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Article 8 de la

Les juridictions de celui des deux Etats sur le territoire duquel les
époux ont leur domicile commun ou avaient leur dernier
domicile commun peuvent être considérées comme
compétentes au sens du paragraphe a de l'article 16 de la
Convention d'aide mutuelle judiciaire et d'exequatur des
jugements du 5 octobre 1957, pour connaître des litiges relatifs
aux effets personnels de mariage. Toutefois, au cas où les époux
ont tous deux la nationalité de l'un des deux Etats, les juridictions
de celui-ci peuvent être également compétentes quel que soit le
domicile des époux au moment de l'introduction de l'action
judiciaire. Si une action judiciaire a été introduite devant une
juridiction d'un des deux Etats et si une nouvelle action entre les
parties et ayant le même objet est portée devant le tribunal de
l'autre Etat, la juridiction saisie en second lieu doit surseoir à
statuer.

Article 27 La compétence territoriale appartient au tribunal du domicile réel ou élu du


défendeur .

Si celui-ci n’a pas de domicile au Maroc, mais y possède une résidence, elle appartient au
tribunal de cette résidence. Si le défendeur n'a ni domicile, ni résidence au Maroc, il pourra
être traduit devant le tribunal du domicile ou de la résidence du demandeur ou de l'un d'eux
s'ils sont plusieurs. S'il y a plusieurs défendeurs, le demandeur peut saisir, à son choix, le
tribunal du domicile ou de la résidence de l'un d'eux.

Article 28 Par dérogation aux dispositions de l'article précédent, les actions sont portées
devant les juridictions suivantes - en matière immobilière, y compris les actions pétitoires ou
possessoires, le tribunal de la situation des biens litigieux; - en matière mixte portant à la fois
sur la contestation d'un droit personnel et d'un droit réel, devant le tribunal de la situation des
lieux ou celui du domicile ou de la résidence du défendeur; - en matière de pension
alimentaire, devant le tribunal du lieu du domicile ou de la résidence du défendeur ou du
demandeur, au choix de ce dernier; - en matière de prestations de soins médicaux ou de
nourriture, devant le tribunal du lieu où les soins ont été donnés ou la nourriture fournie; - en
matière de réparations de dommages, devant le tribunal du lieu où le fait dommageable s'est
produit ou devant celui du domicile du défendeur, au choix du demandeur; - en matière de
fournitures, travaux, locations, louages d'ouvrages ou d'industrie, devant le tribunal du lieu où
la convention a été contractée ou exécutée, lorsque l'une des parties est domiciliée en ce lieu;
à défaut, devant le tribunal du lieu du domicile du défendeur; - en matière de travaux publics,
devant le tribunal du lieu où les travaux ont été exécutés;

- en matière de contrats dans lesquels l'Etat ou une autre collectivité publique est partie,
devant le tribunal du lieu où le contrat a été signé17; - en matière de contestations relatives
aux correspondances, objets recommandés et envois de valeurs déclarées et colis postaux,
devant le tribunal du domicile de l'expéditeur ou devant celui du domicile du destinataire, au
choix de la partie la plus diligente; - en matière d'impôts directs et de taxes municipales, devant
le tribunal du lieu où l'impôt ou la taxe est dû18; - en matière de succession, devant le tribunal
du lieu où la succession est ouverte; - en matière d'incapacité, d'émancipation, d'interdiction
ou de révocation d'un tuteur datif ou testamentaire, devant le tribunal du lieu d'ouverture de
la succession ou du domicile de ceux qui sont frappés d'incapacité, au choix de ceux-ci ou de
leur représentant légal; s'ils n'ont pas de domicile au Maroc, devant le tribunal du lieu du
domicile du défendeur; - en matière de société19, devant le tribunal du lieu du siège social;

- en matière de faillite20, devant le tribunal du lieu du domicile ou de la dernière résidence du


failli; - en toute autre matière commerciale, le demandeur peut, au choix, porter son action,
soit devant le tribunal du domicile du défendeur, soit devant celui dans le ressort duquel
l'exécution devait être effectuée; - en matière d'assurances, dans toutes les instances relatives
à la fixation et au règlement des indemnités dues, devant le tribunal du domicile ou de la
résidence de l'assuré, ou devant le tribunal du lieu où s’est produit le fait dommageable, à
moins que s'agissant d'immeubles ou de meubles par nature, la compétence ne soit attribuée,
dans ce cas, au tribunal du lieu de la situation des objets assurés. La compétence territoriale en
matière sociale est déterminée ainsi qu'il suit : 1° En matière de contrat de travail et
d'apprentissage, devant le tribunal de la situation de l'établissement lorsque le travail a lieu
dans un établissement ou celui du lieu où l'engagement a été contracté ou exécuté pour le
travail en dehors de l’établissement; 2° En matière de sécurité sociale, celui du domicile du
défendeur; 3° En matière d'accidents du travail, celui dans le ressort duquel s'est produit
l'accident.

Toutefois, lorsque l'accident s'est produit dans le ressort d'un tribunal autre que celui dans
lequel réside la victime, celle-ci ou ses ayants droit peuvent opter pour le tribunal de leur
résidence; 4° En matière de maladies professionnelles, celui de la résidence du travailleur ou
de ses ayants droit.

Article 430 Les décisions de justice rendues par les juridictions étrangères ne sont exécutoires
au Maroc qu'après avoir été revêtues de l’exéquatur par le tribunal de première instance du
domicile ou de la résidence du défendeur ou à défaut, du lieu où l'exécution doit être
effectuée. Le tribunal saisi doit s'assurer de la régularité de l'acte et de la compétence de la
juridiction étrangère de laquelle il émane. Il vérifie également si aucune stipulation de cette
décision ne porte atteinte à l'ordre public marocain

Exequatur en matière civile et commerciale.


Article 16
En matière civile et commerciale, les décisions contentieuses et
gracieuses rendues par les juridictions siégeant au Maroc ou en
France ont de plein droit l'autorité de la chose jugée sur le
territoire de l'autre pays, si elles réunissent les conditions
suivantes:
a) La décision émane d'une juridiction compétente selon les
règles de droit international privé admises dans le pays où la
décision est exécutée, sauf renonciation certaine de l'intéressé :
b) Les parties ont été légalement citées, représentées ou
déclarées
défaillantes;
c) La décision est, d'après la loi du pays où elle a été rendue,
passée en force de chose jugée et susceptible d'exécution;
d) La décision ne contient rien de contraire à l'ordre public du
pays où elle est invoquée ou aux principes de droit public
applicables dans ce pays.
Elle ne doit pas non plus être contraire à une décision judiciaire
prononcée dans ce pays et possédant à son égard l'autorité de la
chose jugée.

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