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ZAI ZAI ZAI ZAI

Scène 1 chez Leclerc à la caisse


Caissière : Voilà, ça fera 37,50 euros. Vous avez la carte du magasin ?
Fab : Oui oui bien sûr……..Je sui désolé, je crois qu’elle est resté dans mon autre pantalon.
Agent de sécu : Un problème Roselyne ?
Caissière : Le monsieur n’a pas sa carte du magasin
Agent de sécu : veuillez me suivre monsieur s’il vous plaît
Fab : Non, mais je l’ai, mais elle dans mon autre pantalon
Agent de sécu : Mais oui bien sûr et comme par hasard vous avez changé de pantalon
Fab : Ben oui il était sale
Agent de Sécu : Suivez moi s’il vous plait

Fab attrape un poireau


Agent de Sécu : Hé ! Qu’est ce que vous faites ?

Fab brandit son poireau


Agent de Sécu : Fais pas le con, lâche ce poireau
Fab : Écoutez, je suis pas un bandit, j’ai ma carte
Agent de Sécu : Du calme, pose ce poireau et tout se passera bien
Fab : C’est juste qu’elle dans mon autre pantalon
Agent de Sécu : Mais oui du calme, pose ce poireau. Ne m’oblige pas à faire une roulade arrière.
Fab : Ne m’approchez pas !
Agent de Sécu : Attention, il s’enfuit ! Roselyne, prévenez la direction. Il ne pourra pas aller bien loin.

Scène 2 : l’après attaque au poireau


D’un côté de la scène Un policier et l’agent de sécu de l’autre Roselyne et une caissière

Policier : Signe particulier ?


Agent de Sécu : J’aime bien regarder des photos de Peugeot 207 sur internet
Policier : Non, je parlais de l’agresseur
Agent de Sécu : Ah pardon, les cheveux noir, pas très grand
Policier : Et les vêtements ?
Agent de Sécu : Oh, vous savez, je suis plutôt classique : chemise et pantalon en toile
Policier : Non, je parle de l’agresseur
Agent de Sécu : Ah oui pardon, un jean et un gilet à capuche
Policier : Quelle couleur ?
Agent de Sécu : J’aime bien le marron

Josiane : Tiens, Roselyne, un café ça te fera du bien


Roselyne : Merci Josiane
Josiane : Si tu as besoin de parler, on est là tu sais…
Roselyne : Je sais Josiane, merci
Josiane : C’est pas rien ce que tu as vécu. Ça aurait pu arriver à n’importe laquelle d’entre nous, il faut
qu’on se serre les coudes.
Roselyne : oui
Josiane : Maintenant, il faut que tu essayes d’oublier, pour ça il n’y a que le temps.
Roselyne : Peut-être il faudrait que j’aille en poissonnerie quelque temps
Josiane : ne dis pas de bêtise tu dois être forte
Scène 3 : Fab court

Scène 4 Police
Policier 1 : J’ai envoyé le poireau à la police scientifique pour les prélèvements et analyses ADN
Policier 2 : Non mais c’est bon, le suspect a été reconnu par plusieurs témoins dans le magasin.
Policier 1 : Ah bon ?
Policier 2 : Oui
Policier 1 : C’est embêtant ça…..qu’est ce que je vais leur dire moi maintenant à la police scientifique ?
Policier 2 : Ben tu leur dis que finalement c’est bon, c’est pas la peine l’analyse
Policier 1 : Oui mais bon, c’est la honte quand même
Policier 2 : Non mais t’inventes un truc sinon

Policier 1 : Oui bonjour, voilà, c’est pour vous signaler que des jeunes de quartiers sensibles s’amusent à
envoyer des poireaux aux gens. Donc si vous en recevez un c’est pas nous.

Scène 5 Fab fait du stop


Le père la mère et les deux enfants : tourne tourne tourne moulin tape tape petite main,
nage…………excusez moi Msieur
Fab : oui
Le père : ça vous dérangerait de de chanter aussi ? Parce que là vous cassez la dynamique de départ en
vacances . Déjà qu’on part qu’une semaine
Fab : Ah pardon oui bien sur
Le père la mère et les deux enfants + Fab : nage petit poisson, vole vole petit papillon

Scène 6 Le journal télé


Raoul le présentateur : Pour mieux comprendre, notre journaliste s’est rendu sur place. Un sujet de Tom
édjerry
Tom : merci Raoul Nous avons effectivement recueilli le témoignage de plusieurs personnes. A commencer
par Bernard Ebianca l’agent de sécurité qui est intervenu au moment de l’incident.
Alors, pouvez vous nous expliquer ce qui s’est passé ?
Agent de sécu : C’est quand il a pris le poireau que j’ai compris qu’il était déterminé. C’est à ce moment là
que je l’ai menacé d’effectuer une roulade arrière
Tom : Pouvez vous nous montrer exactement
Agent de sécu : oui bien sûr (il tente une roulade) Bon là j’ai raté mais d’habitude je le fais mieux.
C’était Tom Edjerry pour WIIIIIIIIIIIIIIIIIItélé

Raoul : La Réunion a peur. Marie Françoise Christine del Dios de notre dame de la salette est allée à votre
rencontre
(Marie Françoise interview une personne âgée)
Marie Françoise : Georgette, diriez vous que c’est l’incompréhension totale ?
Georgette : oui c’est l’incompréhension totale
Marie Françoise : diriez vous qu’ici c’est la stupeur ?
Georgette : oui c’est la stupeur
Marie Françoise : diriez vous que vous sentez un climat d’insécurité croissant ?
Georgette : Oh oui on sent un climat d’insécurité croissant
Marie Françoise : diriez vous que vous avez peur ?
Georgette : Oh oui on a peur
Marie Françoise : une forme de ras le bol aussi j’imagine
Georgette : oh oui une forme de ras le bol
Marie Françoise : perdu georgette j’avais pas dit « diriez vous »
Georgette : Ah Ah Ah la cochonnerie tu m’as bien eu
Raoul : Le fugitif est toujours activement recherché par la police, le ministre de l’intérieur assure mettre
tout en œuvre pour le retrouver. Lors de son meeting à St benoit il a demandé aux Réunionnais de ne pas
céder à une psychose qui n’a pas lieu d’être
Sa femme : Chéri, tu en as pour longtemps
Raoul : Ben, jusqu’à 20h environ
Sa femme : Non, parce que tous les soirs c’est pareil, juste au moment du repas c’est pénible
Raoul : L’opposition quant à elle….
Sa femme : …..non parce qu’il me fait le coup tous les soirs du coup on mange froid et réchauffé c’est pas
pareil
Raoul : ………….aux attentes des français
Sa femme : Non et puis la fatigue : « C’est la première fois que ça m’arrive » qu’il me raconte tout triste
dans le lit. Ben oui mais tu travailles trop tard. Alors il prend des cachets pour retrouver la forme mais ça
marche pas toujours pis c’est pas une solution à long terme.
Journaliste : ……une réunion de crise

Scène 7 le bar :
Client 1 : Et après ça il faut être contre la peine de mort
Client 2 : et si c’était votre fils qui n’avait pas eu sa carte du magasin, vous seriez aussi pour la peine de
mort
Client 1 : ben justement, c’est pas mon fils parce que lui il a été éduqué ! On a toujours notre carte de
magasin sur nous ! Parce là qu’est ce qui va se passer ? Je vais vous le dire : il va aller en prison, ok,
d’accord, mais après, en sortant, qui vous dit qu’il ne va pas de nouveau ne pas avoir sa carte du magasin ?
La prison c’est l’école du banditisme, il aura côtoyé toute la racaille et il en sortira peut être pire. Si ça se
trouve, après, il n’aura même pas de jeton pour le caddie
Client 2 : pfff typiquement le discours d’extrême droite
Client 3 : PFFFF on essaye encore de nous manipuler avec cette histoire
Client 4 : pourquoi ,
Client 3 : bah attends, évidemment. Regarde le gars il a fait ses courses quel jour ?
Client 4 : jeudi…
Client 3 : jeudi = judaisme = juif
Client 4 : ça alors
Client 3 : et c’est pas tout : c’était quoi le magasin ?
Client 4 : Carrefour
Client 3 : carrefour = les fours crématoirs = les Juifs
Client 4 : Ah ouai putain

Scène 8 plateau télé


Raoul : Quel regard portez vous sur cette affaire ? Quelle analyse en faites vous ?
Politique 1 : Je crois que la politique sécuritaire laxiste du gouvernement est clairement responsable de ces
incidents. Et je joins mon pouce et mon indexe pour donner plus de poids à mon propos.
Politique 2 : Vous joignez peut être votre pouce et votre index mais moi je colle tous les doigts de mes
deux mains
Politique 1 : vous n’êtes pas le seul à pouvoir coller les doigts des deux mains, Hop regardez.
Raoul : s’il vous plait, s’il vous plait recentrons nous sur le débat si vous le voulez bien avec ma main tenant
mon menton dans une posture légèrement de ¾ avec la tête penchée.
Scène 9 un couple
Stéphane lis le journal dans son fauteuil
Stéphane : Dis donc ce type qui se balade sans sa carte de fidélité…. On voit de tout… A ce propos chérie
j’ai une nouvelle à t’annoncer.
Cindy : Tu m’inquiètes Stéphane
Stéphane : voilà hier je suis allé faire les courses, j’ai utilisé ma carte et…nous ne sommes plus qu’à 37
points de l’appareil à raclette
Cindy : Ohhhhh Stéphane. Parfois j’ai peur que tout cela ne soit qu’un rêve.
Stéphane : mon amour je t’aime tant

Scène 10 : appel à la famille


Fab : les filles c’est papa. Ecoutez je ne rentrerai pas à la maison ce soir et peut-être même pendant
quelques jours….Vous avez peut-être déjà gardé les infos… je veux que vous sachiez que votre papa n’est
pas un bandit….j’ai pas toujours été un super père, je le sais…je suis pas toujours là le week-end, toujours
en festival. Vous savez, on fait pas toujours ce qu’on veut, la vie est une chienne borgne sous un ciel
d’octobre, je vous souhaite de le découvrir le plus tard possible….La carte du magasin était dans l’autre
pantalon, je vous le promets, jamais je n’aurais pris le risque de détruire notre famille.. J’ai oublié de
transvaser la carte quand j’ai mis le pantalon au sale. Je veux que vous ayez connaissance de ça.

A l’autre bout du tel : Allo, kossa ou rakont a mwin, c’est la charcuterie Payet ici, arrèt in peu avec ton
zistoir fraudé. Si ou rapel encor mi sava trouv aou et change out tête en boudin piment.

Scène 11 la famille
Sœur 1 : et papa il est où ? Il mange pas avec nous ?
Maman : non je crois que papa est en cavale il est poursuivi par la police
Soeur 1 : ah ok. J’peu ravoir des pâtes ?

Scène 12
Fab se promène. : A l’Entre Deux je suis tranquille ils captent pas la télé ni la radio
Fab : Ca alors ? Sophie ? Sophie Fonfec ?
Sophie : pardon ?
Fab : Sophie Fonfec. Tu étais au collège de la Ligne des bambous en 2018/2019
Sophie : effectivement mais
Fab : on était ensemble en 4e, Fabrice
Sophie : Ah ?
Fab : mais si tu sais j’avais un pull sans manche col en V violet sur un tee shirt ras du cou Gifi qui me faisait
un gros visage et un survêtement marron qui moule les cuisses avec un petit élastique qui passe sous la
plante des pieds pour que ça remonte pas alors que toute le monde avait des Airmax. Avec ta copine
Sandrine Hoareau vous passiez les récrés à faire des aller-retours. Vous marchiez côte à côte lentement et
vous faisiez en sorte que vos pas soient réglés au millimètre près. Je vous trouvais trop matures à marcher
comme ça au milieu de tous ces gens qui couraient, se tapaient, criaient… J’aurais pu passer des heures à
vous regarder marcher. Je me faisais des films en imaginant que tu lui parlais de moi. Que tu lui disais que
tu faisais exprès de pas me regarder sinon tout le monde allait croire que tu étais amoureuse de moi. Tu
voulais que ça reste un secret entre Sandrine et toi et que c’était pour ça que tu me regardais jamais. Tu
avais un gilet orange. J’aurais pu trouver ça moche mais je pouvais pas détourner mon regard. Ca te
donnait une personnsalité que n’avaient pas les autres filles. En classe je passais mon temps à te regarder
et c’est pour ça que le jour où M. Wisse m’a demandé quand a débuté la Ve république j’ai pas pu
répondre. J’étais en train de t’imaginer m’embrasser dans le cou derrière le frangipanier de la cour.
Sophie : Ah mais oui ça y est ça me revient. C’est pas toi en sport qui avait du mal à grimper à la corde et
Philippe Gomez t’avais baissé le jogging et on t’avait vu la raie du cul et tout le gymnase était mort de rire ?
Fab : euh oui c’est moi
Sophie : ça fait super plaisir de te voir comment tu vas ?
Fab : ben ça va
Sophie : qu’est ce que tu fais par ici ?
Fab : je………du……..tourisme
Sophie : écoute j’habite juste là, la grande maison blanche à 420.500 euros que mon époux et moi avons
fini de payer du fait de notre situation financière confortable. Tu as le temps de venir boire quelque
chose ?
Fab Euh oui avec plaisir

Scène 13 : gendarmerie
Gendarme 1 : bonjour gendarmerie nationale
Voix : bonjour j’ai des informations concernant le fugitif
Gendarme 1 je vous écoute
Voix : il a été pris en stop devant chez moi et je l’ai suivi
Gendarme 1 et ?
Voix je sais exactement où il est le fugitif.
Gendarme 1 ne quittez pas on va prendre votre déposition
Voix : si vous voulez je connais aussi un prof d’Histoire Géo qui ne déclare pas tout aux impôts
Gendarme 1 : ok nous verrons ça plus tard donc concernant le fugitif où se trouve-t-il selon vous ?
les gars, le fugitif a été repéré dans un village : l’Entre Deux. Il faut prévenir nos collègues sur place lais je
parle pas la langue. Quelqu’un sait parler l’entredeuxien ?
Gendarme 2 : moi j’ai mon beau frère qui est à l’université
Gendarme 1 : il parle entredeuxien ?
Gendarme 2 : NON il est en master de math
Gendarme 3 : moi, je connais deux trois mots, j’ai de la famille au Ouaki
Gendarme 1 : Bien, vous sauriez dire : le fugitif est dans votre secteur, vous prenez le relai ?
Gendarme 3: C’est pas facile à traduire. Je peux essayer de dire un truc du genre : le fugitif est dans votre
secteur, vous prenez le relai
Gendarme 1 : bon je comprends rien à ce que vous dites mais je vous fais confiance, appelez les

Scène 14 chez Sophie


Sophie : JP je te présente Fabien, un camarade de collège que je viens de croiser par hasard
Fab : c’est Fabrice
JP : enchanté. J’ai connu un Fabien mais il était de Strasbourg ça vous dit rien ?
Fab : heu, non j’crois pas.
JP : un grand
Fab : mmmm non
JP : sa mère travaillait chez Zara.
FAB : mmm non désolé j’vois pas
silence

Sophie : je propose qu’on boive un verre pour compenser une ambiance qui a du mal à prendre

Au salon
Sophie : JP est ingénieur en exothermie des liaisons macromoléculaires par polymérisation
thermodurcissable et cristallisation anisotherme en milieu cryobiologique
JP : Oui, enfin Sophie exagère c’est simplement en exothermie des liaisons macromoléculaires par
polymérisation thermodurcissable et cristallisation anisotherme en milieu cryoprotecteur.
Sophie : ohhh chérie il faut toujours que tu te dévalorises
JP : non mais c’est vrai
Sophie : ohhh t’est trop… (elle se jette sur lui)
Sophie : Bon alors qu’est ce que tu deviens
JP : je suis auteur de BD
silence
Sophie : alors là si il y a des gens que ça dérange pas c’est bien nous
JP : oui on a le droit de vivre comme on l’entend
Sophie : oui oui nous sommes des sommes de gauche nous sommes très ouverts aux autres
JP : dis lui que nous sommes pour la PMA pour les homosexuels
Sophie : nous ne sommes pas du genre à juger
JP : nous avons même une amie qui Fabrique des bijoux orientaux, dis lui
Sophie : et puis le métier n’a aucune importance. Si je t’ai dit que JP est ingénieur en exothermie des
liaisons macromoléculaires par polymérisation thermodurcissable et cristallisation anisotherme en milieu
cryobiologique ce n’était pas pour te mettre mal à l’aise
JP : cryoprotecteur
Sophie : hein ?
JP : cryoprotecteur pas cryobiologique.
Sophie : oh chéri, (elle se jette sur lui)

Voix de la police : rends toi on sait que t’es là !


JP : qu’est ce que c’est que ça ? (il va à la fenêtre). La maison est cernée de policiers
Sophie : Quoi ?
Fab : c’est sûrement des étudiants en hypokhâgne déguisés pour un bizutage. (il va à la fenêtre). Vous êtes
en hypokhâgne ?
Policier : cherchez pas à gagner du temps avec des mots qu’existent pas
Sophie : c’est toi qu’ils recherchent ? QU’est ce que t’as fait ? t’as mis un pantacourt et des chaussettes
dans tes claquette ?
Fab : non j’te jure que non j’aurais jamais fait ça. J’ai….j’ai fait des courses et je n’avais pas ma carte de
fidélité.
Sophie : QUOI ?
Fab : elle était dans mon autre pantalon
JP : et tu oses venir te planquer ici ?
JP s’apprête à lui jeter un radis : je ne sais pas ce me retient de…
Sophie… JP je t’en supplie, lâche ce radis issu de l’agriculture biologique. (se tournant vers FAB) Ecoute, il
faut que tu te rendes.

Scène 15 devant la télé


Le père : et comme par hasard c’est un auteur de BD. J’te les foutrais tous dans un avion et hop direction
Bruxelles.
Amandine : non mais attends comment tu peux dire un truc comme ça c’est ignoble
La mère : Amandine !
Amandine : pour toi tous les auteurs de BD ont pas leur carte de du magasin c’est ça ? bonjour le cliché
dégueulasse….
La mère : Amandine, arrête tu caricatures, ton père n’a pas dit ça
Le père : je dis juste que voilà… à force de…
Amandine : putain mais t’es un gros facho en fait
La mère : Amandine, on ne parle pas comme ça à son père
Amandine : vous pensez qu’à vous. Tout ce qui vous intéresse c’est votre petite vie de merde de petits
bourgeois. Vous vous êtes même pas aperçu que j’avais mis des lacets de couleurs différentes pour
exprimer mon refus de cette société pourrie. Sérieux si c’est pour finir comme vous, je préfère me jeter par
la fenêtre tout de suite.
Le père : mais qu’est ce que j’ai dit de mal
La mère : laisse Michel tu sais ce que c’est l’adolescence. Tu reveux du gigot ?

Scène 16 plateau télé


Raoul : Nous retrouvons sur place Pamela Osurlacolline (tout le monde : ZAI ZAI ZAI ZAI) Est-ce qu’on en
sait un peu plus ?
Pamela: Ecoutez Raoul, non. Au moment où je vous parle, nous ne savons absolument pas ce qui se passe.
Il pourrait très bien s’agir d’une prise d’otages. Mais nous n’avons aucune information dans ce sens pour
l’instant. Et si prise d’otages il y a. Rien n’indique à l’heure actuelle le nombre d’otages.
Raoul := Pamela, pourrait-il y avoir des enfants parmi les otages ?
Pamela : écoutez Raoul, rien ne nous permet à ce stade d’affirmer qu’il y aurait des enfants parmi les
otages. Mais, si c’était le cas, certains pourraient souffrir d’asthme chronique ou de diabète. Auquel cas ils
nécessiteraient un avis médical urgent. La situation serait préoccupante. Les parents que l’on imaginerait
très choqués seraient alors immédiatement placés en cellule psychologique. Et même en cas de
dénouement heureux, on peut supposer que certains de ces enfants auraient des traumatismes sur long
terme nécessitant des années de psychothérapie.
Raoul : Merci Pamela nous nous nous retrouverons plus tard pour de plus amples suppositions euh
informations.

Scène 17
Policier 1 : Fais pas le con ! rends toi et tout se passera bien.
Fab : je veux pas aller en prison ! mes filles vont trop me manquer ! En plus j’ai un album à finir pour lundi.
Policier 1 : Je te promets que t’iras pas en prison. Si tu te rends calmement tu t’en tireras avec 15 minutes
de karaoké grand max.
Fab : quoi mais non, je suis innocent.
Policier 1 : Du calme du calme avec un peu de chance ce sera des chansons faciles.
Fab : ouai mais si c’est SOS d’un terrien en détresse de Balavoine.
Policier 1 : il nous fait une crise de panique, on le perd. Du calme garçon du calme, c’est facile….et chaque
nuit le peuple danse en douceur croit qu’il peut exorciser la douleur.
Fab : vous bluffez ça c’est sauver l’amour
Policier 2 : il a raison chef.
Fab : sos d’un terrien en détresse c’est vachement dur surtout le refrain
Policier 1 : mais non mon garçon écoute. Pourquoi je vis pourquoi je meurs pourquoi je ris pourquoi je
pleure voici le sos d’un terrien en détresse
Fab : vous voyez que c’est vachement dur
Policier 2 : il a raison chef c’est hyper faux

Maison de Sophie
Fab : je ne vois qu’une solution je vais m’enfuir et couper à travers les champs de canne. Avec un peu de
chance je serai à l’aéroport avant la nuit et je partirai pour Rio. Je peux pas me rendre c’est impossible.
Au revoir Sophie, c’est fou comme la vie est un long chemin d’où partent plusieurs petits chemins et
suivant le chemin qu’on prend on va ailleurs que là où on serait allé si on avait pris l’autre chemin, tu
trouves pas ?
Sophie : Ben… en tout cas y a pas de vol pour Rio depuis Roland Garros
Fab : prends bien soin d’elle JP ça m’a fait plaisir de moyennement te connaître.
Ne vous inquiétez pas tout ça est grande une face tragique et la roue de la vie tourne sur un axe éternel où
chaque atome retrouve sa place. En fait rien n’est sérieux. La vida c’est ce qu’il y a de plus fort.
Policier 2 : chef il sort en courant
Fab : je me rendrai jamais, je suis un insoumis. Hasta la victoria siempre !
Fab tombe
Aïeaïeaïe mon genoux (Fab continue à crier de douleur, les policiers le rejoignent)
Policier 1 : du calme mon garçon ça va aller
Fab : je crois que je saigne
Policier 2 : non il y a juste un bleu
Fab : vous dites ça pour me rassurer. Si j’ai un truc grave il faut me le dire
Policier 2 : essayez de vous lever
Fab : je sais pas si je vais pouvoir. Je vois un comme un tunnel avec de la lumière.
Policier 1 : un de mes hommes est allé chercher des granules d’arnica 9 ch
Policier 2 : Ca va aller. Ca va aller

Chez Fab
Maman : les filles je ne veux pas que vous soyez tristes. C’est une épreuve un peu difficile que je
m’apprête à traverser mais le juge a été clément. Je m’en sortirai. C’est comme ça dans la vie, on doit
payer pour ses fautes. Même si on est persuadé d’être innocent. Le monde est fait d’injustice, ça aussi
vous l’apprendrez avec le temps. Alors soyez forte et n’oubliez pas que je suis votre papa et que je serai
toujours là pour vous. Rien ne nous séparera. Ok mes chéries ?
Sœur 1 : Maman je peux manger une glace devant les anges ?
Sœur 2 : Moi aussi j’veux une gasse maman

Fab karaoké
Elle m’a dit d’aller siffler là haut sur la colline
De l’attendre avec un petit bouquet d’églantine……

Fin

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