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ACTE I

Salades à la française

Avant-scène
Action in medias res … Kylian/Emilie/Noa

Le père : Approche. Viens confesser l’action la plus noire, l’attentat le plus horrible, qui ait jamais été commis.
Le fils : Que veux-tu dire ? Qu’est-ce que j’ai fait encore papa ?
Le père : Comment traître ? Tu ne rougis pas de ton crime ?
Le fils : De quel crime parles-tu ?
Le père : Infâme, comme si tu ne savais pas ce que je veux dire. L’affaire est découverte, et l’on vient de m’apprendre tout.
Le fils : Puisqu’on a tout découvert, je ne vais pas chercher de détours, et nier la chose. Je voulais vous en parler mais pour ça,
j’attendais, on va dire, des conjonctures favorables … Ecoutez mes raisons.
Le père : Et quelles belles raisons peux-tu nous donner à ta mère et moi, voleur infâme ?
Le fils : Arrêtez, vous exagérez toujours tout avec maman ! Quand vous m’aurez écouté, vous allez vite comprendre !
Le père : Quoi un tour comme ça, pendard ?
Le fils : ça va, ce n’est pas parce que j’ai pris la main de l’un des plus beaux trésors de Polynésie sans vous le dire que ça doit
générer un cataclysme ! Voilà, maintenant, vous savez, le mal est réparé ! Je pensais que vous seriez ravis !
Le père : Oui, c’est clair, tu vas nous restituer ce que ce tu nous as ravi ! Il se moque de nous ! Je vais le tuer ! Mais dis-moi, tu
as fait le coup tout seul ? Explique-nous qui t’a rencardé exactement ? Et ne nous raconte pas de salades !

PROLOGUE – Narratrices Shaïna et Yaël (textes à partager)

STOP ! On arrête tout !

Veuillez nous excuser chers spectateurs pour cette entrée en matière ! Vous êtes en train d’assister à cette fin dramatique
et vous n’avez ni les tenants ni les aboutissants de cette histoire … Vous vous demandez très certainement pourquoi ce père a
une folle envie d’étriper son fils … Eh bien pour tout vous dire, cher public, moi-même, je ne sais pas exactement. Et un titre de
spectacle tel que ‘Ne me raconte pas de salades !’ ça ne nous met pas vraiment sur la piste, c’est un peu obscur, et même un
peu déroutant.

Alors je vous propose de revenir au tout début de cette histoire … Nous allons retracer ensemble le fil de ce voyage aussi
comique que rocambolesque. Nous allons retracer le périple de ces voyageurs qui veulent tous, d’une façon ou d’une autre
échapper à leur quotidien.

Les uns se retrouveront dindons de cette farce qui se joue sous vos yeux, d’autres, se feront pigeons voyageurs en
cherchant à échapper à la société à laquelle ils sont pourtant enchaînés, d’autres courront après l’amour en étant prisonniers de
parents toujours plus envahissants, d’autres encore suivront le mouvement comme des moutons et se feront tondre !

Alors remontons donc le temps. Il est des enchaînements dans la vie, des circonstances inhabituelles, des petites choses
qui finissent par avoir de grandes conséquences.

Voyons comment tout cela a commencé … Remontons aux prémices de cette histoire et de toutes ces salades !

Acte I - Scène 1
Emilie
Kylian

LE PERE : Rhoo, pourquoi est-ce qu’il ne fonctionne pas ce truc ?! C’est censé marcher à une borne !
LA MERE : Oui, et la pub le disait bien ! Nous avons encore le prospectus ! « Fonctionne dans tous les endroits de la planète ! »
LE PERE : Au minimum ! Je me souviens encore de ce qu’a dit le vendeur : « Fonctionne partout, même dans les îles les plus
reculées … »
LA MERE : Quelle publicité mensongère !
LE PERE : Quelle honte !
LA MERE : Et ça, tu as vu ? Nous l’avons acheté il y a à peine deux semaines et il ne fonctionne déjà plus ! C’est censé
marcher tout le temps !
LE PERE : Oui, et la pub le disait bien ! Nous avons encore le prospectus ! « Fonctionne à toute heure de la journée et de la
nuit ! »
LA MERE : Au minimum ! Je me souviens encore de la publicité à la télévision : « Illuminera vos vies, jour et nuit ! »
LE PERE : oui bah là,
LE PERE : Quelle publicité mensongère !
LA MERE : Quelle honte ! Et faudrait déjà en racheter ? Mais dans quel monde vit-on ?
LE PERE : Oui, quelle société, c’est tellement déprimant ! Regarde si on peut le rapporter. Regarde sur le ticket.
LA MERE : Je ne vois rien … Je ne trouve pas …
LE PERE : Regarde donc au dos … En général c’est marqué là ! Et les gens achètent et achètent et achètent sans voir qu’ils se
font avoir !
LA MERE : Oui, bienheureusement chéri nous ne sommes pas comme ça !
LE PERE : Oui, bienheureusement !
Acte I - Scène 2

Emilie Noa
Kylian Omeyma

LE FILS : Maman ?
LA MERE : Oui, mon chéri ?
LE PERE (en aparte) : Qu’est-ce qu’il veut lui encore ?
LE FILS : Maman, t’as vu, le t-shirt que tu m’as acheté la semaine dernière ?
LA MERE : Oui, je sais, il est bleu comme tes yeux, mon lapin. Je l’ai acheté parce que la pub disait que ceux qui le portaient,
seraient de vrais garçons, beaux et grands sportifs.
LE FILS : Oui, eh bien, le grand sportif s’est transformé en modèle réduit ! Le tshirt est déjà … mort !
LA MERE : Comment ? Déjà ? Il est censé durant toute la vie !
LE PERE : Au minimum !
LA MERE : Quelle publicité mensongère !
LE FILS (en aparte) : Quelle arnaque ces parents !
LE PERE : Et en plus, ce t-shirt était censé rendre notre fils un minimum plaisant ! Quelle honte !
LE FILS (en aparte) : Oui, quelle honte de croire tout ce que disent les pubs et de penser qu’un t-shirt puisse changer un
caractère ! (à sa mère) : Maman, pour le t-shirt, c’est tout simplement qu’il a été lavé à une température trop élevée, il a
rétréci et pas qu’un peu !
LA MERE : Ce n’est pas vrai ? Mon dieu, comment va-t-on faire pour qu’il devienne un homme véritable s’il n’ a pas ce t-shirt ?
Mais comment est-ce possible ! Je l’ai lavé avec la lessive « VARIEL », c’était censé préserver la maille !
LE FILS : Eh bien à l’évidence, la lessive variel ne vaut rien et ça préserve tout sauf leur maille !
LA MERE : C’est tout de même incroyable, c’est censé être une maille qui résiste à toutes les températures !
LE PERE : Au minimum ! Quelle arnaque !
LA MERE : Oui, la pub le disait bien ! Nous avons encore le papier du vendeur ! « Peut passer en machine et au sèche-linge » !
Regarde si on peut le rapporter !
LE PERE : Qui notre fils ? Attends, je regarde sur l’étiquette … Je ne trouve pas …
LA MERE : Mais non chéri, pas notre fils … le tshirt … Lui, on ne peut pas le rapporter en magasin hein, tu sais bien …
LE PERE : Ah bien sûr, toujours pareil, ça, on peut pas le rapporter ! C’est encombrant, ça sert à rien, quelle arnaque encore !
Je me souviens encore de ce qu’ils disaient à la maternité : « Illuminera vos jours et vos nuits ! »
LE FILS : Ce qu’il y a de sûr, c’est que mes parents n’ont pas la lumière à tous les étages !
LA MERE : Bah c’est certain, la convention le disait bien … On est censé en prendre pour toute la vie …
LE PERE : Ahh, c’était donc ça les petites lettres ?
LE FILS (en aparte) : Oui, bah fallait mieux lire le contrat … et moi je n’aurais jamais dû signer pour entrer dans cette équipe !
Mes parents me dépitent tellement ! Comment peut-on croire absolument tout ce que disent les pubs ?? Il ne se rendent même
pas compte que ce sont eux qui se font avoir !

Acte I - Scène 3

Emilie Noa
Kylian Omeyma

LA GRANDE FILLE : Maman, Papa, qu’est-ce que je fais avec tous ces prospectus ! Regardez la tonne qu’il y avait dans la
boîte aux lettres ! Et dire qu’il faut faire attention à la planète …
LE PERE : Pourtant, j’avais mis le macaron sans pub sur la boîte à lettres !
LA MERE : Oui, pourtant ton père avait mis le macaron « SANS PUB ».
LE FILS : En tous les cas, si vous faîtes le tri et si vous jetez les papiers, mettez-les bien dans le conteneur bleu !
LE PERE : Qu’est-ce qu’il m’énerve avec ses petites leçons de morale celui-là !
LA GRANDE FILLE : Alors, je fais quoi ? Je jette tout ?
LA MERE : Euh, attends ma chérie, laisse, nous allons nous charger du tri … De toutes façons, c’est très simple … Nous
détestons toutes ces publicités !
LE PERE : Ces pubs sont toujours des arnaques ! Au final, on n’a jamais le produit qu’on veut !
LA MERE : C’est quasiment du démarchage à domicile, c’est insupportable !
LE PERE : Quand tu vois tous ces produits et cette consommation, cette société ne pense qu’à nous prendre notre argent !
LA MERE : Calme-toi, chéri, ton cœur … Tu as besoin de vacances, tu es surmené ! Je sais que tu as du mal à vivre ici et que
tu aimerais tout quitter pour un monde plus pur …
LE PERE : Oui, tellement marre de se faire assaillir par toutes ces pubs ! Il faudrait qu’on parte un peu, T qu’on s’éloigne de ce
monde qui ne correspond pas à nos valeurs.
LE FILS : Ecoutez-les … Les valeurs, on aura tout vu ! Il ne se rendent même pas compte qu’ils ont les deux pieds dans cette
société de consommation qu’ils disent tant détester !
LA MERE : Allons, continuons à trier, on a presque fini !
LE PERE : Oh Tiens, regarde …
PUB Marre de tout, marre du monde dans lequel vous vivez ? Sautez le pas et choisissez Costa Peucher,
une croisière qui vous fera tout oublier pour pas cher ! Vous êtes fatigués des autres, vous avez l’impression
d’être incompris, accordez-vous du temps et embrassez l’une de nos destinations ?Vous trouverez bien le pays
qui vous ressemble ! Choisissez Costa Peucher !

LA MERE : Mais chéri, voilà ce qu’il nous faut ! La croisière de nos rêves !
LE PERE : Oui, vraiment, cette croisière tombe à pic ! Enfin une compagnie de voyages qui sait nous parler !
LE FILS : Tomber à pic ? Espérons pour eux que cette croisière ne soit pas le Titanic … Et dire qu’ils viennent de dire qu’ils en
avaient assez de se faire bouffer par les pubs ! Dépitant !
Acte I - Scène 4

Kylian Caisye
Emilie Kimya
Noa

LA MERE : Allo Taratonga, comment vas-tu ? Nous avons enfin sauté le pas ! Nous partons en croisière !
TARATONGA : Bonjour mes amis, je suis ravie que vous ayez enfin trouvé un endroit qui vous plaise. Espérons que celui-ci
sera à votre convenance.
LA MERE : Oui, nous partons pour les pays méditerranéens, ça va nous faire le plus grand bien. Là-bas, ce sera différent !
C’est certain. Nous trouveronss bien un petit coin de paradis qui puisse satisfaire notre éternel besoin d’innocence …
TARATONGA : Je comprends, ce n’est pas moi qui vais vous dire le contraire. Vous savez bien que sinon, vous êtes toujours
les bienvenus chez moi, ici en Polynésie. Je crois que vous feriez des heureux …
LE FILS : Bonjour Tara, tu vas bien ?
TARA : Oui et toi ? Quand est-ce que tu viens ?
LE FILS : Pfff, je n’en sais trop rien … Mes parents se sont mis en tête de partir en voyage, ils s’imaginent qu’ils trouveront
mieux ailleurs !
TARA : L’herbe paraît toujours plus verte ailleurs !
LE FILS : Oui, seulement ils ne se rendent même pas compte qu’ils vont retrouver la même chose et que le truc qui déconne,
c’est eux-mêmes ! Quelle salade de mauvaise foi !

Le XXIème siècle, des quatre coins de L’Europe


De gigantesques voiliers partent à la conquête du monde
A bord de ce navire des Hommes avides de rêves, d’aventures et d’innocence
A la recherche d’un monde où le maître-mot n’est plus la fortune
Qui n’a jamais rêvé de ces mondes polynésiens
De ces mers lointaines peuplées de légendes
Où d’une richesse soudaine qui se conquerrait
Au détour d’un chemin de la Cordillère des Autres
Qui n’a jamais rêvé voir le soleil souverain
Guider ses pas au cœur du pays de Taratora
Vers la richesse et l’histoire
Des mystérieuses toiles de Taratonga

LE PERE : Mais qu’est-ce qu’il raconte lui ! M.le poète, quelle salade ! Allez avance, on embarque !

Acte I - Scène 5

Lola Emilie
Sasha Naheil
Kylian Clara

LE COMMANDANT DE BORD n°1 : Bienvenue à bord de Costa Peucher ! Ici tout n’est que Calme, Luxe et Volupté !
LE COMMANDANT DE BORD n°2 : Nous sommes ravis de vous accueillir à bord et vous souhaitons un voyage !
LE COMMANDANT DE BORD n°1 : Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis votre responsable-cabine.
LE PERE : Si on veut balancer quelqu’un par-dessus bord ?
LA MERE : Voyons chéri, pardonnez-lui … Il plaisante, naturellement …
LE COMMANDANT DE BORD n°1 : Eh bien le meilleur endroit, c’est au niveau du pont supérieur à bâbord !
LE COMMANDANT DE BORD n°2 : Assurément ! Je dirais la même chose.
LE PERE : Ab bah tu vois, c’est déjà arrivé que quelqu’un demande. Je me renseigne, c’est tout !
LA MERE : Chéri, regarde, en face, là-bas … Ce ne sont pas les Pigeons, nos voisins ?
LE PERE : Purée, il ne manquait plus qu’eux ! ça devait être la croisière de nos rêves, ça commence mal !
L’AMIE DE LA MERE ET L’AMI DU PERE : (remuant le bras pour saluer de loin !)
L’AMIE DE LA MERE : Chéri, regarde là-bas, ce sont les Dindons, non ?
L’AMI DU PERE : Mais oui, tu as raison. Il ne l’a toujours pas rendu mon sécateur d’ailleurs !
LE PERE : Regarde-les avec leur tronche de pigeons voyageurs … Je suis certain que la première chose dont il va me parler,
c’est son satané sécateur !
LA MERE : Fais bonne figure …
L’AMIE DE LA MERE : Regarde, je crois qu’ils sont heureux de nous voir.
LE PERE : Tu crois toujours que c’était une bonne idée ce voyage ?
LA MERE : Allez chéri, faisons un petit effort … Je crois qu’ils nous ont repérés et qu’ils viennent vers nous !
LE PERE : Un petit effort ? Je ne sais même pas si je vais pouvoir supporter sa voix 5 min !
Tous en même temps : Oh quelle coïncidence ! Quel plaisir ! Que faites-vous ici ?
LE COMMANDANT DE BORD n°1 : Mesdames et Messieurs, nous arrivons bientôt en Italie … La température extérieure
avoisine les 30 degrés.
LE COMMANDANT DE BORD n°2 : Profitez de cette première escale. Nous sommes certains que la méditerranée vous offrira
les moyens de vous ressourcer !
LE COMMANDANT DE BORD n°1 : A très vite, sur Costa Peucher !

Chorale Jean Marie Aubert Voyage en Italie + Danse Elodie Chartier

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