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Memoire Finale Agitateur1
Memoire Finale Agitateur1
honorable famille, ainsi que tous ceux qui m'ont aidé dans mon parcours. Il est important de
mentionner M. Bouhennifa, mon mentor, qui m'a guidé, donné des instructions précieuses et
soutenu, ainsi que M. Amer Hawari pour son assistance. Nous remercions également les
membres du comité, ainsi que Qaid Nour Al-Din, Khathir Naïma. Les docteurs et les
enseignants qui nous ont fourni les connaissances tout au long de notre parcours scolaire, ainsi
que tous les cadres et administrateurs de l'établissement, des gardiens au directeur du centre.
I
Sommaire
Remerciement.........................................................................................................................................I
Sommaire...............................................................................................................................................II
Listes des figures...................................................................................................................................III
Listes des tableaux................................................................................................................................VI
Liste des symboles..............................................................................................................................VIII
Résumer................................................................................................................................................IX
Introduction Générale............................................................................................................................1
Chapitre I
Figure (I. 1) : Représentation schématique de la dispersion et la distribution lors d’un Mélange
(Manas – Zloczower, 1997) [2]..............................................................................................................6
Figure (I. 2): champ de vitesse crée par un agitateur magnétique [Tariq Mahmud, 2009]...................8
Figure (I. 3) : Mélangeurs statiques. [1]...............................................................................................9
Figure (I. 4): Principe d’un mélangeur par jet dans une cuve de stockage. [1].......................................9
Figure (I. 5) : Mélangeurs à cuve mobile [1].........................................................................................10
Figure (I. 6) : Hélice marine [4]..........................................................................................................12
Figure (I. 7) : agitateur de type Turbine..............................................................................................12
Figure (I. 8): agitateur bipale..............................................................................................................13
Figure (I. 9): Divers types d’agitateur à ancre [4]..............................................................................14
Figure (I. 10) : Agitateur à barrières [4].............................................................................................15
Figure (I. 11): agitateurs du type vis et Ruban hélicoïdaux.................................................................16
Figure (I. 12): malaxeur horizontal a pales Z......................................................................................16
Figure (I. 13): Domaines d’utilisation des divers types de mobiles en fonction de la viscosité du
fluide....................................................................................................................................................17
Figure (I. 14): Installation industrielle d'un système mécaniquement agité [6]..................................17
Figure (I. 15): Nomenclature d'un système de mélange [6].................................................................18
Figure (I. 16): Divers fonds de cuve cylindrique (H ≈ T) [6]..............................................................19
Figure (I. 17): Système étudier par Ameur et Ghonaim ......................................................................22
Figure (I. 18): La zone de cisaillement à l'intérieur de la cuve agitée a été étudiée pour différents
types d'agitateur, tels que CBT, CAI et l'agitateur modifié (ancre-turbine), par Ameur et Ghonaim.. .22
Figure (I. 19): différentes configurations géométriques d’agitateur étudiée par ( kamla et al )..........23
Figure (I. 20): schéma descriptif de contrainte de cisaillement...........................................................25
Figure (I. 21): Force de la viscosité....................................................................................................25
Figure (I. 22) : la viscosité en courbe la contrainte de cisaillement....................................................27
Figure (I. 23): Viscosité en fonction de taux de cisaillement...............................................................27
Figure (I. 24) : Classification des comportements Rhéologiques.........................................................28
Figure (I. 25): Rhéogramme des fluides à contrainte critique.............................................................29
Figure (I. 26): Rhéogramme des fluides à contrainte critique(Pseudoplastiques)...............................29
Chapitre II
Figure (II. 1) : modèle géométrique du système agitée........................................................................32
Figure (II. 3) : Différentes configurations géométriques d’ancre étudiée...........................................33
Figure (II.4): Éléments finis tridimensionnels : tétraédriques, parallélépipédique et prismatique......40
Figure (II. 5) : Approche RRF d’une cuve agitée tournante.[65]........................................................42
Figure (II. 6) : Illustration des zones utilisées dans l’Approche à Référence Multiple........................43
Figure (II. 7) : construction de maillage glissant.................................................................................44
Figure (II. 8): Organigramme des étapes manipulées sur COMSOL Multiphysics 5.4.......................45
Figure (II. 9): Interface du travail sur COMSOL Multiphysics 5.4.....................................................46
Figure (II. 10) : Distributions des vitesses au sein de la cuve agitée...................................................47
Chapitre III
Chapitre II
Tableau (II. 1) : caractéristique géométrique.....................................................................................32
Chapitre III
Tableau (III. 1) : Test de dépendance hydrodynamique 3D du maillage :Re = 500, µ= 0.1,τ = 1.....56
Liste des symboles
Latin
A Variable de surface m2
C Distance entre le fond et l’agitateur m
D Diamètre de la cuve m
d Diamètre de l’agitateur m
da Diamètre de l’arbre m
F Force volumique N.m-3
Fx Force suivant l’axe x N.m
Fy Force suivant l’axe y N.m
g Accélération de pesanteur m.s-2
H Hauteur de la cuve m
m paramètre de régulization -
M paramètre de régulization sous la forme -
adimensionnelle
N Vitesse de rotation de l’agitateur s-1
Np Nombre de puissance -
P Pression Pa
Po Puissance d’agitation W
r Coordonnée radiale m
Re Nombre de Reynolds -
Bn Nombre de Bingham
U Vitesse suivant X m.s-1
V Vitesse suivant Y m.s-1
V Module de vitesse m.s-1
Vr Vitesse radiale m.s-1
Vθ Vitesse tangentielle m.s-1
w Longueur de la pale m
Vz Vitesse axiale (suivant Z) m.s-1
X Coordonnée cartésienne abscisse m
Y Coordonnée cartésienne ordonnée m
Z Coordonnée cartésienne cote m
Greek
Abréviations
2D Bidimensionnel
3D Tridimensionnel
CFD Dynamique des fluides computationnelle
MEF Méthode des éléments finis
MRF Approche référence multiple
RRF Approche référentiel mobil
Indices
f Fluide de base
Opérateurs
%Δ Erreur/différence relative
∂ Dérivée partielle
∇ Dérivée spatiale
∇ 2
Laplacien spatial
─ Opérateur de la moyenne
D Dérivée totale
Δ Erreur/différence absolue
Résumer
Cette thèse utilise la méthode des éléments finis avec Comsol Multiphysics 5.6 pour
résoudre numériquement la corrélation hydrodynamique d'un fluide non newtonien (modèle
Bingham-Papanastasiou) à l'intérieur d'une cuve agitée par des ancres de différentes
conceptions géométriques. L'objectif est d'analyser l'impact des modifications géométriques
sur la conception de l'ancre, en ajoutant une lame horizontale à la structure de base. Quatre
nouvelles conceptions sont étudiées, avec des angles d'inclinaison de la lame variant de 20° à
45° à 60°. Les paramètres de contrôle tels que le nombre de Reynolds (Re) et le nombre de
Bingham (Bn) sont également pris en compte pour évaluer leur influence sur les structures
hydrodynamiques du système. Les résultats montrent que la conception inclinée de l'ancre
augmente la vitesse axiale à l'intérieur de la cuve tout en maintenant l'énergie d'agitation
constante. L'effet de la rhéologie est notable, avec le nombre de Bingham ayant un impact
significatif sur la structure hydrodynamique et l'homogénéité du mélange. En revanche,
l'augmentation du nombre de Reynolds améliore les performances hydrodynamiques. Parmi
les conceptions étudiées, celle avec un angle d'inclinaison des pales de 60° est considérée
comme la plus efficace.
Mots clés :
─ Agitation mécanique ;
─ Ancre inclinée ;
─ Fluide non-Newtonien Bingham-Papanastasiou;
─ Transfert de masse
الملخص
Comsol Multiphysics 5.6 تس تخدم ه ذه األطروح ة طريق ة العناص ر المح دودة باس تخدام
) داخ لBingham-Papanastasiou لحل عددي للترابط الهيدروديناميكي لسائل غير نيوتني (نموذج
الهدف هو تحليل تأثير التعديالت الهندسية.خزان مهيأ ميكانيكًيا بمراسي مختلفة التصميمات الهندسية
يتم دراس ة أربع ة تص ميمات. من خالل إض افة ش فرة أفقي ة إلى الهيك ل األساس ي،على تص ميم المرس اة
يتم أيًض ا. درج ة60 درج ة إلى45 درج ة إلى20 م ع زواي ا مي ل مختلف ة للش فرة ت تراوح من،جدي دة
) لتق ييم تأثيره ا على البني ةBn( ) وع دد بينغه امRe( مراع اة معلم ات التحكم مث ل ع دد رينول دز
ُتظه ر النت ائج أن التص ميم المائ ل للمرس اة يزي د من الس رعة المحوري ة داخ ل.الهيدروديناميكي ة للنظ ام
حيث يؤثر عدد بينغهام، يكون تأثير الريولوجيا واض ًح ا.الخزان مع الحفاظ على كمية التحريك ثابتة
يعزز زيادة عدد رينول دز، على الجانب اآلخر.بشكل كبير على البنية الهيدروديناميكية وتجانس المزيج
درجة) يعتبر األكثر60 لوحظ أن التصميم الرابع (بزاوية ميل الشفرة، وأخيًر ا.األداء الهيدروديناميكي
.كفاءة بين التصميمات المدروسة
:كلمات مفتاحية
. ─ تهييج ميكانيكــــّي
.─ الريولوجبا
Abstract
This thesis utilizes the finite element method with Comsol Multiphysics 5.6 to
numerically solve the hydrodynamic correlation of a non-Newtonian fluid (Bingham-
Papanastasiou model) inside a tank stirred by anchors of different geometric designs. The
objective is to analyze the impact of geometric modifications on the anchor design by adding
a horizontal blade to the base structure. Four new anchor designs are studied, with blade
inclination angles ranging from 20° to 45° to 60°. Control parameters such as the Reynolds
number (Re) and the Bingham number (Bn) are also considered to evaluate their influence on
the hydrodynamic structures of the system. The results show that the inclined anchor design
increases the axial velocity inside the tank while maintaining constant agitation energy. The
effect of rheology is significant, with the Bingham number having a significant impact on the
hydrodynamic structure and mixture homogeneity. On the other hand, increasing the
Reynolds number improves the hydrodynamic performance. Among the studied designs, the
one with a 60° blade inclination angle is considered the most effective.
Keywords:
─ Mechanical agitation;
─ Anchor standard;
─ Rheology.
Introduction Générale
Introduction Générale
Introduction Générale
Le domaine de l'agitation mécanique ou du mélange est un processus essentiel dans
l'ingénierie des procédés industriels. Depuis l'avènement de la fabrication et de la production
industrielle, l'agitation mécanique est largement utilisée dans de nombreux secteurs tels que la
métallurgie, les matériaux de construction, le verre, le papier, la chimie, l'agroalimentaire, la
pharmacie, etc.
En général, les industries dépendent fortement du mélange de fluides pour obtenir des
produits de haute qualité et constants, tout en minimisant le temps d'investissement, la
consommation d'énergie et en maximisant l'efficacité. Par exemple, le mélange de polymères
fondus avant l'injection est une étape courante dans le traitement des polymères. Les
dispersions gaz-liquide et les procédés d'extraction liquide-liquide nécessitent également un
mélange efficace pour assurer un transfert de masse adéquat. Le choix du type d'agitateur est
donc crucial pour le succès du procédé, car il est étroitement lié au type d'opération à réaliser.
L'agitation de fluides visqueux et non visqueux dans une cuve mécaniquement agitée
est une tâche complexe qui présente des défis de caractérisation en raison de la nature de
l'écoulement et de la géométrie du système. Les caractéristiques d'écoulement observées dans
1
Introduction Générale
les réservoirs agités constituent donc une base importante pour l'évaluation des performances
de l'équipement.
De nos jours, le domaine de l'agitation classique est de plus en plus accessible grâce à
la méthode scientifique, permettant une conception standardisée des agitateurs pour des
opérations d'agitation à grande échelle. La recherche progresse
2
Introduction Générale
Le travail se termine par une conclusion générale qui synthétise les résultats obtenus.
3
Chapitre I :
Généralités sur l’agitation
mécanique
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
I.1 Introduction
Il est difficile d’imaginer un procédé industriel dans lequel il n’y ait au moins un
système de mélange, soit la dissolution de phases miscibles ou l’agitation de différentes
phases immiscibles. Ainsi, on trouve des opérations de dissolution de solides en liquides ou
liquides en liquides, de formation de suspensions de solides en liquides ou de bulles de gaz en
liquides. On peut citer certainement une liste non exhaustive des secteurs industriels
concernés tel que : La chimie et la pétrochimie, l’industrie pharmaceutique humaine et
animale, l’agroalimentaire, le cosmétique, la fabrication métallurgique, le domaine nucléaire,
la production et le traitement des eaux…etc.
A noter dans ce contexte que l’ordre de difficulté devient assez important quand il
s’agit de l’agitation de fluides ou de substances concentrées là où les comportements non
Newtoniens (viscoélastique et viscoplastique) font leur apparition Autrement, l'état de l'art des
opérations de mélange n’a pas cesser et ne cessera jamais de donner de nouvelles inventions.
En 1989 et lors d’une enquête réalisée aux USA, 5% des pertes de production
industrielle sont dues aux problèmes de mélange. (Tetterson et col, 1991) ont montré
statistiquement que des pertes d’environ 1 -60 million d’USS sont enregistrées suite à des
échecs opérationnels des opérations d’homogénéisation et de dispersion Cependant, il faut
remarquer que la plupart des études n’abordent pas le problème de façon systémique ; il y a
plutôt des approches partielles. D’une part, on trouve des travaux dont l’approche est
exclusivement hydrodynamique, alors que d’une autre part, plusieurs travaux orientés presque
exclusivement vers le comportement physico-chimique et qui négligent les aspects
hydrodynamiques.
Le contact de l'une quelconque des trois phases liquide, solide ou gazeuse crée des
problèmes d'agitation. En général, aucune agitation mécanique n'est utilisée lorsque la phase
5
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
principale est la phase gazeuse. En revanche, il est généralement utilisé dans toutes les autres
situations. [1] On peut citer plusieurs industries qui utilisent l'agitation mécanique, telles que
la chimie et la pétrochimie, la fabrication métallurgique, l'industrie pharmaceutique, le
domaine nucléaire, l'industrie alimentaire, la peinture ou la plasturgie, etc.
6
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
- Macromixing: le mélange est effectué à la plus haute échelle de mouvement du fluide
dans la cuve et est caractérisé par le temps de mélange global;
7
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
I.4 Opérations de mélange
En mettant à part les mélanges gaz-gaz, solide-solide et solide-gaz (lits fluidisés), on
peut regrouper les opérations de mélange en quatre grandes classes d’application. Chacune
peut se caractériser par son aspect physique ou chimique. Il est bien évident qu’un problème
donné se rapportera rarement à une caractéristique unique, mais plutôt à un ensemble de
caractéristiques et il conviendra donc d’identifier clairement les étapes limitantes du procédé.
[3].
I.5 Mécanisme d’agitation
L’étude du mélange est essentielle pour réguler un procédé. Le mélange permet
souvent de contrôler l’efficacité des réacteurs chimiques.
C'est-à-dire qu’il permet de contrôler le transfert de masse, la réaction et
ultérieurement les propriétés des produits désirés afin d’affecter le rendement, la qualité et les
coûts de production des produits désirés. Il est donc important de mentionner quelques
systèmes de mélange et comment ces derniers sont caractérisés avant de discuter des surfaces
libres et de la formation des vortex. Paul Alexandre., 2012 Plusieurs modes d’agitation,
peuvent être rencontrés dans les domaines industriels ou de recherche. Ils sont très différents
les uns par rapport aux autres, est parmi eux :
• les agitateurs mécaniques (rotatifs)
• les agitateurs statiques (tube muni de chicanes)
• les agitateurs à cuve tournante (type bétonnière)
• les agitateurs par propulsion d’un jet de liquide grâce à une pompe
• l’agitateur ultrasons
8
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
quelque fois du verre) dans le mélange à agiter, suivant les récipients, il existe différentes
formes de barreau : des barreaux simples pour les récipients à fond plat, en forme d’olive pour
les ballons et en forme de croix pour les tubes à essai. Le barreau magnétique présent dans le
milieu est entraîné par un aimant tournant situé sous le récipient.
Figure (I. 2) : champ de vitesse crée par un agitateur magnétique [Tariq Mahmud, 2009]
9
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Keniks LDP
Figure (I. 4) : Principe d’un mélangeur par jet dans une cuve de stockage. [1]
10
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
11
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
I.6 Types d’agitateurs
Généralement montés sur un arbre vertical centré ou décentré et placés dans une cuve
cylindrique verticale, leur domaine d’intervention est largement tributaire des propriétés
physicochimiques du milieu à traiter et de la tâche à effectuer. Ainsi, l’un des critères
principaux de discrimination entre tous les agitateurs est la viscosité du fluide. On distingue
usuellement deux grandes catégories d’agitateurs, selon la viscosité du fluide considéré : les
agitateurs de fluide peu visqueux et les agitateurs de fluides très visqueux.
L’agitation de fluides peu visqueux dont la viscosité est inférieure à 10-2 Pa.s
s’effectue à nombre de Reynolds élevé. Les agitateurs ont des diamètres faibles (allant du ¼ à
la 2/3 du diamètre de la cuve) et sont actionnés avec des vitesses de rotation élevées (500 à
1500 tr/mn). Parmi les mobiles utilisés pour l’agitation de milieux peu visqueux on trouve
deux grandes familles de mobiles : les hélices et les turbines
I.7.1.1 Hélices
Le type le plus commun des hélices est le type marin (Fig. I.6), souvent avec trois
pales. Avec les hélices, l’agitation des fluides se fait par un écoulement axial qui crée un
mouvement des fluides dans une direction axiale (vers le haut ou vers le bas) par rapport à
l’axe de rotation de l’hélice. Elles peuvent être utilisées pour mélanger des liquides aux
viscosités allant jusqu’à 2 Pa.s (Sterbacek et Tausk, 1965).
Les hélices radiales ou les turbines axiales ont un écoulement composé axial-radial. Ils
se composent de 4 à 16 pales ou de lames profilés montés sur un axe sous un angle de 10 à
25º avec la perpendiculaire de cet axe. A la différence des hélices ordinaires, les lames
finissent dans les faces plates, qui sont la cause du flux radial. Ce sont les mélangeurs à
grande vitesse et conviennent aux opérations de suspension, homogénéisation, mélange
liquide-liquide miscible, et transfert thermique avec des viscosités importantes de 20 Pa.s
(Sterbacek et Tausk, 1965). [4]
12
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
13
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Les mobiles pour des fluides très visqueux dits de proximité sont trouvés
particulièrement dans les industries chimiques (caoutchouc, plastiques, céramique, savon etc.)
et dans les industries de produit alimentaire. Ils sont généralement conçus de sorte que
l’agitateur traverse le volume entier à mélanger.
On distingue deux grandes familles :
les agitateurs plans où l’écoulement engendré est tangentiel tels que : le bipale,
ancre et barrière.
Les agitateurs hélicoïdaux où l’écoulement engendré est axial tels que : les vis
hélicoïdales et les rubans hélicoïdaux. [4]
I.7.2.1 Agitateurs plans
A. Agitateur bipale
Le bipale est la forme la plus simple. Le rapport du diamètre de l’agitateur sur le
diamètre de la cuve (d/D) est compris entre 0.3 et 0.9. Le rapport de la hauteur de l’agitateur
sur le diamètre de la cuve (H/D) varie de 1/12 jusqu’à 1/3 pour un bipale classique.
Lorsque le rapport (H/D) devient grand (voisin de 1), l’agitateur est du type cadre (ou
feuille). Il est généralement utilisé pour des agitations douces avec une vitesse des pales qui
ne dépasse pas 3 m/s. [4]
B. Agitateur à ancre
14
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
C'est un agitateur qui produit un flux tangentiel et est installé très près de bord du bol.
Augmentation de l'intensité du transfert de chaleur entre les fluides à haute viscosité et des
parois de cuve, renouvelant le fluide au contact des parois d'échange. L’ancre peut Il évite
également le phénomène de "croûte" sur le mur. L'efficacité des ancres et leur utilisation Les
opérations de transfert de masse et de chaleur pour les fluides complexes ont été largement
utilisées appris. En fait, l'ancre ne produit qu'un mouvement tangentiel, Habituellement, il doit
être couplé à une hélice.
Les agitateurs à ancre sont utilisés particulièrement pour l’écoulement fortement
visqueux de 10 à 100 Pa.s, dans des réactions de polymère et quelques processus dans les
industries alimentaires (Pedrosa et Nunhez, 2000).
La majorité de ces mélangeurs ont des bras horizontaux qui suivent la forme de la
cuve et des pales verticaux fixées aux extrémités des bras pour favoriser le mouvement
vertical du mélange. Ils ont un diamètre de l’ordre de 0.95 à 0.98 du celui de la cuve. La
largeur du bras peut varier de 0.05 à 0.10 du diamètre de l’ancre. Les vitesses périphériques
sont généralement assez faibles (1 à 3 m.s-1). On trouve d’autres types d’ancre appelés le
cadre qui peut être utilisé pour des travaux d’homogénéisation sur une large gamme de
viscosité. [4]
C. Agitateur à barrières
15
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Sont constitués d’un ensemble de barres horizontales et verticales. Les vitesses de
rotation sont généralement faibles pour réduire la consommation d’énergie. Ils sont souvent
utilisés pour l’agitation de grandes cuves pour des opérations de traitement des eaux. [4]
16
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Ruban hélicoïdal simple vis hélicoïdal Ruban-vis hélicoïdale
Figure (I. 11): agitateurs du type vis et Ruban hélicoïdaux.
I.7.2.3 Malaxeurs
Ces malaxeurs sont utilisés pour mélanger les produits de haute viscosité. Les mobiles,
qui sont généralement utilisés par paire (fig.1.12), occupent un volume relatif important et ne
laissent qu’un faible entrefer entre les pales et la paroi de la cuve crée des efforts de
cisaillement élevés.
La viscosité du fluide à agiter est souvent un élément primordial du choix ; la fig. I.13
indique les domaines d’utilisation des divers types de mobiles en fonction de la viscosité du
fluide [4]
17
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Figure (I. 13): Domaines d’utilisation des divers types de mobiles en fonction de la viscosité du
fluide.
Figure (I. 14): Installation industrielle d'un système mécaniquement agité [5]
18
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Le fond de la cuve est plat (c'est surtout le cas des installations de laboratoire), bombé
ou conique pour faciliter la vidange.
Afin d'éviter la création d'un mouvement rotatif du liquide, ces cuves sont souvent
munies de chicanes, plaques planes collées à la paroi ou séparées de celle-ci.
Dans la Figure (1.15).Le diamètre de l’agitateur et celui de la cuve sont désignés
respectivement par les lettres D et T. La hauteur du fluide au repos est souvent représentée par
la lettre H et la hauteur e l’agitateur par rapport au fond de la cuve est représentée par la lettre
HQ. En plus, le terme W correspond à la largeur des chicanes. La lettre C représente l’espace
entre la chicane et la paroi de la cuve, N désigne la vitesse de rotation de l’agitateur .
19
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Tous les agitateurs rotatifs ont tendance à créer un mouvement tangentiel, mais
certains agitateurs ne génèrent que ce type de mouvement
Ce sont les agitateurs de grand diamètre relatif tel que les agitateurs à pales, les ancres,
les agitateurs à barrière.
20
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Ces trois types d’écoulement permettent de classer simplement les divers agitateurs,
mais il ne faut pas perdre de vue que dans une cuve agitée, les trois écoulements coexistent de
façon complexe. [6]
I.9.2 Turbulence
La turbulence est un phénomène hydrodynamique qui apparait dans tout écoulement à
partir de certaine valeur du nombre de Reynolds. Elle est principalement fonction de la
géométrie du mobile d'agitation ; en particulières à nombre de Reynolds équivalent, la
turbulence d'un écoulement diffère d'un appareil à l'autre.[7]
I.9.3 Action de cisaillement
La notion de cisaillement indique les efforts qui se développent entre deux filets
fluides de vitesses différentes dans un écoulement unidirectionnel. [7]
D'autres auteurs (Tanguy et al, 1996 ; Pericleous et Patel, 1999) ont tenté de simuler
des fluides pseudoplastiques en utilisant des modèles de loi de puissance dans des réservoirs
agités avec peu de succès ou de validation. Plus récemment, Aubin et al. (2000) et Deshpande
(2001) ont utilisé la CFD pour simuler des fluides inélastiques en utilisant respectivement les
modèles Power Law et Herschell-Bulkley, en bon accord avec les données expérimentales.
Les calculs CFD des chiffres de débit et de performance montrent un bon accord
avec les données mesurées. Les résultats montrent que le nombre d'événements de pompage
diminue avec l'augmentation de la concentration massique de la solution et de la limite de
débit. Le diamètre et la hauteur du réservoir calculés à partir de la simulation concordent avec
les prédictions du modèle cylindrique. Dans l'ensemble, les résultats numériques ont montré
un bon accord avec données expérimentales et corrélations développées par d'autres
chercheurs.
Dans une étude numérique réalisée par Ameur en 2016, l'utilisation du logiciel de
dynamique des fluides CFX 13.0 a permis d'analyser l'hydrodynamique des fluides
pseudoplastiques dans une cuve mécaniquement agitée avec un agitateur de type ancre de
22
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
différentes configurations en 3D. Les résultats ont révélé que pour les régimes d'écoulement
laminaire, les performances des ancres classiques étaient insuffisantes. Ameur a suggéré
l'utilisation de pales horizontales et verticales afin d'éliminer les zones mortes, d'augmenter la
taille des cavités et d'éviter la déformation des pales. De plus, l'utilisation des quatre pales a
été recommandée pour obtenir des performances optimales.
Dans leur étude en 2018, Ameur Houari et Abdallah Ghonaim ont examiné le
mélange de fluides fluidifiants, tels que la Carboxy Methyl Cellulose (CMC), dans une cuve
cylindrique en utilisant des simulations numériques avec le logiciel Ansys Fluent. L'agitation
a été réalisée à l'aide d'une turbine à ancre modifiée (MAI) composée d'une turbine à aubes
courbes (CBT) montée sur une roue d'ancre classique (CAI). Les agitateurs étaient configurés
soit individuellement, soit en combinaison coaxiale. L'impact de la vitesse d'agitation, de la
conception du système agité et de la courbure du bras de l'ancre sur la circulation du fluide et
la consommation d'énergie a été étudié. Les résultats ont démontré que la roue d'ancre
modifiée (la combinaison de CBT avec CAI) fonctionnait mieux que la roue d'ancre classique.
23
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Figure (I. 18): La zone de cisaillement à l'intérieur de la cuve agitée a été étudiée pour différents
types d'agitateur, tels que CBT, CAI et l'agitateur modifié (ancre-turbine), par Ameur et Ghonaim.
Dans leur étude en 2019, Kamla et al. Ont examiné les effets de la géométrie d'une
ancre en utilisant le logiciel de calcul Ansys CFX 18.0. Ils ont étudié l'impact du nombre de
pales et des degrés d'inclinaison à l'intérieur d'une cuve agitée, sur une plage de nombres de
Reynolds allant de 0,1 à 60. Leurs résultats ont révélé que la configuration proposée
améliorait considérablement l'écoulement du fluide dans le réservoir. L'augmentation du
nombre d'aubes inclinées s'est avérée efficace pour améliorer les caractéristiques de mélange.
De plus, leur comparaison des formes rectangulaires, octogonales et circulaires des pales a
montré que la forme octogonale (A-8b) offrait une zone plus large et plus ondulée par rapport
aux autres cas. Cependant, ils ont noté que la consommation d'énergie la plus faible était
obtenue avec la forme circulaire des pales.
24
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Figure (I. 19): différentes configurations géométriques d’agitateur étudiée par ( kamla et al )
I.11 La rhéologie
La rhéologie est le domaine qui étudie l'écoulement et la déformation des matériaux
sous contrainte. Elle a été développée pour décrire les propriétés des matériaux dont le
comportement se situe entre celui d'un solide parfaitement élastique et celui d'un fluide
newtonien. Lorsqu'un matériau est soumis à des forces, il a tendance à se déformer, et les
mouvements des différentes parties du matériau dépendent de la répartition et de l'intensité
des forces appliquées.
Il existe deux principaux types de comportement rhéologique :
Le comportement élastique, caractérisé par la relation entre les forces
appliquées et l'amplitude de déformation. Le mouvement se produit lorsque les
forces changent, et non par la violence.
Le comportement fluide ou visqueux, caractérisé par la relation entre la force
exercée et le taux de déformation ou de mouvement.
I.11.1 Les propriétés rhéologiques
En utilisant l'équation d'état rhéologique des fluides, la mécanique des fluides permet
de prédire le mouvement des matériaux soumis à différentes forces telles que la pression, la
25
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
gravité et le frottement. L'objectif de la rhéologie est de déterminer cette équation d'état pour
les fluides rhéologiques, ce qui permet de mesurer de manière relative les forces et les
déplacements.
dF 2
τ= [ N /m ] (I.1)
dS
26
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
Cette force (τ) est proportionnelle au taux de cisaillement (∂u / ∂y).
∂u
τ =μ [N / m2 ] (I.3)
∂y
27
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
sous le nom de loi de Newton (fig.1.2) [9].
∂u
τ =μ (I.4)
∂y
τ
Autrement dit, si l’on trace le rapport µ= en fonction du taux de cisaillement (∂u/∂y) ou
γ
( γ ) , on obtient une droite horizontale, comme le montre la figure (I.4).
Exemples : Dans les industries alimentaires, on trouve plusieurs fluides qui se comportent
comme des fluides newtoniens. Cela inclut des exemples tels que le lait, les jus de fruits
naturels, le blanc d'œuf stabilisé et la plupart des miels.
28
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
constante, car ce paramètre varie en fonction des conditions expérimentales. La viscosité
devient une fonction du taux de cisaillement, voire même du temps pendant lequel la
contrainte est appliquée.
Les modèles rhéologiques de chaque comportement non newtonien sont formulés
mathématiquement soit par des relations empiriques basées sur des observations
expérimentales de l'évolution de la viscosité en fonction du taux de cisaillement τ, soit par des
lois théoriques plus formelles et cohérentes avec les résultats expérimentaux. Il peut exister
plusieurs équations rhéologiques d'état qui décrivent la même catégorie de fluide, mais qui
utilisent un nombre différent de paramètres et couvrent des gammes différentes de taux de
cisaillements. Les sections suivantes présenteront les différents comportements des fluides
non newtoniens ainsi que les modèles mathématiques proposés pour les décrire.
On peut distinguer trois principaux types de comportement dans les fluides, en
fonction des paramètres qui influent sur la courbe d'écoulement :
Les fluides indépendants du temps sont des fluides pour lesquels le taux de
cisaillement en chaque point est déterminé uniquement par la contrainte de cisaillement à ce
moment précis.
Les fluides dépendants du temps sont plus complexes, car la relation entre la
contrainte de cisaillement et la vitesse de cisaillement dépend également de la durée de
cisaillement et de l'historique cinématique du fluide.
Les fluides viscoélastiques présentent des caractéristiques à la fois des fluides
mentionnés précédemment et des solides. Ils sont capables de retrouver partiellement leur
forme initiale après déformation.
Ces différents comportements caractérisent l'état fluide et sont déterminés par les
propriétés intrinsèques du fluide et les forces appliquées. [10]
29
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
30
Chapitre I Généralités sur l’agitation mécanique
I.12.2.1 Les fluides rhéofluidifiants ou pseudoplastiques
31
Chapitre II :
Modélisation mathématique
Chapitre II Modélisation mathématique
I.13 Introduction
33
Chapitre II Modélisation mathématique
D H Da w Ds
Dans les études précédentes (Zied Driss 2018 [11] - Bertrand 1996 [12]), l'agitateur de
type ancre en forme de U a été largement utilisé. L'objectif de cette recherche était d'étudier
l'impact de la conception sur les performances de ce type d'agitateur. Plusieurs modifications
ont été apportées, notamment l'ajout de pales au milieu de l'agitateur, comme illustré dans la
figure II.2 (cas 1). Ensuite, ces pales ont été inclinées selon différentes inclinaisons α (20°,
45°, 60°), ce qui a donné trois configurations géométriques dans cette étude (cas 2, 3, 4).
Dans le cadre de cette étude, nous avons intégré ces nouvelles configurations
géométriques dans notre système d'agitation pour évaluer leur influence sur la structure
hydrodynamique par rapport à l'agitateur ancre standard.
34
Chapitre II Modélisation mathématique
Les équations qui décrivent l'écoulement laminaire généré par l'agitateur à l'intérieur
de la cuve sont les équations de continuité, de quantité de mouvement et d'énergie. La cuve
agitée que nous avons étudiée est remplie d'un fluide non newtonien. Nos investigations
impliquent des simulations numériques pour étudier les comportements hydrodynamiques et
thermiques d'un fluide à rhéologie complexe (viscoplastique). Dans un système de
coordonnées cartésiennes (O, X, Y, Z), les équations gouvernant ces phénomènes s'écrivent
de la manière suivante :
Equation de continuée
(II.1)
Equation de quantité de mouvement
(II.2)
35
Chapitre II Modélisation mathématique
(II.3)
(II.4)
Les paramètres adimensionnels
(II.6)
Equation de continuité
¿ ¿ ¿
∂ U ∂V ∂ W
+ + =0 (II.7)
∂ X ∂Y ∂Z
36
Chapitre II Modélisation mathématique
( ) [ (( ) ) ((
¿ ¿ ¿ 2 ¿
∂U ∂U ∂U 2 d 1 ∂ Bn ∂U ∂ Bn
U¿ +V ¿ +W ¿ = 2 1+ ¿ ( 1−exp (−M γ̇ ¿ ) ) + ¿ 1+ ¿ ( 1−exp (−M γ̇ ¿ ) )
∂X ∂Y ∂Z π D ℜ ∂X ¿
γ˙ ∂X
¿
∂Y γ˙
(II.8)
( ) [ (( ) ) (( )
¿ ¿ ¿ 2 ¿
∂V ∂V ∂V 2 d 1 ∂ Bn ∂V ∂ Bn
U¿ +V ¿ +W¿ = 2 1+ ¿ ( 1−exp (−M γ̇ ¿ ) ) + 1+ ¿ ( 1−exp (−M γ̇ ¿ ) )
∂X ∂Y ∂Z π D ℜ ∂Y ¿
γ˙ ∂Y
¿
∂X
¿
γ˙
(II.8)
( ) [ (( ) ) ((
¿ ¿ ¿ 2 ¿
¿ ∂W ¿ ∂W ¿ ∂W 2 d 1 ∂ Bn ∂V ∂ Bn
2 1+ ¿ ( 1−exp (−M γ̇ ) )
¿
1+ ¿ ( 1−exp (−M γ̇ )
¿
U +V +W = ¿ +
∂X ∂Y ∂Z π D ℜ ∂ Z¿ γ˙ ∂Z ∂X
¿
γ˙
(II.9)
Telle que :
Nombre de Reynold
37
Chapitre II Modélisation mathématique
Nombre de Bingham
Nombre de prandt
Nombre de puissance
Le nombre de puissance (Np) est une grandeur sans dimension utilisée en mécanique
des fluides et en génie des procédés pour évaluer la consommation d'énergie lors du processus
d'agitation et de mélange de fluides. Il est également utilisé pour déterminer les conditions de
mélange, notamment la relation entre la puissance de mélange et la vitesse de rotation de
l'agitateur. Dans cette étude, le nombre de puissance est défini dans le régime stationnaire de
la manière suivante :
38
Chapitre II Modélisation mathématique
conséquent, le choix d'une méthode numérique qui simplifie la modélisation proposée est une
étape cruciale dans notre étude.
Il existe plusieurs méthodes de résolution des équations aux dérivées partielles.
Cependant, ces méthodes deviennent très difficiles, voire impossibles, à appliquer lorsque la
complexité de la géométrie augmente ou lorsque certains matériaux présentent des
caractéristiques non linéaires. Dans de tels cas, les méthodes numériques sont souvent
utilisées car elles offrent une précision supérieure.
Ces méthodes offrent la possibilité de modéliser les géométries les plus complexes et
de prendre en compte les phénomènes physiques. Il existe plusieurs techniques
mathématiques pour résoudre le système physique, parmi lesquelles les trois méthodes les
plus couramment utilisées sont les suivantes :
I.18.1 Méthode des différences finis
Les méthodes aux différences finies sont utilisées pour convertir les équations
différentielles ordinaires (EDO) ou les équations aux dérivées partielles (EDP), qui peuvent
être non linéaires, en un système d'équations algébriques linéaires qui peuvent être résolues à
l'aide de techniques matricielles. Ces méthodes consistent à remplacer les dérivées présentes
dans le problème à résoudre par des différences finies. Elles présentent l'avantage d'être
simples à exprimer et de permettre des calculs relativement rapides. Cependant, elles sont
limitées en termes de précision car le maillage est basé sur des éléments carrés ou courbés
carrés.
I.18.2 Méthode des volumes finis
La méthode des volumes de contrôle implique d'intégrer les équations aux dérivées
partielles sur chaque volume de contrôle afin d'obtenir des équations discrètes qui préservent
les grandeurs physiques à l'intérieur de chaque volume. Ces volumes de contrôle couvrent
l'ensemble du domaine de calcul sans se chevaucher, de manière à ce que la somme de leurs
volumes corresponde exactement au volume total du domaine de calcul.
I.18.3 Méthode élément finis
La méthode des éléments finis (MEF) trouve son origine dans la nécessité de résoudre
des problèmes complexes d'élasticité et d'analyse de structures en génie civil et aéronautique.
Son développement remonte aux travaux d'Alexander Hrennikoff (1941) et de Richard
Courant (1942). Bien qu'ils aient utilisé des approches différentes, ces deux pionniers
partagent une caractéristique essentielle : la discrétisation du domaine continu en sous-
domaines discrets, appelés éléments, à l'aide d'un maillage. Cette méthode consiste à diviser le
domaine physique en plusieurs éléments finis de dimensions finies et simples. La solution
39
Chapitre II Modélisation mathématique
recherchée est approximée par des polynômes simples dans chaque élément, et le domaine
complet peut ensuite être reconstitué par assemblage ou sommation de tous les éléments.
La méthode des éléments finis a été largement adoptée comme méthode de calcul en
raison de sa compatibilité avec les ordinateurs, ce qui accroît son potentiel.
I.20 Discrétisation
L'idée fondamentale de la formulation en volumes finis est intuitive et permet une
interprétation physique des phénomènes. Elle implique de subdiviser le domaine d'étude en un
certain nombre de volumes finis.
Dans la méthode des éléments finis, la structure continue est approximée par une
structure idéalisée équivalente composée d'un ensemble d'éléments finis. Ces éléments sont
40
Chapitre II Modélisation mathématique
interconnectés en un nombre fini de points appelés nœuds. À l'intérieur de chaque élément
fini, le champ des déplacements est défini de manière unique, reliant les nœuds entre eux.
Le principe de la méthode consiste à diviser le domaine d'étude en plusieurs éléments
finis, formant un maillage. Cette étape est cruciale car le choix de la forme de l'élément fini
joue un rôle essentiel dans la précision des résultats obtenus. Il est donc nécessaire de
déterminer la forme et le degré d'approximation de l'élément qui conviennent le mieux à la
géométrie du domaine d'étude. Les éléments finis tridimensionnels suivants sont distingués,
comme illustré dans la figure (III.4).
Pour chaque élément fini, IL est possible de linéariser l'équation aux dérivées
partielles (EDP) en approximant celle-ci par un système d'équations linéaires. Chaque élément
fini donne lieu à une matrice correspondante. Cependant, les conditions aux limites sont
définies sur les frontières du système global et non sur les frontières de chaque élément fini,
ce qui rend impossible la résolution indépendante de chaque système. Ainsi, les matrices sont
regroupées pour former une matrice globale. Le système global d'équations linéaires est
résolu par un ordinateur (bien que des systèmes simples puissent être résolus à la main,
généralement à des fins pédagogiques).
Il est important de trouver un compromis entre la finesse du maillage, qui représente la
géométrie de manière précise, et le temps de calcul requis. Certaines régions peuvent
nécessiter un maillage fin, tandis que d'autres peuvent être maillées de manière plus grossière,
en fonction des résultats souhaités. La phase de maillage est souvent celle où l'on consacre le
plus de temps à la définition du problème. L'expérience de l'utilisateur et une certaine
intuition sur le résultat attendu sont des facteurs importants.
41
Chapitre II Modélisation mathématique
Après l'examen des résultats du calcul, il peut être nécessaire de reprendre le maillage
ou de le modifier partiellement. Il est rare d'obtenir un maillage satisfaisant dès la première
tentative.
I.21 Approches pour les systèmes tournants
Différentes approches peuvent être utilisées pour résoudre les équations de
l'écoulement dans les systèmes agités mécaniquement.
I.21.1 Approche Moving Référence Frame – RRF
La méthode du référentiel mobil est une technique essentielle lors de la simulation des
écoulements dans les cuves agitées, offrant une grande précision pour modéliser les
écoulements rotatifs. Cette approche repose sur le principe du mouvement relatif, où
l'agitateur est maintenu en position fixe tandis que la cuve cylindrique est considérée comme
tournante avec une vitesse angulaire ω, ce qui entraîne un mouvement de rotation du fluide
autour de l'agitateur (voir Figure II. 4).
Les équations gouvernant le système intègrent les forces centrifuges et de Coriolis. De
plus, les conditions aux limites, spécifiques à cette approche, sont réécrites en fonction du
nouveau référentiel. La détermination des valeurs absolues des champs de vitesse est réalisée
en appliquant les critères de changement de repères (Hami et al, 2008 ; Bertrand, 1983).
La méthode RRF (Repère Relatif Fixe) revêt une grande importance dans la
modélisation des mécanismes agités, offrant une précision remarquable dans la représentation
des écoulements. Cette approche repose sur le maintien de l'agitateur en position stationnaire,
tandis que l'écoulement autour de celui-ci est induit par le mouvement rotatif du stator
(colonne ou domaine agité + cuve).
Dans un repère fixe, la rotation de l'agitateur engendre un écoulement périodique (voir
Figure 4.4). Afin d'obtenir un régime permanent et de simplifier l'expression des conditions
aux limites, un repère tournant est choisi, lié à l'agitateur fixe par rapport à la cuve qui tourne
à la même vitesse mais en sens opposé. Cette approche tient compte des accélérations
centrifuges et de Coriolis pour assurer une représentation précise de l'écoulement (voir Figure
II.4).
42
Chapitre II Modélisation mathématique
Le choix du repère a un impact direct sur les conditions aux limites du problème. Les
limites géométriques de ce domaine sont :
0≤θ≤2 π (II.11)
da D
≤ r≤
2 2 (II.12)
43
Chapitre II Modélisation mathématique
Figure (II. 5) : Illustration des zones utilisées dans l’Approche à Référence Multiple
45
Chapitre II Modélisation mathématique
Figure (II. 7): Organigramme des étapes manipulées sur COMSOL Multiphysics 5.4.
46
Chapitre II Modélisation mathématique
Les conditions aux limites sont implémentées dans le code Comsol Multiphysics en
utilisant l'approche des référentiels multiples (MRF). Dans notre cas, le domaine de
simulation est divisé en deux zones distinctes. La première zone entoure l'agitateur et est
simulée dans un repère qui tourne avec l'agitateur lui-même. Dans cette zone, une vitesse
égale à la vitesse d'agitation est imposée (repère tournant).
La deuxième zone correspond au reste de la cuve et les équations sont résolues dans un
repère fixe. Dans cette zone, une vitesse absolue de zéro est imposée (repère fixe). Cela
signifie que le fluide dans cette zone est considéré comme immobile par rapport à la cuve.
47
Chapitre II Modélisation mathématique
elle repose sur certaines approximations qui doivent être prises en compte lors de
l'interprétation des résultats.
(II.13)
Vitesse tangentielle :
(II.14)
Nous avons retenu comme grandeurs de référence le rayon de la cuve 2R/D, hauteur
de la cuve Z/D, la vitesse linéaire de la paroi de la cuve πND. De nouvelles inconnues sont
ainsi définies :
Vitesse de référence :
(II.15)
48
Chapitre II Modélisation mathématique
Equations adimensionnelles
(II.16)
Z* Z / D (II.17)
Les vitesses
(II.18)
(II.19)
τ
0 exp 1 mγ
49
Chapitre II Modélisation mathématique
Cette équation régularisée permet de modéliser de manière plus précise le
comportement rhéologique des fluides viscoplastiques, en évitant les discontinuités et les
erreurs numériques associées au modèle de bi-viscosité.
Il convient de noter que l'approximation régularisée du comportement rhéologique a
été largement étudiée et confirmée par plusieurs chercheurs, qui ont démontré son utilité dans
les simulations numériques des écoulements viscoplastiques.
En résumé, l'approche de régularisation introduite par Papanastasiou permet de
modéliser de manière plus précise le comportement des fluides viscoplastiques, en évitant les
discontinuités et les erreurs numériques associées au modèle de bi-viscosité. Cette
approximation régularisée a été validée par des recherches antérieures et est couramment
utilisée dans les simulations numériques des écoulements viscoplastiques.
Avec τ est la contrainte de cisaillement, µ représente la viscosité plastique du fluide, m
paramètre de régulization . γ Est la contrainte de cisaillement pour un fluide incompressible.
Le tenseur de contrainte γ en tridimensionnelle est donné par :
50
Chapitre II Modélisation mathématique
I.26 Conclusion
En conclusion, la modélisation mathématique d'un agitateur par COMSOL
Multiphysics offre une approche puissante pour étudier et optimiser les écoulements dans les
cuves agitées. Elle permet de comprendre le comportement du fluide, d'optimiser les
paramètres de l'agitateur et de prédire les performances du système. Cette approche permet
d'économiser du temps et des ressources en évitant des essais expérimentaux coûteux et en
offrant une meilleure compréhension des phénomènes fluidiques dans les cuves agitées.
51
Chapitre III :
Résultats et discussion
Chapitre III Résultats et discussion
I.27 Introduction
L'opération d'agitation mécanique est une étape essentielle visant à homogénéiser les
milieux afin d'obtenir un produit répondant à des spécifications physico-chimiques définies.
Cette opération est utilisée dans divers secteurs tels que l'industrie chimique, biochimique,
pharmaceutique, pétrolière et alimentaire, et est réalisée dans des réacteurs ou des cuves
agitées.
Un mélange adéquat est nécessaire pour assurer une homogénéité totale des substances
dans la cuve, et pour permettre aux différents composants réactifs d'interagir et de créer le
produit souhaité. Un mélange insuffisant peut affecter l'efficacité du réacteur, nécessitant ainsi
plus de temps et de puissance, ce qui peut être coûteux.
Dans le cas de fluides viscoplastiques, des études ont été menées en utilisant des
agitateurs de type ancre pour évaluer les caractéristiques hydrodynamiques du système
d'agitation, telles que l'inertie, la plasticité (taille des cavités) et la puissance consommée.
Les résultats obtenus par l'agitation d'un fluide Bingham Papanastasiou à l'aide d'un
agitateur de type ancre (mobile tangentielle) sont présentés. Une attention particulière a été
accordée aux différents paramètres pouvant influencer les performances du système de
mélange, tels que l'inertie (nombre de Reynolds), la plasticité (nombre de Bingham) et la
configuration géométrique de l'agitateur.
53
Chapitre III Résultats et discussion
Le système examiné est constitué d'une cuve cylindrique ayant des caractéristiques
géométriques (D = 0.3, Da = 0.28, w = 0.02, da = 0.02) et des propriétés rhéologiques (mu =
0.1 Pa.s, tau = 1 Pa) pour une valeur d'inertie Re = 13.8
En comparant les deux résultats, nous avons validé la vitesse tangentielle (Vt*) pour
un nombre de Reynolds donné (Re = 13.8), comme indiqué dans la figure 5.1. Il est observé
que la composante de la vitesse tangentielle reste négative de l'arbre de l'agitateur jusqu'à la
pale, puis augmente linéairement entre les extrémités de la pale, pour ensuite décroître
brusquement jusqu'à atteindre une vitesse nulle au niveau de la paroi de la cuve.
Les résultats obtenus montrent une bonne concordance avec les travaux antérieurs
[15], ce qui confirme la validité de nos simulations.
54
Chapitre III Résultats et discussion
Une autre validation a été réalisée pour comparer nos résultats numériques. La Figure
III.2 présente une comparaison entre la solution analytique de l'écoulement de Couette et les
profils de vitesse tangentielle Vt* obtenus par notre simulation numérique. Cette comparaison
a été effectuée pour le fluide Bingham dans le cas d'un flux de Couette entre deux cylindres
rotatifs, avec un rapport de diamètre R1/R2 de 2/3. Dans cette configuration, le cylindre
intérieur tourne tandis que l'extérieur reste fixe, ce qui reproduit une situation similaire à celle
de la cuve de mélange.
55
Chapitre III Résultats et discussion
b : nombre de puissance
Figure (III. 3) : comparaison de nos résultats numérique avec des travaux antérieurs.
56
Chapitre III Résultats et discussion
Nous avons effectué des tests pour évaluer l'impact du maillage sur les résultats
numériques. Pour cela, nous avons utilisé quatre types de maillages différents (normal, fin,
très fin) conformément à la forme précédemment discutée. Les tests de maillage ont été
réalisés sous les conditions suivantes : Re = 500, µ = 0.01 Pa.s, τ = 1 Pa. Les calculs ont été
effectués à l'aide du logiciel COMSOL Multiphysics 5.4, installé sur un ordinateur ACER
avec 4 Go de RAM et un processeur Intel(R) Core(TM) i3-5005U CPU, avec une fréquence
de base de 2 GHz.
Nous avons finalement opté pour un maillage plus fin pour les études en 3D, ce qui a
maintenu les résultats mentionnés dans le tableau III.1 inchangés. Cependant, le temps de
calcul a été plus long. Il convient de noter que le critère de convergence a été fixé à une erreur
inférieure à 10^-6 pour chaque variable dépendante adimensionnelle.
57
Chapitre III Résultats et discussion
Dans cette partie, nous présenterons les résultats pour la configuration standard de
notre agitateur, en mettant en évidence la variation de la vitesse tangentielle le long de la
direction de l'agitateur et du plan médiateur, les champs de vitesse, les lignes de courant, ainsi
que le nombre de puissance en fonction du nombre de Reynolds. Les deux lignes privilégiées
dans cet écoulement sont la pale de l'agitateur et son prolongement jusqu'à la paroi de la cuve,
ainsi que la médiatrice de la cuve. Nous présenterons de nombreux résultats pour ces deux
lignes en faisant varier le nombre de Reynolds de Re = 1 à Re = 500.
Figure (III. 5) : schéma descriptive de prolongement de deux plans agitateur et médiatrice au sein de
la cuve.
58
Chapitre III Résultats et discussion
Nous allons maintenant examiner les effets de la vitesse de rotation de l'agitateur sur
les champs d'écoulement générés. Cette partie de l'analyse se concentre sur la distribution de
la vitesse dans les plans vertical et horizontal à l'intérieur de la cuve.
Les figures III.6 et III.7 illustrent les variations de la vitesse tangentielle du fluide
viscoplastique le long de la pale de l'agitateur et de son prolongement sur la médiatrice en
fonction de la position radiale (R). Nous avons étudié l'effet de l'inertie, exprimée par le
nombre de Reynolds (Re), sur la nature des écoulements. Cette étude a été menée en analysant
cinq valeurs différentes du nombre de Reynolds (Re = 1, 50, 100, 200, 500) pour un fluide
viscoplastique de type Bingham-Papanastasiou. Nous avons utilisé la configuration standard
de l'agitateur à ancre pour ces expérimentations.
Figure (III. 6) : vitesse tangentielle suivant le plan d’agitateur (au niveau de pale) .
59
Chapitre III Résultats et discussion
Nous avons également observé que l'inertie a eu un impact significatif sur la vitesse au
niveau des plans médiatrices. En particulier, avec un nombre de Reynolds (Re) de 500, nous
avons constaté une augmentation notable de la vitesse par rapport aux autres valeurs. Les
deux sections, verticale et horizontale, indiquent une augmentation relative de la circulation
avec l'augmentation du nombre de Reynolds.
Un autre paramètre crucial qui décrit l'écoulement axial au sein du système d'agitation
est la vitesse axiale (Vz). La distribution de cette vitesse axiale est représentée dans la figure
III.8. Nous avons remarqué que, pour la distribution de la vitesse le long de l'axe vertical de la
cuve, une faible valeur d'inertie (Re = 1) correspond à une vitesse presque nulle. À mesure
que cette valeur augmente, la vitesse axiale devient plus importante, en particulier avec une
valeur d'inertie élevée (Re = 500), où nous avons observé une augmentation significative de la
vitesse axiale par rapport aux autres valeurs.
60
Chapitre III Résultats et discussion
Les figures III.9 et III.10 présentent respectivement les schémas de la distribution des
vitesses dans les sections verticale et horizontale. En ce qui concerne la distribution de la
vitesse le long de l'axe de la cuve, nous avons observé une augmentation de l'intensité de la
vitesse avec l'augmentation du nombre de Reynolds. La vitesse devient de plus en plus
importante absolument parlant à mesure que le nombre de Reynolds augmente, en particulier
pour la valeur de Re = 500. Par ailleurs, au niveau du plan de l'ancre et de son extension vers
la paroi de la cuve, nous avons constaté que la vitesse est maximale aux bords extérieurs des
pales verticales.
61
Chapitre III Résultats et discussion
Re = 1 Re = 50
Re = 100 Re = 200
62
Chapitre III Résultats et discussion
Re = 500
Figure (III. 9) : contour de vitesse au niveau du plan vertical de la cuve
63
Chapitre III Résultats et discussion
Re =1 Re = 50 Re = 100
Re = 200 Re = 500
Les formes des lignes de courant pour les valeurs de Reynolds (Re = 1, 50, 100)
illustrent une faible intensité d'écoulement du fluide à l'intérieur de la cuve. On observe la
présence d'une zone de recirculation entre la paroi de la cuve et l'extrémité de la pale, ce qui
64
Chapitre III Résultats et discussion
indique la présence d'un vortex et la formation d'une zone d'inactivité près de la paroi et de la
limite de l'agitateur. De plus, les lignes de courant ont une allure horizontalement quasi-
parallèle pour ces faibles valeurs d'inertie (Re de 1 à 100). Ces observations suggèrent que
l'écoulement dans ce cas est principalement tangentiel et prédominant. Cette constatation a été
également relevée dans les travaux d’Ameur en 2016.
Il est important de souligner que les lignes de courant ont été inclinées par rapport au
plan horizontal, présentant une forme régulière dans le cas de Re = 100. Cependant, pour des
valeurs élevées d'inertie (Re = 200, 500), on observe une augmentation significative de la
vitesse, accompagnée d'un changement radical de la direction de l'écoulement, qui devient
totalement axial. Cela se traduit par une inclinaison des lignes de courant et une direction
verticale le long de la cuve.
65
Chapitre III Résultats et discussion
Re = 50
Re = 100
Re = 2000
66
Chapitre III Résultats et discussion
Re = 500
Figure(III. 11): ligne de courant au sein de la cuve ( Z* = 0.5 ) pour different nombre
dereynold Re =1 -500
Ainsi, nous pouvons conclure que l'augmentation de la valeur d'inertie a une grande
influence sur la génération d'un écoulement axial, ce qui conduit à une amplification de la
circulation du fluide.
67
Chapitre III Résultats et discussion
Cinq configurations ont été étudiées, comprenant le cas standard de l'agitateur à ancre,
ainsi que les cas 1, 2, 3 et 4. Pour la première configuration, le cas 1, une pale horizontale
68
Chapitre III Résultats et discussion
Lorsqu'on agite ces fluides, une zone de mouvement intense se forme autour de
l'agitateur, souvent appelée "caverne", tandis que le reste du volume de la cuve présente un
écoulement stagnant ou moins motivé (Pakzad et al.2007).
69
Chapitre III Résultats et discussion
Nous avons étudié l'effet d'un nouveau design d'agitateur à ancre sur la structure de
l'écoulement à l'intérieur de la cuve pendant le processus d'agitation. Pour mieux interpréter
l'effet de ce nouveau design d'agitateur à ancre sur la structure hydrodynamique de notre
système agité, nous avons représenté les vitesses qui expriment la répartition des zones
mobiles (caverne) et stagnantes dans la cuve.
Les Figures III.14 à III.15 présentent les contours de vitesse pour différentes
configurations géométriques d'agitateurs à ancre, à la fois sur les plans axiaux et horizontaux
à l'équation (Z* = H/D=0.5) respectivement.
Dans la distribution de la vitesse pour un ancre standard, comme illustré dans la Figure
III.15a (au niveau des sections horizontale et verticale à l'intérieur de la cuve), nous avons
observé que cette distribution de vitesse était très faible et limitée à l'extrémité de la pale de
l'ancre standard. Cela signifie que la zone de la caverne était limitée au niveau de la pale, et
que la zone de cisaillement restait toujours à proximité des pales.
70
Chapitre III Résultats et discussion
L'effet du design sur la taille de la zone caverne est clairement visible dans le cas 1, où
une pale supplémentaire a été ajoutée à la structure de l'ancre standard. Nous remarquons que
l'ajout de cette pale supplémentaire a un effet significatif sur l'expansion de la zone caverne à
l'intérieur de la cuve par rapport au cas standard sans pale.
De plus, les cas 2, 3 et 4 représentent des configurations où une pale est ajoutée à la
structure standard de l'agitateur à ancre, avec des angles d'inclinaison (α) différents allant de
0° à 60° successivement. Les vitesses d'écoulement présentées dans les figures 5.13b et 5.13c
augmentent avec l'augmentation de l'angle d'inclinaison de l'ancre, et la zone de cisaillement
commence à s'étendre dans le reste de la cuve. Cela montre que l'influence de l'angle
d'inclinaison est très importante dans l'expansion de la taille de la caverne, ce qui crée une
grande circulation à l'intérieur de la cuve.
71
Chapitre III Résultats et discussion
Figure (III. 16) : la vitesse tangentielle au niveau de la médiatrice pour différentes configurations
géométriques.
72
Chapitre III Résultats et discussion
La puissance d'agitation est un élément essentiel car elle permet de comparer les
performances énergétiques de différents types de dispositifs d'agitation. La figure 5.16 illustre
la variation de la puissance en fonction du nombre de Reynolds pour différentes inclinaisons.
Ces résultats mettent en évidence la relation entre la consommation d'énergie et le nombre de
Reynolds pour différentes inclinaisons. Nous observons une légère augmentation de la
consommation d'énergie avec l'augmentation de l'angle d'inclinaison, tandis qu'elle devient
approximativement constante avec l'augmentation du nombre de Reynolds.
73
Chapitre III Résultats et discussion
Figure (III. 18) : Puissance consommée en fonction de Reynolds pour différentes configurations
géométriques
Il est également remarquable que, pour tous les angles simulés, il n'y a pas d'impact
sur la consommation énergétique. Cette constatation est considérée comme positive, car les
résultats précédents ont montré une amélioration apportée par les roues à ancre modifiées (α =
20°, 45°, 60°) sans nécessiter de consommation d'énergie supplémentaire dans ce système de
mélange.
La figure III.18 met en évidence l'effet qu'une conception de roue différente, telle
qu'une lame inclinée, peut avoir sur la distribution de la vitesse à l'intérieur de la cuve de
mélange. Malgré l'ajout de lames supplémentaires, la consommation d'énergie n'a pas
augmenté de manière exponentielle. Elle a augmenté approximativement dans les quatre cas.
En analysant les résultats des courbes précédentes qui montrent la variation de la
consommation énergétique en fonction de la position d'inclinaison des pales, il est clair que la
quatrième configuration, c'est-à-dire l'ancre avec une inclinaison de 60°, présente la
consommation d'énergie la plus faible. Par conséquent, nous concluons que ce type
d'agitateur, avec une inclinaison de 60°, est plus efficace pour ce système agité.
74
Chapitre III Résultats et discussion
Les contours présentés dans la Figure III.19 (abcd) illustrent clairement l'effet de la
variation de la plasticité sur l'expansion et la réduction de la zone agitée à l'intérieur de la
cuve. La figure III.19 abcd représente les changements qui se produisent dans la structure
hydrodynamique (zone de circulation) le long de la cuve pour différentes valeurs de Bingham
(Bn = 1, 50, 500, 5000). Pour la figure III.19a, nous observons qu'avec une valeur de Bn = 5,
la surface est entièrement agitée lorsqu'elle atteint une valeur d'inertie Re = 100.
D'autre part, pour les valeurs de plasticité Bn = 50 et Bn = 500, nous constatons qu'une
augmentation de la valeur de plasticité nécessite une inertie plus élevée pour atteindre la
surface maximale de la zone de circulation dans la cuve agitée. La zone est totalement
cisaillée dans le cas de Bn = 50 pour une inertie de Re = 200, et avec une augmentation du
paramètre de plasticité Bn = 500, il est plus difficile d'atteindre la totalité de la zone de
circulation, ce qui nécessite une augmentation de la valeur d'inertie jusqu'à Re = 500.
75
Chapitre III Résultats et discussion
zone morte subsiste, en particulier pour Bn = 5000. Ainsi, la figure III.19c montre que cette
valeur élevée de plasticité rend plus difficile l'amélioration de l'écoulement dans le système
d'agitation.
Lorsque des fluides viscoplastiques sont mélangés dans une cuve agitée avec une
faible valeur de plasticité, des zones de mouvement intense se forment autour de l'agitateur
(appelées également cavernes). En dehors de ces zones, l'écoulement du fluide est quasi-
solide, ce qui entraîne un mélange très déficient, des forts gradients de température, de
mauvais transferts de masse et de chaleur, etc. Il est donc souhaitable d'éliminer ces zones
mortes par une conception appropriée du mélangeur, d'où l'objectif de notre prochain travail.
76
Chapitre III Résultats et discussion
Figure (III. 19) : La répartition de zone cisailler pour différente nombre Bingham et
Reynolds
Les zones éloignées de l'ancre présentent une intensité plus faible, en particulier pour
de faibles valeurs de plasticité, notamment pour Bn = 5 et 50, et cette valeur diminue jusqu'à
devenir presque nulle pour de grandes valeurs de Bingham, en particulier pour Bn = 5000.
77
Chapitre III Résultats et discussion
Figure (III. 20) : la variation de vitesse tangentielle par rapport nombre de Bingham..
La Figure III.21 illustre les lignes de courant à l'intérieur de la cuve pour différentes
valeurs de plasticité (Bn = 5, 50, 500, 5000) sous l'effet de l'inertie Re (1, 100, 500).
Il est à noter que pour une faible valeur d'inertie, plus précisément pour Re = 1, la
circulation devient tangentielle, ce qui se traduit par une symétrie des lignes de courant sous
forme de cercles parallèles le long de l'axe vertical de la cuve, ainsi que la présence de vortex
entre la pale verticale et la paroi intérieure de la cuve.
De plus, pour une faible valeur d'inertie, Bn = 5 et 50, une circulation rotative intense
a été observée dans la cuve agitée avec les Reynolds 100 et 500. De plus, le flux change
radicalement de l'écoulement tangentiel vers une circulation axiale avec une inclinaison des
lignes de courant vers le haut et vers le bas le long de l'axe vertical de la cuve. Cela signifie
qu'il y a une grande circulation à l'intérieur de la cuve avec un écoulement axial généré
accompagné d'une augmentation de la valeur d'inertie. D'autre part, les vortex disparaissent au
niveau de la paroi et à l'extrémité des pales avec cette augmentation de la valeur d'inertie.
78
Chapitre III Résultats et discussion
Re = 1 Re = 100 Re = 500
Re = 1 Re = 100 Re = 500
Ligne de courant de vitesse pour Bn =50
Re = 1 Re = 100 Re = 500
Ligne de courant de vitesse pour Bn=500
79
Chapitre III Résultats et discussion
Re = 1 Re = 100 Re = 500
Ligne de courant de vitesse pour Bn=5000
Figure(III. 21): lignes de courant au sein de la cuve pour différente valeur de plasticité ( Bn = 5
50 500 5000 )sous l’effet d’inertie Re ( 1 100 500)
Dans un système agité, l'un des principaux paramètres qui décrit les performances est
le nombre de puissance, qui permet de quantifier la consommation d'énergie d'un système
mécaniquement agité.
80
Chapitre III Résultats et discussion
Tout notre travail précédent était axé sur l'étude et la détermination des vitesses afin de
calculer la puissance consommée par notre système. Cette grandeur est inévitable lors de la
conception d'un système d'agitation, notamment d'un point de vue économique, car il est
nécessaire de maîtriser la consommation d'énergie.
Figure (III. 22) : Variation de puissance consommée en fonction de différentes nombre de Reynold
pour différente valeur de plasticité Bn ( 5.5000 )
I.30 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons réalisé deux études distinctes sur l'agitation mécanique
dans une cuve équipée d'une ancre et contenant un fluide viscoplastique de modèle Bingham
Papanastasiou.
Nos analyses et interprétations des résultats ont permis de mettre en évidence les
points clés suivants :
81
Chapitre III Résultats et discussion
L'utilisation d'une ancre inclinée à un angle de 60° s'est avérée efficace pour
l'expansion de la zone de caverne, tout en demandant moins d'énergie par
rapport à une roue d'ancrage classique.
La variation du nombre de Bingham a eu un impact positif sur l'élargissement
de la zone de cisaillement et la réduction de la puissance requise. La zone bien
agitée a été maximisée lorsque Bn = 5, avec une consommation d'énergie
minimale.
Une corrélation a été observée entre les meilleurs résultats obtenus de chaque
côté du plan (cas 4 avec α = 60°) et le paramètre rhéologique (Bn = 5). Cela
suggère qu'une combinaison optimale de paramètres géométriques et
rhéologiques peut conduire à de meilleures performances.
Le débit à l'intérieur de la cuve agitée varie en fonction des paramètres
d'inertie. Une augmentation de la vitesse a été observée en lien avec une
augmentation de l'inertie à l'intérieur de la cuve agitée.
En l'absence d'inertie ou pour de faibles valeurs (Re = 1, 10), le débit tangentiel
prédomine dans la cuve agitée. Cependant, à des valeurs élevées de Reynolds
(Re = 100, 200), le débit se déplace de la direction tangentielle vers la direction
axiale.
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Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
Nous avons mené une étude visant à analyser le comportement hydrodynamique d'un
fluide non newtonien de type viscoplastique dans une cuve agitée mécaniquement en utilisant
un agitateur de type ancre. Pour cela, nous avons utilisé le logiciel de calcul Comsol
Multiphysics 5.6 et résolu les équations régissant l'écoulement en utilisant la méthode des
éléments finis.
Nos résultats numériques ont été validés en le comparant à des résultats numériques
existants. Après avoir mené ces simulations, nous pouvons conclure que l'agitateur de type
ancre présente des avantages significatifs dans les cuves agitées, en particulier lorsqu'il est
utilisé avec des fluides viscoplastiques.
Troisièmement, nous avons constaté une corrélation entre les meilleurs résultats
obtenus avec l'ancre inclinée à 60° et le paramètre rhéologique (nombre de Bingham égal à 5).
Cette corrélation suggère qu'une combinaison optimale des paramètres géométriques et
rhéologiques peut conduire à de meilleures performances.
Par ailleurs, nous avons observé que le débit à l'intérieur de la cuve agitée varie en
fonction des paramètres d'inertie. Une augmentation de la vitesse a été constatée avec une
augmentation de l'inertie à l'intérieur de la cuve. De plus, l'influence de l'inertie a provoqué un
passage du débit tangentiel au débit axial, principalement observé pour des valeurs élevées de
Reynolds.
84
Conclusion générale
En résumé, notre étude démontre que l'utilisation d'un agitateur de type ancre avec une
configuration géométrique spécifique offre des performances améliorées en termes
d'efficacité énergétique et d'agitation pour les fluides viscoplastiques. Ces résultats sont
importants pour une conception optimisée des cuves agitées, en prenant en compte à la fois
les aspects géométriques et rhéologiques
85
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