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1. Introduction................................................................................................................................................ 1
2. Méthode des différences finies............................................................................................................ 2
2.1 Cas unidimensionnel...................................................................................................................... 2
2.1.1 Principe.......................................................................................................................................... 2
2.1.2 Problème d’ordre un................................................................................................................. 4
2.1.3 Problème d’ordre deux............................................................................................................. 6
2.1.4 Application à une poutre......................................................................................................... 7
2.2 Validité d’un schéma numérique.............................................................................................. 8
2.2.1 Consistance................................................................................................................................... 8
2.2.2 Stabilité........................................................................................................................................... 9
2.2.3 Convergence................................................................................................................................. 9
2.3 Cas bidimensionnel........................................................................................................................ 9
2.3.1 Principe.......................................................................................................................................... 9
2.4 Problèmes elliptiques................................................................................................................. 11
2.5 Problèmes paraboliques............................................................................................................ 12
2.6 Problèmes hyperboliques......................................................................................................... 13
2.6.1 Problème d’ordre un............................................................................................................... 13
2.6.2 Problème d’ordre deux.......................................................................................................... 14
3. Bibliographie............................................................................................................................................ 17
Ré solution des é quations diffé rentielles
1. Introduction
En science de l’ingénieur, il existe trois domaines :
-Les sciences expérimentales : c’est l’observation directes en laboratoire des phénomènes
physiques ;
-Les sciences appliquées créent des modèles physiques et mathématiques pour
représenter ces phénomènes : c’est la modélisation ; elles relient les notions et grandeurs
physiques dans un formalisme théorique adapté au monde de l’ingénieur ;
-Les sciences numériques étudient les méthodes de résolution des équations obtenues
par la modélisation.
Pour la résolution de tous les problèmes physiques rencontrés dans la réalisation de
projets divers (projets spatiaux, aéronautiques, nucléaires, prévision météorologique…),
l’ingénieur a besoin de modèles pour simuler leurs comportements. On appelle simulation la
modélisation et la résolution d’un problème physique.
Un problème d’ingénieur est donc représenté par un modèle mathématique. Ce modèle se
présente généralement sous forme d’un système d’équations différentielles ordinaires (EDO) ou
aux dérivées partielles (EDP) définies dans un domaine géométrique.
De très nombreuses méthodes numériques existent. Le choix d’une méthode ou d’une
autre dépend :
- Du nombre de variables indépendantes ;
- Du type de problème (stationnaire ou non stationnaire) ;
- Du domaine considéré (géométrie, borné…etc.) ;
- Type d’équation (linéaire ou non, etc.) ;
- etc…
Les grandes familles de méthodes numériques sont les suivantes :
- méthode de différences finies ;
- méthode des volumes finis ;
- méthode des éléments finis ;
- méthode des éléments de frontière ;
Toute méthode numérique implique une discrétisation algébrique et/ou géométrique du
système physique.
Parfois, le couplage de plusieurs méthodes issues de différentes familles peut être réalisé.
Par exemple, certaines modélisations font appel à la méthode des éléments finis au domaine
spatial et la méthode des différences finies pour la discrétisation temporelle pour des problèmes
non stationnaire.
Si la méthode numérique développée est nouvelle, il convient de l’analyser pour définir la
qualité des solutions qu’elle peut nous offrir (erreur d’approximation), ainsi que sont coû t
(convergence, stabilité).
En général, la simulation numérique comprend les phases suivantes :
- écriture du modèle mathématique (équations)
- choix de l’algorithme (analyse de la méthode, discrétisation…etc.) ;
- lecture des données du problème ;
- calcul numérique et obtention des résultats ;
1
- Exploitation et analyse des résultats.
Par définition, la dérivée de la fonction u(t) par rapport à la variable t∈ℝ est :
Si t est un incrément petit mais fini (et non infinitésimal), on obtient une approximation
de la valeur de la dérivée. Quand t diminue, cette approximation s’améliore, mais il subsiste
toujours une erreur dite de troncature qui tend vers 0 quant t tend vers 0. Cette erreur
s’obtient par application du développement en série de Taylor de la fonction en supposant
cette fonction suffisamment régulière au voisinage de t :
De là on obtient :
Sur le point de discrétisation tn, la variable dépendante u prend la valeur , que l’on
2
Cette formule d’approximation par différences finies est dite progressive de premier
ordre.
En considérant différents points au voisinage de tn, des formules d’approximation par
différences finies des dérivées d’ordre plus élevé peuvent être obtenues en manipulant les
développements en série de Taylor. Soit donc une perturbation τ>0 autour de tn, la valeur de u
en (tn+𝜏) s’exprime par :
2-
En prenant m=1 dans l’équation 1, on obtient la formule d’approximation par différences
finies de la dérivée première de u en tn progressive de premier ordre, vue précédemment :
2-
Avec m=1 :
D’où :
3
Il s’agit de la formule d’approximation par différences finies de la dérivée première de u
en tn centrée de deuxième ordre. L’erreur tend vers 0 comme la puissance deux de τ. Avec cette
formule, si τ est divisé par 2, l’erreur est divisée par 4.
En additionnant membre à membre les équations 2-1 et 2-2 avec m=3, il vient :
D’où
Tableau 1 : quelques formules d’approximation par différences finies pour un espace unidimensionnel
4
2-3
2-4
2-5
Cette équation aux différences, connue sous le nom de méthode d’Euler, nous permet
d’obtenir les valeurs de un de manière directe et progressive. Elle est dite explicite.
Un autre développement de Taylor donne :
2-6
Ou :
2-7
Cette équation aux différences est connue sous le nom de méthode d’Euler rétrograde, elle
dite implicite.
En sommant les développements 2-5 et 2-7 que l’on pondère respectivement par θ et
1−θ où θ∈[0,1], on obtient :
5
Si θ=1, on retrouve la méthode d’Euler explicite. Si θ=0, on retrouve la méthode d’Euler
implicite. Avec θ=1/2, on obtient le schéma de Crank-Nicholson, qui est également implicite :
Exemple :
On considère le problème de Cauchy :
que l’on veut résoudre avec la méthode d’Euler explicite avec un pas de discrétisation τ=0,2.
u u0
0
La fonction du second membre de l’EDO u
i 1 i i
u tau f t u
i
s’écrit :
0.25
2-8
2-9
6
Introduisons ces formules dans le système 2-8 en faisant remarquer que xi−h=xi−1,
xi+h=xi+1, u(xi)=ui et f(xi)=fi , nous obtenons :
En posant :
10
2-
1
v M f
xi u(xi)
0 0 2.5
0,1 0,42
0,2 0,882 2
0,3 1,353
0,4 1,789 1.5
u(x)
0,5 2,142
0,6 2,361 1
0,7 2,393
0,8 2,196 0.5
0,9 1,737
1 1 0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
x
Le Figure : solution du problème d’ordre deux par différences finies avec h=0,1 ; a=1 ; b=2 ; c=−8,
schéma 2-10 est implicite.
Nous allons chercher une solution numérique pour un problème normalisé (EI=1, L=1 et
q(x)=-1).
7
Soit la discrétisation du domaine avec un pas constant h : . Cette
discrétisation donne N+1 inconnues wi. L’application des formules de différences finies (voir
tableau 1) à l’EDO permet d’obtenir, avec les formules centrées d’ordre deux :
Introduisons ces formules dans l’EDO en faisant remarquer que, xi+h=xi+1, u(xi)=ui et
q(xi)=qi , nous obtenons :
Cette formule nous permet d’obtenir N−3 équations pour N+1 inconnues. Il nous reste
donc à trouver 4 équations supplémentaires pour obtenir un système déterministe. Ce sont les
conditions aux limites du problème.
1
v M q
0
0.001
0.002
0.003
0.004
w (x)
0.005
0.006
0.007
0.008
0.009
0.01
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
x
Figure : solution du problème d’ordre 4 par différences finies avec un pas h=0,1
8
Les termes tronqués sont donc :
k
h x h x
9
pas de discrétisation τ est constant (h, k, τ>0∈ℝ). La discrétisation du domaine spatial aboutit
à:
Des combinaisons de toutes ces relations permettent l’obtention de formules pour toutes
les dérivées d’ordre m. Ainsi, il faut éliminer toutes les dérivées d’ordre ≤m−1, ainsi que celles
d’ordre différentes de celle qui est recherchée. Le premier terme d’ordre >m apparaissant dans
la formule indique l’erreur commise.
Dérivées Ordre de
Formules d’approximation par différences finies
partielles l’erreur
10
Tableau 2 : quelques formules d’approximation par différences finies pour un espace bidimensionnel (h=k)
11
2.4 Problèmes elliptiques
On considère le problème aux limites :
2-11
que l’on veut résoudre par approximation à l’ordre deux par différences finies centrées sur une
grille de discrétisation uniforme avec h=k. Le support de discrétisation du domaine est :
L’introduction des formules centrées par différences finies d’ordre deux dans l’EDP
donne :
2-12
2-13
L’erreur de consistance, selon le tableau 2, est est d’ordre deux car la différence
entre l’équation différentielle du problème 2-11 et le schéma 2-12 se résume aux termes
14
2-
que l’on veut résoudre par approximation par différences finies centrée à l’ordre deux en espace
et progressive à l’ordre un en temps, sur une grille de discrétisation uniforme, avec un pas h=0,1
et différentes valeurs de τ. L’ensemble de points support de l’approximation s’écrit :
15
2-
16
2-
L’application des conditions auxiliaires donne :
où les dérivées sont exprimées au point (xi, tn). Le schéma numérique est inconditionnellement
consistant avec l’équation différentielle à l’ordre puisque :
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Il apparaît que les résultats dépendent de la valeur de r. Les figures 2-6 et 2-7 montrent
que pour les valeurs de r=0,1 et r=0,01, le schéma numérique correspondant est stable. La
dégradation rapide des résultats observée sur les figures 2-7 (r=1) est due à la propagation au
cours des itérations temporelles des erreurs d’arrondis. Ces erreurs semblent s’accumuler dans
le cas où r=1, mais restent bornée dans le cas où r=0,1. Le schéma est donc conditionnellement
stable.
Figure : Solution du problème parabolique par différences finies avec h=0,1 et τ=0,001 (r=0,1) à gauche et τ=
r1 r1
u u
ème parabolique par différences finies avec h=0,1 et τ=0,01 (r=1) sur l’ensemble du domaine temporel (à gauche) et aux premie
17
2-
Que l’on veut résoudre par approximation par différences finies progressives à l’ordre un en
temps et régressive à l’ordre un en espace, sur une grille de discrétisation uniforme. Les
conditions auxiliaires sont telles que :
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Nous allons chercher la solution pour la valeur c0=1.
L’approximation s’écrit alors :
2-18
2-19
Le schéma 2-19 permet d’obtenir la solution de façon explicite. Une fois connues les
valeurs à l’étape n, les valeurs à l’étape n+1 suivante peuvent être déterminées.
Les figures 2-8 représentent la solution obtenue avec c0=1, h=0,1, τ=0,1 et τ=0,05, soit
pour les valeurs de C égales respectivement à 1 et 0,5. Les figures 2-9 correspondent à la valeur
de C=2. Elles montrent une instabilité numérique du schéma 2-19 qui est donc
conditionnellement stable. La condition de stabilité est donnée par les valeurs de C inférieures
ou égales à 1.
15
e : solution du problème
( X Y u ) hyperbolique d’ordre un par différences finies
( X Y avec
u) c0=1, h=0,1 et τ=0,05 (C=0,5 à gauche) et τ=0,1 (C=
problème hyperbolique
( X Y u)
d’ordre un par différences finies avec c0=1, τ=0,1 et h=0,05 sur la totalité (à gauche) et la moitié (à droit
( X Y u)
2-20
16
Le schéma numérique dérivant de l’approximation par différences finies centrées à
l’ordre deux en temps et en espace, sur une grille de discrétisation uniforme, s’écrit :
2-21
d’où . En injectant cette expression dans 2-21 (au pas n=1), on récupère :
Le schéma
2-21 étant
explicite, l’étude
de sa consistance
montre qu’il est
d’ordre .
REMARQUE.
En ce qui
concerne
l’extrapolation
aux cas 2D et 3D
évolutifs, la
construction des
schémas et des
équations aux
Figure : solution du problème hyperbolique
( X Y u) d’ordre deux par différences finies avec c0=0,2, h=
différences suit la
même procédure que celle décrite dans ce chapitre.
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3. Bibliographie
Vanhille Christian, Lavie Antoine et Campos-Pozuelo Cleofé Modélisation numérique
en mécanique [Livre]. - Paris : LAVOISIER, 2007. - 978-2-7462-1867-3.
Zienkiewicz O. C. et Taylor R. L. La Méthode des éléments finis, Formulation de base et
problèmes linéaires [Livre]. - Paris-La Défense : AFNOR, 1991. - 2-12-301111-8.
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