Grid Codes Français

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CODES DE RÉSEAU
POUR LES SYSTÈMES D'ALIMENTATION RENOUVELABLE
© IRENA 2022
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Citation : IRENA (2022), Codes de réseau pour les systèmes alimentés par des énergies renouvelables, Agence internationale pour les énergies renouvelables, Abou Dhabi.
ISBN : 9789292604271
Remerciements
Ce rapport a bénéficié des contributions et de l'examen d'experts : Eckard Quitmann (Enercon), Feng Shuanglei (China Electric Power Research
Institute), Hazril Izan Bahari (SEDA), Ioannis Theologitis (ENTSOE), João Peças Lopes (INESC TEC.
Portugal), Jorge Nuñez (Planning Manager, System Operator Honduras), Juan Carlos Montero (ICE Costa Rica), Julia Matevosyan (ERCOT,
USA), Leonardo Meeus (FSR), Narasimhan SR (Power System Operation Corporation Limited [POSOCO] India) , Ronnie Belmans (KU Leuven),
Soonee Sushil Kumar (Power System Operation Corporation Limited [POSOCO] Inde), Virginia Echinope (Ministère de l'Énergie Uruguay), Carlos
Fernandez, Emanuele Bianco, Emanuele Taibi, Raul Miranda et Rabia Ferroukhi (IRENA).
L'IRENA est reconnaissante du soutien du China Electric Power Research Institute (CEPRI) dans la préparation de ce rapport
Le rapport a été élaboré par le Centre d'innovation et de technologie (IITC) de l'IRENA, dirigé par Dolf Gielen, et dirigé par l'équipe Innovation,
dirigée par Roland Roesch.
Le rapport a été préparé sous la direction de Francisco Boshell et a été rédigé par Arina Anisie, Gayathri Nair, Huiming Zhang et Daniel Gutierrez
Navarro (IRENA), et Nis Martensen, PeterPhilipp Schiehorn et Natalia Escobosa Pineda (Energynautics).
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CONTENU CONTENU
Figures, tableaux et encadrés ............. .5
Abréviations ....................... .7
Résumé analytique .................. .8
01 Développement du code de réseau ............. .16

1.1 Le rôle des codes de réseau dans la régulation du système électrique . . . . . . . . . . . . . .17
.
1.2 Pertinence des codes de réseau dans les politiques énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.3 Transformation du secteur de l'électricité . . . . . . . . . . . .................... . . 22
1.4 Planification du développement et de la révision du code de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
02 Exigences techniques du code de réseau ..... .28

2.1 Aperçu des exigences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................... . . . 29
2.2 Détermination des paramètres techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35
2.3 Détermination des gammes de fréquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.4 Détermination des limites RoCoF . . . . . . . . . . . . . . . . . .................... . . 39
2.5 Détermination des enveloppes FRT . . . . . . . . . . . . . . . . .................... . . 42
03 Évolution des exigences techniques .... .45

3.1 Contrôlabilité . . . . . . . . .................... ................... . . . 46
3.2 Interfaces de communication et intégration . . . .................... . . 48
3.3 Exigences LVRT dans les réseaux de distribution basse tension . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.4 Exigences HVRT . . . .................... ................... . . . 51
3.5 Exigences relatives au stockage et autres connexions consommateurproducteur . . 53
3.6 Exigences pour la recharge de VE . . . . . . . . . . . . . .................... . . 55
3.7 Capacités de formation de réseau des onduleurs . . . . . . . .................... . . 56
3
CODES DE RÉSEAU POUR LES SYSTÈMES D'ÉNERGIE RENOUVELABLE
CONTENU
04 Services annexes.............. .58
4.1 Services annexes et codes réseau . . . . . . . . . . . . ................... . . 59
4.2 Gestion de l'inertie . . . ................... . .................. . . . 62
4.3 Réponse en fréquence rapide . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................... . . 63
4.4 Onduleurs formant réseau . ................... . .................. . . . 66
4.5 Capacité de démarrage en panne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .................. . . . 68
4.6 Tirer parti de la flexibilité des petits utilisateurs du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
05 Gestion de la conformité au code de réseau ... .72

5.1 Approches de base de l'application de la conformité . . . ................... . . 73
5.2 Concepts stratégiques de gestion de la vérification . . ................... . . 74
5.3 Application des nouvelles exigences aux utilisateurs actuels du réseau . . . . . . . . . . . . . . 76
5.4 Recommandations sur l'application et la vérification de la conformité . . . . . . 77
Codes de réseau régionaux et coopération

06 internationale ...................... .79
6.1 Les codes de réseau de l'UE . ................... . ................... . . 81
6.2 Efforts de coordination en Amérique du Nord . . . . . . ................... . . 85
6.2 Efforts de coordination en Amérique centrale . . . . . ................... . . 88
6.4 Autres efforts de coordination . . . . . . . . . . . . . . . . . ................... . . 91
6.5 Le rôle des normes internationales dans l'intégration des ERV dans les réseaux électriques . 93
6.6 Recommandations sur la formulation des codes de réseau régionaux . . . . . . . . . . . . . . 95
07 Conseils pour la conception des codes de réseau .... .97

7.1 Archétypes de systèmes électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .................. . . . 97
7.2 Démarrage du processus d'intégration VRE . . . . . . . . . ................... . . 99
7.3 Intensification de l'intégration VRE . . . . . . . . . . . . . . . . ................... . 100
7.4 Exigences du code de réseau pour les parts de VRE élevées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
7.5 Codes de réseau de pays pour plusieurs systèmes . . . . . . ................... . 102
7.6 Mesures réglementaires à l'appui des politiques et législations nationales . . . . 104
Références ....................... .105
Glossaire.................................. .115
4
LES FIGURES FIGURES

LES
Je figure Innovations du système d'alimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Figure ii Catégories de codes de réseau en Europe, fonctionnalité et principaux acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dix
Figure iii Processus de développement et de révision des paramètres du code de réseau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Figure iv Codes de réseau et tendances d'innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Figure v Guide de formulation du code de réseau en fonction de la taille du réseau et du niveau d'intégration VRE . . . . . . . 14
Figure 1 Catégories de codes de réseau en Europe, fonctionnalité et principaux acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Figure 2 Tendances de la transformation technologique du système électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Figure 3 Application des exigences de haut niveau selon les besoins du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Figure 4 Courbe de contrôle de fréquence pour une centrale photovoltaïque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Figure 5 Limites de tension interharmonique informatives IEEE 519 basées sur le scintillement pour des fréquences jusqu'à
120 Hz pour les systèmes 60 Hz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Figure 6 Processus de développement et de révision des paramètres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Figure 7 Limites IEEE C50.13 et IEC600343 sur la tension et la fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Figure 8 Plages de fréquences requises dans les codes de réseau dans différentes zones synchrones de différentes tailles. . . 38
Figure 9 L'impact de la constante d'inertie totale du système (TSI) sur la réponse en fréquence d'un
système interconnecté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Figure 10 RoCoF par rapport à la projection d'inertie du système pour le système irlandais, 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Figure 11 Limites de dépassement de tension pour les ressources de production éolienne dans ERCOT . . . . 43
Figure 12 Les tendances actuelles (non exhaustives) des exigences techniques dans les codes de raccordement au réseau . . 46
Figure 13 Triade CIA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Figure 14 Courbes HVRT dans les codes de réseau sélectionnés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Figure 15 Distinction des capacités, comportement et fourniture de services auxiliaires . . . . . . . . . . . . . . . 59
Figure 16 Aperçu des services auxiliaires et autres services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Figure 17 Impact de l'inertie du système sur la réponse en fréquence après un événement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Figure 18 Impact de 140 MW de FFR (à partir d'unités de batterie) sur la fréquence du système dans l'électricité irlandaise
système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64
Figure 19 Période de mise à disposition et de récupération du FFR des éoliennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Figure 20 Onduleurs suivant le réseau ou formant le réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Figure 21 Test de conformité au code de réseau dans le cycle de vie du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Figure 22 Schéma général d'évaluation de la conformité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Figure 23 Étapes de la coopération internationale dans les systèmes électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Figure 24 Le système électrique régional interconnectant le Costa Rica, El Salvador, le Guatemala,

Honduras, Nicaragua et Panama. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Figure 25 Exigence minimale de capacité de puissance réactive pour toutes les centrales de production connectées à
le RTR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Figure 26 Étapes du développement de l'intégration du réseau dans la SAARC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Figure 27 Guide de formulation du code de réseau en fonction de la taille du réseau et du niveau d'intégration VRE . . . . . . . 99
5
LES TABLES
TABLES
BOÎTES
ET
Tableau 1 Étapes pour développer, maintenir et réviser un code de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Tableau 2 Limites de distorsion des harmoniques de courant des systèmes PV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Tableau 3 Limites de distorsion des harmoniques de tension des systèmes PV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Tableau 4 Exigences HVRT dans certains pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Tableau 5 FFR basé sur l'inertie et autres exemples d'exigences FFR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Tableau 6 Codes de réseau de l'UE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Tableau 7 Seuils de capacité pour les modules de production d'électricité de quatre types, en fonction du système synchrone
auquel ils sont connectés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Tableau 8 Principales exigences de l'UE NC RfG et où elles s'appliquent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Tableau 9 EU NC RfG paramétrage des exigences non exhaustives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Tableau 10 Normes NERC applicables aux RTO/ISO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Tableau 11 Exigences relatives à la gamme de fréquences et durées minimales de fonctionnement des générateurs
connectés à différents systèmes synchrones comme exemple de variance régionale dans les normes de fiabilité du
NERC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Tableau 12 Normes de spécification de produit CEI et IEEE pertinentes pour les systèmes d'alimentation et les VRE
l'intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Tableau 13 Normes internationales de conception des systèmes de communication et d'alimentation
référencé dans les codes de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Tableau 14 Normes internationales d'interconnexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Tableau 15 Parts de VRE dans les systèmes sélectionnés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Tableau 16 Sélection des archétypes de systèmes électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
DES BOITES
Boîte 1 A quoi servent les codes réseau ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Encadré 2 Statut juridique du code de réseau en Inde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Encadré 3 Exigences de prévision VRE en Chine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Encadré 4 Codes de réseau pour le contrôle à distance en Chine et en Allemagne et la norme IEEE . . . . . . . . . . . 47
Encadré 5 La cybersécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Encadré 6 Cybersécurité pour les centrales éoliennes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Encadré 7 Code de réseau européen pour la flexibilité côté demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Encadré 8 Exemples de nations insulaires : Indonésie et Philippines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
6
ABRÉVIATIONS
ABRÉVIATIONS
CA Courant alternatif kV Kilovolt
Opérateur du marché australien de l'énergie AEMO kW Kilowatt CONCERNANT
CAG Contrôle de génération automatique LFSMO Mode sensible à la fréquence limitée pour les
Agir Autorités régissant les exigences d'interconnexion surfréquences
LFSMU Mode sensible à la fréquence limitée pour les sous
CCT Temps de compensation critique fréquences
CEA Autorité centrale de l'électricité LOM Perte de secteur
cogénération Chaleur et électricité combinées LVRT Traversée basse tension
CIP Protection des infrastructures critiques RFG Mercado Eléctrico Regional
CNC Code réseau de connexion MW Mégawatt
CRIE Comisión Regional de Interconexion MWh Mégawattheure
Électrique MWs Mégawatt seconde
CC Courant continu NERC Fiabilité électrique nordaméricaine
DER Ressources énergétiques distribuées société
GRD Gestionnaire de réseau de distribution PFR Réponse en fréquence primaire
ENTSOE Réseau Européen de Transmission pu Par unité
Gestionnaires de réseau pour l'électricité PV Photovoltaïque
ERC Commission de régulation de l'électricité RfG Exigence pour les générateurs
Conseil de fiabilité électrique ERCOT du Texas RMER Reglamento del Mercado Eléctrico
UE Union européenne Régional
Exigences du code de réseau de l'UE NC RfG RoCoF Taux de changement de fréquence
pour les générateurs RTO Opérateur de transport régional
VE Véhicule électrique RTR Rouge de Transmission Régional
FFR Réponse en fréquence rapide Association sudasiatique de l'ASACR pour les
TRF Traversée de panne Coopération
FSM Mode sensible à la fréquence SADC Développement de l'Afrique australe
GMS Communauté
Sousrégion du Grand Mékong
SAPP Pool énergétique d'Afrique australe
CCHT Courant continu haute tension
HVRT Contrôle et données de supervision SCADA

Traversée haute tension
acquisition
hertz Hertz
MONSIEUR
Réponse inertielle synchrone
IBR Ressource basée sur l'onduleur
Passerelle de compteur intelligent SMGW
CEI Électrotechnique internationale
SNSP Pénétration non synchrone du système
Commission
THD Distorsion harmonique totale
IEEE Institut d'électricité et d'électronique
Ingénieurs STI Inertie totale du système
IPP Producteur d'électricité indépendant GRT Gestionnaire de réseau de transport
IRENA Énergie renouvelable internationale UFLS Délestage sous fréquence
Agence ERV Énergie renouvelable variable
ISO Opérateur de système indépendant WECC Coordination de l'électricité de l'Ouest
kHz Kilohertz Conseil
7
RÉSUMÉ
ES EXÉCUTIF
RÉSUMÉ
ES
Ce rapport contient les derniers développements et bonnes pratiques pour développer des codes de connexion au réseau
pour les systèmes électriques à forte part d'énergie renouvelable variable (ERV) solaire photovoltaïque (PV) et éolien.
L'analyse est une mise à jour du rapport 2016 de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) Scaling
up variable renouvelable power: The role of grid codes et élabore sur les derniers développements et expériences liés aux
exigences techniques pour connecter les générateurs VRE et les technologies habilitantes telles que le stockage, véhicules
électriques (VE) ou demande flexible et leur intégration dans les codes de raccordement au réseau.
Il est urgent d'adopter des solutions énergétiques propres pour faire face à la demande croissante et remplacer les
générateurs polluants existants. Des parcs solaires photovoltaïques et éoliens à grande échelle sont déjà opérationnels dans
de nombreux pays, une part élevée de la demande instantanée étant couverte par la production d'ERV. Un nombre croissant
de pays visent à remplacer la production à base de combustibles fossiles par davantage de production d'ERV,1 ce qui
conduirait à une énergie renouvelable de près de 100 % dans ces pays avant le milieu du siècle. Un avantage, en particulier
pour le solaire photovoltaïque, est que l'énergie renouvelable peut être déployée à des niveaux de tension inférieurs pour
une consommation directe, avec une forte corrélation avec la demande.
Les énergies renouvelables sont également peu coûteuses à long terme, produisant de l'électricité à un prix abordable.
L'énergie éolienne, bien que déployée sur des sites éloignés des centres de charge, peut être transportée à l'aide de lignes
de transmission. Alternativement, il peut être stocké sur site à l'aide de solutions de stockage d'énergie qui pourraient couvrir
les charges de pointe ou selon les exigences de l'opérateur du système.
Les ERV ont un impact sur la façon dont les systèmes électriques sont exploités
Les systèmes électriques traditionnels sont composés de générateurs en grande partie conventionnels. Ce sont des
générateurs synchrones : de grands actifs centralisés et dispatchables, contribuant à l'inertie du système et alimentant de
grandes quantités d'électricité dans le réseau de transport, d'où l'électricité est transportée vers les centres de charge.
Cependant, les systèmes électriques évoluent et le mix de production optimal dans un système électrique comprend
désormais divers actifs de production qui peuvent être distribués, situés plus près des consommateurs et dont l'exploitation
est décentralisée. Les technologies de production d'énergie renouvelable, dont la plupart ne peuvent produire que lorsque la
ressource primaire est disponible, sont durables et rentables. Les générateurs d'énergie solaire photovoltaïque et éolienne,
qui sont des sources d'ERV, sont désormais des technologies matures qui devraient connaître une croissance exponentielle
de la capacité installée à l'avenir. Des écosystèmes favorables à la croissance des énergies renouvelables ont fait en sorte
que cette
2
continue. La nature des ERV présente des défis pour le fonctionnement du système. Les VRE sont variables, 3 localisés4
et basés sur des onduleurs, incertains, 5 remplaçant les technologies conventionnelles
de génération synchrone. Cela modifie le comportement dynamique du système d'alimentation aux événements.
1 Voir https://ukcop26.org/endofcoalinsightatcop26/.
2 Variable en raison de leur dépendance à la ressource primaire variable comme le soleil et le vent et donc
non acheminable.
3 Incertain car leurs valeurs prédites peuvent être différentes de ce qui est réellement généré en raison de variations imprévues
par temps.
4 Emplacement contraint par les sites favorables à la disponibilité du vent et du soleil.

5 Leur nature d'interconnexion se fait par le biais d'onduleurs basés sur l'électronique de puissance, ce qui leur donne également le nom
ressources basées » (IBR).
8
En outre, trois tendances observées dans les systèmes électriques sont la décentralisation, la numérisation et
l'électrification des utilisateurs finaux, qui entraînent la croissance du système électrique dans une direction
nouvelle et différente. Tout cela a un coût pour le système. Le gestionnaire de réseau doit s'assurer que le
système est à la fois flexible (capable de s'adapter aux déséquilibres fréquents entre la demande et l'offre) et
stable (capable de se rétablir en cas d'imprévu). RÉSUMÉ
Figure i Innovations du système électrique ES
Flux d'information
Interconnexions Agrégateurs
Génération
distribuée
Stockage
de la batterie
Compteurs
intelligents
Chargement intelligent
GÉNÉRATION TRANSMISSION DISTRIBUTION PROSOMMATEURS
Le système électrique évoluant dans son fonctionnement, sa structure et son organisation, il est nécessaire
d'améliorer la surveillance, la contrôlabilité et le contrôle coordonné des différents actifs, en attribuant leurs rôles
et leur contribution au système à différents moments de la journée. Différents actifs signifient également plusieurs
parties prenantes. Avec des producteurs d'électricité indépendants (IPP) possédant et exploitant des projets
d'énergie renouvelable, des régulateurs effectuant un aperçu réglementaire et des planificateurs examinant
comment le système peut se développer à l'avenir. Le contrôle de surveillance en temps réel et le fonctionnement
du système électrique incombent à l'opérateur du système. La coordination entre les différents acteurs et les
différents actifs n'est possible que si des réglementations ou des principes crédibles régissant leur conduite, tels
que des codes de réseau, sont en place.
Le rôle des codes de réseau dans la construction de la confiance entre les différents acteurs
Les codes de réseau définissent les réglementations techniques et le comportement de tous les participants actifs
du système électrique, y compris les générateurs d'électricité, les charges réglables, le stockage et d'autres actifs.
La mise en œuvre de ces codes donne aux gestionnaires de réseau l'assurance que les actifs connectés au
réseau ne mettront pas en danger la sécurité de l'approvisionnement en électricité. L'établissement d'un code de
réseau est une étape importante pour ouvrir le secteur de l'électricité aux développeurs privés ou aux nouveaux
exploitants de centrales et permettre une intégration efficace des générateurs VRE distribués. L'objectif des codes
de réseau est multiple et comprend la coordination entre les différents acteurs, une transparence accrue, la
sécurité du réseau, la fiabilité et l'intégration des VRE. Les codes de réseau énumèrent les exigences techniques
à respecter pour assurer le bon fonctionnement du système et instaurer la confiance entre les acteurs du système
électrique. Ils englobent différents aspects du système électrique, tels que les marchés, l'exploitation, la
planification et la connexion.

Figure ii Catégories de codes de réseau en Europe, fonctionnalité et principaux acteurs
CODES MARCHÉS CODES D'OPÉRATION CODES DE CONNEXION
RÉSUMÉ
∙ Équilibrage de l'électricité ∙ Fonctionnement du système ∙ Exigences pour les générateurs
∙ Allocation de capacité ∙ Urgence et rétablissement de ∙ Connexion des charges

l'électricité
∙ Gestion des congestions ∙ Connexion CCHT
ES
FONCTIONNALITÉ
∙ Système de transport ∙ Système de transport ∙ Gestionnaires de réseau de transport

Les opérateurs Les opérateurs
∙ Gestionnaires de réseau de distribution
∙ Opérateur de marché ∙ Fournisseurs d'énergie
∙ Investisseurs
∙ Développeurs de projets
∙ Fournisseurs de technologie
ACTEURS PRINCIPAUX
∙ Fournisseurs d'énergie
∙ Consommateurs
Remarque : HVDC = courant continu haute tension.
Ce rapport se concentre sur les codes de connexion au réseau. Il précise les exigences techniques minimales que
les centrales de production d'ERV et les nouveaux facilitateurs d'ERV doivent respecter pour pouvoir accéder au
réseau. Il examine les tendances de développement observées dans les codes de réseau les plus avancés pour
s'adapter à la pénétration croissante des ERV et aux tendances transformatrices qui l'accompagnent de
décentralisation, de numérisation et d'électrification du secteur d'utilisation finale (IRENA, 2019a).
Un code de réseau imparfait est, dans de nombreux cas, mieux que pas de code de réseau du tout
La formulation des codes de réseau commence par un processus de recherche de consensus incluant toutes les
parties prenantes possibles. Ce processus utilise des études techniques pour déterminer les limites techniques du
système. Pour que des améliorations technologiques et de nouvelles tendances et services soient mis en place, les
codes de réseau doivent être continuellement mis à jour et améliorés, en visant un comportement respectueux du système.
L'établissement d'un code de réseau est une étape importante pour ouvrir le secteur de l'électricité aux développeurs
privés ou aux nouveaux exploitants de centrales et permettre une intégration efficace des générateurs VRE distribués.
Le développement de codes de réseau peut être basé sur l'expérience internationale. Un code de réseau imparfait
est, dans de nombreux cas, mieux que pas de code de réseau du tout, en particulier lorsque les conditions
économiques permettent au développement des énergies renouvelables de s'accélérer. Dans cette situation, le
développement de codes de réseau est nécessaire rapidement. Même si les codes de réseau initiaux ne sont pas
parfaitement adaptés aux besoins du système, ils assurent une certaine fonctionnalité minimale des nouveaux
générateurs. De plus, il est généralement plus facile et moins coûteux de reparamétrer les fonctionnalités pour mieux
refléter les besoins du système ultérieurement. Il convient de veiller tout particulièrement à ne pas exiger des
exigences excessives qui se traduiraient par des coûts plus élevés susceptibles de freiner le développement des
ERV. D'un autre côté, des exigences trop lâches mettent le système en danger.
La transformation du système électrique

vers la décentralisation, la numérisation
et l'électricité nécessite l'évolution des codes de réseau
dix

Figure iii Processus de développement et de révision des paramètres du code de réseau
Dès que Dès que

RÉSUMÉ
possible possible
EXIGENCES INITIALES ETUDES DU SYSTEME ELECTRIQUE COMPLÈTEMENT SPÉCIFIQUE AU SYSTÈME
EXIGENCES ES
Développement rapide
Évaluer l'adéquation des
exigences existantes
Refléter les besoins de

Basé sur une expérience
le système d'aujourd'hui et dans
internationale
les scénarios de
développement futurs attendus
Développer des exigences et des

Assurer une
paramètres plus adéquats
fonctionnalité
minimale pour un fonctionnement sécurisé
À intervalles réguliers
Les codes de réseau doivent être neutres sur le plan technologique et doivent évoluer pour répondre aux besoins du
système
Les codes de réseau doivent spécifier les exigences d'une manière neutre sur le plan technologique dans la mesure du
possible afin d'éviter l'introduction d'obstacles techniques pour les technologies individuelles et de permettre aux
utilisateurs d'adopter la solution technique la plus efficace sur le plan économique pour répondre à leurs besoins et à
leurs analyses de rentabilisation. Dans le cas où les exigences d'un système changent au fil du temps et que les codes
de réseau sont mis à jour, le coût des mises à niveau ne doit pas incomber entièrement aux utilisateurs de réseau
existants, et un compromis doit être trouvé sur la charge du coût. Si les exigences de connexion s'appliquant aux actifs
existants ne changent jamais alors que les règles applicables aux nouveaux actifs deviennent plus strictes, le résultat
pourrait être un retard dans le remplacement de l'ancien par une technologie plus récente et plus avancée. D'autre part,
si les exigences de connexion évoluent constamment pour les actifs existants, une énorme incertitude en matière d'investissement est créée.
Un équilibre doit être trouvé entre les deux extrêmes. Les actifs existants devraient être traités différemment des
nouveaux actifs dans une certaine mesure. Cependant, les actifs existants qui sont considérablement rénovés peuvent
être considérés comme neufs. Alternativement, dans des circonstances exceptionnelles, les actifs existants peuvent
également être contraints de se conformer à de nouvelles règles.
Les pays déjà en possession de codes de réseau devraient évoluer et s'adapter pour définir les exigences en fonction
de la taille et de l'utilisateur, de l'interconnectivité, des plans d'expansion, des capacités existantes et de la part d'ERV.
Les systèmes de distribution basse tension doivent de plus en plus fournir les mêmes capacités techniques que les
générateurs plus gros.
Les codes de réseau doivent permettre aux innovations de se connecter en toute sécurité au réseau
Les codes de réseau ont été révisés pour inclure tout le potentiel des services véhiculeréseau des véhicules électriques.
À cet égard, les bornes de recharge pour véhicules électriques doivent répondre aux exigences fixées pour les onduleurs,
notamment la sécurité électrique, la qualité de l'alimentation, le soutien de la tension, les modes de réponse à la
demande, les exigences antiîlotage et la résistance aux conditions du réseau (fault ride through ou FRT)
(Jones et al., 2021). Certains des codes de réseau les plus avancés traitent des véhicules électriques en fonction de
leur rôle en tant que demande (V1G) ou génération (V2G) sous les codes de connexion à la demande et les exigences
pour les générateurs (RfG), respectivement.
11

Les ressources énergétiques distribuées (DER) connectées à des niveaux de tension inférieurs nécessitent que les
gestionnaires de réseau de distribution (GRD) développent les capacités opérationnelles pour faire face à une production
importante injectée dans leur réseau. Cela conduit au développement de nouveaux codes de réseau relatifs aux réseaux
de distribution. Dans l'Union européenne (UE), une entité des gestionnaires de réseau de distribution (EU DSO entity) a été
RÉSUMÉ
créée, visant à "accroître l'efficacité des réseaux de distribution d'électricité et à assurer une coopération étroite avec les
GRT [gestionnaires de réseau de transport] et l'ENTSO E [Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport
d'électricité] »
ES (Meeus et al., 2020).
Le stockage et les autres connexions consommateurproducteur sont mentionnés dans les codes de réseau les plus
avancés, comme en Europe et aux ÉtatsUnis, qui ont des exigences spécifiques pour les nouveaux utilisateurs.
Par exemple, la Belgique traite le stockage comme un actif de production pour certaines exigences, qui couvrent la
fréquence, la robustesse et le fonctionnement en basse tension (LVRT), la stabilité de la tension et la capacité de puissance
réactive. En Allemagne, les règles relatives aux raccordements basse tension des DER font la distinction entre les
installations de consommation, de production, de stockage et de recharge des véhicules électriques.
Il est également possible d'utiliser des codes de réseau pour assurer la mise en œuvre de solutions habilitantes telles que
les prévisions de production et de meilleures interfaces et protocoles de communication pour permettre une meilleure
répartition et l'approvisionnement des services des générateurs VRE.
Codes de connexion au réseau dans un système électrique à transformation
L'une des exigences les plus anciennes des codes de réseau pour les unités de production conventionnelles concerne les
plages de fréquence et de tension qui doivent être maintenues pendant le fonctionnement normal et pendant les imprévus.
Au fil des ans, ils ont évolué pour définir le comportement des centrales VRE lors de pannes et d'imprévus. Certaines des
modifications récentes apportées aux codes de réseau impliquent de traiter la perte d'inertie, généralement disponible à
partir des rotors de générateur synchrone et du taux de changement de fréquence (RoCoF). L'introduction de VRE réduit
l'inertie et augmente le RoCoF, qui est la vitesse à laquelle la fréquence change après l'événement et une mesure qui peut
activer les dispositifs de protection dans le système. Par conséquent, de nouvelles limites et contraintes opérationnelles,
des mesures opérationnelles et des mécanismes innovants pour contrer les contraintes d'inertie et les limites de pénétration
non synchrone devraient être examinées. Pour les systèmes cherchant à atteindre près de 100 % d'énergies renouvelables
à long terme, l'utilisation et le rôle des onduleurs formant le réseau et la participation des VRE au démarrage à froid doivent
être soulignés par le biais de codes de réseau.
Figure iv Codes de réseau et tendances d'innovation
A besoin Harmonisation et A besoin Numérisation et

Décentralisation
interopérabilité automatisation
Assurer
A besoin Peut causer
Activer
Définir Prévenir rapide
Nouvelles normes Cyberattaques
réponse
CODES DE RÉSEAU
A besoin
Activer
Électrification des
Peut fournir Permet la flexibilité
Services auxiliaires
secteurs d'utilisation finale
PARTS ÉLEVÉES
Tendances de l'innovation Rôle des codes de réseau
DES ERV
12

Les services auxiliaires, qui sont les services des différents actifs actifs du réseau pour assurer le fonctionnement du
système, sont décrits dans les codes de réseau. Dans certains systèmes électriques, les VRE participent pour fournir
des services auxiliaires tels que la réponse en fréquence rapide (FFR) et fournir un support de régulation de la
puissance réactive et de la fréquence avec un contrôle adéquat en place. Le type d'unités VRE qui doivent adhérer aux
commandes et les rampes de réduction et de restauration de puissance auxquelles ces unités peuvent participer RÉSUMÉ
peuvent également être spécifiés par des codes de réseau.
La communication en temps réel sur Internet devient nécessaire pour l'exploitation, le contrôle et la surveillance des
systèmes électriques. Par conséquent, la cybersécurité devient également critique. On s'appuie de plus en plus sur la
ES
communication dynamique des données et sur l'utilisation de technologies telles que l'intelligence artificielle et
l'apprentissage automatique pour fournir de meilleures capacités opérationnelles. Cela rend les canaux de
communication vulnérables aux cyberattaques, qui peuvent déstabiliser le fonctionnement du système électrique, les
opérations du marché de l'énergie et la fiabilité du réseau. Les codes de réseau évoluent vers la recommandation de
normes et l'amélioration de la cybersécurité dans les systèmes électriques tout en assurant l'harmonisation et
l'interopérabilité. Le développement en cours du code de réseau sur le cadre de cybersécurité énergétique (Règlement
sur l'électricité [Règlement (UE) 2019/943]) est en cours en Europe. Aux ÉtatsUnis, les normes North American Electric
Reliability Corporation (NERC) Critical Infrastructure Protection (CIP) applicables aux systèmes de masse couvrent les
différents aspects de la sécurité des réseaux, tels que la classification des actifs, les évaluations de vulnérabilité, etc.
Garantir le respect du code est essentiel
La conformité au code de réseau est un processus obligatoire pour toutes les unités de nouvelle génération souhaitant
accéder au réseau. Il devrait être institué chaque fois que cela est raisonnable dans les phases de planification, de
développement, de mise en œuvre et d'exploitation de chaque type d'actif et de chaque installation. Les règles de
conformité au code de réseau doivent être formulées avec le consensus de toutes les parties prenantes, car la mise en
conformité est essentiellement un effort de collaboration entre les fabricants d'équipements, les développeurs de projets
et les opérateurs de réseaux électriques.
La normalisation internationale et les codes de réseau régionaux facilitent le partage de la flexibilité et

l'augmentation des économies d'échelle pour les fabricants d'équipements
Dans un contexte régional, les codes de réseau ont pour objectif de faciliter le commerce international de l'électricité et
d'assurer la compétitivité sur les marchés régionaux. Des exemples sont identifiés aux ÉtatsUnis et dans l'Union
européenne, axés sur la sécurité opérationnelle et la stabilité du système électrique sur le marché régional et la
coordination entre les GRT. Des exigences harmonisées facilitent le partage régional de la flexibilité et contribuent ainsi
à une transition énergétique réussie. En outre, ils permettent une concurrence équitable au sein des marchés régionaux
et donc une plus grande efficacité du marché et des prix à la consommation plus bas. L'harmonisation et l'interopérabilité
peuvent être difficiles à réaliser en raison des différences dans les plages de paramètres acceptables au sein de
chaque système individuel, mais les normes RfG et Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE) peuvent
guider les GRT sur la plage de paramètres autorisée.
Dans le cas des petites îles, le développement d'un code de réseau aligné pour les pays d'une même région, avec une
paramétrisation exacte laissée aux opérateurs locaux, pourrait donner accès à des avancées techniques. Un code de
réseau aligné pourrait également permettre aux petites îles d'accéder aux avantages de l'avantage de coût significatif
de VRE. S'il est mis en œuvre avec succès, il pourrait s'avérer une ressource précieuse pour développer à l'avenir des
codes de réseau insulaires harmonisés au niveau international dans des régions telles que les îles du Pacifique et les
Caraïbes.
13
Une mise en œuvre personnalisée au niveau national des codes de réseau internationaux ou régionaux est
nécessaire car les réglementations applicables à des zones plus vastes ne peuvent pas saisir les spécificités de
chaque système électrique. La coordination entre les normes internationales d'équipement et les codes de réseau
reste un point important. Ce rapport examine les efforts en cours dans différentes régions du monde pour tirer un
bénéfice mutuel des interconnexions et des échanges d'électricité transfrontaliers et fournit des recommandations
RÉSUMÉ
pour la formulation de codes de réseau régionaux. Une liste des normes de spécification de produits de la
Commission électrotechnique internationale (CEI) et de l'IEEE pertinentes pour les systèmes d'alimentation et
ES
l'intégration des VRE est également fournie dans ce rapport.
Adaptation des exigences du code de connexion au réseau au contexte du pays/du système
Les exigences de connexion varient en fonction du niveau d'intégration VRE et des archétypes du système
d'alimentation. La classification des systèmes électriques en groupes, bien que difficile, peut être accomplie. Dans
le but de saisir les cas typiques les plus courants dans les pays en développement, où davantage de conseils sur
la conception de codes de réseau pour la mise à l'échelle des VRE sont généralement nécessaires, ce rapport
classe les systèmes électriques en fonction de leur taille comme grands, moyens et petits, et considère comme
faibles ou inexistants. interconnexion avec les voisins.
La figure v illustre les différentes exigences techniques qui seraient nécessaires dans un système électrique en
fonction a) de la pénétration prévue de la génération d'ERV et b) de la taille du système.
Figure v Guide de formulation du code de réseau en fonction de la taille du réseau et

Niveau d'intégration VRE
Intégration VRE ∙ Onduleurs formant un réseau pour les

∙ Intégration des installations de stockage ∙ Services de maillage et
problèmes de stabilité dans les
régions sans hydroélectricité fonctionnalité de démarrage à froid à fournir
∙ Capacités complètes de contrôle de
par de nouveaux actifs connectés
fréquence et de tension
∙ Performances de contrôle de fréquence et à des niveaux de haute tension (par
de contrôle de puissance active adaptées exemple, centrales électriques VRE ou
∙ Services de formation de réseau et de
à l'intégration AGC requises stockage à grande échelle)
démarrage à partir du stockage
Haut
∙ Capacité FRT et contrôlabilité de la puissance

active requises pour les connexions
∙ LFSMU et performances de contrôle ∙ La capacité FRT et l'exigence de contrôle de
basse tension
de puissance active adaptées à l'intégration puissance active s'étendent aux nouvelles
AGC connexions basse tension
∙ Nouvelles exigences pour les grandes
installations
Intensifier ∙ Exigences relatives aux technologies ∙ Exigences relatives aux technologies
habilitantes (par exemple, stockage) habilitantes (par exemple, stockage)
∙ Exigences relatives aux technologies
habilitantes (par exemple, stockage)
∙ Les exigences doivent s'aligner sur l'état de l'art, les normes et les règles de l'industrie des VRE
∙ Les actifs doivent supporter une
plage de fréquence et de tension plus large

∙ Qualité de l'alimentation, protection, plages de fonctionnement en fréquence appropriées et
La LFSMO doit s'appliquer à toutes les installations ERV nouvellement connectées et aux technologies
∙ Besoin de contrôlabilité et habilitantes
Départ Capacités FRT (y
compris petit DER) ∙ Pour les connexions moyenne tension, les exigences relatives à la télécommande de puissance et au FRT
sont nécessaires, mais ne sont pas encore cruciales pour les connexions basse tension
Petit système Système moyen Grand système Système

Taille
Remarque : AGC : Contrôle de génération automatique ; DER : Ressources énergétiques distribuées ; FRT : Défaut traversé ;
LFSMO : mode sensible à la fréquence limitée pour les surfréquences ; LFSMU : mode sensible à la fréquence limitée pour les sous
fréquences ; ERV : Energie renouvelable variable
14

Les systèmes avec une interconnexion plus forte et la présence de parts élevées d'hydroélectricité, et donc moins de
production fossile à remplacer, trouvent que leur processus d'adoption des ERV est moins difficile et ne sont donc pas
abordés dans ce rapport.
Les pays disposant d'un réseau de grande ou moyenne taille et pratiquement sans VRE ne devraient pas commettre l'erreur RÉSUMÉ
d'imposer des exigences de connexion laxistes au début. Les exigences doivent être basées sur l'état de l'art de l'industrie
des VRE, tel qu'identifié à partir des dernières normes et règles dans les pays qui ont déjà réalisé une intégration significative
des VRE. La Colombie est un bon exemple.
ES
Le pays commence l'intégration des énergies renouvelables variables en réalisant des études de réseau, en identifiant les
points de connexion et les besoins de transport appropriés, et en examinant différentes stratégies telles que l'incorporation
d'un marché infrajournalier, l'équilibrage des marchés pour les services de système, l'amélioration des prévisions de
production et l'optimisation des réserves et de la répartition. . Dans le cas de réseaux plus petits, il est nécessaire de
supporter des fluctuations de fréquence et de tension plus importantes que dans les systèmes plus grands. La contrôlabilité
et les capacités FRT seront nécessaires même pour les petits DER au niveau de basse tension.
Pour intensifier l'intégration des VRE, les exigences de connexion qui ne s'appliquaient auparavant qu'aux grandes
installations, telles que le FRT et la contrôlabilité de la puissance active, devraient être appliquées aux nouvelles petites installations.
Les petits systèmes sans énergies renouvelables non variables flexibles doivent introduire des exigences strictes pour toutes
les tailles d'installations d'utilisateurs. Dans le cas de systèmes à capacité hydroélectrique réduite, si un développement VRE
est situé loin des centres de charge, des problèmes de stabilité de la tension se poseront. Cela peut être résolu en ayant des
commandes VRE conçues pour une faible résistance du réseau (faible taux de courtcircuit) et grâce à des renforts de
transmission. En Australie, un certain niveau de puissance du système est requis par l'opérateur du système. Ce niveau doit
être assuré par les fournisseurs de services de transport, qui à leur tour peuvent exiger que les ERV se développant dans la
zone le fournissent ou installent des actifs de transport supplémentaires pour y parvenir.
Dans le cas de grands systèmes de réseau cherchant à incorporer des parts de VRE élevées, il faut beaucoup plus de temps
et d'efforts pour passer à des parts de VRE élevées que dans le cas des systèmes plus petits.
Les services de formation de réseau et la fonctionnalité de démarrage à froid devront être fournis par les centrales électriques
VRE, ou le stockage à grande échelle et les exigences techniques correspondantes devront être spécifiés dans les codes de
réseau. Pour les systèmes de type moyen ciblant des parts d'ERV élevées, les codes de réseau doivent nécessiter une prise
en charge du contrôle de la fréquence via le mode sensible à la fréquence (FSM) et des performances de contrôle de la
puissance active adaptées à l'intégration du contrôle automatique de la génération (AGC). Ils devraient également faciliter
explicitement l'intégration des technologies habilitantes. Dans les petits réseaux, des installations de stockage seront
nécessaires pour atteindre des parts d'électricité annuelles élevées dans les ERV. Les codes de réseau doivent exiger des
capacités complètes de contrôle de la tension et de la fréquence de la part des centrales de stockage et doivent également
exiger la capacité de fournir des services de démarrage à froid et de formation de réseau à partir de cellesci.
Il est également important que les pays encouragent la collaboration internationale et l'échange d'expériences dans le
développement et la mise en œuvre des codes de connexion au réseau. Un tel échange d'informations peut être facilité dans
les processus de normalisation internationale et les platesformes multilatérales pour un dialogue ciblé sur les meilleures
pratiques d'intégration des ERV, tel que facilité par l'IRENA.
Il est important que les pays encouragent

la collaboration internationale et l'échange
d'expériences dans l'élaboration de
codes de raccordement au réseau.
15
CODE RÉSEAU
01 DÉVELOPPEMENT
DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
POINTS CLÉS DE CE CHAPITRE :

01
› Les codes de réseau englobent différents aspects du système électrique : marché, exploitation, planification et
raccordement. Ce rapport se concentre sur les codes de connexion au réseau spécifiant les exigences techniques
minimales que toutes ces centrales électriques doivent respecter pour pouvoir accéder au réseau.
› Une nouvelle formulation de code de réseau commence par un processus de recherche de consensus qui inclut
toutes les parties prenantes possibles, en fonction de la configuration institutionnelle, jouant différents rôles dans le
processus et utilisant des études pour déterminer les limites techniques et les solutions rentables tournées vers
l'avenir.
› L'établissement d'un code de réseau est une étape importante pour ouvrir le secteur de l'électricité aux promoteurs
privés ou aux exploitants de nouvelles centrales et permettre une intégration efficace des générateurs d'énergies
renouvelables variables distribuées (ERV).
› Les objectifs du code de réseau sont multiples et incluent la coordination des acteurs, l'augmentation de la
transparence, la garantie de la sécurité et de la fiabilité du réseau et l'aide à l'intégration des VRE.
› La transformation du secteur de l'électricité, qui entraîne une numérisation et une décentralisation accrues du système
électrique et l'électrification des secteurs d'utilisation finale, est un facteur de motivation dans le besoin de révision
et d'évolution des exigences techniques dans les codes de réseau.
› Pour que des améliorations technologiques et de nouvelles tendances et services soient mis en place, les codes de
réseau doivent être continuellement mis à jour et améliorés. L'implication de différentes parties prenantes est
essentielle pour mettre à jour efficacement et avec succès les codes de réseau.
› Les codes de réseau sont un élément clé des politiques énergétiques. Les codes de réseau doivent tenir compte des
exigences de sécurité du système pour les partages VRE prévus. De même, les objectifs de part d'ERV dans la
politique énergétique doivent être fixés en gardant à l'esprit les exigences actuelles et futures du code de réseau.
Photo: Jason Sinn Photographie / Shutterstock
16
Les codes de réseau fournissent des règles et définissent les responsabilités des entités interagissant avec le
fonctionnement du système électrique et du marché de l'énergie. Ils sont élaborés et maintenus par les gestionnaires de
réseaux électriques et les régulateurs en consultation avec d'autres parties prenantes concernées, et l'autorité d'exiger
et de faire respecter ces règles est établie par la loi. Les codes de réseau permettent aux gestionnaires de réseau, aux
producteurs, aux fournisseurs et aux consommateurs d'interagir et de fonctionner efficacement dans un cadre opérationnel
commun, chacun dans son champ de responsabilité individuel. Cela garantit la stabilité opérationnelle et la sécurité de DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
l'approvisionnement, et peut également contribuer au bon fonctionnement des marchés de l'électricité.
Ce chapitre fournit une introduction au paysage du code de réseau. La première section présente le rôle des différents
types de codes de réseau et discute brièvement de l'objectif et de la fonction des codes de connexion au réseau, l'objet
01
de ce rapport. D'autres sections examinent la relation entre les codes de connexion au réseau et les politiques
énergétiques, les transformations pertinentes dans le secteur de l'électricité et un aperçu de haut niveau du développement
du code de réseau et de la planification de la révision.
1.1 LE RÔLE DES GRID CODES DANS L'ÉLECTRICITÉ

RÉGULATION DU SYSTÈME
Les codes de réseau régissent différents aspects du système électrique et peuvent prendre différents noms en
conséquence. Par exemple, les codes de réseau européens (au niveau de l'Union européenne [UE]) incluent les codes
de connexion au réseau, les codes d'exploitation et les codes de marché. Étant donné que les codes de réseau sont le
résultat du paysage des parties prenantes et de la structure d'organisation du système électrique en place, chaque
juridiction peut avoir une structure de code de réseau différente. Par exemple, dans les systèmes intégrés verticalement,
les codes de planification peuvent ne pas être définis, car les actions à long terme d'un service public intégré verticalement
sont réglementées. De même, le code de comptage est nécessaire lorsque plusieurs acteurs ont besoin d'accéder aux
données du compteur, ce qui peut ne pas être applicable dans les systèmes intégrés verticalement.
Par exemple, le code de réseau mexicain comprend un code de planification en plus des codes de connexion et
d'exploitation (Comisión Reguladora de Energía, 2016). Le réseau électrique de l'AustralieOccidentale comprend
également un code de comptage (gouvernement de l'AustralieOccidentale, 2012). L'Electric Reliability Council of Texas
(ERCOT) a un protocole nodal, qui est comme un réseau global et un code de marché, un guide de planification et un
guide d'exploitation, et d'autres documents contraignants.
Les codes de réseau de l'Union européenne, un ensemble de huit documents classés en codes de marché, codes
d'exploitation et codes de connexion (Figure 1), sont un exemple frappant d'illustration d'un système de documents de
code de réseau qui se complètent.
• Les codes de marché fournissent des lignes directrices et des règles pour le fonctionnement des marchés régionaux
(c'estàdire supranationaux). Il s'agit notamment des mécanismes de base du marché et/ou des conditions
communes pour l'équilibrage de l'électricité, l'attribution des capacités et la gestion de la congestion.
• Les codes de fonctionnement fournissent des règles pour le fonctionnement du système d'alimentation électrique et
processus d'urgence et de restauration.
• Les codes de réseau de connexion fournissent des exigences techniques pour les générateurs et les installations de
transmission de courant continu à haute tension (HVDC) pour se connecter au réseau. Les codes de réseau
permettent également aux consommateurs de fournir des services de réponse à la demande. Ils décrivent également
des approches de haut niveau pour gérer la conformité à ces exigences.
Tous les acteurs du secteur de l'électricité ne sont pas directement concernés par chacun des codes. La figure énumère
les principales parties prenantes liées par les règles correspondantes.
17
Figure 1 Catégories de codes de réseau en Europe, fonctionnalité et principaux acteurs
CODES MARCHÉS CODES D'OPÉRATION CODES DE CONNEXION
∙ Équilibrage de l'électricité ∙ Fonctionnement du système ∙ Exigences pour les générateurs

DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
∙ Allocation de capacité ∙ Urgence et rétablissement de ∙ Connexion des charges

l'électricité
∙ Gestion des congestions ∙ Connexion CCHT
FONCTIONNALITÉ
01
∙ Système de transport ∙ Système de transport ∙ Gestionnaires de réseau de transport
Les opérateurs Les opérateurs
∙ Gestionnaires de réseau de distribution
∙ Opérateur de marché ∙ Fournisseurs d'énergie
∙ Investisseurs
∙ Développeurs de projets
∙ Fournisseurs de technologie
ACTEURS PRINCIPAUX
∙ Fournisseurs d'énergie
∙ Consommateurs
Ce rapport se concentre sur les codes de raccordement au réseau et, en particulier, sur les dispositions relatives
au raccordement des générateurs basés sur les énergies renouvelables variables (ERV) et les dispositions pour
le raccordement d'autres générateurs et actifs pouvant permettre l'intégration des ERV dans le système . Les
considérations relatives au marché des services auxiliaires et les efforts d'harmonisation et de normalisation sont
également abordés brièvement.
L'éolien et le solaire photovoltaïque (PV) sont les technologies ERV les plus dominantes. Les codes de connexion
au réseau spécifient les exigences techniques minimales que toutes ces centrales électriques doivent respecter
pour pouvoir accéder au réseau. Par conséquent, ces exigences doivent être conçues pour assurer la sécurité et
la stabilité du système avec des parts croissantes des technologies de générateurs correspondantes.
Des exigences mal conçues ou incomplètes augmenteront le risque d'interruptions imprévues de
l'approvisionnement des consommateurs (pannes) et d'autres incidents de réseau, entraînant des dépenses
inutiles pour les propriétaires de réseaux et de générateurs (et par conséquent pour les consommateurs) ou
empêcheront le système d'atteindre ses objectifs de pénétration des ERV en entravant la investissement
nécessaire. En fournissant des règles appropriées pour les générateurs VRE, les codes de réseau VRE
soutiennent l'efficacité des politiques énergétiques nationales et régionales pour l'intégration des énergies renouvelables.
Impact technique de la génération d'ERV
La production renouvelable variable diffère de manière importante des générateurs conventionnels comme les
centrales thermiques ou hydroélectriques avec réservoirs.
La puissance de sortie variable, causée par les conditions météorologiques fluctuantes, rend plus difficile
l'équilibre constant entre l'offre et la demande nécessaire au fonctionnement des systèmes électriques. Alors que
les centrales électriques conventionnelles ont toujours été conçues pour faire face à la variabilité de la demande
de puissance, la variabilité supplémentaire introduite du côté de l'offre augmente le besoin de flexibilité du
système. Les options techniques disponibles pour relever ce défi comprennent l'amélioration de la flexibilité des
générateurs conventionnels, la facilitation de la flexibilité du côté de la demande, l'augmentation du déploiement
du stockage et de l'échange d'électricité intersectoriel (couplage sectoriel) et l'établissement de capacités de
transfert d'électricité plus élevées vers d'autres régions, entre autres ( IRENA, 2018a).
18

Les technologies ERV sont incertaines. Les options pour réduire le besoin de flexibilité du système comprennent
la mise en œuvre de techniques avancées de prévision météorologique pour mieux faire face à l'incertitude
météorologique et accepter des niveaux limités de réduction de la génération d'ERV pour éviter d'avoir à concevoir
un système pour un niveau de génération d'ERV de pointe ne se produisant que pendant quelques heures. chaque année.
Alors que la majeure partie de la production d'électricité conventionnelle provient de grandes centrales électriques,
les principales contributions d'énergie renouvelable variable proviennent d' installations de production plus petites
DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
connectées aux réseaux de soustransmission et même de distribution. Les capacités techniques limitées des
générateurs distribués sont acceptables à de faibles pénétrations en raison de l'impact limité de chaque unité
individuelle. Ils sont également souhaitables pour des raisons économiques (un équipement moins coûteux facilite
01
une adoption plus rapide de la technologie), mais les limitations deviennent un problème lorsqu'ils constituent une
grande partie de la capacité de production. En outre, le fait que les générateurs distribués soient connectés à des
niveaux de tension inférieurs signifie également que les gestionnaires de réseau de distribution (GRD) doivent
développer les capacités opérationnelles pour faire face à une alimentation importante de production au sein de
leurs systèmes (concernant la planification/l'extension du système, la surveillance et l'observabilité, et contrôlabilité).
Par exemple, une entité de GRD dans l'Union européenne (EU DSO entity) a été créée, visant à accroître l'efficacité
des réseaux de distribution d'électricité et à assurer une coopération étroite avec les gestionnaires de réseau de
transport (GRT) et le réseau européen de réseau de transport. Opérateurs d'Electricité (ENTSOE). En outre, le
cas échéant pour les réseaux de distribution, l'entité GRD de l'UE sera impliquée dans la préparation et le
déploiement de nouveaux codes de réseau (Meeus et al., 2020).
Tous les générateurs solaires photovoltaïques et tous les grands générateurs éoliens sont basés sur des onduleurs électroniques de puissance.
Ces onduleurs ont des caractéristiques techniques différentes des générateurs synchrones utilisés dans les
centrales électriques conventionnelles, qui ont un lien électromécanique inhérent avec le réseau. Le comportement
d'un générateur de type machine synchrone ne peut plus être considéré comme acquis, et le comportement
souhaité et requis des onduleurs ou des groupes de tels dispositifs doit être élaboré en détail par les
gestionnaires de système, spécifié dans les codes de réseau et mis en œuvre par les développeurs de projets
dans collaboration avec les fabricants de générateurs et d'onduleurs, pour qui les exigences représentent
généralement des facteurs de conception importants. La coopération entre les parties concernées a déjà permis
aux générateurs VRE de fournir des services tels que la puissance réactive pour le contrôle de la tension, la
réduction de la puissance active lors d'événements de congestion ou de surfréquence et le maintien de la tension
lors de défauts.
Encadré 1 À quoi servent les codes de réseau ?
Les codes de connexion au réseau spécifient les exigences techniques minimales que toutes les centrales électriques doivent
respecter pour pouvoir accéder au réseau. Les codes de réseau servent à coordonner les acteurs indépendants des systèmes
électriques avec différents cadres réglementaires. Dans de nombreux systèmes électriques, il existe de nombreux acteurs
indépendants différents qui ont besoin de règles pour coopérer efficacement vers un objectif commun. Les codes de réseau sont
développés pour fournir ces règles et sont régulièrement mis à jour pour refléter et faciliter le développement des capacités
technologiques et opérationnelles des systèmes relevant de leur juridiction.
En tant que règles techniques, les codes de réseau réglementent l'accès au réseau et le fonctionnement des utilisateurs du réseau,
que le système électrique soit exploité et supervisé par un opérateur spécifique ou par un service public intégré verticalement. Ils
augmentent la transparence et permettent un traitement équitable en faisant en sorte que les mêmes règles s'appliquent à tous et
informent les besoins technologiques de la génération future. L'établissement d'un code de réseau est une étape importante pour
ouvrir le secteur de l'électricité aux développeurs privés ou aux nouveaux exploitants de centrales et permettre une intégration efficace
des générateurs VRE distribués. Les codes de réseau régionaux sont utiles pour soutenir le développement des marchés régionaux de l'électricité.
19
Fonction des codes de connexion au réseau
Les exigences techniques de connexion pour les générateurs et les autres utilisateurs du réseau doivent être conçues
pour garantir la fiabilité, la sécurité et la qualité continues de l'alimentation électrique. Par exemple, les générateurs
doivent être tenus de fournir une robustesse et des capacités adéquates pour répondre aux perturbations et, dans certains
cas, les capacités de fournir des services auxiliaires. D'autres utilisateurs du réseau ou actifs tels que les systèmes de
stockage d'électricité par batterie, les installations de consommateursproducteurs (par exemple , les sites de
DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
consommateurs avec PV sur le toit) et les consommateurs peuvent avoir des besoins différents, ce qui entraîne des
capacités requises différentes. Pour une tâche donnée abordée dans le code de réseau, la solution doit être autant que
possible technologiquement neutre.
01
La diversité en termes de tailles et de technologies des générateurs distribués (et autres ressources d'énergie électrique)
est un défi pour identifier les solutions appropriées. Les exigences techniques doivent être adaptées à ce qui est à la fois
techniquement nécessaire et économiquement viable. Les codes de connexion répondent à ce défi en spécifiant différents
ensembles d'exigences en fonction du niveau de tension de la connexion et/ou de la capacité de puissance maximale de
l'installation connectée, et de l'interface avec le point de connexion (par exemple, basée sur la conversion ou non ) .
Par exemple, les exigences de fourniture de courant réactif pendant les défauts sont spécifiées différemment selon le
niveau de tension ou la taille de l'installation (capacité de puissance) dans la plupart des codes de réseau. Les défauts
survenant au niveau du réseau de transport ont un impact élevé (dans la mesure où les creux et les pointes de tension
qui en résultent atteignent de nombreux utilisateurs du réseau), il est donc logique que les générateurs VRE connectés
au réseau de transport alimentent en courant réactif pendant un défaut pour supporter la tension et contribuer à limiter
l'impact de la panne. D'autre part, demander le même comportement aux générateurs VRE connectés au réseau de
distribution basse tension n'offrirait généralement que peu ou pas d'avantages, ils ne sont donc actuellement pas tenus
de le fournir. Néanmoins, cette situation pourrait changer à l'avenir avec des parts très élevées de production décentralisée.
Il est également souhaitable, du point de vue de la stabilité du système, que les installations VRE connectées au réseau
de distribution basse tension restent au moins en fonctionnement et que leur puissance de sortie soit rétablie
immédiatement lorsque la tension du réseau se rétablit après le défaut.
Les exigences du code de réseau tiennent également compte des variations entre les capacités techniques des machines
synchrones, des systèmes de génération et de stockage de VRE basés sur des onduleurs et des agrégations hétérogènes
d'installations offrant de la flexibilité telles que les centrales électriques hybrides ou virtuelles. En raison des différents
niveaux d'intégration du système électrique existant de ces types d'utilisateurs du réseau, leurs exigences respectives
sont parfois spécifiées dans des documents de code de réseau spécifiques à la technologie.
Cependant, dans le but d'établir des conditions de concurrence équitables pour les différents acteurs du marché,
l'approche la plus courante consiste à unifier les exigences et à tendre autant que possible vers la neutralité technologique.
Étant donné que les besoins d'un système électrique évoluent à mesure que le système se développe, les codes de
réseau sont mis à jour toutes les quelques années pour refléter les nouvelles connaissances sur ce qui est techniquement
et économiquement faisable, et pour garantir que la transformation continue du système électrique ne soit pas entravée
par des risques inacceptables pour la sécurité et la fiabilité du système. Étant donné que la transition des systèmes
électriques vers davantage d'énergies renouvelables est liée à des objectifs politiques, c'est là que les codes de réseau
interagissent avec la politique énergétique. En principe cependant, les codes de réseau et en particulier les codes de
connexion doivent être tournés vers l'avenir et maintenir une perspective à plus long terme. C'est également important
pour l'industrie, qui doit planifier les cycles d'investissement, concevoir des produits adaptés, etc.
20
1.2 PERTINENCE DES GRID CODES DANS LES

POLITIQUES ÉNERGÉTIQUES
La politique énergétique fournit le cadre dans lequel un pays coordonne la façon dont ses besoins énergétiques
sont satisfaits. Il est guidé par une feuille de route à long terme décrivant les attentes et les besoins, y compris
DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
l'évolution de la consommation d'énergie et l'utilisation des différentes sources d'énergie. La politique énergétique
peut utiliser des exemptions de conditions de marché concurrentiel, une fiscalité stratégique et des subventions
comme instruments pour atteindre le développement souhaité. Les instruments juridiques mettant en œuvre la
01
politique énergétique ne spécifient généralement pas d'exigences techniques détaillées mais délèguent leur
spécification à d'autres institutions. L'institution chargée de développer les exigences du code de réseau varie
d'un pays à l'autre ; il peut s'agir du GRT ou d'une association du secteur de l'électricité. Le statut juridique d'un
code de réseau est également très spécifique à chaque pays. Les codes de réseau reçoivent leur force normative
des actes juridiques autorisant leur utilisation en tant que conditions contraignantes.
Encadré 2 Statut juridique du code de réseau en Inde
En Inde, les codes de réseau des Commissions de réglementation de l'électricité (ERC) et les Normes techniques
de connectivité au réseau de la Central Electricity Authority (CEA) sont de nature réglementaire, à savoir une
législation subordonnée. En fait, la Loi sur l'électricité ellemême mentionne ces règlements.
La loi de 2003 sur l'électricité stipule que chaque règlement de l'ERC central ou du CEA est présenté à chaque
chambre du Parlement, et cette dernière est libre de modifier n'importe quelle section (bien qu'à ce jour cela ne se
soit jamais produit au niveau central).
La politique des énergies renouvelables fait partie intégrante de la politique énergétique d'un pays. Il comprend
souvent des objectifs spécifiques pour la part des énergies renouvelables dans le système électrique. Pour
atteindre ces objectifs, il fournit les incitations à l'investissement correspondantes. Les tarifs de rachat et les
primes pour l'éolien et le solaire photovoltaïque ont été une approche courante pour soutenir l'introduction de
l'ERV dans un système électrique ; d'autres approches courantes sont les systèmes de facturation nette et les
systèmes d'enchères (IRENA, 2020). Les codes de réseau VRE fournissent les réglementations techniques pour
le raccordement des générateurs VRE au réseau et réduisent ainsi les obstacles techniques à l'atteinte des
objectifs de la politique énergétique, tout en maintenant la stabilité et la sécurité du système électrique.
Entre autres facteurs, les exigences techniques nécessaires dans le code de réseau dépendent du niveau
d'intégration des VRE dans le système électrique. Le code de réseau est ainsi lié à la politique énergétique d'un
pays par la nécessité de coordonner les exigences techniques avec la part d'ERV attendue et de participer
également à un système régional interconnecté plus large. Il est important que les codes de réseau tiennent
compte des exigences de sécurité du système pour les partages VRE prévus. Dans la politique énergétique, des
objectifs de part d'ERV devraient également être établis en tenant compte des exigences actuelles et futures du
code de réseau. Tout comme un législateur doit planifier lors de l'adoption de lois sur l'énergie, le groupe de
travail sur le code de réseau doit planifier lors de la rédaction du code de réseau et anticiper les exigences futures
pour fournir l'environnement réglementaire stable et prévisible nécessaire pour atteindre les niveaux
d'investissement souhaités. Des exigences techniques inappropriées empêcheront le système d'atteindre ses
objectifs de pénétration des ERV ou compromettront la sécurité d'approvisionnement, et des exigences qui
changent trop fréquemment empêcheront l'investissement en augmentant l'incertitude pour les investisseurs.
21
Bien qu'il faille éviter de modifier trop fréquemment les exigences du code de réseau, le fait de ne pas apporter suffisamment
de modifications est tout aussi problématique dans un environnement changeant. La montée en puissance des VRE, ainsi
que le déploiement rapide du stockage d'énergie et l'augmentation de la réponse à la demande transforment rapidement
le secteur de l'énergie de nombreuses autres manières, avec différentes conséquences pertinentes pour les codes de
réseau, comme nous le verrons brièvement dans la section suivante.
DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
1.3 TRANSFORMATION DU SECTEUR DE L'ÉLECTRICITÉ

01
La figure 2 énumère les principaux changements de paradigme qui transforment les systèmes électriques aujourd'hui. Ces
tendances ont non seulement nécessité la création de codes de réseau, mais elles continuent d'influencer leur contenu
technique. Outre ces transformations, la structure socioéconomique du système électrique va également se transformer,
par exemple avec une propriété de plus en plus distribuée des éléments du système électrique (IRENA, 2020a).
Trois tendances interdépendantes illustrent la transformation en cours du secteur de l'électricité : la décentralisation, la

numérisation et l'électrification du secteur d'utilisation finale (IRENA, 2019a).
Décentralisation
La décentralisation fait référence au fait que la pénétration croissante des ERV introduit des quantités importantes de
nouvelles capacités de production dans les réseaux de distribution. Parallèlement à une part croissante d'ERV, d'autres
ressources énergétiques distribuées (DER) sont également connectées aux réseaux de distribution (comme les batteries,
les chargeurs pour véhicules électriques [VE], etc.). La gestion des raccordements au réseau n'est plus une tâche réservée
aux GRT ; même les plus petits GRD peuvent être amenés à les intégrer dans leurs procédures.
Les codes de réseau spécifiant les exigences techniques doivent atteindre le niveau de tension le plus bas.
Étant donné que les générateurs distribués sont souvent connectés sur des sites consommateurs, la décentralisation
brouille également la distinction entre les connexions générateur et consommateur (et les définitions respectives dans les
codes de réseau). Les codes de réseau doivent spécifier leurs exigences de manière de plus en plus indépendante du fait
qu'une installation soit étiquetée comme consommateur ou générateur. L'adoption croissante du stockage et l'activation
de la flexibilité de la demande contribuent également à cette nécessité.
Figure 2 Tendances de transformation technologique dans le système électrique
LES TRANSFORMATIONS EN COURS DU SYSTÈME ÉLECTRIQUE
État précédent Nouvel état
Approvisionnement en carburant régulé Énergie renouvelable variable
Machines synchrones Ressources basées sur l'onduleur
Centrales électriques à grande échelle Génération distribuée
Génération flexible Génération, demande et stockage flexibles
Automatisation des processus Fonctionnement autonome / Digital Smart Grid
Lumière et puissance électriques Eclairage électrique, électricité, chauffage et mobilité
Consommateurs Prosommateurs
22

Avec l'augmentation de la capacité de production et de la flexibilité disponible dans les systèmes de distribution, de
nouveaux défis et de nouveaux potentiels d'optimisation accompagnent la décentralisation. Les défis incluent la
surveillance et la gestion de l'état du système dans les systèmes de distribution pour éviter de violer les limites
opérationnelles, et une planification et des investissements efficaces à la lumière d'une variabilité et d'une incertitude
accrues quant à l'utilisation future. Les opportunités sont liées à l'utilisation d'une nouvelle flexibilité pour parvenir à une
utilisation plus efficace des actifs du réseau et différer les investissements dans le renforcement du système. Une option DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
supplémentaire à l'avenir sera la fourniture de services système. Résoudre les défis et exploiter les opportunités devient
possible grâce à des systèmes de contrôle numérique intelligents.
01
Numérisation et automatisation
En raison de la petite taille et du nombre élevé de générateurs distribués (et d'autres DER), ni les fabricants ni les
propriétaires ne peuvent raisonnablement employer du personnel humain pour surveiller et superviser efficacement les
unités individuelles. Heureusement, grâce au déploiement mondial continu de l'infrastructure de communication
numérique, cela n'est pas nécessaire. Les convertisseurs d'énergie éolienne modernes, les onduleurs solaires
photovoltaïques, les contrôleurs de batterie et les appareils consommateurs d'électricité sont équipés d'interfaces de
communication numériques qui permettent aux utilisateurs de vérifier leur état et de suivre leurs performances. Ces
interfaces se connectent facilement aux réseaux de données audelà du site utilisateur, permettant une supervision à
distance et une télémaintenance limitée (ex. installation de mises à jour logicielles).
Le découplage matériel et logiciel est une composante essentielle de la numérisation. Cela ne concerne pas seulement
l'équipement de communication, mais même l'équipement d'alimentation luimême. Le comportement des ressources
basées sur les onduleurs (IBR) est beaucoup plus programmable qu'il ne l'est avec les machines synchrones. Par
exemple, la réponse aux perturbations de tension ou de fréquence dépend presque entièrement du logiciel du contrôleur
et peut donc être modifiée relativement facilement, tant qu'elle reste dans les possibilités de la source d'énergie primaire.
Pour les machines synchrones, une grande partie est définie par les paramètres inhérents à la machine et est donc
difficile à modifier.
Partout où le matériel d'alimentation est accessible via des interfaces de supervision et de contrôle à distance, il est
important que le logiciel de communication correspondant soit suffisamment sécurisé pour empêcher tout accès non
autorisé. La mise à jour du logiciel à tout moment pour combler les failles de sécurité nouvellement identifiées doit être
possible ; sinon, les erreurs de programmation et les interférences malveillantes deviennent des vulnérabilités
supplémentaires pour la sécurité et la fiabilité du système électrique. La fonctionnalité de mise à jour logicielle est un
vecteur d'attaque potentiel, elle doit donc également être protégée contre les interférences de tiers non autorisés, à la
fois du côté émetteur et du côté récepteur. Outre la prévention des actions malveillantes, la détection des composants
compromis doit être possible et il doit y avoir des procédures pour faire face à cette situation. La cybersécurité est l'un
des enjeux majeurs de la digitalisation.
Un code de réseau sur le cadre de cybersécurité énergétique est en cours d'élaboration (Règlement sur l'électricité
[Règlement (UE) 2019/943]), et un rapport publié par le groupe de travail sur les réseaux intelligents a fourni une
recommandation pour minimiser le risque de numérisation.
La protection de la vie privée est un autre défi majeur. Les DER à petite échelle sont généralement installés sur les sites
des consommateurs ; par conséquent, toute surveillance ou supervision est susceptible de fournir des informations sur
les habitudes de consommation locales à partir desquelles des conclusions sur le comportement des utilisateurs peuvent
être tirées. Comme cela n'est pas souhaitable, l'accès aux données au niveau de l'utilisateur doit être contrôlé et les
procédures d'agrégation doivent être conçues avec soin pour empêcher un tel accès. Lors de la conception et du
déploiement d'une infrastructure de comptage intelligent, c'est l'un des facteurs à prendre en compte. Dans certains
pays, comme l'Allemagne, les installations de communication des compteurs intelligents peuvent également servir de
nœuds de communication gérant des communications sécurisées entre les gestionnaires de système et le DER installé localement.
23
Électrification du secteur d'utilisation finale
Un accès unifié aux ressources contrôlables sur les sites des utilisateurs est souhaitable pour des raisons de sécurité et de confidentialité.
C'est aussi de plus en plus important parce que de plus en plus de ressources sont rendues accessibles pour offrir de la flexibilité. Les
systèmes domotiques, le chauffage flexible, la ventilation, les dispositifs de climatisation, le stockage sur batterie, les pompes à chaleur et
DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
les générateurs de microcogénération (chaleur et électricité combinées) apportent tous des quantités limitées de flexibilité qui peuvent
être utiles pour l'optimisation du fonctionnement.
Une flexibilité supplémentaire importante est attendue de l'intégration des véhicules électriques. L'intégration de cette flexibilité à
l'exploitation et au contrôle du système électrique est un objectif important de la recherche et du développement en cours.
01
L'électrification décrite du secteur d'utilisation finale améliore l'intégration du système électrique VRE de deux manières : elle encourage
les installations locales de VRE qui peuvent être utilisées pour l'optimisation énergétique sur site, et elle offre une flexibilité aux opérateurs
de système qui permet d'accueillir des parts de VRE accrues dans l'ensemble du système. Les codes du réseau de raccordement visent
à préciser les exigences auxquelles doivent répondre les installations utilisatrices pour atteindre ces finalités.
En raison des objectifs complexes et partiellement contradictoires que les règles de connexion doivent respecter, un processus
systématique de planification du développement et de la révision avec une large participation des parties prenantes est nécessaire pour
tout code de réseau. La section suivante décrit la structure de haut niveau de ce processus tel qu'il est mis en œuvre dans la plupart des
pays.
1.4 PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT ET DE

LA RÉVISION DU GRID CODE
Le tableau 1 décrit le processus initial de développement d'un code de réseau en cinq étapes. Le processus pour maintenir un code de
réseau en le mettant à jour et en le révisant est décrit ultérieurement aux étapes 6 à 10.
Tableau 1 : Étapes pour développer, maintenir et réviser un code de réseau
Marcher Tâches Acteurs
∙ Définition de la portée et de l'applicabilité
La politique stipule que les codes ∙ Spécification de la date d'achèvement requise

1 Créateurs de politiques
de réseau doivent être écrits
∙ Nomination de l'institution chef de file
responsable
∙ Définition des processus internes du groupe pour la

recherche de consensus et la prise de décision
Formation d'un groupe de ∙ Accord sur un premier projet de tableau de

Contenu Institution chef de file
travail et nomination d'un
2 (par exemple, gestionnaires de
responsable ∙ Attribution des tâches aux membres du groupe de réseau, tels que GRT ou GRD)
personnes travail
∙ Calendrier et organisation des réunions régulières
Développement de code de grille. Révision du code de réseau.
24

Marcher Tâches Acteurs
∙ Création structurée de brouillons de sections et révision

Groupe de travail composé de
par l'ensemble du groupe de travail
représentants de GRT,
∙ Membres compétents pour mener des études GRD, propriétaires
(principalement des études de comportement d'installations, équipementiers, DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
3 Phase de rédaction du code de réseau

dynamique/stabilité) si nécessaire pour déterminer développeurs de projets, régulateurs,
les paramètres techniques consommateurs, chercheurs
∙ Approbation de toutes les sections à l'aide de processus 01
décisionnels préalablement définis
∙ Processus géré impliquant :
∙ Distribuer et publier le projet de grille Toute autre partie prenante pour

code
Consultation audelà du fournir des commentaires,
4
groupe de travail ∙ Collecte et consolidation des retours d'expérience groupe de travail pour réviser
et finaliser le document
∙ Répondre aux commentaires dans le travail
groupe
Régulateur ou organismes
5 Entrée en vigueur ∙ Approbation par les autorités
administratifs de l'État
∙ Évaluation de l'expérience de mise en œuvre :
∙ Où les exigences ne sontelles plus appropriées ?
Examen des performances du

code de réseau et identification ∙ Où les exigences doiventelles changer
Groupe de travail ou autre comité
des ou de nouvelles règles seront ajoutées ?
6 nommé par les décideurs
lacunes (peut être continu plutôt
∙ Y avaitil des faiblesses dans la configuration du
qu'une phase/étape de travail
groupe de travail et la structure des responsabilités qui
dédiée)
devaient être modifiées ?
∙ Examen continu du développement du code de réseau

international et des meilleures pratiques
Réforme du groupe ∙ Le groupe de travail précédent peut continuer si aucun

7 Groupe de travail
de travail changement majeur n'est nécessaire
∙ Remédier aux lacunes et faiblesses identifiées
Révision du code de réseau

∙ S'adapter à l'évolution technique et
8 Groupe de travail
processus nouveaux objectifs de développement du système, le
cas échéant
∙ Distribuer et publier le projet de code de réseau

Toute autre partie prenante pour
Consultation audelà du ∙ Collecte et consolidation des retours d'expérience fournir des commentaires,
9
groupe de travail groupe de travail pour réviser
∙ Répondre aux commentaires dans le travail
et finaliser le document
groupe
Régulateur ou organismes
10 Entrée en vigueur ∙ Approbation par les autorités administratifs de l'État ou
ministère concerné
Développement de code de grille. Révision du code de réseau.
25
Les parties prenantes responsables de chaque étape du processus d'élaboration, d'approbation et de révision du code de
réseau peuvent varier en fonction de la configuration institutionnelle de chaque pays et de l'étendue du dégroupage dans le
secteur de l'électricité. En Australie, par exemple, le régulateur écrit et maintient le code de réseau, tandis que l'opérateur
de réseau fournit au régulateur une assistance technique pour spécifier les exigences. En Uruguay, bien qu'elle n'ait pas été
pleinement mise en œuvre, c'est la même procédure, selon la réglementation en vigueur. Elle a également requis l'avis du
DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU ministère de l'industrie, de l'énergie et des mines. Le rôle du ministère, bien que technique, a été principalement de s'assurer
que les conditions de connexion ne compromettent pas les objectifs de la politique énergétique. En Inde aussi, depuis 2003,
c'est le régulateur qui est chargé d'écrire le code du réseau. Avant cette période, le GRT était chargé par le régulateur de
01 rédiger le code de réseau et de le faire approuver par le régulateur.
En ce qui concerne le processus de rédaction du code de réseau, il s'est avéré avantageux d'installer un groupe de travail
avec un ensemble diversifié de représentants des parties prenantes dès le début, et de ne pas charger une partie prenante
individuelle de mettre en place la première version préliminaire. La raison en est qu'aucune partie prenante individuelle n'a
une connaissance approfondie de tous les détails techniques pertinents. L'implication précoce de tous les acteurs concernés
raccourcit les boucles de rétroaction et conduit à un projet de meilleure qualité et à des intervalles de temps plus courts lors
du passage à la consultation publique et à l'approbation finale. Il sera également plus probable que les exigences techniques
spécifiées soient appropriées pour atteindre les objectifs désignés de la politique de partage des VRE, car cette approche
encourage les contributions importantes des parties prenantes dans le processus de rédaction, telles que :
• une connaissance approfondie du système électrique du pays, y compris toutes les informations sur le
réseau électrique et le parc de production conventionnel et renouvelable
• une compréhension des défis de l'intégration des VRE et l'expérience des codes de réseau dans
autres pays
• des simulations et des études de stabilité pour évaluer l'avantage des différentes exigences du code de réseau
pour le système électrique du pays, y compris la future part d'ERV
• une analyse coûtsavantages des différentes exigences du code de réseau équilibrant les coûts de mise en œuvre avec
les avantages de la fiabilité du système et une part VRE plus élevée
• le plan à long terme pour l'infrastructure du système électrique, y compris les objectifs d'énergie renouvelable
jusqu'à 20 ans à l'avance.
Bien que des codes de réseau puissent être élaborés et mis en vigueur séparément pour différents groupes d'utilisateurs du
réseau (par exemple, des codes distincts pour les connexions à chacun des niveaux de tension principaux), une coordination
globale et un certain chevauchement raisonnable des membres entre les groupes de travail sont recommandés pour garantir
que les perspective systémique est adéquate.
Lors de l'élaboration d'un code de réseau VRE, il peut également être nécessaire de prendre en compte les différences
d'exploitation du réseau en fonction de la zone, du pays ou de la région, telles que (Ackermann, Schierhorn et Martensen, 2017) :
• la taille des usines VRE qui contribuent lors des pics de charge
• Interconnexion VRE (qu'elle soit isolée ou raccordée au réseau principal)
• les réserves de capacité dans le réseau pour supporter le VRE
• capacités VRE existantes et prévues
• générateurs conventionnels existants dans le réseau pour soutenir le VRE
• l'état de l'art de l'ERV (en fonction des technologies et de la conception du réseau retenues).
26
Révision du code de réseau
Comme pour tout document réglementaire, le code de réseau doit être adapté aux circonstances changeantes de temps à
autre, telles que les nouvelles capacités techniques des équipements ou les nouvelles pratiques opérationnelles, et
l'évolution des pénétrations des différents types de production. Les objectifs de la politique VRE peuvent également
changer. L'efficacité et l'adéquation des règles existantes doivent être évaluées, afin que les erreurs et les omissions DÉVELOPPEMENT
RÉSEAU
CODE
DU
puissent être corrigées.
Un aspect particulièrement difficile qui peut nécessiter des modifications du code de réseau est l'application et la vérification
de la conformité au code de réseau. Les processus impliqués dans la réalisation d'une conformité raisonnablement efficace 01
et fiable peuvent nécessiter une expérience et un réglage significatifs, ce qui implique qu'il faut du temps pour une
évaluation appropriée. Par exemple, les processus de vérification de la conformité en Allemagne, basés sur la certification,
ont fait l'objet d'un processus d'affinement continu pendant plus de dix ans.
La longueur d'un cycle de révision de code de réseau approprié peut dépendre de la vitesse d'intégration du VRE.
Au Danemark, par exemple, le premier code de réseau pour les centrales éoliennes a été adopté en 1999. Des révisions
majeures ont suivi en 2004, 2010 et 2015. En Inde, le premier code de réseau a été approuvé en 1999, la prochaine
révision majeure a été effectuée en 2010, et le prochain est prévu en 2021/22. Si le code de réseau est révisé trop souvent,
il peut être difficile pour les installateurs et les fabricants de suivre l'évolution des exigences. Si le cycle de révision est trop
lent, les exigences peuvent ne pas être mises à jour à temps pour permettre un développement et un fonctionnement
stables du système électrique.
La rédaction du code de réseau, la vérification de la conformité des générateurs, l'application et la révision du code de
réseau nécessitent tous des investissements en temps, en personnel qualifié et en expertise. Les pays peuvent s'efforcer
de mettre en commun leurs ressources dans des domaines tels que les tests et la certification des générateurs pour faciliter cela.
Avant de discuter de la gestion de la conformité et de la coopération internationale, il convient toutefois d'examiner de plus
près les exigences techniques en matière de connexion. C'est l'objet des trois chapitres suivants.
Photo: fuyu liu / Shutterstock
27
02 TECHNIQUE
EXIGENCES
CODE RÉSEAU
TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
GRID
DU

02
› La définition de codes de réseau spécifiques aux caractéristiques de chaque système (taille, interconnectivité, îlotage/
isolement, plans d'expansion et capacités des actifs existants) permet de définir les exigences techniques appropriées
pour l'intégration des VRE et le bon fonctionnement du système.
› Le développement de codes de réseau peut être basé sur l'expérience internationale, mais il doit refléter l'adéquation du
système existant et les besoins des scénarios de développement actuels et futurs. Cela pourrait être basé sur des
études de stabilité dynamique qui évaluent les situations futures dans lesquelles la situation dans le réseau peut avoir
changé de manière significative.
› L'approche la plus courante dans la formulation des exigences techniques consiste à viser autant que possible la
neutralité technologique dans les codes de réseau afin de fournir des conditions de concurrence équitables pour les
différents acteurs du marché.
› Les exigences techniques évoluent pour permettre une plus grande pénétration des VRE. L'évolution des exigences
techniques couvre les plages de fonctionnement de fréquence et de tension, le contrôle de la puissance active à partir
du VRE, comme le support de la puissance réactive des réserves descendantes et ascendantes, le comportement des
défauts, les capacités de communication, les exigences de qualité de l'alimentation et la coordination de la protection.
› Bien que les codes de réseau soient formulés à la suite d'études détaillées, leur création ne doit pas être retardée. Il est
plus facile et moins coûteux de reparamétrer ultérieurement les fonctionnalités pour mieux refléter les besoins du
système. Un code de réseau imparfait est, dans de nombreux cas, mieux que pas de code de réseau du tout, en
particulier lorsque les conditions économiques permettent au développement des énergies renouvelables de s'accélérer.
› Les plages de fonctionnement en fréquence sont l'une des exigences les plus anciennes des codes de réseau et étaient
basées sur les normes de l'Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE) et de la Commission électrotechnique
internationale (IEC). Récemment, les gammes ont été adaptées pour refléter l'état actuel du système, la taille du
système et les besoins, ainsi que les nouvelles mises à jour technologiques. Les codes de réseau spécifient également
l'exigence de tenue minimale du taux de changement de fréquence (RoCoF) pour les dispositifs de protection, qui
dépend fortement de la quantité d'inertie et donc de la génération de VRE.
› Bien que la gestion des défauts (FRT) soit une exigence normale du code de réseau pour la plupart des générateurs
VRE et soit influencée par le comportement des générateurs synchrones existants, la technologie basée sur l'onduleur
peut encore prendre en charge le système pendant les défauts par le biais du courant dynamique. Leur application
doit être sélectionnée en fonction des besoins et des priorités du système, qui doivent être traités par des codes de
réseau.
28
Les exigences techniques de connexion spécifiées dans les codes de réseau peuvent être divisées en fonction
des problèmes abordés. Ces exigences de haut niveau (ou catégories d'exigences) sont les composants essentiels
de tout code de connexion au réseau. Bien que les spécifications des exigences de base soient également souvent
similaires, il existe des variations importantes dans les paramètres choisis et dans la gamme d'installations
d'utilisateurs du réseau où elles s'appliquent en fonction des spécifications du pays et du site. Ceci est illustré à la
Figure 3. L'identification des paramètres appropriés pour les classes d'installations d'utilisateurs appropriées, en
fonction des besoins du système, est une partie cruciale de la conception du code de réseau.
TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
GRID
DU
Figure 3 Application des exigences de haut niveau en fonction des besoins du système
02
Définition des classes d'utilisateurs du réseau par : Caractéristiques du système d'alimentation
Technologie (ressource basée sur machine synchrone/onduleur)

Ressources nécessaires pour maintenir la
stabilité et la sécurité du système
Type d'utilisateur (générateur/consommateur/hybride)
Taille de l'installation (puissance nominale, niveau de tension de connexion)
Capacité, emplacement, flexibilité,

capacités des
ressources
Spécification et paramétrage des exigences de connexion par classe
d'utilisateurs
protection Qualité de l'alimentation Aspects simulation/modèle

Capacité et disponibilité des
ressources des interconnexions à d'autres
Contrôlabilité de la puissance de sortie active et réactive
systèmes électriques
Comportement de défaut Plages de fonctionnement de tension et de fréquence
Capacité de contrôle de la puissance réactive et de la tension

Situation actuelle et prévue/prévue
Problèmes de restauration du système Capacité de contrôle de fréquence
Code de connexion au réseau
Ce chapitre comprend un bref aperçu des exigences communes de haut niveau. Des discussions plus détaillées
sur les exigences de base sont disponibles dans IRENA (2016) et d'autres publications. Ce chapitre examine
également comment déterminer les paramètres appropriés pour trois exigences sélectionnées : les plages de
fréquences, les limites RoCoF et les enveloppes FRT.
2.1 APERÇU DES EXIGENCES
Les besoins du système sont le principal moteur du développement du code de réseau. Tous les utilisateurs du
système doivent contribuer en fonction de leurs restrictions techniques. L'une des principales motivations derrière
le développement de codes de réseau destinés aux générateurs VRE était de les forcer à montrer le même
comportement de stabilisation du système que les machines synchrones, dans la mesure du possible.
Historiquement, cela s'est développé à partir de fonctionnalités très basiques telles que les premières enveloppes
basse tension (LVRT) , apparues vers l'an 2000 (Deutsche Verbundgesellschaft EV, 2000), vers des exigences
plus complètes pour le contrôle de la fréquence et de la tension à mesure que les capacités installées atteignaient
le système. actions pertinentes dans certains pays au début des années 2000. Les développeurs de code de grille étaient
29

relativement rapide à réaliser que les IBR ne devaient pas être considérés comme une menace pour la stabilité des systèmes
électriques traditionnels. Ils ont réalisé que la génération basée sur l'onduleur permet également la mise en œuvre de
fonctionnalités supplémentaires que les machines synchrones ne peuvent pas fournir facilement.
Ceci est clairement visible dans les premiers codes de réseau. Par exemple, le code de 2001 du GRT allemand E.On Netz
Gmbh (E.ON Netz GmbH, 2001) spécifiait des plages LVRT beaucoup plus grandes pour les éoliennes qui seraient difficiles
à respecter pour les générateurs synchrones. L'itération de 2004 du code de réseau éolien danois (Elkraft System ; eltra,
2004) exigeait la restauration de la puissance active après défaut des générateurs à onduleur à un taux de rampe qui ne
TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
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DU
peut être fourni par aucun générateur conventionnel. Dans une certaine mesure, l'objectif d'utiliser pleinement les capacités
techniques des générateurs d'ERV était en contradiction avec les principes des systèmes d'alimentation du marché ouvert,
dans lesquels la réglementation devrait être technologiquement neutre. Dans la plupart des cas, cela a été résolu en exigeant
02 généralement le comportement le plus respectueux du système de tous les producteurs et en accordant des dérogations
sous la forme d'exigences plus souples pour certaines technologies de production lorsque cela est technologiquement
inévitable. Les exigences techniques suivantes sont généralement incluses dans les codes de réseau à partir de 2021.
Les plages de fonctionnement de tension et de fréquence sont généralement appliquées à tous les générateurs d'un système.
L'objectif est d'avoir un comportement prévisible pour toutes les unités de production dans une plage de fonctionnement
définie ou un certain nombre de plages de fonctionnement définies. Les générateurs doivent généralement être capables d'un
fonctionnement illimité dans le temps jusqu'à la puissance active nominale dans les plages de fonctionnement normales du
réseau et doivent rester en ligne pendant un temps limité dans une plage de tensionfréquence plus large.
En Chine, par exemple, la tension de fonctionnement normale varie de 0,9 par unité à 1,1 par unité.
Lorsque la tension est comprise entre 1,1 par unité et 1,2 par unité, les sources d'alimentation doivent rester connectées et
fournir une puissance active pendant au moins 10 secondes, et pendant au moins 0,5 seconde lorsqu'elles sont comprises
entre 1,2 par unité et 1,3 par unité.
Les exigences de capacité de contrôle de fréquence dans les codes de réseau varient, en particulier en ce qui concerne
l'application aux VRE. Les exigences de réduction de la puissance active en cas de surfréquence (mode sensible à la
fréquence limitée pour les surfréquences, ou LFSMO) pour tous les générateurs ont été introduites dans la plupart des codes
de transmission et de distribution à la suite du problème du 50,2 hertz (Hz)6 en Europe .
Les exigences d'augmentation de la puissance active à sousfréquence (mode sensible à la fréquence limitée pour sous
fréquence, ou LFSMU) sont également courantes, mais surtout pertinentes lorsque les générateurs ne fonctionnent pas à
leur capacité nominale (charge partielle dans les unités conventionnelles, fonctionnement réduit dans VRE), ou ils ont des
unités de stockage. Lorsque les générateurs fonctionnent à leur capacité nominale, il leur est toujours possible d'augmenter
leur puissance de sortie active pendant un temps limité pour supporter la fréquence, par exemple la réponse d'inertie ou la
réponse en fréquence rapide (FFR).
La capacité de fournir une réserve de confinement de fréquence et une réserve de restauration de fréquence n'est encore
principalement requise que pour les générateurs conventionnels audessus d'un certain seuil de taille.
Les exigences pour que les générateurs d'ERV connectés au réseau de transport soient capables de fournir de tels services
sont devenues plus courantes ces dernières années, le Danemark, l'Irlande et la GrandeBretagne7 exigeant la capacité de
fournir à la fois une réserve vers le haut et vers le bas à partir des générateurs d'ERV connectés au réseau de transport.
L'exigence du code de réseau pour cette capacité n'implique pas une obligation de fournir le service correspondant.
6 En 2005, selon les exigences allemandes, les onduleurs photovoltaïques pour la production décentralisée étaient censés se déconnecter à un
réglage étroit de 50,2 Hz. Comme il y avait déjà plus de 3 gigawatts de capacité installée, la déconnexion simultanée aurait dépassé les
réserves primaires, ce qui constituait une menace pour la sécurité du système. Ceci est un exemple d'une mauvaise exigence de code de réseau.
Au moment où il a été écrit, les opérateurs du système n'avaient pas prévu que le PV jouerait un jour un rôle important dans le système.
7 Le RoyaumeUni de GrandeBretagne et d'Irlande du Nord est un État souverain. Ce rapport fait référence à la GrandeBretagne comme le nom
collectif officiel de l'Angleterre, de l'Écosse et du Pays de Galles et de leurs îles associées. Il n'inclut pas l'Irlande du Nord.
30
Les exigences pour que les générateurs fournissent de la puissance réactive pour le contrôle de la tension
contiennent deux aspects différents : la capacité d'un générateur à fournir de la puissance réactive et la capacité de
mettre en œuvre différents schémas de contrôle (par exemple, facteur de puissance constant, contrôle voltvar,
contrôle watt var). Les deux exigences sont imposées aux générateurs synchrones et à onduleur dans presque tous
les codes de réseau de transmission et de soustransmission, ainsi que dans un grand nombre de codes de
distribution dans le monde. Par exemple, le code chinois de connexion des parcs éoliens spécifie que le facteur de
puissance doit être contrôlé dynamiquement entre 0,9 en avance et 0,95 en retard.
La fourniture effective de ce service au réseau peut et doit être considérée indépendamment de la capacité. Les TECHNIQUES
EXIGENCES
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codes de réseau ne font traditionnellement pas la distinction, car pour un générateur synchrone fonctionnant à (ou
presque) la puissance nominale, la différence est très faible. Pour les centrales VRE, fonctionnant la plupart du
temps à charge partielle, les charges d'exploitation peuvent être importantes. 02
De plus, la capacité de puissance réactive doit être considérée en relation avec la tension au point de référence
(généralement le point de couplage commun [PCC]) et la puissance active produite à ce moment précis. Cette
capacité QUP (puissance réactive, tension, puissance active) est liée aux dépenses en capital d'une centrale
électrique (VRE). Son utilisation quotidienne a un impact sur les courants ; d'où les pertes dans les onduleurs, les
câbles, les transformateurs et les sources Q commutées, selon le cas.
Les exigences de comportement en cas de défaut dans les codes de réseau se concentrent sur la garantie d'un
comportement prévisible du système et de la résilience aux défauts du réseau (en particulier les courtscircuits). Un
comportement défini de tous les générateurs en cas de défaut est requis. La différenciation est généralement faite
entre les générateurs synchrones et à onduleur (et parfois les générateurs à induction asynchrones et à double
alimentation) en raison des différentes capacités des types de générateurs (courant de courtcircuit plus élevé mais
inhérent des unités synchrones par rapport au courant limité, mais plus contrôlable à partir de unités basées sur onduleur).
La protection des installations des clients (charges et générateurs) est généralement destinée à protéger l'installation
ellemême. La protection relève donc généralement de la responsabilité du propriétaire/exploitant. Les codes de
réseau doivent spécifier les plages de fonctionnement et les exigences FRT de manière appropriée afin que les
clients ne surprotègent pas leurs installations. Certains codes de réseau exigent ou recommandent certains
paramètres de protection, et presque tous les codes de réseau exigent la coordination de la protection avec
l'opérateur de réseau responsable, parfois sous la forme d'une étude de coordination de la protection à exécuter avant la connexion.
Les exigences relatives à la protection antiîlotage8 des générateurs, visant à protéger le réseau contre un
fonctionnement continu indésirable du générateur en cas de séparation des zones du réseau de distribution,
constituent une exception. Des exemples sur la mise en œuvre de la protection antiîlotage basée sur RoCoF et les
spécificités de ces exigences des utilisateurs du réseau tels que le stockage et les véhicules électriques sont abordés
au Chapitre 2, Section 4, et au Chapitre 3, Sections 5 et 7.
La contrôlabilité de la puissance de sortie active et réactive était requise relativement tôt pour les grandes unités
VRE connectées à la transmission. Dans les pays industrialisés, un système de contrôle de surveillance et
d'acquisition de données (SCADA) à l'échelle du système était et est la norme dans les systèmes de transmission,
et les unités VRE y sont régulièrement connectées, permettant des changements de point de consigne à distance et/
ou une connexion au contrôle automatique de la génération (AGC) systèmes d'équilibrage9. Dans les pays en
développement, la contrôlabilité est également universellement requise, mais elle est souvent réalisée manuellement
via des demandes radio ou téléphoniques, ce qui augmente les délais de communication. Même si un SCADA à
l'échelle du système n'est pas encore disponible, il est judicieux pour l'opérateur du système dans ces pays d'exiger
une interface SCADA et AGC à chaque générateur connecté à la transmission, afin qu'ils puissent être facilement connectés.
8 L'îlotage fait référence à la condition dans laquelle un générateur continue d'alimenter une section d'un réseau bien qu'il soit déconnecté du
réseau principal. Cela pose des risques pour la sécurité du système si cela se produit involontairement et n'est pas correctement coordonné.
9 L'intégration des centrales ERV dans les systèmes AGC est une rare exception mais est déjà possible (Katz et Chernyakhovskiy,
2020 ; Kroposki, 2017).
31
une fois le système en place. Les protocoles de communication, les listes de signaux, la vitesse de réponse et la
précision doivent être définis dans les codes de réseau, dans une certaine mesure. Alternativement, ils peuvent être
laissés à l'opérateur du système, qui préparera une procédure détaillée d'une manière consultative qui peut facilement
continuer à évoluer avec la technologie. Le codage en dur de ces détails dans le code de réseau peut rendre difficile la
réalisation rapide de modifications.
À partir de 2021, il en va de même pour la plupart des codes de réseau applicables aux niveaux de soustransmission
et de distribution primaire (moyenne tension). Le besoin de contrôlabilité des ressources connectées aux réseaux à
basse tension ne fait cependant qu'émerger dans la plupart des pays et est abordé plus en détail au chapitre 3, section
TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
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1.
Les exigences de contrôlabilité de la puissance active incluent également les taux de rampe minimum et maximum qui
peuvent être imposés aux générateurs. Les exigences de taux de rampe minimum pour les unités conventionnelles et
02
à batterie et les exigences de taux de rampe maximum pour les VRE sont typiques. Les limites de taux de rampe pour
VRE ne sont souvent applicables qu'aux changements de point de consigne, à l'arrêt ou au démarrage, car l'obligation
de limiter généralement les rampes entraînerait des pertes de rendement importantes ou nécessiterait implicitement
une certaine capacité de stockage.
La réduction des VRE ou des réserves en aval pour soutenir le système en cas de rejet de charge et, à son tour,
soutenir les unités de charge de base thermiques, qui fournit une action de régulateur local et un contrôle du statisme,
a été discutée dans les études d'intégration du réseau solaire d'Hawaii (Hawaii's Natural Institut de l'énergie, 2012). Un
contrôle de statisme similaire peut être appliqué aux centrales éoliennes et solaires et réduit efficacement leur réduction
et les coûts de carburant. Les réglementations techniques du système électrique danois spécifient que les centrales
photovoltaïques de plus de 11 kilowatts (kW) doivent être équipées de fonctions de contrôle de la puissance active pour
contrôler la puissance active fournie par une centrale photovoltaïque au point de connexion à l'aide d'ordres d'activation
avec des points de consigne avec une résolution d'au moins 0,1 kW.
Cette fonctionnalité couvre le rôle du PV pour soutenir la stabilité du réseau en participant au contrôle de la fréquence
pendant les surfréquences (EnergieNet, 2016).
Figure 4 Courbe de contrôle de fréquence pour une centrale photovoltaïque
Puissance active
fmin fmax
Bande de régulation
Pmax
Bande morte
PDelta Affaissement 1 (régulation
hausse)
la
à
Affaissement 2
Affaissement 3
(régulation
baisse)
la
à
Affaissement 4
f7
0
47.00 48.00 49.00 50,00 51,00 52.00 Fréquence (Hz)

f1 f2 f3 f4 f5 f6
Source : EnergieNet (2016)
32

Les exigences de qualité de l'alimentation limitent les distorsions de la forme d'onde du courant, telles que les
harmoniques ou le scintillement. La distorsion harmonique est la présence de fréquences qui sont des multiples entiers
de la fréquence nominale dans les formes d'onde de tension et de courant. Cela provoque des pertes et un mauvais
fonctionnement des dispositifs de protection et la possibilité de résonance dans les systèmes. La distorsion harmonique
peut être classée comme distorsion active introduite à partir de la nouvelle source ou distorsion passive due à
l'interaction entre l'impédance harmonique de l'unité et du réseau. Entre autres sources, les onduleurs ou les
équipements électroniques de puissance des VRE contribuent aux harmoniques en raison de leur dynamique de commutation.
Des réglementations strictes sont imposées pour limiter cela, caractérisé par la distorsion harmonique totale (THD)
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autorisée au PCC sur les propriétaires d'installations.
Tableau 2 Limites de distorsion des harmoniques de courant des systèmes PV 02
Les normes Taper Ordre Harmonique (h) Limite de distorsion THD (%)
33 < heures <0,3 %
23 ≤ h ≤ 33 <0,6 %
IEEE 1547 COMME Impair 17 ≤ h ≤ 21 <1,5 %
4777.2 (Australie), GB/
11 ≤ h ≤ 15 <2 % <5 %
T (Chine) et ECM
3≤h≤9 <4 %
(Malaisie)
10 ≤ h ≤ 32 <0,3 %
Même
2≤h≤8 <1 %
h = 3, 5 et 7 <(2,3, 1,14 et 0,77) %
Impair h = 9, 11 et 13 <(0,4, 0,33 et 0,21) %
11 ≤ h ≤ 15 <0,15 % <3 %
RoyaumeUni (normes EREC G83)
h = 2, 4 et 6 <(1,08, 0,43 et 0,3) %
Même
8 ≤ h ≤ 40 <0,23 %
h = 3, 5 et 7 <(3,45, 1,71 et 1,15) %
Impair h = 9, 11 et 13 <(0,6, 0,5 et 0,3) %
CEI 6100032 15 ≤ h ≤ 39 <0,225 % <5 %
h = 2, 4 et 6 <(1,6, 0,65 et 0,45) %

Même
8 ≤ h ≤ 40 <0,345 %
Le tableau 2 montre les limites d'harmoniques pour le courant et le tableau 3 montre les limites de distorsion de
tension qui doivent être atteintes au PCC pour les systèmes PV (Ali Q. AlShetwi et al., 2020).
Tableau 3 Limites de distorsion des harmoniques de tension des systèmes PV
Les normes Barre de tension Max. Harmoniques individuelles THD (%)
(V ≤ 1) kV 5% 8%
(1 ≤ V ≤ 69) kV 3% 5%
IEEE 519
(69 ≤ V ≤ 161) kV 1,5 % 2,5 %
(> 161) kV 1% 1,5 %
(2,3 ≤ V ≤ 69) kV 3% 5%
CEI 6100032 (69 ≤ V ≤ 161) kV 1,5 % 2,5 %
(> 161) kV 1% 1,5 %
33

Une autre classe d'harmoniques est l'interharmonique, qui est un multiple non entier de la fréquence fondamentale.
La source de ces distorsions interharmoniques est généralement des charges non linéaires et des dispositifs
électroniques de puissance reliant deux systèmes à courant alternatif (CA) par une liaison à courant continu (CC),
comme c'est le cas avec les VRE. Le courant interharmonique peut provoquer un scintillement et déclencher des
instabilités harmoniques et des oscillations soussynchrones. Dans le cas des systèmes PV, les différentes stratégies
de contrôle appliquées pour les onduleurs et le taux d'échantillonnage du suivi du point de puissance maximale
peuvent influencer les fréquences interharmoniques. Les deux phénomènes cidessus sont créés en raison du flux
de courants à travers l'impédance et peuvent être corrigés en modifiant l'impédance à travers laquelle il circule. La
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CEI recommande que les interharmoniques soient un critère d'évaluation de la conformité au code de réseau dans
les centrales éoliennes et photovoltaïques.
02 Les normes IEEE519 et IEEE 1547 fournissent des directives pour définir les exigences relatives aux harmoniques
des onduleurs liés au réseau. La révision 2014 des normes IEEE 519 donne les pratiques et les exigences
recommandées par l'IEEE pour le contrôle des harmoniques dans les systèmes d'alimentation électrique. Les limites
d'interharmoniques ont été définies comme illustré à la Figure 5. Les limites ont été basées sur des mesures de
scintillement et n'incluent pas les effets des interharmoniques sur d'autres équipements. Des limites appropriées
doivent être fixées au cas par cas en fonction de l'impact sur les utilisateurs et des spécifications du système avec
des dispositions pour les futurs utilisateurs.
Selon IEC6100036, les interharmoniques doivent être inférieures aux harmoniques voisines.
Figure 5 Limites de tension interharmonique informatives IEEE 519 basées sur le scintillement pour des fréquences
jusqu'à 120 Hz pour les systèmes 60 Hz
5
V≤1kV V≤1kV
nominale)
Tension
valeur
(%
de
la
3
1 kV<V≤69 kV 1 kV<V≤69 kV
69 kV<V≤161 kV 69 kV<V≤161 kV
1
V>161 kV V>161 kV
toutes tensions toutes tensions
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120
Fréquence (Hz)
Source : Schneider Electric (2014) et Marz (nd)
34

L'équilibrage du système électrique par répartition des centrales électriques conventionnelles nécessite une
connaissance préalable approximative de la demande de charge à couvrir. Avec des parts importantes d'ERV dans le
système, cela fait référence à la demande résiduelle. Par conséquent, la prévision de la génération de VRE est
essentielle pour le fonctionnement du système. Alors que les prévisions VRE sont généralement fournies par des
prestataires de services dédiés mandatés par le GRT ou l'opérateur du marché, il existe également des juridictions où
les centrales électriques VRE sont tenues par le code du réseau de communiquer les prévisions de production
d'électricité 24 heures ou 72 heures à l'avance. Par exemple, le code de réseau chinois et, aux ÉtatsUnis, la New
Mexico Power Corporation et la Texas Power Reliability Commission (ERCOT) ont rendu obligatoire pour les centrales
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éoliennes la réalisation de prévisions de puissance.
Encadré 3 Exigences en matière de prévision des ERV en Chine 02
Selon les codes de réseau chinois pour les centrales éoliennes (GB/T 199632011) et les stations photovoltaïques
(GB/T 19964 2012), un système de prévision de la production doit être configuré dans chaque centrale éolienne et
photovoltaïque. Ils communiquent la courbe de production d'électricité prévue de la centrale pour toutes les heures
du jour suivant chaque jour à l'heure spécifiée par l'organisme de régulation du réseau électrique et communiquent
automatiquement la courbe de production d'électricité prévue de la centrale pour les 4 prochaines heures au
organisation du dispatching du réseau électrique toutes les 15 minutes. La résolution temporelle requise des courbes
de puissance prédites est de 15 minutes.
2.2 DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES TECHNIQUES
Paramétrer (limites, seuils, durées, etc.) de nombreux besoins revient à étudier les besoins du système électrique. Les
exigences doivent tenir compte des capacités des générateurs disponibles et des conditions du réseau dans le système
afin de ne pas entraver l'adoption des VRE, et doivent également être évolutives, ce qui nécessite certaines prévisions
du futur système électrique. À cet égard, les plans ou les prévisions d'expansion du système électrique à long terme
sont des éléments importants pour le développement du code de réseau.
Lors de l'élaboration d'un code de réseau VRE, il est également nécessaire de prendre en compte les différences dans
les systèmes électriques en fonction de la zone, du pays ou de la région, comme cidessous (Ackermann, Schierhorn et
Martensen, 2017):
• la taille du système électrique – charge de pointe et taille géographique
• l'interconnectivité du système électrique – qu'il soit isolé ou interconnecté avec d'autres

systèmes
• les marges de capacité de transport sur le réseau pour supporter les besoins de transport des nouveaux ERV
capacité de production
• capacités VRE existantes et prévues
• les capacités des générateurs conventionnels existants dans le réseau pour offrir de la flexibilité
• l'état de l'art de la technologie VRE.
35
La majorité des codes de réseau dans le monde ont été initialement développés sur la base de données
opérationnelles et de l'expérience des opérateurs et affinés à l'aide d'études plus détaillées. Cette approche est
également recommandée pour les pays ou les opérateurs de réseau qui débutent dans le développement de
VRE. Un code de réseau imparfait est dans de nombreux cas préférable à pas de code de réseau du tout, en
particulier lorsque les conditions économiques permettent au développement des énergies renouvelables de
s'accélérer. Dans cette situation, l'élaboration de codes de réseau (ou d'un ensemble d'exigences techniques à
imposer aux producteurs par le biais du contrat d'achat d'électricité) est nécessaire rapidement. Ces exigences
initiales peuvent être élaborées sur la base de l'expérience internationale et des bonnes pratiques de pays ayant
des spécificités de système électrique similaires. Ils ne sont peutêtre pas parfaitement adaptés aux besoins du
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système, mais ils assurent certaines fonctionnalités minimales des nouveaux générateurs. Il est généralement
plus facile et moins coûteux de reparamétrer ultérieurement les fonctionnalités pour mieux refléter les besoins du
système. Les besoins peuvent ensuite être évalués et affinés à l'aide d'études plus détaillées du système
02
électrique, qui doivent être répétées régulièrement (Figure 6). Il convient de veiller tout particulièrement à ne pas
exiger des exigences excessives qui se traduiraient par des coûts plus élevés susceptibles de freiner le développement des ERV.
Les études suivantes sont généralement réalisées :
• études de flux de charge pour étudier les capacités de puissance réactive nécessaires des générateurs
• consulter les fabricants pour identifier les capacités des produits existants et évaluer
coûts potentiels des capacités étendues
• études de courtcircuit statiques et dynamiques pour évaluer les exigences de protection et FRT
• des études de rampe, comprenant idéalement des études de stabilité de fréquence, pour calculer la réserve
exigences et limitations de pente.
Cette liste devrait être ajoutée aux études à mener régulièrement pour la planification et l'exploitation du système.
Un bon aperçu des études de planification technique pour l'intégration des énergies renouvelables variables est
fourni dans IRENA (2018b).
Figure 6 Processus de développement et de révision des paramètres
Dès que Dès que

possible possible
EXIGENCES INITIALES ETUDES DU SYSTEME ELECTRIQUE COMPLÈTEMENT SPÉCIFIQUE AU SYSTÈME
EXIGENCES
Développement rapide
Évaluer l'adéquation des
exigences existantes
Refléter les besoins du

Basé sur une expérience
système d'aujourd'hui et dans les
internationale
scénarios de
développement futurs attendus
Développer des exigences et des

Assurer une
paramètres plus adéquats
fonctionnalité
minimale pour un fonctionnement sécurisé
À intervalles réguliers
36

2.3 DÉTERMINATION DES GAMMES DE FRÉQUENCES
Les plages de fonctionnement des générateurs sont spécifiées dans le domaine de la fréquence et de la tension dans la
plupart des codes de réseau, dans le but d'éviter un comportement de déclenchement imprévisible pendant les contingences.
Les générateurs doivent généralement pouvoir fonctionner en continu dans certaines plages de tension et de fréquence
(exemple : 0,95 à 1,05 par unité de tension et ± 1 Hz en fréquence de 50 Hz) et rester connectés au moins pendant un
temps défini dans une plage plus large (pour tenir compte des perturbations temporaires). Les plages de tension peuvent
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varier selon la zone ou le niveau de tension de connexion, mais les plages de fréquence doivent être alignées pour tous
les générateurs connectés à la même zone synchrone.
Les plages de fonctionnement en tension et en fréquence remontent aux normes internationales appliquées par les 02
fabricants de machines synchrones (Figure 7), avec des générateurs toujours conçus pour fonctionner dans une certaine
plage de tension et de fréquence, limitée par les capacités du moteur principal et des bobinages du générateur et de
l'excitatrice. À cet égard, assurer un fonctionnement sur une plage plus large est beaucoup moins problématique pour les
générateurs à onduleur, car le courant nominal de l'onduleur est le principal facteur limitant, ainsi que la protection du
matériel semiconducteur contre des tensions trop élevées.
Figure 7 Limites IEEE C50.13 et IEC600343 sur la tension et la fréquence
U [pu]
1.05
1.03
0,95 0,98 1,02 1,03
1 [pu]
0,98
0,97
0,95
Source : Groupe de travail du comité des machines électriques de l'IEEE sur les impacts du code de réseau sur les normes des générateurs (2018)
Remarque : U = tension ; f = fréquence ; pu = par unité ; limite indiquée par l'enveloppe pointillée.
Un code de réseau imparfait est dans de nombreux

cas mieux que pas de code de réseau du tout, en
particulier lorsque les conditions économiques
permettent au développement des énergies
renouvelables de s'accélérer
37

La plupart des exigences du code de réseau pour les plages de fonctionnement de fréquence illimitées dans le
temps (continues) peuvent être attribuées directement aux normes IEEE et CEI, comme en témoigne la plage de ±
0,02 par unité requise par presque tous les exemples illustrés à la Figure 8, qui montre la fréquence acceptable
écart pour différents pays.
TECHNIQUES
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Figure 8 Plages de fréquences requises dans les codes de réseau dans différentes zones synchrones de différents
tailles
02 0,06
0,04
0,02
0,02
0,04
fréquence
Déviation
pu
en
de
0,06
0,08
0,1
0,12
Nordique continental GrandeBretagne Irlande Baktique EtatsUnis Australie Indonésie Liban Guyane les Seychelles
L'Europe (IEEE (continentale) (JavaBali) (VRE
uniquement) 15472018)
Illimité Limité, minutes Limité, secondes
Source : Commission européenne (2018), IEEE Standards Association (2018), Australian Energy Market Commission (2021),
Menteri Energi dan Sumber Daya Mineral Republik Indonesia (2007), Guyana Power and Light (2018),
Société de services publics (2018)
D'autres observations peuvent être faites sur la base de ce graphique :
• Les systèmes synchrones indépendants (GrandeBretagne, Guyana, Irlande, JavaBali, Indonésie, Liban,
Seychelles) ont tendance à avoir des plages limitées dans le temps étendues pour tenir compte de la sensibilité
en fréquence plus élevée des systèmes plus petits et du risque plus élevé d'événements d'excursion de
fréquence qui en résulte.
• Le système libanais fonctionne avec un déficit de production depuis des décennies. Par conséquent, les sous
fréquences sévères sont fréquentes et les générateurs doivent les supporter pendant au moins quelques
secondes jusqu'à ce que le schéma de délestage réagisse. Le système libanais a des codes de réseau distincts
pour l'éolien et le solaire et les plages de résistance pour les nonERV peuvent être différentes.
• Le système JavaBali en Indonésie connaît des sousfréquences fréquentes et des délestages à petite échelle ;
la gamme est donc élargie ici aussi.
• L'Australie a une plage de fonctionnement illimitée/continue étroite, mais des plages limitées dans le temps
étendues en raison du fait que le système australien est sujet à des ruptures de système, ce qui peut entraîner
d'importants écarts de fréquence à court terme.
38

En ce qui concerne ces normes et exigences internationales, les recommandations suivantes peuvent être données pour le
développement des exigences de plage de fonctionnement en fréquence dans les codes de réseau :
• La plage opérationnelle illimitée standard est de ±0,02 par unité (± 1 Hz dans les systèmes 50 Hz, ± 1,2 Hz dans les
systèmes 60 Hz). Cette plage est limitée par les capacités de conception des générateurs synchrones et l'inertie du
système. Il ne devrait être plus grand que si le système fonctionne fréquemment en dehors de cette plage et que les
générateurs existants peuvent s'y conformer.
• Le fonctionnement limité dans le temps pour des durées comprises entre 20 et 90 minutes est généralement de +0,03 ou
0,05 par unité pour la même raison. TECHNIQUES
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• Les plages de fonctionnement limitées dans le temps les plus courtes doivent être alignées sur le schéma de délestage
en cas de sousfréquence appliqué dans le système. Les générateurs ne devraient pas être autorisés à se déconnecter
avant que les plans de délestage n'aient réagi. Une exception à cela est le système électrique interconnecté ERCOT, 02
où en cas de fonctionnement prolongé des générateurs sous basse fréquence même si pas au niveau de l'activation
du délestage sous fréquence (UFLS), qui se produit à 59,3 Hz les générateurs sont autorisés à déconnexion en 9
minutes de fonctionnement à 59,4 Hz.
• Dans les grands réseaux interconnectés avec beaucoup d'ERV, les incidents de surfréquence sont une grande
préoccupation pour les GRT, car il n'y a pas assez de générateurs synchrones disponibles pour réduire la puissance
active en cas de rupture du réseau. Les exigences de réduction de puissance active en surfréquence (LFSMO) pour
tous les générateurs ont été introduites dans la plupart des codes de transmission et de distribution à la suite du
problème de 50,2 Hz en Europe.
2.4 DÉTERMINATION DES LIMITES RoCoF
Le RoCoF lors d'une perturbation du système est important pour différents paramètres du système électrique et a donc un
impact sur plusieurs exigences du code de réseau.
Plus le RoCoF est élevé, plus la baisse de fréquence est rapide et plus les temps de réponse des réserves sont rapides pour
maintenir la fréquence stable. Comme le RoCoF est inversement proportionnel à la quantité d'inertie dans les systèmes
synchrones et avec des parts accrues de VRE remplaçant la production synchrone, qui sont basées sur des onduleurs et
ne contribuent pas naturellement à l'inertie il a tendance à augmenter. Cela peut être exacerbé pendant les journées à
faible charge et à forte génération d'ERV.
Figure 9 L'impact de la constante d'inertie totale du système (TSI) sur la réponse en fréquence d'un
système interconnecté
Temps suivant une perturbation
ROCOF initial avec une

constante d'inertie plus élevée
fréquence
Déviation
de
Le ROCOF initial dépend de l'inertie et du

déséquilibre de la demande de production.
La récupération de fréquence ultérieure dépendra des

ROCOF initial avec une réserves de confinement de fréquence.
constante d'inertie inférieure
Source : ENTSOE TYNDP (2018)
39

La figure 9 montre le RoCoF avec différents niveaux d'inertie dans le système. Le RoCoF dépend du système et est
également influencé par la croissance de la charge, le mix de production synchrone et sa flexibilité, le nombre d'unités
obligatoires et de charge de base (par exemple nucléaire), etc.
Dans les grands systèmes interconnectés, ce n'est pas (encore) un problème, à moins qu'il n'y ait une division du système
et que des îlots plus petits soient créés, mais cela est très clairement visible dans les petits systèmes indépendants de
manière synchrone. Les systèmes en Australie, en GrandeBretagne, en Irlande et au Texas (ÉtatsUnis) ont tous dû prendre
des mesures pour limiter le RoCoF pour différentes raisons :
TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
GRID
DU
• Un RoCoF élevé n'est généralement pas souhaitable car il réduit la fenêtre de temps pour la fréquence
des réserves de confinement pour contenir l'écart de fréquence.
02 • Les groupes électrogènes synchrones ne sont généralement pas conçus pour résister à des événements RoCoF élevés,
qui sollicitent physiquement le générateur, la transmission et le moteur principal.
• RoCoF est utilisé comme indicateur dans certains schémas de protection antiîlotage, entraînant potentiellement une
déconnexion DER lors d'événements RoCoF élevés, sur la base de l'hypothèse que des changements de fréquence
rapides et abrupts ne peuvent être observés que dans des segments de réseau déconnectés involontairement.
Les questions RoCoF peuvent être abordées dans différentes dimensions. Le premier et le plus évident est l'exigence d'une
certaine quantité minimale d'inertie qui doit toujours être présente afin de limiter le RoCoF à une valeur acceptable. De tels
« planchers d'inertie » sont imposés en GrandeBretagne, en Irlande, dans le Nordic Synchronous System et ERCOT, mais
ne présentent qu'une solution à court terme car ils limitent inévitablement la pénétration non synchrone et donc la contribution
des VRE. Dans ERCOT, elles sont appelées inertie critique. En dessous de ce niveau d'inertie, les mécanismes de réponse
en fréquence sont trop lents pour arrêter la fréquence avant qu'elle n'atteigne UFLS après la plus grande perte de génération
(Matevosyan, 2018).
Des mesures peuvent être, et sont, prises pour réduire soit la quantité d'inertie nécessaire du système, soit la quantité de
production conventionnelle qui doit être en ligne pour atteindre l'inertie nécessaire. L'Irlande est un bon exemple à cet égard,
car le GRT irlandais EirGrid met constamment à jour ses exigences par le biais du programme DS3 (EirGrid Plc et SONI,
2012 ; EirGrid, ESB Networks et CRU, 2018) pour augmenter la pénétration non synchrone autorisée du système (SNSP). .
La question a été abordée à plusieurs niveaux en parallèle :
• Les générateurs sont incités à réduire leur production de puissance active stable minimale (l'inertie d'un générateur est
indépendante de la puissance de sortie, tant que le générateur reste en ligne).
• Les générateurs et DER ont été invités à moderniser ou à confirmer la capacité de résistance pour les valeurs RoCoF
supérieures aux 0,5 Hz par seconde initialement requis.
• Les exigences de protection antiîlotage dans les réseaux de distribution ont été révisées (bien que la GrandeBretagne
soit un exemple plus frappant ici, car la protection contre la perte de réseau [LOM] basée sur RoCoF est plus
couramment utilisée en GrandeBretagne qu'en Irlande).
• Le FFR (voir chapitre 4, section 3) a été introduit en tant que service auxiliaire supplémentaire pour limiter rapidement
les écarts de fréquence, en particulier lors d'événements RoCoF élevés. Cela a encouragé les investissements dans
des ressources capables de réagir plus rapidement (par exemple, le stockage sur batterie).
• L'analyse de stabilité dynamique est effectuée avec des données en temps réel et des prévisions à court terme. Basé
sur les résultats, il a été possible de relever la limite du SNSP tous les un à deux ans.
• La surveillance de la plus grande éventualité crédible en temps quasi réel a permis au plancher d'inertie
être abaissé.
40
Cependant, les mesures traitent toutes des problèmes apparaissant dans un système existant avec des générateurs
existants. L'une des raisons de l'apparition de tels problèmes réside dans les exigences passées du code de réseau
qui ne prévoyaient pas le développement rapide de la génération non synchrone. Les nouvelles exigences du code
de réseau ne peuvent pas atténuer pleinement ces problèmes, car l'applicabilité rétroactive est intrinsèquement
une mauvaise idée, mais peut au moins contribuer à les atténuer en exigeant que les nouveaux générateurs ne
causent aucun problème supplémentaire.
Pour éviter les problèmes avec les générateurs à l'avenir, des exigences minimales de résistance RoCoF ont
récemment été introduites dans un certain nombre de codes de réseau. Dans le cas de l'Irlande, le processus de TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
GRID
DU
motivation et de développement est clairement décrit dans des documents publiés dans le cadre du programme
DS3 d'EirGrid. Le RoCoF maximum devait passer de 0,5 Hz par seconde à une inertie minimale du système de 25
000 mégawatts secondes (MWs) et une limite SNSP de 50 % en 2011 à 4,0 Hz par seconde à 75 % SNSP ciblé 02
pour 2021 si aucune mesure ont été prises, sur la base d'une analyse de stabilité dynamique du système de toutes
les îles (Irlande et Irlande du Nord) réalisée par EirGrid (Figure 7) (EirGrid Plc et SONI, 2012 ; EirGrid, ESB
Networks et CRU, 2018).
Figure 10 RoCoF par rapport à la projection d'inertie du système pour le système irlandais, 2012
Cible :
ROCOF < 4,0Hz/s
Inertie << 25 000 MWs
SNSP ≤ 75%
ROCOF
Performance
Hz/s
Surveillance
Rapports et analyse des

vents violents
Outils opérationnels
Modifications et
clarifications du code de réseau
Usine conventionnelle :
Limites ROCOF pour différents éléments
Statu Quo :
Engagement du fabricant
ROCOF < 0.5Hz/s
Parcs éoliens: Inertie > 25 000 MWs
Limites ROCOF / Fréquence PLL SNSP ≤ 50%
Limites de suivi
Relais ROCOF antiîlotage

Solutions/Modifications
0,5
Inertie / MWs >25 000
Option 1 Atteindre des valeurs SNSP autorisées plus élevées grâce à des
Limites ROCOF et normes du Grid Code
Source : EirGrid Plc et SONI (2012)
Remarque : Hz/s = Hertz par seconde.
41

La capacité de résistance RoCoF requise par le code de réseau est passée de 0,5 Hz par seconde à 1,0 Hz par
seconde en 2015, toutes deux mesurées sur une fenêtre glissante de 500 millisecondes.
EirGrid a également encouragé la modernisation et les tests de conformité sur les générateurs existants. Fin 2019,
100 % des centrales éoliennes et plus de 80 % des générateurs synchrones du système toutes îles étaient conformes
à la nouvelle exigence. Parallèlement, des mesures supplémentaires ont été prises pour limiter le RoCoF, telles que
l'introduction des services de réponse inertielle synchrone (SIR) et FFR. La limite opérationnelle régulière reste à
0,5 Hz par seconde à partir de 2021, à une inertie minimale de 23 000 MW et une limite de 65% sur SNSP. Des
essais pour 70 % de SNSP sont en cours à partir de 2021, et il a également été démontré que le système fonctionne
TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
GRID
DU
de manière stable avec cette limite (EirGrid/SONI, 2021 ; CRU, 2019).
02 Alors qu'en Irlande, la conformité des générateurs synchrones avec la nouvelle exigence était (et continue d'être) le
défi le plus important, l'augmentation du RoCoF dans le système en GrandeBretagne a eu le plus d'impact sur les
exigences pour les générateurs distribués. Des valeurs RoCoF allant jusqu'à 0,5 Hz par seconde sont attendues
dans le système britannique dans les années à venir (National Grid ESO, 2020). Les générateurs distribués
connectés aux systèmes britanniques sont tenus de mettre en œuvre une protection LOM pour éviter l'îlotage
involontaire, et bien qu'il existe des schémas de protection active plus complexes et plus fiables, cela a été
principalement réalisé via des relais RoCoF configurés pour déconnecter les unités si RoCoF dépassait 0,125 Hz
par seconde (Energy Networks association, 2015). Bien que cette valeur puisse à première vue sembler
déraisonnablement faible par rapport aux exigences irlandaises mentionnées précédemment, des recherches
effectuées par l'Université de Strathclyde pour le compte du GRT britannique National Grid ont montré que
l'augmentation du seuil RoCoF sur ces protections à 1,0 Hz par seconde réduit leur capacité à détecter de manière
fiable une situation d'îlotage (Dyśko, Tzelepis et Booth, 2015, 2017). Les recommandations techniques auxquelles
fait référence le code de distribution britannique ont cependant été mises à jour pour exiger une capacité de tenue
RoCoF de 1,0 Hz par seconde pendant 500 millisecondes en 2018, car le risque a été jugé acceptable après de
nouvelles recherches (Distribution Network Operators (DNO) en GrandeBretagne, 2020 ; Association des réseaux
d'énergie, 2018).
2.5 DÉTERMINATION DES ENVELOPPES FRT
La forme de l'enveloppe FRT, qui comprend généralement des exigences pour les situations de soustension et de
surtension à partir de 2021, dépend de la réponse du système à un défaut de réseau et des besoins correspondants
d'autres composants du système. Cette réponse dépend directement du type de défaut, du schéma de protection et
de la capacité des générateurs et des charges connectés à rester connectés et à reprendre leur fonctionnement
normal après un défaut. Le schéma de protection dépend à son tour du temps d'élimination des défauts critiques du
système, déterminé par la stabilité de l'angle du rotor des machines synchrones connectées. À cet égard, le
comportement de panne requis des nouveaux générateurs dépend dans une large mesure des capacités des
générateurs existants et peut devoir être revu et révisé de temps à autre à mesure que les parcs de générateurs (et
les caractéristiques de charge) changent.
Comme les exigences FRT ont commencé à apparaître dans les codes de réseau au début des années 2000, le
processus de développement des exigences FRT basées sur les caractéristiques d'un système existant est bien
documenté (Deutsche Verbundgesellschaft EV, 2000 ; E.ON Netz GmbH, 2001). Les exigences peuvent être
élaborées sur la base d'enregistrements de défauts réels et du comportement typique du système connu de
l'opérateur du système ou sur la base d'études de stabilité dynamique. Ce dernier peut être particulièrement utile
pour évaluer la pertinence des enveloppes FRT potentielles pour des situations futures dans lesquelles la situation
dans le réseau peut avoir changé de manière significative. Dans la plupart des pays qui ont eu l'exigence dans leur
42
codes pendant de plus longues périodes, il y avait généralement un processus itératif entre le développement des
enveloppes FRT basées sur le système actuel et la mise en œuvre aussi rapide que possible de celles du code de
réseau, et l'évaluation de la pertinence des enveloppes appliquées pour les situations futures. Les enveloppes FRT sont
régulièrement modifiées en fonction de l'évolution de la situation.
Les éléments d'entrée pour l'élaboration des exigences du FRT sont les suivants, qui seront détaillés dans les sections
suivantes :
• Étude du temps de compensation critique du système (CCT) le dernier délai auquel un courtcircuit doit être
supprimé pour ne pas mettre en danger la stabilité de l'angle du rotor des générateurs synchrones du réseau, et
TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
GRID
DU
utilisé pour développer les paramètres de temps de protection.
• Informations des fabricants d'ERV et de générateurs conventionnels sur le courant

et les capacités futures potentielles de leurs produits concernant le FRT. 02
• Traces de tension de mesures à haute résolution obtenues lors de défauts de réseau réels.
• Résultats de l'analyse de stabilité dynamique.
Les exigences FRT, comme les autres exigences du code de réseau, sont soumises à l'examen des parties prenantes
du système électrique (y compris les fabricants d'équipements) dans la plupart des pays. Les exigences FRT finales
trouvées dans les codes de réseau cherchent généralement à équilibrer les intérêts de l'opérateur du système (accent
mis sur la stabilité) et des fabricants (accent mis sur la clarté des exigences et l'impact économique).
L'un des premiers exemples d'enveloppe FRT d'ERCOT montre que les centrales éoliennes doivent régler leurs relais
de tension de générateur pour qu'ils restent en service pendant tous les défauts et qu'ils restent interconnectés pendant
les défauts triphasés pour des tensions aussi basses que zéro volt au moins pendant neuf cycles. Cela peut être fait
avec l'aide d'équipements supplémentaires si nécessaire.
Le comportement dynamique des défauts des générateurs à onduleur doit également être adapté aux besoins du
système, tandis que le comportement des générateurs synchrones est largement inhérent. Il existe généralement trois
modes de courant dynamique différents, avec différentes applications :
Figure 11 Limites de dépassement de tension pour les ressources de production éolienne dans ERCOT
1.4
1.3
Limite haute tension
1.2
1.1
1
0,9
0,8
@POI
0,7 Non
Tension
unité)
(par
0,6
Déclenchement
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
1 0 1 2 3 4
Temps (sec)
0,15 sec / 9 cycles
Période de prédéfaut Période de récupération de tension
Période d'élimination des défauts
Source : EirGrid (2010)
43

• Exigences de courant réactif dynamique, dans lesquelles les générateurs sont tenus de fournir un courant réactif
jusqu'à leur courant nominal pendant la durée du défaut tout en réduisant la puissance active si nécessaire.
Cellesci sont courantes dans les grands systèmes interconnectés, car le confinement spatial de la baisse de
tension a priorité sur l'impact potentiel de la réduction de la puissance active.
• La priorité au maintien du courant actif ou de la plus grande partie possible de la puissance de sortie active est
plus courante dans les systèmes îlotés, car l'impact sur la fréquence de la réduction de la puissance active peut
TECHNIQUES
EXIGENCES
CODE
GRID
DU être plus dangereux au niveau du système que la propagation de la baisse de tension. Cependant, en fonction
des conditions de stabilité transitoire dans le réseau, certains réseaux en îlots peuvent également nécessiter
une exigence de courant réactif dynamique.
• Les exigences combinées visent à atteindre l'équilibre entre les deux, avec par exemple l'Irlande exigeant que
02
les générateurs conservent le courant actif avant défaut tout en fournissant un courant réactif supplémentaire
en utilisant le reste de la capacité nominale. Une exigence similaire a été adoptée dans le code de réseau de
Madère. Cette approche nécessitera une certaine réduction de la capacité d'injection de courant réactif, de sorte
qu'une place supplémentaire est donnée au courant actif.
Concernant le choix du mode de courant dynamique pour un code de réseau, les intérêts d'un GRT peuvent différer
de ceux du GRD. Les GRD ont tendance à préférer que tout nouveau DER ne modifie pas le schéma de protection
existant dans la zone du réseau. Le moyen le plus simple d'y parvenir est d'exiger que le DER n'injecte aucun
courant de défaut. Cette approche suppose qu'à tout moment, tout le courant de courtcircuit est fourni à partir de
niveaux de tension plus élevés. Du point de vue du GRT, cela n'est pas souhaitable. Pour maintenir l'impact du
creux de tension sur le réseau de transport aussi faible que possible, une contribution au courant de défaut est
souhaitée de la part de toutes les centrales électriques connectées, qu'elles soient connectées au niveau de la
distribution ou au niveau du transport. Les GRT se concentrent sur la stabilité globale du système et peuvent ne pas
être intéressés à éviter l'effort potentiellement nécessaire du GRD pour ajuster un schéma de protection local. Ces
conflits d'intérêts doivent être pris en compte et résolus lors de l'élaboration des exigences du code de réseau.
Photo : A. Kiro / Shutterstock
44
03 L'ÉVOLUTION DE
TECHNIQUE
EXIGENCES
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
POINTS CLÉS DE CE CHAPITRE : 03
› Les exigences du code de réseau ne s'appliquaient auparavant qu'aux grands utilisateurs, mais elles devraient
également être étendues aux petits utilisateurs. Cela permettrait aux nouveaux types d'utilisateurs de se
connecter d'une manière compatible avec le système, en leur spécifiant les exigences correspondantes et en
s'adaptant à l'état du développement technologique et aux besoins du système.
› Le déploiement de DER augmente le besoin de contrôlabilité. Les codes de réseau peuvent spécifier le type
d'unités VRE qui doivent adhérer aux commandes et les rampes de réduction et de restauration de puissance
pour VRE.
› La contrôlabilité nécessite des interfaces de communication, et les codes de réseau peuvent spécifier des
protocoles et des normes pour ceuxci. Cependant, un minimum d'interfaces et de protocoles devrait être exigé
des ressources distribuées pour réduire les coûts.
› Dans ce contexte, la communication en temps réel via Internet devient de plus en plus pertinente pour l'exploitation,
le contrôle et la surveillance des systèmes électriques. Par conséquent, la cybersécurité est l'un des facteurs
les plus critiques pour la sécurité de l'approvisionnement en électricité et deviendra encore plus importante à
l'avenir. Les codes de réseau évoluent vers la recommandation de normes et l'amélioration de la cybersécurité
dans les systèmes électriques.
› L'inclusion du PV solaire sur le toit et du stockage et des VE au réseau basse tension a poussé à la nécessité
d'inclure le LVRT des générateurs connectés aux réseaux basse tension. Cependant, les paramètres basse
tension sont moins stricts que ceux des réseaux moyenne ou haute tension, et il n'y a pas d'obligation de
supporter la tension.
› Le passage à haute tension (HVRT) n'est pas encore très courant dans les codes de réseau. Avec l'augmentation
du VRE, on s'attend à ce que cette exigence liée au fait que le VRE reste connecté pendant la surtension sera
plus couramment mise en œuvre.
› Jusqu'à présent, le stockage est traité différemment dans divers codes de réseau, soit comme un actif de
production respectant les exigences minimales appliquées aux générateurs, soit comme un IBR se concentrant
principalement sur sa contrôlabilité et son fonctionnement, alors que dans certains codes de réseau, il a sa
propre exigence en fonction de sa taille.
› Les véhicules électriques classés en demande (V1G) et génération (V2G) ont des exigences spécifiques dans la
réglementation en ce qui concerne leur état de charge, notamment en ce qui concerne la possibilité d'accéder
à la flexibilité de charge à l'avenir.
45
Les exigences du code de réseau dans le monde entier ont été continuellement affinées et étendues au cours des dernières
années, et de nouvelles exigences ont été développées et introduites. Ce chapitre examine les tendances de développement
observées dans les principaux codes de réseau pour s'adapter à la pénétration croissante des ERV et aux tendances
transformatrices qui l'accompagnent de décentralisation, de numérisation et d'électrification du secteur d'utilisation finale.
Les changements les plus significatifs concernent les exigences relatives à la DER et à la réponse à la demande. De plus,
les codes de réseau commencent à aborder la capacité de formation de réseau des onduleurs, qui peut être la clé pour
réaliser des systèmes 100 % VRE car ils peuvent fonctionner en mode autonome.
L'évolution des exigences du code de réseau peut être divisée en trois dimensions d'extension, comme illustré à la Figure
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
12 : i) étendre les exigences, auparavant uniquement applicables aux grands utilisateurs, également aux petits utilisateurs ;
ii) permettre à de nouveaux types d'utilisateurs de se connecter en leur spécifiant les exigences correspondantes ; et iii)
s'adapter à l'état du développement technologique et aux besoins du système en exigeant des fonctionnalités nouvellement
03
développées.
Figure 12 Les tendances actuelles (non exhaustives) des exigences techniques en matière de raccordement au réseau
codes
Tendances actuelles des exigences techniques
Extension de l'application des Ajout d'exigences

Fournir des exigences pour les
exigences existantes aux petits pour de nouvelles
nouveaux types d'utilisateurs
utilisateurs capacités techniques
Stockage et
Traversée haute tension
Contrôlabilité couples consommateurs
(HVRT)
producteurs
Interfaces de Recharge de véhicule Capacités de

communication et intégration électrique formation de réseau des onduleurs
LVRT dans les réseaux de

distribution basse tension
3.1 CONTROLABILITE
Les exigences de contrôlabilité sont de plus en plus étendues pour s'appliquer aux panneaux solaires photovoltaïques sur
les toits et à d'autres petits DER.
Il existe deux facettes principales de la contrôlabilité de la puissance active pour les centrales électriques : la première est
la capacité à réduire la puissance de sortie ; la seconde est la capacité d'augmenter la puissance de sortie sur demande.
La génération d'ERV doit être capable des deux, dans la mesure du possible sans rendre obligatoire l'ajout d'un stockage
d'énergie. Les exigences du code de réseau spécifient donc la puissance
46
capacités de réduction et rampes de restauration de puissance minimale pour la génération de VRE. Dans la pratique, les
opérateurs de réseaux électriques peuvent imposer une limite supérieure d'injection de puissance sur une installation de
production d'ERV, et l'installation respectera cette limite aussi rapidement et précisément que nécessaire.
Lorsque la puissance de sortie a été réduite pendant une perturbation sans limite signalée de manière externe, les unités
doivent revenir rapidement aux points de fonctionnement avant défaut pour éviter un impact excessif sur la régulation de
fréquence du système. Cette capacité à réduire la puissance de sortie des VRE et éventuellement à contrôler les taux de
montée en puissance est essentielle à la gestion de la congestion et au maintien de la stabilité des fréquences.
Dans certaines juridictions, il y a eu des discussions sur l'exigence d'une puissance de sortie minimale (capacité ferme) de
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
la production d'ERV sous certaines conditions. Cependant, l'imposition de telles exigences est une rare exception et doit être
considérée comme un obstacle à l'adoption des ERV. Les centrales électriques VRE ne peuvent pas facilement fournir une
puissance de sortie ferme quelles que soient les conditions météorologiques sans stockage d'énergie supplémentaire
important. En raison de l'investissement supplémentaire élevé nécessaire pour le stockage, toute exigence de stockage doit
03
être mise en balance avec d'autres moyens d'accéder à la flexibilité et de maintenir l'équilibre de puissance dans le système
correspondant, et elle doit être explicite si nécessaire (IRENA, 2020b).
Bien que la part de VRE soit encore faible dans un système, les capacités de gestion active de l'alimentation des générateurs
VRE peuvent ne pas être nécessaires. Cependant, cela change rapidement avec l'augmentation de la pénétration des ERV.
Il n'y a donc aucun inconvénient à en faire une exigence dès le départ. Il devrait également s'appliquer au DER à tous les
niveaux de tension, éventuellement avec un seuil d'applicabilité dans les bas kilowatts
gamme.
Dans les deux exemples (Allemagne et IEEE Std 15472018), les spécifications permettent également à l'opérateur du
système d'utiliser non seulement la puissance réactive, mais également la gestion de la puissance active à des fins de
contrôle de la tension dans le système basse tension, bien que cette fonctionnalité ne soit pas activée par défaut. .
L'utilisation efficace de la contrôlabilité DER de toute sorte n'est possible que grâce à la gestion à distance, ce qui nécessite
des interfaces de communication et l'intégration du système de contrôle.
Encadré 4 Codes de réseau pour le contrôle à distance en Chine et en Allemagne et

Norme IEEE
Chine
Selon le code de connexion de stockage d'énergie chinois GB365472018, l'opérateur du système peut envoyer des points de consigne
et doit travailler pour une gestion de tension appropriée.
Allemagne
Selon le code de réseau allemand pour le raccordement au réseau basse tension, les nouvelles installations photovoltaïques d'une
capacité inférieure à 30 kW qui ne peuvent pas être contrôlées à distance doivent limiter leur production à 70 % de la puissance nominale.
Le contrôle à distance de la puissance active de sortie à la demande de l'opérateur du système est requis pour tous les DER d'une
puissance nominale supérieure à 100 kW connectés au réseau (VDE FNN, 2018a). La loi sur les énergies renouvelables précise des
exigences similaires, mais place depuis 2021 le seuil de télécommande à une puissance nominale de 25 kW (EEG (2021).
L'interruption temporaire pour des raisons de gestion du système est associée à une compensation financière complète pour l'énergie
non injectée dans le réseau. Cela garantit que la gestion de la sécurité du réseau n'affecte pas négativement les incitations à installer
davantage de capacité VRE.
Norme IEEE 15472018
La version actuelle de la norme IEEE Std 1547 (IEEE Standards Association, 2018a) spécifie une exigence pour tous les DER
conformes de répondre aux signaux de contrôle (locaux et/ou distants) limitant la puissance active. Il n'y a pas de seuil de taille DER
pour cette exigence.
47
3.2 INTERFACES DE COMMUNICATION ET

INTÉGRATION
Il existe de nombreuses méthodes différentes par lesquelles la surveillance et le contrôle à distance du DER peuvent
être mis en œuvre. Cependant, la nécessité de devoir potentiellement mettre en œuvre plusieurs interfaces et
protocoles de communication différents peut entraîner une augmentation des coûts pour les fabricants de DER. Il
est donc avantageux pour l'intégration des VRE si seulement un nombre minimum d'interfaces et de protocoles
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
normalisés doivent être mis en œuvre, et ces exigences doivent être harmonisées autant que possible entre les
juridictions. La famille de normes CEI 61850 est généralement considérée comme une solution potentielle à ce
problème.
03 L'harmonisation des exigences d'interface de communication et l'intégration du système de contrôle restent un défi
dans les systèmes où elles n'ont pas été spécifiées lors des premières phases d'intégration VRE.
Alors que l'Italie a décidé très tôt de rendre obligatoire la prise en charge de la communication basée sur l'ensemble
de protocoles CEI 61850, des pays comme l'Allemagne ou les ÉtatsUnis doivent maintenir la capacité des différents
DSO à continuer à faire fonctionner leurs divers systèmes de communication existants, et donc les interfaces de
communication exactes. pris en charge par le nouveau DER doivent être convenus avec le GRD local.
IEEE Std 15472018 spécifie que le DER conforme doit implémenter au moins l'un des trois protocoles répertoriés :
SEP2 (IEEE Std 2030.5), DNP3 (IEEE Std 1815) ou SunSpec Modbus (sur Ethernet ou RS485). Cependant, cela
laisse également la place à d'autres protocoles à convenir entre les parties concernées, de sorte que la CEI 61850
ou d'autres protocoles puissent également être utilisés (IEEE Standards Association, 2018a).
En Allemagne, les règles de connexion au réseau publiées par le Forum Network Technology/Network Operation de
l'Association for Electrical, Electronic & Information Technologies (VDE FNN) ne spécifient aucune interface de
communication requise, et leur spécification est laissée aux gestionnaires de système individuels pour leur propre
compte. propres règles de connexion individuelles. Alors que les normes de communication les plus couramment
utilisées pour le DER sont toujours la CEI 608705101/104, il existe également une tendance à l'utilisation croissante
de la CEI 61850 (DENA, 2018). Une communication bidirectionnelle permettant à la fois le contrôle et la surveillance
est requise pour toutes les installations de plus de 100 kW. Toute nouvelle installation DER supérieure à 7 kW doit
communiquer via une passerelle de compteur intelligent (SMGW), qui fournit un canal de communication de données
sécurisé à l'opérateur du système pour la gestion de l'énergie (EEG, 2021 ; Förderer et al., 2019 ) . VDE FNN a
publié une spécification des exigences fonctionnelles pour le boîtier de commande sur site à connecter à cette
interface, et cette spécification s'appuie sur la norme CEI 61850 pour communiquer avec l'opérateur (VDE FNN,
2018c). Plusieurs protocoles de communication peuvent être pris en charge entre le boîtier de commande et les
unités DER individuelles ; l'un des protocoles les plus couramment pris en charge est EEBUS (Swistec GmbH, nd).
En Chine, la communication entre les DER connectés au niveau de moyenne tension et les opérateurs du système
doit répondre aux exigences des normes pertinentes, y compris les signaux de surveillance et de contrôle à distance.
Les normes de protocole de communication chinois DL/T 634.5.101 et DL/T 634.5.104, qui sont adoptées de la CEI
608705101/104, peuvent être appliquées. Les DER et les microréseaux connectés au niveau basse tension
peuvent communiquer via un réseau public sans fil ou à fibre optique, mais des mesures de protection de la sécurité
des informations doivent être en place.
48
Étant donné que la mise en place de réseaux de communication dédiés (physiquement séparés) pour la surveillance
et la gestion du système électrique est impossible si ces fonctions doivent atteindre le système basse tension, la
communication basée sur Internet devient de plus en plus pertinente pour le fonctionnement du système électrique.
C'est une autre raison pour laquelle la cybersécurité est déjà devenue aujourd'hui l'un des facteurs les plus critiques
pour la sécurité de l'approvisionnement en électricité et le deviendra encore plus à l'avenir (Döring et al., 2018).
Encadré 5 Cybersécurité
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
Le terme cybersécurité fait référence à la sécurité de l'information dans les réseaux de communication. La sécurité de l'information
comprend la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité de toutes les données (la soidisant triade CIA).
La confidentialité signifie que les informations ne sont 03
Figure 13 Triade CIA

accessibles qu'aux parties autorisées. Si cela n'est pas
garanti, des tiers malveillants peuvent utiliser les
informations pour infliger des dommages aux
infrastructures/équipements, aux entreprises et

humains.
L'intégrité signifie que l'information ellemême est

Disponibilité
pas modifié pendant qu'il est stocké ou transmis.
Ce n'est que lorsque les informations lues/reçues sont
identiques à celles qui sont écrites/envoyées qu'il est
possible que les données soient interprétées correctement.
Les parties non autorisées doivent être empêchées de
Intégrité Confidentialité modifier ou de supprimer tout

données.
La disponibilité garantit que les parties autorisées peuvent accéder aux informations en cas de besoin. Cela implique des degrés de
fiabilité suffisants à la fois pour le stockage et la transmission des données, même en cas de tentatives d'interférences ou d'accidents
de tiers.
La multitude de contrôles matériels, logiciels et organisationnels disponibles pour répondre à ces exigences de haut niveau au
niveau de la mise en œuvre du réseau intelligent a déjà été collectée et classée dans plusieurs normes. Le NISTIR 7628 (National
Institute of Standards and Technology, 2014b) en est un bon exemple. Cependant, de nouvelles mesures de sécurité ainsi que de
nouvelles attaques potentielles continuent d'être développées à mesure que la complexité opérationnelle augmente et que le
domaine évolue rapidement.
Le code de réseau de connexion ne tente généralement pas de traiter directement les aspects de cybersécurité, bien qu'ils puissent
être pris en compte lors du choix des protocoles requis.
Grid codes offrant un accompagnement sur les problématiques de cybersécurité
Néanmoins, les parties prenantes telles que les propriétaires d'installations de production sont bien avisées d'évaluer leurs niveaux
de cybersécurité et de mettre en œuvre des contrôles pour atténuer les risques les plus importants. Le cadre de cybersécurité des
ressources énergétiques distribuées est un outil qui fournit un soutien à cet égard. Il propose une application Web qui peut
hiérarchiser les recommandations en fonction de l'entrée de l'utilisateur (Powell et al., 2019).
Aux ÉtatsUnis, le Framework and Roadmap for Smart Grid Interoperability Standards (National Institute of Standards and
Technology, 2014a) présente le paysage de la normalisation pour l'interopérabilité des réseaux intelligents, y compris les normes
de cybersécurité. Le partage des connaissances sur cette question est également soutenu par le Département américain de
l'énergie via sa plateforme smartgrid.gov (smartgrid.gov, nd).
49

Les recommandations de la Commission européenne soulignent la nécessité d'une ligne de défense méthodique et sectorielle en matière de
cybersécurité pour le système énergétique, en particulier le réseau électrique. Cela est nécessaire en raison des exigences en temps réel, d'une
combinaison de technologies conventionnelles et modernes et des multiples conséquences des perturbations. Pour ces raisons, les autorités
prévoient une nécessité accrue de réglementation, d'échange de connaissances et d'informations, de certification et de normalisation, et de
développement des compétences en cybersécurité (Erbach et O'Shea, 2019). L'Agence européenne pour la sécurité des réseaux et de l'information
(également connue sous le nom d'Agence pour la cybersécurité) soutient la coordination et la collaboration en matière de cybersécurité entre les
agences et les institutions des États membres de l'UE et propose des recommandations correspondantes (ENISA, nd). Un nouveau code de
réseau sur la cybersécurité est en cours d'élaboration par l'ENTSOE et l'entité EU DSO nouvellement créée. Des rapports intermédiaires sur
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
l'élaboration du code de réseau recommandent la mise en place d'un système d'alerte précoce pour le secteur de l'énergie en Europe, la gestion
des risques transfrontaliers et transorganisationnels, des exigences de sécurité minimales pour les composants d'infrastructures critiques, un
niveau de protection minimal pour les gestionnaires de systèmes énergétiques, une Cadre européen de maturité de la cybersécurité énergétique
et gestion des risques de la chaîne d'approvisionnement (Erbach et O'Shea, 2019). Un soutien supplémentaire aux opérateurs de système est
03
fourni par une organisation à but non lucratif appelée Réseau européen pour la cybersécurité (ENCS, nd).
Encadré 6 Cybersécurité pour les centrales éoliennes
La dépendance croissante au fonctionnement dynamique des systèmes éoliens basés à la fois sur les données internes de la centrale et sur des
informations externes nécessite des capacités de communication réseau. Les stratégies de renforcement de la cybersécurité de l'intercommunication
entre le réseau et les centrales éoliennes sont d'une importance capitale car les cyberattaques peuvent causer des perturbations majeures de la
fiabilité du réseau en provoquant des défaillances à la fois du logiciel et du matériel des éoliennes et du réseau.
Les cybermenaces contre la technologie de l'énergie éolienne se sont déjà produites. Depuis la cybersécurité spécifique au vent
normes et codes de réseau n'existent pas, les centrales éoliennes s'appuient sur des normes générales et des codes de réseau qui n'existent pas
ne correspondent pas exactement à la nature des technologies éoliennes, créant ainsi une lacune dans les connaissances nécessaires pour
fournir une cybersécurité étendue à ces centrales énergétiques.
Certaines des stratégies que les parties prenantes peuvent suivre pour accroître la cybersécurité tout au long de la chaîne d'approvisionnement de
l'industrie éolienne sont la segmentation du réseau, l'élaboration de listes d'actifs cybernétiques, la création d'une cyberurgence
plan de réponse, en spécifiant des chaînes d'approvisionnement concrètes et claires et en réalisant une cyberhygiène. Il s'agit d'un domaine de
recherche en cours, et les meilleures pratiques actuelles devraient changer de manière exhaustive à mesure que davantage d'énergies éoliennes
renouvelables seront ajoutées au mix énergétique (US Department of Energy, 2020).
Comme c'est généralement le cas dans la planification et l'organisation d'un système, plus il est proactif et communicatif.
les parties prenantes, meilleures sont les chances de développer une cybersécurité étendue et complète
cadre. Il est dans l'intérêt de tous développeurs, investisseurs, opérateurs, responsables gouvernementaux et décideurs de s'engager et de
partager largement des informations, d'effectuer des services de maintenance et d'appliquer les meilleures pratiques pour un meilleur système
énergétique intégré ERV cyberrésilient à long terme. .
Photo : Stephan Langhans / Shutterstock
50
3.3 EXIGENCES LVRT EN BASSE TENSION

RÉSEAUX DE DISTRIBUTION
Jusqu'à récemment, les exigences LVRT n'étaient spécifiées dans les codes de réseau que pour les DER connectés
à moyenne tension ou à un niveau supérieur. La dernière génération de codes de réseau exige désormais des
capacités LVRT de tous les DER, y compris ceux connectés aux réseaux de distribution basse tension. Il n'y a
aucune raison pour que ces unités soient exemptées d'une telle exigence la grande majorité des DER connectés
au niveau de basse tension est le PV solaire (et d'autres technologies basées sur des onduleurs telles que les
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
batteries), et la mise en œuvre de la capacité LVRT n'est pas très difficile avec cette technologie. De plus, la
déconnexion de quantités importantes de panneaux solaires photovoltaïques lors d'événements de soustension
peut mettre en danger la fiabilité du système. 03
Contrairement aux exigences LVRT spécifiées pour les connexions moyenne et haute tension, les enveloppes
LVRT pour la basse tension ne s'étendent pas jusqu'à une tension résiduelle nulle. Selon le code du réseau
électrique basse tension allemand, les machines synchrones n'ont pas besoin de traverser des creux de tension en
dessous d'une tension résiduelle de 30 % de la tension nominale. Pour la production non synchrone, la limite est de
15 % de la tension nominale. Un autre exemple est le code de réseau japonais pour les applications résidentielles
du PV, qui a abaissé le seuil de basse tension résiduelle en 2016 de 0,30 par unité à 0,20 par unité pendant 1
seconde. De plus, le système PV devrait récupérer plus de 80 % de la puissance de sortie en 0,2 seconde (Iwamura
et al., 2018).
Une autre différence entre les exigences LVRT à basse tension et à des niveaux de tension plus élevés est qu'à
basse tension, il n'y a généralement aucune exigence correspondante pour supporter la tension en injectant un
courant réactif ou actif pendant les événements LVRT. En effet, pour des tensions résiduelles inférieures à 80 % de
la tension nominale, les unités de production et de stockage non synchrones sont tenues de cesser d'injecter tout
courant actif ou réactif dans le réseau (VDE FNN, 2018a).
IEEE 15472018 ne prend pas en compte le niveau de tension du point de connexion dans la spécification de son
exigence LVRT. Au lieu de cela, la performance DER doit être sélectionnée parmi trois enveloppes LVRT
prédéterminées (avec une rigueur croissante entre elles) par l'autorité régissant les exigences d'interconnexion
(opérateur, service public ou régulateur, selon la juridiction). Le profil sélectionné peut être choisi par l'autorité en
fonction du type de technologie DER connectée au système et des besoins de stabilité du système électrique (IEEE
Standards Association, 2018a).
3.4 EXIGENCES HVRT
Contrairement au LVRT, qui est une exigence de base obligatoire dans presque tous les codes de réseau
internationaux et nationaux, le HVRT a été relativement moins mis en avant dans les codes de réseau. Les
exigences HVRT identifient les performances de l'actif de production lors d'une montée en tension. Traditionnellement,
HVRT a été stipulé dans l'intégration DER avec des systèmes moyenne et basse tension, tels que IEEE 1547 et
dans le VEDARN 4110/4105 allemand. Pour le DER, la surtension peut se produire dans plusieurs situations,
telles que les défauts ligneterre et l'élimination des défauts, lors du déclenchement à grande échelle de la production
ou de la charge, ou pendant les périodes transitoires en allumant de grandes batteries de condensateurs.
51
Les spécifications FRT déterminent les performances du générateur pendant les pannes.
Ils sont spécifiés en termes de seuil de tension de déclenchement et de temps de libération et sont indicatifs de la
robustesse du DER. Selon IEEE 15472018, le temps d'effacement par défaut du DER inférieur à 1,2 par unité (pu)
de tension nominale est fixé à 0,16 seconde, tandis que le temps d'effacement varie entre 1 seconde et 13 secondes
lorsque la tension est inférieure à 1,2 pu. système d'alimentation moyenne et basse tension de l'Allemagne, les DER
doivent rester connectés pendant 0,1 seconde sous 1,25 pu et 5 secondes avec une surtension de 1,2 pu (IEEE
Standards Association, 2018b).
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
Mais avec des parts importantes d'énergies renouvelables, en particulier éoliennes, connectées via le système de
transport et remplaçant la contribution inertielle à la stabilité du système, la nécessité de la mise en œuvre du HVRT
et de sa discussion dans les codes de réseau prend de l'ampleur. Une fois le défaut éliminé, par exemple dans les
grands parcs éoliens, il y a généralement une période transitoire de haute tension.
03
Ces excursions à haute tension varient en durée et en impact. Des surtensions comme cellesci peuvent être
causées par une augmentation de l'injection de courant réactif lors de pannes de réseau provenant de générateurs
renouvelables. De même, l'injection de courants actifs peut induire des actions comparables dans des réseaux
présentant des caractéristiques résistives pertinentes.
En 2011, Northwest China Grid a subi un accident de déclenchement à grande échelle de 598 turbines et a perdu
environ 840 MW d'énergie éolienne. Lors de la première phase de cet accident, 274 éoliennes se sont déconnectées
du réseau en raison d'un creux de tension, et l'excès de puissance réactive a fait gonfler la tension. Ensuite, 324
autres turbines se sont déclenchées en raison de leur manque de capacité à résister à une telle surtension.
Un accident similaire en Allemagne en 2012 a entraîné la perte d'environ 1,7 gigawatts (GW) d'énergie éolienne et a
entraîné une augmentation considérable du réseau de transport de 420 kilovolts (kV), jusqu'à 435 kV, pendant
environ trois minutes.
Pour favoriser l'intégration à grande échelle de l'énergie éolienne et solaire, les codes de réseau résolvent ce
problème en stipulant les spécifications HVRT de l'unité de production. Les spécifications HVRT sont clarifiées dans
le tableau 4 pour les pays répertoriés. L'Australie, la Chine et l'Espagne ont les réglementations les plus strictes
exigeant qu'une centrale éolienne et un système photovoltaïque résistent à une surtension de 130 % de la tension
nominale du réseau. Aux ÉtatsUnis, le code de réseau du Western Electricity Coordinating Council (WECC) exige
que l'éolienne reste connectée sous la tension de 1,2 pu pendant 1 seconde.
Tableau 4 Exigences HVRT dans certains pays
Défaut
Codes réseau nationaux
Vmax (pu) Tmax (ms)
Australie 1.3 600
Chine 1.3 500
Danemark 1.2 100
Allemagne 1.2 100
Italie 1.25 100
Espagne 1.3 250
ÉtatsUnis 1.2 1 000
Remarque : Vmax = tension maximale ; Tmax = durée maximale ; ms = millisecondes.
52

Pour la restauration du système sous HVRT, il est impératif d'avoir un support dynamique du réseau pendant la
surtension. La capacité des groupes électrogènes à supporter la tension en fournissant de la puissance réactive au
moment du défaut tout en utilisant une puissance réactive identique ou inférieure après l'élimination du défaut est
essentielle. Au Danemark, en Allemagne et en Espagne, les codes de réseau précisent que le courant réactif ne peut
être injecté hors de la bande morte (entre 0,90 pu et 1,10 pu de la tension nominale) que de 10 %. Pour éviter des
résultats défavorables, il est conseillé à la centrale électrique renouvelable d'éviter l'absorption de courant réactif après
l'élimination du défaut.
Figure 14 Courbes HVRT dans les codes de réseau sélectionnés

TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
1.5
03
1.4
1.3
tension
[%]
1.2
1.1
0,9
1 0 1 2 3 4 5 6 7
temps (sec)
NouvelleZélande Île du Nord et du Sud Porto Rico Afrique du Sud
Source : Hagh et Tohid (2018)
La figure 14 indique les courbes HVRT des codes de réseau sélectionnés et leur durée de connexion lors d'une montée
de tension à partir d'une valeur nominale de 1 pu
3.5 EXIGENCES POUR LE STOCKAGE ET AUTRES

LIENS CONSOMMATEURPRODUCTEUR
En raison de la décentralisation croissante du système électrique grâce à l'intégration du stockage sur batterie, des
combinaisons solaires photovoltaïques et de batterie, et des consommateurs avec des générateurs de micro
cogénération, la distinction entre les utilisateurs du réseau produisant et consommant de l'électricité s'estompe. Il est
donc devenu pertinent de spécifier les exigences techniques dans les codes de réseau pour de telles connexions
combinées consommateursproducteurs. Semblables aux codes de réseau existants, les nouveaux codes de réseau
couvrant ces technologies ne font pas de distinction entre les nombreux types d'actifs individuels, mais tentent de
spécifier les exigences d'une manière technologiquement neutre dans la mesure du possible. Ces exigences neutres
sur le plan technologique permettent d'éviter l'introduction d'obstacles techniques pour les technologies individuelles,
permettant aux utilisateurs d'adopter la solution technique la plus efficace sur le plan économique pour répondre à
leurs besoins et à leurs analyses de rentabilisation.
53

Actuellement, les codes de réseau européens de raccordement au réseau ne fixent aucune exigence pour les
systèmes de stockage d'énergie. Le Grid Connection European Stakeholder Committee estime qu'il convient d'adopter
une approche simple dans la mesure où un module de stockage d'électricité est identique à un module de production
d'électricité. Par conséquent, un module de stockage d'électricité devra répondre aux mêmes exigences qu'un module
de production d'électricité lorsqu'il fonctionnera à la fois en mode production et en mode consommation, avec des
exigences supplémentaires spécifiques ajoutées si nécessaire (ENTSOE, 2020b).
Cependant, plusieurs États membres ont développé leurs propres stratégies pour gérer le stockage.
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
Par conséquent, différentes approches sont suivies. Par exemple, la Belgique regroupe le stockage avec la
technologie des modules de parcs électriques (parcs éoliens ou solaires) pour certaines exigences, mais elle a
également une section de code de réseau spécifique concernant le stockage (sauf l'hydroélectricité pompée) qui
couvre la fréquence, la robustesse et le LVRT, la stabilité de la tension et capacité de puissance réactive (Service
03
Public Fédéral Economie PME Classes Moyennes et Energie, 2019).
La Finlande a établi ses propres spécifications pour le stockage, en tenant compte des objectifs des codes de réseau
européens de raccordement au réseau. Les exigences sont spécifiques au stockage connecté via l'électronique de
puissance et incluent la contrôlabilité, la fréquence de fonctionnement et les plages de tension, RoCoF, FRT, le
comportement en cas de panne, la protection, la récupération après des perturbations de tension, le contrôle de la
puissance active, la capacité de puissance réactive, le contrôle de la tension et le contrôle de la puissance réactive,
la mise en service les tests, les exigences de modélisation et le processus de conformité. Ils mentionnent également
que les grands systèmes de stockage (types C10 et D11) devraient s'entendre bilatéralement avec le GRT sur les
capacités de démarrage à noir et d'antiîlotage (Fingrid, 2020).
La Belgique et la Finlande suivent toutes deux l'approche consistant à classer les installations de stockage dans les
types A à D comme cela se fait pour les générateurs dans le code de réseau européen en fonction de la puissance
active maximale qu'ils sont techniquement capables d'injecter ou d'absorber dans le réseau (voir chapitre 6 , Section
1 pour plus d'informations sur ces types) (Service Public Fédéral Economie PME Classes Moyennes et Energie,
2019 ; Fingrid, 2020).
La GrandeBretagne considère que le stockage d'énergie est un sousensemble des modules de production
d'électricité et doit donc respecter les exigences minimales appliquées aux générateurs. La définition du stockage de
l'électricité inclut la technologie synchrone et non synchrone, mais cette technologie doit être contrôlable dans son
injection/absorption d'électricité et d'autres fonctionnalités telles qu'exigées par les équipements de production
d'électricité. Les volants d'inertie ne doivent satisfaire aux exigences susmentionnées que si leur entrée/sortie
d'électricité peut être exploitée de manière contrôlable (Ofgem, 2020 ; National Grid ESO, 2021a).
Les règles allemandes pour les connexions DER basse tension distinguent les installations de recharge, de stockage,
de consommation et de production des VE. En outre, les règles incluent une autre catégorie pour les installations
mixtes qui combinent des actifs de plusieurs types à des niveaux de moyenne et haute tension. La distinction ne
s'étend pas aux exigences techniques de connexion distinctes entre les installations de production, de stockage et
mixtes : alors que la puissance active est injectée dans le système, les conditions spécifiées pour les générateurs
s'appliquent toujours (VDE FNN, 2018b). De même, IEEE 15472018 ne fait pas spécifiquement référence aux
installations de générateurs, mais au DER en général toute installation capable d'exporter de la puissance active
dans le système électrique, quelle que soit sa composition interne. Les charges contrôlables ne relèvent pas de cette
définition de DER.
10 Type C : Le niveau de tension du point de connexion est inférieur à 110 kV et la capacité nominale du système de stockage d'énergie du réseau en mode
de production est d'au moins 10 MW mais inférieure à 30 MW.
11 Type D : Le niveau de tension du point de raccordement est d'au moins 110 kV ou la capacité nominale du système de stockage d'énergie du réseau
en mode de production est d'au moins 30 MW.
54
Les règles techniques chinoises de connexion des systèmes de stockage d'énergie, GB365472018, tiennent principalement compte du
contrôle de la puissance et de l'adaptabilité. Ce code couvre l'intégration du stockage d'énergie côté production et côté transport pour
toute capacité de stockage, et côté consommateur uniquement lorsque la capacité de stockage est supérieure à 5 MW, pour soutenir la
répartition de l'énergie. Dans la nouvelle version révisée, le temps de transfert de charge/décharge est conçu à l'échelle de la milliseconde,
montrant le potentiel de réponse rapide du stockage d'énergie basé sur l'onduleur.
Encadré 7 Code de réseau européen pour la flexibilité du côté de la demande
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
Le développement en cours d'un code de réseau sur la flexibilité du côté de la demande est en cours au niveau européen.
Le code vise à « mieux définir et clarifier le concept de 'flexibilité du côté de la demande' et établir des rôles et des
responsabilités clairs pour toutes les parties prenantes » (Commission européenne, 2020). Les processus consultatifs
03
actuels suggèrent « que le code de réseau devrait encourager l'approvisionnement en flexibilité basé sur le marché et
soutenir la création de marchés de flexibilité transparents et non discriminatoires aux niveaux de la distribution et du transport.
Il doit englober toutes les sources de flexibilité, y compris le stockage et l'agrégation. Dans l'ensemble, les parties
prenantes soulignent que le code de réseau doit être technologiquement neutre ». (Commission européenne, 2020)
Afin de réduire efficacement les obstacles à l'augmentation de la flexibilité du côté de la demande, l'association européenne
pour l'énergie intelligente, SmartEN, suggère que le code de réseau devrait également fournir une transparence accrue
sur les besoins du réseau, les interactions entre les acteurs du marché et une approche basée sur le marché pour toute
flexibilité d'achat. Le code de réseau devrait également s'accompagner d'une solution rentable pour l'intégration des
sources d'énergie renouvelables et d'une augmentation de l'électrification comme alternative au renforcement du réseau
(SmartEn, 2020).
La recharge des véhicules électriques est remarquable car les unités de stockage ne sont pas connectées en permanence à l'installation.
La fonctionnalité mise en œuvre peut donc ne pas inclure la décharge et/ou l'exportation de puissance active dans le système électrique.
3.6 EXIGENCES POUR LA CHARGE DES VÉ
En raison de l'augmentation rapide du nombre de véhicules électriques et de la puissance de charge élevée de chaque véhicule par
rapport aux connexions domestiques normales, les codes de réseau récents ont également adopté des exigences pour la recharge des
véhicules électriques. À l'instar du stockage permanent et d'autres connexions consommateurproducteur, les installations de recharge
de VE doivent généralement satisfaire aux exigences applicables aux générateurs tout en exportant de la puissance active vers le réseau.
Au niveau européen, la consultation du groupe d'experts organisée par l'ENTSOE conclut que les codes de réseau de raccordement
supposent que les VE (V1G et V2G) entrent dans le champ d'application des codes de réseau de raccordement mais ne nécessitent pas
de traitement particulier. Un V1G entrerait dans le champ de la demande (tel que codifié sous Demand Connection Code) et un V2G
tomberait dans le champ de la production (codifié sous Requirement for Generators) (ENTSOE, 2020b).
Par exemple, les règles allemandes pour les installations connectées au système basse tension précisent que les installations de
recharge pour les véhicules électriques, lorsqu'elles sont en mode de décharge et donc d'exportation, doivent pouvoir traverser le même
type de creux de tension que les générateurs sans se déconnecter du système (VDE FNN, 2019). Les installations de charge dont la
puissance active est supérieure à 100 kW, comme le stockage, doivent disposer d'interfaces adaptées à une communication
bidirectionnelle permettant un contrôle et une surveillance à distance.
55
L'Australie est en train de réviser sa norme nationale en particulier AS4777.2 afin d'étendre les exigences pour les véhicules
électriques afin que le plein potentiel des services véhiculeréseau soit disponible. À cet égard, les bornes de recharge pour
véhicules électriques doivent répondre aux exigences fixées pour les onduleurs, notamment la sécurité électrique, la qualité de
l'alimentation, le soutien de la tension, les modes de réponse à la demande, les exigences antiîlotage et la résistance aux
conditions du réseau (FRT). Un projet pilote en cours appelé le projet REVs validera un chargeur de véhicule à réseau par
rapport à la norme AS4777 (Jones et al., 2021).
L'électromobilité devrait représenter une part importante de la consommation d'énergie dans les futurs systèmes électriques, et
par conséquent, la flexibilité offerte par la recharge coordonnée devrait être utile pour permettre l'intégration des VRE. Dans les
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
systèmes électriques où il ne reste pratiquement plus de centrales électriques conventionnelles avec des générateurs synchrones
pour équilibrer la variabilité, les onduleurs intégrés aux chargeurs et au stockage des véhicules pourraient devoir avoir des
capacités supplémentaires audelà du LVRT et de la contrôlabilité à distance. Une catégorie de fonctions pour les onduleurs qui
a fait l'objet de vives discussions au cours des dernières années est la capacité de formation de réseau.
03
3.7 CAPACITÉS DE FORMATION DE RÉSEAU DES ONDULEURS
La transformation continue des secteurs de l'énergie dans le monde entier vers des systèmes basés sur les énergies
renouvelables correspond à une transformation vers davantage d'IBR. Il existe un besoin croissant de technologies qui
permettront le fonctionnement du réseau AC sans aucune machine synchrone.
Les systèmes d'onduleurs traditionnels utilisés dans la plupart des applications électroniques de puissance liées au réseau (à la
fois VRE et courant continu haute tension, ou HVDC) fonctionnent essentiellement comme une source de courant et reposent
donc sur une source de tension externe pour fournir une référence de fréquence. De tels onduleurs peuvent être configurés pour
fournir un certain degré de support de tension et de fréquence tels que les statismes (par exemple P(f), Q(U)) ou FFR ;
cependant, ils ne peuvent pas fonctionner comme des unités autonomes. Ces onduleurs sont communément appelés suivi de
réseau. D'autres termes sont également parfois utilisés dans la littérature, par exemple l'alimentation du réseau ou le support du réseau.
Les onduleurs de suivi de réseau sont capables de réagir très rapidement aux signaux de commande ou aux changements de
tension et de fréquence (en quelques millisecondes). Cependant, leur réponse ne peut jamais être instantanée (comme le
comportement inhérent des machines synchrones), car elle repose sur la mesure de l'angle de tension et de la fréquence à l'aide
d'une boucle à verrouillage de phase. Ils ne stabilisent pas intrinsèquement le réseau lors d'événements tels que des sauts de
charge ou des courtscircuits les fonctions de support du réseau doivent être programmées explicitement dans les commandes.
En raison de leur incapacité à fonctionner sans aucune référence de tension externe, il n'est pas approprié d'avoir tous les
onduleurs équipés de tels schémas de contrôle. L'injection de puissance active fournie par les onduleurs formant le réseau est
maintenant communément appelée inertie virtuelle, car cette fonctionnalité n'est pas la même que l'inertie synthétique fournie
par les éoliennes suivant le réseau ou le FFR fourni par d'autres types de réseau suivant les IBR. Il ne nécessite pas de mesure
de fréquence et ressemble ainsi davantage à la réponse inertielle inhérente aux machines synchrones. Pour une forte pénétration
instantanée des onduleurs, qui se produira plus fréquemment avec la part croissante des énergies renouvelables, d'autres
conceptions de commande d'onduleurs sont nécessaires. Les onduleurs conçus pour fonctionner sans référence de tension
externe sont appelés formation de grille. Il existe plusieurs concepts techniques disponibles pour mettre en œuvre les commandes
d'onduleur pertinentes (MIGRATE Consortium, 2019 ; Lin et al., 2020). De tels onduleurs sont capables de répondre
instantanément et peuvent ainsi contribuer de manière inhérente à la stabilisation du réseau. Les principales raisons pour
lesquelles de tels onduleurs ne sont pas encore largement déployés sont :
• La fonctionnalité n'est pas nécessaire aux faibles pénétrations de VRE.
• La fraction des ressources nécessaires pour avoir une capacité de formation de grille pour un fonctionnement stable à
les pénétrations instantanées élevées d'ERV ne sont pas encore claires.
56
• La réponse instantanée de chaque unité formant le réseau nécessite implicitement une quantité limitée de stockage d'énergie,
non disponible de manière inhérente dans les systèmes de production éolienne et solaire, ce qui les rend plus coûteux.
• La capacité de réponse instantanée rend nécessaire d'augmenter au moins légèrement la puissance nominale pour pouvoir
absorber les pics de charge rapides, ce qui rend à nouveau le système plus coûteux.
• Une puissance nominale plus élevée peut également être nécessaire pour prendre en charge la fourniture d'un courant de
courtcircuit lors de défauts et d'autres événements pouvant nécessiter une capacité de surintensité audelà de la valeur nominale.
actuel.
TECHNIQUES
EXIGENCES
ÉVOLUTION
DES
• Il n'y a pas de norme établie sur ce qu'est réellement la formation de grille ou sur ce qu'elle est censée faire. Il s'agit toujours
d'un domaine de recherche active, et seuls quelques fabricants d'équipement d'origine proposent des onduleurs de formation
de grille de qualité commerciale.
03
La mise à niveau des onduleurs de suivi de réseau existants pour la formation de réseau n'est généralement pas possible pour les
applications éoliennes et solaires. Que cela puisse être fait à un coût raisonnable pour les applications de stockage de batterie
existantes dépend des onduleurs installés et de la fonctionnalité spécifique de formation de réseau souhaitée.
Des onduleurs de stockage sur batterie offrant une fonctionnalité de formation de réseau sont déjà disponibles sur le marché
(ESIG, 2021). Cependant, en mai 2021, il n'y avait pas encore d'exigences de code de réseau imposant de telles capacités pour
les installations connectées au réseau.
Des études publiées par l'Université de Strathclyde en collaboration avec le GRT britannique National Grid ESO ont montré qu'un
fonctionnement stable du système britannique à 100 % de pénétration de l'onduleur serait possible avec seulement 10 % des
unités équipées d'une fonctionnalité de formation de réseau. D'autres sources placent l'estimation de manière plus prudente à
30%, ce qui correspond à peu près à la quantité minimale de production synchrone actuellement nécessaire dans des systèmes
comme celui de l'Irlande. L'augmentation des parts d'ERV dans de nombreux pays ainsi que la disponibilité de la technologie de
formation de grille ont lancé une discussion en cours sur les exigences du code de réseau pour la capacité de formation de grille.
Des onduleurs formant réseau seront nécessaires pour faire fonctionner régulièrement des zones synchrones entières à une
pénétration VRE de 100 %. Un certain nombre de petits systèmes électriques insulaires à l'échelle du mégawatt fonctionnent sur
des onduleurs formant un réseau à partir de 2021, comme Graciosa aux Açores, au Portugal ; Saint Eustache dans les Caraïbes ;
et Tetiaroa en Polynésie française (Schömann et al., 2019), et la technologie est établie depuis longtemps dans les systèmes hors
réseau de la taille d'un kilowatt. Cependant, la technologie n'a pas encore été déployée à grande échelle dans les grands systèmes
électriques, les fabricants d'équipements ne s'adaptent que lentement et la pénétration à 100 % des VRE n'est encore qu'un
scénario futur quelque peu lointain dans la plupart des systèmes électriques (Urdal, Ierna et Roscoe, 2018 ; Ndreko, Rüberg et
Winter, 2018). Plus récemment, l'opérateur australien du marché de l'énergie (AEMO) a annoncé la plus grande batterie formant
un réseau au monde, avec la construction de sa grande batterie de 250 MW/250 mégawattheures (MWh) qui commencera plus
tard cette année sur l'île de Torrens, juste au nord d'Adélaïde en Australie du Sud. .
À partir de 2021, la capacité de formation de réseau n'est plus requise pour les générateurs à onduleur dans aucun code de
réseau. Le National Grid ESO de GrandeBretagne a fait un premier pas dans cette direction en publiant les premières ébauches
d'une spécification de code de réseau pour les onduleurs formant le réseau en 2020. Une fois intégrée dans le code de réseau, il
s'agira d'une spécification non obligatoire qui décrit les exigences techniques pour potentiellement installés des onduleurs formant
le réseau, mais ne nécessitent généralement pas la fonctionnalité ellemême (National Grid ESO, nd). L'idée est de permettre
l'introduction d'un marché des services auxiliaires formant le réseau, pour lequel les exigences du code de réseau précisent les
conditions techniques sousjacentes (National Grid ESO, 2021b). La spécification est rédigée de manière à ce que les machines
synchrones et la production basée sur l'onduleur soient activées pour fournir le service de formation du réseau.
57
SERVICES AUXILIAIRES 04
AUXILIAIRES
SERVICES
04
› Les services auxiliaires sont nécessaires pour maintenir le système électrique en marche. Ils peuvent être
obligatoires, rémunérés, requis sur les codes de réseau ou convenus sur des accords bilatéraux. Cela dépend du
système et peut être spécifié par des codes de réseau. Les services auxiliaires ont augmenté avec des
pénétrations plus élevées d'ERV. Les prestations annexes rémunérées contribuent de manière significative à la
viabilité économique des projets des fournisseurs de flexibilité.
› Les inquiétudes initiales concernant l'instabilité des systèmes électriques en raison des VRE se sont largement
atténuées après le déploiement réussi à grande échelle des VRE et la pénétration instantanée plus élevée des
VRE obtenue dans de nombreux systèmes. L'inertie et les limites de la pénétration non synchrone ont été traitées
par plusieurs stratégies telles que les planchers d'inertie, les incitations à la mise à niveau des générateurs
synchrones et le contrôle de fréquence à plusieurs étages.
› Le FFR a reçu beaucoup d'attention ces dernières années, car ce service répond directement au problème RoCoF
lié à l'inertie et est fourni presque exclusivement par des générateurs à onduleur et des systèmes de stockage sur
batterie.
› Les exigences pour les onduleurs formant le réseau dans les codes de réseau sont nécessaires le plus tôt possible.
Il y a un débat sur la question de savoir si la fonctionnalité devrait être obligatoire et si oui, pour quelles installations.
› Le dispositif de blackstart confié aux groupes de production synchrone doit être revu en raison du démantèlement
anticipé des centrales à combustibles fossiles. Les ressources VRE avec une contrôlabilité de puissance active
et un stockage avec des onduleurs formant le réseau sont un catalyseur important pour les plans de démarrage
à froid basés sur VRE. Dans les systèmes avec des parts élevées de DER, une communication efficace en temps
réel est essentielle pour fournir une capacité de démarrage à froid.
› La flexibilité des petits utilisateurs du réseau est accessible via des agrégateurs ou des centrales électriques
virtuelles. En ce sens, les interfaces de communication et de contrôle dans DER sont à nouveau essentielles.
Photo: chuyuss / Shutterstock
58
Dans les systèmes d'alimentation en masse du passé, les opérateurs de système obtenaient des services auxiliaires
auprès de centrales électriques conventionnelles connectées au transport pour gérer la stabilité du système. Dans
les systèmes électriques modernes et durables, les mêmes services peuvent également être fournis par la production,
le stockage et d'autres utilisateurs du réseau VRE. La conception des marchés de services auxiliaires a également
évolué pour aider les gestionnaires de système à intégrer les VRE en tenant compte de la variabilité et de l'incertitude
AUXILIAIRES
SERVICES
introduites. Un ensemble de services auxiliaires innovants résout les problèmes de flexibilité, rémunérant les services
liés aux exigences de montée en puissance rapide, à la régulation des fréquences, etc. Un autre ensemble de
produits auxiliaires innovants permet aux nouveaux acteurs du marché d'offrir de tels services : les éoliennes peuvent 04
être utilisées pour fournir une réponse inertielle, le solaire photovoltaïque peut offrir un support de puissance réactive
et d'autres DER peuvent aider à augmenter la liquidité du marché sur différentes périodes de négociation (IRENA,
2019d). . Les codes de réseau et leurs exigences garantissent non seulement un comportement approprié des
utilisateurs du réseau pendant le fonctionnement normal et pendant les perturbations, mais peuvent également définir
les capacités techniques requises comme base pour contribuer à ces services rémunérés achetés par le gestionnaire
de réseau. Cette distinction entre les capacités et le comportement des services système est illustrée à la Figure 15.
Figure 15 Distinction des capacités, du comportement et de la fourniture de services auxiliaires
Comportement Rémunération Capacité technique
Toujours requis Non Obligatoire
Non Obligatoire
A activer sur demande Obligatoire
Oui Facultatif
Prestations annexes rémunérées
Ce chapitre aborde brièvement les marchés des services système et se penche sur les services spécifiques autour
du contrôle de fréquence : gestion de l'inertie et FFR. Les services de formation de réseau des onduleurs sont à
l'horizon en tant que nouveau service, et ceuxci devraient également avoir un impact sur le service de démarrage à froid.
Le chapitre se termine par un aperçu des solutions qui permettent les contributions des petits utilisateurs du réseau
(DER).
4.1 SERVICES AUXILIAIRES ET CODES DE RÉSEAU
La définition des services auxiliaires est une question quelque peu débattue, car elle peut se référer soit à tous les
services en dehors de la production d'énergie active en vrac nécessaires pour maintenir un système d'alimentation
en courant alternatif en fonctionnement et stable, soit à un sousensemble de ces services. EURELECTRIC
(Eurelectric Thermal Working Group, 2004) a inventé la définition suivante en 2000, qui est depuis généralement
utilisée dans les systèmes européens :
59

• Les services système sont tous les services fournis par une fonction système (telle qu'un
opérateur ou un opérateur de réseau/réseau) aux utilisateurs connectés au système.
• Les services auxiliaires sont des services achetés par une fonctionnalité du système (opérateur du système ou
AUXILIAIRES
SERVICES
opérateur de réseau/réseau) auprès des utilisateurs du système afin de pouvoir fournir des services du système.
(Preotescu et al., 2020)
Aucune ligne stricte ne peut être tracée entre les exigences du code de réseau et les services auxiliaires. En règle
04 générale, les codes de réseau peuvent exiger la capacité de fournir des services auxiliaires, mais l'activation réelle des
services doit être soumise à un programme d'approvisionnement. Les prestations obligatoires et non rémunérées ne
doivent pas être considérées à proprement parler comme des prestations annexes. Cependant, la puissance réactive
est non rémunérée et obligatoire dans de nombreux pays et généralement considérée comme un service auxiliaire,
alors que, par exemple, le FRT est presque toujours requis, jamais rémunéré et généralement considéré comme un
élément de sécurité et non comme un service auxiliaire. La figure 16 donne un aperçu des services auxiliaires et des
autres services, selon les capacités et les obligations de fournir les services.
Figure 16 Aperçu des services auxiliaires et autres services
Service:
Doit livrer
Interface SCADA Qualité de l'alimentation Traversée de panne
Mode sensibilité basse fréquence Limites de rampe
généralement inclus dans le Commande primaire Inertie synthétique/

terme "services auxiliaires" (L'Amérique latine, réponse en
Espagne, Portugal) fréquence rapide (Canada)
Aptitude: Aptitude:
Puissance réactive
Puisje avoir Doit avoir
généralement rémunéré
Commande primaire
Réponse en (L'Europe )
Commande secondaire
fréquence rapide
Début Noir Contrôle tertiaire
Service:
Peut livrer
Les exigences relatives à la capacité de fournir des services auxiliaires se trouvent régulièrement dans les codes de
réseau pour garantir la disponibilité des unités de production pour les fournir sur demande. Les gestionnaires de réseau
ont tendance à exiger une capacité pour les services auxiliaires dans les codes de réseau jugés cruciaux, en particulier
dans les situations d'urgence, et peuvent devoir être engagés en dehors du marché.12 Dans ces cas, les exigences
du code de réseau garantissent également la disponibilité d'un nombre suffisant d'acteurs du marché dans tous les cas.
12 Certains services peuvent être cruciaux pour la stabilité du système, mais la capacité nécessaire et le coût de la capacité ne justifient pas une exigence obligatoire
pour tous les générateurs. Aucune ligne définitive ne peut être tracée ici car la pratique varie selon l'opérateur de système et le service.
60
Les exemples incluent ce qui suit :
• La plupart des codes de réseau exigent la capacité de fournir de la puissance réactive à partir de tous les générateurs,
mais selon le pays et la région, la livraison réelle peut être un service rémunéré qui n'est activé que sur demande.
AUXILIAIRES
SERVICES
• Les exigences pour que toutes les unités de production audessus d'une certaine taille soient capables de fournir une
réserve primaire se trouvent dans de nombreux codes de transmission. La prestation effective du service est toutefois
répartie par l'intermédiaire de marchés d'équilibrage dans la plupart des systèmes dégroupés. 04
Les deux, bien que courants, sont quelque peu controversés, d'autant plus que certains pays comme l'Espagne ont des
règles de fourniture obligatoire pour la réserve primaire, et que la puissance réactive est souvent considérée comme un
service auxiliaire obligatoire non rémunéré (ENTSOE WGAS, 2017).
ERCOT exige une capacité de réponse de confinement de fréquence sur toutes les générations. Il doit être activé à tout
moment, mais il n'est pas nécessaire de réserver de la capacité pour la fourniture de ce service, sauf s'il est proposé sur le
marché des services auxiliaires. De cette façon, la génération de VRE peut répondre aux événements de surfréquence
lorsqu'elle est en fonctionnement et aux événements de sousfréquence lorsqu'elle est réduite.
Ce service n'est pas rémunéré.
D'autres services auxiliaires peuvent ne pas être traités du tout dans le code de réseau. Par exemple, la capacité de fournir
une réserve de restauration de fréquence n'est souvent pas nécessaire. Pour accéder aux marchés d'équilibrage
correspondants, les producteurs doivent se soumettre à des procédures de préqualification supplémentaires définies dans
des documents complémentaires. La même procédure est appliquée aux nouveaux services auxiliaires tels que les FFR, les
produits de rampe ou la réponse inertielle supplémentaire.
En Uruguay, selon la réglementation, les réserves secondaires et tertiaires sont incluses dans la réglementation du marché
en tant que produit. Malgré cela, étant donné que la plupart des unités thermiques et toutes les unités hydrauliques
appartiennent à l'entreprise publique, ces services ont été implicitement rémunérés dans le tarif de l'électricité. Les producteurs
d'ERV n'ont toujours pas la possibilité de proposer ce type de réserves car elles ne sont pas incluses dans la réglementation.
Leur prise en compte impliquerait des changements dans la règle de répartition des ERV, car actuellement ces productions
ont un coût variable nul attribué par décret et la production doit être déterminée directement à partir de la ressource disponible
à tout moment.
Dans le cas du Honduras, les services auxiliaires comprennent des règles pour la fourniture de contrôle de fréquence
(primaire, secondaire et tertiaire), la déconnexion automatique et manuelle des charges, le contrôle de tension et les capacités
d'injection/de prélèvement de puissance réactive, et les capacités de démarrage à vide. Cette norme technique tient compte
du fait que les installations de stockage d'énergie peuvent assurer le contrôle primaire et secondaire de la fréquence. La
norme impose également certaines exigences aux énergies renouvelables variables (éolien et solaire photovoltaïque), telles
que l'obligation de fournir certains niveaux de contrôle de fréquence primaire et secondaire, une capacité de puissance
réactive minimale, un passage à haute et basse tension et un courant réactif dynamique (Norma Técnica de Servicios
Complementarios, 2021). Une autre norme technique pour les producteursconsommateurs connectés au réseau de
distribution (niveaux de tension primaire et secondaire) est en cours d'évaluation par l'organisme de réglementation national
(Comisión Reguladora de Energía Eléctrica, ou CREE)
(La Gaceta, 2020).
Les prestations annexes rémunérées contribuent de manière significative à la viabilité économique des projets des
fournisseurs de flexibilité. Une discussion et un cadre complets sur le cas du stockage peuvent être trouvés dans IRENA
(2020a).
61
4.2 GESTION DE L'INERTIE
La gestion de l'inertie devient de plus en plus importante dans les systèmes à haute puissance VRE, car l'inertie
AUXILIAIRES
SERVICES
dans le système diminue avec la pénétration croissante de la génération non synchrone, illustrée à la Figure 17.
Cette figure montre la comparaison entre les réponses à une excursion de fréquence de deux systèmes : et un
système à forte inertie. Les opérateurs de système doivent donc soit s'assurer qu'une certaine quantité minimale
04 d'inertie est toujours présente dans le système, soit fournir des moyens alternatifs pour limiter l'écart de fréquence
dans les situations de faible inertie, comme l'ajout d'une réponse en fréquence primaire (PFR) ou l'ajout d'inertie,
comme le montre la figure. 17. À quelques exceptions notables près, ce problème n'est actuellement
généralement pas soumis aux exigences du code de réseau, mais est presque entièrement traité par des
contraintes opérationnelles et/ou des services auxiliaires.
Figure 17 Impact de l'inertie du système sur la réponse en fréquence après un événement
50
49,94
Haute inertie
49,88 Faible inertie

Fréquence
(Hz)
Ajout de PFR
49,82 Ajouter de l'inertie
49,76
Limite de fréquence Nadir
0 2 4 6 8 dix 12 14 16
Temps (s)
Source : Rezkalla, Pertl et Marinelli (2018)
Le problème de l'inertie est connu et discuté depuis la première introduction de la génération basée sur l'onduleur
il y a des décennies. Les préoccupations initiales concernant les systèmes électriques devenant déjà instables,
selon les normes actuelles, à des niveaux de pénétration non synchrone relativement faibles ont été largement
dissipées après le déploiement réussi à grande échelle des VRE. Entre 5 % et 30 % de pénétration non
synchrone continuent de circuler comme la « limite de stabilité » pour un système synchrone, en particulier dans
les zones et les pays ayant peu d'expérience en matière d'ERV. Cependant, l'intégration des VRE dans les
systèmes du sud et de l'ouest de l'Australie, de l'Irlande et du Texas a montré que la stabilité du système peut
être assurée à des niveaux de pénétration instantanés plus élevés de 50 à 70 %, et divers systèmes de petites
îles ont même atteint 80 à 90 % de non pénétration synchrone sans rencontrer de graves problèmes de stabilité.
Notamment, l'inertie et les limites de la pénétration non synchrone sont des problèmes qui doivent être résolus
au niveau du système synchrone. L'accent est donc actuellement mis sur les systèmes indépendants de manière
synchrone. Certains pays d'Europe, comme le Danemark, atteignent ou dépassent régulièrement 100% de
pénétration non synchrone de la charge, mais ceuxci sont connectés au système synchrone d'Europe centrale
beaucoup plus vaste, dans lequel la pénétration globale non synchrone reste relativement faible.
Alors que les niveaux de pénétration des VRE continuent d'augmenter dans de plus grandes zones, l'inertie
finira par devenir un problème là aussi, et les procédures de gestion de l'inertie établies dans des systèmes
indépendants de manière synchrone fourniront une expérience précieuse.
62

Le cas de l'Irlande montre qu'une pénétration non synchrone jusqu'à 50 % de la charge pourrait être réalisée sans que
l'inertie ne devienne un problème majeur. Cependant, des problèmes d'inertie ont été anticipés lors de la première étude
sur le réseau de toutes les îles en 2008, l'étude prédisant au moins certains problèmes de RoCoF audelà de 50 % de
pénétration instantanée. L'Irlande a relevé la limite de pénétration non synchrone (dans son cas, y compris l'énergie
éolienne, les interconnexions HVDC et une très faible part de PV) à 65 % au fil des ans et devrait atteindre 70 % à 75 %
AUXILIAIRES
SERVICES
d'ici la fin de 2021. Ce niveau de pénétration peut probablement être atteint avec la structure générale du système
électrique traditionnel basée sur l'utilisation de générateurs synchrones comme principaux fournisseurs de stabilité et
de certains services supplémentaires qui seront décrits dans les sections suivantes. Un changement de paradigme 04
majeur sera nécessaire pour aller audelà de ce niveau, selon le GRT irlandais EirGrid13 (EirGrid/SONI, 2021 ; Nedic
et Bell, 2008).
À partir de 2021, EirGrid avait pris les mesures suivantes pour atténuer les problèmes d'inertie et augmenter le niveau
de pénétration non synchrone autorisé :
• Estimation et surveillance en continu de l'inertie du système.
• Introduction d'un plancher d'inertie (limite minimale d'inertie du système), qui a été abaissé de 25 000 MWs à 23
000 MWs au fil du temps, sur la base d'un suivi de la plus grande contingence crédible en temps réel.
• Des incitations pour les générateurs synchrones à diminuer leur niveau minimum de fonctionnement continu
(puissance active la plus faible à laquelle la centrale peut fonctionner de manière stable), pour faire place à plus de
production d'ERV sans avoir à déconnecter la production synchrone (et donc à réduire l'inertie), à travers le service
auxiliaire rémunéré de la SIR.
• Introduction d'une suite de services auxiliaires de contrôle et de réserve de fréquence à plusieurs niveaux, y compris
FFR qui peut réagir aux événements RoCoF ou à sousfréquence en 0,5 à 2 secondes.
4.3 RÉPONSE EN FRÉQUENCE RAPIDE (FFR)
Les opérateurs de réseau en Australie, en GrandeBretagne et au Texas (ÉtatsUnis) ont mis en place des mesures
similaires qui ne diffèrent que par des détails techniques mineurs. Alors que les planchers d'inertie et la réduction de la
production minimale stable reposent toujours sur des générateurs synchrones, le FFR a récemment fait l'objet d'un
intérêt accru. En effet, FFR résout directement le problème RoCoF lié à l'inertie. De plus, il est alimenté par des
systèmes de stockage sur batterie et des générateurs à base d'onduleurs et éventuellement par des ressources de
charge avec des relais à minimum de fréquence. En d'autres termes, le FFR permet une réponse plus rapide pour
correspondre à des opérations RoCoF plus rapides.
Le service désormais mis en œuvre en tant que FFR fait l'objet de discussions parmi les experts en systèmes électriques
et en énergies renouvelables depuis plus d'une décennie, utilisant initialement les termes « inertie virtuelle », « inertie
synthétique » ou « inertie émulée ». Avec l'introduction du FFR dans un certain nombre de systèmes dans le monde,
ces termes sont largement tombés en disgrâce ou ont changé de sens pour décrire la réponse inertielle des onduleurs
formant le réseau, mais tous décrivent le comportement qui est maintenant requis des unités fournissant le FFR.
13 Avec les prédictions précédentes des experts en systèmes électriques au cours des trois dernières décennies allant d'une limite de
pénétration non synchrone de 15 % à 50 %, qui ont toutes été dépassées assez facilement, ce nombre doit également être examiné
attentivement. Cependant, EirGrid a maintenant accumulé plus de 20 ans d'expérience en VRE et a mené des recherches approfondies
sur la question en tenant compte de cette vaste expérience opérationnelle ; par conséquent, on peut s'attendre à ce que ce nombre
soit légèrement plus fiable que les prévisions précédentes.
63
L'idée générale derrière cette fonction est de fournir une réponse de puissance active très rapide des IBR aux écarts de
fréquence mesurés. Cette réponse n'est pas inhérente, comme la réponse inertielle de la génération synchrone, mais est
plus rapide et complète donc la réponse inertielle des générateurs synchrones en améliorant le RoCoF initial et le nadir14 de
fréquence après un arrêt de génération.
AUXILIAIRES
SERVICES
Avec les commandes logicielles adéquates, cette fonctionnalité peut être fournie par n'importe quel IBR avec un surplus
d'énergie primaire disponible, comme des batteries ou des VRE fonctionnant à des points de consigne de puissance réduits.
04
Figure 18 Impact de 140 MW de FFR (à partir d'unités de batterie) sur la fréquence du système dans l'électricité irlandaise
système
(a) 50.05 Pas de FFR Temps de réponse de 300 ms temps de réponse 1s

50,00
49,95
49,90
Fréquence
(Hz)
49,85
49,80
49.75
49,70
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
Temps (s)
(b) 160 Pas de FFR Temps de réponse de 300 ms temps de réponse 1s

140
120
100
80
60
Magnitude
(MW)
40
20
0
20 0 5 dix 15 20 25 30
Temps (s)
Source : Degan et al. (2019)
Ce comportement pourrait également être fourni par des éoliennes non écourtées en utilisant l'inertie de rotation réelle du
rotor, qui est présente mais généralement entièrement découplée du réseau par le convertisseur électronique de puissance.
Avec les commandes logicielles correspondantes mises en œuvre, cette inertie est accessible et une réponse à la grille
fournie dans un délai compris entre 0,5 seconde et 2 secondes. Contrairement à l'inertie réelle couplée au réseau,
l'augmentation de la puissance de sortie peut être maintenue pendant plusieurs secondes indépendamment de la trace de
fréquence supplémentaire. Cependant, toute la réaction se fait au prix d'un ralentissement du rotor par rapport à sa vitesse
de rotation optimale. Comme cette énergie doit être récupérée pour revenir à la puissance active de sortie d'avant le défaut,
les centrales éoliennes à des vitesses de vent inférieures à la vitesse de vent nominale présentent une réduction de la
puissance de sortie en dessous de l'état initial quelques secondes après l'augmentation de puissance qui est la "synthétique"
inertie » (Figure 19).
Audessus de la vitesse nominale du vent, il y a normalement une puissance supplémentaire disponible dans le vent et
coupée par le contrôle du pas. Cette source d'énergie principale peut être utilisée pour ramener la turbine à une vitesse
optimale. Il n'y a pas de réduction de la puissance active de sortie vue depuis le réseau.
14 Le nadir de fréquence est la fréquence la plus basse mesurée lors d'un événement à basse fréquence (généralement causé par une panne imprévue d'une
centrale électrique). Pour un événement donné (perte d'un gros générateur), le nadir résultant indique la performance et l'adéquation des réserves de
confinement de fréquence.
64

Figure 19 Période de mise à disposition et de récupération du FFR des éoliennes
50.2 180
AUXILIAIRES
SERVICES
50 150
49,8 120
04
49,6 90
Fréquence
(Hz)
49.4 60
18 MW supplémentaire
Puissance
(MW)
49.2 30
49 0
48,8 30
48,6 60
dix 5 0 5 dix 15 20 25
Temps (s)
∆P Fréq
Remarque : Selon les exigences du FFR irlandais, la zone ombrée en vert ne peut pas être plus grande que la zone ombrée en bleu.
Source : Degan et al. (2019)
Le FFR basé sur l'inertie des éoliennes peut être utile dans les systèmes d'alimentation à VRE élevé. À des niveaux d'inertie faibles
et par la suite à un RoCoF élevé en cas de déséquilibre, ce n'est généralement pas la quantité de réserve primaire disponible qui est
le facteur limitant, mais la vitesse de réponse. La fourniture de FFR basée sur l'inertie des éoliennes peut augmenter le montant de la
réserve primaire nécessaire, car elle devra couvrir la réduction de production postévénement des centrales éoliennes en plus du
déséquilibre initial. Sa réponse, cependant, n'a pas besoin de devenir beaucoup plus rapide, car l'écart de fréquence initial est contenu
ou ralenti par le FFR basé sur l'inertie du VRE.
Les exigences pour que les centrales éoliennes possèdent cette fonctionnalité n'ont pas été largement introduites, à l'exception
notable du service public canadien HydroQuébec, qui a introduit l'exigence dès 2005. L'exigence pour les générateurs (RfG) dans le
cadre des codes de réseau de l'UE permet également aux GRT de mettre en œuvre cette exigence (non obligatoire), mais ne donne
pas de spécifications supplémentaires, et aucun GRT européen ne l'a introduite à ce jour. L'expérience canadienne a montré que
l'inertie synthétique des centrales éoliennes peut contribuer de manière significative à la stabilité du système, mais a également révélé
certains problèmes avec la baisse de puissance de sortie postévénement (qui a finalement été limitée par une exigence révisée) et
les tests de conformité pour la fonctionnalité.
Les GRT d'Australie, de GrandeBretagne et du Texas ont donc opté contre toute exigence unifiée et pour l'achat de FFR à inertie en
tant que service auxiliaire rémunéré, en utilisant les termes « réponse en fréquence rapide », « réponse en fréquence ferme » et «
confinement dynamique » (St. John, 2020 ; Miller et Pajic, 2016 ; HydroQuébecTransÉnergie, 2009 ; ENTSOE, 2017b).
L'approvisionnement FFR est neutre sur le plan technologique et les appels d'offres ont été remportés principalement par des unités
de batteries, mais aussi par certaines centrales éoliennes. Les opérateurs de système tels qu'ERCOT et AEMO s'approvisionnent sur
les marchés du jour à l'avance ou en temps réel.
65
Tableau 5 FFR basé sur l'inertie et autres exemples d'exigences FFR
Réponse inertielle, exigence du code de réseau d'Hydro Réponse en fréquence rapide, service auxiliaire fourni
Québec par EirGrid

AUXILIAIRES
SERVICES
Capacité par unité 6% de la capacité nominale ≥ 1 MW, offre de capacité
Basé sur le déclencheur, capacité de réponse par étapes

Mode d'activation Basé sur le déclencheur, réponse échelonnée
et proportionnelle requise
04
0,32 secondes
Vitesse de réponse ≤ 1,5 seconde
(rémunération plus élevée si plus rapide)
Temps de maintien 9 secondes 8 secondes
L'énergie perdue dans un laps de temps de 10 à

Postévénement actif 20 secondes après l'événement doit être plus petite
Pas plus de 20 % de la capacité nominale
limite de réduction de puissance que l'énergie supplémentaire fournie dans un délai
de 2 à 10 secondes
Source : HydroQuébecTransÉnergie (2009), EirGrid/SONI (2020, 2019)
4.4 ONDULEURS FORMATEURS DE GRILLE
Pour permettre une plus grande pénétration des IBR et approcher une pénétration de 100 % de l'électronique de puissance dans
les systèmes électriques, l'introduction d'un marché auxiliaire de formation de réseau est proposée et en cours de discussion.
Selon un récent rapport de l'ENTSOE, un module de centrale électrique/parc électrique formant un réseau :
"doit être capable de prendre en charge le fonctionnement du système d'alimentation en courant alternatif (de
la THT [très haute tension] à la BT [basse tension]) dans des états normaux, perturbés et d'urgence sans avoir à
s'appuyer sur les capacités des SG. Cela doit inclure les capacités de fonctionnement stable pour le cas de
fonctionnement extrême consistant à répondre à la demande complète à partir de sources d'énergie 100 % basées
sur des convertisseurs. (ENTSOE, 2020c)"
Sur la base de cette définition, les exigences énumérées cidessous pourraient être nécessaires pour le développement futur du
code de réseau pour les modules de parc énergétique avec des onduleurs formant le réseau (ENTSOE, 2020c) :
• créer (former) la tension du système
• contribuant au niveau de défaut (puissance de courtcircuit)
• contribuant à l'inertie totale du système (limitée par la capacité de stockage d'énergie et la puissance disponible du Power Park
Module ou de la station de conversion HVDC)
• soutenir la survie du système pour permettre le fonctionnement efficace de la demande basse fréquence
déconnexion pour les scissions rares du système
• agit comme un puits pour contrer les harmoniques et les interharmoniques dans la tension du système
• agissant comme un puits pour contrer tout déséquilibre de la tension du système
• prévenir les interactions indésirables avec le système de contrôle.
Une première exigence du projet de code de réseau national concerne la capacité de fonctionner comme une source de tension
derrière une réactance sur une bande de fréquence de 5 Hz à 1 kHz (kilohertz). Cela concerne la capacité payante et non
obligatoire (National Grid ESO, 2019a).
66

Puisqu'il a les caractéristiques de la source de tension, un onduleur formant un réseau contribuerait à la puissance
du système électrique. L'onduleur formant le réseau doit limiter l'impact d'un défaut du réseau et éviter le risque
d'effondrement immédiat de la tension. La recherche montre que les onduleurs formant le réseau doivent injecter du
courant sous des défauts à faible impédance. Évidemment, ce courant est limité par la capacité de surintensité de
l'onduleur. Des recherches récentes sur les onduleurs formant un réseau se concentrent sur leurs différents aspects,
AUXILIAIRES
SERVICES
et l'un de ces aspects est la vitesse de livraison du courant où le temps de livraison spécifié pour une pénétration
IBR à 100% est spécifié à 5 millisecondes.
04
La résonance due à l'équipement électronique de puissance est mise en évidence comme l'une des principales
préoccupations lors de l'examen d'une pénétration plus élevée des IBR. La connexion du convertisseur au réseau
entraîne de nouveaux points de résonance déterminés par l'interaction entre l'impédance du convertisseur et
l'impédance du réseau. Pour éviter l'impact d'une telle résonance, les onduleurs formant le réseau doivent pouvoir
fournir un amortissement aux fréquences de résonance potentielles identifiées.
La figure 20 fournit une comparaison entre les onduleurs suivant le réseau existants et les futures capacités qui
pourraient être offertes par les onduleurs formant le réseau.
Figure 20 Onduleurs suivant le réseau ou formant le réseau
Onduleurs suivant le réseau Onduleurs formant réseau
Le système de contrôle de l'onduleur mesure et Le système de contrôle de l'onduleur définit une

se synchronise sur la forme d'onde de la tension du référence de forme d'onde de tension interne et ajuste
réseau, ajustant la puissance de sortie à la tension de « suivi ». la puissance de sortie pour aider à maintenir cette tension.
Nécessite un signal de référence de tension Aucune dépendance à la tension du réseau

provenant d'autres générateurs pour fonctionner. Si externe pour maintenir une production d'énergie
l'onduleur perd cette source de tension/fréquence, prévisible, il peut donc fonctionner avec ou sans le
il s'arrête. support ou d'autres générateurs.
Peut fournir un support réseau de manière autonome en

ajustant la puissance de sortie en réponse aux mesures Peut intrinsèquement aider à stabiliser le réseau
locales de tension et de fréquence. en ajustant instantanément la puissance de sortie pour
Cependant, la vitesse de réponse est limitée et des maintenir la tension et la fréquence locales (c'est
pénétrations élevées ou des onduleurs suivant le àdire l'inertie synthétique).
réseau peuvent potentiellement exacerber les perturbations.
Il existe de nombreux types et implémentations

Aujourd'hui, la plupart des systèmes d'onduleurs du différents de systèmes de contrôle d'onduleurs formant
NEM suivent le réseau, certains offrant des un réseau, avec des essais en cours à l'échelle
fonctionnalités de prise en charge du réseau. internationale et en Australie pour démontrer leur capacité
de prise en charge du réseau.
Source : AEMO (2021)
Comme décrit au chapitre 3, section 7, la capacité de formation de réseau des onduleurs peut fournir une solution
au problème d'inertie à moyen ou long terme, mais cela n'a pas été reflété dans une large mesure dans les codes
de réseau ou les marchés de services auxiliaires jusqu'à présent. Il s'agit essentiellement d'un problème de poule et
d'œuf : la fonctionnalité ne peut pas être rendue nécessaire avant qu'elle ne soit disponible, et les fabricants évitent
les coûts de développement avant qu'il ne devienne clair qu'elle sera requise dans un pays donné à un moment
donné. L'impact sur les coûts de fabrication des unités de production correspondantes doit également être pris en
compte. En fonction de la spécification détaillée de la fonctionnalité, certaines technologies de génération peuvent
devenir plus coûteuses.
67

Cependant, il semble y avoir un consensus général parmi les experts en code de réseau des GRT et du milieu universitaire sur le fait
que les exigences pour les onduleurs formant le réseau dans les codes de réseau sont nécessaires plus tôt que plus tard. Il y a encore
un débat sur la question de savoir si la fonctionnalité devrait être obligatoire pour les raisons susmentionnées. L'acquisition de la
capacité nécessaire par le biais des marchés est en cours de discussion, les exigences potentielles du code de réseau servant de
préqualification pour l'accès au marché (Urdal, 2020 ; Lin et al., 2020).
AUXILIAIRES
SERVICES
La spécification minimale proposée requise pour la fourniture d'une capacité de formation de grille dans le réseau
04
national du RoyaumeUni
• Doit avoir une source de tension interne derrière la réactance
• Maintenir le synchronisme et la stabilité
• Alimentation Réponse RoCoF Puissance, amortissement, injection de courant de défaut rapide, basée sur le contrôle
puissance réelle et réactive
• Contrôlez la puissance avec une bande passante <5 Hz pour éviter les oscillations
• Fonctionne à un niveau de courtcircuit minimum
• Doit injecter du courant de manière stable pour les défauts équilibrés et déséquilibrés
• Démontrer tous les attributs de performance pour les onduleurs formant le réseau via des tests de type
et modèles de simulation
Source : Grille nationale (2021b)
4.5 CAPACITÉ BLACKSTART
La capacité de démarrage noir décrit la capacité d'un générateur à démarrer sans alimentation électrique extérieure et à alimenter le
réseau ou une partie du réseau pour reprendre les opérations après une panne de courant.
Des générateurs dotés de cette capacité sont présents dans tous les systèmes électriques, car même les systèmes bien interconnectés
ne peuvent pas toujours compter sur une aide extérieure en cas de panne. Cependant, la capacité de démarrage à froid n'est ni
nécessaire ni exigée de tous les générateurs d'un système et, par conséquent, elle n'est que très rarement spécifiée comme une
exigence du code de réseau . appels d'offres (Elia, 2018).
Jusqu'à présent, les plans de démarrage à noir reposaient presque exclusivement sur des générateurs synchrones, les unités de
démarrage à noir courantes étant des centrales hydroélectriques ou à turbine à gaz qui peuvent ensuite être utilisées pour démarrer
de plus grandes unités alimentées au charbon ou au gaz. En particulier dans les systèmes électriques reposant principalement sur le
charbon comme ressource principale, la capacité de démarrage à vide est également souvent fournie par des centrales électriques qui
peuvent maintenir un fonctionnement îloté, ne fournissant que leur consommation auxiliaire, pendant quelques heures après une
panne du réseau (« fonctionnement en charge domestique » ). Avec l'augmentation des parts d'ERV dans le système, les plans de
démarrage à froid reposant sur des générateurs synchrones ont été mis sous pression, et les opérateurs doivent souvent revoir leurs
plans pour les raisons suivantes :
15 Des exceptions peuvent être trouvées dans les codes applicables aux petits systèmes insulaires, comme les Philippines, qui contiennent parfois
une exigence de capacité de démarrage à froid pour tous les générateurs synchrones audessus d'une certaine taille.
68
• Un nombre croissant de centrales électriques conventionnelles sont déclassées prématurément ou ne sont pas
remplacées après un démantèlement régulier, car elles ne sont plus nécessaires. Cela peut également affecter les
unités capables de démarrer au noir, car la capacité de démarrage au noir n'est généralement qu'une source de revenus
secondaire ou tertiaire.
AUXILIAIRES
SERVICES
• Les centrales électriques conventionnelles capables de fonctionner en charge domestique pendant des durées limitées.
Les unités de charge interne sont généralement des unités de charge de base qui sont supposées être presque toujours
en ligne. L'augmentation des parts d'ERV réduit la demande de charge de base et oblige donc souvent les anciennes
04
unités de charge de base à fonctionner à vélo, ce qui signifie qu'elles seront parfois éteintes si elles ne sont pas en
mesure de vendre de l'électricité sur le marché. Les unités de charge domestique peuvent donc ne pas être en ligne de
manière fiable pendant les périodes de forte VRE, ou doivent se voir attribuer une contrainte de fonctionnement
obligatoire coûteuse en dehors du marché (Cherevatskiy, 2011).
La quasitotalité de la capacité VRE actuellement installée est équipée d'onduleurs suivant le réseau, qui ne sont par nature
pas capables de démarrage à froid. Les ressources VRE qui offrent un certain degré de contrôlabilité de la puissance active
peuvent faire partie des plans de démarrage en panne actuellement en place, mais uniquement en tant que ressources
secondaires qui peuvent être reconnectées tôt pendant le processus de restauration après la remise sous tension initiale
des zones du réseau par des unités de démarrage en panne conventionnelles. De telles procédures sont en place ou à
l'étude chez plusieurs GRT européens, notamment le National Grid ESO britannique, qui a publié un examen de la
production non synchrone britannique en ce qui concerne leur rôle dans les futurs plans de démarrage à froid en 2019
(National Grid ESO et TNEI Services Ltd, 2019).
Des essais récemment publiés ont cependant montré que les grandes centrales éoliennes peuvent également être utilisées
comme premières unités de démarrage à vide si elles sont équipées de l'équipement correspondant soit avec des
générateurs diesel sur site, soit avec des batteries formant un réseau à l'intérieur de la centrale, soit avec au moins une
partie des éoliennes ellesmêmes équipées d'une capacité de formation de réseau (cette dernière étant l'approche la plus
courante à partir de 2021) (renews.biz, 2020 ; 50Hertz Transmission GmbH, 2020). Les grandes centrales éoliennes et
solaires équipées en conséquence pourraient jouer un rôle important dans les futurs plans de démarrage noir, fournissant
potentiellement les services qui ne peuvent plus être fournis par les unités de charge domestique pendant les périodes de
forte ERV (Egan, MacLeod et Cowton, 2015 ; Midtsund et al. , 2016).
La décentralisation de la production d'électricité entraîne une réduction du nombre de grands générateurs connectés au
réseau de transport, qui sont la principale ressource dans la plupart des plans de démarrage à froid.
Les stratégies de démarrage à froid à partir de générateurs distribués connectés aux réseaux de distribution sont donc
discutées depuis longtemps, en particulier dans les pays qui dépendent d'une part élevée de production distribuée comme
le Danemark, l'Allemagne ou la GrandeBretagne. Cellesci sont de nature largement théorique ou axées sur des projets
pilotes depuis longtemps, mais le régulateur britannique Ofgem a récemment approuvé le financement du GRT britannique
National Grid ESO pour développer des plans de démarrage à noir basés sur des ressources distribuées (National Grid
ESO, 2019b ; Ofgem, 2018). La stratégie de National Grid se concentre sur le démarrage du réseau à partir de petits
générateurs synchrones, car ceuxci constituent la majorité de la capacité de production distribuée britannique, et sur
l'utilisation d'IBR dans la deuxième étape lorsque des portions individuelles du réseau ont été alimentées (National Grid
ESO et TNEI Services Ltd, 2019). Ce concept a fait ses preuves dans le cadre du projet Cellule au Danemark il y a dix ans
(Cherevatskiy, 2011 ; Ackermann et al., 2008), mais National Grid le fait maintenant progresser en raison du fait que son
coût d'approvisionnement en capacité de démarrage à froid n'a cessé d'augmenter au cours des dernières années parce
que les grands producteurs dépendent de plus en plus des paiements de capacité à mesure que leur revenu marchand
diminue.
Le projet devait passer au stade de démonstration en 2021. National Grid a entretemps identifié les principaux défis
suivants (National Grid ESO et TNEI Services Ltd, 2020) :
69
• Il n'y a pas d'interfaces de communication cohérentes avec les générateurs distribués.
• Des communications opérationnelles résilientes et sécurisées devront être établies avec un

nombre de parties prenantes.
• La formation du personnel sera nécessaire car la participation des ressources distribuées au démarrage noir est un
AUXILIAIRES
SERVICES
une toute nouvelle stratégie opérationnelle.
Ces résultats sont directement liés aux exigences du code de réseau pour les générateurs distribués. La capacité de
04
démarrage à froid ellemême ne pose techniquement aucun problème dans les petites machines synchrones. Les
moteurs principaux peuvent généralement être démarrés manuellement ou à partir de batteries, mais la capacité doit
être requise pour s'assurer qu'elle est disponible dans tous les générateurs. Les exigences relatives aux interfaces de
communication sont encore plus importantes, non seulement pour les générateurs synchrones, mais pour toutes les
ressources distribuées. National Grid est actuellement en train de développer de nouvelles spécifications fonctionnelles
appropriées (National Grid ESO et TNEI Services Ltd, 2020).
Le démarrage en noir à partir de ressources distribuées n'est en aucun cas facile. Il est certainement compliqué à la
fois par la demande de communication résiliente en temps réel pour un grand nombre de parties prenantes ainsi que
par des paramètres techniques, tels que la mise sous tension initiale de niveaux de tension plus élevés, qui nécessite
des courants d'appel élevés (Howitt, 2020 ; Cherevatskiy, 2011) . Une restauration rapide des cellules du réseau de
distribution et donc l'alimentation des clients payants est cependant possible, et de telles cellules autoalimentées
peuvent être reconnectées beaucoup plus facilement aux niveaux de tension plus élevés après avoir été remises
sous tension. Les gestionnaires de réseau sont donc bien avisés de rédiger des règles techniques appropriées pour
les générateurs décentralisés qui facilitent ces opérations, même si le besoin ne s'en fait pas encore sentir, afin d'éviter
des problèmes techniques et des schémas de modernisation potentiellement coûteux en aval.
Le démarrage noir uniquement à partir d'IBR n'est possible qu'avec une certaine part d'onduleurs possédant une
fonctionnalité de formation de réseau pour agir comme des « générateurs d'ancrage » pour la réalimentation initiale de
la même manière que les unités synchrones distribuées sont configurées pour le faire dans les stratégies développées
dans la Cellule. Projet et actuellement par National Grid. Cela est donc directement lié aux exigences potentielles de
la fonctionnalité de formation de réseau discutées au chapitre 3, section 7 et au chapitre 4, section 4, avec l'ajout
possible d'une exigence de démarrage à froid car tous les onduleurs de formation de réseau n'en sont pas capables
par nature. En raison de la flexibilité de tension et de fréquence plus élevée des onduleurs par rapport aux générateurs
synchrones, certains aspects du noir à partir de niveaux de tension inférieurs peuvent cependant être considérablement
plus faciles lors de l'utilisation uniquement d'IBR (Jain et al., 2020).
Il existe quelques applications de General Electric dans lesquelles des batteries formant un réseau ont été utilisées à
la place de générateurs diesel en démarrage à vide. C'est un pas dans la direction des batteries de formation de grille
de départ noire (Rao et al., 2021).
4.6 TIRER PARTI DE LA FLEXIBILITÉ DES UTILISATEURS DE RÉSEAU À

PETITE ÉCHELLE
Alors que les utilisateurs à petite échelle sont souvent théoriquement adaptés pour fournir un comportement flexible,
un problème inhérent est que leur petite échelle et leur grand nombre rendent souvent cette flexibilité non économique
à l'accès et à l'utilisation. Les approches d'intégration traditionnelles traitent en grande partie les générateurs distribués,
en particulier ceux connectés au niveau de basse tension tels que le PV de toit, comme une charge négative et donc
non répartissables et non flexibles. Des contraintes apparaissent à des parts élevées de production décentralisée,
lorsque l'approche d'intégration traditionnelle peut être obligée de fonctionner de manière flexible. Cela pourrait être
encore plus susceptible de se produire avec l'intégration des options consommateurproducteur et de la gestion de la
demande.
70
L'utilisation de ressources distribuées (qui comprennent les générateurs, le stockage et les options côté demande)
sur les marchés de gros de l'électricité nécessite une agrégation, car le nombre de milliers ou de millions de petits
soumissionnaires serait économiquement irréalisable. L'introduction très discutée de marchés locaux de flexibilité
pour répondre au besoin de flexibilité au niveau de la distribution peut permettre aux ressources de participer
directement. Cependant, du point de vue du système, ces marchés ne sont aussi qu'un mécanisme d'agrégation.
AUXILIAIRES
SERVICES
Les approches les plus courantes pour que les ressources distribuées accèdent aux marchés de gros ou aux
marchés de services auxiliaires consistent à les inclure dans des centrales électriques virtuelles ou des agrégateurs
(pour plus d'informations sur les agrégateurs, voir IRENA [2019b]). Contrairement aux systèmes de tarifs de rachat 04
où les ressources distribuées vendent toute la production disponible sur le marché à n'importe quel prix qu'elles
reçoivent, les agrégateurs vont plus loin et peuvent inclure des communications bidirectionnelles, les ressources
étant signalées à générer ou à consommer dans des délais spécifiques pour optimiser l'ensemble. revenus de la
centrale électrique virtuelle.
Les détaillants ont la possibilité de jouer le rôle d'agrégateurs en aidant leurs clients à valoriser leurs fournisseurs de
services de flexibilité pour les GRD et les GRT et/ou pour leur flexibilité en tant que fournisseurs de services
d'équilibrage pour les GRT. Cependant, cela peut entraîner la vente d'un volume inférieur pour les détaillants. Cela
s'est traduit par l'émergence de nouveaux entrants se concentrant sur l'activité d'agrégation. La directive européenne
(UE) 2019/944 impose le développement d'un cadre réglementaire permettant aux agrégateurs indépendants de
fonctionner à côté des détaillants dans tous les pays. Les agrégateurs joueront un rôle important dans la réalisation
des objectifs du Green Deal européen, notamment parce que la Commission a identifié la flexibilité du côté de la
demande comme un domaine clé dans lequel de nouveaux codes de réseau pourraient être nécessaires (Meeus et
al., 2020 ) .
À l'instar des dispositions applicables aux détaillants, les agrégateurs doivent également fournir des données à leurs
clients, permettre le changement et fournir des conditions générales claires dans leurs contrats. L'avenir des marchés
de détail est une question ouverte.
Dans la plupart des cas, les exigences techniques pour de tels accords basés sur le marché ne relèvent pas du
champ d'application des codes de réseau, mais sont plutôt soumises soit à des accords bilatéraux entre les
ressources et l'agrégateur, soit à la réglementation globale de l'énergie et du marché de l'énergie.16 Parce que les
codes de réseau doivent permettre et faciliter l'intégration sur le marché des VRE et des ressources distribuées, il
est cependant judicieux de mettre en place des exigences techniques pour les interfaces de communication et de
contrôle dans les générateurs distribués, dont l'absence a également été identifiée dans les projets traitant du
démarrage à noir à partir de ressources distribuées (voir chapitre 4, article 5).
Les communications basées sur Internet sont une alternative aux interfaces de communication classiques, qui ne
permettent pas toujours la communication en temps réel nécessaire aux services de contrôle de fréquence, mais
peuvent permettre un degré plus élevé de flexibilité au sein du marché de l'énergie uniquement à peu de coûts ou
de complexité supplémentaires. Cependant, les communications basées sur Internet nécessitent une attention
particulière aux problèmes de cybersécurité. La technologie blockchain devrait en outre être capable d'induire un
changement de paradigme dans le commerce de l'électricité, avec des échanges entre pairs et des marchés
décentralisés découplés du marché de gros de l'énergie uniquement (IRENA, 2019c ; Andoni et al., 2019 ) .
16 Un exemple de ce dernier est un addendum à la loi allemande sur les énergies renouvelables stipulant que les unités PV supérieures à 30 kW
le pic doit être contrôlable à distance cette exigence a été introduite non pas en raison des besoins des GRD, mais pour faciliter l'intégration du
marché.
71
05 CODE RÉSEAU
CONFORMITÉ
GESTION
CONFORMITÉ
GESTION
CODE
GRID
AU
DE
LA

05
› Des tests de conformité au code de réseau doivent être effectués chaque fois que cela est raisonnable dans les phases
de planification, de développement, de mise en œuvre et d'exploitation de chaque type d'actif et de chaque installation.
› La conformité au code de réseau peut être mieux obtenue si toutes les stratégies de test disponibles sont combinées :
tests de type par des organismes de test indépendants, tests de mise en service sur site exécutés pour chaque mise
en œuvre de projet individuel, tests de simulation dans les phases de conception et de connexion d'un projet VRE, et
dans suivi de fonctionnement.
› Les systèmes de certification sont un bon moyen d'accroître le niveau de confiance car ils imposent une évaluation de la
conformité transparente et indépendante. Il existe plusieurs séries de normes CEI et IEEE qui spécifient les
spécifications de test, de modélisation et de validation pour enquêter sur le comportement au niveau de l'installation et
délivrer des certificats d'installation.
› Il est important que les exigences du code de réseau reflètent non seulement les besoins des systèmes électriques dans
leur état actuel, mais anticipent également le développement futur. Dans le cas où les exigences d'un système
changent au fil du temps et que les codes de réseau sont mis à jour, le coût des mises à niveau ne doit pas incomber
entièrement aux utilisateurs de réseau existants. Cependant, lorsque la sécurité du système est menacée, des
compromis peuvent être faits pour parvenir à un accord sur la charge du coût.
› Les schémas de modernisation représentent un compromis et nécessitent une réflexion approfondie. C'est une bonne
idée de limiter les schémas de mise à niveau aux mesures de mise à niveau minimales requises et de ne pas exiger
une mise à niveau complète aux dernières exigences du code de réseau.
› Les règles de conformité au code de réseau doivent être formulées avec le consensus de toutes les parties prenantes.
Atteindre des niveaux élevés de conformité est essentiellement un effort de collaboration entre les fabricants
d'équipements, les développeurs de projets et les opérateurs de réseaux électriques.
Ce n'est que par une participation efficace des parties prenantes qu'un compromis raisonnable entre le comportement
souhaitable et les efforts de mise en œuvre et de vérification correspondants peut être trouvé. Jusqu'à ce que des
certifications indépendantes soient disponibles, des mesures temporaires peuvent être prises, telles que l'acceptation
de déclarations de fabricants et/ou de certificats délivrés dans d'autres pays. Avec des DER installés en très grand
nombre et dans un large éventail de technologies, d'emplacements et de tailles, garantir la conformité de chaque
installation aux exigences techniques d'un code de réseau est un défi important. Ce chapitre examine les solutions
disponibles et présente brièvement les travaux en cours dans le domaine de la normalisation internationale visant à
apporter de nouvelles solutions.
72
5.1 APPROCHES DE BASE POUR L'APPLICATION DE

LA CONFORMITÉ
Une application réussie de la conformité implique une vérification de la conformité, qui à son tour repose sur des tests.
Où et comment les tests de conformité peuventils être effectués ? La réponse est que des tests doivent être effectués
chaque fois que cela est raisonnable dans les phases de planification, de développement, de mise en œuvre et
d'exploitation de chaque type d'actif et de chaque installation (voir la figure 21).
CONFORMITÉ
GESTION
CODE
GRID
AU
DE
LA
Figure 21 Test de conformité au code de réseau dans le cycle de vie du projet

05
Tests pour la gestion de la conformité
Essais de type
Sur site
Validation du modèle essais de mise en
service
Essais périodiques
Essais de simulation
Surveillance en
fonctionnement
Certificat
Planification Développement Mise en œuvre Opération
Les essais de type sont importants pour tout équipement produit en série. Les fabricants d'équipements qui fournissent
une qualité constante dans leurs processus de production n'ont qu'à prouver la conformité au code de réseau pour un
échantillon individuel de chaque type de produit. Si le spécimen testé réussit le test, le fabricant peut garantir que tous
les produits du même type satisfont aux exigences techniques correspondantes et émettre une déclaration
correspondante. Les tests de type peuvent également être effectués par des organismes de test indépendants pour
obtenir une plus grande confiance et vérifiabilité. Ces entités indépendantes devraient appliquer des processus
normalisés et transparents.
La certification des produits selon un ensemble donné de normes et de règles suit ce schéma transparent de
vérification par une tierce partie.
Les tests de mise en service sur site sont effectués lorsque les travaux de construction sont terminés et que le
raccordement de la nouvelle installation au réseau électrique est sur le point d'être activé. Au lieu de tester un spécimen
individuel d'un produit de masse, les tests sur site font référence à des tests qui sont toujours exécutés pour chaque
mise en œuvre de projet individuel. Il est souhaitable de limiter au minimum le nombre de tests à ce niveau en raison
de leur coût élevé (le test de conformité à chaque exigence sur site est extrêmement coûteux), mais il ne faut jamais
l'omettre complètement car c'est le seul moyen pratique de tester le comportement de l'ensemble de l'usine au point
de connexion au réseau et détecter certaines erreurs de mise en œuvre locales, et cela fournit finalement le plus haut
niveau de confiance.
73

Les tests de simulation aident à combler le fossé entre les tests de type et les tests sur site, car aucun des deux n'est
adapté pour tester de manière exhaustive toutes les fonctionnalités requises par les codes de réseau. Par exemple, dans
un projet VRE composé de nombreux générateurs individuels, la conformité aux exigences applicables au point
d'interconnexion au réseau électrique ne peut pas être vérifiée dans les essais de type des équipements individuels.
D'autre part, le test de la réponse aux défauts de toute une centrale électrique VRE peut avoir un impact indésirable sur le
fonctionnement du système électrique auquel elle est censée être connectée, car toute procédure de test ayant un impact
sur la tension ou la fréquence affectera la puissance qualité des autres utilisateurs du réseau à proximité. Pour éviter
d'omettre complètement un test correspondant, des tests de simulation peuvent être utilisés. De tels tests peuvent être
CONFORMITÉ
GESTION
CODE
GRID
AU
DE
LA
menés dans les phases de conception et de raccordement d'un projet VRE. Pour rendre les simulations raisonnables,
précises et fiables, les modèles de simulation et leurs fonctionnalités attendues doivent être spécifiés et leurs performances
doivent être vérifiées. Dans les pays où les spécifications et exigences correspondantes ont été élaborées, les essais de
05 simulation sont utilisés avec succès pour compléter les essais de type et les essais sur site.
essais.
Après l'activation de la connexion et le fonctionnement de l'installation, des tests périodiques peuvent être effectués pour
vérifier que les performances ne se dégradent pas avec le temps. De tels tests peuvent détecter des problèmes introduits
accidentellement lors de travaux de maintenance et de réparation ou de mises à jour logicielles. Les données recueillies
lors de ces tests peuvent également être utilisées pour vérifier et maintenir les modèles de simulation.
La surveillance en fonctionnement est basée sur l'analyse des données de performances opérationnelles, qui peuvent
couvrir à la fois les conditions de fonctionnement normales et la réponse aux événements perturbateurs. Étant donné que
le comportement lors d'événements de tension et de fréquence anormales, comme spécifié dans le code de réseau, est
particulièrement important pour maintenir la stabilité du système, l'évaluation des performances après défaut est un outil
utile pour évaluer la conformité réelle. S'il s'avère que les performances de l'installation n'ont pas satisfait aux exigences,
le propriétaire de l'installation sera généralement tenu d'y remédier dans un délai raisonnable, ou de payer une amende ou
de cesser temporairement de fonctionner si cela n'est pas possible.
Les systèmes de certification consistent en une répartition stricte des responsabilités et s'appuient sur des normes et des
règles détaillées pour les étapes de vérification de la conformité avant la mise en service. Tout en introduisant une
complexité supplémentaire, ils aident à coordonner la vérification de l'équipement avec les tests de simulation et les tests
sur site d'une manière plus rentable que de s'appuyer sur une seule catégorie de test pour atteindre des niveaux de
confiance similaires dans la conformité au code de réseau.
5.2 GESTION STRATÉGIQUE DE LA VÉRIFICATION

CONCEPTS
Atteindre des niveaux élevés de conformité est essentiellement un effort de collaboration entre les fabricants d'équipements,
les développeurs de projets et les opérateurs de réseaux électriques. Leurs points de vue individuels doivent être pris en
compte lors de la conception d'un cadre de gestion de la conformité et de l'attribution des responsabilités appropriées. Par
conséquent, les niveaux de conformité les plus élevés sont atteints avec des processus qui combinent plusieurs approches,
évitant les obstacles structurels à l'intégration des ERV par les inconvénients et les lacunes de chaque approche
individuelle. L'ajout d'organismes de certification en tant que rôle distinct augmente la transparence et la fiabilité à chaque
étape et élève ainsi le niveau de confiance.
74
L'approche de certification est généralement appliquée au niveau de l'unité de production et au niveau de

l'installation. L'idée sousjacente est de créer, au niveau de l'unité, des modèles de simulation validés qui
peuvent ensuite être utilisés au niveau de l'installation pour démontrer des aspects de performance dans des
simulations qui ne peuvent pas être facilement vérifiés lors d'essais sur site. La validation des modèles de
simulation repose sur des tests de type approfondis et la spécification des caractéristiques et de la précision
des modèles. Un certain nombre de normes ont été élaborées dans différents pays pour spécifier les tests et
les règles correspondants. Cellesci utilisent souvent les spécifications de test, de modélisation et de validation
fournies par la série de normes CEI 61400 pour les générateurs d'éoliennes : la CEI 6140021 spécifie les
tests pour différentes fonctions et composants, la CEI 61400271 décrit les modèles de simulation dynamique CONFORMITÉ
GESTION
CODE
GRID
AU
DE
LA
pour les turbines éoliennes générateurs et centrales électriques, et la CEI 61400272 fournit des procédures
de validation pour les modèles de simulation. En utilisant les modèles d'unités de production validés, les
organismes de certification peuvent étudier le comportement au niveau de l'installation et délivrer des 05
certificats d'installation sur cette base.
Les organismes de certification n'effectuent pas euxmêmes les essais de type correspondants lors de la
certification de l'unité. Les instituts de test ont été introduits en tant qu'entités spécialisées fournissant des
tests et des mesures de conformité au code de réseau au niveau de l'unité pour les fabricants d'équipements.
Ceci est utile car plusieurs tests nécessitent un équipement dédié et coûteux que les fabricants individuels
peuvent ne pas être en mesure d'acheter seuls, comme des conteneurs spéciaux avec du matériel
d'alimentation pour effectuer des tests FRT.
Les systèmes de certification sont utilisés pour la conformité au code de réseau en Allemagne et en Espagne
depuis plus de dix ans déjà, les spécifications correspondantes étant encore affinées et mises à jour à
plusieurs reprises. Cependant, au niveau international, des normes complètes pour la certification de la
connexion des centrales électriques VRE en ce qui concerne les exigences du code de réseau commencent
seulement à apparaître.
En Europe, le EU NC RfG (EU Network Code Requirements for Generators) établit des procédures de
conformité de haut niveau qui incluent des tests de conformité et des simulations de conformité pour les
exigences techniques spécifiées. (Les exigences techniques sont décrites plus en détail au chapitre 6, section
1). Les règles de conformité permettent l'utilisation de certificats d'équipement délivrés par un certificateur
agréé pour la démonstration de conformité. Ni le cahier des charges ni les règles de conformité du RfG ne
sont cependant suffisamment détaillés et précis pour servir directement de base à la certification. Il y a donc
une lacune évidente à combler par une norme qui reflète les exigences de la RfG et fournit les détails
supplémentaires nécessaires à l'exactitude et à la vérifiabilité. C'est là qu'interviennent les normes EN 50549.
Les normes européennes EN 505491 et EN 505492 de 2019 capturent les exigences de connexion utilisées
par les États mettant en œuvre le RfG pour les unités de production connectées aux niveaux basse tension
et moyenne, respectivement. Ces normes vont en effet audelà du RfG en ce qu'elles précisent toutes les
exigences nécessaires pour faire fonctionner une unité de production en parallèle au réseau de distribution,
et pas seulement les exigences données dans le RfG. Par exemple, ils décrivent les modes et les capacités
de contrôle de la puissance réactive pour les petites classes de générateurs, qui ne sont pas couvertes par
le RfG. Ils incluent également le stockage d'électricité dans leur champ d'application. Alors que le RfG ne
décrit que des plages de validité pour les paramètres, les normes EN 50549 fournissent également des
valeurs par défaut à utiliser en l'absence d'instructions de l'opérateur du système. Les normes EN 505491/2
sont ainsi proposées pour servir de référence pour les implémentations RfG nationales. De plus, une nouvelle
norme, EN 5054910, est en préparation pour spécifier les tests nécessaires pour prouver la conformité à la
norme EN 505491/2 et donc également au RfG. Cela ouvrira la voie à un processus de certification des
équipements conforme à la RfG.
75
D'autres travaux de normalisation internationale des exigences de connexion au réseau (visant également à faciliter la certification des
équipements) ont été repris par l'organisation de normalisation CEI dans le cadre de son effort IECRE. L'ENTSOE a participé aux efforts
de normalisation EN 50549 et IECRE pour garantir des approches complémentaires et éviter les incompatibilités.
La certification DER selon IEEE Std 15472018 sera bientôt possible. Les tests, procédures de test et évaluations correspondants sont
spécifiés dans la norme IEEE 1547.12020 et constituent la base de la norme de produit UL 1741 SB, publiée en septembre 2021
(QualityLogic, 2021).
CONFORMITÉ
GESTION
CODE
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AU
DE
LA
Les équipements et installations conçus et certifiés pour répondre aux exigences d'un code de réseau spécifique ne peuvent généralement
pas être facilement modifiés pour suivre des règles différentes. Que faire si les exigences d'un système changent avec le temps et que les
codes de réseau sont mis à jour ?
05
5.3 APPLICATION DE NOUVELLES EXIGENCES AUX

UTILISATEURS DU RÉSEAU EXISTANTS
Les exigences applicables à une installation utilisatrice du réseau doivent rester les mêmes qu'au moment où l'autorisation de se connecter
a été accordée, à moins que l'installation n'ait subi une modification/modernisation importante susceptible de permettre un nouvel accord
de raccordement et/ou la conformité à de nouvelles exigences. Cette approche permet aux investisseurs de faire des projections de coûts
raisonnablement précises sur la durée de vie de leurs projets et est donc une condition préalable à la réalisation de l'investissement.
Cependant, si les exigences de connexion s'appliquant aux actifs existants ne changent jamais, alors que les règles applicables aux
nouveaux actifs deviennent plus strictes, cela pourrait retarder le remplacement des anciens par des technologies plus récentes et plus
avancées. Un équilibre doit être trouvé entre les deux extrêmes. Les actifs existants devraient être traités différemment des nouveaux
actifs dans une certaine mesure.
Cependant, si des actifs existants sont considérablement rénovés, ils peuvent être considérés comme neufs ou, dans des circonstances
exceptionnelles, les actifs existants peuvent être contraints de se conformer à de nouvelles règles.
Étant donné que cela signifie que les installations ne peuvent pas être facilement mises à niveau au cours de leur durée de vie, il est très
important que les exigences du code de réseau reflètent non seulement les besoins des systèmes électriques dans leur état actuel, mais
en fait anticipent le développement futur et garantissent que les besoins seront satisfaits. à moyen terme, lorsque des quantités importantes
de capacité VRE supplémentaire seront installées.
Une telle anticipation des besoins futurs du système peut échouer. Dans ce cas, il est possible que la mise à niveau des installations de
production existantes pour prendre en charge de nouvelles fonctions ou des caractéristiques différentes devienne nécessaire pour
maintenir la sécurité du système. Cependant, les propriétaires d'installations ne devraient jamais être tenus de payer des montants
arbitraires pour les mises à niveau nécessaires si cela n'est pas lié à des avantages supplémentaires.
Cela laisse encore plusieurs façons de mettre en œuvre des programmes de modernisation :
• Les coûts de mise à niveau mineure qui n'affectent pas de manière significative les coûts d'exploitation peuvent toujours devoir être
payés par les propriétaires de l'installation. Dans ce cas, c'est une bonne idée d'avoir des critères transparents pour déterminer quel
niveau de coût de mise à niveau est considéré comme acceptable et ce qui est inacceptable.
• Le coût de la mise à niveau pourrait être payé par l'opérateur du système, qui à son tour pourrait récupérer le coût grâce à une
augmentation des frais de réseau, entraînant une hausse du prix de l'électricité pour
consommateurs.
• Si toutes les installations n'ont pas besoin d'être mises à niveau, un nouveau système de rémunération peut être mis en place qui offre
un revenu supplémentaire aux installations mettant en œuvre une mise à niveau. Des exemples de tels systèmes de rémunération
sont l'augmentation des tarifs de rachat ou un nouveau marché de services auxiliaires.
76
• Si seules quelques installations doivent être modernisées, des accords bilatéraux entre le système
l'exploitant et les propriétaires de l'installation peuvent s'entendre pour résoudre le problème.
D'autres variantes peuvent être envisagées dans lesquelles les coûts sont partagés. Par exemple, les coûts de mise à
niveau à la charge des propriétaires d'installations pourraient être plafonnés, les coûts restants devant être couverts par
l'opérateur du système.
Dans tous les cas, il est judicieux de limiter les programmes de modernisation aux mesures de mise à niveau minimales
requises et de ne pas exiger une mise à niveau complète vers les dernières exigences du code de réseau pour toutes les CONFORMITÉ
GESTION
CODE
GRID
AU
DE
LA
installations, car cela augmenterait encore le coût de l'action de modernisation. Pour limiter le coût sociétal, les régimes ne
devraient également s'appliquer qu'au plus petit ensemble d'installations nécessaires pour rétablir la sécurité du système.
Cependant, déterminer cet ensemble est également un défi : certaines installations peuvent ne pas être capables de se
05
mettre à niveau, et la vérification du comportement modifié après l'application de la mise à niveau dans les installations
peut être difficile. S'il n'est pas correctement contrôlé, il pourrait même y avoir une incertitude quant à la flotte de capacité
installée et à son comportement précis avant le démarrage du programme de modernisation.
Les programmes de modernisation représentent donc toujours un compromis et nécessitent une réflexion approfondie
(Burges, Doering et Kuwahata, 2014).
L'UE NC RfG traite de l'application des exigences techniques aux installations existantes à l'article 4. Les GRT souhaitant
mettre en œuvre une telle application sont tenus de mener une analyse quantitative coûtsavantages solide et transparente
pour justifier la nécessité auprès de l'autorité de régulation.
5.4 RECOMMANDATIONS SUR L'APPLICATION ET LA

VÉRIFICATION DE LA CONFORMITÉ
Le meilleur rapport possible entre la conformité au code de réseau et le coût de vérification peut être atteint si toutes les
catégories de test décrites cidessus sont combinées de manière coordonnée : tests de type, tests sur site, tests de
simulation et surveillance en fonctionnement.
Les systèmes de vérification de la conformité sont une raison importante pour laquelle tous les groupes de parties
prenantes concernés doivent être impliqués dans la conception des règles correspondantes. Ce n'est que par une
participation efficace des parties prenantes qu'un compromis raisonnable entre le comportement souhaitable et l'effort de
mise en œuvre et de vérification correspondant peut être trouvé.
Les systèmes de certification sont un bon moyen d'accroître le niveau de confiance car ils imposent une évaluation de la
conformité transparente et indépendante. Étant donné que la mise en place d'un système de certification est un processus
complexe et peut être irréalisable au niveau national pour les petits pays, une participation active à l'élaboration de normes
internationales, y compris des normes de certification, est une bonne idée. Cependant, cela peut prendre du temps, car la
normalisation internationale nécessite nécessairement que de nombreuses parties prenantes internationales parviennent
à un consensus sur les méthodes, les processus et les exigences appropriés.
Outre la certification selon les règles et normes nationales, il n'existe actuellement qu'une seule option de certification
internationale pour les DER qui convient aux parts modérées à élevées d'ERV. Il s'agit de la norme IEEE 15472018 (IEEE
Standards Association, 2018a) avec IEEE 1547.12020 (IEEE Standards Association, 2020) et UL 1741 SB.
77
En attendant, jusqu'à ce que la certification indépendante du fabricant soit disponible, accepter temporairement
les déclarations et/ou les certificats du fabricant délivrés dans d'autres pays (si les exigences correspondantes
correspondent aux besoins du système) peut être une approche raisonnable. Dès que la certification est
disponible, les certificats appropriés doivent être exigés.
En ce qui concerne les exigences techniques de l'UE NC RfG, l'ENTSOE fournit des lignes directrices pour
la mise en place de programmes de conformité. Cela comprend des orientations sur la fonction qui convient
aux différents types de vérification, tels que les tests ou les simulations (ENTSOE, 2017a). L'état de mise en
œuvre du RfG dans les pays européens est suivi de près par la Commission européenne (Commission
CONFORMITÉ
GESTION
CODE
GRID
AU
DE
LA
européenne et FGH GmbH, 2021), qui fournit un examen détaillé sur les exigences non exhaustives qui ont
été mises en œuvre et de quelle manière dans les États membres. Quelques autres sources fournissent des
aperçus des programmes de conformité mis en œuvre (Holzapfel et Hinzer, 2020 ; Schowevon der Brelie et
al., 2019 ; Ulvgård et Gehlhaar, 2019 ; Bründlinger et al., 2018).
05
Par exemple, l'Espagne a créé une norme technique nationale pour l'évaluation de la conformité concernant
la structure de certification des nouveaux modules de production d'électricité. Le processus général est illustré
à la Figure 22. La norme indique d'abord le processus pour que les fabricants obtiennent les certificats de
l'unité de production et des composants. Cela sera fait par des certificateurs autorisés.
Ensuite, le module de production d'énergie doit être simulé. Si toutes les exigences sont remplies, alors le
module obtiendra son certificat (Villanueva et al., 2020).
Figure 22 Schéma général d'évaluation de la conformité
Certificat d'unité de production Essais sur le terrain pour la centrale électrique
Certificat de composant
Simulateurs complémentaires
Certificat de centrale électrique
Basé sur : Villanueva et al. (2020)
L'Inde a des plans d'intégration VRE ambitieux et s'attaque donc également à la question de la vérification de
la conformité. En 2019, la Central Electricity Authority a modifié la réglementation concernant les exigences
de connectivité au réseau. Selon l'expérience observée, il était nécessaire d'inclure une procédure de test et
de certification dédiée pour vérifier la conformité (BS et al., 2019).
La procédure comprend les tests, les mesures, l'enregistrement et le posttraitement des données. Les tests
sont généralement effectués conformément à la norme CEI 6140021, FGW TR/3. Pour la certification de
conformité avec le CEA, DNVGLSE0124 sera utilisé (Kunjumon, Wehrend et Gehlhaar, 2019).
78

06 GRILLE RÉGIONALE
CODES ET
INTERNATIONAL
COOPÉRATION
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
› L'objectif principal des codes régionaux de raccordement au réseau est de faciliter les échanges internationaux
d'électricité. Ils assurent également la compétitivité sur les marchés régionaux entre les actifs connectés à un
même réseau qui ont également le potentiel de vendre leur énergie et leurs services sur les marchés voisins.
06
› Des exigences harmonisées facilitent le partage régional de la flexibilité et contribuent ainsi à une transition
énergétique réussie. Cela peut permettre aux fabricants d'équipements et aux développeurs de projets de fournir
des équipements conformes à ces exigences à moindre coût à moyen terme grâce aux économies d'échelle. Il
permettra une concurrence loyale au sein des marchés régionaux et donc une plus grande efficacité du marché et
des prix à la consommation plus bas.
› Les exigences techniques pour les générateurs sont incluses dans la plupart des codes régionaux mais laissent une
liberté considérable aux GRT individuels ou aux États membres pour choisir les paramètres exacts.
Les codes de réseau de connexion régionaux se concentrent souvent fortement sur la garantie de la sécurité
opérationnelle, mais se concentrent un peu moins sur l'harmonisation réelle des exigences techniques.
› Aux ÉtatsUnis et dans l'Union européenne, les efforts portent fortement sur la sécurité d'exploitation et la stabilité
du système électrique sur le marché régional et la coordination entre les GRT.
L'harmonisation peut être difficile à réaliser en raison des différences dans les plages de paramètres acceptables
au sein de chaque système individuel, mais les normes RfG et IEEE peuvent guider les GRT sur la plage de
paramètres autorisée et peuvent être technologiquement neutres.
› Les exigences régionales minimales, telles que celles de l'Union européenne, permettent au gestionnaire de réseau
national de chaque pays de choisir les exigences exactes dont il a besoin, voire d'en imposer des plus strictes.
Ces exigences visent à garantir que les générateurs connectés dans tous les pays de l'UE satisfont à un ensemble
minimal d'exigences.
› En Amérique centrale, les règles techniques et de marché régionales ont évolué au fil du temps, passant d'un
ensemble de règles purement axées sur le marché à un code de réseau régional complet et juridiquement contraignant.
Ces règles régissent les transactions de marché, la coordination interopérateurs et les exigences techniques pour
les acteurs du marché, y compris les producteurs, et incluent actuellement des exigences pour les VRE. Lorsque
les codes de réseau nationaux et régionaux ont une exigence similaire, l'exigence la plus stricte prévaut.
› Dans le cas des petites îles, le développement d'un code de réseau aligné pour les pays d'une même région, avec
un paramétrage exact laissé aux opérateurs locaux, pourrait permettre aux équipementiers et aux développeurs
de projets de fournir des équipements adaptés et conformes à ces exigences à moindre coût à moyen terme grâce
aux économies d'échelle.
79
› La mise en œuvre sur mesure au niveau national de codes de réseau internationaux ou régionaux sera toujours
nécessaire, car la réglementation applicable à des zones plus vastes ne peut pas saisir en détail les
caractéristiques spécifiques de chaque marché et système électrique sans devenir trop volumineuse et
prescriptive. Cela est particulièrement vrai pour les problèmes locaux tels que le contrôle de la tension ou les
problèmes spécifiques au marché tels que la gestion de la production décentralisée, dont la part globale dans
l'alimentation électrique varie considérablement d'un pays à l'autre.
› La coordination entre les normes internationales d'équipement et les codes de réseau reste un point important.
En cas de conflit, une décision quant à savoir si une norme applicable ou une exigence du code de réseau doit
prévaloir doit être prise au cas par cas.
Le soutien des autorités locales à la participation internationale à l'élaboration des normes est essentiel pour
que les normes internationales représentent et couvrent toutes les conditions du système électrique.
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
Chaque pays développant son propre ensemble d'exigences de connexion complètement indépendantes permet
6
0 un contrôle total des conditions du code de réseau et des caractéristiques du système, mais cela nécessite
également beaucoup d'efforts. La coopération avec d'autres pour partager les ressources est souvent préférable,
en particulier pour les petits pays. Lorsqu'ils parviennent à la fois à coordonner les règles et à harmoniser les
exigences, il en résultera un meilleur accès au marché pour les fabricants d'équipements modernes et avancés,
une exploitation régionale plus sûre et une adoption plus facile des pénétrations élevées d'ERV. La coopération
et la coordination peuvent passer par différentes étapes (Figure 23).
Figure 23 Étapes de la coopération internationale dans les systèmes électriques
Étapes de la coopération et de la coordination internationales
Échange
Accords d'électricité Codes de Normalisation
bilatéraux transfrontalier réseau régionaux internationale
et fourniture de réserves
Basé sur : Villanueva et al. (2020)
Dans le contexte des marchés régionaux, il est important d'avoir des codes de connexion au réseau régional pour
assurer la compétitivité sur les marchés régionaux entre les actifs connectés à un réseau qui ont le potentiel de
vendre leur énergie et leurs services sur les marchés voisins.
Historiquement, la coopération et la coordination régionales et internationales sur les questions relatives à

l'exploitation et à la sécurité du système électrique étaient principalement organisées par le biais de négociations
et d'accords bilatéraux entre les services publics d'électricité des pays ou zones d'approvisionnement voisins. La
nature de cette coopération a évolué d'accords d'assistance mutuelle en cas d'urgence afin d'accroître la sécurité
de l'approvisionnement, à des échanges bilatéraux d'électricité pour optimiser le bénéfice net, principalement
sous la forme de contrats à long terme. La situation a considérablement changé avec la libéralisation et le
dégroupage des secteurs de l'électricité en Europe et en Amérique du Nord à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
80

La transition vers des marchés de l'électricité ouverts ainsi que l'introduction de parts croissantes de la production
d'ERV ont accru le besoin d'échanges transfrontaliers et de coordination entre les GRT, ce qui a donné lieu à
l'introduction de codes de réseau régionaux dans certains cas.
L'un des premiers exemples de code de réseau régional est le code de réseau nordique, publié en 2004 (Nordel,
2004, 2007). Le code de réseau nordique est un ensemble de règles et d'accords nationaux entre les GRT du
Danemark, de Finlande, de Norvège et de Suède, qui avaient introduit la première bourse internationale d'électricité
au monde, Nord Pool, en 1996. Coordination interGRT dans la région était régi par l'association des gestionnaires
de réseaux de transport nordiques, Nordel, depuis 1998. Le code de réseau nordique s'est concentré sur la collecte
et l'harmonisation des exigences techniques et des procédures opérationnelles des GRT de Nordel.
Le code de réseau nordique a depuis été remplacé par les codes de réseau de l'UE, qui ont été promulgués dans la
législation européenne en 2016 et s'appliquent dans tous les États membres de l'UE. Cellesci suivent une approche
similaire mais sont beaucoup plus étendues et sont décrites en détail dans la section 1 de ce chapitre. Des efforts
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
similaires sont en cours en Amérique centrale, en Asie du Sud et du SudEst et dans plusieurs régions africaines,
qui sont décrites dans les sections 3 et 4 de ce chapitre. Le point commun entre la plupart de ces efforts régionaux
est que leur objectif principal est de faciliter le commerce international de l'électricité. 06
Les règles du marché et la coordination interGRT en matière d'exploitation et de planification sont donc au cœur de
la plupart des cadres existants. Les exigences techniques pour les générateurs sont incluses dans la plupart des
codes régionaux, mais laissent une liberté considérable aux GRT individuels ou aux États membres pour choisir les
paramètres exacts. Les codes de réseau de connexion régionaux se concentrent souvent fortement sur la garantie
de la sécurité opérationnelle, mais un peu moins sur l'harmonisation réelle des exigences techniques.
Le manque d'exigences techniques harmonisées suscite des critiques, en particulier de la part des fabricants
d'équipements, qui doivent encore largement configurer les capacités de leurs produits individuellement pour chaque
juridiction. Les fabricants ont généralement un grand intérêt à ce que les exigences techniques soient harmonisées
sur les grands marchés afin que les solutions puissent être fournies de manière plus rentable grâce aux économies
d'échelle. À cet égard, une harmonisation internationale plus poussée des prescriptions techniques contribuera de
manière importante à une concurrence loyale au sein des marchés régionaux et, partant, à une plus grande efficacité
du marché et à une baisse des prix à la consommation.
Cette question est particulièrement importante dans les petits systèmes et marchés électriques, qui ont par nature
un faible pouvoir de marché et ne sont donc pas en mesure de stimuler le développement de nouvelles fonctionnalités.
Il est très avantageux pour les opérateurs de petits systèmes de se regrouper et d'harmoniser leurs règles au niveau
régional ou mondial dans le contexte plus large du développement des ERV.
6.1 LES CODES DE RÉSEAU UE
Le cadre communément appelé codes de réseau de l'UE contient huit documents principaux, dont quatre seulement
sont actuellement considérés comme de véritables codes de réseau, les quatre autres ayant le statut de lignes
directrices (tableau 6). L'ensemble du cadre a été élaboré par l'ENTSOE en coordination avec l'Agence européenne
de coordination des régulateurs de l'énergie entre 2009 et 2015, signé dans la législation européenne en 2016 et
entré en vigueur en 2016 et 2017 (Meeus et Schittekatte, 2018). Il est important de noter que cet effort de coordination
a été grandement facilité par les structures de l'Union européenne en place depuis des décennies.
L'entrée en vigueur a été suivie d'un processus de mise en œuvre au cours duquel les GRT nationaux ont dû adapter
leurs règles pour se conformer aux dispositions prévues par les codes de réseau de l'UE.
81
Tableau 6 Codes de réseau de l'UE
Connexion Opération Marché
Allocation de capacité à terme

Code de connexion à la demande (DCC) Urgence et restauration (ER)
(CAF)
Courant continu haute tension

Opération Équilibrage électrique (EB)
Connexions (CCHT)
Exigences pour les générateurs Pas plus de 20 % de la note Allocation de capacité et congestion
(RfG) capacité Gestion (CACM)
Codes de réseau. Des lignes directrices.
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
Pour les trois codes de connexion, le processus de mise en œuvre s'est terminé fin 2019, tandis que
pour certains des autres codes, le processus se poursuivra jusqu'en 2022.
Les trois codes de réseau de connexion (CNC), et parmi ceuxci en particulier le RfG, sont les plus
6
0
pertinents pour ce rapport, car ils se concentrent sur les exigences de connexion pour différentes classes
de générateurs. Ils ont été développés dans le but d'assurer la sécurité opérationnelle et la stabilité du
système électrique sur le marché régional, c'estàdire les zones synchrones d'Europe, et spécifient donc
un ensemble d'exigences minimales pour chaque classe de production qui doivent être remplies dans
chaque pays membre. Un certain degré d'harmonisation des exigences est inhérent à cette approche
mais n'en constituait pas l'objectif principal. Les défis liés à l'application d'un ensemble d'exigences
techniques aux utilisateurs connectés à différents systèmes électriques sur l'ensemble d'un continent, et
l'approche de solution choisie dans les codes de réseau de l'UE, sont décrits cidessous en utilisant le
EU NC RfG comme exemple le plus directement applicable à la production d'énergie renouvelable.
L'un des principaux défis liés à l'application d'ensembles d'exigences similaires à tous les générateurs de
l'Union européenne est le fait qu'il existe cinq systèmes synchrones de tailles différentes. Des
fonctionnalités de stabilité de fréquence peuvent être requises pour les générateurs plus petits si le
système synchrone est plus petit, car le générateur individuel a un impact plus important sur la stabilité
globale du système. Le RfG résout ce problème en spécifiant quatre classes de taille de générateur, les
types A à D. Chaque type doit répondre à un certain ensemble d'exigences, les exigences de type A
étant les plus simples et les exigences de type D les plus strictes. Les seuils de taille maximale parmi les
types sont déterminés en fonction du système synchrone auquel le générateur est connecté (tableau 7).
Tableau 7 Seuils de capacité pour les modules de production d'électricité de quatre types, en fonction du système
synchrone auquel ils sont connectés
Continental
Taper baltique Grande Bretagne Irlande nordique
L'Europe
UN 0,8kW 0,8kW 0,8kW 0,8kW 0,8kW
B 0,5 MW 1MW 1MW 0,1 MW 1,5 MW
C 10 MW 50 MW 50 MW 5 MW 10 MW
D* 15 MW 75 MW 75 MW 10 MW 30 MW
* Les unités connectées à un niveau de tension de 110 kV ou plus sont toujours de type D, quelle que soit leur capacité.
82

Avec cette stratégie en place, une centrale éolienne de 10 MW dans le plus petit système synchrone irlandais doit répondre
aux mêmes exigences que seuls les générateurs de 75 MW et plus devraient remplir lorsqu'ils sont connectés au système
synchrone continental beaucoup plus grand, ce qui représente le plus haut impact sur le système d'unités individuelles
dans des systèmes plus petits. Les principales exigences pour les différentes catégories de générateurs sont indiquées
dans le tableau 8.
Tableau 8 Principales exigences de l'UE NC RfG et où elles s'appliquent
Type A Tapez B Tapez C Tapez D
Gamme de fréquences X X X X
LFSMO X X X X
LFSMU X X
LVRT X X X INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
Courant de défaut dynamique X X X
LVRT à 0 tension X
Coordination de la protection X X X 06
FSM X X
Début Noir (X) (X) Non obligatoire
Fonctionnement en îlot (X) (X) Non obligatoire
Enregistreur de défauts X X
Modèles de simulation X X
Plages de tension X
Puissance réactive (X) X X Type B : synchrone uniquement
Le deuxième défi majeur dans l'élaboration des exigences régionales est que, même avec une coordination interGRT
croissante sur le marché régional, les exigences techniques doivent encore être adaptées aux besoins du système
individuel. Les mécanismes et les exigences de contrôle de fréquence devraient être (mais ne sont pas toujours) harmonisés
au sein de chaque système synchrone. Le contrôle et la protection de la tension sont cependant des problèmes locaux et
sont traités différemment par chaque GRT. Le RfG aborde ce problème en deux temps :
• La plupart des exigences du RfG permettent une paramétrisation par les GRT individuels. Acceptable
des plages de paramètres sont souvent spécifiées au lieu de paramètres fixes.
• Les exigences sont des exigences minimales et non exhaustives, ce qui signifie que chaque
Le GRT pourrait spécifier des exigences supplémentaires et/ou plus strictes.
Le code de réseau régional de l'UE garantit que

les générateurs connectés dans tous les pays de l'UE
respectent un ensemble minimal d'exigences,
essentielles à la stabilité du système et à la sécurité
d'approvisionnement, tout en permettant des parts d'ERV plus élevées.
83

Cela donne aux GRT une grande liberté pour choisir les paramètres qui fonctionnent le mieux dans leur système
mais ne permet pas une harmonisation complète des exigences (voir tableau 9). Par exemple, les fabricants
d'éoliennes savent, par le biais du RfG, que toutes les centrales éoliennes audessus du seuil de type B doivent
être capables de FRT, mais les enveloppes réelles de FRT peuvent toujours être différentes dans chaque pays
ou pour chaque GRT.
Tableau 9 Paramétrage EU NC RfG des exigences non exhaustives
Détail de la mise en œuvre des Paramétrage TSO requis Degré de liberté

principales exigences techniques TSO
La durée de sousfréquence peut être prolongée par TSO, le repos

Gamme de fréquences Faible
est fixe
Droop et fréquence seuil à choisir, plages max/min données

LFSMO Moyen
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
Droop et fréquence seuil à choisir, plages max/min données

LFSMU Moyen
6
0 Enveloppe donnée, temps et valeurs de tension à choisir,
LVRT symétrique Moyen
plages max/min données
LVRT asymétrique Soumis aux paramètres TSO Haut
Courant de défaut dynamique Soumis aux paramètres TSO Haut
Coordination de la protection Soumis aux paramètres TSO Haut
Ensemble détaillé de paramètres donnés, plages max/min étroites

FSM Faible
données
Enregistreur de défauts Soumis aux paramètres TSO Haut
Modèles de simulation Soumis aux paramètres TSO Haut
La durée de soustension peut être prolongée par TSO, le repos

Plages de tension Faible
est fixe
Puissance réactive Plages maximales données Haut
Ce n'est peutêtre pas l'harmonisation complète souhaitée par les fabricants et les développeurs de projets, mais
c'est déjà un grand pas en avant par rapport à l'ère des codes de réseau préUE, lorsque les exigences variaient
encore plus énormément. Une harmonisation plus poussée est à l'ordre du jour des discussions du comité
européen des parties prenantes qui travaillent sur la deuxième version des codes de réseau de l'UE.
La mise en œuvre nationale a été exécutée avec succès (ENTSOE, 2020a).17 Cependant, différents pays ont
choisi différentes approches de mise en œuvre, un degré de liberté qui a été explicitement accordé par les codes
et la loi correspondante. Les codes de raccordement définissent les exigences pour les utilisateurs du réseau de
manière non exhaustive, laissant à chaque législation et GRT la liberté de définir des exigences supplémentaires,
et laissant une liberté considérable dans le choix exact des paramètres d'exigence. La structure des documents
du code de réseau national ou spécifique au GRT n'est pas non plus imposée.
La plupart des GRT européens ont opté pour une révision de leurs codes de réseau respectifs afin de les aligner
sur les exigences énoncées dans les codes européens. Certains (comme le Royaume des PaysBas), cependant,
ont choisi d'utiliser directement les codes de connexion comme documents applicables au niveau national (ce
qui aurait été le défaut prescrit par l'Union européenne en cas d'inaction)
17 Les mises à jour sur la mise en œuvre nationale et les documents nationaux applicables des États membres peuvent être consultés sur
www. entsoe.eu/activelibrary/codes/cnc/.
84

et ne spécifier les exigences supplémentaires et les clarifications des paramètres que si nécessaire (Ministerie van
Binnenlandse Zaken en Koninkrijksrelaties (Royaume des PaysBas), 2021 ; ENTSOE, 2020a).
La structure de mise en œuvre et les degrés de liberté accordés aux GRT concernant les paramètres techniques
montrent clairement qu'une harmonisation des codes de raccordement n'était pas l'objectif premier des codes de
réseau de l'UE. Au lieu de cela, une approche de plus haut niveau est adoptée, qui vise à garantir que les producteurs
connectés dans tous les pays de l'UE remplissent un ensemble minimal d'exigences essentielles à la stabilité du
système et à la sécurité de l'approvisionnement et garantissent ainsi le bon fonctionnement du marché de l'électricité
et permettre des parts d'ERV plus élevées pour atteindre les objectifs d'émission de l'Union européenne. Cela est
suffisant du point de vue de l'opérateur du système, mais a été critiqué par les fabricants qui doivent encore se
conformer à des règles légèrement différentes et naviguer dans une multitude de documents de code de réseau
structurés différemment. L'importante coordination des GRT qui a eu lieu au niveau européen a également favorisé INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
l'harmonisation, en particulier (mais pas seulement) pour les paramètres liés à la fréquence. Les documents
d'orientation de mise en œuvre sont les produits de cette coordination des GRT au niveau de l'ENTSOE (ENTSO
E, 2021).
06
Reconnaissant la tendance croissante à la décentralisation et la part élevée de DER qui seront connectées à l'avenir
au réseau européen, le paquet européen sur l'énergie propre définit plusieurs actions nécessaires. La formation de
l'entité GRD de l'UE est d'une importance primordiale, ce qui renforcera l'efficacité des réseaux de distribution
d'électricité et assurera la collaboration entre l'ENTSOE et les GRT. Cette entité devrait jouer un rôle substantiel
dans la préparation et l'exécution de nouveaux codes de réseau, réseaux de distribution pertinents (Meeus et al.,
2020).
6.2 EFFORTS DE COORDINATION EN AMÉRIQUE

DU NORD
Les réseaux de transport au Canada et aux ÉtatsUnis sont exploités par une variété de différents gestionnaires de
réseau indépendants (ISO) ou opérateurs de transport régionaux (RTO), qui remplissent habituellement le rôle à la
fois d'un exploitant de réseau électrique et d'un exploitant de marché, mais qui peuvent ne pas posséder le réseaux
(il peut donc y avoir des sociétés de transport distinctes se concentrant sur la maintenance et la gestion des actifs).
Les réseaux de soustransmission et de distribution sont exploités par une variété d'opérateurs de réseau et de
sociétés de services publics différents. Les structures de marché et de propriété varient considérablement pour les
mêmes raisons historiques que l'on peut observer en Europe. À cet égard, la structure du système électrique et le
paysage du code de réseau qui y est lié sont aussi fracturés et inégaux en Amérique du Nord qu'en Europe, malgré
le fait que seuls deux pays (bien que fortement fédéralisés) soient impliqués ici.
La North American Electric Reliability Corporation (NERC; jusqu'en 2007, elle était connue sous le nom de North
American Electric Reliability Council) est une association à but non lucratif d'opérateurs de réseau analogue à
ENTSOE en Europe qui est chargée d'assurer la fiabilité du système d'alimentation en masse (niveau émission). Le
NERC, opérant par l'intermédiaire de huit entités régionales, est donc responsable de l'élaboration de normes
techniques et de lignes directrices pour faciliter la coordination interISO/RTO et assurer le fonctionnement du
marché de l'électricité. Il existe actuellement 102 normes NERC applicables aux systèmes électriques nord
américains, indiquées dans le tableau 10.
85
Tableau 10 Normes NERC applicables pour les RTO/ISO
Section Acronyme Nombre de normes
Équilibrage des ressources et de la demande BL 8
Protection des infrastructures critiques CIP 16
Communication COM 2
Préparation et opérations d'urgence EOP 6
Installations, conception, raccordement et maintenance AEC 9
Planification et coordination des échanges INT 2
Opérations et coordination de la fiabilité des interconnexions OIR 12
Modélisation, données et analyse MOD 12

INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
Nucléaire NUC 1
Performance, formation et qualifications du personnel PAR 4
Protection et contrôle RPC 20

6
0
Opérations de transport HAUT 4
Planification des transmissions TPL 3
Tension et réactif VAR 3
Ceuxci forment un cadre de règles comprenant 1 952 pages dans l'itération 2021 et sont comparables aux codes de réseau de
l'UE décrits précédemment, tant en volume qu'en objectif. Les similitudes avec les codes de réseau de l'UE sont les suivantes :
• Les deux ensembles de règles se concentrent fortement sur la sécurité opérationnelle et la coordination interGRT, tandis que
l'harmonisation des exigences techniques pour les connexions n'est qu'un objectif secondaire.
• Des exigences minimales sont définies, les GRT individuels sont autorisés à choisir le
paramètres d'exigence et/ou imposer des exigences plus strictes.
• L'application des exigences aux différentes zones synchrones est prise en compte par
variances régionales (voir le tableau 11 pour un exemple).
En ce qui concerne les exigences techniques pour les générateurs, les normes de fiabilité du NERC contiennent également un
nombre beaucoup plus petit d'éléments que l'UE NC RfG, se concentrant uniquement sur les exigences cruciales pour la stabilité
du système au niveau du système synchrone :
• Enveloppes opérationnelles de fréquence et de tension (PRC 024).
• FRT et apport de courant réactif dynamique (PRC 024).
• Exigences de commande de fréquence primaire, applicables uniquement à ERCOT en tant que système synchrone le plus
petit et le plus sensible à la fréquence (BAL001TRE). La récente ordonnance FERC 842 exige que toutes les nouvelles
ressources connectées au système soient capables de PFR avec une zone morte et un statisme définis et que cette capacité
soit activée.
• Exigences pour le fonctionnement du stabilisateur du système électrique, applicables uniquement au WECC en tant que plus
grand système synchrone, sujet aux problèmes de stabilité oscillatoire (VAR501WECC3.1).
Ces exigences sont largement neutres sur le plan technologique. Toutes les autres exigences techniques pour les générateurs
synchrones et les IBR sont généralement laissées à l'ISO ou au RTO individuel. Pour
86

Tableau 11 Exigences relatives à la gamme de fréquences et durées minimales de fonctionnement des générateurs
connectés à différents systèmes synchrones comme exemple de variance régionale dans le
Normes de fiabilité du NERC
Québec WECC ERCOT
>66,0 Déclenchement instantané
≥63.0 5 secondes
≥61.8 Déclenchement instantané
≥61,7 Déclenchement instantané
≥61,6 30 secondes 30 secondes
≥61,5 90 secondes
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
≥60,6 660 secondes 180 secondes 540 secondes
59,4 60,6 Opération continue

≤59,4 660 secondes 180 secondes 540 secondes
06
≤58,5 90 secondes
≤58,4 30 secondes 30 secondes
≤58.0 2 secondes
≤57,8 7,5 secondes
≤57,5 10 secondes Déclenchement instantané
≤57,3 0,75 seconde
≤57,0 2 secondes Déclenchement instantané
≤56,5 0,35 seconde
<55,5 Déclenchement instantané
IBR il existe également un certain nombre d'autres lignes directrices en dehors du cadre des normes de fiabilité du
NERC.
Pour les IBR, le NERC a suivi une approche différente de l'ENTSOE en ce sens qu'il a tendance à s'appuyer
largement sur les normes d'interconnexion développées par les organisations internationales de normalisation –
dans son cas, principalement l'IEEE. Les deux principales normes qui couvrent un champ d'application similaire
aux codes de réseau de connexion sont IEEE 1547 pour DER et IEEE P.2800 (actuellement en cours de
développement, devrait être approuvée en 2022) pour les IBR connectés au réseau de transport. Ces deux
éléments incluent les exigences typiques des générateurs qui ont été compilées et développées avec la participation
des opérateurs de réseau et d'autres parties prenantes du système électrique sur une longue période (NERC, 2019).
L'utilisation de l'IEEE 15472003 aux ÉtatsUnis a été mandatée par la Federal Energy Policy Act de 2005 (Basso,
2014). Les autorités régissant les exigences d'interconnexion (AGIR ; il peut s'agir d'opérateurs de réseau, de
services publics ou de régulateurs, selon la juridiction) sont alors tenues de se conformer à ces règles. Ils peuvent
toujours publier leurs propres codes de réseau, mais ils doivent également être conformes aux normes. À cet
égard, IEEE 1547 et IEEE P.2800 jouent un rôle très similaire à celui de l'EU NC RfG en Europe. IEEE 1547 a été
régulièrement mis à jour et les modifications mises en œuvre par les opérateurs respectifs. Les modifications ont
été publiées tous les deux à trois ans depuis 2003, et IEEE 15472018 est la version actuelle18 qui devrait être
entièrement déployée d'ici 2022. Dans les recommandations opérationnelles du NERC, IEEE15472018 sera
élevée au statut de code de réseau de facto. dans la région d'application. Des développements similaires peuvent
18 Cette version 2018 comprend des révisions importantes par rapport à la version précédente (2003), reconnaissant
développements ainsi que le rôle beaucoup plus important que le DER peut jouer dans la fiabilité du système électrique.
87

être attendu pour IEEE P.2800, alors qu'une directive de fiabilité du NERC régissant les IBR connectés aux réseaux
de transmission est déjà en place (Boemer et al., 2019; NERC, 2019, 2020).
Avec cette recommandation du NERC, IEEE15472018 (toutes les ressources distribuées) et IEEE P.2800 (IBR
connecté à la transmission) seront des codes de réseau régionaux pour l'Amérique du Nord, le principal domaine
d'application étant les ÉtatsUnis, mais les deux documents sont clairement conçus pour aller audelà de ce
périmètre. Les deux contiennent, comme l'indique l'US Interstate Renewable Council, "un menu avec des options
qui doivent être sélectionnées en fonction de la technologie, de l'emplacement et d'autres facteurs".
(Lydic et Baldwin, 2019). En raison de la combinaison de cela avec des exigences plus concises et détaillées par
rapport à l'UE NC RfG, les deux normes peuvent clairement être recommandées comme options pour les exigences
techniques normalisées au niveau international pour les générateurs.
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
6.2 EFFORTS DE COORDINATION EN AMÉRIQUE
CENTRALE
6
0
Le premier effort régional en Amérique latine et dans les Caraïbes est l'interconnexion de six pays d'Amérique
centrale via le réseau de transmission régional (Red de Transmisión Regional, RTR). Parallèlement à l'interconnexion
physique des systèmes électriques individuels, un marché régional (Mercado Eléctrico Regional, MER) a été établi,
régi par la CRIE (Comisión Regional de Interconexion Eléctrica) en tant que régulateur régional. L'exploitation de
chaque système électrique et du marché correspondant est assurée par chaque gestionnaire de système national,
respectivement (gestionnaire de système et opérateur de marché) (Montecinos et al., 2021). Chacun des six pays
est une zone d'équilibrage. Cependant, l'entité de l'opérateur régional est chargée de superviser et de coordonner
tous les opérateurs de la région et d'établir les exigences techniques minimales à remplir (Ente Operador Regional,
2021).
Figure 24 Le système électrique régional interconnectant le Costa Rica, El Salvador, le Guatemala,

Honduras, Nicaragua et Panama
Pays km.
Capacité entre pays
300 MW Guatemala 281.8
BELIZE Le Salvador 282.3
Honduras 369.4
GUATEMALA
HONDURAS Nicaragua 293,5
Costa Rica 462.4
LE SALVADOR Panama 140.3

NICARAGUA
TOTAL: 1 829,7
Circuit simple 230 KV

COSTA RICA
Circuit double 230 kV
Source de la carte : UN Clear maps
Poste d'interconnexion PANAMA Avis de nonresponsabilité : cette carte est
fournie à des fins d'illustration uniquement.
Sousstation nationale Les frontières et les noms indiqués sur cette carte
n'impliquent aucune approbation ou
acceptation par l'IRENA.
Source : INDE (2020)

Remarque : Pour le système d'interconnexion électrique régional en temps réel pour le Costa Rica, El Salvador, le Guatemala, Hoduras,
Nicaragua et Panama voir : www.enteoperador.org/.
88

En outre, l'entité opérateur régional est chargée de surveiller les échanges entre les systèmes tels que ceux des centrales
électriques qui vendent aux consommateurs dans différents systèmes et de vérifier que chaque pays dispose de suffisamment
de réserves pour se conformer aux indices de performance régionaux.
Les règles techniques et de marché sont définies dans le RMER (Reglamento del Mercado Eléctrico Regional), édité par la
CRIE (CRIE, 2020). Ce document est maintenu et régulièrement mis à jour sur la base des propositions de l'entité exploitante
régionale et/ou de la consultation de l'exploitant du réseau national d'utilités et des opérateurs du marché et d'autres parties
prenantes. Au fil du temps, il est passé d'un ensemble de règles purement axées sur le marché à un code de réseau régional
complet et juridiquement contraignant, régissant les transactions de marché, la coordination entre opérateurs et les exigences
techniques pour les acteurs du marché, y compris les producteurs.
Depuis 2018, le RMER a inclus des exigences minimales pour les générateurs VRE supérieurs à 5 MW, qui s'appliquent à
tous ces générateurs connectés au réseau de transport dans les pays membres.
Le gestionnaire de réseau national et les opérateurs de marché ou les services publics sont toutefois autorisés à imposer
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
des règles plus strictes s'ils le jugent nécessaire (CRIE, 2018, 2020). Avant 2018, les exigences techniques étaient
formellement établies pour les générateurs synchrones conventionnels uniquement, et chaque pays avait ses propres
exigences en matière d'ERV. Ces exigences comprennent : 06
• Télémétrie et prévision : Exigences pour une station météo et pour que les données en temps réel soient
fourni au gestionnaire de réseau pour lui permettre de disposer d'une prévision de production.
• Mode de sensibilité de fréquence limitée : le RMER indique que cela doit être établi au niveau régional
par chaque système électrique en fonction de son analyse locale.
• Réserves primaires : Les centrales éoliennes et photovoltaïques doivent contribuer à la régulation primaire. Cela peut se
faire en fonctionnant en mode écourté, par un générateur de substitution ou par stockage.
• Contrôle de tension et alimentation en puissance réactive : L'exigence minimale est établie par l'entité opérateur régionale
(voir Figure 25), mais un comportement plus strict peut être imposé par l'opérateur national. Les autres exigences sont :
• Au moins 50 % de la plage de puissance réactive doit fournir un support dynamique pour la tension
contrôle.
• La caractéristique dynamique pour le contrôle de la tension sera définie par l'exploitant du système.
• Les modes de contrôle qui doivent être inclus sont le contrôle de la tension par la puissance réactive, la puissance
réactive fixe, le contrôle de la tension selon les mesures de tension locales, la sortie de puissance réactive fixe selon
la puissance de sortie active et le facteur de puissance fixe.
• LVRT : les centrales VRE doivent supporter des creux de tension de 0,0 par unité pendant au moins 150 millisecondes
et rester connectées pendant au moins 2 000 millisecondes jusqu'à l'obtention d'une tension de 0,9 par unité.
• HVRT : les centrales VRE doivent supporter 120 % de la tension nominale pendant 2 secondes maximum.
89
Figure 25 Exigence minimale de capacité de puissance réactive pour toutes les centrales de
production connectées au RTR
1,00 1.15
0,90
1.10
0,80
0,70
pu
Pn
en
P/
1.05
0,60 Sousexcité Surexcité
0,50
QImport QExportation
1,00
0,40
0,95
0,30
connexion
Tension
point
pu
en
(V)
de
au
0,20
0,90
0,10
0,00 0,85
0,04 0,03 0,02 0,01 0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,04 0,03 0,02 0,01 0 0,01 0,02 0,03 0,04
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
Q/Pn en pu Q/Pn
Source : CRIE (2020, p. 214 et 215)
6
0
• Comportement en cas de défaut : les centrales VRE doivent fournir un courant réactif pendant les défauts. Le
montant sera déterminé par le gestionnaire de réseau national. Ce courant doit être prioritaire sur la puissance
active.
Actuellement, chaque système a ses propres règles et exigences en fonction des besoins de ses zones de contrôle.
Pour le Guatemala, les règles du réseau national se concentrent davantage sur la production distribuée en raison
de sa popularité, tandis qu'au Salvador, l'accent est mis sur les exigences d'échelle des services publics. D'autre
part, le Costa Rica a des exigences techniques de l'opérateur du système qui sont incluses dans l'accord
d'interconnexion à tous les producteurs. Les exigences techniques costaricaines ont été approuvées par l'organisme
de réglementation national, l'Autoridad Reguladora de los Servicios Públicos (ARESEP). Enfin, le Panama dispose
d'un code de réseau spécifique dédié à l'énergie éolienne et un autre pour le solaire photovoltaïque, y compris la
production distribuée.
Le gestionnaire de réseau et les opérateurs de marché sont responsables de la mise en œuvre des exigences
imposées par l'entité exploitante régionale. Chaque fois qu'il existe une exigence similaire entre les exigences
nationales et régionales, l'exigence la plus stricte est celle qui prévaut. Comme l'interconnexion de ces systèmes
est assez récente, la poussée vers une harmonisation des exigences dans la région est toujours en cours.
D'autres efforts de coordination dans les Amériques commencent actuellement, notamment ceux liés aux Caraïbes.
Dans ce cas, une éventuelle harmonisation des codes de réseau n'est pas motivée par le fait que ces pays sont
interconnectés et doivent fonctionner de manière coordonnée, comme en Amérique centrale, mais par la nécessité
d'une augmentation du pouvoir de marché des petits systèmes . Les systèmes électriques des pays des Caraïbes
sont pour la plupart situés sur des îles et fonctionnent de manière synchrone et indépendante, permettant
théoriquement à chaque opérateur de réseau ou service public de rédiger et d'appliquer ses propres règles, ce qui
est également la situation actuelle làbas. Cependant, les systèmes électriques sont petits et ont un faible pouvoir
de marché, et les systèmes individuels présentent généralement des propriétés très similaires. Les petits systèmes
insulaires nécessitent également des caractéristiques particulières des générateurs, notamment en matière de
contrôle de fréquence car l'inertie est faible et la sensibilité en fréquence des systèmes est élevée. L'intérêt pour
l'intégration des ressources VRE est également élevé, car l'éolien et le PV ont développé un avantage de coût
significatif par rapport à la production à base de pétrole qui domine ces systèmes. Cet avantage de coût pourrait
cependant être rapidement diminué si des fonctionnalités avancées significativement différentes étaient requises
dans chacun des petits réseaux. Alignement des exigences du code de réseau, potentiellement avec une paramétrisation exacte laissée a
90

opérateurs locaux, éviterait ce problème et mettrait également les opérateurs du système électrique des Caraïbes
dans une meilleure position pour conduire le développement technologique. À partir de 2021, ces efforts étaient
cependant à l'état de discussion initiale (CEPAL, 2016). Des efforts similaires sont à l'étude pour les nations insulaires
d'Asie du SudEst, comme décrit dans la section suivante.
6.4 AUTRES EFFORTS DE COORDINATION
La facilitation des échanges transfrontaliers d'électricité a également été largement acceptée comme une étape
importante vers un approvisionnement en électricité fiable et rentable en dehors de l'Europe et de l'Amérique du Nord.
Surtout dans les régions en développement, les réseaux des pays voisins ne sont souvent pas ou peu interconnectés.
Parce que certains pays peuvent avoir un excédent de ressources (en particulier le potentiel hydroélectrique dans INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
les zones tropicales), tandis que leurs voisins ont un déficit ou doivent compter sur des ressources de production
plus coûteuses (souvent du pétrole), le bénéfice mutuel des interconnexions et des échanges transfrontaliers
d'électricité a été évidente depuis longtemps. Il a cependant été entravé par des problèmes politiques dans de
06
nombreux cas, tels que l'accent mis sur l'autonomie et la méfiance à l'égard des voisins problèmes qui persistent
encore dans une certaine mesure dans les régions développées également. Avec la progression du développement
économique et humain, le sujet est cependant passé au premier plan ces dernières années, et un certain nombre
d'efforts sont actuellement en cours pour développer des cadres régionaux pour faciliter la coopération et les marchés
internationaux :
• le code de réseau régional de la sousrégion du Grand Mékong (GMS) applicable aux réseaux électriques du
Cambodge, de la Chine, de la République démocratique populaire lao, du Myanmar, de la Thaïlande et
Viet Nam (Secrétariat de la sousrégion du Grand Mékong, 2021)
• les efforts d'harmonisation du code de réseau dans le cadre du concept de l'Association sudasiatique pour
Anneau énergétique de coopération régionale (ASACR) depuis 2004, qui comprend l'Afghanistan,
Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan et Sri Lanka (SAARC, 2015 ; Batra et Panda, 2019)
• le développement d'un code de réseau régional pour le pool énergétique de l'Afrique australe (SAPP) impulsé
par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) comprenant 17 pays d'Afrique australe
(Banque mondiale et SAPP, 2020).
Parmi ceuxci, le code de réseau régional GMS est celui qui a le plus progressé jusqu'à présent, avec des projets
publiés en 2018 et des documents en cours d'application formelle par les pays respectifs. Les autres sont encore en
phase de développement ou d'appel d'offres. Tous ces efforts sont fortement axés sur l'établissement de marchés
régionaux de l'électricité et la facilitation des échanges transfrontaliers, similaires à la motivation initiale derrière les
codes de réseau de l'UE. Les efforts de la SAARC et du SAPP en particulier ont jusqu'à présent principalement porté
sur la coordination interGRT sur les questions d'exploitation et de planification, l'harmonisation des exigences
techniques pour les générateurs jouant au mieux un rôle secondaire. Étant donné que les ERV ont commencé à
devenir une alternative économique à la production conventionnelle à grande échelle, on peut cependant s'attendre
à ce que cela change rapidement.
Les interconnexions transfrontalières SAARC des réseaux électriques nationaux comprennent l'interconnexion
régionale entre l'IndeBangladesh, l'IndeBhoutan et l'IndeNépal. Ces quatre
91
Figure 26 Étapes du développement de l'intégration du réseau dans l'ASACR
L'INTÉGRATION INFRASTRUCTURES ET INSTITUTIONNEL ET

ÉTAT ARRANGEMENTS DE MARCHÉ MODALITÉS DE GOUVERNANCE
Échange d'électricité bilatéral Accords bilatéraux entre

Intégration limité avec les interconnexions gouvernements.
limitée (état existantes axées sur les pays Directives actuelles de l'Inde sur
actuel) BBIN sur la base d'AAE. le commerce
transfrontalier d'électricité.
Échange d'électricité avec de

Accord multilatéral sur le commerce
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET nouvelles interconnexions entre
de l'électricité de l'ASACR. Bourse
les pays voisins de l'ASACR, y
Intégration régionale de l'électricité
compris l'Inde et le Sri Lanka.
modérée établie. Harmonisation des codes de
Commerce de marché à court
réseau et des normes.
terme par le biais d'une bourse
6
0 régionale de l'électricité.
Marché de l'électricité unifié

de l'ASACR avec négoce au
Opérateur du marché régional de
comptant, jour à venir, contrôle
l'électricité de l'ASACR et
de la capacité et de la fréquence/
Intégration profonde autorité régionale de
services auxiliaires.
planification du transport.
Système synchrone intégré couvrant
la région SAARC.
Remarque : BBIN comprend le Butan, le Bangladesh, l'Inde et le Népal
Source : CESAP des Nations Unies (2018)
les pays participent activement à un marché de l'électricité et seront connectés de manière synchrone les uns aux
autres à l'avenir, cherchant à explorer le potentiel renouvelable de l'Inde. L'intégration régionale du système électrique
peut prendre diverses formes, du commerce bilatéral à un marché énergétique sousrégional entièrement intégré.
Chaque pays participant doit établir son niveau d'intégration optimal en pesant et en évaluant les questions de risque
et d'avantage, de souveraineté et d'investissement (Figure 26) (UN ESCAP, 2018).
La SADC a récemment lancé un appel d'offres pour des services de conseil pour l'élaboration de son code régional
avec les questions d'ERV et les exigences techniques explicitement abordées (Banque mondiale et SAPP, 2020), et
un ensemble complet d'exigences est déjà inclus dans le code de réseau régional GMS (Greater Secrétariat de la
sousrégion du Mékong, 2021).
Ce dernier document s'inspire assez largement des codes de réseau de l'UE, tant dans sa structure que dans son
contenu, mais a été adapté pour s'appliquer au contexte local, considérablement raccourci et simplifié, et a intégré
quelques mises à jour qui pourront également être vues dans les futures itérations du réseau de l'UE. Codes. Ce
code contient un ensemble de conditions de connexion pour les installations de production d'électricité, les systèmes
HVDC et les installations de consommation. Les principales différences dans les codes de connexion sont les
suivantes :
• Les différents seuils de type de générateur pour différentes zones synchrones ont été supprimés, ce qui est
judicieux car tous les États membres font partie du même système synchrone.
• Tous les générateurs et systèmes HVDC de type B et plus doivent explicitement être capables de
92

fournissant une réserve primaire, les paramètres requis étant tirés des codes de réseau danois les plus récents
(cette fonctionnalité n'est requise que pour les types C et D dans l'EU NC RfG).
• Les exigences pour la production non synchrone sont données dans le code de connexion HVDC
au lieu du RfG, probablement en raison de la comparabilité de la technologie des onduleurs.
Étant donné que le document publié est un projet, toutes les exigences sont encore susceptibles de changer, et la
mise en œuvre et la performance des règles restent à voir.
6.5 LE RÔLE DES NORMES INTERNATIONALES DANS

L'INTÉGRATION DES ERV DANS LES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
Le développement d'équipements techniques s'appuie généralement sur des exigences et des lignes directrices
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
énoncées dans des normes techniques nationales et internationales, et les équipements de production (y compris
les VRE) ne font pas exception à cette règle. Les normes applicables à la conception, à l'installation et à la mise en
service des équipements de production ont donc souvent un impact sur les exigences du code de réseau, par 06
exemple les plages de fréquence et de tension, qui remontent en grande partie aux normes de générateurs
synchrones développées il y a des décennies. De même, les exigences du code de réseau ont un impact sur les
normes d'équipement car de nouvelles fonctionnalités sont requises. Cette relation bidirectionnelle fait l'objet de
discussions animées dans certains cas, car les fabricants d'équipements préfèrent voir les normes qu'ils utilisent se
refléter dans le code de réseau. D'autre part, le système d'alimentation
Tableau 12 Normes de spécification de produit CEI et IEEE pertinentes pour les systèmes d'alimentation et les VRE
l'intégration
Standard Contenu Standard Contenu
CEI 60034 Machines électriques tournantes CEI 61215 Systèmes PV terrestres
Transformateurs de mesure CEI 60044 CEI 61400 Conception d'éoliennes
CEI 60045 Turbines à vapeur CEI 61730 Construction de systèmes photovoltaïques
CEI 60076 Transformateurs de puissance CEI 61868 Huiles minérales isolantes
CEI 60143 Condensateurs en série pour les systèmes d'alimentation CEI 61869 Transformateurs de mesure
CEI 60044 Transformateurs de tension et de courant CEI 62052 Équipement de comptage d'électricité
CEI 60308 Turbines hydrauliques CEI 62548 Générateurs solaires photovoltaïques
Intégration au réseau de la production

CEI 60358 Condensateurs de couplage CEI 62934
d'énergie renouvelable
CEI 62052 Équipement de comptage d'électricité IEEE 112 Moteurs à induction
CEI 62053 Compteurs statiques pour énergie active AC IEEE 115 Machines synchrones
CEI 60076 Transformateurs de puissance IEEE 421 Machines synchrones
CEI TS 61836 Systèmes d'énergie solaire photovoltaïque IEEE 929 PV solaires
les opérateurs peuvent vouloir imposer des exigences plus strictes qui refléteraient mieux les systèmes d'aujourd'hui
et de demain, ce qui peut nécessiter une révision de ces normes. Cependant, alors que les codes de réseau sont
des lois contraignantes, le respect des normes est dans une certaine mesure volontaire.
93

Tableau 13 Normes internationales de communication et de conception de systèmes électriques couramment

référencées dans les codes de réseau
Standard Fonction Contenu
CEI 60617 Terminologie Symboles graphiques pour les diagrammes
Terminologie CEI 60050 Vocabulaire électrotechnique international
IEEE 1159 Données, radiodiffusion, communication Surveillance de la qualité de l'alimentation
CEI 60870 Données, diffusion, communication Tâches de télécontrôle
CEI 62056 Données, radiodiffusion, communication Centrale de comptage d'électricité
Interface du programme d'application du système

CEI 61970 Données, diffusion, communication
de gestion de l'énergie
Surveillance des performances du système PV Lignes directrices pour

la mesure
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
CEI 61727 Systèmes PV de données, de diffusion et de communication Caractéristiques de l'interface de l'utilitaire
Réseaux et systèmes de communication dans les

6
0
sousstations Partie 3 : Exigences générales
CEI 61968 Données, diffusion, communication Intégration d'applications dans les services publics d'électricité
CEI 60071 Pratiques standards Coordination de l'isolation
CEI 61188 Pratiques standards Conception et utilisation de cartes imprimées
CEI 62058 Pratiques standards Comptage d'électricité AC
CEI 61936 Pratiques standards Montage d'installations électriques
CEI 62053 Pratiques standards Comptage d'électricité AC
CEI 62054 Pratiques standards Comptage d'électricité
CEI 62305 Pratiques standards Protection contre la foudre
IEEE 142 Pratiques standards Mise à la terre dans les systèmes électriques
Protection contre les chocs électriques Aspects communs à

CEI 61140 Pratiques standards
l'installation et à l'équipement
Les normes d'équipement susmentionnées, dont les plus importantes sont répertoriées dans le tableau 12, ne décrivent
généralement le comportement des groupes électrogènes sur le réseau qu'à un niveau élevé, voire pas du tout, et laissent
souvent suffisamment de place pour mettre en œuvre de nouvelles fonctionnalités. Ces normes sont également
régulièrement référencées dans les codes de réseau, en particulier lorsqu'il s'agit de questions liées davantage à la
conception des unités qu'à leur fonctionnement, telles que les exigences de qualité de l'énergie.
Tableau 14 Normes internationales d'interconnexion
Standard Contenu
CEI 62257 Microréseaux
CEI 62786 Interconnexion DER avec le réseau
IEEE 15472018 Interconnexion des ressources distribuées avec les systèmes d'alimentation électrique
IEEE P.2800* Connexion de l'IBR aux systèmes d'énergie en vrac (transmission)
Interconnexion pour les générateurs jusqu'au type B selon les codes de réseau européens RfG, y compris la
EN 50549
certification de conformité EU NC RfG
* Pas encore approuvé; prévu en 2022.
94

Alors que les exigences techniques pour les générateurs sont parfois découplées des normes de produits, la
communication dans les systèmes électriques est généralement régie par des normes internationales, garantissant
l'interopérabilité des différents acteurs. Il en va de même pour la conception générale du système d'alimentation. Les
normes pertinentes sont indiquées dans le tableau 13.
Il existe un autre ensemble de normes ayant une relation beaucoup plus étroite avec les exigences techniques et le
fonctionnement du système électrique : les normes d'interconnexion pour les générateurs (tableau 14). Ceuxci
contiennent souvent non seulement les exigences typiques du code de réseau telles que FRT, les plages de
fonctionnement et les exigences de communication, mais sont dans certains cas si détaillés qu'ils peuvent être utilisés à
la place d'un code de réseau séparé. À cet égard, certaines de ces normes représentent leurs propres efforts
d'harmonisation du code de réseau. Les meilleurs exemples de telles structures remontent à la situation dans le réseau
nordaméricain, où elles sont également généralement appliquées (voir chapitre 6, section 2). Ces normes particulières,
IEEE 15472018 pour les générateurs distribués et la prochaine IEEE P.2800 (prévue en 2022) pour l'IBR connecté à la
transmission, seront très utiles, en particulier pour les petits pays qui commencent tout juste à développer le code de INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
réseau, car elles peuvent être utilisées soit comme base soit directement comme code réseau.
06
6.6 RECOMMANDATIONS SUR LA FORMULATION DES

CODES DE RÉSEAUX RÉGIONAUX
La coopération et la normalisation internationales impliquent la coordination entre un grand nombre de parties prenantes
différentes de différents pays et systèmes électriques. Cela conduit au principal inconvénient de ces entreprises, à savoir
qu'elles nécessitent généralement beaucoup de temps et d'efforts pour être développées et mises en œuvre. C'est
également la principale raison pour laquelle les codes de réseau régionaux ne sont pas encore aussi répandus qu'ils le
devraient probablement. Cependant, la coordination régionale des codes de réseau est grandement facilitée par la
présence de structures internationales de coopération et de gouvernance déjà en place. Cela est clairement visible en
Europe, où les codes de réseau de l'UE, qui représentent l'effort de code de réseau régional le plus avancé à ce jour, ont
été mis en œuvre avec succès à travers les structures de l'Union européenne, qui avaient été établies pendant des
décennies auparavant.
La poursuite du développement de l'harmonisation internationale des codes de réseau est recommandée pour les raisons
suivantes :
• Les petits pays ou systèmes électriques ont peu de pouvoir sur le marché global et ne peuvent donc généralement
pas exiger de générateurs une fonctionnalité qui ne soit pas déjà requise dans certains systèmes plus grands. Les
petits systèmes indépendants en particulier peuvent nécessiter des fonctionnalités spéciales liées spécifiquement au
contrôle de la fréquence et de la puissance active, et d'unités beaucoup plus petites qui seraient considérées comme
des ressources distribuées dans des systèmes plus grands. Cela ne peut être réalisé pleinement et à un coût
raisonnable que si les exigences sont au moins quelque peu harmonisées entre les différents systèmes insulaires
aux caractéristiques comparables.
• Pour les grands systèmes interconnectés, il est très judicieux d'harmoniser au moins les exigences relatives au
contrôle de la fréquence et de la puissance active sur l'ensemble du système synchrone. Ce n'est pas principalement
pour l'économie d'échelle, mais pour un comportement global prévisible du système pendant les perturbations de
fréquence et donc une sécurité accrue du système. Des exigences harmonisées facilitent le partage régional de la
flexibilité et contribuent ainsi à une transition énergétique réussie.
• Même pour les grands systèmes, des exigences harmonisées peuvent permettre aux fabricants d'équipements et aux
95
aux porteurs de projets de fournir des équipements adaptés et conformes à ces exigences à moindre coût à
moyen terme grâce aux économies d'échelle.
La coordination internationale et l'échange d'expériences sont en outre d'une importance cruciale pour le
développement de codes de réseau nationaux et spécifiques au système électrique appropriés. Les erreurs commises
dans un domaine ne doivent pas être répétées par tout le monde ; au lieu de cela, les leçons apprises par un opérateur
devraient être prises en compte par les autres. Des codes de réseau nationaux, ou du moins une mise en œuvre
personnalisée au niveau national de codes de réseau internationaux ou régionaux, seront toujours nécessaires, car la
réglementation applicable à des zones plus vastes ne peut pas saisir en détail les caractéristiques spécifiques de
chaque marché et système électrique sans devenir trop volumineuse et prescriptive. Cela est particulièrement vrai
pour les problèmes locaux tels que le contrôle de la tension ou les problèmes spécifiques au marché tels que la
gestion de la production distribuée, dont la part globale dans l'alimentation électrique varie considérablement d'un pays à l'autre.
Il convient cependant d'être très prudent pour ne pas se laisser entraîner dans une dynamique où les codes de réseau
nationaux ouvrent la voie et les codes régionaux sont toujours à la traîne. Cela peut facilement se produire et s'est en
INTERNATIONALE
COOPÉRATION
RÉGIONALES
RÉGIONS
ET
fait déjà produit dans une certaine mesure avec les codes de réseau de l'UE, dont le développement et la mise en
œuvre ont pris près d'une décennie et qui ne représentent donc plus pleinement l'état actuel de la technique. Il
6
0 convient toutefois de noter que cellesci représentaient un effort initial, et les révisions futures de ce règlement
devraient être plus rapides et plus fréquentes. Ceci est similaire aux codes de réseau nationaux, qui ont tendance à
être révisés plus fréquemment après une création souvent longue du premier code.
La coordination entre les normes internationales d'équipement et les codes de réseau reste un point important. En
cas de conflit, la norme applicable ou l'exigence du code de réseau qui doit prévaloir doit être décidée au cas par cas.
Les normes d'interconnexion internationales telles que IEEE 1547 et IEEE P.2800, d'autre part, présentent des
ensembles complets d'exigences de code de réseau et peuvent donc soit remplir la fonction de codes de réseau
régionaux, soit être utilisées directement comme codes de réseau nationaux.
Pour adopter de bonnes normes, il est important que des membres de plusieurs gestionnaires de réseau participent
activement à l'élaboration de la norme. Lorsque c'est le cas, une vue d'ensemble des conditions de fonctionnement
possibles est à portée de main lors de la définition d'une norme. Sinon, il y a un risque que les normes ne soient pas
applicables dans certains systèmes spécifiques, nécessitant une révision des normes, ce qui peut prendre beaucoup
de temps. Il est donc essentiel que les autorités locales soutiennent la participation internationale à l'élaboration des
normes.
Photo: Singkham / Shutterstock
96
07 CONSEILS POUR
GRILLE DE CONCEPTION
CODES
CONCEPTION
CONSEILS
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07
Cette section donne un aperçu des types d'exigences de connexion qui sont appropriées dans les systèmes
électriques à différentes étapes du processus d'intégration VRE. Lorsque cela est possible et applicable, les
exigences ellesmêmes doivent être tirées de normes internationales telles que les dernières éditions de EN
50549 ou IEEE 1547. En ce qui concerne la réglementation, les codes de réseau européens sont probablement
les mieux développés. Les principales parties prenantes de n'importe quel pays devraient se joindre aux efforts
de normalisation correspondants pour s'assurer que leurs besoins particuliers sont correctement pris en compte.
7.1 ARCHÉTYPES DU SYSTÈME ÉLECTRIQUE
Atteindre des niveaux significatifs de VRE est un défi dans n'importe quel système électrique, car la technologie
VRE n'est devenue compétitive que récemment. Dans de nombreux pays, les capacités augmentent rapidement.
Des exemples provenant de plusieurs pays montrent que des parts élevées d'ERV sont déjà possibles avec la
technologie disponible aujourd'hui.
Tableau 15 Parts de VRE dans les systèmes sélectionnés
Charge de pointe Part d'électricité Part maximale des

Système approximative ERV annuelle (%) ERV dans la Année
(GW) demande horaire (%)
Californie (CAISO)* 50 22.6 62,6 2018
Costa Rica 1.7 13.3 35 2020
Danemark 6 51 157 2018
Allemagne 81 32,8 93 2020
Grande Bretagne** 55 21 67 2018
Irlande et Irlande du Nord** 6.5 30,8 85 2018/2019
Australie du Sud 3 50 142 2018/2019
Texas (ERCOT)** 74,8 23 66,5 2020/2021
AustralieOccidentale*** 4 20 65,6 2021
* CAISO = opérateur de système indépendant de Californie.

** Système insulaire avec interconnectivité limitée.
*** Système insulaire sans interconnectivité.
97

Compte tenu de la grande variété de systèmes électriques nationaux, comment leurs codes de réseau devraientils
être conçus pour faciliter l'adoption des ERV ? Quels sont les exigences et paramètres importants, et quels aspects
pourraient être négligés dans une situation donnée ? Nous discutons de ces questions sur la base de trois archétypes
de systèmes électriques différents et les examinons à trois étapes différentes de leur processus d'intégration VRE.
Étant donné que de nombreux pays exploitent plusieurs systèmes électriques pour alimenter des zones
géographiquement distinctes, nous ajoutons également des conseils supplémentaires au niveau national pour tenir
compte de la nécessité de concevoir des codes de réseau qui couvrent plus d'un système unique.
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Tableau 16 Sélection des archétypes de systèmes électriques
Interconnexion avec Ressource de production

07 Archétype du système Structure de la grille
systèmes voisins existante prédominante
Distance courte
Grand système Faible Charbon et gaz
transmission
Transmission Hydraulique et énergies fossiles

Système moyen Faible
longue distance (charbon/gaz/fioul lourd)
Tapez Petit Aucun Île Diesel et fioul lourd
Un aperçu des principales caractéristiques des trois systèmes électriques archétypiques sélectionnés est donné dans
le tableau 16. Étant donné que la discussion se concentre d'abord sur les systèmes électriques, nous pouvons
supposer que chacun des cas sélectionnés n'a pas ou seulement une faible interconnectivité avec les systèmes
voisins. Par rapport aux systèmes avec des liens d'interconnexion forts, cela représente la situation la plus difficile
car moins de ressources peuvent être partagées avec les voisins. Les structures de réseau supposées des archétypes
sont liées aux ressources de production existantes prédominantes les générateurs à base de combustibles fossiles
sont généralement situés à proximité des centres de demande. C'est moins le cas avec l'hydroélectricité. Par
conséquent, l'archétype avec une part de production hydroélectrique présente un réseau avec une transmission à
longue distance entre les ressources hydroélectriques et les centres de demande.
Les archétypes n'ont pas été conçus pour correspondre à des systèmes existants. Cependant, ils visent à saisir les
cas typiques les plus courants dans les pays en développement, où davantage de conseils sur la conception de
codes de réseau pour la mise à l'échelle de l'ERV sont généralement nécessaires. Les systèmes avec des parts très
élevées d'hydroélectricité ne sont pas couverts, car leur processus d'adoption des VRE est moins difficile ils n'ont
pas de parts importantes de centrales électriques à combustibles fossiles à remplacer, et l'hydroélectricité offre
souvent la flexibilité nécessaire pour s'adapter aux fluctuations des VRE. Cependant, les centrales hydroélectriques
ont une inertie relativement faible et un PFR relativement plus lent, ce qui entraîne souvent des problèmes de faible inertie.
Les concepteurs de code de réseau et les décideurs politiques visant à faciliter l'adoption des VRE dans des
situations plus difficiles devraient être en mesure de trouver des similitudes entre leurs systèmes et les archétypes
pour extraire les recommandations pertinentes pour leurs systèmes.
Les exigences et les paramètres appropriés

du code de réseau doivent être déterminés
en tenant compte du mix de production, de
la taille du système électrique et de la
capacité d'interconnexion existante.
98
Figure 27 Guide de formulation du code de réseau en fonction de la taille du réseau et

Niveau d'intégration VRE
Intégration VRE ∙ Onduleurs formant un réseau pour les

∙ Intégration des installations de stockage ∙ Services de formation de réseau et
problèmes de stabilité dans les
régions sans hydroélectricité fonctionnalité de démarrage à froid à fournir
∙ Capacités complètes de contrôle de
par de nouveaux actifs connectés
fréquence et de tension
∙ Performances de contrôle de fréquence et à des niveaux de haute tension (par
de contrôle de puissance active adaptées exemple, centrales électriques VRE ou
∙ Services de formation de réseau et de CONCEPTION
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à l'intégration AGC requises stockage à grande échelle)
démarrage à partir du stockage
Haut
∙ Capacité FRT et contrôlabilité de la puissance

07
active requises pour les connexions
∙ LFSMU et performances de contrôle ∙ La capacité FRT et l'exigence de contrôle de
basse tension
de puissance active adaptées à l'intégration puissance active s'étendent aux nouvelles
AGC connexions basse tension
∙ Nouvelles exigences pour les grandes
installations
Intensifier ∙ Exigences relatives aux technologies ∙ Exigences relatives aux technologies
habilitantes (par exemple, stockage) habilitantes (par exemple, stockage)
∙ Exigences relatives aux technologies
habilitantes (par exemple, stockage)
∙ Les exigences doivent s'aligner sur l'état de l'art, les normes et les règles de l'industrie des VRE
∙ Les actifs doivent résister
plage de fréquence et de tension plus large

∙ Qualité de l'alimentation, protection, plages de fonctionnement en fréquence appropriées et
La LFSMO doit s'appliquer à toutes les installations ERV nouvellement connectées et aux technologies
∙ Besoin de contrôlabilité et habilitantes
Départ Capacités FRT (y
compris petit DER) ∙ Pour les connexions moyenne tension, les exigences relatives à la télécommande de puissance et au FRT
sont nécessaires, mais ne sont pas encore cruciales pour les connexions basse tension
Petit système Système moyen Grand système Système

Taille
Remarque : AGC : Contrôle de génération automatique ; DER : Ressources énergétiques distribuées ; FRT : Défaut traversé ;
LFSMO : mode sensible à la fréquence limitée pour les surfréquences ; LFSMU : mode sensible à la fréquence limitée pour les sous
fréquences ; ERV : Energie renouvelable variable
7.2 DÉMARRAGE DU PROCESSUS D'INTÉGRATION VRE
Grands et moyens systèmes
Les pays dont la capacité en ERV est minimale dans leur système électrique et qui ont l'intention de lancer le processus de
renforcement des capacités ne doivent pas commettre l'erreur d'imposer des exigences de connexion laxistes au début. Comme
dans toutes les autres phases de l'intégration des VRE, les exigences doivent être orientées vers les normes et règles de pointe
de l'industrie des VRE dans les pays qui ont déjà réalisé une intégration importante des VRE. Les normes et règles de ces pays
intègrent les expériences des succès et des échecs passés et ont été développées au cours de nombreuses années avec la
contribution de toutes les parties prenantes concernées.
Il est avantageux de commencer par les meilleures pratiques de l'industrie à jour, car une fois que l'intégration VRE gagne du
terrain et que des niveaux de pénétration plus élevés sont atteints, il y aura moins d'anciennes capacités (c'estàdire avec des
fonctionnalités insuffisantes) dans le système qui peuvent empêcher d'atteindre rapidement des niveaux plus élevés. Il sera
également moins probable qu'une modernisation coûteuse soit nécessaire ultérieurement.
99

Les exigences de base telles que la qualité de l'alimentation, la protection, les plages de fonctionnement de fréquence
appropriées et le LFSMO doivent s'appliquer à toutes les installations VRE nouvellement connectées et aux technologies
habilitantes. Il n'est pas encore important que les plus petites unités connectées au système de distribution basse tension
soient capables de télécommande de puissance active et de FRT, mais pour les connexions au niveau de moyenne
tension, elles devraient déjà être requises.
Un exemple pour démarrer l'intégration VRE est la Colombie. Le mix énergétique du pays est dominé par l'hydroélectricité
et n'était pas connecté à l'éolien jusqu'à récemment (moins de 1 % en 2018). Comme il n'y a pas beaucoup d'expérience
avec les VRE, les exigences du code de réseau sont basées uniquement sur des études. Par conséquent, l'une des
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prochaines étapes cruciales consiste à surveiller et à évaluer la performance des exigences actuelles et éventuellement à
réviser et modifier le code de réseau si nécessaire.
07
Étant donné que la Colombie commence l'intégration des énergies renouvelables variables, des travaux préparatoires sont
en cours pour assurer l'intégration correcte des nouvelles centrales électriques. Le travail comprend la réalisation d'études
de réseau, l'identification de points de connexion appropriés et les besoins de transmission les ressources éoliennes et
solaires sont abondantes, mais les meilleurs sites ne sont pas situés à proximité des centres de charge. La Colombie a
l'avantage d'avoir l'hydroélectricité facilement disponible pour fournir la flexibilité nécessaire pour intégrer le VRE prévu.
En outre, la Colombie évalue différentes stratégies pour encourager le démarrage des énergies renouvelables variables :
incorporation d'un marché intrajournalier, équilibrage des marchés pour les services système, amélioration des prévisions
de production, optimisation des réserves et répartition.
Parmi les meilleures pratiques adoptées par la Colombie figure l'inclusion de nouvelles exigences techniques – comme le
FFR – dans son code de réseau depuis le début du processus d'intégration, prévoyant une forte pénétration des VRE et
une réduction de l'inertie du système.
Petits systèmes
Lorsqu'il est connecté à des systèmes plus petits, un DER de toute taille donnée peut avoir un impact précoce et significatif
sur les performances du système. Étant donné que les petits systèmes sont incapables de partager des ressources sur de
plus grandes distances, ils ont tendance à être moins robustes en cas de pannes et de pannes de générateurs. Les
installations connectées à des systèmes plus petits doivent être capables de supporter des fluctuations de fréquence et de
tension plus importantes que les systèmes plus grands, et la contrôlabilité et les capacités FRT doivent être nécessaires
même pour les petits DER au niveau de basse tension lors de la phase d'intégration VRE initiale.
7.3 AMÉLIORER L'INTÉGRATION DES VRE
Grands systèmes
Une fois qu'une part initiale de pénétration des ERV est atteinte, il devient important de commencer à préparer le système
électrique pour des parts plus élevées. Pour les connexions VRE, les exigences qui ne s'appliquaient auparavant qu'aux
grandes installations devraient être appliquées aux nouvelles petites installations. Par exemple:
• La capacité FRT et la contrôlabilité de la puissance active devraient être requises pour les nouvelles installations
raccordés aux réseaux de distribution basse tension.
• Il est conseillé d'introduire de nouvelles exigences pour les grandes installations, telles que LFSMU, ou
pour améliorer les exigences de contrôlabilité pour permettre l'intégration AGC.
• Les exigences du code de réseau doivent s'appliquer aux technologies habilitantes telles que le stockage ou d'autres
utilisateurs producteursconsommateurs pour faciliter leur intégration. Si des technologies habilitantes sont installées
dès l'étape initiale de l'intégration des VRE, les codes de réseau doivent s'appliquer dès le début.
100
Systèmes moyens
Les systèmes avec des parts significatives de ressources hydroélectriques flexibles ont moins de pression pour introduire tôt
des mesures de flexibilité ERV avancées et soutenir les technologies habilitantes. Ils devraient également étendre les
capacités FRT et les exigences de contrôlabilité de la puissance active aux nouvelles installations VRE connectées à basse
tension.
Dans le cas de systèmes à capacité hydroélectrique réduite, si les ERV commencent à se développer loin des centres de
demande, des problèmes de faible stabilité du réseau/de la tension et des problèmes de transfert de puissance/de stabilité
de la tension sur de longues distances se poseront. Le premier peut être résolu avec des commandes VRE conçues pour CONCEPTION
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une faible résistance du réseau (faible taux de courtcircuit) et le second peut être résolu par des renforcements de transmission.
En Australie, un certain niveau de puissance du système est requis par l'opérateur du système, et cela doit être assuré par
les fournisseurs de services de transport, qui à leur tour peuvent exiger que les VRE se développant dans la région le
07
fournissent ou installent des actifs de transport supplémentaires pour y parvenir. Les nouveaux VRE en Australie sont
également tenus de ne pas réduire la puissance du système au point d'interconnexion en dessous d'un niveau requis, ce qui
peut nécessiter l'installation d'équipements supplémentaires par les VRE.
Petits systèmes
Les petits systèmes sans énergies renouvelables non variables flexibles doivent d'abord introduire les exigences les plus
exigeantes, pour toutes les tailles d'installations d'utilisateurs. Une fois qu'une certaine intégration VRE initiale est atteinte,
les exigences appropriées pour les nouvelles installations incluent déjà LFSMU et des performances de contrôle de
puissance active adaptées à l'intégration AGC. Les exigences du code de réseau doivent s'appliquer explicitement aux
technologies habilitantes, en particulier au stockage.
7.4 EXIGENCES DE GRID CODE POUR LES

PARTS À VRE ÉLEVÉ
Grands systèmes
En raison de leur taille même, les grands systèmes électriques qui reposaient auparavant principalement sur les combustibles
fossiles nécessitent beaucoup plus de temps et d'efforts pour se convertir à des parts d'ERV élevées que les systèmes plus
petits. Néanmoins, les centrales électriques conventionnelles ne peuvent être entièrement remplacées dans le système
électrique que si toutes les fonctions et tous les services nécessaires peuvent être fournis à partir de ressources durables.
Par conséquent, les services de formation de réseau et la fonctionnalité de démarrage à froid devront être fournis par des
installations non conventionnelles telles que les centrales électriques VRE ou le stockage à grande échelle. Les exigences
techniques correspondantes doivent être spécifiées dans les codes de réseau. Étant donné qu'il n'est pas nécessaire que
toutes les installations d'utilisateurs de toutes tailles et niveaux de tension fournissent cette fonctionnalité, il est utile d'imposer
ces exigences uniquement aux installations connectées aux niveaux de tension les plus élevés et/ou audelà d'un certain
seuil de taille. Il est également possible de spécifier ces exigences en dehors du code de réseau en les exigeant uniquement
comme condition préalable à l'accès à un marché de services correspondant.
Systèmes moyens
Semblable à la situation à l'étape d'intégration VRE moyenne, la présence d'hydroélectricité dans le système permet une
introduction moins agressive d'autres exigences avancées du code de réseau.
La disponibilité continue de l'hydroélectricité offrira souvent une fourniture plus économique de services de démarrage à
vide et de formation de réseau que d'exiger ces capacités fonctionnelles des centrales électriques VRE et/ou des installations
de stockage de batteries. Cependant, même dans les systèmes de Type Medium ciblant
101
des parts VRE élevées, les codes de réseau doivent nécessiter une prise en charge du contrôle de fréquence via le FSM et
des performances de contrôle de la puissance active adaptées à l'intégration AGC, et ils doivent explicitement faciliter
l'intégration des technologies habilitantes.
Lors de l'intégration de parts élevées d'ERV dans des systèmes sans grande hydroélectricité, des onduleurs formant le
réseau doivent être envisagés pour résoudre les problèmes liés à la stabilité et réduire la réduction des ERV.
Petits systèmes
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En particulier dans les petits systèmes, des installations de stockage seront nécessaires pour atteindre des parts d'électricité
annuelles élevées dans les ERV. Les codes de réseau doivent exiger des capacités complètes de contrôle de la tension et
de la fréquence de la part des centrales de stockage et doivent également exiger la capacité de fournir des services de
07
démarrage à froid et de formation de réseau à partir de cellesci. Laisser des parties importantes de la spécification des
exigences à des processus basés sur le marché peut être possible, mais peut également être irréalisable dans les petits
systèmes en raison des frais généraux organisationnels liés à la gestion de marchés de l'électricité ou de services dédiés.
7.5 CODES DE RÉSEAUX DE PAYS POUR PLUSIEURS SYSTÈMES
Comme souligné cidessus, les exigences et les paramètres appropriés du code de réseau doivent être déterminés pour
chaque système d'alimentation synchrone, et la taille du système d'alimentation est un facteur majeur dans l'identification
des paramètres. Cela crée un défi lors de la préparation d'un code de réseau pour plusieurs systèmes, car il ne suffit pas de
distinguer l'applicabilité en fonction du niveau de tension du point de connexion et de la puissance nominale de l'installation
connectée. Le système synchrone auquel l'installation doit être connectée doit également être pris en compte, ce qui peut
être fait de l'une des manières suivantes :
• Le code de réseau divise les exigences de connexion en différentes sections, une section pour
chaque système d'alimentation synchrone.
• Dans la spécification de chaque exigence de connexion, différents paramètres sont répertoriés pour chacun des
systèmes d'alimentation synchrone concernés.
• Au lieu de se référer directement aux seuils de taille, les exigences de connexion sont spécifiées comme s'appliquant
aux classes de type d'installation, où la délimitation de la classe de type d'installation peut être définie séparément pour
chaque système d'alimentation synchrone.
La troisième approche est celle adoptée dans le code de réseau européen RfG (chapitre 6, section 1).
Il sépare les modules de génération en classes A à D et définit les exigences pour chacun d'eux. Ils sont séparés par des
seuils de taille d'établissement, et les pays ont une certaine liberté pour choisir les seuils. Le principal facteur qui les
influence est le système synchrone considéré.
Le code de réseau mexicain combine les trois approches. Elle sépare les centrales de production en classes selon leur taille
(A à D), similaire à l'approche européenne. Cependant, étant donné que chacun des quatre systèmes a des caractéristiques
très différentes, il existe également des différences dans les paramètres de LFSM par système d'alimentation. Les plages
de fréquences sont plus larges pour les deux systèmes insulaires. De plus, les paramètres de fonctionnement de chaque
système sont différents, comme les réserves nécessaires. Certaines sections ne s'appliquent qu'à certains systèmes
d'alimentation. Par exemple, le système de Baja California est interconnecté avec le système de Californie aux ÉtatsUnis,
et il existe donc des exigences supplémentaires définies par WECC auxquelles les centrales électriques doivent se
conformer (Comisión Reguladora de Energía, 2016).
102
Une question connexe est de savoir comment les exigences de connexion doivent changer lorsque la taille du
système change, par exemple lorsque deux ou plusieurs systèmes précédemment séparés sont interconnectés.
Ce cas est rarement problématique, car la plus grande taille du système facilite le partage des réserves et rend
généralement le système plus robuste. Par conséquent, il n'est pas nécessaire d'adopter des exigences plus
strictes après une telle extension du système. Le cas contraire est potentiellement plus difficile : une scission
permanente du système. Cela diminue les tailles du système et tend donc à nécessiter des exigences de
connexion plus strictes dans chacune des parties séparées. La planification d'une telle division permanente du
système devrait impliquer une analyse minutieuse des risques et peut nécessiter la modernisation des installations
existantes des utilisateurs afin de maintenir le même niveau de fiabilité du système dans chaque système. CONCEPTION
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Encadré 8 Exemples de nations insulaires : Indonésie et Philippines

07
Des efforts de coordination et d'harmonisation peuvent être observés aux Philippines et en Indonésie. Les deux sont
nations insulaires comprenant des centaines d'îles différentes de différentes tailles. Dans le cas de l'Indonésie, la grande majorité des
plus de 600 systèmes électriques différents sont exploités par le service public national PLN, tandis que les réseaux philippins sont
exploités par des sociétés de distribution distinctes. Dans les deux cas cependant, les exigences de connexion et les stratégies
opérationnelles diffèrent considérablement d'une île à l'autre, ce qui rend difficile une intégration généralisée des ERV dans une zone où
ils présentent les plus grands avantages économiques les systèmes de petite puissance à base de diesel. Des efforts sont entrepris
dans les deux pays pour harmoniser les règles applicables au niveau national.
Les Philippines ont publié leurs Small Grid Guidelines en 2013, mais elles contenaient principalement des exigences pour les opérateurs
de réseau et les producteurs conventionnels (Philippine Distribution Code Distribution Management Committee, nd). Le déploiement des
VRE dans ces systèmes a été abordé dans une circulaire gouvernementale de 2018 (Republic of the Philippines Department of Energy,
2018), mais aucune exigence technique harmonisée n'a été publiée à ce jour. Cependant, les exigences imposées aux générateurs
synchrones et la structure qui aborde les points communs et les différences entre les petits réseaux individuels peuvent être utilisées
comme modèle pour le développement futur du code de réseau dans ces zones.
Les petits réseaux indonésiens sont théoriquement soumis au code de distribution national applicable et à une directive supplémentaire
sur le raccordement des énergies renouvelables, mais aucun des deux documents ne traite des fonctionnalités supplémentaires requises
pour les générateurs. L'intérêt accru des producteurs d'électricité indépendants (IPP) du secteur privé pour les systèmes insulaires
indonésiens et les avantages évidents qui pourraient être obtenus de la production d'ERV en tant que ressource disponible la moins
chère ont souligné la nécessité d'harmoniser les règles.
Le service public national PLN révise actuellement son code de distribution, et une section sur les petits réseaux traitant des exigences
particulières pour les ERV dans les systèmes insulaires devrait en faire partie (Energynautics GmbH, 2020).
S'ils sont mis en œuvre avec succès, les deux cas pourraient constituer une ressource précieuse pour développer à l'avenir des codes
de réseau insulaires harmonisés au niveau international dans des régions telles que les îles du Pacifique ou les Caraïbes.
Photo: posztos / Shutterstock
103
7.6 MESURES RÉGLEMENTAIRES POUR SOUTENIR

LES POLITIQUES ET LA LÉGISLATION NATIONALES
La réglementation relative à l'intégration des VRE ne se limite pas à définir les exigences de connexion pour les installations
des utilisateurs du réseau. Les décideurs politiques voudront aborder de nombreux autres aspects pertinents, notamment :
CONCEPTION
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• Définition claire des rôles et responsabilités des acteurs du secteur de l'électricité. Les gestionnaires de réseau, responsables
de la sécurité et de la stabilité du système, doivent avoir les moyens d'assumer cette responsabilité. Par exemple, ils
doivent être autorisés à refuser la connexion si les conditions ne sont pas remplies par l'utilisateur. Si les coûts de mise à
niveau ou d'extension de l'infrastructure de réseau existante sont partagés entre les parties, la répartition des coûts et les
07
règles et critères correspondants doivent être clairement définis dans le règlement.
• En raison de la transformation du système électrique, les responsabilités ne sont pas nécessairement statiques et peuvent
changer avec le temps. Les gestionnaires de réseau de distribution n'avaient auparavant qu'une responsabilité très limitée
dans la gestion du comportement des utilisateurs ; cependant, l'introduction des DER et leur activation pour fournir des
services système changent cela. Les opérateurs de distribution doivent avoir le droit d'intervenir localement et ils doivent
acquérir les capacités techniques et opérationnelles pour y parvenir avec succès et fiabilité. Il est également important que
la collaboration et la coordination entre les gestionnaires de réseau soient renforcées.
• Dans les systèmes où les marchés de services sont utilisés pour allouer des services auxiliaires, les règles d'accès aux
marchés doivent souvent être revues pour s'assurer que les marchés sont accessibles aux ERV, au stockage et à la
consommation flexible. Cela ne doit pas nécessairement être avec un accès direct; la participation par le biais d'agrégateurs
et de centrales électriques virtuelles est une alternative.
• Une voie claire pour la transformation du système est très importante pour la planification du système.
La mise à niveau et l'extension des segments de réseau à mesure que de nouveaux DER sont connectés peuvent être très
inefficaces si aucune optimisation n'est effectuée sur plusieurs projets et années. Par conséquent, les obligations
d'extension du système doivent donner aux planificateurs du système la liberté nécessaire pour procéder à cette
optimisation. Cette nécessité va audelà des nouvelles lignes, sousstations et transformateurs, et concerne également la
compensation de la puissance réactive et la gestion de la stabilité de la tension. À l'avenir, une telle optimisation devra
couvrir l'adéquation du système et l'infrastructure audelà du secteur de l'électricité et peut également intégrer la planification
du secteur du chauffage et de la mobilité.
• Les facteurs non techniques constituent le principal obstacle à l'adoption des ERV. Ils comprennent non seulement des
ressources d'investissement, mais aussi des connaissances et une expertise locale. Dans tout système qui a déjà un
certain niveau de pénétration des VRE, il existe également une expérience locale et des connaissances de mise en œuvre
qui devraient être utilisées et développées. Les parties prenantes et les groupes de travail évaluant les progrès réalisés
jusqu'à présent et développant de nouvelles règles doivent être ouverts à de nouveaux contributeurs pour apprendre.
L'identification des lacunes et des faiblesses des règles existantes ne doit pas se limiter aux codes de réseau, mais
englober le cadre plus large des rôles et des responsabilités.
• Une partie très importante du partage des connaissances sur l'intégration des VRE et de la réduction des coûts de mise en
œuvre consiste en la normalisation internationale et l'harmonisation des exigences de connexion, d'exploitation et de
planification. Les coûts d'ingénierie étant l'un des principaux facteurs de coût dans la conception de systèmes d'alimentation,
une normalisation réussie non seulement des équipements, mais également au niveau du système, sera essentielle pour
réussir l'adoption des VRE.
104
LES RÉFÉRENCES
RÉFÉRENCES
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114
GLOSSAIRE GLOSSAIRE
Terme Description
GL
Puissance active La partie de l'alimentation en courant alternatif qui peut effectuer un travail.
Courant électrique qui change de direction le long d'une ligne électrique avec une fréquence
Courant alternatif (CA)
périodique (généralement 50 Hz ou 60 Hz) dans une onde sinusoïdale.
Services fournis par les acteurs du système qui peuvent s'appuyer sur les exigences
Services annexes du code de réseau et peuvent ou non être rémunérés (par exemple,
contributions au contrôle de la tension et de la fréquence).
Le processus de mise sous tension d'un système électrique sans aucune alimentation électrique
Début Noir préexistante. Les capacités de démarrage automatique sont nécessaires pour la
restauration du système après des pannes de l'ensemble du système.
La réduction de la puissance active de sortie d'un générateur VRE en dessous du maximum

Réduction des ERV qu'il pourrait produire dans les conditions dominantes (vent, irradiation, température, pluie, etc.).
Courant électrique le long d'une ligne électrique qui ne change pas de sens d'écoulement en régime
Courant continu (DC)
permanent.
Réseau électrique fonctionnant à des tensions inférieures à la tension du réseau de transport ;

Système de distribution
généralement exploité par un GRD.
Opérateur de réseau en charge des niveaux de tension inférieurs. Responsable de l'exploitation,

Opérateur de réseau de distribution
de la maintenance et de la planification de (parties du) réseau de distribution d'énergie
(DSO)
électrique.
Réponse du convertisseur de puissance relative au changement de fréquence du système

sur le déséquilibre de puissance de la réponse en fréquence rapide (FFR) , avec des détails à spécifier dans le code de réseau. Le but
(basé sur l'inertie) est d'imiter dans une certaine mesure la réponse d'une machine électrique tournante.
Auparavant appelée « inertie virtuelle » ou « inertie synthétique ».
La capacité d'un générateur à rester connecté au réseau pendant un défaut.

Traversée de panne Cela fait généralement référence à Low Voltage Ride Through (Undervoltage Ride
Through) et High Voltage Ride Through (Overvoltage Ride Through).
Une ligne électrique du réseau de distribution qui distribue l'électricité à partir d'un point
Mangeoire de connexion avec le réseau de transport (ou de soustransmission) aux consommateurs
d'électricité connectés et/ou aux systèmes de distribution de niveau inférieur.
Conditions de retour financier aux opérateurs ERV pour la fourniture d'énergie électrique au
Tarif de rachat
réseau électrique.
Vaciller Variations de l'amplitude de la tension qui provoqueraient le scintillement d'une ampoule.
Dans un système d'alimentation en courant alternatif, l'inverse de la période de temps d'un cycle
Fréquence
de l'onde sinusoïdale fondamentale de la tension.
Entité responsable de la supervision de l'exploitation du réseau, y compris la gestion

Opérateur de réseau
des actifs, la sécurité, l'équilibrage du système et d'autres services du système.
115
Oscillations de la tension se produisant à des multiples entiers de la fréquence du système.

Harmoniques
GLOSSAIRE
Niveau de tension généralement supérieur à 100 kilovolts ; par exemple 110 kilovolts. Les niveaux
Haute tension de tension supérieurs à 200 kilovolts ou 300 kilovolts sont souvent appelés très haute tension.
GL
Pénétration instantanée de À un instant donné, fraction de la charge électrique couverte par l'ERV.
ERV
Un système connecté à d'autres systèmes via des lignes CA (courant alternatif).

Système interconnecté
Onduleur Dispositif électronique de puissance pour convertir le courant continu en courant alternatif.
Réseau électrique à courant alternatif (courant alternatif) avec une tension nominale généralement
Réseau basse tension inférieure à 1 kilovolt, par exemple 110 volts, 230 volts ou 400 volts (selon les normes CEI).
Traversée basse tension (ou La capacité d'une installation ou d'une unité à rester connectée au réseau lorsque la tension
Traversée de soustension) tombe en dessous des limites standard lors d'un défaut.
Niveau de tension généralement de l'ordre de dizaines de kilovolts, par exemple 10 kilovolts,

Moyenne tension
20 kilovolts ou 30 kilovolts.
Opérateur de réseau ou Responsable de l'exploitation, de la planification et de la maintenance (d'une partie) du réseau
Opérateur système électrique.
La fréquence de conception du courant alternatif dans un système électrique. La fréquence

nominale d'un pays est généralement de 50 Hz ou de 60 Hz. En fonctionnement stable, la
Fréquence nominale
fréquence du système doit rester proche de la fréquence nominale.
La tension de conception pour une partie du réseau électrique. Dans des opérations stables et
Tension nominale sécurisées, la tension du système pour cette partie du réseau doit rester dans une plage définie
autour de la valeur nominale.
Capacité de puissance active réservée pouvant être appelée en temps réel à partir des générateurs
Réserve de fonctionnement en fonctionnement, de la demande ou du stockage en cas de déficit ou de surplus de puissance.
Opérateur d'usine Entité chargée de superviser le fonctionnement du générateur.
Un point défini sur la connexion entre l'installation de l'utilisateur et l'opérateur du réseau,

auquel l'installation doit répondre aux critères de performance électrique spécifiés dans le code
Point de couplage commun de réseau.
Par exemple, il peut s'agir du jeu de barres de tension inférieure (ou supérieure) d'un
transformateur de couplage au réseau qui connecte une installation au réseau.
Source d'énergie convertie par une centrale électrique pour produire de l'électricité, par
Source d'énergie primaire
exemple vent, rayonnement solaire, biomasse, charbon, gaz, pétrole, eau.
Réserve de fonctionnement fournie par les centrales déjà raccordées au réseau et fonctionnant
à puissance réduite. Appelée aussi réserve primaire. En règle générale, dans les systèmes
Réserve primaire (d'exploitation)
traditionnels, la réserve de fonctionnement primaire minimale allouée doit être la puissance
de la plus grande centrale électrique du système synchrone.
116
Une partie connectée au système électrique fonctionnant à un moment donné comme une
centrale de production et à d'autres moments comme une charge. (Exemples : maison GLOSSAIRE
privée de prosommateur (producteur

consommateur) avec PV sur le toit, installation industrielle avec un parc éolien et un système de stockage
d'électricité par batterie qui y est connecté.)
rampe La variation de la puissance de sortie active sur une période de temps définie. GL
Taux de rampe La vitesse à laquelle un générateur modifie sa puissance de sortie active.
Le taux (mesuré en hertz par seconde) auquel la fréquence du système (mesurée en hertz) change.
Taux de changement de fréquence
La partie de la puissance alternative responsable de la création de champs électromagnétiques autour

Puissance réactive des composants. La puissance réactive ne peut pas effectuer de travail; il est utilisé pour contrôler la
tension du système.
Les systèmes de distribution classiques ne connectaient que les consommateurs. La puissance était
donc fournie via le transformateur à partir du niveau de tension le plus élevé suivant, et la direction du
flux de puissance était toujours la même. La connexion de nombreux petits générateurs à côté
Flux de puissance inversé des consommateurs peut signifier que la production locale dépasse la demande locale, de sorte que
la direction du flux d'énergie dans le système de distribution peut être inversée. La puissance
circule ensuite via le transformateur vers le niveau de tension supérieur.
Zone indépendante synchrone ou zone/

zone/système synchrone Un système d'alimentation à courant alternatif qui régule sa propre fréquence.
Terme faisant référence à la même fonctionnalité que mais de plus en plus remplacé par
Inertie synthétique
Réponse en fréquence rapide.
Système conçu pour le transport d'électricité à longue distance ; fonctionne généralement

Système de transmission
à des centaines de kilovolts.
Responsable de l'exploitation du réseau de transport. Le GRT est généralement responsable

Gestionnaire de réseau de transport
de la stabilité globale du système électrique, y compris une fréquence constante.
(TSO)
La séparation de la propriété des infrastructures de transport, de distribution,

d'approvisionnement et de production dans le système électrique. Cette séparation facilite
Dégroupage l'introduction d'une concurrence sur le marché entre les producteurs et les fournisseurs en
empêchant les gestionnaires de réseau en tant que monopoleurs d'intervenir sur le marché.
Énergie provenant de générateurs tels que des éoliennes et des panneaux solaires dont la puissance
Énergie renouvelable variable
de sortie varie en fonction des conditions météorologiques.
Un service public qui possède et exploite à la fois une infrastructure de transmission et de

Utilitaire intégré verticalement
production, éventuellement aussi de distribution et de vente au détail.
Terme précédemment utilisé pour FFR, plus tard pour l'inertie fournie par les onduleurs formant
Inertie virtuelle
le réseau. L'utilisation de ce terme est déconseillée en raison de cette ambiguïté.
Capacité d'un générateur à contribuer au maintien de la tension entre les limites réglementées.
Contrôle de tension Les générateurs contribuent au contrôle de la tension en ajustant leur puissance de sortie
réactive.
117
RÉSUMÉ
ES
www.irena.org 118
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Figures, tableaux et encadrés ............. .5

Résumé analytique .................. .8

01 Développement du code de réseau ............. .16

1.2 Pertinence des codes de réseau dans les politiques énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

1.3 Transformation du secteur de l'électricité . . . . . . . . . . . .................... . . 22

1.4 Planification du développement et de la révision du code de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

02 Exigences techniques du code de réseau ..... .28

2.2 Détermination des paramètres techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35

2.3 Détermination des gammes de fréquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

2.4 Détermination des limites RoCoF . . . . . . . . . . . . . . . . . .................... . . 39

2.5 Détermination des enveloppes FRT . . . . . . . . . . . . . . . . .................... . . 42

03 Évolution des exigences techniques .... .45

3.2 Interfaces de communication et intégration . . . .................... . . 48

3.3 Exigences LVRT dans les réseaux de distribution basse tension . . . . . . . . . . . . . . . . 51

3.4 Exigences HVRT . . . .................... ................... . . . 51

3.5 Exigences relatives au stockage et autres connexions consommateur­producteur . . 53

3.6 Exigences pour la recharge de VE . . . . . . . . . . . . . .................... . . 55

3.7 Capacités de formation de réseau des onduleurs . . . . . . . .................... . . 56

4.2 Gestion de l'inertie . . . ................... . .................. . . . 62

4.3 Réponse en fréquence rapide . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................... . . 63

4.4 Onduleurs formant réseau . ................... . .................. . . . 66

4.5 Capacité de démarrage en panne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .................. . . . 68

4.6 Tirer parti de la flexibilité des petits utilisateurs du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

05 Gestion de la conformité au code de réseau ... .72

5.2 Concepts stratégiques de gestion de la vérification . . ................... . . 74

5.3 Application des nouvelles exigences aux utilisateurs actuels du réseau . . . . . . . . . . . . . . 76

5.4 Recommandations sur l'application et la vérification de la conformité . . . . . . 77

Codes de réseau régionaux et coopération

6.2 Efforts de coordination en Amérique du Nord . . . . . . ................... . . 85

6.2 Efforts de coordination en Amérique centrale . . . . . ................... . . 88

6.4 Autres efforts de coordination . . . . . . . . . . . . . . . . . ................... . . 91

6.6 Recommandations sur la formulation des codes de réseau régionaux . . . . . . . . . . . . . . 95

07 Conseils pour la conception des codes de réseau .... .97

7.2 Démarrage du processus d'intégration VRE . . . . . . . . . ................... . . 99

7.3 Intensification de l'intégration VRE . . . . . . . . . . . . . . . . ................... . 100

7.5 Codes de réseau de pays pour plusieurs systèmes . . . . . . ................... . 102

7.6 Mesures réglementaires à l'appui des politiques et législations nationales . . . . 104

Références ....................... .105

LES FIGURES FIGURES

Je figure Innovations du système d'alimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Figure ii Catégories de codes de réseau en Europe, fonctionnalité et principaux acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dix

Figure iii Processus de développement et de révision des paramètres du code de réseau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Figure iv Codes de réseau et tendances d'innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Figure 1 Catégories de codes de réseau en Europe, fonctionnalité et principaux acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Figure 2 Tendances de la transformation technologique du système électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Figure 4 Courbe de contrôle de fréquence pour une centrale photovoltaïque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Figure 6 Processus de développement et de révision des paramètres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Figure 7 Limites IEEE C50.13 et IEC60034­3 sur la tension et la fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

Figure 13 Triade CIA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Figure 14 Courbes HVRT dans les codes de réseau sélectionnés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

Figure 15 Distinction des capacités, comportement et fourniture de services auxiliaires . . . . . . . . . . . . . . . 59

Figure 16 Aperçu des services auxiliaires et autres services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

Figure 17 Impact de l'inertie du système sur la réponse en fréquence après un événement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Figure 19 Période de mise à disposition et de récupération du FFR des éoliennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

Figure 20 Onduleurs suivant le réseau ou formant le réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

Figure 21 Test de conformité au code de réseau dans le cycle de vie du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

Figure 22 Schéma général d'évaluation de la conformité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

Figure 23 Étapes de la coopération internationale dans les systèmes électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

Figure 24 Le système électrique régional interconnectant le Costa Rica, El Salvador, le Guatemala,

Figure 26 Étapes du développement de l'intégration du réseau dans la SAARC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

Tableau 1 Étapes pour développer, maintenir et réviser un code de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.5 Exigences relatives au stockage et autres connexions consommateurproducteur . . 53

Figure 7 Limites IEEE C50.13 et IEC600343 sur la tension et la fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

LFSMU Mode sensible à la fréquence limitée pour les sous

Électrique MWs Mégawatt seconde

CC Courant continu NERC Fiabilité électrique nordaméricaine

ENTSOE Réseau Européen de Transmission pu Par unité

FFR Réponse en fréquence rapide Association sudasiatique de l'ASACR pour les