénicher ce génie en nous, ce sont nos parents
durant notre enfance, à travers l’observation ; puis
nous même ou encore notre entourage à un certain
âge. Il peut avoir en nous tout le package
nécessaire pour impacter positivement notre temps,
de même que l’avenir, si et seulement si les
circonstances jouent en notre faveur, si elles nous
frustrent par contre, nous fragilise, nous resterons
sans utilité pour la société car notre mission nous
n’arriverons pas à la mener à bien.

Le tout n’est pas d’avoir un génie en soi, il faut le


rendre utiles à la société. Le premier mystère que
nous devons résoudre dans notre vie c’est moi plus
mon potentiel égale réussite, avant toute chose. Car
on ne peut vraiment s’épanouir si on ne se connait
pas vraiment, si l’on ne se déploie pas au maximum
notre génie. Si nous ne décodons pas la Raison
pour laquelle nous avons été créés ou encore le but
de notre existence. La réponse n’est pas

81
dans un livre, ni dans des pratique peu orthodoxes,
mais en nous-même. Nous ne pouvons mettre à
profil nos potentialités si nous ne les maitrisons pas,
et si nous étudions sans cesse le monde extérieur à
nous en nous négligeant par la suite. Socrate le
disait si bien « connais-toi toi-même… », La
connaissance de soi est la clé de la réussite. Une
réussite pas toujours sur le plan financier, mais en
terme de créativité, d’apport à la société : qu’est-ce
que la société ou le monde gagnera de moi
pendant et après mon existence ? Quelle est ma
plus-value parmi les autres ?

Le même temps que nous accordons à plusieurs


choses presque inutiles (divertissements, etc.), nous
pouvons le concentrer pour découvrir notre génie.
L’un des plus grands échecs de l’homme c’est de ne
pas connaitre ses propres capacités ainsi que ses
limites, et quand je dis l’homme je parle de « nous
les africains ». Nous nous croyons trop limiter, trop
faibles, nous pensons être moins génies que les
autres (blancs), pourtant pas du tout. Une armée ne
peu affronter une autre si elle ne maitrise pas ses
capacités et ses limites ; Savoir quels sont ses
effectifs en termes de soldats, officiers supérieurs et
sous-officiers ; maitriser son artillerie ainsi que les
moyens financiers. Une guerre ne se fait pas au
hasard, elle se prépare longtemps avant l’échéance,
sauf en cas d’attaques soudaines de l’ennemi. Mais
jusque-là les soldats sont toujours prêts au combat.
Les questions que nous devons-nous poser dans
cette partie sont les suivantes : qu’est-ce que j’ai
comme valeur ajouté en moi et qui me distingue des
autres ? Qu’est-ce que j’aime faire le plus ? Qu’est
ce qui fait de moi quelqu’un de spéciale dans ce
monde ? Si nous nous questionnons ainsi, nous
comprendrons peut-être que soit nous avons négligé
quelque chose d’important et qui sommeille dans
nos entrailles, soit nous l’avons déjà mis à profil.
Le pouvoir de l’imagination (créativité)

« De la bataille du développement devra sortir un


type d’homme que nous caractérisons sous les traits
créatif pour souligner la nécessité qu’il y a à faire en
sorte qu’il soit un homme libre, du moins toujours
apte à le devenir » E.N.M.

82
L’imagination est la faculté de se représenter les
objets par la pensée. C’est aussi la faculté
d’inventer, de créer, de concevoir. Il s’agit en fait de
l’aspect divin de l’être humain. En usant de cette
force, on réussit à devenir des demi-dieux, des êtres
à l’image de DIEU (sans limite) ; des créateurs. Mon
papa me dis souvent que « le blanc est le vrai
représentant de Dieu sur terre, vue tout ce qu’il
arrive à créer. Il a pu faire sortir l’homme de l’orbite
terrestre, et ne cesse de chercher pour découvrir
des choses que nous passons le temps à utiliser ».
Ayant pour habitude de regarder des chaines de
science (science et vie, Animaux, etc.), et à voir les
grands inventeurs du monde, ainsi que le travail
colossale effectué par les explorateurs, les
scientifiques et chercheurs d’autres pays, lui et moi
tombons souvent d’accord sur le fait que l’homme
blanc aurait peut-être un élément de plus dans son
cerveau qui le rend différent de nous.

Mais, avec un peu d’observation et de réflexion, il


apparait que ce plus n’est rien d’autre que
l’imagination ou la créativité que tous nous avons, et
que d’autres en font usage mais pas nous. Tout
réside donc dans notre capacité à nous questionner
et à être curieux au quotidien. Plus loin la volonté de
résoudre les problèmes vitaux que nous rencontrons
tous les jours.

C’est le cas des grands esprits de l’histoire, et des


leaders de divers domaines qui, à un moment donné
ont abandonnés le point de vue commun, le
conformisme pour promouvoir leur vision, leurs
compétences. Certains laissaient parler leur
imagination (créativité). Albert Einstein disait «
l’imagination est plus importante que la
connaissance », et grâce à sa curiosité et ses
découvertes la science a évolué d’un bond. Car la
connaissance telle que nous la propose l’école
classique limite notre génie. Parce que « avec la
logique, on peut aller d’un point A à un point B, mais
avec l’imagination on peut aller partout » d’après
Einstein. Lorsque nous constatons que nous
sommes dans un chemin qui nous rend non
productif, qui nous distrait, à défaut de totalement
l’abandonner, nous devons développer d’autres
activités, nous diversifier en cherchant des issus
porteurs. Nous devons apprendre à nous
transformer au lieu de nous conformer.

Nous avons bien un pays, un continent à construire


et à développer, et personne ne le fera à notre
place. Si nous ne faisons rien n’évoluerons jamais. Il
ne sert donc à rien de vous vanter dans les quartiers
que vous êtes des ingénieurs si vous n’arrivez pas à
être créatifs pour le développer votre milieu de vie et
par là

83
notre pays ; il ne sert à rien de vous altier d’être des
docteurs ou des professeurs agrégés si tout se
limite sur de beaux discours dans les amphis et les
quartiers.

Nous avons aussi besoin de voir nos talents


construire des autoroutes suspendues en l’air, des
grandes infrastructures (grattes ciels) à la hauteur
de ce qui est fait ailleurs ; nous avons besoins des
personnes qui peuvent développer des émissions,
des documentaires qui présentent nos sites
touristiques, nos espèces animales, végétales ; nos
forêts, notre variété culturelle comme on le voit dans
les chaines de télé étrangers. L’on ne se
développera jamais par des débats télévisés
éternels ou encore par des diplômés dont la seule
ambition est d’être des employés.

S’il existe les domaines suivants : bâtiment et


travaux publiques, sciences économiques,
philosophie, mathématique, électricité ; les beaux-
arts et autres, c’est parce que des gens aux esprits
libres étaient curieux, et ils expérimentaient d’où des
découvertes qui meubles les programmes dans les
universités et les écoles. Dieu n’est pas descendu
du ciel pour que l’école soit, c’est les fruits du génie
qu’il nous a offert gratuitement.

Certaines personnes, Malgré leurs grands diplômes n’arrivent pas

à apporter du nouveau dans le monde. D’autres par


contre, sans diplômes élevés arrivent à transformer
le monde. Dans un milieu difficile comme le nôtre,
Le bonheur d’un homme dépend de ca capacité à
être créatif et non de ses diplômes.

Si au cours de notre vie nous constatons qu’il n Ya aucun

potentiel en nous, nous devons nous poser des


questions pertinentes. Nous devons Avoir un
questionnement qui pousse à l’action, nous devons
utiliser le comment en nous projetant dans l’action et
non le pourquoi éternel qui renvoie sans cesse dans
le passé stagnant. Exemple, au lieu de « pourquoi
suis-je pauvre ? »,

« pourquoi me déçoit-on toujours ? », « pourquoi


suis-je toujours sur place après tant d’années ? Il
faut se projeter dans des actions immédiates en se
demandant « comment faire pour sortir de la
pauvreté ? », « comment faire pour évoluer dans ma
vie ? ».

L’argument fort est que s’il n’y a pas de génie en toi,


tu dois le créer. Cela stipule qu’il faut développer
une zone d’excellence.

La loterie de l’existence donne peut être à certains


plus de potentiel qu’à d’autres et à une autre partie
elle en donne très peu. Mais cela n’est pas le
problème, que faut-il faire pour sortir de l’impasse ?

84
L’action

Une action vaut mieux que mille intentions dit-on. Le


meilleur moyen de promouvoir notre talent, c’est de
présenter nos œuvres au public. Rappelons-le,
même dans le contexte des entreprises, pour
parvenir à vendre des biens ou des services, il faut
comme les objectifs de la communication
commerciale le stipulent, faire connaitre les produits
aux consommateurs (souvent par le biais de la
publicité, des campagnes promotionnaires, des
sponsorings, des parrainages, etc.), faire aimer les
produits aux public, et les incité à l’achat. Imaginons
un peu le scénario d’une nouvelle usine de
transformation et de commercialisation du chocolat
situé dans un village reculé du Cameroun, prêt de la
matière première qui est le cacao ; elle est situé en
pleine brousse loin des populations ; les voies
d’accès au village et à l’usine sont inexistantes ; Pas
de routes, pas de chemin de fer, rien que des pistes
permettant aux villageois de se rendre tant bien que
mal en ville. L’usine fabrique néanmoins le meilleur
chocolat au monde mais ne le fait pas connaitre aux
consommateurs. Car les voies d’accès à l’usine sont
impraticables et les consommateurs ne sont pas au
courant de l’existence de cette entreprise. Si elle
produit sans pouvoir vendre, elle sera obligée de
fermer.

à travers cet image, nous constatons que, nous


pouvons avoir le meilleur talant, le meilleur don, le
meilleur potentiel que le monde n’a jamais connu,
mais si nous restons cloîtrer dans notre coin,
renfermé sur nous-même, nous plaignant
éternellement de nos conditions de vie difficiles sans
rien faire, nous n’avancerons jamais et notre
situation ne changera pas. Nous fermerons comme
l’usine de fabrication du chocolat que nous avons
décrit ci-dessus.

Alors sachons promouvoir nos forces nous-même.


Le marqueteur français disait que : « le succès
semble difficile, jusqu’au jour où nous comprenons
cette règle : le premier produit que nous devons
vendre, c’est nous même le reste Vien tout seul». Se
Vendre ici ne signifie pas donner notre vie contre
quelque chose, ou bien faire un pacte avec le diable
; mais c’est promouvoir notre talent.

85
Nous devons constamment poser des actes qui
promeuvent notre savoir-faire.

Si nous voulons faire quelque chose, et que l’on


nous décourage en permanence, lançons-nous tout
simplement, passons à l’acte et réalisons quelque
chose. Ensuite Présentons le résultat à nos
semblables ; Ils porteront peut-être un jugement
critique ou moquer, mais ils nous permettront de
nous améliorer. Car

« lorsqu’on essaye, on se trompe souvent ; mais


lorsqu’on n’essaye pas, on se trompe toujours », dit
un proverbe. La solution n’est pas d’abandonner aux
premières critiques car ce sont elles qui nous font
avancer. La critique est un encouragement indirect,
surtout si on la prend dans le bon sens. Prenons
toujours la vie du bon côté même si nous sommes
conscients du côté négatif des choses, cela nous
permettra d’avancer.

Si j’ai de la passion pour la couture

Si vous êtes une personne passionnée par la


couture et tout ce que cela implique, si votre plus
grand rêve est de créer votre propre marque de
vêtements, vos propres styles, n’hésitez plus ; dites-
vous bien que vous êtes né pour réussir, que votre
vie ne s’arrêtera pas tant que votre rêve ne s’est
réalisé. Il est vrai les circonstances de la vie sont
dissuasives, elles donnent l’impression d’arracher
nos rêves ; mais dites-vous que si telle personnes a
pu, vous-mêmes vous pouvez aussi. Les stylistes
modélistes de l’époque contemporaine ne sont pas
tombés d’une étoiles, ils ont vécus de de pires
moment que vous mais sont parvenu à leurs fins
grâce à leur passion et leur détermination.
Si vous voulez vraiment faire carrière dans ce
métier, et que vous y croyez, si vous avez de l’art en
matière de couture de créativité et de couture,
comme le fait un très grand ami, prenez votre
machine dès maintenant et commencez à coudre,
prenez votre matériel nécessaire et commencez à
copier les model qui vous viennent à l’esprit. La
seule façon et la plus efficace de vendre ce savoir-
faire est de créer vos propres styles de vêtements,
faire des dessins originales ; La création stipule que
vous devez produire des vêtements et les présenter
au grand public ; tout d’abord à votre entourage, car
on ne construit pas un gratte-ciel en un jour et à tous
les amoureux des vêtements cousus mode africains.
Et comme on le dit souvent, « c’est en forgeant que
l’on devient

86
forgeron ». Mettez-y toute votre énergie, comme s’il
s’agit d’un concours. Produire et présenter est le
seul moyen d’attirer la sympathie des autres.
Derrière votre personne se cache peut-être un très
grand homme d’affaire ou même une très grande
femme d’affaire dans votre domaine ; alors ne vous
négligez plus, produisez même à partir d’un rien au
départ, les gens vous accompagneront, car quand
c’est bon ont cherché l’auteur.

Si j’ai de la passion pour l’écriture

Sachez que vous ne pouvez pas vous juger vous-


même, ou encore porter on regard critique sur votre
plume. Si votre inspiration déborde des fois et que
vous vous trouvés tout le temps en train de remplir
des feuilles et des formats d’écrits ; il est peut-être
temps pour vous de vous calmer, d’observer votre
environnement avec recul et objectivité ; comme un
chercheur qui veut à tout prix découvrir quelque
chose. Il y’a en ce moment des problèmes, des
fléaux, des maux auxquels vous aimeriez apporter
des solutions si vous aviez la capacité de le faire,
trouvez une source d’inspiration claire, segmentez
vos idées et ciblez un thème précis qui accablent le
plus votre imagination. Vous verrez bien comment
les hommes se comportent au quotidien, leurs
mentalités ; servez-vous de vos expériences
personnelles et de celles de vos proches pour écrire
un livre.

Avant cette opération mettez-vous en tête que


l’écriture n’est pas sacré ou encore réservée aux
grands diplômés en lettre, soyez tout simplement un
grand lecteur, un vrai passionné de la lecture car
c’est le seul moyen d’enrichir votre vocabulaire et
d’apprendre à écrire. On ne devient pas écrivain par
simple hasard, un écrivain est un parfait
observateur, il sait lire dans les faits ; Comme je l’ai
si bien souligné plus haut il faut être un parfait
autodidacte. Car il n’y a pas une école dans laquelle
on enseigne le talent ; il est en vous et c’est le style
que vous devez développer pour mieux vous
canaliser. N’hésitez pas de vous approcher près des
personnes qui s’y connaissent dans le domaine, car
« qui veut va vers », vous êtes peut-être le future
Victor Hugo, aimé Césaire, ou même un marcien
Towa.

Si j’ai de la passion pour la musique

Si vous avez de la facilité pour chanter, si vous avez


confiance en votre manière de chanter et voulez
devenir une très grande chanteuse dans le monde,
la solution n’est pas pour vous de

87
chanter éternellement dans la salle de bain, dans
votre chambre. Prenez une musique que vous
aimez, et qui cadre avec votre timbre vocal, et faites
en une reprise et faites écouter à vos proches, à vos
amis et ceux-ci vous diront ce qu’il en est. Si
possible même, c herchez une maison de
production et faites en valoir votre talent ; l’arrangeur
dira peut-être que voici la voix que j’ai tant cherché.
Le maitre mot dans le processus de la réussite est
d’essayer, car on ne sait jamais ; vous en pourrait se
cacher une Céline John, un Michel Jackson.

Si j’ai de la passion pour le sport

Si vous aimez faire du sport en général, et si vous


êtes dans une catégorie sportive spécifique, il est
peut-être temps pour vous de devenir professionnel.
Par exemple, si vous avez une force physique hors
du commun, et que vous faites de l’haltérophilie
amateur et Vous avez en ce moment des
performances que vos proches, et votre entourage
reconnaissent, il est temps pour vous d’aller discuter
des compétitions départementales pour faire valoir
votre force, vous aurez peut-être la chance de
séduire certains managers qui pourront se charger
de vous faire évoluer facilement avec leur
accompagnement financier et autre

Les exemples sont légions, et chacun de nous se


sent peut-être appeler dans un domaine, dans une
activité de manière naturelle, sans que nous n’ayons
appris cela quelque part. En effet, notre génie
s’exprime toujours quelque part, et à nous de
développer en tant qu’acteur et non observateur.
Dites-vous que si l’autre peut, vous pouvez aussi;
s’il ne peut pas, vous pourrez. Chacun de nous doit
impacter son existence terrestre afin d’être inscrit
dans la bonne page du livre d’histoire. Personne ne
nait pour regarder les autres réussir.

88
9
L’auto emploi (gérance)

La société dans laquelle nous sommes-nous a


longtemps fait croire que certaines personnes ont
tout le mérite d’avoir tel ou tel privilège de la vie, que
d’autres n’ont droit à rien ou encore à très peu. Nous
savons tous qu’il y’a des gens plus intelligentes que
d’autres, que les uns ont plus de droits, et les autres
plus de devoirs. Mais la vérité au-delà de tout est
que, nous sommes tous des êtres humains doués
de raison, chacun d’entre nous mérite au moins une
vie décente. Tout homme mérite d’être traité avec
égards et respect.

La déclaration universelle des droits de


l’homme(DUDH) qui a été adopté par l’assemblé
générale des nations unies le 10 décembre 1948 à
paris par 50 états, qui précise les droits
fondamentaux de l’homme, déclare en son Article
premier que : « tous les êtres humains naissent
libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués
de raison et de science et doivent agir les uns
envers les autres dans un esprit de fraternité. ».
Malheureusement dans la pratique, dans la vie
réelle de tous les jours, l’égalité n’est pas toujours
visible. Les pauvres ne sont pas égaux aux riches, il
apparait aussi un débat d’égalité de sexe. Ce qui est
vrai et partagé de tous, tout homme a droit à un
minimum de bonheur, tout homme a le droit d’être
heureux, même s’il est difficile que cela puisse se
réaliser.

A priori, Si la mal gouvernance de la plupart de nos


Etats ne facilite pas la vie aux jeunes, alors nous
devons à un moment donner tracer les vois de notre
destin nous-même, essayer de sortir de la pauvreté
de notre propre chef.

89
Différence entre pauvre et riche

Selon le dictionnaire Larousse, la pauvreté est l’état


de quelqu’un qui est pauvre. Et un pauvre considéré
comme quelqu’un qui a peu de ressources
financières, peu de biens. Exemple ses parents
étaient trop pauvres pour qu’il fasse les études. Il
s’agit donc là d’une pauvreté sur le plan matériel et
financier.

La richesse quant à elle est considérée comme


une abondance de biens, une fortune. Un Homme
riche est donc celui-là qui possède des biens
importants, de la fortune, des richesses. Pour le FMI
et la banque mondiale, un pauvre est un individu qui
vit avec moins d’un euro par jour.

Certaines personnes estiment que la pauvreté vue


uniquement sous l’angle matériel est très limité ;
Estimant que la définition occidentale de la pauvreté
n’est pas du tout à l’image de ce qui se vit en
Afrique. Pour le Docteur Paul FOKAM, promoteur du
model MC2 qui promeut l’octroi des dons aux
pauvres gratuitement pour les sortir de la pauvreté, il
dit pense que, la pauvreté est d’abord un état
d’esprit, joint à l’absence de ressource financière et
matériel qui empêche l’homme de se réaliser et de
s’affirmer dans la société. Il dit donc que : « la
pauvreté est un état de dénuement psychologique,
mental et matériel qui empêche l’homme de se
réaliser et de s’affirmer dans la société ». Cette
définition est plus réaliste dit-il et traduit réellement
l’état dans lequel on se trouve. La pauvreté n’est
donc plus une simple insuffisance de ressources ou
de biens matériels, mais aussi un état d’esprit. Ce
qui voudrait dire qu’on peut ne pas avoir de moyens
financiers ou matériels et ne pas se sentir pauvre ;
D’où la « pauvreté mentale » (manque de réflexion,
de volonté, esprit aliéné, pensé limitée, etc.)

La richesse et la pauvreté sont des notions à la base


relative, qui dépendent parfois de l’individu et de lieu
où il se trouve.

« L’homme à l’état de nature, tel que j.j. Rousseau


l’a décrit est un homme qui, en un sens ne possède
rien, en un autre sens possède tout. Il n’a rien en
propre, à quoi il s’attache. Mais aussi, le fruit
d’aucun arbre, l’eau d’aucune rivière ne lui sont
défendus.

90
Il possède tout sans être possédé par rien, sinon par
ses instincts. ». E.N.M. C’est le cas des pygmées,
en parfait symbiose avec la nature, bénéficiant de ce
que celle-ci les offres ; ils ne traduisent pas le besoin
d’avoir des immeubles, des voitures, de l’argent
pour acheter quoi que ce soit, Pour le citadin des
métropoles par contre, ces pygmées seraient
pauvres, car le milieu dans lequel il vit l’oblige à tout
acheter, à avoir une bâtis moderne etc.

D’autres auteurs catégorisent même la pauvreté,


car dans ce champ chacun est pauvre à son niveau.
Dans son livre « la chèvre de ma mère », Ricardo
KANIAMA présente à travers l’escalier du succès
financier, les trois catégories de pauvres qui existent
selon lui. Elles sont :

Les pauvres chroniques

Ce sont des personnes qui dépensent plus que ce


qu’ils gagnent ; leur dépenses sont supérieurs à leur
revenu, leurs charges sont toujours largement au-
delà de leurs moyens de subsistances. N’arrivant
cependant pas à subvenir à leurs tonnes de
besoins, ils demeurent pauvres.

Les pauvres équilibrés

Ce sont les personnes dont les dépenses sont


égales à leur revenu, ils dépensent tout ce qu’ils
gagnent, et s’ils n’ont pas de dettes cumulées ; ils
n’épargnent non plus. Quand leur revenu augmente,
les dépenses augmentent aussi d’une manière
égale.

Les pauvres moyens

Ce sont des personnes qui dépensent ce qu’ils


gagnent tout en épargnant une quantité de leur
revenu qu’ils dépenseront plus tard dans des
situations courantes ; ils ne progressent pas..
Ricardo KANIAMA présente le fait que le pauvre est
dominé par l’argent, mais le riche quant à lui domine
l’argent. Nous expliquerons cela plus bas.

Notons d’abord que, dans notre contexte


camerounais, nous pouvons évoluer sur le postulat
selon lequel la pauvreté est un état d’esprit, une
mentalité pauvre. Bien que les circonstances ne
favorisent pas l’émergence de tous. Mais il existe un
réel problème de mentalité pauvre et je pourrais dire
que les jeunes

91
sont d’abord pauvres mentalement, non pas toujours
de notre faute, mais parce que l’environnement lui-
même contribue à nous rendre ainsi. Ce qui voudrait
dire qu’on peut être né pauvre, demeurer pauvre
parce que nous ne réfléchissons pas normalement
ou assez, parce que nous n’avons pas la vision qu’il
faut pour améliorer nos conditions de vie, enfin
parce qu’on refuse de se battre. Le pauvre est
considéré comme quelqu’un qui est dominé par
l’argent, car il travail dure pour gagner de l’argent,
mais il n’en a jamais assez pour subvenir à ses
besoins ; malgré tous ses efforts il est toujours dans
la même situation. Le riche quand-à lui domine
l’argent parce qu’il a toujours assez d’argent pour
subvenir à ses besoins, il n’est pas obligé de
travailler dur, car il sait économiser puis investir
dans des affaires qui lui procurent sans cesse des
revenus, il a une vision futuriste de sa vie; ce qui lui
permet de se maintenir riche. Il achète d’avantages
les actifs.

La pauvreté, une maladie héréditaire

Dans notre pays, la mentalité qui y est développé et


encré dans les gènes est que, quand vous avez des
parents pauvres, vous et vos enfants avez de fortes
chances de demeurer pauvres ou misérables, car la
vie ne vous est pas favorable. Il y’a aussi des gens
qui pensent que la pauvreté est une maladie
héréditaire qui se transmet de générations en
générations. Tout est basé sur les relations de
positionnement ou chaque parents, surtout les plus
éveillés et nantis incèrent leurs enfants dans les
entreprises, dans l’administration, pendant que les
pauvres implorent sans cesse le miracle divin et la
chance.

Quand vous avez des parents riches ou qui ont des


moyens, il est évident que vous et votre
descendance le soyez aussi. On le dit souvent des
milliardaires que leur argent servira au moins à cinq
générations. On transmet donc la richesse à sa
postérité, car c’est la culture et la tradition. Les
riches meurent riches et les pauvres meurent
misérables dans notre société ; est-ce un hasard ?

Il s’agit d’une triste réalité dans les pays du tiers


monde ; nous vivons avec cela tous les jours et ça
impacte fortement notre manière de réfléchir ; car à
un moment donné on se dit qu’« on va faire
comment, c’est la volonté de Dieu ».

Nous vivons dans un monde de manipulateurs et de


manipulés. Dans ce sens, nous sommes manipulés
par le portrait que chacun

92
se fait dans sa vie. Robert Kyosaki disait dans une
interview que, la pauvreté commence par les mots
et les attitudes, et pour lui les mots deviennent de la
chaire. Les gens pauvres disent « je ne peux pas
faire si, je ne peux pas faire ça, je suis trop fatigué,
je ne serai jamais riche, etc. ». On a l’impression
d’être maudits, nous y croyons pourtant cela n’est
pas du tout vrai. Le chanteur Sergio POLO affirmait
dans l’un de ses tube que ce n’est pas parce que tu
es né pauvre que tu dois finir pauvre, et qu’il n’est
écrit nulle part que si tu es né (e) pauvre tu finiras
pauvre. ; C’est l’exemple de plusieurs artistes et
stars, entrepreneurs de nos jours, qui ne sont pas
nés riches, mais qui ont travaillés pour l’être ; nous
pouvons citer : Samuel ETO’O, Roger MILLA, etc.

Sachons-le, l’abondance financière n’est pas


exclusivement réservée à ceux qui naissent dans la
richesse. Ceux qui sont riches aujourd’hui ne l’ont
pas toujours été par le passé, plusieurs furent des
pauvres et aujourd’hui ce sont des personnalités
très influentes. La classe faible de la population (la
jeunesse) a aussi besoin d’une certaine autonomie
financière, elle a besoin d’au moins satisfaire les
besoins physiologique et de sécurité afin de
travailler pour le développement durable de la nation
toute entière. Car ventre affamé n’a point d’oreille.
Prenons un cas pratiques, une illustration qui peut
nous aider à traverser le pont de la pauvreté
mentale.

L’auto gérance
TALLA est un ancien camarade avec qui j’ai fait la
classe de 4ème dans un collège de la place, dans
l’arrondissement de Douala 3ème. Vivant au quartier
carrière de terre avec ses deux petits frères
Rodrigue son grand frère âgé de 21 l’époque et jules
âgé de 15 ans, ainsi qu’avec leur maman (maa ’a
chan) de son prénom Chantale. Leur papa décédé
depuis plusieurs années, ils mangeaient à peine à la
maison. Chacun d’eux avait une paire de chaussure
avec laquelle ils allaient à l’école ; la maman se
débrouillait au marché carrière en tant que
commerçante de la banane douce, ce qui lui
permettait juste de payer la scolarité de ses trois
enfants qu’elle n’arrivait généralement pas à
terminer ; et de nourrir ses enfants au quotidien. Ils
n’avaient

malheureusement ni oncles, ni tantes pour les aider


dans leurs dures labeurs.

93
Lorsque l’un des enfants rentrait de l’école, il allait
automatiquement donner un coup de main à sa
mère au marché, et les autres devaient s’occuper de
la maison et de la cuisine ; les taches de chaque
personne étaient définies suivant le besoin du jour.
Les trois garçons étaient de parfait cuisiniers. Il est
aussi à noter que chaque enfant était habitué à se
chercher, se battre personnellement pour s’acheter
des habits, des chaussures ainsi que des cahiers
quand il le fallait; car le petit commerce de la maman
n’arrivait pas à couvrir toutes les charges des
enfants, Ce qui n’était pas très évident pour ces
derniers. Un matin, Rodrigue ressenti un fort besoin
d’avoir une nouvelle paire de chaussure, un
nouveau pantalon, un nouveau T-shirt plus quelques
cahiers car cela faisait longtemps qu’il n’avait pas
changé son vestimentaire et ses cahiers étaient déjà
presque tous terminés, il écrivait dès lors sur
d’anciens cahiers qui avaient encore quelques
pages libres. Tout ce dont il voulait s’en procurer
était d’un montant de 6000 Franc CFA. Il n’avait
cependant pas la possibilité de se procurer ce qu’il
désir, car il n’avait pas d’argent ni stocké quelque
part, ni assez sur lui prouvent lui sortir de cette
situation. Faisant un brainstorming, il se rappela qu’il
avait la possibilité de s’organiser et économiser au
moins quelque chose, car Sa maman lui donnait 200
Francs tous les jours pour aller à l’école (100 Franc
pour la moto retour, et 100Franc pour manger
quelque chose à l’école).

N’ayant aucune réserve d’argent, ni quelqu’un à qui


demander quoi que ce soit, il imagina une méthode
qui lui permettra de s’acheter ce qu’il voulait ; il
décida donc de rester affamé et de rentrer des
classes à pieds durant une semaine de classe (de
lundi

à vendredi) pour avoir un capital de 1000Franc CFA


et démarrer un petit business. Il commença dès
lundi, En épargnant tout son argent, il réfléchissait
par rapport à ce qu’il pourrait faire et il ne mit
personne au courant de son plan, ni son grand frère
qui était mon camarade, ni leur maman. Arrivé jeudi
soir, il avait déjà 800 franc, et il eut enfin une idée. Il
décida dès le lendemain de se lancer dans la vente
des caramels dans sa salle de classe ; il réalisa qu’il
a 40 camarades de classes qui la plus part adorent
grignoter tout le temps, ainsi que les classes
voisines qui pourraient être des potentiels clients.
Arrivé finalement vendredi, il avait déjà 1000 Frans
CFA qu’il garda jalousement avec lui. Rappelons
que pour résister toute la journée, il comptait sur ses
amis qui étaient solidaire envers lui quand-ils
mangeaient, car lui aussi sait donner quand il a.
lorsqu’on ne lui faisait pas grâce d’un bout de pain
ou de quelque chose, il supportait toute la journée,
car il était moulé

94
à la vie difficile malgré son jeune âge. Arrivé
Dimanche soir, il acheta les matières premières de
son caramel et fit les caramels de 1700 francs CFA
qu’il amena en classe. Il faisait ces caramels
personnellement. notons qu’il disait à sa mère ainsi
qu’à ses frères que c’est sa camarade de classe qui
lui donne de l’argent pour faire ces caramels et qu’il
n’a presque rien dessus, juste quelques paquets
qu’elle lui donne comme remerciements pour son
travail ; pourtant il est dans sa propre affaire. Sa
stratégie était la diversion, car il savait que si ses
frères et sa maman étalaient au courant qu’il s’agit
de son propre business, il allait tomber en faillite très
rapidement. Sa maman était réticente car selon elle
eux à la maison ne gagent rien derrière, et que vue
l’ingratitude des gens, sa camarade ne saura
reconnaitre à long terme que c’est son fils qui lui a
permis d’arriver réaliser son affaire, car la maman
connait la rentabilité du caramel surtout en milieu
scolaire. Malgré ces interventions de ma mère et
aussi plusieurs tentatives de découragement de son
entourage, il continuait dans son élan car lui seul
connaissait la vérité.

Ce premier jour (lundi), tous ses camarades furent


étonnés de le voir subitement devenu commerçant
et plus sérieux qu’avant, certains se moquaient de
lui disant que ce n’est pas le boulot des garçons ;
mais il leur dit que c’est sa maman qui a produit ces
caramels, et qu’il se contente juste d’aider sa mère à
vendre (pour éviter des prêts). Malgré ces critiques,
il avait réussi à vendre tous ses caramels à ses
camarades de classe, avant la fin de la journée, et il
avait 1700 francs CFA avec lui. Il n’en revenait pas,
et cette première vente le boosta le moral de
continuer. Le deuxième jour, il fit pour 3950Franc
CFA avec toute sa première recette, et mardi soir il
avait 3800 FCFA car il avait offert deux paquets à
ses meilleurs clients du jour ; et commença dès lors
à épargner 1000Franc tous les jours, et certaines
fois il épargnait 1500 FCFA. Au bout de deux
semaines et quelque jours, il avait déjà 14000 Franc
CFA et décida de faire ses achats (un pantalon
jeans de 1500F, un T-shirt de 800F, une paire de
chaussure all stars de 2000f) d’un total de de 4300F.

Après avoir fait ses achats, il décida finalement de


dire à la maison la vérité, il présenta les achats qu’il
avait faits à sa maman et à ses deux frères qui
étaient tous étonnés. Tout le monde était traumatisé
de sa vision entrepreneuriale, car même son ainé
qui était mon camarade de classe n’arrivait pas du
haut de son âge à réfléchir de cette manière.
Rodrigue continua à commercialiser ses caramels
au collège, et avec ce business il soutenait ses
frères lorsque ceux-ci avaient des petits soucis ainsi
que sa maman

95
jusqu’à la fin de l’année. A la fin de l’année il avait
pu économiser 80000 FCFA, car il avait déjà des
clients fidèles dans tout l’établissement. Durant les
vacances, il se lançait dans du pousse, dans tout ce
qui pouvait remporter de l’argent ; et quelque
années plus tard il s’offrit une moto d’occasion qu’il
conduisait personnellement car après l’obtention de
son BEPC en fin d’année, il ne continua plus, car il
ne voyait plus cette nécessité de continuer en
seconde ; sa maman aussi devenait déjà maladive,
et ne pouvait plus aller au marché. Un an après son
boulot de moto taximan, il eut vendu sa moto et
s’acheta un tricycle d’occasion avec ses économies
en tant que moto taximan ; et aujourd’hui il est
indépendant (en location), il a un café-restaurant
non moderne géré par son grand frère, une petite
boutique que sa petite ami gère ; et ne cesse de
créer des opportunités. Son tricycle lui permet de
trouver de l’argent pour injecter dans ses différents
business.

Pour Ricardo KANIAMA, les africains que nous


sommes avons pleins d’idées d’initiatives pour
améliorer notre situation financière ; nous avons
besoin des fonds pour démarrer notre activité, sans
savoir comment les obtenir ; nous n’avons pas
d’emploi ni d’opportunités, et nous restons dans une
attente passive espérant que ces fonds apparaitrons
par magie un jour. Plutôt qu’attendre des siècles, il
vaut mieux développer son capital de départ avec
les moyens de bord, même avec un revenu très
modeste. L’analyse que nous ferons ici est à lire
attentivement.

Nous avons notés ci-dessus que la pauvreté est


souvent un état d’esprit, c’est-à dire pas toujours un
problème d’argent ; et c’est bien ce que le cas
pratique nous démontre. C’est généralement une
absence de stratégies, un manque d’ouverture
d’esprit, ou encore un simple « égo ». Car Lorsque
la tête ne réfléchit pas, le corps souffre.

Le cas pratique nous présente un jeune, Rodrigue


qui voulut s’offrir une paire de chaussure, un jeans,
un T-shirt ainsi que quelques cahiers pour l’école
d’un montant de 6000Franc CFA. Mais, il n’avait pas
d’argent pour se les en procurer, il décida de rester
affamé durant une semaine, de sacrifier ses 200
franc d’argent de poche qu’il disposait pour les
épargner. Il eut par la suite l’idée de se lancer dans
la production et la vente de caramels dans son
collège contre critiques et eut des gains ; Après
avoir eu un montant assez important, il fit ses achats
et soutenait la

96
maison ; Plus tard il se lance dans la pousse et
s’achète une moto, puis un tricycle et s’en va en
location ; Enfin il devient indépendant et autonome,
et aujourd’hui un model et une source d’inspiration
pour moi et pour les jeunes.

Cet exemple nous présente clairement ce que nous


devons faire pour nous sortir de nos situations
difficiles au quotidien. La réussite est un long
processus, un ensemble d’étapes difficiles et
essentielles que nous devons appliquer. Il est donc
très important d’intégrer en soi que la réussite n’est
pas si facile comme certaines personnes le disent,
ni comme nous pouvons le croire, car elle fait
intervenir plusieurs élément à comprendre et à
mettre en pratique tous les jours, généralement avec
beaucoup de peines.

Les étapes de la réussite.

Selon plusieurs auteurs, la prospérité répond à une


loi naturelle qui est celle de l’épargne et de
l’investissement, et le 31 octobre est un jour dédié
à l’épargne. Epargner et ensuite investir, c’est bien
ce que Rodrigue a pu valablement mettre en
pratique pour son cas. La richesse n’a rien à voir
avec la quantité d’argent que l’on gagne au départ.
Elle est d’abord mentale puis physique. Pour nous,
la prospérité ne réside pas d’abord sur l’aspect
financier, car on sait de coutume que réussir c’est
avoir une certaine quantité d’argent, une certaine
autonomie financière. Mais, il s’agit avant tout d’un
processus qui par de la construction d’un mode de
vie et de pensé sain et solide, basé sur des idéaux
permettant à notre génie de pouvoir se déployer
aisément.
Réussir dans ma vie, c’est être libre d’exprimer ma
pensé, c’est être capable de créer, d’inventer, de
développer, de motiver, d’inspirer les autres dans le
bon sens. C’est pouvoir sortir les jeunes de
l’obscurité mentale, et de leur permettre de devenir
des innovateurs. Il s’agit donc d’un processus qui
part des idées fortes vers les actions concrètes qui
permettront de faire de nous des personnes
indépendantes mentalement d’abord et ensuite
financièrement. Car réussir c’est plus qu’avoir de
l’argent. C’est être un homme qui impacte le monde
positivement.

97
Ces étapes sont les suivantes :

1. Sortir du lot

• Comprendre sa propre vie.

Nous vivons dans un monde entouré d’autres


personnes, nous avons des amis, des camarades,
des proches, des connaissances avec lesquels nous
partageons notre vie. Dans ce mélange hétérogène,
nous partageons la même vie (nature) en tant
qu’êtres humains. Nous savons tous que la vie en
elle-même nous divise en classes sociales, d’un
côté les riches, et de l’autre les pauvres. Cette
simple réalité conditionne notre existence, chacun à
son niveau, et chacun d’entre nous ressent le poids
de sa propre vie. On dit souvent « les moutons
marchent ensembles, mais ils n’ont pas les mêmes
prix », de même, les hommes marchent ensemble
mais ils ne partagent pas les mêmes réalités
existentielles, ils n’ont pas les mêmes souffrances,
les même difficultés, les mêmes opportunités, etc.

L’évolution a permis aux hommes de vivre sous les


apparences, lesquelles sont souvent très
trompeuses. Les uns veulent faire comme les
autres, et les autres veulent toujours qu’on fasse
comme eux. La tendance est dont la manipulation et
le suivisme moutonnier. Notons bien que certaines
personnes de la journée n’ont qu’un vert de tapioca
sans sucre dans leurs estomac, un pain de 50 franc
simple, rien, de l’eau…d’autres par contre ont des
bières avec du poulet braisé, du Ndolè avec du
Plantin murs…mais la société fait en sorte que ces
différentes personnes se côtoient, ayant des mêmes
points de vue sur des situations de la vie…pourtant
de par le contenu de leurs estomacs, ils sont
différents. En fait, dans un groupe d’amis, chaque
personne connait bien sa position envers les autres,
certains ont des moyens, d’autres pas. Dans une
salle de classe, il y’a des élèves, étudiants qui
savent qu’après leurs études ils auront un emploi
déjà réservé à l’avance ; une autre catégorie sait
qu’il n’y’a aucun espoir, pas d’issus possible après
les études ; mais ceux-là qui n’ont presque pas de
chance essayent souvent de faire comme leurs
camarades malgré les réalités strictement
opposées.

98
Il ne faut jamais penser que notre vie est comme
celle des autres, même si d’apparence nous
sommes avec les autres. Chacun d’entre nous doit
comprendre les réalités de sa vie de tous les jours
(rareté d’opportunité, difficultés, etc.) afin de mieux
se projeter. Car lorsqu’on ne comprend pas sa
propre vie, ou encore lorsqu’on fait semblant de ne
pas voir la réalité, notre vie devient comme une
épave d’avion flottant sur la mer, qui échouera sur
n’importe qu’elle rive. Il faut le dire clairement, la vie
d’aujourd’hui est devenu tellement difficile qu’il faut
être très sage et prudent quant à notre façon d’agir
dans un groupe. Autour de nous, certaines
personnes sont là pour nous égarer, empêcher notre
réussite, nous tromper pendant qu’eux évoluent
dans le noir.

Vous pouvez être un jeune sans repère, qui se


nourrit à peine une fois par jour, et qui à l’extrême ne
compte sur personne dans sa vie. Dans ce sens, si
vous refusez d’organiser votre vie en connaissance
de cause tout en négligeant le plus important qui est
« sortir de la misère » à travers une ordonnée, vous
aurez tendance à suivre vos amis dans le
gaspillage, le désordre comme des moutons. Et
malheureusement, quand eux, grâces à leurs
opportunités qu’ils vous ont surement cachés,
réussiront dans leurs vies, vous n’aurez que vos
yeux pour pleurer ; et là vous vous vous sentirez
trahi. Mais ce sera de votre faute. Quand tu es
pauvre parmi les nantis, ne soit pas frustré, ni
complexé, comprends tout simplement que la vie ta
mise à cette place pour que tu puisses travailler à
ton tour pour devenir un leader. Au lieu de se fondre
dans la masse bêtement, utilise pleinement ton
potentiel, pour faire la différence.

On peut mentir les autres et s’en sortir, mais on ne


peut jamais s’en sortir quand on se ment à soi-
même. Dans le monde chacun a sa place.
• Avorter le suivisme

Le suivisme est défini comme la tendance à suivre


les idées ou les autres sans jamais les remettre en
question. « Tout progrès scientifique résulte
d'un certain scepticisme à l'égard des
connaissances les plus éprouvées. » (Henri
LABORIT, L'Homme imaginant, 1970). Nous avons
toujours tendance soit

à nous conformer à ce qui a déjà été préétablie, soit


à accepter ce que les autre font sans remettre quoi
que ce soit en cause. Dans tout ce que nous faisons
au quotidien, nous tendons toujours à copier les
habitudes, les comportements de ceux qui
paraissent

99
supérieurs à nous. Et de manière simple, nous nous
efforçons à copier le mauvais exemple.

Certains parents, pour orienter leurs enfants dans


leur cursus scolaire ou académique, ils cherchent
toujours à vouloir imiter aveuglement soit le l’enfant
du voisin, ou celui du collègue de service, sans
étudier au préalable les capacités leurs propres
enfants. D’autres encore s’efforcent à ce que leurs
enfants soient aussi intelligents à l’école, avec de
grands diplôme académiques que ceux de leurs
entourage ; sans aucun plan d’avenir pour ces
enfants ; comme si tout homme est né pour réussir
à l’école.

Ce n’est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir


tort qu'ils ont raison. (Coluche) Il ne faut surtout
pas suivre les autres parce que plusieurs personnes
épousent leur conduite, ou encore leurs idées. Car
le monde ainsi que les hommes ont tendance à
accepter vrai, à suivre ce que la grande masse ou
les leaders acceptent et suivent, ce qui n’est pas
toujours vrai. Il s’agit-là du principe de

« la preuve sociale », un principe de psychologie


bien utilisé par les politiciens, par le marketing, dans
l’univers des entreprises.

Observons un peu un cas que nous subissons tous


les jours. Dès qu’une entreprise a mis sur pieds un
nouveau produit, une nouvelle marque, ses
gestionnaires commerciaux détectent aussitôt des
stars, des vedettes qui sont à la mode ou qui font le

Buz, pour faire la PUB de leurs produits. Car


quelqu’un qui fait le Buz a automatiquement une
grande masse de Fans (adeptes) et de fidèle près à
copier. C’est pourquoi dès qu’une star porte un
vêtement, les fans le portent aussi, même si ce n’est
pas l’authentique, il suffit juste que le vêtement, la
chaussure, le téléphone… aient la même marque
que celui de la star. En fait même si la vedette fait la
PUB d’un produit de qualité douteuse, les fans
n’auront généralement pas l’intelligence de
questionner celle-ci.

Par ailleurs, il y’a des personnes qui, trois jours de


suite n’arrivent pas à s’offrir du pain simple comme
petit déjeunée, qui en fin de journée constatent
qu’ils n’ont pas pu atteindre des dépenses d’une
valeur de 200 francs CFA. Mais par syndrome de
copiage, ils ont tendance à se mesurer à leur voisin,
essayé de trier les offres d’emplois qui se
présentent à eux. Malgré la réalité qu’ils vivent et
qui est strictement à l’opposé de celle de leurs
sujets de comparaison. Nous voyons ce type de
comportement borné tous les jours et partout. Les
pauvres au sens général du terme ne comprennent
pas qu’ils ne sont pas à se comparer aux

100
riches, mais qu’ils doivent travailler dur l’autonomie financière.

pouratteindre

• Etre ambitieux

On n’entend par ambition un désir ardent de


posséder quelque chose, de parvenir (faire) quelque
chose : exemple avoir l’ambition de réussir. Etre
ambitieux c’est aussi être capable de projeter sa vie
dans le future, visualisant de meilleurs conditions de
vie.

Il est vrai nous n’avons pas de moyens, pas


d’argent, pas d’opportunités ; mais à travers notre
esprit, nous pouvons imaginer le meilleur possible
pour nous. Si nous sommes des jeunes doués de
raison, nous devons nous en servir pour faire un
plan de notre vie à court, moyen et long terme. Si
par exemple vous avez encore les problèmes
primaires (manger, vous vêtir, etc.), dites-vous que
d’ici l’année prochaines, vous devez travailler
durement pour ne plus ces problèmes basiques. Si
vous vivez dans la promiscuité familiale, dormant à
quatre, cinq sur un même lit depuis des années et
malgré votre âge avancé, donnez-vous un certain
intervalle de temps raisonnable pour soit aller en
location ou avoir votre propre chambre. Malgré
l’éternel problème de chômage, fixez des objectifs
exempts de rêves, que vous êtes persuadés
d’atteindre.

Ils y’a Certains qui veulent devenir des


entrepreneurs, des chefs d’entreprises, d’autres
encore souhaitent tout simplement avoir des
moyens de survie. Pour cultiver cet état d’esprit
d’ambitieux, il est important d’être comme un
entrepreneur, un visionnaire engagé et tenace qui
ne baisse jamais les bras face aux difficultés. A ce
niveau, l’ambition consiste à se servir de son
potentiel, du génie présent en nous pour projeter
quelque chose de meilleur pour nous et pour la
société, compte tenu des situations présentes
généralement difficiles. Evitons de stagner comme
un lac qui ne coule pas, faisant une éternité sur
place. Faisons à chaque fois des petits pas au
quotidien, un jour l’humanité retiendra un pas de
géant.

101
• Avoir un bon modèle de réussite

La meilleure façon d’avancer dans la vie c’est


d’avoir un bon modèle de réussite, un repère. L’un
des outils de réussite dans la PNL (programmation
neuro linguistique), c’est la modélisation ; c’est-à-
dire avoir des modèles, des personnes qui ont
réussi dans ce que nous faisons, ou que nous
voulons faire, afin de nous en inspirer. Il s’agit lire
leurs histoires, leurs stratégies et comprendre le
schéma de leur réussite pour s’en imprégner.

Si nous avons perdu des choses précieuses dans


notre société contemporaine, ce sont des vrais
modèles. Le model parfait pour nous jeunes surtout,
c’est celui qui est à la mode, qui fait le Buz ; c’est la
star de l’heure qui porte des pantalons taille basse,
qui se drogue, qui est violent dans ses propos. Dès
que les personnes en vue et célèbres adoptent un
comportement, la masse, par simple naïveté
coopère sans se poser des questions. Et lorsque
qu’on parle de mode l’on tend toujours à copier le
mauvais (ce qui est nocif pour nous).

Dans nos propres familles, l’on ne trouve presque


plus de modèles, car la jalousie et la haine ont fini
de tout détruire. Les ainés généralement sont des
égarés, des mauvais exemples pour leurs cadets, ni
les parents pour leurs enfants. Il est souvent très
difficiles d’entendre les enfants aujourd’hui dire, je
veux être comme mon père ou comme ma mère,
car ceux-ci sont généralement des alcooliques, des
personnes irresponsables, des gens qui bagarrent
tout le temps, qui utilisent un vocabulaire
destructeur…d’ailleurs même, le comportement des
parents, des ainés est souvent à l’origine de la perte
et de la destruction de la

famille, et ensuite celle de la société .


L’objectif dans la modélisation n’est pas de copier
aveuglement le parcours de celui à qui on veut
ressembler, mais de s’inspirer du bon exemple, du
bon côté de la personne en ajoutant notre touche
particulière, notre propre génie. Pour cela il faut
parfois sortir de l’ordinaire, loin des sentiers battus,
nous frayer notre propre chemin. C’est notre
particularité qui fera de nous quelqu’un
d’extraordinaire. Le monde a besoin du nouveau à
chaque fois, il compte sur nous tous, non pas sur
les plus illuminés. Commençons donc à travailler
dès maintenant, créons, imaginons et bousculons.
Quelqu’un remarquera un jour notre travail, notre
labeur et nous soutiendra forcément car « un
gagneur ne lâche jamais, et un lâcheur ne gagne
jamais », soyons

102
des gagneurs qui ne lâchent jamais. Car face à
l’œuvre de l’esprit, tout homme s’incline, surtout
lorsque le travail est bien fait. Certains grands
artistes (chanteurs, écrivains, peintres ; sculpteurs,
etc.) au départ n’avaient que leur don en eux, leur
seule motivation ; la plupart ne sont pas nés riches ;
mais c’est grâce à une œuvre qu’ils ont pu être
découvert par des manageurs et par le public et
sont aujourd’hui au sommet. L’exemple est aussi
celui d’un groupe qui au départ travaillait sans
moyens, mais qui a pu accrocher les internautes sur
YouTube à travers leur première vidéo « tu vas
supporter les lions » et par leurs web série les Boas
récompensée meilleur web série de l’année 2018.
Cet exemple prouve à suffisance que le pouvoir de
l’imagination et des œuvres de l’esprit est immense
et parfois méconnu de nous-même.

Par exemple vouloir marquer le monde positivement


en luttant pour une cause noble (le racisme) comme
Nelson Mandela est parfaitement. Mais être
disposé à l’imitation, sans éprouver ce qu’on copier,
c’est le début du délire. On devient vraiment soi et
vraiment libre de construire notre vie quand on
cesse de suivre bêtement les autres.

2. S’auto motiver (la confiance en soi)

Motiver signifie : stimuler, pousser à agir. S’il y’a


bien des choses que nous les êtres humains
désirons le plus, c’est se sentir aimer, soutenu ou
encore motiver pas notre entourage. Surtout par des
personnes qui comptent le plus pour nous. Si dans
tout ce que nous développons comme initiative,
comme projets, personne ne nous épaule, il est fort
probable que nous abandonnions à mi-chemin.
Abandonner est l’option finale quand on se sent
délaissé, négligé, incompris par les autres.
Plusieurs personnes laissent en cours de route une
lutte qu’ils ont commencé à mener depuis des
années, non pas parce qu’ils sont lâche, ou encore
faibles, mais parce personne n’y a croit au finish.
Personnellement, j’ai eu à abandonner plusieurs fois
des projets dans leur stade primaire car ne
bénéficiant d’aucun soutien de personne, rejeté tout
le temps par des proches, amis qui de mauvaise foi
ou non n’arrivent à agir. Il est souvent très facile de
juger ce type de comportement, pourtant ce n’est
pas toujours si facile. Mais, si j’ai eu à lâcher prise
comme beaucoup le font en ce moment même, c’est
parce que nous négligeons quelque chose de
fondamental.

103
Dieu créateur de l’univers a mis en nous des forces
qui s’affrontent au jour le jour. L’une d’elles nous
pousse sans cesse

à faire du mal à autrui, à voler, à nous décourager, à


mentir, détruire la vie des autres ; l’autre par contre
nous incite à faire le bien, à croire en nous et à
aimer nos semblables. Parmi ces deux forces, la
seconde est celle-là qui nous dit toujours de ne
point abandonner, de continuer encore et encore
malgré tout, elle nous motive sans cesse même
lorsque les espoirs sont perdus. C’est une voix qui
s’exprime de plusieurs façons chez chacun d’entre
nous, et généralement par notre talent, notre
potentiel inné (don).

Des fois nous ressentons une forte énergie qui


émane de notre intérieur, nous poussant chaque
fois que nous sombrons dans l’abandon de nous
lever et continuer, surtout lorsqu’une situation lié à
notre ambition se déroule. Par exemple quelqu’un
qui a pour ambition depuis des lustres de devenir
chanteur, et qui à chaque fois abandonne puis
recommence à travailler, lorsqu’un évènement
comme canal d’or, qui récompense les meilleurs
artistes aura lieu, et que de nouveaux ou d’enceins
artistes recevrons des prix, une énergie
d’encouragement envahira celui ou celle-ci et il
(elle) s’imaginera entrain de recevoir sa propre
récompense dans son esprit. Cette imagination,
cette énergie qui lui dira « toi aussi tu peux » est
une source de motivation innée et gratuite. Elle est
constance car elle ne nous lâche jamais. Tous ceux
qui ont du talent dans n’importe quel domaine que
ce soit ont l’habitude de ressentir cette force.

En outres, nous avons aussi pour habitude de


causer, discuter avec nous-même, avec les autres
nous qui sont en nous. Avec l’une des deux voix
(biens et mal), ce sont des voix qui parlent dans
notre esprit, et nous les écoutons non pas avec nos
oreilles physiques, mais avec notre esprit. Elles
nous permettent parfois de résoudre des problèmes
complexes, en nous proposants des solutions
adéquates, comme si nous sommes en
conversation avec des personnes réelles.
Généralement, lorsque nous planifions quelque
chose de mal, la voix du mal se met en mode Veil et
nous prenons des cours. C’est pourquoi nous
observons des personnes qui parlent seul en pleine
rue, partout. En fait il parle avec leurs voix internes,
et tous les êtres humains discutent avec leur voix
internes. Nul ne peux prétendre être épargné de
cela, ni encore nier être parfois motivé par soi-
même.

Ayant noté tout cela, le message que je veux passer


ici est que nous n’aurons pas toujours de bonnes
personnes qui nous

104
encouragent à aller de l’avant. Généralement nous sommes seule

à nous battre pour notre cause, et si nous attendons


à chaque fois des motivations, des motions de
soutien externe à nous, nous serons, resterons et
finalement demeurerons toujours déçu. Ne dit-on
pas que l’on vit mieux lorsqu’on n’attend rien de
personne ?

Les gens autour de nous se lassent facilement de


nous, ils ne savent pas nous supporter, nous
patienter longtemps et à tous moment ; surtout
lorsqu’ils n’ont pas ou plus d’intérêts à notre sujet.
Nous verrons des personnes comme un feu de
paille nous développer un speech instantané et
solide, nous rassurer de toutes leurs forces au
début, avec des mots tels que : je te soutiens, je
suis avec toi, je vais toujours te soutenir, je suis prêt
à t’accompagner jusqu’au bout, crois en moi, fais-
moi signe dès que tu as besoin de moi…puis, plus
rien, silence total et nous nous retrouvons trompé,
déçu, trahis, méprisé, pourtant nous avions
aveuglement confiance. Apprenons à ne pas faire
confiance à un être humain, n’abandonnons pas
notre vie, nos espoirs entre les mains des Hommes
car ils nous décevront toujours. C’est ça la vraie vie,
pleine d’apparences, de belles paroles mielleuses,
de semblant d’être alors qu’au fait on est seul. Le
dire revient à affirmer qu’il faut s’écouter soi-même,
avoir pleinement confiance en soi, ainsi qu’au
créateur. Lorsque nous sommes délaissé,
interrogeons notre intérieurs, questionnons nous
nous même, nous comprendrons que les solutions
sont en nous, la motivation nécessaire et fidèle y
est, Dieu nous écoutera et il nous aidera à puiser la
force nécessaire au fond de nous-même. Aillons
juste confiance en nous même. Je le dis par
expérience, car ce livre est le fruit à 70 % d’une
motivation personnelle, puis 30% de quelques rares
personnes qui m’ont soutenu ne serai-ce que
moralement. Et la personne la plus fidèle c’est moi
même. Quand on croit tellement aux autres en
s’abandonnant à eux, on n’arrive jamais à bon port
parce qu’ils nous laissent toujours à mi-parcours, là
où on a vraiment besoin d’eux.

3. Comprendre le rôle de l’argent dans la vie.

Dans son livre « père riche et père pauvre », Robert


Kyosaky présente un concept qui nous échappe
dans notre vie de tous les jours, une manière de
gérer nos avoirs en termes d’argent, au profit de
l’utile. Il a nommé l’éducation financière. Selon lui,
c’est une discipline qui n’est pas enseignée à
l’école, mais à la

105
maison avec les parents, avec la famille. Et selon lui
les familles apprennent généralement leurs enfants
à devenir pauvres et ce sans véritable manque
d’amour pour eux ; juste par le fait qu’ils ne
maitrisent pas eux-mêmes le sujet ainsi que les
mécanismes de l’argent. Dans son livre, il présente
deux concepts simples et révolutionnaires que nous
devons tous comprendre, et qui ne nécessitent pas
de longues études de comptabilité ; ces concepts
sont : Actif et le Passif.

Un actif

C’est quelque chose qui va mettre de l’argent dans notre poche.

Un passif

C’est quelque chose qui va retirer de l’argent dans notre poche.

En évoluant dans cet optique d’actif et de passif,


nous constatons que tout peut être considéré
comme un actif ou comme un passif ; si nous avons
une maison mise en location, celle-ci sera pour
nous un actif, car elle nous fait entrer de l’argent
dans nos poches ; si par contre nous sommes
locataire, et que nous payons des taxes, la location,
cette maison sera pour nous un passif car elle nous
retire de l’argent de notre poche.

Pour moi, l’éducation financière est une discipline


capitale qui est encore plus profonde que l’actif et le
passif. Elle concerne la compréhension du rôle de
l’argent dans notre vie, son utilité. Sachant que
l’argent est la source de multiples problèmes dans
ce monde, sachant que sa seule présence dans nos
poches suscite de nombreux besoins et idées qui
traversent notre esprit, il devient plus que
nécessaire de se poser certaines questions, pour
échapper
à son pouvoir maléfique. L’argent est un bon
serviteur mais un mauvais maitre nous dit-on.

Ayant pour habitude de cogiter, de réfléchir sur


chaque problème qui impacte négativement ce
monde, je me suis interrogé sur le rôle, sur l’utilité
de l’argent dans ma propre vie. Car chaque fois que
j’en dispose dans mes poches, je n’arrive pas à
contrôler les idées qui naissent, et qui me
conduisent à dépenser. L’argent est un instrument
qui nous sert à résoudre certains problèmes, il est
aussi devenu une entité, une force qui gouverne
notre manière de vivre et de réfléchir. Il est comme
un aiment qui attire des personnes autour de nous
automatiquement, sans notre accord personnel ; et
quand il s’en va, on reste généralement seul.

106
Alors, pour ma part, ce n’est vraiment pas l’argent le
véritable problème, mais la manière de le gérer et
de le répartir dans nos différentes charges. L’argent
est pour moi un facilitateur, un accompagnateur des
idées que nous avons déjà dans notre avant que
nous entrons en sa possession. Il nous aide juste
réaliser ce qui est déjà inscrit dans notre mémoire.
De ce fait, si notre cerveau est rempli de projets
futiles (jouer la vie, gaspiller, faire le grand, etc.),
l’argent nous permettra tout simplement d’appliquer
celles-ci à la lettre. Si par contre nous avons dans
notre cerveau des projets clairs, des idées
entrepreneuriales, ainsi que la rigueur, l’argent
facilitera notre émergence. Si nous sommes aussi
du genre à ne rien planifier, si notre cerveau est
vierge, n’ayant aucun contenu, l’argent nous aidera
grâce à notre entourage à trouver des idées bonnes
ou mauvaises pour qu’il soit utilisé. Car l’argent qui
ne produit pas fini, quel que soit la quantité.

Alors, le schéma qui suit est un guide de gestion


des moyens financiers que nous pouvons disposer
soit spontanément, soit de manière régulière. Il est
surtout conçu pour ceux-là qui ont de la peine à
gérer un petit montant d’argent, et à force de
maitrise de ce petit mécanisme, le jeune pourra
mieux gérer de grands montants et devenir
responsable. Ces petites étapes qui suivent
pourront être utiles pour chacun d’entre nous, quel
que soit le niveau de scolarisation.
107
SHEMA DE LA REPARTITION EFFICACE DU REVENU

ENTREE D’ARGENT (REVENU)

Epargne
+/- 25% du

revenu

Entreprendre, investir dans

une activité (AGR)

Résolution des Charges ou besoins essentiels

Ma santé, ma
La santé de mes
nutrition, mon
proches, leur
éducation, etc.
nutrition, leur

éducation, etc.

Résolution Charges ou besoins secondaires

Les envies de mes


Mes envies, mes désirs,
proches, leurs désirs,
mes découverte, etc.
leurs découvertes,
etc.
108
Les besoins secondaires ne sont pas obligatoires.
Aller se divertir en boite de nuit n’est important
lorsque la nutrition, et la santé au moins ne sont pas
réglés. Aller à la plage, à la piscine, faire du
tourisme…sont des besoins cosmétiques pour celui-
là qui peine à se nourrir, qui pas encore de toit, qui
n’a pas encore d’avenir.

Le plus important est donc de construire une vie


stable et se distraire un tout petit peu. Précisons
que dans nos habitudes quotidiennes de l’heure,
surtout dans notre univers jeune, nous privilégions
les besoins secondaires, qui ne sont pas toujours
utiles pour notre devenir. Il est rare de voir un jeune
qui ayant reçu un montant d’argent important,
penser d’abord à épargner, à entreprendre, ou à
bien prendre soin de sa santé ; si ce n’est allé en
boite de nuit (salir les tables), jouer la vie, croquer
les plaisirs du monde. Puis sombrer dans la galère
quelques temps après avoir gaspillé cent mille franc
et plus. Si nous dépensons à chaque fois ce que
nous gagnons dans des futilités, que ferons-
nous de bon dans notre vie ? Rien du tout.

En outres, nous sommes des champions en ce qui


concerne les grandes ambitions pour changer le
monde, quand nous n’avons pas d’argent ; mais
lorsque l’argent arrive le cerveau se formate tout
seul. Comme si l’argent nous rend aveugle de notre
situation pathétique. D’où la nécessité d’une
éducation permanente et poussée des masses sur
la gestion de l’argent en fonction du niveau de vie
de chacun. Il est claire qu’un pauvre doit être deux
fois plus rigoureux dans la gestion de son revenu
qu’un riche, et celui-ci doit être dix fois plus
ambitieux. Dès le bas âge, à la maison, dans écoles
et les associations, il faut transmettre l’esprit
économique et entrepreneurial aux jeunes.
4. Trouver une source de revenu

Avant de pouvoir réaliser tout ce que nous avons


longtemps envisagé, surtout des projets nécessitant
les moyens financiers, il s’avère très important de
trouver une source de revenu, un boulot qui nous
permettra de gagner quelque chose, une certaine
somme d’argent qui sera pour nous la base de notre
réussite. Il est clair que nous ne pouvons presque
rien faire dans notre société moderne si nous
n’avons pas d’argent. Presque tout se vend, surtout
lorsqu’on vit en ville.

109
Pour émerger lorsqu’on ne compte sur rien, il est
encourageant d’accepter un travail qui génère
même 40 ou 50 mille FCFA comme salaire mensuel
; afin de s’en servir comme point de départ. Un
début qui nous permettant de pourvoir subvenir à
certains de nos besoins, surtout les plus basiques
(se nourrie, se vêtir, etc.). Notons qu’il n’est pas si
facile dans notre pays de se trouver un emploi d’un
salaire de 50mille franc, pire encore un emploi
décent. Comme cela n’est pas si évident de se faire
aider ou accompagner financièrement par quelqu’un
de nos jours; il faut apprendre à se battre comme un
lion qui veut défendre son territoire, c’est à dire ne
pas rater une opportunité compte tenu de la rareté
d’emplois. Le but étant de considérer cela comme
un canal vers un mieux-être.

Il ne faut pas considérer ce type d’emploi de départ


comme étant éternel ou perpétuel, sinon nous ne
saurons vraiment pas pourquoi nous le faisons ;
aussi parce qu’il ne nous mènera nulle part à long
terme, et ne nous permettra jamais de construire
quelque chose d’important pour notre vie. Raison
pour laquelle ce doit être considérer comme un
travail momentané avec pour objectif simple de
chercher à avoir une source de revenu avec laquelle
nous développerons de bonnes idées. Comme nous
l’avons noté plus haut, écoutons la voix de l’humilité
qui nous amène à ne rien minimiser. Certaines
personnes refusent carrément des emplois parce
qu’ils n’ont pas la culture du « d’abord ». Pour eux le
bon emploi et bien rémunérer doit venir d’un coup,
et la galère éternelle s’installe parce que l’orgueil
domine sur la raison.

Pour ceux qui ont déjà un boulot avec un certain


salaire, aussi minable qu’il puisse être, c’est déjà un
départ pour continuer le processus de sorti de
misère; mais pour ceux qui n’en ont pas, il faut faire
quelque chose le plus vite possible « le plus tôt est
le mieux », faire usage de ses relations et savoir se
les créer, faire usage de tout notre potentiel pour
nous trouver une occupation rentable, surtout être
humble. Pour aspirer à l’autonomie financière, il faut
bien avoir une source de revenu.

L’idée à ce niveau est de ne rien négliger,


considérer que nous devons faire quelque chose
pour avoir de l’argent maintenant et non rester
attendre un miracle qui n’arrivera jamais. Et si nous
voulons évoluer nous devons mouiller le mayo. Il
faut se mettre à l’esprit que nous devons toujours
commencer quelque part pour arriver très loin
devant, même à partir d’un salaire minable que
beaucoup négligent, partir de zéro pour arriver à
cent.

110
Il est bel et bien possible d’aller débuter une activité
au village, ou encore se lancer dans une activité
génératrice de revenu ( AGR) comme faire du
callbox, faire du déballage de vêtements, faire un
commerce ambulant, etc. il faut en une phrase
entrer dans le secteur l’informel. Mettez-vous bien
dans l’esprit qu’il n’y a point de honte pour celui qui
sait ce qu’il cherche dans sa vie, ceux qui se
moquent des autres sont des pures inconscients.

5. Lutter contre le gaspillage (épargner)

Le plus difficile lors que nous avons de l’argent ou


encore quelque chose à notre disposition, c’est de
contrôler comment est-ce que nous allons utiliser ou
procéder à la dépense. Le premier reflex que l’on a
et qui s’avère être un acte automatique et naturel
c’est dépenser ou encore utiliser. Parfois nous
avons tellement de volonté pour mieux gérer nos
entrées, mais nos mauvaises habitudes de gestions
s’avèrent souvent plus fortes que notre simple
volonté. La plupart du temps nous avons de bonnes
intentions avant et après possession de l’argent.
Tous, nous avons déjà eu à vivre au moins quelques
fois cette expérience pas si facile à gérer, quel que
soit le montant. Il faut donc avoir la culture du «
moins de dépenses possible » si l’on ambitionne
devenir grand dans la vie. Dès qu’un enfant a reçu
son argent de beignets un matin, celui-ci pense
automatiquement à ce qu’il aura à acheter avec son
argent, son idée ne sera pas de penser à dépenser
un peu pour réserver une partie de son argent, à
cause de la contrainte de satisfaction de sa faim
qu’il ne peut contrôler. Lorsqu’à la fin du mois, un
salarié touche sa paie, son cerveau est tout de suite
envahi par les différentes charges auxquelles sont
argent sera affecté, et s’il réside loin de là où il a été
payé, il commencera par utiliser son argent pour
payer son déplacement et se rendre soit à la maison
soit dans un autre endroit pour prendre une bière. Il
est donc clair que l’argent est fait pour être
dépensé. Mais lorsque nous n’avons pas prévu
comment nous allons le dépenser, la nature elle-
même se charge de nous guider

à travers les multiples problèmes qui peuvent surgir,


ainsi qu’à travers nos multiples désires liées à la
condition humaine. Lorsque les personnes autour
de nous savent que nous avons eu de l’argent, ils
accourent pour prendre leur part à travers diverses
méthodes ; lorsque nous avons aussi de l’argent les
besoins augmenteront à cette occasion même. Il est
donc clair que l’argent peut créer de nouveaux
besoins et de nouveaux problèmes.

111
Des fois, lorsque nous n’avons pas d’argent, nous
sommes presque sans problèmes, nous vivons avec
le stricte minimum que nous disposons. Dès lors
que l’argent est en notre possession nos propres
idées se métamorphosent d’un coup, c’est à ce
moment que nous nous rendons compte de la
vétusté de nos vêtements ainsi que de nos
chaussures, que l’idée nous vient à l’esprit de
changer notre style de vie, et le dégout nait pour ce
que l’on a souvent l’habitude de consommer. C’est à
ce moment que nous commençons à imaginer
comment les autres nous voient lorsque nous
sommes mal habillés, c’est à ce moment que nous
nous comparons déjà aux autres. Il nous vient à
l’esprit à ce moment d’acheter la chaussure que
FALLY IPUPA porte dans telle clip pour paraitre
aussi tokoss que lui. Si nous sommes un homme,
notre esprit commence à se rappeler des
promesses faites à certaines filles que nous
accostons et/ou qui nous méprisent, c’est souvent là
le moment de faire le gentleman à nos « dulcinées
». L’argent fait naitre un autre état d’esprit à celui qui
en dispose. Et l’on dit si souvent « l’argent est un
bon serviteur mais un mauvais maitre », car il
donne la folie des grandeurs. L’orgueil de l’argent
transpose dans le cœur de son hôte, un complexe
de supériorité éphémère, mais qui fait des dégâts
sur le sujet même. Car dès que l’argent finit, ou bien
dès qu’il n’arrive plus à nous sortir de certaines
situations compliquées (maladies graves, litiges,
etc.), nous devenons zéro et pathétiques.

Il est de ce fait très important de pouvoir contrôler


nos dépenses, ou encore les minimiser. Ayant déjà
noté plus haut que notre société ne favorise que
ceux qui ont les moyens, nous constatons que le
financement d’un projet par une banque ou par une
micro-
finance requière des conditions auxquelles les
pauvres ne peuvent satisfaire. L’on demande des
garantis (bulletins de paye, titres fonciers, biens
ayant une valeur égale ou supérieur à la somme
demander, etc.) ; des garants (personnes capables
et pouvant répondre en cas de non
remboursement). Tout cela demandé à quelqu’un
qui n’arrive même pas à se nourrir et qui a au moins
la volonté de changer son statut, cela n’est qu’une
simple dérision. Plus on a des moyens dans notre
société, plus on a de la chance d’avoir un
financement ; moins nous en avons, plus nos
chances diminuent et à un certain niveau de
pauvreté l’on n’a plus aucune chance. Nous
comprenons clairement qu’on ne finance pas les
projets des pauvres, car ceux-ci n’ont rien à
hypothéquer. Les pauvres ne peuvent que recevoir
des dons, des choses gratuitement parce qu’ils
n’ont ni la possibilité de

112
rembourser à court terme, ni de satisfaire aux
conditions d’obtention de financement d’une
structure financière classique (banque, micro
finance, etc.). Il faut donc penser intelligent, c’est-

à dire économiser. Le seul moyen le plus sûr pour


un pauvre ou encore un jeune sans issu de pouvoir
à long terme régler sa situation financière, c’est de
commencer dès lors à cultiver l’esprit d’épargne et
de l’auto gérance ou d’économie. L’on nous a
enseigné que lorsque nous ne disposons pas
d’assez de ressources, nous devons les gérer
efficacement. En d’autres termes ne pas dépenser à
chaque fois tout ce que nous avons dans des
futilités.

L’épargne est souvent considérée comme la partie


du revenu que l’on garde après la consommation.
Mais, pour moi, l’épargne doit précéder la
consommation, elle doit être une habitude, un geste
automatique dans la vie d’un jeune qui veut réussir
dans sa vie.
Pour réussir à cet exercice, il est possible de faire
recours à ce qui est plus disponible et par là plus
adapté à notre milieu de vie ; en occurrence les
tontines qui sont à mon avis les moyens les plus sûr
et localement applicables pour réserver des fonts.
L’une des formes les plus courante est tontine
mutuelle.

• La tontine mutuelle

Elle s’organise autour de personnes qui se


connaissent ; Les participants disposent à tour de
rôle des fonds disponibles au sein de l’association.
L’ordre de réception est connu d’avance mais peut
varier selon les besoins. Les membres de la tontine
sont donc créanciers ou débiteurs chacun à son tour
mais prêts et dettes s’annulent à la fin du cycle. Les
personnes exemplaires à suivre dans cette forme
d’épargne sont les ressortissants de la région de
l’ouest Cameroun, et en particulier le peuple
bamiléké. C’est un peuple dont les individus sont
réputés par leur dynamisme, leur solidarité entre
eux, leur caractère ambitieux et enfin leur faculté
D’adaptation remarquable au monde moderne. Ils
détiennent un pouvoir économique énorme, et sont
spécialisés dans le commerce. Ces prouesses sont
le fruit de leur solidarité et de leur union ; c’est un
peuple qui a su intégrer « l’union fait la force ».
Dans quasiment tous les quartiers au Cameroun, ils
s’organisent en foyer (foyer MIFI, foyer Haut-NKAM,
foyer NDE), dans lesquels ils font des tontines pour
avoir des financements de leurs projets. Pourquoi
ne pas copier cette méthode qui est à portée de

113
main et pratique ? Il m’est arrivé de constater que
les ressortissants de ce peuple réussissent presque
toujours dans la vie, ils savent s’entraider, secourir
un membre lorsque celui-ci est en difficulté. J’ai
aussi pu constater que presqu’aucun peuple au
Cameroun n’est aussi dynamique qu’eux, difficile de
voir les autres s’organiser en foyers pour construire
ensemble, pour un développement durable. Une
aine développée peut-être, de la jalousie, nous ne
savons vraiment pas. « Il ne faut jamais avoir honte
d’imiter le bon exemple », car ne pas reconnaitre cet
esprit entrepreneurial et d’entraide revient à être de
mauvaise foi.

Certains auteurs demanderont d’économiser au


moins 10 ou 15% de notre revenu; mais là n’est pas
le souci. Il faut juste à ce niveau cultiver l’art de
l’épargne, l’on ne peut demander à quelqu’un
d’économiser la totalité de son revenu comme le
cas de Rodrigue le montre clairement ; sauf s’il en a
la capacité, et si et seulement si c’est à court terme.
Mais, le faire en fonction de nos charges et de notre
revenu. Par mesure de prudence il vaudrait mieux
s’auto fixer un seuil de base qui est raisonnable
auquel on ne pourrait aller en déca, mais seulement
au-delà. En épargnant, l’objectif est d’en faire un
capital ou un fond d’investissement. Pour réussir cet
exercice pas du tout facile, nous devons :

6. Ne pas toucher aux économies

La société de consommation dans laquelle nous


sommes nous pousse toujours à dépenser ; les
personnes qui nous entourent, leur influence sur
notre comportement et leurs attentes vis-à-vis de
nous peuvent aussi être un frein à nos épargnes ;
nos amis, nos copains (copines), nos collègues, nos
voisins, nos proches sont des fois trop exigent
envers nous, et cela peut influencer nos bonnes
idées d’épargner. Nous devons avoir à l’esprit que
nos économies ne doivent pas être utilisées pour
autre chose, sauf en cas d’urgence (décès, maladie,
etc.).

Le plus grand dilemme à faire face au quotidien est


celui de la satisfaction immédiate contre un avenir
meilleur (court terme et long terme). C’est là même
le plus grand travail à abattre en nous-même ; il
s’agit d’un état d’esprit que nous devons cultiver au
quotidien. Comment réussir à sacrifier le bonheur
présent contre

114
un futur radieux ? Pas facile ! Il faut juste savoir que
l’argent épargné est un argent sacré, il faut pouvoir
supporter comme Rodrigue l’a fait dans notre cas
pratique. Nous devons réaliser que quel qu’en soit
notre situation présente, celle-ci n’est que
passagère, et qu’elle finira par passer car rien n’est
éternel. C’est cet état d’esprit qui nous permettra de
faire le bon choix qui est «L’avenir meilleur », c’est-à
dire le long terme en supportant présentement ; car
la souffrance est une école de sagesse.

• Viser le long terme

La plupart du temps, quand on n’a pas assez de


moyens nos actions tendent toujours à la
satisfaction immédiate, car les ressources sont très
limitées, et prévoir un avenir meilleur reste souvent
quasi impossible. Le long terme est aussi mal
appréhendé par ceux qui ne pensent qu’à
maintenant. Cela n’est généralement pas de notre
faute, car il va de soi qu’on ne peut accrocher son
sac qu’à la hauteur de notre bras ; mais avec la
vision de quelqu’un qui veut réussir dans sa vie, qui
croit que sa situation peut s’améliorer s’il se met à
l’œuvre, nous pourrions doubler, voire quadriller nos
efforts quotidiens, nous sacrifier pour que notre
future soit plus radieux que notre présent. Et pour
cela nous ne devons affecter nos épargnes à une
autre dépense que celle pour lesquelles elles ont
été mobilisées.
Nous pouvons bien avoir 400 mille Franc de salaires
mensuels, et tout dépenser bêtement dans du
passif, vivre de lourdes dettes sans rien épargner,
car nous n’avons pas de notion de temps. Cela
pourra se faire en favorisant la vie de lux ; c’est-à-
dire par exemple louer un appartement chic de 150
mille Franc, plus charges liées au loyer et à la
nutrition 150 mille Franc, ce qui fait un total de 300
mille Franc ; et rester avec 100 mille que nous
utilisons dans des mains levées (offre de boisson et
autres), ainsi que nos charges personnels ; puis à la
fin nous contractons d’énormes dettes qui nous
étranglent ; et à la fin n’avons plus même un franc
CFA. En ce moment, nous sommes d’apparence
bien, pourtant nous vivons à peine malgré notre
énorme salaire. La vie actuelle étant basée sur des
apparences, Les autres nous

115
voient comme des modèles à suivre pourtant au
fond nous sommes des ratés qui ne savent pas
planifier ni gérer leur vie. Ces cas sont légions dans
notre société, des personnes qui vivent dans des
barrières, nous miroitant un semblant d’être
heureux, pourtant ils souffrent bel et bien.

Nous pouvons au contraire ne gagner que 100


milles Franc, vivre modestement, privilégier l’avenir
meilleur plutôt que la satisfaction ipso facto des
besoins immédiats ou encore accessoires qui sont
la plus parts du superflu et du futile. Si nous
considérons notre avenir comme un trésor, nous
pourrons dès à présent commencer à l’entretenir,
car un bijou doit se faire entretenir, il doit être
manipulé avec toute la douceur qu’il faut. Si au
contraire notre avenir n’est que du bordelle pour
nous, nous ne ferons que du bordelle aujourd’hui.

Prendre soin de notre vie aujourd’hui et maintenant


est plus qu’une nécessité ; c’est une obligation
vitale. Car l’avenir meilleur nous ne pouvons pas le
voir lorsque nous sommes aujourd’hui, nous
pouvons commencer à le construire aujourd’hui. Le
réel avenir commence maintenant, se poursuit
demain et s’achève après-demain. Ne soyons pas
des êtres naïfs et bornés qui pensent toute leur vie
que l’avenir est caché quelque part dans le future,
depuis leur naissance à plus de 30 ans ils
continuent à nourrir des espoirs de changement et
de réussite basés sur aucun effort personnel et
actuel ; ce type de raisonnement aveugle n’est
qu’une plongé infinie au plus profond des rêves.

7. Développer (investir)

• savoir risquer.
Si on peut le dire ainsi, investir c’est risquer. Et,
risquer c’est risquer perdre ou risquer gagner. Dans
l’investissement, on ne peut pas gagner en perdant :
soit on gagne soit on perd. L’une des
caractéristiques d’un entrepreneur, c’est d’avoir le
gout du risque, et nous connaissons le fameux « qui
ne risque rien n’a rien ». Pour avoir il faut risquer. Le
risque c’est l’épreuve que chacun d’entre nous
réussit à surmonter tous les jours dès le réveil pour
ceux qui ont cette grâce jusqu’au lieu où l’on se
rend d’habitude (boulot, école, etc.) ; le risque est
partout. Lorsque nous empruntons une moto ou un
véhicule pour aller quelque part, nous courrons le

116
risque de faire un accident qui pourrait nous faire
perdre notre vie ou un membre de notre corps. Si
nous continuons tout de même malgré de nombreux
accidents qui ont lieux, c’est bien parce que nous
avons confiance soit en Dieu, soit au conducteur de
moto, soit en nous-même. Nous savons que
l’accident ne nous arrivera surement pas. Cette
conviction de ne pas pouvoir faire un accident
n’évacue pas la probabilité que nous aussi fassions
un accident dans un véhicule, car même ceux-là qui
font des accidents n’auraient pu imaginer en arriver
là un jour. Il s’agit donc d’un état d’esprit, un moyen
de toujours se mettre à l’esprit que malgré
l’existence de l’échec, la réussite est possible.

L’investissement est une action qui permet à long


terme de générer de l’argent, et cela peut nous
permettre de devenir autonome ou encore
d’atteindre une autonomie financière (la richesse)

• Avoir la bonne stratégie (idée)

Avant de sortir nos fonds, nous devons au préalable


avoir de bonnes stratégies de départ, murir un
projet. Il faut pouvoir faire une étude de marché
approfondie sur l’existence d’un marché potentiel
(acheteurs), sur la concurrence, sur l’évolution des
secteurs dans lequel on souhaite faire carrière. Il
faut aussi pouvoir comprendre que la réussite n’est
pas une affaire des uns et non des autres, savoir
que tout le monde est appelé à réussir dans la vie à
condition d’avoir l’esprit ouvert et disposé à la bonne
réflexion.

La bonne stratégie c’est être attentif à comment les


gens au tour de nous ont fait, ou bien font pour
réussir. Dans quoi ils se lancent, se demander quel
est le business qui peut être rentable et en accord
avec nos capacités ainsi que les ressources dont
nous disposons.
Au cas où l’idée nous échappe, avoir la sagesse et
l’humilité de demander conseils aux personnes
ressources ; ceux-là qui sont à même de mieux
nous guider, car nous ne pouvons pas tout planifier
seul. Pour investir, il faut connaitre sur quoi nous
allons investir ; c’est-à-dire déterminer un business
dans lequel nous injecterons nos fonds (nous
lancer), en fonction de ce qu’on a bien sûr. Le
problème avec l’épargne sans projet est- que, nous
aurons tendance à les utiliser, car nous ne verrons
pas réellement l’importance de l’épargne. Car un
argent qui ne travaille pas fini.

117
Il est possible d’économiser avec pour objectif de
sortir de la location ou du cadre familial, ce qui est
très louable, économiser pour avoir un certain
montant et prendre le vol pour l’étranger,
économiser pour s’acheter une moto ou un taxi,
économiser pour mettre sur pieds une boutique, un
café-restau, etc. Il faut tout Simplement épargner
pour un but très claire et précis, pour un projet
d’avenir. Et non pas épargner pour épargner car
cela ne servira à rien à long terme, sans objectifs en
vue, nos épargnes seront utilisées dans d’autres
situations moins utiles. Car l’argent aime travailler.
S’il n’a rien de précis à faire, il créera une situation
pour se faire dépenser.

8. Définir nos priorités

Dans toutes nos planifications, nos projets à venir, si


nous n’intégrons pas à chaque fois la variable
temps, nous passerons toujours à côté de la plaque,
ainsi près des opportunités. Le temps est l’un des
éléments de notre existence qui échappent à notre
contrôle quotidien. Car nous n’en disposons pas
assez. Mais nous pouvons essayer de nous adapter
et si nous pouvons le dire ainsi le gérer pour faciliter
la mise en œuvre de nos projets. Pour cela, nous
devons définir nos priorités.

Lorsque nous sommes parmi les derniers maillons


de la vie, c’est-à-dire ceux-là qui sont tout le temps
méprisés, nous devons savoir que le temps ne joue
pas, et ne jouera jamais en notre faveur. Par
conséquent, nous devons avoir l’art de déterminer
ce qui est important de ce qui ne l’est pas, pour
favoriser nos projets et nos objectifs. Cela revient à
distinguer l’essentiel de l’accessoire.
• L’essentiel

Peut être considéré dans notre vie comme tout ce


qui est indispensable pour nous, ce dont nous ne
pouvons pas nous en passer. Plus loin, c’est ce qui
est important pour notre avenir, pour notre réussite.
C’est un ensemble de priorités, L’essentiel contribue
à faire de nous des personnes respectables, il nous
construit progressivement. Comme essentiel, nous
pouvons citer notre éducation, un projet qui nous
tient à cœur, un business que nous gérons, notre
emploi, notre famille, notre santé, notre

118
idéologie, etc. aussi regrettable que cela puisse
paraitre, nous accordons moins de temps aux
choses essentielles de notre vie. Si j’ai par exemple
de l’argent, l’essentiel serait peut-être pour moi de
rendre mes parents, mes petits frères heureux ; de
participer à la résolution d’un problème dans mon
entourage. L’essentiel pour moi, c’est de lutter pour
le bien être de la jeunesse camerounaise et
africaine. Lutter surtout pour les plus faibles, ceux-là
qu’on ne regarde pas.

• L’accessoire

Il est constitué d’un ensemble d’éléments qui ne


permettent la construction d’une vie à long terme, ça
peut être une distraction, un passetemps, un loisir
qui peut nous permettre de nous divertir, mais, qui
lorsqu’il devient trop régulier, nous conduit vers
l’égarement. L’accessoire est aussi cet ensemble
d’habitudes que nous développons au quotidien,
mais qui ne nous servent à rien, ou du moins qui
nous détruisent totalement ; nous pouvons citer la
manipulation chronique et accru des téléphones
portables sans véritable raison, le fait de passer tout
le temps devant la télévision

à visionner les programmes, sans savoir pourquoi


on le fait, le fait de rester passif et apathique, sans
rien faire à longueur de journée, le fait de faire des
commentaires interminables au sujet de la vie des
stars, des célébrités pourtant nous n’arrivons pas à
nous nourrir etc. la liste est longue, et nous ne
pouvons tout citer. La loi de Pareto déclare à propos
du comportement que doivent adopter les
représentants commerciaux que : « l’essentiel prend
peu de temps, tandis que l’accessoire en prend
beaucoup. Le représentant doit donc apprendre à
distinguer l’essentiel de l’accessoire, les activités
importantes de celles qui le sont le moins. Il faut
prévoir du temps pour l’accessoire et économiser du
temps pour l’accessoire. », Nous devons à cet effet
pouvoir privilégier nos activités essentielles, les
accorder plus de temps et d’énergies, plus
d’attentions, plus d’engagement et en réserver un
peu de temps pour les activités accessoires (loisirs,
passetemps, etc.). Car nous devons d’abord
construire notre vie avant de disperser nos énergies
constructives et créatrices.

Nous envisageons tous les jours réussir dans notre


vie, nous voulons tous voir notre pays, notre
continent se développer sur le plan social et
infrastructurel. Mais à quel prix sommes-nous prêt à
participer pour l’essor de notre mère patrie ? Avant
de penser

119
au développement global de la société, nous
devons d’abord nous développer nous-même. Et ce
nous-même c’est nous tous.

Nous devons faire un retour aux valeurs humaines,


celles-là qui nous permettent de viser le bien
commun, ou bien qui nous font voir l’autre comme
notre reflet, un être humain qui mérite se sentir bien
comme nous. Pour cela, nous devons réinitialiser
nos

mentalités. Pour mieux comprendre cette étapes de


réinitialisation de nos mentalités, nous allons
essayer par la suite de citer étape par étapes ce
qu’il faut faire concrètement
120
10

L’homme au
centre de tout

Dans la première partie de ce livre, nous avons


présenté les différents maux qui peuplent nos
mentalités en tant qu’africain et surtout
camerounais. Nous souffrons tellement pour la
majorité dans nos propres pays, nous sommes
devenus marginaux dans notre propre milieux de
vie, nous considérons plus l’étranger que notre
propre frère. Notre comportement, nos usages font
souvent croire à une haute malédiction divine, un
signe indélébile qui nous poursuit de génération en
génération. Dans nos pays, nous souffrons à un tel
point que certaines personnes ne savent plus ce qui
signifie le bonheur. Des gens succombent à des
souffrances. Nos propres dirigeants ne nous
considèrent presque pas comme des hommes et
des femmes qui méritent de l’attention et du respect,
nous même, bas peuple faisons pire qu’eux et rien
ne change, juste de belles paroles hypocrites dont
les actes sont les preuves.
La souffrance c’est notre quotidien, nous faisons un
avec. Nos vies sont comme des condamnations
perpétuelles auxquelles nous n’arrivons à nous en
défaire. Des fois je me demande si nous avons eu à
offenser Dieu à un tel point qu’il nous maintienne
aussi triste que nous sommes. La vie est tellement
dégoutante pour la grande majorité du peuple de ce
pays. Mais malgré tout cela l’on ne cesse de s’entre
tuer entre nous, nous détestant gratuitement,
pourtant, comme dans les églises, nous savons bien
ce que nous devons faire pour que cela change,
Mais hélas ne faisons rien !

121
L’union (le nous)
Sachons le bien, ce n’est pas Dieu, qui est dans les
cieux qui viendra nous sortir de nos actes égoïstes,
ce n’est pas lui qui viendra donner de l’eau à notre
voisin lorsque nous somme proche de lui et que
nous pouvons le faire. Ce ne sont pas les anges qui
viendront changer notre cœur de pierre en cœur de
chair ; mais c’est nous même. Personne d’autre ne
viendra fermer notre bouche qui s’ouvre à longueur
de journée pour détruire la vie des autres, mais c’est
nous-même.

La force d’un groupe réside dans sa capacité à


demeurer unit et soudé. L’on nous a appris qu’en
Afrique, une seule main n’attache pas un paquet,
mais la pratique est tout autre. Si le paquet c’est la
paix, l’harmonie, le bien-être, le vivre ensemble, une
seule personne ne saurait à elle seule construire la
paix toute seule pendant qu’autour d’elle, règne la
jalousie qui détruit la joie de vivre. Si dans une
famille de cinq enfants, un seul réussi dans sa vie
socio professionnelle, et que les quatre autres n’ont
pas d’issus, celui qui a réussi ne saurait prétendre
qu’il a vraiment réussi dans sa vie, car sa réussite
se mesure à partir de ses autres frères qui n’ont pas
demandé à être ses frères. Une moyenne traduirait
bien qu’il est à 1/5 de sa réussite au niveau de sa
famille, s’il ne pense qu’a lui. C’est donc à partir
d’un groupe que l’on mesure la réussite d’un
individu, et ça c’est l’Afrique de l’union. Ça peut être
la famille, le groupe d’amis, les connaissances… il
est vrai que la recherche du bien commun est très
difficile dans un milieu où la gentillesse d’une
personne peut lui en être fatale, et que c’est une
mission à laquelle on peut y laisser notre peau.
Mais, c’est le meilleur moyen pour maintenir un
groupe, une communauté en parfaite équilibre que
d’être unit. Seul l’argent fait la force dans ce monde
en plein au matérialisme et au capitalisme à
outrance ; certains hommes deviennent à cet effet
des proies, des objets pour d’autres.

L’union fait appel à notre capacité à être solidaire


comme la chaine d’une moto, à s’entraider, se
soutenir mutuellement, les maillons forts soutenants
les plus faibles, et réciproquement. Nous devons
défendre notre union, notre solidarité africaine
comme les Fourmies légionnaires défendent leurs
colonies, chacun se sacrifiant pour que le groupe
puisse vivre. Selon NJOH Mouèlè, « L’homme
excellent, en tant qu’il prend des initiatives

122
novatrices, engage le sort de ses semblables, il ne
saurait lui être interdit de vouloir son propre bien ;
mais alors, il doit agir de telle sorte que vouloir son
propre bien ne contredise pas le bien des autres ;
en d’autres termes vouloir son propre salut et
vouloir le salut de ses semblables doivent une seule
et même chose. ». La solidarité dans mon sens
c’est le fait de pouvoir apporter une solution à
quelqu’un au moment opportun, lorsqu’il a le plus
besoin. Sachons le bien, nous avons toujours
quelque chose à offrir à autrui pour qu’il se sente
bien, quel que soit la situation dans laquelle il se
trouve.

Tous les jours de notre vie, à chaque instant, nous


commettons tellement de mal, nous causons autant
de tors à nos proches que notre vie devient un
véritable poison pour la nature. A chaque fois que
nous posons un acte, nous ne laissons
généralement une bonne marque qui puisse
transformer le monde en bien ne serai-ce que pour
quelque minutes. Nos paroles sont au quotidien de
véritables bombes qui divises, et qui crées de la
division, elles sont porteuse de mauvaises
semences (haine, jalousie, méchanceté, sorcellerie,
etc.). Face à un bien, nous répondons par une pluie
de mal, nous sommes comme contrôlé par des
puissances maléfiques dont ne n’arrivons pas à
nous en débarrasser. La vérité est que ces
puissances du mal, c’est d’abord nous-même et
notre mauvaise foi. L’ayant dit ainsi, nous devons
tout faire pour maitriser une grande partie de nos
actions, les reconduire au bien. Car si nous semons
le bien autour de nous, si nous sommes des
personnes vertueuses, la nature nous le rendra au
multiple, et le monde évoluera vers la paix. Si à
l’opposé, nous ne semons que le mal, dame nature
en souffrira, et nous contribuerons à notre propre
destruction. La loi est donc celle du carma, une
règle naturelle qui rend à chacun ce qu’il mérite, et
nous le savons bien » tout se paye ici-bas ». Toute
personne peut expérimenter le carma dans sa vie.
Plus nous voulons rendre le mal par le mal, plus
nous nous faisons du mal à nous même, à notre
postérité ou à nos proches. On est alors coupable
de nos malheurs, de notre bonheur soit
indirectement, soit directement.

L’équation que nous devons résoudre est la


suivante « moins de mal possible et d’avantage de
bien possible ».

123
La reconnaissance
Si à travers l’égoïsme et ses dérivées, nous
sommes devenus plus que des bêtes, il convient à
notre petit égo de penser à être au moins
reconnaissant quand on nous a fait moindre bien.
Au fur et à mesure que la société évolue vers le
développement, l’homme quant à lui régresse vers
l’animosité. Les êtres humains en générale, et
l’africains, ont tout leur possible pour retourner à
l’état de nature.

Le mot « Merci » est devenu absent chez certaines


personnes. Pour d’autres même, il s’agit d’un mot
simple qui ne signifie rien, c’est un mot de passe qui
transmet aucune émotion, aucun sentiment.

En outres, il est plus facile pour les hommes


d’oublier mille biens faits qu’un simple mal fait. Si
vous faites cent bien à une personne, et qu’une
seule fois vous lui faites un seul mal, ce mal
annulera les cent biens faits que vous lui aviez déjà
fait, et il ne l’oubliera jamais. En ce moment, vous
deviendrez le méchant, celui qu’on doit lapider en
public.

Quand quelqu’un vous donne tout le temps, il est un


ange, mais le jour qu’il ne le fait pas, il devient un
damné. Au moins il faut savoir dire « malgré tout,
c’est cette personne qui m’a permis d’avoir ceci,
c’est grâce à elle que j’ai pu comprendre telle
chose, etc. ». Nous devons apprendre à exprimer
notre gratitude à chaque fois, même lorsque les
tensions entachent nos relations avec nos
bienfaiteurs ou bienfaitrices. La simple expression
de votre gratitude de manière régulière même en
plein conflit peut amener autrui à changer de
mentalité.
De manière simple, il faut toujours rembourser le
bien par le bien, même si ce n’est pas de la même
manière qu’on en a bénéficié. Certains parents
n’attendent pas tous que leurs enfants leur
construisent des villas, mais qu’ils disent juste «
merci papa, merci maman pour tout ce que vous
avez fait pour moi ». En fait, dire merci fait souvent
plus plaisir que d’offrir le matériel. Le bien matériel
satisfait le corps, mais, un merci sincère satisfait
l’âme. La reconnaissance flatte l’égo de l’Homme, et
booste d’avantage l’envie de continuer à faire le
bien. L’ingratitude, l’hypocrisie alimente le mal et
dissuadent l’intention du bien. La non
reconnaissance décourage, dissuade et conduit
l’être à devenir d’avantage méchant et cruel. Ce
dernier stop l’élan du cœur. De nos jours, certaines
personnes aident malgré eux, juste pour des

124
besoins cosmétiques, simplement parce que cela
est écrit dans la Bible ou dans un quelconque livre
Saint ; mais, plus parce qu’ils le veulent du fond de
leur cœur. A cause de l’hypocrisie de leurs
mauvaises expériences dans le fleuve du bien qu’ils
ont eu à semer. Il faut donc cultiver l’art de la
reconnaissance du bien fait pour semer les graines
de la paix. Cela commence par un simple merci
sincère que nous devons offrir à tous ceux qui nous
offre quelque chose aussi petit que ce soit.
Généralement la gratitude dépend de la quantité ou
de la qualité du bien fait.

Nous verrons bien des gens recevoir nos faveurs, et


subitement se mettre à critiquer la valeur, comme si
nous étions obligés de le faire. Même lorsqu’on
vous a promis de l’or, et qu’à la fin vous recevez du
Bronze, soyez d’abord reconnaissant de cette action
avant de poursuivre des humbles revendications. En
fait, il faut toujours chercher à savoir pourquoi cette
réduction, ou encore dire merci et rester tranquille.
Parfois la personne le fait exprès pour juger votre
attachement au matériel, pour vous faire passer un
test de matérialisme, ou encore pour des raisons
indépendantes de sa volonté. Il faut se différencier
des autres, car même lorsque celui ou celle qui
vous donne quelque chose est de mauvaise foi,

à force d’être reconnaissant envers lui/elle, vous


l’aider à changer, pour lui vous serez quelqu’un de
spéciale. Parfois on n’est pas reconnaissant parce
qu’au tour de nous c’est la mode, mais la mode
n’est pas toujours bonne sachez-le.

L’humilité
En tant que jeunes soucieux de leur devenir, nous
devons faire de temps en temps abstention de notre
égo ; ce moi interne qui nous rend super important,
qui nous fait nous sentir immortel, au-dessus des
autres. Pourtant ce n’est qu’une carapace qui cache
un fond vide. Sachons que nous ne sommes que
poussière et nous y retournerons tous.

L’orgueil crée des blocages dans notre esprit, des


illusions d’être et du savoir qui nous détruisent
conditionnant notre manière de concevoir la vie ;
cela agit négativement sur notre comportement au
quotidien. Avec l’orgueil, on se sent tellement
important, indispensable aux yeux des autres.

Certaines personnes, rempli d’orgueil ne peuvent


pas faire n’importe quel boulot, même si c’est la voie
de leur réussite, ils

125
préfèreront croiser les bras, car ils veulent du lourd
d’un trait. Pour eux d’abord n’est pas un bon
vocabulaire. Ce sont des personnes qui ne
s’entourent pas de n’importe quelles compagnies
dans le sens matériel.

L’orgueil est aussi cette voix la qui nous juge au


quotidien, elle nous présente des choses qui n’ont
rien à voir avec les réalités, surtout dans notre
société camerounaise ou la vie est difficile à vivre, et
dans laquelle il faut sans cesse s’adapter à
l’environnement.

Pour le cas des filles remplis d’orgueils, elles


préfèreront se tailler des ongles, se mettre des cils,
se faire du make-up, passer du temps à quémander
de l’argent, des biens à tous les hommes qui se
présentent à elles ; même si elles ont la possibilité
de se débrouiller elles-mêmes pour avoir ce dont
elles ont besoin. Leur temps est aussi utilisé pour
passer au peigne fin toutes les séries de rêveries
qui passent à la télé, au lieu d’aller mouiller leur
mayo comme la vie l’impose ou encore se salir les
mains. Elles passent aussi le temps à se moquer de
leurs sœurs qui font des boulots salissants, pourtant
au fond elles sont vides et mandilles sans cesse. Ce
genre de fille ne voit généralement pas le temps
passer ; elles jouent aux importantes et ne sont que
des tonneaux vides qui deviennent conscientes
lorsqu’il se fait généralement très tard.

Les hommes quand-à eux seront tout le temps en


train de minimiser tous les boulots qui se présentent
à eux, ils préfèreront rester à la maison pour
discutailler du matin au soir avec n’importe qui, sur
des sujets n’ayant généralement aucune importance
(football, rencontres amoureuses, mésaventures,
etc.), devenir les hommes de ménages et les
coursiers de maison à chaque fois que besoin
s’impose. Ils diront moi je ne peux pas travailler à
moins de 60 000Frans CFA de salaire ; pourtant ils
n’arrivent pas à se nourrir le matin.

J’ai toujours eu l’habitude de dire que, la vie de


l’homme est tellement conditionnée qu’en tant que
homme (garçon), on ne doit pas s’amuser comme
pourrait le faire une femme. L’homme ne sera
jamais doté par une femme, ni même pris en charge
par celle-ci, sauf dans le cadre de ceux que l’on
appelle des gigolos. En fait, l’homme est appelé à
s’souffrir pour bâtir son foyer, pour épouser une
femme et l’entretenir elle et les enfants. C’est ça
notre punition. Alors, face à cette condamnation de
l’homme à la souffrance, il faut savoir fuir l’orgueil.

126
Malheureusement, l’orgueil est souvent dû soit aux
diplômes qui nous voilent les yeux, et le discours est
souvent celui-ci « quand je fréquentais, on a
dépensé tel montant pour mes études, etc.), soit à
une vie antérieur remplis de roses et qu’à présent il
y’a chute libre ; En ce moment, le discours
deviendra « quand j’avais de l’argent, quand mon
père avait l’argent, quand je travaillais, etc. ». Puis
on reste à la maison à plus de 38 ans, avec des
rêves totalement déconnectés de la réalité du pays.
Lorsque nous écoutons sans cesse cette voix de
l’orgueil, nous n’avançons jamais et nous voyons les
autres venir derrière et évoluer tranquillement
devant nous. L’orgueil est une voix illusoire qui fait
le commerce des illusions et des mirages.

Cependant, en tant que jeunes ne contant presque


sur personne, on se doit d’écouter attentivement la
voix de l’humilité qui est en nous. L’humilité est cette
capacité qu’a l’homme à faire table rase de son égo,
de son background, de sa beauté et tout le superflu
meublant notre être. Cette capacité à reconnaitre
ses faiblesses, son ignorance, sa petitesse et à ne
rien négliger comme opportunité. La voix de
l’humilité ne nous juge point, elle nous rassure, nous
ouvre les porte mêmes les plus verrouillées de notre
vie ; elle nous dira toujours que tout n’est pas
encore terminé pour nous, que tout est encore
possible même lorsque rien ne présage.

Une fille remplie d’humilité sera toujours celle-là qui


sait se battre, qui est capable de déposer sa
casquette de jolie fille (bio), de fille diplômés pour se
chercher un avenir par la souffrance personnelle,
elle ne sera pas celle-là qui attend tout de l’homme
en croisant ses bras comme une reine mère, elle
n’aura pas le temps de mendier si ou ça à temps et
à contretemps contre son corps qu’elle ne respecte
pas, pensant que les hommes sont une banque,
une source d’espoirs et de réalisation des
fantasmes. Ce genre de fille sait se salir les mains
pour avoir son pain quotidien et ne rien négliger, elle
n’écoute pas l’orgueil qui lui dit « tu es trop belle ou
trop diplômée pour faire cela, ou pour accepter cela,
ou encore cet homme ne te mérite pas parce que…
». Ce genre de filles évolue facilement à long terme,
car elles savent saisir des opportunités en
commençant par zéro. La vraie femme est celle-là
qui comprend que le parasitisme est un esclavage,
et qu’il faut se battre pour construire soi-même et
aussi avec l’homme.

127
Les hommes qui sont fidèles à leur voix de l’humilité
deviennent facilement de grandes personnes dans
la société (pas seulement devenir milliardaires),
mais des bons modèles. Ils savent se débrouiller ;
ils savent se rabaisser, ils savent se battre comme
des lions, endurer des souffrances pour gagner leur
pain quotidiens. Ils ne savent pas se décourager par
des situations difficiles actuelles, ni par des points
de vues destructeurs des mauvaises langues. Les
hommes humbles savent ce que c’est souffrir
aujourd’hui pour mieux vivre demain et ne pas se
laissent accabler par les épreuves de la vie. Autour
de nous, nous voyons des jeunes que nous
admirons par leur courage, leur détermination au
travail. Généralement, nous nous sentons petits
lorsque quelqu’un de notre âge, ou notre cadet
réalise des choses par son travail (débrouillardise)
pendant nous, n’arrivons à ne rien faire par orgueil
et par paresse. Car à force de se sentir supérieur
dans rien, on finit par ne rien devenir.

Nouer bonnes relations


Quand nous devons à un moment donné ne
compter uniquement que sur nous, ou encore sur
les relations qu’on peut se créer, lorsque nous
devenons les seules maitres de notre distinct, nous
devons savoir créer des relations favorables à notre
réussite. Car nous n’avons pas de choix, à ce
moment notre réussite dépendra des relations qu’on
se crée et de la manière dont on les gère. Nous
n’avons pas tous la chance d’être nés dans
l’opulence, dans la joie. Certaines naissent
malheureux, grandissent très malheureux, et
finissent misérables ; c’est-à-dire une vie dont les
fils conducteurs sont la misère et la souffrance.
Créons nos propres connections à travers notre
capacité à être sociable (artisan de paix). La culture
de la sociabilité est la seconde chance de réussite
pour celui qui n’en a pas eu dans son passé. Notons
que, avant de penser s’entourer de personnes
adéquates pour notre réussite, nous devons nous
même être un parfait exemple, un modèle. A ces
mots, nous comprenons essentiellement que pour
espérer à un avenir meilleur dans les situations
délicates que nous endurons au quotidien, nous
devons absolument nous entourer non pas de
personnes parfaites, car elles n’existent pas ; mais
des personnes qui peuvent faciliter notre éclosion
socio-professionnelle, qui peuvent nous permettre
de mieux assimiler l’école de la vie. L’on a aussi
pour habitude

128
de dire qu’ « en Afrique une seule main n’attache
pas un paquet ». Il apparait donc ici les notions
d’entraide, de solidarité et de soutien mutuel entre
individus.

• Garder les bons contacts des anciens


camarades de classe.

Lorsque nous faisons un petit break dans notre vie,


un voyage vers le passé, nous constatons que la
somme ou la quantité d’amis, de compagnon qu’on
a eu à côtoyer au primaire, au secondaire est
énorme et presque incalculable ; mais elle ne fait
que diminuer à mesure qu’on avance. Si nous
avons eu six cent camarades de classe de la
maternelle en terminale, des personnes avec qui
nous avons partagés de beaux et des mauvais
moments, avec lesquelles nous étions soudés par
des liens de fraternité ; en ce jours, il nous en reste
très peu avec lesquels nous gardons contact soit
apparent ou réel, avec lesquels nous partageons
encore des peines. Rares sont-ils qui viennent
jusqu’à notre domicile pour ne serai-ce que nous
saluer à fin de se rappeler des beaux moments
passés, et de construire un avenir ensemble, et
pour être honnête nous aussi ne cherchons presque
plus nos anciens camarades de bas âge. Certains,
après avoir trouvé des emplois, après avoir pu
migrés vers l’Europe nous oublient totalement ;
certains nous avancent souvent des paroles
choquantes et l’on n’en revient pas, car c’est un
camarade avec qui on n’était inséparable qui nous
dit des choses. Certaines personnes actuellement
ont même perdu de vue tous leurs camarades de
banc. Si à un moment donné nous sommes
fortement liés à certaines personnes, et qu’après
elles disparaissent d’un trait, ce n’est que le fruit de
la vie qui passe ; des fois ils ne le font pas bon gré,
mais tout simplement parce qu’ils ne trouvent plus
pour certains la raison ni l’intérêt à nous côtoyer
comme à l’époque où nous étions liés par l’école ou
par autre chose. La vie elle-même impose certaines
réalités qui contraignent certains à rester dans leur
coin ou bien à disparaitre dans notre vie. D’autres
réfléchissent tellement sur leur devenir, sur leurs
conditions de vie qu’ils ont l’air d’avoir abandonné
les autres, pourtant ce n’est pas de leurs fautes.

Cependant, sachons garder les bons contacts avec


certaines personnes, sachons aussi en créer de
nouveaux car une maman disait un jour « il ne faut
jamais négliger les contacts de ceux avec qui on
a fait les bancs, surtout du primaire au
secondaire car on ne sait jamais ». Cette maman
en question avait pu

129
trouver un emploi à son fils grâce à son ancienne
camarade de la maternelle qui était cadre dans une
grande entreprise de la place. Seule on va plus vite,
mais ensemble on va plus loin dit-on souvent. Aller
encore plus loin c’est l’objectif de tout homme, un
objectif que tout jeune devrait avoir en esprit.
Lorsque notre société broie sans relâche nos
espoirs en tant que jeunes qui ont pour ambition de
réussir, nous avons pour obligation de tailler sur
mesure nos bases de données d’amis, de
compagnons, et de préserver les meilleurs. Du
moins il faut avoir de vrais amis.

Que cela signifie-t-il concrètement ?

• Eliminer l’inutile

Nous ne devons pas nous éterniser dans des


relations amicales ou amoureuses qui ne nous
mènent nulle part, qui nous font perdre en tout, en
temps, en énergie, etc. des relations qui nous
enfoncent dans la monotonie infernale, dans un
gouffre plein de souffrances physiques et mentales.
L’environnement hostile dans lequel nous sommes
nous baigne dans une mère d’hypocrisie acerbe et
nous devons faire très attention aux gens qui nous
entourent.

De jolis sourires, de très beaux regards charmants


nous séduisent tous les jours de notre vie ; des
personnes très gentilles et d’apparences soucieuses
de nous, nous tendent des pièges sans que nous ne
nous en rendions compte. Ils y’a des personnes très
gentilles, qui après nous avoir utilisées, se mettent à
nous insulter, nous dénigrer ; nous en sommes
victimes tout le temps, dans nos diverses relations
(amicales, amoureuses, etc.). La vie est ainsi faite.
Nous devons éviter de nous faire manipuler ou
même intoxiquer par notre entourage, quel qu’il soit.
; éviter les amitiés ambiguës (sans dessus ni
dessous), dans lesquelles on se sent prisonnier,
dans lesquelles on a l’impression de perdre quelque
chose en nous. Et un prisonnier ne gagne rien à
être en prison volontairement.

Si nous avons des amis qui font tout pour modifier


nos bonnes habitudes, qui veulent tout le temps
nous offrir à boire, nous faire pavaner de gauches à
droites en faisant des dépenses inules sur nous, et
que ceux-ci n’arrivent pas à nous sortir des
situations importantes de notre vie personnelle(
maladie, loyer, nutrition,) ; cela veut tout simplement
dire qu’ils n’ont pas la volonté de nous

130
voir évoluer dans notre vie. Ils s’accrochent à nous
pour nous détruire expressément, soit lorsqu’ils
gagnent à être avec nous (car ils ne font rien pour
rien). Parfois, leur objectif est de faire de nous des
nuls et des égarés comme eux. Pour mieux les
dénicher, après avoir dépensé d’énormes sommes
d’argent pour nous offrir à boire ou à manger, posez
les tout simplement quelque temps après un
problème lié à votre vie personnelle comme le louer,
l’école, la santé, etc. si la réponse est rempli de
prétextes, n’hésitez pas à vous détourner d’eux, car
ils n’ont qu’une seule mission vous détourner de
votre voie pour par la réussite.

Si vous avez des amis qui vous poussent toujours à


male parler des autres en leurs absence, à
intoxiquer la vie de certaines personnes autour de
vous ; détournez-vous de ce type de personnes, car
c’est la même chose qu’ils disent de vous durant
votre absence. Dites-vous bien que les mêmes
injures que vous employez ensemble contre vos «
ennemis », ils les emploient contre vous quand vous
n’êtes pas là.

Soulignons aussi qu’il y’a de vrais amis qui


s’organisent de temps en temps pour aller s’amuser,
se distraire et faire de nouvelles rencontres sans
mauvaises pensés entre eux. Mais ce cas est aussi
rare que du diamant.

Nous avons besoin généralement des personnes


qui a des moments, à travers leurs paroles et leurs
actes, nous motivent et nous boostent le moral à
toujours aller de l’avant, à nous surpasser. Car les
difficultés de la vie nous impactent négativement.
Un ami, surtout un vrai doit nous tirer par les
cheveux, nous ramener à notre place lorsque nous
sommes dans l’erreur, car cela arrive toujours d’être
en erreur. Un ami vrai est celui-là qui fait sortir la
meilleure version de nous-même, et non la pire
version. C’est le cas pour des relations amoureuses
ou l’on doit se sentir sans cesse soutenu par
quelqu’un. Dans l’amour comme dans l’amitié, ce
sont les actes concrets qui comptent et non les
paroles ; car la parole nourri l’esprit seul, mais l’acte
concret nourrit l’esprit et le corps. Et si les actes
précèdent les paroles, alors c’est le cas parfait.
L’ami dans le sens amical ou amoureux doit être
notre soutien permanant.

Nous avons besoin de personnes qui nous guident


au quotidiens avec leur bonne foi ; par exemple « ne
fais pas cela, fais plutôt ceci car je pense que ça
pourra mieux t’aider » ; des personnes qui

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ne nous jugent pas tous le temps, mais qui savent
nous donner de la valeur, reconnaitre nos qualités ;
des personnes qui voient un génie là ou d’autres
voient les démons et le néant, des personnes qui
détectent nos points forts et nous aident à les
développer, des personnes qui nous tiennent par la
main et nous incitent à cheminer vers le succès et la
réussite.

Pour réussir nous devons nécessairement avoir de


bonnes personnes à nos côtés, des personnes qui
nous propulsent en avant. Mais, il ne faudrait pas
tomber dans le piège de chercher à tout prix à
s’entourer uniquement de bonnes personnes, car la
vie en elle-même n’est pas faite de rose et les
personnes totalement bonnes n’existent presque
pas. L’homme s’avère être la créature la plus
insaisissable qui existe sur terre, aujourd’hui
quelqu’un peut parfaitement être avec nous, puis
nous livrer aux ennemis plu tard ; ce que nous ne
pouvons réellement pas toujours prévoir dans nos
relations avec autrui. Nous-mêmes, pouvons être
bon aujourd’hui et devenir mauvais demain ; la vie
transforme aussi les bonnes mœurs.

Nous devons juste savoir faire la part des choses,


c’est-à-dire privilégier notre avenir, Notre réussite,
nos ambitions, notre vie, cella de nos proche, à fin
de nous prémunir des rapaces sans foi ni loi qui
pourraient se coller à nous, pour nous sucer jusqu’à
la moelle.

Certes nous ne sommes pas dans une société


gouverné par des anges, ni par des esprits
bienveillants, nous n’avons pas toujours ce que
nous voulons, ni ceux que nous désirons près de
nous ; nos réalités sont le plus souvent le pire des
scénarii de films d’horreurs dans lesquels nous
sommes toujours la victime ; notre vie est tintée de
tristesse, de douleurs, de plusieurs zones d’ombres
qui nous affaissent à même le sol ; nous sommes
généralement au seuil du suicide du fait du râle Bole
de la vie.

Mais, tout n’est pas terminé pour nous, nous avons


toujours un issu de secours, un plan B qui se
présente à nous à chaque fois, mais les
circonstances nous voilent l’esprit et les yeux. Nous
avons encore la possibilité de devenir qui nous
voulons mêmes lorsque les espoirs semblent infinis
ou inexistantes. Ouvrons juste les yeux et, voyons
claire ; bousculons toujours jusqu’à ce que nos
forces nous lâchent, car vivre c’est d’abord accepter
de souffrir, c’est accepter de se battre, c’est ne pas
abandonner, et c’est enfin toujours continuer le
combat.

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« La différence entre l’échec et la
réussite c’est la persévérance »
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