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ECOLE INTER -ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR (EISMV)
ANNEE : 2022 N° 73
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 01 Décembre 2022 à 12h 30 devant la faculté
de Médecine, de pharmacie et d’Odontologie de Dakar
Pour obtenir le Grade de
DOCTEUR VETERINAIRE
(DIPLOME D’ETAT)
Par
Ardiouma FAYE
Né le 18 / 11 / 1993 à Sanghaïe
JURY
Président : Monsieur Amadou DIOP
Professeur Titulaire à la Faculté de Médecine,
de Pharmacie et d’Odontologie
Directeur et rapporteur de Thèse Madame Rianatou Bada ALAMBEDJI
Professeur Titulaire à l’EISMV de Dakar
Membre : Monsieur Oubri Bassa GBATI
Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar
I
DEDICACES :
Je dédie ce travail :
II
A Mes Frères et Sœurs
En témoignage de toute l'affection et des profonds sentiments fraternels que je
vous porte et de l'attachement qui nous unit.
Je vous souhaite du bonheur et du succès dans toute votre vie.
III
REMERCIEMENTS
Tout d'abord, je remercie Dieu le Tout-Puissant, qui par sa grâce m’a permis
d’arriver au bout de mes efforts en me donnant la santé, la force et le courage.
Mes sincères remerciements à tous ceux qui ont offert des conseils ou un
soutien de quelque manière que ce soit pour accomplir cet humble travail :
IV
Notre déférence s’adresse également à tous mes maitres de l’EISMV et les
intervenants professionnels responsables de ma formation, qui m’ont fourni les
outils nécessaires à la réussite de mes études universitaires.
Aux Docteurs, Christian Diéne FAYE, Mame Mor THIAM, Justin NIANG,
Thierno NIANG, Mouhamadou Moustapha GUEYE, Mame Diayi NGOM,
Polele Mariama BA, Sadibou BA, Sagar NDIAYE, Oulymata DIOUF,
Ramatoulaye SALANE, Mado SENE, Aloise DIOUF, Junior TRAORE.
A ma petite famille de l’EISMV avec laquelle j’ai partagé les souffrances et joie
tout au long de ces années de formation, en l’occurrence Serigne Tacko
Mbacké NDAO, Dr Mamadou FAll, Dr Abdoulaye NDIAYE, Dr Thierno
FALL, Dr Cheikh Mbacké FALL, Papa Amadou NGOM, Baba KHOUMA,
Demba FALL, Alioune Mamadou DIA, Ousseynatou MBALLO, Ndéye
Khady DIOP, Aissatou DIONE, Ngoné NDIAYE, Modou SY, Alimatou
GAYE, Ameth Said TINE, Fatou Néné DIOUF, Alain ZONGO, Alssane
BA, Oulymata. Ceux sans qui mes années à la fac auraient été bien moroses.
Merci pour vos encouragements perpétuels, les bons et mauvais moments passés
ensemble et le soutien sans faille.
V
Au Dr Mamadou FALL, merci pour la confiance, l’affection intarissable et le
soutien indéfectible tout au long de ce périple. Je te suis très reconnaissant.
A Ndeye Khady DIOP, gardes ton gain de folie. Merci pour ton soutien.
Trouve dans ce travail ma profonde reconnaissance
A Marieme DIAGNE, l’une de mes premières, qui prend soin de tout le monde
et qui a fini par retrouver sa Maihab avec qui elle forme maintenant une bonne
auditrice.
VI
A l’Etat du Sénégal de m’avoir accordé l’opportunité de faire des études en
Sciences et Médecine Vétérinaires.
A mes amis et camarades de la 48ème promotion que j’ai servis avec humilité et
avec lesquels j’ai passé une scolarité exceptionnelle, riche d’enseignements et
d’expériences et de rencontres en particulier aux Dr : Mamadou FALL,
Madiara PENE, Abdoulaye NDIAYE, Thierno FALL, Ousmane Hamid,
Omar SECK, HAMZA, Issaka NACANABO, Abdou Adiouma FAYE,
Alioune NGING, Abdou Samath THIALL, Mouhamet KEBE, Arouna
TRAORE, Yaya KAMISSOKHO, Guy Roger BATHE, Elisabeth DIOUF,
El Hadji KAMA, Ousmane FAYE.
VII
Au personnel du cabinet vétérinaire Assistance Vet de Mbour, Dr Madondone
DIOUF, Dr Papa Mamadou DIAGNE, Michel, Abdou Manaf SECK,
Amadou NIANG.
VIII
A NOS MAITRES ET JUGES
IX
connaît votre caractère humain et votre abord facile. Votre simplicité et vos très
grandes qualités scientifiques nous inspirent. Soyez rassuré, honorable maître,
de nos sincères remerciements.
X
SIGLES ET ABREVIATIONS :
ATB: Antibiotiques
1
Cependant, cette production avicole va de pair avec l’utilisation des
médicaments vétérinaires. Ainsi, différents produits vétérinaires sont utilisés en
élevage avicole, sous la responsabilité ou non des vétérinaires dans le but de
lutter contre les pathologies et améliorer le rendement (Alambedji et al, 2008 ;
Bowater et al., 2009). C’est le cas des antibiotiques dont l’utilisation
incontrôlée par les éleveurs en particulier les éleveurs de volailles, a conduit
aujourd’hui à la résistance des bactéries. Ce phénomène appelé antibiorésistance
est une préoccupation majeure en santé publique (OIE, 2008). En effet, l’usage
que nous faisons de ces produits, n’est pas souvent sans conséquences tant au
niveau de l’élevage qu’au niveau de la sécurité sanitaire provoquant des risques
considérables sur la santé des populations.
Il s’agira spécifiquement d’effectuer une enquête CAP dans les fermes avicoles
pour :
3
Le travail comporte deux parties. La première partie, bibliographique, aborde les
généralités sur l’aviculture au Sénégal, l’antibiothérapie, les mesures de
biosécurité et les pathologies les plus fréquentes en élevage avicole. La seconde
partie est consacrée à travail personnel, où sont présentés, le matériel et les
méthodes utilisées, les résultats et discussion, suivis des recommandations.
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PREMIERE PARTIE : ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE
5
CHAPITRE I : AVICULTURE AU SÉNÉGAL
I. Généralités
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Figure 1: Evolution des effectifs de volaille en milliers de têtes entre 2010 et
2015
Source : Direction de l’élevage et des Productions animales, 2017
Les souches sont obtenues par croisement au niveau des firmes spécialisées dans
la sélection et la génétique aviaire à partir des races pures entretenues dans les
élevages (pédigrée). Ces firmes, possèdent parfois des élevages de
reproducteurs pratiquant la monte naturelle avec des coqs reproducteurs, élevés
avec les poules de la même race ou d’individus apparentés qui présentent à la
fois des caractères communs extérieurs et des performances de production assez
homogènes.
Les œufs fécondés issus des croisements, sont ramassés et couvés dans les
couvoirs de ces mêmes structures (FAO, 2014). Bon nombre sont ceux qui
importent à partir des pays comme la France, Belgique, Hollande et les Etats-
Unis d'Amérique les œufs à couver (OAC), (FAO 2014). Ces OAC constituent
alors l’élément indispensable pour la production de poussins.
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Généralement des souches (légères et mi-lourd) sont élevées pour la production
des œufs de consommation et les souches lourdes font des œufs destinés à la
reproduction (OAC). Cependant, grâce aux résultats de la sélection avicole,
toutes les souches présentent des performances intéressantes de productions
d’œufs (300 œufs/poule/an) ou de chair (2kg en 40jours) (DAYON et al., 1997 ;
DIAGNE, 2008). Les plus utilisées sont :
Souches ponte
Souches Chair
Toutefois, il faut noter que, les poussins mis à la disposition des éleveurs ont
tous un potentiel élevé de production mais ce dernier ne peut s’exprimer que
dans un contexte d’élevage maîtrisé par l’éleveur d’une part et d’autre part du
contexte environnemental adéquat, la technicité des éleveurs et la disponibilité
des matières premières pour l’alimentation animale (PRODEC, 1996).
Celle des poules pondeuses d’œufs de consommation se fait en utilisant aussi les
trois types de régimes selon leur stade de vie à savoir :
I. 1. 3. Commercialisation
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Généralement la collecte de ces produits (œufs et ou poulets de chair) est
assurée par des individus appelés communément « banabanas » (revendeurs
informels) qui achètent en gros la production des éleveurs. Ils négocient le prix
d’acquisition du produit directement avec le producteur (DIREL/CNA, 2008).
Selon Bankole (2001) et Diagne (2008), un marché de transit se forme par la
suite entre « banabanas » et grossistes. Ces derniers sont des intermédiaires
existant entre le « banabana » et le consommateur. Les grossistes traitent avec
les « banabanas » et leur cèdent les produits au prix de gros pour mieux en tirer
profit. En finalité, le consommateur quant à lui, achète directement chez le
grossiste ou dans la plupart des cas chez le détaillant au prix de détail ou par un
circuit direct dans le cas où le producteur est à proximité immédiate et que les
consommateurs viennent directement acheter à la ferme (Bankolé, 2001).
I. 2. 1. Système traditionnel
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le système d’élevage en basse-cour améliorée : peu fréquent en Afrique
subsaharienne (Institut Technique de l’Aviculture 2003, RIISE et al., 2004
; ALDERS, 2005)
le système d’élevage semi-intensif :
C’est un système d’élevage en basse-cour mais, avec des races génétiquement
améliorées et des rations équilibrées (FAO, 2004).
I. 2. 2. Système moderne
12
précisément à Saint-Louis. Ce dernier exploite un cheptel de ponte d’environ 30
000 sujets et quelques milliers de poulets de chair qu’il élève surtout pendant les
périodes de forte demande. Le nombre d’éleveurs dans ce secteur est alors limité
et n’a pas beaucoup varié au cours des cinq dernières années. A ce jour, seul
deux ou trois unités industrielles de production avicole intégrées situées à Dakar
sont constantes (FAO, 2014).
I. 2. 3. Méthodes d’élevage
C’est une méthode avec laquelle les sujets sont élevés dans les bâtiments
pendant tout le cycle de production. Cette méthode offre de nombreux
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avantages. Le matériel est moins onéreux et plus facile à entretenir, la main
d'œuvre réduite, l'alimentation facile à distribuer et les animaux ont une bonne
croissance. Biagui, 1994 affirme par contre que ce type d'élevage nécessite une
grande surface, une bonne gestion de l'ambiance dans les bâtiments et une bonne
conduite d'élevage. Il se caractérise également par l'augmentation de l'indice de
consommation des oiseaux et présente les risques de parasitisme et de maladies
infectieuses d'allure enzootique ou épizootique comme la pseudopeste aviaire ou
maladie de Newcastle et la grippe aviaire (IAHP), à cause de la forte
concentration.
I 3. 2. Elevage en batterie
L'élevage en batterie est un mode d'élevage intensif où les animaux sont élevés
dans des cages grillagées de taille variable. Ces batteries sont des dispositions
linéaires de cages métalliques, sur un étage ou bien superposées sur deux ou
trois étages. C'est le cas de l'élevage de poules pondeuses et de volailles en
général. Chaque cage peut recevoir un nombre variable d'animaux suivant les
normes techniques appliquées. Cette méthode présente des avantages certains
par rapport à l'élevage au sol puisqu’elle diminue sensiblement la transmission
des maladies parasitaires et facilite la lutte contre les maladies contagieuses, ce
qui réduit les frais sanitaires. L'alimentation mieux surveillée permet de réduire
l'indice de consommation. Malheureusement cette méthode d'élevage est
extrêmement onéreuse du fait des coûts d'installations élevés. La technique est
délicate et particulière et les risques de maladies nutritionnelles (les
mycotoxicoses, les carences alimentaires et leurs effets etc…) et les accidents de
picage sont fréquents (Biagui, 1994).
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I. 2. 4. Infrastructure
Le matériel d’élevage utilisé de nos jours est de plus en plus moderne et répond
parfaitement aux exigences des différentes spéculations. Dans cette large liste de
matériel d’élevage, on peut citer: les mangeoires, les abreuvoirs (siphoïdes ou
linéaires), les pondoirs, le radian, et les perchoirs (pour les pondeuses). Le
nombre de ces équipements dépend souvent de l’effectif du cheptel. Les
élevages les plus avancés, disposent de matériels très performants (abreuvoirs
automatiques, évacuation des déjections et parfois même un système de
ramassage automatique des œufs).
De même que pour les abreuvoirs; il existe dans le commerce plusieurs types de
mangeoire qui sont adaptés aux différentes catégories d’animaux (poussins ou
adultes) mais aussi pour éviter le gaspillage d’aliment. Souvent fabriqués par des
artisans, ils tiennent compte des différents paramètres afin que les animaux
puissent y accéder facilement (la hauteur par exemple) et sans compétition.
Néanmoins, on trouve dans le commerce plusieurs types d’abreuvoir de
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plusieurs capacités (3, 5, 10, et 20 L) et fabriqués avec des matériaux différents
(plastiques ou galvanisés). Dans les exploitations les plus modernes, les
abreuvoirs sont automatisés avec un système nécessitant parfois un réservoir
d’eau (FAO 2014 ; initiation à l’aviculture, 2016).
I. 2.4. 2. 2. Litière
La litière fait partie des facteurs clés de la réussite d’un lot, en jouant sur le
confort et le bien-être des volailles. Elle assure, par ailleurs, le confort des
animaux, en évitant par exemple les lésions du bréchet lorsque les animaux s’y
reposent. L’impact de la qualité de la litière sur la santé est majeur : une litière
dégradée génère des fermentations qui libèrent de l’ammoniac et peut également
entrainer des lésions plantaires et des boiteries (Guérin et al., 2018).
- la paille de riz
- Le copeau de bois
C’est un substrat végétal, constitué par des morceaux de bois dont la procuration
se fait souvent auprès des ateliers de menuiseries des différentes zones.
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Sa capacité d’absorption est supérieure à celle de la paille, elle est exempte de
moisissures et est très prisée par les éleveurs. Par ailleurs, tout comme la paille,
ce type de litière est favorable à la formation de poussière car étant très fine
(Dary et Drolet, 2001).
- La coque d’arachide
La balle de riz est constituée par la coque de riz. C’est un résidu issu des unités
de décorticage des rizières de la sous-région et bien apprécié par les éleveurs
(Douarin 2008).
Ils sont souvent construits dans les coins du bâtiment pour ceux dont les moyens
sont limités ; pour d’autres, des casiers en bois de 10 cages (2 rangées de 5) sont
utilisés.
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Pondoir
Mangeoire
Abreuvoir
automatique
Litière
I. 3 Mesures de biosécurité
l’organisation de l’élevage
Le principe tout plein / tout vide (all in /all out) est le principe majeur qui a été
le fondement de la biosécurité en aviculture ;
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les barrières de protection sanitaire de l’élevage
Sur ce principe, trois zones sont définies par l’arrêté du 08 février 2016 (FAO
2020) relatif aux mesures de biosécurité applicables dans les élevages de
volailles. Ces zones sont définies comme suit :
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Figure 3: Principes fondamentaux de la biosécurité en aviculture
Source : FAO, 2017
I. 3.1. Nettoyage
Le nettoyage est une étape essentielle de la maitrise sanitaire des maladies.
L’élimination mécanique de toutes les souillures du bâtiment de haut en bas est
impérative. Dans ce processus de nettoyage, il est impératif d’utiliser un
matériel de nettoyage à haute pression pouvant projeter de l’eau chaude à très
chaude tout en respectant quelques principes de base (Guérin et al., 2018).
Toutefois, il n’y a pas de désinfectant idéal. Tout, repose sur le choix porté
parmi les centaines de spécialités commerciales et du résultat visé.
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I. 3.2. 1. Choix du désinfectant
La désinfection doit se faire en partant du haut vers les côtés et puis du bas et du
fond vers l’entrée du bâtiment. La plupart des désinfectants sont dissous dans
l’eau et le contact se fait jusqu’à ce que la solution employée soit sèche. Les
désinfectants mousseux quant à eux peuvent améliorer le temps de contact du
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désinfectant puisqu’il nécessite plus de temps pour sécher. Une application bien
faite (de désinfectants) devrait réduire la charge microbienne d’au moins 90% au
niveau des bâtiments d’élevage. Cependant, il faudra faire attention que le
désinfectant ne soit pas corrosif pour la surface sur laquelle il sera appliqué
(Guérin et al 2018 ; Hosam Amro, 2022). Plusieurs désinfectants sont utilisés
parmi lesquels on peut citer :
o les désinfectants physiques
le froid : peu actif contre les agents pathogènes
les rayons ultraviolets, les rayons X: ont une activité bactéricide à
l’absence d’obstacle entre la source et les germes ;
la chaleur humide (vapeur d’eau sous pression) plus efficace que la
chaleur sèche ;
o les désinfectants chimiques
les désinfectants minéraux
Dans ce groupe, on peut citer :
- les infections par les salmonelles mobiles, qui sont des salmonelles
ubiquistes (Salmonella enteritidis, Typhimurium…), dites encore
salmonelles « paratyphoïdes », et qui sont plus fréquentes de nos jours, du
fait du groupe de portage asymptomatique et constituent en réalité plus
un problème de santé publique qu’un problème de santé animale. Dans de
rare cas, les salmonelles peuvent être responsables d’infections
septicémiques sur de très jeunes volailles dans des conditions
particulières ;
- les infections par Salmonella Gallinarum-pullorum; Salmonelle immobile
strictement aviaire. Salmonella pullorum était considérée comme
responsable de la pullorose qui affecte les poussins alors que Salmonella
Gallinarum était considérée comme responsable de la typhose qui affecte
les adultes. Il a maintenant été établi qu’il s’agit entre autres de deux
biotypes d’un même sérovar responsable de tableaux cliniques et
lésionnels différents (Guérin et al., 2018). Deux expressions cliniques
sont alors décrites:
o la pullorose, qui affecte plus les poussins jeunes et poulets âgés de un à
trois semaines d’âge;
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o la typhose, qui affecte le plus souvent les élevages de poules pondeuses,
notamment ceux en âges multiples dans les pays où la maladie est
endémique.
II. 1. 2. Colibacilloses
Les colibacilloses sont sans doute les infections bactériennes les plus fréquentes
et les plus importantes en pathologie aviaire. Causées par E. coli, elles se
développent surtout quand les conditions d’élevage ne sont pas favorables
(surpopulation, stress, mauvaise ambiance d’élevage, niveau sanitaire déficient,
alimentation de mauvaise qualité). Ce sont des maladies cosmopolites qui
peuvent entrainer des mortalités, des baisses de performances et des saisies à
l’abattoir. Les colibacilloses aviaires prennent des formes générales, avec une
voie d’entrée respiratoire ou génitale. La plupart des colibacilloses sont des
surinfections à la suite d’infections virales ou bactériennes (Boissieu et Guérin,
2008).
Le traitement fait appel aux antibiotiques actifs contre les bactéries à Gram
négatif : les quinolones (Enrofloxacine, Fluméquine…), les tétracyclines
(Doxycycline) (Guérin et al., 2018).
Le traitement est illusoire dans la forme suraiguë, envisageable avec succès dans
la forme aigue, décevant dans les formes chroniques mais tout compte fait
l’arsenal thérapeutique actuel est à base d’antibiothérapie suite à un
antibiogramme raisonné, appuyée par une vitaminothérapie (Ndiaye 2010 ;
Guérin et al. , 2018).
II.1.4. Mycoplasmose
o Mycoplasma gallisepticum;
o Mycoplasma synoviae;
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Chez le poulet, la maladie s’exprime lors de stress quelconque (manipulation,
vaccination, entrée en ponte, etc.) Elle est souvent compliquée ou associée à une
colibacillose. Elle entre dans le complexe, maladie respiratoire chronique
(MRC).
C’est une maladie virale très contagieuse due à un coronavirus. Cette affection
observée aux Etats-Unis depuis longtemps est aujourd’hui cosmopolite.
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Le coronavirus de la bronchite infectieuse de la poule comprend de nombreux
sérotypes, et l’existence de virus variants à tropisme respiratoire, rénal ou
génital amène à parler beaucoup plus de coronavirose que de bronchite
infectieuse, terme bien plus limitatif.
La maladie affecte les oiseaux de tout âge et entraine des pertes économiques
considérables, beaucoup plus par la morbidité que par la mortalité qu’elle
provoque:
C’est une maladie infectieuse, présente partout dans le monde, très contagieuse
et souvent grave, affectant les oiseaux, notamment les volailles domestiques,
provoquée par un virus appartenant à la famille des Paramyxoviridae (OIE,
2021).
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II.2.4. Variole aviaire
La variole aviaire est une maladie virale à l’origine de lésions cutanées sur les
parties non emplumées et de lésions diphtériques ou prolifératives sur les parties
supérieures du tube digestif et de l’appareil respiratoire. C’est une maladie
importante, connue depuis longtemps, et qui est encore une contrainte sanitaire
dans les régions chaudes.
Elle reste importante dans beaucoup de cheptels du fait que le virus peut
demeurer vivant dans les croûtes tombées des oiseaux et garder son pouvoir
virulent pendant 10 ans en plus d’être une maladie saisonnière (Ndiaye, 2010).
Cependant, dans le seul but d’éradiquer la maladie, des mesures de lutte sont
définies au niveau mondial par l’office international des épizooties (OIE).
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II. 3. Maladies Parasitaires
II.3.1. Ascaridiose
C’est une affection parasitaire due à des nématodes parasites du genre Ascaridia
qui vivent dans l’intestin des volailles (OIE, 2021).
II.3.3. Coccidiose
C’est une maladie causée par un parasite, un protozoaire, le plus souvent (chez
les poulets), de l’espèce Eimeria tenella ou Eimeria acervulina, bien que l’on
dénombre huit espèces de coccidies responsables des coccidioses intestinales et
30
caecales de la poule et du poulet (Eimeria spp, Eimeria acervulina, Eimeria
maxim, Eimeria tenell, Eimeria tenella, …).
Ainsi les coccidies sont fréquentes en élevage mais les « coccidioses » sont
plus rares. En effet le plus souvent, l’hôte tolère assez bien le parasite mais les
facteurs d’immunodépressions (stress, maladies), restent favorables à l’éclosion
des coccidioses.
C’est une affection parasitaire des volailles ainsi que d’autres oiseaux (le
perroquet par exemple) due à la prolifération anormale et à la production de
toxines de moisissures du groupe Aspergillus (Aspergillus fumigatus). Dans
cette affection plusieurs organes peuvent être affectés et les signes cliniques sont
donc différents. Ils peuvent être respiratoires, digestifs ou nerveux (Raines et
al., 1956 ; Veen, 1973). D'autres formes sont également observées telles que la
méningo-encéphalite d'origine aspergillaire, l'aspergillose oculaire, la dermatite
aspergillaire ou encore l'ostéomycose. Chez le poussin, la forme aiguë,
également appelé « pneumonie des couvoirs » engendre une mortalité
importante qui culmine dans les 10 premiers jours de leur existence (Planel et
al., 2001).
31
Les traitements sont pratiquement illusoires, souvent couteux et décevants sur
les lots très contaminés. Toutefois, l’énilconazole sous forme de brumisation,
semble être efficace (Guérin et al., 2018).
II.4.1. Avitaminoses A et D
Cette affection est caractérisée par des troubles moteurs ; il s’agit entre autres :
II.4.3. Rachitisme
Résultant d’une carence en vitamine D3, cette maladie se traduit par des
déformations osseuses et un ramollissement du bec des oiseux accompagné d’un
retard de croissance. Toutefois, cette maladie peut aussi être la conséquence de
toute atteinte hépatique ou rénale voir même intestinale (Guérin et al., 2018).
Par contre, chez les poulets de chair à croissance rapide, l’affection entraine une
mortalité cumulée pouvant aller jusqu’à 15% d’un troupeau au rythme maximal
de 0.5% dès les premières semaines d’âge (Guérin et al., 2018). Cependant, on
note une mort subite des oiseaux apparemment sains à la suite de quelques
signes de convulsions.
33
CHAPITRE III : ANTIBIOTHERAPIE EN AVICULTURE
34
- agents antimicrobiens d’importance critique en médecine vétérinaire (AICV) :
agents antimicrobiens qui répondent à la fois aux critères 1 et 2;
Dans cette catégorisation des agents antimicrobiens, les critères sont définis
comme suit:
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Tableau II: Catégorisation des antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire.
Type d’usage ATB d’importance ATB très ATB
critique(AICV) importants(ATIV) importants(AIV)
Aminoglycosides, Céphalosporine de Acide fusidique,
Aminocyclitol 1ére génération, Bicyclomycine,
(Spectinomycine), Fosfomycine, Novobiocine,
Amphénicols, Ionophores, Orthosomycines,
Céphalosporines (3 Lincosamides, Streptogramines,
Santé animale et 4 génération), Pleuromutilines, Substances
Macrolides, Quinolone de 1ére arsenicales
Pénicillines, génération, (Nitarsone et
Phénicols, Rifamycines, Roxarsone),
Quinolones, Polypeptides Thiostrepton
Sulfamides,
Tétracyclines
Source : FAO/ OIE / OMS 2017
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Tableau III: Classification des antibiotiques par famille
Familles Principales molécules
Amoxiciline,
Pénicilline G, M et A benzylpéniciline,
Bétalactamines Oxaciline
Céphalosporines Céphalexine, céfopérazone
Acide clavulanique Acide clavulanique
Aminosides Néomycine, gentamicine
Tetracyclines Oxytétracycline,
chlortétracycline,
Doxycycline
Phenicols Chloramphénicole*
florfénicol
Erythromycine, tylosine
Macrolides
Macrolides et Apparentés aux macrolides Lincomycine, tiamuline
apparentés
Polymyxines Colistine
Antibiotiques ATB polypeptidique non Bacitracine
polypeptidiques tensioactif
Sulfadimidine,
Sulfamides d’action générale sulfadiazine,
Sulfaméthoxine
Sulfamides Sulfamides d’action digestive Sulfaguanidine
Sulfamides d’action Sulfaclozine
Coccidiostatique
1ère génération Acide oxolinique
Quinolones 2ème génération Fluméquine
3ème génération Enrofloxacine,
Marbofloxacine
Nitrofurane d’action générale Furaltadone
Nitrofuranes Nitrofurane d’action locale Furazolidine
digestive
Source : Dictionnaire des médicaments vétérinaires (DMV) Edition 2020
37
III.1. 2. Utilisation des antibiotiques en élevage avicole
En Règle générale, les critères médicaux requis pour un usage des antibiotiques
sont selon Klopfenstein, 2004 :
38
Ainsi du point de vue clinique, l’efficacité d’un traitement antibiotique est le
résultat d’une interaction entre le principe actif, le sujet traité et la bactérie visée.
Par ailleurs, Compte tenu des interactions entre les sujets traités et leur
environnement, chaque traitement antibiotique a également un effet écologique
au sein des populations d’animaux et de leurs écosystèmes (AFSSA, 2006).
Les antibiotiques doivent autant que possible être utilisés seuls, c’est la règle
générale de la mono-antibiothérapie. Toutefois, on est souvent conduit en
thérapeutique anti-infectieuse à associer plusieurs antibiotiques (figure 6) soit :
39
pour retarder l’apparition d’une antibiorésistance microbienne, mais
uniquement chromosomique;
limiter les effets indésirables, notamment la toxicité de certains
antibiotiques en réduisant les doses de chacun (Zeghilet, 2009) ;
pour élargir le spectre antibactérien lors d’infection polymicrobienne
(germes aérobies et anaérobies, Gram + et Gram-).
Dans cette association, le choix des molécules doit tenir compte des propriétés
bactériologiques et pharmacocinétiques de chaque antibiotique pour éviter les
phénomènes d’antagonismes comme édictées par les lois de Jawetz (figure 4).
Cependant très peu d’études sont consacrées sur les durées de traitement ; les
problèmes de méthodologie et de définitions (temps de traitement court ou long,
pathologie, microbio guérison, qualité des essais) sont le plus souvent évoqués
(Torche et Benseguenil 2020).
Les antibiotiques peuvent être administrés à des périodes critiques de la vie, sur
des animaux soumis à une pression de contamination régulière ou avant le
déclenchement d’une infection bactérienne chez les animaux dans un contexte
de survenue probable de cette infection. Dans ces conditions, on parle
d’antibioprophylaxie. Le rapport bénéfices / risques de cette pratique, est
aujourd’hui reconsidéré pour des raisons de risque d’émergence de résistances
bactériennes. En effet, plus la durée et la fréquence d’exposition aux
antibiotiques d’un individu (ou d’un groupe) augmentent, plus le risque de
sélection de souches résistantes est élevé. Cette modalité d’utilisation des
antibiotiques est adaptée à une situation sanitaire donnée et doit être provisoire
et ponctuelle (AFSSA, 2006 ; Rousselot, 2016). L’usage prophylactique est
alors employé à l’échelle d’un troupeau ou d’un élevage complet lorsqu’il y a
une menace d’infection généralisée (la métaphylaxie).
L'usage des antibiotiques dans l’aliment à titre d’additif est très limité
actuellement. Ces « antibiotiques régulateurs de flore » (ARF) ou « antibiotiques
promoteurs de croissance » AGP pour « antibiotic growth promotors » sont
utilisés à des doses très faibles, non curatives et en vue d’améliorer la croissance
des animaux par un effet régulateur au niveau de la flore intestinale. Ces
antibiotiques sont tous des agents chimio-thérapeutiques non utilisés en
42
médecine humaine pour limiter les risques de sélection de résistance vis-à-vis de
molécules d’intérêt médical majeur pour la médecine humaine (AFSSA, 2006).
Leur utilisation répétée voire inadaptée en médecine vétérinaire, peut engendrer
non seulement leur diminution globale, mais aussi avoir des conséquences
désastreuses sur la santé des populations.
Risques directs
Les risques directs sont représentés par les effets toxiques sur certains organes
(aplasie médullaire due au chloramphénicol), les allergies alimentaires (effet des
pénicillines), et les effets tératogènes, mutagènes et cancérogènes (Chaslus
Dancla, 2003).
Risques indirects
Les risques indirects sont liés à la sélection et le transfert de bactéries
pathogènes résistantes, pouvant se transmettre à l’homme d’être difficilement
contrôlables. Quatre situations potentielles, sont théoriquement possibles dans ce
cadre:
la sélection directe des bactéries résistantes chez l'homme par les résidus
d’antibiotiques présents dans les denrées alimentaires;
le bouleversement de la flore intestinale par les résidus;
la sélection dans le tube digestif de l’animal, de bactéries pathogènes
résistantes aux antibiotiques, pouvant contaminer les denrées alimentaires;
les conséquences de leur ingestion par le consommateur (salmonelles,
résistantes aux quinolones);
la sélection chez l'animal de bactéries résistantes non pathogènes, pouvant
contaminer les denrées alimentaires, et être transmises aux
consommateurs et conduire finalement à la transmission de leur plasmides
44
de résistance aux bactéries de la flore intestinales humaine (Mogenet et
Fedida, 1998 ; Chaslus- Dancla, 2003).
Conséquences économiques
La persistance de maladies dont l’agent pathogène résiste aux antibiotiques,
accroit les coûts de traitement à l’hôpital, réduit les heures de travail et ainsi
affecte les revenus du ménage et l’économie nationale.
45
DEUXIEME PARTIE : ETUDE
EXPERIMENTALE
46
CHAPITRE I : ZONE D’ETUDE, MATÉRIEL ET MÉTHODES
Le choix porté sur cette zone, peut se justifier par le fait que cet endroit de par sa
localisation, constitue un bassin avicole péri-urbain «ouest», qui est le principal
bassin d’élevage industriel et semi-intensif du Sénégal compte tenu de son
ouverture sur la bande côtière. De par ses caractéristiques biophysiques liées à
sa position stratégique, la typologie et la topographie de ses sols, aux
caractéristiques climatiques et surtout à la présence d’une nappe peu profonde,
elle est le support des activités agropastorales (horticulture, aviculture et
production laitière). En plus d’être un territoire agricole d’intérêt majeur, elle est
l’endroit idéal convoité par les aviculteurs car il offre un microclimat adéquat à
l’élevage de la volaille. Par conséquent, elle abrite près de 80 % des
exploitations avicoles du pays.
Les fermes enquêtées sont réparties comme indiqué dans la figure 5, avec une
distinction du nombre de fermes visitées en fonction des spéculations dans les
différentes localités (Tableau IV).
47
Figure 5: Répartition des exploitations enquêtées
48
Tableau IV: Zones d’intervention et effectifs en fonction de la spéculation
Départements Localités (communes / villages) Nombre de fermes spéculations
enquetées
Keur Ndiaye LO-Niakoulrap 21 Pondeuse : 08
Rufisque
Chair : 13
Sangalkam-Sébikotane- 33 Pondeuse : 03
Diamnadio Chair : 30
Guédiawaye Guédiawaye 23 Pondeuse : 00
Chair : 23
Pikine Pikine 05 Pondeuse : 01
Chair : 04
Keur-Massar Keur Massar 16 Pondeuse : 0 7
Chair : 09
Thiès Nord 03 Pondeuse : 02
Chair : 01
Keur Madaro – Keur Mor 14 Pondeuse : 11
Thiès Ndiaye Chair : 03
Peykou 38 Pondeuse : 28
Chair : 10
Keur moussa- Pout 13 Pondeuse : 10
Chair : 03
Guéniéne 17 Pondeuse : 05
Chair : 12
Mbour Bandia-Sindia-Diass 25 Pondeuse : 18
Chair : 07
Mbour 14 Pondeuse : 05
Chair : 09
Total 19 localités 222 Exploitations Pondeuse : 98
Chair : 124
49
I.2. Matériel et méthodes d’étude
I.2. 1. Matériel
L’étude a nécessité l’utilisation:
un véhicule ;
50
interviewés de façon directe sur un questionnaire dûment établi et incorporé sur
des smartphones (tablettes) pour mieux appréhender le sujet et connaitre les
principes d’utilisation des antibiotiques et de mise en place d’une
antibiothérapie. Ledit, questionnaire (annexe 1) comportait huit rubriques dont
les questions étaient axées sur :
● la conduite d’élevage ;
51
confirmation d’usage de ces molécules et la capacité des éleveurs à les identifier
des autres médicaments.
Ces entretiens ont été réalisés sur deux semaines (2 semaines), au courant du
mois de juillet 2022.
I.2.2.1. 2. Échantillonnage
N= (Z²x σ²)/L²
.
Z: cote de l’écart réduit. Généralement on admet un niveau de confiance
au seuil de 95%
N : taille de l’échantillon
L: précision désirée ou marge d'erreur (exemple prenons L =7%).
σ : écart type ou proportion attendue (prenons = σ 50%).
N = 196
La proportion réelle ne fût pas connue, raison pour laquelle nous avons utilisé
50%( correspondant à la dispersion la plus grande), ce qui nécessite la plus
grande taille d’échantillon pour être prudent. Notre estimation était alors de 95
% d’intervalle de confiance qui se propageait de 7 % de part et d’autre (c.-à-d.
IC à 95 % = 40-60 %). La taille d’échantillon requise était alors de 196.
Les données ont été collectées d’une manière aléatoire par suite d’une enquête
exploratoire effectuée dès le début de l’étude pour recueillir les informations de
taille sur l’aviculture au Sénégal, son état actuel et son évolution. Elle s’est
poursuivie, sur le terrain, d’une interview avec les acteurs de la filière en
particulier les éleveurs et responsables de fermes.
53
Une première phase de test du questionnaire portant sur trois éleveurs (03)
situés dans la commune de Ngaparou (Région de Thiès, Département de
Mbour), a été menée à la date du 15 au 16 Avril 2022. Elle a été suivie d’un
second test à la date du 18-19 juin 2022, portant cette fois ci sur 08 fermes,
toutes situées dans la commune de Sébikotane (région de Dakar, département de
Rufisque). A la suite de ces deux phases, des éléments ont été revus pour mieux
prendre en considération les différents points du questionnaire et d’être en phase
avec les réalités du terrain.
Afin de clôturer cette étape, nous avons procédé à la collecte des données
proprement dites. Une collecte qui, à la suite des différents entretiens, était aussi
marquée par des observations sur les normes de biosécurité, sur la conduite
d’élevage et à la base sur la consultation des cahiers de suivi des différentes
exploitations, dans la logique de comprendre en amont ce qui se faisait dans les
différents élevages.
54
I. 3. Mode d’analyse des données
Les données issues de l’étape précédente ont été enregistrées sur la plateforme
ODK collect (Open Data Kit) version 2022.2.3, puis envoyées dans le serveur
de l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI). Extraites du
serveur, elles ont par la suite été transférées dans un fichier Microsoft Excel et
sur STATA 14. Le traitement de ces données a été restreint à une analyse
statistique descriptive et nous a permis de calculer les différentes proportions
pour les variables qualitatives et moyennes pour les variables quantitatives. Les
tests de Chi2 ont été appliqués dans la mesure du possible.
55
CHAPITRE II : RESULTATS
3%
Chair 76%
13%
3%
Pondeuse 67%
11%
Cette dernière est une répartition des tranches d’âge des aviculteurs en fonction
de la spéculation. La tranche d’âge la plus représentée est celle des adultes dans
toutes les deux spéculations, avec une marge de supériorité de 10% de la
spéculation chair sur celle de ponte qui est de 67%.
Les adolescents représentent une proportion de 13% des aviculteurs de la
spéculation chair contre 11% de ceux évoluant dans la production d’œufs de
consommation. Seul 6% des répondants, toutes spéculations confondues sont
des personnes du 3ieme âge.
56
Néanmoins, notons que cette population est essentiellement constituée
d’hommes soit (94,6%) contre 5,4% de femmes.
Aucun
universitaire alphabet
6%
11% 33%
secondaire
26%
primaire
24%
En ce qui concerne le niveau scolaire des enquêtés, 94% ont affirmé avoir
effectué des études avec une distribution respective de :
6%, proportion de ceux qui n’ont aucun niveau scolaire, 33% qui ont
uniquement fréquenté l’école coranique (alphabet), 24% ont fait le primaire ;
26% le secondaire et 10% de cette population qui ont eu à faire des études
universitaires.
57
II. 1.1. 3. Activé principale
100% 93%
80%
60%
40%
20%
7%
0%
activité principale activité secondaire
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
oui non
58
II.1. 2. Informations sur les fermes
La présente étude a porté sur 98 élevages de production d’œufs de
consommation et 124 élevages de poulets et les résultats les plus saillants sont
représentés ci-dessous.
59
Figure 11: Elevage en batterie [Sindia, Thiès, Sénégal]
Source : FAYE A, 2022
50%
40%
30%
20%
10%
0%
chair pondeuse
60
Les résultats de notre enquête ont montré que plus de la moitié des exploitations
enquêtées soit 56%, sont des élevages à spéculation chair alors que 44% font de
la production d’œufs de consommation.
70%
antibiotique
60%
50%
antiparasit
Proportions
40% vitamines
30% vaccins
20%
Stimulateur de croissance
10%
Autres
0%
chairs pondeuse
Spéculations
Il ressort de cette étude que dans la plupart des exploitations enquêtées, toutes
spéculations confondues, les antibiotiques constituent les médicaments les plus
utilisés.
61
Dans les élevages ponte, ces médicaments sont les plus utilisés dans 62% des
cas contre 51% des élevages de poulets de chair qui en font usage.
100%
90%
80%
70%
proportions
60%
50% oui
40%
non
30%
20%
10%
0%
chair pondeuse
Spéculations
P = 0.076
95% des éleveurs enquêtés ont affirmé faire recours aux antibiotiques ;
proportion à la limite proche de celle des élevages à spéculation ponte 89% qui
ont aussi affirmé l’usage d’antibiotiques dans leur exploitation contre seulement
11% qui affirment ne pas faire usage d’antibiotiques dans leur élevage ponte et
5% pour la spéculation chair. Il n’y a pas de différence statistiquement
significative entre les spéculations et l’usage des antibiotiques dans les
exploitations (P > 0.05).
62
II. 2.1. 3. Familles d’antibiotiques les plus utilisées
70% Tétracyclines
20% Macrolide
Sulfamides
10%
Betalactamines
0%
pondeuse chair
La spéculation
Nos résultats ont montré que les antibiotiques les plus utilisés dans la
spéculation ponte sont ceux de la famille des Tétracyclines suivies de ceux de la
famille des Quinolones, des Sulfamides, des Polypeptidiques puis ceux des
Macrolides et enfin ceux de la famille des Bétalactamines aux proportions
respectives de 61, 36, 28, 8, 3 et 1%. L’association de ces différentes familles,
avec d’autres molécules garde aussi la même évolution.
Par ailleurs, dans la spéculation chair, l’enquête a révélé que 55% des
aviculteurs font le plus souvent usage des antibiotiques de la famille des
Sulfamides à hauteur de 55%, les Quinolones (42%), des Tétracyclines (34%),
les Antibiotiques polypeptidiques (11%) et seul 1% d’entre eux utilisent des
Bétalactamines. Cependant l’association des ATB de la famille des
Tétracyclines avec d’autres molécules est de l’ordre de 42% contre celle des
quinolones avec d’autres molécules qui est de 8%.
63
II. 2. 2. Connaissances sur les pathologies rencontrées et traitées avec les
antibiotiques
35,6%
21,17%
10,36%
9,01%
6,31%
4,50%
1,35%
Les résultats de notre enquête ont révélé que les pathologies les plus
fréquemment rencontrées toutes spéculations confondues sont le plus souvent
dues à des coccidies dans 36% des cas ; il s’en suit la maladie de Gumboro avec
une proportion de 21%, les infections colibacillaires 10%, la pseudo peste
aviaire 9%, l’influenza aviaire et la bronchite infectieuse aux proportions
respectives de 6, 5 et seuls 1% des élevages ont déclaré être souvent confrontés
à la salmonellose.
Pour chacune de ces pathologies, le tableau IV, dresse les différents traitements
entrepris dans ces élevages.
64
Tableau V: Traitement des différentes pathologies rencontrées
Pathologies Traitement médicamenteux Traitement alternatif
Bronchite infectieuse Enrofloxacine / oxytétracycline NEANT
+ Eucalyptus, menthol
Coccidiose Sulfaguanidine triméthoprime / NEANT
Colistine
Colibacillose Enrofloxacine / oxytétracycline NEANT
/ Sulf… trimetoprime
Gumboro Virkon* (peroxymonosulfate) + Bicarbonate + vinaigre
Norfloxacine / Oxytétracycline / Allium sativum (ail)
Influenza aviaire Colistine Feuilles de Moringa
/Aspirine
Pseudo-peste aviaire Enrofloxacine /oxytetracycline / Feuilles de caicédrat
colistine (khaya spp)
Salmonellose Oxytétracycline NEANT
Les différents taux de mortalité dans les différentes spéculations, sont présentés
dans la figure 17.
Pondeuse Chair
40%
32% 33% 34%
29% 27%
Le taux de mortalité des sujets est beaucoup plus élevé dans la spéculation chair
que celle de ponte, et ce taux est compris dans un intervalle de 1 à 5%.
65
Toujours dans la dite spéculation, un taux de mortalité de 11% voire plus est
observé dans 27% des élevages alors qu’il est de 34% dans les élevages de
poules pondeuses. Un taux 6 à10% est observé dans 29% des élevages à
spéculation ponte contre 33% des élevages de poulets de chair.
45%
40%
35%
Proportions :
30%
25%
20%
15%
10%
5% chair
0% pondeuse
66
Par contre, seuls 10% des élevages chair et 5% des élevages à spéculation ponte,
les utilisent pour prévenir, traiter les maladies, lutter contre le stress des oiseaux
et stimuler la croissance des sujets à la fois.
70%
60%
50%
40%
30%
chair
20%
pondeuse
10%
0%
67
II. 3. 3. Fréquence d’utilisation des antibiotiques
73% des élevages chair enquêtés, en l’absence de maladies, utilisent une à deux
fois un antibiotique (la même molécule) durant toute la durée de vie de la bande.
Par contre dans la spéculation ponte, 45% des exploitations posent cet acte au
plus deux fois (02) au cours d’un cycle de vie d’une bande donnée et 55%
représente la proportion des élevages où trois fois voire plus, constituent le
nombre de fois où une antibiothérapie est effectuée durant toute la durée de vie
de la bande.
Il existe une différence statistiquement significative entre les deux spéculations
par rapport à la fréquence d’utilisation des molécules d’antibiotiques (P<0,05).
68
70%
60%
50%
proportions
40%
Pondeuse
30%
Chair
20%
10%
0%
3jours 4jours 5jours plus de 5jours
Intervalle de temps en jours:
P = 0.011
Figure 20: Durée d’utilisation des molécules d’antibiotique dans les élevages
L’enquête a révélé que dans les élevages de poule pondeuse, les antibiotiques
sont utilisés le plus souvent pendant trois jours d’affilée, quatre, cinq, (3, 4, 5)
voire même plus aux taux respectifs de 47, 16, 26 et 5%.
Chez les élevages à spéculation chair, la majorité, soit 62% des exploitations
utilisent ces molécules pendant trois jours d’affilée alors que les proportions
pour ceux qui les utilisent à une fréquence de quatre, cinq voire même plus sont
de 7, 17 et 5% respectivement.
Cependant, la durée moyenne d’utilisation, qui est par ailleurs celle
recommandée par la plupart des prescripteurs est de trois jours (3jours) pour la
majeure partie des élevages enquêtés.
Il existence une différence statistique significative entre les deux spéculations
sur la durée d’utilisation des antibiotiques.
69
II. 3. 5. Causes de l’arrêt d’une antibiothérapie
40%
35%
30%
25%
20% pondeuse
15% chair
10%
5%
0%
Inefficacité Guérison des sujets vente des sujets Guérison et abattage
des sujets
Dans la spéculation ponte, 34% des fermiers ont déclaré stopper le traitement
antibiotique suite à la guérison des sujets malades, 14% arrêtent le traitement
entrepris pour vendre les sujets et 1% seulement le font en cas de guérison des
malades et au moment de l’abattage des sujets.
Par ailleurs, l’antibiothérapie est arrêtée si le traitement semblait inefficace dans
24 % des élevages de poulets de chair, dans 21% s’il y a guérison, dans 8% pour
des raisons de vente des sujets alors que 11% le font au moment de l’abattage et
à la guérison des sujets.
70
II. 3. 6. Mesures entreprises en cas d’échec d’un traitement antibiotique
45%
40%
35%
30%
25%
20% pondeuse
15% chair
10%
5%
0%
continuer le augmenter la dose changer ATB puis arreter le Tt puis Abattre et vendre
traiment avec la appeler le appeler le
meme molécule prescripteur prescripteur
71
II. 3. 7. Respect des modalités d’usage des ATB
45%
40%
35%
30%
Proportions:
25%
20%
15%
10%
5%
0%
poussin (J1-J14) jeune (J15-J28) adulte (J29- Tous les ages
abattage)
Intervalles d'âge :
Figure 23: Age d’administration des molécules d’antibiotique par les éleveurs
de poulets de chair
La proportion des exploitations qui font une antibiothérapie en fonction de l’âge
des sujets est répartie comme suit : 19% pour les poussins, 40% au jeune âge,
3% à l’âge adulte et 38% à tous les âges.
72
II. 3.7.1. 2 En spéculation ponte
70%
60%
50%
Proportions
40%
30%
20%
10%
0%
poussin poulette poule 18 - poule Ts les ages
24semaine 25semaines-
reforme
Figure 24: Age d’administration des molécules d’antibiotique par les éleveurs
de poules pondeuses
Soixante-cinq (65%) des exploitations enquêtées dans la dite spéculation, ont
affirmé mettre en pratique une antibiothérapie à n’importe quel âge des sujets.
Ces résultats montrent que dans les deux spéculations, la proportion des
aviculteurs qui pratiquent une antibiothérapie durant tout le cycle de vie de la
bande est beaucoup plus élevée que de celle qui en fait usage unique à un âge
bien défini des sujets.
73
II. 3.7. 2. Délais d’attente
II. 3.7.2. 1. Respect des délais d’attente dans les spéculations (poulets de
réforme et poulet de chair)
70%
60%
50%
proportions
40%
chair
30%
pondeuse
20%
10%
0%
moins 7 jours [7-15jours] plus de 15jours ne savent pas
Intervalle de temps en jours
Figure 25: Délais d’attente entre l’antibiothérapie et la vente des sujets dans les
élevages
Une proportion de 24% parmi les élevages chair enquêtés, a déclaré observer un
délai de moins de sept jours (7jours) entre leur dernier traitement antibiotique et
la vente des sujets. Par contre, ce délai est souvent compris entre sept et quinze
jours (7-15jours) pour 61% des aviculteurs et plus de quinze jours (15jours) pour
seulement 12% des élevages enquêtés.
Par ailleurs, dans les élevages ponte les aviculteurs qui observent un délai de
moins de sept jours (-7 jours) voire même qui ne se souviennent pas de ce temps
d’attente, sont à proportion égale ; soit 31%. Par contre ce délai est prorogé de
quinze jours pour 28% des exploitations avant de procéder à la vente des
poulets de réforme.
74
II. 3.7.2. 2. Respect des délais d’attente pour les œufs :
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
pas de delais delais de 3jours plus de 3jours ne savent pas
Figure 26: Délais d’attente entre l’antibiothérapie et le ramassage des œufs dans
les élevages
Dans le cadre du respect des délais d’attente, 93% des aviculteurs ont déclaré
procéder au ramassage des œufs au moment même de l’antibiothérapie alors que
seul 1% observe un délai de 72h ou plus avant de collecter les œufs qui seront
destinés à la vente et donc à la consommation.
75
II. 3.7.2. 3. Respect de la dose (posologie)
80%
70%
60%
50%
40%
pondeuse
30%
chair
20%
10%
0%
par le véterinaire Para-véterinaire par mon experience par le vétérinaire et
personelle mon experience
personelle
76
120%
100%
80%
proportions:
60% oui
non
40%
20%
0%
pondeuse chair
Spéculations
Le niveau de biosécurité dans les différentes exploitations qui ont été visitées,
est réparti en deux volets. Celui-ci comprend un volet biosécurité externe et un
volet biosécurité interne. Ces deux volets comportent chacun des catégories de
questions avec un score total défini à chaque niveau.
Un score total de 12.5 points a été attribué à l’ensemble des questions traitant
du niveau de biosécurité externe dans les exploitations enquêtées avec une
notation de 0.5points pour les questions à réponse courte et 0.75 points pour les
77
questions à trois entrées. Ainsi les notes sont pondérées en fonction de
l’importance dans la propagation des maladies.
78
Tableau VIII: Grille d’appréciation du niveau de biosécurité des élevages
Appréciation du niveau de biosécurité
Passable : Insuffisant : Moyen : Satisfaisant :
Conditions
Si Me+Mi < 8 X
Si Me+Mi = 8 X
Si 8 < Me+Mi ≥ 10 X
Si Me+Mi > 10 X
Par conséquent les résultats du niveau de biosécurité des différentes
exploitations enquêtées, sont résumés dans la figure 30.
80%
70%
60%
Proportions:
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Passable Insuffisant Moyen Satisfaisant
ponte 58% 2% 35% 5%
chair 69% 6% 23% 2%
Un niveau moyen est observé dans 35% des élevages de poules pondeuses et 23
des élevages chair.
Cependant, force est de constater que la majorité des exploitations visitées, ont
un niveau de biosécurité passable, soit 58% des élevages à spéculation ponte
contre 69% des élevages chair.
79
CHAPITRE III : Discussion et recommandations
III. 1. Discussion
Cette étude comportait des limites. En effet, il a été difficile pour nous
d’enquêter certains aviculteurs car ces derniers soutenaient que de routine les
enquêtes sont une perte de temps puisqu’il n’y a pas un suivi sur les suites de
l’enquête (suivi post enquête).
D’autres difficultés furent également rencontrées notamment celles en lien avec
l’accès aux exploitations compte tenu de la réticence des propriétaires à nous
accorder leur consentement. Il en est de même pour les exploitations situées
dans des zones inondables (cas de certaines exploitations de la région de Dakar).
Il fut aussi difficile pour nous de soustraire des aviculteurs, des réponses justes
et précises sur des questions portant à priori sur les délais d’attente. A cela
s’ajoute l’absence de carnet ou cahier de suivi ou d’informations quantitatives
(ordonnances, factures d’antibiotique) dans la plupart des exploitations
enquêtées rendant ainsi difficile la collecte de certaines données.
Cette étude n’est pas aussi une représentation exhaustive de toutes les
communes ou villes de la zone périurbaine car en effet pour la région de Thiès,
seul les départements de Thiès et de Mbour sont concernés par cette étude alors
que le département de Tivaoune, abrite à son tour des élevages de ce type, et
commence à peser sur la balance des sites courtisés par les aviculteurs.
Quant à la méthode d’échantillonnage utilisée (Snowball ou la méthode de boule
de neige), elle est une technique non probabiliste qui repose sur des relations
existantes entre répondants, de ce fait une proximité d’opinions des répondants
pourrait constituer une limite à l’étude.
80
Néanmoins, la présente étude nous a permis de comprendre les connaissances et
pratiques d’utilisations des antibiotiques dans les différentes exploitations et les
points les plus saillants feront l’objet de notre discussion.
L'objectif principal de notre étude était de faire un état des lieux sur l’usage des
antibiotiques dans les élevages de poules pondeuses et de chair de la zone
périurbaine de Dakar et Thiès
En outre, l’enquête réalisée sur deux cent vingt-et-deux (222) exploitations,
nous a permis de recueillir diverses informations auprès des éleveurs de la zone
périurbaine de Dakar.
84
animales à son tour a alors poussé les investisseurs à converger dans la
production avicole. Ainsi, tout le monde veut produire et en tirer le maximum de
profit, ce qui multiplia le nombre d’exploitation, le nombre de bâtiment dans les
fermes et par conséquent réduit les distances entre élevages. A cela s’ajoute
l’urbanisation de l’espace qu’occupaient les exploitations (cas de la région de
Dakar). En effet, le taux d’urbanisation étant de plus en plus élevé dans ladite
localité, la population migre vers les zones d’exploitations (zone abritant jadis
les concessions avicoles), ainsi ces exploitations et les lieux d’habitat sont de
plus en plus proches au point de s’emboiter. Tous ces facteurs concourent à la
réduction du niveau de biosécurité requise dans ces exploitations voire même à
la négligence de ces mesures dans les fermes, justifiant ces résultats.
En revanche, seul une minorité parmi les fermes enquêtés ont un niveau de
biosécurité à la limite satisfaisant soit 7% (5% pour les élevages ponte et 2%
des élevages à spéculation chair). En effet, cette minorité correspond à la
catégorie des exploitations ayant des équipements modernes et dont la gestion
de l’élevage est assurée en permanence par un spécialiste, qui est la plupart un
vétérinaire.
86
trois jours (3 jours). Cependant, cette durée moyenne, est dans la limite des
recommandations de la pratique de l’antibiotherapie qui varie entre 3 et 5 jours
(Villate, 2001). En plus de cette durée d’usage, ces aviculteurs administrent ces
molécules à n’importe quel âge des sujets comme le confirment 65% des
acteurs de la spéculation ponte et 38 % de ceux des élevages de chair. La
mauvaise qualité des poussins évoquée par la plupart des éleveurs, pourrait être
la raison d’un tel usage partant des premières semaines d’âge à l’abattage ou la
réforme des sujets. Donc s’assurer de la bonne qualité des poussins à l’entrée de
la bande pourrait réduire l'utilisation des antibiotiques.
Le choix de la molécule d’antibiotique par contre est opéré dans la plupart des
cas par le vétérinaire traitant, aux proportions respectives dans les différentes
spéculations de : 66% élevages ponte contre 42% chez les chair. Cependant,
remarquons que ce choix est parfois opéré par le fermier lui-même voire même
une connaissance comme le confirment respectivement ; 9% des fermiers en
spéculation chair contre 5% des élevages à spéculation ponte. Ce choix est opéré
par une connaissance à une proportion de 2% des élevages à spéculation chair
contre 3% chez les pondeuses, ce qui constitue un vrai problème car même si
une faible proportion des aviculteurs s’adonne à cette pratique, seul le
vétérinaire est habilité de faire ses prescriptions après un diagnostic, tel que
prévu dans le code de déontologie, conformément aux dispositions
réglementaires en vigueur. En effet, le vétérinaire ne saurait aliéner cette liberté
vis-à-vis de quiconque. Cette liberté de principe est donc limitée par différentes
règles d'ordre général ou spécifique qui vont intervenir :
87
Soulignons qu’en l’absence de toutes maladies, 55% des élevages de poules
pondeuses enquêtés ont affirmé faire un traitement à base d’antibiotique au
moins 3 fois (trois fois) au cours d’un cycle de production. Alors que dans la
spéculation chair, 73% des élevages, en font un usage unique voire deux (2fois),
dans la même bande ou au cours d’un cycle de production. Cela nous renseigne
sur l’attitude des éleveurs à utiliser ces molécules. En effet, considérées comme
des molécules miracles, les acteurs de la dite filière s’empressent de les utiliser
même si les sujets sont bien portants et la seule et unique raison de cet usage
semble se trouver dans leur euphorie d’augmenter leur production (le poids et la
croissance des sujets) comme le confirment (van Vuuren M, 2001 ;
Yamaguchi et al., 2012). Ces derniers soulignent que l’usage des molécules
d’antibiotique à petites doses par les éleveurs, permet une meilleure assimilation
des aliments par les animaux et par conséquent entraîne un effet zootechnique
sous forme d’une augmentation de la vitesse de croissance. Cependant, même si
cette pratique est autorisée dans certains pays (cas du Maroc et des Etats Unis),
ce bénéfice zootechnique ne justifie pas cette utilisation abusive car il existe un
risque élevé de sélection de bactéries résistantes pouvant avoir un effet
désastreux sur la santé publique. Par ailleurs, il existe une différence
statistiquement significative entre les deux spéculations par rapport à la
fréquence d’utilisation des molécules d’antibiotiques (P<0,05) et cela pourrait
être lié à la durée de vie qui est beaucoup plus élevée dans la spéculation
ponte ; ce cycle dure en moyenne deux ans pour les pondeuses contre seulement
quarante-cinq(45) jours chez les chair.
Trente-quatre (34%) des élevages à spéculation ponte ont déclaré mettre fin à un
traitement antibiotique suite à la guérison des sujets alors que 21% arrêtent le
traitement lorsque ce dernier s’avère inefficace. En plus de ces raisons avancées,
8% des élevages de poulets de chair procèdent à un arrêt de l’antibiothérapie
uniquement pour des raisons de vente contre 11% qui le font pour ce même
88
motif et lorsque les sujets sont remis sur pieds. Il est à noter que l'arrêt brutal du
traitement pour des raisons de vente, ou l'administration des antimicrobiens à
répétition, peuvent favoriser la présence de résidus dans ces denrées. En effet, le
respect du délai d’attente et de la durée du traitement, garantit que la teneur des
résidus de médicaments dans les aliments sera conforme à la LMR autorisée
pour un médicament donné (Abiola et al., 2005). En réalité, les antibiotiques, si
leur délai d’attente n’est pas respecté, peuvent laisser dans les aliments d’origine
animale (la viande et les œufs) des résidus dangereux pour le consommateur et
cela pourrait entraîner des accidents d’hypersensibilité, d’intoxications mais
aussi la sélection de bactéries résistantes à des traitements ultérieurs (Alambedji
et al., 2008).
L’enquête a aussi révélé que sur les 222 exploitations enquêtées, toutes
spéculations confondues, seule 2 à 3% procèdent à l’abattage et à la vente des
sujets dont le poids vif est acceptable en cas d’échec d’un traitement à base
d’antibiotique. Cette proportion est d’ailleurs identique au taux d’individu
enquêtés qui procédaient à un surdosage lors d’un traitement médicament.
89
elle, ce non-respect des délais d'attente des médicaments est peut être dû à la
méconnaissance des éleveurs sur les modalités d’usage des antibiotiques, sur les
risques liés aux résidus que ces denrées pourraient contenir mais surtout pour
des raisons beaucoup plus économiques qui se résument à la recherche de
profits. En effet, la destruction des œufs collectés ou toute autre retenue sur la
vente des produits animaux (œufs ou viande) dans l’optique de respecter les
délais d’attente et donc protéger la santé des consommateurs, pourrait générer
des pertes et se répercuterait négativement sur le rendement.
Malgré ce manque d’attention vis-à-vis des délais d’attente sur les poulets de
chair et de réformes et surtout sur les œufs de consommation, la plupart des
aviculteurs veillent cependant au respect de la posologie recommandée par le
prestataire de service (un vétérinaire pour la majorité); soit 71% des aviculteurs
enquêtés dans la spéculation ponte contre 43% de ceux évoluant dans l’élevage
de poulet de chair, qui l’ont affirmé. Seul une minorité de 7% à 9% se fie à leur
expérience ou connaissance personnelle et relègue ainsi au second plan cette
notion de respect de la posologie. Ceci pourrait conduire à des surdosages ou
sous-dosages et par conséquent favoriser la sélection de souches résistantes et
donc l’antibiorésistance car force est de constater que la plupart de ces
aviculteurs n’a aucune spécialité dans le domaine (comme nous avons pu le
noter).
III. 2. Recommandations
A l’issue de cette analyse qui avait pour objet de cerner les pratiques dans
l’usage des antibiotiques et une meilleure connaissance des modalités d’usage
de ces molécules par les aviculteurs, nous comprenons que l'utilisation prudente
des antibiotiques, repose sur une série de recommandations et de mesures
pratiques. Ces mesures visent à éviter ou à réduire la sélection, l'émergence, la
propagation de bactéries résistantes et à améliorer la santé des animaux
90
producteurs de denrées et par conséquent préserver la santé de l’homme. Ainsi il
nous semble opportun d’émettre les recommandations suivantes :
Aux aviculteurs
- Abandonner les pratiques d’automédication et faire recours aux
vétérinaires et agents de santé pour le diagnostic et le traitement des
pathologies;
- Respecter la posologie recommandée par le praticien et les délais d’attente
pour le cas des antimicrobiens, en se conformant aux indications du
fabricant sur le médicament.
Aux chercheurs
- poursuivre ce travail dans l’étendue du territoire national afin de mieux
circonscrire les pratiques d’usage de ces molécules d’antibiotiques dans
toutes les filières ;
- Penser à développer des outils de traçabilité des prescriptions et de
délivrance des antibiotiques en particulier dans le secteur avicole.
- Conjuguer les connaissances scientifiques sur le sujet avec des initiatives
et de la volonté afin de résoudre dans une approche One Health, le
91
problème de la sur-utilisation des antibiotiques et donc de
l’antibiorésistance;
A l’Etat et aux organisations impliquées dans la lutte contre la RAM:
- mettre en place un comité de réflexion qui aura pour mission d’élaborer
les bases sur les modalités d’acquisition et d’utilisation normalisée de
molécules d’antibiotiques;
- réorganiser le secteur de l’aviculture à travers la mise en place d’agrément
de production qui ne sera délivré qu’aux exploitations qui seront en
mesure de respecter les modalités d’usage des médicaments vétérinaires
dans leurs pratiques ;
- Soutenir les initiatives d’actions de promotion des bonnes pratiques et de
sensibilisation des acteurs de la filière avicole ;
- Renforcer le dispositif global de surveillance de l’usage des antimicrobien
et de l’évolution de la RAM afin de rendre la collecte d’informations sur
les différentes pratiques, plus facile, ce qui pourrait même permettre aux
chercheurs d’approfondir leurs connaissances relatives à
l’antibiorésistance;
- Impliquer davantage les vétérinaires praticiens dans la surveillance de
l’antibioresistance car ils constituent le premier maillon de la surveillance
via leurs pratiques quotidiennes dans la gestion de la santé des animaux ;
- Mobiliser de manière cohérente et soutenue les différents acteurs
impliqués dans la surveillance de l’antibiorésistance, humain et
vétérinaire dans un approche One Health ;
92
CONCLUSION GENERALE
C’est dans ce contexte que nous avons mené une enquête transversale dont les
objectifs étaient :
93
Les répondants ont des niveaux d’éducation différents allant du primaire à un
niveau universitaire. Vingt-six pourcent (26%) des aviculteurs ont un niveau
secondaire et 33% ont avoué avoir fréquenté uniquement l’école coranique
(niveau alphabet).
Cependant, les antibiotiques constituent les médicaments les plus utilisés toutes
spéculations confondues et les molécules de la famille des tétracyclines seules
et ou en association restent les plus utilisées dans les élevages de poules
pondeuses alors que dans la spéculation chair, les molécules de la famille des
Sulfamides occupent la première place, suivie des tétracyclines, des quinolones
et des macrolides.
La Coccidiose qui est une maladie parasitaire due à l’infestation par les
coccidies, constitue la pathologie la plus fréquemment rencontrée dans les
élevages, suivie de la maladie de Gumboro et de Newcastle pour les pathologies
virales puis la colibacillose et la Salmonellose pour les pathologies
bactériennes. Quarante (40%) des élevages à spéculation chair, ont un taux de
mortalité compris entre 1 et 5%. Tandis que dans la spéculation ponte, ce taux
avoisine les 11% voire plus dans 34% des exploitations.
Une proportion de 39% utilisent ces molécules à titre curatif dans la spéculation
ponte contre une minorité de 18% qui l’utilisent pour cette même raison dans les
élevages de poulets de chair.
Le choix de ces molécules est assuré par le vétérinaire dans 85% des élevages à
spéculation ponte contre 77% des élevages de poulets de chair. Toutefois, ce
94
choix est souvent porté par le propriétaire, le fermier et parfois même par une
connaissance dans les différentes spéculations aux proportions respectives de :
Chez les élevages chair : 12% (par le propriétaire), 9%( par le fermier) et
2% (par une connaissance) ;
Chez les élevages de poules pondeuses : 7% (par le propriétaire), 5%( par
le fermier) et 3% (par une connaissance).
La cause de l’arrêt d’un tel traitement est souvent guidée par des paramètres
pouvant aller de l’inefficacité du traitement à la guérison des sujets, à la vente
ou l’abattage des sujets.
95
En outre, il a été graduellement démontré que l’usage des antibiotiques par les
éleveurs, est loin d’être en phase avec les modalités de prescriptions et d’usage
établies selon le prescripteur ayant droit. Leur utilisation abusive, génère
néanmoins des effets négatifs car réduit leur efficacité et pourrait avoir des
répercussions à la limite désastreuses sur la santé de l’homme. Ainsi, la
dynamique positive de réduction tant dans la consommation de ces molécules
que dans le niveau d’exposition inappropriée, n’est plus une alternative mais
plutôt une nécessité d’où les recommandations formulées à l’égard de toutes les
parties prenantes.
96
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
98
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animale : évaluation et maîtrise de ce danger. Thèse : Med. Vét. Lyon ; 97.
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106
WEBOGRAPHIE
107
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production avicole locale encourage les éleveurs. En ligne. Disponible
sur : http://www.hubrural.org/Senegal-La-production-
production.html?lang=fr. Page consultée le 16 mars 2022.
108
ANNEXES
109
Critères de sélection du répondant :
Une personne jouant un rôle majeur dans la gestion de l’élevage.
(Bassecourier ou toute autre personne chargée de la gestion de la ferme)
I. Informations générales sur le répondant
No Questions Réponses Type de réponse
Géolocalisation de la ferme
1. ID de l’enquêteur Texte
2. ID de la ferme Texte
3. Date A sélectionner
4. Heure de début Généré
automatiquement
5. Heure de fin Généré
automatiquement
6. L’entretien a-t-il nécessité Oui Réponse unique
un interprète ? Non
7. Avez-vous eu son Oui Réponse unique
consentement ? Non
8. Oral uniquement Réponse unique
Quel type de consentement ?
Oral et écrit
9. 1. Propriétaire Réponses
Quel est votre rôle dans la
2. Fermier multiples
ferme ?
3. gardien
10. Homme Réponse unique
Sexe de l’enquêté (e)
Femme
11. Numérique
Quel est votre âge ?
En année
110
12. 1. Aucun niveau Réponse unique
2. Alphabétisation
Quel est votre niveau 3. Niveau primaire
d’éducation ? (CP1-CM2)
4. Niveau secondaire
(6e-Tle)
5. Niveau universitaire
13. L’élevage est-il votre Oui Réponse unique
activité principale ? Non
14. Commerce Réponse unique
Agriculture Aller a Q15 si la
Si non, quelle est votre maraichage réponse est oui
activité principale ? Autre
Aucune activité
principale
15. Depuis combien d’années Numérique
pratiquez-vous l’élevage ? Mettre 0.5 si 6
mois, 0.25 si 3
mois
16. Numéro de téléphone Numérique
9 chiffres
111
II. Informations générales sur la ferme
Que Type de réponse
stio Réponses
ns
1. Dakar Réponse unique
17. Région
2. Thiès
1. Dakar A sélectionner
2. Guédiawaye
3. Pikine
18. Département 4. Rufisque
5. Thiès
6. Mbour
7. Tivaoune
Y a-t-il des employés qui Oui
19. sont impliqués dans la Non
gestion de la ferme ?
Employés permanents Réponse multiple
Les employés sont-ils
Employés
20. permanents ou
occasionnels
occasionnels?
Combien d’employés
21.
permanents vous avez ?
Combien d’employés
22.
occasionnels vous avez ?
1. Poules Réponses multiples
Quelles espèces de volaille
2. Dindons
élevez-vous dans
23. 3. Canard
votre ferme ?
4. Pintade
112
5. Autres (A préciser)
24. Quelle (s) spéculation (s) de 1. Poules pondeuses Réponses multiples
poules avez-vous ? 2. Poulets de chair
Pondeuses
25. Préciser l’effectif Valeur numérique
III.Système d'alimentation
Quel aliment 1. résidus de récolte Réponses multiples
utilisez-vous 2. Aliments commerciaux préfabriqués
38.
pour les 3. Son propre aliment
poulets ? 4. Autre (préciser)
1. Le propriétaire de l’exploitation Réponses multiples
Qui s’occupe
2. Un membre de la famille
de
39. 3. Le fermier
l’alimentation
4. Main d’œuvre salariée autre que le
des poulets ?
fermier
114
40. Que faites- 1. Utiliser comme fertilisants Réponses multiples
vous des 2. Utiliser comme combustible (y
fientes de compris biogaz)
poulets ? 3. Vendre
4. Offrir a quelqu’un
5. Jeter
6. laissé sur place
7. Autres _______________________
3. Auxiliaire d’élevage
4. Une connaissance
5. Aucun
6. Autre
42. Quel médicament 1. Antibiotiques
utilisez-vous le plus ? 2. Antiparasitaires
3. Vitamines
4. Vaccins
5. Stimulateurs de croissance
6. Autres (A préciser)
43. Est-ce que vous 1. Oui
utilisez des 2. Non
antibiotiques ?
115
44. Dans quelles 1. Prévenir les maladies Réponse
circonstances utilisez- 2. Traiter les maladies existantes multiple
vous les 3. Pour éviter les signes cliniques
antibiotiques ? ou la propagation de la maladie
(si déjà infecté)
4. Stimuler la croissance des
sujets
5. Réduire le stress chez les
sujets
6. Autres
45. Quels sont les Ecrire les noms des antibiotiques liste
antibiotiques que vous par ordre décroissant (du plus au NB : Pour ces
utilisez ? moins utilisé) antibiotiques
utilisés,
prendre en
photo toutes
les preuves si
possible
46. Sur quels sujets 1. Volailles saines (bien portant) Réponses
utilisez-vous les 2. Volailles malades multiples
antibiotiques ?
47. Combien de fois
utilisez ces
antibiotiques dans la
même bande(ou cycle
de production) ?
48. A chaque utilisation,
quelle est la durée
116
moyenne
d’administration en
jours ?
49. Quel sont les voies 1. Dans l’eau de boisson Réponse
d’administration que 2. Dans Aliment multiple
vous utilisez pour les 3. Par Injection
antibiotiques? 4. Par Trempage (oculaire…)
6. Autres (A préciser)
50. Qui prescrit les 1. Vétérinaire Réponses
antibiotiques pour 2. Para vétérinaire (agents, multiples
vous ? techniciens, ingénieurs)
3. Auxiliaire d’élevage
4. Le propriétaire
5. Le bassecourier
6. Autre (A préciser)
51. Qui s’occupe de 1. Vétérinaire Réponses
l’administration des 2. Para vétérinaire (agents, multiples
antibiotiques ? techniciens, ingénieurs)
3. Auxiliaire d’élevage
4. Le propriétaire
5. Le bassecourier
6. une connaissance
7. Autre (A préciser)
1. Oui, complètement Réponse
Le dernier traitement
52. 2. Oui, partiellement unique
ATB a-t-il réussi ?
3. Non, pas du tout
Qu’est-ce qui vous 1. Le cout du traitement Réponse
53.
pousse à arrêter un 2. Inefficacité du traitement unique
117
traitement 3. La guérison des sujets malades
antibiotique ? 4. La vente des sujets
5. L’abattage des sujets
6. Autre (A préciser)
1. Continuer le traitement ATB Réponse
avec le même médicament multiple
2. Augmenter la dose de l’ATB .
3. Changer d’ATB
Que faites-vous en cas 4. Revoir la conduite d’élevage
54. d’échec du traitement 5. Arrêter le traitement ATB
ATB 6. Abattre et vendre
7. prendre des mesures de
biosécurité
8. Autre (A préciser)
118
58. A quel âge 1. Poussins (0 à 6 semaines) Réponse
administrez-vous les 2. Poulettes (7 à 17 semaines) unique
ATB aux pondeuses ? 3. Poules (18 semaines à 24
semaines)
4. Poules (25 semaines à la
reforme)
5. Tous les âges
□ Dans une armoire
Où gardez-vous □ Dans une étagère
59. normalement les □ A terre a l’air libre
médicaments achetés ? □ Autre (à préciser)
___________________________
Quelles sont les par ordre
maladies les plus décroissant
fréquentes depuis que .
60.
vous avez commencé
l’activité de fermier ?
(max 5)
Quel a été le
61. traitement pour chaque
maladie ?
Durée du traitement Valeur
62.
pour chaque maladie ? numérique
1. Par la recommandation du veto
Comment connaissez-
2. Par la notice
vous la quantité
63. 3. Par mon expérience
d’antibiotique à
personnelle
donner aux sujets ?
4. Par une connaissance
119
5. Autre (à préciser)
120
pondeuse (en
moyenne) ?
Combien avez-vous Numérique
dépensé en ATB au En FCFA
70.
total par bande de
chair (en moyenne) ?
121
ramassage des œufs ?
1. Le propriétaire Réponse
Qui s’occupe de la vente des poulets de 2. Un membre de la famille s
75.
chair ? 3. Le bassecourier multiple
4. Autres s
1. Le propriétaire
Qui s’occupe de la vente des poules de 2. Un membre de la famille
76.
reformes ? 3. Le bassecourier
4. Autres
1. Le propriétaire Réponse
2. Un membre de la famille s
77. Qui s’occupe de la vente des œufs ?
3. Le bassecourier multiple
4. Autres s
78. Utilisez-vous parfois des médicaments 1. Oui Réponse
destinés aux hommes pour les animaux ? 2. Non unique
79. Quelle est la raison pour laquelle vous le 1. Prévenir les maladies Réponse
faites ? 2. Traiter les maladies s
existantes multiple
3. Stimuler la croissance des s
sujets
4. Réduire le stress chez les
sujets
5. Autres (A préciser)
80. Quel est le nom du médicament utilisé ?
ATTITUDES
81. Etes-vous conscient de la résistance aux 1. Oui
antimicrobiens ? 2. Non
82. Pensez-vous qu’en production animale, 1. Oui
122
l’utilisation des ATB pourrait avoir des 2. Non
conséquences néfastes sur la santé
humaine en raison de la RAM ?
83. Dans vos pratiques agricoles, prenez-vous Oui
des mesures actives pour contenir la Non
propagation de la RAM?
84. Croyez-vous que la résistance aux 1. Oui
antimicrobiens constitue un problème 2. Je n’en suis pas sur
majeur ? 3. Non
85. Adoptez-vous des mesures pour réduire 1. Oui
l’usage des antibiotiques ? 2. Non
86. Si Oui, quelles sont ces mesures ? texte
123
5. Coopératives Agricoles
6. Société Pharmaceutique
7. Propriétaires de
pharmacie
8. Autre (à préciser)
_____________________
91. A quand remonte votre dernière Numérique En
formation ? mois
Mesures de biosécurité
Biosécurité externe :
92. Vos poussins d’un jour (au 1. Toujours le même fournisseur Réponse
cours des 2 dernières années) 2. Parfois avec un fournisseur unique
sont-ils toujours achetés au diffèrent
même endroit?
93. Les véhicules de transport (y 1. Toujours Réponse
compris les caisses de transport 2. Parfois unique
et les conteneurs) sont-ils 3. Jamais
nettoyés et désinfectés avant le
chargement des poussins d’un
jour ?
94. Les particuliers et les 1. Toujours
commerçants sont-ils autorisés 2. Parfois
à entrer dans les poulaillers ou 3. Jamais
un contact direct avec la
volaille est possible ?
95. combien de fois les poulets de 1. Moins de 6 fois par an
124
chair sont-ils enlevés de la 2. Entre 6 et 12 fois par an
ferme ? 3. Plus de 12 fois par an
96. combien de fois les pondeuses 1. Moins de 2 fois par cycle de
sont-elles déplacées (le production
transfert) dans la ferme ? 2. Entre 2 et 3 fois par cycle de
production
3. Plus de 03 fois par cycle de
production
Nourriture et abreuvement
125
avant d’entrer dans la ferme
(par exemple registre des
visiteurs ?
102. Les travailleurs (y compris le 1. Toujours
propriétaire de la ferme) 2. Parfois
respectent-ils les règles 3. Jamais
d’accès ?
103. Les visiteurs et les travailleurs 1. Oui
doivent ils porter des vêtements 2. Non
spécifiques à la ferme avant
d’être autorisés à entrer dans les
poulaillers ?
104. Les visiteurs et les travailleurs 1. Oui
doivent ils porter des 2. Non
chaussures/sur-chaussures
spécifiques à la ferme avant
d’être autorisés à entrer dans les
poulaillers ?
105. Les visiteurs et les travailleurs 1. Oui
doivent ils se laver et se 2. Non
désinfecter les mains avant
d’être autorisés à entrer dans les
poulaillers ?
106. Avez-vous des ouvriers 1. Oui
agricoles qui travaillent 2. Non
également dans d’autres fermes
avicoles ?
126
Fourniture de matériaux
127
problème à la ferme ? 3. Jamais
Localisation de la ferme
128
poulailler ? /jours
3. Tous les deux jours
121. Y a-t-il différentes catégories 1. Oui
d’âges de volailles présents dans 2. Non
votre ferme ?
Nettoyage et désinfection
129
127. Existe t- il un protocole de 1. Oui
nettoyage et de désinfection du 2. Non
matériel après chaque cycle de
production ?
128. Si oui, ce protocole est-il 1. Oui
toujours respecté ? 2. Non
129. Y a-t-il plusieurs poulaillers 1. Oui
présents dans la ferme ? 2. Non
130
CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DES ELEVEURS DE VOLAILLES SUR
L’USAGE DES ANTIBIOTIQUES EN ZONE PERI URBAINE DE DAKAR
RESUME
Ce travail vise à faire un état des lieux sur les connaissances, attitudes et pratiques des
éleveurs de volailles dans l’usage des antibiotiques au niveau des exploitations avicoles de la
zone péri urbaine de la région de Dakar. L’enquête réalisée sur deux cent vingt-et-deux (222)
exploitations dont 98 élevages producteur d’œufs de consommation et 124 élevages à
spéculation chair, nous a permis de recueillir diverses informations. Les résultats de ce travail
révèlent que :
Les antibiotiques constituent les médicaments les plus utilisés dans les élevages, toutes
spéculations confondues, avec une proportion beaucoup plus élevée dans la spéculation ponte
soit 62%.
Les molécules de la famille des Tétracyclines et associations représentent la moitié des
usages dans les élevages de poules pondeuses (61%) tandis que les molécules de la famille
des Sulfamides sont utilisées dans 55% des élevages à spéculation chair.
A titre préventif, 55% des élevages de poules pondeuses utilisent des antibiotiques au moins 3
fois (trois fois) au cours d’un cycle de production. Alors que dans la spéculation chair, 73%
des élevages, font usage de ces molécules une, voire deux (2) fois, dans la même bande ou au
cours d’un cycle de production.
Une durée moyenne d’usage de trois jours (3 jours) est observée dans la majorité des
exploitations.
Dans 66% d’élevages ponte et 42% chez les élevages à spéculation chair, le choix de la
molécule d’antibiotique est opéré par le vétérinaire traitant.
Un délai d’au moins sept jours (7 jours) avant la vente des sujets est observé dans 61% des
élevages à spéculation chair tandis que seul 1% des producteurs ont déclaré procéder à la
destruction des œufs produits durant les trois jours que dure le traitement.
Le niveau de biosécurité dans les exploitations, est jugé passable dans 58% des élevages
ponte et 69% des élevages à spéculation chair.
À la lumière de ces résultats, des recommandations ont été faites pour améliorer les modalités
d’usage des molécules d’antibiotiques par les aviculteurs dans le but de maintenir leur
efficacité et de préserver la santé et le bien-être des animaux et de l’homme.