Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I) L’hypothèse répressive......................................................................................................................2
1) Le développement du discours du sexe : entre pudeur et multiplication du discours.................2
2) Le pouvoir pervers : spécification des individus selon leur sexualité.........................................3
II) Scienta sexualis...............................................................................................................................4
1) Le sexe comme enjeu de vérité...................................................................................................4
2) L’importance de l’aveu en Occident............................................................................................4
3) L’évolution de l’aveu : son inscription dans les examens médicaux...........................................5
III) Le dispositif de sexualité................................................................................................................6
1) L’analyse du pouvoir sous l’angle du droit.................................................................................6
2) Qu’est ce que le pouvoir et quel est son le lien avec le discours ?..............................................7
3) Le développement du dispositif de sexualité...............................................................................8
4) Contre l’idée d’une répression du sexe pour des raisons économiques, la thèse du « corps de
classe ».............................................................................................................................................9
IV) Droit de mort et pouvoir sur la vie...............................................................................................10
1) Du patria potestas au Bio-pouvoir.............................................................................................10
2) La sexualité : exemple des mécanismes du bio-pouvoir et rupture avec le système du sang. . .10
I) L’hypothèse répressive
Le XVIIème siècle serait le début d’un âge de répression. Nommer le sexe, en parler, serait
devenus plus difficile. Comme si pour contrôler l’action sexuelle il fallait d’abord contrôler le
discours. Une certaine « pudeur moderne » rendrait impossible le discours du sexe, imposerait une
censure.
Si il y a eu certes de nouvelle règles de décences qui ont filtrées les mots, qui ont définis la
où on ne devait pas en parler (ex : Parents/enfants), il y a eu dans le même temps une multiplication
des discours. Ce développement peut être dû justement aux nouvelles règles de pudeurs qui ont agis
comme valorisant ces discours (contre effet). De plus Foucault constate une multiplication des
discours sur le sexe par le pouvoir lui même.
Alors que le Moyen-âge était le lieu où l’on confessait les rapports que l’on avait, où l’on
détaillait les positions, l’époque classique rompt avec cela et recommande la discrétion. La
pastorale chrétienne demande par exemple de poser des questions vagues, détournées. La langue se
noue, pendant que le discours croit.
Le nouveau discours doit donc être prudent mais exige de tout dire. Tout les aspects du sexe
doivent être dis à la pastorale. Le discours est alors épuré, les choses ne sont plus nommé
directement mais le sexe est traqué, contrôlé plus que jamais.
Alors qu’avant on devait avouer les infractions sexuelles (ce qui était interdit par l’église), à
présent ont doit tout dire, tout les plaisirs, les sensations, les pensées, relatif au sexe. Tout bon
chrétien se devait de tout dire. Alors la censure imposé au vocabulaire n’est qu’une manière de
rendre plus acceptable ce discours.
Ce discours a eu une projection littéraire, dans la littérature « scandaleuse », chez les
Marquis de Sade par exemple. Ce derniers appel à écrire les « détails les plus grands et les plus
étendu ».
Les auteurs alors écrivent pour majorer les sensation qu’ils éprouvent, par le détail. La
pastorale aussi cherchait a avoir des effets en usant de ce discours : effet de maîtrise du corps, de
détachement, de retour vers Dieu (UM : car nous nous sentons honteux devant les péchés
commis ?). On attend des effets de ce discours. A présent le sexe est lié à ce discours, discours qui
produit certains effets.
Cet appareil de contrôle du sexe n’est pas seulement motivé par la spiritualité chrétienne
ou par la diminution des plaisirs personnels. Il y a d’autre mécanismes. Notamment des discours de
pouvoir pour lesquels le sexe et son contrôle son essentiel. Il y a une incitation politique,
économique, technique à parler du sexe. Cela dans un but d’analyse, de comptabilité, de
classification. Malgré le « ridicule » que l’on trouve à parler du sexe il est nécessaire de surmonter
ce « ridicule ». Il faut en parler car il faut gérer, insérer dans des systèmes. Il faut l’insérer dans des
systèmes politiques car le sexe ça s’administre, ça nécessite des procédures de gestion.
La nouveauté dans les système de pouvoir du XVIIIème siècle c’est la « population ». La
nécessité d’un équilibre entre croissance et ressource disponible. Le gouvernement comprend qu’il
a face à lui non plus des sujets mais une « population » avec ces variables, ces phénomène propres
(natalité, morbidité, durée de vie…). Le sexe est un des problèmes posés par cette « population » à
travers le taux de natalité, les naissances, la fréquence des rapports. A partir de ce moment la, la
situation d’un pays dépend de l’usage qui est fait du sexe par chacun. Le sexe est sujet à des analyse
diverses, des thèses diverses (populationniste, antinataliste…) selon la situation du pays.
Il y avait une ancienne liberté du langage entre adulte et enfant. Cette liberté disparaît mais
n’est pas substitué à un silence. Un nouveau discours se met en place, on dit autrement, d’autre
personne le disent, cela à d’autre effets. La discrétions entre certains (ex : prof/élève) fonctionnent
avec et par d’autre stratégie, d’autre discours. Cette discrétions ne marque pas la limite absolue du
discours. Il y a alors certains discours autorisés, d’autre non, certains demandant plus ou moins de
discrétions.
On pourrait penser que dans les collège du XVIIIème on ne fait pas mention du sexe. En
réalité celui ci est partout, tout est pensé autour de cela. Architecture, règlement, organisation,
aménagement, rôle des maîtres de surveiller. De plus le sexe du collégiens deviens un problème
public. Les médecins parlent aux maîtres, aux professeurs, aux familles, ont fait des
recommandation aux élèves d’exemple moraux/médicaux. Se développe autour du collégien,
littérature, conseils, institutions idéales…. Il n’y a donc pas eu un silence autour du sexe des
enfants, mais une multiplication des formes de discours.
Différents domaines créer différents discours. La médecine, la psychiatrie, la justice pénale
qui condamne la moindre infraction même mineurs. Multiplication alors des contrôle sociaux de la
sexualité des couples. Certains condamnés se voit mesuré la boite crânienne, étudié l’ossature de
leur visage, pour relever tout signe de dégénérescence.
On comprend alors qu’on passe d’un Moyen age où le discours autour de la chaire est
unitaire à un âge classique ou on a une multiplicité de discours. Ces discours prennent forme dans
la démographie, psychologie, la morale, la psychiatrie…Ce qui marque les derniers siècles c’est la
variété, la dispersion des appareils pour faire parler, pour qu’il parle de lui même. Les sociétés
moderne, alors que les discours se multiplient, ont fait du sexe un secret.
Il semble que la multiplication du discours sur le sexe ainsi que les prohibitions qu’il porte
avec lui ont joué un rôle de défense. Le sexe était cloisonné, limité, la où on l’avait inséré. Il rentrait
dans une case. On a voulu parler du sexe comme d’une science. Une science qui se réfère aux
bizarreries, aux exceptions. De plus c’est une science qui use de la morale, qui reprend les usages de
la morale, tout un se proclamant science médicale. Si elle est science, elle dit vraie. Cela va
permettre d’allumer des peurs, affirmer que certaines pratiques, aussi minimes sont-elles, peuvent
causer la mort. Mort des individus, des générations, de la société.
Cette science se double d’une pratique médicale insistante et discrète. Une science qui vole
au secours de la loi et de l’opinion, qui est servile à l’égard des puissants même si cela nécessite de
dire faux, elle se rend complice du mensonge. De plus elle revendique des pouvoirs, elle se pose
comme instance de l’hygiène. Elle s’appuie sur les nouvelles institutions de la santé publique. Elle
se promet d’éliminer les « dégénérés », promet d’assurer la propreté morale de la société. En
somme du fait de son caractère de science qui est censé impliquer la véracité, cette science du sexe
justifie les différents racisme d’État.
Le sexe s’inscrit dans deux registres de savoir : biologie de la reproduction et médecine du
sexe. La première n’a jouée qu’un rôle de caution afin que se développe dans un langage
scientifique les volontés politiques, économique, morales.
L’objectif de cette science ne serait alors pas de dire la vérité mais d’empêcher que la vérité
s’y produise. Il y aurait des aveuglement systématique. Un refus de voir et d’entendre sur ce que
l’on faisait apparaître. On veut masquer la vérité, l’empêcher de sortir. Foucault donne l’exemple de
la Salpêtriere de Charcot. Ce dernier arrêtait les consultations lorsque se manifestait de manière trop
évidente la question du sexe, il effaçait dans les dossiers ce qui était dis, montré par les malades ou
vu par les médecins. On construit autour du sexe un appareil à produire des données sur le sexe tout
en masquant la réalité au dernier moment. Le sexe devient une affaire de vrai faux, un enjeu de
vérité. Il y aurait une vérité du sexe.
Il y a deux grandes procédure pour dire la vérité du sexe. D’abord dans les sociétés qui se
dote d’un art érotique, Rome, Chine, Japon, société arabo-musulmane. Dans cet art érotique la
vérité du sexe est extraite du plaisir, la vérité est recueilli comme expérience. Le rapport entre vérité
et sexe ne se fait pas à travers une loi, un critère d’utilité. Ce savoir du sexe est renversé seulement
dans la pratique du sexe, afin d’en amplifier les plaisirs. C’est un savoir secret car il perdrait en
puissance à être divulgué. Il y a alors un détenteur des secret qui les transmet de manière ésotérique.
Celui qui reçoit ce savoir obtient une maîtrise de son corps, des « jouissances uniques ».
La civilisation occidentale n’a pas d’art érotique, mais est la seule à pratiquer une science de
la sexualité. Pour dire le sexe se développe une forme de pouvoir savoir : l’aveu. Depuis le MA, on
attend de l’aveu qu’il produise la vérité. Réglementation du sacrement de pénitence en 1215,
développement des techniques de confessions, recul de la justice criminelle, disparition des
culpabilité (UM : pour inciter les gens à avouer?), développement de techniques interrogations. De
plus l’aveu rend compte des procédure d’individualisation. L’aveu devient petit à petit la
reconnaissance par quelqu’un de ses propres actions ou pensée, et plus le statut accordé par
quelqu’un à un autre. Ce n’est plus l’autre qui me dit que j’ai fais un aveu mais moi qui vient faire
un aveu.
L’aveu est alors devenu la technique la plus valorisé pour produire le vraie, nous sommes
une société avouante. On avoue tout : pensées, désires, actes, crimes, péchés… Quand il n’est pas
dis spontanément l’aveu est arraché. Cela peut passer par la torture (d’abord réservé au esclave,
l’imperium le déploie à tout le corps sociale)
Cela à des implications dans les sciences humaines. La littérature passe du plaisir de
raconter des récits héroïques à une littérature qui a comme but de nous faire découvrir la vérité en
nous. De même la philosophie ne pense pas chercher le vrai en soi-même mais par l’examen de soi.
De ce fait nous ne voyons même plus que cette logique de l’aveu est l’effet d’un pouvoir, on a
l’impression que la vérité ne demande que ça, de sortir. La production de la vérité est traversé de
rapport de pouvoir. La vérité n’est pas libre.
Cette production de la vérité a permis un assujettissement de l’individu, en même temps que
d’autre forme de travail assurait l’accumulation du capital. Assujettissement dans le sens où les
hommes deviennent sujet. D’abord au XIIIème siècle quand on demande aux chrétiens de
s’agenouiller pour avouer les fautes, même lorsqu’ils n’en n’ont pas commis.
l’aveu s’inscrit dans un rapport de pouvoir : celui qui avoue et celui qui requiert l’aveu, qui
juge, qui pardonne, qui condamne. La vérité du sexe en occident est alors éloignée de celle de
l’enseignement ou de l’initiation. On est alors éloigné de l’ars erotica où le discours et l’aveu
viennent d’en haut. Dans ce modèle de scientia sexualis l’aveu vient d’en bas, c’est une parole
requise. Par ailleurs dans ce pouvoir qui se base sur l’aveu, la domination ne vient pas de celui qui
parle mais de celui qui se tait, qui écoute, de celui qui n’est pas censé savoir. A l’opposé donc des
société ars erotica. Il y a alors eu une rupture dans le discours.
Cependant ce rapport à l’aveu a évolué. Avec la contre réforme, la pédagogie du XVII ème, la
médecine du XVIIIème, l’aveu n’est plus localisé dans la pénitence. Il est utilisé dans toute une série
de rapport (parents/enfants, malade/psychiatres, délinquants/expert). L’aveu est à présent réunis
dans un dossier qui est publié, commenté. Il prend des formes diverses : interrogatoires, lettres,
consultations. Par ailleurs il ne s’agit plus de dire ce qui a été fait et comment, mais tout ce qu’il y a
autour : pensées, désirs, images mentales. Mais comment l’aveu traditionnel s’est-il inscris dans des
formes scientifiques ? Premièrement par la combinaisons de la confession avec l’examen
médicale. Le récit de soi-même est accompagné de symptôme. Deuxièmement que tout
comportement sexuel peut amener à des troubles, des maladies, qu’il convient de prévenir (ex : la
masturbation des enfants créerait des déviances). Troisièmement il faut arracher la vérité car le
fonctionnement du sexe est obscur. Il faut alors que cette vérité viennent petit à petit par l’aveu.
Parfois certaines choses sont cachées à l’intérieur de nous et il faut alors les faire ressortir petit à
petit. Quatrièmement il faut avouer afin de produire un discours de vérité, afin que le médecin
produise un discours de vérité. Enfin par une médicalisation de l’aveu. Le sexe n’est plus seulement
dans le domaine morale mais aussi dans celui du normal ou du pathologique. Les interventions
médicales du fait du sexe sont légitimités, exigées. Ce qui est considéré comme pathologique peut
être guérit.
C’est au travers de ce dispositif médicale qu’est apparu la « sexualité », et les caractères de
la sexualité correspondent aux exigences du discours de vérité. La création de ce champs de la
sexualité nécessite des déchiffrements, des interventions thérapeutiques. La sexualité serait alors
une parole cachée qu’il faut débusquer. L’histoire de la sexualité est alors une histoire du discours.
La société bourgeoise, qui se développe à partir du XVII ème, met en place tout un appareil
pour produire sur le sexe des discours vrais. Deux processus se développent. Demander la vérité et
demander de dire notre vérité, la vérité qui est enfoui en nous. On dit la vérité sur le sexe en
analysant ce qui est dis, et le sexe dit notre vérité lorsque se dérobe des éléments sous-jacent dans
ce qu’on dit. A présent on cherche à comprendre le sujet par le sexe, par ce que nous dis le sexe.
Cependant il ne faut non plus penser que l’ars erotica a totalement disparu de l’occident au
profit de la scientia sexualis. Il faut se demander si certaines dimensions de la scientia sexualis ne
fonctionnent-elles pas par l’ars erotica, si la production de vérité n’entraîne pas la création de
plaisirs intrinsèques. Un plaisir serait née de la vérité, le plaisir de savoir la vérité, un plaisir
spécifique au discours vrai sur le plaisir. Il y a une vérité et nous voulons la connaître.
Il ne semble alors pas que la société du XVIIème est été une société repoussant le sexe, le
réprimant. On a une multiplication des discours inscrits dans des logiques de pouvoir, la
constitution de dispositifs susceptibles d’isoler certaines sexualité. On exige des aveux. Il y a la
constitution d’un réseau de discours, de savoirs qui ont pour objet le sexe. Il convient alors de
définir les stratégies de pouvoir qui sont liées à ce développement du discours.