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Ecole Hassania des Travaux Publics

ETUDE DE L’EXTENSION DU
PORT DE TARFAYA

Mémoire de projet de fin d’études pour l’obtention du


diplôme d’Ingénieur d’Etat de l’EHTP

Réalisé par : Encadré par :

Abderrahmane AKKABA 3IEE M. Najib CHERFAOUI, EHTP

Denis YAOGO 3IVE M. Youssef ZAHIR, SOMAGEC


Projet de fin d’études

Remerciements
Au Professeur Najib CHERFAOUI, notre encadrant interne. Nous saluons sa grande disponibilité
et son efficacité à nous fournir des réponses et des références de qualité pour notre travail. Nous
n’aurions pu rêver meilleur encadrement. Nous vous serons reconnaissants à jamais.

A M. Youssef ZAHIR, Directeur des travaux SOMAGEC, lauréat de l’EHTP promotion 1997, qui
nous a constamment guidé et orienté dans nos travaux ; et surtout, nous a fourni un cadre de
travail exceptionnel ainsi que les données et documentations socles de cette étude. Il a toujours
su nous faire avancer dans le travail en nous donnant ce qu’il fallait.

A M. Jaafar ELKAKI et M. Youssef AIT ALI, ingénieurs SOMAGEC, lauréats de la promotion 2010
de l’EHTP. Ils ont été pour nous des encadrants et des amis, ont su nous faire profiter de leur
expérience récente du déroulement du PFE, et de leurs connaissances du domaine des travaux
maritimes.

A tout le personnel du chantier du nouveau port de KSAR SGHIR, qui nous a bien intégrés dans le
groupe et épaulés. Nos remerciements en particulier à Abdessamad, Mohammed, Mourad,
Noura ; ils nous ont été d’un grand secours pour la mise en forme de nos données. A M .KHALID,
Mme KARIMA et M. Abdellah pour tout ce qu’ils ont fait pour nous.

A M. Abderrahim AIT ALI de l’ANP pour tous les renseignements et la documentation qu’il nous a
prodigués.

A tout le corps enseignant et administratif de l’EHTP. Nous vous devons cette formation de
qualité de laquelle nous tirons cette aptitude { faire face aux problématiques de l’ingénierie.
Tout le département d’Hydraulique avec qui nous avons eu plus de contact a notre profonde
gratitude.

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué, d’une manière ou d’une autre { l’aboutissement
de ce projet, nous vous en en sommes reconnaissants.

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Projet de fin d’études

Dédicace
Je rends grâce à Dieu, ce que je suis vient de lui et ce que je réalise est à lui.
Je dédie ce mémoire
A ma patrie, le Burkina Faso, mon berceau et ma fierté, duquel j’ai obtenu une bourse
d’étude pour le Maroc. Je souhaite de tout cœur pouvoir mettre mes compétences au
service de son développement. Puisse-t-elle trouver le chemin de la prospérité et
continuer à être ce pays paisible qui me fait rêver.
Au Royaume du Maroc, mon pays hôte. A son gouvernement et à ses citoyens, votre
hospitalité m’a marqué ; le royaume restera pour moi, une deuxième patrie. Puisse
cette coopération perdurer.
A toute ma famille, puisse ce travail saluer toute l’attention que vous avez porté à mon
éducation et toutes vos sacrifices. Je le dédie en particulier à
 Mes parents pour leur dévouement dans notre réussite à tous. Je souhaite
que ce travail honore la mémoire de ma mère; puisse le seigneur par sa
grâce lui accorder le repos éternelle.
 Mes frères et sœurs, vous avez été, et continuez d’être mon plus grand
soutien dans mon cursus. J’espère que ce document se montrera à la
hauteur de vos attentes et honorera la mémoire de notre regrettée
Monique.
A tous les enseignants qui m’ont transmis le savoir depuis mon plus jeune âge, ceci est
l’humble résultat de votre labeur.
A tous mes amis, ceux que j’ai connu chez moi et ceux que j’ai rencontré au Maroc.
Rien ne saurait remplacer le bonheur que votre amitié et votre présence me procure.
Trouvez donc en ce travail, toute ma reconnaissance.

Denis YAOGO

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‫‪Projet de fin d’études‬‬

‫إىداء‬
‫بسم اهلل و الحمد هلل و ال حول و ال قوة إال باهلل ‪.‬‬

‫صدر دافئ للبردان‪ ،‬نبع محبة للعطشان‪...‬ىمس حنان في كل زمان‪...‬يا من تحت أقدامك‬
‫الجنة‪...‬أمي الغالية باتول‪.‬‬

‫إلى الجبين الندي و اليد المعطاءة‪ ...‬والدي عبد الق ادر رحمو اهلل و طيب ثراه ‪.‬‬

‫إلى من أضافوا إلى ذكرياتي لحظات لن أنساىا‪...‬إخوتي محمد و ىشام وعبد المالك و جمال وبدر‬
‫الدين و ف اطمة الزىراء‪.‬‬

‫إلى أعز من أحب…إلى أغلى البشر…إلى من ىم مني و أنا منيم…إلى أىلي األعزاء‪.‬‬

‫إلى كل من تتلمذت على أيدييم و نيلت من علوميم‪ ،‬إلى الذين قدموا لي العلم و الدعم عبر‬
‫حياتي الدراسية فكانوا ينابيع عطاء‪...‬إلى أساتذتي األف اضل أقدم شكري و عرف اني‪.‬‬

‫إلى من بنوا معي آمال الغد و شاركوني الحب و االىتمام‪...‬إلى قناديل دربي و أحلى لحظات‬
‫عمري‪...‬أصدق ائي‪.‬‬

‫إلى كل من أحب‪...‬و إلى كل من يحبني‪.‬‬

‫أتمنى أن تجدوا في عملي ىذا ثمرة جيدكم و عربون محبتي و امتناني لكم‪.‬‬

‫و الحمد هلل الذي بنعمتو تتم الصالحات‪.‬‬

‫عبد الرحمان عق ابى‬

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Projet de fin d’études

Résumé
Comme pour tout ouvrage de génie civil, la conception et le dimensionnement des composants
d’un port nécessite la connaissance préalable des sollicitations tant naturelles que d’exploitation
auxquelles ils seront soumis. En particulier, pour une jetée de port, la connaissance des houles
qui prévalent sur la côte est d’une importance capitale. Outre ces considérations, le concepteur
doit s’assurer que la variante qu’elle propose sera exploitable dans des conditions acceptables
économiquement et techniquement. Notamment, l’ensablement du port ne doit pas dépasser des
seuils où un dragage devient trop onéreux, voire impossible. L’agitation dans les bassins et {
l’entrée du port occasionnée par des houles courantes ne devrait pas menacer la manœuvrabilité
des navires.

Cette étude aborde donc tous ces aspect dans le contexte de l’extension du port de Tarfaya, avec
pour objectif final une optimisation des dimensions proposées pour la digue principale. Elle
s’intéresse d’abord au calcul des houles au pied de l’ouvrage, puis se penche sur l’agitation {
s’attendre en présence des nouveaux ouvrages, la sédimentologie, la manœuvrabilité, pour enfin
exploiter ces travaux dans l’optimisation économique des dimensions de la digue sans en
affecter l’efficacité technique.

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Projet de fin d’études

SOMMAIRE

Remerciements ...................................................................................................................................................................1
Résumé ...................................................................................................................................................................................4
Liste des figures ............................................................................................................................................................... 10
Liste des tableaux............................................................................................................................................................ 13
Chapitre 0: Présentation du projet et objectifs de l’étude ........................................................................ 14
I. Situation du projet ...................................................................................................................................................... 14
II. Consistance des travaux .......................................................................................................................................... 15
III. Objectifs de notre étude......................................................................................................................................... 16
Chapitre 1: Théorie sur la houle .......................................................................................................................... 17
I. Mouvements de l’océan en haute mer : théorie linéaire de la houle ...................................................... 17
I.1. Bases de l’analyse ........................................................................................................................................ 17
I.2. Potentiel des vitesses ................................................................................................................................. 18
I.3. Equation de la surface libre ..................................................................................................................... 20
I.4. Champ de pression ...................................................................................................................................... 20
I.5. Cinématique de la houle............................................................................................................................ 20
I.6. Energie de la houle ...................................................................................................................................... 22
I.6.1. Energie potentielle de la houle ................................................................................................ 23
I.6.2. Energie cinétique de la houle ................................................................................................... 23
I.6.3. Energie totale de la houle .......................................................................................................... 23
I.6.4. Répartition verticale de l’énergie de la houle .................................................................... 24
I.6.5. Vitesse de propagation de l'énergie ...................................................................................... 25
II. Déformation de la houle { l’approche des côtes ........................................................................................... 26
II.1. Profondeur relative..................................................................................................................................... 26
II.2. Application aux équations de la houle ................................................................................................ 27
II.3. Interaction des vagues ............................................................................................................................... 28
II.3.1. La réfraction .................................................................................................................................... 28
II.3.2. Diffraction de la houle ................................................................................................................. 29
II.3.3. Schoaling de la houle ................................................................................................................... 31
II.3.4. Le déferlement ............................................................................................................................... 32
II.3.5. La réflexion ...................................................................................................................................... 32
II.3.5.1. Clapotis ................................................................................................................................................ 32

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Projet de fin d’études

II.3.5.2. Réflexion d'onde sur une paroi inclinée ................................................................................ 33


III. Méthodes d’acquisition et de traitements des données de la houle.................................................... 34
III.1. Acquisition des données sur la houle ............................................................................................. 34
III.2. Traitement et analyse des données ................................................................................................. 35
III.2.1. La rose des houles ......................................................................................................................... 35
III.2.2. Répartition des hauteurs des vagues .................................................................................... 36
III.3. Houle de projet......................................................................................................................................... 37
III.3.1. Période de retour d'un événement ........................................................................................ 37
III.3.2. Détermination de la houle de projet ..................................................................................... 38
III.3.2.1. Formules empiriques ................................................................................................................... 38
III.3.2.2. Méthode probabiliste ................................................................................................................... 39
III.3.2.3. Méthode du renouvellement..................................................................................................... 40
Chapitre 2: Calcul de la houle appliqué à Tarfaya ........................................................................................ 42
I. Données du problème................................................................................................................................................ 42
I.1. Marée ................................................................................................................................................................ 42
I.2. Houle de projet ............................................................................................................................................. 43
I.3. Mer de vent de projet secteur Nord ..................................................................................................... 44
I.4. Bathymétrie ................................................................................................................................................... 45
II. Calcul manuel de la propagation de la houle .................................................................................................. 46
II.1. Méthodologie de calcul .............................................................................................................................. 46
II.2. Application au cas de Tarfaya ................................................................................................................. 47
II.2.1. Résultats des calculs .................................................................................................................... 47
II.2.2. Commentaires et analyse ........................................................................................................... 60
III. Modèle mathématique de la propagation par le logiciel SWAN............................................................ 62
III.1. Présentation de SWAN .......................................................................................................................... 62
III.1.1. Fonctionnalités du modèle ........................................................................................................ 62
III.1.2. Equations de base ......................................................................................................................... 63
III.2. Implémentation du modèle ................................................................................................................ 65
III.2.1. Mise en forme des données ....................................................................................................... 65
III.2.1.1. Points bathymétriques ................................................................................................................ 65
III.2.1.2. Interpolation, maillage, triangulation ................................................................................... 65
III.2.2. Edition du fichier de contrôle SWAN .................................................................................... 66
III.2.3. Résultats et analyse ...................................................................................................................... 67
Chapitre 3: Etude de l’agitation du port ........................................................................................................... 72

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Projet de fin d’études

I. Introduction ................................................................................................................................................................... 72
II. Calcul manuel de l’agitation au port de Tarfaya............................................................................................ 73
II.1. Méthode d’approche ................................................................................................................................... 73
II.2. Résultats et discussion .............................................................................................................................. 74
III. Modélisation de l’agitation du port avec REFONDE................................................................................... 77
III.1. Présentation du logiciel ........................................................................................................................ 77
III.1.1. Vue d’ensemble .............................................................................................................................. 77
III.1.2. L’équation de Berkhoff................................................................................................................ 77
III.2. Implémentation du cas de Tarfaya .................................................................................................. 78
III.2.1. Fichiers d’entrée ............................................................................................................................ 78
III.2.2. Configuration du modèle............................................................................................................ 79
III.2.2.1. Définition des bords ..................................................................................................................... 79
III.2.2.2. Configuration du maillage.......................................................................................................... 81
III.2.2.3. Paramètres de calcul .................................................................................................................... 82
III.2.3. Résultats et analyse ...................................................................................................................... 83
Chapitre 4: Etude de la dynamique sédimentaire du port de Tarfaya ................................................ 87
I. Contexte : ........................................................................................................................................................................ 87
II. Transit maritime : ...................................................................................................................................................... 87
II.1. Mécanisme d’hydrodynamique sédimentaire : ............................................................................... 87
II.1.1. Courants en bordure du littoral : ............................................................................................ 87
II.1.2. Transport par la houle ................................................................................................................ 88
II.1.2.1. Courant de dérive : ......................................................................................................................... 88
II.1.2.2. Courant d’expansion :.................................................................................................................... 89
II.1.2.3. Courant de retour : ......................................................................................................................... 90
II.1.3. Composition des sédiments et leur mise en mouvement :.......................................... 90
II.2. Hydrodynamique sédimentaire à Tarfaya : ...................................................................................... 90
II.2.1. Description de la bathymétrie : ............................................................................................... 91
II.2.2. Détermination du profil d ‘équilibre : ................................................................................... 92
II.2.2.1. Profil de DEAN : ............................................................................................................................... 92
II.2.2.2. Profil D’équilibre De La Plage De Tarfaya : ......................................................................... 93
II.2.3. Détermination du transport littoral : ................................................................................... 95
II.2.3.1. Transit de profil: .............................................................................................................................. 95
II.2.3.2. Transit littoral : ................................................................................................................................ 97
II.3. Evolution des fonds marins dans la zone de port de Tarfaya : .............................................. 112

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Projet de fin d’études

II.3.1. Conditions de simulation : ...................................................................................................... 112


II.3.2. L’état actuel : ................................................................................................................................ 113
II.3.2.1. La propagation de la houle simulée : ................................................................................... 113
II.3.2.2. Courantologie : .............................................................................................................................. 114
II.3.2.3. Le transport sédimentaire : ..................................................................................................... 115
II.3.2.4. L’évolution des fonds : ............................................................................................................... 116
II.3.3. Modélisation de l’évolution des fonds du port après extension : ........................... 118
II.3.3.1. La propagation de la houle simulée : ................................................................................... 118
II.3.3.2. Courantologie : .............................................................................................................................. 118
II.3.3.3. Le transport sédimentaire : ..................................................................................................... 119
II.3.3.4. L’évolution des fonds : ............................................................................................................... 120
III. Transit éolien : ........................................................................................................................................................ 120
III.1. Dynamiques du transit éolien : ...................................................................................................... 120
III.2. Quantification du transit éolien : ................................................................................................... 123
III.2.1. Formulation empirique de capacité de transport......................................................... 124
III.2.2. Estimation à partir des quantités piégées........................................................................ 125
Chapitre 5: Etude de manœuvrabilité de la première phase de l’extension du port de Tarfaya
127
I. Données Techniques propres à la zone de Tarfaya : ................................................................................. 127
I.1. Marée : ........................................................................................................................................................... 127
I.2. Vent et houle :............................................................................................................................................ 128
I.2.1. Vent : ................................................................................................................................................ 128
I.2.2. Houle : ............................................................................................................................................. 130
II. Définition du navire de projet et des dimensions caractéristiques du port en extension : ..... 131
II.1. Navire cible ou de projet : ..................................................................................................................... 131
II.1.1. Définition : ..................................................................................................................................... 131
II.1.2. Caractéristiques du navire cible : ....................................................................................... 131
II.2. Dimensions caractéristiques du port en extension : .................................................................. 132
III. Agitation dans la zone d’accès et au niveau de la darse :..................................................................... 134
III.1. A marée haute : ..................................................................................................................................... 135
III.2. A marée basse : .................................................................................................................................... 135
IV. Analyse des conditions d’accès des navires au port de Tarfaya après l’extension : ................. 136
IV.1. Analyse du problème d’accès : ............................................................................................................ 136
IV.2. Manœuvre type d’entrée : ..................................................................................................................... 136

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Projet de fin d’études

IV.3. Normes { appliquer pour l’accès au port de Tarfaya :............................................................... 137


IV.4. A propos de la darse intérieure : ....................................................................................................... 139
IV.5. Manœuvre de sortie : .............................................................................................................................. 140
V. Recommandations :................................................................................................................................................ 140
Chapitre 6: Optimisation des dimensions de la jetée principale ......................................................... 141
I. Dimensionnement des blocs de la digue: ....................................................................................................... 141
I.1. Dimensions des blocs de la carapace................................................................................................ 141
I.2. Poids de bloc de la sous-couche : ....................................................................................................... 142
I.3. Conclusion ................................................................................................................................................... 142
II. Calage des côtes d’arase ....................................................................................................................................... 143
Conclusion et recommandations ........................................................................................................................... 151
Annexes ............................................................................................................................................................................ 152
Bibliographie.................................................................................................................................................................. 165

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Projet de fin d’études

Liste des figures

Figure 1: localisation du port ..................................................................................................................................... 14


Figure 2: Positionnement du port dans Tarfaya ................................................................................................ 15
Figure 3: composantes du projet .............................................................................................................................. 16
Figure 4: trajectoire des particules .......................................................................................................................... 22
Figure 5: conventions de représentation .............................................................................................................. 22
Figure 6: Répartition verticale de l’énergie spécifique de la houle en% d’énergie au-dessus de la
profondeur réduite z/h. ............................................................................................................................................... 25
Figure 7: effet de la réfraction sur la houle .......................................................................................................... 28
Figure 8: représentation graphique de la réfraction de la houle ................................................................ 29
Figure 9: Méthode de Wiegel...................................................................................................................................... 30
Figure 10: Méthode d'Iribarren3 ............................................................................................................................... 30
Figure 11: Evolution du coefficient de schoaling en fonction de la profondeur relative initiale
h/L0. ...................................................................................................................................................................................... 31
Figure 12: Onde stationnaire3 .................................................................................................................................... 33
Figure 13: Onde résultante de la combinaison de l'onde incidente et de l'onde partiellement
réfléchie............................................................................................................................................................................... 33
Figure 14: Instruments de mesure de la houle ................................................................................................... 35
Figure 15:Rose des houles au large de Tarfaya .................................................................................................. 36
Figure 16: variations du niveau de la mer ............................................................................................................ 42
Figure 17:Rose des houles au point 28°N 13°O ; 1999-2008 ....................................................................... 44
Figure 18: Rose des vents au point 28°N 13°O ; 1990-1999 ......................................................................... 45
Figure 19: découpage de la jetée .............................................................................................................................. 60
Figure 20: Maillage du domaine................................................................................................................................ 66
Figure 21: Bathymétrie interpolée .......................................................................................................................... 66
Figure 22: évolution de la houle centennale de direction N0° aux larges ............................................... 67
Figure 23: Distribution des points d'intérêt ........................................................................................................ 68
Figure 24: Paramètres liés à la diffraction............................................................................................................ 72
Figure 25: Schéma de l'agitation au port de Tarfaya........................................................................................ 73
Figure 26: Agitation au quai engendrée par la houle annuelle de direction 320° aux larges ......... 75
Figure 27: Agitation au quai engendrée par la houle annuelle de direction 0° aux larges ............... 76
Figure 28: plan de dragage du port ......................................................................................................................... 79
Figure 29: contour du domaine d'étude ................................................................................................................ 80
Figure 30: coefficients de réflexion des différents aménagements du port ........................................... 81
Figure 31: maillage du domaine................................................................................................................................ 82
Figure 32: directions de la houle .............................................................................................................................. 83
Figure 33: Agitation dans le port sous une houle H=4,34m, T=12,16s, Dir N341° .............................. 84
Figure 34: Agitation dans le port sous une houle H=4,42m, T=13,24s, Dir N330° .............................. 85
Figure 35: Coupe type d’une plage et définitions de ses éléments ............................................................. 88
Figure 36:Courants engendrés dans le profil par la houle –Représentation schématique 2D ....... 88
Figure 37: Schéma de la formation du courant de dérive .............................................................................. 89
Figure 38 : formation d'un tombolo par le courant d’expansion ................................................................ 89
Figure 39: shécma explicatif de formation du courant de retour .............................................................. 90
Figure 40:Bathymétrie de la zone de Tarfaya ..................................................................................................... 91

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Projet de fin d’études

Figure 41: Bathymétrie de la zone du port de Tarfaya .................................................................................... 91


Figure 42: L'évolution du profil de la plage durant l'année-Profondeur de fermeture ..................... 93
Figure 43: Profil théorique d'équilibre de la plage de Tarfaya .................................................................... 94
Figure 44: Composantes du transit maritime ..................................................................................................... 95
Figure 45: démonstration du transit de profil ................................................................................................... 96
Figure 46: comparaison de profils de la côte de Tarfaya .............................................................................. 96
Figure 47: Processus de Transit littoral ................................................................................................................ 97
Figure 48: Illustration du transit sédimentaire en fonction de l’orientation de la côte par rapport
à une houle de provenance quasi identique de Nord-Nord-Ouest. ............................................................ 98
Figure 49: Image aérien de la zone de Tarfaya ................................................................................................ 102
Figure 50: Comparaison à une Image satellitaire Landsat . ...................................................................... 102
Figure 51:Hauteur significative de la houle à proximité du port pour une houle au large de 4.1 m
Dir=320°N ....................................................................................................................................................................... 103
Figure 52: Direction de la houle à proximité du port pour une houle au large de 4.1 m
Dir=320°N. ...................................................................................................................................................................... 104
Figure 53: Schéma d'analyse ................................................................................................................................... 105
Figure 54: Illustration du niveau de base .......................................................................................................... 106
Figure 55: Profondeur du socle .............................................................................................................................. 106
Figure 56: Calcul de d'épaisseur pour chaque date ....................................................................................... 107
Figure 57: Evolution de sédimentation entre 2007/ 2008........................................................................ 108
Figure 58:Evolution de sédimentation entre 2008/ 2009......................................................................... 108
Figure 59: Evolution de sédimentation entre 2009/ 2010........................................................................ 109
Figure 60:Ensablement entre 2007 et 2008 ..................................................................................................... 109
Figure 61: Ensablement entre 2008 et 2009 .................................................................................................... 110
Figure 62:Ensablement entre 2009/2010......................................................................................................... 110
Figure 63: Définition des zones du port ............................................................................................................. 111
Figure 64:variation du volume de sable ............................................................................................................. 111
Figure 65: Cartographie des statistiques d’occurrences d’eaux turbides { partir de l’imagerie
spatiale Landsat TM. ................................................................................................................................................... 112
Figure 66: Bathymétrie utilisée pour l’étude de la dynamique sédimentaire .................................... 113
Figure 67: hauteurs significatives autour du port de Tarfaya pour une houle au large de 4.1m
T=16s Dir=345°N ......................................................................................................................................................... 114
Figure 68: Courants autour du port de Tarfaya pour une houle au large de 4.1m T=16s
Dir=345°N ....................................................................................................................................................................... 115
Figure 69: Transport sédimentaire autour du port de Tarfaya pour une houle au large de 4.1m
T=16s et Dir=345°N, et D50=0.25mm. ............................................................................................................... 116
Figure 70:Simulation de l'évolution du fond autour de port de Tarfaya pour une tempête
annuelle de Hs=4.1m Tp=16s Dir=345°, T=12h .............................................................................................. 116
Figure 71:le levé topographique réalisé en mai 2010 .................................................................................. 117
Figure 72:hauteurs significatives autour du port de Tarfaya après l’extension pour une houle au
large de 4.1m T=16s Dir=345°N ............................................................................................................................ 118
Figure 73:Courants autour du port de Tarfaya après l’extension pour une houle au large de 4.1m
T=16s Dir=345°N ......................................................................................................................................................... 119
Figure 74: Transport sédimentaire autour du port de Tarfaya après l’extension pour une houle
au large de 4.1m T=16s et Dir=345°N, et D50=0.25mm............................................................................. 119

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Projet de fin d’études

Figure 75: Simulation de l'évolution du fond autour de port de Tarfaya après l’extension pour
une tempête annuelle de Hs=4.1m Tp=16s Dir=345°, T=12h ................................................................... 120
Figure 76: Rose des vents à Tarfaya – les gammes de valeurs dans la légende sont les vitesses de
vent en m/s ..................................................................................................................................................................... 121
Figure 77: Les fleuves actifs de sable dans la région de Tarfaya (Source : Etude de lutte contre
l’ensablement { Tarfaya menée par la Direction Régionale des Eaux et Forêts du Sud) ............... 122
Figure 78: Schéma du transport éolien marocain ......................................................................................... 123
Figure 79: Carte géologique de la région de Tarfaya montrant la présence de sable...................... 123
Figure 80: Rose de transit sédimentaire éolien – estimation à partir des formulations
empiriques. ..................................................................................................................................................................... 125
Figure 81: Piégeage du sable par le mur en bout de piste de l’aérodrome .......................................... 126
Figure 82:Lieu d’implantation du marégraphe ............................................................................................... 127
Figure 83:Localisation des points de mesure Metocean.............................................................................. 128
Figure 84:Rose des vents issue des données de vents MetOcean. ........................................................... 129
Figure 85:Rose des vents issue des données de vents MetOcean. ........................................................... 129
Figure 86:Rose des houles issue des données de houle MetOcean. ........................................................ 130
Figure 87:Histogramme des houles par direction pour le point 28°N 13°O . ..................................... 130
Figure 88: Définition des dimensions caractéristiques du port en extension. ................................... 134
Figure 89:L'agitation résiduelle pour une houle d'entrée dont les caractéristiques sont: Hs=4.4
m ; Ts=8.7 s ; Direction=325°N............................................................................................................................... 135
Figure 90:L'agitation résiduelle pour une houle d'entrée dont les caractéristiques sont: Hs=1 m ;
Ts=5s ; Direction=325°N. .......................................................................................................................................... 136
Figure 91 : la manœuvre d'entrée pour la navire de projet. ...................................................................... 139
Figure 92:coupe transversale zone 1 ................................................................................................................... 147
Figure 93: Coupe transversale Zone 2 ................................................................................................................. 147
Figure 94:Coupe transversale Zone 3 .................................................................................................................. 148
Figure 95: Coupe transversale Zone 4 ................................................................................................................. 148

Page 12
Projet de fin d’études

Liste des tableaux


Tableau 1:Probabilités d'un événement en fonction du rapport entre la période de retour et
la durée de vie souhaitée. ............................................................................................................................................ 38
Tableau 2:Tableau des marées dans la région de Tarfaya ............................................................................. 42
Tableau 3:Hauteurs significatives Hs et période de pic Tp au point 28°N, 13°W ................................ 43
Tableau 4: caractéristiques des houles simulées depuis les larges............................................................ 43
Tableau 5: Mers de vent de projet et périodes pics associées au point 28°N, 13°W........................... 44
Tableau 6: Caractéristiques des mers de vent simulées ................................................................................. 45
Tableau 7: Houle annuelle, direction N0° : Hs=3,9m ; Tp=14,5 .................................................................. 48
Tableau 8: Houle annuelle, direction N320 .......................................................................................................... 51
Tableau 9: Houle centennale direction N0° ......................................................................................................... 54
Tableau 10:Houle centennale direction N320° .................................................................................................. 57
Tableau 11: caractéristiques des houles au pied de l'ouvrage ..................................................................... 61
Tableau 12: Processus intégrés pour chaque génération de SWAN .......................................................... 63
Tableau 13: caractéristiques de la houle centennale de direction N0° le long de la jetée ................ 69
Tableau 14: Tableau comparatif des houles de direction N0° aux larges................................................ 70
Tableau 15:Tableau comparatif des houles de direction N320° aux larges ........................................... 71
Tableau 16:Bilan sédimentaire entre 2007et 2010 ....................................................................................... 111
Tableau 17: Caractéristiques de la marée à Tarfaya ..................................................................................... 128
Tableau 18: Navires de pêche réceptionnées dans le port de Tarfaya .................................................. 132
Tableau 19:Navires de transport des passagers assurant la liaison avec les iles Canaries. ......... 132
Tableau 20:Normes de conception des ports proposées par AIPCN. ..................................................... 133
Tableau 21: Seuils limites d'agitation au poste d'accostage pour les différents types de navire.
............................................................................................................................................................................................. 134
Tableau 22: valeurs des débits franchissant pour les houles N0° ........................................................... 145
Tableau 23: valeurs des débits franchissant pour les houles N320° ...................................................... 146
Tableau 24: valeurs des débits franchissant modifiées pour les houles N0° ...................................... 149
Tableau 25: valeurs des débits franchissant modifiées pour les houles N320° ................................. 150
Tableau 26: côtes d'arase définitives ................................................................................................................... 151

Page 13
Projet de fin d’études

Chapitre 0: Presentation du projet et


objectifs de l’etude

I. Situation du projet
Le port de Tarfaya se situe sur la côte atlantique, tout au sud du Maroc, dans la ville dont il porte
le nom. Sa localisation en coordonnées géodésiques est : 27°56′17.90″N ; 12°55′17.16″O

Port de Tarfaya

Figure 1: localisation du port

Page 14
Projet de fin d’études

Figure 2: Positionnement du port dans Tarfaya

II. Consistance des travaux


La première phase des travaux dans le projet d’extension du port comprend la réalisation :

 des dragages ;
 d’une digue principale en prolongation de la digue existante qui comprend :
o la digue du large d’une longueur de 371 mètres
o l’épi digue du large d’une longueur de 211 mètres
o la digue musoir digue du large d’une longueur de 210 mètres
 la dépose partielle du musoir existant et la création d’un talus amortisseur sur la digue
du large, zone future d’accueil du cimentier et le raccordement { la digue existante d’une
longueur de 113 ml
 talus amortisseur de 128 mètres pour la digue
 la remise en état du quai existant, la dépose partielle de la digue existante et mise en
place du mur abri et le décapage sur 0.80 mètre du terre-plein actuel sur une longueur
de 223 mètres
 la dépose partielle de la digue existante pour la mise en place d’un mur abri et le
décapage sur 0.80 mètre du terre-plein actuel sur une longueur de 177 mètres
 la construction de la digue sur une longueur de 224 mètres

Page 15
Projet de fin d’études

Digue existante

Digue du large

Epi digue du large

Musoir digue du large

Digue côté sud

Figure 3: composantes du projet

III. Objectifs de notre étude


Notre étude regroupe cinq (5) composantes :

 Etude de la propagation de la houle des larges jusqu’au pied de l’ouvrage


 Etude de l’agitation dans le bassin du quai { -8mZH (quai de commerce)
 Etude prévisionnelle de la sédimentologie dans le site
 Etude de la manœuvrabilité pour l’exploitation du quai de commerce { l’issue des
travaux du lot 1
 Etude d’optimisation de la géométrie de la digue principale

Page 16
Projet de fin d’études

Chapitre 1: Theorie sur la houle


I. Mouvements de l’océan en haute mer : théorie linéaire de la houle
Plusieurs théories sont utilisées pour décrire le comportement de la surface de la mer. Parmi
elles, la plus simple et la plus utilisée est celle d’Airy (1845) ; mais on retrouve aussi celles de
Gerstner et de Stokes. Leur point commun est qu’elles supposent toutes l’absence de viscosité,
une profondeur d’eau constante et des gradients de température et de masse volumique
négligeables. Enfin, la force de pesanteur est la seule force extérieure à laquelle le fluide est
soumis.

Nous nous focaliserons, pour notre part, sur la théorie d’Airy car il s’avère que malgré ses
hypothèses particulièrement fortes, elle conduit à des solutions tout à fait significatives.

Posons d’abord, pour être méthodique, les hypothèses de base de la théorie1 :

a. Fluide incompressible et homogène


b. L’effet de la tension superficielle ainsi que la force de Coriolis sont négligeable
c. L’écoulement est irrotationnel autrement dit, pas de vent ou encore, onde libre et pas de
frottement sur le fond (fluide parfait)
d. Le fond est horizontal, fixe et imperméable
e. La pression atmosphérique à la surface libre est constante

I.1. Bases de l’analyse

Dans la suite, nous utiliserons les notations x, y, z pour désigner les coordonnées d’un point du
fluide rapporté à un repère orthonormé (O,⃗⃗⃗⃗ ,⃗⃗⃗ ,⃗⃗⃗ ) , et t pour désigner le facteur temps. Le
vecteur position sera noté et définie par

⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗

Les composantes du vecteur déplacement d’une particule seront notées . Et donc, le


vecteur vitesse selon l’approche de Lagrange s’exprimera par :

⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗

Ainsi, pour une fonction scalaire F(x, y, z, t) donnée, sa variation par unité de temps du point de
vue lagrangienne est égale à :

( ) ( ) ( ) ( )

Ou encore ⃗

Page 17
Projet de fin d’études

Où l’opérateur vectoriel ⃗ se définie par : ⃗ et donc ⃗ est le gradient


de la fonction F

Trois sortes d’équations constituent le socle même de la théorie d’Airy :

 Les équations cinématiques


 L’équation de continuité (conservation de la masse) :

( ) ⃗ ( )

Qui sous l’hypothèse a. (Fluide incompressible) devient :

⃗ , soit ⃗ ⃗ (1.5)

Qui peut encore s’écrire :

Où Δ désigne l’opérateur Laplacien.

Φ est donc une fonction harmonique.

 L’équation de Bernoulli : il s’agit d’une intégrale première des équations de Navier-


Stokes dans le cas d’un écoulement irrotationnel (hypothèse b.) :

Étant une fonction d’intégration et Ω le potentiel gravitationnel : ⃗

I.2. Potentiel des vitesses

D’après ce qui précède, le modèle de la houle d’Airy est défini par une fonction potentiel des
vitesses ϕ(x, y, t) solution de l’équation

Si d est la profondeur d’eau mesurée { partir du niveau de repos ; et répondant aux conditions
aux limites découlant des hypothèses :

(Imperméabilité du fond) (1.9)

(1.10)

(Équation de Bernoulli linéarisée sous l’hypothèse pression constante)

Page 18
Projet de fin d’études

La solution périodique de ce problème peut être recherchée par la méthode de séparation des
variables. On aboutit, après prise en compte des deux conditions aux limites et utilisation de la
relation de dispersion qui relie la période, la longueur d'onde et la célérité :

A la forme périodique la plus générale de ϕ :

[ ] (1.12)

Qui met en évidence l'existence de deux ondes progressives, l'une se propageant dans le sens
des x croissants, correspond donc à la solution recherchée, l'autre se propage dans le sens des x
décroissants et doit donc être éliminée. De plus, en introduisant la hauteur crête à creux qui est
égale à H, et en convenant que la dénivelée de la houle est à son maximum (la phase
) on aboutit à:

Le phénomène correspondant à cette onde est périodique dans le temps avec la période T, et
dans l'espace avec la période L.

Caractéristiques de la houle

Les caractéristiques de la houle se présentent ainsi :

Période de la houle : √ (1.14)

Longueur d’onde de la houle : (1.15)

En pratique, elle peut être calculée par méthode itératif en écrivant, pour j= 0, 1, 2, 3,…

; ( ) Et ( )

Célérité de la houle : √ (1.16)

Cependant, vu la dépendance de ces formules vis-à-vis de la profondeur relative d/L et étant


en haute mer (d /L ), ces formules peuvent être approximées, en remarquant que ,
par:

√ (1.17)

(1.18)

Page 19
Projet de fin d’études

√ (1.19)

I.3. Equation de la surface libre

L'équation de la dénivelée de la surface libre est obtenue en recherchant les altitudes η (M, t)
pour lesquelles la pression est nulle dans l'équation de Bernoulli - Lagrange linéarisée. Il vient
donc :

| (1.20)

I.4. Champ de pression

La pression est obtenue à partir de son expression tirée de l'équation de Bernoulli - Lagrange
linéarisée :

Ou

(1.21)

Dans ces conditions, une surface isobare, définie par une pression p(M,t)=- gy0 =Cte, a pour
équation :

(1.22)

C’est donc une surface qui se déduit de la dénivelée de la surface libre par une translation
verticale z0 et une affinité de rapport

I.5. Cinématique de la houle

Expression des vitesses

En chaque point du fluide, on a : ⃗

D’où (1.23)

(1.24)

Soit, vu qu’on est en grande profondeur relative :

Page 20
Projet de fin d’études

(1.25)

(1.26)

Les accélérations

L'accélération des particules du fluide est obtenue en chaque point à partir de la relation :

⃗ = (1.27)

il vient, au premier ordre :

Ou par approximation :

(1.28)

(1.29)

Trajectoires

On a déjà établi que :

En intégrant par rapport au temps, nous obtenons les déplacements horizontaux et verticaux :

(1.30)

(1.31)

Page 21
Projet de fin d’études

Ce qui montre que les trajectoires sont des ellipses centrées au point M0( , ), dont les axes
sont parallèles à Ox et Oy. Les longueurs de ces demi-axes ont respectivement pour valeurs :
et

Figure 4: trajectoire des particules

I.6. Energie de la houle

Pour un fluide parfait incompressible, l'énergie totale du volume fluide τ contenu entre deux
plans d'abscisses x et x+L et deux plans directeurs distants d'une longueur unitaire se compose
uniquement de l'énergie potentielle et de l'énergie cinétique.

x
τ

y
L
Figure 5: conventions de représentation

Page 22
Projet de fin d’études

I.6.1. Energie potentielle de la houle

En choisissant le plan de cote y=0 comme plan de référence pour la mesure des altitudes,
l'énergie potentielle du fluide a pour expression :

∬ (1.32)

en désignant par S la section du volume τ délimitée par un plan directeur de l'écoulement telle
que représentée à la figure précédente.

Il vient donc :

(1.33)

Le second terme de cette expression représente l'énergie potentielle du fluide lorsque celui-ci
est au repos. L'énergie potentielle attachée à l'existence de la houle est donc seulement :

(1.34)

C'est l'énergie qu'il aurait fallu fournir au fluide initialement au repos, pour donner à la surface
libre sa forme ondulée, le fluide étant supposé encore immobile dans l'état final.

I.6.2. Energie cinétique de la houle

L'énergie cinétique du fluide τ a pour expression :

∫ ∫ (1.35)

En ne gardant que le premier ordre en η après l’intégration par rapport { y, l’intégration par
rapport à x donne:

(1.36)

I.6.3. Energie totale de la houle

L'énergie totale de la houle, pour une longueur d'onde L et par unité de longueur de crête, est
donc :

(1.37)

Page 23
Projet de fin d’études

L’énergie spécifique de la houle qui est l'énergie totale moyenne de la houle par unité de
surface s’exprime alors par :

(1.38)

Elle ne dépend, avec le degré d'approximation retenu, que de la hauteur crête à creux de la
houle.

I.6.4. Répartition verticale de l’énergie de la houle

L’évaluation de la répartition verticale de l’énergie est assez délicate, et il convient tout d’abord
de bien préciser le domaine fluide τ(z0;t) dont l’énergie doit être calculée.

Le domaine de calcul est constitué des particules fluides qui se trouvent, au repos, dans le
domaine τ0(z0) limité par deux plans verticaux d’abscisses respectives x0 et x0 +L, deux plans
directeurs distants d’une longueur unitaire et deux plans horizontaux de cotes respectives y0 et
y=0 (surface libre).

L’énergie potentielle de la houle Ep (y0) comprise entre la surface libre η (M;t) et la surface
fluide déformée dont y0 est la cote au repos s’écrit :

∬ ∫ ∫ ∫ [ ]

L'énergie potentielle moyenne de la houle par unité de surface Ep(y0) est ainsi égale à :

[ ]

L'énergie potentielle attachée à l'existence de la houle est donc :

* + (1.39)

Il est évident que lorsque y0=d, ce résultat s’identifie { celui obtenu au paragraphe 6.1.

De la même manière, on trouve :

* + (1.40)

D’où l’expression de l’énergie spécifique totale de la houle comprise entre la cote y et la


surface libre :

* +

* + (1.41)

Page 24
Projet de fin d’études

Répartition verticale de l'énergie pour différents nombres d'onde réduits K=kh


Pourcentage d'énergie au-
dessus de Z

Profondeur réduite

Figure 6: Répartition verticale de l’énergie spécifique de la houle en% d’énergie au-


dessus de la profondeur réduite z/h.1

I.6.5. Vitesse de propagation de l'énergie

La puissance transmise à travers un plan vertical, d'abscisse x, peut se mettre sous la forme :

(1.45)

Le flux d'énergie apparaît donc comme le produit de l'énergie totale moyenne de la houle par la
vitesse de groupe Cg qui est la vitesse à laquelle elle se propage :

* + (1.46)

En eau profonde.

En faible profondeur.

Page 25
Projet de fin d’études

II. Déformation de la houle { l’approche des côtes

En dehors de la mer du vent, les lames disposent de tout l'espace pour s'épanouir sans
contrainte. Cependant, { l’approche des côtes, la modification du milieu de propagation
engendre différents phénomènes de transformation de la houle qui sont : la réfraction, la
diffraction, le déferlement et la réflexion.

Lorsque la houle se propage dans un milieu à profondeur variable, sa célérité varie. La vitesse
n’est pas la même tout le long du front de la houle, les crêtes se déforment en plan : la houle
réfracte.

Lorsqu’un ouvrage n’arrête qu’une partie du front de houle, des oscillations se manifestent
derrière l’ouvrage ; la houle contourne l’obstacle : elle diffracte.

La hauteur de la houle ne peut pas prendre une valeur trop élevée, les vagues ne sont plus
stables lorsque leur cambrure atteint une valeur limite. Cette valeur critique peut être atteinte
soit par accroissement local du creux, soit par réduction de la longueur d’onde par suite de la
diminution de la profondeur. Alors la vague est partiellement ou totalement détruite : la houle
déferle.

Lorsque la houle aborde une paroi imperméable, elle se réfléchit partiellement. La houle
réfléchit en se combinant à la houle incidente donne naissance à des oscillations stationnaires
appelées clapotis.

II.1. Profondeur relative

La présence du facteur hyperbolique th(kd) dans les formules générales sur le houle de la
section I nous incite { distinguer deux plages particulières de valeurs pour l’argument θ ; ainsi,
nous avons :

(resp. ) avec une erreur relative inférieure à dès que


(resp. .

Cette remarque justifie la considération du paramètre d/L appelé profondeur relative ; et motive
la définition suivante.

Nous dirons que la houle respectivement2 :

 en eau profonde, si (auquel cas )


 en eau peu profonde, si (auquel cas )
 en eau intermédiaire, si

Page 26
Projet de fin d’études

II.2. Application aux équations de la houle

Nous avons montré à la section I que le potentiel des vitesses de la houle peut se mettre sous la
forme :

Ce qui lui confère donc les caractéristiques suivantes :

Période de la houle : √

Longueur d’onde de la houle :

Célérité de la houle : √

Cependant, en considérant l’approximation présentée précédemment on aura, pour une houle


évoluant en eau peu profonde :

Période : (1.47)

Longueur d’onde: √ (1.48)

Célérité : √ (1.49)

De la même façon, les équations cinématiques de la houle peuvent être écrites en faible
profondeur relative comme suite :

 Les vitesses

√ (1.50)

(1.51)

 Les accélérations

√ (1.52)

Page 27
Projet de fin d’études

(1.53)

II.3. Interaction des vagues

II.3.1. La réfraction

La réfraction caractérise les changements de direction et de vitesse qui interviennent lors de la


propagation d'une onde dans un milieu hétérogène à variation lente ou lorsqu'elle franchit une
discontinuité.

Lorsque la houle traverse obliquement une zone dans laquelle les fonds remontent
doucement, sa vitesse de propagation, dépendant de la profondeur suivant la relation de
dispersion ( ), est plus faible vers les petites profondeurs que vers les grandes. En
conséquence, la ligne de crête se déforme et tend à devenir normale à la ligne de plus grande
pente. C'est le phénomène de réfraction de la houle.

La réfraction tend à faire converger la houle derrière des hauts fonds et à la faire diverger
derrière des dépressions bathymétriques.

On peut constituer les diagrammes de réfraction par deux méthodes :

La 1ère est la méthode des lignes de crête (Johnson, M. P. O/Brienet J. D. Issacs 1948). On part
d’une ligne de crête en eau profonde, un point sur la ligne de crêté avance { la célérité locale
normalement à la ligne de crête, un nouveau point est ainsi trouvé (la nouvelle ligne de crête est
l’enveloppe de ces ondelettes) et de proche en proche on construit le diagramme de réfraction.
Après le tracé du diagramme de réfraction des lignes de crête pour la période choisit on
construit les orthogonales également espacées de B0 arbitraire au large.

Figure 7: effet de la réfraction sur la houle3

La 2ème Méthode graphique pour construire les diagrammes de réfraction est la méthode des
orthogonales (Arthur et Arthur. 1952) basée sur la loi de Snell et Descartes : On prend le cas
d’une onde monochromatique qui traverse une marche (discontinuité de la profondeur) on va

Page 28
Projet de fin d’études

ignorer la réflexion de l’onde par la discontinuité qui passe instantanément de d1 { d2 il en


résulte une discontinuité de la célérité c1 { c2 et la longueur d’onde de L1 { L2. (

étant l’angle entre la ligne de crête et l’isobathe i.

Figure 8: représentation graphique de la réfraction de la houle3

En écrivant la conservation de la puissance le long des crêtes, on aboutit à :

( ) ( ) Avec n = Cg/C (1.54)

Cg étant la vitesse de groupe et C la célérité de l’onde.

K s est appelé coefficient de gonflement et Kr le coefficient de réfraction déterminé dans la


méthode des orthogonales par le rapport√ , B désigne la distance entre deux rayons.

Si H0 désigne la valeur du creux aux larges, il est d’usage de noter :

( ) (1.55)

est appelé creux réfracté. Ainsi, pour une propagation normale à la côte, et en tenant compte
du fait que n0=1/2 on a :

( ) (1.56)

II.3.2. Diffraction de la houle

La diffraction caractérise la réaction du milieu à un gradient d'amplitude d'onde. Il se manifeste


dans différents cas, par exemple lorsqu'une onde arrive sur une digue, une partie du domaine
au-delà de la digue voit arriver l'onde incidente, tandis que l'autre partie ne la voit pas. La
différence d'amplitude se traduit alors par une diffraction de l'onde derrière la digue.

Page 29
Projet de fin d’études

Il convient de noter que la propagation peut engendrer, par réfraction, des gradients
d'amplitude importants. La diffraction tendra alors à réduire la concentration d'énergie.

Le rapport de l’amplitude en un point M { l’amplitude de l’onde incidente est désigné par le


coefficient de diffraction KD, qu’on peut déterminer soit :

 par la méthode de Wiegel : (des valeurs tabulées)

Figure 9: Méthode de Wiegel3

 par l’approximation d’Iribarren : ( ) en un point M

Figure 10: Méthode d'Iribarren3

Où D et x désigne la distance AiCi et AiMi respectivement, selon la notation de la figure ci-


dessus.

Page 30
Projet de fin d’études

Si H0 est l’amplitude crête – creux de l’onde incidente, après un parcourt de durée t, sa valeur
devient par amortissement

Une formule pour calculer γ proposée par Estuary and Coastal Hydrodynamic est :

(1.57)
√ ( )

II.3.3. Schoaling de la houle

Lorsque les fonds remontent, les caractéristiques de la houle (hauteur, période, longueur
d'onde, ...) évoluent. C'est le phénomène de "schoaling".

Le rapport entre la hauteur crête à creux H d’une houle de nombre d’onde k=2p/L qui se
propage dans une profondeur d’eau d, et sa hauteur H0 au large en eau profonde est appelé
coefficient de schoaling. Il traduit l’évolution de la hauteur de l’onde en fonction de la
profondeur à flux d’énergie par unité de longueur de crête constant et s’écrit4 :

*( ) + (1.58)

L’évolution du coefficient de schoaling est représentée sur la figure ci-dessous, Le

coefficient de schoaling décroît de 1 à 0.913 entre le large et la profondeur 0.15L0, puis


augmente jusqu’au déferlement.

Figure 11: Evolution du coefficient de schoaling en fonction de la profondeur relative


initiale h/L0.1

Page 31
Projet de fin d’études

II.3.4. Le déferlement

Miche en 1944 avait déterminé les conditions au déferlement sur fond horizontal, il propose :

( ) ( ) (1.59)

Ce qui donne les deux limites suivantes :

 En eau profonde : ( ) ;

 En eau peu profonde : ( ) ⇒( )

Miche en 1951 proposait également pour la cambrure limite, en eau profonde sur un fond en
pente avec réflexion totale, l’expression :

( ) ( ) Où β est la pente du fond (1.60)

Et pour des ondes de types Stockes en mer très profonde : ( )

On classe le déferlement sur une plage en 3 catégories :

 Déversant : apparition d’écume { mi – hauteur. La crête instable s’écoule sur la face avant
(le front de l’onde est mousseux).
 Plongeant : formation de rouleaux. La crête se courbe et tombe ce qui induit un
emprisonnement d’air et un bruit sourd.
 Gonflant : crête presque intacte mais pas sa base et le front avant.

II.3.5. La réflexion
II.3.5.1.Clapotis

Quand une onde rencontre un changement dans les conditions limites (comme un changement
de profondeur d’eau, une convergence ou une divergence dans un canal { houle, un obstacle
submergé ou flottant { la surface libre, un mur verticale ou en talus …) il en résulte une réflexion
partielle ou totale de l’énergie incidente. On définit le coefficient de réflexion comme le rapport
du creux réfléchit HR à celui incident HI :

On superpose deux houles sinusoïdales progressives de même caractéristiques mais qui se


propagent en sens inverse, on obtient le Clapotis qui est une onde stationnaire. Prenons le cas
d’un obstacle vertical inélastique et lisse (pas de frottement) : l’onde incidente sera alors
complètement réfléchie c’est – à – dire l’amplitude réfléchie est égale { celle incidente : la
superposition de ces 2 ondes donne une onde purement stationnaire avec bien entendu des
nœuds parfaits et des ventres maximaux. L’ondulation de la surface libre résulte de la

Page 32
Projet de fin d’études

superposition des 2 ondes incidente et réfléchie (on a le droit d’utiliser le théorème de


superposition car on étudie les ondes linéaires) :

(1.61)

Les trajectoires des particules sont des droites, horizontales aux nœuds d’oscillation N,
verticales aux ventres V. On obtient une amplitude totale aux ventres de 2H.

Figure 12: Onde stationnaire3

Pour une onde partiellement réfléchit, les ventres sont à (1+R)HI ,et les nœuds sont { (1-R)HI :

Figure 13: Onde résultante de la combinaison de l'onde incidente et de l'onde


partiellement réfléchie3

II.3.5.2.Réflexion d'onde sur une paroi inclinée

Les houles se réfléchissent totalement ou partiellement sur les côtes: le rapport entre le creux
de l'onde réfléchi HR et le creux incident HI est fonction de l'angle du talus α ; il diminue très vite

Page 33
Projet de fin d’études

avec α, il est fonction de la cambrure au large (eau profonde), il diminue quand elle augmente;
enfin il dépend de la nature de la surface du talus. Ce coefficient de réflexion est donné par :

(1.62)

Où k =0,9 à 1:revêtement lisse en béton

k= 0,5:massifs en blocs d'enrochement

k =0,6 à 0,7:revêtement en pierre

k =0,7 à 0,8:revêtement en maçonnerie

III. Méthodes d’acquisition et de traitements des données de la


houle
III.1. Acquisition des données sur la houle

La caractérisation directe des états de mer est naturellement fondée sur l'estimation de
l'agitation de la surface libre. Cette estimation pose le problème de la mesure et de
l'enregistrement, en fonction du temps, des variations de la dénivelée de la surface libre
η(M;t) en un point M donné de l’espace.

Divers procédés peuvent être utilisés pour mesurer les variations du niveau de la mer sur
une verticale :

 L'observation directe d'une perche fixe, ou mât à houle.


 L'observation de la pression sur le fond au moyen d'un houlographe.
 L'utilisation d'une bouée mouillée en un point fixe et équipée d'un accéléromètre
vertical dont les signaux sont intégrés deux fois. Méthode qui peut aussi indiquer la
direction de la houle à partir de la mesure des inclinaisons de la bouée.
 L'observation directe, à bord d'un navire, de la pression du fluide et de l'accélération du
navire en un point du bordé situé vers le couple milieu. L'influence du roulis est
éliminée en faisant la moyenne entre les résultats obtenus à tribord et à bâbord
(méthode de Tucker).
 L'observation optique ou l'utilisation d’ultrasons.
 L'utilisation de radars installés sur des satellites.

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Projet de fin d’études

Bouée en mer

Schéma d'un houlographe à pression

Bouée houlographe

Figure 14: Instruments de mesure de la houle

III.2. Traitement et analyse des données

III.2.1.La rose des houles

A partir des directions enregistrées pour les différentes houles et étant donné que ces
enregistrement se font en général sur plusieurs années, il est possible d’établir, pour chaque
direction, la fréquence annuelle d’observation de houles. Ce premier dépouillement permettra
alors le tracé d’une rose des houles au point de référence.

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Projet de fin d’études

Figure 15:Rose des houles au large de Tarfaya

Cette rose est de la plus grande importance car elle permettra de déceler les secteurs d’intérêts,
autrement dit, les directions qui d’une part présente une fréquence élevé d’observation de houle,
et d’autre part, présentent une orientation défavorable pour le projet. Ce sont les houles
provenant de ces secteurs qui seront considérées pour la détermination de la houle de projet.
Par exemple, sur la figure ci-dessus, on peut observer que les houles du large de Tarfaya
proviennent majoritairement du secteur Nord-Ouest à Nord (N345°-N30°). On peut même
observer deux pics de fréquences dans cette plage où il convient de porter plus d’intérêt.

III.2.2.Répartition des hauteurs des vagues

Comme chacun peut le constater, dans la réalité, le vent génère des vagues non périodiques et
non régulières. La surface de la mer ne peut pas être schématisée par simple sinusoïdale, et les
vagues ont rarement une crête allongée.

L’examen d’un quelconque enregistrement des mouvements de la surface de la mer met en


évidence l’existence de plusieurs composantes harmoniques avec des amplitudes et des périodes
variées.

Il se trouve, tout de même, que pour les houles de vent, la tranche des périodes n’est pas très
large ; par suite, l’étude de ce processus, sous l’hypothèse d’une branche étroite, en constitue
une approche réaliste.

L’expérience montre, de plus, que les hauteurs des vagues considérées comme une variable
aléatoire, suivent une loi de Rayleigh ; à savoir que la probabilité pour que le creux H soit
supérieur à un creux fixé Hj, est donnée par :

( ) ( ̅
) (1.63)

Où ̅ est la moyenne quadratique des creux enregistrés.

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Projet de fin d’études

Si N désigne le nombre des enregistrements, une estimation de ̅ est donnée par :

̅ ∑ (1.64)

La hauteur significative Hs( largement utilisée dans les travaux maritimes , notée H1/3 ,égale à
la moyenne du tiers supérieur des N enregistrements Hj) est reliée à ̅ par :

̅ √ (1.65)

Ainsi :
( ) ( ) (1.66)

Le creux maximal estimé { partir d’un enregistrement de N vagues d’amplitude significative


Hs, est alors donné par :

√ (1.67)

L’analyse probabiliste présentée se réfère { un train de vagues enregistré sur quelques heures
et généré sous des conditions météorologiques spécifiques. De tels enregistrements, périodiques
ou non sont en principe effectuées au niveau des stations côtières durant plusieurs années.

III.3. Houle de projet

III.3.1.Période de retour d'un événement

La période de retour T associée à la valeur HT d'une variable aléatoire H est l'espérance


mathématique du nombre n d'unités de temps (mois, année …) séparant deux occurrences
successives de l'événement H ≥ HT . La période de retour peut s'exprimer en fonction de la
probabilité F(HT) que H soit supérieur ou égal à HT. La probabilité de n s'écrit en effet :

[ ] (1.68)

D'où, compte tenu de l'égalité

valable si |x| < 1, l'expression de la période de retour:

∑ [ ] (1.69)

La probabilité que n soit inférieur à une valeur donnée N s'écrit alors :

∑ [ ] [ ] (1.70)

Page 37
Projet de fin d’études

Ainsi, si N est la durée de vie souhaitée d'un ouvrage, et si la période de retour choisie pour
son dimensionnement est T, la probabilité E qu'il subisse un dommage associé à
l'occurrence d'au moins un événement H≥HT pendant la durée N s'écrit, en ne considérant que
les valeurs de T assez grandes :

* + ( ) (1.71)

De même, la période de retour T à prendre en compte pour que la probabilité de


dommage au cours de la durée de vie N ne dépasse pas le seuil E est :

(1.72)

On peut ainsi dresser le tableau suivant :

Tableau 1:Probabilités d'un événement en fonction du rapport entre la période de


retour et la durée de vie souhaitée.

T/N 1 2 5 10 20 50 100
E 0,63 0,39 0,18 0,10 0,05 0,02 0,01

On voit clairement que, pour limiter réellement le risque à un faible niveau, la période de
retour d'un événement provoquant la ruine de l'ouvrage doit être égale à plusieurs fois sa durée
de vie.

Toutefois, lorsque l'effet de durée du risque, ou l'effet de répétition du phénomène prend


une signification importante, il est plus rationnel de fonder la définition de la période de
retour sur la notion de durée cumulée. La houle de période de retour ̃ est alors définie comme
la houle dont la hauteur ̃ est atteinte et dépassée en moyenne pendant une durée
cumulée de 24 heures au cours d'une durée totale égale à ̃ . Ainsi, en exprimant ̃ en années, sa
probabilité d'occurrence est définie par :

(̃) ̃
(1.73)

III.3.2.Détermination de la houle de projet4


III.3.2.1.Formules empiriques

Lorsque les conditions géographiques s'y prêtent, il est possible de définir une hauteur de
houle maximale réaliste, et donc pas trop majorante, pouvant exister sur un site donné.

III.3.2.1.1. Hauteur limitée par la profondeur

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Projet de fin d’études

C'est le cas lorsque la profondeur h est relativement faible pour que les houles soient écrêtées
par le déferlement. La hauteur maximale à prendre en compte peut être alors donnée par le
critère de M.A. Cowan

Hmax/h=0,78

mais, dans certains cas, cette valeur théorique peut être dépassée comme le laisse prévoir
d’autres critères de déferlement.

III.3.2.1.2. Hauteur limitée par le fetch

C'est également le cas lorsque le fetch sur lequel la mer peut se lever est bien identifié. La
hauteur maximale de la houle à prendre en compte peut alors être définie à partir de
différentes formules empiriques prenant en compte le fetch F et la vitesse maximale du vent
W qui peut y souffler et sa durée maximale D (formules de Bretschneider ou de Hasselmann).

III.3.2.2.Méthode probabiliste

La vraie difficulté du problème provient de ce que la quantité des données nécessaires, de


bonne qualité, et réparties sur une durée suffisante n'existe quasiment pas en dehors des
sites côtiers. Il faut alors recourir, dans la pratique, à des extrapolations stochastiques.

Des lois asymptotiques sont donc souvent utilisées pour approcher F(HT) au voisinage des
valeurs intéressantes de HT. Le choix des différentes asymptotes n'est pas unique.

L'asymptote de Weibull conduit à écrire :

* ( ) + (1.74)

Le cas de la valeur est particulièrement intéressant, et produit par passage aux


logarithmes à la relation :

[ ] (1.75)

La valeur absolue du paramètre est appelée bruit blanc.

Les coefficients α et β peuvent être déduits d’une séquence disponible de valeurs de Hs, elles-
mêmes obtenues { partir d’enregistrements de trains de vagues.

La précision sur les deux constantes, est d’autant plus grande que les mesures sont effectuées
sur un nombre d’années plus grand. En effet, pour pouvoir procéder { une extrapolation
convenable sur des périodes longues, il est nécessaire de disposer, pour le site considéré,
de mesures continues pendant au moins deux à trois années, et, si possible, plus ; à défaut de
quoi on remarque que la houle de projet augmente souvent sensiblement pendant les études.

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Projet de fin d’études

De manière générale la relation (1.75) permet, sachant leur probabilité pn, de déterminer les
houles n-ales correspondantes. Sachant que ; en négligeant le bruit blanc, nous
obtenons :

(1.76)

Nous déduisons, par exemple :

La première asymptote de Gumbel conduit à écrire :

( ) ( ( )) (1.77)

Les deux paramètres de la loi A et H0 doivent être ajustés sur les observations, en
écrivant les deux relations suivantes à partir de la moyenne ̅ et de l'écart type σN des
N valeurs de l'échantillon observé :

(1.78)

̅ (1.79)

Expression dans laquelle γ=0.57722 est la constante d'Euler.

Cette approche qui peut être utilisée, à condition de disposer de données directionnelles, en
tenant compte des incidences, ne fournit malheureusement pas d'indication sur la période des
houles. On a recours à la formule empirique pour obtenir la période
correspondante au creux significative Hs.

III.3.2.3.Méthode du renouvellement

Lorsque la durée des observations est trop courte, il reste possible, sous certaines hypothèses,
d'obtenir une estimation indirecte des périodes de retour des houles maximales à partir des
informations les plus significatives sur les probabilités des fortes houles, c'est à dire les
hauteurs de houle maximales de chaque tempête supérieures à un seuil donné.

Cette méthode de détermination de la houle de projet dite "par renouvellement" suppose


que, pour un site donné, toutes les tempêtes caractérisées par une hauteur H supérieure à
un seuil donné H0 sont connues sur une durée de plusieurs années. Par ailleurs, le seuil H0 est
censé être suffisamment élevé pour que deux tempêtes successives puissent être supposées
statistiquement indépendantes.

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Projet de fin d’études

Alors, la probabilité pour que la hauteur maximale Hmax soit supérieure à une valeur HT peut
s'écrire sous la forme :

∑ [ ] (1.80)

Expression dans laquelle p(n) désigne la probabilité qu'il y ait, au cours d'une année, n
tempêtes de hauteur supérieure au seuil et F(HT) la probabilité qu'une tempête donnée ait
une hauteur supérieure à HT, sachant qu'elle est au-dessus du seuil H0.

Si F(HT) est proche de zéro, ce qui est vérifié sous deux conditions :

 que l'échantillon de tempêtes observées soit assez important, ce qui suppose que
la hauteur H0 du seuil soit assez petite et que la durée d'observation soit assez
longue ;
 que la hauteur considérée HT soit assez grande c'est à dire que sa probabilité
d'occurrence soit suffisamment petite (vague décennale, trentennale, cinquantennale
ou centennale) ;

Alors la relation précédente peut se mettre sous la forme approchée suivante :

̅
(1.81)

Expression dans laquelle ̅ est la durée moyenne qui sépare deux tempêtes. C'est donc le
rapport entre le nombre d'années d'observation et le nombre de tempêtes observées.

La période de retour associée à la hauteur HT s'écrit alors :


̅
(1.82)

A partir d'un nombre suffisamment important d'enregistrements effectués régulièrement sur


un grand nombre d'années, et sachant que la distribution des hauteurs crête à creux suit
une loi qui est asymptotiquement une loi de Rayleigh pour un état de mer donné,
l'estimation des valeurs extrêmes à long terme ne devrait plus poser de problème.

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Projet de fin d’études

Chapitre 2: Calcul de la houle applique


a Tarfaya

I. Données du problème
I.1. Marée

Les données associées aux conditions nautiques du Port de Tarfaya indiquent les valeurs de
niveau d’eau suivantes (Les cotes sont exprimées en mètre et rapportées au zéro
hydrographique):

A Tarfaya, la marée est marquée par un régime semi-diurne avec un marnage moyen d’environ :
1,80 m.

Tableau 2:Tableau des marées dans la région de Tarfaya

Marée Cote PM Cote BM Hauteur


Marée moyenne 2,50 m 0,70 m 1,80 m
Coef 70

 Basse mer Vive Eau : + 0 ,4 m ZH


 Pleine mer Vive eau : + 3,10 m ZH.

En tenant compte des variations occasionnelles du niveau de la mer, une surélévation


exceptionnelle de l’ordre de 0.70 m { 0.80 m est possible. Pour un coefficient de marée de 95, la
mer pourrait alors atteindre une cote de l’ordre de + 3.8 m au-dessus du zéro hydrographique.

Niveau Haut Exceptionnel (+3,50m ; coef. 95)


PMVE +3,10m (coef .95)
NGM(+2,20m)
z
Niveau moyen des mers +1,6m
BMVE +0,40m (coef .95)
Zéro hydrographique

Figure 16: variations du niveau de la mer

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Projet de fin d’études

I.2. Houle de projet

La houle de projet a été extraite du traitement statistique de l’historique des houles au large de
Tarfaya, au point 28°N, 13°W notamment.

Tableau 3:Hauteurs significatives Hs et période de pic Tp au point 28°N, 13°W

Secteur Houle Période Houle Période pic Houle Période pic


d’intérêt annuelle pic décenna décennale vingtennale vingtennale
annuelle le
N300°-N30° 4,2 m 14s à 15s 4,6 m 15s à 16s 4,75 m 15s à 16s
N300°- 4,1 m 16s à 17s 4,6 m 16s à 17s 4,7 m 16s à 17s
N345°
N345°-N30° 3,9 m 14s à 15s 4,5 m 15s à 16s 4,5 m 15s à 16s

Secteur Houle Période pic Houle Période pic


d’intérêt cinquantennale cinquantennale centennale centennale
N300°-N30° 4,9 m 15s à 16s 5m 16s à 17s
N300°-N345° 4,85 m 16s à 17s 5m 17s à 18s
N345°-N30° 4,8 m 15s à 16s 5m 16s à 17s

Pour les deux secteurs de provenance de houle, ont été retenu pour chacun, la direction de houle
la plus pertinente pour la réalisation de l’étude d’agitation, en termes d’observation et
d’orientation par rapport { l’entrée du port soit :

 Pour le secteur N300° à N345° : la direction N320°


 Pour le secteur N345° à N30° : la direction N0°

Le tableau suivant résume les différentes caractéristiques des houles retenues pour la
simulation depuis les larges.

Tableau 4: caractéristiques des houles simulées depuis les larges.

Période de retour 1 an 10 ans 50 ans 100 ans

Direction
N320° Hs = 4,1 m Hs = 4,6 m Hs = 4,9 m Hs = 5 m
Tp = 16 s Tp = 16,5 s Tp = 17 s Tp = 17 s
NO° Hs = 3,9 m Hs = 4,6 m Hs = 4,9 m Hs = 5 m
Tp = 14,5 s Tp = 15,5 s Tp = 16 s Tp = 17 s

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Projet de fin d’études

Figure 17:Rose des houles au point 28°N 13°O ; 1999-2008

I.3. Mer de vent de projet secteur Nord

Tableau 5: Mers de vent de projet et périodes pics associées au point 28°N, 13°W

Secteur Houle Période pic Houle Période pic Houle Période pic
d’intérêt annuelle annuelle décennale décennale vingtennale vingtennale
N300°-N345° 3,5 m 8s à 9s 3,9 m 9s à 10s 4m 9s à 10s
N345°-N30° 3,7 m 9s à 10s 3,9 m 9s à 10s 4m 9s à 10s

Secteur Houle Période pic Houle Période pic


d’intérêt cinquantennale cinquantennale centennale centennale
N300°-N345° 4,1 m 9s à 10s 4,2 m 9s à 10s
N345°-N30° 4 ,1 m 9s à 10s 4,2 m 9s à 10s

Caractéristiques des mers de vent retenues pour la simulation pour différentes occurrences de
houles

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Projet de fin d’études

Tableau 6: Caractéristiques des mers de vent simulées

Période de retour
1 an 10 ans 50 ans 100 ans
Direction
Hs = 3,7 m Hs = 3,9 m Hs = 4,1 m Hs = 4,2 m
N0°
Tp = 9 s Tp = 9,5 s Tp = 10 s Tp = 10 s

Figure 18: Rose des vents au point 28°N 13°O ; 1990-1999

I.4. Bathymétrie

Pour notre étude, la bathymétrie, au large du port, a été digitalisée à partir des cartes N° 7270 du
Service Hydraugraphique et Océanographique de la Marine (SHOM-France) { l’échelle 1 : 1 000
000. Cette bathymétrie nous servira à la réalisation de la propagation de la houle du large vers la
côte. Localement, nous disposons d’un levé bathymétrique effectué par l’Entreprise DRAPOR
aux mois de Juin - Juillet - Aout 2010. Ce levé nous servira à affiner la bathymétrie et la
topographie à proximité du port de Tarfaya.

La bathymétrique de la zone de projet est marquée par une pente très douce, de l’ordre de 0,5 %
et par la présence d’un haut fond au large de la zone d’étude.

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Projet de fin d’études

II. Calcul manuel de la propagation de la houle


II.1. Méthodologie de calcul

Le but est de déterminer l’évolution de la hauteur crête à creux de la houle de l’entrée du


domaine jusqu’aux côtes d’une part, et d’autre part, d’identifier les zones de déferlement de la
houle. Nous utiliserons pour cela la méthode des orthogonales exposée au chapitre 1 dont nous
décrirons la procédure pratique dans ce paragraphe. Son aboutissement est le remplissage d’un
tableau de la forme suivante :

d(m) L(m) n C(m/s) Ks α(degré) KR Hi/Hi-1 H(m) H/L ( )⁄ H/d

Procédure : on commence en eau profonde

 Colonne 1 : les profondeurs moyennes de l’eau sont obtenues { partir des données
bathymétriques et du niveau de la marée
 Colonne 2 : la longueur d’onde est obtenue { partir de l’équation que
nous résolvons par analyse de scénario sur Excel.
 Colonne 3 : ( ) avec

 Colonne 4 :
 Colonne 5 : Le coefficient de gonflement Ks se calcul comme suite :


( )

 Colonne 6 : α est l’angle que fait l’onde avec la normale { la bathymétrie locale. Ainsi, α 1
s’obtient en considérant la direction de l’onde { l’entrée du domaine et la bathymétrie.
Ensuite, les αi se calculeront par la formule :

 Colonne 7 : le coefficient de réfraction KR est tel que :

 Colonne 8 :

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Projet de fin d’études

 Colonne 9 : ( )
 Les deux derniers colonnes serviront à identifier les zones de déferlement grâce aux
conditions de Miche ( ( ) ( )) et de McCowan

( ).

II.2. Application au cas de Tarfaya

II.2.1. Résultats des calculs

Comme mentionné plus haut, les enregistrements de la houle ont été effectués au point 28°N,
13°W. Vu les périodes de houle retenu pour le projet, on peut aisément, { l’aide de la carte
marine vérifier que le point se trouve en eau profonde :

(pour la houle centennale)

Ce qui situe les eaux profondes à d=L0/2=225,5 m de profondeur.

C’est donc { une profondeur supérieure { 225 m que nous commencerons les calculs pour la
propagation de la houle.

Nous avons choisi de faire le calcul pour les houles qui, à priori semblent déterminantes pour le
projet :

 la houle centennale pour les deux directions caractéristiques ; d’où proviendront


probablement (nous le confirmerons par la simulation logiciel) les houles de
dimensionnement des différentes parties de la digue ;
 la houle annuelle, sur les deux directions également, qui nous permettra de déterminer
la zone de déferlement, utile dans l’étude sédimentologique (voir plus loin).

En se basant sur la carte marine à notre disposition, nous avons pu déterminer les angles
d’attaque des houles considérées par rapport { la bathymétrie : ils sont de 36° et 6,36° pour les
directions N0° et N320° respectivement.

Nous reportons ici les résultats obtenus sur le tableur excel : les cellules en jaune dans les
tableaux indiquent la zone ou intervient le déferlement. A noter qu’après le déferlement, la
formule utilisée ne s’applique plus ; les valeurs après ne sont donc pas à prendre en compte.

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Projet de fin d’études

 Houle annuelle, direction N0° : Hs=3,9m ; Tp=14,5

Tableau 7: Houle annuelle, direction N0° : Hs=3,9m ; Tp=14,5

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

225 449.55 0.51 31.00 1 36 1 1 3.90 0.01 0.14 0.02


215 449.02 0.51 30.97 0.9977 35.95 0.9997 0.9974 3.89 0.01 0.14 0.02
205 448.34 0.52 30.92 0.9972 35.89 0.9996 0.9968 3.88 0.01 0.14 0.02
195 447.46 0.52 30.86 0.9966 35.81 0.9995 0.9961 3.86 0.01 0.14 0.02
185 446.31 0.53 30.78 0.9960 35.70 0.9993 0.9953 3.84 0.01 0.14 0.02
175 444.83 0.54 30.68 0.9953 35.56 0.9991 0.9945 3.82 0.01 0.14 0.02
165 442.93 0.54 30.55 0.9946 35.39 0.9989 0.9935 3.80 0.01 0.14 0.02
155 440.51 0.55 30.38 0.9939 35.17 0.9986 0.9925 3.77 0.01 0.14 0.02
145 437.43 0.56 30.17 0.9932 34.89 0.9983 0.9915 3.74 0.01 0.14 0.03
135 433.54 0.58 29.90 0.9926 34.53 0.9979 0.9905 3.70 0.01 0.14 0.03
125 428.67 0.59 29.56 0.9923 34.09 0.9974 0.9896 3.66 0.01 0.14 0.03
115 422.62 0.61 29.15 0.9921 33.54 0.9968 0.9890 3.62 0.01 0.13 0.03
105 415.13 0.63 28.63 0.9924 32.87 0.9962 0.9886 3.58 0.01 0.13 0.03
95 405.94 0.66 28.00 0.9932 32.06 0.9955 0.9888 3.54 0.01 0.13 0.04
90 400.61 0.67 27.63 0.9971 31.59 0.9975 0.9946 3.52 0.01 0.13 0.04
85 394.71 0.68 27.22 0.9976 31.07 0.9973 0.9949 3.50 0.01 0.12 0.04
80 388.22 0.70 26.77 0.9982 30.50 0.9971 0.9953 3.49 0.01 0.12 0.04
75 381.06 0.71 26.28 0.9990 29.88 0.9969 0.9958 3.47 0.01 0.12 0.05
70 373.17 0.73 25.74 0.9999 29.20 0.9966 0.9965 3.46 0.01 0.12 0.05
65 364.47 0.74 25.14 1.0010 28.46 0.9964 0.9974 3.45 0.01 0.12 0.05
60 354.90 0.76 24.48 1.0023 27.65 0.9962 0.9985 3.45 0.01 0.11 0.06

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Projet de fin d’études

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

55 344.33 0.77 23.75 1.0040 26.76 0.9960 1.0000 3.45 0.01 0.11 0.06
50 332.66 0.79 22.94 1.0060 25.78 0.9958 1.0017 3.45 0.01 0.11 0.07
48 327.64 0.80 22.60 1.0030 25.37 0.9983 1.0013 3.46 0.01 0.10 0.07
46 322.42 0.81 22.24 1.0035 24.93 0.9982 1.0017 3.46 0.01 0.10 0.08
44 316.97 0.81 21.86 1.0039 24.48 0.9982 1.0021 3.47 0.01 0.10 0.08
42 311.29 0.82 21.47 1.0044 24.02 0.9982 1.0026 3.48 0.01 0.10 0.08
40 305.36 0.83 21.06 1.0050 23.53 0.9981 1.0031 3.49 0.01 0.10 0.09
38 299.15 0.84 20.63 1.0056 23.03 0.9981 1.0037 3.50 0.01 0.09 0.09
36 292.66 0.85 20.18 1.0063 22.50 0.9981 1.0044 3.52 0.01 0.09 0.10
34 285.86 0.85 19.71 1.0071 21.95 0.9980 1.0051 3.54 0.01 0.09 0.10
32 278.73 0.86 19.22 1.0080 21.37 0.9980 1.0060 3.56 0.01 0.09 0.11
30 271.24 0.87 18.71 1.0090 20.77 0.9980 1.0070 3.58 0.01 0.09 0.12
28 263.36 0.88 18.16 1.0101 20.14 0.9980 1.0080 3.61 0.01 0.08 0.13
26 255.05 0.89 17.59 1.0114 19.48 0.9979 1.0093 3.65 0.01 0.08 0.14
24 246.26 0.89 16.98 1.0129 18.78 0.9979 1.0108 3.69 0.01 0.08 0.15
22 236.94 0.90 16.34 1.0147 18.05 0.9979 1.0125 3.73 0.02 0.08 0.17
20 227.03 0.91 15.66 1.0168 17.27 0.9978 1.0146 3.79 0.02 0.07 0.19
19 221.82 0.92 15.30 1.0093 16.86 0.9989 1.0082 3.82 0.02 0.07 0.20
18 216.43 0.92 14.93 1.0100 16.44 0.9989 1.0089 3.85 0.02 0.07 0.21
17 210.85 0.92 14.54 1.0108 16.00 0.9989 1.0097 3.89 0.02 0.07 0.23
16 205.05 0.93 14.14 1.0117 15.55 0.9989 1.0105 3.93 0.02 0.06 0.25
15 199.02 0.93 13.73 1.0127 15.08 0.9989 1.0115 3.97 0.02 0.06 0.26
14 192.74 0.94 13.29 1.0138 14.60 0.9989 1.0127 4.02 0.02 0.06 0.29
13 186.17 0.94 12.84 1.0151 14.09 0.9989 1.0139 4.08 0.02 0.06 0.31
12 179.30 0.95 12.37 1.0166 13.56 0.9989 1.0154 4.14 0.02 0.06 0.35

Page 49
Projet de fin d’études

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

11 172.08 0.95 11.87 1.0184 13.00 0.9989 1.0172 4.22 0.02 0.05 0.38
10 164.46 0.95 11.34 1.0205 12.42 0.9988 1.0193 4.30 0.03 0.05 0.43
9 156.39 0.96 10.79 1.0231 11.80 0.9988 1.0219 4.39 0.03 0.05 0.49
8 147.80 0.96 10.19 1.0263 11.14 0.9988 1.0251 4.50 0.03 0.05 0.56
7 138.58 0.97 9.56 1.0303 10.44 0.9988 1.0291 4.63 0.03 0.04 0.66
6 128.61 0.97 8.87 1.0356 9.68 0.9988 1.0344 4.79 0.04 0.04 0.80
5 117.68 0.98 8.12 1.0430 8.85 0.9988 1.0417 4.99 0.04 0.04 1.00
4 105.50 0.98 7.28 1.0537 7.93 0.9988 1.0524 5.25 0.05 0.03 1.31
3 91.58 0.99 6.32 1.0708 6.88 0.9988 1.0695 5.62 0.06 0.03 1.87
2 74.95 0.99 5.17 1.1028 5.62 0.9988 1.1015 6.19 0.08 0.02 3.09
1 53.12 1.00 3.66 1.1851 3.98 0.9988 1.1836 7.33 0.14 0.02 7.33

Page 50
Projet de fin d’études

 Houle annuelle, direction N320° : Hs=4,1m, Tp=16s

Tableau 8: Houle annuelle, direction N320

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

225 449.55 0.51 28.10 1 6.36 1 1 4.10 0.0091 0.14 0.02


215 449.02 0.51 28.06 0.9977 6.3526 1.0000 0.9977 4.09 0.0091 0.14 0.02
205 448.34 0.52 28.02 0.9972 6.3429 1.0000 0.9972 4.08 0.0091 0.14 0.02
195 447.46 0.52 27.97 0.9966 6.3303 1.0000 0.9966 4.07 0.0091 0.14 0.02
185 446.31 0.53 27.89 0.9960 6.3140 1.0000 0.9960 4.05 0.0091 0.14 0.02
175 444.83 0.54 27.80 0.9953 6.2930 1.0000 0.9953 4.03 0.0091 0.14 0.02
165 442.93 0.54 27.68 0.9946 6.2660 1.0000 0.9946 4.01 0.0090 0.14 0.02
155 440.51 0.55 27.53 0.9939 6.2316 1.0000 0.9938 3.98 0.0090 0.14 0.03
145 437.43 0.56 27.34 0.9932 6.1878 1.0000 0.9932 3.96 0.0090 0.14 0.03
135 433.54 0.58 27.10 0.9926 6.1327 0.9999 0.9926 3.93 0.0091 0.14 0.03
125 428.67 0.59 26.79 0.9923 6.0636 0.9999 0.9922 3.90 0.0091 0.14 0.03
115 422.62 0.61 26.41 0.9921 5.9776 0.9999 0.9921 3.86 0.0091 0.13 0.03
105 415.13 0.63 25.95 0.9924 5.8714 0.9999 0.9923 3.84 0.0092 0.13 0.04
95 405.94 0.66 25.37 0.9932 5.7409 0.9999 0.9931 3.81 0.0094 0.13 0.04
90 400.61 0.67 25.04 0.9971 5.6652 0.9999 0.9971 3.80 0.0095 0.13 0.04
85 394.71 0.68 24.67 0.9976 5.5816 0.9999 0.9975 3.79 0.0096 0.12 0.04
80 388.22 0.70 24.26 0.9982 5.4895 0.9999 0.9981 3.78 0.0097 0.12 0.05
75 381.06 0.71 23.82 0.9990 5.3879 0.9999 0.9989 3.78 0.0099 0.12 0.05

Page 51
Projet de fin d’études

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

70 373.17 0.73 23.32 0.9999 5.2760 0.9999 0.9998 3.78 0.0101 0.12 0.05
65 364.47 0.74 22.78 1.0010 5.1528 0.9999 1.0009 3.78 0.0104 0.12 0.06
60 354.90 0.76 22.18 1.0023 5.0170 0.9999 1.0022 3.79 0.0107 0.11 0.06
55 344.33 0.77 21.52 1.0040 4.8673 0.9999 1.0038 3.80 0.0110 0.11 0.07
50 332.66 0.79 20.79 1.0060 4.7019 0.9999 1.0058 3.82 0.0115 0.11 0.08
48 327.64 0.80 20.48 1.0030 4.6309 0.9999 1.0030 3.84 0.0117 0.10 0.08
46 322.42 0.81 20.15 1.0035 4.5569 0.9999 1.0034 3.85 0.0119 0.10 0.08
44 316.97 0.81 19.81 1.0039 4.4798 0.9999 1.0039 3.86 0.0122 0.10 0.09
42 311.29 0.82 19.46 1.0044 4.3993 0.9999 1.0044 3.88 0.0125 0.10 0.09
40 305.36 0.83 19.08 1.0050 4.3153 0.9999 1.0050 3.90 0.0128 0.10 0.10
38 299.15 0.84 18.70 1.0056 4.2274 0.9999 1.0056 3.92 0.0131 0.09 0.10
36 292.66 0.85 18.29 1.0063 4.1356 0.9999 1.0063 3.95 0.0135 0.09 0.11
34 285.86 0.85 17.87 1.0071 4.0393 0.9999 1.0071 3.97 0.0139 0.09 0.12
32 278.73 0.86 17.42 1.0080 3.9384 0.9999 1.0079 4.01 0.0144 0.09 0.13
30 271.24 0.87 16.95 1.0090 3.8324 0.9999 1.0089 4.04 0.0149 0.09 0.13
28 263.36 0.88 16.46 1.0101 3.7209 0.9999 1.0101 4.08 0.0155 0.08 0.15
26 255.05 0.89 15.94 1.0114 3.6033 0.9999 1.0114 4.13 0.0162 0.08 0.16
24 246.26 0.89 15.39 1.0129 3.4790 0.9999 1.0129 4.18 0.0170 0.08 0.17
22 236.94 0.90 14.81 1.0147 3.3472 0.9999 1.0146 4.24 0.0179 0.08 0.19
20 227.03 0.91 14.19 1.0168 3.2070 0.9999 1.0168 4.31 0.0190 0.07 0.22
19 221.82 0.92 13.86 1.0093 3.1334 1.0000 1.0093 4.35 0.0196 0.07 0.23
18 216.43 0.92 13.53 1.0100 3.0572 1.0000 1.0100 4.40 0.0203 0.07 0.24
17 210.85 0.92 13.18 1.0108 2.9782 1.0000 1.0108 4.44 0.0211 0.07 0.26
16 205.05 0.93 12.82 1.0117 2.8962 1.0000 1.0116 4.50 0.0219 0.06 0.28
15 199.02 0.93 12.44 1.0127 2.8110 1.0000 1.0126 4.55 0.0229 0.06 0.30

Page 52
Projet de fin d’études

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

14 192.74 0.94 12.05 1.0138 2.7222 1.0000 1.0138 4.62 0.0240 0.06 0.33
13 186.17 0.94 11.64 1.0151 2.6294 1.0000 1.0151 4.69 0.0252 0.06 0.36
12 179.30 0.95 11.21 1.0166 2.5323 1.0000 1.0166 4.76 0.0266 0.06 0.40
11 172.08 0.95 10.75 1.0184 2.4302 1.0000 1.0183 4.85 0.0282 0.05 0.44
10 164.46 0.95 10.28 1.0205 2.3226 1.0000 1.0205 4.95 0.0301 0.05 0.49
9 156.39 0.96 9.77 1.0231 2.2086 1.0000 1.0230 5.06 0.0324 0.05 0.56
8 147.80 0.96 9.24 1.0263 2.0872 1.0000 1.0262 5.20 0.0352 0.05 0.65
7 138.58 0.97 8.66 1.0303 1.9570 1.0000 1.0303 5.35 0.0386 0.04 0.76
6 128.61 0.97 8.04 1.0356 1.8160 1.0000 1.0356 5.54 0.0431 0.04 0.92
5 117.68 0.98 7.35 1.0430 1.6617 1.0000 1.0429 5.78 0.0491 0.04 1.16
4 105.50 0.98 6.59 1.0537 1.4897 1.0000 1.0536 6.09 0.0577 0.03 1.52
3 91.58 0.99 5.72 1.0708 1.2931 1.0000 1.0708 6.52 0.0712 0.03 2.17
2 74.95 0.99 4.68 1.1028 1.0583 1.0000 1.1028 7.19 0.0960 0.02 3.60
1 53.12 1.00 3.32 1.1851 0.7500 1.0000 1.1850 8.53 0.1605 0.02 8.53

Page 53
Projet de fin d’études

 Houle centennale direction N0° : Hs=5m, Tp=17s

Tableau 9: Houle centennale direction N0°

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

225 449.55 0.51 26.44 1 36.000 1 1 5 0.0111 0.14 0.02


215 449.02 0.51 26.41 0.9977 35.952 0.9997 0.9974 4.99 0.0111 0.14 0.02
205 448.34 0.52 26.37 0.9972 35.889 0.9996 0.9968 4.97 0.0111 0.14 0.02
195 447.46 0.52 26.32 0.9966 35.807 0.9995 0.9961 4.95 0.0111 0.14 0.03
185 446.31 0.53 26.25 0.9960 35.701 0.9993 0.9953 4.93 0.0110 0.14 0.03
175 444.83 0.54 26.17 0.9953 35.565 0.9991 0.9945 4.90 0.0110 0.14 0.03
165 442.93 0.54 26.05 0.9946 35.390 0.9989 0.9935 4.87 0.0110 0.14 0.03
155 440.51 0.55 25.91 0.9939 35.167 0.9986 0.9925 4.83 0.0110 0.14 0.03
145 437.43 0.56 25.73 0.9932 34.885 0.9983 0.9915 4.79 0.0110 0.14 0.03
135 433.54 0.58 25.50 0.9926 34.531 0.9979 0.9905 4.75 0.0109 0.14 0.04
125 428.67 0.59 25.22 0.9923 34.090 0.9974 0.9896 4.70 0.0110 0.14 0.04
115 422.62 0.61 24.86 0.9921 33.544 0.9968 0.9890 4.65 0.0110 0.13 0.04
105 415.13 0.63 24.42 0.9924 32.874 0.9962 0.9886 4.59 0.0111 0.13 0.04
95 405.94 0.66 23.88 0.9932 32.058 0.9955 0.9888 4.54 0.0112 0.13 0.05
90 400.61 0.67 23.57 0.9971 31.587 0.9975 0.9946 4.52 0.0113 0.13 0.05
85 394.71 0.68 23.22 0.9976 31.070 0.9973 0.9949 4.49 0.0114 0.12 0.05
80 388.22 0.70 22.84 0.9982 30.504 0.9971 0.9953 4.47 0.0115 0.12 0.06
75 381.06 0.71 22.42 0.9990 29.883 0.9969 0.9958 4.45 0.0117 0.12 0.06
70 373.17 0.73 21.95 0.9999 29.204 0.9966 0.9965 4.44 0.0119 0.12 0.06
65 364.47 0.74 21.44 1.0010 28.461 0.9964 0.9974 4.43 0.0121 0.12 0.07
60 354.90 0.76 20.88 1.0023 27.647 0.9962 0.9985 4.42 0.0125 0.11 0.07

Page 54
Projet de fin d’études

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

55 344.33 0.77 20.25 1.0040 26.757 0.9960 1.0000 4.42 0.0128 0.11 0.08
50 332.66 0.79 19.57 1.0060 25.782 0.9958 1.0017 4.43 0.0133 0.11 0.09
48 327.64 0.80 19.27 1.0030 25.366 0.9983 1.0013 4.43 0.0135 0.10 0.09
46 322.42 0.81 18.97 1.0035 24.934 0.9982 1.0017 4.44 0.0138 0.10 0.10
44 316.97 0.81 18.65 1.0039 24.484 0.9982 1.0021 4.45 0.0140 0.10 0.10
42 311.29 0.82 18.31 1.0044 24.017 0.9982 1.0026 4.46 0.0143 0.10 0.11
40 305.36 0.83 17.96 1.0050 23.532 0.9981 1.0031 4.48 0.0147 0.10 0.11
38 299.15 0.84 17.60 1.0056 23.026 0.9981 1.0037 4.49 0.0150 0.09 0.12
36 292.66 0.85 17.22 1.0063 22.498 0.9981 1.0044 4.51 0.0154 0.09 0.13
34 285.86 0.85 16.82 1.0071 21.948 0.9980 1.0051 4.54 0.0159 0.09 0.13
32 278.73 0.86 16.40 1.0080 21.374 0.9980 1.0060 4.56 0.0164 0.09 0.14
30 271.24 0.87 15.96 1.0090 20.772 0.9980 1.0070 4.59 0.0169 0.09 0.15
28 263.36 0.88 15.49 1.0101 20.142 0.9980 1.0080 4.63 0.0176 0.08 0.17
26 255.05 0.89 15.00 1.0114 19.480 0.9979 1.0093 4.67 0.0183 0.08 0.18
24 246.26 0.89 14.49 1.0129 18.783 0.9979 1.0108 4.72 0.0192 0.08 0.20
22 236.94 0.90 13.94 1.0147 18.048 0.9979 1.0125 4.78 0.0202 0.08 0.22
20 227.03 0.91 13.35 1.0168 17.268 0.9978 1.0146 4.85 0.0214 0.07 0.24
19 221.82 0.92 13.05 1.0093 16.860 0.9989 1.0082 4.89 0.0221 0.07 0.26
18 216.43 0.92 12.73 1.0100 16.439 0.9989 1.0089 4.94 0.0228 0.07 0.27
17 210.85 0.92 12.40 1.0108 16.003 0.9989 1.0097 4.98 0.0236 0.07 0.29
16 205.05 0.93 12.06 1.0117 15.551 0.9989 1.0105 5.04 0.0246 0.06 0.31
15 199.02 0.93 11.71 1.0127 15.083 0.9989 1.0115 5.10 0.0256 0.06 0.34
14 192.74 0.94 11.34 1.0138 14.596 0.9989 1.0127 5.16 0.0268 0.06 0.37
13 186.17 0.94 10.95 1.0151 14.089 0.9989 1.0139 5.23 0.0281 0.06 0.40
12 179.30 0.95 10.55 1.0166 13.558 0.9989 1.0154 5.31 0.0296 0.06 0.44

Page 55
Projet de fin d’études

h(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

11 172.08 0.95 10.12 1.0184 13.002 0.9989 1.0172 5.40 0.0314 0.05 0.49
10 164.46 0.95 9.67 1.0205 12.418 0.9988 1.0193 5.51 0.0335 0.05 0.55
9 156.39 0.96 9.20 1.0231 11.799 0.9988 1.0219 5.63 0.0360 0.05 0.63
8 147.80 0.96 8.69 1.0263 11.143 0.9988 1.0251 5.77 0.0390 0.05 0.72
7 138.58 0.97 8.15 1.0303 10.440 0.9988 1.0291 5.94 0.0429 0.04 0.85
6 128.61 0.97 7.57 1.0356 9.680 0.9988 1.0344 6.14 0.0478 0.04 1.02
5 117.68 0.98 6.92 1.0430 8.851 0.9988 1.0417 6.40 0.0544 0.04 1.28
4 105.50 0.98 6.21 1.0537 7.929 0.9988 1.0524 6.73 0.0638 0.03 1.68
3 91.58 0.99 5.39 1.0708 6.877 0.9988 1.0695 7.20 0.0787 0.03 2.40
2 74.95 0.99 4.41 1.1028 5.624 0.9988 1.1015 7.93 0.1059 0.02 3.97
1 53.12 1.00 3.12 1.1851 3.983 0.9988 1.1836 9.39 0.1768 0.02 9.39

Page 56
Projet de fin d’études

 Houle centennale direction N320° : Hs=5m, Tp=17s

Tableau 10:Houle centennale direction N320°

d(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

225 449.55 0.51 26.44 1.0000 6.36 1.00000 1.00 5.00 0.011 0.142 0.022
215 449.02 0.51 26.41 0.9977 6.35 0.99999 1.00 4.99 0.011 0.142 0.023
205 448.34 0.52 26.37 0.9972 6.34 0.99999 1.00 4.97 0.011 0.142 0.024
195 447.46 0.52 26.32 0.9966 6.33 0.99999 1.00 4.96 0.011 0.142 0.025
185 446.31 0.53 26.25 0.9960 6.31 0.99998 1.00 4.94 0.011 0.141 0.027
175 444.83 0.54 26.17 0.9953 6.29 0.99998 1.00 4.91 0.011 0.141 0.028
165 442.93 0.54 26.05 0.9946 6.27 0.99997 0.99 4.89 0.011 0.140 0.030
155 440.51 0.55 25.91 0.9939 6.23 0.99997 0.99 4.86 0.011 0.139 0.031
145 437.43 0.56 25.73 0.9932 6.19 0.99996 0.99 4.82 0.011 0.138 0.033
135 433.54 0.58 25.50 0.9926 6.13 0.99995 0.99 4.79 0.011 0.137 0.035
125 428.67 0.59 25.22 0.9923 6.06 0.99994 0.99 4.75 0.011 0.136 0.038
115 422.62 0.61 24.86 0.9921 5.98 0.99992 0.99 4.71 0.011 0.134 0.041
105 415.13 0.63 24.42 0.9924 5.87 0.99990 0.99 4.68 0.011 0.131 0.045
95 405.94 0.66 23.88 0.9932 5.74 0.99988 0.99 4.65 0.011 0.129 0.049
90 400.61 0.67 23.57 0.9971 5.67 0.99993 1.00 4.63 0.012 0.127 0.051
85 394.71 0.68 23.22 0.9976 5.58 0.99993 1.00 4.62 0.012 0.125 0.054
80 388.22 0.70 22.84 0.9982 5.49 0.99992 1.00 4.61 0.012 0.123 0.058
75 381.06 0.71 22.42 0.9990 5.39 0.99992 1.00 4.61 0.012 0.121 0.061

Page 57
Projet de fin d’études

d(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

70 373.17 0.73 21.95 0.9999 5.28 0.99991 1.00 4.61 0.012 0.118 0.066
65 364.47 0.74 21.44 1.0010 5.15 0.99990 1.00 4.61 0.013 0.115 0.071
60 354.90 0.76 20.88 1.0023 5.02 0.99989 1.00 4.62 0.013 0.112 0.077
55 344.33 0.77 20.25 1.0040 4.87 0.99989 1.00 4.64 0.013 0.109 0.084
50 332.66 0.79 19.57 1.0060 4.70 0.99988 1.01 4.66 0.014 0.105 0.093
48 327.64 0.80 19.27 1.0030 4.63 0.99995 1.00 4.68 0.014 0.104 0.097
46 322.42 0.81 18.97 1.0035 4.56 0.99995 1.00 4.69 0.015 0.102 0.102
44 316.97 0.81 18.65 1.0039 4.48 0.99995 1.00 4.71 0.015 0.100 0.107
42 311.29 0.82 18.31 1.0044 4.40 0.99995 1.00 4.73 0.015 0.099 0.113
40 305.36 0.83 17.96 1.0050 4.32 0.99994 1.00 4.76 0.016 0.097 0.119
38 299.15 0.84 17.60 1.0056 4.23 0.99994 1.01 4.78 0.016 0.095 0.126
36 292.66 0.85 17.22 1.0063 4.14 0.99994 1.01 4.81 0.016 0.093 0.134
34 285.86 0.85 16.82 1.0071 4.04 0.99994 1.01 4.85 0.017 0.091 0.143
32 278.73 0.86 16.40 1.0080 3.94 0.99994 1.01 4.89 0.018 0.088 0.153
30 271.24 0.87 15.96 1.0090 3.83 0.99994 1.01 4.93 0.018 0.086 0.164
28 263.36 0.88 15.49 1.0101 3.72 0.99994 1.01 4.98 0.019 0.083 0.178
26 255.05 0.89 15.00 1.0114 3.60 0.99993 1.01 5.04 0.020 0.081 0.194
24 246.26 0.89 14.49 1.0129 3.48 0.99993 1.01 5.10 0.021 0.078 0.213
22 236.94 0.90 13.94 1.0147 3.35 0.99993 1.01 5.17 0.022 0.075 0.235
20 227.03 0.91 13.35 1.0168 3.21 0.99993 1.02 5.26 0.023 0.072 0.263
19 221.82 0.92 13.05 1.0093 3.13 0.99996 1.01 5.31 0.024 0.070 0.279

Page 58
Projet de fin d’études

d(m) L n c(m/s) Ks α(degré) Kr H2/H1 H(m) H/L th(2*PI*h/L)/7 H/h

18 216.43 0.92 12.73 1.0100 3.06 0.99996 1.01 5.36 0.025 0.069 0.298
17 210.85 0.92 12.40 1.0108 2.98 0.99996 1.01 5.42 0.026 0.067 0.319
16 205.05 0.93 12.06 1.0117 2.90 0.99996 1.01 5.48 0.027 0.065 0.343
15 199.02 0.93 11.71 1.0127 2.81 0.99996 1.01 5.55 0.028 0.063 0.370
14 192.74 0.94 11.34 1.0138 2.72 0.99996 1.01 5.63 0.029 0.061 0.402
13 186.17 0.94 10.95 1.0151 2.63 0.99996 1.02 5.71 0.031 0.059 0.440
12 179.30 0.95 10.55 1.0166 2.53 0.99996 1.02 5.81 0.032 0.057 0.484
11 172.08 0.95 10.12 1.0184 2.43 0.99996 1.02 5.92 0.034 0.054 0.538
10 164.46 0.95 9.67 1.0205 2.32 0.99996 1.02 6.04 0.037 0.052 0.604
9 156.39 0.96 9.20 1.0231 2.21 0.99996 1.02 6.18 0.039 0.050 0.686
8 147.80 0.96 8.69 1.0263 2.09 0.99996 1.03 6.34 0.043 0.047 0.792
7 138.58 0.97 8.15 1.0303 1.96 0.99996 1.03 6.53 0.047 0.044 0.933
6 128.61 0.97 7.57 1.0356 1.82 0.99996 1.04 6.76 0.053 0.041 1.127
5 117.68 0.98 6.92 1.0430 1.66 0.99996 1.04 7.05 0.060 0.037 1.410
4 105.50 0.98 6.21 1.0537 1.49 0.99996 1.05 7.43 0.070 0.033 1.858
3 91.58 0.99 5.39 1.0708 1.29 0.99996 1.07 7.96 0.087 0.029 2.652
2 74.95 0.99 4.41 1.1028 1.06 0.99996 1.10 8.77 0.117 0.024 4.387
1 53.12 1.00 3.12 1.1851 0.75 0.99996 1.19 10.40 0.196 0.017 10.397

Page 59
Projet de fin d’études

II.2.2. Commentaires et analyse

La digue principale a été divisée en quatre zones de coupe homogènes :

 Zone1 : Du musoir au coude de la digue, -6,5 à -8mZH


 Zone 2 : Partie rectiligne de la jetée en partant du coude, implantée de -4mZH à -
7 ,5mZH.
 Zone 3 : l’épi de la digue : entre -7,5mZH et -10mZH
 Zone4 : premier tronçon de la digue, accolé { l’ouvrage existante, se trouve entre -3 et -
4mZH.

La figure suivante représente ce découpage :

Figure 19: découpage de la jetée

En se basant sur ce découpage et en tenant compte de la marée, il nous est possible dresser le
tableau des caractéristiques des houles observées en ces différentes zones, pour les occurrences
considérées:

Page 60
Projet de fin d’études

Tableau 11: caractéristiques des houles au pied de l'ouvrage

Houle annuelle Houle annuelle Houle centennale Houle centennale


Dir N0° Dir N320° Dir N0° Dir N320°
MH MB MH MB MH MB MH MB
Houle
4.22 4.50* 4.85 5.20 5,40 5.77* 5,92 6.34*
Zone Hs(m)
1*** Dir
337 335,14 323,93 324,56 337 335,14 323,93 324,26
(°N)
Houle
4,5* <4.79** 5,20 <5.54** 5,77* <5,94** 6,34 * <6,3**
Hs(m)
Zone 2
Dir
335,14 - 324,27 - 334,54 - 324,34 -
(°N)
Houle
4.22 4.50* 4.85 5.20 5,40 5.77* 5,92 6.34*
Hs(m)
Zone 3
Dir
337 335,14 323,93 324,56 337 335,14 323,93 324,26
(°N)
Houle
4.63* <4.79** 5.35 <5.54** 5.94* <5,94** 6.53* <6,3**
Hs(m)
Zone 4
Dir
334,4 - 324,4 - 334,4 - 324,4 -
(°N)

*Houle déferlante

**La houle a déjà déferlé, les valeurs données sont les valeurs de la houle au déferlement

***la zone 1 n’est pas atteinte directement par la houle car elle est protégée par l’épi. Les valeurs obtenues ne sont pas valables

Page 61
Projet de fin d’études

Ce tableau nous suggère les observations suivantes :

Toutes les houles les plus élevées le long de la digue sont issues de la houle centennale
de direction 320°N au large
La zone 4 reçoit majoritairement des houles déferlée ou déferlantes. La houle maximale
est déferlante, avec une Hs=6,53m et dir N324,4°. Elle intervient en marée haute.
La zone 2 présente une houle maximale à marée basse avec Hs=6,53m et dir N324,4°.
Cependant, la différence élevée entre les niveaus haut et bas de la marée fait que la
houle en marée haute reste dimensionnante.
De même que la zone2, la zone 3 observe un maximum de houle en marée basse ; il
s’agit aussi d’une houle déferlante : Hs=6,34m et Dir N324, 26°.

III. Modèle mathématique de la propagation par le logiciel SWAN


III.1. Présentation de SWAN

SWAN (Simulating Waves Nearshore) est un modèle numérique spectral de troisième génération
conçu pour simuler des vagues évoluant dans les régions côtières, les lacs et dans les estuaires
tenant compte de conditions données du vent, de la bathymétrie et du courant. Il a été conçu par
l’université de technologie de Delft en Hollande.

Le modèle est basé sur l'équation Bilan de la densité d’énergie reliant le terme advection aux
termes sources et puits. Ainsi, l’énergie des vagues évolue dans les deux espaces géographique et
spectral et change d’aspect suite { la présence de vent en surface, de frottement avec le fond ou
en déferlant.

La version 40.81 de SWAN permet une simulation en mode uni ou bidimensionnel, stationnaire
ou non-stationnaire, en coordonnées Cartésiennes ou Sphériques. Elle donne aussi en option
trois sortes de grilles pour le maillage du domaine d’étude : une grille régulière, une grille
curvilinéaire et une grille non structurée.

III.1.1.Fonctionnalités du modèle5

Le logiciel intègre les processus de propagation des vagues comprenant:

 La propagation dans un espace géographique,


 La réfraction due à des variations spatiales du fond marin et du courant,
 Le shoaling due à des variations spatiales du fond marin et du courant,
 Le blocage et la réflexion en présence de courants opposés,
 La transmission et l’obstruction générées par des obstacles.
 La diffraction

Les processus suivants de génération et de dissipation des vagues sont aussi représentés dans
SWAN:

Page 62
Projet de fin d’études

Génération par le vent,


Dissipation matérialisée par des formations d’embruns (whitecapping),
Dissipation par déferlement,
Dissipation par frottement des fonds,
Interactions vague-vague (termes quadruples et triades)

Cependant, le modèle SWAN peut être utilisé selon trois modes (générations) et les processus
inclus dans chacun d’eux diffèrent. Le tableau suivant illustre la prise en compte de certains
processus par les trois modèles :

Tableau 12: Processus intégrés pour chaque génération de SWAN

Processus Equations Générations


1 2 3
Croissance linéaire des Cavaleri & Malanotte-Rizzoli (1981) X X
vagues sous l’effet du vent (modifié)
Cavaleri & Malanotte-Rizzoli (1981) X
Croissance exponentielle Synder et al. (1981) (modifié) X X
des vagues sous l’effet du Synder et al. (1981) X
vent
Janssen et al. (1984) X
Whitecapping Holthuijsen et Boer (1988) X X
Komen et al. (1984) X
Janssen (1991), Komen et al. (1994) X
Terme quadruplet Hasselman et al. (1985) X
d’Interaction
Terme Triade d’Interaction Eldeberky (1996) X X X
Déferlement par baisse de Battjes et Janssen (1978) X X X
la profondeur
Frottement du Fond Hasselman et al. JONSWAP (1973) X X X
Collins (1972) X X X
Madsen et al. (1988) X X X
Transmission à travers un Seelig (1979) X X X
obstacle

La stabilité numérique inconditionnelle du modèle SWAN rend son application plus effective en
eau peu profonde.

III.1.2.Equations de base5

Dans SWAN, les vagues sont décrites avec le spectre à deux dimensions de la densité de l'action
des vagues N:

N(x, y, σ, θ)= E(x, y, σ, θ)/ σ

Page 63
Projet de fin d’études

x et y étant les composantes horizontales de l’espace géographique, σ la fréquence relative et θ la


direction.

Le spectre considéré donc dans le modèle SWAN est celui de la densité de l'action des vagues N
(σ, θ) plutôt que le spectre de la densité d'énergie E (σ, θ). En effet, en présence de courants, la
densité de l'action des vagues est conservée alors que la densité d'énergie ne l’est pas (Whitham,
1974). L’action des vagues se propage dans les deux espaces géographique et spectral sous
l’influence des termes de genèse et de dissipation. Ainsi, l’évolution du spectre des vagues est
déterminée par l’équation bilan du spectre de la densité d’action liant le terme de propagation
aux effets des termes sources et puits :

En coordonnées cartésiennes, cette équation s’écrit sous la forme suivante (Hasselman et al.

1973) :

Où Cx , Cy , Cσ , Cθ sont les composantes de la vitesse de propagation obtenues à partir de la


théorie linéaire des vagues :

[ ]

[ ]


[ ⃗ ] ⃗


[ ⃗ ]

avec ⃗ ( ) le nombre d’onde avec une amplitude k, d, la profondeur et ⃗ le vecteur


vitesse du courant, s la coordonnée spatiale dans la direction θ, m la coordonnée normale à s et
Cg la vitesse de groupe.

Stot représente l’ensemble des termes sources et puits. En eau peu profonde, six (6) processus
contribuent dans Stot :

Ces termes dénotent respectivement, l’amplification des vagues par le vent, le transfert non
linéaire d’énergie { travers les interactions entre vagues (trois et quatre) et la formation
d’embruns (whitecapping), la friction du fond (bottom friction) et le déferlement liée à la
diminution de la profondeur (depth-induced wave breaking).

Page 64
Projet de fin d’études

Ces différents termes sont chacun intégrés à travers des équations diverses que nous ne
mentionnerons pas ici. Les détails sur ces équations ainsi que sur le modèle SWAN sont assigné
dans le manuel technique du logiciel accessible sur le site : http://swanmodel.sourceforge.net/.

III.2. Implémentation du modèle

III.2.1.Mise en forme des données

Comme spécifié précédemment, le logiciel SWAN peut recevoir les données sous trois formes :
une grille régulière, une grille curvilinéaire ou une grille non structurée. Etant données que les
données bathymétriques dont nous disposons sont issus de levés jusqu’{ une profondeur
réduite (-18mZH), et que nous devons le compléter par les informations d’une carte marine, la
modélisation avec une grille non structurée est celle qui s’y prête le mieux. De plus, elle présente
plusieurs avantages par rapport aux deux autres modes. En effet, d’une part, elle permet une
définition plus précise de la bathymétrie, étant données que tous les points à la disposition de
l’utilisateur peuvent être intégrés, contrairement par exemple au cas de la grille régulière où on
ne peut retenir que les points aux nœuds de la grille. D’autre part, elle permet un maillage
différencié, autrement dit, la taille des mailles n’est pas forcément homogène. Ce qui est
particulièrement intéressant lorsqu’on doit modéliser un vaste domaine sur laquelle la densité
des données n’est pas uniforme (comme c’est notre cas). On peut alors obtenir un maillage serré
dans le domaine proche et un maillage plus grossier dans le domaine lointain.

Cependant, signalons que la grille non structurée est établi suivant le principe des éléments finis
et que le logiciel lui-même ne dispose pas d’un préprocesseur pour sa configuration. Trois
logiciels générateurs d’éléments finis forment des grilles supportées par SWAN ; ce sont Triangle
(logiciel freeware, mais sous DOS), ADCIRC et Easymesh. Pour notre part, nous avons utilisé le
logiciel Triangle (développé par Jonathan Shewchuk), notamment son interface matlab, BatTri,
proposé par Keston Smith et Ata Bilgili.

III.2.1.1.Points bathymétriques

Les points utilisés sont extrait du fichier autocad sous format (x,y,z), on dispose d’une
distribution assez uniforme avec un écart moyen de 50m entre deux points voisins. Ces points
sont complétés par ceux que nous avons extraits de la carte marine (jusqu’{ la profondeur -
250m). Signalons que les points ajoutés sont très éparpillés, ils seront par la suite densifiés
moyennant une interpolation dans BatTri.

III.2.1.2.Interpolation, maillage, triangulation

Cette section est réalisé entièrement avec BatTri, nous ne présenterons pas ici des détails sur le
logiciel et son utilisation. Ce qui est { savoir est qu’il permet, avec un ensemble de points,
d’ajouter autant de points (nœuds) qu’on le souhaite et ensuite interpoler de façon linéaire
suivant les valeurs de z. Ce qui permet de densifier la maille dans le domaine éloigné du site. On
peut aussi introduire des contraintes telles que l’angle minimum ou maximum autorisé pour les

Page 65
Projet de fin d’études

sommets des triangles, ou encore imposer une surface maximale et minimale pour les éléments.
Ce qui est utile puisque le modèle SWAN ne tolère pas des éléments très aplatis (angle supérieur
à 140°). Parmi les fichiers que le logiciel offre en sortie, ceux qui sont utilisés par SWAN sont :

 Le fichier *.node contenant l’ensemble des coordonnées des points


 Le fichier *.ele contenant les éléments (triangles) composant le domaine, et leurs
attributs. Ces attributs permettront par exemple d’imposer aux faces souhaitées des
conditions aux limites (houle, vent, …) lors de l’écriture du fichier de contrôle de SWAN.

La figure suivante présente le maillage obtenu sur notre domaine avec les conditions d’angle
minimum de 30° et une surface maximum de 10000m2, ainsi que bathymétrie livrée après
interpolation:

Figure 20: Maillage du domaine Figure 21: Bathymétrie interpolée

III.2.2.Edition du fichier de contrôle SWAN

Le logiciel SWAN n’admet pas une interface graphique. Il est commandé { travers une fenêtre
DOS, et donc, a besoin d’un fichier de contrôle (fichier texte) sous forme de programme dans un
langage précis (instauré par les concepteurs). Les informations à entrer dans ce fichier sont
principalement :

 le nom qu’on veut attribuer { notre projet;


 la génération de SWAN à utiliser parmi les trois (3) existants : nous utiliserons la
troisième génération;
 le mode : unidimensionnel ou bidimensionnel. C’est le mode bidimensionnel qui sera
utilisé dans notre cas;
 le mode stationnaire ou non : le mode non stationnaire est utilisé lorsqu’on dispose de
l’évolution des caractéristique (vent, bathymétrie, courant) du milieu sur une période

Page 66
Projet de fin d’études

donnée, Swan peut alors, pour un pas de temps choisit par l’utilisateur (en fonction de
celui des données qu’il dispose) donner les résultats de simulation compte tenu de
l’évolution. Pour notre part, on se contentera du mode stationnaire.
 le système de coordonnées (cartésiennes ou sphériques) : nous choisirons les
coordonnées cartésiennes ;
 les processus à activer (whitecapping, friction du fond, amplification par le vent, triades,
quadruplets, diffraction, déferlement…) : ;
 les répertoires des fichiers contenant les données d’entrée : bathymétrie, vents, courant ;
 les conditions aux limites ;
 les options de sorties…

Vous trouverez en annexe notre fichier de contrôle avec les différentes commandes permettant
l’intégration des informations précitées.

III.2.3.Résultats et analyse

Nous avons effectué les simulations pour les différentes houles caractéristiques retenues pour le
projet (que nous avons mentionné plus haut). Nous présenterons ici, avec une analyse détaillée,
les résultats de notre simulation pour la houle centennale de direction N0° aux larges, en marée
haute qu’on accompagnera avec des tableaux comparatifs de différentes valeurs de houle pour
les différentes occurrences et en des points particuliers de la digue ; les autres résultats seront
en annexes.

Tout d’abord, une vue globale des résultats de l’évolution de la hauteur de houle dans le
domaine d’étude ; cette vue est obtenue par l’intermédiaire du logiciel Matlab:

Figure 22: évolution de la houle centennale de direction N0° aux larges

Page 67
Projet de fin d’études

A travers cette vue, on peut remarquer de prime abord que la houle centennale déferle à hauteur
de l’ouvrage projeté. Ce qui vient confirmer l’estimation manuelle faite { priori. De plus, la
hauteur significative des vagues déferlantes varie de 4m à un peu plus de 5,5m dans la zone de la
future jetée.

Pour avoir une vision plus focalisée sur la digue, nous avons demandé au logiciel une table des
caractéristiques de la houle en des points repartis sur les quatre zones définies précédemment.
La répartition exacte de ces points est donnée par la figure ci-après :

2
3
1
4

5
8
9 7 6

10

11

Figure 23: Distribution des points d'intérêt

Voici le tableau obtenu pour la houle centennale de caractéristiques aux larges Hs=5m, Tp=17s
et Dir 0°. PM (m) indique la distance par rapport au point de référence choisit { l’intersection de
jetée principale avec celle existante.

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Projet de fin d’études

Tableau 13: caractéristiques de la houle centennale de direction N0° le long de la jetée

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.7371 4.9466 12.5469 328.7 13.6804 458694 625910 18.0993 12.5469 325
3 212 8.132 4.62021 12.4921 328.098 13.4321 458740 625910 18.0993 12.4921 325
Zone 4 313 9.5831 5.01465 12.5125 328.063 13.3224 458658 625851 18.0993 12.5125 325
2 5 385 10.803 5.2077 12.5246 329.85 12.7477 458604 625804 18.0993 12.5246 325
6 541 11.5137 5.42913 12.5046 332.934 12.1528 458494 625693 18.0993 12.5046 325
7 631 12.618 5.68807 12.6355 335.668 12.1923 458411 625727 18.0993 12.6355 335
Zone
8 738 13.802 5.90824 12.801 339 12.2849 458311 625766 18.0993 12.801 335
3
9 769 13.9076 5.936 12.8051 339.577 12.2265 458285 625749 18.0993 12.8051 335
Zone 11 1147 10.5133 5.00489 12.1745 333.672 10.5124 458476 625423 18.0993 12.1745 335
1 10 1363 11.8594 5.42878 12.4877 334.436 11.4891 458445 625637 18.0993 12.4877 335

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Projet de fin d’études

Tableau 14: Tableau comparatif des houles de direction N0° aux larges

Houle
annuelle Décennale Cinquantennale Centennale
Hs Periode Direction Hs Periode Direction Hs Periode Direction Hs Periode Direction
Points (m) (s) (°N) (m) (s) (°N) (m) (s) (°N) (m) (s) (°N)
1 0 _ _ 0 _ _ 0 _ _ 0 __ _
2 4.42 11.13 331.1 4.82 11.69 330.0 4.91 11.97 329.5 4.95 12.55 328.7
3 4.21 11.01 330.4 4.52 11.62 329.4 4.60 11.91 328.9 4.62 12.49 328.1
4 4.41 11.14 330.7 4.87 11.66 329.4 4.98 11.94 328.9 5.01 12.51 328.1
5 4.39 11.28 332.6 5.01 11.70 331.3 5.16 11.96 330.7 5.21 12.52 329.9
6 4.41 11.41 335.4 5.18 11.72 334.3 5.37 11.95 333.7 5.43 12.50 332.9
7 4.37 11.77 338.1 5.31 11.93 337.0 5.59 12.11 336.5 5.69 12.64 335.7
8 4.35 12.16 341.3 5.39 12.19 340.3 5.76 12.31 339.8 5.91 12.80 339.0
9 4.35 12.19 341.9 5.41 12.20 340.9 5.79 12.32 340.4 5.94 12.81 339.6
11 4.22 11.02 335.9 4.83 11.42 334.9 4.97 11.68 334.4 5.00 12.17 333.7
10 4.31 11.47 336.8 5.14 11.72 335.8 5.36 11.94 335.2 5.43 12.49 334.4

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Projet de fin d’études

Tableau 15:Tableau comparatif des houles de direction N320° aux larges

Houle
annuelle Décennale Cinquantennale Centennale
Hs Periode Direction Hs Periode Direction Hs Periode Direction Hs Periode Direction
Points (m) (s) (°N) (m) (s) (°N) (m) (s) (°N) (m) (s) (°N)
1 0 _ _ 0 _ _ 0 _ _ 0 _ _
2 4.71 12.05 320.5 4.89 12.24 320.6 4.94 12.46 320.7 4.97 12.45 320.7
3 4.49 11.93 319.9 4.62 12.14 320.0 4.66 12.39 320.1 4.67 12.35 320.2
4 4.71 12.04 320.3 4.94 12.20 320.3 5.01 12.42 320.4 5.05 12.40 320.4
5 4.76 12.14 322.0 5.07 12.26 322.1 5.18 12.46 322.1 5.22 12.44 322.1
6 4.55 12.46 325.4 4.99 12.45 325.4 5.18 12.60 325.4 5.23 12.57 325.4
7 4.50 12.81 327.4 5.05 12.74 327.6 5.28 12.81 327.6 5.37 12.78 327.7
8 4.42 13.24 329.8 5.00 13.11 330.1 5.31 13.16 330.4 5.40 13.09 330.3
9 4.37 13.30 330.5 4.95 13.16 330.8 5.26 13.21 331.1 5.35 13.14 331.0
11 4.25 12.15 327.0 4.64 12.20 327.1 4.80 12.37 327.2 4.84 12.34 327.2
10 4.44 12.54 326.8 4.92 12.51 326.9 5.13 12.64 327.0 5.20 12.59 327.0

Page 71
Projet de fin d’études

Chapitre 3: Etude de l’agitation du port


I. Introduction
Au chapitre 1, on a vu que lorsque la houle rencontre un obstacle telle qu’une digue, une partie
du domaine au-del{ de celui voit arriver l’onde tandis que l’autre partie est abritée. De cela
résulte le phénomène de diffraction qui se traduit essentiellement par le contournement de
l’obstacle rencontré. Dans le cas des enceintes portuaires, on assiste à une diffusion d’une partie
de l’énergie de la houle dans la zone protégée.

Dans ce cas précis, cette onde n’est en général pas la seule observée { l’intérieure du domaine
abrité. En effet, avec les différents aménagements intérieurs, l’onde diffractée peut, en entrant en
contact avec certains des aménagements, se trouver à son tour réfléchie à une certaine
proportion ; ce phénomène pouvant se produire aussi directement sur l’onde incidente si la
totalité du domaine n’en est pas abrité. La résultante de ces trois effets est une onde avec des
caractéristiques données. Le plan d’eau abrité est alors le siège d’une agitation qui peut se
révéler gênante pour les cargaisons, les navires et les installations.

Chaque navire, compte tenu de sa taille, de son chargement, de ses équipements… tolère, pour
pouvoir accoster, un tirant d’eau minimal et une agitation (houle) maximal au-delà desquels il
devient dangereux, voire impossible pour ce navire de manœuvrer. Les deux données sus citées
dépendant { leur tour étroitement de la résultante de la houle { l’intérieure des bassins, il est
donc primordiale d’évaluer, avec le plus de précision possible l’agitation qu’une configuration
choisit pour le port entraînerait. Ceci permettra le cas échéant de changer de configuration, ou à
défaut prévoir la fréquence de fonctionnement du port compte tenu des houles observables.

Des études ont été menées sur la détermination de la valeur de l’amplitude de l’onde diffractée
en un point donnée de la zone d’étude. Parmi les résultats, nous retiendrons les tableaux de
Wiegel (voir annexe) qui donnent en profondeur constante le coefficient de diffraction KD en un
point en fonction de θ, β et r/L (voir figure 24)

Digue
O

θ
r
Zone éclairée
A Zone abritée

Figure 24: Paramètres liés à la diffraction


Page 72
Projet de fin d’études

II. Calcul manuel de l’agitation au port de Tarfaya


II.1. Méthode d’approche

A’

O M

β=37° A
Θ1 α
O’’ α
112°
rM
M’

βA rA
α
βM
Θ2=149°
O’ x

Figure 25: Schéma de l'agitation au port de Tarfaya

La figure ci-dessus présente la notation générale que nous adopterons pour notre calcul. La
configuration de la digue du port de Tarfaya est telle que l’onde incidente subit deux diffractions
de suite (en O puis en O’) avant d’atteindre le domaine abrité où elle subit les réflexions.

Etant donné que l’onde résultante en O’ n’est composé que de l’onde diffractée en O, nous
présenterons l’approche de calcul pour l’onde résultante en A qui est plus générale.

La houle incidente d’amplitude HI arrive en O’ selon un angle θ2 =149° par rapport à la digue et
avec une longueur d’onde L=L0th(2πd/L), puis subit une diffraction. Intéressons-nous d’abord {
l’onde qui passera par M pour atteindre A par réflexion. La position de M (pour A fixé) peut être
identifié en remarquant que :

(2.1)

Page 73
Projet de fin d’études

Ce qui implique :

(2.2)

Le point M, localisé, on peut donc calculer rM et accéder, via le tableau de Wiegel (voir annexe) au
coefficient (βM à travers α), moyennant une ou plusieurs interpolations selon
les valeurs de θ, β et r/L fournis dans les tableaux de Wiegel.

L’amplitude de l’onde diffractée en M s’écrit alors

(2.3)

Il s’en suit que l’amplitude en A qui provient de M représentera

(2.4)

Où CR désigne le coefficient de réflexion de la paroi interne de la digue en M.

On détermine ensuite l’amplitude de l’onde en A provenant directement de la diffraction ( )


en suivant les mêmes principes.

A présent, calculons le déphasage de ces deux houles par rapport { l’onde incidente.

La relation L0=gT2/2π permet d’avoir la période T de la houle (bien que dans notre cas, nous
utiliserons les valeurs fournies par SWAN) et par suite sa célérité { l’entrée du port, par C=T/L. Il
est ensuite aisé d’avoir le déphasage en écrivant que l’onde arrivant en A après la diffraction
seule (respectivement après diffraction et réflexion) met un temps tA=C/rA (respectivement
tM→A=C / (rM+MA)) pour arriver. Les deux ondes seront représentées donc par:

( ) (2.5)

( ) (2.6)

Leur résultante s’écrira, en suivant la théorie linéaire, sous la forme :

( ) (2.7)

Avec √ ( ), (2.8)

La valeur qui nous intéresse

II.2. Résultats et discussion

La procédure telle que décrite ci-dessus a été programmée sur excel. Les bases de notre étude
ont été les houles annuelles et nous avons simulé l’agitation { marée haute. Ce sont les situations
qui présentent un intérêt pour l’étude de la fréquence d’exploitation du port au cours de l’année.

Page 74
Projet de fin d’études

La manœuvrabilité dans le port sera discutée plus en détail plus loin. Ici, nous nous limiterons {
la condition d’agitation au niveau du quai.

Pour commencer, voici les résultats des calculs dans le bassin, sachant que le coefficient de
réflexion du quai a été fixé à 0,9 (quai vertical en béton) :

 Houle annuelle de direction N320° aux larges


o Hs=4,1m ; Tp=16s
o A l’entrée du port, en O : Hs=4,42m ; T=13,24s ; Dir N330°
o Valeur calculée en O’ : H=2,7m

0.7

Figure 26: Agitation au quai engendrée par la houle annuelle de direction 320° aux larges

Page 75
Projet de fin d’études

 Houle annuelle de direction N0° aux larges


o Hs=3,9m ; Tp=14,5s
o A l’entrée du port, en O : Hs=4,35m ; T=12,16s ; Dir N341°
o Valeur calculée en O’ : H=2,52m

0.7

Figure 27: Agitation au quai engendrée par la houle annuelle de direction 0° aux larges

La contrainte en ce qui concerne l’agitation dans la zone du quai pour notre navire de projet est
fixée à 0,7m. Il en résulte donc que la houle annuelle de provenance N320° aux larges pose un
problème d’accostage. Autrement dit, au moins une houle dans l’année mettra le port hors
service pour le navire de projet. Pour connaître combien de houles dans l’année provoqueront
probablement cette situation, une analyse plus structurée est requise. C’est ce que nous ferons
dans la section manœuvrabilité, plus loin.

Pour ce qui est de la houle provenant de la direction N0°, elle ne semble pas très problématique,
même si ponctuellement, elle occasionne une agitation d’amplitude supérieure { 0,7m.

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Projet de fin d’études

III. Modélisation de l’agitation du port avec REFONDE


III.1. Présentation du logiciel

III.1.1.Vue d’ensemble

Le modèle REFONDE est un code d’agitation de houle qui résout l’équation de réfraction-
diffraction de Berkhoff (voir point suivant) par une méthode de calcul par éléments finis. Il a été
conçu par le CETMEF (Centre d’Etudes Techniques, Maritimes et Fluviales) en France, et
s’intègre dans un projet plus vaste du nom de FUUDA. Dans sa version actuelle, REFONDE prend
en compte le déferlement selon deux méthodes, un simple écrêtage des hauteurs de houle ou
bien par ajout d’un terme dissipatif dans l’équation de Berkhoff. Les ouvrages peuvent être semi-
réfléchissants, submersibles ou transmissibles. Il traite les houles monochromatiques
(régulières) et les houles aléatoires.

Le logiciel dispose d’une chaîne de pré et postprocesseurs complète composée des logiciels
BATHYCAD, PREFLUX et POSTFLUX. BATHYCAD est un préprocesseur qui permet l’entrée ou la
lecture de la bathymétrie et le dessin des ouvrages. PREFLUX regroupe un mailleur et une
interface à travers laquelle sont spécifiées les paramètres généraux du calcul ainsi que les
conditions aux limites. C’est en particulier dans PREFLUX que sont précisés les coefficients de
réflexion sur les ouvrages et les caractéristiques de la houle incidente. POSTFLUX est le
postprocesseur qui fournit les vues des résultats du calcul sous forme de coupes, d’isolignes ou
d’isocouleurs.

Le code de calcul de REFONDE est spécialement adapté pour le calcul d’agitation au sein des
domaines portuaires. Il peut aussi être utilisé en mer ouverte. Cependant, lorsque le domaine
couvert dépasse quelques kilomètres carrés, la taille du problème pourra excéder les capacités
d’un matériel informatique standard.

III.1.2.L’équation de Berkhoff6

La théorie de la réfraction pure suppose que la hauteur de la houle sur une même crête varie
lentement, ce qu’on exprime en disant qu’il n’y a pas d’échange d’énergie entre les orthogonales.
Cependant, en certains points de convergence de l’énergie, cette hypothèse n’est plus vérifiée, et
on doit faire intervenir la diffraction sur la ligne de crête. Les phénomènes ne sont alors plus
monodirectionnels (variation de la hauteur selon la direction orthogonale à la crête
uniquement).

Pour modéliser une agitation dans un port, il faut prendre en compte, en plus de ces deux
phénomènes, la réflexion qui est produite par les digues, les quais, etc. Berkhoff (1978) a établi
une équation qui permet donc de représenter ces trois (3) aspects de la propagation de la houle.
Pour l’utiliser, il faut faire deux (2) hypothèses :

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 La houle est linéaire : on suppose alors que l’amplitude des mouvements verticaux des
particules situées { la surface est suffisamment faible pour que l’on puisse considérer
que les conditions cinématique et dynamique à la surface libre sont vérifiées sur le plan
fixe constitué par le niveau d’eau au repos. Si on note γ la cambrure de la houle, on doit
avoir la relation:
(2.9)
 La pente des fonds reste faible. Cette hypothèse est { l’origine du second nom de
l’équation de Berkhoff, équation des pentes douces. Elle implique que les dérivées de la
profondeur par rapport à x et y sont au plus de l’ordre de un (1). Elle permet ainsi de
négliger certains termes lors de l’intégration du Laplacien sur la profondeur.

Moyennant donc ces deux hypothèses, on obtient l’équation de Berkhoff qui s’écrit :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (2.10)

Avec C : vitesse de phase

Cg : vitesse de groupe

γ : potentiel des vitesses

III.2. Implémentation du cas de Tarfaya

III.2.1.Fichiers d’entrée

Deux fichiers d'entrée sont requis par PREFONDE. De même nom, l'un ayant pour extension
*.10, le second *.12. Le premier contient les points de la bathymétrie, le second les points
définissant les contours géométriques du domaine d'étude.

Quelques règles sur ces fichiers. Le fichier *.10 est un fichier x,y,z avec comme séparateur un
caractère blanc (espace). Il peut être vide et ne doit contenir aucun point identique avec ceux du
fichier *.12. La première ligne du fichier *.12 indique le nombre de points plus un contenu dans
le fichier. Le format est presque le même que pour le fichier *.10, en plus des valeurs x,y,z, il
contient en première colonne la valeur 0 ou 1, 0 pour un début de définition de contour, 1 pour
ajouter un point au même contour. Précisons encore que le dernier point d'un contour doit être
identique au premier afin de définir un contour fermé.

Nous extrairons ces fichiers à partir du plan de masse du port, avec la bathymétrie selon le plan
de dragage (figure suivante). Les profondeurs fixes suggérées par le plan de dragage se prête
particulièrement bien au modèle REFONDE compte tenu de son hypothèse des pentes douces.

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Figure 28: plan de dragage du port

III.2.2.Configuration du modèle
III.2.2.1.Définition des bords

Les deux fichiers d'entrée .10 et .12 créés, on lance PREFONDE, et on ouvre l'un des 2 fichiers. La
géométrie du domaine d'étude s'affiche alors dans la fenêtre principale. A ce stade on a à l'écran
l'affichage suivant :

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Figure 29: contour du domaine d'étude

Il nous est à présent possible d’attribuer aux éléments du contour leurs propriétés en les
sélectionnant en allant au menu propriété des bords. REFONDE distingue quatre (4) types de
bords :

Les bords semi réfléchissants avec un coefficient de réflexion allant de 0 à 1 (à préciser).


Les bords ouverts en entrée
Les bords ouverts en sortie
Les bords mixtes

Précisons que d’après les études menées sur les matériaux, les quais ont un coefficient de
réflexion de 0,9, les talus en enrochement de 0,5, les talus en enrochement pente douce à 0,4, les
tétrapodes 0,6 et les portions de plage 0,1 (voir figure).

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Plage : Kr=0,1

Tétrapodes: Kr=0,4-0,5

Talus en enrochement
pente douce: Kr=0,3-0,4

Talus en enrochement:
Kr=0,5
Quai vertical : Kr=0,9

Figure 30: coefficients de réflexion des différents aménagements du port

III.2.2.2.Configuration du maillage

L’étape suivante est la définition du maillage. REFONDE offre deux options de maillage : maillage
par longueur d’onde, et maillage classique. La première option maille le domaine avec un
nombre de nœuds donné par longueur d’onde, et donc a besoin comme paramètres la période de
la houle et le nombre de nœuds pour une longueur d’onde. La deuxième option maille le
domaine de façon uniforme avec pour contrainte une aire maximale (à préciser par l’utilisateur)
pour les éléments. C’est cette dernière option que nous choisirons, et vue la taille de notre
domaine, nous fixons l’aire maximale des éléments { 100m2. Le domaine maillé se présente alors
sous la forme suivante :

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Figure 31: maillage du domaine

III.2.2.3.Paramètres de calcul

Il reste à présent à préciser les paramètres de calcul qui portent sur :

 Le niveau d’eau : la simulation sera faite à marée haute +3,10mZH.


 Le choix entre houle régulière et houle aléatoire ainsi que des caractéristiques de la
houle :
o hauteur, période, direction pour une houle régulière
o nombre de période, période, nombre de direction, direction, hauteur
significative, période pic, facteur de rehaussement du pic, direction principale,
paramètre de répartition angulaire, pour une houle aléatoire.

Pour notre part, nous verrons les effets de houles régulières, notamment, des houles régulières
de hauteurs identiques aux hauteurs significatives des houles annuelles fournies par le modèle
SWAN, { l’entrée du port:

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o H=4,34m ; T=12,16s, Dir N341°


o H=4,42m ; T=13,24s; Dir N330°

 Le choix du modèle de déferlement : REFONDE peut ignorer le déferlement ou l’intégrer


soit par simple écrêtage des hauteurs de houle, soit en ajoutant un terme dissipatif à
l’équation de Berkhoff. Ce qui nous intéresse ici c’est connaître les hauteurs de houles
dans les bassins du port, nous n’accordons pas d’importance { ce niveau { l’énergie. Nous
choisirons donc le déferlement par écrêtage, d’ailleurs recommandé par les concepteurs.

A l’issue de cette étape, on peut déj{ visualiser les directions que prend la houle { l’intérieure du
domaine (représenté en flèches roses sur la figure)

Figure 32: directions de la houle

III.2.3.Résultats et analyse

Parmi les sorties fournies par REFONDE, nous nous intéressons naturellement aux hauteurs de
houle { l’intérieur du port

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Houle annuelle de provenance 0° aux larges

Zone 3

Zone1
1

Zone 2

Entrée du port

Figure 33: Agitation dans le port sous une houle H=4,34m, T=12,16s, Dir N341°

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Houle annuelle de provenance N320° aux larges

Zone 3
3332 1
Zone1
1

Zone 2

Entrée du port

Figure 34: Agitation dans le port sous une houle H=4,42m, T=13,24s, Dir N330°

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Suivant le découpage que nous proposons sur les figures précédentes, rappelons quex &
seule la zone 1 et l’entrée du port intéressent notre étude. Notamment, dans cette section, et
comme signalé lors des calculs manuels, ce qui est imposé comme contrainte pour le voisinage
du quai est une houle de hauteur inférieure à 0,7m. Les résultats présentés ci-dessus montrent
bien que les houles obtenues respectent cette contrainte :

 Pour le premier cas, la houle n’excède que localement la hauteur de 0,27m dans la zone
étudiée.
 Le deuxième résultat qui concerne la houle annuelle de direction N320°, comme on
pouvait s’y attendre, vue l’orientation du port, présente des valeurs plus élevés que le
premier mais qui ne posent cependant pas de problème ; la houle n’excède pas 0,6m.

Une remarque d’importance est l’écart observable entre les résultats fournis par le logiciel et les
calculs opérés manuellement. On peut à ce propos remarqué que, le calcul manuel ne prend pas
en compte le déferlement. Or, vu que l’on se trouve en faible profondeur, il n’y a aucun doute que
le déferlement intervient dans l’enceinte du port. On peut d’ailleurs remarqué { cet effet que
dans la région proche du musoir, les valeurs de houles sont comparables sur les deux approches.

Ces résultats sont tout de même à prendre avec précaution puisque la modélisation a été faite en
houle régulière. En effet, dans la réalité, on n’observe pas l’effet d’une seule vague { l’intérieur du
port, mais celui de la résultante des interactions d’un train de vagues. Les hauteurs de houle {
l’intérieur des bassins pourraient alors se trouver augmenté de façon significative. Toutefois,
avec la marge qu’on a avec la simulation en houle régulière (coefficient d’environ 1,3), on peut
s’estimer en sécurité vis-à-vis de l’agitation pour la houle annuelle, { marée haute.

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Chapitre 4: Etude de la dynamique


sedimentaire du port de Tarfaya
I. Contexte :
Le port de Tarfaya, depuis sa construction en 1978, est sujet à un ensablement rapide et
important qui rend son exploitation difficile et qui nécessite des dragages récurrents afin de
maintenir le chenal d’accès opérationnel.

Dans ce cadre, il est impératif de conserver { l’esprit que le problème d’ensablement est { la fois
marin mais aussi éolien. La mer apporte des sédiments au Nord de la ville, qui sont ensuite
transportés par le vent sur tout le site, ensablent la zone d’habitation et contribuent aux très
forts dépôts observés dans la zone portuaire. Cette double source d’ensablement est {
considérer avec attention lors des esquisses de l’extension du port. On présente ci-après les
éléments d’observations sur le transit littoral et éolien.

II. Transit maritime :


Les courants, les houles et les vents sont susceptibles d'arracher des particules
sédimentaires au littoral, et de les entraîner sur des distances importantes avant de les
laisser se déposer en des lieux plus calmes. En cas de rupture de l'équilibre entre les
apports et les emprunts sédimentaires, ces remaniements engendrent l'érosion ou
l'engraissement de certaines zones. Avant d'envisager toute intervention sur un
littoral, il est donc nécessaire de comprendre son fonctionnement sédimentaire.

Dans la nature, les interactions entre les phénomènes hydrodynamiques,


aérodynamiques et les transports solides sont souvent extrêmement complexes et
les effets qui en résultent dépendent de nombreux paramètres variables dans le
temps et dans l'espace. Les travaux menés sur les transports sédimentaires ont
permis de mieux comprendre les phénomènes, et même de les modéliser dans les cas
simples. Toutefois, les lois générales qui régissent la sédimentologie littorale ne
sont pas encore maîtrisées et le plus souvent, l'appréhension des ordres de
grandeur constitue le seul résultat qu'il soit raisonnable d'atteindre.
II.1. Mécanisme d’hydrodynamique sédimentaire :

II.1.1. Courants en bordure du littoral :

Dans la zone côtière, les courants sont essentiellement engendrés par :

• La houle au voisinage de la zone de déferlement.


• La marée du fait des remplissages et vidanges de « réservoirs ».

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Figure 35: Coupe type d’une plage et définitions de ses éléments

Le transport dans la zone côtière peut être schématisé de la manière suivante :

Figure 36:Courants engendrés dans le profil par la houle –Représentation schématique


2D

II.1.2. Transport par la houle7

La houle est le principal acteur responsable du transport des sédiments le long des rivages. Son
action dépend du type de littoral et de l'obliquité de sa propagation par rapport à la direction
générale du trait de côte. Elle se manifeste par deux mécanismes qui sont le transport par jet
de rive et le transport par courant littoral.

II.1.2.1.Courant de dérive :

Quand la houle déferle avec une certaine obliquité par rapport au rivage, elle donne
naissance à un courant parallèle au rivage dont le sens est celui de la composante suivant le riva
ge de la célérité des vagues.

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Figure 37: Schéma de la formation du courant de dérive

Ce courant est localisé dans la zone comprise entre le déferlement et la côte.


De nombreuses formules ont été proposées pour déterminer la vitesse de ce courant litt
oral. La formule LONGUET‐
HIGGINS modifiée par le CERC qui donne la valeur maximale du courant est la plus com
munément utilisée pour avoir des ordres de grandeur. Elle s’écrit:

( ) (4.1)
Avec :
 ƒ m : Pente moyenne des fonds ;
 ƒ Hb : Hauteur significative de la houle au déferlement ;
 ƒ αb : Incidence de la houle au déferlement.

II.1.2.2.Courant d’expansion :

Le déferlement sur la plage exposé induit une surélévation du niveau moyen qui
n’existe pas { l’abri du brise‐lames. Un courant de pente se crée alors qui est ensuite
guidé par la géométrie de la configuration. Ce courant appelé courant d’expansion de la
houle est { l’origine des apports de sable formant des tombolos.

Figure 38 : formation d'un tombolo par le courant d’expansion

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II.1.2.3.Courant de retour :

Des échanges importants peuvent se faire entre la côte et le large par descourants orient
és versle large appelés courants de retour ou «rip currents» qui traversent la zone de déf
erlement. Les écoulements sont concentrés dans des zones étroites, sensiblement
perpendiculaires à la côte et séparés de façon régulière. Ces courants peuvent être très
importants et dépasser le m/s.

Figure 39: shécma explicatif de formation du courant de retour

II.1.3. Composition des sédiments et leur mise en mouvement 8 :

Le sol marin est composé en général de grains de matière qui se différencient


essentiellement par leur taille ou par leur aspect minéralogique ou organique.

C’est ainsi que nous distinguons les vases, éléments fins de diamètre moyen de l’ordre
de 60 , mais pouvant atteindre 0.1 mm. Elles sont élastiques, compressibles et lisses,
donc difficile à éroder.

Ensuite, il y a les éléments de la tranche de diamètre compris entre 2 et 0.1 mm appelées


sables, constitués de fragments de calcaires coquillés ou de grains de silices résultant
de l’ultime érosion des roches cristallines.

En dernier lieu, nous trouvons les morceaux de roche plus ou moins roulés qui
proviennent de l’embouchure des oueds torrentiels ou de l’écroulement des falaises
comme à Safi par exemple. Ils sont composés de gravillons (resp.de galets) de diamètres
d’allant de 2 { 26 mm (resp.2 { 50 cm).

La mise en mouvement des sédiments se fait lorsque la force du courant turbulent,


dépasse la force de gravité qui agit sur les grains ou bien celle de frottement entre les
grains et le lit ou bien encore les deux à la fois.

Ainsi, toute approche de la dynamique sédimentaire doit caractériser la granulométrie


du sédiment en définissant son diamètre médiane (d50) et son indice d’asymétrie (S
=d25*d75 /d50 ²) pour déterminer les quantités transportés et leur répartition.
II.2. Hydrodynamique sédimentaire à Tarfaya :

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II.2.1. Description de la bathymétrie :

Pour la réalisation de ce travail, on s’est basé sur une bathymétrie de détaille aux
alentours du port d’étude, faite aux mois de Juin - Juillet - Aout 2010.

Figure 40:Bathymétrie de la zone de Tarfaya

La morphologie offshore est marqué par une barrière sous-marine s’étendant depuis le
talus continental jusqu’{ l’isobathe -30m suivant une direction NE-SW.

Figure 41: Bathymétrie de la zone du port de Tarfaya

On remarque que la bathymétrie est rectiligne et parallèle { la ligne de côte jusqu’{ la


ligne bathymétrique -15m à partir de laquelle la bathymétrie commence { s’adapter au
port.

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Le port constitue une barrière au flux sédimentaire de direction N-S. Par conséquent, on
peut remarquer une accumulation de sable au niveau de la zone Nord et une érosion au
Sud. Cet effet se reproduit au niveau de la zone submergée où on peut observer le
comportement des lignes bathymétriques qui s’adaptent { l’obstacle pour le dépasser ;
le transport littoral suit ce même scenario. Dans ce cas, on dit qu’on a créé une structure
naturelle de by-pass.

II.2.2. Détermination du profil d ‘équilibre :

Une des techniques d’analyse des processus produites { long terme, est la recherche de
la position d’équilibre ou la position adoptée par la plage dans le cas où les dynamiques
resteraient constantes pendant suffisamment longtemps.
Dans le cas du profil de plage, le concept de profil d‘équilibre est largement utilisé dans
les études de stabilité et d’évolution des plages. Il existe diverses formulations pour
décrire ce concept.
En absence de données sur la plage avant l’implantation du port, on restitue la forme
d’équilibre par le profil de Dean qui a déj{ été utilisé pour plusieurs côtes similaires.

II.2.2.1.Profil de DEAN9 :

Ils existent diverses formules permettant la description d’un profil de plage, une fois
connue la taille du matériau existant (sable, gravier) et la houle agissante. Dean (1977),
par exemple a obtenu à partir de données relatives à des plages des différents endroits
du monde, les caractéristiques suivantes pour un profil:

Equation du profil: (4.2)


 : Profondeur d’eau au repos le long du profil (m) ;
 A : Valeur du paramètre de forme dépendant du diamètre moyen D50 des
sédiments dont l’expression empirique s’écrit : (Wf la vitesse de
chute du grain) ;
 : Distance du rivage côtier le long du profil (m).

On signale que le profil de Dean reste conceptuellement valable du trait de côte jusqu’{
une profondeur dite de fermeture.
A noter que la forme du profil dépend uniquement et exclusivement de la taille du
sédiment à travers le paramètre de forme A, alors que la houle nous indique la cote de
finalisation du profil.
De cette façon, une plage de sable aura une pente plus tendue qu’une plage de gravier.
De même, une plage ouverte { la houle, c’est { dire, exposée { une houle plus
importante, aura un profil actif plus long qu’une autre plage dans un endroit { l’abri.
La valeur du coefficient k qui met en relation le paramètre A avec la vitesse de chute du
grain obtenue par Dean (1987) était k = 0,51.

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Pour la détermination de chute, on propose la formule de Hallermeier :


(4.3)
 Profondeur de fermeture :

A partir d’une certaine profondeur, le profil d’équilibre ne répond plus activement aux
actions de la houle. Il s’agit d’une profondeur qu’{ partir de laquelle, le transport de
sédiments transversal et longitudinal est négligeable.
La profondeur limite peut être obtenue à partir de levés fréquent des profils :

Figure 42: L'évolution du profil de la plage durant l'année-Profondeur de fermeture

Cette profondeur peut être évaluée par la formule suivante :


( ) (4.4)
Proposée par Birkemeier (1985) ou bien par l’équation:
( ) (4.5)
Proposition de Hallermeier (1981), où:
HS12 = Hauteur de houle signifiante locale dépassée durant 12 heures par an.
TS = période signifiante associée à HS12.

II.2.2.2.Profil D’équilibre De La Plage De Tarfaya :

a. Granulométrie :
Le sol marin dans la zone côtière est caractérisé par une courbe granulométrique serrée
avec des diamètres compris entre 0.1 mm et 0.6 mm, ce qui correspond à la famille des

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Projet de fin d’études

sables. Les échantillons prélevés autour du port pendant une compagne en 2008
indiquent un diamètre médiane d50 de 0.25mm et un d90 égale à 0.4mm.

b. Profondeur de fermeture :

La houle d’occurrence annuelle { proximité du port se propage suivant une direction


320°N et 335°Net avec une hauteur à proximité de la côte de ~4,5 m pour les deux
directions.

Considérant que La répartition des creux suit une loi de Weibull. On détermine la
valeur HS12, en négligeant le bruit blanc ( , par la formule :

( )
(4.6) ---->
( )

En se basant sur la formule de Hallermeier, on obtient que la profondeur de fermeture


soit de l’ordre de 10.7 mètres de profondeur.

c. Profil d’équilibre de Tarfaya :

L’équation de profil théorique de la plage s’écrit :

(4.7) Avec

L’allure de profil théorique est la suivante :

distance du rivage (m)


0 100 200 300 400 500 600 700 800
0
profile de Dean (m)

4
profondeur (m)

10

12

Figure 43: Profil théorique d'équilibre de la plage de Tarfaya

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Projet de fin d’études

II.2.3. Détermination du transport littoral :

Dans l’étude des processus littoraux, on distingue :

 les transports de sédiments parallèles à la côte Qx : le transit littoral.

 les transports de sédiments perpendiculaires à la côte Qy : les mouvements


dans le profil.

Figure 44: Composantes du transit maritime

En général, le transit littoral, et en particulier son gradient longitudinal est la cause princ
ipale de l’évolution à long terme du littoral. Les mouvements dans le profil sont la cause
des évolutions à court terme.

II.2.3.1.Transit de profil:

Les effets des mouvements dans le profil se manifestent par :

 L’abaissement de la plage, les érosions en pied de dune durant les tempêtes,


 l’évolution saisonnière du profil de plage.

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Projet de fin d’études

Figure 45: démonstration du transit de profil

Il n’existe pas de formulations analytiques pour quantifier les mouvements sédimentaire


s dans le profil.Une idée de l’importance de ces mouvements peut être obtenue par
comparaison de profils levés avant et après tempête ou chaque saison.

Profils de la plage dans la côte de Tarfaya :

distance du rivage (m)


0 100 200 300 400 500 600 700
0
profile de Dean (m)
profil 1500m N épi (m)
2
profil 500 m N épi

4
profondeur (m)

10

12

Figure 46: comparaison de profils de la côte de Tarfaya

La comparaison des profils de la plage { la fois { 1500m et 500m au nord de l’épi avec
la forme d’équilibre (profil d’équilibre) permet de déduire l’existence d’un transit de

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profil. Ce transport s’est manifesté par un engraissement de la plage qui augmente en


allant du nord vers le sud.

II.2.3.2.Transit littoral :

a. Mécanismes :
La direction résultante et l’importance du transit littoral dépendent principalement dela
hauteur, période et direction de la houle.L’existence d’un transit résultant peut être déte
ctée par la morphologie de la côte : flèches sédimentaires, accumulations sur la face d’un
épi, d’une jetée portuaire etc.

Le transit littoral s’effectue principalement selon deux processus :

 par l’effet des vagues sur la plage, la vague fait remonter le matériau suivant la
direction de la houle, en se retirant le matériau redescend suivant la ligne de plus
grande pente, le mouvement résultant est parallèle { la côte, c’est le transport
par jet de rives,
 par le déferlement et le courant côtier, le matériau est remis en suspension par la
houle et transporté par le courant littoral et transporté par le courant littoral.

Figure 47: Processus de Transit littoral

b. Transit littoral aux côtes marocaines :

Le littoral marocain atlantique est soumis à un large transit général de sédiments allant du
Nord vers le Sud. Ce transport est essentiellement contrôlé par la houle, qui lorsqu’elle
déferle de façon oblique par rapport à la ligne de côte, libère un courant intense appelé«
courant littoral ». Le courant littoral est significatif jusqu’{ environ 1.5 fois la profondeur au
déferlement. Le transport de sable le long de la côte est probablement très intense entre les
profondeurs 2m et 5m, avec des mouvements encore très significatifs jusqu’{ 10m.

Depuis Agadir jusqu’{ Tarfaya, la côte s’oriente du NordNord-Est vers le Nord-Est-Est. La


houle dominante venant du Nord-Nord-Ouest quasiment en permanence, on peut penser que
la baisse progressive de l’obliquité de la houle déferlante par rapport à la côte implique une

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Projet de fin d’études

diminution du transit littoral (flèches rouges sur la figure ci-dessous). Le sable aurait donc
tendance { s’accumuler au Nord de Tarfaya au fur et { mesure que l’intensité du débit
transité baisse.

Au Sud de Tarfaya, la côte reprend une orientation proche du Nord-est, et augmente ainsi
probablement le potentiel de transport de sable. Cette zone serait donc en principe à
tendance érosive, du moins par les seuls effets de la houle.

Ces différentes tendances représentées succinctement en fonction de l’obliquité de la ligne


de côte, sont illustrées sur le schéma ci-dessous.

Figure 48: Illustration du transit sédimentaire en fonction de l’orientation de la côte par


rapport à une houle de provenance quasi identique de Nord-Nord-Ouest.

c. Formules de transport le long du trait de côte10 :

Le long d'un trait de côte rectiligne présentant une bathymétrie assez régulière
pour que l'obliquité des lames soit invariante, le transport solide ne dépend que de
l'énergie de la houle et de son obliquité à la côte, c'est à dire du flux tangentiel d'énergie
sur la côte.

Le flux d'énergie moyen transmis par la houle, qui est la puissance transmise par la
houle par unité de temps et par unité de largeur de crête de houle, s'écrit :

(4.8)

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Soit par unité de largeur de côte :

(4.9)

Sa composante tangentielle à la côte s'écrit :

(4.10)

Au large, cette expression peut se transformer en utilisant la relation entre la vitesse de


groupe et la célérité de la houle au large :

(4.11)

Les travaux expérimentaux de Sauvage de Saint-Marc et Vincent, réalisés sur des plages
rectilignes stables de laboratoire, les ont conduit à établir la proportionnalité entre le
flux de poids apparent de sédiments déplacés d'une part et la puissance transmise par la
houle tangentiellement au trait de côte d'autre part.

(4.12)

La constante de proportionnalité, sans dimension, K est fonction de la cambrure de


la houle au large, qui conditionne le rapport entre le transport par jet de rive et le
transport par courant littoral, et du diamètre médianes grains qui conditionne leur
propension à résister ou non à l'entraînement par une houle de niveau d'énergie
donné .

La fonction de l'obliquité correspondant à la puissance transmise est f(α)=sin2α.


Elle s'annuler lorsque l'incidence de la houle est normale au trait de côte (α=0°) et
lorsqu'elle est tangentielle au trait de côte (α =90°). Elle passe par un maximum pour
l'incidence α=45°, ce qui est conforme aux mesures à la mer. Toutefois, les
expériences sur modèles réduits montrent que le maximum de transport n'a pas lieu
pour 45°, mais pour un angle légèrement supérieur compris entre 50° et 55°
indépendamment des conditions de houle qui n'ont d'influence que sur la valeur de
ce maximum.

Le maximum de la fonction f(a) délimite deux régimes de transport :

Lorsque l'obliquité a est inférieure au maximum, le transport croît avec elle.


C'est le régime qui prévaut généralement sur les côtes.
Lorsque l'obliquité a est supérieure au maximum, le transport décroît avec
elle. C'est le régime des flèches sableuses. Lorsqu'une côte est placée dans ce

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Projet de fin d’études

régime, elle a tendance à émettre des flèches de sable et son rivage ne peut pas
être régulier. Le contournement d'un épi par un débit de sable donne naissance à
une flèche dont l'axe fait un angle compris entre 60° et 90° avec les crêtes de la
houle.

Par ailleurs, les essais à la mer tendent à montrer que le transport solide croît avec la
cambrure de la houle au large, tandis que les essais sur modèle réduit font
apparaître un transport inversement proportionnel à la cambrure au large.

Enfin, dans les essais de J. Larras et R. Bonnefille, le transport solide augmente


avec le diamètre médian des grains de sable, alors qu'il diminue dans les essais de
Saint-Marc et Vincent et qu'il n'en dépend pas dans les essais in situ réalisés par le
Coastal Engineering Research Center (CERC).

Il reste donc bien des contradictions à éclaircir, et les formules de transport


doivent être utilisées avec beaucoup de circonspection.

Signalons que sur houle irrégulière la hauteur H est remplacée par la hauteur
significative Hs et la période T par la période significative Ts.

i. Formule de transport de Larras et Bonnefille (LNH)

Les travaux réalisés par J. Larras et R. Bonnefille les ont conduit à proposer la
même formulation : (4.13)

Avec pour la constante de proportionnalité :

( ) (4.14)

Où K1 =1.75 et K2=3.5

Et pour la fonction d'obliquité : ( )

A noter que la présence de la cambrure au numérateur semble privilégier le


comportement observé in situ

ii. Formule du CERC

Les travaux réalisés au Coastal Engineering Research Center ont conduit à proposer
une formulation qui utilise l'expression de la puissance transmise au point de
déferlement, la masse volumique déjaugée et la compacité du sol :

( ) (4.15)

Page 100
Projet de fin d’études

Sont respectivement la compacité du sédiment et la masse


volumique déjaugé site.

Selon la relation empirique définie par Del Valle, Medina et


Losada (1993) pour laquelle le d50 correspond à la médiane granulométrique des
sédiments du site.

En considérant que le déferlement a lieu en eau peu profonde, la vitesse de groupe


prend la formule : √

D’après le critère de Mc Cowen : HB/hB=0.78

Et pour la fonction d'obliquité :

Ainsi la formule de CERC s’écrit :



(4.16)
√ ( )

On prend par la suite : p=0.4 ; .

H étant la hauteur de la houle au déferlement calculée à partir des abaques de Goda


(1970) récemment validée et améliorée par Rattanapitikon et Shibayama (2000) :

Pour laquelle :

.
=la pente de la plage (°).
=la longueur d’onde de la houle au large .
d. Détermination du transit littoral dans la zone du port de Tarfaya :
 Présentation des données :
 La zone de déferlement :

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Projet de fin d’études

Figure 49: Image aérien de la zone de Tarfaya

Figure 50: Comparaison à une Image satellitaire Landsat .

On remarque que le déferlement a lieu juste avant la zone portuaire et a une distance
relativement petite de la côte ce qui rend le port sujet à la fraction majeur du transit
littoral.

 Paramètres de la houle de calcul :


Pour l’estimation du transit littoral, on considère les résultats de simulation d’une houle
annuelle de direction 320°N, de hauteur significative de 4.1m et de période de pic de 16s
pour une marée haute de 3 m par rapport au zéro hydrographique
- Hauteurs significatives de la houle Hs(m) à proximité du port : la figure ci-
dessous permet d’extraire les valeurs de Hs juste avant la zone de déferlement
qui marque le début de la diminution de l’amplitude des vagues.

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Projet de fin d’études

Figure 51:Hauteur significative de la houle à proximité du port pour une houle au large
de 4.1 m Dir=320°N

- Directions de la houle : les vagues en s’approchant de la côte gardent


pratiquement la même orientation tout au long de la côte avec des singularités au
nord et autour de port où la houle tend à chercher l’orthogonalité par rapport au
rivage.

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Projet de fin d’études

Figure 52: Direction de la houle à proximité du port pour une houle au large de 4.1 m
Dir=320°N.

 calcul du transit littoral : nous utilisons à cette fin à la fois les formules LNH
et CERC.
- Formule Larras et Bonfille (LNH) :
La formule dépend des paramètres de la houle aux larges, et l’orthogonale sur la côte
forme, dans le cas de Tarfaya, un angle de 47° avec le Nord mesuré dans le sens
antihoraire, d’où, l’angle d’incidence pour la houle simulé est de 7°.
Alors : =856 125 m3/an
- Formule du CERC :
En superposant les résultats de simulation de propagation de la houle annuelle avec
l’image aérienne, on localise la ligne de déferlement sur l’isobathe -5m.
Le point de prise des valeurs de la pente de la plage et l’angle d’incidence au
déferlement est situé à 1300m au nord de l’épi.
D’où pour et αB=36’, le transit littoral est évalué selon la formule
CERC : =0.0321 m3/s=27500 m3/jour
=1 00 500 m3/an
On constate que la formule de Larras et Bonfille donne une valeur de transit littoral
légèrement plus faible que celle du CERC.

- conclusion : D’après les simulations réalisées, les transports sédimentaires potentiels


s’opérant autour de la digue et du musoir s’élèveraient respectivement { 571 799 m3/an
et 1 013 232 m3/an. Le détail des calculs est présenté en annexe. Ces résultats semblent
être en conformité avec le calcul réalisé autour du port de Nouakchott11.

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Projet de fin d’études

e. Bilan sédimentaire des sables :

i. But d’analyse :

Le but de ce travail est de se servir des données issues de la campagne de lancement du


port ‘Tarfaya’ pour étudier d’une part l’évolution du sable dans le port et d’autre part
pour déterminer la source de ces apports en sable.

ii. Les données utilisées :

On s’est basé dans cette étude sur des cartes bathymétriques du port Tarfaya avant
dragage, sur la période 2007 - 2010 avec une échelle temporelle d’un an.

iii. Méthodologie du travail :

Figure 53: Schéma d'analyse

La phase d’analyse est composée de trois parties essentielles ; calcul de niveau de


référence, l’épaisseur des sédiments dans chaque date, et le calcul de l’évolution des
sédiments.

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Projet de fin d’études

 Détermination d’une référence :

Le seul moyen pour évaluer verticalement le niveau de sédimentation dans un domaine


dynamique et agité est de choisir une référence stable au cours du temps. On parle ici du
socle solide qui constitue la base du domaine.

A l’aide des données issues de la campagne de lancement effectuée le 10/09/2008, on a


pu déterminer le niveau de base recherché.

Figure 54: Illustration du niveau de base

L’équation utilisée pour déterminer le niveau de base (niveau de référence = Nr) est la
suivante :

Figure 55: Profondeur du socle

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Projet de fin d’études

 Calcul de l’épaisseur des sédiments :

Figure 56: Calcul de d'épaisseur pour chaque date

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Projet de fin d’études

 Évolution de sédimentation :

L’ampleur de l’évolution a été estimée par un simple calcul de soustraction entre


l’épaisseur de deux dates successives suivant l’équation suivante :

Les résultats de l’évolution ‘érosion naturel ou dragage/sédimentation’:

Figure 57: Evolution de sédimentation entre 2007/ 2008

Figure 58:Evolution de sédimentation entre 2008/ 2009

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Projet de fin d’études

Figure 59: Evolution de sédimentation entre 2009/ 2010

 La distribution spatiale de l’ensablement :

Figure 60:Ensablement entre 2007 et 2008

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Projet de fin d’études

Figure 61: Ensablement entre 2008 et 2009

Figure 62:Ensablement entre 2009/2010

 La quantification des apports en sédiments :

Dans cette phase d’analyse, on a quantifié la variation de sédimentation entre l’intérieur


et l’extérieur du port par le calcul de volume de ces sédiments.

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Projet de fin d’études

Figure 63: Définition des zones du port

Les résultats sont présentés dans le tableau et l’histogramme suivant :

Le volume en à l'intérieur à l'extérieur


Numéro (m3) du port du port
Entre 2007 /
1 2008 9606 1499
Entre 2008 /
2 2009 42643 89811
Entre 2009 /
3 2010 39606 3616
Tableau 16:Bilan sédimentaire entre 2007et 2010

Figure 64:variation du volume de sable

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Projet de fin d’études

f. localisation du transit sédimentaire :

Le transit sédimentaire peut être caractérisé par une turbidité de l’eau détectable en
surface. La mesure de cette turbidité peut être évaluée par la mesure de la lumière
rétrodiffusée par les particules en suspension. De la même manière que les particules
dans l’atmosphère, le signal solaire incident est diffusé dans le proche infrarouge
(longueur d’onde entre 780 nm et 900 nm). La mesure des réflectances marines { 860
nm disponibles par le satellite d’observation LANDSAT est donc exploitable pour
caractériser cette turbidité.

Les mesures dans l’infrarouge thermique (longueurs d’onde supérieures typiquement {


10 μm) classiquement employées pour la détermination des températures de surface
sont par ailleurs disponibles à partir des observations AVHRR (par exemple) mais ne
sont pas exploitées ici.

La figure 31 ci-dessous indique la persistance des zones d’eaux turbides.

On constate que l’essentiel du transit littoral se situe sur des fonds inférieurs { 8 mètres
de profondeur (en parfait accord avec la remarque du paragraphe b. sur les gammes de
profondeurs de remaniement sédimentaire).

Figure 65: Cartographie des statistiques d’occurrences d’eaux turbides { partir de


l’imagerie spatiale Landsat TM.

II.3. Evolution des fonds marins dans la zone de port de Tarfaya :

II.3.1. Conditions de simulation :

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Projet de fin d’études

Pour la modélisation de l’évolution des fonds marins, les simulations sont faites pour
une houle annuelle de direction de 345°N dont les caractéristiques au large sont :
Hs=4.10 m ; Tp=16s.
Les données d’entrée de modèle sont :
- La bathymétrie de la zone : utilisée dans la propagation de la houle simulée.

Figure 66: Bathymétrie utilisée pour l’étude de la dynamique sédimentaire

- Images aérienne et satellitaire : elles permettent de délimiter la zone de


déferlement.
-la courantologie dans le site ;
-l’état de la marée { la côte de Tarfaya.
-le profil théorique de la plage (voir plus haut).
La détermination de l’évolution des fonds passe d’abord par la simulation de la
propagation de la houle, du champ de courant et transport du solide dans la zone
étudiée.
Nous utilisons ici les résultats des simulations réalisées avec le logiciel SWAN menu de
son package traitant l‘hydrodynamique sédimentaire développé l’université de DELFT
au Pays-Bas.

II.3.2. L’état actuel :

L’intérêt de la simulation est de prévoir la méthodologie des travaux de l’extension et la


précision de la voie d’accès pour la réalisation de la jetée.

II.3.2.1.La propagation de la houle simulée :

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Projet de fin d’études

Figure 67: hauteurs significatives autour du port de Tarfaya pour une houle au large de
4.1m T=16s Dir=345°N

Le passage au plateau continental engendre un gonflement de la houle, dû à la fois à


l’effet de refond et l’obliquité par rapport { la bathymétrie, ainsi, les crêtes atteignent
des hauteurs considérables jusqu'à 5.1 m. Passant par le déferlement comme étant un
mécanisme de dissipation, l’amplitude diminue au fur { mesure jusqu’{ atteindre des
valeurs de 1m à 3m au niveau de la passe du port.

II.3.2.2.Courantologie :

Le modèle montre une direction dominante de courant NE-SW marquée par un


maximum de vitesse au niveau musoir de l’épi qui dépasse 2.4m/s. la zone juste en
amont de la jetée principale est exposée au long à un courant NE qui continue vers le sud
et dont la magnitude est comprise entre 1.5m/s et 2.4m/s. on note également
l’absence de courant important { l’entrée de port.

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Projet de fin d’études

Figure 68: Courants autour du port de Tarfaya pour une houle au large de 4.1m T=16s
Dir=345°N

II.3.2.3.Le transport sédimentaire :

La simulation confirme l’orientation S-N du transport qui devient de plus en plus


important en s’approchant du port et qui atteint son pic au musoir. Les faibles vitesses
du courant au niveau de la passe favorisent le dépôt des sédiments.

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Projet de fin d’études

Figure 69: Transport sédimentaire autour du port de Tarfaya pour une houle au large de
4.1m T=16s et Dir=345°N, et D50=0.25mm.

II.3.2.4.L’évolution des fonds :

Figure 70:Simulation de l'évolution du fond autour de port de Tarfaya pour une tempête
annuelle de Hs=4.1m Tp=16s Dir=345°, T=12h

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Projet de fin d’études

Le modèle de l’évolution de fonds met en évidence la formation de la flèche au sommet


de l’épi et au niveau du musoir de la jetée. On note de même la forte sédimentation de
la face nord de l’épi et du côté mer de la digue principal où le dépôt dépasse les deux
mètres. Cet engraissement est équilibré par une érosion localisée au sud du port et hors
de la zone de déferlement caractérisant une forte activité des fonds.

Le degré d’ensablement est de moindre importance au niveau de la passe et { la darse.


Par ailleurs, les quantités de sable engendrées par l’enrichissement de la plage nord,
sont déplacées par les vents NE vers le port.

Nous élaborons des recommandations de travaux en se basant sur les résultats de la


modélisation et les levées topographiques réalisés en mai 2010 :

Figure 71:le levé topographique réalisé en mai 2010

Recommandations :

Les travaux de l’extension peuvent être exécutés par voie terrestre après
l’enlèvement des tétrapodes mises en place au musoir de la digue préexistante.

La pose de la jetée de l’extension ne nécessite pas de dragage pour le 1er lot du


projet, parce que le sable sédimenté { l’endroit de l’installation du talus possède
des caractéristiques mécaniques favorables et résiste mieux au tassement.
L’ensablement permet ainsi d’économiser le tout-venant et facilite la pose à
condition qu’il y ait un suivi permanent des levées topographiques.

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Projet de fin d’études

II.3.3. Modélisation de l’évolution des fonds du port après extension :

L’objectif de cette simulation est définir la manœuvre et les zones de dragages après la
mise en place de l’extension.

II.3.3.1.La propagation de la houle simulée :

La nouvelle configuration permet des hauteurs de crêtes moins importantes


relativement au cas précédent, la houle dépasse rarement la hauteur de 4.5m. Tandis
que la ligne de déferlement ne connait qu’un léger déplacement vers le large.

Figure 72:hauteurs significatives autour du port de Tarfaya après l’extension pour une
houle au large de 4.1m T=16s Dir=345°N

II.3.3.2.Courantologie :

Le champ de courant garde la même direction générale(NE-SW) avec une


déviation vers l’est, on signale toujours un maximum au niveau de musoir de
2.6m/s. Cependant, on constate que l’extension présente un courant S-N au long
de la passe, par conséquent, on prévoit un transport { l’intérieur du port.

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Projet de fin d’études

Figure 73:Courants autour du port de Tarfaya après l’extension pour une houle au large
de 4.1m T=16s Dir=345°N

II.3.3.3.Le transport sédimentaire :

Le flux de sédiments conserve sa direction générale (NE-SW), mais, on note


l’apparition d’une dérivation vers le large et la diminution de transport littoral au
long de la jetée principale.

Figure 74: Transport sédimentaire autour du port de Tarfaya après l’extension pour une
houle au large de 4.1m T=16s et Dir=345°N, et D50=0.25mm

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Projet de fin d’études

II.3.3.4.L’évolution des fonds :

Figure 75: Simulation de l'évolution du fond autour de port de Tarfaya après l’extension
pour une tempête annuelle de Hs=4.1m Tp=16s Dir=345°, T=12h

L’implantation de l’extension permet la formation d’une flèche minime au musoir


de la jetée et la sédimentation des quantités moindres relativement au cas
actuelle de la partie, cela est dû à la déviation de courant vers l’ouest par la digue,
et par la suite, le transport d’une part de débit solide vers le large. Toutefois, l’épi
soumis un transit littoral important, connait un remplissage rapide et passe à un
régime de flèche.

On remarque également la genèse des plages de sable plus au nord qu’au sud du
port et par conséquent, l’ensablement de la passe par transport éolien ou par le
courant induit { l’entrée.

L’ensablement rapide de la passe exige un dragage permanent afin d’assurer des


conditions d’une exploitation sécuritaire et sur un long terme.

III. Transit éolien :


III.1. Dynamiques du transit éolien :

En général, les roses des vents à Tarfaya et Laâyoune révèlent que les vents dominants
viennent du secteur compris entre le Nord-Ouest et le Nord-Est avec une direction
préférentielle au NNE (73% du temps en moyenne). Le chergui, vent chaud venant du
Sahara, souffle 15 jours par an environ.

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Projet de fin d’études

Figure 76: Rose des vents à Tarfaya – les gammes de valeurs dans la légende sont les
vitesses de vent en m/s

Les vents soufflent plus ou moins fort toute l’année dans la région de Tarfaya. La
moyenne mensuelle des vitesses maximales du vent est presque constante. Elle varie de
15,4 à 19,2 m/s avec une moyenne annuelle de l'ordre de 17.6 m/s, soit 63,4 km/heure.
Un maximum a été enregistré en mai de janvier 1982 avec une vitesse de l’ordre de 130
km/heure (36 m/s).

Par sa régularité et son intensité, le vent est le facteur déterminant dans la genèse du
phénomène d’ensablement terrestre. Il façonne les paysages dunaires et conditionne le
déplacement du sable. Deux régimes distincts caractérisent les mouvements de
l’atmosphère Celui des vents faibles, soufflant généralement d'Octobre à la fin de Mars
(régime hivernal) et celui des vents forts, soufflant d'Avril à la fin de Septembre (régime
estival). Le volume d'ensablement étant trois fois plus important pour le régime estival
que pour le régime hivernal. Les plus grandes tempêtes se produisent au mois de Juillet
et Août et se manifestent violement et subitement au cours des après-midi.

De par la configuration géographique et l’orientation de la côte par rapport au vent, la


zone au Nord de Tarfaya est une zone de dépôts sédimentaires sur l’estran, dépôts
venant alimenter un transit éolien important. La figure suivante fait état de l’existence
de « fleuves de sable » (véritable corridor privilégié de transport éolien) dans la zone
terrestre depuis le Nord de Tarfaya vers le Sud. Ces « fleuves » sont très facilement
observables { partir d’imagerie satellite.

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Projet de fin d’études

Figure 77: Les fleuves actifs de sable dans la région de Tarfaya (Source : Etude de lutte
contre l’ensablement { Tarfaya menée par la Direction Régionale des Eaux et Forêts du
Sud)

La vitesse moyenne annuelle du déplacement des dunes, estimée à 25 m/an, est orientée
globalement du Nord-Nord-Est vers le Sud-Sud-ouest. La régularité de l’orientation des
vents dominants et l’absence de massifs dunaires du type « ergs » algériens, constituent
une caractéristique spécifique { l’ensablement en zones désertiques et un atout non
négligeable dans la détermination des méthodes de lutte contre ce phénomène.

Le schéma ci-après résume les différents transits éoliens sur la zone marocaine. Les
vents chargés en sédiments entraînent la formation de dunes { l’intérieur des terres. Les
houles de secteur Nord-Nord-Ouest, chargés en sables, longent la côte et déposent
d’importantes quantités de sables sur l’estran au Nord de Tarfaya.

Cet important transport éolien a une influence majeure sur l’ensablement de la ville
mais également sur celui du port de Tarfaya, qui s’ajoute { celui engendré par le transit
sédimentaire marin.

Page 122
Projet de fin d’études

Figure 78: Schéma du transport éolien marocain

Lorsque le littoral tend { s’orienter Est-Ouest, ou lorsque la côte est basse, le plateau
expose des zones de dépôt privilégiées. Sous l’effet des vents, le sable en provenance des
terres ou des falaises se dépose alors en mer. Les zones de dépôts sont représentées en
jaune, sur la figure 78 ci-après. Il se forme alors des gigantesques bancs de sable sous-
marin, { des profondeurs de l’ordre de 10 m. Ces sables présents jusqu’{ 9 km de la côte
peuvent migrer du large vers la côte et, à marée basse, être emportés par le vent vers
l’intérieur des terres.

Figure 79: Carte géologique de la région de Tarfaya montrant la présence de sable.

Ces transits sont engendrés par le vent soufflant depuis le secteur Nord-Nord-est.
Visiblement, ils contribuent aussi au transit général de sable depuis le Nord vers le Sud.
Ce transit littoral Nord-Sud a été estimé à 400.000 m3/an.12

III.2. Quantification du transit éolien :

Page 123
Projet de fin d’études

Le transit sédimentaire éolien a été estimé de deux manières :

 Par formulation empirique de capacité de transport


 Par déduction en fonction des quantités piégées sur le site et évacuées par
intervention humaine.
III.2.1.Formulation empirique de capacité de transport

Il existe plusieurs formulations en fonction de la vitesse de vent. Tout comme pour le


transit marin, la capacité de transport est estimée { partir d’une vitesse critique de
cisaillement (ou de friction) dont la détermination reste toutefois assez empirique. La
mise en saltation des grains s’effectue lorsque la vitesse de friction u* dépasse une
valeur seuil de vitesse de friction seuil us* seuil pour lequel plusieurs formulations
existent. Nous avons retenu celle de Shao et Lu (2000) :

√ (4.17)

Le transport, s’il est confirmé par un dépassement de cette valeur seuil, est ensuite
calculé par la formule de Lettau (1978) :

(4.18)

Avec BL=4.1, =1.204 et la densité du sable vaut 2650 kg/m3.

Cette formulation a été exploitée { l’aide des données de vent fournies sur 1999-2008
par MetOcean au point 28°N 13°O. Une rose des transports sédimentaires éolien a ainsi
pu être estimée (voir ci-dessous figure 79).

Page 124
Projet de fin d’études

Figure 80: Rose de transit sédimentaire éolien – estimation à partir des formulations
empiriques.

L’estimation du transport maximal annuel (et par mètre linéaire de section


perpendiculaire au vent) pour le secteur 187.5°-202.5 serait de l’ordre de 38 m3/ml/an
dans la direction du Sud. Les formulations ci-dessus appliquées aux quelques
occurrences de vent provenant du Sud permettent de mettre en évidence que le transit
Sud-Nord est très marginal et serait inférieur à 10% du transit général Nord-Sud.

III.2.2. Estimation à partir des quantités piégées

Il existe un mur d’environ 800m de long et de 8m de haut qui a été implanté pour
stopper les flux de sables en bout de la piste de l’aérodrome (voir figure 81). Après
enquête auprès des habitants et auprès de la direction technique de la ville de Tarfaya,
nous avons pu rassembler les informations suivantes :

 Le stock de sable accumulé derrière le mur s’étend sur 20m en amont et


représente donc un volume de 8*20/2 = 80 m3/ml.
 Au-del{ de l’entretien annuel (jugé faible), le mur a été « nettoyé » { trois reprise
(1996, 2000, 2009) soit environ tous les 6 ans.
 La saison de transit maximum annuel (et donc de dépôt maximal en amont du
mur) est entre décembre et juin.

On peut donc ainsi supposer qu’un volume de 80m3/ml s’accumule en 6 ans. Dans la
mesure où l’on ignore l’ampleur de l’entretien courant, on peut maximiser ce volume en
le doublant artificiellement soit 160m3/ml en 6 ans, ce qui amène à un transit de 27
m3/ml/an. Ce qui est du même ordre de grandeur que l’estimation empirique et
conforte donc les ordres de grandeurs obtenus précédemment.

Page 125
Projet de fin d’études

Figure 81: Piégeage du sable par le mur en bout de piste de l’aérodrome

Le flux entrant au niveau du port qui est susceptible d’impacter le port et ses abords, est
transité { travers une section d’environ 200m (Ce qui amène { un apport éolien de
l’ordre de 6000 m3/an pour la zone portuaire – ce qui est significatif mais bien en deçà
de l’estimation du transit maritime (de l’ordre de 1% de l’estimation du transit
maritime).

Conclusion : la problématique d’ensablement au port de Tarfaya est due en grande


partie au transit maritime, pourtant, il faut apporter des solutions qui font
protéger le port à la fois du transport par voie marins notamment en prévoyant
des dragages préventifs et des épis, et du transit éolien mettant place des haies de
piégeage dont on doit assurer un nettoyage permanent.

Page 126
Projet de fin d’études

Chapitre 5: Etude de manœuvrabilite


de la premiere phase de l’extension du
port de Tarfaya
I. Données Techniques propres à la zone de Tarfaya 13:
I.1. Marée :

A Tarfaya, la marée est marquée par un régime semi-diurne (une période de


12h25min).Les données de marée sont issues d’une compagne de mesures réalisée sur
une période d’un mois, de mi-août à mi-septembre au point de mesure 27°56,377N;
12°56,048W.

Figure 82:Lieu d’implantation du marégraphe

En étudiant le marégramme par rapport aux coefficients de marée, nous avons extrait
les caractéristiques de marée suivantes :

Pour un coefficient de marée égal à 95 (coefficient de vive eau), la hauteur du signal est
d’environ 2.70 m. En fixant le zéro hydrographique, les nouvelles hauteurs d’eau
associées au site de Tarfaya d’après la campagne de mesure sont les suivantes :

 Basse mer Vive Eau : +0.40 m,


 Pleine mer Vive eau : +3.10 m.

Le tableau suivant récapitule les nouvelles caractéristiques de la marée à Tarfaya


élaborées à partir de ces données de marées.

Page 127
Projet de fin d’études

Marée Côte PM Côte BM Hauteur


Marée de vive eau exceptionnelle
Coef 120 3.50m 0m 3.50m

Marée de vive eau moyenne Coef 95 3.10m 0.40m 2.70m

Marée moyenne Coef 70 2.50m 0.70m 1.80m


Marée de morte eau moyenne Coef
45 2.30m 1.10m 1.20m
Tableau 17: Caractéristiques de la marée à Tarfaya

En plus de ce marnage, une surcote liée aux ondes de tempête de 0.70 m peut être
envisagée.

I.2. Vent et houle :

Vu la disparité des résultats issus des différentes sources de données existantes, nous
allons nous baser sur un historique de 10 ans de données de houle et de vent au point
28°N 13°W fournit par la société MetOcean qui est spécialisée dans la reconstitution
d'états de mer et de tempêtes et la fourniture de données de houle et de vent à partir de
modèles globaux. Ce point est situé à une distance de 30 km du port de Tarfaya.

Figure 83:Localisation des points de mesure Metocean.

I.2.1. Vent :

En représentant les statistiques de vitesses du vent, en termes de pourcentage de temps,


par secteur et par vitesse de vents, nous avons extrait une rose des directions des vents
pour des vents inférieurs à 10m/s et pour des vents supérieurs à 10m/s, en fréquence
annuelle d’observation au large de Tarfaya.

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Projet de fin d’études

Figure 84:Rose des vents issue des données de vents MetOcean.

Figure 85:Rose des vents issue des données de vents MetOcean.

L’essentiel des vents proviennent du secteur Nord-Nord-Est (N0°-N40°), avec une


fréquence d’observation de l’ordre de 48% du temps. Dans ce secteur, les vents peuvent
atteindre 12m/s à 14m/s.

Nous observons également quelques vents :

 En provenance du Sud, pouvant atteindre jusqu’{ 13,5m/s. Les vents de Sud


(N160° à 190°) sont observés environ 10% du temps.
 En provenance du Nord-Ouest (N300° à N330°) essentiellement compris entre
1m/s et 10m/s pouvant atteindre rarement 15m/s (moins de 0.1% du temps).

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Projet de fin d’études

I.2.2. Houle :

les statistiques de hauteurs de houle du large, en termes de pourcentage de temps, par


secteur et par hauteur de houle, nous ont permis d’extraire la rose des directions de
houle au large de Tarfaya.

Figure 86:Rose des houles issue des données de houle MetOcean.

L’essentiel des houles du large proviennent du secteur Nord-Ouest à Nord (N345°-


N30°). Pour ce secteur, les houles les plus fortes peuvent atteindre Hs=4.5m. Pour le
second secteur, N300° à N345°, les houles sont légèrement moins fréquentes et peuvent
aussi atteindre Hs=4.5m annuellement.

L’histogramme suivant permet de se rendre compte de la répartition des hauteurs de


houle par direction.

Figure 87:Histogramme des houles par direction pour le point 28°N 13°O .

Le secteur prédominant Nord-Ouest à Nord peut se décomposer en 2 sous-secteurs


privilégiés : secteur N320° à N360° et N0° à N20°.

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Projet de fin d’études

La modélisation d’une houle d’occurrence annuelle de hauteur 4.1 m et de direction


320°N (le cas le plus défavorable en termes d’agitation) donne une amplitude de 4.4 et
une orientation 325 °N à proximité du port pour une période significative de 12s à
marée haute.

En considérant que les crêtes de la houle en eau peu profonde se répartissent selon une
loi de Weibull avec un bruit blanc nulle, on aurait ainsi :

Pour l’étude concernée, l’on pourrait raisonnablement associer amplitude et période par
la relation suivante : .

II. Définition du navire de projet et des dimensions caractéristiques


du port en extension :

II.1. Navire cible ou de projet :

II.1.1. Définition :

L'élément fondamental dans la conception de la manœuvre d’accès est le choix du navire


«cible». Les démarches de la manœuvre sont évaluées en fonction du navire «cible»,
lequel est normalement le plus gros bâtiment devant pouvoir naviguer de façon
sécuritaire et efficace dans la voie navigable. Les paramètres requis pour le navire
«cible» sont les suivants :
 Longueur (L) ;
 Largeur (B) ;
 Tirant d'eau maximal (d) ;
 Vitesse (V) ;
 Manœuvrabilité - détermination qualitative de la manœuvrabilité du navire par
comparaison à d'autres navires.
Ces dispositions sont conditionnées par les types de navires composant le trafic futur du
projet.

II.1.2. Caractéristiques du navire cible :

Page 131
Projet de fin d’études

Le port après extension est conçu, en premier temps, pour la pêche artisanal et côtière
ainsi que le transport des passagers vers les iles canaries.

Caractéristiques des navires réceptionnées :


Pour la pêche côtière et en l’absence d’indications précises de la Direction des Pêches et
de l’ONP, le nombre d’embarcations correspond { celui nécessaire pour revenir au
niveau de production de 2005.

On retiendra les chiffres suivants :

Barques
Caractéristiques de pêche Sardiniers Palangriers
Longueur 6 à 8m 24m 18m
Largeur 2.5 à 3m 7 à 8m 4.5 à 6m
Tirant d’eau 2m 2,5 à 3m 2,5 à 3m
Nombre 350 133 25
Tableau 18: Navires de pêche réceptionnés dans le port de Tarfaya

Les dimensions des navires RoRo des différents armateurs susceptibles d’assurer la
liaison avec les îles Canaries sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Naviera
Caractéristiques Armas Fred Olson Fred Olson
Longueur 140 à 150m 100 à 125m 66m, 98m, 127m
Largeur 20 à 25m 24 à 30m 18m, 26m, 30m
Tirant d’eau 6 à 6.5m 3 à 4m 5m, 6m
Navire à Grande
Type RoRo RoRo Vitesse
Tableau 19:Navires de transport des passagers assurant la liaison avec les iles Canaries.

Finalement, l’étude des conditions de manœuvre sera basée sur un navire type dont les
caractéristiques sont :

 Longueur 150 m ;
 largeur 30 m ;
 Tirant d’eau 6.50 m ;
 Caractéristiques de manœuvre d’un navire rouliers ou « RoRo »avec une hélice à
pales orientables ce qui offre une bonne maitrise de navire dans les manœuvres
d’accès et d’accostage.

II.2. Dimensions caractéristiques du port en extension :

Le choix des dimensions du port et la disposition de ses ouvrages doit être en


adéquation avec les caractéristiques du navire cible et assurer une meilleur protection
et une meilleure maîtrise vis-à-vis des effets de la houle et du vent.

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Projet de fin d’études

AIPCN (Permanent International Association for Navigation Congresses) a mis en place


un certain nombre d’indications permettant d’ajuster les dimensions caractéristiques du
port permettant une meilleur servitude.

Paramètres Indications AIPCN


(Standards Internationaux)

Distance d’arrêt entre l’avant  3,5 x Loa


port et le cercle d’évitage
Largeur du Chenal d’accès 5xB

Profondeur du chenal > 1,20 x te

Profondeur de la zone d’évitage  1,15 x Te

Profondeur en pied de quai  1,1 x Te

Distance entre deux navires 2xB


accostés parallèlement à deux
postes séparés
Le diamètre du cercle d’évitage 1.5 à 2 x Loa

Profondeur du bassin > 1,10 x te

Tableau 20:Normes de conception des ports proposées par AIPCN.

Nous retenons ainsi les dimensions suivantes :


 Profondeur d’eau de 8m (chenal et port de commerce) ,
 une longueur d’amarrage minimum de 170 ml ,
 une largeur de chenal du port minimale de 150 m ,
 une route et canal d’entrée de 150 m et un rayon de virement de 750 m ,
 un cercle de manœuvre dans la darse d’un diamètre d’environ 300 m ;

Page 133
Projet de fin d’études

Figure 88: Définition des dimensions caractéristiques du port en extension.

III. Agitation dans la zone d’accès et au niveau de la darse :

Nous cherchons dans cette partie { déterminer les hauteurs limites de la houle { l’entrée
du port pour chaque niveau de marée pour lesquels l’agitation résiduelle au niveau de
poste d’accostage respecte les seuils suivantes :
Tableau 21: Seuils limites d'agitation au poste d'accostage pour les différents types de
navire.

Type de navire Conditions de houle


Transversale/Bateau Longitudinale/Bateau
Porte-conteneurs Hs = 0,65m Hs = 1,15 m
Tankers 1,50 m 2,00 m
Méthaniers 1,00 m 1,50 m
Vraquiers 1,00 m 1,50 m
Ferries, ro-ro 0,30 m 0,50 m
Bateaux de
pêche/plaisance 0,30 m

Dans ce but, nous gardons une direction fixe de 325°N pour les différentes couples (Hs,
Ts) simulés.
Nous utilisons ici pour la simulation de l’agitation du plan d’eau le logiciel REFONDE.

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Projet de fin d’études

III.1. A marée haute :

On remarque que les hauteurs de la houle résiduelle au niveau de la rade sont


inférieures à la valeur limite. Par conséquent, le poste d’accostage peut être mis en
service { plein mer durant toute l’année.

Le chenal d’accès du port présente de grandes amplitudes difractés dépassant les 5


mètres, Cela est dû { l’insuffisance de longueur de la jetée permettant la protection
contre la houle incidente, ce qui rend l’accès difficile, et nécessite une grande vitesse
d’approche pour une telle houle.

Figure 89:L'agitation résiduelle pour une houle d'entrée dont les caractéristiques sont:
Hs=4.4 m ; Ts=8.7 s ; Direction=325°N.

III.2. A marée basse :

L’exploitation du poste d’accostage ne peut être faite { marée basse que pour
une hauteur significative au niveau du musoir inférieur à 1 m, de telles
conditions de houle règnent à la côte de Tarfaya 279.6 jours par an. Le taux
de disponibilité du port à marée basse se montre ainsi très acceptable.

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Projet de fin d’études

Figure 90:L'agitation résiduelle pour une houle d'entrée dont les caractéristiques sont:
Hs=1 m ; Ts=5s ; Direction=325°N.

On constate que l’agitation de la voie d’accès pour la houle simulée est limitée { 1.2 m,
ce qui offre une situation propice à la prise de remorque et un franchissement de la
passe avec des vitesses faibles de 1 { 2 nœuds.

IV. Analyse des conditions d’accès des navires au port de Tarfaya


après l’extension14 :
IV.1. Analyse du problème d’accès :

Rappelons que le but de l’étude est de définir la manœuvre d’entrée et de sortie du port
pour la première phase de son extension, et de proposer toute disposition
complémentaire, propres à :

 Assurer { l’intérieur du port une opération sécuritaire d’évitage.


 Permettre l’amarrage des navires sans mettre en péril les ouvrages
d’accostage (Bollards, défenses..).
Les statistiques de houle (I) montrent que les houles de 2 à 4 m règnent 22 à 24 jours
par an, selon les périodes considérées ; il est indispensable que l’accès des navires reste
possible dans de telles conditions de houle.

IV.2. Manœuvre type d’entrée :

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Projet de fin d’études

Le port de Tarfaya après la première phase l’extension, représente un type de port {


deux darses en série, dont l’un est exposé directement { la houle du large. Un port de ce
type comporte une digue de protection sensiblement parallèle à la côte, abritant une
succession de bassins où les navires accèdent par des passes perpendiculaires à cette
digue, l’axe de la navigation { l’entrée étant également peu incliné par rapport { la côte.
Avec cette configuration de port, la manœuvre type d’entrée comporte les phases
suivantes :
a. Au large, route d’approche plus ou moins oblique par rapport { la côte ;
b. Présentation dans l’axe suivant une route rectiligne sur une distance de
longueurs de navire (suivant l’importance du changement de cap entre route
d’approche et route de présentation).
c. Franchissement de la passe en route rectiligne à une vitesse de 3 à 5 nœuds (1
nœud=1 mille marin=1,852 km⋅h-1 ou 0,514 m⋅s-1 ) selon l’état de mer et du vent.
d. Ralentissement et arrêt dans le cercle d’évitage dont le diamètre est de 150 m.
e. Accostage au niveau du poste d’exploitation.

Deux contraintes ont une incidence importante sur la définition des zones d’accès :
i. L’embarquement du pilote :
Il s’effectue normalement au large, dans la zone d’approche, alors que la
houle n’est pas perturbée par des ouvrages ou exceptionnellement { la passe,
en zone abritée pendant la présentation.
Les caractéristiques de manœuvre du navire de projet permettent une
agitation importante de 4 m environ et une distance d’arrêt réduite.

ii. La prise de remorques :


 Vitesse du navire 1 { 2 nœuds ;
 Conditions limites de houle : 1 à 1.5 m, d’où la possibilité d’effectuer
l’opération au large (zone d’approche) seulement par temps calme
sinon d’utiliser la zone abritée avant la passe ou { l’intérieur de la
darse ;
 Durée de l’opération 5 { 8 minutes.

IV.3. Normes à appliquer pour l’accès au port de Tarfaya :

La figure ci-dessous montre la zone balayée par le navire, compte tenu des écarts de
manœuvre possibles, dans les conditions de mer et vent ci-dessus.

a. Approche et présentation –zone 1 et 2


 Sur l’axe d’approche (zone 1), une marge d’erreur latérale de 15 m a été
admise (réglage de la dérive, embardées dues à la houle, visibilité médiocre
de l’alignement d’entrée).A la vitesse de 8 nœuds, la dérive est de l’ordre de 3°
et 5°, avec des embardées de 5° { 8° de part et d’autre du cap moyen.
 Dans la zone 2, le navire se trouve exposer à une agitation très importante. Du
fait du délai nécessaire pour d’adapter la nouvelle dérive, et compte tenu
d’un changement de route de 16°en A, la largeur de la zone balayée augmente.
Pour assurer une manœuvrabilité suffisante du navire malgré les embardées,
une vitesse de 5 { 6 nœuds reste nécessaire dans la zone 2.

Page 137
Projet de fin d’études

b. Franchissement de la passe –Zone 3


A partir du point B, c'est-à-dire au moment où le navire s’engager dans la passe,
la partie avant se trouve abritée de la houle (partiellement en B, puis
complètement { partir de C), alors que l’arrière reste sollicité par la poussée
latérale de la houle, d’où un couple d’abattée énergique sur tribord. Ce couple
doit être contré franchement et rapidement par l’action de la barre, d’où la
nécessité de maintenir la vitesse de 5 { 6 nœuds pour franchissement de la passe
et l’apparition inévitable d’une embardée au cours de ce franchissement.
Au cours de cette manœuvre, l’embarquement du pilote est un peu délicat avant
le franchissement de la passe et certainement très difficile avec une houle
d’amplitude dépassant 4.5 m. La prise de remorque ne peut être envisagée
qu’après avoir pénétré dans le bassin intérieur, c'est-à-dire avec un risque au
cours de l’arrêt du navire.
c. Manœuvre d’arrêt-Zone 4
Dés que l’arrière est paré des musoirs de la passe, la manœuvre d’arrêt et
d’évitage doit être doit être exécutée avec les moyens propres du navire
(diminuer la vitesse de rotation de l’hélice, et changer sa direction) (voir la figure
ci-dessous).On voit que cette manœuvre risque d’amener le navire en position
finale au contact des navires.

Cette analyse confirme l’opinion, recueillie auprès Mr. Aliati (un ex-pilote et le
gérant de la société de la consulting maritime MATLEV),que la condition sine-
qua-non d’utilisation du port dans sa première phase d’extension avec la sécurité
voulue, réside dans le déroctage de l’enceins musoir { un profondeur de -8 m.

Page 138
Projet de fin d’études

Figure 91 : la manœuvre d'entrée pour la navire de projet.

IV.4. A propos de la darse intérieure :

La manœuvre d’accès des bateaux au bassin intérieur est identique { la


démarche précédente jusqu'à la zone 4 ; la rade d’entrée représente, dans ce cas
une surface de ralentissement et de prise de remorque, profitant donc de
l’agitation faible du plan d’eau. Le cheminement des navires de pêche se montre
moins contraignant grâce aux dimensions très inférieures au navire de projet et à
la largeur de la passe permettant une grande marge de manœuvre vis-à-vis des
effets de la houle et du vent. Pourtant, le risque des seiches n’est pas épargné vue
la taille du bassin, et nécessite une étude approfondie dans le but de définir les
périodes produisant la résonance d’amplitude.

Page 139
Projet de fin d’études

IV.5. Manœuvre de sortie :

Comme pour la manœuvre d’entrée, la protection du nouveau bassin permet aux


navires de prendre de la vitesse avant le franchissement de la passe, de façon à
franchir celle-ci avec une vitesse de 5 { 6 nœuds et d’atteindre la zone non
abritée avec une vitesse suffisante de 7 { 8 nœuds.

V. Recommandations :

Dans le but d’assurer une exploitation sécuritaire et pérenne, nous recommandons les
considérations suivantes :
 L’installation d’un houlographe permanent au large de la jetée prolongée, avec
lecture et enregistrement à terre. Ceci permettrait de prévenir les navires
arrivant des conditions de houle régnant { l’entrée et de prendre avec eux toutes
dispositions utiles.
 La mise en place du système de balisage dans la zone d’approche assurant
l’accès ( entrée et sortie) des navires avec une sécurité acceptable pour des
houles d’amplitude allant jusqu'{ 4 m, exceptionnellement et prenant des risques
, jusqu’{ 5 m de l’expérience du personnel.
 Le déroctage du musoir de la jetée existante et la réalisation du musoir de la
digue secondaire à parement vertical, dans le but de garantir une largeur plus
importante de la passe et faciliter la manœuvre d’évitage.
Le dragage permanent de l’entrée du port soumis { un ensablement rapide et massif,
pour garder l’accessibilité des navires.

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Projet de fin d’études

Chapitre 6: Optimisation des


dimensions de la jetee principale
I. Dimensionnement des blocs de la digue:
Il est économiquement plus avantageux de substituer les tétrapodes utilisés dans la carapace en
deux rangés par des accropodes de 2ème génération nécessitant uniquement une seule couche.
Nous allons donc chercher ici les dimensions des blocs d’acropodes susceptibles d’assurer la
stabilité de la carapace de la digue.

I.1. Dimensions des blocs de la carapace

On définit le poids des blocs de la carapace de protection par la formule de Hudson qui met en
relation la hauteur de la houle incidente, la densité du matériau et un coefficient de stabilité KD
qui prend en compte la forme et la disposition de bloc.

Pour le calcul, on distingue à travers le coefficient de stabilité deux cas : le profil courant de la
digue et le musoir.

Dans le cas d’une ou plusieurs couches, la formule de Hudson s’écrit :

[ ]

Avec

 W : Poids des blocs en t.


 La masse volumique du matériau de bloc de carapace en t/m3 ;
 : La masse volumique de l’eau (=1.026 t/m3 l’effet de la salinité) ;
 : La pente du talus ;
 KD : le Coefficient de stabilité du bloc artificiel monocouche.
 Hs : la Hauteur significative de la houle.
On présente dans le tableau ci-dessous les paramètres à injecter dans la formule de
Hudson :

Pente de densité de
Type de blocs talus KD section courante KD musoir / coude béton Hs, centennale(m)
Acropode 2G 4/3 16 12.3 2.4 5.94

Le tableau ci-après donne les résultats retrouvés par le calcul du poids des blocs, ainsi
que leurs dimensions recommandés par « Concrete Layer Innovations » :

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Projet de fin d’études

Carapace
Hs(m) Profile KD W50(T) V Block (m3) V Standard (m3) Epaisseur (m)
5.94 section courante 16 9.57 3.99 4.00 2.15
5.94 musoir / coude 12.3 12.45 5.19 6.00 2.46

Epaisseur =0.9*(V/0.2926)1/3 d’après « Concrete Layer Innovations »

I.2. Poids de bloc de la sous-couche :

Les sous-couches internes à la digue doivent obéir aux fonctions principales suivantes:

 servir de fondations à la carapace extérieure ;


 agir en tant que filtres évitant le départ du matériau fins constituant le noyau ;
 servir de protections au noyau au cours de la construction de la digue.
Les différentes sous- couches doivent observer les conditions de granulométrie traduite
par la règle Terzaghi pour éviter le départ de particules fines :
Dinf (85%) < Dsup (15%) <4*Dinf (15%)

Où Di (n%) représente le diamètre du tamis par lequel passe n% de la masse des blocs
de la sous-couche i.

Le poids de la sous-couche est limité entre deux valeurs, W/25 comme valeur minimale,
et W/10 comme valeur maximale.

On présente ici les poids de blocs de sous couche dont l’épaisseur est celle définit dans le
CPS.

sous couche
Hs(m) Profile W min(T) W max(T) Epaisseur(m)
5.94 section courante 0.5 1 1.5
5.94 musoir / coude 0.5 1.5 1.67

I.3. Conclusion

Nous proposons donc des blocs artificiels de 4 m3 et de 6 m3 pour la carapace et, pour la
sous-couche un enrochement de catégories 0.5-1 T et 0.5-1.5T d’épaisseurs 1.5m et
1.67m respectivement.

Page 142
Projet de fin d’études

II. Calage des côtes d’arase


L’évaluation de la cote d’arase de l’ouvrage passe par le calcul théorique du débit de
franchissement par mètre linéaire de digue.

La méthode que nous utiliserons pour le calcul du débit de franchissement est celle du TAW telle
que décrite dans le « Rock Manuel». Elle se présente comme suit15 :

Pour

( ) (7.1)

Avec un maximum vérifiant

( ) (7.2)

Et pour

( ) (7.3)

Hm0 : la hauteur significative spectrale ;

Rc : La hauteur de la crête ;

γb, γf et γβ : des facteurs de correction pour prendre en compte la présence de berme, de la


rugosité du talus et de l'angle d'incidence de la houle respectivement,

ξm-1,0 : le paramètre de déferlement donné par la formule :

(7.4)

Et Tm-1,0 la période spectrale de la houle estimée égale à Tp/1.1.

Dans un premier temps, nous considérerons les côtes d’arase proposées par le CPS pour estimer
ces débits afin de repérer les zones où l’optimisation est possible. Nous nous focaliserons ensuite
sur ces zones pour trouver la côte optimale. Sachant que nous considérons les houles issues de
notre simulation par SWAN et que :

 La pente du talus est de 4/3, pente optimale pour les accropodes

Page 143
Projet de fin d’études

 , pour β<80° ; selon le rock manuel4


 pour les acropodes4
 Le coefficient de réduction du débit en fonction de la largeur de la crête s’exprime par
(7.5)
Avec Lc la largeur de la crête en mètre,

On obtient les débits suivants pour les côtes d’arase proposées :

Page 144
Projet de fin d’études

Tableau 22: valeurs des débits franchissant pour les houles N0°

Zone Occurrence Hm0 Tp (s) Dir (°) β (°) cote Rc tanα γβ γf ξm-10 q(m3/s/ml Lc (m) coef de qfinal
de houle (m) d'arase (m) reduction (m3/s/ml)
Z1 annuelle 2.35 14.82 _ 59 3.1 0 0.75 0.823 0.46 8.24 2.369 25 0.00 8.51E-07
décennale 2.88 16.38 _ 59 3.1 0 0.75 0.823 0.46 8.22 3.215 25 0.00 2.18E-05
cinq 3.08 16.38 _ 59 3.1 0 0.75 0.823 0.46 7.95 3.555 25 0.00 5.61E-05
cent 3.15 18 _ 59 3.1 0 0.75 0.823 0.46 8.64 3.677 25 0.00 7.60E-05
Z2 annuelle 4.41 14.82 335 22 9 5.9 0.75 0.934 0.46 6.01 0.007 9.7 0.11 8.10E-04
déc. 5.31 16.38 335 22 9 5.9 0.75 0.934 0.46 6.06 0.030 9.7 0.20 5.88E-03
cinq 5.59 16.38 335 22 9 5.9 0.75 0.934 0.46 5.90 0.040 9.7 0.23 9.17E-03
cent 5.68 18.1 335 22 9 5.9 0.75 0.934 0.46 6.47 0.053 9.7 0.24 1.25E-02
Z3 annuelle 4.31 14.82 335 3 5.2 2.1 0.75 0.991 0.46 6.08 0.570 20 0.00 1.65E-03
déc. 5.13 16.38 335 3 5.2 2.1 0.75 0.991 0.46 6.16 1.081 20 0.01 9.55E-03
cinq 5.36 16.38 335 3 5.2 2.1 0.75 0.991 0.46 6.03 1.234 20 0.01 1.40E-02
cent 5.42 18.1 335 3 5.2 2.1 0.75 0.991 0.46 6.62 1.374 20 0.01 1.66E-02
Z4 annuelle 4.42 14.82 325 54 9 5.9 0.75 0.838 0.46 6.01 0.003 9.67 0.11 3.92E-04
déc. 4.82 16.38 325 54 9 5.9 0.75 0.838 0.46 6.36 0.008 9.67 0.15 1.22E-03
cinq 4.91 16.37 325 54 9 5.9 0.75 0.838 0.46 6.29 0.009 9.67 0.16 1.47E-03
cent 4.95 18 325 54 9 5.9 0.75 0.838 0.46 6.89 0.012 9.67 0.16 1.93E-03

Page 145
Projet de fin d’études

Tableau 23: valeurs des débits franchissant pour les houles N320°

Zone Occurrence Hm0 Tp (s) Dir (°) β (°) cote Rc tanα γβ γf ξm-10 q(m3/s/ml Lc (m) coef de qfinal
de houle (m) d'arase (m) reduction (m3/s/ml)
Z1 annuelle 4.24 16.38 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 6.78 0.372 25 0.00 1.64E-04
décennale 4.69 16.38 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 6.44 0.535 25 0.00 5.52E-04
cinq 5.02 16.38 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 6.23 0.677 25 0.00 1.18E-03
cent 6 18 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 6.26 1.308 25 0.01 7.73E-03
Z2 annuelle 4.76 16.38 315 2 9 5.9 0.75 0.994 0.46 6.40 0.021 9.7 0.14 3.09E-03
déc. 5.07 16.38 315 2 9 5.9 0.75 0.994 0.46 6.20 0.032 9.7 0.17 5.49E-03
cinq 5.28 16.38 315 2 9 5.9 0.75 0.994 0.46 6.07 0.040 9.7 0.19 7.82E-03
cent 5.36 18.1 315 2 9 5.9 0.75 0.994 0.46 6.66 0.052 9.7 0.20 1.06E-02
Z3 annuelle 4.42 16.38 325 13 5.2 2.1 0.75 0.961 0.46 6.64 0.632 20 0.00 2.18E-03
déc. 5 16.38 325 13 5.2 2.1 0.75 0.961 0.46 6.24 0.940 20 0.01 7.13E-03
cinq 5.31 18 325 13 5.2 2.1 0.75 0.961 0.46 6.65 1.218 20 0.01 1.31E-02
cent 5.37 18.1 315 23 5.2 2.1 0.75 0.931 0.46 6.65 1.191 20 0.01 1.37E-02
Z4 annuelle 4.7 16.38 315 64 9 5.9 0.75 0.808 0.46 6.44 0.005 9.67 0.14 7.34E-04
déc. 4.89 16.38 315 64 9 5.9 0.75 0.808 0.46 6.31 0.007 9.67 0.16 1.11E-03
cinq 4.94 18 315 64 9 5.9 0.75 0.808 0.46 6.90 0.009 9.67 0.16 1.49E-03
cent 4.97 18 315 64 9 5.9 0.75 0.808 0.46 6.88 0.010 9.67 0.17 1.59E-03

Page 146
Projet de fin d’études

A présent, passons en revue les différentes zones de la digue pour voir les contraintes sur le
débit franchissant qui y sont imposables :

 Zone 1 : le franchissement dans cette zone ne présente aucune gêne particulière pour le
personnel ou des bâtiments. La seule contrainte à considérer est la stabilité du talus. Si
on ne veut tolérer aucun dégât, le débit maximum préconisé est de 2.10-3m3/s/ml. On
voit que la houle cinquantennale de N320° frise déjà cette limite ; on peut estimer que la
hauteur choisit pour cette section est déjà optimisée.

Figure 92:coupe transversale zone 1

 Zone 2 : cette zone abrite le quai de commerce et doit permettre la circulation et du


personnelle, et de véhicules puisqu’on y trouve une chaussée (voir coupe). Selon les
directives, la condition la plus contraignante pour le franchissement est la sécurité du
personnel (étant donné que la crête est protégé par un mur de couronnement),
q<0,01m3/s/ml. Seules les houles centennales des deux directions engendrent des
franchissements de cet ordre. Cependant, l’exploitation du quai est la composante phare
du projet, on peut donc admettre un dimensionnement à base de la houle centennale.

Figure 93: Coupe transversale Zone 2

Page 147
Projet de fin d’études

 Zone 3 : comme pour la zone 1, la seule contrainte ici est la stabilité, q<2.10-3m3/s/ml. On
voit cette fois-ci que les débits obtenus sont en dessous des limites, même pour les
houles centennales. Cette zone sera donc optimisée.

Figure 94:Coupe transversale Zone 3

 Zone 4 : même configuration que la zone 2, par contre, les débits sont nettement
moindre que le débit maximum. Nous optimiserons cette zone aussi.

Figure 95: Coupe transversale Zone 4

Voici à présent, les côtes optimisées et les débits correspondants :

Page 148
Projet de fin d’études

Tableau 24: valeurs des débits franchissant modifiées pour les houles N0°

Zone Occurrence Hm0 Tp (s) Dir (°) β (°) cote Rc tanα γβ γf ξm-10 q(m3/s/ml Lc (m) coef de qfinal
de houle (m) d'arase (m) reduction (m3/s/ml)
Z1 annuelle 2.35 14.82 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 8.24 0.023 25 0.000 8.41E-09
décennale 2.88 16.38 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 8.22 0.074 25 0.000 5.02E-07
cinq 3.08 16.38 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 7.95 0.100 25 0.000 1.58E-06
cent 3.15 18 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 8.64 0.124 25 0.000 2.57E-06
Z2 annuelle 4.41 14.82 335 22 9 5.9 0.75 0.934 0.46 6.01 0.007 9.7 0.113 8.10E-04
déc. 5.31 16.38 335 22 9 5.9 0.75 0.934 0.46 6.06 0.030 9.7 0.198 5.88E-03
cinq 5.59 16.38 335 22 9 5.9 0.75 0.934 0.46 5.90 0.040 9.7 0.227 9.17E-03
cent 5.68 18.1 335 22 9 5.9 0.75 0.934 0.46 6.47 0.053 9.7 0.236 1.25E-02
Z3 annuelle 4.31 14.82 335 3 5 1.9 0.75 0.991 0.46 6.08 0.710 20 0.003 2.06E-03
déc. 5.13 16.38 335 3 5 1.9 0.75 0.991 0.46 6.16 1.299 20 0.009 1.15E-02
cinq 5.36 16.38 335 3 5 1.9 0.75 0.991 0.46 6.03 1.473 20 0.011 1.67E-02
cent 5.42 18.1 335 3 5 1.9 0.75 0.991 0.46 6.62 1.629 20 0.012 1.97E-02
Z4 annuelle 4.42 14.82 325 54 7.5 4.4 0.75 0.838 0.46 6.01 0.022 9.67 0.115 2.58E-03
déc. 4.82 16.38 325 54 7.5 4.4 0.75 0.838 0.46 6.36 0.045 9.67 0.151 6.73E-03
cinq 4.91 16.37 325 54 7.5 4.4 0.75 0.838 0.46 6.29 0.049 9.67 0.159 7.89E-03
cent 4.95 18 325 54 7.5 4.4 0.75 0.838 0.46 6.89 0.060 9.67 0.163 9.85E-03

Page 149
Projet de fin d’études

Tableau 25: valeurs des débits franchissant modifiées pour les houles N320°

Zone Occurrence Hm0 Tp (s) Dir (°) β (°) cote Rc tanα γβ γf ξm-10 q(m3/s/ml Lc (m) coef de qfinal
de houle (m) d'arase (m) reduction (m3/s/ml)
Z1 annuelle 4.24 16.38 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 6.78 0.372 25 0.000 1.64E-04
décennale 4.69 16.38 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 6.44 0.535 25 0.001 5.52E-04
cinq 5.02 16.38 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 6.23 0.677 25 0.002 1.18E-03
cent 6 18 _ 59 5.2 2.1 0.75 0.823 0.46 6.26 1.308 25 0.006 7.73E-03
Z2 annuelle 4.76 16.38 315 2 9 5.9 0.75 0.994 0.46 6.40 0.021 9.7 0.144 3.09E-03
déc. 5.07 16.38 315 2 9 5.9 0.75 0.994 0.46 6.20 0.032 9.7 0.174 5.49E-03
cinq 5.28 16.38 315 2 9 5.9 0.75 0.994 0.46 6.07 0.040 9.7 0.195 7.82E-03
cent 5.36 18.1 315 2 9 5.9 0.75 0.994 0.46 6.66 0.052 9.7 0.203 1.06E-02
Z3 annuelle 4.42 16.38 325 13 4.78 1.68 0.75 0.961 0.46 6.64 0.993 20 0.003 3.43E-03
déc. 5 16.38 325 13 4.78 1.68 0.75 0.961 0.46 6.24 1.412 20 0.008 1.07E-02
cinq 5.31 18 325 13 4.78 1.68 0.75 0.961 0.46 6.65 1.773 20 0.011 1.91E-02
cent 5.37 18.1 315 23 4.78 1.68 0.75 0.931 0.46 6.65 1.748 20 0.011 2.00E-02
Z4 annuelle 4.7 16.38 315 64 7.36 4.26 0.75 0.808 0.46 6.44 0.038 9.67 0.140 5.28E-03
déc. 4.89 16.38 315 64 7.36 4.26 0.75 0.808 0.46 6.31 0.047 9.67 0.158 7.47E-03
cinq 4.94 18 315 64 7.36 4.26 0.75 0.808 0.46 6.90 0.058 9.67 0.162 9.49E-03
cent 4.97 18 315 64 7.36 4.26 0.75 0.808 0.46 6.88 0.060 9.67 0.165 9.99E-03

Page 150
Projet de fin d’études

Conclusion et recommandations
En définitive, en considérant ces deux tableaux, on peut fixer les côtes d’arase comme suit :

Tableau 26: côtes d'arase définitives

Zone Côte avant Côte optimisée Différence (m)


optimisation (m) (m)
Z1 5.2 5.2 0
Z2 9 9 0
Z3 5.2 5 0,2
Z4 9 7.5 1,5

Toutefois, nous préconisons des simulations sur modèle réduit pour confirmer les débits
obtenus.

Page 151
Projet de fin d’études

Annexes
Annexe 1: Résultats des différentes simulation de houle sur SWAN

Houle centennale de direction aux larges N0°

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.74 4.95 12.55 328.70 13.68 458694 625910 18.10 12.55 325
Zone 3 212 8.13 4.62 12.49 328.10 13.43 458740 625910 18.10 12.49 325
2 4 313 9.58 5.01 12.51 328.06 13.32 458658 625851 18.10 12.51 325
5 385 10.80 5.21 12.52 329.85 12.75 458604 625804 18.10 12.52 325
6 541 11.51 5.43 12.50 332.93 12.15 458494 625693 18.10 12.50 325
Zone 7 631 12.62 5.69 12.64 335.67 12.19 458411 625727 18.10 12.64 335
3 8 738 13.80 5.91 12.80 339.00 12.28 458311 625766 18.10 12.80 335
9 769 13.91 5.94 12.81 339.58 12.23 458285 625749 18.10 12.81 335
Zone 11 1147 10.51 5.00 12.17 333.67 10.51 458476 625423 18.10 12.17 335
1 10 1363 11.86 5.43 12.49 334.44 11.49 458445 625637 18.10 12.49 335

Houle centennale de direction aux larges N320°

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.74 4.97 12.45 320.73 12.76 458694 625910 18.10 12.45 315
Zone 3 212 8.13 4.67 12.35 320.15 12.50 458740 625910 18.10 12.35 315

Page 152
Projet de fin d’études

2 4 313 9.58 5.05 12.40 320.42 12.06 458658 625851 18.10 12.40 315
5 385 10.80 5.22 12.44 322.12 11.62 458604 625804 16.38 12.44 315
6 541 11.51 5.23 12.57 325.41 11.72 458494 625693 16.38 12.57 315
Zone 7 631 12.62 5.37 12.78 327.69 11.90 458411 625727 18.10 12.78 315
3 8 738 13.80 5.40 13.09 330.32 12.34 458311 625766 18.10 13.09 325
9 769 13.91 5.35 13.14 330.95 12.28 458285 625749 18.10 13.14 325
Zone 11 1147 10.51 4.84 12.34 327.18 10.39 458476 625423 16.38 12.34 325
1 10 1363 11.86 5.20 12.59 326.97 11.13 458445 625637 16.38 12.59 325

Houle cinquantennale N0°

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.74 4.91 11.97 329.51 13.78 458694 625910 16.38 11.97 325
Zone 3 212 8.13 4.60 11.91 328.89 13.55 458740 625910 16.38 11.91 325
2 4 313 9.58 4.98 11.94 328.89 13.45 458658 625851 16.38 11.94 325
5 385 10.80 5.16 11.96 330.69 12.88 458604 625804 16.38 11.96 325
6 541 11.51 5.37 11.95 333.75 12.25 458494 625693 16.38 11.95 335
Zone 7 631 12.62 5.59 12.11 336.51 12.29 458411 625727 16.38 12.11 335
3 8 738 13.80 5.76 12.31 339.83 12.34 458311 625766 16.38 12.31 335
9 769 13.91 5.79 12.32 340.39 12.28 458285 625749 16.38 12.32 335
Zone 11 1147 10.51 4.97 11.68 334.37 10.65 458476 625423 16.38 11.68 335
1 10 1363 11.86 5.36 11.94 335.23 11.59 458445 625637 16.38 11.94 335

Houle cinquantennale N320°

Page 153
Projet de fin d’études

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.74 4.94 12.46 320.67 12.72 458694 625910 18.10 12.46 315
Zone 3 212 8.13 4.66 12.39 320.12 12.49 458740 625910 18.10 12.39 315
2 4 313 9.58 5.01 12.42 320.36 12.04 458658 625851 18.10 12.42 315
5 385 10.80 5.18 12.46 322.10 11.59 458604 625804 18.10 12.46 315
6 541 11.51 5.18 12.60 325.44 11.72 458494 625693 16.38 12.60 315
Zone 7 631 12.62 5.28 12.81 327.60 11.81 458411 625727 16.38 12.81 315
3 8 738 13.80 5.31 13.16 330.39 12.38 458311 625766 18.10 13.16 325
9 769 13.91 5.26 13.21 331.09 12.36 458285 625749 18.10 13.21 325
Zone 11 1147 10.51 4.80 12.37 327.22 10.39 458476 625423 16.38 12.37 325
1 10 1363 11.86 5.13 12.64 327.00 11.14 458445 625637 16.38 12.64 325

Houle décennale N0°

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.74 4.82 11.69 330.00 13.85 458694 625910 16.38 11.69 325
Zone 3 212 8.13 4.52 11.62 329.35 13.62 458740 625910 16.38 11.62 325
2 4 313 9.58 4.87 11.66 329.43 13.53 458658 625851 16.38 11.66 325
5 385 10.80 5.01 11.70 331.26 12.96 458604 625804 16.38 11.70 335
6 541 11.51 5.18 11.72 334.29 12.30 458494 625693 16.38 11.72 335
Zone 7 631 12.62 5.31 11.93 337.04 12.32 458411 625727 16.38 11.93 335

Page 154
Projet de fin d’études

3 8 738 13.80 5.39 12.19 340.31 12.35 458311 625766 16.38 12.19 335
9 769 13.91 5.41 12.20 340.86 12.28 458285 625749 16.38 12.20 335
Zone 11 1147 10.51 4.83 11.42 334.85 10.74 458476 625423 16.38 11.42 335
1 10 1363 11.86 5.14 11.72 335.76 11.64 458445 625637 16.38 11.72 335

Houle décennale N320°

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.74 4.89 12.24 320.61 12.70 458694 625910 16.38 12.24 315
Zone 3 212 8.13 4.62 12.14 320.04 12.44 458740 625910 16.38 12.14 315
2 4 313 9.58 4.94 12.20 320.35 12.03 458658 625851 16.38 12.20 315
5 385 10.80 5.07 12.26 322.07 11.57 458604 625804 16.38 12.26 315
6 541 11.51 4.99 12.45 325.37 11.66 458494 625693 16.38 12.45 315
Zone 7 631 12.62 5.05 12.74 327.64 11.90 458411 625727 16.38 12.74 325
3 8 738 13.80 5.00 13.11 330.14 12.26 458311 625766 16.38 13.11 325
9 769 13.91 4.95 13.16 330.84 12.24 458285 625749 16.38 13.16 325
Zone 11 1147 10.51 4.64 12.20 327.13 10.33 458476 625423 16.38 12.20 325
1 10 1363 11.86 4.92 12.51 326.92 11.08 458445 625637 16.38 12.51 325

Page 155
Projet de fin d’études

Houle annuelle N0°

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.74 4.42 11.13 331.09 13.94 458694 625910 14.82 11.13 335
Zone 3 212 8.13 4.21 11.01 330.43 13.73 458740 625910 14.82 11.01 335
2 4 313 9.58 4.41 11.14 330.69 13.66 458658 625851 14.82 11.14 335
5 385 10.80 4.39 11.28 332.58 13.07 458604 625804 14.82 11.28 335
6 541 11.51 4.41 11.41 335.43 12.32 458494 625693 14.82 11.41 335
Zone 7 631 12.62 4.37 11.77 338.10 12.30 458411 625727 14.82 11.77 335
3 8 738 13.80 4.35 12.16 341.33 12.28 458311 625766 14.82 12.16 335
9 769 13.91 4.35 12.19 341.86 12.22 458285 625749 14.82 12.19 335
Zone 11 1147 10.51 4.22 11.02 335.88 10.87 458476 625423 14.82 11.02 335
1 10 1363 11.86 4.31 11.47 336.84 11.66 458445 625637 14.82 11.47 335

Houle annuelle N320°

N° PM Prof Hsig Tm01 Dir Dspr Xp Yp RTpeak Period PkDir


points [m] [m] [m] [sec] [degr] [degr] [m] [m] [sec] [sec] [degr]
Zone 1 0 0 0 - - - 458858 625883 - - -
4 2 166 8.74 4.71 12.05 320.51 12.68 458694 625910 16.38 12.05 315
Zone 3 212 8.13 4.49 11.93 319.89 12.40 458740 625910 16.38 11.93 315
2 4 313 9.58 4.71 12.04 320.29 12.02 458658 625851 16.38 12.04 315
5 385 10.80 4.76 12.14 322.01 11.54 458604 625804 16.38 12.14 315
6 541 11.51 4.55 12.46 325.39 11.72 458494 625693 16.38 12.46 315

Page 156
Projet de fin d’études

Zone 7 631 12.62 4.50 12.81 327.40 11.78 458411 625727 16.38 12.81 325
3 8 738 13.80 4.42 13.24 329.82 12.10 458311 625766 16.38 13.24 325
9 769 13.91 4.37 13.30 330.53 12.10 458285 625749 16.38 13.30 325
Zone 11 1147 10.51 4.25 12.15 327.02 10.29 458476 625423 16.38 12.15 325
1 10 1363 11.86 4.44 12.54 326.82 11.07 458445 625637 16.38 12.54 325

Annexe 2: Tableau de Wiegel

β 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165


r/L θ=15°
0,5 0,49 0,79 0,83 0,90 0,97 1,01 1,03 1,02 1,01 0,99 0,99 1,00
1 0,38 0,74 0,83 0,95 1,04 1,04 0,99 0,98 1,01 1,01 1,00 1,00
2 0,21 0,68 0,86 1,05 1,03 0,97 1,02 0,99 1,00 1,00 1,00 1,00
5 0,13 0,63 0,99 1,04 1,03 1,02 0,99 0,99 1,00 1,01 1,00 1,00
10 0,35 0,58 1,10 1,05 0,98 0,99 1,01 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00

θ=30°
0,5 0,61 0,63 0,63 0,76 0,87 0,97 1,03 1,05 1,03 1,01 0,99 0,95
1 0,50 0,53 0,63 0,78 0,95 1,06 1,05 0,98 0,98 1,01 1,01 0,97
2 0,40 0,44 0,59 0,84 1,07 1,03 0,96 1,02 0,98 1,01 0,99 0,95
5 0,27 0,32 0,55 1,00 1,04 1,04 1,02 0,99 0,99 1,00 1,01 0,97
10 0,20 0,21 0,54 1,12 1,06 0,97 0,99 1,01 1,00 1,00 1,00 0,98

θ=45°
0,5 0,49 0,50 0,55 0,63 0,73 0,85 0,96 1,04 1,06 1,04 1,00 0,99
1 0,38 0,40 0,47 0,59 0,76 0,95 1,07 1,06 0,98 0,97 1,01 1,01
2 0,29 0,31 0,39 0,56 0,83 1,08 1,04 0,96 1,03 0,98 1,01 1,00
5 0,18 0,20 0,29 0,54 1,01 1,04 1,05 1,03 1,00 0,99 1,01 1,00

Page 157
Projet de fin d’études

β 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165


10 0,13 0,1 0,22 0,53 1,13 1,07 0,96 0,98 1,02 0,99 1,00 1,00

θ=60°
0,5 0,40 0,41 0,45 0,52 0,60 0,72 0,85 1,13 1,04 1,06 1,03 1,01
1 0,31 0,32 0,36 0,44 0,57 0,75 0,96 1,08 1,06 0,98 0,98 1,01
2 0,22 0,23 0,28 0,37 0,55 0,83 1,08 1,04 0,96 1,03 0,98 1,01
5 0,14 0,15 0,18 0,28 0,53 1,01 1,04 1,05 1,03 0,99 0,99 1,00
10 0,10 0,11 0,13 0,21 0,52 1,14 1,07 0,96 0,98 1,01 1,00 1,00

θ=75°
0,5 0,34 0,35 0,38 0,45 0,50 0,59 0,71 0,85 0,97 1,04 1,05 1,02
1 0,25 0,26 0,29 0,34 0,43 0,56 0,75 0,95 1,02 1,06 0,98 0,98
2 0,18 0,19 0,22 0,26 0,36 0,54 0,83 1,09 1,04 0,96 1,03 0,99
5 0,12 0,12 0,13 0,17 0,27 0,52 0,01 1,04 1,05 1,03 0,99 0,99
10 0,08 0,08 0,10 0,13 0,20 0,52 1,14 1,07 0,96 0,98 1,01 1,00

θ=90°
0,5 0,31 0,31 0,33 0,36 0,41 0,49 0,59 0,71 0,85 0,96 1,03 1,03
1 0,22 0,23 0,24 0,28 0,33 0,42 0,56 0,75 0,96 1,07 1,05 0,99
2 0,16 0,16 0,18 0,20 0,26 0,35 0,54 0,69 1,08 1,04 0,95 1,02
5 0,10 0,10 0,11 0,13 0,16 0,27 0,53 1,01 1,04 1,05 1,02 0,99
10 0,07 0,07 0,08 0,09 0,13 0,20 0,52 1,14 1,07 0,96 0,99 1,01

θ=105°
0,5 0,28 0,28 0,29 0,32 0,35 0,41 0,49 0,59 0,72 0,85 0,97 1,01
1 0,20 0,20 0,24 0,23 0,27 0,33 0,42 0,56 0,75 0,95 1,06 1,04
2 0,14 0,14 0,13 0,17 0,20 0,25 0,35 0,54 0,83 1,06 1,03 0,97

Page 158
Projet de fin d’études

β 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165


5 0,09 0,09 0,10 0,11 0,13 0,17 0,27 0,52 1,02 1,04 1,04 1,02
10 0,07 0,06 0,08 0,08 0,09 0,12 0,20 0,52 1,14 1,07 0,97 0,99

θ=120°
0,5 0,25 0,26 0,27 0,28 0,31 0,35 0,41 0,50 0,60 0,73 0,87 0,97
1 0,18 0,19 0,19 0,21 0,23 0,27 0,33 0,43 0,57 0,76 0,95 1,04
2 0,13 0,13 0,14 0,14 0,17 0,20 0,26 0,46 0,55 0,83 1,07 1,03
5 0,08 0,08 0,08 0,09 0,11 0,13 0,16 0,27 0,53 1,01 1,04 1,03
10 0,06 0,06 0,06 0,07 0,07 0,09 0,13 0,20 0,52 1,13 1,06 0,98

θ=135°
0,5 0,24 0,24 0,25 0,26 0,28 0,32 0,36 0,42 0,52 0,63 0,76 0,90
1 0,18 0,17 0,18 0,19 0,21 0,23 0,28 0,34 0,44 0,59 0,78 0,95
2 0,12 0,12 0,13 0,14 0,14 0,17 0,20 0,26 0,37 0,56 0,84 1,05
5 0,08 0,07 0,08 0,08 0,09 0,11 0,13 0,17 0,28 0,54 1,00 1,04
10 0,05 0,06 0,06 0,06 0,07 0,08 0,09 0,13 0,21 0,53 1,12 1,05

θ=150°
0,5 0,23 0,23 0,24 0,25 0,27 0,29 0,33 0,38 0,45 0,55 0,68 0,83
1 0,16 0,17 0,17 0,18 0,19 0,22 0,24 0,29 0,36 0,47 0,63 0,83
2 0,12 0,12 0,12 0,13 0,14 0,15 0,10 0,22 0,28 0,39 0,59 0,86
5 0,07 0,07 0,08 0,08 0,08 0,10 0,11 0,13 0,18 0,29 0,55 0,99
10 0,05 0,05 0,05 0,06 0,06 0,07 0,08 0,10 0,13 0,22 0,54 1,10

θ=165°
0,5 0,23 0,23 0,23 0,24 0,26 0,28 0,31 0,35 0,41 0,50 0,63 0,79
1 0,16 0,16 0,17 0,17 0,19 0,20 0,23 0,26 0,32 0,40 0,53 0,73

Page 159
Projet de fin d’études

β 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165


2 0,11 0,11 0,12 0,12 0,13 0,14 0,16 0,19 0,23 0,31 0,44 0,68
5 0,07 0,07 0,07 0,08 0,08 0,09 0,10 0,12 0,15 0,20 0,32 0,63
10 0,05 0,05 0,05 0,06 0,06 0,05 0,07 0,08 0,11 0,11 0,21 0,58

θ=180°
0,5 0,20 0,25 0,23 0,24 0,25 0,28 0,31 0,34 0,40 0,49 0,61 0,78
1 0,10 0,17 0,16 0,18 0,18 0,23 0,22 0,25 0,31 0,38 0,50 0,70
2 0,02 0,09 0,12 0,12 0,13 0,18 0,16 0,19 0,22 0,29 0,40 0,60
5 0,02 0,06 0,07 0,07 0,07 0,08 0,10 0,12 0,14 0,18 0,27 0,46
10 0,01 0,05 0,05 0,04 0,06 0,07 0,07 0,08 0,10 0,13 0,20 0,36

Page 160
Projet de fin d’études

Annexe 3 : fichier type de controle SWAN

$> Generated by Swan Professional version 1.2.1.5.

$> 20110407 1745

PROJECT 'cente0' '1'

SET LEVEL 3.8 NAUTICAL

MODE TWODIMENSIONAL

CGRID UNSTRUC CIRCLE 36 0.05 1 30

READ UNSTRUCT TRIA 'TF'

INPGRIG BOTTOM UNSTRUC

READINP BOTTOM 1 'TF.txt' 4 0 FREE

OFF QUAD

BOUNDPAR1 SHAPESPEC GAUSS 0.00588235294117647 PEAK

BOUNDPAR2 SIDE 1 CONSTANT PAR 5 17 0 30

GEN3

BREAKING

OBSTACLE TRANSM 0.0 LINE 459422 625908 &

459149 626040 &

459059 626037 &

458852 625848 &

458840 625663

POINTS 'SWANPRO2' 458858 625883 &

458694 625910 &

458740 625910 &

458658 625851 &

458604 625804 &

458494 625693 &

Page 161
Projet de fin d’études

458411 625727 &

458311 625766 &

458285 625749 &

458476 625423 &

458445 625637

SPECOUT 'SWANPRO2' SPEC1D RELATIVE 'centen3203.SPE'

SPECOUT 'SWANPRO2' SPEC2D RELATIVE 'centen3203.SPC'

TABLE 'SWANPRO2' HEAD 'centen3203.TBL' Distance DEP HS TM01 DIR DSPR XP YP RTP PER
PDIR

BLOCK 'COMPGRID' NOHEAD 'Hs.mat' LAY 3 XP YP HS DEP DIR PER

TRIAD

COMPUTE

STOP

Annexe 4: Annexes calcul du transit sedimentaire

 Définition des points de prélèvement de mesure :

Localisation des points du modèle WANA et des bouées de mesures

 Données de houle au point : WANA 1025013

Page 162
Projet de fin d’études

Tableau des données de pourcentages de houles par hauteurs significatives et directions de


provenance au point WANA 1025013

 Données de houle au point : WANA 1024012

Tableau des données de pourcentages de houles par hauteurs significatives et directions de


provenance au point WANA 1024012

 Calcul du transit sédimentaire de la situation actuelle sur la digue calculé


numériquement par Raley grâce au logiciel MOPLA

Tableau du calcul du transit sédimentaire au niveau de la digue

Page 163
Projet de fin d’études

 Calcul du transit sédimentaire de la situation actuelle sur le musoir calculé


numériquement par Raley grâce au logiciel MOPLA :

Tableau du calcul du transit sédimentaire au niveau du musoir.

Les % correspondent aux pourcentages de journées de houles.

Le transport sédimentaire pour les tempêtes venant du sud n’a pas été calculé par Raley car leur
contribution n’est pas significative. L’effet le plus important qu’ils peuvent produire est
l’introduction des matériaux sédimentaires présents au-devant du musoir vers l’intérieur du
port.

Page 164
Projet de fin d’études

Bibliographie

1 Figure tirée de Etat des mers, Jean BOUGIS


2Najib CHERFAOUI et Hamadi DOGHMI, Vagues dans l’océan nouveau regard sur les digues portuaires,
SCIENCES DE L’INGENIEUR, Juin 2002.
3 Illustration tirée du cours du Dr . Mohammed ZORKANI, Ecole Hassania des Travaux Publics
4 Jean BOUGIS, Etat des mers
5 Rapport théorique du logiciel SWAN
6 Notice théorique du logiciel REFONDE
7 DYNAMIQUE HYDROSÉDIMENTAIRE LITTORALE. Jacques VIGUIER (SOGREAH)
8 VAGUES DANS L’OCEAN .Dr. Najib CHERFAOUI et Hamad DOGHMI
9 Déplacement des lignes de rivage ; Effet d'un EPI sur l’évolution d’une ligne de rivage. Cours du Dr.

Mohammed ZORKANI, Ecole Hassania des Travaux Publics


10Transport littoral. Jean BOURGIS
11Influence d’un ouvrage portuaire sur l’équilibre d’un littoral soumis à un fort transit sédimentaire –
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