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Ouvrage Hydraulique
Ouvrage Hydraulique
Où K est un coefficient qui dépend tant de dimensions des pores du milieu aquifère que de la
viscosité du liquide en écoulement. C’est la conductivité hydraulique.
1
Henry Philibert Gaspard Darcy (10 juin 1803 - 2 janvier 1858) est un hydraulicien français de la ville de Dijon.
1
Figure 1.1.1. : Dispositif de l’expérience de Darcy.
Darcy avait constaté que l’eau (en bleu) qui traverse le sol (en
gris) perd la charge H en parcourant une distance L. Connaissant le débit, Q, d’écoulement et
la section transversale, S, du tube contenant l’échantillon de sol, il avait calculé la vitesse V
Q
d’écoulement de l’eau (V = ) et découvert quelle était égale au produit de la perte de
S
charge par unité de distance parcourue dans l’échantillon et un coefficient K propre au sol et
à l’eau, qu’il a appelé coefficient de perméabilité. La perte de charge par unité de distance
parcourue en milieu poreux à écoulement laminaire est appelé gradient hydraulique, I. La loi
de Darcy expérimentale s’écrit donc :
V =KI
2
Cependant, en écoulement souterrain les vitesses sont si faibles qu’il n’est pas utile de
considérer les accélérations. Nous allons parler seulement de la vitesse et montrer qu’il
s’agit d’un vecteur.
1
(dydz V x + dxdz V y + dxdy V z )=dS V n
2
α V x + β V y + γ V z=V n
Avec
D’autre part, on sait que si dQ est le débit qui sort par la face ABC, on aura :
dQ
V n=
dS
Ainsi donc
On aura
3
V x α +V y β+V z γ =V n…………………………………………………….(1.2.1)
4
écoulement est appelée fonction de courant. La fonction de courant est très souvent
symbolisée par la lettre ψ (minuscule) lorsque ses valeurs sont exprimées en longueur ou par
la lettre Ψ (majuscule) lorsqu’elles sont exprimées en longueur au carré par unité de temps.
F=m∗a…………………………………………………………………………..(1.2.3)
5
Les forces qui agissent sur une particule élémentaire (de masse
unitaire) d’un liquide sont :
Les forces de volume comme la pesanteur ρg
Les forces d’inertie ρdVdt
Les forces de pressions.
(
ρ F+
dV
dt ) 1
=grad p−μ ∇2 V − μgrad θ………………………………(1.2.4)
3
( ) p μ
grad z + = ∇2 V …………………………………………………(1.2.6)
ω ω
6
( ωp ) est donc une force ; on l’appelle en hydrogéologie, comme nous le verrons au
grad z +
M + F=0………………………………………………………..(1.2.7)
D’où
M : la somme des forces motrices (force de pesanteur et force de pression)
F : force de frottement causé par la viscosité de l’eau et qui est à la base des pertes
de charge.
Une énergie potentielle mgz due à la hauteur z où elle se trouve par rapport à un
plan horizontal quelconque de référence (le niveau de la mer, le substratum
imperméable horizontal de l’aquifère, par exemple).
pm
Une énergie potentielle de pression, , due à la colonne d’eau au dessus de la
ρ
particule
2
mV
Une énergie cinétique, ,due à la vitesse V, dont est animée la particule.
2
7
mgz
Pour l’énergie potentielle de position : =z
mg
pm p p
Pour l’énergie potentielle de pression : = = (ϖ est le poids spécifique de
ρmg gρ ϖ
l’eau)
2 2
mV V
Pour l’énergie cinétique : =
2 mg 2 g
p
φ= …………………………………………………………………….(1.2.11)
ϖ
8
Donc chaque point d’un fluide possède son énergie. La masse du
fluide est donc un champ d’une grandeur scalaire, le potentiel hydraulique.
Lorsque le potentiel hydraulique varie seulement le long d’un axe d’un système
cartésien mais restant constant dans les deux autres axes, l’écoulement est
unidimensionnel ou monodimensionnel.
∂φ ∂φ ∂φ
≠0; =0 ; =0…………………………………………………………………(1.2.12)
∂x ∂y ∂z
Les surfaces équipotentielles sont alors des plans perpendiculaires à l’axe ou leur
dérivé n’est pas nulle, ici, l’axe des x.
Lorsque le potentiel hydraulique varie dans deux direction est reste constant dans la
troisième direction, l’écoulement est bidimensionnel
∂φ ∂φ ∂φ
≠0; ≠0; =0…………………………………………………….(1.2.13)
∂x ∂y ∂z
Les surfaces équipotentielles peuvent être des cylindres concentriques dont l’axe
longitudinal est parallèle à l’axe dont la dérivée du potentiel hydraulique est nulle, ici,
l’axe z.
Quand l’écoulement varie dans toutes les trois direction de l’espace cartésien,
l’écoulement est tridimensionnel
∂φ ∂φ ∂φ
≠0; ≠0; ≠ 0…………………………………………………………..(1.2.14)
∂x ∂y ∂z
9
horizontaux de même altitude, les courbes isopièzes sont les traces d’intersections des
surfaces équipotentielles avec le niveau supérieur de la nappe aquifère.
La dérivée d’une énergie par rapport à une distance est une force. Le
gradient hydraulique est donc une force. Donc un vecteur. A ce titre, il a son point
d’application, sa direction et son sens. Son point d’application est le point où il est
déterminé, le point où on a calculé la dérivée ci-dessus ; sa direction dans un milieu isotrope,
tout, comme dans un milieu anisotrope, est toujours perpendiculaire aux lignes et surfaces
équipotentielles ; dans un aquifère isotrope, le gradient et la vitesse ont la même direction
maisde sens contraire (le gradient est dirigé vers l’amont tandis que la vitesse est dirigée
vers l’aval).
10
milieu isotrope possèdent des énergies différentes, le fluide va se déplacer selon la direction
de la plus grande valeur du grand gradient hydraulique.
φ *¿ gφ………………………………………………(1.2.16)
∂φ
V x =−K ………………………………………………………(1.2.17)
∂x
∂φ
V y =−K ………………………………………………………(1.2.18)
∂y
∂φ
V z=−K ………………………………………………………(1.2.19)
∂z
Gradφ est le gradient du potentiel hydraulique, φ . Il est dirigé dans le sens contraire du
vecteur vitesse, c’est ce que signifie le signe négative dans les seconds membres de ces
∂φ ∂φ ∂φ
équations. , et sont des composantes du vecteur gradient, I respectivement
∂x ∂x ∂x
selon l’axe des x, des y et des z.
12
Un milieu anisotrope est un milieu où la valeur de la conductivité
hydraulique, K, change d’une direction à une autre, contrairement au milieu isotrope où K
est constante dans toutes les directions.
13
Figure 1.2.3. Méthode graphique de tracer le sens d’écoulement en milieu anisotrope
Si a est l’angle que fait la direction du vecteur gradient avec celle de la plus grande
conductivité hydraulique, KI, et u et v les composantes du vecteur vitesse respectivement
dans la direction de la plus grande conductivité hydraulique et celle de la plus petite
conductivité hydraulique, aura.
V = √ u 2+ v 2………………………………………………………(1.2.22)
Soit
√ 2 2
V = ( K I Icos(a) ) + ( K II Isin (a) ) ………………………………………………………(1.2.23)
Soit V I ,La composante du vecteur vitesse dans la direction du vecteur gradient hydraulique,
I ; on aura :
V I =ucos ( a ) +vsin ( a )= [ K I + K II K I −K II
2
+
2 ]
cos ( 2 a ) I ……………………………………(1.2.24)
V IP=−usin ( a ) + vcos ( a )= [ K I −K II
2 ]
sin ( 2 a ) I ………………………………………………………(1.2.25)
14
K I −K II K I + K II
CP= I =r ; OC= I ; OQ=V I ; OP=V ; PQ=rsin(2 α )
2 2
CQ=rcos (2 α ) ………………………………………………………(1.2.26)
L’angle, β ,que fait le vecteur vitesse avec la direction du gradient hydraulique est
β=arctg ( OQ
PQ
)=arctg ¿………………………………………………………(1.2.27)
ω=φ+ iψ ……………………………………………………………………………………(1.3.2)
15
|x +iy|=√ x 2+ y 2…………………………………………………………………………..(1.3.3)
Les potentiels complexes aux points de ce graphique peuvent être écrits comme suit :
16
Figure 1.3.2. Représentation polaire d’un nombre complexe
Nous pouvons écrire, sous forme polaire, le nombre complexe, z=x +iy , situé au point, P, du
plan complexe dans lequel sont tracés les axes des coordonnées cartésiennes x, et y comme
suit :
Avec
Ainsi donc r et θ sont des coordonnées polaires. On écrit très souvent cis à la place de
cos (θ )+ isin ( θ ).
Pour tout nombre complexe, z, non nul, il correspond un et un seul arg(z) dans l’intervalle
0 ≤ θ<2 π . Toutefois on peut utiliser n’importe quel autre intervalle de longueur 2 π tel
−π <θ ≤ π , par exemple.
z1 r 1
= [ cos ( θ1−θ 2) +isin (θ1−θ 2) ] ………………………..…………………………..(1.3.6)
z2 r 2
17
z 1 z 2 … zn =r 1 r 2 … r n [ cos ( θ1+ θ2 +…+θ n )+ isin(θ1 +θ 2+ …θ n) ] ……..(1.3.7)
Donc
n
z n= {r [ cos ( θ ) +isin(θ) ] } =r n [ cos ( nθ )+ isin ( nθ ) ] ………………………………….(1.3.8)
Un nombre, w, est appelé racine n me d’un nombre complexe, z, si w n=z . Nous écrivons
1
alors : w=z n . D’après la formule de Moivre, on peut montrer que si n est un nombre entier
positif, alors
2 3
x x x
En admettant que le développement en série entière suivant : e =1+ x + + +…de
2! 3 !
l’analyse élémentaire conserve un sens quand x=iθ , on parvient au résultat suivant :
iθ
e =cos ( θ )+isin (θ)………………………………………………………..(1.3.10)
Avec
e = 2,71828… (base de logarithme népérien)
18
En considérant la formule d’Euler, celle de Moivre devient :
n
( e iθ ) =e inθ…………………………………………………………………………(1.3.12)
Les solutions de l’équation z n=1 où n est un entier positif sont appelées les racines n ème de
l’unité et sont données par l’équation :
( ) ( )
i 2 kπ
2 kπ 2 kπ n
z=cos +isin =e ……………………………………(1.3.12)
n n
Avec
k = 0, 1, 2,…, n-1
( ) ( )
i2 π
2π 2π
Si l’on pose w=cos + isin =e n , les racines sont 1 , w , w 2 , … , w n−1 . Elles
n n
représentent géométriquement les n sommets d’un polygone régulier de n côtés, inscrit
dans le cercle de rayon 1 centré à l’origine. Ce cercle a pour équation |z|=1 et est souvent
appelé cercle unité.
Un nombre complexe z=x +iy peut être considéré comme un vecteur OP dont l’origine est à
l’origine 0 du plan complexe et dont l’extrémité P est le point (x,y) ainsi que le représente la
figure (1.3.3). Deux vecteurs ayant même longueur ou module et même direction et sens
mais avec des origines distinctes, tels que OP et AB dans le figure (1.3.3), ci-dessous, sont
considérés comme étant égaux. On écrit alors :
OP= AB=x +iy …………………………………………………………………(1.3.13)
19
Figure 1.3.4. Somme de deux nombres complexes, z1 et z2.
Soit P¿Figure 1.3.5) le plan complexe et considérons une sphère unité S de rayon 1 tangente
à S en z = 0.
Figure 1.3.5. Représentations sphériques des nombres complexes, z1 et z2. La projection stéréographique.
1
z 1 ° z 2=|z 1|| z2|cos (θ )=x 1 x 2 + y 1 y2 =ℜ ( z 1 z 2 )= {z z + z z }……………(1.3.14)
2 1 2 1 2
20
Le produit extérieur (aussi appelé produit vectoriel) de z 1 et z 2 est défini par
1
z 1 x z2 =|z 1||z 2|sin ( θ ) =x1 y 2+ y 1 x 2=ℑ { z1 z 2 }= {z z −z z }……………(1.3.15)
2i 1 2 1 2
Avec
(i) une condition nécessaire et suffisante pour que z 1 et z 2 soient orthogonaux est
que z 1 ° z 2=0;
(ii) une condition nécessaire et suffisante pour que z 1 et z 2 soient parallèles est que
z 1 x z2 =0;
|z 1 ° z 2|
(iii) la longueur de la projection de z 1 sur z 2 est
| z2|
(iv) l’aire du parallélogramme ayant z 1 et z 2 pour côtés est |z 1 x z 2|
Un point du plan complexe peut être repéré par ses coordonnées rectangulaires (x, y) ou
polaires(r,θ ). On peut opérer de beaucoup d'autres manières. L'une d'entre elles utilise le
1 1
fait que x= ( z + z ) , y= ( z−z ) où z=x +iy . Les coordonnées (z , z ) qui déterminent un
2 2i
point sont appelées coordonnées complexes conjuguées, ou plus brièvement coordonnées
conjuguées.
Un symbole tel que z qui peut remplacer n'importe quel élément d'un ensemble de nombres
complexes est appelé une variable complexe.
Si à chaque valeur que peut prendre une variable complexe z, il correspond une ou plusieurs
valeurs d'une variable complexe w, nous dirons que w est une fonction de z et écrirons
w=f (z) ou w=G ( z ) . La variable z est quelquefois appelée la variable indépendante
cependant que w est appelée la variable dépendante. La valeur de la fonction en z = a est
souvent écrite f (a). Ainsi, si z=2 i, pour f ( z )=z 2 , on a f ( 2 i )=( 2 i )2=−4 .
Si une seule valeur de w correspond à chaque valeur de z nous dirons que w est une fonction
uniforme de z ou que f (z) est uniforme. Si plusieurs valeurs de w correspondent à chaque
valeur de z, nous dirons que w est une fonction multiforme de z. Une fonction multiforme
peut être considérée comme un ensemble de fonctions uniformes, chaque élément de cet
21
ensemble étant appelé une branche de la fonction. On choisit habituellement un des
éléments de cet ensemble comme branche principale de la fonction multiforme considérée,
la fonction ainsi définie est appelée la détermination principale.
Toutes les fois que nous utiliserons le mot fonction ce sera, sauf spécification contraire, avec
le sens de fonction uniforme.
Si w = f (z), nous pouvons aussi considérer z comme fonction de w, ce qui peut s'écrire sous
la forme z=g ( w )=f −1 (w) . La fonction f-1 est souvent appelée la fonction inverse de f. Ainsi w
= f (z) et w = f-1(z) sont des fonctions inverses l'une de l'autre.
1.3.16. Transformations
Ainsi étant donné un point (x , y) dans le plan de la variable z, tel que P dans la figure (1.3.6 à
gauche) ci-après, il lui correspond un point (u, v) noté P', du plan de la variable w (Fig. 1.3.6 à
droite).
L'ensemble des équations (1.3.17) [ou ce qui est équivalent, w = f (z)] est appelé une
transformation. Nous dirons que les points P et Q sont transformés respectivement en P' et
en Q’ par cette transformation et appellerons P' et Q’ respectivement l'image de P et de Q.
22
En général un ensemble de points tel que l'arc de la courbe PQ de la figure (1.3.6, à gauche)
est transformé en un ensemble de points, appelé l'image, tel que l'arc P'Q' de la figure (1.3.6,
à droite). Les particularités de l'image dépendent naturellement du type de fonction f(z)
utilisée. Si f(z) est multiforme, un point (ou une courbe) du plan de la variable z est appliqué
en général sur plus d'un point (ou d'une courbe) du plan de la variable w.
Si l'on se donne la transformation w = f (z) ou ce qui est équivalent, u = u (x, y), v = v(x, y),
nous appellerons (x, y) les coordonnées rectangulaires correspondant au point P du plan de
la variable z et (u , v) les coordonnées curvilignes de P.
Les courbes f(x, y) = c1 et g(x, y) = c2, où c1 et c2, sont des constantes sont appelées
coordonnées [voir Figure (1.3.7, à gauche], une courbe d'une famille rencontre toujours une
courbe de l'autre famille en un point. Dans le plan de la variable w ces courbes sont
transformées en une famille de droites, u=u(x , y ) et v=v (x , y) , formant un réseau
orthogonal [voir Figure (1.3.7, à droite].
n n−1
w=a o z + a1 z +…+ an−1 z +a n=P(z )……………………….…………………….(1.3.18)
Où a o ≠ 0 , a 1 , a2 … a n sont des constantes complexes et n un entier positif appelé le degré du
polynôme P(z).
La transformation w = az + b est appelé une transformation linéaire.
1.3.18.2. Les fonctions rationnelles
P(z )
w= ……….……………………………………………………………..…………….(1.3.19)
Q( z)
23
Où P(z) et Q ( z ) sont des polynômes. Nous appellerons quelquefois l’équation (1.3.19) : une
az +b
transformation rationnelle. Le cas particulier w= où ad −bc ≠ 0 est appelé
cz+d
transformation homographique.
z
a =e
zln(a)
……………………………………………………………………………………(1.3.21)
Les fonctions exponentielles complexes ont des propriétés analogues à celles des fonctions
exponentielles réelles. Ainsi par exemple :
z 1+ z 2
z1
e ∗e =e
z2
………………………………………………………………………..(1.3.22)
et
z1
e z −z
z
=e …………………………………………….………………………………..(1.3.23)
1 2
e 2
Nous définirons les fonctions trigonométriques ou circulaires, sin z, cos z, etc., à l'aide des
fonctions exponentielles de la manière suivante :
iz −iz
e −e
sin ( z )= …………………………………………….………………………………..(1.3.24)
2i
iz −iz
e +e
cos ( z )= …………………………………………….………………………………..(1.3.25)
2
1 2
sec ( z )= = iz −iz …………………………………………….…………………..(1.3.26)
cos (z ) e + e
1 2i
cosec ( z )= = iz −iz ………………………………………….…………………..(1.3.27)
sin ( z) e −e
sin (z ) eiz −e−iz
tg ( z ) = = …………………………………………….…………………..(1.3.28)
cos (z ) i ( e iz + e−iz )
cos (z) i ( e iz + e−iz )
cotg ( z )= = …………………………………………….…………………..(1.3.29)
sin (z ) ( eiz −e−iz )
La plupart des propriétés des fonctions trigonométriques réelles sont encore valables dans le
24
cas complexe. Ainsi par exemple
2 2
[ sin (z)] + [ cos ( z) ] =1…………………………………………….…………………..(1.3.30)
2 2
1+ [ tg(z) ] = [ sec (z ) ] …………………………………………….…………………..(1.3.31)
2 2
1+ [ cotg(z ) ] =[ cosec ( z ) ] …………………………………………….…………..(1.3.32)
sin (−z )=−sin (z ) …………………………………………….…………………………..(1.3.33)
cos (−z ) =cos (z) …………………………………………….……..……………………..(1.3.34)
tg (−z )=−tg (z ) …………………………………………….………………………… …..(1.3.35)
tg (z 1)±tg ( z 2 )
tg ( z1 ± z2 ) = …………………………… ………………………………..(1.3.38)
1 ∓ tg ( z1 ) tg ( z2 )
z −iz
e −e
sh ( z )= …………………………………………….………………………………..(1.3.39)
2i
z −z
e +e
cos ( z )= …………………………………………….………………………………..(1.3.40)
2
1 2
sech ( z )= = z − z …………………………………………….…………………..(1.3.41)
ch (z ) e +e
1 2
csch ( z ) = = z −z ………………………………………….…………………..(1.3.42)
sh (z) e −e
sh (z) e z −e−z
th ( z )= = …………………………………………….…………………..(1.3.43)
ch (z) ( e z + e−z )
ch (z) ( e z +e−z )
coth ( z )= = …………………………………………….…………………..(1.3.44)
sh (z ) ( e z−e− z )
2 2
[ ch (z) ] − [ sh(z )] =1…………………………………………….…………………..(1.3.45)
2 2
1− [ th (z ) ] =[ sech (z ) ] ………………………………………….…………………..(1.3.46)
2 2
[ coth (z)] −1= [ csch (z)] ……………………………………………….…………..(1.3.47)
sh (−z )=−sh (z ) …………………………………………….…………………………..(1.3.48)
ch (−z )=ch (z ) …………………………………………….……..……………………..(1.3.49)
25
th (−z ) =−th (z) …………………………………………….………………………… …..(1.3.50)
sh ( z 1 ± z 2) =sh ( z1 ) ch ( z 2 ) ± ch ( z 1) sh ( z 2 )……………………………(1.3.51)
ch ( z 1 ± z 2 )=ch ( z 1) ch ( z 2 ) ± sh ( z 1 ) sh ( z 2 )……………………………(1.3.52)
th(z 1 )± th ( z 2 )
th ( z 1 ± z 2 ) = …………………………… ………………………………..(1.3.53)
1 ± th ( z 1 ) th ( z 2)
Les fonctions trigonométriques et les fonctions hyperboliques sont liées par les relations
suivantes :
Si ¿ e w , nous écrirons w = ln(z) appelé le logarithme népérien de z. La fonction ln(z) est donc
l'inverse de la fonction exponentielle et peut être définie par :
Où z=r e iθ =r e i(θ+2 kπ). On remarque que ln(z) est une fonction multiforme (cette fonction
possède une infinité de déterminations). La détermination principale ou valeur principale de
ln(z) est souvent définie par ln ( r )+iθ où 0 ≤ θ<2 π . Cependant tout autre intervalle
d'amplitude 2 π peut être utilisé, par exemple −π ≤θ<+ π , etc.
La fonction logarithme peut être définie pour d'autres bases réelles que e. Ainsi pour z=aw
ln (z)
on aw=log a (z), avec a> 0 et a ≠ 0 , 1. Dans ce cas z=e wln (a) et donc w= .
ln (a)
Si z=sin (w) alors w=arcsin (z ) est appelée la fonction inverse de sin z ou arcsinus de z. De
la même façon on peut définir d'autres fonctions trigonométriques inverses arcos (z),
arctg (z) , etc. Ces fonctions qui sont multiformes peuvent être exprimées au moyen de la
fonction logarithme. Dans les formules qui suivent nous avons omis la constante 2 kπi avec
¿ 0 , ±1 , ± 2 , . . . , du logarithme.
26
1
arcsin ( z )= ln ( iz+ √ 1−z )…………………………………………………………..………(1.3.61)
2
i
1
arcos ( z )= ln ( iz+ √ z −1 )…………………………………………………………..………(1.3.62)
2
i
arctg ( z ) =
1
2i
ln (
1+iz
1−iz )
…………………………………………………………………………..………(1.3.63)
1
arcotg ( z ) = ln
2i z−i( )
z +i
…………………………………………………………………………..………(1.3.64)
Si z=sh(w) alors w=argsh (z) est appelée la fonction inverse de sh(z) ou argsh(z). De la
même façon on peut définir d'autres fonctions inverses des foncions hyperboliques inverses
arch(z ), argth (z), etc. Ces fonctions qui sont multiformes peuvent être exprimées au moyen
de la fonction logarithme. Dans les formules qui suivent nous avons omis la constante 2 kπi
avec ¿ 0 , ±1 , ± 2 , . . . , du logarithme.
1
argth ( z )= ln
2 ( )
1+ z
1−z
…………………………………………………………………………..………(1.3.67)
1
argcoth ( z )= ln
2 ( )
z+ i
z−i
…………………………………………………………………………..………(1.3.68)
1.3.18.9. La fonction z α
La fonction z α , où α peut être complexe, est définie par z α =e α ln (z ). De même si f (z) et g(z)
sont deux fonctions données, de z, nous pouvons définir f ( z ) g (z )=e g (z ) ln [ f (z ) ]. En général de
telles fonctions sont multiformes.
n n−1
P0 ( z ) w + P1 ( z ) w + …+ Pn−1 ( z ) w+ P n ( z )=0 ……………………………(1.3.69)
1
Exemple : w=z 2 est solution de l'équation w 2−z=0 et est donc une fonction algébrique de
z.
27
Toute fonction qui ne peut être considérée comme solution de (1.3.69) est appelée fonction
transcendante. Les fonctions trigonométriques et hyperboliques ainsi que leurs inverses, la
fonction logarithme, la fonction exponentielle, sont des exemples de fonctions
transcendantes.
Les fonctions considérées dans les paragraphes 1.3.18.1 à 1.3.18.9 ci-dessus ainsi que les
fonctions qui en dérivent par un nombre fini d'opérations telles que addition, soustraction,
multiplication, division et extraction de racines, sont appelées fonctions élémentaires.
ω=φ+ iψ ………………………………………………………(1.2.28)
Et
Ω=Φ+i Ψ ………………………………………………………(1.2.29)
28
a) L’écoulement est bidimensionnel
b) L’écoulement est permanent
∂V ∂V
c) Le fluide en écoulement est incompressible. Cela veut dire que + =0
∂x ∂ y
d) Le fluide étudié est non visqueux (fluide parfait). Cependant on use de ces méthodes
dans l’étude de l’écoulement de l’eau qui est pourtant visqueuse en négligeant l’effet
de sa viscosité intrinsèque.
e) Le vecteur vitesse de l’écoulement dérive d’un potentiel. Cela veut dire que
∂Φ ∂Φ
V x= et V y =
∂x ∂y
2 2
∂Φ ∂ Φ
2
+ 2 =0………………………………………………………(1.2.30)
∂x ∂ y
Donc Φ est une fonction qui vérifie l’équation de Laplace. On dit que
Φ est une fonction harmonique dans l’espace z = x+iy. On peut donc la déterminer à chaque
point de cet espace si on y connait des conditions aux limites. Les conditions aux limites
peuvent être celles de Dirichlet si c’est le potentiel de vitesse qui est connu sur ces limites ou
celles de Neumann si c’est sont les dérivées du potentiel de vitesse qui sont connues.
∂Φ ∂Ψ
= ………………………………………………………(1.2.31)
∂x ∂ y
∂ Φ −∂ Ψ
= ………………………………………………………(1.2.32)
∂y ∂x
Donc
29
2 2
∂ Ψ −∂ Ψ
2 ………………………………………………………(1.2.35)
2
=
∂y ∂x
D’où
2 2
∂Ψ ∂ Ψ
2
+ 2 =0………………………………………………………(1.2.36)
∂ y ∂x
Donc Ψ est aussi une fonction harmonique. Ses valeurs peuvent donc être déterminées sur
chaque point d’un domaine où elle est dérivable si on connait sur les limites de ce domaine
soit les conditions de Dirichlet soit celles de Neumann.
' ∂Φ ∂Ψ
Ω= +i ………………………………………………………(1.2.37)
∂x ∂x
∂ Φ −∂ Ψ
= ………………………………………………………(1.2.32)
∂y ∂x
Donc
' ∂ Φ ∂Φ
Ω= −i =V x −iV y ………………………………………………………(1.2.38)
∂x ∂y
V¿ √ V 2x +V 2y ………………………………………………………(1.2.40)
1.3.19.1.2. Relation géométriques entre les lignes de courant et les lignes équipotentielles
Φ (x,y) = α et Ψ (x,y) = β
30
1.3.19.1.3. Les sources et les puits
Ω ( z )=−kln(z−a) ………………………………………………………(1.2.41)
Les notions de l’hydraulique des sources et des puits seront examinées avec un peu plus de
détails au le chapitre 6 qui traite de l’hydraulique des puits.
31
−iθ
Ω=V e z………………………………………………………(1.2.43)
−iθ
Ω=V e (x +iy)
Et, en général
z x+ iy x x
e =e =e cos ( y )+ie sin ( y ) ………………………………………………………(1.2.46)
Donc
D’où
Car Ω=Φ+i Ψ
32
1.3.19.2. L’écoulement autour d’un obstacle
1.3.1. Introduction
33
Dans ce sous chapitre nous étudierons la mise en équation des
écoulements permanents et la mise en équation des écoulements transitoires.
Comme l’eau et le terrain sont incompressibles, le débit entrant dans le cube est égal au
débit qui en sort. Les cotés dx, dy et dz du cube sont suffisamment petits pour que l’on
puisse négliger l’erreur de troncature de la série de Taylor après le premier terme de la
dérivée de la vitesse. Ainsi, on peut écrire :
La somme des débits entrant :V x dydz + V y dxdz + V z dxdy
( V y+
∂V y
∂y ) (
dy dxdz + V z +
∂V z
∂z )
dz dxdy
∂V x ∂V y ∂
V x dydz +V x dydz +V z dxdy=V x dydz+ V x dydz +V z dxdy+ dxdydz + dxdydz +
∂x ∂y
Donc
∂Vx ∂V y ∂V z
dxdydz + dxdydz+ dxdydz =0
∂x ∂y ∂z
Ou
∂ V x ∂ V y ∂V z
+ + =0………………………………………………………………..(1.3.1)
∂x ∂ y ∂z
34
C’est l’équation de continuité souvent écrite sous la forme vectorielle :
¿ V =0………………………………………………………………………………………..(1.3.2)
∂φ
V x =−K ………………………………………………………(1.2.17)
∂x
∂φ
V y =−K ………………………………………………………(1.2.18)
∂y
∂φ
V z=−K ………………………………………………………(1.2.19)
∂z
Remplaçons les composantes du vecteur vitesse dans l’équation de continuité (1.3.1) par
leurs expressions respectives des équations (1.2.17), (1.2.18) et (1.2.19) qui expriment la
généralisation de l’équation de Darcy en milieu isotrope. Nous aurons :
∂
∂x
−K(∂φ
+
∂
∂x ∂ y ) (
−K
∂φ
+
∂
∂ y ∂z
−K
∂φ
∂z) (
=0 )
Après multiplication par -1 et division par K, nous obtenons :
2 2 2
∂ φ φ φ φ φ
2
+ 2 + 2 =∆ φ=0……………………………………………………………(1.3.3)
∂ x ∂ y ∂z
35
∂φ
=0 (Condition de Neumann)
∂n
b) Sur une surface filtrante, c’est-à-dire, surface de contact de la nappe aquifère avec
une étendue d’eau libre (un lac, un cours d’eau, l’eau dans un puits etc.)
En effet, la surface piézométrique étant une surface de courant, il est donc imperméable
∂φ
V x =K x …………………………………………………………….1.3.4
∂x
∂φ
V y =K y …………………………………………………………….1.3.5
∂y
∂φ
V z=K z …………………………………………………………….1.3.6
∂z
36
∂ V x ∂ V y ∂V z
+ + =0…………………………………………………………….1.3.1
∂x ∂ y ∂z
2 2 2
∂ φ ∂ φ ∂φ
Kx 2
+ K y 2 + K z 2 =0…………………………………………………………….1.3.7
∂x ∂y ∂z
x ' =x
√ K
Kx
…………………………………………………………….1.3.8
y'= y
√ K
Ky
…………………………………………………………….1.3.9
z ' =z
√K
Kz
…………………………………………………………….1.3.10
2 2 2
∂ φ ∂ φ ∂ φ
2
+ 2
+ 2
=Δ φ=0…………………………………………………………….1.3.11
∂ x' ∂ y ' ∂z '
37
Une fois le champ du potentiel hydraulique déterminé dans le milieu isotrope fictif à l’aide
de la solution mathématique de l’équation de Laplace en milieu isotrope fictif, on le replace
en milieu anisotrope réelle des coordonnées x, y et z, en faisant les transformations inverses.
Ainsi on
x=x '
√ Kx
K
…………………………………………………………….1.3.12
y= y '
√ Ky
K
…………………………………………………………….1.3.13
z=z '
√Kz
K
…………………………………………………………….1.3.14
En ces qui concerne les caractéristiques de l’écoulement obtenues dans le milieu isotrope
fictif on les convertit en caractéristiques hydrauliques de l’aquifère réel anisotrope de la
façon suivante :
u=u'
√ Kx
K
…………………………………………………………….1.3.15
v=v '
√ Ky
K
…………………………………………………………….1.3.16
w=w '
√ Kz
K
…………………………………………………………….1.3.17
Q=Q '
√ KxK yKz
K
3
…………………………………………………………….1.3.18
38
Comme les vitesses des écoulements souterrains sont très faibles, à
∂V
fortiori leurs accélérations, , en négligeant cette accélération, on retrouve l’équation de
∂t
Darcy généralisée en régime permanent :
V =−K gradφ
La loi de Darcy sera donc considérée comme valable à chaque instant
dans un écoulement en régime de non équilibre (régime transitoire).
La seule différence est que cette équation permet de déterminer le champ du potentiel
hydraulique à un instant donné grâce aux conditions aux limites qui existent au bord de
l’aquifère à cet instant là. Si les conditions aux limites de l’aquifère arrivent à changer à
l’instant d’après, le champ du potentiel hydraulique est recalculé à l’aide des nouvelles
conditions aux limites. Ainsi, dans écoulement transitoire, le champ du potentiel hydraulique
change à chaque instant du fait de changement continu des conditions aux limites de
l’aquifère dans le temps.
Les conditions aux limites dont il est question sont les mêmes que
celle que nous avons vues au point1.3.2.2. Sauf qu’ici la position de la surface piézométrique
n’est connue qu’à l’instant initial. Pour connaitre la position de cette surface à l’instant
d’après, il faudrait déterminer la vitesse de monter ou de descente de cette surface en
chacun de ses points en un instant donnée.
39
Pour simplifier les écritures dans la procédure, considérons que le
potentiel hydraulique ne varie que dans les directions x et z et reste constant dans celle des
y.
∂h
dh= dt
∂t
∂h
Avec la vitesse instantanée de la remontée de la surface libre de
∂t
la nappe aquifère au point considérée de cette surface.
Du fait du principe de continuité, le volume d’eau qui est entré dans la nappe par la surface
élémentaire dS pour relever la surface libre est égal au volume qui a rempli les vides
efficaces :
V n dSdt=εdSdn
Donc
40
V n dt=εdn
Or
∂h
dn= dtcos( α )
∂t
Par ailleurs
V n=usin ( α ) +wcos (α )
Donc
∂h
usin ( α ) + wcos ( α )=ε cos (α )
∂t
Ou
∂h
utg ( α ) + w=ε
∂t
Or
−∂ h ∂φ ∂φ
tg ( α ) = ; u=−K ; w=
∂x ∂x ∂z
∂h K ∂φ ∂h ∂h ∂φ ∂φ
= ( + − )
∂t ε ∂x ∂ x ∂ y ∂ y ∂z
Où
∂φ
Etant donné qu’à la surface piézométrique φ = h, cependant qui est le gradient
∂x
∂h
hydraulique à la surface libre n’est plus égal à
qui est la pente de la surface libre. Les
∂x
deux ne sont les mêmes que si l’écoulement est horizontal, c’est-à-dire, si les surfaces
équipotentielles sont verticales.
41
A l’aide de cette vitesse instantanée du mouvement (remontée ou
descente) de la surface libre, on peut déterminer la position et la forme de cette surface à
une date donnée. On doit d’abord retenir que le mouvement de la surface libre se fait à une
vitesse variable dans le temps ; donc on ne connait à chaque instant que la vitesse
instantanée qui va changer, augmenter ou diminuer le temps d’après. Alors, pour connaître
la position et la forme de la surface libre à une date donnée, on procède comme suit :
a) On temps initial to, on détermine la position et la forme de la surface libre à l’aide des
conditions aux limites régnant au bord de l’aquifère à cet instant.
b) On calcule en chaque point de la surface libre la vitesse instantanée de son
mouvement.
c) On découpe et petits temps, dt, le temps compris entre l’instant initial et la date à
laquelle on voudrait connaître la position et la forme de la surface libre.
d) On multiplie la vitesse instantanée de chaque point par dt, ce qui permet de trouver
la position et la forme de la surface libre au temps to +dt.
e) On détermine les conditions aux limites de l’aquifère en cet instant t o +dt pour
connaitre le potentiel hydraulique, φ , en chaque point de la surface libre.
f) A l’aide du champ du potentiel hydraulique, on calcul la nouvelle vitesse instantanée
en chaque point de la surface libre à cet instant to +dt.
g) On procède ensuite comme en d) pour trouver la position et la forme de la surface
libre à l’instant to + 2dt.
h) On procède ainsi de d) à f) jusqu’à ce qu’on arrive à la date choisie pour déterminer
la position et la forme de la surface libre.
1.3.3.3. Equation générale des écoulements dans une nappe phréatique peu épaisse
∂φ ∂h ∂φ ∂h
= et = .
∂x ∂x ∂ y ∂y
Et
Or
[ ]
h 2 h 2 2 2 2
∂φ ∂ φ ∂ φ ∂φ ∂ h ∂ h
=∫ 2 dz =−∫ 2
+ 2 dz=−h[ 2 + 2 ]
∂z 0 ∂z 0 ∂x ∂y ∂x ∂y
42
∂h K ∂
= h ( )
∂h
+
∂
(h
∂ t ε ∂ x ∂ x ∂ y ∂h
∂h
)
Comme l’épaisseur de la nappe aquifère et très faible par rapport à l’étendue de celle-ci,
nous pouvons considérer h comme l’épaisseur constante, H, de la nappe et récrire l’équation
ci-dessus :
2 2
∂ h KH ∂ h ∂ h
= ( + )
∂t ε ∂ x2 ∂ y2
Ou
2 2
∂h T ∂ h ∂ h
= ( + )
∂ t ε ∂ x2 ∂ y2
Ou
∂h T
= ∆h
∂t ε
1.3.3.4. Equation générale des écoulements transitoires dans une nappe profonde sous
pression (nappe captive)
Avec
43
Le coefficient d’emmagasinement et la transimissivité sont
déterminés par des essais de pompage que nous verrons dans le chapitre 13, ci-dessous.
2.1. INTRODUCTION
2
Karl von Terzaghi, né le 2 octobre 1883 à Prague et mort le 25 octobre 1963 à Winchester, est un ingénieur civil et
géologue autrichien, considéré comme le « père » de la géotechnique et de la mécanique des sols. On lui doit les principales
méthodes d'essai qui ont fait de la mécanique des sols une science reconnue en tant que telle, et plus particulièrement :
44
Terzaghi est la première personne à avoir éffectué cette expérience. Il
a expliqué le fait que le sable du récipient de la figure (2.2.1. b) ne s’est pas tassé parce que
chaque grain du sable subit la pression hydrostatique dans tous les sens qui tend à le
comprimer. Comme à cette pression là, les grains de sable ne peuvent pas se comprimer, la
pression de l’eau replissant les vides intergranulaires ne provoque aucun tassement. C’est
pour cette raison que Terzaghi a appelé la pression de l’eau, pression neutre (p). Les
grenailles de plomb ne pénètrent pas dans le sable ; leur pression n’est donc pas dirigée
dans tous les sens mais seulement de haut en bas sur les grains de la surface supérieure du
sable avec lesquelles elles sont en contact. Les grains de la surface supérieure
communiquent cette poussée des grenailles de plomb aux autres grains qui sont en bas, d’où
le tassement du sable sur une hauteur dh. Comme la pression excercer par les grenailles de
plomb provoque le tassement, Terzaghi l’a appelée, contrainte effective (σ ').
Figure (2.2.1.). Expérience de Terzaghi pour la mise en évidence de la contrainte effective et la pression neutre
σ =σ + p……………………………………………………………..…………………..(2.2.1)
'
σ =σ− p …………………………………………………………………………………..(2.2.2)
'
A la profondeur z,
p=z ϖ w………………………………………………………………………………………(2.2.3)
L’équation (2.2.1), ci-dessus, est l’équation de base de ce chapitre. Dans le cas plus général,
σ et σ sont des tenseurs comportant chacun, trois contraintes normales et trois contraintes
'
tangentielles.
Donc
ϖ =ϖ g (1−n)…………………………..……………………………………………………(2.3.2)
Avec
Donc
46
σ z =[ ϖ g ( 1−n ) +ϖ w n−ϖ w ] z …………………………………………………..(2.3.6)
'
Ou encore
D’après l’équation (2.3.1), ci-dessus, la contrainte effective du terrain sec était ϖ g ( 1−n ) z .
Cependant l’équation (2.3.7) indique que la contrainte effective du terrain saturé est
(ϖ g−ϖ w ) ( 1−n ) z .
Tout se passe comme si le poids spécifique des grains qui était de ϖ g quand le sol était sec
est devenu (ϖ g−ϖ w ) dans le sol saturé. Il a donc été réduit de ϖ w en devenant ϖ a. Cette
réduction du poids spécifique des grains est appelée le soulèvement hydrostatique.
La diminution du poids spécifique du terrain est due à la poussée d’Archimède qui s’exerce
sur les grains du sol baigant dans l’eau du terrain saturé.
Le terme ( 1−n ) est le volume spécifique des grains (volume des grains dans un volume
unitaire du terrain). Il équivaut au volume d’eau de placée par les grains dans un volume
unitaire du terrain saturé en eau.
47
Figure 2.4.1. Forces agissant sur massif poreux saturé d’eau
(
Sur la face BD agit la farce, (Fx)’, valant p+
∂p
∂x )
dx dz= pdz+
∂p
∂x
dxdz
(
Sur la face AB agit la force, (Fz)’, valant p+
∂p
∂x )
dz dx= pdx+
∂p
∂z
dxdz
Comme les forces agissant le long de l’axe de x sont dans le sens opposé, nous pouvons dire
−∂ p
que leur résultante est dxdz
∂x
Tout comme les forces agissant le long de l’axe de z sont dans le sens opposé, nous pouvons
−∂ p
dire que leur résultante est dxdz
∂z
Donc la résultante générale des forces agissant sur le volume de la figure (2.4.1) est donc
−grad ( p)dxdz
En divisant la résultante, −grad ( p)dxdz, par dxdz, nous trouvons la résultante par unité de
volume du massif : −grad ( p)
Or ce que nous avons vu au point 2.3, ci-dessus, nous permet de dire qu’un volume unitaire
de ce massif est aussi soumis à une résultante des forces de pesanteur de −ϖ s grad ( z ).
Donc le volume unitaire du massif est soumis à la somme, FV, de forces de volume :
p
φ=z + …………………………………………………………………(1.2.9)
ϖ
D’où
− p=ϖz−ϖφ
48
Le gradient d’une somme étant égal à la somme des gradients, nous écrivons :
L’équation (2.4.3) révèle que le volume unitaire d’un massif poreux saturé d’eau en
écoulement est soumis à trois forces de volume qui sont :
La dernière force, −ϖ grad (φ) , est appelée la pression de courant. Elle porte le signe moins
qui montre qu’elle est dirigée dans le sens contraire du gradient hydraulique. Elle est dirigée
donc dans le même sens que le vecteur vitesse de l’écoulement. C’est ce sens qui explique le
fait que les grains de terre sur lesquels elle s’applique sont poussés vers l’aval, donc dans la
direction de l’écoulement.
H
grad ( φ )= ……………………………………….……………………………………(2.4.3)
L
49
Les forces qui agissent sur un volume unitaire de la phase solide sont :
la force de pesanteur : ϖ s
la poussée hydrostatique : ϖ w
la pression de courant : ϖ w grad (φ)
(ϖ s−ϖ w )
( ϖ s−ϖ w )=ϖ a
Donc la résultante descendante de la combinaison de la force de pesanteur et de la poussée
d’archimède est :
ϖa
ϖa
(i) ϖ a> ϖ w grad (φ) ⇒ > grad (φ) : il y a stabilité du sol
ϖw
ϖa
(ii) ϖ a=ϖ w grad (φ) ⇒ =grad (φ) : il boulance du sol, la phase solide devient non
ϖw
pesante. On est au gradient critique.
ϖa
(iii) ϖ a< ϖ w grad (φ) ⇒ < grad (φ) : il y a phénomène de renard
ϖw
Nous avons, au point 2.3, montré qu’un volume unitaire d’un massif
poreux saturé d’eau est soumis à trois forces :
Sur ces trois forces, deux proviennent de l’eau interstitielle, à sa voir, la poussée
hydrostatique et la pression de courant. Or ces deux forces sont des forces de volume (c’est-
à-dire) des forces qui agissent sur tout le corps du massif. Donc l’eau interstitielle n’agit sur
un massif poreux qu’elle pénètre uniquement par des forces de volume.
L’importance pratique de cette conclusion en Génie civil peut être montrée par l’exemple de
l’étude de stabilité d’une digue en terre poreuse dans laquelle l’eau retenue pénètre. En
50
pénétrant dans le corps de la digue, elle devient l’eau interstitielle et, à ce titre, elle n’agit
que par les forces de volume et non par les forces de surface. N’agissant pas par les forces
de surface, elle ne pousse pas la digue vers l’aval comme elle le ferait sur un barrage
imperméable qu’elle ne pénètre pas. Ainsi l’étude de stabilité d’une digue en terre poreuse
vis-à-vis de l’eau qui y agit par les forces de volume diffère de cette de la stabilité d’un
barrage imperméable sur lequel l’eau agit par les forces de surface. Nous étudierons la
stabilité des digues et des barrages dans les chapitres suivants.
Nous allons évaluer les contraintes régnant dans ces trois zones.
σ z =ϖE+ ϖ s ( C+ h )………………………………………………………………………(2.6.1)
51
'
σ z =ϖE+ ϖ s ( C+ h )−ϖ w h………………………………………………………(2.6.2)
'
σ z =ϖE+ ϖ s C+ ϖ s h−ϖ w h………………………………………………………(2.6.3)
'
σ z =ϖE+ ϖ s C+(ϖ ¿ ¿ s−ϖ w )h ¿………………………………………………………(2.6.4)
'
σ z =ϖE+ ϖ s C+ ϖ a h……………………………..……………………………………(2.6.5)
'
σ z =ϖE+ ϖ a C+ ϖ w C +ϖ a h ……………………………..……………………………………(2.6.6)
'
σ z =ϖE+ ϖ w C+ ϖ a (C+ h)……………………………..……………………………………(2.6.7)
52
La considération des équations (2.6.16) et (2.6.17) montre qu’il suffit
de traverser le segment de droite IJ qui sépare la zone non saturée de la zone saturée en eau
capillaire pour que la contrainte effective augmente brusquement de ϖ w C dans la zone
saturée en eau capillaire. Cette augmentation de la contrainte effective est due au poids de
l’eau suspendue aux gres sur toute la hauteur C du fait du phénomène capillaire.
2.6.5. Evolution des contraintes dans les trois zones (zone non saturée, frange capillaire,
zone saturée en eau libre)
Les dérivées par rapport à z de la contraintre effective (σ 'z ) et de la contrainte totale sont
égales :
'
∂ σ z ∂ σz
= =ϖ ……………………………………………………..……………(2.6.18)
∂ z ∂z
'
A la surface piézométrique où z = H, la contrainte effective (σ z ) est égale à la
contrainte totale (σ z ) car p est nulle (σ z =σ 'z).
'
Au dessus de la surface piézométrique où p devient négative, nous avons σ z > σ z . En
effet, d’après l’équation (2.2.1),
' '
σ z =σ z + (− p )=σ z − p
'
Les dérivées par rapport à z de la contraintre effective (σ z ) et de la contrainte totale
ne sont plus égales :
∂σz
=−ϖ s……………………………………………………..……………(2.6.19)
∂z
'
∂σz
=ϖ a ……………………..…………………………………..……………(2.6.20)
∂z
L’équation (2.6.20) indique que les grains de sable sont déjaugés même dans la
frange capillaire ; la poussée d’Archimède (poussée hydrostatique) y existe donc.
53
2.6.5.3. Zone saturée en eau libre (0 ≤ z ≤ H )
'
En essous de la surface piézométrique où p devient positive, nous avons σ z < σ z . En
effet, d’après l’équation (2.2.1),
' '
σ z =σ z + ( + p )=σ z + p
'
Les dérivées par rapport à z de la contraintre effective (σ z ) et de la contrainte totale
ne sont pas égales et sont les mêmes que celles de la frange capillaire :
∂σz
=−ϖ s……………………………………………………..……………(2.6.21)
∂z
'
∂σz
=ϖ a ……………………..…………………………………..……………(2.6.22)
∂z
'
La contrainte effective (σ z ), toujours positive, elle croît de manière linéaire en
dessous de la surface de séparation entre la zone non saturée et la zone saturée et
est égale à la contrainte totale au niveau de la surface piézométrique parce que p est
nulle à cette surface.
La contrainte totale (σ z ), toujours positive, elle croît de manière linéaire en dessous
de la surface de séparation entre la zone non saturée et la zone saturée et est égale à
la contrainte totale au niveau de la surface piézométrique parce que p est nulle à
cette surface.
54
2.7.1. La loi de Coulomb3 en mécanique
Avec
Si le sol est sans cohésion, tel le sable sec, on l’appelle « sol pulvérulent ». L’équation (2.7.1)
s’écrit pour le sol sec :
'
τ max=σ tag ( ϕ )……………………………………………………………………….(2.7.2)
Ou
Si le sol est saturé en eau capillaire, la pression neutre, p, est remplacé par la pression
capillaire pc, négative. Alors l’équation (2.7.4) devient :
3
Charles-Augustin Coulomb , né le 14 juin 1736 à Angoulême et mort le 23 août 1806 à Paris, est un officier, ingénieur et
physicien français. Il est passé à la postérité pour la formulation précise des loi)s du frottement solide, et pour l'invention du
pendule de torsion, dynamomètre de précision qui lui permit de formuler la loi d'attraction entre solides électrisés.
55
Tout se passe comme le sol pulvérulent avait une cohésion, pc tag( ϕ). Ce ce qui explique que
les enfant batissent des maisons en sable légèrement mouillé et non en sable sec (équation
2.7.4) ou en sable saturé en eau libre (équation 2.7.4).
Ces hypothèses en sont pas toutes vraies mais forment tout de même un socle sur lequel
Terzaghi a basé sa théorie de consolidation.
−dV '
=mv d σ ……………………………………………………………………….(2.8.1)
V
Comme le changement de volume se fait seulement sur la porosité (n) du sol, alors nous
pouvons écrire :
dV =Vdn ………………………………………………………………………………….(2.8.2)
Au début de la surcharge, la contraite totale est suporté quasi uniquement par l’eau et la
contrainte totale est ainsi égale à la pression neutre. Mais au fur et à mesure que l’eau est
chassée, le squelette rocheux commence aussi à supporter une partie de la surcharge. Le
tassement s’achève que toute la surcharge est supportée uniquement par les grains du sol
quand l’eau interstitielle est complètement chassée ; à ce moment là, la contrainte totale est
égale à la contrainte effective.
56
mv ϖ ∂ p
=∆ p …………………………………………………………………….(2.8.3)
K ∂t
∂p K
= ∆ p …………………………………………………………………….(2.8.4)
∂ t mv ϖ
∂p
=c v ∆ p …………………………………………………………………….(2.8.4)
∂t
Avec
K
cv=
mv ϖ
57
Le tapis filtrant constitué d’un lit de gravier de forte conductivité
hydraulique joue comme un drain qui draine l’eau de la digue avant que sa section
transversale ne diminue d’avantage est comme sa conductivité hydraulique est plus forte
que celle de la terre formant la digue, l’accroissement de la vitesse de l’eau n’entraine pas
nécessairement l’accroissement du gradient hydraulique. Le tapis est donc destiné à
empêcher la digue à se détruire du fait de l’accroissement du gradient hydraulique donc de
la force qui agit sur les grains de terre de la digue ; il empêche donc l’érosion régressive de la
digue.
3.1.1. Digue est terre homogène sur fondation imperméable avec un tapis filtrant
φψ=ey
58
En effet, comme à la surface libre φ = y, alors la ligne de courant dont ψ=e est une ligne de
la surface libre de l’eau de la digue.
2 2
2 φ φ
y =2 ( −x)
e 2e
Les lignes de courant, ψ =Cte, et les lignes équipotentielles, φ=C te, sont des paraboles
homofocales de foyer, F, à l’origine des axes x et y. Les paraboles des lignes de courant
2 2
ψ −ψ
coupe l’axe des ordonnées à y= et l’axe des abscisses à x= . Les lignes
e 2e
2
φ
équipotentielles auront comme l’ordonnée à l’origine, y= et couperont l’axe des
e
2
φ
abscisses à x= .
2e
Hψ =eH
Comme à la surface libre, ψ=e et comme sur substratum imperméable ψ=0 alors
3.1.2. Digue en terre homogène sur fondation imperméable sans tapis filtrant
59
L’eau va sortir sur la paroi aval sur une hauteur ha.
3.2.1. Barrage imperméable sur terrain aquifère sans écran d’étanchéité vertical
60
Nous considérons un barrage imperméable de largeur a reposant sur
une couche aquifère d’épaisseur b, homogène et isotrope de conductivité hydraulique K.
L’eau qui passe en dessous du barrage à travers la couche perméable de base perd une
charge égale à dH =H am−H av .
(Images tirées de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
61
D’après G. Schneebeli, l’expression précise du potentiel complexe est
dζ
ω=φ+ iψ=c1∫ +c 2
√( ζ −1 ) ( ζ −m )
2 2 2
Avec
1
m=
πa
Th( )
4b
πz
Th( )
2b
ζ=
πa
Th( )
4b
2 z 2x 2 y
cos (φ+iψ )= = +i
a a a
Or
Ou
Donc
2x
=cos ( φ ) Ch( ψ)
a
2y
=−sin ( φ ) Sh(ψ )
a
Ou
a
x= cos ( φ ) Ch(ψ )
2
−a
y= sin ( φ ) Sh(ψ )
2
Les lignes équipotentielles (φ constant) sont donc exprimées par l’expression suivante :
2 2
x y
− =1
[ ] [ ]
2 2
a a
cos ( φ ) sin (φ)
2 2
a
Les lignes équipotentielles sont donc des hyperboles de foyers x=±
2
√[ [ ][ ]
2 2
x a
y= −1 sin ( φ )
]
a
2
2
cos ( φ )
2
Les lignes de courant (ψ constant ) sont donc exprimées à l’aide l’expression suivante :
2 2
x y
+ =1
[ ] [ ]
2 2
a a
Ch ( ψ ) Sh ( ψ)
2 2
63
a
Elles sont donc des ellipses de foyers x=±
2
√[ ][ ]
2 2
x a
y= 1− 2
Sh(ψ )
a 2
[ Ch ( ψ ) ]
2
2x
cos ( φ )=
a
Ou
Donc,
−a
φ=π au point, x= , c’est-à-dire, à l’extrémité amont du barrage
2
π
φ= au point, x=0 , c’est-à-dire, au milieu du barrage
2
a
φ=0 au point, x= , c’est-à-dire, à l’extrémité aval du barrage
2
h=
dH
π
φ+ ho=
dH
π
arcos
2x
a
+ ho ( )
p
Par définition en écoulement souterraine suivant la loi de Darcy, φ=z + , lorsque φ est
γ
p
exprimé en longueur ; or sur l’axe de x, z est nul, donc la charge hydraulique, h vaut ;
γ
d’où la pression sous la semelle du barrage est hγ . Donc les sous-pressions sur la semelle
du barrage sont calculée par
hγ =
dH
π
φγ +ho γ =
dH
π
arcos
2x
a ( )
γ +h o γ
64
La force de pression de l’eau qui agit en dessous du barrageest verticale et est dirigée vers le
haut ; elle tend à soulever le barrage. Comme x est maximum sur l’extrémité amont de la
semelle du barrage et minimum sur l’extrémité aval de celle-ci, cette poussée diminue de
l’amont à l’aval. Ceci explique pourquoi les barrages sont moins épais en aval qu’en amont.
Le débit, q’, qui passe entre la surface de contact de la fondation du barrage avec le terrain
perméable sur lequel l’ouvrage repose et une surface de courant ψ ' est déterminé par :
K ΔH
q '= ψ'
π
Or le ligne de courant ψ ' est une ellipse de petit demi-axe, d, de définie par l’expression :
a '
d= Sh (ψ )
2
Ou
' 2d
ψ =arSh ( )
a
Donc
( ) √
2
K ΔH 2d H ΔH 2d 2d
q '= arSh = ln [ + ( ) +1]
π a π a a
Donc le débit, q, qui passe entre la semelle du barrage et la ligne de courant ψ tangente au
terrain imperméable, c’est-à-dire, le débit total qui passe sous le barrage sur une longueur
unitaire du barrage est
( ) [ √ ]
2
K ΔH 2b H Δ H 2b 2b
q= arSh = ln + ( ) +1
π a π a a
b b
Cette formule donne des résultats exacts pour >1. Lorsque <1 la formule qui convient
a a
est
K ∆ Hb
q=
b+a
3.2.2. Barrage imperdable sur terrain aquifère avec écran d’étanchéité vertical
65
(Image tirée de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
Pour réduire la poussée verticale, Fv, sous le barrage, on augmente la longueur du trajet de
l’eau en posant un écran imperméable verticale sous la semelle du barrage ; ce qui
augmente ainsi la perte de charge entre l’amont et l’aval du barrage.
66
Comme pour le cas du barrage sans écran, il existe une formule plus exacte mais aussi plus
complexe à appliquer. Schneebeli propose une formule approchée mais plus simple
d’application. En effet, il procède par deux transformations de Schwarz-Christoffel 4 de la
formule ci-dessous pour passer du barrage avec écran au barrage sans écran :
ζ
z= A ∫ dζ +B
√ ζ 2−1
Soit le plan z = x + iy de départ de la figure ci-dessous indiquant une ligne de la fondation du
barrage tracée de l’amont à l’aval et perpendiculaire à l’axe du barrage transerversal au
cours d’eau. Le point A est l’extrémité amont de cette ligne tandis que le point A est sont
extrémité aval. L’écran est figuré par le segment de droite DC et sa longueur est c ; a est la
distance entre l’écran et l’extrémité amont du barrage et e la distance entre l’écran et
l’extrémité aval du barrage.
Plan z = x + iy
Pour revenir à l’étude d’un barrage sans écran, le plan z ci-dessus est transformé, par la
méthode de Schwarzt-Christoffel, en P=m+¿ , ci-dessous.
Plan P = m + in
mc = 0
mB = -1
mD = +1
4
La transformation de Schwarz-Christoffel transforme tout polygone (un polygone non fermé est considéré
comme un polygone fermé à l’infini.) en un demi-plan (voir les transformations conformes dans les variables
complexes).Ici l’axe des abscisses et l’écran forment un polygone non fermé
67
Ils ont été choisis de telle sorte que le point C occupe l’origine des coordonnées dans le plan
P et les point B et D en occupent respectivement les abscisses - 1 et +1.
z= A √ P2−1+ B
z=−c √ P2−1
Pour trouver la position des points du plan z dans le plan P, on utilise donc la formule
suivante
√
z 2
P=± ( ) +1
c
√a 2
i=+ ( ) + 1
c
√
e 2
k =+ ( ) +1
c
Pour trouver l’écoulement qui donne la solution que nous recherchons, transformons le plan
P = m + in, en plan H = J +iK tel que
2 P+m−n
H=
m+n
68
La solution du problème est donc
ω=φ+ iψ=arcos(H )
Pour procéder établir le réseau d’écoulement dans le plan z, il faut donc procéder par les
transformations inverses de cette expression.
(√ )
2
z
2 ( ) +1+V
c
ω=φ+ iψ=arcos
W
Avec
√a 2
c √
e 2
V = ( ) +1− ( ) +1
c
√a 2
c √
e 2
W = ( ) +1+ ( ) +1
c
En observant les deux équations ci-dessus on voit que V diminue plus rapidement que W
quand a diminue ; en effet, e s’accroît de la même valeurque décroît a. On verra d’après les
équations qui donnent la charge le long de l’axe des abscisses, donc le long de la semelle du
barrage, que comme V diminue plus vite que W lorsque a décroît, donc le numérateur de la
fraction qui donne φ , diminue plus vite que son dénominateur, alors la charge sous le
barrage diminue donc quand a diminue. C’est pour cela que la meilleure position pour placer
l’écran est l’extrémité amont du barrage.
φ=arcos ( √ x 2
2∗ ( ) + 1+V
c
W
)
Pour −e ≤ x ≤0 , on aura
φ=arcos [
√ x 2
2∗ ( ) +1+V
c
W
]
69
Pour0 ≤ x ≤ a, on aura
φ=arcos [ √
x 2
−2∗ ( ) +1+V
c
W
]
2+ V
φ D =arc cos ( )
W
V −2
φ B=arc cos ( )
W
∆H
h= φ+ h2
π
Et la pression, p, exprimée en N/m2, qui tend à soulever le barrage et qui s’exerce sous
chaque unité de surface de la semelle
∆H
hγ = p=γ φ+γ h2
π
φ=arcos [
W
√
y 2
2 1−( ) +V
c
]
Et au point C
V
φ c =arc cos ( )
W
Et pour une même position de l’écran, la pression sous l’ouvrage décroît avec
l’augmentation de la longueur c, de l’écran.
70
3.2.2.2. Equation des débits
m
cosφChψ=
n
−sinφShψ=±
2 y 2
√
( ) −1
n c
En éliminantφ , on obtient
−sin ¿
Si l’écran est au milieu de l’ouvrage, on obtient une expression assez simple car m = 0. On a
alors
√
2
y
2 ( ) −1
c
Shψ=
n
D’où
ψ= Ar Sh(
√ y 2−c 2
2
a +c
2
)
√ √
2 2
Car, a = la moitié de la largeur du barrage, n=2 ( a ) +1=2 ( e ) +1
c c
Alors le débit q passant entre la ligne de courant ψ ' et l’écran sur une longueur unitaire du
barrage (débit unitaire) est
KH
q= ψ'
π
Ainsi le débit unitaire passant entre l’écran et le substratum imperméable sur lequel repose
la couche aquifère supportant le barrage est
(√ ) √ √
2 2 2 2 2 2
K ΔH b −c H ΔH b −c b +a
q= ar Sh 2 2
= ln ( 2 2 + 2 2 )
π a −c π a +c a +c
71
On voit que pour c = 0, on retrouve la formule du débit unitaire sous un barrage sans écran
(ici a est la moitié de la largeur du barrage alors que dans la formule du débit pour un
barrage sans écran, a signifie toute la largeur de l’ouvrage.
Toutes ces formules tant du potentiel que des lignes de courant n’approchent de la solution
exacte que si b est très grand par rapport à la largeur du barrage.
Dans le cas où l’écran approche beaucoup du substratum imperméable (b/c approche 1), on
peut utiliser la formule suivante pour le calcul du débit :
z
ω=φ+ iψ= Ar Sh( )
b−c
Ceci génère des courbes équipotentielles et des lignes de courant respectivement des
hyperboles et des ellipses homofocales des foyers
y=±(b−c)
y y
Chφ= soit φ=± ArCh( )
b−c b−c
Si on considère que les pertes de charge totales sont celles qui ont lieu le long de l’écran et
on néglige celles qui ont lieu entre A et B et entre D et E, on pour écrire que la charge sous le
barrage est
h=αφ + β
On pourra écrire
h1−ho h1 +ho
α= et β=
b 2
2 ar Ch( )
b−c
Donc
h1−ho h1 +h o
h= φ+
b 2
2 ar Ch( )
b−c
72
Le débit unitaire, q, est
q=Kα (ψ 1−ψ 2)
πK ∆ H πK ∆ H
q= =
b 2b
4 Ar Ch( ) 4 ln ( )
b−c b−c
Cette formule de débit ne prend pas en compte la largeur du barrage et pourtant, elle donne
2a c
de bons résultats pour ≤ 1 et > 0 , 8
b b
Le débit ne varie que faiblement en fonction de la position de l’écran, il est maximum pour
l’écran situé au milieu de la largeur de l’ouvrage.
3.2.3. Poussée horizontale sur la face amont du barrage par l’eau de la retenue
Sur le barrage agit aussi une autre force de surface qu’exerce l’eau sur la face amont de
l’ouvrage, le poussant vers l’aval. Sa direction est horizontale.
Cette poussée horizontale, Ph, agissant sur la face amont verticale du barrage et qui pousse
celui-ci vers l’aval est déterminée par :
Ph=Sγz
Avec
Avec
73
R g=
√ I
A
Attentions ! Toutes ces deux forces sont directement proportionnelles à la hauteur de l’eau dans la
retenue en face de la paroi amont du barrage. Or cette hauteur est une variable aléatoire. La stabilité
du barrage doit donc prendre en compte les valeurs extrêmes de cette hauteur. Les probabilités de
ces valeurs extrémis ainsi que leurs récurrences sont déterminées par des lois statistiques telles que
celle de Gumbel ou celle de Log Pearson III.
74
(Image tirée de Google pour mieux visualiser les lignes de courant et les courbes équipotentielle)
Le potentiel complexe, ω , de l’écoulement au tour de l’écran, obtenu
par le procédé de transformations conformes, sera :
iz
ω=φ+ iψ=arc sin( )
c
iz ix− y
sin ( φ+ iψ )= =
c c
Ou
ix− y
sin ( φ ) cos ( iψ ) +sin ( iψ ) cos ( φ )=
c
Or d’après Euler,
−ψ ψ
e +e
cos (iψ )= =Ch(ψ)
2
−ψ ψ
e −e
sin ( iψ )= =iSh( ψ)
2i
Donc
75
−y x
sin ( φ ) Ch ( ψ )+ i Sh ( ψ ) cos ( φ )= +i
c c
− y=c sin ( φ ) Ch ( ψ )
et
2 2
y x
2
+ 2
=1
[c Ch ( ψ ) ] [c Sh ( ψ ) ]
L’équation − y=c sin ( φ ) Ch ( ψ ) montre que quand y est zéro (on est
sur l’axes des abscisses), sin ( φ ), est aussi zéro (carCh (ψ ) ne peut pas être nul), donc φ est
soit égal à 0, soit à π . En effet, φ = 0 quand x >0 et φ=π quand x< 0; car le potentiel, φ est
plus grand en amont et plus faible en aval ; ici, il est exprimé en radian. La surface de contact
avec l’eau libre et l’aquifère est d’ailleurs toujours une surface équipotentielle (une surface
filtrante).
L’équation x=c cos ( φ ) Sh(ψ ) montre que quand x est nul, on est sur
π
l’axe des y, donc sur l’écran. Cette équation est nulle soit quand ¿ , qui montre encore que
2
l’on est sur l’axe des y donc sur l’écran ou quand ψ=0 ou dans les deux cas. La ligne de
courant, ψ=0 correspond au contour de l’écran, c’est-à-dire, x=0 et | y|≤C . En effet, la
surface de contact entre l’aquifère et une surface imperméable (la surface de l’écran) est
toujours une surface de courant.
76
est H2. Elle subit donc une perte de charge égale à ∆ H =H 1−H 2. On peut également
déterminer sa vitesse linaire, son gradient hydraulique et son potentiel hydraulique par
rapport à cette perte de charge.
Le gradient hydraulique étant une force, cette force s’exerce sur les
grains du terrain aquifère qu’elle pousse dans le sens de l’écoulement. Sur la demi-droite
x >0 où les lignes de courant sont verticales, le gradient hydraulique n’a plus que la
composante verticale, donc la poussée sur les grains du terrain vers le haut y prend sa valeur
maximum.
∂φ ∂ψ
I ' x= = (Equations de Cauchy-Riemann)
∂x ∂ y
77
∂ φ −∂ψ
I ' y= = (Equations de Cauchy-Riemann)
∂y ∂x
∆ H ∂ φ ∆ H ∂ψ
I x= = (Equations de Cauchy-Riemann)
π ∂x π ∂y
∆ H ∂ φ −∆ H ∂ ψ
I y= = (Equations de Cauchy-Riemann)
π ∂y π ∂x
Soient I y 1 le gradient hydraulique à la sortie d’eau dans le terrain aquifère sur le coté aval (
x >0 ¿ et I y 2 le gradient hydrauliques le long de l’écran du côté aval.
∆ H ∂ φ −∆ H ∂ψ
I y 1= = quand y=0 et φ=0
π ∂y π ∂x
Dérivons x=c cos ( φ ) Sh(ψ ) par rapport à x ; comme φ est constant sur
x ≥ 0 , cos ( φ ) est constant , seul ψ y varie, nous aurons
∂ψ
1=c cos ( φ ) Sh(ψ )
∂x
Donc
∂ψ 1
=
∂ x cSh (ψ)
Donc
x
Sh (ψ )=
c
Et
∂ψ 1
=
∂x x
5
Le mot linéaire ici ne signifie pas en ligne droite mais seulement l’opposition entre la vitesse angulaire et la
vitesse linéaire dont les deux gradients dérivent.
78
D’où
∆ H ∂ φ −∆ H ∂ψ Δ H 1
I y 1= = = quand y=0 et φ=0
π ∂y π ∂x π x
On voit que le gradient hydraulique tend vers infini quand x tend vers zéro, donc quand on
s’approche de l’écran. C’est la démonstration mathématique de la vision physique du
gradient hydraulique qui augmente près de l’écran, où d’ailleurs se produit toujours le
phénomène de renard. En réalité, le gradient hydraulique ne devient pas infini quand x est
nul car nous avions négligé dans nos équations l’effet de l’inertie de la vitesse de l’eau.
∂φ
Le long de l’écran, l’étude du gradient se fait par l’évolution de quand x = 0
∂y
Or le long de l’écran, ψ est constant et est égal à zéro
On a donc
− y=c sin ( φ )
Et
−y
φ=arc sin ( )
c
Donc
∂φ 1
=
√
∂y y
2
1−( )
c
Nous venons de démontrer mathématiquement les deux faits physiques dont nous avons
parlé ci-haut, à savoir, l’augmentation de l’action du gradient hydraulique sur la partie
positive de l’axe des abscisses et près de l’écran et la croissance du gradient hydraulique à
l’extrémité inférieur de l’écran.
L’étude de la charge hydraulique le long de l’écran est utile car le phénomène de renard à
éviter se produit souvent le long de l’écran.
79
Si ∆ H est la perte de charge entre les deux côtés opposés de l’écran ( ∆ H =H 1−H 2), la
charge hydraulique, h, le long de l’écran est
h=
∆H
π
φ+ H 2=
∆H
π
arc sin
y
c
+H2 ()
Donc la dérivée de h par rapport à y est
∂h ∆H 1
=
√
∂y π y 2
1−( )
c
Cette dérivée croît quand y croît et atteint sa valeur maximum, ici, ∞ quand y = c comme
nous venons de le montrer ci-dessus.
γh=γ
∆H
π
arc sin
y
c()
+γH 2
Cette pression s’exerce sur les grains du sol. Du côté aval de l’écran où la nappe est rabattue,
la pression tend à soulever les grains car elle est dirigée vers le haut. Les grains y opposent
leur poids déjaugé respectifs, leur frottement contre les autres grains et la cohésion entre
eux. A l’absence de frottement et de cohésion, seul leurs poids déjaugé s’opposera à la
poussé de soulèvement.
Pour éviter le phénomène de renard en aval de l’écran dans un terrain sans cohésion ni
frottement interne, il faudrait qu’en chaque point de profondeur y, la somme de poids de
l’eau au-dessus de la surface du sol (γ H 2 ¿ et de poids déjaugé des grains qui surmontent ce
point ( y γ a), soit plus grande à la composante verticale de la poussée de l’eau vers le haut en
ce point (γh ¿. La composante verticale du gradient de la charge γh n’est maximum que sur
la demi droite x >0où le gradient n’a pas d’autre composante que la composante verticale
dirigée vers le haut et tendant à soulever les grains du sol ; en effet, sur la demi-droite x <0
où n’existe aussi que la composante verticale du gradient, celle-ci est dirigée vers le bas et
pousse ainsi les grains du sol vers le bas, aucun risque de renard.
Pour éviter le renard, il faut qu’à chaque point, l’équation suivante se vérifie
∆H y
y γ a >γ arc sin ( )+ γH 2
π c
Ou vous avez le renard quand
∆H y
γ arc sin ( )+ γH 2 ≥ γ a y
π c
80
Avec γ a, le poids spécifique apparent ou déjaugé des grains.
∆H
γ + γH 2 ≥ γ a c
2
Ou
∆H
γ +γ H 2
2
c≤
γa
Donc pour éviter le phénomène de renard pour une perte de charge donnée, ∆ H , il faut
que
∆H
γ +γ H 2
2
c>
γa
Cette formule permet de déterminer,pour un rabattement, ∆ H , donné, la profondeur c à
laquelle l’écran doit descendre afin d’éviter le phénomène de renard.
Ce calcul, du fait qu’il ne prend pas en compte la résistance mécanique du terrain (cohésion
et frottement interne), il est l’option la plus pessimiste de l’étude du phénomène de renard.
C’est elle que l’on prend généralement pour se prémunir du renard quelle que soit la
faiblesse de la résistance mécanique du terrain.
81
4.1.3. Equations des débits
Le débit, q, passant entre l’écran et la ligne de courant, ψ , est, par unité de longueur de
l’écran
K ΔH
q= ψ
π
Comme la ligne de courant ψ est une ellipse de demi-petit axe b=c Sh(ψ ) et de demi-grand
axe a=c Ch(ψ), on peut exprimer le débit en fonction soit de a soit de b et écrire :
q=
K ΔH
K
ar Sh ()
b 1
c π
a
= Ar Ch( )
c
q=
K ΔH
π
b
ln [ +
c √( )
b 2
c
+1]=
K ΔH
π
a
√a 2
ln [ + ( ) −1]
c c
L’équation exacte est très complexe, alors on a recours à des solutions approchées qui
fournissent des résultats largement suffisant dans la plupart des cas réels. Une de ces
solutions est de considérer le substratum imperméable sur lequel repose le terrain aquifère
comme une surface courbe dont la courbure coïncide parfaitement avec une surface de
courant dont la coupe longitudinale a la forme elliptique dont nous avons vu l’équation à la
sous-section 9.2.1. ci-dessus.
La répartition de la charge hydraulique sera la même que dans le cas ci-dessus d’un écran
posé dans un terrain aquifère d’épaisseur infinie.
q=
K∆H
π
ar Ch
c ()
a K ∆H
=
π
ln ¿
Avec
82
c : la longueur de l’écran.
Cette formule donne le débit légèrement inférieur au débit déterminé par une formule
mathématique exacte.
4.1.5. Ecran vertical placé au bord d’une fouille dans un terrain aquifère d’épaisseur
infinie
Il s’agit d’un écran placé pour soutenir une paroi verticale d’une fouille de profondeur d
creusée dans un terrain inondée. La surface horizontale du sol coïncide avec l’équipotentiel
amont et le fond de la fouille coïncide avec l’équipotentiel aval.
Les paramètres de la transformation ont été choisis de sorte que ξ ( B ' ) =−1 , ξ ( D' )=+1 et
ξ ( C' ) =−δ tendis que ξ ¿A’) et ξ ¿E’) sont respectivement rejetés à −∞ et +∞
Après intégration, on a :
83
z=iH [ −√1−ζ +δ arc sin ( ζ ) ] + J
2
d π
z=i =iHδ + J
2 2
Donc 2J = 0 et J = 0
Donc
d
H=
πδ
d
[−√ 1−ζ + δ arc sin ( ζ ) ]
2
z=i
2π
Nous avons vu lors de l’étude d’une ligne des puits que la formule
πz
ζ =sin ( )
a
a
transforme le planζ en une bande du plan z limitée par ±
2
De même, la formule suivante
ζ =sin ( ω)
π
transforme un le plan,ζ , en une bande de plan ω limitée par φ=± dans le plan ω ¿ ) du
2
potentiel complexe ω=φ+ iψ de la figure ci-dessous.
84
−π +π
Les paramètres de la transformation ont été choisis de sorte que φ ( B )= , φ ( D )= ;
'' ''
2 2
comme -1 et +1, les abscisses respectivement des points B’ et D’ dans le plan ζ sont
−π π
respectivement les sinus de et de , alors nus allons choisir – δ , l’abscisse du point C,
2 2
comme le sinus de φ c ; tendis que A’’ et E’’ sont respectivement rejetés à + ∞ et +∞ . A’’B’’ et
−π π
E’’D’’ sont des équipotentiel de valeurs respectives et ; tendis que le segment B’’D’’
2 2
est une ligne de courant de valeur zéro car elle longe l’écran.
d’où
d
[−√ 1−ζ + δ arc sin ( ζ ) ] devient
2
Donc l’équation z=i
2π
d cos ( ω)
z=i [ + ω]
π sin (φ c )
Sur la verticale contenant l’écran, z=iy (sur l’axe des ordonnées), on a alors
y +1 cos ( φ)
= [ + φ]
d π sin (φ c )
Au point C, on a
c −1
= [ctg ( φc ) + φc ]
d π
∆H
h= φ+ H B
π
85
Avec ∆ H =H D −H B ; H D et H Bétant respectivement la charge hydraulique en amont et en
aval de l’écran.
∆H
p=hγ=γ φ+γ H B
π
Pour éviter le renard au pied aval de l’écran (nous avons démontré que c’est là que le
phénomène a lieu de préférence), il faut, pour un sol sans cohésion ni frottement interne,
que le poids du terrain au dessus de l’extrémité inférieur de l’écran, au point C, soit plus
grand que la poussée verticale de l’eau due à la différence de potentiel hydraulique entre
l’extrémité de l’écran, point, C, ( γ w H c ¿ et le pied aval de l’écran, point B, ( γ ω H B ¿. Donc il
faut que
d γω
c− > ( H c −H H )
2 γa
Avec, γ ω, le poids spécifique de l’eau.
d cos ( ω) d d
x +iy=i +i φ+i ψ
π sin (φ c ) π π
Ou
x y 1 cos (φ +iψ ) 1 1
+i =i +i φ+ ψ
d d π sin (φc ) π π
Ou
x y 1 cos ( φ ) cos ( iψ )−sin ( φ ) sin (iψ ) 1 1
+i =i +i φ+ ψ
d d π sin (φc ) π π
Ou
x y 1 cos ( φ ) Ch ( ψ ) sin ( φ ) Sh(ψ )
+i = {i − +iφ−ψ }
d d π sin ( φc ) sin (φ c )
Donc
x 1 sin ( φ )
= [ Sh(ψ )−ψ ]
d π sin ( φc )
86
y 1 cos ( φ )
= [ Ch(ψ )+ φ]
d π sin ( φc )
Le débit unitaire, q, passant sur une longueur unitaire de l’écran entre l’écran ( ψ=0) et la
ligne de courant, ψ est déterminé par
K ΔH
q= ψ
π
4.1.6. Ecran vertical au bord d’une fouille dans un terrain aquifère d’épaisseur finie
87
Une fois encore nous n’allons donner que la solution approchée qui fournit des résultats
généralement admis. Pour cela reprenons l’équation que nous avons vue ci-dessus pour la
partie imaginaire :
y 1 cos ( φ )
= [ Ch(ψ )+ φ]
d π sin ( φc )
Nous sommes intéressés par l’équation de la ligne de courant passant par le toit du
substratum imperméable sur lequel repose la couche aquifère dans lequel est creusé la
fouille sous l’abri de l’écran. L’équation de cette ligne peut être assimilée à la tangente au
point – a, de la ligne de courant du plan passant par ce point. Cherchons donc le maxima de
cette courbe. Pour cela il faudra annuler la dérivée de l’expression ci-dessus de la courbe
y −a te
= =C dans le plan ω=φ+ iψ de la section précédente par rapport à φ et à ψ .
d d
Cela donne
[
1 −sin ( φ )
π sin ( φ c )
Ch ( ψ ) dφ+
cos ( φ )
sin ( φc )
Sh ( ψ ) dψ+ dφ =0
]
Ou
sin (φ) cos (φ) dψ
1− Ch ( ψ ) + Sh (ψ ) =0
sin (φc ) cos (φ c ) dφ
dψ
Cette courbe a une tangente horizontale ( =0) au point ω a du plan ω=φ+ iψ qui
dφ
correspond au point z a du plan z=x +iy où la ligne de courant est tangente à l’horizontale
y −a te
= =C .
d d
La valeur ψ a correspondant à cette ligne de courant sera
88
sin ( φ c )
ψ a= ArgCh [ ]
sin ( φ a )
a
C’est une équation qui permet de déterminer φ a en fonction de .
d
KH KH
q=
π
( ψ a−ψ c )=q ψ
π a
Car
ψ c =0
c a
Pour et ≥1, le débit est donné par
d d
q=
Kh
π
ArCh
a
c
= ()
KH
π
a a 2
ln [ + ( ) −1]
c c √
89
90