Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les Facteur D'influencede La Qulité de L'audit
Les Facteur D'influencede La Qulité de L'audit
Résumé Abstract
Cette étude analyse les critères d’influence This study analyses the attributes that influ-
de la qualité de l’audit sur la base d’un cadre ence audit quality. It uses a theoretical frame-
théorique articulé autour de trois familles : la work that takes three aspects of the audit process
mission, l’équipe/le cabinet et la réglementa- into account : the mission, the team/audit firm,
tion. L’objectif est d’évaluer la perception de and the regulation. 55 audit quality attributes
55 critères influençant la qualité de l’audit have thus been evaluated by 131 French prepar-
auprès de 131 préparateurs de l’information ers of financial information. The results reveal
financière. Les résultats révèlent que les prépa- that preparers take all those attributes into con-
rateurs prennent en considération l’ensemble sideration, but with particular significance for
des critères présentés en accordant une place the audit mission’s and the audit regulation’s
significative à ceux liés à la mission et à la attributes. Our study also identifies two groups
réglementation. Cette étude identifie égale- of preparers with different perceptions : those who
ment deux groupes de préparateurs aux per- practice in large companies base their perception
ceptions différentes : ceux qui exercent dans on a limited number of attributes (essentially the
des grandes sociétés basent leur perception size of the audit firm and the management of the
sur un nombre limité d’indicateurs (essentiel- audit team), while those who practice in smaller
lement la taille du cabinet et le management companies develop a wide cognitive scheme which
de l’équipe d’audit) alors que ceux qui exer- integrates all aspects of the audit quality.
cent dans de petites structures développent
un schéma cognitif étendu intégrant toutes
les dimensions de l’audit.
Remerciements : Les auteurs remercient les réviseurs et le rédacteur en chef pour leurs remarques ainsi
que les discutants et participants à l’AFC (2009 et 2011) pour leurs commentaires.
Ils remercient également l’Association des Diplômés de l’IAE de Grenoble Bernard
Mirailles, président de l’Association des Professionnels et Directeurs Comptabilité et
Gestion – APDC – pour leur aide dans la diffusion du questionnaire.
Introduction
Les dernières années ont été marquées par un renforcement de la réglementation en matière d’audit
légal (Loi de Sécurité Financière – LSF, Normes d’Exercice Professionnel – NEP, Code de déonto-
logie – CDI, Directive Européenne). Ces modifications, dont le but est de rassurer sur la fiabilité de
l’information financière, soulignent l’importance accordée à la qualité de l’audit aussi bien réelle que
perçue. Leur multiplication indique surtout que la voie choisie pour l’amélioration de cette qualité est
celle de l’encadrement légal. À l’heure où l’Europe révise sa Directive sur l’audit, il semble opportun
de s’interroger sur la perception des critères d’influence de la qualité de l’audit et, notamment, sur le
rôle joué par la dimension réglementaire.
Notre étude vise à comprendre quels sont les critères qui participent à la perception, par les prépa-
rateurs d’information financière, de la qualité d’un audit. Plus précisément, l’enjeu de cette recherche
est triple : identifier les indicateurs influençant la qualité perçue de l’audit ; mesurer leur pertinence,
leur importance relative ainsi que les facteurs principaux auxquels ils se rattachent dans le schéma
cognitif des préparateurs d’information financière ; mettre en évidence des groupes de préparateurs
aux perceptions différentes.
Nous présentons dans une première partie le cadre théorique de cette étude (1.). Nous traitons
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
l’auditeur et son cabinet, notamment en termes de litiges ou de perte de réputation, son incitation
à fournir une prestation de qualité sera importante sans recours nécessaire à un cadre réglementaire
fort. La seconde vision envisage au contraire une forte réglementation comme une barrière à l’entrée
susceptible de préserver la qualité générale de l’audit et la perception de son indépendance. Dans cette
optique, la réglementation permet de protéger la réputation de la profession, de définir précisément
les normes professionnelles, de produire des informations pertinentes pour le fonctionnement des
marchés et de garantir le respect des règles (Arrunada, 2000).
Bien qu’il soit régulièrement mentionné (Grant et Bricker, 1996 ; Colbert et Murray, 1999), le lien
entre la qualité de l’audit et les éléments de réglementation n’est pas directement mesuré dans la litté-
rature du fait de la difficulté à mettre en œuvre une méthode de recherche adaptée. Certaines études
traitent de la réglementation au sens large (Arrunada, 2000) et analysent son impact par le biais des
sanctions prononcées (Palmrose, 1997) ou de la nature de la responsabilité de l’auditeur (Chan et
Pae, 1998 ; Latham et Linville, 1998). D’autres travaux portent sur le mode de fixation des honoraires
(Francis et Bin, 2006 ; Higgs et Skantz, 2006) ou sur l’influence des organismes de supervision de
la profession, soit d’une manière générale (Shafer et al., 1999) soit dans le cadre d’un contexte pré-
cis (comme en France avec le H3C, [Hazgui et al., 2010]). D’autres travaux, enfin, portent sur des
éléments spécifiques comme, par exemple, le co-commissariat aux comptes (Piot, 2003 ; Bennecib,
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
d’une harmonisation internationale et d’éventuels ajustements suite à une période de forte turbulence
législative. Mais la réelle capacité de ce corpus réglementaire à garantir la qualité réelle et perçue de
l’audit – n’a pas été démontrée et soulève parfois un certain scepticisme de la part des professionnels.
Dans un contexte qui témoigne, par l’émergence continue de nouvelles réglementations, de l’enjeu
lié à la réalisation d’un audit de bonne qualité, cet article a pour objet de répondre à l’interrogation
suivante : Quels sont les critères influençant la qualité perçue de l’audit ?
L’approche méthodologique développée est de type « comportemental » selon la typologie de
Schroeder et al. (19863). Elle consiste, sur la voie ouverte par Mock et Samet (19824), Sutton et
Lampe (1991) ou Carcello et al. (1992), à mesurer la pertinence de différents facteurs d’influence.
L’audit étant « destiné à un groupe hétérogène de parties prenantes aux intérêts divergents »
(Warming-Rasmussen, 1998, p. 65), plusieurs auteurs soulignent l’intérêt de réaliser des études sur
d’autres parties prenantes que les auditeurs eux-mêmes. Ainsi ont déjà été étudiées les perceptions des
utilisateurs externes (Warming-Rasmussen, 1998), des gestionnaires de crédits et analystes financiers
(Shockley, 1981, 1982), des actionnaires (Carey et al., 19965) et des comités d’audit (Schroeder et al.,
1986). Notre étude s’inscrit dans ce champ de recherche. Nous choisissons de nous focaliser sur les
préparateurs de l’information financière, qui font partie des « trois groupes principaux du processus
de l’élaboration des états financiers (préparateurs – auditeurs – utilisateurs) » (Carcello et al., 1992,
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
2. Méthodologie
Afin d’atteindre les trois objectifs de cette recherche, nous mettons en œuvre une démarche compa-
rable à celle utilisée par Carcello et al. (1992) et déployée en deux phases : la première est qualitative
et la seconde quantitative. La Figure 1 illustre les grandes phases de cette approche méthodologique.
Figure 1
Méthodologie de la recherche
t Recherche documentaire
t Identifier les critères – Littérature
Phase qualitative d’influence – Réglementation
t Valider ces critères t Entretiens individuels
en face à face
est ensuite adressé par voie électronique en utilisant le logiciel SurveyMonkey. La liste de diffusion est
formée de préparateurs d’information financière. La collecte s’est déroulée entre janvier et juillet 2009.
3. Résultats
Les résultats portent sur l’identification des critères de perception de la qualité, puis la mesure de leur
pertinence auprès des préparateurs d’information financière. Différents groupes d’utilisateurs se dis-
tinguent sur la base de ces perceptions, qu’il est possible de caractériser en fonction de leur expérience
professionnelle.
Figure 2
Étapes de l’étude quantitative
Critères de perception
de la qualité d’un audit
Analyses factorielles
en composantes
principales
Parmi l’ensemble de ces critères, 19 se rattachent au premier thème, la mission d’audit. Parmi eux,
9 sont issus exclusivement de l’analyse de la littérature (le grand nombre d’années d’expérience du
commissaire aux comptes, la bonne maîtrise du dossier par ce dernier, etc.) et seulement 1 se dégage
de la seule analyse de la réglementation (le respect strict du secret professionnel). 6 critères ressortent
conjointement de ces deux analyses (la rigueur et la documentation du travail d’audit, la qualité de la
communication entre l’équipe d’audit et l’entreprise – management et comité d’audit –, la qualité de
la communication entre le commissaire aux comptes et son équipe, etc.). Enfin, les entretiens ont per-
mis de faire émerger 3 critères supplémentaires (le fait que l’auditeur et l’audité ont les mêmes valeurs
professionnelles, la présence du cabinet comme auditeur de toutes les sociétés du groupe de l’entreprise
auditée et la courtoisie des membres de l’équipe d’audit envers le personnel de l’entreprise auditée).
représentant la taille du cabinet (5,26) qui est souvent associée dans la littérature à la compétence de
l’auditeur, fait également partie de cette première famille. Il influence bien la qualité perçue de l’audit
dans le sens annoncé par la littérature. Enfin, dans une moindre mesure apparaît le Facteur 6 lié au
management des équipes d’audit (4,64).
La seconde catégorie est formée de trois facteurs aux moyennes plutôt faibles (inférieures à 5, deux
d’entre elles ne dépassant pas 4,5 : 3,57 et 4,20). Elle regroupe des facteurs éloignés du déroulement
concret de la mission, qui apparaissent comme moins significatifs pour les préparateurs : le Facteur 1,
correspondant au respect des règles en dehors du cadre strict de la mission (4,20), et le Facteur 2
traitant de l’absence de difficulté personnelle (3,57) qui favorise pourtant la sérénité du commis-
saire aux comptes et des membres de l’équipe.
Enfin, les deux critères isolés ne sont pas non plus jugés comme ayant un fort impact sur la qualité
de l’audit : le fait que le cabinet ne procède qu’à une publicité discrète et qu’il participe au fonc-
tionnement des instances professionnelles obtiennent respectivement des moyennes de 4,2 et 3,69.
Au final, parmi les trois grands thèmes analysés dans le questionnaire, le thème équipe/cabinet est
celui qui obtient le score moyen global le plus faible (4,62).
3.2.3. SYNTHÈSE
Une analyse transversale sur l’ensemble des trois thèmes conduit à trois conclusions majeures.
Avec la moyenne la plus élevée (5,79), les indicateurs liés au thème mission sont ceux qui influen-
cent le plus le jugement porté par les préparateurs sur la qualité de l’audit. Le thème réglementation
tient aussi une place essentielle (5,34), avec un intérêt particulier porté à la limitation des liens finan-
ciers et personnels. L’influence des critères relatifs au thème équipe/cabinet est plus disparate (4,62),
les préparateurs concentrant alors leur attention sur les critères liés à la maîtrise technique du com-
missaire aux comptes et des membres de l’équipe ainsi qu’à l’importance du cabinet, au détriment
d’indicateurs plus éloignés du déroulement strict des missions comme la participation aux instances
professionnelles, le respect des règles ou les difficultés personnelles des professionnels.
Par ailleurs, cette analyse conduit à souligner l’importance accordée aux deux dimensions clas-
siques de la qualité de l’audit (compétence et indépendance). En effet, le facteur lié à la compétence
présente la moyenne la plus forte (Facteur 4 du thème mission : maîtrise du dossier ; 6,08) et le facteur
lié à l’indépendance figure au troisième rang (facteur 1 du thème réglementation : limitation des liens
financiers et personnels ; 5,97). Notons que si la littérature et la réglementation semblent accorder une
place prépondérante à la notion d’indépendance, ces résultats indiquent que les préparateurs privilé-
gient, quant à eux, la compétence des commissaires aux comptes. L’analyse transversale des résultats
fait également émerger l’importance de la communication entre l’équipe d’audit et le gouvernement
d’entreprise (Facteur 7 du thème mission, moyenne de 6 et second facteur par ordre d’importance
aux yeux des préparateurs). Cette notion n’est pourtant pas liée aux deux dimensions classiques de la
qualité de l’audit que sont la compétence et l’indépendance de l’auditeur.
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Figure 3
Positionnement des groupes sur les facteurs appartenant aux thèmes mission,
équipe/cabinet et réglementation
R : Limitation –1
M : Gestion du temps
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Légende :
: Groupe 1 : Groupe 2
M : facteurs appartenant au thème mission
E/C : facteurs appartenant au thème équipe/cabinet
R : facteurs appartenant au thème réglementation
Un examen détaillé par groupe permet d’affiner cette analyse. Le Groupe 1 ne prête pas d’atten-
tion particulière à la majorité des facteurs. Parmi les facteurs retenus pour l’analyse discriminante
(les 17 facteurs issus de l’ACP et les 3 variables isolées), 2 facteurs seulement sont survalorisés par ce
groupe dans sa perception de la qualité : la taille du cabinet et la gestion du temps par l’équipe d’audit.
Ces deux facteurs s’inscrivent respectivement dans le thème équipe/cabinet et le thème mission ; aucun
facteur en lien avec la réglementation n’est spécifiquement considéré par ces préparateurs.
À l’inverse, 3 facteurs et 2 variables isolées s’avèrent relativement sous-représentés dans leur pro-
cessus cognitif. Parmi eux, 3 sont issus du thème réglementation : la rotation obligatoire des commis-
saires aux comptes, la séparation audit-conseil et le recours discret à la publicité. Les deux autres por-
tent sur la mission (la qualité des procédures de travail d’audit et de documentation) et sur l’ équipe/le
cabinet (l’absence de difficulté personnelle). Ce dernier facteur est également peu pris en compte par
le second groupe de préparateurs. Il ne permet donc pas de différencier les deux groupes.
Sur l’ensemble des autres facteurs, ce groupe présente une position moyenne et homogène, légè-
rement en retrait par rapport aux positions de l’ensemble de la population. Sur ces 13 facteurs d’im-
portance plus modérée, 3 seulement présentent une influence légèrement supérieure à la moyenne de
l’échantillon, tous issus du thème mission : la prise en compte des engagements vis-à-vis de l’entreprise,
l’implication du commissaire aux comptes signataire et la connaissance du dossier par le cabinet.
À l’inverse, le Groupe 2 construit sa perception de la qualité de l’audit sur un grand nombre de
facteurs.
Les schémas cognitifs de ces professionnels sont complètement opposés à ceux des membres du
premier groupe puisque les 2 seuls facteurs se révélant avoir un impact moindre dans leur jugement
sont précisément les 2 seuls facteurs pris en compte par leurs homologues du Groupe 1 : la taille du
cabinet et la capacité de l’équipe d’audit à gérer son temps. À ces 2 facteurs devrait être ajoutée l’ab-
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Taille de l’entreprise : Plutôt des grandes entreprises Plutôt des entreprises intermédiaires
– CA** – Avec un CA consolidé > 20 000 m€ – Avec un CA compris entre 100
(χ² = 5,41, p=0,067) – Sans expert-comptable et 20 000 m€
– Présence ou non – Plutôt avec un expert-comptable
d’un expert-comptable*
(χ²= 3,737, p=0,053)
Ainsi, même si la population des préparateurs présente une grande convergence d’opinion concer-
nant la qualité de l’audit, la typologie fait ressortir deux groupes au processus perceptuel se différen-
ciant à la fois en termes de complexité et de nature des facteurs valorisés.
Le premier groupe, dominant en nombre, présente un processus cognitif simple, centré autour
d’une vision « grand cabinet » de la qualité de l’audit. Il construit sa perception sur deux facteurs
principaux : la taille du cabinet et la qualité du management de l’équipe d’audit. D’une manière
générale, les seuls autres éléments qui exercent une influence relativement forte sur sa perception sont
liés au déroulement de la mission, alors que les caractéristiques des équipes ou du cabinet, ainsi que
les éléments de réglementation comptent peu : pour fonder leur appréciation de la qualité de l’audit,
ces préparateurs, qui exercent plutôt dans des grandes entreprises, survalorisent les facteurs simples
et observables que constituent la taille du cabinet et la qualité du déroulement de la mission dans les
locaux de leur entreprise, sans entrer dans le détail des caractéristiques intrinsèques du travail mené.
Logiquement, la réglementation ne joue qu’un rôle secondaire, l’image du cabinet constituant pour
eux un gage de qualité plus fort qu’un cadre légal contraignant.
Le second groupe de préparateurs, qui représente un peu moins d’un tiers de l’échantillon, perçoit
la qualité de l’audit de manière totalement différente, selon un schéma cognitif élaboré intégrant
de nombreuses dimensions intrinsèques. Il accorde une importance significative à de nombreux
facteurs répartis dans les trois thèmes de l’étude. Par ailleurs, les seuls critères que ces profession-
nels délaissent relativement sont ceux qui sont les éléments phares du processus de jugement de leurs
confrères du premier groupe, c’est-à-dire la taille du cabinet et la gestion du temps par l’équipe d’audit.
À l’inverse, ils favorisent dans leur perception les éléments de rigueur, voire d’éthique, qui sont liés à la
réglementation ou à la respectabilité du commissaire aux comptes et de son cabinet. Ces préparateurs
exercent plutôt dans des entreprises de taille intermédiaire pour lesquelles la réputation du cabinet
joue moins que la mise en œuvre scrupuleuse de l’audit. Ainsi, ils sont davantage rassurés par un cadre
réglementaire précis.
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Enfin, bien que notre étude conduise à mettre en exergue deux groupes qualifiés de « groupe
au processus cognitif réduit autour d’une vision grand cabinet » et de « groupe au schéma cognitif
élaboré intégrant de nombreuses dimensions intrinsèques », elle pourrait être approfondie grâce à
l’identification plus exhaustive des caractéristiques individuelles décrivant les membres de chaque
groupe en élargissant la recherche sur une population plus étendue. L’étude gagnerait ainsi une visée
managériale qui permettrait, à partir des caractéristiques signalétiques d’un préparateur, d’anticiper
la manière dont il forme son jugement de la qualité de l’audit.
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
tions of audit quality and audit report reliance. Emby, C., Etherington, L.D. (1996). Performance
Pacific Accounting Review. evaluation of auditors : Role perceptions of supe-
Carey, P., Simnett, R. (2006). Audit partner ten- riors and subordinates. Auditing 15 (2) : 99-109.
ure and audit quality. Accounting Review 81 (3) : Ettredge, M., Soo Young, K., Chee Yeow, L.I.M.
653-676. (2009). Client, industry, and country factors affect-
Chan, D.K., Pae, S. (1998). An analysis of the eco- ing choice of big n industry expert auditors. Journal
nomic consequences of the proportionate liability of Accounting, Auditing & Finance 24 (3) : 433-467.
rule. Contemporary Accounting Research 15 (4) : Flint, D. (1988). The philosophy and principles of
457-480. auditing. MacMillan.
Chen, K.Y., Jian, Z. (2007). Audit committee, board Francis, J.-R. (2006). Are auditors compromised
characteristics, and auditor switch decisions by by non audit services ? Assessing the evidence.
andersen’s clients. Contemporary Accounting Research Contemporary Accounting Research 23 (3) : 747-760.
24 (4) : 1085-1117. Francis, J.R., Bin, K. (2006). Disclosure of fees paid
Citron, D.B., Taffler, R.J. (2004). The comparative to auditors and the market valuation of earnings
impact of an audit report standard and an audit surprises. Review of Accounting Studies 11 (4) :
going-concern standard on going-concern disclo- 495-523.
sure rates. Auditing 23 (2) : 121-132. Francis, J.R., Yu, M.D. (2009). Big 4 office size and
Cohen, J.-R. (1994). Further evidence of auditors’ audit quality. Accounting Review 84 (5) : 1521-1552.
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Icerman, R.C., Hillison, W.A. (1991). Disposition of tés cotées en 1997-1998. Comptabilité Controle
audit-detected errors : Some evidence on evalua- Audit 11 (2) : 149-173.
tive materiality. Auditing 10 (1) : 22-34. Piot, C., Janin, R. (2007). External auditors, audit
Ismail, Z., Trotman, K.T. (1995). The impact of the review committees and earnings management in france.
process in hypothesis generation tasks. Accounting, European Accounting Review 16 (2) : 429-454.
Organizations and Society 20 (5) : 345-357. Piot, C., Kermiche, L. (2009). À quoi servent les
Iyer, V.M., Rama, D.V. (2004). Clients’ expectations comités d’audit ? Un regard sur la recherche empi-
on audit judgments : A note. Behavioral Research rique. Comptabilité – Contrôle – Audit N° théma-
in Accounting 16 : 63-74. tique : 9-54.
Koh, H.C., Mahathevan, P. (1993). The effects of client Prat Dit Hauret, C. (2000). L’indépendance du com-
employment on auditor independence. The British missaire aux comptes : Cadre conceptuel et analyse
Accounting Review 25 (3) : 227-242. empirique. France : Montesquieu-Bordeaux IV.
Latham, C.K., Linville, M. (1998). A review of the Prat Dit Hauret, C. (2003). L’indépendance perçue
literature in audit litigation. Journal of Accounting de l’auditeur. Revue Française de Gestion 29 (147) :
Literature 17 : 175. 105-117.
Libby, R., Frederick, D.M. (1990). Experience and Reynolds, J.K., Francis, J.-R. (2000). Does size mat-
the ability to explain audit findings. Journal of ter ? The influence of large clients on office-level
Accounting Research 28 (2) : 348-367. auditor reporting decisions. Journal of Accounting
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Shafer, W.E., Morris, R.E., Ketchand, A.A. (1999). nal user perspective. European Accounting Review
The effects of formal sanctions on auditor inde- 7 (1) : 65-82.
pendence. Auditing 18 (2) : 85. Watkins, A.L., Hillison, W., Morecroft, S.E. (2004).
Shockley, R.A. (1981). Perceptions of auditors’ inde- Audit quality : A synthesis of theory and empiri-
pendence : An empirical analysis. Accounting Review cal evidence. Journal of Accounting Literature 23 :
56 (4) : 785. 153-193.
Shockley, R.A. (1982). Perceptions of audit independ- Wilson, A.C., Glezen, W.G., Cronan, T.P. (1988).
ence : A conceptual model. Journal of Accounting, Forecasting accounting information for auditors’
Auditing & Finance 5 (2) : 126-143. use in analytical reviews. Advances in Accounting
Sutton, S.G. (1993). Toward an understanding of the 6 : 267-276.
factors affecting the quality of the audit process. Wines, G. (1994). Auditor independence, audit qual-
24 (1) : 88-105. ifications and the provision of non-audit services :
Sutton, S.G., Lampe, J.C. (1991). A framework for A note. Accounting and Finance 34 (1) : 75-86.
evaluating process quality for audit engagements. Wolnizer, P.W. (1978). Independence in auditing :
Accounting & Business Research 21 (83) : 275-288. An incomplete notion. ABACUS 14 (1) : 31-52.
Warming-Rasmussen, B.A.J., Lars. (1998). Quality
dimensions in external audit services – an exter-
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Tableau 1b
Critères rattachés au thème équipe/cabinet
Source réglementaire Source académique :
Items
ou pré-test exemple de référence
Le fait que les récents contrôles qualité externes LSF/8D Carcello et al., (1992)
du cabinet aient été positifs Schroeder et al., (1986)
Le fait que le cabinet n’ait jamais fait l’objet de – Reynolds and Francis, (2000)
mise en cause en responsabilité pour négligence Carcello et al., (1992)
Le fait que le CAC signataire ait un haut niveau CDI/8D Carcello et al., (1992)
de compétences techniques
Le fait que le CAC signataire ait un haut niveau – Carcello et al., (1992)
de connaissance du domaine d’activité de
l’entreprise auditée
Le fait que les membres de l’équipe d’audit aient CDI Carcello et al., (1992)
un haut niveau de compétences techniques Schroeder et al., (1986)
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Le fait que les membres des équipes d’audit – Carcello et al., (1992)
aient des valeurs personnelles et professionnelles
développées
Le fait que les membres de l’équipe d’audit soient – Sutton and Lampe, (1991)
systématiquement évalués au sein de leur cabinet
Tableau 1c
Critères rattachés au thème réglementation
Source réglementaire Source académique
Items
ou pré-test Exemple de référence
Interdiction de tout lien financier entre CDI/8D Koh and Mahathevan, (1993)
l’entreprise auditée et les membres de L’ÉQUIPE
D’AUDIT
Obligation de publication des honoraires d’audit LSF Francis and Bin, (2006)
Rotation obligatoire tous les 6 ans des CAC CDI Carey and Simnett, (2006)
Iyer and Rama, (2004)
Carcello et al., (1992)
© Association Francophone de Comptabilité | Téléchargé le 28/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 154.66.162.60)
Fonction occupée
Directeur Général 12 9% 14 %
Directeur Financier 23 18 % 27 %
Non-réponse 47 36 % –
5 à 10 ans 19 15 % 46 %
plus de 10 ans 11 8% 27 %
Non-réponse 90 69 % –
Aucune 45 34 % 54 %
1 à 4 ans 13 10 % 16 %
5 à 10 ans 20 15 % 24 %
plus de 10 ans 5 4% 6%
Non-réponse 48 37 % –
Âge
moins de 34 ans 17 13 % 20 %
35 à 44 ans 36 27 % 43 %
plus de 45 ans 31 24 % 37 %
Non-réponse 47 36 % –
Cotation
Cotées 29 22 % 35 %
Non cotées 55 42 % 65 %
Non-réponse 47 36 % –
Nationalité
Étrangère 9 7% 11 %
Effectif, en France
Moins de 100 25 19 % 33 %
100 à 1 000 22 17 % 29 %
Plus de 1 000 29 22 % 38 %
Non-réponse 55 42 % –
Recours à un expert-comptable
Oui 23 18 % 27 %
Non 61 46 % 73 %
Non-réponse 47 36 % –
Cabinet principal
Non-réponse 49 37 % –
Cabinet(s) secondaire(s)
Non-réponse 76 58 % –
0 à 6 ans 39 30 % 48 %
6 à 10 ans 25 19 % 30 %
10 à 15 ans 8 6% 10 %
15 à 20 ans 6 5% 7%
plus de 20 ans 6 5% 7%
Non-réponse 47 36 % –
64
Annexe 3 – Facteurs issus de l’analyse factorielle,
statistiques descriptives et analyse typologique
Tableau 3a – Résultats du thème mission
Facteurs Critères
N valide
sur 131
répondants
Moyenne
Écart-type
Moyenne par
facteur
Moyenne des
moyennes des
critères
% cumulé de
la variance
expliquée
Moyenne
des scores
factoriels –
Groupe 1
Moyenne
des scores
factoriels –
Groupe 2
La qualité de la documentation
100 5,53 1,337
des travaux de l’équipe d’audit
contraintes)
PERCEPTION DES PRÉPARATEURS DE L’INFORMATION FINANCIÈRE
Facteurs Critères
N valide
sur 131
répondants
Moyenne
Écart-type
Moyenne par
facteur
Moyenne des
moyennes des
critères
% cumulé de
la variance
expliquée
Moyenne
des scores
factoriels –
Groupe 1
Moyenne
des scores
factoriels –
Groupe 2
Facteur 3 La bonne maîtrise du dossier
97 6,34 0,934
Implication du par le CAC signataire
CAC signataire
La fréquence élevée de
communication entre le CAC 98 5,91 1,085
5,80 47,73 0,05793 0,24730
signataire et l’équipe d’audit
66
Facteurs Critères
N valide
sur 131
répondants
Moyenne
Écart-type
Moyenne par
facteur
Moyenne des
moyennes des
critères
% cumulé de
la variance
expliquée
Moyenne
des scores
factoriels –
Groupe 1
Moyenne
des scores
factoriels –
Groupe 2
Facteurs Critères
N valide sur
131 répondants
Moyenne
Écart-type
Moyenne par
facteur
Moyenne des
moyennes des
critères
% cumulé de
la variance
expliquée
Moyenne des
scores factoriels
– Groupe 1
Moyenne des
scores factoriels
– Groupe 2
Facteur 1 Le fait que les récents contrôles 93 4,77 1,682 4,20 4,62 25,24 –0,13810 0,92420
Respect des qualité externes du cabinet aient
règles en été positifs
dehors du
cadre strict de Le fait que le CAC signataire 94 4,89 1,954
la mission ne commette pas de faute
PROFESSIONNELLE en dehors de
sa mission
68
Facteurs Critères
N valide sur
131 répondants
Moyenne
Écart-type
Moyenne par
facteur
Moyenne des
moyennes des
critères
% cumulé de
la variance
expliquée
Moyenne des
scores factoriels
– Groupe 1
Moyenne des
scores factoriels
– Groupe 2
Facteur 2 Le fait que les collaborateurs du 98 4,73 1,51 3,57 38,91 –0,34333 –0,31738
Absence de cabinet n’aient pas une charge
difficulté de travail excessive
personnelle
Le fait qu’aucun des membres de 93 2,98 1,482
L’ÉQUIPE D’AUDIT ne rencontre
de problèmes personnels
pendant la mission
Facteur 3 Le fait que le CAC signataire ait 98 5,94 1,053 5,91 49,10 –0,02452 –0,14994
Maîtrise un haut niveau de compétences
technique du techniques
CAC
Le fait que le CAC signataire ait 98 5,87 1,224
un haut niveau de connaissance
du domaine d’activité de
l’entreprise auditée
Facteur 4 Le fait que les membres de l’équipe 99 6,26 0,985 5,81 56,63 –0,17943 0,35541
Maîtrise d’audit aient un haut niveau de
LES FACTEURS D’INFLUENCE DE LA QUALITÉ DE L’AUDIT :
valeurs de
PERCEPTION DES PRÉPARATEURS DE L’INFORMATION FINANCIÈRE
Facteurs Critères
N valide sur
131 répondants
Moyenne
Écart-type
Moyenne par
facteur
Moyenne des
moyennes des
critères
% cumulé de
la variance
expliquée
Moyenne des
scores factoriels
– Groupe 1
Moyenne des
scores factoriels
– Groupe 2
Facteur 5 Le fait que le cabinet d’audit 97 5,41 1,344 5,26 64,03 0,16915 –0,27476
Taille du appartienne à un réseau
cabinet
Le fait que le cabinet soit de 97 5,11 1,257
grande taille
Facteur 6 Le fait que les membres 97 4,69 1,603 4,64 68,56 –0,11177 0,26590
Qualité du de l’équipe d’audit soient
management systématiquement évalués au
des membres sein de leur cabinet
de l’équipe
d’audit Le soin apporté à l’analyse des 97 4,59 1,456
temps passés par les équipes
d’audit sur leurs différents
dossiers
LES FACTEURS D’INFLUENCE DE LA QUALITÉ DE L’AUDIT :
70
Tableau 3c
Résultats du thème réglementation
Facteurs Critères
N valide
sur 131
répondants
Moyenne
Écart-type
Moyenne par
facteur
Moyenne des
moyennes
des critères
Facteur 1 Interdiction de tout lien financier entre l’entreprise auditée et les 93 6,31 1,011 5,97 5,34
Limitation des membres de L’ÉQUIPE D’AUDIT
liens financiers
et personnels Interdiction de tout lien personnel entre le CAC signataire et la 91 6,01 1,287
société auditée
Facteurs Critères
N valide
sur 131
répondants
Moyenne
Écart-type
Moyenne par
facteur
Moyenne des
moyennes
des critères
Facteur 3 Interdiction, pour le CABINET, de fournir à l’entreprise auditée 93 5,06 1,566 4,85
Séparation toute prestation de conseil (liens professionnels concomitants)
audit-conseil
Interdiction, pour toute entité MEMBRE DU RÉSEAU du cabinet, 92 4,92 1,542
de fournir à l’entreprise auditée toute prestation de conseil
(liens professionnels concomitants)
Facteur 4 Obligation de nommer deux commissaires aux comptes dans 91 5,45 1,267 5,24
Encadrement certaines entités (groupes, sociétés cotées)
des
honoraires et Interdiction de toute rémunération proportionnelle ou 91 5,48 1,369
co-CAC conditionnelle sur la mission d’audit
LES FACTEURS D’INFLUENCE DE LA QUALITÉ DE L’AUDIT :
Variable isolée Rotation obligatoire tous les 6 ans des CAC 91 5,4 1,452
Équipe/Cabinet Fait que le cabinet ne procède qu’à une publicité discrète 0,400
Réglementation Rotation obligatoire tous les 6 ans des CAC personnes physiques 0,375
des sociétés cotées