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REPUBLIQUE DU SENEGAL

UN PEUPLE -UN BUT- UNE FOI

Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et


l’Innovation
ECOLE SUPERIEURE D’ELECTRICITE, DE BATIMENT
ET DES TRAVAUX PUBLICS

ESEBAT
Etablissement Privé d’Enseignement Supérieur, de Formation Professionnelle et Technique
Agrément définitif 0080/AG/MESCURU/DES
Département de Sciences et Techniques
Année académique : 2021/2022
N° d’ordre : ………2019

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

LICENCE GENIE CIVIL

Présenté par :
Cheikh Saliou Mb. THIOUNE
Mouhamed Mamoune H. TRAN-VAN
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET
D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

Soutenu le 24 Décembre 2022 devant le jury composé de :

Président :
Encadreur: M. Pape Alioune Ndiaye | Ingénieur hydraulique et Assainissement
Examinateurs :
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

REMERCIEMENTS
Avant tout, nous tenons à remercier le BON DIEU, le TOUT PUISSANT, le
MISERICORDIEUX de nous avoir accordé la santé et la force de réaliser ce travail.
Nous remercions nos parents et nos familles qui n’ont ménagé aucun effort pour la
réussite de nos études mais aussi de ce travail. Ce mémoire n’aurait jamais pu voir le jour sans
leur soutien. Vous nous avez toujours soutenu et encouragé. Merci à vous.
Nous remercions aussi particulièrement notre encadrant M. Ndiaye pour nous avoir
suivi et conseillé tout au long de la réalisation de ce mémoire.
Nos remerciements s’adressent aussi à nos professeurs qui nous ont, nuit et jour,
motivé pour continuer à redoubler d’effort et mener à bien ce projet, de par leur disponibilité
permanente, leur professionnalisme pédagogique, mais aussi de leur envie de transmettre et de
partager leur savoir. Leur aide nous a été particulièrement précieuse pour la réalisation de
notre projet de fin d’étude.
Enfin nous témoignons notre gratitude à toutes les personnes qui ont contribué de près
ou de loin à la réussite de notre travail, nos amis, nos proches, nos camarades de promotion
mais aussi l’ensemble du corps professoral et du personnel de notre établissement ESEBAT.

I
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

DEDICACES
Je dédie ce travail
A ma mère, pour son amour, ses encouragements et ses sacrifices.
Qu’elle trouve ici le témoignage de mon éternel reconnaissance.
A mon père, pour son soutien, son affection et la confiance qu’il m’a accordé
A la mémoire de ma sœur
A tous les membres de ma famille
A mes chers amis
Je dédie également ce mémoire à tous mes professeurs qui doivent voir dans ce travail, la
fierté d’un savoir acquis.
Cheikh Saliou Mb. THIOUNE
Je dédie ce travail
A mes chers parents, source de vie, d’amour et d’affection
A mes chers frères et sœurs, source de joie et de bonheur
A toute ma famille, source d’espoir et de motivation
A mes amis, pour leur soutien et leur sympathie
A mes chers professeurs, camarades de classe et l’administration d’ESEBAT
A vous, chers lecteurs.
Mohamed Mamoune H. TRAN-VAN

II
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS

0/d : Fraction granulaire

AFNOR : Association Française de Normalisation


AIBD : Aéroport International Blaise Diagne
ANSD : Agence Nationale de Statistique et de Démographie
APS : Avant Projet Sommaire

B : Masse de bleu à introduire

C : Facteur de forme, La proportion de la fraction 0/5 mm dans la fraction 0/50 mm du


matériau sec
CaH : Aluminate de calcium hydraté
Cc : Coefficient de courbure
Cg : Coefficient de gonflement
CICAD Centre International de Conférence Abdou Diouf
CPV : Contrôleur Pression Volume
Cs : Indice de gonflement
CSH : Silicate de calcium hydraté
Cu : Coefficient d’uniformité

D10 : Diamètre nominal ou diamètre des particules à 10% passant


D30 : Diamètre des particules à 30% passant
D60 : Diamètre des particules à 60% passant
DDSC : Dakar Diamniadio Sports City
DPT : Dynamic Penetration Test
DTU : Documents Techniques Unifiés

e : Enfoncement
E : Module de Young
EM : Module pressiométrique Ménard
Eoed : - Module œdométrique sécant
ES : Equivalent de sable

F : Facteur de sécurité
facteur de forme : Facteur de forme

g : Accélération de la pesanteur

H : Hauteur

Ic : Indice de compression, L’indice de consistance


Il : L’indice de liquidité
Ip : L’indice de plasticité
IRESSEF : Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation

III
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

kz : Coefficient de réaction.

M : Masse
M’ : Masse cumulée, de l'enclume, des tiges, de la pointe.
m0 : Masse sèche de la prise d’essai
M1 : Masse du récipient
M2 : masse du récipient + Masse du sol humide
M3 : Masse du récipient + masse du sol sec.
Ms : Masse des particules solides du sol (échantillon)
Mw : Masse de l’eau dans le sol (échantillon)
Mx : Moment maximal suivant l'axe X
My : Moment maximal suivant l'axe Y

N : Nombre de coups
NF P Normes de Fonds Propres

Ø : Diamètre de la tige

P1 : Poids humide de l’échantillon


P2 : Poids échantillon paraffiné
P3 : Pesée immergée
pA : Pression au point A
Pa : Pression correspondante à l’origine de la plage pseudo-élastique de la courbe
pB : Pression au point B
Pb : Pression correspondante à l’extrémité de la plage pseudo-élastique de la courbe
PDA : Plan Directeur Assaisnissement, Pénétromètre dynamique type A
PDB : Pénétromètre dynamique type B
PDU : Plan Directeur Urbain
Pg : Potentiel de gonflement
pH : Potentiel Hydrogène
Pl : Pression limite du sol
PM : Sondages par puits manuels
pr : Pression d’eau lue au manomètre
PUD : Pôle Urbain de Diamniadio
Pz : Poids des tiges à la profondeur « Z »

Qa : Capacité portante permise

Rd : Résistance dynamique de pointe


Rg : Potentiel de gonflement provenant de la synthèse
Ri : Refus cumulés

s’p : Contrainte effective de pré-consolidation


s’vo : Contrainte effective verticale
SN HLM : Société Nationale des Habitations à Loyer Modéré
SONES : Société Nationale des Eaux du Sénégal

IV
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

Sr : Degré de saturation

T : Tare du panier immergé

v : Coefficient de Poisson
V : Volume de liquide injecté
VA : Volume au point A
VB : Volume au point B
VBs : Valeur au Bleu
VDN : Voie de Dégagement Nord
Ve : Volume de l'échantillon
VS : volume de la cellule centrale de mesure de la sonde

W : Teneur en eau massique


Wl : Limite de liquidité
Wp : Limite de plasticité

γd : Poids spécifique apparente sec


γh : Poids spécifique du sol humide
γ p : Densité de la paraffine
γ w : Densité de l’eau à la température de l’essai

σg : Pression de gonflement provenant de la synthèse.


σ'sol : Contrainte effective moyenne dans le sol après travaux

V
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

LISTES DES TABLEAUX


Tableau 1 : Population des communes de Diamniadio en 2013.................................................5
Tableau 2 : Récapitulatif des principaux facteurs climatiques de la région de Dakar................7
Tableau 3 : Tableau comparatif du procédé entre le PDA et le PDB.......................................22
Tableau 4 : Valeur de bleu de méthylène par catégorie de sol.................................................33
Tableau 5 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP1.......47
Tableau 6 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP2.......48
Tableau 7 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP3.......48
Tableau 8 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP4.......49
Tableau 9 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP5.......49
Tableau 10 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP6.....50
Tableau 11 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP7.....50
Tableau 12 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP8.....51
Tableau 13 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP9.....51
Tableau 14 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP10...52
Tableau 15 : Mécanismes et applicabilités de divers agents stabilisants..................................67
Tableau 16 : Effets de la minéralogie du sol sur sa réponse à la stabilisation..........................68

VI
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

LISTES DES FIGURES


Figure 1 : Délimitation de la zone d’influence du projet............................................................3
Figure 2 : Découpage du pôle urbain de Diamniadio.................................................................6
Figure 3 : Evolution de la température moyenne mensuelle dans la région de Dakar (1960-
2016)...........................................................................................................................................8
Figure 4 : Variation des moyennes mensuelles de la pluviométrie à Dakar de 1960 à 2016.....9
Figure 5 : Vue d'une partie du site à vocation agricole.............................................................10
Figure 6 : Vue de la végétation sur site.....................................................................................11
Figure 7 : Contexte géologique du site.....................................................................................11
Figure 8 : Dispositif de l'essai pressiométrique Ménard...........................................................17
Figure 9 : Contrôleur Pression-Volume (CPV)........................................................................18
Figure 10 : Sonde de Ménard....................................................................................................18
Figure 11 : Courbe type d’un essai pressiométrique Ménard...................................................19
Figure 12 : Profil pressiométrique............................................................................................20
Figure 13 : Pénétromètre dynamique type A et Pénétromètre dynamique type B....................21
Figure 14 : Creusée de tranchée avec la pelle mécanique........................................................23
Figure 15 : Sondeuse APAFOR 450RS....................................................................................24
Figure 16 : Procédure essai de teneur en eau............................................................................25
Figure 17 : Matériel utilisé pour l'essai granulométrique.........................................................26
Figure 18 : Matériel utilisé pour l'essai d’équivalent sable.......................................................28
Figure 19 : Représentation schématique d'une cellule œdométrique........................................30
Figure 20 : Courbe type de consolidation d'un sol fin..............................................................31
Figure 21 : Appareillage de l'essai au bleu de méthylène.........................................................32
Figure 22 : Vue du papier filtre et des tâches auréolées...........................................................33
Figure 23 : Représentation schématique des limites d’Atterberg.............................................36
Figure 24 : Remplissage de la coupelle de Casagrande............................................................37
Figure 25 : Réalisation de la rainure.........................................................................................37
Figure 26 : Fermeture de la rainure...........................................................................................38
Figure 27 : Argile sèche craquelée............................................................................................54
Figure 28 : Fissuration due au phénomène de retrait-gonflement............................................55
Figure 29 : Phénomène de retrait des argiles............................................................................55
Figure 30 : Phénomène de gonflement des argiles...................................................................55
Figure 31 : Dispositions constructives à adopter......................................................................56
Figure 32 : Ancrage des fondations dans le sol.......................................................................57
Figure 33 : Joint de rupture et chainage de la structure............................................................57
Figure 34 : Drainage souterrain des eaux.................................................................................58
Figure 35 : Ecran anti-racine.....................................................................................................58
Figure 36 : Vue aérienne de la phase construction du projet....................................................59
Figure 37 : Vue de la phase finale du projet.............................................................................60
Figure 38 : Méthodes de construction actuelles sur Diamniadio en fondations superficielles. 61
Figure 39 : Lithologie du sol.....................................................................................................62
Figure 40 : Modèle sol-radier...................................................................................................62
Figure 41 : Représentation des différentes épaisseurs de radier...............................................63
Figure 42 : Surépaisseur du radier sous les poteaux.................................................................63
Figure 43 : Couche soumise au gonflement..............................................................................64
Figure 44 : Moment de la coupe 1............................................................................................65
VII
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

Figure 45 : Moment de la coupe 2............................................................................................65


Figure 46 : Moment de la coupe 3............................................................................................65
Figure 47 : Tassement du radier avec et sans gonflement........................................................66
Figure 48 : Schématisation de l'action de chaux à court terme.................................................69
Figure 49 : Essai de compression simple du sol traité à la chaux au cours du temps, [Kavak
and Baykal, 2012].....................................................................................................................70

VIII
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

TABLE DES MATIERES


REMERCIEMENTS....................................................................................................................................I
DEDICACES.............................................................................................................................................II
LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS...................................................................................................III
LISTES DES TABLEAUX...........................................................................................................................VI
LISTES DES FIGURES.............................................................................................................................VII
TABLE DES MATIERES...........................................................................................................................IX
RESUME...............................................................................................................................................XII
ABSTRACT...........................................................................................................................................XIII
Introduction générale............................................................................................................................1
CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE.............................................................................................................2
Introduction...........................................................................................................................................3
1.1 Présentation de la zone d’étude...........................................................................................3
1.2 Démographie.........................................................................................................................4
1.3 Occupation de sol..................................................................................................................5
1.4 Climat de la zone...................................................................................................................7
1.4.1 Température et évapotranspiration.................................................................................7
1.4.2 Pluviométrie......................................................................................................................8
1.5 Milieu biophysique (faune et flore).......................................................................................9
1.5.1 Faune................................................................................................................................9
1.5.2 Flore................................................................................................................................10
1.6 Géologie..............................................................................................................................11
1.7 Types de sol.........................................................................................................................12
1.8 Hydrogéologie.....................................................................................................................12
Conclusion............................................................................................................................................13
CHAPITRE II : OUTILS & METHODOLOGIE.............................................................................................14
Introduction.........................................................................................................................................15
2.1 Recherche documentaire....................................................................................................15
2.2 Travaux de terrain...............................................................................................................15
2.3 Logiciels et outils.................................................................................................................15
2.4 Traitement des données.....................................................................................................16
2.5 Sondages.............................................................................................................................16
2.5.1 Essai pressiométrique.....................................................................................................16
2.5.2 Essai au pénétromètre dynamique.................................................................................20
2.5.3 Sondages par puits manuels...........................................................................................23

IX
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

2.5.4 Sondages carottés...........................................................................................................23


2.6 ESSAIS DE LABORATOIRE.....................................................................................................24
2.6.1 La teneur en eau.............................................................................................................24
2.6.2 Analyse granulométrique................................................................................................25
2.6.3 Equivalent sable..............................................................................................................27
2.6.4 Essai œdométrique NF P 94-090-1..................................................................................29
2.6.5 Essai au bleu de méthylène NF P94-068.........................................................................32
2.6.6 Poids spécifique des grains NF P94-054..........................................................................34
2.6.7 Limites d’Atterberg.........................................................................................................35
Conclusion............................................................................................................................................39
CHAPITRE III: RESULTATS & DISCUSSION..............................................................................................40
Introduction.........................................................................................................................................41
3.1 Résultats des sondages.......................................................................................................41
3.1.1 Sondages par puits manuels...........................................................................................41
3.1.2 Sondages carottés...........................................................................................................44
3.1.3 Sondages au pénétromètre dynamique..........................................................................46
3.2 Résultats des essais de laboratoire.....................................................................................52
3.3 Phénomène de retrait et gonflement des argiles................................................................54
3.3.1 Qu’est-ce que le retrait-gonflement des argiles ?...........................................................54
3.3.2 Causes et manifestations du phénomène.......................................................................54
3.4 Dispositions constructives...................................................................................................56
3.5 Etudes de fondations..........................................................................................................59
3.5.1 Présentation de l’étude..................................................................................................59
3.5.2 Les solutions actuelles de fondations sur Diamniadio....................................................60
3.5.2.1 Les fondations superficielles de type semelles ou radier.......................................60
3.5.2.2 Les fondations profondes de type pieux et micropieux..........................................61
3.5.3 Modélisation des fondations (radier) du siège des Nations Unies..................................61
3.5.3.1 Modèle de sol.........................................................................................................61
3.5.3.2 Modèle structure...................................................................................................62
3.5.4 Résultats.........................................................................................................................63
3.5.5 Etudes du radier avec prise en compte du gonflement..................................................64
3.5.5.1 Hypothèses.............................................................................................................64
3.5.5.2 Résultats.................................................................................................................65
3.5.5.3 Conclusion..............................................................................................................66
3.6 Techniques d’amélioration de sol.......................................................................................66
3.6.1 Stabilisation des sols.......................................................................................................66

X
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

3.6.2 Traitement des sols à la chaux........................................................................................68


3.6.2.1 Amélioration à la chaux..........................................................................................68
3.6.2.2 Etude comparative entre un sol traité et un sol non traité....................................70
Conclusion............................................................................................................................................70
Conclusion et perspectives..................................................................................................................71
Références bibliographiques...............................................................................................................72

XI
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

RESUME
Diamniadio, ville très convoitée, se situant dans une zone dont le sol est essentiellement
composé d’argile et de marne. Ceci est une contrainte aux nombreux projets de construction
dans cette zone. Des phénomènes comme le retrait et le gonflement sont très fréquents au
niveau de ce type de sol et engendrent d’énormes désordres et pertes.
L’objectif de cette étude est d’élaborer des techniques de construction et d’amélioration du sol
de Diamniadio. Tout d’abord le cadre de l’étude a été élaborée dans son milieu biophysique,
ensuite, suivi de la méthodologie de travail et les outils nécessaires pour faire l’analyse et le
traitement des données, puis, enfin, analyser et interpréter les résultats issus du traitement des
données et en tirer des conclusions sous forme de discussion.
Les résultats montrent que les argiles et marnes occasionnent des phénomènes de retrait-
gonflement se manifestant par des tassements différentiels provoquant des désordres dans les
constructions. Le traitement à la chaux est connu pour améliorer les propriétés mécaniques
des sols argileux dans le génie civil pourrait être une solution.
Notre étude nous a permis de montrer que ce traitement aide à modifier significativement les
propriétés physiques et hydromécaniques des sols compactés comme la réduction du potentiel
de gonflement, l'augmentation de la résistance au cisaillement, l'augmentation du module
d'élasticité et la modification des propriétés de compactage.
Mots-clés : Diamniadio, sol, argile, marne, retrait, gonflement, biophysique, tassements
différentiels, traitement à la chaux, propriété mécanique, résistance au cisaillement, modules
d’élasticité, compactage.

XII
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

ABSTRACT
Diamniadio, a highly coveted city, is located in an area where the soil is essentially composed
of clay and marl. This is a constraint to many construction projects in this area. Phenomena
such as shrinkage and swelling are very frequent in this type of soil and cause enormous
disorders and losses.
The objective of this study is to develop techniques for the construction and improvement of
the soil in Diamniadio. First of all, the framework of the study was elaborated in its
biophysical environment, then followed by the methodology of work and the tools necessary
to make the analysis and the treatment of the data, then, finally, to analyze and interpret the
results resulting from the treatment of the data and to draw conclusions in the form of
discussion.
The results show that clays and marls cause shrinkage-swelling phenomena manifested by
differential settlements causing disorders in the constructions. The treatment with lime is
known to improve the mechanical properties of clayey soils in civil engineering could be a
solution.
Our study allowed us to show that this treatment helps to significantly modify the physical
and hydromechanical properties of compacted soils such as the reduction of the swelling
potential, the increase of the shear strength, the increase of the modulus of elasticity and the
modification of the compaction properties.
Keywords: Diamniadio, soil, clay, marl, shrinkage, swelling, biophysics, differential
settlements, lime treatment, mechanical property, shear strength, elastic modulus, compaction.

XIII
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

Introduction générale
Diamniadio, est une ville sénégalaise, située dans le département de Rufisque, au
Sénégal à une trentaine de kilomètres du centre-ville de la capitale de, Dakar. Elle a été érigée
en commune en 2002. Diamniadio est au cœur d’un important projet d’aménagement du
territoire, la Plateforme du Millénaire.
Compte tenu de la surpopulation de Dakar et de l’étroitesse de sa superficie, la
solution est la construction de nouveaux pôles urbains. Cela commence par la commune de
Diamniadio qui va abriter de nouvelles infrastructures.
Cependant il faut noter que le sol de Diamniadio est essentiellement composé d’argile
et de marne. D’après plusieurs rapports géotechniques, la zone présente un sol avec des
caractéristiques physiques médiocres. Les phénomènes de retrait et de gonflement peuvent
engendrer des désordres considérables en particulier au niveau des fondations superficielles.
En effet, en fonction de la teneur en eau, les minéraux argileux contenus dans le sol peuvent
voir leur état et leur consistance se modifier. À faible humidité ils peuvent être rigides mais
peuvent devenir plastiques ou même liquides lorsque cette humidité accroit. Ces variations de
la teneur en eau sont directement à la météorologie.
En période pluvieuse, l’argile, gorgée d’eau, se gonfle. À l’opposé, elle s’aplatit en
période de sécheresse. Par conséquent, il se crée un vide entre la fondation et le sol. Le
bâtiment aura alors tendance à s’affaisser pour combler ce vide. Ces variations de volume
engendrent des mouvements différentiels en surface qui peuvent être plus ou moins
dommageables pour les fondations superficielles et se traduisent par l’apparition de fissures
dans la structure.
L’objectif de ce projet sera donc d’élaborer des techniques de constructions et
d’amélioration du sol de Diamniadio. À l’issu de ce travail, nous espérerons apporter des
solutions accessibles et efficaces face à ce type de sol.
Le projet sera structuré en trois chapitres dont :
- Cadre de l’étude
- Outils et méthodologies
- Résultats et discussion

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CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE

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Introduction
Dans ce chapitre, nous présenterons la zone d’étude, mais aussi, sa démographie,
l’occupation du sol, son climat, son milieu biophysique, sa géologie, les types de sol et
l’hydrogéologie.

1.1 Présentation de la zone d’étude


Le pôle urbain de Diamniadio, projet unique par sa taille et son impact au Sénégal est
considéré comme un levier de croissance économique capable de contribuer considérablement
à l'émergence socio-économique du Sénégal. Lancé le 24 mai 2014 par son Excellence Mr
Macky Sall Président de la République du Sénégal, le pôle urbain de Diamniadio reflète la
volonté du gouvernement sénégalais de :
 Renforcer l’économie locale
 Améliorer la gestion territoriale
 Faciliter la mobilité urbaine
 Améliorer du cadre de vie,
 Créer un patrimoine immobilier multifonctionnel : transport, sport,
administration, logement, hôtellerie.
Construit sur une superficie d’environ 2000 hectares et situé à 20 minutes du centre-
ville de Dakar en passant par l'autoroute à péage, et 15 minutes du nouvelle Aéroport
International Blaise Diagne, et 30 minutes de la station touristique de Saly, il s’agit du projet
immobilier le plus ambitieux du Sénégal. Ce projet a pour but de décongestionner la ville de
Dakar et de créer un centre économique capable de booster l’industrie de la transformation de
produit agricole et de créer une plate-forme internationale d’affaire. Il permettra d'attirer : des
investisseurs, des banques, des compagnies d’assurances, des acquéreurs, des locataires. Un
véritable cadre économique, le pôle Urbain de Diamniadio abritera : des universités, des
ministères, des hôtels, un stade omnisport de 15 000 places, des industries de transformation
et environ 40 000 logements. Sa situation géographique est indiqué sur la figure ci-dessous :

Figure 1 : Délimitation de la zone d’influence du projet

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Année universitaire 2021/2022
ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

C’est un territoire carrefour, zone de transition entre l’agglomération dakaroise et le


reste du pays. Il est limité à l’Ouest par l’agglomération dakaroise, au Nord par le pôle des
Niayes, à l’Est par le pôle de Diass et au Sud par l’océan atlantique. La nouvelle ville de
Diamniadio est représentée autour du projet de « pôle urbain de Diamniadio », du port
minéralier de Bargny et des projets de développement industriel envisagés.
Sa fonction essentielle sera de contribuer à la décongestion de la métropole dakaroise
en offrant des services au public et aux entreprises et en favorisant la création d’activités
économiques, d’emplois et la construction de logements. Ainsi, pour permettre à ce pôle de
contribuer efficacement au décongestionnement de l’agglomération dakaroise, les objectifs
prioritairement visés sont :
 Renforcer les équipements ;
 Assurer une gestion adaptée des risques sur l’environnement et sur les populations ;
 Lutter contre les risques de bidonvilisation ;
 Promouvoir le développement économique ;
 Améliorer la gouvernance territoriale.
Compte tenu de sa position géographique, le pôle de Diamniadio est la première zone
sur laquelle l’agglomération de Dakar doit s’appuyer pour se décongestionner.
La connexion entre Diamniadio et l’agglomération est déjà facilitée par la mise en
service de l’autoroute à péage. Cette desserte sera renforcée par le projet de prolongement de
la VDN et de mise en place d’une ligne de chemin de fer Dakar-AIBD.
Pour permettre à ce pôle de mettre à profit ses atouts et contribuer ainsi au
désengorgement de l’agglomération dakaroise, il est essentiel de le doter d’équipements
structurants pouvant répondre à la demande des populations et des acteurs économiques.
La construction du Centre international de Conférence de Abdou Diouf et le projet de
deuxième université de Dakar rentrent dans ce cadre. Pour renforcer l’attractivité de ce pôle, il
est proposé de promouvoir l’émergence d’un grand pôle administratif et d’un grand campus
universitaire et le renforcement des équipements socio-économiques par la construction d’un
hôpital général de niveau 1 et d’un marché d’intérêt national.
Ces équipements permettront, d’une part, de créer des échanges entre Diamniadio et la
banlieue, ce qui aura comme impact de réduire les flux découlant du mouvement pendulaire
Dakar-banlieue et, d’autre part, de faire face à la pénurie de réserves foncières et à la cherté de
la location à Dakar.
La réalisation de ces équipements va favoriser la délocalisation d’activités vers cette
zone ainsi que l’installation de nouvelles populations. Toutefois, pour accueillir ces nouvelles
populations et activités, il est essentiel d’assurer au préalable une gestion adaptée des risques
sur l’environnement et sur les populations par l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de
Prévention

1.2 Démographie
En 2013, le pôle de Diamniadio comptait près de 100 000 habitants. Avec les projets
structurants prévus dans cette zone et l’existence de superficies urbanisables, ce pôle va
probablement connaître une croissance démographique et économique rapide. Dans le

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ETUDE DE TECHNIQUES DE CONSTRUCTION ET D’AMELIORATION DU SOL DE DIAMNIADIO

périmètre du pôle urbain de Diamniadio (PUD), il est prévu d’accueillir près de 300 000
habitants.
Diamniadio est constitué des communes de Diamniadio, Bargny, Sendou et
Sébikotane. Les données suivantes contiennent uniquement des indicateurs issus des
recensements de 1976, 1988, 2002 et 2013. Le tableau montre une répartition de la population
de Diamniadio en 2013. La prochaine mise à jour est prévue en 2024, soit quelques mois
après le recensement prévu en 2023.
Tableau 1 : Population des communes de Diamniadio en 2013

Location Sexe 2013


Com. Diamniadio Féminin 11 555,78
Masculin 11 991,42
Com. Sébikotane Féminin 13 728,34
Masculin 13 673,65
Com. Bargny Féminin 25 532,82
Masculin 25 655,22
Com. Sendou Féminin 1 503,44
Masculin 1 621,63
Source : ANSD, 2013
Tableau de bord :
Zone : Diamniadio, Sébikotane, Bargny, Sendou
Indicateur : répartition de la population
Résidence : urbaine
Genre : masculin / féminin

1.3 Occupation de sol


Le Pôle urbain de Diamniadio est une ville nouvelle qui s’étend sur une superficie
brute de 2 000 ha, soit une superficie nette de 1644 hectares dont une zone prioritaire s’étend
sur 700 ha. Il est situé au Sud-Est de Dakar dans le triangle Dakar- Thiès-Mbour. Il est limité
à l’Ouest par Rufisque et Bargny, à l’Est par Diass, Sébikotane, au Nord par le Lac-Rose et au
Sud par les villes de Mbour et Thiès.
Un principe essentiel observé dans l’aménagement du nouveau pôle urbain de
Diamniadio est celui de mixité fonctionnelle urbaine. La ville ne doit pas être uniquement
faite d’habitations ni uniquement de lieux de travail. Le pôle urbain suit le principe selon
lequel les habitants doivent pouvoir y travailler et disposer de logement pour éviter la
reproduction de situations comme celles des communes de Parcelles Assainies, Pikine,
Guédiawaye, Rufisque où la population quitte le matin sa demeure pour aller travailler à
Dakar Plateau et ne rentre que le soir, avec tout ce que cela comporte comme difficultés.
Le périmètre du pôle est organisé par un plan d’aménagement structuré par des voies
et réseaux principaux, des arrondissements urbains (au nombre de quatre actuellement), ceux-
ci étant divisés en quartiers abritant chacun une à trois unités de vie et d’activité et des
équipements structurants d’intérêt métropolitain ou national. Peuvent intervenir dans le PUD,

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les opérateurs publics ou privés tels que des développeurs immobiliers, des constructeurs
lotisseurs, des constructeurs individuels. De même que l’Etat et enfin les collectivités
territoriales, les établissements publics et les agences d’exécution et organismes similaires ou
assimilés réalisant un équipement public non marchand.
Le Pôle urbain de Diamniadio est structuré autour d’axes structurants majeurs,
l’autoroute à péage qui permet la liaison directe de ce Pôle au centre de Dakar et l’axe des 70
mètres qui divise ce Pôle urbain en quatre quadrants appelés Arrondissements 1, 2, 3 et 4 ou
A, B, C, D selon les textes comme illustré sur la figure 2.

Figure 2 : Découpage du pôle urbain de Diamniadio


Arrondissement (Cluster) 1 : industrie et événementiel
 Cité du Savoir
 Sphère ministérielle
 Centre international de conférence Abdou Diouf
 Golf club
 Quartier diplomatique
 Programme immobilier
Arrondissement (Cluster) 2 : Enseignement supérieur- sciences technologie - recherche
innovation
 Programme immobilier
 Gare de Diamniadio
 Sphère ministérielle
 Université Amadou Makhtar Mbow
Arrondissement (Cluster) 3 : Industrie et logistique
 Marché d'intérêt national
 Gare des gros porteurs
 Parc industriels
 Parc des services
 Programme immobilier
 Club house
Arrondissement (Cluster) 4 : Centre financier et juridique quartier des affaires

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 Dakar Arena
 Banques
 Compagnie d’assurance
 Centres commerciaux

Toutefois, cette planification n’est pas figée et le plan d’aménagement est modifié au
gré des opportunités et des projets présentés. Le Pôle urbain de Diamniadio comprendra 37
quartiers. Dans ce pôle urbain, un Arrondissement est composé de 400 à 500 hectares et
permet d’accueillir au minimum 60.000 habitants.
Chaque Arrondissement est composé de plusieurs localités (30 à 50 hectares),
quartiers (7,5 à 30 hectares) et unités de vie (2 à 7,5hectares). Il est doté d’un centre qui lui est
propre, des équipements publics collectifs (écoles, mosquées, hôpital, commerces, pôle
universitaire, une sphère Ministérielle, un parc) etc. qui permettront de rendre la ville plus
fonctionnelle. Les Arrondissements seront reliés entre eux par des voies structurantes de 40
mètres et 30 mètres qui desserviront les quartiers et unités de vie. A l’intérieur des quartiers et
unités de vie, on aura des voies secondaires et tertiaires de 20 mètres, 15 mètres et 10 mètres
qui vont desservir les quartiers, unités de vie, jusqu’aux parcelles.
Source : PDU (Plan Directeur Urbain), Diamniadio, Etudes APS du PDA du PUD (2017

1.4 Climat de la zone


Le site du projet appartient au domaine climatique sahélien mais côtier, déterminé par
ses paramètres propres et spécifiques de vents, de précipitations, de températures, d’humidité
relative et d’insolation. Comparée au reste du pays, cette zone jouit d’un climat assez doux en
raison de sa position géographique privilégiée sur la façade occidentale de l’océan Atlantique.
Ainsi, elle subit les influences océaniques de l’anticyclone des Açores qui soumet la côte
sénégalaise aux courants frais sur une bonne partie de l’année de Novembre à Mai (7 mois).
La saison des pluies relativement chaude s'étend de Juin à Octobre avec des températures
avoisinant 27° C et un pic de précipitations variable entre le mois d’Août ou de Septembre.
Tableau 2 : Récapitulatif des principaux facteurs climatiques de la région de Dakar.
Paramètres climatiques Série chronologique Moyenne de la série
Pluie annuelle (mm) 1960-2016 411.6
Température moyenne (°c) 1960-2016 24.6
Humidité relative (%) 1960-2016 75.6
Insolation (Heure) 1960-2016 8.1
Vitesse (m/s) 1960-2016 4.77
Direction dominante du vent 1960-2016 Nord à Nord-Est
Source : ANACIM,2016

1.4.1 Température et évapotranspiration


L’influence de l’alizé maritime, vent constamment humide, se fait sentir durant les
mois de novembre à mai. Durant cette période, les températures sont relativement basses et
oscillent entre 18° C et 21° C. Par contre, la période allant de juin à octobre reste la plus
chaude avec une moyenne de températures variant entre 29 à 31°C.
Le graphique ci-dessous réalisé avec les données obtenues auprès de l’ANACIM en
2015, montre l’évolution de la température moyenne mensuelle sur la période 1960-2016.

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Evolution de la température à la station de Dakar


Yoff
35,0

30,0

25,0

20,0
T°c

15,0

10,0
T°c Max T°c Min T°cMoyenn
5,0

0,0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Figure 3 : Evolution de la température moyenne mensuelle dans la région de Dakar (1960-


2016)
Source : ANACIM,2016

1.4.2 Pluviométrie
La pluviométrie moyenne annuelle de la zone enregistrée par l’ANACIM à la station
de Dakar Yoff entre 1960 à 2016 montre des fluctuations interannuelles avec comme années
de repère 1967 -1969 et 2012 – 2015 où plus de 600 mm de précipitations sont enregistrés. Le
minimum ayant été enregistré en 1972 et 2014 avec près de 160 mm. La sècheresse des
années 70 a poussé les migrants à occuper les bas-fonds qui servaient autrefois un lieu de
réception des eaux de ruissellement. En outre, l’évacuation des eaux usées devient un
problème majeur pour les populations de la région de Dakar avec la recharge de la nappe
phréatique. Cette dernière est très exposée à la pollution. Par conséquent, les précipitations
ont des impacts directs sur les systèmes d’assainissement mis en place.
La distribution mensuelle des précipitations à la station synoptique de Dakar Yoff fait
apparaitre deux principales saisons : une courte saison pluvieuse qui dure 3 à 4 mois (Juillet-
Octobre) et une longue saison sèche de 9 mois (Figure 4). Les précipitations sont liées aux
flux de mousson qui soufflent généralement de Mai à Octobre. Cependant, des pluies peuvent
être enregistrées pendant la période hivernale. Elles sont dues à des invasions d’air polaire.
La figure ci-après montre les variations des moyennes mensuelles de la pluviométrie à
Dakar dans la période allant de 1960 à 2016.

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Pluies moyennes
180,0 171,2

160,0
138,7
140,0
120,0
100,0
P(mm)

80,0
58,1
60,0
40,0 30,8

20,0 9,2

1,9 0,6 0,1 0,0 0,0 0,6 0,4


0,0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Pluies moyennes 1,9 0,6 0,1 0,0 0,0 9,2 58,1 171,2 138,7 30,8 0,6 0,4

Figure 4 : Variation des moyennes mensuelles de la pluviométrie à Dakar de 1960 à 2016


Source : ANACIM,2016
Cette figure montre l’existence de 11 mois pluvieux et un mois (avril) pendant lequel
on n’enregistre pas de précipitation. Ce qui nous permet de distinguer : des précipitations
hivernales survenant entre Novembre et Mars dues à des invasions de l’air polaire dites pluies
de « Heug » ou pluies des mangues pour un total de 2,6 mm soit 0,63% du total annuel. Les
précipitations hivernage c’est-à-dire pendant la saison pluvieuse entre Mai et Octobre pour un
total de 409 mm soit 99, 3% du total annuel. Le mois d’août est le plus pluvieux avec 171,2
mm et représente 44,44mm des précipitations hivernage. C’est au mois d’août et septembre
qu’on reçoit les plus importantes quantités d’eau précipitée. Ces deux mois totalisent 309,9
mm soit 75,2 % du cumul hivernage. Les précipitations annuelles moyennes sont de 411,6
mm.

1.5 Milieu biophysique (faune et flore)


Des espèces végétales et animales sont présentes sur le site, il convient de constater
que le site abrite une faible biodiversité. En effet, la zone d’implantation du projet est un
habitat modifié, une zone agricole. Un habitat modifié est une aire qui peut abriter une large
proportion d’espèces animales et/ou végétales exotiques et/ou dont l’activité humaine a
considérablement modifié les fonctions écologiques primaires et la composition des espèces.
Bien que ne comprenant pas une grande richesse biologique, il n’empêche que le promoteur
mette en œuvre des mesures d’atténuation appropriés par le reboisement et l’aménagement
d’espaces verts pour les services de régulation, qui sont les avantages dont bénéficient les
personnes grâce aux processus écosystémiques.

1.5.1 Faune
Á l’image de la végétation, la faune s’est aussi appauvrie durant ces dernières
décennies du fait de la modification et de la destruction de son habitat par l’urbanisation et les
activités productives. Elle est représentée par l’avifaune d’eau et de savane, de petits
mammifères, des reptiles, des insectes. On note encore dans la zone la présence de singes, de
lièvres, d’écureuils, des genettes, des rats palmistes, des mangoustes, des chats sauvages, de

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chacals, des porcs épics, de varans, et une grande variété d’oiseaux (calao, Héron garde-bœufs
(Bubulcus ibis), perroquet vert, francolins (Pternistis sp), tourterelles (Streptopelia sp) etc.).

1.5.2 Flore
Le site du projet était occupé par des champs comme le montrent les figures 5 et 6.
Ainsi, le projet a engendré des pertes de terres agricoles qui étaient dédiées à l’arboriculture
principalement à la plantation de citronniers.

Figure 5 : Vue d'une partie du site à vocation agricole


La végétation qui s’est développée sur les sols hydromorphes recouvrant les roches
calcaires du plateau de Bargny est pour l’essentiel constituée par des épineux à l’état arbustif
(Ziziphus mauritiana, Faidherbia albida (Kaad) et Adansonia digitata (Baobab). Le tapis
herbacé est constitué d’espèces telles qu’Andropogon gayanus, Aristida stipoides,
Schoenefeldia gracilis, Tephrosia linearis, Indigofera astragalin qui s’installent pendant la
saison des pluies.
Parmi les espèces végétales inventoriées sur le site Faidherbia albida, et ziziphus
mauritiana sont partiellement protégées par le code forestier du Sénégal.

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Figure 6 : Vue de la végétation sur site


Les espèces arboricoles retrouvées sont le tamarinier (Tamarindus indica), le citronnier
et le mandarinier.

1.6 Géologie
Selon les conclusions du rapport sur l’étude des dangers du Centre de Conférence
Abdou Diouf de Diamniadio, la zone du projet n'est pas soumise à un niveau significatif de
risques de catastrophe sismique ou climatologique (absence de cyclone et de raz de marée).
La topographie plane élimine également à priori le risque de glissements de terrain.
Le site se trouve dans la zone du lutécien selon la carte géologique ci-dessous et nous
devrions ainsi principalement rencontrer des marnes et des calcaires en profondeur de

Figure 7 : Contexte géologique du site


sondage.

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1.7 Types de sol


Les résultats des sondages géotechniques réalisés dans le cadre de l’étude
géotechnique au niveau de l’emplacement du projet de construction d’un complexe sportif à
Diamniadio ont permis de mettre en évidence les formations présentes sur le site.
La coupe de sol obtenue est la suivante de haut en bas :
 Une couche d’Argile sableuse noire
 Une formation argile Marneuse
 Une formation Marneuse contenant des concrétions calcaires
 Une couche de Marne jaune contenant des blocs de calcaires
Les coupes de sondages obtenues et les essais de laboratoire réalisé sur les échantillons
prélevés ont révélé des sols argileux et marneux très plastiques, et présentant des potentiels de
retrait/gonflement.
Selon le rapport de sols, le site présente donc des sols ayant des caractéristiques
d’identifications médiocres. Ces sols ne peuvent valablement pas servir d’assise de fondations
pour les futurs ouvrages.
Source : Etude d’environnemental et social du projet de construction à Diamniadio de Dakar
Diamniadio Sports City (DDSC)

1.8 Hydrogéologie
L’hydrogéologie du pôle de Diamniadio est constituée par la présence de la nappe
semi-profonde du Paléocène et de celle profonde du Maastrichtien qui ne sont pas productives
dans la zone du PUD. Ces formations sont constituées d’argiles et de marnes qui ne
renferment pas d’eau. La Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) a déjà réalisé un
piézomètre de 400m de profondeur au niveau du pôle de Diamniadio plus précisément à Deni
Malick Guèye qui est négatif. Ce sondage révèle la présence de couches d’argiles et de
marnes dans la zone
La nappe profonde du Maastrichtien couvre les 4/5 du territoire sénégalais avec une
potentialité de 500 000 m³/j. Elle peut être exploitée avec des forages atteignant parfois plus
de 500 mètres de profondeur avec des débits variant entre 100 et 205 m³/h. Localisé dans la
zone du Horst de Diass, à l’ouest de la falaise de Thiès, sur une bande étroite à l’affleurement
du Maastrichtien jusqu’au début de la péninsule du Cap Vert, le système aquifère du
Maestrichtien est caractérisé par des eaux bicarbonatées, généralement de faible
minéralisation.
La nappe du paléocène est surtout connue et exploitée dans les environs du Horst de
Diass au niveau du compartiment de Pout et Sébikotane et dans la zone de Mbour. Dans le
secteur du horst de Diass, une décroissance du niveau piézométrique témoigne de la
surexploitation de l’aquifère dans le horst de Diass et du déficit pluviométrique depuis les
années 70. Ces contraintes ont entrainé une baisse de la piézométrie.
Source : Rapport final d’évaluation stratégique du pôle urbain de Diamniadio (2020)

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Conclusion
En définitive, cette partie nous a permis de réaliser le cadre d’étude de notre projet de
mémoire afin d’avoir une approche plus claire sur notre zone d’étude le pôle urbain de
Diamniadio et ses caractéristiques.

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CHAPITRE II : OUTILS &


METHODOLOGIE

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Introduction
L’objet de ce chapitre est d’établir une méthodologie détaillée visant à mieux
structurer le travail de recherche qui nous incombe. Cette méthodologie sera composée de :
 La recherche documentaire ;
 Les visites et travaux de terrain ;
 Le traitement des données
 Les sondages et essais laboratoires

2.1 Recherche documentaire


Ce travail consiste à rassembler des données écrites et graphiques sur le site du pôle
urbain de Diamniadio.
Ces données ont été recueillies auprès de professionnels, d’entreprises privées ou
publiques et laboratoires d’études ayant déjà travaillé sur le site. Des documents de mémoires
relatifs aux études de sols dans la zone de Diamniadio ont aussi été consultés.

2.2 Travaux de terrain


Il s’agit, dans un premier temps de repérer des zones praticables et faciles d’accès pour
y implanter notre zone de recherche. Le repérage a été fait en tenant compte des différentes
couches superficielles de sable rencontrées sur le site.
Ensuite, plusieurs échantillons ont été prélevés à différentes altitudes et profondeurs de
sol au niveau des zones déjà identifiées.
Puis des essais de laboratoire ont été aussi réalisé au moyen du matériel de base
disponible dans l’établissement universitaire en tenant compte de plusieurs paramètres et
caractéristiques des sols.
Cette étape nous a permis :
 D’apprécier physiquement les conditions qui régissent le milieu où s’implante notre
zone d’étude
 De prendre les coordonnées géographiques exactes de l’emplacement de notre zone de
recherche
 De voir les ouvrages déjà réalisés sur ce sol, mais aussi ceux en cours ; nous
permettant d’avoir un aperçu sur leurs techniques de maîtrise du sol et de réalisation
des fondations
 De faire des prélèvements d’échantillons de sol pour les essais au laboratoire
 De prendre des images du site

2.3 Logiciels et outils


Les logiciels utilisés sont :
 Google Earth : pour la localisation et la délimitation de la zone de prélèvement des
échantillons

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 AutoCad pour les schémas


 Les logiciels du pack Office notamment Excel pour les calculs relatifs aux essais et la
représentation graphique des résultats
 Matériels de terrain : tarière, décamètre, piques, pèles…
 Matériels de laboratoire

2.4 Traitement des données


Cette phase a consisté à l’exploitation de l’ensemble de la documentation obtenue au
cours de la recherche documentaire et des informations recueillies sur le terrain. Ce travail
nous a permis de dégager des tendances et des informations utiles à l’élaboration du présent
mémoire de fin d’étude.
La reconnaissance des différentes couches de sol et de matériaux constituant le sol
sont faites par l’usage de donnée des laboratoires géotechniques ayant déjà étudié les couches
internes du sol de la zone d’étude. Ces données nous ont permis de connaître faire les essais et
d’étudier le sol en fonction de la composition chimique, physique, mécanique et
minéralogique du sol.

2.5 Sondages
Pour faire une étude de sol nous avons besoin de réaliser des sondages géotechniques
sur le site concerné. Ces sondages sont réalisés avec des matériels bien définis : sondeuses,
pénétromètres dynamiques, carotteuses routières et pressiomètres. La réalisation de sondage
géotechnique se fait comme suit :
 Visite et analyse du site afin de déterminer les implantations de sondages des sols
 Réalisation de forage pour déterminer la nature des sols
 Faire descendre une sonde pour mesurer sa résistance
 Récupération des échantillons de sols qui sont testés au laboratoire
 Traitement et analyse de résultats par les ingénieurs géotechniciens
 Détermination de solutions de construction pour le projet et recommandation pour la
mise en œuvre
Ces investigations sont la première étape indispensable qui permettent d’obtenir un
premier aperçu du sol.
Nous traiterons dans cette partie les essais suivants :
- Essai pressiométrique
- Essai au pénétromètre dynamique
- Sondages par puits manuels
- Sondages carottés

2.5.1 Essai pressiométrique


Il s’agit d’un essai de chargement statique du terrain en place. Cet essai fait l’objet de
la norme française NF P 94-110-1.
 Objectif de l’essai pressiométrique

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L’objectif de cet essai est de définir précisément les caractéristiques mécaniques d’un
sol mais aussi de définir les valeurs de tassement.
 Principe de l’essai
L’essai consiste à dilater radialement dans le sol une sonde cylindrique dans un forage
réalisé préalablement. Cette sonde est reliée à un appareil de mesure pression – volume,
appelé Contrôleur Pression Volume (CPV), situé à la surface du sol. L’essai permet d’obtenir
une courbe « pression appliquée – volume », représentative de la relation contrainte –
déformation jusqu’à la rupture du sol en place. Pour cela on injecte de l’eau sous pression
dans la sonde de mesure qui vient déformer le sol. Le volume injecté et la pression appliquée
sont mesurés. Le volume d’eau nous renseigne sur la déformation du sol et la pression de
l’eau nous renseigne sur la contrainte reprise par le sol.

Figure 8 : Dispositif de l'essai pressiométrique Ménard


L’exploitation des résultats permettra de connaître deux caractéristiques
pressiométriques importantes du sol que l’on utilise pour le dimensionnement des fondations :
- Pl : pression limite du sol (caractéristique de rupture du sol) ;
- EM : module pressiométrique Ménard (caractéristique de déformabilité du
sol)

Les informations recueillies grâce au forage ainsi que les caractéristiques mécaniques
obtenues lors des essais permettent d’apprécier la succession des couches de sol et
éventuellement leur nature, de définir l’aptitude des terrains à recevoir certains types de
constructions et d’orienter le choix des fondations d’ouvrages, de dimensionner les fondations

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et d’évaluer les déplacements des structures en fonction des sollicitations auxquelles elles sont
soumises.
 Appareillage
L’ensemble du matériel pressiométrique comprend :
- Contrôleur Pression – Volume (CPV) : il est rempli d’eau et connecté à la
sonde de mesure par des tubulures coaxiales permettant d’envoyer l’eau
jusqu’à une pression d’au moins 5 MPA d’un gaz comprimé et de mesurer le
volume injecté par un tube gradué comme illustré sur la figure ci-dessous.

Figure 9 : Contrôleur Pression-Volume (CPV)


- Sonde : le corps cylindrique en métal, la membrane inférieure en caoutchouc
et la gaine de protection métallique sont montés de façon à former trois
cellules indépendantes (figure 10). La cellule centrale est gonflée avec de
l’eau et les cellules de garde, avec du gaz.

Figure 10 : Sonde de Ménard


- Tubulures : elles assurent les connections entre le CPV et les cellules de la
sonde. L’une sert au passage de l’eau, l’autre sert au passage du gaz.

 Exploitation des résultats des essais pressiométriques


Pour un essai à une profondeur donnée, la courbe pressiométrique brute est la
représentation graphique du volume d’eau injecté dans la sonde en fonction de la pression
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d’eau pr XE " pr " \t ": Pression d’eau lue au manomètre" est la pression d’eau lue au manomètre
du CPV et V le volume de liquide injecté dans la sonde et mesuré à la fin de chaque palier de
pression.
V XE "V " \t ": Volume de liquide injecté" ¿ f ( pr). pr
Cette courbe brute doit être corrigée en prenant compte de la résistance propre de la
sonde et la pression hydrostatique dans les tubulures.
La courbe pressiométrique corrigée est la représentation V = f(p) et prend donc en
compte la pression réellement appliquée au sol.

Figure 11 : Courbe type d’un essai pressiométrique Ménard


On repère sur cette courbe les points A (pA ; VA) et B (pB ; VB) marquant les limites
inférieures et supérieures de la partie linéaire (pseudo-élastique, voir la figure ci-dessus)
A partir de cette courbe, trois phases sont identifiables :
- Partie 0A : phase de mise en contact de la sonde avec le sol,
- Partie AB : phase pseudo-élastique,
- Partie BC : phase de grandes déformations et de développement de la
rupture.
Le module pressiométrique EM est déterminé dans la plage pseudo élastique qui a pour
origine (pA ; VA) et pour extrémités (pB ; VB).

[
E M =2 ( 1+v ) V S +
2 ]
V a +V b p b− pa
V b−V a

Où :
VS est le volume de la cellule centrale de mesure de la sonde
Va est le volume correspondant à l’origine de la plage pseudo-élastique de la courbe

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Vb est le volume correspondant à l’extrémité de la plage pseudo–élastique de la courbe


Pa est la pression correspondante à l’origine de la plage pseudo-élastique de la courbe
Pb est la pression correspondante à l’extrémité de la plage pseudo-élastique de la courbe
v est le coefficient de Poisson
 Présentation des résultats
Les résultats expérimentaux des relevés par l’opérateur ou enregistrés sont interprétés
soit « manuellement », soit le plus souvent par ordinateur. Dans ce dernier cas, le programme
calcule la courbe corrigée qu’il présente à l’écran et sur imprimante puis les caractéristiques
pressiométriques EM et Pl.
Les valeurs EM et Pl déterminées sur un forage sont ensuite présentées sur un profil en
fonction de la profondeur z. Ce profil est appelé profil pressiométrique (figure 12).
En plus des caractéristiques pressiométriques, ce profil indique la nature des sols
rencontrés ainsi que le niveau éventuel de la nappe d’eau souterraine, ces informations étant
obtenues lors du forage préalable nécessaire à la mise en œuvre de la sonde. L’outil de
foration utilisé est également indiqué.

Figure 12 : Profil pressiométrique


La pression limite PL est la pression à laquelle il y a eu rupture. Elle reflète
directement la capacité portante.

Qa= ( CF ) × PL
Qa : capacité portante permise

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C : facteur de forme
F : facteur de sécurité

2.5.2 Essai au pénétromètre dynamique


 Objectif de l’essai
Le pénétromètre dynamique noté DPT, est un moyen simple, rapide et économique
d’investigation des sols in situ. Il permet de définir lors d’une compagne de reconnaissance :
- l’homogénéité du site ;
- la cote du substratum ;
- une valeur approchée de la force portante en vue de pré-dimensionner des
fondations.
L'essai DPT est le plus simple et le moins coûteux des essais in situ, ce qui explique
qu'il est le plus utilisé.
 Principe de l’essai
La pénétration dynamique consiste à enfoncer dans le sol, par battage et de manière
quasi-continue, un train de tiges muni à son extrémité d’une pointe fixe ou mobile. Le nombre
de coups de mouton correspondant à un enfoncement donné (e =10cm ou 20cm) est noté au
fur et à mesure de la pénétration de la pointe. On distingue deux types d’appareils à savoir :
- Essai de pénétration dynamique de type A (Norme NF P 94–114) qui peut
être réalisé dans tous les sols fins et grenus dont la dimension moyenne des
éléments ne dépasse pas 60 mm. Cet essai est limité à une profondeur de 30
m.
- Essai de pénétration dynamique de type B (Norme NF P 94–115) qui peut
être réalisé dans tous les sols fins et grenus dont la dimension moyenne des
éléments ne dépasse pas 60 mm. L'essai est limité à une profondeur de 15 m.
On utilise pour le battage un mouton de masse M, tombant d’une hauteur de chute
donnée et fixe H. Le mouton frappe une enclume solidaire d’un train de tiges et produit
l’enfoncement dans le sol (figure 13). On note le nombre de coups N nécessaires pour faire
pénétrer la pointe sur une hauteur h donnée. Généralement cette hauteur est prise égale le plus
souvent à 20, 25, 30 ou 75cm. En résultat, la résistance à la pénétration dynamique qd est
déterminée.

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Figure 13 : Pénétromètre dynamique type A et Pénétromètre dynamique type B


Le tableau suivant est un tableau comparatif du procédé utilisé pour l’essai au
pénétromètre dynamique de type A et de type B suivant la norme NF P94.

Tableau 3 : Tableau comparatif du procédé entre le PDA et le PDB

Désignation Pénétromètre dynamique Pénétromètre dynamique


type A (PDA, NF P94- type B (PDB, NF P94-
114) 115)
Masse du mouton (kg) 32 à 128 64
Hauteur de chute (m) 0,75 0,75
Cadence de battage (coups/mm) 15 à 30 15 à 30
Masse enclume + tige guide (kg) <25 <25
Longueur de tige (m) 1à 2 1à2
Masse d’une tige (kg/m) 4 <8,5
Diamètre extérieur d’une tige (mm) 42,5 34
Angle au sommet du cône (°) 90 90
Section droite A du cône (cm²) 30 20
Diamètre du cône (mm) 61,8 50,5
Plage N de coups/10cm (Nd10) 2 à 30 -
Plage N de coups/20cm (Nd20) - 1 à 100
Injection de boue Oui Non

 Exploitation des résultats


La résistance dynamique de pointe à la pénétration q d sous l'action du choc du mouton
est donnée conventionnellement par l'expression suivante (formule des Hollandais) :

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q d= ( MA. g. e. H )( M M+ M )
'

Avec :
M : masse du mouton (kg)
g : accélération de la pesanteur (m/s²)
H : hauteur de chute libre du mouton (m)
A : aire de la section droite de la pointe (m²)
e : enfoncement par coup = 0,10 / Nd10 (m)
M’: masse cumulée, de l'enclume, des tiges, de la pointe.
Les résultats des essais sont représentés par des graphiques donnant, en fonction de la
profondeur atteinte par la pointe :
- Soit le nombre de coups N nécessaires pour obtenir un enfoncement e
déterminé
- Soit directement la résistance de pointe qd
Ces diagrammes fournissent un « profil continu » de la résistance du terrain à la
pénétration, qui peuvent être utilisés pour dimensionner des fondations, où pour identifier des
aléas géologiques préjudiciables à la construction (lentilles d'argiles, surface de
glissement, ...).

2.5.3 Sondages par puits manuels


Le creusement s’effectue de façon mécanique comme montré sur la figure 14 (ex :
pelle mécanique) ou manuelle (pelle manuelle). Ces sondages ne sont pas obligatoirement
visitables, bien que ce soit leur principal intérêt, mais permettent de prélever des échantillons
non remaniés de grande taille. La profondeur générale peut être de l’ordre de 5 à 6m (surtout
pour les puits).
Lorsqu’ils sont destinés à être visitables, la réalisation de ce type de sondages est
soumise à des règles de sécurité strictes concernant la tenue des parois (blindage).
L’objectif principal de ces sondages est le prélèvement d’échantillons pour
identification de couches composants le sol mais aussi essais mécaniques. Ces méthodes
permettent une visualisation spatiale des coupes de terrains et de prélevés des échantillons.

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Figure 14 : Creusée de tranchée avec la pelle mécanique

2.5.4 Sondages carottés


Le sondage carotté permet de prélever de façon continue le sol tel qu’il est dans son
état naturel. En fonction des outils utilisés : piston stationnaire, carottier double, triple,
carottier à paroi mince..., le carottage permet de prélever des échantillons qui sont ensuite
conditionnés puis acheminés au laboratoire pour identification et essais mécaniques.
Le forage nécessite l’utilisation d’un fluide de forage : eau, boue de forage, mousse…
Variant de 63 à 250 mm, le diamètre de foration est déterminé en fonction des essais en
laboratoire à réaliser.
Il permet également de déceler avec précision les successions lithologiques
traversées ainsi que les variations de faciès (sables, argiles…) au sein d’une formation
géologique.

Figure 15 : Sondeuse APAFOR 450RS

2.6 ESSAIS DE LABORATOIRE


Nous décrirons dans cette partie les essais suivants :
- Teneur en eau
- Analyse granulométrique
- Limite d’Atterberg

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- Mesure de l’équivalent de sable « ES »


- Poids spécifique des grains
- Essai œdométrique
- Essais au bleu de méthylène
- Densité apparente
- Cisaillement rectiligne direct
Ces essais, généralement simples, sont destiné à décrire, à identifier les sols et à
étudier le comportement des matériaux sous sollicitations mécaniques en fonction de
différents paramètres.

2.6.1 La teneur en eau


 Objectif de l’essai
Le test de la teneur en eau permet de déterminer la quantité d’eau existante dans le sol
naturel (échantillon).
Mw
W ( %)= x 100
MS

W : Teneur en eau massique


Mw : Masse de l’eau dans le sol (échantillon)
Ms : Masse des particules solides du sol (échantillon)
La teneur en eau est exprimée en pourcentage.
 Equipements
L’équipement nécessaire pour l’essai est :
- Un échantillon de sol
- Des récipients
- Un four avec contrôle de températures (étuve)
- Une balance
 Procédure
Les étapes à suivre pour la détermination de la teneur en eau par séchage en ventilée
suivant la norme NF EN 1097-5 sont les suivantes :
- Peser le récipient muni d’un couvercle M1. Identifier le avec étiquette si
possible.
- Placer l’échantillon à l’état naturel dans le récipient et peser l’ensemble
(échantillon + récipient), (M2). De préférence, garder le fermé afin de garder
l’humidité de l’échantillon.
- Placer l’ensemble (échantillon + récipient) dans l’étuve avec la température
réglée à (110 ± 5°C). Enlever le couvercle une fois le récipient dans l’étuve.
- Après 24h, retirer le récipient avec le sol sec. Remettre le couvercle et peser
(M3) en utilisant la même balance.

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- Déterminer la teneur en eau W exprimée en pourcentage avec la formule


suivante :

Figure 16 : Procédure essai de teneur en eau

Masse de l’eau : M w =M 2−M 3

Masse des grains solides : M S =M 3−M 1


M 2−M 3
W= x 100
M 3−M 1

W : teneur en eau massique


M1 : masse du récipient
M2 : masse du récipient + masse du sol humide
M3 : masse du récipient + masse du sol sec.

2.6.2 Analyse granulométrique


L’analyse granulométrique peut être considérée comme étant la classification des
différents grains d’un échantillon de granulats.
Il existe cinq classes granulaires principales caractérisées par les dimensions extrêmes
d et D des granulats rencontrées (Norme NFP18-101) :
- Les fines 0/D avec D ≤ 0,08 mm,
- Les sables 0/D avec D ≤ 6,3 mm,
- Les gravillons d/D avec d ≥ 2mm et D ≤ 31,5 mm,
- Les cailloux d/D avec d ≥ 20 mm et D ≤ 80 mm,
- Les graves d/D avec d ≥ 6,3 mm et D ≤ 80 mm

 Objectif de l’essai
Le but de cet essai est de déterminer la distribution dimensionnelle des grains
constituant un granulat dont les dimensions sont comprises entre 0,063 et 125 mm. On
appelle :
- Refus sur un tamis : la quantité de matériau qui est retenue sur le tamis
- Tamisât (ou passant) : la quantité de matériau qui passe à travers le tamis

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 Principe de l’essai
L’essai consiste à fractionner d’une série de tamis un matériau en plusieurs classes
granulaires de tailles décroissantes.
Les masses des différentes refus et tamisâts sont rapportées à la mase initiale du
matériau. Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités sous forme de graphique.
 Matériel utilisé

- Les dimensions de mailles et le nombre de tamis sont choisi en fonction de la


nature de l’échantillon et de la précision attendue.
- La norme actuelle (EN 933-2) préconise, pour l’analyse granulométrique, la
série de tamis suivante en (mm) : 0,063 ; 0,125 ; 0,25 ; 0,50 ; 1 ; 2 ; 4 ; 8 ;
16 ; 31,5 ; 63 ; 125.

Figure 17 : Matériel utilisé pour l'essai granulométrique

 Calculs

- Peser le refus du tamis ayant la plus grande maille : soit R1 la masse de ce


refus.
- Poursuivre la même opération avec tous les tamis de la colonne pour obtenir
les masses des différents refus cumulés…
- Les masses des différents refus cumulés Ri sont rapportées à la masse totale
de l’échantillon m1.
- Les pourcentages de refus cumulés obtenus, sont inscrits sur la feuille
d’essai. Le pourcentage des tamisâts cumulés sera déduit.

 Tracé de le courbe granulométrique


Il suffit de porter les divers pourcentages des tamisâts cumulés sur une feuille semi-
logarithmique :
- En abscisse : les dimensions des mailles, échelle logarithmique
- En ordonnée : les pourcentages sur échelle arithmétique.
- La courbe doit être tracée de manière continue

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 Interprétation des courbes


La forme de la courbe granulométrique obtenue apporte les renseignements suivants :
- Les dimensions d et D du granulat ;
- La plus ou moins grande proportion d’éléments fins ;
- La continuité ou la discontinuité de la granularité.
Pour Cu < 2 : granulométrie uniforme
Pour Cu > 2 : granulométrie étalée
D 60
Cu=
D 10
Cu : coefficient d’uniformité
D10 : diamètre nominal ou diamètre des particules à 10% passant
D60 : diamètre des particules à 60% passant
Pour Cc < 1 : mal graduée
Pour Cc > 3 : bien graduée
D 30²
Cc=
D 10 X D 60
Cc : coefficient de courbure
D30 : diamètre des particules à 30% passant

2.6.3 Equivalent sable


L’équivalent sable est un essai, utilisé en géotechnique, permettant de mesurer la
propreté d’un sable ou d’un grave.

 But de l’essai
Cet essai qui s’effectue sur la fraction de sol ou de granulat passant, au tamis à mailles
carrés de 5 mm, est réalisé pour évaluer de degré de pollution d’un sol ou d’un sable.
 Appareillage
- 1 tamis de 5 mm d’ouverture de mailles avec fond
- 1 échantillon de 5 mm d’ouverture
- 1 stapule et cuillère
- 1 entonnoir à large ouverture pour faire passer l’échantillon dans
l’éprouvette cylindrique
- 6 récipients de pesée en alliage léger pouvant recevoir environ 200 cm3
- 1 balance précise au gramme, de portée au moins égale à 250g
- 1 chronomètre gradué en °C
- 1 réglet de 500 mm, gradué en mm

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- 1 goupillon à pal doux pour le nettoyage des éprouvettes des bacs pour
tamisage
- Des éprouvettes cylindriques
- 1 tube laveur
- 1 tube caoutchouc
- 1 piston lare
- 1 machine d’agitation

Figure 18 : Matériel utilisé pour l'essai d’équivalent sable

 Mode opératoire
- Préparation de l’échantillon :
L’essai s’effectue sur un échantillon humide afin d’éviter les pertes d’argile. Il faut
vérifier que les grains de sable ont bien un diamètre inférieur à 5 mm par tamisage et vérifier
que la masse sèche de l’échantillon soit de 129g.

- Essai :
Le sable est introduit dans une éprouvette normalisée et préalablement remplie de
solution « lavante ». L’ensemble est agité à la main pour bien humidifier le sable et déloger
les bulles d’air. L’humidification dure dix minutes.
L’éprouvette est ensuite placée horizontalement dans une machine à vibrer
automatique. L’éprouvette est vibrée 90 fois en 30 secondes.
Les éléments argileux floculés sont ensuite remontés à l’aide d’un tube plongeur qui
injecte de la solution « lavante ». Les bords supérieurs du tube sont aussi nettoyés pour que
l’ensemble de l’échantillon soit plongé dans la solution. Le tube est plongé au fond de
l’éprouvette et remonté lentement pendant que l’éprouvette est tournée également lentement.

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L’argile a floculé et se réparti dans la solution « lavante ». L’éprouvette va reposer


durant 20 minutes le temps que tout le floculat argileux se dépose sur le sable brut.
- Mesures :
La limite entre le sable brut et l’argile est maintenant visible. Il est possible de mesurer
à l’œil et au réglé, la hauteur de sable total et la hauteur de sable brut pour déterminer la
proportion, l’ES.
Il est aussi possible de prendre cette mesure à l’aide d’un piston normalisé pour se
poser sur le sable brut. La hauteur totale du sable se mesure comme précédemment. La
longueur de la tige du piston correspond à la hauteur de l’éprouvette. La mesure de la
longueur de la tige qui n’a pas pénétrée dans l’éprouvette correspond alors à la hauteur de
sable brut.
 Interprétation des résultats et qualité du sable
Les valeurs de l’équivalent sable (ES) indiquent la nature du sable en fonction du
moyen de mesure et permettent d’en apprécier la qualité pour composer un béton.
ES à vue ES au piston Nature et qualité du sable
ES<65% ES<60% Sable argileux : risque de retrait ou de gonflement.
Sable à rejeter pour des bétons de qualité.
Sable légèrement argileux de propreté admissible pour
65%≤ES<75% 60%≤ES<70% les bétons de qualité courante quand le retrait n’a pas de
conséquence notable sur la qualité du béton.
75%≤ES<85% 70%≤ES<80% Sable propre à faible proportion de fines argileuses
convenant parfaitement pour les bétons de haute qualité.
Sable très propre. L’absence presque totale de fines
ES≥85% ES≥80% argileuses risque d’entrainer un défaut de plasticité du
béton qu’il faudra compenser par une augmentation du
dosage d’eau.

2.6.4 Essai œdométrique NF P 94-090-1


 But de l’essai
Lorsque des couches de sols sont soumises à des sollicitations de grande étendue
(dallages, remblais…) on peut considérer que la compression est unidimensionnelle. La
déformation verticale qui en résulte et appelée tassement. Pour simuler en laboratoire ces
chargements unidimensionnels, on comprime des échantillons intacts de sol dans un appareil
appelé œdomètre. Cet essai permet d’établir, pour un échantillon donné, deux types de
courbes
- La courbe de compressibilité, qui indique le tassement total en fonction de
logarithme de la contrainte appliquée,
- Les courbes de consolidation, qui donnent le tassement de l’échantillon en
fonction du temps sous application d’une contrainte constante.

 Appareillage

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L’œdomètre est un appareil de chargement permettant la réalisation de compressions


verticales pour lesquelles les déformations horizontales sont empêchées par une bague (moule
métallique rigide).
L’appareil comprend une cellule et un bâti de chargement.
- La cellule : elle est représentée dans la figure ci-après. L’échantillon de sol à
étudier, de forme cylindrique (section S, hauteur initiale h 0), est placée entre
deux pierres poreuses saturées, dans une bague de même diamètre intérieur
que l’échantillon (figure 19).
- Le bâti de chargement : il permet d’appliquer sur le piston reposant sur la
pierre poreuse supérieure une force Q et de la maintenir constante pendant un
temps donné.

Figure 19 : Représentation schématique d'une cellule œdométrique

 Procédé
L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée dans une enceinte cylindrique
rigide (œdomètre).
- Diamètre de la boite : D ≥ 60 mm
- Hauteur de l’éprouvette : Max (10 mm ; 6 dmax) ≤ Hi ≤ 0,4 D
Un dispositif applique sur cette éprouvette un effort axial vertical, l’éprouvette étant
drainée en haut et en bas et maintenue saturée pendant l’essai.
La charge est appliquée par paliers maintenus constants successivement croissants et
décroissants suivant un programme défini. Les variations de hauteur de l’éprouvette sont
mesurées pendant l’essai en fonction de la durée d’application de la charge.
Les paliers de chargement et de déchargement sont maintenus au moins 24 heures et
prolongés si nécessaire dans les conditions fixées par la norme.
 Interprétation de la courbe de compressibilité
- Contrainte effective verticale s’vo : contrainte effective verticale du sol en
place au moment de son prélèvement.
- Contrainte effective de pré-consolidation s’p : contrainte effective maximale
sous laquelle le sol s’est déjà consolidé au cours de son histoire
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- Indice de compression Ic : pente de la tangente à la courbe vierge qui permet


de préciser la sensibilité du sol au tassement le long de cette courbe
- Indice de gonflement Cs : traduit la déformabilité d’un échantillon non
gonflant en deçà de la contrainte de consolidation à laquelle il a été soumis
(≠Cg coefficient de gonflement)
- Module œdométrique sécant Eoed : module de déformation calculé entre deux
points de la courbe de chargement N1 (s1, e1) et N2 (s2, e2) qui n’a pas une
valeur constante. Ce module permet de calculer les tassements des sols.

 Interprétation de la courbe de consolidation (s= cste)


La courbe de consolidation permet de mettre en évidence à la fois la consolidation
primaire et la consolidation secondaire (figure 20). L’intersection des tangentes aux deux
branches de la courbe relatives à ces deux types de consolidation définit conventionnellement
la fin de la consolidation primaire correspondant à S100 et t100.
Par une série de constructions graphiques on peut déduire la valeur du coefficient de
consolidation vertical cv (m²/s) qui permettra de calculer ensuite les vitesses de tassement des
couches de sol.

Figure 20 : Courbe type de consolidation d'un sol fin

2.6.5 Essai au bleu de méthylène NF P94-068


 But de l’essai
Cet essai consiste à déterminer la richesse en argile d’un sol en mesurant sa capacité
d’absorption de molécules de bleu de méthylène.
 Appareillage
Le matériel est composé de :
- 1 agitateur rotatif à vitesse réglable (de 400 à 700 trs/min) à afficheur
analogique avec son statif et sa pâle d'agitation
- 1 statif supplémentaire

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- 1 burette en verre de 50 ml à 0.1ml avec robinet et support


- 1 bécher plastique de 2 litres
- 1 bac plastic 200mm*150*80mm
- 1 tige en verre de Ø 8 mm - L 300 mm
- 1 paquet de 100 filtres Ø90 mm
- 1 dose de 100g de bleu de méthylène
- 1 dose de 500g de bleu de kaolinite
- 1 distributeur automatique 0-10ml – 0.1ml
- 1 bouteille en verre ambrée 1 litre
- Bleu de méthylène (dose de 100g)
- Kaolinite (pot de 1000g)
- 1 bouteille en verre ambré 1 litre

Figure 21 : Appareillage de l'essai au bleu de méthylène

 Mode opératoire
L’essai consiste à mettre en suspension une fraction de sol (0/d) avec d≤10mm et à
ajouter à cette suspension des doses successives de 5 ml d’une solution de bleu de méthylène
jusqu’à apparition d’une auréole bleue autour de la tâche constituée par le sol, l’auréole bleue
indique l’excès de cette solution dans les particules d’argile (figure 22).
La quantité de bleu absorbée par 100 grammes de sol s’appelle « Valeur Au Bleu » du
sol et est notée VBs, la VBs reflète globalement : la teneur en argile et l’activité de l’argile.

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Figure 22 : Vue du papier filtre et des tâches auréolées

 Calculs
La valeur VBs est alors calculée à l’aide des relations suivantes :
- Pour les matériaux dont le Dmax est inférieur à 5mm
B
VBs= ×100
m0

m0 : masse sèche de la prise d’essai


B : masse de bleu à introduire
- Pour les matériaux dont le Dmax est supérieur à 5 mm
B
VBs= ×C ×100
m0

C : la proportion de la fraction 0/5 mm dans la fraction 0/50 mm du matériau sec.


Suivant le VBs trouvé, une interprétation sur la catégorie de sol est donnée (tableau 4).
Tableau 4 : Valeur de bleu de méthylène par catégorie de sol

Valeur de bleu de méthylène Catégorie de sol


(VBs)
VBs<0,2 Sols sableux
0,2≤VBs<2,5 Sols limoneux
2,5≤VBs<6 Sols limoneux-argileux
6≤VBs<8 Sols argileux
VBs>8 Sols très argileux

2.6.6 Poids spécifique des grains NF P94-054


 But de l’essai

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La but de l’essai est de mesurer le volume propre des grains à l’exclusion des vides à
calculer le rapport entre leurs points et leur volume.
 Domaine d’application
Il est réservé aux sols dont les plus grains sont au maximum de la dimension de sable
fin et présentant une cohésion déjà importante.
 Appareillage
- 1 balance hydrostatique équipée d’un panier de pesée immergée
- Sol fin portée 200 g à 0,01 g près
- Sol moyen portée 1000 g à 0,1g près
- Sol graveleux portée 5000 kg à 1g près
- Un récipient de préférence de capacité adaptée à la portée de la balance
- 2 L pour les sols fins
- 15 L pour les sols moyens
- 25 L pour les sols graveleux
- Un bain marie, pour la préparation de la paraffine de préférence électrique
régulée à 80% ± 5° (pour éviter la surchauffe de la paraffine)
- De la paraffine, des pinceaux, du petit matériel courant de laboratoire
- Une étuve réglable à 105°C (ou 60°C pour sols, gypseux ou organiques)
Le récipient d’eau étant rempli aux trois quarts environ, le placer sous le plateau de
balance destiné à la pesée immergée. Le remplir d’eau, immerger le panier et le suspendre au
plateau de balance. Vérifier que le panier ne touche ni le fond, ni les parois latérales du
récipient, faire la tare du panier immergé T.
 Mode opératoire
On prélèvera par taille un échantillon de poids minimum suivant :
- Sols fins 100 g
- Sols moyens 1000 g
- Sols graveleux 2500 g
Lors de la taille on évitera dans la mesure du possible de laisser des angles saillants ;
les coupes devront être nettes et franches, les parties susceptibles de se détacher en cours de
manipulation seront éliminées. Immédiatement après la taille l’échantillon sera pesé sur la
balance appropriée et le poids noté P1.
- L’échantillon est ensuite enduit de paraffine préalablement fondue au bain-
marie ; l’échantillon est plongé dans la paraffine liquide en l’agitant pour
décrocher les bulles d’air qui pourraient y adhérer. Cette opération doit être
exécuté assez rapidement pour éviter la pénétration de la paraffine dans
l’échantillon surtout si celui-ci est ouvert.
- Après solidification de la paraffine, on vérifie que des bulles d’air ne soient
pas restées incluses. Dans ce cas, elles sont crevées et les trous ainsi créés
dans la pellicule de paraffine, rebouchés à l’aide d’un pinceau.
- Ensuite, une deuxième couche de paraffine est déposée par un nouveau
trempage. L’échantillon paraffiné est pesé, soit P2 son poids.

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- Procéder ensuite à la pesée déjaugée, l’échantillon étant pesé dans le panier


et totalement immergé. Noter la température de l’eau du bain.
- Après avoir déparaffiné l’échantillon procéder à la mesure de sa teneur en
eau par séchage à l’étuve.
 Calculs
Pour calculer le poids spécifique (ou masse volumique) apparent humide, nous avons
les données suivantes :
γ p γ : densité de la paraffine (0,9g/cm3)
P1 : poids humide de l’échantillon
P2 : poids échantillon paraffiné
P3 : pesée immergée
γ w γ : densité de l’eau à la température de l’essai
Le volume Ve de l’échantillon sera :
P2−P3 P 2−P1
V e= −
γw γp

Le poids spécifique du sol humide γh sera :


P1
γ h=
Ve

La masse volumique apparente s’exprime par le même calcul seules les unités
changent poids forces pour le poids spécifique et masse volumique.
Calcul du poids spécifique apparente sec γd, il est donné par la formule suivante :
γh
γd =
w%
1+
100
W% : la teneur en eau de l’échantillon.

2.6.7 Limites d’Atterberg


 Domaine d’application
Cet essai s’applique généralement sur les sols comportant un pourcentage de fines
(80µm) supérieur à 35% suivant la Norme NF P 94-051.
 Objectif de l’essai
Selon sa teneur en eau, un sol sensible à l’eau peut se présenter sous trois états : l’état
solide, l’état plastique et l’état liquide.
L’objectif de ce test est de déterminer les « limites d’Atterberg » :
- Limite de liquidité : Wl (frontière entre état plastique et liquide)
- Limite de plasticité : Wp (frontière entre état solide et état plastique).

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Ces limites sont déterminées sur la fraction de sol passant à travers du tamis 440 µm.
A partir des résultats obtenus, on détermine :
- L’indice de plasticité (Ip) : qui définit l’étendu du domaine plastique du sol
entre les limites de liquidité et de plasticité.
I p=W l −W p

Figure 23 : Représentation schématique des limites d’Atterberg


- L’indice de consistance (Ic) : prend en compte la teneur en eau W du sol à
l’état naturel pour la fraction inférieur à 400µm.
W l−W
I c=
Ip

W : teneur en eau à l’état naturel


Ip : indice de plasticité
Wl : limite de liquidité
Wp : limite de plasticité
- L’indice de liquidité (Il) :
W −W p
I l=
Ip

W : teneur en eau à l’état naturel


Wp : limite de plasticité
Il : indice de liquidité
Ip : indice de plasticité

 Equipements

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- Pour la préparation du sol : tamis à mailles carrées de 400 µm d’ouverture,


bac de manutention et dessiccateurs
- Pour la détermination de Wl : appareil de Casagrande avec ses accessoires.
- Pour la détermination de Wp : une plaque lisse pour le malaxage du sol et la
confection des rouleaux de sol et une règle pour l'évaluation du diamètre du
rouleau de sol.
- Pour la mesure des teneurs en eau W : une étuve de dessiccation pouvant être
réglée à 105 °C et à 50°C, une balance, des spatules, une pissette, des
récipients.

 Procédure de l’essai
- Détermination de la limite de liquidité Wl :
Répartir avec la spatule, dans la coupelle propre et sèche, une masse d'environ 70 g de
pâte. Cette pâte étalée en plusieurs couches afin d'éviter d'emprisonner des bulles d'air,
présente en fin d'opération un aspect symétrique comme indiqué sur la figure ci-dessous.

Figure 24 : Remplissage de la coupelle de Casagrande.


La pâte recouvre le fond de la coupelle, sauf sur une partie d d'environ 3 cm et son
épaisseur f est, au centre, de l'ordre de 15 à 20 mm.
Partager la pâte en deux, comme représenté sur la figure 25 au moyen de l'outil à
rainurer, en le tenant perpendiculairement à la surface de la coupelle et en présentant sa partie
biseautée face à la direction du mouvement.

Figure 25 : Réalisation de la rainure


Fixer délicatement la coupelle sur le support métallique de l'appareil de Casagrande.

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Actionner la came de façon à soumettre la coupelle à une série de chocs à la cadence


de 2 coups par seconde.
Noter la nombre N de chocs nécessaires pour que les lèvres de la rainure se rejoignent
sur une longueur d'environ 1cm comme représenté ci-dessous.

Figure 26 : Fermeture de la rainure


Prélever dans la coupelle, à l'aide d'une spatule, environ 5 g de pâte, de chaque côté
des lèvres de la rainure et au voisinage de l'endroit où elles se sont refermées, afin d'en
déterminer la teneur en eau.
Le prélèvement est placé dans une capsule ou boîte de pétri de masse connue et pesé
immédiatement avant d'être introduit dans l'étuve pour dessiccation conformément à la norme
NF EN 1097-5.
La limite de liquidité est déterminée à partir de la représentation graphique de la teneur
en eau W, mesurée à chaque essai, en fonction du logarithme du nombre du coups
correspondant. La limite de liquidité est la teneur en eau lue sur le graphique pour N = 25
coups. Elle s'exprime en pourcentage arrondi au nombre entier le plus proche.
- Détermination de la limite de plasticité Wp :
Former une boulette à partir de la pâte préparée. Rouler la boulette sur une plaque
lisse, à la main, de façon à obtenir un rouleau qui est aminci progressivement jusqu'à ce qu'il
atteigne 3 mm de diamètre.
La limite de plasticité est obtenue lorsque, simultanément, le rouleau se fissure et que
son diamètre atteint 3 mm ± 0,5 mm.
Reformer un nouveau rouleau.
Prélever, une fois les fissures apparues, la partie centrale du rouleau et la placer dans
une capsule ou une boîte de pétri de masse connue, la peser immédiatement et l'introduire
dans l'étuve, afin de déterminer sa teneur en eau.
Effectuer un deuxième essai sur une nouvelle boulette.

 Interprétation

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Les tests d'Atterberg permettent de calculer des limites de plasticité et de liquidité


assez précises, et très importantes pour la détermination et classification du type de sol selon
l'indice de consistance :
- Ic > 1 : Sol en état solide ;
- 0 < Ic > 1 : Sol en état plastique ;
- Ic < 0 : Sol en état liquide ;

Conclusion
Ce chapitre résume la méthodologie adoptée pour l’obtention de résultats qui feront
l’objet d’une discussion approfondie dans le chapitre suivant. Il est principalement constitué
des méthodologies sur les essais laboratoires et sondages, du matériel utilisé et des formules
de base.

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CHAPITRE III: RESULTATS &


DISCUSSION

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Introduction
Les résultats de l'étude de sol se traduisent par un rapport de mission d'étude
géotechnique où est précisée la faisabilité technique du projet de construction. Le rapport
indique la profondeur des fondations du projet. Le bureau d’étude TECHNOSOL
INGENIERIE a reçu mandat de la SN HLM pour réaliser les études géotechniques préalables
au projet de constructions de bâtiments à usage d’habitation sur une assiette foncière
d’environ 150 ha sise à Diamniadio Sud. Ces données seront la base des résultats des essais
annoncé dans le chapitre précédent faute de moyens techniques et matériels pour les effectuer
par nos propres moyens.

3.1 Résultats des sondages


Dans le cadre de cette étude, l’objectif principal de la mission est de déterminer les
caractéristiques géotechniques des sols du site et en déduire les solutions idoines de fondation
pour l’ensemble des ouvrages prévus en fonction des unités.
Cette mission correspond à une étude géotechnique d’avant-projet de type G12
relative au mode de fondation selon norme NF P-94500 des missions géotechniques.
Le projet a été subdivisé en 06 Unités. Pour des raisons de confidentialité et étant
donné la quasi-similarité des résultats obtenus, nous limiterons notre analyse aux trois
premières unités.

3.1.1 Sondages par puits manuels


Au total cinquante (50) sondages manuels ont été effectués notamment au droit de
l’emplacement prévu pour les ouvrages. Cependant, nous restreindrons notre analyse à celles
effectuées au sein des trois unités citées plus haut.
Les sondages par puits manuels seront notés PM, suivis du numéro du sondage, entre
parenthèses l’unité concernée.
 PM1 (unité 1) :
De 0,0 m à 1,0 m : sable limoneux noirâtre
De 1,0 m à 2,10 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,10 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM2 (unité 1) :
De 0,0 m à 1,0 m : sable limoneux noirâtre
De 1,0 m à 2,60 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,60 m à 3,0 m : plaque de calcaire

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 PM3 (unité 1) :
De 0,0 m à 1,10 m : sable argileux beige
De 1,10 m à 1,80 m : marne + concrétions de calcaire
De 1,80 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM4 (unité 1) :
De 0,0 m à 0,80 m : sable limoneux noirâtre
De 0,80 m à 2,30 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,30 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM5 (unité 1) :
De 0,0 m à 0,60 m : sable limoneux noirâtre
De 0,60 m à 2,60 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,60 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM6 (unité1) :
De 0,0 m à 0,30 m : sable limoneux noirâtre
De 0,30 m à 0,70 m : marne + concrétions de calcaire
De 0,70 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM7 (unité1) :
De 0,0 m à 0,60 m : sable limoneux noirâtre
De 0,60 m à 2,30 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,30 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM8 (unité1) :
De 0,0 m à 0,20 m : sable limoneux noirâtre
De 0,20 m à 1,20 m : marne + concrétions de calcaire
De 1,20 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM9 (unité2) :
De 0,0 m à 1,10 m : sable limoneux noirâtre
De 1,10 m à 2,30 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,30 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM10 (unité2) :
De 0,0 m à 1,0 m : sable limoneux noirâtre

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De 1,0 m à 2,80 m : marne + concrétions de calcaire


De 2,80 m à 3,0 m : calcaire
 PM11 (unité2) :
De 0,0 m à 1,20 m : sable limoneux noirâtre
De 1,20 m à 2,50 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,30 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM12 (unité2) :
De 0,0 m à 1,20 m : sable limoneux noirâtre
De 1,20 m à 2,70 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,70 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM13 (unité2) :
De 0,0 m à 0,70 m : sable limoneux noirâtre
De 0,70 m à 2,20 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,20 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM14 (unité2) :
De 0,0 m à 1,30 m : sable limoneux noirâtre
De 1,30 m à 2,50 m : marne + concrétions de calcaire
De 2,50 m à 3,0 m : calcaire
 PM15 (unité2) :
De 0,0 m à 0,70 m : sable limoneux noirâtre
De 0,70 m à 1,30 m : sable marron clair
De 1,30 m à 3,0 m : marne + concrétions de calcaire
 PM16 (unité2) :
De 0,0 m à 1,30 m : sable limoneux noirâtre
De 1,30 m à 1,90 m : calcaire
De 1,90 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM17 (unité3) :
De 0,0 m à 0,60 m : sable marron foncé
De 0,60 m à 2,30 m : sable marron clair
De 2,30 m à 3,0 m : sable argileux beige + concrétion

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 PM18 (unité3) :
De 0,0 m à 0,20 m : sable marron foncé
De 0,20 m à 0,50 m : sable limoneux noirâtre
De 0,50 m à 3,0 m : marno-calcaire + concrétions
 PM19 (unité3) :
De 0,0 m à 0.30 m : sable limoneux noirâtre
De 0,30 m à 2,20 m : marno-calcaire + concrétions
De 2,20 m à 3,0 m : plaque de calcaire
 PM20 (unité3) :
De 0,0 m à 0,70 m : sable marron foncé
De 0,70 m à 1,90 m : sable marron clair
De 1,90 m à 3,0 m : sable argileux beige + concrétions
 PM21 (unité3) :
De 0,0 m à 0,50 m : sable marron foncé
De 0,50 m à 1,70 m : sable marron clair
De 1,70 m à 3,0 m : calcaire
 PM22 (unité3) :
De 0,0 m à 0,70 m : sable limoneux noirâtre
De 0,70 m à 1,90 m : sable marron clair
De 1,90 m à 3,0 m : sable argileux beige + concrétions
 PM23 (unité3) :
De 0,0 m à 0,60 m : sable marron foncé
De 0,60 m à 0,90 m : sable marron clair
De 0,90 m à 1,80 m : marne + concrétions de calcaire coquillé
De 1,80 m à 3,0 m : marne argileuse
 PM24 (unité3) :
De 0,0 m à 0,60 m : sable limoneux noirâtre
De 0,60 m à 3,20 m : sable gris

3.1.2 Sondages carottés


Vingt (20) sondages carottés descendus au moins jusqu’à la côte -15 m par rapport au
terrain naturel ont été effectués sur le site de Diamniadio sud. Le matériel utilisé est une

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sondeuse APAFOR 450RS (figure15) de marque APAGEO et une autre de marque


CONTROLAB. Les sondages ont été réalisés suivant la méthode de carottage avec injection
de boue de bentonite. Le diamètre des carottiers utilisés lors de cette étude est de 101 mm et
de longueur 2,20 m.
 UNITE 1 – DIAMNIADIO SUD
- SC1
De 0,0 m à 1,60 m : argile noire
De 1,60 m à 2,0 m : rognons de calcaire + argile
De 2,0 m à 3,0 m : marno-calcaire
De 3,0 m à 20,0 m : calcaire
- SC2
De 0,0 m à 0,30 m : argile noire
De 0,30 m à 1,50 m : rognons de calcaire + argile
De 1,50 m à 3,30 m : marne argileuse
De 3,30 m à 20,0 m : calcaire
- SC3
De 0,0 m à 1,70 m : argile sableuse noire
De 1,70 m à 3,0 m : argile noire + concrétions
De 3,0 m à 5,0 m : marno-calcaire
De 5,0 m à 20,0 m : calcaire
Le niveau hydrostatique de la nappe varie entre 4,80 et 6,0 mètres de profondeur mais
ce niveau est susceptible de fluctuer en fonction des conditions climatiques et
pluviométriques. Seul un suivi à long terme sur un ou plusieurs piézomètres permettraient de
se prononcer avec certitude sur le niveau réel de la nappe et de ses éventuelles variations.
 UNITE 2 – DIAMNIADIO SUD
- SC4
De 0,0 m à 1,50 m : argile sableuse noire
De 1,50 m à 4,50 m : marne feuilletée + débris de calcaire
De 4,50 m à 6,0 m : marno-calcaire
De 6,0 m à 15,0 m : calcaire à passage marneux
- SC5
De 0,0 m à 1,22 m : argile limono-sableuse noire
De 1,22 m à 5,0 m : marne + débris de calcaire

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De 5,0 m à 6,50 m : marno-calcaire


De 6,50 m à 15,0 m : calcaire à passage marneux
- SC6
De 0,0 m à 1,70 m : argile sableuse noire
De 1,70 m à 4,0 m : marne feuilletée + débris de calcaire
De 4,0 m à 6,0 m : marno-calcaire
De 6,0 m à 15,0 m : calcaire à passage marneux
Le niveau hydrostatique de la nappe varie entre 3,80 et 6,0 mètres de profondeur mais
ce niveau est susceptible de fluctuer en fonction des conditions climatiques et
pluviométriques. Seul un suivi à long terme sur un ou plusieurs piézomètres permettrait de se
prononcer avec certitude sur le niveau réel de la nappe et de ses éventuelles variations.
 UNITE 3 – DIAMNIADIO SUD
- SC7
De 0,0 m à 1,22 m : argile sableuse noire
De 1,22 m à 5,0 m : argile + rognons de calcaire
De 5,0 m à 6,0 m : sable argileux beige
De 6,0 m à 15,0 m : calcaire à passage marneux
- SC8
De 0,0 m à 2,0 m : marne + rognons de calcaire
De 2,0 m à 5,0 m : marno-calcaire
De 5,0 m à 20,0 m : calcaire
- SC9
De 0,0 m à 0,10 m : terre végétale
De 0,10 m à 2,0 m : argile limono-sableuse noire
De 2,0 m à 7,0 m : argile sableuse jaune à beige
De 7,0 m à 9,0 m : sable beige peu plastique
De 9,0 m à 15,0 m : calcaire à passage marneux
Le niveau hydrostatique de la nappe varie entre 3,50 et 5,0 mètres de profondeur mais
ce niveau est susceptible de fluctuer en fonction des conditions climatiques et
pluviométriques. Seul un suivi à long terme sur un ou plusieurs piézomètres permettrait de se
prononcer avec certitude sur le niveau réel de la nappe et de ses éventuelles variations.

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3.1.3 Sondages au pénétromètre dynamique


Au total vingt (20) sondages au pénétromètre dynamique descendus jusqu’à la côte -10
m par rapport au terrain naturel ou jusqu’au refus ont été effectués sur le site notamment au
droit de l’emplacement prévu pour les ouvrages. Ces essais consistent à enfoncer dans le sol,
par battage et de manière quasi continue, un train de tige muni à son extrémité d’une pointe
débordante. Le nombre de coups de mouton correspondant à un enfoncement donné est noté
au fur et à mesure de la pénétration de la pointe dans le sol. A chaque coup de mouton,
l’enfoncement ‘’e’’ est mesuré et l’on en déduit la résistance de pointe du sol à partir de la
formule dite des Hollandais :

( )( M +m+1 Pz )( 1e )
2
M .H
Rd=
A

Rd : résistance dynamique de pointe


M : poids du mouton
H : hauteur de chute
A : section de la pointe perdue
m : poids de l’enclume
Pz : poids des tiges à la profondeur « Z »
e : enfoncement par coup « refus »
Les sondages pénétrométriques effectués dans le cadre de ce projet ont confirmé la
lithologie ci-dessus indiquée avec des refus ponctuels de pénétration observés à la rencontre
des horizons durs marneux calcaires.
1.1.1 Sondages pressiométriques
Dix (10) sondages pressiométriques avec un essai pressiométrique tous les 1,0 mètres
ont été effectués sur le site. Les sondages ont été exécutés suivant la norme NF P 94-110 et le
matériel utilisé est un pressiomètre Ménard de type APAGEO. La méthode consiste à placer à
l’intérieur d’un forage bien calibré une sonde cylindrique dilatable radialement reliée à un
contrôleur pression volume qui permet d’injecter sous une pression donnée à l’aide d’un gaz
comprimé une quantité de liquide entre le noyau métallique et la membrane déformante.
L’application d’une pression croissante permet d’exercer sur les parois du forage un champ de
contrainte cylindrique. La variation du niveau du liquide dans le contrôleur pression-volume
mesure donc le champ de déformation correspondant en fonction des pressions et du temps.
L’exploitation des résultats de ces essais permet d’obtenir les diagrammes donnant les
modules de déformation (EM) des terrains traversés et les pressions limites (Pl) et de fluage
(Pf) en fonction de la profondeur. Les résultats obtenus sont consignés dans les tableaux ci-
après :
Tableau 5 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP1

Profondeur Module de Pression limite Pression de EM/Pl


déformation (EM) (Pl) fluage (Pf)
1,00 1,1 0,23 0,16 4,8

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2,00 4,9 0,31 0,19 15,9


3,00 21,2 1,73 1,31 12,2
4,00 68,7 2,28 1,83 30,1
5,00 57,6 3,83 1,17 15,0
6,00 730,2 3,99 3,99 183,2
7,00 8579,2 4,00 4,00 2146,7
8,00 1179,7 4,00 3,00 295,2
9,00 799,9 4,05 4,05 197,3
10,50 245,1 4,04 1,54 60,7
12,00 671,5 4,05 4,05 165,6
13,50 957,9 4,06 4,06 236,0
15,00 442,4 4,07 4,07 108,7
Tableau 6 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP2

Profondeur Module de Pression limite Pression de EM/Pl


déformation (EM) (Pl) fluage (Pf)
1,00 12,4 0,76 0,44 16,4
2,00 18,6 1,37 0,83 13,6
3,00 14,8 1,27 0,35 11,6
4,00 391,1 3,96 3,46 98,8
5,00 366,4 3,95 1,47 92,7
6,00 134,7 3,95 0,99 34,1
7,00 245,1 3,99 3,00 61,4
8,00 210,1 4,00 2,02 52,6
9,00 124,7 3,99 1,52 31,2
10,00 632,6 4,01 3,52 157,6
11,00 313,7 4,03 4,03 77,8
12,00 730,2 4,05 4,05 180,5
13,00 132,1 4,03 3,04 32,7
14,00 111,3 4,03 2,56 27,6
15,00 200,1 4,05 2,57 49,4
Tableau 7 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP3

Profondeur Module de Pression limite Pression de EM/Pl


déformation (EM) (Pl) fluage (Pf)
1,00 17,0 0,36 0,22 47,1
2,00 3,7 0,72 0,57 5,1
3,00 7,8 0,70 0,20 11,0
4,00 114,1 3,94 1,96 29,0
5,00 202,7 3,96 2,48 51,2
6,00 94,6 3,94 2,95 24,0

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7,00 96,8 3,98 2,49 24,3


8,00 194,7 3,99 2,51 48,8
9,00 126,4 4,00 2,02 31,6
10,00 185,8 4,01 2,02 46,4
11,00 171,4 4,02 1,53 42,7
12,00 111,3 4,03 2,04 27,6
13,00 104,8 4,03 2,05 26,0
14,00 118,1 4,04 1,56 29,2
15,00 78,2 4,05 2,57 19,3
Tableau 8 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP4

Profondeur Module de Pression limite Pression de EM/Pl


déformation (EM) (Pl) fluage (Pf)
1,00 7,2 0,31 0,13 23,2
2,00 5,1 0,27 0,14 18,8
3,00 36,7 2,57 1,26 14,3
4,00 27,0 1,90 1,36 14,2
5,00 36,8 2,10 1,59 17,6
6,00 73,5 2,68 1,30 27,4
7,00 266,2 4,00 2,51 66,6
8,00 207,9 4,00 3,50 52,0
9,00 115,0 4,00 2,51 28,7
10,00 178,4 4,01 3,52 44,4
11,00 580,9 4,03 1,55 144,2
12,00 116,1 4,03 2,04 28,8
13,00 151,8 4,04 4,04 37,5
14,00 127,5 4,05 2,56 31,5
15,00 82,8 4,06 4,06 20,4
Tableau 9 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP5

Profondeur Module de Pression limite Pression de fluage EM/Pl


déformation (EM) (Pl) (Pf)
1,00 18,3 0,27 0,13 67,0
2,00 16,5 0,26 0,06 63,0
3,00 42,8 1,97 0,64 21,7
4,00 79,6 3,83 2,05 20,8
5,00 245,7 3,96 2,97 62,1
6,00 181,8 3,98 3,98 45,7
7,00 133,0 3,98 3,98 33,4
8,00 122,7 4,00 1,51 30,7
9,00 128,8 3,99 2,00 32,3
10,00 204,1 4,02 3,02 50,8
11,00 104,8 4,01 2,02 26,1
12,00 91,1 4,03 3,04 22,6
13,00 158,2 4,03 1,05 39,3

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14,00 94,9 4,04 2,56 23,5


15,00 110,1 4,05 2,07 27,2

Tableau 10 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP6

Profondeur Module de Pression limite Pression de EM/Pl


déformation (EM) (Pl) fluage (Pf)
1,00 13,1 0,75 0,43 17,4
2,00 19,6 1,38 0,64 14,2
3,00 17,0 1,22 0,16 13,9
4,00 346,6 3,95 3,46 87,8
5,00 369,2 3,95 1,47 93,4
6,00 134,7 3,95 0,99 34,1
7,00 245,1 3,99 3,00 61,4
8,00 210,1 4,00 2,02 52,6
9,00 124,7 3,99 1,52 31,2
10,00 632,6 4,01 3,52 157,6
11,00 313,7 4,03 4,03 77,8
12,00 730,2 4,05 4,05 180,5
13,00 132,1 4,03 3,04 32,7
14,00 111,3 4,03 2,56 27,6
15,00 200,1 4,05 2,57 49,4
Tableau 11 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP7
Profondeur Module de Pression limite Pression de EM/Pl
déformation (EM) (Pl) fluage (Pf)
1,00 6,2 0,44 0,33 14,0
2,00 18,3 1,32 0,92 13,9
3,00 13,5 1,13 0,73 12,0
4,00 15,9 1,42 0,97 11,2
5,00 19,6 1,28 0,39 15,3
6,00 20,8 1,52 1,16 13,7
7,00 27,7 2,79 1,58 9,9
8,00 22,0 2,29 1,00 9,6
9,00 30,4 2,08 1,48 14,6
10,00 206,8 4,02 4,02 51,5
11,00 214,1 4,03 4,03 53,1
12,00 136,3 4,05 3,05 33,7
13,00 125,8 4,04 4,04 31,1
14,00 207,1 4,05 3,05 51,2

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15,00 189,8 4,07 4,07 46,6

Tableau 12 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP8

Profondeur Module de Pression limite Pression de EM/Pl


déformation (EM) (Pl) fluage (Pf)
1,00 1,1 0,23 0,16 5,0
2,00 5,1 0,31 0,26 16,4
3,00 21,7 1,73 0,74 12,5
4,00 71,5 2,25 1,83 31,8
5,00 59,8 3,97 1,16 15,1
6,00 730,2 3,99 3,99 183,2
7,00 8579,2 4,00 4,00 2146,7
8,00 1179,7 4,00 3,00 295,2
10,00 296,8 4,02 4,02 73,8
11,00 799,9 4,05 4,05 197,3
12,00 245,1 4,04 1,54 60,7
13,00 671,5 4,05 4,05 165,6
14,00 957,9 4,06 4,06 236,0
15,00 442,4 4,07 4,07 108,7
Tableau 13 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP9

Profondeur Module de Pression limite Pression de EM/Pl


déformation (EM) (Pl) fluage (Pf)
1,00 6,3 0,44 0,33 14,1
2,00 18,4 1,27 0,73 14,5
3,00 13,4 1,13 0,91 11,8
4,00 15,8 1,41 0,97 11,2
5,00 229,6 1,27 0,20 180,9
6,00 20,8 1,52 1,16 13,7
7,00 27,7 2,79 1,58 9,9
8,00 22,0 2,29 1,00 9,6
9,00 30,4 2,08 1,48 14,6
10,00 206,8 4,02 4,02 51,5
11,00 214,1 4,03 4,03 53,1
12,00 136,3 4,05 3,05 33,7

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13,00 125,8 4,04 4,04 31,1


14,00 207,1 4,05 3,05 51,2
15,00 189,8 4,07 4,07 46,6

Tableau 14 : Tableau récapitulatif des caractéristiques pressiométriques obtenues au SP10

Profondeur EM Pl Pf EM/Pl
1,00 11,5 0,30 0,21 38,2
2,00 24,0 1,74 0,34 13,8
3,00 35,0 1,95 1,70 18,0
4,00 50,3 2,40 2,11 21,0
5,00 57,2 2,69 0,97 21,2
6,00 44,9 2,70 0,98 16,6
7,00 144,4 3,97 1,99 36,3
8,00 149,5 3,99 3,00 37,4
9,00 134,3 4,01 4,01 33,5
10,00 99,8 4,01 3,02 24,9
11,00 156,8 4,03 3,53 39,0
12,00 94,0 4,03 3,54 23,3
13,00 127,1 4,04 4,04 31,5
14,00 138,2 4,05 2,57 34,1
15,00 161,9 4,05 1,07 39,9

3.2 Résultats des essais de laboratoire


Ils ont permis de caractériser les formations rencontrées lors des investigations
géotechniques. Les échantillons issus des sondages carottés et manuels réalisés ont été soumis
aux essais de laboratoire ci-dessous :
- Teneur en eau naturelle
- Densité apparente
- Equivalent de sable
- Analyse granulométrique
- Poids spécifique des grains
- Cisaillement rectiligne direct
- Compressibilité à l’œdomètre
Tous ces essais ont été réalisés selon les normes AFNOR en vigueur.
 UNITE 1 :
Les essais ont été effectués sur les échantillons prélevés entre 1,50 et 4,50 mètres de
profondeur. Il s’agit essentiellement de sols argileux et marneux présentant les
caractéristiques d’identification ci-dessous :

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- Teneur en eau naturelle (w) : 9,6 à 33,7%


- Poids spécifique sec (d) : 1,3 à 1,7 T/m³
- Poids spécifique des grains (s) : 2,6 à 2,7/m³
- Degré de saturation (Sr) : 36,4 à 100,0%
- Indice de plasticité (Ip) : 14,0 à 28,0%
Les essais de cisaillement à la boîte de Casagrande effectués à la vitesse constante (1,5
mm/minute) sous trois contraintes normales de 1,2 et 3 kg/cm², après avoir subi une pré
consolidation (sous ces trois contraintes) ont donné une cohésion comprise entre 0 et 12 KPa
pour un angle de frottement interne de 18 à 20°.
Les essais de consolidation à l’œdomètre nous ont édifiés sur le caractère
moyennement à assez fortement compressibles des sols analysés. Un potentiel de gonflement
(Pg) allant de 0,13 à 0,9 méga pascals) a été décelé sur les sols testés.
 UNITE 2 :
Les essais ont été effectués sur les échantillons prélevés entre 0 et 3,0 mètres de
profondeur. Il s’agit essentiellement de sols argileux et marneux présentant les
caractéristiques d’identification ci-dessous :
- Teneur en eau naturelle (w) : 9,9 à 42,5%
- Poids spécifique sec (d) : 1,1 à 1,9 T/m³
- Poids spécifique des grains (s) : 2,6 à 2,7 T/m³
- Degré de saturation (Sr) : 34,3 à 86,3%
- Indice de plasticité (Ip) : 12,8 à 24,0%
Les essais de cisaillement à la boîte de Casagrande effectués à la vitesse constante (1,5
mm/minute) sous trois contraintes normales de 1,2 et 3 kg/cm², après avoir subi une pré-
consolidation (sous ces trois contraintes) ont donné une cohésion de l’ordre 0,2 kg/cm² pour
un angle de frottement interne de 18 à 20°.
Les essais de consolidation à l’œdomètre nous ont édifiés sur le caractère
moyennement à assez fortement compressibles des sols analysés. Un potentiel de gonflement
a été mis en évidence.
 UNITE 3 :
Les essais ont été effectués sur les échantillons prélevés entre 0 et 9,0 mètres de
profondeur. Il s’agit essentiellement de sols sableux argileux et de marnes calcaires présentant
les caractéristiques d’identification ci- dessous :
- Teneur en eau naturelle (w) : 9,9 à 44,6%
- Poids spécifique sec (d) : 1,2 à 1,5 T/m³
- Poids spécifique des grains (s) : 2,6 T/m³
- Degré de saturation (Sr) : 29,5 à 67,2%
- Indice de plasticité (Ip) : 10,4 à 23,4%
Les essais de cisaillement à la boîte de Casagrande effectués à la vitesse constante (1,5
mm/minute) sous trois contraintes normales de 1,2 et 3 kg/cm², après avoir subi une pré-
consolidation (sous ces trois contraintes) ont donné une cohésion comprise entre 0,12 et 0,50
kg/cm² pour un angle de frottement interne de 17 à 25°.
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Les essais de consolidation à l’œdomètre nous ont édifiés sur le caractère


moyennement à assez fortement compressibles des sols analysés. Un potentiel de gonflement
a été mis en évidence.

3.3 Phénomène de retrait et gonflement des argiles


Les essais réalisés sur le sol de Diamniadio nous ont permis de mettre en évidence sa
nature qui est essentiellement liées à son argilosité. Les sols argileux sont caractérisés par le
phénomène de retrait et gonflement et constituent un réel obstacle pour les constructions.
1.2
1.3

3.3.1 Qu’est-ce que le retrait-gonflement des argiles ?


Ce phénomène est lié aux variations de teneur en eau des terrains argileux : ils
gonflent avec l’humidité et se rétractent avec la sécheresse. Ces variations de volume
induisent des tassements plus ou moins uniformes et dont l’amplitude varie suivant la
configuration et l’ampleur du phénomène. Sous une habitation, le sol est protégé de
l’évapotranspiration, et sa teneur en eau varie peu dans l’année. De fortes différences de
teneur en eau vont donc apparaître dans le sol au droit des façades.
Ce phénomène qui a été constaté avec la réalisation du Pôle urbain de Diamniadio a
été une contrainte pour la réalisation de ce projet mais il hante aussi l’esprit des citoyens qui
ont des maisons à construire dans cette zone. Nous proposerons dans les points qui suivent,
des dispositions constructives et techniques d’amélioration efficace pour palier à ce
phénomène.

3.3.2 Causes et manifestations du phénomène


Ce sont les variations de teneurs en eau dans le sol sous l’effet de l’évapotranspiration,
qui sont à l’origine de ces mouvements. Ces variations influent sur le comportement de
certains matériaux argileux : durs et cassants lorsqu’ils sont desséchés, plastiques et
malléables à partir d’un certain niveau d’humidité. Ces modifications de consistance
s’accompagnent de variations de volume, dont l’amplitude peut être parfois spectaculaire.
Le phénomène se manifeste par des tassements différentiels provoquant des
dommages dans les constructions si les fondations et la structure ne sont pas assez rigides.
Ces dommages peuvent prendre plusieurs formes : fissurations en façade, décollements entre
éléments jointifs (garages, perrons, terrasses), distorsion des portes et fenêtres, dislocation des
dallages et des cloisons et, parfois, rupture de canalisations enterrées.

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Figure 27 : Argile sèche craquelée


Les maisons individuelles sont les principales victimes de ce phénomène du fait de
leur structure (légère et peu rigide, fondations superficielles).

Figure 28 : Fissuration due au phénomène de retrait-gonflement


Les sols argileux se comportent comme une éponge : en période sèche ils se rétractent
suite à l’évaporation comme représenté sur la figure ci-dessous :

Figure 29 : Phénomène de retrait des argiles

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En période pluvieuse, lorsque l’apport en eau est important, les sols gonflent (figure
30) . Ces fortes variations créent des mouvements de terrain qui fragilisent les fondations,
pouvant provoquer des effondrements.

Figure 30 : Phénomène de gonflement des argiles

3.4 Dispositions constructives


Les dispositions constructives généralement prescrites pour construire sur un sol
argileux sujet au phénomène de retrait-gonflement obéissent aux quelques principes suivants,
sachant que leur mise en application peut se faire selon plusieurs techniques différentes dont
le choix reste de la responsabilité du constructeur. Ces règles permettent de réduire l’ampleur
du phénomène et de limiter ses conséquences sur le projet en adaptant celui-ci au site.
Les dispositions représentées sur le schéma ci-dessous doivent être respectées :

Figure 31 : Dispositions constructives à adopter

 Adapter les fondations


- Profondeur minimale d’ancrage : 1,20 m en zone d’aléa fort et 0,80 m en
zone d’aléa moyen à faible.

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- Fondations continues armées et bétonnées à pleine fouille dimensionnées


selon les préconisations des Documents Techniques Unifiés (DTU 13-12 et
DTU 13-11).
- Éviter toute dissymétrie dans l’ancrage des fondations (ancrage aval au
moins aussi important que l’ancrage amont, pas de sous-sol partiel).
- Préférer les sous-sols complets, les radiers ou les planchers sur vide sanitaire
plutôt que les dallages sur terre-plein.
L’ancrage se fait en respectant la pente du terrain naturel du projet come représenté ci-
dessous :

Figure 32 : Ancrage des fondations dans le sol

 Rigidifier la structure et désolidariser les bâtiments accolés


- Prévoir des chaînages horizontaux (haut et bas) et verticaux (poteaux
d’angle) pour les murs porteurs (DTU 20-1).
- Prévoir des joints de rupture sur toute la hauteur entre bâtiments accolés
fondés différemment ou exerçant des charges variables.

Figure 33 : Joint de rupture et chainage de la structure

 Eviter les variations localisées d’humidité


- Réaliser un trottoir périmétrique anti-évaporation d’une largeur minimale de
1,50 m (terrasse ou géomembrane)

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- Éloigner les eaux de ruissellement des bâtiments (caniveau) et privilégier le


rejet des eaux pluviales et usées dans le réseau lorsque c’est possible (sinon
prévoir une distance minimale de 15 m entre les points de rejet et les
bâtiments).
- Assurer l’étanchéité des canalisations enterrées (joints souples au niveau des
raccords).
- Éviter les drains à moins de 2 m d’un bâtiment ainsi que les pompages (à
usage domestique) à moins de 10 m.

Figure 34 : Drainage souterrain des eaux

 Eloigner les plantations d’arbres


- Ne pas planter d’arbre à une distance de la maison inférieure à au moins la
hauteur de l’arbre adulte (ou 1,5 fois cette hauteur en cas de haie).
- À défaut, mettre en place des écrans anti-racine d’une profondeur minimale
de 2 m.
- Attendre le retour à l’équilibre hydrique avant de construire sur un terrain
récemment défriché.

Figure 35 : Ecran anti-racine


Dans les zones identifiées sur la carte comme sensibles au phénomène de retrait-
gonflement, il est nécessaire de faire procéder, par un bureau d’étude spécialisé, à une
reconnaissance de sol avant construction. Cette étude doit vérifier la nature et la géométrie des

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formations géologiques dans le proche sous-sol, afin d’adapter au mieux le système de


fondation de la construction envisagée.
Pour des sols argileux, des essais de laboratoire permettent d’identifier leur sensibilité
vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Les résultats des essais effectués sur le sol de
Diamniadio nous ont permis de mettre en évidence son caractère argileux et le phénomène de
retrait-gonflement auquel il est sollicité.

3.5 Etudes de fondations


Dans le but de faire une étude correcte sur les fondations au pôle urbain de
Diamniadio, nous nous sommes proposés de se baser sur le dimensionnement du radier du
siège des Nations Unies établi à Diamniadio. Des informations ont été obtenues lors des
visites de chantier.
Les études géotechniques des sites devant abriter les ouvrages au pôle urbain de
Diamniadio ont confirmé l’existence de sols gonflants. Cette argile pouvant atteindre 3 m
d’épaisseur dans certaines zones, surmonte une couche marneuse tendre à lits de calcaire et
épaisse de 4 à 5 m. elle repose sur une marne à lit de calcaire très compacte.
Le caractère de retrait-gonflement des sols dans l’emprise des ouvrages a conduit
l’usage de diverses méthodes de fondation.
Les ouvrages en cours de réalisation sont à usage commercial et d’habitation, des
bâtiments industriels et des établissements scolaires.
Dans cette partie, nous allons décrire les différents types de fondations et présenter les
résultats des calculs.

3.5.1 Présentation de l’étude


Les fondations sur radier sont posées généralement sur une couche de substitution
accompagnée d’une batterie de dispositions constructives afin de maîtriser au mieux
l’influence du climat sur les formations gonflantes.

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Figure 36 : Vue aérienne de la phase construction du projet

Figure 37 : Vue de la phase finale du projet


La présente étude porte sur l’interaction radier-sol gonflant dans le cadre de la
construction du siège des NU, la prise en compte du phénomène de gonflement comme
déformation imposée dans le dimensionnement du radier en l’occurrence. Il sera question
d’abord d’apprécier l’évolution des paramètres de dimensionnement du radier dans le but
qu’il soit en mesure d’absorber les effets dus à la déformation imposée du sol, laquelle est

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causée par le gonflement, puis de proposer une solution sécuritaire pour une fondation en
radier.
La prise en compte du gonflement dans le dimensionnement du radier objet de
l’étude, a entraîné une augmentation des sollicitations maximales (moments) de 12% à 30%.
Dès lors, il s’en suit une augmentation du volume de béton et du poids des armatures
respectivement de 16 et 20%.
Toutefois l’augmentation des rotations relatives d’environ quatre fois plus qu’en
absence de gonflement a fait que le radier ne pouvait directement se fonder sur le sol gonflant
sans dispositions constructives. Par ailleurs, l’étude montre que cette approche approfondie,
apporterait dans certains cas, une alternative aux coûts élevés des fondations sur sols
gonflants.

3.5.2 Les solutions actuelles de fondations sur Diamniadio


La lithologie rencontrée sur Diamniadio est composée d’une argile noirâtre molle à
ferme de 0 à 3 m environ, en deçà de laquelle se trouve de la marne tendre et des marno-
calcaires de 3 à 30 m voire plus (comme l’affirme les résultats des essais sur site). Parmi les
solutions de fondation proposées, il existe :

3.5.2.1 Les fondations superficielles de type semelles ou radier


Elles sont généralement posées sur une couche de substitution en graveleux
latéritiques de 1 à 1,5 m d’épaisseur. Cette dernière n’est généralement pas évaluée sur une
base théorique.

Figure 38 : Méthodes de construction actuelles sur Diamniadio en fondations superficielles


La batterie de dispositions constructives devant accompagner la mise sur pied des
fondations et ce, dans l’optique de protéger des variations climatiques le sol sujet au retrait-
gonflement, rend fastidieux et onéreux leurs réalisations et suivis.

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3.5.2.2 Les fondations profondes de type pieux et micropieux.


Ce type de fondation est souvent adopté pour s’affranchir de la zone à potentiel de
gonflement très élevé. La disposition constructive spéciale dont on ne peut s’affranchir est la
tenue d’un vide entre la semelle tête de pieux et le terrain naturel pouvant être sujet au
phénomène du gonflement.
Cette technique permet de passer outre le strict respect d’une incommensurable liste de
dispositions constructives permettant de se prémunir des variations climatiques. Elle reste
toutefois assez dispendieuse

3.5.3 Modélisation des fondations (radier) du siège des Nations Unies


Dans cette partie nous montrerons la composition structurelle du sol et du radier dont
il a été question lors de la mise en œuvre du projet.

3.5.3.1 Modèle de sol


En dessous, le schéma de la lithologie /modèle de sol ainsi que les hypothèses
concernant les modules pressiométriques et coefficients rhéologiques.

Figure 39 : Lithologie du sol


Sur cette lithologie, il a été procédé :
- Excavation jusqu’à 7m de profondeur
- Pose de 2m de graveleux latéritique

Figure 40 : Modèle sol-radier


Les caractéristiques mécaniques sont ci-dessous :
- Modèle de sol linéaire élastique ;

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2. EM
- Module de Young E des sols calculés sur la base E= adapté à des

déformations dans le sol de l’ordre de 10-3 à 5.10-4 ;
- Coefficient de poisson de 0,3 dans les marnes et calcaire marneux.

3.5.3.2 Modèle structure


Conçu avec un maillage triangulaire de 6200 éléments et environ 3200 nœuds, le
radier est composé de plusieurs zones de différentes épaisseurs en fonction des sollicitations
dans les zones. Sous les poteaux, l’épaisseur du radier est augmentée pour contrer le
poinçonnement. Ceci est pris en compte dans la modélisation, comme indiqué ci-dessous :

Figure 41 : Représentation des différentes épaisseurs de radier

Figure 42 : Surépaisseur du radier sous les poteaux


Les charges sont par la suite introduites, en ponctuelles et linéiques pour
respectivement les poteaux et voiles. Le poids du radier est introduit en charge surfacique et
correspond à : épaisseur x 25 kN/m³.

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3.5.4 Résultats
Les tassements sont de l’ordre centimétrique, environ 3 cm et les réactions de 10 à
270kPa.
Nous avons trois zones de coefficient de réaction.
- Sur une bande de 2 à 3 m des extrémités kz = 15 MPa/m ;
- Sous les bâtiments kz = 8,5 MPa/m ;
- Les zones hors emprise bâtiments kz = 6 MPa/m ;
La superstructure n’a été modélisée que par ses charges en pied d’appui (encastré),
appliquées directement sur le radier, le tout reposant sur le sol (sollicitations réelles) et sur
ressorts surfaciques (sollicitations approchées) pour la détermination des coefficients de
réaction.
Les moments maximaux en valeurs absolues sont :
- Mx= 768 kN.m
- My= 991 kN.m

3.5.5 Etudes du radier avec prise en compte du gonflement

3.5.5.1 Hypothèses
Sur la base des moments et des rotations observées, des coupes de calcul ont été
réalisées :
- Deux coupes sur le bâtiment nord dans les deux sens ;
- Une coupe globale traversant tout l’ouvrage pour prise en compte des
différents niveaux de radier :
La descente de charge initiale est utilisée mais moyennée sur 5 m de part et d’autre de
l’axe de la coupe. Couche soumise au gonflement de l’argile :
- Argiles et marnes ;
- Dans le cas de l’étude, seuls les deux mètres de marnes sous la structure sont
considérés.

Figure 43 : Couche soumise au gonflement

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Le gonflement du sol est donné par la formule : u=H∗R g log ( )


σg
'
σ sol
avec :

H = 2m : épaisseur du terrain soumise au gonflement des argiles ;


σ'sol est la contrainte effective moyenne dans le sol après travaux, soit à la cote Z = -8 m, il
'
sera pris : σ ' sol =Δ σ +30 kpa où Δ σ ' est l’incrément de charge à mi-hauteur de la couche de
marnes provoqué par la descente de charge du bâtiment et 30 kPa est l’augmentation de
contrainte effective sur 3 m d’épaisseur de terrain ;
Rg est le potentiel de gonflement provenant de la synthèse ;
σg est la pression de gonflement provenant de la synthèse.

3.5.5.2 Résultats
Les figures ci-dessous représentent le moment du radier sollicités par les contraintes
de la structure avant et après gonflement des sols.

Figure 44 : Moment de la coupe 1

Figure 45 : Moment de la coupe 2

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Figure 46 : Moment de la coupe 3


La figure ci-dessous montre l’augmentation du tassement initial (sous l’effet des
sollicitations) due au gonflement.

Figure 47 : Tassement du radier avec et sans gonflement

3.5.5.3 Conclusion
Une augmentation des moments de 12 à 30% est notée par endroit, pouvant conduire à
des épaisseurs de radier de 60 à 70 cm (pour un optimal de 0,15 et un fc28 du béton de 30
MPa) respectivement sans et avec gonflement, ce qui est acceptable et économique. Toutefois,
la forte augmentation du tassement différentiel pouvant atteindre 1/125 par endroit n’est pas
admissible, laissant présager de trop forts efforts dans la structure du bâtiment. Cette approche
montre d’une part que l’épaisseur de la couche de substitution devrait être justifiée et d’autres
part, dans certaines conditions, le radier pourrait être fondé directement sur le sol gonflant
moyennant un rattrapage sur les épaisseurs de béton et le ferraillage.

3.6 Techniques d’amélioration de sol


Dans cette partie nous étudierons le traitement des sols aux liants hydrauliques :
principalement la chaux.

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3.6.1 Stabilisation des sols


En général, la stabilisation des sols est le processus de création ou l'amélioration de
certaines propriétés désirées dans un matériau du sol de manière à le rendre stable et utile
pour un but précis.
Les améliorations dans les propriétés mécaniques causées par la stabilisation peuvent
être les suivantes : augmentation de la résistance du sol (résistance au cisaillement), la rigidité
(résistance à la déformation) et de durabilité (résistance à l'usure), la réduction du gonflement.
La stabilisation des sols est normalement employée quand il est plus économique pour
surmonter un déficit dans les propriétés d'un matériau sur place que le fait d'apporter un autre
matériau loin du site de construction dont les propriétés sont conformes aux objectifs désirés.
En réalité en construction, les agents stabilisants des sols sont principalement :
 gravier, granulats concassés, sable ;
 ciment Portland et ciment mélanges de laitier ;
 chaux (chaux vive, chaux hydratée) et le gypse ;
 chaux - pouzzolane (chaux plus cendres volantes ou le laitier) ;
 asphalte (bitume) ;
Les effets de chaque agent stabilisant sur les différents sols ne sont pas identiques. Les
propriétés obtenues sont dépendantes du type d'agent et du type de sol utilisé. La sélection
d'un agent approprié de stabilisant et des procédures de construction implique certain nombre
de considérations. Les tableaux 15 et 16 donnent respectivement un résumé des mécanismes
et l'applicabilité des divers agents stabilisants et leur pertinence par rapport à la taille des
particules du sol prédominantes et la plasticité.
Tableau 15 : Mécanismes et applicabilités de divers agents stabilisants

Mécanisme Effets Sol approprié


Granulat Densité de compactage plus Granulométrie discontinue
Mélange avec le sol de élevée, mélange plus ou déficit en gravier
mauvaise granulométrie, homogène, augmentation de (addition de gravier ou
utilisé souvent pour les sols la résistance sable)
grossiers à fins (non-
argileux)
Ciment Amélioration de la La plupart des sols
Mélange avec une petite résistance au cisaillement, granulaires, surtout, de
quantité de ciment réduction de la sensibilité à grandes quantités de ciment
(modification du ciment) ou l'eau (modification), nécessaires dans les sols
en proportion large augmentation de la argileux, donc coûteux
(agglomération des grains) résistance à la traction et de
la rigidité

Chaux Augmentation de la capacité Sols cohérents et


Mélange du sol avec une portante, séchage du sol spécialement humides,
quantité de faible à moyenne humide, amélioration de la argiles avec IP élevé
de chaux vive ou hydratée friabilité, réduction du
gonflement et du retrait
Chaux pouzzolane Similaire au ciment, mais Comme dans le cas de

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Mélange de chaux plus des l'action plus lente et moins ciment


cendres volantes ou de de résistance ultime
l'argile en poudre dans le sol
Bitume Imperméable, donner de la Granulaire, sols non-
Agglomération, le cohésion et la rigidité cohérents dans les climats
revêtement et la liaison de chauds
particules granulaires

Il est montré dans ce tableau que le ciment et le bitume sont les mieux adaptés pour les
granulaires et les sols non plastiques, tandis que la chaux est plus performante dans les sols
cohésifs. La stabilisation des sols granulaires est beaucoup plus facile lorsque le matériel
grossier est mélangé aux autres plus fins. La chaux est préférable pour l'argile. Les effets de la
minéralogie du sol sur sa réponse à la stabilisation jouent le rôle non-négligeable et sont
présentés dans le tableau 16 :

Tableau 16 : Effets de la minéralogie du sol sur sa réponse à la stabilisation

Minéraux Agents recommandés Remarques


Graviers Sableux ou limoneux, Amélioration de la
écrasés de schiste (secs) granulométrie, la
maniabilité, augmentation de
la densité de compactage
Sable de quartz Sableux ou limoneux, Amélioration de la
écrasés de schiste (secs) granulométrie, augmentation
de la densité, donner la
plasticité
Ciment Pour la densité, résistance de
cisaillement, imperméabilité
Bitume, émulsion de bitume Pour la cohésion, étanchéité
Sables de carbonate Chaux IP plus basse, augmentation
de la résistance au
cisaillement
Kaolinite, illite Chaux Pour le séchage, la friabilité
et le développement de
résistance
Ciment Pour la résistance au début,
surtout en cas de la chaux
précédemment appliquée
Montmorillonite et argiles Chaux Pour le séchage, la friabilité
de feuillets mixtes et réduction IP
Argiles dispersives (sodique) Chaux et gypse Pour résister à la
défloculation et à l'érosion
interne
Allophane Mélange de chaux – gypse Pour la résistance
Centres volcaniques Chaux Accélération de la réaction
pouzzolanique

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3.6.2 Traitement des sols à la chaux


Le traitement des sols à la chaux est un exemple typique de la méthode chimique pour
améliorer des propriétés physico-mécaniques du sol. Le principe de la technique se base sur le
processus physico-chimique de la réaction entre la chaux ajoutée et les minéraux argileux
dans le sol traité qui conduit aux effets à court-terme (amélioration) et à long-terme
(stabilisation) sur le sol.
Généralement, les sols qui sont candidats pour le traitement à la chaux disposaient
d'une fraction minimale à 75µ m de 25% et leur indice de plasticité supérieure à 10. Cela est
en accord avec les critères de choix de la méthode du traitement présentées dans le tableau15.
En fait, les sols argileux et limoneux satisfont à ces deux conditions.

3.6.2.1 Amélioration à la chaux


La mise en contact entre la chaux (vive ou éteinte) et l'eau dans le sol par
l'incorporation de la chaux à un sol humide provoque immédiatement une consommation
d'eau et une évaporation importante à cause de la réaction exothermique suivante :
CaO+ H 2 O →Ca(OH )2 +15,5 kJ /mol

La chaleur de cette réaction chimique sèche le sol humide. La réaction avec de l'eau se
produit même si les sols ne contiennent pas d'importantes fractions argileuses. Lorsque les
particules argileuses sont présentes, la réaction chimique de la chaux avec des argiles cause un
séchage plus fort. Le séchage se passe rapidement, en quelques heures, permettant de faire le
compactage du sol beaucoup plus rapidement que par nécessité d'attendre pour le sol séché
par évaporation naturelle.
Le séchage du sol humide sur le chantier est l’une des plus courantes applications de la
chaux pour le traitement des sols. Cet avantage de la chaux peut être utilisé pour servir à un
ou plusieurs des objectifs suivants : compactage à l'aide d'un séchage sur les zones humides ;
de fournir une table de travail pour la construction ultérieure, et de rendre le sol réalisable
pour autre stabilisation convenable (avec du ciment Portland ou de l'asphalte). En général,
entre 1% et 4% de chaux est suffisant pour sécher un site humide afin de permettre les travaux
de construction de s'effectuer.
L'incorporation de la chaux à un sol argileux ou limoneux non seulement provoque le
séchage plus rapide, mais aussi modifie la structure du sol à court-terme par l'agglomération
des particules fines en grumeaux stables (grossières et friables) en raison de leur fraction
argileuse. Ce phénomène est appelé granulation ou floculation et s'explique par l'échange des
cations alcalins (Na+, K+) par des cations Ca2+ apportés par la chaux ; ceci développe des
forces électriques conduisant à la formation des ponts Ca(OH)2 ou CaOH+ entre les feuillets
d'argile (figure 48).

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Figure 48 : Schématisation de l'action de chaux à court terme


En raison de changements de texture causés par ces réactions dans le sol, la résistance
et l'humidité de ces sols sont améliorées. Ces améliorations se traduisent par une meilleure
maniabilité, par l'amélioration de la résistance immédiate et par la réduction du potentiel de
gonflement. En pratique, on observe normalement que, les limites de liquidité, la densité
sèche, le potentiel de gonflement diminuent, tandis que les limite de plasticité, la teneur en
eau optimale Proctor et les valeurs CBR augmentent à court-terme. De plus, la courbe Proctor
devient plus plate que celle du sol non-traité. Ces résultats obtenus dans le laboratoire
expliquent, en réalité, qu'un sol fin et humide traité à la chaux passe d'un état plastique à un
état solide, friable, facilement maniable et perd une partie de sa sensibilité à l'eau.

3.6.2.2 Etude comparative entre un sol traité et un sol non traité


La performance du sol traité à la chaux dépendant fortement du temps de cure est
également un critère très important, en choisissant la méthode pour le traitement en
terrassement sur le chantier. Kavak et Baykal [2012] ont donné un exemple de la stabilisation
des sols par trois méthodes différentes : traitement à la chaux, remplacement du sol et
renforcement du sol par géo synthétique dans le cadre de travaux sur un chemin de fer. Après
5 ans d'exploitation, la section traitée à la chaux sert encore très bien. Tandis que des sections
utilisant les deux autres méthodes doivent être reconstruites. Cette caractéristique favorable de
la chaux s'est expliquée par le processus de la réaction pouzzolanique au long du temps entre
la chaux et les minéraux argileux dans le sol traité.

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Figure 49 : Essai de compression simple du sol traité à la chaux au cours du temps, [Kavak
and Baykal, 2012]
Lorsque la chaux est ajoutée dans le sol, elle fournit un milieu à haut pH (12,4) qui
donne la condition initiale pour dissoudre des silices et alumines. Les substances dissoutes
réagissent avec le calcium pour former de nouveaux composés cimentaires. Ce sont le silicate
de calcium hydraté (CSH) et l'aluminate de calcium hydraté (CaH) qui sont similaires à ceux
formés dans l'hydratation du ciment Portland. Ils forment la matrice qui contribue à la
résistance des couches de sol traité à la chaux. À l'issue des formes matricielles, le sol est
transformé à partir d'un sable, matériau granulaire en une couche dure et relativement
imperméable avec une capacité de charge significative. La matrice formée est permanente,
durable et significativement imperméable, produisant une couche structurelle qui est à la fois
solide et souple. À long-terme, on observe une augmentation très forte de la résistance, une
amélioration de la perméabilité, une stabilité contre le gonflement et le retrait, la durabilité
contre des effets environnementaux comme cycles de séchage - humidification.

Conclusion
Pour conclure cette partie, nous pouvons dire qu’elle a fait objet de l’appréciation des
différents résultats de sondages et des essais laboratoires. Ce chapitre a aussi fait l’objet
d’analyse des phénomènes de retrait et gonflement mis en évidence par les résultats des
essais. Une étude des dispositions constructives suivant les DTU a aussi été élaborée suivie
d’une étude des sollicitations sur un radier reposant sur sol gonflant.

Conclusion et perspectives
L'étude présentée dans ce travail a pour objectif d'évaluer les techniques de
construction adaptées pour le sol de Diamniadio ainsi que le traitement pour ce type de sol
(argileux). Pour ce faire, un travail expérimental comprenant une série d'essais a été effectué.
Les résultats expérimentaux sont résumés ci-dessous :
 L'analyse granulométrique par tamisage a permis de classer notre sol dans le groupe
A2 - sable argileux ou limon argileux dans la norme NF P11-300.
 Les sondages pénétrométriques ont confirmé la lithologie sui0vante : 1,20 à 1,50 m
d’argile ; 5 à 7,5 m de marnes et 15 à 21 m de calcaire marneux avec des refus
ponctuels de pénétration observés à la rencontre des horizons durs marneux calcaires.

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 Les échantillons issus des sondages carottés et manuels réalisés (constitués


essentiellement d’argile et de marnes) ont été soumis aux essais de laboratoire donnant
les résultats suivants : teneur en eau naturelle (w) allant 9,6 à 44,6% ; poids spécifique
des grains (s) allant de 2,6 à 2,7 T/m³ ; poids spécifique sec (d) allant de 1,1 à 1,9
T/m³ ; degré de saturation (Sr) allant de 29,5 à 100% par endroits et indice de
plasticité (Ip) de 10,4 à 28%.
 Les essais de consolidation à l’œdomètre nous ont édifiés sur le caractère
moyennement à assez fortement compressibles des sols analysés. Un potentiel
gonflement a été mis en évidence puis confirmé par des études comparatives.
 Les résultats des simulations du calcul de radier du siège des Nations Unies à
Diamniadio, d’une part en tenant compte des sollicitations du bâtiment puis en tenant
compte du gonflement ont révélées une augmentation des moments 12 à 30% par
endroit, pouvant conduire à des épaisseurs de radier de 60 à 70 cm (pour un optimal de
0,15 et un fc28 du béton de 30 MPa) respectivement sans et avec gonflement. Mais
aussi une forte augmentation du tassement différentiel pouvant atteindre 1/125 par
endroit a été mis en évidence.
 L’étude comparative faite entre un sol traité et un sol non traité à la chaux a montré
que la performance du sol traité dépend fortement du temps de cure et que la section
traitée à la chaux révèle une matrice permanente, durable et significativement
imperméable ainsi qu’une augmentation très forte de la résistance, une amélioration de
la perméabilité, une stabilité contre le gonflement et le retrait.
La synthèse de ces résultats nous ont d’abord permis de confirmer la composition du
sol représenté par l’argile et la marne ainsi que son comportement vis-à-vis de l’eau et des
fondations révélant son caractère gonflant et compressible. Ils nous ont aussi permis de mettre
en évidence l’efficacité de l’utilisation de la chaux pour le traitement du sol de Diamniadio et
d’élaborer des techniques de construction adaptées ainsi que des dispositions sécuritaires
pouvant garantir la durabilité des ouvrages à long terme.
En résumé, l’utilisation de la chaux pour l’amélioration du sol de Diamniadio ainsi que
les dispositions constructives dégagées dans le présent document sont les solutions les plus
efficaces pour construire sur le mauvais sol de Diamniadio.
Cependant, des études plus longues et plus complètes sont nécessaires pour évaluer
plus précisément l’efficacité à long terme du traitement à la chaux pour l’argile de
Diamniadio en tenant compte de plusieurs paramètres spécifiques.

Références bibliographiques
ADM (2019). Diagnostic de l’hydrologie et l’aménagement paysager du Pôle urbain de
Diamniadio
ADM (2019). Diagnostic ville durable pour l’agglomération de Diamniadio
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AFNOR (2000) norme française NF P- 94-110, Essai pressiométrique Menard, partie 1 sans
cycle. AFNOR, La Plaine Saint-Denis, France.
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AFNOR (2005) (NF P18-711-1, NF EN 1992-1-1). Calcul des structures en bâtiments -


Règles générales et règles pour les bâtiments ;
AFNOR (2005) (NF EN 1992 - 1 - 1). Calcul des structures en béton - Règles générales et
règles pour les bâtiments ;
AFNOR (2012) (NF P 94 – 261). Justification des ouvrages géotechniques - Normes
d'application nationale de l'Eurocode 7 - Fondations superficielles ;
ARVOR Géotechnique, Ingénierie des sols et des fondations Fiche : MPE-FT-12, Indice A
du 23.12.10 ;
Cuira F, Simon B. (2008). Modélisation 3D simplifiée d’une plaque sur sol multicouche
élastique ;
DTU 13-12, DTU 13-11. Documents Techniques Unifiés ;
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Kavak, A. and Baykal, G. [2012], `Long-term behavior of lime-stabilized kaolinite clay',
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Une Famille - Un Toit (2022) | Pôle urbain du Lac Rose.

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