Vous êtes sur la page 1sur 106

L’IGNORANCE TUE !

– Ousmane YARO

Les Éditions Argenlivre


Mentions Légales

Ousmane YARO, L’IGNORANCE TUE !


©Éditions Argenlivre, 2021
Première parution : 2021

TOUS DROITS RÉSERVÉS


Toute reproduction totale ou partielle du présent ouvrage par tous les
moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans
autorisation préalable et écrite de l’auteur.

2
L’IGNORANCE TUE !
« Il y a un seul bien, la connaissance.
Il y a un seul mal, l’ignorance.»

Ousmane YARO

3
Sommaire
Dédicaces ................................................................................................................................... 5
Préface ....................................................................................................................................... 7
Introduction ............................................................................................................................ 10
Chapitre 1 : Pourquoi ai-je décidé d’écrire ce livre ? ......................................................... 12
I- Ils nous ont insultés ! ................................................................................................... 13
II- « À quand la fin de « L’indépendance » ? ................................................................... 23
III- Les livres sont mes ancêtres !...................................................................................... 31
Chapitre 2 : L’art de la lecture ............................................................................................. 39
I- Concept définitionnel .................................................................................................. 40
II- Pourquoi lire ? ......................................................................................................... 41
1- Le livre est sacré............................................................................................ 41
2- Les grands Hommes sont des grands lecteurs ..................................................... 45
3- Les bénéfices de la lecture .............................................................................. 50
4- Les intellectuels ignorants ............................................................................... 56
III - Comment lire ?............................................................................................................ 59
1- Découvre d’abord ton biorythme naturel ........................................................... 59
2- Ton temps est infini........................................................................................ 60
3- Le cadre approprié pour la lecture .................................................................... 65
4- Exemple de méthode à appliquer ...................................................................... 67
IV- Les livres à lire en Priorité ......................................................................................... 80
1- Pratique une lecture ciblée .............................................................................. 80
2- Lis des livres de développement personnel et d’éducation financière ..................... 85
3- Les livres qui ont changé ma vie ...................................................................... 88
4- Les livres à lire absolument ............................................................................. 98
Conclusion ............................................................................................................................... 99

4
Dédicaces

Je dédie ce livre…

À mon défunt père Aboubacar B. Al-Hadi Koh YARO, grâce à qui je suis
entré dans le monde intellectuel avec deux pieds : l’un sur le chemin de la
connaissance religieuse islamique avec la langue arabe ; et l’autre sur le chemin
de la connaissance du monde occidental avec la langue française ;

À ma mère, l’infatigable Kouti SEIGNON qui a succédé notre père dans


toutes ses fonctions et rôles à notre égard et cela depuis une trentaine d’années ;

À mon frère aîné Bamoye YARO, préfacier de ce livre, qui n’a ménagé
aucun effort pour la réussite de mon parcours scolaire ;

À mon autre frère aîné Harber YARO, un conseiller exceptionnel qui m’a
été d’une grande aide pour la réalisation de ce livre ;

À toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont participé à la réalisation


de ce joyau. Qu’ellesreçoivent à travers ce livre, l’expression de ma profonde
gratitude !

Enfin, je remercie infiniment l’équipe extraordinaire de Argenlivre, avec à


sa tête Valère BELIAS, qui a pris la merveilleuse initiative de nous enlever, à
nous les Noirs, « l’épine du pied ». Car, bien que l’Afrique ait toujours regorgé
d’écrivains incroyablement talentueux, leur travail restait inconnu en raison d’un
manque de ressources éditoriales.

Désormais, grâce à l’équipe de Argenlivre, tout cela n’est PLUS qu’un


mauvais souvenir. La voie est dès à présent ouverte pour inonder le continent
africain de livres écrits par les Africains et pour les Africains. Il est temps d’étaler
au grand jour nos talents littéraires !

5
Que toute l’équipe de Argenlivre trouve donc ici ma profonde et sincère
reconnaissance ! Qu’Allah bénisse leur entreprise !

6
Préface

Bamoye YARO, Économiste Gestionnaire de formation.

7
Au nom d’Allah, l’Éternel ! Louange à Allah Souverain de l’Univers ! Qu’il
continue de répandre son salut sur son bien-aimé Prophète Muhammad (P.S.L),
sur sa famille bénie et sur ses bienheureux compagnons.

Permettez-moi tout d’abord de féliciter l’auteur de ce précieux livre intitulé


« L’art de la lecture » pour le travail accompli et de le remercier ensuite pour
m’avoir choisi comme préfacier.

L’auteur en question, de son nom propre Ousmane YARO, est un frère


germain, historien de formation, enseignant au lycée il est un descendant
d’enseignants célèbres et de grands lecteurs. Il travaille également à la
bibliothèque des manuscrits de Djenné (sœur jumelle de Tombouctou au Mali)
depuis quelques années.

Pour découvrir le monde de la lecture, des livres comme celui-ci sont à lire
prioritairement. Je veux particulièrement parler des livres qui abordent la
méthodologie de la lecture car il ne s’agit pas seulement de lire, mais de bien lire
et cela s’apprend.

Soyons-en conscients ! Ce livre porte un titre évocateur. Il aborde l’aspect


global de la méthodologie de la lecture. C’est un véritable compagnon de route
pour lire efficacement.

Il est connu de tous que la lecture est une nécessité humaine presqu’autant
que la respiration.

Ce livre peut procurer au lecteur une satisfaction toute simple : celle de


pouvoir accéder au plaisir de lire. L’auteur y mentionne clairement sa genèse, les
raisons de son écriture et les méthodes employées pour sa conception.

Mon amour pour la lecture m’a poussé à accepter avec plaisir l’écriture de
ces quelques lignes en guise de préface malgré la diversité de mes occupations
quotidiennes.

8
Ce livre a été écrit pour plusieurs raisons dont la plus importante est de
relever un défi lancé par un caucasien en ces termes :

« Les Noirs ne lisent pas, ils resteront toujours nos esclaves ». De même, d’autres
raisons sont à évoquer, notamment :

- Suivre la trace des ancêtres s’agissant de la recherche du savoir d’une part ;


- Ouvrir les portes de l’indépendance à travers la connaissance, qui est le fruit
d’une bonne lecture d’autre part.

Chers lecteurs, quand vous serez au crépuscule de ce modeste livre, vous


vous ferez sans doute une idée plus précise sur l’importance et la méthodologie
de la lecture. Tel est le but recherché par ce travail, et son atteinte sera pour nous
une grande satisfaction, car ce sera une preuve de l’utilité du présent livre.

Enfin, nous vous souhaitons une bonne lecture et une bonne appréciation
de ce livre profitable à tout le mond

Bamoye YARO, Économiste Gestionnaire de formation.

9
Introduction

Je tiens tout d’abord à te féliciter, car le fait même d’avoir eu le courage,


l’audace et la curiosité d’ouvrir ce livre et de commencer à le lire prouve à
suffisance que tu es sur le droit chemin : celui de la lecture qui est la clé du savoir
! Sache que la qualité de ta vie ne peut pas être au-dessus de la qualité des
informations qui te sont disponibles. L’information est la clé de la transformation
et sans elle, on est loin de la transformation, du changement.

Cette philosophie stipule que l’information nous change de l’intérieur avant


de nous changer de l’extérieur. Autrement dit, sans information, on restera
déformé. Si être informé, c’est s’ouvrir à l’information ou au changement, alors
ne pas être informé, c’est se laisser aller à la désinformation. Raison pour laquelle,
pour progresser dans la vie, tu dois connaitre ce que l’autre ne connaît pas. On te
paiera pour cette information là et les sollicitations autour de ta personne
augmenteront.

Ceci est la raison principale qui m’a poussé à écrire ce livre. J’ai constaté
malheureusement que, nous les Noirs, du moins pour la plupart d’entre nous, le
monde de la lecture nous semble encore méconnu au point qu’il a été dit à notre
égard que : « pour cacher quelque chose à un Noir, il faut la mettre dans un
livre » ! Vois-tu ? C’est plus qu’insultant !

Je te félicite encore une fois de ne pas faire partie de ces Noirs dont on dit
d’eux qu’ils resteront éternellement esclaves des blancs.

Dans le chapitre 1 intitulé “ Pourquoi ai-je décidé d’écrire ce livre ?”,


je te détaillerai la triple cause qui est à l’origine de l’écriture de ce livre.

Ensuite, on verra ensemble les bienfaits incommensurables de la lecture et


comment elle peut changer spectaculairement des vies : Pourquoi lire ? Quels sont

10
les bons livres à exploiter ? Comment lire ? Ce sont là quelques questions que je
traiterai dans le chapitre 2 : L’Art de la Lecture.

Ce livre s’adresse principalement aux élèves du secondaire ainsi qu’aux


étudiants de l’université. Il sera également utile aux enseignants, professionnels,
et aux intellectuels âgés.

Chers jeunes lecteurs, ce livre est pour vous un miroir, un guide, un


ascenseur qui vous mènera au sommet de votre vie. Je vous en donne
complètement la garantie si jamais vous le lisez activement du début à la fin.

11
Chapitre 1 : Pourquoi ai-je décidé d’écrire ce livre ?

« Que vous l’acceptiez ou non, tous les résultats que vous avez actuellement, vos
revenus, votre carrière, vos relations, votre santé, tout ce que vous avez et tout
ce que vous expérimentez, vous en êtes 100% responsable »

Max PICCININI.

12
I- Ils nous ont insultés !

Nous sommes le 20ème jour du mois de Ramadan 1442 de l’Hégire1. Je veux


dire le 02 Mai 2021, en pleine journée de jeûne. La faim, la soif, la fatigue, très
ponctuelles, commençaient à se manifester. C’était le moment où le soleil tombait
des hauteurs du ciel bleu en nappes d’argent. Tout se tait. L’air flamboyait et
brûlait sans haleine. Et la terre était assoupie en sa robe de feu : Il était Midi.

Allongé sur mon lit dans mon antichambre, j’entendis soudain, des alarmes
incessantes venant de mon téléphone. C’était des messages WhatsApp qui se
bousculaient. Lorsque je pris le téléphone, je t’assure, je fus tellement content que
je ne ressentis plus les émotions négatives évoquées précédemment. Non ! Ce
n’était pas un message de dépôt Orange Money ni un message d’information qui
m’annonçait que j’avais gagné à la loterie. Même si c’était 500.000 FCFA que je
recevais dans mon téléphone, ma joie n’en serait pas aussi immense que pour la
réception de ces cadeaux-là !

Avant de continuer la lecture, je souhaiterais que tu prennes une minute de


réflexion pour deviner quel pourrait être ce message qui m’avait fait oublier les
effets secondaires du jeûne en pleine journée de canicule ?

Eh bien ! Je recevais des centaines de LIVRES en PDF2 avec des titres


accrocheurs, prometteurs, captivants et très intéressants dans le domaine de
l’entrepreneuriat et du développement personnel ! Des titres percutants qui
s’étalaient souvent jusqu’à 400 pages.

Parmi ces nombreux livres PDF, il y avait même celui de Valère BELIAS
‘‘Un pied à l’école, Un pied dans le business’’ ; c’est grâce à ce contingent de
livres que je l’ai découvert pour la première fois. De même que le livre ‘‘ La

1
Immigration du prophète Muhammed vers l’Oasis de Yathrib, ancien nom de Médine
2
Livre pdf : livre en format numérique qu’on peut lire à partir d’un téléphone portable, d’un ordinateur ou d’une
tablette électronique.
13
chèvre de ma mère’’ de Ricardo KANIAMA ; et beaucoup d’autres que je ne
pourrais citer ici tellement il y en avait.

J’imagine qu’il y a actuellement deux questions qui tournent dans ta tête, à


savoir : « à quoi sert le livre pour s’en réjouir autant, au point d’oublier ses soucis
personnels et quotidiens, sachant que le livre n’est qu’un bout de papier et qu’ils
ne sont pas comestibles ? », et : « D’où te vient cette pléthore de livres ? ».

Pour répondre à ces questions, je dirais prémièrement que c’est parce que
je suis un amoureux du livre. Et tu sais tout comme moi que l’amour rend aveugle
et sourd. Je reviendrai sur les raisons de cet amour dans les prochaines pages.
Mais laisse moi te faire savoir que le livre vaut plus que de l’or, le diamant et tout
métal précieux auquel tu peux penser. Le livre n’est à comparer ni à la nourriture,
ni à un bout de papier, mais il est à l’esprit ce que la nourriture est au corps. C’est
dans ce sens que Victor HUGO déclare : « L’esprit qui ne lit pas maigrit comme
le corps qui ne mange pas » !

Le livre est certes un bout de papier comme l’argent. Mais sache qu’entre
la valeur du bout de papier du livre et celle du bout de papier de l’argent, il n’y a
pas de comparaison possible car en dépensant de l’argent, sa valeur diminue tandis
qu’en épluchant un livre ta valeur augmente !

Deuxièmement, en réponse à la probable question de savoir l’origine de


tous ces livres PDF, je dirais que : « Qui ne risque rien n’a rien !». Je ne les avais
pas reçus par hasard. C’était le fruit de ma curiosité et de mon goût pour
l’aventure. Peu de temps avant, j’avais souscrit à une promotion spéciale, une
promotion que j’avais vue sur une plateforme de vente de livres en ligne.
Cependant, il y avait une condition qui était la suivante : le client devait d’abord
envoyer une somme d’argent à un compte bien défini pour ensuite bénéficier de
l’offre à travers son numéro WhatsApp. Comme vous le savez, aujourd’hui les
arnaqueurs pullulent sur la toile et font d’énormes dégâts.

14
Malgré ce danger, j’ai pris le risque et j’ai payé. Même si j’ai dû attendre 8 heures
de temps avant de recevoir les premiers livres numériques, j’ai ressenti une grande
satisfaction au moment de leur reception.

Parmi ces centaines de titres les uns aussi percutants que les autres, il y en
avait un qui avait particulièrement attiré mon attention, je dirais même qui m’avait
blessé jusqu’au fond de mon âme. Celui-ci n’était même pas un livre, mais un
article de journal qui comptait à peine quatre pages.

C’est ce petit article de quatre pages qui est à l’origine de l’écriture du livre
que tu tiens actuellement entre tes mains et que tu es en train de lire !

Sais-tu de quoi parlait cet article ? Quel était son titre ? Quel message
véhiculait-il ? Veux-tu le savoir ?

Alors, tiens-toi bien ! Je ne te ferai pas un résumé de ce fameux article. Je


te propose de le lire personnellement et nous en discuterons par la suite.

Tiens, le voici en intégralité !

OBJECTIVITÉ DE LA VISION PARTIALE

Pour ceux d’entre vous qui l’ont écouté, c’est le titre de l’article que Dee
Lee avait lu un matin sur les ondes d’une station de radio de New York...

Pour ceux d’entre vous qui ne l’ont pas encore écouté, cet article
malheureusement dépeint une certaine réalité. Une lettre assez assommante
écrite par un Caucasien 3.

LES NOIRS NE LISENT PAS ET RESTERONT TOUJOURS NOS


ESCLAVES.

3
Un Homme Blanc.
15
Nous pouvons encore continuer à récolter les profits des Noirs sans effort
physique de notre part.

Regardez les méthodes actuelles de maintien dans l’esclavage qu’ils


s’imposent eux-mêmes : IGNORANCE, AVIDITÉ et ÉGOÏSME.

1. Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en


esclavage. Un grand homme une fois déclara : « la meilleure façon de
cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre ».

Nous vivons actuellement à l’Âge de l’information. Ils ont l’opportunité de


lire n’importe quel livre sur n’importe quel sujet en rapport avec leurs efforts de
lutte pour la liberté, mais ne le font pas !

Il y a d’innombrables livres facilement disponibles à Borders, à Barnes &


Noble, sans mentionner les librairies spécialisées pour Noirs qui fournissent des
œuvres de grandes valeurs susceptibles de leur permettre d’atteindre une certaine
équité économique (qui devrait en fait être intégrée à leur lutte) mais peu d’entre
eux lisent de façon soutenue. Si jamais ils lisent, ils gardent les informations pour
eux-mêmes et ensuite ils n’écrivent pas pour leur progéniture (Ceux d’Afrique
cachent les recettes de leurs ancêtres à leurs descendants préférant mourir
avec).

2. L’AVIDITÉ est une autre puissante arme de contention. Les Noirs, depuis
l’abolition de l’esclavage, ont eu de grandes sommes d’argent à leur
disposition.

L’an dernier, seulement pour la période des fêtes de Noël et de fin d’année,
ils ont dépensé 10 milliards de dollars des 450 milliards de dollars qui
représentent leur revenu annuel (2,2%). N’importe qui peut les (Noirs) utiliser
comme un marché cible pour n’importe quelle entreprise. Ils viendront toujours y
consommer.

16
Étant principalement des consommateurs, ils agissent par avidité, poussés
par le plaisir et le désir de toujours posséder. Ils veulent toujours en posséder
davantage sans penser le moins du monde à épargner pour la progéniture ou
à investir pour les générations suivantes.

Au lieu de démarrer une entreprise, ils penseront de préférence à s’acheter


de nouvelles paires de chaussures très chères.

Certains d’entre eux vont jusqu’à négliger leurs propres enfants pour se procurer
les tous derniers modèles… TOMMY ou FUBU. Ils pensent jusqu’à présent que
rouler en Mercedes et vivre dans une grande maison leur octroit un certain « statut
» ou qu’ils ont réalisé le Rêve Américain. Ils sont fous !

De l’Europe, des USA, d’Afrique…ils sont tous les mêmes ! La majorité de


leurs frères croupissent encore dans la misère parce que leur avidité les empêche
collectivement de constituer un lobby financier pour une meilleure
communauté. Avec l’aide de BET, Black Entertainment Tonight, (une chaine de
télévision pour Noirs (ndlr), et d’autres médias télévisés du même genre qui leur
apportent des images destructives dans leurs propres foyers. Nous continuerons à
tirer d’eux d’immenses profits comme ceux gagnés par TOMMY et NIKE.
(Tommy Hilfiger les a même insultés déclarant qu’il ne voulait pas de leur argent.
Voyez cependant combien ils dépensent encore plus dans ses produits comme
jamais ils ne l’ont fait auparavant !)

Ils continueront de s’exhiber ainsi les uns devant les autres pendant que nous
autres (Blancs) nous construirons une communauté plus forte à partir des profits
que nous réalisons d’eux…

3. L’ÉGOÏSME est enraciné en eux depuis les temps de l’esclavage et


l’époque coloniale et c’est l’une des principales manières à travers
lesquelles nous continuons à les y maintenir. L’un des leurs, Dubois, disait

17
dans un livre, « le Dixième des Talents » (1/10), qu’il existait une désunion
viscérale dans leur culture. Il était précis dans ses déductions qui stipulent qu’il
y avait des éléments épars de leur culture qui avaient atteint une certaine forme
de succès.

Cependant cette partie n’a pas bénéficié de l’amplitude de son œuvre. Ils n’ont
pas lu que « le Dixième des Talents » se donnait pour mission de leur permettre
d’aider les 90% sans talents d’atteindre une meilleure qualité de vie.

Au contraire ces éléments ont créé une nouvelle catégorie de classe, la classe «
Buppie » (que nous traduisons par parvenus) et ils regardent de haut les leurs ou
bien les aident avec condescendance. La seule culture qui prend l’ascension chez
eux, c’est la culture du ramassage et de la cueillette, qui est nourrie par la semence
de Caen, frère d’Abel « le nivellement vers le bas ».
Leur ÉGOÏSME ne leur permet pas de travailler ensemble sur des projets pour
atteindre des réalisations communes. Ils ne réaliseront jamais ce que nous avons
accompli.
Quand ils se mettent ensemble, ils laissent leur ego dominer leurs objectifs
communs. Donc leurs prétendues organisations d’aide et de charité (…) semblent
seulement promouvoir leurs noms sans apporter de réels changements au sein de
la communauté. Ils sont heureux de siéger dans des conférences ou des
conventions dans nos hôtels (Sheraton, Intercontinental, …), discutant au sujet de
ce qu’ils projettent de faire tout en récompensant par des plaques d’honneur et des
titres les meilleurs orateurs mais non les meilleurs réalisateurs (ceux qui en fait
agissent).
Y aurait-t-il une fin à leur ÉGOÏSME ?
Ils refusent obstinément de se rendre compte que, unis, ils pourraient accomplir
beaucoup plus : TOGETHER EACH ACHIEVES MORE (TEAM). Ils ne
comprennent pas qu’il n’y a pas mieux que des entités individuelles mises
ensemble pour contribuer à une œuvre commune.

18
En réalité, beaucoup de ces Buppies (des parvenus) ne se rendent pas compte que
« une seule signature suffit pour qu’ils redeviennent pauvres » et que deux
chèques de paie les séparent de la pauvreté (ils sont à deux mois de salaire de la
pauvreté). Et que tout cela est contrôlé par les plumes des Blancs et leurs bureaux.
Une simple signature suffit !! (NDLR). Ainsi donc nous continuerons à les
maintenir dans cet état :
a. Aussi longtemps qu’ils refuseront de lire et de partager l’information,
b. Aussi longtemps qu’ils continueront d’acheter tout ce qu’ils veulent pour
satisfaire leur avidité de posséder,
c. Et aussi longtemps qu’ils continueront de penser qu’ils « aident » leurs
communautés en payant des cotisations à des organisations qui ne font pas plus
que tenir d’extravagantes conventions dans nos hôtels.

En passant, ne vous inquiétez pas qu’ils puissent lire cet article.

Rappelez-vous : ILS NE LISENT PAS. S’ils lisaient ça ne ferait rien, ils sont
amnésiques, c’est-à-dire ils oublient vite (pour eux le bourreau et la victime ont
la même fosse) …

D’autre part, je parie qu’ils préfèreront garder cet article pour eux après lecture,
plutôt que de le partager avec les autres…Sauf bien sûr quelques-uns d’entre eux
qui ont compris… !

Encore et une fois de plus, « la meilleure façon de cacher quelque chose à un


Noir est de la mettre dans un livre. »

Ne laissez pas ce message dans votre boite, il faut le faire suivre…à vos frères
Noirs !

Maintenant dis-moi ! Comment te sens-tu ? En colère ? Triste ? Envie


d’insulter l’auteur de l’article ? Protester contre ses affirmations ?

19
Avant que tu répondes, je te demande de relire une deuxième fois le
pamphlet. Et cela pour bien cerner le fort message qu’il contient : la répétition est
la mère des sciences ! je t’invite à relire cet article autant de fois que possible.

Si tu es humain, tu ne peux que ressentir ce qu’on appelle le « stress


émotionnel » ; cet ensemble d’émotions négatives qui rendent impossible tout
changement positif et constructif. Il s’agit de la colère, l’inquiétude, l’ennui, la
rancœur, la honte, la peur, la haine, la culpabilité, le blâme, la critique,
l’agacement, la jalousie… Ce sont là les pires ennemis de l’Homme !

Il n’y a rien de plus destructeur que le stress émotionnel. Par exemple,


quand vous piquez une vraie colère, savez-vous que le corps peut mettre jusqu’à
72 h pour s’en remettre ?

La bonne nouvelle est que vous pouvez apprendre à gérer vos émotions et
dompter votre stress émotionnel. Ce n’est pas ce qui nous arrive qui compte, mais
le réel intérêt est porté sur notre réponse émotionnelle à la suite de cet événement.

Comment pouvez-vous transformer votre frustration en acceptation ? Votre


colère en amour ? Votre malheur en bonheur ?

C’est là que réside le secret du changement ! Max PICCININI nous donne


l’équation suivante : EMOTIONS + ACTION + HABITUDE = RESULTATS
!

Autrement dit, quand tu es animé d’une émotion négative, celle-ci t’amène


à poser des actes négatifs. S’ils sont répétés, ces actes deviendront des habitudes
: des habitudes négatives. Et enfin les habitudes négatives engendreront forcément
des résultats négatifs !

C’est le même fonctionnement avec les émotions positives. Les résultats


que tu obtiendras ne seront que positifs !

20
Pour être plus concret, après avoir récolté une mauvaise note en classe dans
une matière, tu te sens triste, en colère contre le professeur parce que pour toi tu
mérites plus ou bien c’est la faute au professeur qui n’explique pas bien ses leçons
ou qui est trop sévère. Alors tu perds courage et tu commences à te désintéresser
de plus en plus de cette matière en manquant ses cours, en ne révisant plus ses
leçons, en ne participant plus à ses cours (actes négatifs). Si tu persistes avec ce
comportement, cela finira par affecter toutes les autres matières. Chaque fois que
tu seras mécontent, tu agiras de la sorte. Une habitude négative se crée.
RÉSULTAT : échec scolaire assuré (résultat négatif).

Le contraire marche également : si après avoir récolté la mauvaise note, tu


as su transformer l’émotion négative qu’est la tristesse en émotion positive qu’est
l’acceptation. Tu te demandes : qu’est ce qui n’a pas marché ? Pourquoi ai-je cette
mauvaise note ?

C’est la réponse honnête et sincère à ces questions qui déterminera ta


prochaine réussite. Dans la plupart des cas, le professeur te le dit clairement : si
c’est parce que tu n’as pas bien appris ta leçon, tâches de ne plus répéter cela ; si
c’est parce que tu as fait un hors-sujet, cherches à connaitre comment bien
analyser les sujets pour éviter cela. Avec de telles habitudes, le résultat positif est
garanti.

La cause principale de l’échec scolaire de beaucoup d’élèves est qu’ils ne


prêtent aucune attention aux appréciations, explications et conseils du professeur.

Je traiterai plus en détails cette thématique de la réussite scolaire, dans mon


prochain livre ‘‘APPRENDRE À APPRENDRE : LES SECRETS DE
L’EXCELLENCE SCOLAIRE’’.

Personnellement, ce que j’ai fait après avoir lu cet article, c’était de me


demander comment est-ce que je pouvais transformer cette insulte, cette honte, en
quelque chose de positif ?

21
Le résultat a donné ce livre que tu tiens entre les mains. C’est plus un cri de
cœur lancé à mes frères Noirs qu’un droit de réponse.

« Si vos aïeux étaient paresseux, ils n’auraient jamais atteint ce niveau.


L’honneur s’acquiert grâce à l’application et au sérieux et non par les aïeux et
les squelettes » ! Abubakar b. Al-Hadi KO YARO

22
II- « À quand la fin de « L’indépendance » ?

« La meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un


livre ! ».

23
Pour la petite histoire, lorsque j’étais en classe de Licence (3ème année)
HISTOIRE-ARCHÉOLOGIE, à l’Université de Bamako, un professeur qui nous
enseignait le module sur la colonisation de l’Afrique, nous raconta ceci :

« Pendant les premières heures de l’indépendance au Mali, il y avait


tellement de problèmes. Les pays africains étaient comme abandonnés à eux-
mêmes. L’ancien colonisateur mécontent et qui ne voulait pas partir, faisait tout
pour que le processus ne marche pas pour les africains. La lourde conséquence
se faisait sentir dans la population pour la plupart analphabète. La faim, les
guerres, les emprisonnements, la dictature… Face à tous ces problèmes, un
ancien combattant, accablé, se laisse entendre : « À quand la fin de
L’indépendance » ? »

Il suffit de remplacer le mot ‘‘indépendance’’ par le mot ‘‘esclavage’’ pour


comprendre ce que ce dernier voulait dire.

Oui, cette ‘indépendance’’ doit prendre fin : une indépendance imaginaire,


où c’est le colonisateur qui continue à nous donner des ordres à travers ses
dirigeants. Ceci n’est d’ailleurs plus un secret pour personne, surtout pour tous
ceux qui connaissent la situation sécuritaire de notre pays actuellement.

Comme l’a souligné l’article : « Regardez les méthodes actuelles de


maintien dans l’esclavage qu’ils s’imposent eux-mêmes : IGNORANCE,
AVIDITÉ et ÉGOÏSME. ».

Même si les paroles de cet homme Blanc sont blessantes, elles décrivent
malheureusement une certaine réalité. En toute franchise, les Noirs, pour la
plupart, ne montrent pas encore un réel interêt pour la lecture.

Pour mieux illustrer mon propos, je vais t’expliquer ce qui s’était passé
lorsque j’avais reçu et lu l’article ci-dessus cité.

Après avoir pris connaissance du contenu de cet article, j’ai pensé tout de
suite à le partager à un grand nombre de personnes, parce que cela est une habitude
24
chez moi. Lorsque je reçois une information dans les réseaux sociaux ou sur toute
autre plateforme, mon premier reflexe est toujours de le partager à mes amis et
connaissances afin qu’ils se cultivent à leur tour. Personnellement, je ne considère
pas Facebook, WhatsApp, Twitter, YouTube etc., comme des lieux de
divertissement, mais plutôt comme des espaces de formation et d’apprentissage.

De plus, le fait que l’auteur de l’article ait dit – En passant, ne vous


inquiétez pas qu’ils puissent lire cet article. Rappelez-vous, ils ne lisent pas, s’ils
lisaient ça ne ferait rien, ils sont amnésiques (…) D’autre part, je parie qu’ils
préfèreront garder cet article pour eux après lecture, plutôt que de le partager
avec les autres…Sauf bien sûr pour quelques-uns d’entre eux qui ont compris ! –
m’a motivé à lui prouver qu’effectivement, tous les Noirs ne sont pas dans le
même bateau. J’ai donc décidé d’être parmi ces quelques-uns « qui ont compris
».

J’ai donc immédiatement partagé le PDF dans une dizaine de groupes


WhatsApp dans lesquels je suis membre. Chacun de ces groupes était composé
d’une centaine de personnes. Ce qui veut dire que j’avais transmis l’article à un
millier de personnes.

Mais, à ma grande surprise, je n’ai reçu aucune réaction, aucun retour de la


part de cette masse importante de personnes. Je dis bien, aucune réaction, exceptée
celle d’un membre qui avait réagit juste après en ces termes : « C’est vraiment
touchant ! »

Je conclus de cette remarque que c’était la seule personne qui avait eu le


courage et la curiosité de télécharger et lire l’article parmi les mille et une autres
personnes !

Une preuve évidente qui confirme à mon avis, les dires du Caucasien : une
triste réalité, n’est-ce pas ?

25
Par la suite, je me suis dit que l’absence de réaction des uns et des autres
pouvait être dûe au fait que certaines personnes n’aiment pas lire les fichiers
numériques. Alors, j’ai décidé d’imprimé l’article et le remettre à certains amis
dont un qui était un intellectuel, en lui recommandant de le lire absolument. Mais
ce dernier avant même d’avoir pris le temps de le lire, se mit à formuler des
objections uniquement sur la base des brefs commentaires que je lui avais faits de
son contenu. Sa réaction en tant qu’intellectuel me laissait sceptique quant à son
véritable niveau intellectuel.

Après cela, nous nous sommes rencontrés maintes fois, mais ce dernier ne
m’a fait aucun compte rendu sur l’article, j’en ai déduit que lui non plus ne l’avait
pas lu, bien qu’étant un enseignant !

Il y a également un autre ami enseignant à qui j’avais envoyé le PDF, après


environ deux mois de silence, j’ai organisé une rencontre avec lui dans un salon
de thé pour savoir s’il avait pris le temps de consulter l’article. Après quelques
secondes de rires coupables, il me dit franchement : « Je n’ai pas vraiment eu le
temps de lire » !

C’est ainsi que je lui présentai la version papier en lui suggérant d’y jeter
un coup d’œil séance tenante. Il se mit à lire le document, et sur son visage,
pouvaient se lire la surprise et la stupeur, suite aux découvertes qu’il faisait dans
le message véhiculé par l’article. La lecture de cet article éveilla en lui des
émotions fortes et un sentiment de révolte. Depuis ce jour, cet ami ne manque pas
de me contacter régulièrement pour s’approprier de nouveaux livres à lire.

Un autre endroit où on peut facilement rémarquer ce que j’appele « phobie


de lecture », c’est les réseaux sociaux.

En effet, chaque fois que je poste des images ou des vidéos, je reçois
automatiquement, dans les minutes qui suivent, plusieurs réactions et même des

26
partages. Mais lorsqu’il s’agit d’un texte ou d’une citation à lire, le constat est
radicalement différent. Parfois, j’en viens à me demander si mes amis ont même
vu la publication. Leur indifférence face aux textes écrits est souvent ahurissante.

Cela veut simplement dire qu’ils zappent immédiatement les pages quand
il s’agit d’un écrit pour continuer à contempler les photos et les vidéos !

La situation est la même dans les écoles, qu’il s’agisse des écoles primaires,
sécondaires, les lycées et les écoles professionnelles. Bien que disposant de
bibliothèques dans leurs établissements, les élèves et étudiants ne semblent pas
savoir qu’ils sont dans l’obligation de fréquenter ces lieux. On ne les voit jamais
en compagnie de livres. Je me dis parfois que, c’est parce que bon nombre de
professeurs ne leur recommandent aucun livre à lire. Ils mettent plus l’accent sur
la révision des leçons du cahier.

Je dirai même que, le problème vient du système mis en place par le


ministère de l’éducation dans leur programme officiel qui ne met pas assez de
bibliographies à disposition des apprenants afin que ceux-ci puissent consulter
comme cela se fait à l’Université.

Je me rappelle d’une école primaire à Djenné où le directeur empêchait


aux élèves l’accès aux livres. La bibliothèque de l’école était remplie de milliers
de livres donnés par le gouvernement et les partenaires privés de l’école. Mais les
livres n’avaient aucun autre sort que de rester stockés, recouverts de poussières et
rongés par des rats sur les étagères. Même les élèves les plus méritants en étaient
privés. Ce directeur, après une dizaine d’années à la direction, partit en retraite.
Son successeur qui était plus jeune, profita de la situation pour sortir nuitamment
les livres, les uns après les autres, dans le but d’aller les vendre dans une autre
ville et empocher l’argent.

Lors des semaines culturelles organisées par les lycées, nous pouvons aussi
rémarquer le manque d’interêt qu’on accorde aux espaces de lectures et aux

27
bibliothèques. Nous verrons par exemple au programme des activités comme : des
chorégraphies de danses, des poésies, des visites de terrains mais jamais une visite
des bibliothèques n’est prise en compte ; selon toute vraissemblance, cela
n’interesse personne.

Attention, je ne fais pas de cette observation une vérité inébranlable,


néanmoins, c’est un constat très fréquent chez nous en Afrique noire et plus
particulièrement au Mali.

Enfin, dans la vie courante, la phobie de la lecture se fait aussi ressentir.


Plus de la moitié de la population malienne est analphabète, ce qui veut dire
qu’elle ne sait ni lire, ni écrire. Quant aux intellectuels qui possèdent ces capacités,
ils ne lisent pas ! Autrement dit, la majeure partie de la population ne peut pas lire
et l’infime partie qui peut lire ne le fait pas. De nombreux intellectuels pensent
qu’après avoir décroché leur diplôme universitaire, ils possèdent déjà toutes les
connaissances et n’ont plus besoin d’apprendre. Avec une telle pensée, ils
deviennent progressivement ignorants sans le savoir. Je les appelle les
intellectuels ignorants car ils circulent avec des informations périmées et
obsolètes ; oubliant que la connaissance n’est pas figée, elle évolue. Pour être
toujours à la page, on doit régulièrement se ressourcer et évoluer avec.

En observant ce comportement et le jugement qu’ils font des différentes


situations du pays, on sent malheureusement que la plupart d’entre ces gens ne
sont pas cultivés : ils se contentent de répéter ce que les occidentaux racontent
dans les médias.

Pour vérifier mes propos, je te propose de mener une petite enquête autour
de toi :

Demande à dix intellectuels (universitaires) de t’édifier sur le sens des mots


suivants : Démocratie - Laïcité - Terrorisme - Islamisme – Fondamentalisme -
Djihadisme….

28
Je parie que tu seras plus que déçu !

Ils sont pour la plupart dans l’état que les psychologues appellent
‘‘Incompétence Inconsciente’’. Un état appelé par les savants musulmans pour
décrire le plus grand des ignorants, c’est-à-dire l’ignorant au carré : « celui qui ne
sait pas, mais il ne sait pas qu’il ne sait pas » !

Concluons cette partie par le témoignage d’un des pères de l’indépendance


du Mali, le grand écrivain et auteur de l’hymne national du Mali : Seydou Badian
KOUYATÉ. Il nous parle des premières heures de l’indépendance.

Seydou Badian KOUYATÉ, dans son ouvrage ‘‘La saison des pièges’’, fait
dire à l’un de ses héros, l’oncle Bakouri, un vieux enseignant en retraite vivant
dans la campagne :

« Ah ! Aux premières années de l’indépendance, nous avons eu quelques grands


Hommes. Avec eux, ce fut un autre monde qui s’annonçait, autre temps, autres
Hommes.

Chefs d’envergure, patriotes à l’intégrité inattaquable, ils y croyaient eux. Ils ont
communiqué leur foi à leur peuple, le peuple croyait en eux. À leur appel, hommes
et femmes, jeunes et moins jeunes se sont mobilisés. Les mains nues, ils ont
construit les dispensaires, les écoles, les préfectures. Les mains nues, ils ont
ouvert les pistes, édifié les barrages… Les grands Hommes font grandir les
peuples.

Pour notre malheur, après ces bâtisseurs, ces géants, sont arrivés des satrapes
et des Saltimbanques qui ont dépouillé leurs peuples de toute dignité…
Heureusement, il nous reste quelques gardiens du temple dans la lignée de nos
héros de pères. Ils veulent s’affirmer droits comme l’honneur.

Ils ne veulent pas plier comme la plupart de nos chefs de rien, naturellement tu
vas voir, les Blancs exploiteurs et leurs stipendiés plumitifs vont tirer sur eux à
boulets rouges.
29
Je parle des Blancs nostalgiques du colonialisme. Pour eux, l’Afrique leur
appartient, si tu as le malheur de vendre tes feuilles de manioc ailleurs, tu es un
traitre. Si tes pantoufles proviennent des marchés autres que les leurs, tu dois être
pendu. N’aie surtout pas le malheur de demander qu’on te restitue une part, aussi
modeste soit-elle, des biens arrachés à tes ancêtres à coups de fusil, tu es le diable.
L’Afrique est à eux, c’est leur réserve de matières premières et de mains d’œuvres,
rééduquées pour se contenter du peu.

Au moindre petit acte de souveraineté, toute leur presse s’enflamme, fait feu pour
tenter de déstabiliser le traitre ; violente campagne de diabolisation à laquelle
les petits mercenaires de la plume du terroir et les petits chefs domestiqués
finiront par adhérer. »

Maintenant, je répète la question de l’ancien combattant :

« À quand la fin de « L’indépendance » ?

Réponse : Cette « indépendance » ne prendra jamais fin :

1- Aussi longtemps que nous continuerons à donner plus de valeur aux choses
matérielles qu’à nous-mêmes ;
2- Aussi longtemps que nous continuerons à regarder dans des directions
diverses et que nous ignorions que l’union fait la force !!!
3- Et aussi longtemps que nous continuerons à nous désintéresser de la
Lecture.

« Si vous n’avez pas la discipline de vous asseoir et lire, il n’y a pas de solution
pour vous. Vous serez toujours pauvres. Et vous serez toujours derrière celui qui
est prêt à faire ce que vous ne voulez pas faire. » Tai LOPEZ

30
III- Les livres sont mes ancêtres !

Le Marabout KOH YARO dans son école coranique en train de dispenser des
cours à ses élèves de niveau supérieur (l’homme au milieu).

31
Je suis descendant d’une famille d’érudits très réputée à Djenné. Je dis cela
parce que je suis le fils, l’élève, le produit de celui que les camarades
surnommaient « le Dictionnaire » ! Il s’agit du célèbre marabout de Djenné
Abubakar bun Alhadi (1940-1999) communément appelé ALPHA KOH
YARO. Qu’Allah le couvre de sa miséricorde !

De notre grand père ALPHA Souleymane le célèbre4 et son fils, ALPHA


Housseyni le sage ; au père Aboubacar bun Al-Hadi YARO devenu une source et
une référence de savoir pour tous ceux qui recherchent la bonne voie, j’ai vécu
dans un environnement favorable à la connaissance et au savoir, ce qui m’a
beaucoup affecté.

Le premier de nos ancêtres à s’installer dans la ville de Djenné fut


Souleymane YARO. Il fut appelé de Thora, un village environnant qui se situe à
peu près à 40 Km de Djenné. Il était sollicité pour des fonctions de Cadi (juge
selon la loi islamique). Un poste qui demande une connaissance très approfondie
de la jurisprudence islamique. C’était aux environs de 1835 selon l’histoire
familiale.

En plus de cette fonction, il fut également auteur écrivain. Il rédigea un


livre sur la jurisprudence islamique. Principalement sur le thème le plus difficile
et le plus compliqué de la loi islamique : le partage de l’héritage. Ce manuscrit est
encore disponible à la bibliothèque des manuscrits de Djenné, où je travaille moi-
même comme conservateur et chercheur. Le manuscrit se trouve aussi ailleurs,
dans les grandes bibliothèques de Tombouctou, notamment au Centre Ahmed
Baba.

4
Islam et Art poétique au Mali, les madih de Abubakar B. Alhadi Ko Yaro, Emmanuelle Olivier, ed. Tombouctou
2017
32
Au cours de mes travaux de recherche à la bibliothèque des manuscrits de
Djenné, j’ai découvert un manuscrit écrit par Souleymane YARO en personne.
C’est un livre d’amour qu’il avait écrit pour sa femme. C’était un ouvrage portant
également sur la jurisprudence islamique. Il y’a beaucoup d’informations dans le
colophon5 de ce manuscrit renseignant sur la date, les circonstances dans
lesquelles le document a vu le jour.

Après Souleymane, ce fut l’ancêtre Bā YARO, l’arrière-grand-père. Les


chroniqueurs français ne tarissent pas d’éloges sur sa personne. Selon Paul Marty,
Bā YARO possédait « une fort belle bibliothèque arabe, où l’on ne rencontre
d’ailleurs que les classiques du genre. Cette bibliothèque passe pour être la mieux
garnie de la ville ».

Al-Hadi YARO succéda à son père dans la transmission de la connaissance.


Ce dernier aura passé plus de 50 ans à enseigner les grands livres de pratique de
l’islam. Leur enseignement portait surtout sur l’étude des livres dans son intégrité.
Certains livres sont constitués de plus de 1000 pages.

L’élève Talibé venait chaque matin s’accroupir devant son maître. Ce


dernier commençait l’explication, le commentaire, l’analyse du livre Saint en
langue locale, phrase par phrase, page après page, chapitre par chapitre et cela
progressivement jusqu’à la fin du livre. Il faut savoir que les cours n’étaient pas
collectifs. Chaque élève prenait individuellement son cours dans son propre livre
pour ensuite donner place au suivant. Al-Hadi avait une centaine d’élèves de ce
niveau supérieur d’enseignement qui faisaient la queue devant son école
coranique chaque jour de la semaine, exceptés le jeudi et le vendredi. Et cela de
05h30 du matin jusqu’à midi ; Il assuma cette responsabilité pendant 50 ans.

5
Note finale d'un ouvrage écrit, fournissant les références de cet ouvrage et donnant les indications relatives à son
impression
33
Je te raconte tout cela pour un but précis et bien déterminé que je te
dévoilerai à la fin de ce chapitre.

Abūbakar B. Al-Hadji KOH YARO succèdera à son père. Il est celui dont
les camarades d’âges surnommaient « Le Dictionnaire », ses élèves « L’université
vivante » !

Il reprit l’école coranique de l’enseignement supérieur de son père, avec


une multitude d’élèves en plus et avec beaucoup d’innovations. En plus de cette
fonction héritée, il passait la plupart de son temps à la production de livres tant en
prose qu’en poésie avec tout thème confondu. Bref, il fut celui dont l’influence
m’a beaucoup façonné.

Ce qui était étonnant chez lui et qui faisait la différence entre lui et ses pairs,
est qu’il était fils de son temps. Il avait une vision beaucoup plus poussée que la
plupart des marabouts de l’époque.

D’abord, il remettait un peu en cause le système dans lequel lui-même a


évolué. Au lieu de commencer à étudier des dizaines de livres sur la jurisprudence
islamique sans aucune base linguistique après la clôture de l’étude du Saint Coran,
il préconisait une autre alternative : l’étude et la maîtrise de la langue arabe.

Alpha KOH YARO, avait de ce fait un cursus, un programme particulier


par rapport aux autres écoles conservatrices de l’ancien système. Selon lui, à partir
du moment où l’on maitrise la langue arabe, on maîtrisera facilement tous les
livres qu’on aura à étudier. Puisque tout y est expliqué en arabe. À défaut de cela,
l’apprentissage serait axé seulement sur la mémorisation. Ce qui rendrait
l’apprenant éternellement dépendant de quelqu’un d’autre.

Raison pour laquelle chez lui, on étudie d’abord les livres de langue, de
grammaire, de conjugaison arabe avant de se lancer dans l’étude des sciences
religieuses.

34
Pourquoi je te raconte cela ? Je répète, il était en avance par rapport à son
temps. Pourquoi ?

Il prit la résolution de mettre tous ses enfants à l’école moderne, l’école


française. Pour cela, il a été fortement critiqué par les autres érudits : « Lui avec
ce grand savoir, pourquoi orienter ses enfants vers l’école des mécréants ? »
disaient-ils.

Il savait très bien ce qu’il était en train de faire. Aujourd’hui beaucoup


s’étonnent de me voir prêcher à la fois à la grande mosquée de Djenné, et aussi
enseigné l’Histoire-Géographie au Lycée, ils s’étonnent également du fait que je
sois conférencier sur des thèmes islamiques et laïques, mais aussi maitre
coranique, enseignant les livres de pratique de l’islam. Ils se demandent : « D’où
lui viennent toutes ces compétences ? Il a seulement fait l’école des Blancs ;
comment se fait-il qu’il vienne nous enseigner sur notre propre terrain ? »

La réponse est pourtant simple : c’est parce que les deux études ont été
faites simultanément. Mais les gens au dehors ne le savaient pas.

Avant de partir à l’école, mon père lui-même, malgré son programme très
chargé, s’occupait de nous enseigner d’abord le Saint Coran. Il ne nous a pas mis
à l’école coranique de la grande famille. Là où l’école se faisait de 8H à 12H et
de 15H à 17H.

De retour à la maison, le soir, c’était la révision sur planchette coranique


ainsi que l’étude d’un livre de grammaire et de conjugaison arabe. Déjà à l’âge de
10 ans, il nous enseignait des choses dont des vieux de 60 ans n’avaient pas accès
selon la tradition intellectuelle ancienne. Et l’école moderne primaire que nous
fréquentions était également une école franco-arabe.

C’est pour dire que très tôt, le monde du livre m’a été ouvert. Deux ans
avant le décès de notre papa, mon grand frère et moi avions déjà appris une dizaine
de livres arabes de long en large. C’était cela notre quotidien, partagé entre l’école
35
coranique et l’école moderne. Les weekends, les périodes de congé et de vacances
étaient entièrement consacrés au Saint Coran et aux autres livres.

Par conséquent, on a pu bénéficier de l’apport de ces deux mondes


différents : le monde islamique et le monde occidental !

En quoi tout cela peut te concerner ? Je dirai qu’il n’est jamais trop tard
pour bien faire. Commence dès maintenant à développer en toi la discipline du
livre, de la lecture. Tu en as la capacité et le temps. Même tes enfants profiteront
de cette atmosphère féconde en réussissant intellectuellement et financièrement
plus que ceux qui n’auront pas eu cette chance.

Une étude récente menée en Europe par des économistes affirme que la
lecture accrue de livres permettrait à l’enfant de mieux gagner sa vie.

L’étude a été réalisée sur 6000 Hommes nés dans 9 pays européens
différents avec des critères concernant le nombre de livres qu’ils possédaient à
l’âge de 10 ans ainsi que leur lieu de résidence (en ville ou à la campagne). Le
résultat a donné la conclusion suivante :

Les enfants ayant vécu à la campagne et ayant eu accès à une grande


quantité de livres ont obtenu de ‘‘meilleurs rendements’’ que les autres. Les
économistes qui ont effectué l’étude estiment « qu’une fraction d’européens de
50 ans ou plus qui retournent à l’école alors qu’ils ont grandi dans un foyer
avec moins d’une étagère de livres ont un niveau inférieur comparés à ceux qui
ont eu la chance d’avoir directement accès aux livres. »

Toujours selon la même source, un foyer rempli de livres serait le signe de


« conditions socio-économiques avantageuses pour les chérubins » !

Pour la petite histoire de ma passion pour le livre, un jour, dans mon


enfance, ma grande sœur Sarata, mon grand frère Alhadi et moi voulions faire
une photo de famille. C’était le lendemain d’une fête de Ramadan. Si j’ai bonne
mémoire, je faisais la classe de 4ème année primaire à l’école franco-arabe de
36
Djenné. Mon grand frère Alhadi lui, aujourd’hui Professeur d’Économie au lycée
public de Djenné, faisait la classe de 5ème année à la même école. Ma grande sœur
elle, n’est pas allée à l’école française ; elle suivait uniquement l’école coranique
en famille.

Ce jour-là nous nous sommes tous habillés pour nous rendre à l’unique
studio photo de la ville à l’époque.

En effet, avant de partir, une scène assez marrante mais pleine de


significations, de sens et d’enseignements s’était produite : Alhadi prit un bout de
papier blanc sur lequel il écrivit son nom pour ensuite le coller à son vêtement à
l’aide d’une épingle ! Il pensait que la photo ferait apparaitre son nom sur cette
feuille blanche. Alors tous ceux qui verraient la photo pourraient facilement
l’identifier.

Quant à moi, je pris un petit livre de la bibliothèque de mon père. C’était


un livre pour enfants en langue arabe. Je mis le petit bouquin dans ma poche.
Arrivés au studio, lorsque le photographe finit tous ses réglages techniques, je
sortis mon livre. Je l’ouvris en y mettant mon nez et en y fixant les yeux comme
pour donner l’impression d’être en train de LIRE. Alhadi avait sa feuille blanche
sur sa poitrine. Sarata, notre grande sœur, s’est accroupie alors que nous les deux
cadets nous nous tenions debout derrière elle. Nous prîmes ainsi la photo !

Cette photo existe encore dans l’ancien album de ma grande sœur. Elle
m’arrache toujours le sourire chaque fois que je la vois. Je ris de moi-même et du
propriétaire de la feuille blanche.

Je pense que si des psychologues pouvaient étudier ce qui se cachait


derrière nos deux comportements, les résultats auraient été plus que surprenants.
Mais l’enseignement que moi j’en tire personnellement est que l’amour du livre
était quelque chose d’inné en moi, bien que développé ensuite par l’éducation
familiale. Puisqu’à cette époque, je ne savais pas lire et je n’avais jamais vu

37
quelqu’un sur une photo avec la tête baissée regardant dans un livre !
Impressionnant n’est-ce pas ?

En conclusion, je te conte tous ces récits parce que depuis tout petit, j’ai été
sous les ailes de grands hommes qui ont beaucoup appris à travers les manuscrits
des ancêtres ; et ces derniers, m’ayant transmis à leur tour leurs savoirs, ont suscité
en moi l’amour des livres, celui qu’on éprouve aux ancêtres quand on les lit, celui
là-même qui fait devenir savant, qui délie la langue et forge l’esprit. Et pour cela,
ces livres sont mes ancêtres et comme par amour pour eux, ma maison est pleine
de livres de différentes langues (Arabe et Français) que vous pouvez vous en
procurer à la LIBRAIRIE ISLAMIQUE ALPHA KOH YARO (LIAKY) qui se
situe sur la terrasse de La Maison des Artisans de Djenné.

38
Chapitre 2 : L’art de la lecture

« La lecture est un art, et tout le monde n’est pas artiste ».

Madeleine CHAPSAL

39
I- Concept définitionnel

La lecture est par définition cette activité intellectuelle qui vise à


comprendre une information écrite stockée dans un support et qui est transmise
au moyen de certains codes ou symboles tels que le langage. Ces codes ou
symboles sont identifiables par la vue, l’audition et même par le toucher, à l’image
du système d’écriture tactile connu sous le nom de Braille. Il y a lieu de
mentionner que les types de lecture ne s’appuient pas tous sur le langage. Mais ce
qui nous intéresse ici, c’est justement ce dernier qui s’appuie sur le langage.

Cette lecture passe par quatre étapes, à savoir :

- La visualisation ou le repérage (la vue) ;


- La phonation : l’articulation orale, consciente ou inconsciente, par laquelle
l’information passe de la vue à la parole ;
- L’audition : l’information passe par l’ouïe ;
- L’étape cérébrale : l’information arrive au cerveau et culmine le processus
de compréhension.

Il existe de nombreuses techniques de lecture permettant d’adapter la façon


de lire à l’objectif visé par le lecteur. En général, le but est de maximiser la vitesse
de lecture et la compréhension du texte. Étant donné que ces objectifs sont
contraires et se confrontent entre eux, la lecture idéale requiert un équilibre entre
les deux.

40
II- Pourquoi lire ?

1- Le livre est sacré

« L’encre de l’érudit est plus sacrée que le sang du martyr. »

Le Prophète Muhammad (P.S.L)

41
Le Saint Coran est une Écriture.

Allah jure dans le Saint Livre par la plume et ce qu’ils écrivent : « Noun.
Par la plume et ce qu’ils écrivent »6 ;

« Lis, au nom de Ton Seigneur qui a créé l’Homme d’une adhérence. Lis ! Ton
Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume, a enseigné à l’Homme
ce qu’il ne savait pas. »7

Selon les exégètes musulmans, ce verset est le tout premier verset du Saint
Coran révélé au Prophète MUHAMMAD. C’est le tout premier ordre, la première
injonction de Dieu envers tous les humains dans sa dernière révélation au monde.
Raison pour laquelle, le fidèle musulman doit être le plus grand lecteur dans ce
monde. Puisque le verbe à l’impératif ‘‘LIS’’ est le tout premier verset de son
Livre Saint. D’où la signification même du nom du Livre Saint : Coran. Le mot
‘‘Coran’’ veut dire ‘‘LECTURE’’.

Ainsi, la lecture constitue un acte d’adoration de Dieu pour le musulman.


Muhammad ALSOIWI, un exégète musulman, faisant allusion à ce verset déclare
: « Ce verset attire notre attention sur les mérites de l’écriture : c’est grâce à elle
que nous connaissons les choses cachées ; c’est grâce à elle que les sciences et
les sagesses ont été préservées au fil du temps ; l’histoire des peuples, les états,
les modes de vie, les paroles, les Hommes du passé ont pu être connus. Sans
l’écriture, aucune affaire tant spirituelle que temporelle n’aurait pu se tenir. Si
comme preuve de la grande sagesse d’Allah, il n’y avait que la plume et l’écriture,
cela aurait suffi largement. »

ALQURTUBI, un autre exégète dit : « les plumes sont trois : la plume


d’Allah ; la plume des anges ; et la plume des Hommes. »

6
- Coran, chapitre 68 Verset 1
7
- Coran, chapitre 96, Verset 1-5
42
Il faut entendre par écriture, le livre. Il y’a donc trois sortes de livres : le
livre de Dieu constitué de deux types, le livre des anges et le livre des Hommes.

Le premier livre de Dieu est l’écran géant (l’ardoise protégé selon le Saint
Coran) sur lequel Dieu a inscrit le destin de toute l’existence cinquante mille ans
avant la création. Tout comme l’architecte habile dresse la maquette de sa maison
qui servira de repère aux maçons pendant la construction.

Le deuxième livre de Dieu est Sa parole révélée à Ses Prophètes à travers


l’Archange Gabriel. D’où la Bible, la Thora, le Saint Coran…

Quant au livre des anges, il s’agit des travaux des anges scribes qui suivent
tous les êtres humains pour transcrire en temps réels l’ensemble de tous leurs
actes, bons ou mauvais soient-ils pendant leurs vies sur terre. Le salut ou le péril
de tout un chacun le jour du jugement dernier dépendra du contenu de ce livre.

Les bienheureux recevront les leurs par la main droite tandis que les
malheureux les saisiront par la main gauche.

Le livre des humains fait allusion aux écrits renfermant les sagesses
humaines. C’est l’œuvre des grands savants religieux ou mondains. L’encre avec
lequel ces livres sont écrits est comparable au sang du martyr.

Raison pour laquelle, il n’est pas rare ni étonnant de voir un grand nombre
d’écrit dans les sociétés à forte identité islamique. Ainsi, Djenné et Tombouctou
sont des villes anciennes où on retrouve un grand nombre de manuscrits.
S’agissant de Djenné, à la Bibliothèque où je travaille, on compte plus de dix mille
(10.000) manuscrits en dehors de ceux jalousement gardés encore dans les
familles. À Djenné, chaque famille en possède.

Ces manuscrits constituent le témoin physique de l’activité intellectuelle de


l’histoire de cette partie du monde. Il s’agit de l’époque où l’empire Songhoy
atteignit son apogée et où Djenné et Tombouctou furent les deux grands centres
culturels et commerciaux de l’empire. Ici, on peut mettre en relation le
43
développement socio-économique de l’époque avec le niveau élevé de
l’instruction, de la connaissance et du savoir. Tout cela était possible grâce aux
grandes Universités où on enseignait et étudiait les livres de tout ordre, tant
religieux que laïques.

En effet, jusqu’à nos jours, cette révérence du livre se constate toujours à Djenné.
Lorsque j’étais enfant, on nous interdisait formellement l’emploi du mot
‘‘acheter’’ quand il s’agissait d’acquerir un livre. Pour la simple raison qu’un
livre ne s’achète pas. Personne n’a l’argent qui équivaut à la valeur d’un livre.
Comment dire alors ? Il fallait parler d’échange, de troc.

Par exemple, lorsqu’on allait au marché pour acheter un Coran, ou un autre


livre de pratique de l’islam, on demandait au vendeur en ces termes : « À combien
échangez-vous ce livre ? », mais jamais « Combien coûte ce livre ? »

Même en cas de réconciliation, la phrase de supplication à l’endroit d’un


intellectuel était très souvent « Fais ceci ou cela à cause du Livre que tu ouvres
et fermes nuit et jour. »

44
2- Les grands Hommes sont des grands lecteurs

« Les grands Hommes ne naissent pas grands, ils grandissent. »

Mario PUZO

45
QUESLQUES PENSÉES DES GRANDS LECTEURS

Qui sont les Leaders du monde ?

On demanda à Voltaire (1694-1778) : « Qui seront les dirigeants de la race


humaine ? »

Il répondit : « Ceux qui savent comment lire ! »

Ce que nous devons retenir ici c’est que : le monde appartient à ceux qui lisent.
Si tu veux faire partie de ce groupe, crées-toi tout de suite une habitude de lecture.
Tu seras des leurs. Dans le cas contraire, tu seras condamné à devenir un figurant
dans la vie.

Le baromètre des humains

« Je n’ai jamais vu deux personnes assises ensemble et remarquer que l’une


d’entre elles est en train de regarder dans un livre et que l’autre a la main vide
sans que je n’en déduise la chose suivante : je me persuade que le premier est
Meilleur et plus intelligent que le second » Abu Amr bun Ala’i (72-154H).

À travers cette citation, il faut comprendre que : celui qui lit a l’esprit
éveillé, il a de la vision et un avenir meilleur. Puisqu’il a chaque fois de nouvelles
informations qui lui ouvrent de nouvelles portes. Tandis-que celui qui ne lit pas a
l’esprit figé. Et il y a de fortes chances que son lendemain ne connaisse aucun
changement. Parce qu’il n’a que des idées ou connaissances périmées qui le
poussent à faire les mêmes choses chaque jour. Et tu dois le savoir, les mêmes
causes produisent les mêmes effets. Comme le disait Albert EINSTEIN, « la folie,
c’est de faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent ».

46
Le jugement infaillible

On demanda à ARISTOTE : « comment juges-tu un Homme ? »

Il répondit : « Je lui demande tout simplement combien de livres lit-il ? Et que lit-
il ? »

La leçon à retenir ici est la suivante : la qualité de ta vie dépend du nombre


de livres que tu lis et de la nature (le thème) de ces livres. Plus tu lis de bons et
grands livres, plus ta vie sera grande et de meilleure qualité. Lire des livres moins
bons produit également des résultats moins bons, donc la qualité du livre que tu
lis compte.

Elle préfère des co-épouses aux livres de son mari

« Ma nièce dit un jour à ma femme : « mon oncle est le meilleur des maris
qui soit, seulement il t’est fidèle, mais en plus il ne t’a pas donné de co-épouse.
Ma femme répliqua : « Par ALLAH (Dieu), ses livres me sont pires que trois co-
épouses ! » Azzubayr B. Bakar.

Autrement dit, elle préférait avoir trois co-épouses plutôt que les milliers
de livres de son mari. Les livres la privaient de certaines affections et attentions
de son mari. Ce dernier était un grand lecteur. Il avait une grande bibliothèque à
la maison. Il s’addonait tellement à la lecture, à tel point que sa femme se sentait
négligée.

Je ne t’invite pas à remplacer ta femme par des livres, je te recommande


tout simplement de consommer le livre sans modération.

Ce comportement est le point commun de tous les grands Hommes de


l’histoire.

47
Le plus grand lecteur du Mali

En novembre 2019, le ministre malien de l’innovation et de la recherche


scientifique a rendu visite au détenteur de la plus grande bibliothèque personnelle
au Mali en la personne du professeur Yacoub DOUCOURÉ.

« Le professeur Yacoub Doucouré est un érudit du Coran qui a remporté


plusieurs prix dans le domaine de la poésie et des louanges du Prophète
Muhammad (P.S.L). Amoureux du livre et du savoir, le Yacoub DOUCOURÉ a
réuni plus de 50.000 ouvrages entreposés entre ses maisons de Sikasso et de
Bamako. Son désir le plus ardent est de réussir à sauvegarder cet important fond
documentaire et de le mettre à la disposition des étudiants et chercheurs. »

Le Professeur Yacoub DOUCOURÉ devant sa bibliothèque.

48
BILL GATES et la Lecture

Tu as surement déjà entendu parler de Bill GATES, l’homme le plus riche


du monde. Même s’il n’occupe plus ce rang aujourd’hui, il l’a acquis et conservé
pendant plusieurs années durant notre siècle. Il est le promoteur de Microsoft. Et
il figure toujours parmi les Hommes les plus riches du monde.

As-tu une idée du nombre de livres en moyenne que ce milliardaire lit par
an ? Au moins 50 livres par an ! Cela veut dire qu’il lit au moins un livre par
semaine.

Pourquoi lit-il autant ? Est-ce pour préparer un concours pour ensuite


gagner un emploi ? Prépare-t-il un examen pour décrocher un diplôme ? Ou alors
acquiert-t-il de nouvelles compétences pour améliorer sa qualité de vie
financièrement ? Non, pas du tout, il n’en est rien de tout cela !

Bill Gates a déjà gravi tous ces échelons. Il n’a plus besoin de travailler.
Même en dormant, il gagne des milliards.

Pourquoi s’adonne-t-il autant à la lecture si ce n’était le bien fondé, la


conviction que la lecture de livre est un acte vital indispensable au progrès de
l’individu ?

Et toi qui est encore loin d’atteindre ce que Bill Gates a atteint, qu’attends-
tu pour entrer dans le monde des grands ?

Et à Valère BELIAS de dire « Celui qui ne lit pas, paiera les autres pour lui
enseigner ce qu’ils ont lu. »8 À toi de choisir entre lire et payer éternellement les
autres pour qu’ils t’apprennent ce qu’ils ont lu.

8
- Tiré du livre Un pied à l’école, Un pied dans le business, Valère BELIAS, éd. Argentlivre 2021.
49
3- Les bénéfices de la lecture

Si tu fais partie des nombreuses personnes qui n’ont ni le goût, ni le besoin


encore moins l’habitude de la lecture, tu passeras sûrement à côté de ses nombreux
bienfaits.

Ceux qui ne lisent pas ignorent peut-être les multiples bienfaits de la


lecture, raison pour laquelle ils maintienent cette distance entre les livres et eux.
Eh bien, je vais t’en révéler quelques-uns pour te booster et t’amener à nouer de
nouvelles relations d’amitié avec le livre.

Voici pour toi, les 10 bienfaits associés à une lecture quotidienne.

1. Elle stimule le cerveau

La lecture a pour avantage d’augmenter l’énergie du cerveau. Ce qui permet


de garder celui-ci actif et l’empêcher de perdre ses capacités. Comme tous les
autres muscles du corps, le cerveau a besoin d’entraînements réguliers pour rester
vigoureux et en bonne santé. La règle « on s’en sert ou on le perd » s’y applique
parfaitement.

2. Elle diminue le stress


De nos jours où le stress fait partie du quotidien de tout un chacun, le livre
est un excellent refuge pour s’en mettre à l’abri ou du moins l’empêcher de nous
détruire. Que le stress soit lié au boulot, à la famille ou à des soucis du quotidien,
la lecture est un médicament qui diminue notre état d’anxiété. Un roman peut tout
simplement nous transporter dans une autre dimension.

Un article intéressant peut nous distraire mais la lecture a la capacité


d’alléger notre anxiété et de nous détendre complètement.

Une étude réalisée par l’Université de Sussex montre que la lecture est la
manière la plus efficace pour se calmer. L’étude réalisée en 2009 s’est faite en

50
contrôlant le niveau de stress d’un groupe de volontaires. Ils ont ensuite tenté
différents moyens de relaxation. Après six minutes de lecture, le stress diminue
de 68%. En écoutant de la musique, il diminue de 61% et de 42% en marchant !

Alors, pourquoi la lecture parvient-elle à nous calmer ?

Le Docteur David Lewis nous explique que : « C’est la meilleure façon


pour arrêter de penser à ses soucis. »

Il ajoute : « Peu importe le livre que vous êtes en train de lire, vous oubliez
votre monde actuel pour plonger dans l’imagination de l’auteur. »

3. Elle améliore les connaissances


Lorsqu’on lit, on remplit notre cerveau avec de nouvelles informations et
elles peuvent nous être utiles à tout moment. Plus on a de connaissances, mieux
on est équipé pour affronter de nouveaux défis.

Voici ce sur quoi tu dois méditer : il est possible que tu sois amené à tout
perdre dans ta vie, ton emploi, tes biens et même ta santé, mais tu dois te souvenir
qu’on ne pourra jamais te retirer ton savoir et tes connaissances.

4. Elle enrichie le vocabulaire


C’est un bienfait étroitement lié à la connaissance : plus on lit, plus on
découvre de nouveaux mots, et plus il y a de fortes chances de les employer dans
son langage quotidien.

S’exprimer de manière éloquente et précise est un précieux atout


professionnel. Être capable de communiquer avec ses supérieurs en ayant
confiance en soi est un excellent moyen d’améliorer son estime de soi, d’où
l’importance de la lecture.

Enrichir son vocabulaire peut aussi participer à faire avancer sa carrière. En


effet, les personnes instruites, éloquentes et ayant des connaissances sur plusieurs

51
sujets différents ont plus de chances d’être promues (et ce plus souvent) que les
personnes qui possèdent un vocabulaire plus restreint et qui ont peu de
connaissances sur la culture générale, la littérature, et certains sujets d’actualités.

La lecture est aussi bénéfique pour l’apprentissage des langues étrangères.


Lire un livre dans une autre langue permet de voir des mots utilisés dans leur
contexte. Cela améliore aussi bien l’écrit que l’oral.

5. Elle améliore la mémoire


Pour bien comprendre un livre, on doit se souvenir d’une multitude
d’informations : les personnages, leur passé, leurs intentions, leur vécu, puis les
nuances et toutes les actions secondaires qui s’entremêlent à l’action principale.

Cela représente beaucoup d’informations à retenir, mais le cerveau est un


organe miraculeux qui va s’en souvenir avec une aisance surprenante.

Le plus étonnant est que chaque fois que l’on forme une nouvelle mémoire,
on crée de nouvelles synapses (des zones de contact entre les neurones) et on
solidifie les synapses existantes. Cela veut dire que la lecture, en formant de
nouvelles mémoires, va augmenter notre capacité de rétention à court terme et
aura un effet régulateur sur notre humeur.

6. Elle développe les capacités d’analyse


T’est-il déjà arrivé de lire un roman policier et de deviner qui était l’assassin
avant même la fin du livre ? Si c’est le cas, tu as fait preuve de bonnes aptitudes
critiques et analytiques car tu as synthétisé tous les détails fournis pour faire un
vrai travail de détective.

Si un jour tu dois échanger avec une autre personne sur un livre, cette
capacité d’analyse te permettra d’exprimer ton point de vue de manière claire.
Pourquoi ? Tout simplement parce que tu auras déjà analysé et critiqué
intérieurement tous les détails pertinents du livre pendant ta lecture.

52
7. Elle améliore l’attention et la concentration

Dans nos sociétés gravitant autour d’internet et du « multitâches », notre


capacité à nous concentrer est attaquée de toutes parts.

En cinq minutes, l’individu moyen va diviser son temps entre travailler sur
une tâche, vérifier ses courriers électroniques, échanger des messages avec
plusieurs personnes simultanément (Facebook, Skype, Gmail, etc.), lire son
compte Twitter, vérifier son Smartphone et tenir une conversation avec ses
collègues. Il est clair que ce comportement génère du stress et ralentit la
productivité.

Par contre, quand on lit un livre, c’est tout le contraire. Toute notre attention
est dirigée vers l’intrigue et surtout vers les actions à venir, développées dans
l’ouvrage. Et c’est là, l’un des avantages de la lecture. C’est comme si le reste du
monde se dissolvait et que l’on pouvait plonger complètement dans les détails du
récit.

Le matin, essaie 15 à 20 minutes de lecture avant d’aller au boulot. Tu seras


surpris de l’effet positif que cela aura sur ton niveau de concentration une fois au
travail.

8. Elle améliore la rédaction


Mieux écrire va de pair avec enrichir son vocabulaire. La lecture d’œuvres
publiées et bien écrites aura un effet remarquable sur ton propre style de rédaction.
Observer la cadence, la fluidité et le style d’autres auteurs va inévitablement
influencer ta propre manière d’écrire.

De la même façon que les musiciens ont une influence sur la musique de
leurs confrères, les peintres s’inspirent de la technique des maitres et les écrivains
créent des récits en s’inspirant du travail d’autres auteurs.

53
9. Elle tranquillise l’esprit

À la base, la lecture est synonyme de relaxation. Mais au-delà de cette


qualité reconnue, la thématique d’un livre peut aussi nous apporter la tranquillité
d’esprit et une paix intérieure considérable.

En effet, la lecture de textes spirituels peut faire baisser la tension artérielle


et susciter un sentiment de calme. De plus, il a été démontré que les livres de
développement personnel peuvent aider les personnes qui souffrent de certains
troubles de l’humeur et de formes légères de maladies mentales à retrouver la
sérénité rien qu’en parcourant un livre.

10. C’est un divertissement gratuit


La plupart des gens aime bien posséder le livre qu’ils lisent pour pouvoir y
noter des commentaires ou alors marquer les pages intéressantes. Mais les livres
peuvent parfois être coûteux.

Pour profiter d’un divertissement peu coûteux, tu peux visiter la


bibliothèque la plus proche de toi et découvrir les innombrables tomes qui y sont
disponibles gratuitement. Les bibliothèques proposent des ouvrages sur tous les
sujets imaginables. Et puisqu’elles font tourner leur stock et qu’il y a souvent de
nouveaux arrivages, elles sont véritablement une source inépuisable de
divertissement.

De plus, il existe aussi plusieurs sites de téléchargement gratuit d’ouvrages.


Alors, qu’attends-tu pour les explorer ?

Chaque personne qui sait lire et écrire est attachée à un genre littéraire
précis. Peu importe ta préférence, que ce soit la littérature classique, la poésie, les
biographies, l’histoire, les textes spirituels ou encore les livres de développement
personnel, il y aura toujours un ouvrage capable de captiver complètement ton
attention et de booster ton imagination.

54
Ne penses-tu pas qu’il est temps de te déconnecter de Facebook, de
WhatsApp, mettre ton téléphone en mode avion, et de prendre un petit moment
pour ressourcer ton âme ?

11. Lire te permet de vivre plus longtemps

Une étude récemment menée par l’Université de Yale a établi une relation
entre la lecture et la longévité. Les chercheurs ont rassemblé les données de 3635
personnes d’une cinquantaine d’années et ont comparé les informations sur leur
santé physique. L’observation s’est effectuée sur une durée de 12 ans.

Le résultat ? Le groupe de personnes qui lisait plus de trois heures et demie


par semaine vivait mieux et surtout plus longtemps que les autres.

La même étude prouve que ceux qui lisent des livres cultes plutôt que des
journaux ou des magazines avaient une chance supplémentaire d’augmenter leur
longévité.

Mais attention, lire les derniers potins dans une presse à scandale ne t’aide
pas vraiment à vivre plus longtemps. C’est pourquoi il est important d’être très
sélectif dans le choix des livres que l’on entreprend de parcourir.

55
4- Les intellectuels ignorants

Les savants musulmans affirment que les Hommes appartiennent à quatre


(4) catégories différentes :

• Celui qui sait et qui sait qu’il sait ;


• Celui qui sait mais qui ne sait pas qu’il sait ;
• Celui qui ne sait pas et qui sait qu’il ne sait pas ;
• Celui qui ne sait pas et qui ne sait pas qu’il ne sait pas.

Un intellectuel qui ne lit pas risque de faire partie de la dernière catégorie,


la catégorie la plus mauvaise, en l’occurrence celle de celui qui ne sait pas et qui
ne sait pas qu’il ne sait pas.

La connaissance n’est pas quelque chose de figé, elle évolue. Pour éviter
qu’elle devienne obsolète, il faut l’actualiser continuellement à travers la lecture
continue et des mises à jour dans ton domaine et d’éventuelles formations.

Prenons exemple d’un étudiant qui sort de l’université avec une maîtrise.
Qu’il ait la chance de trouver rapidement un emploi ou pas, plus le temps passe,
plus ses connaissances académiques périment. Ainsi, après dix ans, s’il ne lit pas,
il peut quand même prétendre être encore spécialiste dans son domaine, mais il
ne pourra en aucun cas se comparer aux nouveaux étudiants sortants dans le
domaine car les programmes et les méthodes ont changé suivant l’évolution
continue du monde. Raison pour laquelle, beaucoup de jeunes diplômés échouent
en masse et à coup sûr dans les concours en Afrique. Cela est dû au fait que, depuis
leur sortie de l’Université, ils n’ont jamais pris le temps de se rendre dans une
bibliothèque ou lire un seul bouquin.

Par conséquent, ils perdent de plus en plus les notions alors que la période
de chômage est le moment idéal pour améliorer ses compétences à travers la

56
lecture dans les bibliothèques. Puisqu’on dispose d’énormément de temps en cette
période, il faut seulement savoir en profiter ; au lieu d’aller perdre son temps dans
des stages improductifs, à faire du thé pour les fonctionnaires qui travaillent déjà,
procures toi des livres et assieds toi dans un coin pour lire.

En 2013, juste après ma soutenance, je me suis rendu au Centre


d’Animation Pédagogique de Djenné (CAP) pour rencontrer le Directeur. J’étais
accompagné d’un ancien professeur qui m’avait enseigné l’arabe depuis le
premier cycle en la personne de Mouallim WOROFANA. Ce dernier était à
l’époque le conseiller pédagogique principal de la langue arabe dans la même
structure.

Comme j’étais en chômage, et je voulais me rendre utile quelque part, j’ai


pensé aller chercher une autorisation pour donner des cours d’Histoire-
Géographie à des classes du second cycle (7ème, 8ème, 9ème) en guise de stage.

Lorsque Monsieur WOROFANA fit part au directeur de la raison de notre


présence, le Directeur du CAP prit la parole. Et sa réaction face à ma requête fut
plus que méprisante je t’assure ! « Désolé, on ne peut pas t’accepter dans nos
classes avec ces conditions. Parce qu’on a constaté que beaucoup de jeunes
diplômés comme toi profitent de ce genre de situation pour entrer en contact avec
les jeunes filles afin de les courtiser ! » Avait-il dit !

Vois-tu, il savait pertinemment que je n’étais pas ce genre de personnes. Et


malgré le besoin énorme d’enseignants dans l’école où je voulais intervenir, il
refusa que je travaille pour lui gratuitement. Depuis ce jour, j’ai pris la décision
de ne plus jamais me présenter dans une structure pour un stage.

J’en ai conclu que c’était du mépris à mon égard, je ne voulais plus jamais
subir une scène aussi humiliante. Chose dite, chose faite. Dès lors, il ne me restait
que deux options : soit je restais à la maison, soit je me rendais à la bibliothèque
pour lire.

57
C’est pendant cette période que j’ai eu l’occasion d’étudier l’exégèse du
Saint Coran (TAFSIR) auprès de l’érudit El hadj Baba SEIGNON pendant une
période de huit mois. Ces nombreuses lectures m’ont permis de me perfectionner
dans beaucoup de domaines et surtout de préparer et animer ma toute première
conférence en décembre 2014.

Donc n’accepte plus de te brader en passant d’un bureau à un autre, d’un


service à un autre pour supplier les gens de te permettre de travailler pour eux
gratuitement ou à moindre coût. C’est cela les stages des jeunes diplômés
aujourd’hui. Tu n’es pas aussi inutile que cela. Au contraire, tu es utile, instruit et
tu as de la valeur. Sois en conscient. Ne perds plus ton temps en cherchant ou
faisant des stages inutiles. Consacre ton temps à la lecture et à la participation à
des formations pour améliorer ta compétence.

Si tu n’appliques pas ce conseil, tu continueras à te plaindre en pensant


disposer d’un grand bagage intellectuel, et plus le temps passe, plus tes
connaissances diminuent et plus tu perdras tes chances d’admissibilité à certains
concours ou encore les chances d’avoir de bonnes idées d’entreprise.

« Être conscient de son ignorance, c’est tendre vers la connaissance. »

Benjamin DISRAELI

58
III - Comment lire ?

1- Découvre d’abord ton biorythme naturel

Le biorythme personnel définit nos différentes phases de tonus dans une


journée. En étant attentif, nous pouvons ressentir les différents types d’énergie par
lesquels nous passons au cours d’une journée. En effet on peut constater quatre
principaux types d’énergie :

➢ Énergie centrée sur la motricité : l’activisme, les mouvements, l’envie de


bouger.
➢ Énergie centrée sur la relation : relationnel, émotions et sentiments,
climats.
➢ Énergie centrée sur les sensations : faim, soif, coup de fatigue.
➢ Énergie centrée sur le mental : activité intellectuelle, idées,
conceptualisation.

Avec cette collecte de données, il est à constater une certaine répétition de


tes biorythmes quotidiens chaque jour : utilise ces informations pour gérer ton
agenda.

Certaines personnes sont plus disposées à bosser en matinée, en pleine


activité dès les premières heures du jour, alors que d’autres sont plutôt du soir.

Certains ont envie de bouger plutôt le matin, d’autres préfèrent le soir,


quand ils ressentent une bonne énergie physique. Et majoritairement, nous avons
tous une baisse d’énergie avec une envie de dormir, après les repas pendant la
digestion, ou avant, quand nous avons faim.

Peu importe la qualité ou la nature de notre biorythme, le plus important


c’est d’observer ses differentes manifestions afin de pouvoir mieux maitriser le
système de fonctionnement de notre corps et l’exploiter à bon escient.

59
« Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du
monde. » Bouddha

2- Ton temps est infini.

Les différentes catégories de temps :

Il existe 5 grands types de temps : le temps professionnel ; le temps


personnel ; le temps pour soi ; le temps obligatoire et le temps perdu.

1. Le temps professionnel

Toute seconde dépensée ayant pour but de gagner une somme d’argent est
une seconde de temps professionnel ; c’est-à-dire, le temps que tu passes dans ton
activité professionnelle, celui qui te fait gagner ta vie quel que soit le type de gain
(une rémunération à la fin du mois, des bénéfices de commerce, paiement de
services à la tâche etc.). Bref, si le but final est une rémunération financière
certaine ou espérée, alors ce temps entre dans cette catégorie de temps
professionnel.

2. Le temps personnel

Une activité qui donne du plaisir mais aucun autre bénéfice ne se classe en
temps personnel. Par exemple jouer aux jeux vidéo, regarder un film, aller en train
pour causer avec les amis, etc. Bref le temps personnel a toujours une forme de
productivité relative, d’utilité, mais l’activité menée en ce moment-là est faite sans
contrainte.

3. Le temps pour soi


C’est le temps le plus sacrifié et qui nourrit pourtant l’essence même de ton
être. Tout ce qui va nourrir ton esprit, ton corps et ton âme va se trouver ici. Il
s’agit de l’acquisition de nouveaux savoirs ou de nouvelles compétences comme

60
lire un livre, apprendre une langue, suivre une formation, la pratique d’une activité
sportive, etc. Ou encore la pratique de la spiritualité comme la prière, la
méditation, l’organisation de son temps, une séance de coaching, un cours à
l’école, etc.

En somme, les activités qui te font progresser physiquement, mentalement


ou spirituellement se classent dans le temps pour soi.

4. Le temps obligatoire
Tous les moments qui sont obligatoires et pour lesquels tu peux ressentir
un mécontentement. Si un temps ne rentre pas dans les catégories précédentes et
qu’il comporte une charge négative, alors il a de fortes chances de se retrouver
classé ici. Il faut inclure également ici les repas, le sommeil, aller aux toilettes, et
l’hygiène personnelle.

Ce temps englobe les temps de trajets pour aller au travail, les tâches
ménagères, les tâches administratives, etc.

Bref, toute activité te donnant un sentiment négatif, ainsi que la satisfaction


des besoins naturels se classent en temps obligatoire.

5. Le temps perdu ou le « non-temps »


Ne sois pas étonné, ce temps existe vraiment. Il se développe d’ailleurs avec
la technologie. C’est le temps qui n’entre dans aucune des catégories précédentes
: une pause cigarette ? C’est du non-temps.

Aller cent vingt fois sur les réseaux sociaux en quelques heures pour
regarder les mêmes contenus à peine actualisés ? C’est du non-temps.

Être sur son téléphone après plus de 30 minutes alors que l’on était venu
chercher une information précise et facile à trouver ; c’est du non-temps.

Bref, le non-temps concerne toutes les actions que tu fais sans une décision
réelle et sans que tu sois en pleine conscience, et dont le temps dépasse souvent

61
celui que tu voulais y consacrer ; et qui de plus ne t’apporte aucun plaisir ou
déplaisir particulier. Des activités qui prennent ton temps sans apport, sans être
obligatoire, sans plaisir, sans déplaisir, se classent en “ temps perdu ou non-
temps”.

Maintenant que tu connais toutes les différentes catégories du temps,


j’aimerais, si tu permets, te donner un exercice à faire avant de continuer la lecture
de ce livre très intéressant.

Prends une feuille sur laquelle tu noteras les différents temps. Et tu vas
réfléchir sur chacune des catégories pour découvrir combien de temps tu y
consacres chaque jour.

En quoi cet exercice est capital pour changer ta vie ?

Parce qu’il te permettra de remettre en cause l’expression commune ‘‘ je


n’ai pas de temps’’. Il te permettra de savoir qu’est-ce qui te faisait manquer du
temps. S’il s’avère que tu dépenses par exemple plus de temps dans la catégorie
non-temps ou temps obligatoire ; ou encore que le temps professionnel dépasse
une dizaine d’heures ; ou bien qu’on constate l’absence totale ou très minime du
temps pour soi ; c’est qu’il y a problème.

Alors tu as une vie déséquilibrée. Et il devient urgent d’équilibrer tout cela.


Car aussitôt que la maladie est diagnostiquée le traitement devient facile et rapide.
Cet exercice est comme une analyse complète de ta vie.

Voici un exemple concret qui te servira de guide pour faire ton propre
diagnostic de ton temps.

EXEMPLE DE RÉPARTITION SUR UNE JOURNÉE

Temps professionnel : 5h 30

Travail au bureau : 5heures

62
Réponses aux mails depuis mon domicile : 30 minutes

Temps personnel : 1h30

Appeler mes parents : 30 minutes

Jouer à la console : 1 heure

Temps pour soi : 2heures

Lire dans les transports en commun : 1 heure

Sport : 1 heure

Temps obligatoire : 11 heures

Dormir : 7 heures

Repas : 2 heures

Hygiène : 1 heure

Faire la vaisselle : 10 minutes

Faire le ménage : 25 minutes

Faire les courses : 25 minutes

Non-temps : 4 heures

Parcourir les publications dans les réseaux sociaux : 2 heures

Regarder un programme télévisé qui n’est pas vital : 1 h 30 minutes

Écouter un voisin avec qui je n’ai pas envie de parler : 30 minutes.

Tu vas avoir pour la première fois de ta vie une vision claire, objective et
sans concession du « comment est utilisé mon temps sur une journée. »

Formidable nouvelle car tu vas ainsi pouvoir opérer des changements


convenables, pointer ce qui ne te convient pas et modifier tout ce que tu veux.

63
C’est une première étape importante vers la liberté et l’autonomie. D’ailleurs,
d’après toi, faire cet exercice fait partie de quelle catégorie de temps ?

Personnellement je dirais que cet exercice est une introspection que tu as


voulu faire dans un but positif sur ta vie. Le temps passé à le réaliser fait donc
parti du « temps pour soi ».

Le TEMPS c’est la VIE !


Il s’agira ici d’effectuer une activité quelconque au quotidien avec assiduité
et persévérance pendant tous les 365 jours de l’année ; et y consacrer chaque jour
l’une des durées suivantes :

15 minutes :

- 105 minutes par semaine soit 1 h 45 minutes !

- 450 minutes (les 30 jours) par mois soit 7 h 30 minutes !

- 420 minutes par mois (les 4 semaines) soit 7 h 00 minutes !

- 13 jours par an !

30 minutes :

- 210 minutes par semaine soit 3 h 30 minutes !

- 900 minutes (les 30 jours) par mois soit 15 h 00 minutes !

- 840 minutes (les 4 semaines) par mois soit 14 h 00 minutes !

- 26 jours par an !

1 h 00 minutes :

- 420 minutes par semaine soit 7 h 00 minutes !

- 1800 minutes (les 30 jours) par mois soit 30 h 00 minutes !

- 1680 minutes (les 4 semaines) par mois soit 28 h 00 minutes !


64
- 52 jours par an !

2 h 00 minutes :

- 840 minutes par semaine soit 14 h 00 minutes !

- 3600 minutes (les 30 jours) par mois soit 60 h 00 minutes !

- 3360 minutes (les 4 semaines) par mois soit 56 h 00 minutes !

- 104 jours par an !

Donc l’expression ‘‘ je n’ai pas de temps de…’’ n’a plus de sens et ne


saurait être une excuse pour personne. Elle veut tout simplement dire ‘‘ je n’ai
pas de volonté ’’ !

3- Le cadre approprié pour la lecture

Pour lire efficacement, il te faut la tranquillité de l’esprit. Cette paix


intérieure et extérieure est indispensable. Quant aux causes internes, c’est ce
qu’on a souligné plus haut lorsqu’on faisait allusion au biorythme personnel.

Maintenant, s’agissant des causes externes favorables à une bonne


attention, c’est l’endroit où on choisit de lire. Il n’est pas malin d’ouvrir un livre
au milieu d’une foule de jeunes bruyants, ni devant la télévision, encore moins
dans un marché.

Bref, lorsque tu veux tirer un maximum de profit de ta lecture, il faut


t’installer dans un environnement calme, très loin de tout ce qui peut t’amener à te
déconnecter pour que tu puisses concentrer toute ton attention sur ce que tu es en
train de lire. Si tu l’as déjà fait en lisant ce livre, bravo et tant mieux ! Dans le cas
contraire, je te recommande de relire les parties déjà lues, tu découvriras sans doute
plusieurs zones intéressantes que ton esprit a survolées à cause d’une inattention.
Néanmoins, d’aucuns préfèrent lire en écoutant, en fond sonnore, de la musique
65
classique apaisante, car cela les aide à améliorer leur concentration. Bref, le cadre
et l’ambiance environnante peuvent varier d’une personne à l’autre, à toi de trouver
l’environnement qui vaforise ta concentration.

Cependant si tu recherches encore ce milieu favorable, je te conseillerais


alors de saisir tes moments de solitude pour lire. Ou encore, l’intérieur des
médiathèques. N’as-tu pas remarqué cela quand tu entres dans une médiathèque
? Tout bruit y est interdit, les sonneries de téléphone, les conversations, etc.

Je me rappelle encore de cela lorsque j’étais étudiant à l’Université de


Bamako. Je me rendais fréquemment à la médiathèque du Centre Culturel
Français où je faisais partie des abonnés. Parfois, il arrivait très souvent que nous
nous retrouvions une vingtaine de lecteurs dans la médiathèque. Des secondes,
des minutes et des heures passaient à notre insu, chacun accroché à son livre avec
un silence effrayant comme si nous étions en prière.

Donc, c’est ce genre d’atmosphère que tu dois chercher ou te créer pour


bien t’imprégner du monde de l’information livresque.

Assieds-toi confortablement dans un coin calme avec un esprit éveillé,


curieux et attentif pour être du nombre de ceux qui lisent correctement et
efficacement.

3.1) L’éclairage

L’éclairage fait partie de l’environnement physique favorable à la lecture.


La lecture demande beaucoup de travail pour les yeux. Raison pour laquelle avec
un éclairage trop fort ou trop faible, les yeux vont se fatiguer beaucoup plus vite
et cela pourrait avoir un impact négatif sur l’efficacité de la lecture. Ainsi, un bon
éclairage constitue l’une des premières conditions de travail à accorder à ta vue si
tu veux obtenir un bon résultat.

66
3.2) La position

Pour convaincre ton cerveau de ton intention de lire activement, mieux vaut
choisir une position ne permettant pas d’équivoque. Le choix d’une chaise bien
droite et confortable est une bonne incitation à l’action. Cependant, s’asseoir sur
une chaise inconfortable, se mettre en position couchée ou avoir la tête appuyée
sur le bras, sont des attitudes peu convaincantes. Elles peuvent t’amener à arrêter
de lire avant l’écoulement du temps prévu pour la lecture. Donc, sois-en avisé !

4- Exemple de méthode à appliquer

Il n’existe pas de méthode rituelle ou dogmatique de la lecture. Elle est


relative. Chacun a sa méthode personnelle à lui. C’est la mienne que j’ai
développée au fil des années à travers mon expérience de lecture que je voudrais
partager avec toi. Ce ne sont pas des méthodes théoriques mais des méthodes
pratiques et praticables.

Installes-toi bien et augmentes ta dose d’attention. Je vais te donner des


méthodes qui, observées comme dites, vont changer ta vie. Si tu les pratiques dans
ta vie scolaire ou estudiantine, tu connaîtras forcément l’excellence. Et si tu
l’observes dans la vraie vie, tu seras sans doute compté parmi les intellectuels
avisés et respectés. Je t’en donne la garantie !

Maintenant, allons droit au but : Que dois-tu faire pour lire efficacement un
livre ?

Tu dois savoir à priori qu’une lecture efficace comporte trois étapes :

- Avant la lecture,

- Pendant la lecture,

- Après la lecture.

67
1- Avant la lecture

La première chose à faire avant la lecture est de déterminer ton objectif de


lecture. On ne lit pas pour lire. On lit pour comprendre et atteindre des objectifs
bien déterminés. Ta lecture doit résoudre un problème, doit t’aider à atteindre tes
objectifs dans la vie. Ensuite, se poser la question : quel livre me faut-il ?

C’est la détermination de ton objectif de lecture qui va te conduire vers le


livre adéquat. La troisième chose est de te procurer le livre en question. C’est-à-
dire chercher à savoir comment entrer en possession de ce livre. Est-ce que je dois
l’acheter ? Si oui, où ? Où dois-je me rendre ? Est-ce dans une bibliothèque
publique ? Où dois-je l’emprunter ? Est-ce chez un ami ?

En résumé :

- Détermines d’abord ton objectif de lecture,

- Choisis ton livre à lire,

- Procures-toi ce livre.

2- Pendant la lecture

Une fois que tu as ton livre entre tes mains, sache que c’est l’une des plus
grandes chances que Dieu t’a données. Il ne te reste plus qu’à en profiter.

Mais comment ? Cela s’apprend aussi. Rien de compliqué.

Tu dois, en premier lieu, regarder dans la première de couverture. Parce que


c’est là où on trouve le nom de l’auteur ainsi que le titre du livre. En effet, il est
insensé de se lancer dans la lecture d’un livre sans connaitre l’auteur ni le titre du
livre. Souvent, ne serait-ce qu’avec le nom de l’auteur, on est motivé à lire un
livre. Et parfois, c’est le titre accrocheur et révélateur qui nous encourage à ouvrir
ce livre.

68
Lorsque tu tiens un livre entre tes mains, la première des choses à faire,
c’est de lire la première de couverture ! Et la deuxième chose ?

C’est la lecture de la quatrième de couverture, qui nous apporte un


complément d’informations. Il s’agit de la dernière couverture du livre. C’est là
où on trouve un bref résumé ou un avant-goût du livre. On y trouve également
très souvent la preuve sociale de l’auteur. Et enfin, un portrait photo de l’auteur
accompagné d’une brève biographie.

La troisième chose ? C’est la lecture du dos de couverture où on retrouve


seulement le titre et le nom de l’auteur du livre et parfois la maison d’édition qui
a publié l’ouvrage.

Tout ceci englobe la toute première partie de cette étape ‘‘pendant la lecture’’.

Après la lecture de ces trois principales parties, tu peux déposer


temporairement le livre pour laisser le temps au cerveau de bien digérer ces
premières informations concernant le livre que tu envisages de parcourir. Et tu
peux imaginer déjà ce que la lecture de ce livre pourrait t’apporter comme
changement, comme progrès ou comme solutions dans ta vie.

Pour la suite de cette étape, on en reviendra en détails au niveau des 8


conseils pratiques pour une lecture efficace.

3- Après la Lecture

Pour en savoir davantage, reportes-toi à la partie où je développe les 8


conseils pratiques pour une lecture bénéfique.

4-1) La Lecture en 3 étapes

Si tu veux tirer le meilleur parti d’un livre, en voici le secret. Ceci est la
technique clé de la lecture active.

69
Comment faire ?

Il s’agit de lire trois (3) fois avec pour chaque lecture un objectif différent.
Cette méthode peut s’appliquer à l’ensemble du livre, à un chapitre donné, une
partie et même une page spécifique.

La méthode de la lecture en trois (3) étapes est organisée de la manière


suivante :

- La première lecture constitue le survol et la découverte du texte.


- Quant à la deuxième lecture, il s’agit de l’effort à fournir pour approfondir
et comprendre le texte.
- Enfin la troisième lecture, c’est l’étape de la prise de notes avec tes propres
mots.

• Première étape : Survol et découverte (5-10% du temps total)

Ce stade est celui de la lecture ultrarapide. Le but ici est de découvrir le


livre. Il te faut juste avoir une vue d’ensemble approximative et simpliste
présentant les objectifs, les méthodes et les conclusions de l’auteur. Tu dois
repérer ici sans les lire en détails les titres, passages et formules qui semblent
importants. Tu les liras de plus près pendant la deuxième lecture.

Pose-toi des questions auxquelles tu répondras lors de la deuxième lecture :

Que signifie tel mot ou telle expression ?

Pourquoi l’auteur n’aborde-t-il pas telle question ?

Qui est telle personne ?

Quel enseignement pratique l’auteur veut-il m’enseigner ?

Quel comportement ou changement l’auteur attend-il de moi à travers cette partie


?

70
Qu’est-ce que l’auteur veut que je fasse ?

Ce sont autant de questions qui doivent élucider les parties qui te semblent
compliquées.

Pour le timing, tu dois consacrer à cette première étape 15 minutes au


maximum.

• Deuxième étape : Approfondissement et compréhension (70-80% du


temps total)

La deuxième étape de lecture a pour but la compréhension du texte. Cette


fois, le but est de comprendre. Ici, tu dois faire un décryptage précis, critique et
approfondi des points essentiels.

Pour cela, concentre-toi en particulier sur le début et la fin des chapitres et


des grandes parties. Lis attentivement les passages que tu avais repérés lors de ta
première lecture. Essaies également de répondre aux questions que tu t’étais
posées en ce moment-là.

• Troisième étape : Prise de notes, mémorisation et rédaction (10-20% du


temps total)

L’objectif de ta troisième et dernière lecture est de mémoriser les


principaux éléments du livre. Cette fois, tu dois rédiger de courtes notes sur les
thèses, preuves et conclusions. Cette étape est totalement différente de
l’annotation du texte. La finalité ici est de traiter les informations afin de les
adapter à ton schéma mental personnel. Ce qui signifie que tu dois, dans la mesure
du possible, reformuler en tes propres termes les parties essentielles afin de
faciliter la compréhension des différents thèmes développés dans l’ouvrage.

Un simple copier-coller de certains passages ne t’apportera pas grand-


chose. La meilleure méthode, c’est de résumer le texte avec tes propres mots.

71
Il faut noter le strict minimum afin de pouvoir te rappeler les éléments les
plus importants et d’être capable de les retrouver.

Tu peux adopter la formule suivante : viser une à trois pages de notes pour
cent pages de texte, au-delà c’est trop. C’est-à-dire ne pas dépasser trois (3) pages
de notes pour 100 pages de texte. Ne noter que l’essentiel, dépasser cette quantité
mènerait à tomber dans la généralité. Ensuite, utilises une méthode qui te permet
de te repérer facilement dans le texte. Par exemple, commences chaque note par
le numéro de page.

4-2) 8 conseils pratiques pour lire efficacement

Je vais te révéler huit secrets pour lire efficacement. Je suis persuadé que si
tu les appliques correctement, ils te serviront énormément durant toute ta vie.
Désormais, tes lectures ne seront plus vaines, elles t’aideront à résoudre tous tes
problèmes et atteindre tous tes objectifs.

1- Lis en entier

Quand on lit pour apprendre, le but doit toujours être d’aller jusqu’au bout
de la lecture imposée. Il ne faut pas commettre l’erreur de vouloir comprendre
chaque détail, c’est-à-dire les thèses, les preuves ainsi que tous les détails. Parce
qu’après tout, tu oublieras de toute manière la plupart de ces détails.

Que faut-il faire dans ce cas ?

Rendu à ce stade de la lecture, il est question ici de chercher à repérer les


grandes lignes, les thèmes principaux du texte. Il est plus facile et plus utile de
s’en rappeler beaucoup plus longtemps que les détails. En les mémorisant ou en
les notant par écrit, il devient facile également de se souvenir des détails et des
preuves avancés par l’auteur.

72
Ce qui compte, c’est particulièrement les thèses principales et les éléments
de preuve moins que les détails. Il est plus important de comprendre la structure
de base que de lire tous les mots.

Par exemple, avant de lire un chapitre ou une partie, donne-toi du temps de


connaitre d’abord, en feuilletant, les différents sous-titres contenus dans cette
partie ou chapitre. Après les avoir parcourus de cette façon, tu pourras entamer la
lecture intégrale dudit chapitre ou de ladite partie.

2- Décide du temps à consacrer à la lecture

Dans le monde réel, le temps est limité. Avec la maîtrise de la gestion du


temps que tu peux consacrer à la lecture, il te sera facile d’établir un planning pour
chaque élément : il ne faut jamais commencer à lire sans avoir décidé du temps
que tu dois y consacrer. C’est ce qui te permettra de trouver facilement ton rythme.
Si par exemple, tu as le devoir de lire tout le livre (par exemple un livre de 900
pages), tu n’arriveras pas au bout du livre sans t’imposer à toi-même un timing
quotidien. Ainsi, tu disposes de trente minutes, une heure, deux heures, trois
heures, etc. La délimitation de ce timing pourra même te guider en sachant
exactement ou approximativement le nombre de pages à lire.

S’il se trouve que tu sais gérer de manière directe et réaliste tes contraintes,
tu y gagneras en efficacité dans pratiquement tous les domaines de la vie.

Être capable de se fixer des délais et de les tenir, tout en accomplissant sa


tâche, est une faculté essentielle dans l’existence. Alors, ne commences jamais à
lire sans avoir décidé du moment où tu vas t’arrêter.

3- Fixe-toi un objectif et une méthode

Avant de commencer, pose-toi les questions suivantes :

- Pourquoi lis-je ce livre ?

- Comment vais-je lire ?


73
On a déjà souligné l’importance d’avoir un objectif de lecture dans les
pages antérieures.

Donc à ce niveau, il s’agit concrètement dès le début de ta lecture, de


chercher la réponse à ces quatre questions :

• Qui est l’auteur ?


• Quelles sont les thèses du livre ?
• Quelles sont les preuves qui soutiennent ces thèses ?
• Quelles sont les conclusions du livre ?

Une fois ces questions élucidées, passe à l’étape suivante :

• Quels sont les points faibles de ces thèses, preuves et conclusions ?


• Que pensez-vous personnellement de ces thèses, preuves et conclusions ?
• Quelle réponse l’auteur apporte-t-il (ou pourrait-il apporter) à ces failles et
à tes propres critiques ?

Par la suite, tu dois revenir en permanence à ces questions au fil de ta


lecture. À la fin de ta lecture, tu dois être capable de répondre à toutes ces
interrogations.

Voici trois bons moyens de procéder :

▪ Fais comme si tu écrivais une critique de l’ouvrage pour un magazine ;


▪ Fais comme si tu discutais avec l’auteur ou étais son interlocuteur dans un
débat ;
▪ Fais comme si le livre était un sujet d’examen. Quelles questions te poserait-
on et comment y répondrais-tu ?

En somme, tu apprécieras davantage ta lecture et tu t’en rappelleras mieux


en sachant précisément pourquoi tu lis.

74
4- Lis de manière active

C’est-à-dire qu’il faut agir pendant la lecture. Ne pas commettre l’erreur de


lire du début jusqu’à la fin et de fermer ensuite le livre pour partir. Bon débarras.
NON ! Il faut absolument agir.

Comment ? En fermant de temps en temps le livre pour penser, réfléchir à la thèse


de l’auteur ; en annotant les parties temps forts ; en prenant des notes, etc.

Dès le départ et en permanence, formules des hypothèses, par exemple :

« La principale théorie du livre est… »

Et pose-toi des questions comme :

« Comment l’auteur sait-il que… »

La rédaction de courtes notes peut t’aider dans ta démarche. Au fil de ta


lecture, tâches de vérifier tes hypothèses et de répondre à tes questions. À la fin,
relis tes observations.

En somme, ne te contentes jamais de suivre le plan tracé par l’auteur. Tu


peux aussi avancer dans le texte selon tes propres besoins.

5- Insistes sur les éléments informatifs

Il faut savoir que dans le contenu du livre, le sommaire, les images, les
graphiques et autres éléments contiennent davantage d’informations que le texte
lui-même.

Pour insister sur les éléments informatifs, penche-toi sur les éléments
suivants, plus ou moins dans l’ordre indiqué :

. Première et quatrième de couverture, rabats de la jaquette ;

. Sommaire ;

. Index : à parcourir pour voir quels sont les termes les plus importants ;

75
. Bibliographie : à consulter pour découvrir les sources et le contexte intellectuel
du livre ;

. Préface et/ou l’introduction et/ou résumé ;

. Conclusion ;

. Photos, graphiques, tableaux, chiffres : les visuels contiennent plus


d’informations que le texte ;

. Introduction et conclusions des chapitres ;

. Titres des sous-parties ;

. Différence de formatage : texte en gras, italique, numérotage, listes.

6- Annotes avec tes propres mots :

Tu dois toujours annoter ta lecture ! Cette étape constitue une des clés de la
lecture active. Fais-le dès le début, même lors du premier survol du texte.

Pourquoi ? Parce que lorsque tu reprendras le livre plus tard, c’est ce marquage
qui sera ton guide. Le marquage réduira le volume de données à examiner et
t’aidera à retrouver rapidement l’essentiel ou le plus important.

Mais Attention ! L’excès de tout est nuisible : il est déconseillé de trop annoter
! « Trop d’annotations tuent l’annotation ».

Quand tu reviendras à ton livre plus tard, une surabondance de marquage


t’obligera à relire des informations sans importance.

Comment faire alors ? Ne dépasse pas deux à trois brèves remarques par pages.

Si tu vas au-delà de 3 annotations sur la même page, tes annotations courent le


risque de perdre leur utilité, celle de te guider vers tes centres d’intérêt dans le
livre.

76
Comment annoter ? Au lieu de souligner des phrases entières, soulignes des mots
ou de courts groupes de mots que tu as besoin de mémoriser en priorité.

Notes aussi en marge, des mots ou formules expliquant ce dont traitent les
paragraphes ou les sous-parties.

En somme, il faut savoir que le but de l’annotation est d’éliminer le superflu


et de réduire le maximum d’informations à l’essentiel.

Et le plus important dans tout ce que je viens de te dire concernant


l’annotation est que : Tu dois annoter avec tes propres mots !

7- Sers-toi de ton subconscient

Un énorme travail mental et intellectuel se produit sans que tu en aies


conscience. De même que pour l’écriture ou pour tout autre processus créatif, la
pleine compréhension d’un livre prend du temps.

Comme le corps, l’esprit se fatigue lorsqu’il reste sur la même tâche


pendant de nombreuses heures. Ta faculté de compréhension et de mémorisation
diminue de manière spectaculaire au bout d’une heure de lecture.

Que faire alors ? Il est impératif de lire un livre en plusieurs séances courtes d’une
à deux heures et non d’un seul trait.

Entre deux séances, ton inconscient va traiter une partie de l’information lue.
Lorsque tu reprendras ta lecture, commences par te demander :

• Qu’ai-je retenu dans ma précédente séance ?


• Qu’est-ce que j’en pense personnellement ?
• Qu’est-ce qui me reste à apprendre dans ce livre ?

Crois-moi, tu ne devines peut-être pas la puissance que Dieu a placé dans notre
subconscient. C’est le plus grand cadeau qu’Allah nous ait fait. Mais
malheureusement, beaucoup d’humains vivent et meurent sans se rendre compte

77
de Sa puissance divine, à plus forte raison, de l’exploiter. Ne fais donc pas partie
de ces gens. L’inconscient de l’Homme est mille fois plus avancé et à des années
lumières de l’ordinateur que tu connais aujourd’hui !

Selon une étude scientifique très sérieuse, l’esprit humain (le conscient et
l’inconscient) a la capacité d’emmagasiner plus de 400 milliards d’informations
par seconde !

Mais il faut savoir l’utiliser à ses fins. Pour cela, il y a des méthodes, cela
s’apprend. Si tu veux en savoir plus, contacte-moi sur WhatsApp via le numéro
+223 74 06 35 41 ; ou laisse-moi un mesage sur mon adresse mail :
Yaroousmane119@gmail.com.

8- Répètes sous différentes formes :

La lecture est exactement comme les arts martiaux, le baseball ou la cuisine


dans le sens où l’apprentissage et la mémorisation dépendent étroitement de la
répétition.

Alors, après ta lecture :

- Répètes ce que tu as appris ;


- Interroge-toi personnellement sur le contenu ;
- Discutes avec l’auteur ;
- Imagine-toi comme défenseur, avec ta propre plume, du point de vue de
l’auteur…

La lecture, l’écriture, la parole, l’écoute et la visualisation sollicitent


différentes parties du cerveau. C’est pourquoi les meilleures formes de répétition
passent par divers modes de pensée et d’action.

- Ne te contentes pas d’une simple méditation personnelle ;

- Parles du livre avec d’autres personnes ;

78
-Abordes le sujet en cours ;

-Traites-en par écrit ;

- Représentes toi mentalement tout ce qui est visuellement représentable.

Toutes ces procédures t’aideront à mémoriser et à intégrer ce nouveau


savoir à la somme de tes connaissances.

79
IV- Les livres à lire en Priorité

« Le monde ouvre les portes à l’Homme qui sait où il va. »


Ralph Waldo EMERSON

1- Pratique une lecture ciblée

Il ne faut pas lire pour lire. On ne va pas au marché pour acheter tout ce qui
s’y vend ; encore moins pour acheter ce dont on n’a pas besoin. De la même
manière qu’il est impossible d’acheter tout ce qui se vend au marché, il n’est, de
même, pas sage de s’y rendre pour acheter des chaussures alors qu’on a un besoin
urgent de sucre.

Cette sagesse s’applique également quand il s’agit de lecture. Le cerveau


n’est pas un fourre-tout. Tu dois choisir tes livres en fonction de tes besoins et
objectifs. C’est ce qui t’amène à pratiquer une lecture productive que je nomme
Lecture Ciblée.

Avant de choisir un livre à lire, il faut avoir clairement identifié tes


objectifs, tes besoins et tes aspirations ; c’est-à-dire se poser par exemple la
question suivante : De quelles nouvelles compétences ou connaissances ai-je
besoin pour progresser dans la vie ?

En effet, pour être bien guidé ici, savoir détecter à coup sûr tes besoins te
sera clarifié par le repérage de tes problèmes.

Quels sont mes problèmes actuels ? Quels sont les choses que je veux changer en
moi ?

80
Par exemple, un élève ou un étudiant doit se demander : Quels sont mes
lacunes à l’école ? En quelles matières ai-je besoin d’amélioration ? N’ai-je pas
des problèmes de grammaire, de vocabulaire ou d’expression française ?

Autant de questions qui lui permettront de détecter ses propres problèmes


pour ensuite les transformer en solutions.

Mais comment ? Il n’existe aucun problème dans la vie qui ne soit pas traité
dans un livre par quelqu’un de plus compétent que toi.

Aujourd’hui, nos jeunes ont de nombreux problèmes en commun. En tête


de liste, le problème de l’excellence scolaire ; de nombreux apprenants des lycées,
des écoles professionnelles et des universités ont un problème d’expression
française. Non seulement ils ne savent pas parler français, mais ils semblent
également ne pas le comprendre parfaitement.

En fait, ce problème émane de nombreux facteurs notamment le nombre


élevé des effectifs dans les classes qui en est la cause principale. Les enseignants
n’ont alors pas la capacité d’encadrer l’ensemble de leurs élèves et n’achèvent pas
non plus les programmes scolaires à cause de nombreuses grèves des syndicats
d’enseignants.

Lorsque tu prends conscience de ces lacunes, il est préférable d’opter pour


l’autodidactie en lisant des livres et en suivant des formations.

Un jour, lorsque je donnais un cours d’Histoire-Géographie dans une classe


de terminale, dans un lycée privé de la place, j’ai demandé aux élèves : « Qui
d’entre vous a lu au moins un livre depuis le début de l’année scolaire ? »

Sur un effectif de 60 élèves environ, un seul élève leva la main, je lui demandai
alors : « Quel livre as-tu lu ? »

81
Alors qu’il est un élève en classe de TSS (Terminales Sciences Sociales)
qui a comme matière principale l’Histoire, la Géographie, la Sociologie, la
Philosophie, il me dit : « Un roman !! »

Je ne dis pas qu’il est inutile de lire un roman. Mais le roman ne sert presque
à rien à cet élève qui n’est pas dans une série littéraire. S’il était dans la série TLL
(Terminales Langues Littératures), un roman lui serait beaucoup plus bénéfique.
Pour un élève de sa spécialité, il faudrait lire des livres d’Histoire, de Géographie,
de Philosophie ou de Sociologie. Tout cela pour dire qu’il faut savoir quoi lire
pour profiter pleinement de ses lectures.

Avantages d’une Lecture ciblée

Pour te donner un exemple concret des avantages que l’on peut tirer d’une
lecture ciblée et objective, permets-moi de te raconter certains faits de mon passé
:

❖ La clef du DEF

En 2002, j’étais en classe de 9ème année et je devais passer mon examen de


DEF (Diplôme d’Étude Fondamentale), le deuxième examen le plus important du
pays à l’époque, qui marque la fin de l’étude fondamentale. C’est ce diplôme qui
ouvre la porte aux études secondaires à savoir le lycée ou les écoles
professionnelles.

Malgré que je fusse le premier de la classe, j’avais quelques difficultés dans


certaines matières scientifiques notamment les Mathématiques. Des notions de
géométrie et d’algèbre me causaient des soucis. Je n’arrivais pas à les comprendre
en classe à travers les explications du professeur. J’ai alors écrit une lettre adressée
à mon grand frère, qui fut pour moi comme un mentor, pour lui faire part de mon
problème. Ce dernier était à l’époque étudiant à l’Université de Bamako. C’était
encore l’époque des lettres de correspondance, on était loin de l’ère de la

82
téléphonie mobile. Mon grand frère Bamoye m’envoya alors deux semaines plus
tard une machine à calculer plus un livre de mathématique intitulé : ‘‘La Clef du
DEF’’. C’était un livre contenant des anciens sujets de mathématiques du DEF
malien avec leurs corrigés. Et nous étions à deux mois de l’examen.

Le livre traitait tous les exercices en expliquant de A à Z le cheminement


pour arriver au résultat final. Je t’assure que ce livre fut pour moi comme une
providence divine. Je n’avais plus besoin de participer aux groupes d’exercices,
ni de compter sur l’aide de qui que ce soit. Le livre me suffisait largement comme
guide. Je passais toutes mes heures libres à essayer d’abord de traiter les exercices
et me faisais corriger par le livre en voyant progressivement son cheminement.
J’y découvrais mes erreurs ainsi que les bonnes manières de faire. À moins d’un
mois, je n’avais plus de problème avec aucune leçon de Mathématiques ni avec la
résolution des équations. J’étais déjà prêt à affronter l’examen national grâce à
l’usage objectif de ce précieux livre.

Comme son nom l’indique, le livre susnommé m’a vraiment servi de clef
pour décrocher mon diplôme d’étude fondamentale la même année. Par la suite,
j’ai passé le livre à plusieurs amis qui en bénéficièrent également après moi.

C’est pour te dire que, tu as la possibilité d’utiliser la même technique pour


résoudre tes problèmes scolaires relatifs aux matières enseignées. Pour
t’accompagner dans cette tâche, tu peux me contacter sur mon numéro WhatsApp
+223 74 06 35 41 pour le choix des livres.

❖ Je me débrouille en anglais
La même année, je fus parmi les heureux candidats. Mais une autre
équation restait à résoudre. Durant toutes les trois (3) années que nous avions
passées au second-cycle (7ème - 9ème année), nous étions confrontés à un problème
: il s’agissait de l’absence de professeur d’Anglais. Dans le programme officiel,
l’Anglais était obligatoire à partir de la 7ème année et faisait partie des matières

83
principales évaluées au DEF. Pour pallier à ce problème depuis la 7ème, notre école
avait décidé pour nous de remplacer l’anglais par l’arabe. Cela ne constituait
aucun problème pour nous puisque nous avions fait auparavant 6 ans d’étude
primaire dans une école franco-arabe.

Par contre, le problème s’est finalement posé le jour du DEF : ce sont des
sujets d’Anglais qui avaient été proposés et non des sujets d’Arabe. Que faire alors
? On nous ordonna d’aller déposer nos feuilles vierges après avoir inscrits nos
noms et que la direction se chargera de la suite chez les autorités supérieures. Mais
notre directeur a néanmoins attiré notre attention sur le fait suivant : « Les élèves,
il faut prendre vos gardes, puisque comme vous avez constaté aujourd’hui, le
problème d’Anglais va sûrement se poser à vous au lycée ; donc pensez-y, nous
ne serons pas là pour justifier votre cas. »

L’Anglais est obligatoire au lycée alors que nous, nous avions accusés 3
ans de retard. Nous n’avions jamais assisté à un cours d’Anglais. Bref, lorsque
j’en fis part à mon mentor pendant les vacances, il mit à ma disposition un autre
livre intitulé ‘‘je me débrouille en anglais’’.

Avant la rentrée de l’année scolaire 2002-2003 où je devais faire la 10ème,


j’avais déjà lu ce livre à plusieurs reprises.

Résultat : Le contenu de ce livre a remplacé trois ans de cours d’Anglais.


Je n’avais plus cette peur de l’Anglais puisque je maîtrisais déjà toutes les bases
élémentaires de la langue, et cela, avant même de commencer la 10ème.

Dans mon tout premier devoir d’Anglais au lycée, j’avais une note
acceptable et par la suite, des notes avec mention, qui m’a conduit à opter pour la
11ème lettre l’année suivante où l’anglais est la matière principale avec coefficient
6. Arrivé en classe de 12ème, je fus souvent premier en Anglais en devoir de salle
et lors des évalutions harmonisées.

84
Ce qui m’a servi de base, de porte d’entrée, fut ce petit livre de poche ‘‘je
me débrouille en Anglais’’.

Tu peux et dois également faire la même chose. Il faut lire en fonction de


tes objectifs et de tes besoins, c’est beaucoup plus avantageux.

Par ailleurs, il existe plusieurs types de lectures compte tenu des différents
besoins de lecture. Ton type de lecture adéquat sera déterminé en fonction des
besoins et des objectifs qui t’amènent à la lecture. On en viendra dans les pages
suivantes.

Le secret d’une lecture ciblée réside dans le fait que tu vas mettre
immédiatement ce que tu viens de lire en pratique. La règle, « la meilleure façon
d’apprendre est de pratiquer », trouve ici tout son sens.

Dans une étude visant à comparer les habitudes des pauvres et des riches,
Thomas CORLEY a découvert que 86% des riches déclarent aimer la lecture
contre 26% chez les pauvres. Mais la différence ne s’arrête pas là : 88% des riches
lisent des livres qui les aident à s’améliorer alors que seulement 2% des pauvres
lisent ce genre de livres.

2- Lis des livres de développement personnel et d’éducation


financière

Le développement personnel se définit comme l’ensemble des différents


stades par lesquels passe un être humain pour atteindre sa maturité. Autrement dit,
c’est le processus de croissance, d’évolution, de progression et d’amélioration de
l’Homme dans toutes les sphères de la vie.

« Le but de la vie est le développement personnel. Parvenir à une parfaite


réalisation de sa nature, c’est pour cela que nous sommes tous ici. » Oscar
WILDE

85
Le développement personnel est aujourd’hui ce qui fait la différence entre
les Hommes. C’est quelque chose de nouveau chez nous en Afrique, mais les pays
occidentaux l’ont découvert et mis en pratique depuis longtemps. Cependant,
notre siècle est la génération qui en ressent le plus le besoin surtout que le monde
actuel est bourré de problèmes de tout ordre : les guerres, la famine, la pauvreté,
le chômage, les problèmes politiques, l’insécurité grandissante (qui touche aussi
les pays développés), etc.

L’humanité a constaté que les grandes écoles académiques sont certes des
lieux d’acquisition du savoir, mais bon nombre des problèmes quotidiens de
l’humanité ne sont pas traités dans ces écoles.

Par exemple dans notre cas, quand tu vas à l’école, les enseignants ne
cessent de sermonner les élèves à cultiver l’excellence pour réussir dans les
études. Mais ils n’apprennent jamais aux élèves comment cultiver cette
excellence. Par quoi doit-on commencer ? Quelle est la première étape ? L’étape
suivante ? Ensuite… ?

Non, ils ne disent jamais cela, seulement des conseils, des réprobations et
des punitions si jamais on n’est pas excellent. On nous demande également de
bien apprendre nos leçons. Mais on ne nous apprend jamais comment bien
apprendre ses leçons. Par contre, on nous enseigne le plus souvent les vertus du
travail en nous disant que si nous étudions bien, nous aurons de bons diplômes,
ensuite, un bon job, sans pour autant nous apprendre comment avoir un emploi
après les études. Par conséquent, des millions de diplômés sortent chaque année
pour se retrouver dans l’univers du chômage dont on nous parlait sans cesse à
l’école sans jamais donner des solutions concrètes pour éviter de s’y retrouver
après les études.

Quand j’entends ces diplômés se plaindre de ne pas avoir du travail après


des dizaines d’années d’études, je ris au fond de moi et je me dis : « Comment
peux-tu prétendre vouloir du travail alors que tu ne sais pas travailler ? »
86
Les problèmes que tu rencontres dans la vie de tous les jours comme la
pauvreté, la tristesse, le chômage, l’école ne t’apprend pas à les résoudre. C’est
en ce moment que le développement personnel entre en jeu et trouve toute son
importance. Les livres de développement personnel ne se contentent pas de
t’inciter à apprendre, ils t’apprennent également comment apprendre.

De même, ils ne se contentent pas seulement d’inciter à la culture de


l’excellence, ils t’apprennent concrètement, pas à pas, comment cultiver
l’excellence à travers des méthodes pratiques. Enfin, ils ne se contentent pas que
de parler du chômage, ils t’enseignent des méthodes pratiques pour en sortir ou
pour ne pas y tomber.

C’est pour dire que le développement personnel repère le problème dans un


premier temps, te met ensuite dans un état d’esprit qui empêche le problème de te
détruire pour enfin te mettre sur des pistes qui te permettront de te relever et
surmonter le problème, donc : la réussite. Par exemple :

- Si tu as des problèmes à parler en public, il y a un livre de développement


personnel pour cela à savoir : ‘‘Comment parler en public ? ‘‘ de Dale
CARNEGIE.
- Si tu as des problèmes d’insertion dans une société, les gens ne t’apprécient
pas et tu as des problèmes avec tes collègues au travail ou même tes
camarades de classe, le livre de développement personnel que tu dois lire
est celui du même auteur : ‘‘Comment se faire des amis ?’’
- De même, si tu milites pour un parti politique, une association islamique,
une association de jeunes ou bien si tu travailles dans un service et que tu
veux avoir une promotion, développer ton leadership, je te conseille de lire
: ‘‘ Comment trouver le leader en vous ?’’ de Dale CARNEGIE ;
- Et si tu vis la pauvreté, le chômage, et que tu n’arrives pas à joindre les
deux bouts, tu dois absolument lire ce livre de développement personnel :
‘‘ L’homme le plus riche de Babylone’’ de Georges CLASON.
87
Vous pouvez avoir tous ces livres à la Librairie Islamique Alpha Koh
YARO (LIAKY) sur la terrasse de la Maison des Artisans de Djenné, Boutique
N. 04.

3- Les livres qui ont changé ma vie

o « Comment parler en public ? » de Dale CARNEGIE.


o « Comment se faire des amis ? » de Dale CARNEGIE
o « Comment trouver le leader en vous ? » de Dale CARNEGIE
o « L’homme le plus riche de Babylone » de Georges CLASON
o « Des dizaines d’articles de développement personnel » PDF

Nonobstant tous ces livres suscités, le tout premier livre que j’ai appris dans
la vie est le Saint Coran. Et il constitue toujours le livre qui a le plus d’influence
dans ma vie comme c’est le cas de tout musulman. À cela s’ajoutent les livres de
littérature arabe et les livres de pratique de l’islam que j’ai étudiés en famille,
respectivement auprès de mon défunt père et auprès de mon oncle El hadj Baba
SEIGNON.

Le rôle des manuels scolaires étudiés à l’école n’est pas non plus à négliger.
Par contre, s’agissant des livres qui ont changé le cours de ma vie en ce sens qu’ils
ont contribué à résoudre mes problèmes et à me faire progresser dans mes
objectifs dans la vraie vie, je retiens en premier lieu ce livre :

➢ “Comment parler en public ?”

Son auteur se nomme Dale CARNEGIE. Ce livre a opéré en moi un


véritable changement. Malgré que je fusse brillant à l’école, j’y avais un problème
très sérieux et même dans la vraie vie. Un problème que je considérais, ainsi que
beaucoup d’autres personnes, comme héréditaire vu que tout le monde dans ma
famille en souffrait, et qu’il semblait n’y avait aucun moyen pour le resoudre.

88
As-tu deviné quel était ce problème ? Peut-être tu en souffres aussi
actuellement. Et si c’est le cas, concentre-toi bien sur ce livre, tu vas découvrir
surement l’antidote qui fera de ce problème pour toi également, un mauvais
souvenir.

Ce problème n’est autre que la timidité. Je souffrais d’un grave problème


de communication verbale. Quand la masse dépassait cinq personnes, je n’arrivais
plus à m’exprimer clairement. Je bégayais beaucoup et ma voix ne cessait de
trembler au point que je perdais le fil de mes idées. À cette époque, si on me disait
que moi Ousmane, je pouvais un jour me tenir devant un public de plus de 1000
personnes, je ne l’aurais pas du tout cru. Même après le bac, j’avais encore ce
problème. Il a fallu que je me rende à Kayes pour les vacances chez mon cousin,
juste après ma première année d’université en 2006, pour tomber sur ce joyau
“Comment parler en public ?”

Lorsque je l’ai lu pour la première fois, toutes mes peurs de prise de parole
en public ont commencé à se dissiper petit à petit, car ce livre traite avant tout des
causes qui sont à l’origine de cette peur. Il raconte ensuite l’histoire de plusieurs
personnes qui étaient dans ces états émotionnels négatifs par rapport à la parole
en public, et comment lui-même, Dale CARNEGIE à travers ces méthodes
inédites, est arrivé à faire d’eux de grands orateurs célèbres aux États-Unis et dans
le monde entier. Par la suite, il expose les différents types de prise de parole à
savoir : informer, convaincre, inciter à l’action, etc.

Ainsi, il suggère des méthodes pratiques pour réussir dans chacun des types
avec de nombreux exemples. Bref, ce livre m’a servi de coach pour devenir
ensuite un conférencier, un prêcheur éloquent et convaincant. Dans chaque prêche
ou conférence que j’anime, je prends le temps de consulter le livre et de mettre en
pratique ses conseils. La réussite est totale.

En voici un extrait : « Un moyen rapide et facile pour bien parler en public


: Je regarde rarement la télévision dans la journée, mais un ami m’a récemment
89
conseillé de suivre un programme de l’après-midi destiné essentiellement aux
maitresses de maison. C’était une émission très populaire, et mon ami pensait que
la participation du public m’intéresserait. Je la suivis plusieurs fois et fus
véritablement émerveillé par la façon dont le meneur de jeu réussissait à faire
parler d’une manière intéressante des personnes de l’assistance. Ce n’étaient
évidemment pas des orateurs professionnels. Ces personnes n’avaient jamais
suivi de cours d’élocution. Certaines faisaient des fautes de syntaxe et avaient une
mauvaise prononciation, mais toutes étaient attachantes. Lorsqu’elles
commençaient à parler, elles oubliaient les caméras et captaient l’attention des
spectateurs.

Pourquoi ?

Je le sais parce que j’emploie depuis des années la technique de cette émission.
Ces gens simples intéressaient les spectateurs. Ils parlaient d’eux-mêmes, de leurs
moments difficiles, de leurs meilleurs souvenirs, de leur réussite, de leurs
compétences. Ils ne cherchaient pas à faire de la rhétorique : introduction,
développement, conclusion. Ils ne s’occupaient ni de leur diction ni de la tournure
de leurs phrases et cependant, ils obtenaient le témoignage du succès sans
équivoque : l’attention du public. Ce fait illustre le bien-fondé de la première des
trois règles fondamentales à observer pour apprendre d’une façon simple et
rapide à mieux s’exprimer en public.

Premièrement : traitez un sujet que vous connaissez par expérience ou par


étude. »

➢ “Comment se faire des amis ?”


Un extrait :

« Les chinois sont pleins de sagesse. Un de leurs proverbes mérite d’être retenu
‘‘ l’Homme qui ne sait pas sourire ne doit pas ouvrir une échoppe’’. Votre sourire
est le messager de votre bonne volonté. Il réchauffe le cœur de qui le reçoit. Pour

90
celui qui, toute la journée n’a côtoyé que des gens aux visages fermés et
renfrognés, un sourire est un rayon de soleil. Quand nous nous sentons tendus en
raison du comportement d’un supérieur, d’un client, d’un professeur, d’un parent
ou d’un enfant, un sourire peut aider à nous rappeler que le bonheur est
néanmoins présent.

Un sourire ne coûte rien mais il crée beaucoup. Il enrichit celui qui le reçoit sans
appauvrir celui qui le donne.

Il ne dure qu’un instant mais son souvenir peut durer toute une vie. Personne
n’est riche au point de pouvoir s’en passer. Il crée du bonheur à la maison, de
bonnes relations dans les affaires. Il est le signe de l’amitié.

Il ne peut être acheté, mendié, emprunté ni volé. Il n’est d’aucune utilité tant qu’il
n’a pas été donné.

Lorsque vous rencontrez un homme trop las pour vous donner un sourire, laissez-
lui le vôtre. Car nul n’a plus besoin d’un sourire que celui qui n’en a plus à offrir.
»

➢ “Comment trouver le leader en vous ? ”


Un extrait :

« Pourquoi lire ce livre ? Pourquoi ne pas étudier la technique du plus grand


créateur d’amis que le monde n’ait jamais connu ? De qui s’agit-il ? Vous le
verrez peut-être demain dans la rue. Arrivé à trois mètres de vous, il commencera
à remuer sa queue. Si vous vous arrêtez pour le caresser, il sera prêt à sauter sur
vous pour vous montrer son intérêt. Et vous savez que derrière cette expression
d’affection, il n’y a pas de mobile caché. Il ne veut ni vous vendre une propriété,
ni vous épouser.

Vous est-il déjà arrivé de penser qu’un chien est quasiment le seul animal qui
n’ait pas à travailler pour vivre ?

91
Une poule doit pondre des œufs. Une vache doit donner du lait et le canari doit
chanter. Mais un chien gagne sa vie uniquement en se montrant aimable. Vous
vous ferez plus d’amis en deux mois en vous intéressant sincèrement aux autres
que vous ne pourriez en conquérir en deux ans en vous efforçant d’amener les
autres à s’intéresser à vous. Cela vaut être répété. Et pourtant, nous connaissons
tous des gens qui cherchent toute leur vie à faire que les autres s’intéressent à
eux. Évidemment, cela ne marche pas. Les gens ne songent pas à vous. Ne songent
pas à moi. Ils songent à eux-mêmes. Ils y pensent le matin, à midi et le soir. »

Revenons à toi maintenant. Es-tu timide ? Es-tu incapable de parler avec


efficacité devant 100 personnes ?

Si oui, ton remède, c’est de chercher à lire absolument ce livre. Puisque la


communication est indispensable dans toutes les sphères de la vie. Savoir
communiquer efficacement est un véritable atout de promotion sociale, politique
et même professionnelle.

➢ “L’homme le plus riche de Babylone”


L’un des livres qui m’a véritablement influencé est “L’homme le plus riche
de Babylone.” C’est un livre à la fois de développement personnel et d’éducation
financière.

Le livre renferme beaucoup d’histoires parlantes dans le domaine de la


relation richesse-pauvreté. Il donne ainsi des réponses claires et pratiques aux
questions que la majeure partie des humains se posent encore comme : « pourquoi
les riches sont riches ? Et pourquoi les pauvres sont pauvres ? »

Si tu veux connaitre les causes de ta pauvreté, et si tu veux savoir comment


t’y prendre pour changer cette situation, tu dois immédiatement lire ce livre. Car
il y a des comportements à changer en toi, pour en adopter de nouveaux qui ont

92
trait à l’argent : Comment dépenser ton argent ? Comment épargner ? Comment
investir ? Comment aider les autres financièrement sans se nuire soi-même ?

Bref, ce livre a changé ma vision par rapport à l’argent et m’a enseigné


comment dépenser intelligemment mon argent et comment tirer profit de chaque
centime qui entre dans ma bourse.

En voici un extrait :

« La richesse est un pouvoir. Elle étend la gamme de possibilités.

On peut orner sa maison des plus beaux meubles.

On peut naviguer sur les mers lointaines.

On peut déguster les mets fins des pays lointains.

On peut acheter des parures de l’orfèvre ou du joaillier.

On peut même construire des temples grandioses pour les dieux.

On se permet toutes ces choses et bien d’autres qui procurent les délices des sens
et la satisfaction de l’âme.

Lorsque j’ai compris tout cela, je me suis promis que j’aurais ma part des bonnes
choses de la vie. Je ne serai pas de ceux qui se tiennent à l’écart regardant
jalousement les autres jouir de leur fortune. Je ne me satisferai pas de vêtements
moins chers qui ne seraient pas respectables. Je ne me contenterai pas du lot d’un
pauvre homme. Au contraire, je serai invité à ce banquet des bonnes choses.

Étant comme vous le savez, le fils d’un humble marchand et issu d’une famille
nombreuse, je n’avais aucun espoir d’héritage et je n’étais pas doué, comme vous
me l’avez dit franchement, de force et de sagesse ; alors, j’ai décidé que si je
devais obtenir ce que je désirais, cela me demanderait du temps et de l’étude.
Pour ce qui est du temps, tous les Hommes en ont en abondance. Chacun de vous
a laissé passer tout le temps qu’il faut pour s’enrichir. Pourtant, vous admettez

93
que vous n’avez rien à montrer, à part vos bonnes familles dont vous avez raison
d’être fiers. En ce qui concerne l’étude, notre sage professeur ne nous a-t-il pas
enseigné qu’elle comprenait deux niveaux : les choses apprises et que nous
savions, et la formation qui nous montrait comment découvrir ce que nous ne
savions pas ? J’ai donc décidé de trouver comment on peut accumuler la richesse,
et quand je l’ai trouvé, je me suis fait un devoir d’appliquer le principe, mais de
bien le faire.

Car n’est-il pas sage de vouloir profiter de la vie pendant que… »

C’est le vieux Arkad, l’homme le plus riche de Babylone, qui parle ainsi. Il
s’adresse à ses amis d’enfance, tous pauvres, qui sont venus lui demander
comment a-t-il fait pour devenir plus riche qu’eux alors qu’ils sont tous passés par
le même début difficile. Ensuite, il va leur raconter comment il a découvert les
sept lois de l’or qui lui ont permis de devenir l’homme le plus riche de sa patrie à
savoir :

• Commencer à remplir sa bourse ;


• Contrôler ses dépenses ;
• Faire fructifier son or ;
• Empêcher ses trésors de se perdre ;
• Faire de sa propriété un investissement rentable ;
• S’assurer un revenu pour l’avenir ;
• Augmenter son habileté à acquérir des biens.

➢ “Un pied à l’école et un pied dans le business’’

Il s’agit là du livre qui m’a le plus influencé. L’auteur, Valère BELIAS, est
un frère Camerounais actuellement étudiant en médecine en France. Il se définit
lui-même comme « étudiant chercheur d’argent ». Grâce à son livre, je suis arrivé
à me reconnecter à un lointain rêve, à mon rêve d’enfant : celui de devenir un

94
grand écrivain. Je porte en moi ce rêve depuis une vingtaine d’année. Je me
rappelle encore que mon ami BAMOYE Naciré et moi, les deux premiers de la
classe de 6ème année franco-arabe avions essayé. Nous avions écrit dans un cahier
des choses en format de livres en mettant en gras nos noms comme auteurs.

En effet, j’ai véritablement commencé à écrire lorsque j’étais au lycée en


classe de 11ème année langues-littératures en 2004. Depuis lors, je n’ai pas arrêté
d’écrire mais je n’ai jamais rédigé un livre jusqu’à la fin. J’ai écrit plusieurs
thèmes de conférences et beaucoup d’articles sur différents thèmes. Mais je n’ai
jamais pu les organiser dans un ordre logique ou même les éditer pour ensuite
publier.

C’est pour te dire que le livre de Valère est à l’origine de la réalisation de


ce travail car avant de découvrir et lire son ouvrage, je le suivais auparavant sur
sa page Facebook à travers ses publications vidéo que je trouvais très
intéressantes. Mais ce qui m’a amené vraiment à avoir confiance en lui, c’est
lorsque j’ai lu son livre. Et quelque part dans le livre, il affirme l’avoir écrit en
l’espace de moins d’un mois. Ce qui m’a beaucoup étonné. Raison pour laquelle
lorsqu’il a lancé sa masterclass 2ème édition sur l’écriture, je n’ai pas hésité à m’y
joindre.

À travers cette masterclass, j’ai découvert ce qui me manquait, ce qui me


freinait dans mes écritures. Qu’il trouve ici toute ma profonde gratitude ainsi qu’à
toute l’équipe de Argenlivre !

Par ailleurs, la lecture de ce chef d’œuvre m’a permis d’en savoir un peu
plus sur la finance personnelle. Avant de lire le livre, je pensais que le seul moyen
de gagner beaucoup d’argent était d’épargner, épargner et épargner encore. ‘‘Un
pied à l’école, un pied dans le business’’ m’a fait comprendre que l’argent
épargné n’est pas rentable. Il court même le danger de diminuer de plus en plus
au moment où il dure dans cet état dans les banques. Le meilleur moyen de faire
fructifier son argent est de l’investir intelligemment. Et le plus grand, le plus
95
rentable investissement est l’investissement en soi. C’est à partir de ce moment
que j’ai saisi l’importance des formations en ligne et je me suis lancé sans autre
forme de procès.

Cela m’a permis d’être aujourd’hui Coach Consultant et écrivain en plus de


mes fonctions de professeur de l’enseignement secondaire et de chercheur
conservateur à la bibliothèque.

Pour ne pas être trop long, je te donne un avant-gout de ce joyau qui doit
figurer absolument dans ta bibliothèque personnelle. Tu peux me contacter sur
mon numéro WhatsApp si tu es intéressé : +223 74 06 35 41

Un extrait :

« Lorsqu’il s’agit d’actifs, j’ai pour habitude de les répartir en deux rubriques :
l’épargne et l’investissement.

L’épargne :

La première chose à faire lorsqu’il s’agit de répartir ses finances consiste à se


payer en premier car la meilleure manière de mieux gérer son argent, c’est de
commencer par ne pas en perdre.

Qu’est-ce que j’entends par se payer en premier ? Se payer en premier consiste à


décider de la quantité d’argent qu’on mettra de côté avant d’effectuer la moindre
dépense. Que font la plupart des gens lorsqu’ils reçoivent leur salaire ? D’abord
ils paient leurs factures, ensuite ils paient le loyer, après ils paient la ration
alimentaire du mois. Et c’est seulement après avoir fait tout cela qu’ils décident
enfin de se payer. Non ma personne, n’épargne pas lorsque tu as fini de dépenser
mais dépense lorsque tu as fini d’épargner.

Voici ce qui va se passer lorsque tu vas commencer à te payer en premier. Ton


cerveau va se mettre naturellement en action pour adapter ton style de vie à
l’argent qui restera pour les dépenses et autres. La preuve, si tu remarques bien,

96
lorsque tu n’as pas d’argent, ou lorsque tu avais moins d’argent qu’aujourd’hui,
il y a des pensées qui ne te traversaient même pas l’esprit parce que de manière
inconsciente, tu savais que tu ne pouvais te permettre certains écarts.

Mais bizarrement, lorsque tu commences à gagner un peu plus d’argent, tes désirs
ne sont plus les mêmes. Tu commences notamment à penser à aller au cinéma,
aller dans un restaurant chic ou à changer de téléphone alors que celui que tu
utilises fonctionne encore très bien.

L’investissement :

Lorsqu’il s’agit d’investissement, s’il y a une seule chose que j’aimerais que tu
retiennes c’est la suivante : le meilleur investissement que tu puisses faire, c’est
l’investissement que tu fais sur toi-même car tu es ta valeur la plus précieuse.
Donc, lorsque tu dépenses ton argent pour acheter un livre aussi intéressant que
celui que tu es en train de lire en ce moment, ce n’est pas une dépense mais un
investissement. Lorsque tu dépenses pour te procurer ma formation « Comment
se lancer en business lorsqu’on est étudiant ? », ce n’est pas une dépense mais
c’est un investissement. Lorsque tu dépenses pour te procurer le livre « 14 livres
pour réussir », livre qui te permet de découvrir les livres dont tu as besoin pour
“level up”, ce n’est pas une dépense mais c’est un investissement. Donc n’hésites
pas à investir sur toi-même… »

N’est-ce pas intéressant tout cela ? Si oui, ne te prives pas davantage de ce


monde fantastique. Agis et fonces !

La liste des livres qui ont changé ma vie n’est pas exhaustive. Il y’en a
encore beaucoup d’autres surtout les centaines d’articles PDF de développement
personnel. Ces derniers ont également contribué à avoir beaucoup confiance en
moi, à mieux gérer mon temps et à aider de nombreux amis à adopter des pensées
positives pour atteindre leurs objectifs.

97
4- Les livres à lire absolument

Hormis les livres que j’ai énumérés plus haut, il y a ceux que je m’apprête
à te donner ci-après ; ce sont tous des livres que tu devras lire en priorité pour
‘‘level-up’’.

Ne t’inquiète surtout pas de comment se procurer ces livres. Il te suffit de


me contacter pour avoir satisfaction à travers mon numéro WhatsApp ou te rendre
à la Librairie islamique Alpha Koh YARO (LIAKY) à la maison des Artisans de
Djenné Boutique N.04.

▪ “Père riche Père pauvre” Robert T. KIYOSAKI


▪ “Réfléchissez et devenez riche” Napoleon HILL
▪ “Les 15 lois INESTIMABLES de la CROISSANCE” John C.
MAXWELL
▪ “LE CODE DU TALENT” Daniel COYLE
▪ “RÉUSSITE MAXIMUM” Max PICCININI

98
Conclusion

Cher lecteur, nous arrivons par la Grâce d’Allah au terme de ce livre fort
intéressant. À partir de cet instant, tu as toutes les clés qui t’aideront à te
rapprocher de la lecture et même à ne plus t’en détacher. Comment doit-on lire ?
Quels sont les bons livres à lire ? Tout cela ne sera plus un secret ou un mystère
pour toi.

Jean GUÉHENNO a dit : « la vraie lecture commence quand on ne lit plus


seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver. Le livre est un outil
de liberté », cela signifie que la lecture est une expérience incroyable qui nous
embarque dans un voyage extraordinaire de la recherche de soi et de la conquête
de valeur ; et le livre est cette arme-là qui nous permet de détacher nos chaînes et
d’atteindre la liberté tant mentale que financière.

Toutefois, il y a d’autres choses que je me dois de te dire. Si je termine mon


livre sans te le rappeler, tous les conseils précédents que tu viens de lire ne te
serviront absolument à rien. Cette chose, c’est le cordon ombilical de tout ce qui
a précédé, c’est le secret du changement !

Il tient tout simplement en six lettres : A + C + T + I + O + N. L’ACTION !

Il existe dans la vie deux forces infaillibles au changement : PENSÉE + ACTION


= CHANGEMENT

Si tu lis tous les meilleurs livres du monde et qu’en fin de compte, tu n’en
mets aucun en pratique, saches qu’il n’y a aucune différence entre toi et un
analphabète qui n’en a rien à cirer des bouquins.

Le rôle du livre ou de la lecture est de donner à ceux qui en font bon usage,
des idées nouvelles et les outils qui permettent de convertir ces idées en actions
concrètes dans la vraie vie. Mais jamais le livre ne peut prendre ta main pour te

99
mettre au travail. Cela dépend exclusivement de ta propre volonté et de ton
énergie. C’est ce qui donne vie à ta lecture.

En gros, le livre te donne uniquement l’une des deux forces majeures du


changement, la PENSÉE. C’est à toi qu’il revient d’ajouter la deuxième
(ACTION) pour voir la transformation s’opérer automatiquement dans ta vie.

Si je devais résumer tout ce qui est dit dans ce livre en une seule phrase, ce
serait : Mets en pratique ce que tu viens de lire jusqu’à ce que cela devienne
pour toi une seconde nature. Sinon, il n’y aura aucune différence entre toi et
celui qui n’aura pas lu ce livre.

Selon la loi de Pareto, tu n’as besoin que de 20% de ressources pour obtenir
80% de RÉSULTATS ! Alors cher lecteur, concentres tes efforts dans une petite
quantité d’actions pertinentes et ce sont elles qui te propulseront vers le sommet.

Tu sais maintenant ce qu’il te reste à faire ! Encore Bravo et Félicitations


à toi pour avoir pris le temps de mettre ton nez dans un livre, dans mon livre !

Je te donne Rendez-vous dans mes trois prochains livres inchAllah :

➢ Apprendre à Apprendre : les secrets de l’excellence scolaire ;


➢ L’Érudit Alpha KOH YARO : une Université vivante à Djenné ;
➢ Les Secrets de la Réussite : refusons la pauvreté !

100
Resumé :
Pourquoi la lecture est-elle vitale ?
- Lire nous aide à avoir accès à la vérité, à booster nos capacités
intellectuelles, lire en fonction de nos objectifs est donc d’une
importance capitale.
- La lecture doit devenir une habitude et le livre un compagnon
pour toute personne qui souhaite atteindre la prospérité
financière.
- Se cultiver par la lecture, c’est l’essence même de l’élévation
humaine, et ce, sur tous les plans de la vie.
- Pour être compté parmi les plus grands de ce monde, il faut être
un amoureux du livre.

101
BONUS (photos)

En conférence sur l’Art de la Lecture pour l’Association des Jeunes Lecteurs de Djenné.

En prêche devant la Grande Mosquée de Djenné, tout près de la Bibliothèque des manuscrits
organisés par le Groupe SILAMEYA WALANDA.

102
Photo de famille après la conférence avec les membres de l’AJLD.

Au travail à la Bibliothèque des Manuscrits de Djenné.

103
Photo de famille avec les membres de l’Association pour le Renouveau de Djenné après leur
avoir donné une conférence sur le thème ‘‘Jeunesse et Stupéfiants’’.

Librairie Islamique Alpha Koh YARO (LIAKY)

104
Notes du lecteur :
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

105
Mentions Légales

Ousmane YARO, L’IGNORANCE TUE !


©Éditions Argenlivre, 2021
Première parution : 2021

TOUS DROITS RÉSERVÉS


Toute reproduction totale ou partielle du présent ouvrage par tous les
moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans
autorisation préalable et écrite de l’auteur.

106

Vous aimerez peut-être aussi