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de glose)
Première recette à visée cosmétique [XXI-3 – XXI-6] – Médication (pour)
restaurer la peau.
Deuxième recette à visée cosmétique [XXI-6 – XXI-8] – Une autre
(médication pour) embellir le visage.
Troisième recette à visée cosmétique [XXI-9 – XXII-10] – Début du texte
(donnant la recette) pour transformer un vieillard en jeune homme.
Prescription pour des douleurs de la région anale [XXII-11 – XXII-14] – (pas
d’intitulé sur le modèle des observations du recto – pas de glose)
1 Les têtes de chapitre (ex. Traumatismes crâniens), les subdivisions (ex. Traumatismes de la région
temporale) et les mentions des observations successives avec leur numéro d’ordre (ex. Observation
19) n’existent pas dans le texte égyptien, écrit en continu, sans la moindre séparation.
2 Le verdict et l’existence de gloses et leur nombre sont précisés pour chaque observation à titre
informatif préalable et seront naturellement détaillés lors de la traduction ligne à ligne et de la
traduction suivie.
3 Les parties entre crochets correspondent à la traduction de parties manquantes de la colonne,
reconstituées de manière assurée.
Méthodologie
&
Mode de présentation
La traduction suivie comporte la reprise dans leur intégralité des
traductions précédentes, observation par observation, à l’intention des
lecteurs qui souhaiteraient, dans un premier temps, ne s’attacher qu’aux
seuls aspects historiques et médicaux du papyrus, sans s’attarder sur la
partie linguistique. Pour permettre un retour aisé vers le texte bilingue et ses
annotations, sont indiqués entre crochets, au sein du texte, les débuts de
colonne et de ligne.
Les différentes parties de chaque observation sont présentées dans des
paragraphes distincts qui correspondent au plan type (non écrit) suivi par le
praticien de l’Antiquité, présenté précédemment (cf. Présentation
liminaire : nature des textes) : intitulé <I>, examen clinique <E>,
conclusion de l’examen <C>, verdict <V>, traitement <T>, suite du
traitement le cas échéant <Ts> et glose(s) explicative(s) <G>. Certaines
observations décrivent une ou deux formes cliniques et évolutives
supplémentaires <F> pouvant comportter elles-mêmes un complément
d’examen <E1> aboutissant à de nouvelles conclusions <C1>, à un nouveau
verdict <V1> et à une prise en charge thérapeutique différente <T1>. Les
formules magiques sont repérables par l’index <M>.et les parties de texte
polluées par des apports externes intempestifs, survenus dans des délais
inconnus après la rédaction du traité d’origine, sont signalées par <Tpol.
début> et <Tpol. fin>.
Afin de faciliter la lecture, les parties restaurées et les parties
reconstituées pour pallier des lacunes dues à des erreurs de scribe, sont
présentées dans cette traduction suivie sans les marques particulières de
ponctuation qui les individualisent dans la traduction ligne à ligne.
Pour des raisons éditoriales, la couleur rouge du texte hiératique, de la
transcription, de la translittérarion et de la traduction ligne à ligne n’a pas
été reprise ici ; les parties correspondantes sont indiquées par un
soulignement simple.
Recto
Colonnes I à XVII
Traumatismes de la tête
Traumatismes crâniens et crânio-cérébraux
[Colonnes I (ligne 1) à V (ligne 5)]
Première observation [I-1 – I-12]
<I> [I-1] Instructions pour une lésion traumatique de la tête.
<E> Si tu es conduit à examiner un blessé de la tête, tu palperas sa lésion de
la tête où en vérité n’existent pas les deux lèvres d’une plaie :
<C> [2] alors tu diras de lui, qui présente une lésion traumatique à la tête où
il n’existe pas d’ouverture, bien qu’en réalité elle ait atteint l’os du crâne :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’’.
<T> Tu le panseras au moyen de viande [3] fraîche le premier jour ; tu le
traiteras ensuite au moyen de graisse, de miel et de charpie, chaque jour,
jusqu’à guérison.
<G1> Quant à‘‘tu examines un homme’’, c’est faire l’‘examen d’un individu
[4]
qui a été victime d’un traumatisme. C’est comme compter quelque chose
au moyen d’un instrument de mesure, c’est évaluer un état comme on
compte une chose quelconque avec un instrument de mesure ou compter
quelque chose avec les doigts, jusqu’à ce que [5] l’on connaisse la marche de
cette chose. Ainsi en vérité, évaluer une chose au moyen d’un instrument de
mesure ou avec les doigts, c’est comme évaluer un mal de cette manière, ce
qui équivaut à évaluer le mal d’un homme jusqu’à ce que [6] l’on connaisse
la marche du cœur. Il existe des conduits-met à partir de lui (le cœur) vers
chaque partie du corps. Lorsque l’un des prêtres-ouab de Sekhmet ou tout
médecin place les mains et les doigts [7] sur la tête, sur la nuque, sur les deux
mains, sur le siège du cœur, sur les deux pieds, ce faisant il évalue le cœur
et ses conduits-met dans la nuque et à l’emplacement du cœur, ce qui
signifie [8] qu’il (le cœur) parle en regard de chaque conduit-met de chaque
partie du corps. Il (le maître) dit d’évaluer au contact de la lésion sur les
conduits-met pour la tête, pour la nuque, pour les pieds, [9] pour les mains,
en provenance du cœur, afin de connaître les instructions en découlant. On
dit ‘examiner un homme’ afin de savoir ce qu’il adviendra de lui à cause de
cela [son mal].
<G2> Quant à‘‘en vérité c’est un mal [10] où les lèvres d’une plaie n’existent
pas’’, cela signifie que petite est la lésion, qu’il n’y a pas de largeur, qu’il
n’y a pas de béance par conséquent d’une lèvre par rapport à l’autre.
<G3> Quant à‘‘atteignant l’os du [11] crâne sans qu’il y ait de plaie béante’’,
cela signifie que la béance se fait par les chairs et qu’en vérité ce
traumatisme est arrivé au contact de l’os du crâne, sans qu’il y ait de béance
[12]
d’une lèvre par rapport à l’autre, qu’elle [la lésion] est peu importante et
qu’elle n’est pas étendue en largeur.
Deuxième observation [I-12 – I-18]
<I> [I-12 fin] Instructions pour une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante à la tête arrivant au contact de l’os.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une lésion
traumatique constituée d’une plaie béante [13] à la tête arrivant au contact de
l’os, tu poseras ta main sur lui, tu palperas sa blessure et si tu trouves que
son crâne est indemne et qu’il ne présente ni [14] fente ni perforation,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante à la tête :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’’.
<T> Tu le panseras au moyen de viande fraîche le premier jour et [15] tu lui
poseras une paire de bandes de toile. Tu le traiteras ensuite [au moyen de]
graisse, de miel et de charpie, chaque jour, jusqu’à guérison.
<G1> Quant à‘‘une lésion constituée d’une plaie béante à la tête [16]
arrivant au contact de l’os’’, il s’agit d’une petite blessure atteignant l’os
qu’exposent les lèvres de la plaie.
<G2> Quant à‘‘une paire de bandes de toile’’, il s’agit de la paire de bandes
de tissu [17] que l’on a l’habitude de placer sur les deux lèvres d’une blessure
formée d’une plaie béante, pour faire en sorte de joindre une lèvre de la
plaie au contact de l’autre.
<G3> Quant à‘‘il n’y a pas de fente ou de perforation du crâne’’, [18] cela
signifie qu’il s’agit d’un traumatisme qui n’a pas généré de fente ou de
perforation du crâne.
Troisième observation [I-18 – II-2]
<I> [I-18 fin] Instructions pour une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante à la tête pénétrant jusqu’à l’os avec perforation du
crâne.
<E> [19] Si tu es conduit à examiner un blessé présentant une lésion
traumatique constituée d’une plaie béante à la tête atteignant l’os avec
perforation du crâne, tu palperas sa blessure ; si tu le trouves en permanence
[20]
dans l’incapacité de regarder ses coudes et sa poitrine parce qu’il souffre
d’une raideur de son cou,
<C> alors tu diras de lui, qui présente [21] une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante à la tête atteignant l’os avec perforation du crâne, tandis
qu’il affecté d’une raideur cervicale :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir‘‘.
<T> Puis, [22] une fois que tu l’auras suturé, tu placeras de la viande fraîche
le premier jour sur sa blessure ; tu ne le panseras pas ; tu le déposeras au
contact du sol [23] sur son poteau d’amarrage jusqu’à ce que la phase de
nocivité de son mal soit passée ; tu le traiteras en suite au moyen de graisse,
de miel, et de charpie, chaque jour, jusqu’à guérison.
<G1> [24] Quant à‘‘perforation de son crâne’’, cela sign ifie q u’il s’agit
d’une blessure de la tête atteignant le crâne, un petit fracas qu’il a contracté,
une cassure comparable à l’ébréchure d’un vase-Henou, [25] ce qui veut dire
que de peu d’importance est la blessure, et qu’étroite est la perforation du
crâne qu’elle a atteint.
<G2> Quant à‘‘il est dans l’incapacité de regarder ses coudes et [26] sa
poitrine’‘, il faut comprendre qu’il lui est difficile de regarder ses coudes et
qu’il lui est difficile de regarder sa poitrine.
<G3> Quant à‘‘il souffre d’une raideur [II-1] de son cou’’, cela signifie
qu’il existe un enraidissement provenant de son mal, celui-ci ayant dévié
dans son cou, et que le cou aura souffert à cause de cela.
<G4> Quant à‘‘tu le déposeras au contact du sol [2] sur son poteau
d’amarrage’’, cela sign ifie qu’il au ra été p lacé sur sa co u ch e habituelle
et qu’aucune médication ne sera préparée à son intention.
Quatrième observation [II-2 – II-11]
<I> [II-2 fin] Instructions pour une lésion traumatique constituée d’une
plaie béante à la tête pénétrant jusqu’à l’os avec fracture du crâne.
<E> [3] Si tu es conduit à examiner un blessé présentant une plaie béante à la
tête pénétrant jusqu’à l’os avec fracture du crâne, tu palperas sa blessure ; si
tu y trouves en permanence quelque chose, une irrégularité [4] sous tes
doigts, alors qu’il tremble violemment, que la tuméfaction qui est au-dessus
d’elle est proéminente, qu’il perd du sang de ses deux narines et de ses deux
oreilles, et qu’il souffre de raideur cervicale de sorte qu’il est dans
l’incapacité [5] de regarder ses coudes et sa poitrine,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une blessure constituée d’une plaie
béante à la tête pénétrant jusqu’à l’os avec fracture du crâne, qui
perddusang [6] de ses deux narines et de ses deux oreilles, et qui souffre
d’une raideur de son cou :
<V> ‘‘un mal que je vais combattre’‘.
<T> En vérité, chaque fois que tu trouveras un tel homme dont le crâne est
fendu, tu ne le panseras pas. [7] Tu le placeras au contact du sol sur son
couchage (habituel) jusqu’à ce que la phase de nocivité de son mal soit
passée. Le traitement est la position assise. Tu prépareras pour lui deux
supports de brique jusqu’à ce que tu saches qu’il est parvenu [8] à quelque
chose. Tu placeras un onguent au niveau de sa tête, et tu détendras son cou
ainsi que ses épaules avec cela. Tu devras agir constamment de la sorte pour
tout homme que tu trouveras avec le crâne fendu.
<G1> Par ‘‘fracture [9] du crâne’‘, il faut comprendre qu’il existe une
solution de continuité au niveau de l’écaille du crâne et que les parties d’os
fixées aux chairs de la tête ne sont pas tombées au sol.
<G2> [10] Par ‘‘la tuméfaction qui est au-dessus d’elle est proéminente’’, il
faut comprendre qu’important est le gonflement qui est au-dessus de cette
fente et qui monte vers le sommet (de la tête).
<G3> Quant à‘‘[jusqu’à ce que] tu saches qu’il est parvenu à quelque
chose’‘, [11] cela signifie que tu sauras qu’il est mort ou qu’il est vivant,
dans la mesure où il s’agit d’‘‘un mal que je vais combattre’’.
Cinquième observation [II-11 – II-17]
<I> [II-11 fin] Instructions pour une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante à la tête avec fracas crânien.
<E> [12] Si tu es conduit à examiner un blessé présentant une plaie béante à
la tête atteignant l’os avec un fracas crânien, tu palperas sa blessure ; si tu
trouves en permanence ce fracas [13] qui est dans son crâne, alors que
profonde est la dépression sous tes doigts et proéminente la tuméfaction qui
est au-dessus de lui, tandis qu’il perd du sang de ses deux narines et de ses
deux oreilles et qu’il souffre d’une raideur du [14] cou, de sorte qu’il est dans
l’incapacité de regarder ses coudes et sa poitrine,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une blessure constituée d’une plaie
béante à la tête pénétrant jusqu’à [15] l’os avec fracas crânien et qui souffre
de raideur cervicale :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<T> Tu ne le panseras pas. Tu le placeras au contact du sol sur sa couche
habituelle jusqu’à ce que soit passée [16] la phase de nocivité de son mal.
<G1> Par ‘‘fracas crânien’’, il faut comprendre que c’est un fracas du crâne
et que les fragments osseux qui résultent de ce fracas sont enfoncés vers
l’intérieur du crâne. De fait, [17] le Livre des blessures stipule qu’‘‘un crâne
qui est fracassé se présente en de nombreux fragments enfoncés à
l’intérieur du crâne’’.
Sixième observation [II-17 – III-1]
<I> [II-17 fin] Instructions [18] pour une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante à la tête pénétrant jusqu’à l’os, d’un fracas crânien
et d’une rupture du cerveau (à l’intérieur) du crâne.
<E> Si tu es conduit à examiner un blessé [19] présentant une plaie béante à
la tête pénétrant jusqu’à l’os, un fracas crânien et une rupture du cerveau à
l’intérieur du crâne, tu palperas sa blessure. Si tu trouves en permanence [20]
ce fracas qui est dans son crâne et ces ondulations qui se produisent dans le
métal en fusion, et quelque chose à cet endroit-là qui tremblote et qui
palpite [21] sous tes doigts comme la fontanelle d’un nourrisson non encore
fermée, d’où résultent ces tremblotements et palpitations sous tes doigts
depuis que [22] le cerveau [à l’intérieur] du crâne est rompu ; il perd du sang
de ses deux narines et souffre de raideur du cou :
<C> alors tu diras de lui, qui présente une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante à la tête pénétrant jusqu’à l’os, d’un fracas crânien et
d’une rupture du cerveau à l’intérieur du crâne, qui perd du sang de ses
narines et qui souffre de raideur du cou :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’
<T> Tu oindras sa blessure [23] avec de l’huile, tu ne la panseras pas, tu ne
placeras pas une paire de bandes sur elle, jusqu’à ce que tu saches qu’il est
parvenu au stade critique.
<G1> Par‘‘fracas du crâne et rupture du cerveau [ 24] à l’intérieur du
crâne’‘, il faut comprendre que le grand fracas a ouvert à l’intérieur du
crâne la membrane qui enveloppe le cerveau qu’il aura rompue et aura créé
un écoulement [25] depuis l’intérieur de la tête.
<G2> Par‘‘ces ondulations qui se produisent dans le métal en fusion’‘, il
faut comprendre que c’est ce que le métallier rejette, [III-1] ce qu’il ne
presse pas dans le moule parce qu’il y a quelque chose dessus, une
irrégularité de surface comme des scories, dont il est dit : ‘‘c’est comme des
ondulations de pus’’.
Septième observation [III-2 – IV-4]
<I> [III-2] Instructions pour une lésion traumatique constituée d’une
plaie béante à la tête, pénétrant jusqu’à l’os et perforant les ‘‘tepaou’’
(‘‘sinus frontaux’’) du crâne.
<E> Si tu es conduit à examiner un blessé présentant une plaie béante à la
tête, pénétrant jusqu’à l’os et perforant les ‘‘tepaou’’ du crâne, tu palperas
sa blessure [3] tandis qu’il tremble fortement. Puis tu feras en sorte qu’il
soulève son visage, alors même qu’ouvrir la bouche est douloureux et qu’il
a du mal à parler. Si tu l’examines et constates en permanence que sa salive
[4]
est en train de tomber vers ses lèvres et qu’elle ne tombe pas au sol, qu’il
perd du sang de ses deux narines et de ses deux oreilles, qu’il souffre de
raideur du cou et est dans l’incapacité de [5] regarder ses coudes et sa
poitrine,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une blessure constituée d’une plaie
béante à la tête pénétrant jusqu’à l’os avec perforation des tepaou [6] du
crâne, dont la corde du maxillaire est contractée, qui perd du sang de ses
narines et de ses oreilles, et qui souffre de raideur du cou :
<V> ‘‘un mal que je vais combattre’‘.
<T> [7] En vérité, chaque fois que tu trouves un tel homme dont la corde du
maxillaire – de la mandibule – est contractée, tu feras en sorte que l’on
prépare pour lui quelque chose de chaud pour son confort afin qu’il puisse
ouvrir [8] la bouche. Tu le panseras au moyen d’un onguent, de miel et de
charpie, jusqu’à ce que tu saches qu’il est parvenu au stade critique.
<F1> Quand en revanche tu trouves un tel homme dont les chairs ont
installé [9] de la chaleur à cause de cette blessure qui est dans les tepaou de
son crâne, tandis que dans le même temps cet homme a développé un
trismus à cause de cette blessure : alors tu poseras [10] ta main sur lui et si tu
constates que son visage est mouillé de sueur, que les conduits-met de son
cou sont tendus, que sa face est rouge, [11] que ses dents et son dos {sont
… ?}, que l’odeur de sa boîte crânienne est comme celle de déjections de
mouton, que sa bouche est bloquée, que ses deux sourcils sont déformés,
tandis que [12] son visage est comme lorsqu’il pleure,
<C1> alors tu diras de lui, qui présente une blessure constituée d’une plaie
béante à la tête pénétrant jusqu’à l’os avec perforation des tepaou de [13] son
crâne, qui a développé un trismus, dont la bouche est bloquée, et qui souffre
de raideur cervicale :
<V1> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<F2> Quand en revanche tu trouves un tel homme qui a pâli et a commencé
à [14] montrer de la faiblesse,
<T2> tu feras en sorte qu’on lui confectionne un rouleau de bois garni
d’étoffe qui sera placé sur sa bouche ; tu feras en sorte [également] qu’on
lui prépare une potion [15] à base de rhizome de souchet comestible. Son
traitement sera la position assise : il sera placé entre deux supports de
briques jusqu’à ce que tu saches qu’il est parvenu au stade critique.
<G1> Par ‘‘une perforation des ‘‘ tepaou’’ [16] du crâne’‘, il faut comprendre
qu’entre une écaille et l’autre écaille du crâne existent les sinus [frontaux]
‘‘tepaou’’ [faits] de cuir.
<G2> Quant à ‘‘la corde de son maxillaire est contractée’’, [17] cela signifie
que rigides sont les conduits-met des deux extrémités de la pince qui est
fixée à la tempe : ce sont les deux extrémités de la mandibule qui ne
peuvent aller et venir, de telle sorte qu’il lui est difficile d’ouvrir [18] la
bouche à cause de son mal.
<G3> Par‘‘la corde de son maxillaire’’, il faut comprendre les conduits-met
qui lient les deux extrémités de la mandibule, comme on dit ‘‘une corde de
fixation dans une attelle’’.
<G4> Par [19] ‘‘son visage mouillé de sueur’‘, il faut comprendre que sa tête
sue légèrement comme on dit que quelque chose est humide.
<G5> Par‘‘les conduits-metde son cou sont tendus’’, [20] il faut comprendre
que les conduits-met de son cou sont tendus fortement à cause de son mal.
<G6> Par‘‘sa face est rouge’‘, il faut comprendre que rouge est la
coloration de [21] son visage à l’instar de la couleur des fruits rouges.
<G7> Quant à‘‘l’odeur de sa boîte crânienne est comme celle des
déjections de mouton’‘, cela signifie que [IV-1] l’odeur de son front est
analogue à celle de l’urine de mouton.
<G8> Quant à‘‘sa boîte crânienne’‘, il s’agit de ce qui est dans la
profondeur du front au contact du cerveau [2] et qui est semblable à une
boîte.
<G9> Quant à‘‘sa bouche est bloquée, ses deux sourcils sont déformés et
son visage est comme lorsqu’il pleure’‘, cela signifie qu’il ne peut ouvrir [3]
la bouche, qu’il est privé de la parole, que ses deux sourcils sont déplacés,
l’un par traction vers le haut, l’autre par incurvation vers le bas, comme
quelqu’un en train de cligner [des paupières], le visage [4] en pleurs.
<G10> Quant à‘‘il a pâli et a commencé à montrer de la faiblesse’‘, du fait
de la pâleur qu’il présente, cela veut dire pour toi : ‘‘bats-toi contre lui [le
mal], ne le néglige pas [le blessé] en dépit de sa faiblesse’’.
Huitième observation [IV 5 – IV 18]
<I> [IV-5] Instructions pour un fracas du crâne sous la peau de la tête.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant un fracas crânien
sous la peau de la tête, alors qu’il n’y a rien sur elle (la peau), [6] tu palperas
sa blessure. Si tu trouves de manière constante une tuméfaction, que son
visage est gonflé à la suite de ce fracas qui est dans son crâne, que son œil
est dévié vers le bas du côté qui présente [7] cet impact crânien, qu’il marche
en boitant du pied du côté qui présente cet impact crânien, tu devras
toujours distinguer celui [8] qu’a frappé ce qui est entré depuis l’extérieur,
qui ne délie pas le sommet de la pince de son coude et dont le pouce tombe
au milieu de la main, de celui qui perd du sang [9] de ses deux narines et de
ses deux oreilles et qui souffre de raideur du cou :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<T> Son traitemen t est la position assi se pour son sou lagemen t jusqu’à
ce que tu saches qu’il est parvenu au stade critique. <Tpol. début> [10] En
vérité, chaque fois que tu trouves ce fracas qui est dans son crâne comme
ces ondulations qui se produisent au niveau du métalen fusion [et] quelque
chose à cet endroit-là qui tremblote et qui palpite [11] sous tes doigts comme
la fontanelle d’un nourrisson non encore fermée, d’où résultent ces
tremblotements et palpitations sous tes doigts depuis qu’est rompu [12] le
cerveau de son crâne ; il
perd du sang de ses narines et de ses oreilles et souffre de raideur du
cou :‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’. <Tpol. fin>
<G1> Par‘‘un fracas dans le crâne sous la peau [13] de la tête alors qu’il n’y
a pas de plaie sur elle’’, cela sign ifie qu’il y a un fracas de l’écaille du
crâne [alors que] les chairs qui sont sur le crâne sont indemnes.
<G2> Par‘‘[quand] il marche, il boite de [14] son pied’’, il (le maître) déclare
à propos du fait qu’il [le blessé] marche son pied étant faible
qu’‘‘il (le pied) ne lui facilite pas la marche, étant faible et retourné’’, (dit)
des extrémités de ses orteils [15] fléchies vers la plante de son pied : ‘‘ils (les
orteils) marchent en cherchant le sol’’ et il conclut : ‘‘il boite à cause de lui
(le pied)‘‘.
<G3> Concernant‘‘celui qu’a frappé ce qui s’est produit depuis l’extérieur
dans son côté qui est affecté de [16] ce mal’‘, cela signifie que
ce qui s’est produit depuis l’extérieur a agi avec force dans le côté qui est
affecté de ce mal.
<G4> Quant à‘‘ce qui s’est produit depuis l’extérieur’‘, cela veut dire qu’il
s’agit du souffle d’une force surnaturelle de l’extérieur ou [du souffle] d’un
mort : [17] en vérité ce qui entre n’est pas ce que créent les chairs.
<G5> Concernant ‘‘celui qui ne délie pas le sommet de la pince de son
coude et dont [18] le pouce tombe au milieu de la main’‘, il [le maître]
déclare : ‘‘il a cessé de déplacer l’extrémité de la pince de son coude et son
pouce est tombé au milieu de sa main’’.
Neuvième observation [IV-19 – V-5]
<I> [IV-19] Instructions pour une lésion traumatique à l’avant du
visage avec fracas de l’écaille du crâne.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une blessure à
l’avant du visage avec fracas de l’écaille [20] de la tête,
<M> tu lui prépareras un œuf d’autruche mélangé à un onguent que tu
placeras dans l’orifice de sa blessure ; puis ensuite tu lui prépareras [21] une
coquille d’œuf d’autruche broyée, mise en poudre et étalée sur cette
blessure ; tu placeras pour lui [le blessé], sur elle [la blessure], un
pansement de recouvrement de médecin. [V-1] Tu la découvriras le
troisième jour, et tu constateras de manière constante que sa fixation
d’écaille a une texture analogue à celle d’une coquille d’œuf d’autruche. Ce
qui aura été prononcé en tant que formule magique [2] au-dessus de cette
médication (est) : ‘‘chasse l’ennemi qui est dans la blessure, fais trembler
les démons-Ouat qui sont dans le sang, les agresseurs d’Herou (de) chaque
côté de la bouche de la Glorieuse. [3] Cette tempe ne courra aucun danger ;
aucun conduit-met n’y sera agressé : je suis sous la protection de la
Glorieuse et le fait est que tu protèges en permanence le fils divin d’Ousir‘‘.
<T> Puis ensuite [4] tu lui prépareras un cataplasme de figues, onguent et
miel, à chauffer puis refroidir, que tu mettras en place pour lui.
<G> Quant à ‘‘un pansement de recouvrement de médecin’‘, [5] cela signifie
qu’il s’agit du bandage qui est de la responsabilité de
l’embaumeur, q u’il [lemédecin] place sur la médication qui est sur la
blessure qui est à l’avant du visage.
Dixième observation [V-5 – V-9]
<I> [V-5 fin] Instructions pour une plaie du sommet du [6] sourcil.
Traumatismes faciaux supérieurs
[Colonnes V (ligne 5) à VII (ligne 7)]
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une plaie du sommet
du sourcil pénétrant jusqu’à l’os, tu palperas sa blessure,
<T> puis tu joindras pour lui les lèvres de la plaie au moyen d’une suture.
<C> [7] Alors tu diras de lui, qui présente une plaie du sommet du sourcil :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir‘‘.
<Ts> Puis une fois que tu l’auras suturée tu placeras sur elle de la viande
fraîche le premier jour.
<F1> Si tu trouves [8] que cette plaie présente un lâchage de suture,
<T1> tu joindras pour lui les berges de la plaie au moyen d’une paire de
bandes de toile et tu le traiteras avec de la graisse et du miel chaque jour,
jusqu’à guérison.
<G> [9] Quant à‘‘une paire de bandes de toile’’, il s’agit de la paire de
bandes de tissu que l’on a l’habitude de placer sur les lèvres d’une blessure
formée d’une plaie béante, pour faire en sorte de joindre l’une au contact de
l’autre.
Onzième observation [V-10 – V-15]
<I> [V-10] Instructions pour une fracture avec déplacement du pilier
nasal.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture avec
déplacement du pilier nasal, ayant constaté que son nez est écrasé et aplati
sur lui-même, que la tuméfaction qui est au-dessus de lui est proéminente
[11]
et qu’il a perdu du sang de ses deux narines,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une fracture avec déplacement du
pilier nasal :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir‘‘.
<T> Tu lui nettoieras les narines au moyen de deux tampons d’étoffe, [12]
puis tu placeras une paire de tampons d’étoffe imprégnés de graisse à
l’intérieur de ses narines et tu l’installeras sur sa couche habituelle jusqu’à
disparition de son gonflement ; [13] tu placeras pour lui des rouleaux de tissu
attachés entre eux au contact de son nez et tu le traiteras ensuite au moyen
de graisse, de miel et de charpie, chaque jour [14] jusqu’à guérison.
<G1> Par ‘‘le pilier de son nez’‘, il faut comprendre l’extrémité qui est à la
partie supérieure de son nez jusqu’à son côté sur la partie supérieure du nez,
et à l’intérieur de son nez entre ses narines.
<G2> [15] Quant à‘‘ses narines’’, il s’agit des deux côtés du nez arrivant à la
joue, jusqu’aux deux extrémités du nez, et qui se perdent au niveau de la
partie supérieure du nez.
Douzième observation [V 16 – VI 3]
<I> [V-16] Instructions pour une fracture avec déplacement de la
chambre du nez.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture avec
déplacement de la chambre du nez et trouves de manière constante que son
nez est plié [17] et écrasé sur lui-même tandis que le gonflement qui est au-
dessus de lui est proéminent,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une fracture avec déplacement de la
chambre du nez :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir‘‘.
<T> [18] Alors tu l’abaisseras (le nez) afin de le remettre à sa place ; puis tu
lui nettoieras ce qui est à l’intérieur de ses narines au moyen d’une paire de
bandes de tissu jusqu’à ce que soit sorti tout le caillot (anaret) de sang [19]
qui s’est fixé à l’intérieur des narines. Puis ensuite, tu déposeras une paire
de tampons de tissu imprégnés de graisse que tu placeras dans ses narines
[20]
et tu mettras en place pour lui deux rouleaux de tissu que tu fixeras sur
elle (la chambre du nez) avec un bandage. Tu le traiteras ensuite au moyen
de graisse, de miel, et de charpie, chaque jour, jusqu’à guérison.
<G1> Quant à ‘‘la fracture avec déplacement [21] de la chambre de son nez’’,
elle se situe dans la profondeur de son nez jusqu’aux extrémités arrivant
entre ses sourcils.
<G2>Quant à‘‘son nez est plié et écrasé [22] sur lui-même’’, cela signifie
que son nez est incurvé et qu’il est fortement gonflé jusqu’à son extrémité,
de même que ses joues, si bien que son visage est écrasé à cause de cela et
qu’il n’a pas sa forme normale du fait que [VI-1] chaque méplat du visage
est comblé par le gonflement, de sorte que l’on voit que sa face est écrasée
à cause de cela.
<G3> Par [2] ‘‘tout caillot (anaret) de sang qui s’est fixé à l’intérieur des
narines‘‘, il faut comprendre que le sang a cuit [3] à l’intérieur des narines,
ressemblant au ver-anaret qui est présent au sein de l’eau.
Treizième observation [VI-3 – VI-7]
<I> [VI-3 fin] Instructions pourun fracas du nez.
<E> [4] Si tu es conduit à examiner un homme présentant un fracas du nez,
tu poseras ta main sur son nez au contact de ce fracas. {Si tu trouves en
permanence} [5] qu’il est béant sous tes doigts, tandis qu’assurément il perd
du sang du nez, de l’oreille et de la bouche à cause de ce fracas, [6] qu’il lui
est difficile d’ouvrir la bouche à cause de cela et qu’il est inconscient,
<C> alors tu diras de lui, qui présente un fracas du nez :
<V> ‘‘un mal [ 7] pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
Quatorzième observation [VI-7 – VI-14]
<I> [VI-7 fin] Instructions pour une plaie (transfixiante) de la narine.
<E> Si tu es conduit à examiner un blessé présentant une plaie de la narine
[8]
qui est transpercée, et trouves de manière constante que les deux lèvres
de cette plaie sont déplacées l’une par rapport à l’autre,
<T> tu joindras d’abord pour lui les lèvres de cette plaie [9] au moyen d’une
suture.
<C> Alors tu diras de lui, qui présente une plaie de la narine qui est
transpercée :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<Ts> Tu prépareras [10] pour lui une paire de bandes de tissu et tu nettoieras
tout caillot de sang présent, fixé [11] à l’intérieur de la narine ; tu le banderas
avec de la viande fraîche le premier jour.
<F1> Si la suture lâche,
<T1> alors [12] tu lui retireras la viande fraîche et tu le panseras avec de la
graisse, du miel et de la charpie, chaque jour, jusqu’à guérison.
<G> Concernant [13] ‘‘une plaie de la narine qui est transpercée’‘, cela
signifie que les deux lèvres de la blessure sont molles et qu’elles sont
ouvertes vers l’intérieur [14] du nez comme on dit : ‘‘passer à travers
quelque chose de mou’’.
Quinzième observation [VI-14 – VI-17]
<I> [VI-14 fin] Instructions pour une perforation de la joue.
<E> [15] Si tu es conduit à examiner un homme présentant une perforation de
la joue et trouves en permanence un gonflement qui est saillant, de teinte
noire, et d’aspect insolite [16] sur la joue,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une perforation de la joue :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> [17] Tu le panseras au moyen du minéral-imirou et tu le traiteras ensuite
[au moyen de] graisse et de miel, chaque jour, jusqu’à guérison.
Seizième observation [VI-17 – VI-21]
<I> [VI-17 fin] Instructions pour [18] une fracture de la pommette.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture de la
pommette et trouves de manière constante un gonflement [19] saillant et de
couleur rouge à la partie externe de cette fracture,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une fracture de la pommette :
<V> [20] ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu le panseras au moyen de viande fraîche le premier jour. Le
traitement est la position assise jusqu’à disparition du [21] gonflement. Tu le
traiteras ensuite au moyen d’un onguent, de miel et de charpie, chaque jour,
jusqu’à guérison.
Dix-septième observation [VII-1 – VII-7]
<I> [VII-1] Instructions pour un fracas de la pommette.
<E>Si tu es conduit à examiner un homme présentant un fracas de la
pommette, tu placeras ta main [2] sur sa joue au contact de ce fracas et si tu
trouves de manière constante qu’il est béant sous tes doigts, tandis qu’il
perd du sang [3] de la narine et de l’oreille du côté qui présente cet impact,
tandis que lui, en vérité, il perd du sang par la bouche et que [4] l’ouverture
de la bouche est difficile à cause de cela [le fracas],
<C> alors tu diras de lui, qui présente un fracas de la pommette, qui perd du
sang de la narine,[5] de l’oreille et de l’abouche, et qui est inconscient :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<Tpol. début> Tu le panseras au moyen de viande fraîche le premier jour ;
[6]
son traitement est la position assise jusqu’à disparition de son
gonflement. Tu le traiteras ensuite [au moyen de] graisse, de miel [7] et de
charpie, chaque jour, jusqu’à guérison <Tpol. fin>.
Traumatismes de la région temporale
[Colonnes VII (ligne 7) à VIII (ligne 22)]
Dix-huitième observation [VII-7 – VII-14]
<I> [VII-7 fin] Instructions pour une lésion traumatique de la tempe.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une lésion
traumatique de la tempe [8] sans ouverture, alors qu’en vérité cette lésion
atteint l’os, tu palperas sa lésion : [9] si tu trouves de manière constante que
sa tempe est indemne et qu’il n’existe pas en elle de fracture, perforation,
ou fracas,
<C> alors tu diras [10] de lui, qui présente une lésion traumatique de la
tempe :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu le panseras avec de la viande fraîche [11] le premier jour ; tu le
traiteras ensuite au moyen d’un onguent et de miel chaque jour jusqu’à
guérison.
<G1> Quant àune‘‘lésion traumatique [12] où il n’y a pas d’ouverture mais
qui en vérité atteint l’os’‘, il s’agit d’une lésion traumatique légère
atteignant l’os sans provoquer d’ouverture [13] en lui ; il (le maître) déclare, à
propos de l’étroitesse, que la blessure n’a pas de lèvres.
<G2> Quant à‘‘la tempe’’, c’est ce qui est situé entre [14] la fente palpébrale
et la partie antérieure de l’oreille au niveau de l’extrémité de la mandibule.
Dix-neuvième observation [VII-14 – VII-22]
<I> [VII-14 fin] Instructions pour une perforation [15] de la tempe.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une perforation de la
tempe et une lésion traumatique de la face, tu inspecteras la lésion [16] puis
tu lui diras : ‘‘regarde tes coudes’’ [et] il [lui] sera difficile de le faire car il
ne tourne que faiblement son cou. [17] Son œil est rouge du côté qui présente
cet impact.
<C> Alors tu diras de lui, qui présente une perforation de la tempe qu’il
s’est faite, [18] et q ui est affect é d’une raideur du cou :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu le déposeras sur son couchage [habituel] jusqu’à ce que soit passée
la phase [de nocivité] [19] de son mal ; tu le traiteras au moyen d’un onguent,
de miel et de charpie chaque jour, jusqu’à guérison.
<G> Quant à‘‘ses deux yeux sont rouges’‘, [20] cela signifie que rouge est la
couleur de ses deux yeux à l’instar de la couleur de la plante-shames. En
vérité le Traité [21] de l’embaumeur stipule en effet que ‘‘ses deux yeux se
présentent rouges et atteints comme un œil à la limite de [22] sa faiblesse’’.
Vingtième observation [VII-22 – VIII-5]
<I> [VII-22 fin] Instructions pour une lésion traumatique de la tempe
atteignant et perforant l’os temporal.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme [23] présentant une blessure de la
tempe atteignant et perforant l’os temporal, et constates que ses deux yeux
sont rouges [24] et qu’il perd du sang de ses deux narines qui tombe goutte à
goutte ; si tu places tes doigts sur l’orifice de
[VIII-1] cette blessure, il frissonne alors fortement et si tu [lui] demandes
s’il en souffre, il ne te répond pas et un pleurer abondant [2] s’écoule de ses
yeux ; il porte souvent la main vers son visage et il frotte ses yeux avec le
dos de la main comme agirait un enfant qui [3] ne sait pas ce qu’il fait.
<C> Alors tu diras de lui, qui présente une blessure de la tempe atteignant
et perforant l’os temporal, qui perd du sang [4] de ses deux narines, souffre
d’une raideur du cou et est hébété :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<T> En vérité, chaque fois que tu trouves un tel homme [5] hébété, son
traitement est la position assise et la détente de son visage au moyen d’un
onguent versé avec du liquide -mehouy au contact de ses deux oreilles.
Vingt-et-unième observation [VIII-6 – VIII-9]
<I> [VIII-6] Instructions pour une fracture de l’os temporal.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture de l’os
temporal et trouves de manière constante une tuméfaction proéminente en
regard [7] de cette fracture, alors qu’il perd uniquement du sang de sa narine
et de son oreille à cause de cette fracture ; il lui est difficile d’entendre [8] et
de parler à cause de cela :
<C> alors tu diras de lui, qui présente une fracture de l’os temporal et qui
perd du sang de sa narine et de son oreille à cause de ce traumatisme :
<V> ‘‘un mal [9] avec lequel je vais me battre’‘.
<T> Tu le déposeras sur son couchage habituel jusqu’à ce que tu saches
qu’il est parvenu au stade critique.
Vingt-deuxième observation [VIII-9 – VIII-17]
<I> [VIII-9 fin] Instructions pour un fracas de l’os temporal.
<E> [10] Si tu es conduit à examiner un homme présentant un fracas de l’os
temporal, tu poseras un doigt sur son menton et un doigt sur les deux
extrémités de sa mandibule : [11] du sang descendra de ses deux narines et de
l’intérieur de ses deux oreilles à cause de ce fracas ; tu lui nettoieras
l’intérieur des oreilles au moyen d’un tampon d’[12] étoffe jusqu’à ce que tu
vois des esquilles osseuses à l’intérieur de ses deux oreilles ; quand tu
l’appelles, il est inconscient : il ne répond pas.
<C> [13] Alors tu diras de lui, qui présente un fracas de l’os temporal, qui
perd du sang de ses deux narines et de ses deux oreilles, qui est inconscient,
et qui souffre d’une raideur du [14] cou :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<G1> Concernant les ‘‘extrémités de sa pince’’, il s’agit des extrémités de
sa mandibule : ses extrémités sont au contact de [15] la tempe comme les
deux griffes d’un oiseau-amâ saisissant quelque chose.
<G2> Quant à‘‘jusqu’à ce que tu vois des esquilles osseuses à l’intérieur de
ses deux oreilles’’ cela signifie qu’il y a quelques [16] fragments d’os en train
de se fixer au tampon confectionné de manière à descendre pour nettoyer
l’intérieur des oreilles.
<G3> > Quant à ‘‘il est [17] inconscient’‘, cela signifie qu’il est silencieux
dans la prostration ; il n’existe aucune parole comme chez quelqu’un qui
présente une perte de conscience à cause de quelque chose qui a pénétré en
lui, en provenance de l’extérieur.
Vingt-troisième observation [VIII-18 – VIII-22]
<I> [VIII-18] Instructions pour une plaie de l’oreille.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une plaie de l’oreille
sectionnant l’orifice des chairs et en vérité quelque chose au-dessous [19] de
l’oreille fixé aux chairs,
<T> tu joindras pour lui les lèvres de cette plaie au moyen d’une suture
derrière le méat auditif.
<C> Alors tu diras de lui, qui présente une plaie [20] de l’oreille sectionnant
l’orifice des chairs :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’’.
<F1> Si tu trouves que cette blessure présente un lâchage de la suture qui
est fixée [21] aux lèvres de la plaie,
<T1> tu prépareras pour lui des rouleaux de tissu et l’arrière de son oreille
sera garnie avec cela ; tu le traiteras ensuite [22] au moyen d’un onguent, de
miel et de charpie chaque jour, jusqu’à guérison.
Traumatismes faciaux inférieurs
[Colonnes VIII (ligne 22) à IX (ligne 18)]
Vingt-quatrième observation [VIII-22 – IX-2]
<I> [VIII-22 fin] Instructions pour une fracture avec déplacement de
la mandibule.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture [23]
avec déplacement de la mandibule, tu placeras ta main sur elle, et
si tu trouves de manière constante que cette fracture est béante sous tes
doigts,
<C> alors tu diras de lui [IX-1] qui présente une fracture de la
mandibule, un déchiquetage de la blessure au-dessus d’elle et un
écoulement qui a cessé de suinter, alors qu’il est fébrile en permanence [2] à
cause de cela :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
Vingt-cinquième observation [IX-2 – IX-6]
<I> [IX-2 fin] Instructions pour une luxation de la mandibule.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une luxation de la
mandibule [3] et trouves de manière constante que sa bouche est ouverte et
que sa bouche ne se ferme pas,
<T> tu placeras ton pouce sur les extrémités des pinces [4] des branches
montantes de sa mandibule à l’intérieur de sa bouche et tes deux griffes
sous son menton : tu les abaisseras [5] et tu les remettras en place.
<C> Alors tu diras de lui, qui présente une luxation des deux branches
montantes de la mandibule :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’’.
<Ts> Tu le panseras [6] au moyen du minéral-imirou et de miel chaque jour
jusqu’à guérison.
Vingt-sixième observation [IX-6 – IX-13]
<I> [IX-6 fin] Instructions pour une plaie de la lèvre (supérieure).
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant [7] une plaie de la
lèvre [supérieure] qui est transpercée vers l’intérieur de la bouche, tu
évalueras sa blessure [8] jusqu’à la colonne du nez,
<T> et tu joindras les lèvres de cette plaie au moyen d’une suture.
<C> Alors tu diras de lui, qui présente [9] une plaie de la lèvre supérieure qui
est transpercée vers l’intérieur de sa bouche :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<Ts> Puis, une fois que [10] tu l’auras suturée, tu le panseras avec de la
viande fraîche le premier jour et tu le traiteras ensuite au moyen d’un
onguent [11] et de miel chaque jour jusqu’à guérison.
<G> Quant à‘‘une blessure de la lèvre qui est transpercée vers l’intérieur de
[12]
la bouche‘‘, cela signifie que les deux lèvres de la blessure sont molles et
qu’elles sont ouvertes à l’intérieur de la bouche, comme il (le maître) dit
‘‘passer [13] à travers quelque chose de mou‘‘.
Vingt-septième observation [IX-13 – IX-18]
<I> [IX-13 fin] Instructions pour une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante du menton.
<E> Si tu es conduit à examiner un blessé [14] présentant une plaie béante du
menton atteignant l’os, tu palperas sa blessure. Si tu constates que son os [15]
est indemne et qu’il n’existe en lui ni fracture ni perforation,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante [16] du menton atteignant l’os :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu lui poseras une paire de bandes (adhésives) sur cette plaie [17] puis
tu le panseras avec de la viande fraîche le premier jour et tu le traiteras
ensuite au moyen d’un onguent, de miel, [18] et de charpie, chaque jour
jusqu’à guérison.
Lésions traumatiques du cou
[Colonnes IX (ligne 18) à XI (ligne 17)]
Vingt-huitième observation [IX-18 – X-3]
<I> [IX-18 fin] Instructions pour une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante de la gorge.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une lésion
traumatique [19] constituée d’une plaie béante de la gorge qui est ouverte
jusqu’au larynx ; s’il boit de l’eau, il suffoque [20] immédiatement car elle
sort de l’orifice de la plaie qui est inflammatoire et il présente en
permanence [21] de la fièvre à cause de cela :
<T> tu joindras les lèvres de cette plaie au moyen d’une suture.
<C> Alors tu diras de lui, qui présente une plaie [22] de la gorge qui est
ouverte jusqu’au larynx :
<V> ‘‘un mal avec lequel je vais me battre’‘.
<Ts> [X-1] Tu le panseras avec de la viande fraîche le premier jour ; tu le
traiteras ensuite [au moyen d’]un onguent, de miel, et de charpie, chaque
jour, [2] jusqu’à guérison.
<F1> Si en revanche tu trouves qu’il est brûlant à cause de cette blessure,
<T1> tu mettras pour lui de la charpie sèche dans l’orifice de [3] sa plaie et
tu le placeras au contact du sol sur sa couche habituelle jusqu’à guérison.
Vingt-neuvième observation [X-3 – X-8]
<I> [X-3 fin] Instructions pour une lésion traumatique constituée d’une
plaie béante dans une vertèbre du cou.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme [4] présentant une lésion
traumatique constituée d’une plaie béante dans une vertèbre du cou
atteignant l’os et perforant cette vertèbre cervicale, et si tu explores [5] cette
lésion, alors qu’il tremble violemment et qu’il est dans l’incapacité de
regarder ses coudes et [6] sa poitrine,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une blessure constituée d’une plaie
béante du couatteignant l’os et perforant une vertèbre cervicale, tandis qu’il
est affecté [7] d’une raideur du cou :
<V> ‘‘un mal avec lequel je vais me battre’‘.
<T> Tu le panseras avec de la viande fraîche le premier jour ; puis [8]
ensuite tu le placeras au contact du sol sur sa couche habituelle, jusqu’à ce
que la phase de nocivité de son mal soit passée.
Trentième observation [X-8 – X-12]
<I> [X-8 fin] Instructions pour une entorse d’une vertèbre du cou.
<E> [9] Si tu es conduit à examiner un homme présentant une entorse d’une
vertèbre du cou, alors tu lui diras ‘‘regarde tes coudes ainsi que ta
poitrine’’ ; [10] si à chaque fois qu’il agit ainsi il est visible que ce qu’il
exécute par lui-même est difficile,
<C> alors tu diras de lui, qui présente une entorse d’une vertèbre du cou :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’’.
<T> [11] Tu le panseras avec de la viande fraîche le premier jour ; puis
ensuite tu le traiteras au moyen du minéral-imirou et de miel chaque jour,
[12]
jusqu’à guérison.
<G> Quant à‘‘entorse’’, il (le maître) explique : ‘‘il s’agit en vérité de la
séparation de deux parties du corps lorsque les deux sont à leur place’’.
Trente-et-unième observation [X-12 – X-22]
<I> [X-12 fin] Instructions pour une luxation d’une vertèbre du cou.
<E> [13] Si tu es conduit à examiner un homme présentant une luxation
d’une vertèbre du cou et le trouves en permanence dans la méconnaissance
de ses deux bras et de ses deux jambes à cause d’elle (la luxation), tandis
que [14] son phallus est en érection à cause d’elle ; de l’urine s’écoule en
permanence de son gland sans qu’il s’en rende compte ; de plus sa chair
s’est dilatée, [15] ses yeux sont rouges : cela est dû à la luxation d’une
vertèbre cervicale atteignant sa colonne vertébrale et a pour conséquence
permanente qu’il ignore ses deux bras [16] et ses deux jambes.
<F> Quand par contre la luxation de la vertèbre est à la partie moyenne du
cou, c’est une émission de liquide séminal qui se produit au niveau du
gland.
<C> Alors tu diras [17] de lui, qui présente une luxation d’une vertèbre du
cou, ignore ses deux jambes et ses deux bras et perd ses urines :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<G1> Concernant [18] ‘‘une luxation dans une vertèbre du cou’’, il (le
maître) enseigne qu’il s’agit d’une ‘séparation d’une vertèbre du cou de la
suivante alors que les chairs qui s’y trouvent sont indemnes’, [19] comme
(on) dit ‘c’est un déplacement à propos de choses existantes et jointives
quand il y a séparation de l’une par rapport à l’autre’.
<G2> Quant à‘‘une émission de liquide séminal’‘ [20] c’est ce qui apparaî t
au niveau de son gland quand son phallus est en érection du fait d’un
écoulement à l’extrémité de son phallus, ce qui signifie qu’il [21] reste stable
et se maintient, il ne penche pas vers le bas, et ne se dresse pas non plus
vers le haut.
<G3> Quant à [22] ‘‘il perd ses urines’’ cela signifie que l’urine s’écoule en
permanence de son gland, car elle n’est pas retenue à cause d’elle (la
luxation).
Trente-deuxième observation [XI-1 – XI-9]
<I> [XI-1] Instructions pour un tassement d’ une vertèbre du cou.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant un tassement d’une
vertèbre du cou, [2] sa face demeure immobile car il ne peut tourner le cou ;
quand tu lui ordonnes : ‘regarde ta poitrine et [3] tes coudes !’, tu constates
qu’il lui est impossible de tourner son visage et de regarder sa poitrine et
ses coudes.
<C> Alors tu diras de lui, [4] qui présente un tassement d’une vertèbre de
son cou :
<V> ‘ ‘un mal sur lequel je vais agir’’.
<T> Tu le panseras avec de la viande fraîche le premier jour, [5] puis tu
retireras son pansement et tu placeras un onguent au niveau de sa tête afin
qu’il s’écoule vers son cou ; tu le panseras alors [6] avec le minéral-
im(i)rou ; tu le traiteras ensuite au moyen de miel chaque jour ; son
traitement est de plus la position assise [7] jusqu’à guérison.
<G> Quant à ‘‘un tassement d’une vertèbre du cou’’, il (le maître) explique
à propos de l’enfoncement d’une vertèbre du [8] cou vers l’intérieur de son
cou ‘‘c’est comme enfoncer le pied dans un champ irrigué, c’est (pénétrer)
dans [9] un sol meuble’‘.
Trente-troisième observation [XI-9 – XI-17]
<I> [XI-9 fin] Instructions pour un écrasement d’une vertèbre du cou.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant un écrasement d’une
vertèbre du [10] cou, que tu le trouves en permanence avec une vertèbre
tombée dans la suivante, tandis qu’il est inconscient et qu’il ne parle pas [11]
à cause de sa chute la tête en bas qui a créé l’écrasement d’une vertèbre
dans la suivante, et que tu constates également [12] qu’il ignore en
permanence ses deux bras et ses deux jambes à cause de cela,
<C> alors tu diras de lui, qui présente un écrasement d’une vertèbre du cou,
[13]
qui ignore en permanence ses deux bras et ses deux jambes et qui est
inconscient :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<G1> Concernant‘‘un écrasement d’une vertèbre du [14] cou’’, il (le maître)
enseigne à propos d’une vertèbre du cou qui est tombée dans la suivante
que l’une a pénétré dans l’autre [15] et ne peut plus bouger.
<G2> Quant à ‘‘à cause de sa chute la tête en bas qui a créé l’écrasement
d’une vertèbre [16] dans la suivante’‘, cela signifie qu’il est tombé à la
renverse sur sa tête en enfonçant une vertèbre de son cou dans [17] la
suivante.
Pathologie externe de la ceinture scapulaire, du membre supérieur et
du tronc
Lésions traumatiques de la région claviculaire et du bras
[Colonnes XI (ligne 17) à XIII (ligne 2)]
Trente-quatrième observation [XI-17 – XII-2]
<I> [XI-17 fin)] Instructions pour une luxation de la clavicule.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une luxation de la
clavicule [18] et si tu trouves en permanence que son épaule est déformée et
que la tête de sa clavicule est repoussée vers son visage,
<C> alors tu diras de lui [19] qui présente une luxation de la clavicule :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’’.
<T> Al o rs tu l’abaisseras afin de la remettre à sa plac e. Tu le panseras [20]
au moyen de rouleaux de tissu et tu le traiteras ensuite au moyen d’un
onguent et de miel chaque jour, [21] jusqu’à guérison.
<F1> Quand par contre tu trouves que sa clavicule est brisée à cause de cela
et q u’il existe une plaie qui a pénétré à l’intérieur
<C1> alors tu diras de lui qui présente une fracture de sa clavicule avec une
plaie pénétrante vers l’intérieur :
<V1> [22] ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
<G1> Quant à ‘‘une luxation de sa clavicule’’, il s’agit d’un détachement
des têtes de son os falciforme [23] dont les extrémités sont maintenues dans
l’os qui est à la partie supérieure de sa poitrine arrivant au contact de sa
gorge.
<G2> [XII-1] Quant à ‘une blessure qui a pénétré à l’intérieur’ cela
signifie qu’existent des chairs au niveau de sa région claviculaire à la partie
supérieure de la poitrine, donc des chairs à la partie antérieure de son cou
ainsi que deux conduits-met en profondeur, l’un [2] du côté droit et l’autre du
côté gauche de sa gorge à la partie antérieure de son cou, qui se destinent à
son poumon.
Trente-cinquième observation [XII-3 – XII-8]
<I> [XII-3] Instructions pour une fracture de la clavicule.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture de la
clavicule et si tu trouves en permanence que les deux parties de sa clavicule
[4]
présentent un raccourcissement et un déplacement (de l’une) par rapport à
l’autre,
<C> alors tu diras de lui qui présente une fracture de la clavicule :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu le placeras [5] en position allongée un rouleau entre ses deux
omoplates ; tu tireras par l’intermédiaire de son coude [6] pour allonger sa
clavicule et pour réduire cette fracture. Tu lui confectionneras une double
attelle [7] de toile et tu placeras pour lui l’une des deux à la face interne du
bras, l’autre au-dessous de l’avant-bras. [8] Tu le panseras au moyen du
minéral-im(i)rou et tu le traiteras en suite avec du miel chaque jour jusqu’à
guérison.
Trente-sixième observation [XII-8 – XII-14]
<I> [XII-8 fin] Instructions [9] pour une fracture du bras.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture du bras
et si tu trouves en permanence son bras pendant à cause d’elle
[10]
avec un déplacement vers son homologue
<C> alors tu diras de lui qui présente une fracture du bras :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’’.
<T> Tu le placeras [11] en position allongée un rouleau entre les deux
omoplates ; tu tireras par l’intermédiaire de son coude [12] pour allonger son
bras et pour réduire cette fracture. Tu lui confectionneras une double attelle
de toile ; tu placeras [13] pour lui l’une des deux à la face interne de son bras,
et l’autre au-dessous de son avant-bras ; tu le panseras [14] au moyen du
minéral-im(i)rou et tu le traiteras ensuite avec du miel chaque jour, jusqu’à
guérison.
Trente-septième observation [XII-14 – XII-21]
<I> [XII-14 fin] Instructions pour une fracture [15] du bras avec un
fracas osseux et une plaie en regard.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture du bras
avec un fracas osseux et une plaie en regard [16] et (si) tu trouves en
permanence que cette fracture est béante sous tes doigts,
<C> alors tu diras de lui qui présente une fracture du bras avec un fracas
osseux [17] et une plaie en regard :
<V> ‘‘un mal avec lequel je vais me battre’’.
<T> Tu lui confectionneras une double attelle de toile ; tu le panseras avec
[18]
le minéral-im(i)rou et tu le traiteras ensuite au moyen d’un onguent, de
miel et de charpie chaque jour jusqu’à ce que tu saches [19] qu’il est parvenu
au stade critique.
<F> Quand en revanche tu trouves en permanence cette plaie, qui est en
regard de la fracture, d’où sourd du sang, [20] et qui a été pénétrante jusqu’à
l’intérieur de sa blessure,
<C1> alors tu diras de lui qui présente une fracture de son bras [21] avec un
fracas osseux et une plaie en regard qui a été pénétrante :
<V1> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
Trente-huitième observation [XII-21 – XIII-2]
<I> [XII-21 fin] Instructions pour une fissure du bras.
<E> [22] Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fissure du
bras et (si) tu trouves en permanence un gonflement saillant au dos de
[XIII-1] cette fisssure qui est dans le bras,
<C> alors tu diras de lui qui présente une fissure du bras :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> [2] Tu le panseras au moyen du minéral-im(i)rou et tu le traiteras ensuite
avec du miel chaque jour, jusqu’à guérison.
Lésions traumatiques et non traumatiques du tronc
[Colonnes XIII (ligne 3) à XVII (ligne 19)]
Trente-neuvième observation [XIII-3 – XIII-12]
<I> [XIII-3] Instructions pour des abcès (développés) sur un
traumatisme de la poitrine.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant des abcès
(développés) sur un traumatisme [4] de la poitrine et (si) tu trouves de
manière constante que des tuméfactions se sont propagées sous forme de
pus sur sa poitrine, [5] qu’elles y ont créé des rougeurs et qu’il existe là une
forte chaleur comme le constate ta main,
<C> alors tu diras de lui qui présente des abcès développés [6] sur un
traumatisme de sa poitrine qui a généré des collections depus :
<V&T> ‘‘un mal que je vais traiter au moyen du bâton à feu’‘.
<Ts> Tu pratiqueras [7] pour lui au niveau de sa poitrine une cautérisation de
ces abcès qui sont sur sa poitrine ; tu le traiteras (ensuite) comme [8] on traite
une blessure ; tu ne te soucieras pas là de son ouverture spontanée en raison
de son caractère bénéfique [9] au niveau de la lésion : (en effet) toute lésion
développée au niveau de la poitrine s’assèche une fois qu’elle s’est ouverte
spontanément.
<G> Quant à [10] ‘‘des abcès sur traumatisme de la poitrine’’, cela signifie
qu’il y a des éléments qui ont gonflé et se sont étalés sur sa poitrine [11] du
fait de son mal : ils ont formé du pus et quelque chose de rouge sur la
poitrine ce qui veut dire que c’est comme quelque chose de griffé [12] sur
lequel ils ont généré du pus.
Quarantième observation [XIII-12 – XIII-17]
<I> [XIII-12 fin] Instructions pour une blessure de la poitrine.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une blessure [13] de la
poitrine pénétrant jusqu’à l’os et perforant l’os-henta de la poitrine, tu
maintiendras l’os-henta [14] de sa poitrine avec tes doigts tandis qu’il (le
blessé) tremble considérablement à cause d’elle (la blessure).
<C> Alors tu diras de lui qui présente une blessure de la poitrine [15]
pénétrant jusqu’à l’os et perforant l’os -henta de la poitrine :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu le panseras au moyen de [16] viande fraîche le premier jour et tu le
traiteras ensuite au moyen d’un onguent, de miel et de charpie, chaque jour
jusqu’à guérison.
<G> [17] Par‘‘os-henta de la poitrine’’, il faut entendre l’extrémité supérieure
de ce qui est au-dessus de la poitrine : c’est comme quelque chose qui
provient de l’animal-henta.
Quarante-et-unième observation [XIII-18 – XIV-16]
<I> [XIII-18] Instructions pour une complication insolite d’une plaie de
poitrine.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une co plication
insolite d’une plaie de poitrine [19] et constates en vérité que cette blessure
est inflammatoire avec une concentration de chaleur qui s’échappe de
l’orifice de cette plaie au contact de [20] ta main ; les lèvres de cette plaie
sont rouges et en réalité cet homme est brûlant à cause de cela ; [21] sa chair
n’a pas été pansée ; cette plaie n’a pas cicatrisé ; [22] les tissus
granulomateux qui sont dans l’orifice de cette plaie suintent constamment ;
leur texture est brûlante ; les sécrétions [XIV-1] qui s’en échappent en
permanence sont claires :
<C> alors tu diras de lui qui présente une complication insolite d’une plaie
de [2] poitrine comportant un état inflammatoire et qui est fébrile à cause de
cela :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu réaliseras pour lui des préparations froides [3] pour éliminer la
chaleur provenant de l’orifice de la plaie, constituées de feuilles de saule et
de jujubier, et de minéral-qezenty : dépose le tout au contact de cela ;
également des feuilles [4] de l’arbre-ima, bile (de taureau), jonc de terre (?),
minéral-qezenty, dépose le tout au contact de cela. Tu feras également pour
lui des préparations pour assécher [5] la plaie constituées de minéral-shezayt,
fard vert, minéral-oushebet, poudre de faience, graisse, mala x e (l’ensemb
le) et p an se av ec cela ; ainsi que sel [6] du Nord et graisse d’ibex, mala xe
l’ense mb le et panse avec cela. Tu prépareras (aussi) pour lui de la poudre
de graines de pavot (?) rouge [7] mélangée à de la substance-nezesh, de la
coloquinte (?), et des feuilles de sycomore : panse avec cela. Si la même
chose advient dans n’importe quelle partie du corps d’un homme, tu le
prendras en charge [8] conformément à ces instructions.
<G1> Quant à‘‘une complication insolite d’une plaie de la poitrine qui
présente un état inflammatoire’‘ cela signifie qu’il existe une plaie
[9]
située au niveau de la poitrine qui stagne, qui n’est pas recouverte, tandis
qu’une chaleur élevée est en train d’en sortir, [10] que ses lèvres sont rouges
et que son orifice demeure ouvert. En vérité le Traité des blessures stipule
en effet qu’en un tel cas ‘‘il existe [11] un gonflement tout à fait considérable
et on parle d’une inflammation très forte’’.
<G2> Concernant‘‘une concentration de chaleur [12] dans sa blessure’’, cela
signifie qu’il y a une accumulation de chaleur qui circule à l’intérieur de sa
plaie jusqu’à son extrémité.
<G3> Quant à‘‘rouges [13] sont ses deux lèvres’‘ cela veut dire que les
lèvres de la plaie sont rouges comme la couleur de l’arbre-temeset.
<G4> Concernant [14] ‘‘sa chair n’a pas été pansée’’ cela veut dire que sa
chair ne peut recevoir de traitement à cause de la chaleur qui est
[15]
au niveau de sa chair.
<G5> Quant à ‘‘en vérité la chaleur s’échappe de l’orifice de sa plaie au
contact de ta main’‘ [16] cela signifie que de la chaleur sort de l’orifice de sa
plaie au contact de ta main comme on parle d’une pousse à propos de
quelque chose qui est sorti du sol.
Quarante-deuxième observation [XIV-16 – XIV-22]
<I> [XIV-16 fin] Instructions [17] pour une entorse des côtes
thoraciques.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme qui souffre d’une entorse des
côtes thoraciques [18] sans luxation ni fracture, alors que cet homme qui en
est atteint tremble fortement en permanence :
<C> [19] alors tu diras de lui qui présente une en torse des côtes thoraciques :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu le panseras [20] au moyen du minéral-im(i)rou et tu le traiteras
ensuite avec du miel chaque jour, jusqu’à guérison.
<G> Par‘‘côtes [21] thoraciques’’, il faut entendre les os du thorax où existe
une épine (dorsale) commece qui résulte (de la cuisson) d’une pièce d’ [22]
épine (train de côtes).
Quarante-troisième observation [XIV-22 – XV-6]
<I> [XIV-22 fin] Instructions pour une luxation des côtes
thoraciques.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une luxation des
côtes [23] thoraciques et si tu trouves de manière constante que les côtes de
son thorax sont déplacées vers l’avant et présentent une rougeur [XV-1] au-
dessus d’elles alors qu’en vérité cet homme est affecté d’un épanchement
dans ses deux côtés,
<C> alors tu diras de lui [2] qui présente une luxation des côtes thoraciques :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu le panseras au moyen du minéral-im(i)rou [3] et tu le traiteras ensuite
(avec du) miel chaque jour jusqu’à guérison.
<G1> Par‘‘luxation des côtes de son thorax’‘ [4] il faut comprendre le
détachement des extrémités des côtes thoraciques qui sont (à l’état normal)
fixes dans son thorax.
<G2> Quant à‘‘il est affecté [5] d’un épanchement dans ses deux côtés’‘, cela
signifie qu’il est atteint dans une partie constitutive de son thorax et qu’il
présente un épanchement dans ses deux côtés.
<G3> Par [6] ‘‘ses deux côtés’’, il faut entendre ses deux régions thoraco-
lombaires.
Quarante-quatrième observation [XV-6 – XV-9]
<I> [XV-6 fin] Instructions pour une fracture (ouverte) des côtes
thoraciques avec un délabrement de la plaie en regard.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une fracture des
côtes [7] thoraciques avec un délabrement de la plaie en regard et si tu
trouves de manière constante que les côtes de son thorax s’exposent [8] sous
tes doigts,
<C> alors tu diras de lui qui présente une fracture des côtes thoraciques
(avec) un délabrement de la plaie [9] enregard :
<V> ‘‘un mal pour lequel rien n’est à entreprendre’’.
Quarante-cinquième observation [XV-9 – XV-19]
<I> [XV-9 fin] Instructions pour des tumeurs sphériques au niveau du
thorax.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant [10] des tumeurs
sphériques au niveau du thorax et trouves en permanence qu’elles se sont
propagées sur [11] son thorax ; si tu poses ta main sur son thorax au niveau
de ces tumeurs, tu le trouves constamment très froid ;
[12]
il n’y a pas la moindre chaleur en lui comme ta main le constate en
permanence ; elles (les tumeurs) ne forment pas de granulations ;
[13]
elles ne créent pas de liquide ; elles ne génèrent pas de sécrétion de
liquide ; en fait elles forment des boules [14] au contact de ta main :
<C> alors tu diras de lui qui présente des tumeurs sphériques au niveau du
thorax :
<V> ‘‘un mal [15] que je vais combattre en m’abstenant de tout
traitement’‘.
<T>Si tu constates des tumeurs sphériques dans toute partie du corps d’ [16]
un homme, tu le prendras en charge conformément à ces instructions.
<G>Quant à ‘‘des tumeurs sphériques au niveau du thorax’’, [17] cela
signifie que des grosseurs sont présentes au niveau du thorax en grand
nombre, avec une grande dispersion et une consistance dure ; quand on les
touche, c’est comme [18] quand on touche une boule de pansement
ressemblant à un fruit-hemayt vert qui est dur et froid [19] au contact et sous
ta main : il en est ainsi quand on touche ces grosseurs qui sont au niveau du
thorax.
Quarante-sixième observation [XV-20 – XVI-16]
<I> [XV-20] Instructions pour une tumeur (développée) sur une
atteinte traumatique du thorax.
<E> Si tu es conduit à examiner un homme présentant une tumeur
développée sur une atteinte traumatique [21] du thorax et trouves en
permanence une très grosse boursouflure faisant saillie au niveau de la
poitrine et de teinte claire [XVI-1] comme de l’eau, sous ta main, qui a
formé des choses dont la texture ne brille pas [2] et dont les faces ne sont pas
rouges,
<C> alors tu diras de lui qui présente une tumeur développée sur une
atteinte traumatique du thorax :
<V> [3] ‘‘un mal sur lequel je vais agir
<T>au moyen de préparations froides contre cette tumeur qui est au
niveau de [4] son thorax’’ constituées de substance végétale-sekhet, de
minéral-netjert(y), et de minéral-qezenty : mala xe (l’ense mb le) et p an se
au moyen de cela ; également poudre d’albâtre, [5] minéral-qezenty, argile, et
eau : mal axe l’ensemble et panse au moyen de cela.
<F> Si ces préparations froides vont à l’encontre du but recherché,
<T1> [6) tu lui maintiendras une médication jusqu’à ce que se résorbe [7] tout
le liquide qui est dans la tumeur développée sur l’atteinte traumatique du
thorax : tu le traiteras au moyen du traitement d’une blessure, à l’aide de la
préparatio n [8] qui élimine la chaleur de l’ouverture d’une plaie de la
poitrine faite de feuilles d’acacia, feuilles de sycomore, eau, [9] feuilles de
l’arbre-ima, bile de taureau, et jonc de terre (?) : panse au moyen de cela.
<T1s> Puis tu réaliseras pour lui un assèchement [10] de sa poitrine au
moyen de minéral-shezayt, fard vert, coloquinthe, huile de pin, [11] graisse,
sel du Nord, graisse d’ibex : panse au moyen de cela ; puis tu lui prépareras
[12]
de la poudre de graines de pavot rouge et de feuilles de sycomore :
mélange et dépose à son contact.
<G1> Quant à‘‘une tumeur développée sur [13] un traumatisme thoracique’‘
cela signifie qu’il existe en permanence quelque chose qui a gonflé
fortement au-dessus du mal qui est au niveau de [14] la poitrine et qui est de
consistance molle comme de l’eau sous ta main.
<G2> Par‘‘elle a formé des choses dont la texture ne brille pas’‘ [15] il faut
comprendre que la peau en regard n’est pas chaude.
<G3> Quant à‘‘il n’y a pas de rougeur sur cela’‘ cela signifie [16] qu’il
n’existe rien de rouge en regard de cela.
Quarante-septième observation [XVI-16 – XVII-15]
<I> [XVI-16 fin] Instructions pour une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante de la région scapulaire.
<E> Si tu es conduit à examiner [17] un homme présentant une lésion
traumatique constituée d’une plaie béante de la région scapulaire, dont les
chairs sont enfoncées, dont les berges sont écartées, [18] et qui est affecté
d’un écoulement en provenance de l’omoplate, tu palperas sa blessure. Si tu
trouves en permanence que sa très large plaie s’est déplacée [19] au niveau de
ses berges, que les berges de la blessure sont éversées, qu’il lui est difficile
de soulever [20) le bras à cause de cela,
<T> tu joindras pour lui (les berges de) sa large plaie béante au moyen
d’une suture.
<C> Alors tu diras de lui [XVII-1] qui présente une lésion traumatique
constituée d’une très large plaie de la région scapulaire, dont les chairs sont
en foncées, dont les berges sont écartées, et il est affecté [2] d’un écoulement
en provenance de l’omoplate :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir
<Ts> Tu le panseras au moyen de viande fraîche le premier jour.
<F1> [3] Si tu constates que cette blessure s’est réouverte, que sa suture a
lâché,
<T1>alors tu joindras à nouveau [4] pour lui les berges de sa très large plaie
au moyen d’une paire de bandes de toile placées au-dessus de cette très
large plaie ; tu le traiteras ensuite (au moyen d’)un onguent, [5] de miel et de
charpie, chaque jour jusqu’à guérison. Si tu trouves une blessure (dont) les
chairs sont en foncées [6] et dont les berges sont écartées et ce dans toute
partie du corps d’un homme, tu le prendras en charge conformément à ces
instructions.
<F2> Quand en revanche [7] tu constates pour cette lésion que les chairs ont
contracté de la chaleur du fait de cette plaie qui est dans la région scapulaire
[8]
et qu’en vérité cette blessure présente un état inflammatoire et s’est ré-
ouverte parce que sa suture a lâché, alors tu placeras ta main [9] sur elle et si
tu constates en permanence que la chaleur s’échappe de l’orifice de sa plaie
au contact de ta main et que des sécrétions s’en écoulent continuellement,
[10]
froides comme les liquides extraits du fruit-ouneshy,
<C2> alors tu diras de lui qui présente une lésion traumatique constituée
d’une plaie béante [11] de sa régions capulaire, qui présente un état
inflammatoire, et qui est brûlant à cause de cela :
<V2> ‘‘un mal que je vais combattre’‘.
<T2> [12] Si par conséquent tu constates que cet homme est brûlant tandis
que cette plaie présente un état inflammatoire, tu ne le panseras pas ; [13] tu
le placeras au contact du sol sur son couchage habituel jusqu’à ce que la
phase de nocivité de son mal soit passée.
<F3> Quand par contre la fièvre sera tombée [14] et que la chaleur se sera
échappée de l’orifice de sa blessure vers le sol,
<T3> tu le traiteras par la suite au moyen d’un onguent, [15] de miel et de
charpie, chaque jour jusqu’à guérison.
Quarante-huitième observation [XVII-15 – XVII-19]
<I> [XVII-15 fin] Instructions pour une entorse d’une vertèbre dorsale.
<E> Si [16] tu es conduit à examiner un homme présentant une entorse d’une
vertèbre dorsale, alors tu lui diras ‘allonge les jambes !’ puis ‘fléchis-les !’ :
[17]
il les allongera et il les fléchira sur le champ malgré la difficulté qui se
produit en permanence dans la vertèbre du dos [18] dont il souffre.
<C> Alors tu diras de lui qui présente une entorse d’une vertèbre dorsale :
<V> ‘‘un mal sur lequel je vais agir’‘.
<T> Tu le placeras [19] en position allongée puis tu feras pour lui …
FIN DU TEXTE DU RECTO
Verso
Colonnes XVIII à XXII
Incantations, prescriptions médicales et recettes à visée cosmétique
Incantations magiques à visée apotropaïque
[Colonnes XVIII (ligne 1) à XX (ligne 12)]
Première incantation [XVIII-1 – XVIII-12]
[XVIII-1] Formule pour repousser le souffle de la rosée mortifère de
l’année.
« Ô Nebiemheref, toi qui présides à l’Horizon, [2] je parle contre toi au Chef
de la Maison d’Hemousout qui fait prospérer Ousir qui préside à la Terre
(des défunts).
[3]
Ô Nekhbet (toi) qui élèves la Terre vers le Ciel pour son Père divin, viens
quant à toi et fixe deux plumes [4] derrière moi avec application (afin que) je
vive et prospère car elle est à moi cette Couronne Blanche qui est au-dessus
de Our qui est dans [5] Iounou. La deuxième est Aset ; la troisième est
Nebet-Hout. Puissé-je être comme un soutien pour toi. Ouret saisit le [6] le
Très-Puissant Fils de Sekhmet, et Dened Fils de Khayty, et le Fils de Hout-
Herou, Maîtresse de la Couronne Rouge, [7] Celle qui fait déborder le
Fleuve. Quand tu navigueras dans le Nouou et quand tu vogueras dans la
Barque de l’Aube, [8] tu m’auras préservé de toute maladie ! ». Formule
magique pertinente de cette année pendant laquelle s’est exhalé tout souffle
[9]
démoniaque : « Herou, Herou, (toi) qui es florissant malgré Sekhmet,
puisse ma chair demeurer entière pour la vie ! ».
Prononcer les paroles au-dessus des [10] deux plumes de vautour dont
l’homme aura été couvert et qu’il aura placées co mme protection contre
quiconque viendrait [11] là.
C’est la protection de l’année. C’est repousser la maladie tel le la rosée
mortifère de l’année.
Deuxième incantation [XVIII-11 – XVIII-16]
[XVIII-11 fin] Une autre (formule) pour repousser [12] le souffle de la
maladie, les démons de la maladie, et les esprits du mal messagers de
Sekhmet.
[13]
« Ô retirez-vous, Démons de la maladie ! Les souffles malsains qui
passeront ne m’atteindront pas. Ceux qui passent pour m’apporter la
désolation s’éloigneront. [14] Voici Herou, celui qui surpasse les Démons
mortifères de Sekhmet. Herou, Herou, qui est florissant malgré [15] Sekhmet,
l’Unique, Fils de Bastet, est à moi : je ne mourrai pas à cause de toi
(Sekhmet) ».
Les paroles sont à prononcer par l’homme tenant du bois-dez dans la main
pendant qu’il sort [16] à l’extérieur et fait le tour de sa maison. Ainsi il ne
mourra pas de la rosée mortifère de l’année.
Troisième incantation [XVIII-17 – XVIII-19]
[XVIII-17] Une autre protection contre la rosée mortifère de l’année.
« Je suis L’Abominable qui sort de Depou. [18] Ô Meskhenet qui sors de
Iounou, humains, dieux, esprits, défunts, tenez-vous éloignés [19] de moi : je
suis L’Abominable ! »
Quatrième incantation [XVIII-19 – XIX-2]
[XVIII-19 fin] Une autre.
« Je suis celui qui prospère sur la route de ceux qui sont passés. Serai-je
donc frappé en étant indemne ? [XIX-1] Le fait est : j’ai été témoin d’un
grand désastre. Ô Flamme démoniaque ne t’allume pas [2] en moi ! Je suis
celui qui échappe au désastre. Tiens-toi éloignée de moi ! »
Cinquième incantation [XIX-2 – XIX-14]
[XIX-2 fin] Copie d’ une autre.
« (Ô) Hehenou, [3] Hehenou, puisses-tu ne pas prendre possession de ce
mien cœur et de cette mienne poitrine pour Sekhmet ! Puisses-tu ne pas [4]
prendre possession de mon foie pour Ousir ! Puissent donc ne pas être au
complet les entités cachées [5] qui se trouvent à l’intérieur de Pé le matin de
la mesure de l’œil d’Herou, à l’intérieur vers mon siège : [6] chaque Esprit
mâle, chaque Esprit femelle, chaque Défunt, chaque Défunte, la Forme de
chaque petit animal [7] que le crocodile a emporté ou que le serpent a
mordu, Celui qui périt par le glaive, Celui qui meurt [8] dans son lit, les
Démons de la maladie, les Affidés de l’année [9] et leurs possessions ! ».
Dire en vérité : « Herou, Herou, toi qui es florissant malgré Sekhmet,
puisse ma chair demeurer entière pour la vie ».
Prononcer les paroles [10] au-dessus des représentations de Sekhmet, Bastet,
Ousir, Nehebkaou, et les écrire avec de la myrrhe [11 sur une bande de toile
de lin fin que l’homme aura placée au contact de sa gorge afin de faire en
sorte que [12] ne pénètrent pas les ânes maléfiques, ceux de Neferi, le canard-
besbes, et contre moi l’oiseau-ouadjhat.
[13]
La protection de la vie, la Couronne Rouge, veille sur moi, elle qui est à
la tête de celui qui échappe à la maladie de l’année et à la tête du semeur.
Bastet n’ ira pas [14] vers la maison de l’homme. L’homme parlera en qualité
de vivant de l’année.
Sixième incantation [XIX-14 – XIX-18]
[XIX-14 fin] Formule pour éliminer une mouche de la bouche de
l’homme [15] qui est sous mes doigts.
Formule magique pertinente pour la bouche d’un veau-khabou quand il sort
du ventre de [16] sa mère : « cette mouche qui a pénétré dans ce sien corps,
une fois qu’elle sera entrée et sortie vivante, [17] qu’elle s’en aille vers la
terre à l’état solide ou à l’état liquide ! Que son corps ne soit pas lésé après
qu’elle sera sortie dans [18] ses propres déjections destinées à Akeri ! ».
Septième incantation [XIX-18 – XX-8]
[XIX-18 fin] Formule pour nettoyer toutes choses [19] provenant de la
rosée mortifère.
« Tes messagers sont brûlés, Ô Sekhmet ; [20] tes démons de la maladie se
sont retirés, Ô Bastet ; l’Année ne m’apportera pas la désolation ; [XX-1]
tes souffles ne m’atteindront pas. Voici Herou qui surpasse les démons
mortifères de [2] Sekhmet, voici ton Herou Ô Sekhmet, je suis ton Unique Ô
Ouadjyt. Je ne meurs pas à cause de toi ! Je ne meurs pas à cause de toi ! »
[3]
« Voici Heny, voici Ihehy. Ô Fils de Bastet ne descends pas [4] sur moi. Ô
Toi qui es dans Sepsepou, ne descends pas sur moi, ne t’approche pas de
moi. Je suis le Roi [5] à l’intérieur de son observatoire ! ».
L’homme prononcera cette incantation devant une plante-neferet nouée à
une pièce de [6] bois-dez et fixée au mo yen d’une bande de toile de lin fin et
il fera en sorte qu’ils soient p assés au -dessus [7] des choses, et que la rosée
mortifère soit tenue à distance.
C’est la formule pour repousser et faire passer sans s’arrêter les démons de
la maladie [8] au-dessus de tous les aliments ainsi qu’au-dessus deslits.
Huitième incantation [XX-8 – XX-12]
[XX-8 fin] Une autre.
« Puisse une plante-shames [9] à mon contact me protéger de} l’abomination
de tes Affidés, me protéger de tes Démons de la maladie, me protéger [10] de
la fermeture de ton filet ! Je suis celui qui évite tes oiseaux maléfiques ! (Ô)
Herou, Herou, [11] toi qui es florissant malgré Sekhmet, puisse ma chair
demeurer entière pour la vie ! ».
L’homme prononcera cette incantation après [12] avoir placé une plante-
shames danssamain.
Prescriptions médicales et recettes à visée cosmétique
[Colonnes XX (ligne 13) à XXII (ligne 14)]
Prescription pour des troubles menstruels (aménorrhée douloureuse)
[XX-13 – XXI-3]
[XX-13] Si tu examines une femme en train de souffrir de son ventre (parce
qu’) elle n’a pas eu de règles [14] et que tu trouves en permanence quelque
chose à hauteur de son ombilic, alors tu diras d’elle : c’est un blocage du
sang [15] au n iveau de l’utérus.
Tu lui prépareras : plante-ouam : ½-heqat, graisse : ⅛, bière douce : ⅛-
heqat, [16] de sorte que cela soit chauffé et bu pendant quatre jours. Dans le
même temps lui préparer le remède appelé ‘‘évacuation du sang’’ composé
de résine de pin, cumin, [17] fard noir, myrrhe douce, à former en une masse
homogène.
Oindre le lieu affecté (le bas-ventre) avec cela très souvent. [18] Tu placeras
une ‘‘oreille de Hedjeret‘ sur l’onguent. Quand elle se sera décomposée,
[XXI-1] tu la nettoieras énergiquement. Puis tu oindras ses grandes lèvres
avec cela très souvent.
Tu placeras [2] de la myrrhe et de l’encens entre ses deux cuisses [3] et tu
feras en sorte que leur fumée pénètre dans son vagin.
Première recette à visée cosmétique ‘‘pour restaurer la peau’’ [XXI-3 –
XXI-6]
[XXI-3 fin] Médication pour [4] restaurer la peau : miel 1mesure, natron
[5]
rouge 1mesure, sel du Nord 1mesure ; broyer en une masse homogène [6]
et oindre la peau avec cela.
Deuxième recette à visée cosmétique ‘‘pour embellir le visage’’ [XXI-6 –
XXI-8]
[XXI-6 fin] Une autre pour embellir le visage : poudre d’albâtre 1mesure,
poudre [7] de natron 1mesure, sel du Nord 1mesure, miel 1 mesure ; [8]
mélanger en une masse homogène et oindre le visage avec cela.
Troisième recette à visée cosmétique ‘‘pour transformer un vieillard en
jeune homme’’ [XXI-9 – XXII-10]
[XXI-9] Début du texte pour transformer un vieillard en jeune homme
: on apportera des fruits-hemayt [10] en très grande quantité, l’équivalent de
deux khar, que l’on broiera et que l’on placera au soleil. [11] Puis une fois
qu’ils seront entièrement secs, d’après la recette, on les battra comme on bat
l’orge et [12] on vannera jusqu’à ce que ne reste plus que ce qui appartient en
propre au fruit. Quant à tout ce qui en sera résulté, d’après la recette, [13 ]
on (le) mesurera. Puis comme pour ce qui aura été obtenu par l’opération
précédente, on tamisera la chute de l’aire de battage au moyen d’un crible et
on mesurera [14] comme on l’a fait pour tout ce qui est résulté de ces fruits.
On séparera en deux parties, l’une constituée des graines [15] l’autre
constituée de ce qui provient de la chute. On préparera l’une comme l’autre.
On formera ce qui a été recueilli (les graines) en une masse homogène [16]
dans de l’eau, on en fera une pâte molle que l’on placera dans un pot-sebekh
neuf sur le feu [17] et que l’on cuira entièrement à la perfection : tu sauras
cela grâce à leurs cendres une fois que leur eau se sera évaporée [18] et
qu’elles se seront desséchées jusqu’à apparaître comme un résidu sec dont
toute humidité aura disparu
[19]
car on l’aura éliminée. Et quand cela sera froid on le placera dans un pot-
andjou pour aller le laver [20] dans le fleuve. On lavera à la perfection et l’on
saura qu’ils ont été parfaitement lavés [21] en goûtant la saveur des liquides
qui sont dans ce pot-andjou [XXII-1] et en y constatant l’absence de toute
amertume.
Quant aux cosses, on les placera au soleil, on les étendra sur une toile de
foulonnier et quand cela sera sec, [2] on les broiera au moyen d’une meule de
grès dur, on mettra dans de l’eau et on en fera une pâte [3] molle que l’on
placera dans un pot-sebekh sur le feu et que l’on cuira à la perfection : on
saura cela grâce à la cendre [4] tandis qu’une écume huileuse en sortira.
L’homme puisera l’huile qui en sortira [5] au moyen d’un godet-badet et la
versera dans une jarre-henou une fois qu’il l’aura enduite d’argile lissée [6]
et qu’il aura épaissi son enduit : il puisera ces huiles qu’il versera sur une
toile de lin fin (placée) au-dessus de [7] cette jarre-henou. Puis ensuite on
mettra le filtrat dans un vase-Henou en pierre semi-précieuse.
Oindre l’homme avec cela. [8] C’est le moyen pour repousser l’affection -
khenet (qui siège) dans la tête.
Quand on nettoie le corps avec cela, cela entraîne constamment un
embellissement de la peau. [9] C’est (le mo yen d e) repo u sser les premiers
signes de vieillesse, toute dégradatio n (liée à l’âge), tout vieillissement,
toute décrépitude [10] présente dans le corps : c’est efficace un million de
fois !
Prescription pour des douleurs de la région anale [XXII-11 – XXII-14]
[XXII-11] Si tu es amené à voir un homme en train de souffrir de ses fesses
quand il se tient debout ou qu’il s’assied et qui est affecté d’accès
douloureux dans les deux jambes, [12] très violents, tu lui donneras un
remède huileux de grande protection à base de feuilles d’acacia [13] broyées,
homogénéisées, et cuites en une masse homogène. Tu en imprégneras une
bande de toile de lin fin, que tu placeras au contact de l’anus [14] afin qu’il
recouvre la santé immédiatement.
FIN DU TEXTE DU VERSO
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Conclusion
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Supplément :