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Les exercices d'analyse de ce volume sont classés par catégories : Edition du samedi 21 juin 2008
Analyse classique ......................................................................................................... 2
Avertissements : les propos tenus dans ce document n'engagent que leur auteur. A
Equations différentielles ............................................................................................12
l'exception des énoncés des exercices de bac, aucune partie de ce document ne peut être
Exponentielle ..............................................................................................................14
réutilisée à des fins commerciales. Les exercices non issus du bac et tous les corrigés
Intégrales et primitives ............................................................................................. 23
demeurent la propriété de leur auteur Jérôme O&ILLO& et sont uniquement mis en ligne
Logarithme népérien ..................................................................................................41
sur le site La taverne de l'Irlandais [http://www.tanopah.com].
Suites .......................................................................................................................... 53
Ces dernières lueurs au loin : l'analyse - Le premier volume des exos de maths donnés en TS par Jérôme ONILLON durant la saison 2007-2008 Page 2 sur 62
Pour tout réel x ∈ ]0; +∞[ , nous pouvons écrire :
Analyse classique f ( x ) = 4.x 2 + 3 − 3.x 2 + 4 = x 2 × 4 +
3
− x2 × 3 +
4
2
x x2
Hors d'oeuvres : limites et primitives 3 4
= x2 × 4 + − 3+ ← On peut s'arrêter là...
x2 x 2
Le contexte
3 4 3 4
Voilà un exercice de début d'année sur les limites et les primitives constituées de trois = x × 4+ − 3+ = x× 4+ − 3+
2 2 2
questions indépendantes. x x
x x 2
Comme nous travaillons sur ]0;+∞[, autrement dit avec des valeurs positives de x,
L'énoncé x est sa propre valeur absolue.
Essayons de déterminer la limite de cette (avant-)dernière forme. Quand x tend vers +∞ :
a) La fonction f est définie sur par : x 2 tend vers +∞ .
f ( x ) = 4.x 2 + 3 − 3.x 2 + 4 3
4+ tend vers 4+0+ = 4 = 2 .
2
Etablir la limite de f ( x ) lorsque x tend vers +∞ . x
4
3+ tend vers 3 + 0+ = 3 .
b) La fonction f est définie sur l'intervalle ]0; +∞[ par : x 2
f (x) =
x + x × cos ( x )
2
x →+∞
(
Par conséquent : lim f ( x ) = ( +∞ ) × 2 − 3 = +∞ )
x +1 Réel positif
Etablir la limite de f ( x ) lorsque x tend vers +∞ .
b) Lorsque x tend vers +∞ , le produit x × cos ( x ) oscille entre −∞ et +∞ .
c) La fonction f est définie par : Pour déterminer la limite de f, nous allons nous efforcer de l'encadrer par des fonctions
f (x) =
2
+ 6.x − 1 dont nous pourrons connaître les limites. Pour tout réel x ∈ ]0; +∞[ , nous pouvons écrire :
4.x + 1
−1 ≤ cos ( x ) ≤ 1 On a multiplié par le réel
Déterminer l'expression de la primitive F de la fonction f telle que F ( 2 ) = 5 . positif x.
On précisera les ensembles de définition de la fonction f ainsi que de sa primitive F. − x ≤ x × cos ( x ) ≤ x
a) Quand x tend vers +∞ , les termes 4.x 2 + 3 et 3.x 2 + 4 tendent tous deux vers +∞ .
x 2 − x x + x × cos ( x ) x 2 + x
2
Donc la fonction f est en +∞ une forme indéterminée du type ∞ − ∞ . Pour lever celle-ci, On a divisé par le
≤ ≤ réel positif x + 1 .
2
nous allons factoriser chaque racine par son terme le plus fort : x . x +1 x +1 x +1
Intéressons-nous à la fonction minorante, celle de gauche. Nous pouvons écrire :
1 1
1− 1− +
x2 − x x2 x = lim x × x = ( +∞ ) × 1 − 0 = ( +∞ ) ×1 = +∞
lim = lim ×
x →+∞ x + 1 x →+∞ x
1+
1 x →+∞
1+
1 1 + 0+
x x
Ces dernières lueurs au loin : l'analyse - Le premier volume des exos de maths donnés en TS par Jérôme ONILLON durant la saison 2007-2008 Page 3 sur 62
Conclusion : comme la fonction f est minorée sur l'intervalle ]0; +∞[ par une fonction qui
tend vers +∞ lorsque x s'en va vers +∞ , alors lim f ( x ) = +∞
x →+∞
(C)
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e) Après avoir établi que la fonction f est dérivable sur son ensemble de définition,
prouver que pour tout réel x ∈ Df , on a :
Une fonction peut en cacher une autre : étude
2x × g ( x )
d'une fonction rationnelle f ′( x ) =
( x − 1)
2
2
Le contexte
En déduire les variations de la fonction f sur son ensemble de définition.
Voilà une étude d'une fonction rationnelle des plus classiques et aussi des plus costauds en
début d'année. Au programme : limites, asymptotes, forme décomposée, dérivée et f) Tracer la courbe (C) ainsi que toutes les asymptotes rencontrées au cours de l'exercice.
variations.
Le corrigé
L'énoncé
a) Les numérateur u ( x ) = 2.x 3 − x 2 + 5 et dénominateur v ( x ) = x 2 − 1 sont deux
La fonction f est définie sur l'ensemble Df = ]−∞; −1[ ∪ ]−1;1[ ∪ ]1; +∞[ par :
fonctions définies sur .
2.x 3 − x 2 +5
f (x) = u
x2 −1 La seule chose qui puisse faire que le quotient f = n'existe pas est la potentielle nullité
v
On appelle (C) sa courbe représentative. de son dénominateur.
Le quotient f ( x ) n'existe pas ⇔ Son dénominateur v ( x ) est nul
a) Pourquoi la fonction f n'est-elle pas définie sur ?
⇔ x 2 − 1 = 0 ⇔ x 2 = 1 ⇔ x = −1 ou x = 1
b) Déterminer quatre coefficients réels a, b, c et d tels que pour tout x ∈ Df on ait : Les deux réels qui ont
pour carré 1.
c.x + d
f ( x ) = a.x + b + D'où l'ensemble de définition de la fonction f : \ {−1;1}
x2 −1
En déduire que la courbe (C) admet aux voisinages de −∞ et de +∞ une asymptote
oblique ∆ dont on précisera l'équation réduite. b) Deux méthodes permettent d'aboutir à la forme décomposée de la fonction f : celle par
Etudier la position relative de la courbe (C) par rapport à son asymptote ∆. identification des coefficients et celle par extraction du dénominateur du numérateur.
La méthode par extraction du dénominateur du numérateur : l'oubliée
c) Déterminer toutes les limites de la fonction f aux bornes de son ensemble de définition. Pour tout réel x ∈ Df = \ {−1;1} , nous pouvons écrire :
On précisera quelles sont les conséquences graphiques de ces limites sur la courbe (C). Combien de
x 2 −1 ? = 2.x 3
&ote : on pourra utiliser les résultats de la question précédente. fois
( a.x + b ) × ( x 2 − 1) + c.x + d
par rapport à son
2.x + 4 – 0 + + +
c.x + d 2.x 3 − x 2 +5 asymptote ∆, étudions le
f ( x ) = a.x + b + ⇔ = signe de leur différence
x2 −1 x2 −1 x2 −1 x2 −1 + + 0 – 0 +
d'ordonnées
3 2 3 2
2.x − x +5 a.x + b.x − a.x − b + c.x + d 2.x + 4
⇔ = f ( x ) − ( 2.x − 1) = . (C) − ∆
x2 −1 x2 −1 – 0 + – +
x2 −1
Multiplions cette égalité par x 2 −1. Cette opération est possible
car nous travaillons sur l'ensemble \{−1;1} où le facteur x 2 −1 est non nul. Conclusion : sur les intervalles ]−∞; −2[ et ]−1;1[ , la courbe (C) est au-dessous de son
⇔ 2 × x + ( −1) × x +0 × x + 5 = a.x + b.x + ( c − a ) .x + ( d − b )
3 2 3 2
asymptote ∆. Elle est au-dessus sur les intervalles ]−2; −1[ et ]1; +∞[ . Enfin, la courbe et
Nous avons à présent une égalité de deux polynômes. la droite ont un seul point d'intersection : il a pour abscisse −2
Or deux polynômes sont égaux si et seulement...
2.x + 4
Conclusion : pour tout réel x ∈ Df = \ {−1;1} , nous avons : f ( x ) = 2.x − 1 +
x2 −1 Pour établir les limites de f à gauche et à droite de −1 , nous allons utiliser son écriture
initiale et nous nous appuierons aussi sur le tableau de signes de x 2 − 1 vu juste avant.
La partie affine de la forme décomposée de f ( x ) préfigure l'asymptote oblique que
2.x 3 − x 2 +5 2 2
nous recherchons. Pour tout réel x ∈ \ {−1;0;1} , nous pouvons écrire : lim f ( x ) = lim = = +∞ lim f ( x ) = = −∞
x →−1− x →−1−
2
x −1 0 + x →−1 + 0−
4 4
2+ 2+ Par conséquent, la droite verticale d'équation x = −1 est une asymptote à la courbe (C).
2.x + 4 1 x
f ( x ) − ( 2.x − 1) = = × x = × x
x2 −1 x2 1 − 1 x
1− 2
1
Procédons de même pour connaître les limites de f à gauche et à droite de 1.
x2 x
2.x 3 − x 2 +5 6 6
Cette dernière écriture va nous donner les limites aux infinis de la différence d'ordonnées.
lim f ( x ) = lim = = −∞ lim f ( x ) = = +∞
+ − x →1 −
x →1− 2
x −1 0 − x →1 + 0+
2+0 2+0
lim f ( x ) − ( 2.x − 1) = 0+ × = 0× 2 = 0 lim f ( x ) − ( 2.x − 1) = 0− × =0
x →+∞ 1− 0 + x →−∞ 1 − 0+ Là encore, la droite verticale d'équation x = 1 est une asymptote à la courbe (C).
Conclusion : la droite ∆ d'équation y = 2.x − 1 est une asymptote à la courbe (C) aux
voisinages des infinis.
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Par conséquent, le g′ ( x ) + 0 – 0 +
tableau de variation de 6.x 4 − 6.x 2 − 2.x 3 + 2.x − 4.x 4 + 2.x 3 − 10.x 2.x 4 − 6.x 2 + 8.x
−2 +∞ = =
( x − 1) ( x − 1)
la fonction g est celui 2 2
2 2
ci-contre
g
2.x × ( x − 3.x + 4 ) 2.x × g ( x )
3
−∞ −6 = =
( ) ( x − 1)
2 2
Comme la fonction g est dérivable sur , alors elle y est continue. 2 2
3. x − 1
Pour connaître le nombre de solutions dans de l'équation g ( x ) = 0 , scindons Nous connaissons les signes des trois facteurs intervenant dans ce quotient. Par conséquent,
l'ensemble de résolution en deux intervalles complémentaires : ]−∞;1[ et [1; +∞[ . le tableau de variation de f est le suivant :
Comme le maximum de la fonction g sur l'intervalle ]−∞;1[ est −2 , alors
x −∞ −1 0 1 α +∞
l'équation g ( x ) = 0 n'admet aucune solution dans cet intervalle.
2.x – – 0 + + +
Comme la fonction g est strictement croissante et continue sur [1; +∞[ , et que
g(x)
( )
0 appartient à l'ensemble g [1; +∞[ = [ −6; +∞[ , alors en application du théorème – – – – 0 +
α
-6 -5 -4 -3 -2 -1 1 2 3 4 5 6
-1
-2
-3
-4
(C)
-5
-6
-7
-8
x = −1 x =1
-9
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d) La fonction f est définie sur par :
Qui Comprendra Mieux ? (
f ( x ) = ln 1 + e x )
Parmi les propositions suivantes, laquelle est la dérivée de la fonction f sur ?
Le contexte
1 1
Un petit QCM faisant appel à diverses notions : dérivation d'une puissance, définition 1 1 + ex −x
d'une fonction logarithmique, propriétés du logarithme et de l'exponentielle. 1+ e 1 + ex
L'énoncé Le corrigé
Dans le présent exercice, chaque bonne réponse rapporte 1,25 point et chaque mauvaise en a) Pour tout réel x, nous pouvons écrire :
enlève 0,25. Une question sans réponse ne rapporte ni n'enlève aucun point. Si le total des
f ( x ) = ( 4.x − 1) = × 4 × ( 4.x − 1) = × u ′ ( x ) × ( u ( x ) )
3 1 3 1 3
points obtenus à cet exercice est négatif, il est ramené à 0.
Pour chaque question, on entourera la réponse choisie. Aucune justification n'est 4 4
demandée. où u ( x ) = 4.x − 1 est une fonction dérivable sur .
u′ ( x ) = 4
a) La fonction f est définie sur par :
Par conséquent, toutes les primitives F de la fonction f sur sont de la forme :
f ( x ) = ( 4.x − 1)
3
F ( x ) = × × ( u ( x ) ) + Constante = × ( 4.x − 1) + Constante
1 1 4 1 4
Parmi les propositions suivantes, laquelle est une primitive de la fonction f sur ? 4 4 16
1 1
× ( 4.x − 1) × ( 4.x − 1) b) La fonction logarithme népérien n'est définie que sur ]0; +∞[ . Par conséquent :
4
( 4.x − 1)4 4 × ( 4.x − 1)
4 4
16 4
f ( x ) existe ⇔ Le logarithme 1 − e x existe
b) La fonction f est définie par : ⇔ 1 − ex > 0 ⇔ 1 > e x ⇔ x < 0
( )
f ( x ) = ln 1 − e x Comme la fonction exponentielle est strictement croissante sur et que e0 =1,
alors e x est strictement inférieur à 1 sur et seulement sur ]−∞;0[.
Parmi les intervalles suivants, lequel est l'ensemble de définition de la fonction f ?
Conclusion : l'ensemble de définition de la fonction f est ]−∞;0[ .
]−∞;0[ ]0; +∞[ ]−∞;0[ ∪ ]0; +∞[ ]−∞; +∞[
c) Appliquons les propriétés de l'exponentielle à la fonction f. Pour tout réel x, nous
pouvons écrire :
1
c) La fonction f est définie sur par : f ( x ) = exp ( 2.x + 2 ) = exp × ( 2.x + 2 ) = exp ( x + 1) = e x +1 = e x × e1 = e x × e
2
f ( x ) = e2.x + 2
Le nombre d'Euler e est une constante. L'exponentielle est sa propre dérivée.
Parmi les propositions suivantes, laquelle est la dérivée de la fonction f sur ? Par conséquent, la dérivée de f sur est :
1
2.x + 2
ex
2.x + 2
e × ex e2 × e2.x ( )′ = e × e
f ′ ( x ) = e × ex x
= f (x)
2× e 2× e
d) Une exponentielle est une quantité toujours positive. Par conséquent, pour tout réel x :
e x > 0 d 'où e x + 1 > 1 > 0 donc e x + 1 est une quantité positive
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f ( x ) = Constante × e− x + 1 × cos ( x )
Or ces fonctions f doivent aussi vérifier la condition initiale f ( 0 ) = 0 . Il vient alors :
( )
f ( x ) = 1 − e− x × cos ( x )
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Partie C - Etude de la fonction principale f
La fonction f est définie sur par :
Exponentielle f ( x ) = e 2.x − ( x + 1) .e x
1. Déterminer la limite de f en −∞ , puis celle en +∞ .
Equations différentielles et fonction
exponentielle 2. Calculer f ′ ( x ) et, montrer que f ′ ( x ) et g ( x ) ont le même signe.
Etudier le sens de variation de f.
Le contexte
Cet exercice est une reprise d'un problème assez classique dans sa forme donné dans les α 2 + 2.α
3. Montrer que f ( α ) = − . En déduire un encadrement de f ( α ) .
Antilles et en Guyane en Juin 2001. Il commence par une résolution d'équation 4
différentielle avant d'enchaîner sur l'étude d'une solution particulière
4. Tracer la courbe (C) représentant la fonction f.
L'énoncé
Partie A - Résolution de l'équation différentielle (1) : y'−2.y = x×ex Partie D - Détermination d'une primitive particulière de f
1. Résoudre l'équation différentielle (2) : y′ − 2.y = 0 . 1. Soit h la fonction définie sur par :
h ( x ) = x × ex
2. Soient a et b deux réels et soit u une fonction définie sur par : Déterminer une expression de sa dérivée h ′ ( x ) .
u ( x ) = ( a.x + b ) × e x
a. Déterminer a et b pour que la fonction u soit solution de l'équation (1). 2. On note F la primitive de f définie sur telle que F ( 0 ) = 3 .
b. Montrer que v est solution de l'équation différentielle (2) si, et seulement si,
Déterminer une expression de F ( x ) .
u + v est solution de l'équation (1).
c. En déduire l'ensemble des solutions de l'équation (1).
ln ( 2 ) − 1
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Partie C - Etude de la fonction principale f ′ x
f (x) − 2× f (x) = x × e
′ x
soit f ( x ) = x × e + 2 × f ( x )
C.1) Pour éviter toute opposition en −∞ , le mieux est encore de totalement développer f.
Pour tout réel x, nous pouvons écrire : = x × e x + 2 × e2.x − 2 × x × e x − 2 × e x
f ( x ) = e 2.x − ( x + 1) .e x = e2.x − x × e x − e x = 2 × e x × ex − x × ex − 2 × e x
Quand x tend vers −∞ , son double 2.x plonge aussi vers −∞ . Donc son exponentielle
e 2.x
tend vers 0.
( )
= e x × 2 × ex − x − 2 = e x × g ( x )
Une autre méthode consiste à dériver simplement la fonction f qui est une différence entre
Quant au produit x × e x , il tend vers 0 d'après un résultat du cours.
Ainsi : e2.x et le produit ( x + 1) × e x .
lim f ( x ) = lim e2.x − x × e x − e x = 0 − 0 + 0 = 0 Comme les fonctions exponentielle et affines sont dérivables sur , alors il en va de même
x →−∞ x →−∞ pour f qui est un cocktail de tout ce petit monde. Pour tout réel x, nous pouvons écrire :
Par conséquent, l'axe des abscisses (équation réduite y = 0 ) est une asymptote à la courbe
(C) au voisinage de +∞ . ( ) (
′ ′
) (
f ′ ( x ) = e2.x − ( x + 1) × e x = 2 × e 2.x − 1× e x + ( x + 1) × e x )
= 2 × e2.x − x × e x − 2 × e x = e x × g ( x )
De l'autre côté en +∞ , f est une forme indéterminée du type ∞ − ∞ car ses deux
facteurs e2.x et ( x + 1) × e x tendent tous deux vers +∞ . Pour éliminer celle-ci, appliquons Comme l'exponentielle e x est toujours positive et que dans un produit, ce ne sont jamais
notre vieux truc : factoriser la différence par son terme qui nous paraît le plus fort. les facteurs positifs qui font son signe, alors la dérivée f ′ ( x ) et g ( x ) ont le même signe.
e x ex La question B.4 nous a
f ( x ) = e 2.x − ( x + 1) .e x = e2.x × 1 − ( x + 1) × = e2.x × 1 − ( x + 1) × x −∞ α 0 +∞
donné le signe du
e2.x
( )
2
ex facteur g ( x ) . Par g(x)
+ 0 – 0 +
conséquent, le tableau
1 x 1
= e 2.x × 1 − ( x + 1) × = e 2.x × 1 − − de variation de la ex + + +
x x
e e ex fonction f est celui ci-
ex contre f ′( x) + 0 – 0 +
Comme déjà vu lors de question B.1, comme que les quantités et e x tendent vers +∞ ,
x Calculons l'image de 0 f (α) +∞
x 1 par f :
alors leurs inverses et tendent vers 0. Finalement, il vient :
x →+∞
ex ex
x →+∞
lim f ( x ) = lim e2.x × 1 −
x
x
1
(
− = ( +∞ ) × 1 − 0+ − 0+ = +∞
ex
)
f ( 0 ) = e2×0 − ( 0 + 1) .e0
= 1 − 1× 1 = 0
f
e 0 0
C.2) Pour dériver la fonction f, on peut se rappeler qu'elle est la solution qui s'annule en 0 C.3) Comme α est l'une des solutions de l'équation g ( x ) = 0 , alors il vérifie les égalités :
de l'équation différentielle (1). C'est le résultat de la question A.3. 2
α+2 α+2 α 2 + 4.α + 4
Comme f est une solution de (1), alors pour tout réel x, nous avons : 2 × eα − α − 2 = 0 soit eα = d 'où e2.α = =
2 2 4
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Par conséquent, il vient pour son image par f :
3,5 (C)
α 2 + 4.α + 4 α+2
f ( α ) = e2.α − ( α + 1) × eα = − ( α + 1) ×
4 2
( ) ( )
3
α 2 + 4.α + 4 α 2 + 3.α + 2 α 2 + 4.α + 4 − 2 × α 2 + 3.α + 2 −α 2 − 2.α
= − = =
4 2 4 4 2,5
D'où l'égalité demandée !
2
Pour obtenir un encadrement de f ( α ) , nous allons d'abord déterminer deux
encadrements de α 2 et 2 × α , puis nous les additionnerons avant de tout diviser par 4. 1,5
La fonction carré est
décroissante sur ]−∞;0].
Carré 1
−1, 6 ≤ α ≤ −1,5 → 2,56 ≥ α 2 ≥ 2, 25 soit 2, 25 ≤ α 2 ≤ 2,56
×2 ⊕
−1, 6 ≤ α ≤ −1,5 → −3, 2 ≤ 2 × α ≤ −3 soit −3, 2 ≤ 2 × α ≤ −3 0,5
−0,95 ≤ α 2 + 2 × α ≤ −0, 44
On divise par − 4 → 0, 2375 ≥ f ( α ) ≥ 0,11
-4 -3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0,5 1 1,5 2
-0,5
Pourquoi ne peut-on pas soustraire membre à membre deux inégalités ?
S'il est légitime d'additionner membres à membres deux inégalités (la somme des plus
petits est inférieure à la somme des plus grands), on ne peut pas soustraire membres à D.2) Déterminons la primitive de F qui vaut 3 en 0.
5≤8 Une primitive d'une différence est la différence de deux primitives des deux termes.
⊖ Nous connaissons déjà une primitive du deuxième terme x × e x . Voyons pour le premier !
membres deux inégalités. Cela peut donner des horreurs du type : 7 ≤ 11
Une primitive de la fonction e2.x = × 2 × e2.x = × u ′ ( x ) × e ( ) est × e ( ) = × e2.x .
1 1 u x 1 ux 1
−2 ≤ −3
2 2
2 2
où u ( x ) =2.x est une fonction dérivable sur .
C.4) La courbe (C) représentant la fonction f est tracée ci-contre
Par conséquent, la primitive F a une expression de la forme :
Partie D - Détermination d'une primitive particulière de f 1
F ( x ) = × e 2.x − x × e x + Constante
D.1) Comme les facteurs x et e x sont dérivables sur , alors leur produit h l'est aussi. 2
Pour tout réel x, nous pouvons écrire : Reste à déterminer cette Constante. Nous savons que l'image de 0 par F est 3. Donc :
1 2×0 1 5
( ′
)
h ′ ( x ) = x × e x = 1× e x + x × e x = e x × ( x + 1) F (0) = 3 ⇒
2
×e − 0 × e0 + Constante = 3 ⇒ Constante = 3 − × 1 =
2 2
Donc une primitive de e x × ( x + 1) sur est la fonction h ( x ) = x × e x . 1 2.x x 5
Conclusion : la primitive F recherchée a pour expression F ( x ) = × e − x × e + .
2 2
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En déduire les variations de la fonction f sur . On calculera les valeurs exactes des
extrema locaux.
Exponentielle au recto, carrée au verso !
8
Le contexte e) Démontrer que f ( 2 ) = −1 .
4 + e2
Cet exercice est une étude d'une fonction rationnello-exponentielle issue de mon cerveau
volcanique et diabolique. Il commence par une question de cours. Sachant que 2 < e < 3 , démontrer que f ( 2 ) est une quantité strictement négative.
Démontrer que l'équation f ( x ) = 0 admet dans une unique solution α dont on
L'énoncé déterminera une valeur approchée au centième près.
a) Une presque question de cours En déduire le tableau de signe de f ( x ) .
Compléter le résultat du cours suivant :
ex f) Sur le graphique ci-dessous, tracer la courbe (C) accompagnée des diverses droites
Pour tout entier naturel n non nul, lim =…
x →+∞ n rencontrées au cours du problème.
x
L'objet de cette première question est d'établir une limite sans utiliser le résultat précédent
mais en s'appuyant sur les éléments suivants :
3
L'exponentielle est la fonction définie sur qui est sa propre dérivée et qui vaut
1 en 0.
Pour tout réel x ∈ [ 0; +∞[ , on a : e x > x 2 .
x3
En étudiant la fonction ϕ ( x ) = e x − qui est définie sur l'intervalle [ 0; +∞[ , établir la 2
3
ex
limite lorsque x tend vers +∞ du quotient .
x2
1
La fonction f est définie sur par :
x 2 − ex
f (x) =
x 2 + ex
On appelle (C) sa courbe représentative.
-2 -1 1 2 3 4
b) Pourquoi la fonction f est-elle définie sur tout entier ?
La démonstration qui vient ne sera pas sans rappeler celle permettant d'établir la limite c) L'ensemble de définition de f comporte deux bornes : autant de limites à chercher !
La limite de f en -∞
ex
en +∞ du quotient . Nous allons suivre le même cheminement. Quand x tend vers −∞ , e x tend vers 0 alors que x 2 s'envole vers +∞ .
x
1 x 2 − ex ∞
Etudions les variations de la fonction ϕ ( x ) = e x − × x 3 sur l'intervalle [ 0; +∞[ . Par conséquent, la fonction f ( x ) = est une forme indéterminée du type
.
3 x +e 2 x ∞
Comme les fonctions exponentielle et cube sont dérivables sur , alors leur presque Pour la lever, nous allons factoriser les numérateur et dénominateur de ce quotient par le
différence f est dérivable sur son ensemble de définition [ 0; +∞[ . Il vient alors : caïd qui semble faire la loi au voisinage de l'infiniment négatif : x 2 .
1 Pour tout réel x ∈ ]−∞;0[ , nous pouvons écrire :
ϕ′ ( x ) = e x − × 3.x 2 = e x − x 2
3 On prend x non nul pour pouvoir diviser par x 2 .
Comme sur l'intervalle [ 0; +∞[ , nous avons e > x , alors la dérivée ϕ′ ( x ) = e − x est
x 2 x 2
ex ex
2 x 2 1− 1−
une quantité strictement positive sur cet ensemble. x −e x x2 = x2
f (x) = = ×
Donc la fonction ϕ est strictement croissante sur [ 0; +∞[ . 2
x +e x
x2 ex ex
1+ 1+
Calculons l'image de 0 par ϕ : x2 x2
1 Or :
ϕ ( 0 ) = e0 − × 03 = 1 − 0 = 1
3 ex 0+ 1
lim = = 0+ × = 0+ × 0+ = 0+
Comme ϕ est strictement croissante sur [ 0; +∞[ , alors pour tout réel x ∈ ]0; +∞[ , on a : x →−∞ x2 +∞ +∞
x3 x3 ex x3 1 x
1 1 − ex / x 2
1 1 − 0+
ϕ ( x ) > ϕ ( 0) ⇔ ex − > 1 ⇒ ex > 1 + ⇒ > × 1 + = + Conclusion : lorsque x tend vers −∞ , f ( x ) = =1. tend vers =
x 2 +
3 3 x 2 x 2 3 x 2 3 1+ e / x 1+ 0 1
Donc la droite d'équation y = 1 est une asymptote à la courbe (C) au voisinage de −∞ .
On a divisé l'inégalité par le facteur x 2
qui est strictement positif sur ]0;+∞[. La limite de f en +∞
1 x ex Quand x tend vers +∞ , e x et x 2 s'envolent tous deux vers +∞ .
Comme lim + = 0+ + ( +∞ ) = +∞ , alors la fonction qui est minorée par cette
x →+∞ x 2 3 x2 x 2 − ex ∞−∞
Donc le quotient f ( x ) = est une forme très indéterminée du type .
première sur l'intervalle ]0; +∞[ s'envole aussi vers +∞ quand x tend vers +∞ . ∞
2 x
x +e
Voilà pourquoi nous pouvons conclure : Simplifions-la par le terme qui nous semble le plus fort en +∞ à savoir e x
ex Pour tout réel x, il vient :
lim = +∞
x →+∞ x2 x2 x2
2 x −1
x −1
x −e x ex
f (x) = = × e = e
b) D'abord, le quotient f ( x ) n'existe que lorsque et seulement lorsque son dénominateur x 2 + ex 2 2
ex x + 1 x + 1
e x + x 2 est non nul. ex ex
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x
e 2 Le tableau de variation de f est le suivant : x
Quand x tend vers +∞ , le quotient tend vers +∞ . Donc son inverse tend vers 0.
2
x ex x −∞ 0 2 +∞
−1 + 0 −1 + x 2 / e x
Conclusion : lorsque x tend vers +∞ , f ( x ) = tend vers = −1 . ex + + +
2 x
1+ x / e 1+ 0
Donc la droite d'équation y = −1 est une asymptote à la courbe (C) au voisinage de +∞ . 2.x – 0 + +
u f ′( x) – 0 + 0 –
le dénominateur v ( x ) ne s'annule jamais, alors leur quotient f = est dérivable sur .
v
1 f ( 2)
Pour tout réel x, il vient :
f ′( x ) =
u ′ ( x ) × v ( x ) − v′ ( x ) × u ( x )
=
( 2.x − e ) × ( x x 2
) (
+ e x − 2.x + e x × x 2 − e x )( ) f
(x )
2 2
v ( x ) 2
+e x −1 −1
( ) −2.x + 2.x × e − x × e + ( e )
2 2 e) Encadrons l'image de 2 par f à partir de l'encadrement de e.
2.x 3 + 2.x × e x − x 2 × e x − e x 3 x 2 x x
f ( 2) =
22 − e2
=
4 − e2
=
(
4 −1 × 4 + e 2 + 4 ) =
8
− 1×
4 + e2
=
8
−1
Comme la fonction f est dérivable sur , alors elle est continue sur cet ensemble.
Les intervalles ]−∞;0[ et [ 0; +∞[ forment une partition de l'ensemble de définition de f.
22 + e 2 4 + e2 4 + e2 4 + e2 4 + e2 4 + e2
Comme la fonction f est continue et strictement décroissante sur l'intervalle ]−∞;0[ , alors
De droite à gauche, c'est le début de la question 1.e...
f est une bijection de cet intervalle sur ]−1;1[ = f ]−∞;0[ . ( )
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Donc 0 ∈ ]−1;1[ admet par f un unique antécédent α dans l'intervalle ]−∞;0[ .
Comme le maximum de f sur l'intervalle [ 0; +∞[ est le réel négatif f ( 2 ) , alors 0 n'a aucun
antécédent par f dans cet intervalle.
Conclusion : l'équation f ( x ) = 0 admet dans une unique solution α ≈ −0, 70 .
y =1
1
-2 -1 1 2 3 4
(C)
-1
y = −1
-2
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Le corrigé
Cet exercice donné en devoir surveillé est une décomposition d'une fon fonction a × ( 4.x 2 − 12.x + 9 ) + b × ( 2.x − 3) + c
rationnelle pour en déterminer une primitive...logarithmique. =
( 2.x − 3)2
L'énoncé
4.a × x 2 − 12.a × x + 9.a + 2.b × x − 3.b + c
3 3 =
La fonction f est définie sur l'ensemble −∞; ∪ ; +∞ par : ( 2.x − 3)2
2 2
3 3
12.x 2 − 24.x + 5 Pour tout réel x ∈ −∞; ∪ ; +∞ , nous avons alors l'égalité :
f (x) = 2 2
( 2.x − 3)2 12 × x 2 + ( −24 ) × x + 5 4.a × x 2 + ( 2.b − 12.a ) × x + ( 9.a − 3.b + c )
L'objet de cet exercice est la détermination d'une primitive particulière de f. = f (x) =
( 2.x − 3)2 ( 2.x − 3)2
3 3 12 × x 2 + ( −24 ) × x + 5 4.a × x 2 + ( 2.b − 12.a ) × x + ( 9.a − 3.b + c )
a) Déterminer trois réels a, b et c tels que pour tout réel x ∈ −∞; ∪ ; +∞ , on ait :
2 2 ( 2.x − 3)2 × = × ( 2.x − 3)
2
b c
( 2.x − 3) 2
( 2.x − 3) 2
f (x) = a + +
Dans le but d'éliminer les dénominateurs, on multiplie les deux membres de l'inégalité par le facteur ( 2.x −3)
2
2.x − 3 ( 2.x − 3)2
qui est non nul sur l'ensemble ]−∞;1,5[ ∪]1,5;+∞[.
Or sur l'intervalle ]−π;0[ , sin ( x ) est strictement négatif. Par conséquent, sa valeur
On considère la fonction composée h définie sur l'intervalle ]−π;0[ par :
absolue est son opposé. Autrement dit, sur ]−π;0[ nous avons :
h ( x ) = g ( cos ( x ) )
s in ( x ) = − sin ( x )
b) Démontrer que pour tout réel x ∈ ]−π;0[ , on a : Il vient alors pour la dérivée de h :
1 1
h′ ( x ) = 1 h ′ ( x ) = − sin ( x ) × = − sin ( x ) × =1
sin ( x ) − sin ( x )
π
c) Calculer h − , puis donner l'expression de la fonction h ( x ) . π
2 c) Calculons l'image de − par h :
2
Le corrigé π π
h − = g cos − = g ( 0 ) = 0
2 2
a) La fonction u ( x ) = 1 − x 2 est dérivable et strictement positive sur l'intervalle ]−1;1[ .
Donc sa racine u ( x ) = 1 − x 2 est aussi dérivable et strictement positive sur ]−1;1[ . Comme sa dérivée est égale 1, alors la fonction h qui est une primitive de cette fonction
est de la forme :
1
Et par conséquent, l'inverse de celle-ci est dérivable donc continue sur ]−1;1[ . h ( x ) = x + Constante
1 − x2 π
Pour déterminer la Constante, utilisons l'image de − par h qui nous est connue.
2
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π π π
h − = 0 ⇔ − + Constante = 0 ⇔ Constante =
2 2 2
π
Conclusion : l'expression de la fonction h sur l'intervalle ]−π;0[ est h ( x ) = x + .
2
π : 0[
Le truc non dit : la réciproque de la fonction cosinus sur ]-π
Comme pour tout réel x ∈ ]−π;0[ , nous avons :
π π
h (x) − = g ( cos ( x ) ) − = x
2 2
π
alors la réciproque de cosinus sur ]−π;0[ est la fonction g ( x ) − définie sur ]−1;1[ .
2
En fait, g est la fonction arccosinus.
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Partie A
Soit f une fonction définie et dérivable sur l'intervalle [ 0;1] . On suppose que sa dérivée f ′
est continue sur l'intervalle [ 0;1] .
1 1
2°) En déduire que ∫ ( f ( x ) − f (1) ) .dx = −∫ x × f ′ ( x ) .dx
0 0
Partie B
La fonction f est définie sur l'intervalle ]−2; 2[ par :
2+x
f ( x ) = ln
2−x
On appelle (C) sa courbe représentative. Elle est tracée ci-contre dans un repère
orthonormé d'unité graphique 2 centimètres.
∫a v′ ( x ) × u ( x ) .dx =
∫a ( ) ∫
( u × v )′ ( x ) − u ′ ( x ) × v ( x ) .dx =
a a
∫
( u × v )′ ( x ).dx − u ′ ( x ) × v ( x ).dx
-1
Linéarité de l'intégrale : l'intégrale de la différence est la différence des intégrales...
b
∫a
b
= u ( x ) × v ( x ) − u ′ ( x ) × v ( x ).dx
a
-2 Conclusion : pour tous réels a et b de l'intervalle I, nous venons d'établir la formule voulue
b b
∫a ∫
b
u ( x ) × v′ ( x ) .dx = u ( x ) × v ( x ) − u ′ ( x ) × v ( x ).dx
a
a
-3 Formule d'intégration par parties
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Partie A Par conséquent, le logarithme ln ( Q ( x ) ) ne peut exister que lorsque et seulement lorsque
1°) Les fonctions u ( x ) = f ( x ) et v ( x ) = x sont dérivables sur l'intervalle [ 0;1] et
le quotient Q ( x ) est strictement positif. Autrement dit, seulement sur l'intervalle ]−2; 2[ .
u′ ( x ) = f ′ ( x ) v′ ( x ) = 1
leurs dérivées y sont continues. Nous pouvons donc leur appliquer la formule d'intégration Partie B
par parties que nous venons d'établir. Il vient alors : 1°) L'ensemble de définition de f ayant deux bornes ouvertes, nous avons deux limites à y
1 1 chercher. Heureusement, le tableau de signe précédent va nous être très utile...
∫ f ( x ) ×1× dx = f ( x ) × x − ∫ f ′ ( x ) × x × dx
1
x+2
0 Quand x tend vers −2 par la droite, le quotient Q ( x ) = tend vers 0+ .
0 0 −x + 2
Ce qui s'écrit encore : Donc son logarithme f ( x ) = ln ( Q ( x ) ) tend vers −∞ .
1 1
Et conséquence graphique : la droite verticale d'équation x = −2 est une
∫
0
∫
f ( x ) dx = f (1) × 1 − f ( 0 ) × 0 − f ′ ( x ) × x × dx
0
asymptote à la courbe (C).
Quand x tend vers 2 par la gauche, le numérateur x + 2 tend vers 2 + 2 = 4 .
1 1
Le dénominateur − x + 2 tend lui vers 0+ .
∫ ∫
= f (1) − 0 − f ′ ( x ) × x × dx = f (1) − x × f ′ ( x ) × dx
Donc le quotient Q ( x ) =
x+2
s'envole vers
4
= +∞ .
0 0 −x + 2 0+
Et son logarithme f ( x ) = ln ( Q ( x ) ) aussi !
2°) Même s'il n'en a pas l'air, f (1) = M est une constante, un nombre fixé. Très
Donc re-conséquence graphique : la droite verticale d'équation x = 2 est une
exactement , f (1) = M est le nombre qui est associé à 1 par la fonction f. asymptote à la courbe (C).
Mais pour éviter toute ambiguïté à son sujet (on pourrait penser qu'il dépend de x),
remplaçons-le par la lettre M. Nous pouvons écrire : 2°) Avant de dériver le logarithme d'un quotient, nous connaître la dérivée de ce quotient.
1 1 1 1 1 x+2
Le quotient Q ( x ) = est clairement dérivable sur l'intervalle ]−2; 2[ car ses
∫ ( f ( x ) − f (1)) .dx = ∫ ( f ( x ) − M ) .dx = ∫ f ( x ) .dx − ∫ M × dx = ∫ f ( x ).dx − M × (1 − 0)
0 0 0 0 0
−x + 2
numérateur et dénominateur le sont et que ce dernier a la bonne idée d'y être non nul.
Par conséquent, pour tout réel x ∈ ]−2; 2[ , nous pouvons écrire :
L'intégrale de la différence...
1 1 1
( x + 2 )′ × ( − x + 2 ) − ( −x + 2 )′ × ( x + 2 ) 1× ( − x + 2 ) − ( −1) × ( x + 2 )
∫
0 0
∫ ∫
= f ( x ) .dx − M = f (1) − x × f ′ ( x ) × dx − f (1) = − x × f ′ ( x ) × dx
0
Q′ ( x ) =
( − x + 2 )2
=
( − x + 2 )2
Ho mais... ...d'après A.1 −x + 2 + x + 2 4
= =
Partie B
( −x + 2 ) 2
( − x + 2 )2
0°) Le tableau de signe du Si seules les variations de la fonction f nous intéressaient, nous pourrions nous arrêter là.
x −∞ −2 2 +∞
x+2 La dérivée Q′ ( x ) est clairement positive donc le quotient Q est croissant sur ]−2; 2[ .
quotient Q ( x ) = x+2 – 0 + +
−x + 2 La fonction ln est elle-aussi croissante mais sur l'intervalle ]0; +∞[ .
est celui ci-contre −x + 2 + + 0 – Par conséquent, leur composée f = ln Q est strictement croissante sur ]−2; 2[ .
Q(x) – 0 + – Mais non ! Nous devons trouver la dérivée de f ! Pourquoi ? Ben, juste pour la partie C...
Et la fonction ln n'est définie que sur l'intervalle ]0; +∞[ .
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Reprenons : comme la fonction Q est dérivable et strictement positive sur ]−2; 2[ , alors Ainsi :
1 1 1 1
son logarithme f = ln ( Q ) est aussi dérivable sur cet intervalle. 4.x
Pour tout réel x ∈ ]−2; 2[ , nous pouvons écrire : x −2 2
Aire de P = 1× f (1) −
Aire du
∫ f ( x ).dx = f (1) − ∫ f ( x ).dx = ∫ x × f ′ ( x ) × dx = ∫ 4 − x
0 0 0 0
2
.dx
∫
1
Partie C Aire de P = g ( x ).dx = G ( x ) = G (1) − G ( 0 ) = −2 × ln ( 3) + 2 × ln ( 4 )
0
0
Ci contre, nous avons agrandi
la figure d'un facteur 2.
y = 2 × ln ( 4 / 3) unités d'aires = 8 × ln ( 4 / 3) centimètres carrés
(C)
Ce qui est crédible vu la figure...Ouf !
Le domaine P est la partie du
plan hachurée ci-contre et ln(3)=f(1)
située au-dessus la courbe
(C), sous de la droite 1
horizontale d'équation
y = ln ( 3) et à droite de l'axe P
des ordonnées.
∫
I n = x n × e2.x −1.dx
0
3
0
e4 − 1
∫
d) Vérifier que I0 = e2.x −1.dx =
0
2.e
. 2
2 1
∫
2.x −1
A l'aide d'une intégration par parties, calculer I1 = x × e .dx .
0 x
Donner une interprétation graphique du nombre I1 . On représentera cette interprétation -6 -5 -4 -3 -2 -1 1 2 3 4 5 6
sur le graphique ci-contre. -1
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Le corrigé 2.x −1 1
L'exponentielle e est toujours −
x −∞ +∞
a) Pour tout réel x, si l'on pose t = − x ⇔ x = − t , nous pouvons écrire : strictement positive. 2
Le signe du facteur affine 2.x + 1 ne pose
x × ex = ( −t ) × e− t = −
t
aucun problème. e2.x −1 + +
t
e Par conséquent, le tableau de variation de
Lorsque x tend vers −∞ , son opposé t = − x tend vers +∞ . f est celui ci-contre 2.x + 1 – 0 +
t
e t 1
Donc le quotient tend vers +∞ et l'opposé de son inverse − vers − = 0− . f ′( x) – 0 +
t e t +∞
0 +∞
Conclusion : lim x × e x = 0− .
x →−∞
b) L'ensemble de définition de f est l'intervalle ]−∞; +∞[ : deux limites sont à chercher.
f
1
2.x −1 −
Lorsque x tend −∞ , 2x − 1 tend vers −∞ , donc son exponentielle e tend vers 0. 2.e2
2.x −1
Par conséquent, la fonction f ( x ) = x × e est une forme indéterminée du type ∞ × 0 .
d) Une primitive de la fonction e2.x −1 = × 2 × e 2.x −1 = × u ′ ( x ) × e ( ) sur est la
Mais en modifiant légèrement cette écriture de f, nous allons pouvoir lever l'incertitude. 1 1 u x
Pour tout réel x, nous pouvons écrire : 2 2
e2.x 1 1 u ( x ) 1 2.x −1
f ( x ) = x × e 2.x −1 = x × = x × ex × ex × fonction × e = ×e . Par conséquent :
e e 2 2
2 2
A présent, essayons de nous prononcer ! 1 1 1 1 1 e4 − 1
x
Quand x tend vers −∞ , le produit x × e et l'exponentielle e tendent vers 0. x ∫0
I0 = e2.x −1.dx = × e2.x −1 = × e2×2 −1 − × e2×0−1 = × e3 − × e −1 =
2 0 2 2 2 2 2.e
1°) Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de son ensemble de définition.
On indiquera les conséquences graphiques sur la courbe (C) de ces limites.
2°) Démontrer que pour tout réel x ∈ ]−1; +∞[ , on a :
x A
f ′( x ) = + ln ( x + 1)
x +1 x
Etablir le signe de la somme f ′ ( x ) sur l'intervalle ]−1;0[ , puis sur l'intervalle ]0; +∞[ . -1 1 2 3
En déduire les variations de la fonction f sur son ensemble de définition.
On appelle I le réel :
1
x2
I=
∫
0
x +1
.dx
-1
3°) Déterminer trois réels a, b et c tels que pour tout réel x différent de −1 , on ait : Partie B - Etude d'une suite (un) définie par une intégrale
2 La suite ( u n ) est définie pour tout entier naturel non nul n par :
x c
= a.x + b + 1
x +1 x +1
En déduire que I = ln ( 2 ) −
1
. ∫
u n = x n × ln ( x + 1) .dx
0
2
4°) A l'aide d'une intégration par parties et du résultat de la question A.3, calculer, en
centimètres carrés, l'aire du domaine A compris entre la courbe (C) et les droites
d'équation x = 1 et y = 0 .
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1°) Démontrer que pour tout entier naturel non nul n, on a : Une chose est claire : le dénominateur x + 1 est toujours positif sur l'intervalle ]−1; +∞[ .
1
Ensuite, quand x appartient à l'intervalle ]−1;0[ , alors :
∫
u n +1 − u n = x n × ( x − 1) × ln ( x + 1) .dx .
x négatif
0 x est négatif. Donc le quotient est = négatif .
Déduire de cette dernière intégrale le signe de la différence u n +1 − u n . x +1 positif
Démontrer que la suite ( u n ) est convergente. x < 0 donc x + 1 < 1 d 'où ln ( x + 1) < ln (1) = 0
Ln est strictement croissante sur ]0;+∞[.
2°) Démontrer que pour tout entier naturel non nul n, on a : x
Donc la somme f ′ ( x ) des deux termes négatifs et ln ( x + 1) est elle-aussi négative.
ln ( 2 ) x +1
0 ≤ un ≤
n +1 De même, quand x fait partie de l'intervalle ]0; +∞[ , alors :
En déduire la limite de la suite ( u n ) . x positif
x est positif et par conséquent, le quotient = aussi !
x + 1 positif
Le corrigé
x > 0 donc x + 1 > 1 d 'où ln ( x + 1) > ln (1) = 0
Partie A - Etude d'une fonction f
Ln est toujours croissante sur ]0;+∞[.
1°) L'ensemble de définition de f comporte deux bornes ouvertes : −1 par la droite et +∞ .
Par conséquent, la somme f ′ ( x ) est-elle positive car ses deux termes le sont.
Quand x tend vers −1 par la droite, x + 1 tend vers 0+ .
Donc son logarithme ln ( x + 1) tend vers −∞ . Pour tout connaître du signe de f ′ ( x ) , x −1 0 +∞
Et le produit f ( x ) = x × ln ( x + 1) s'en va vers ( −1) × ( −∞ ) = +∞ . calculons le nombre dérivé de f en 0 :
0 0 f ′( x) – 0 +
Graphiquement, la droite d'équation x = −1 est une asymptote à la courbe (C). f ′ (0) = + ln ( 0 + 1) = + ln (1)
0 +1 1
+∞ +∞
Quand x tend vers +∞ , x + 1 et son logarithme ln ( x + 1) s'en vont vers +∞ . = 0+0 = 0
∫ ∫
u n +1 − u n = x n +1 × ln ( x + 1) .dx − x n × ln ( x + 1) .dx
Pour ceux qui aiment les calculs sans intérêt !
0 0
1 1
∫ f ( x ).dx . ∫(x )
n +1
4°) L'aire du domaine A exprimée en unités d'aire est la valeur de l'intégrale = × ln ( x + 1) − x n × ln ( x + 1) .dx
0 0
1
Linéarité de l'intégrale
Pour calculer la valeur de l'intégrale
∫ x × ln ( x + 1).dx , nous allons procéder à une 1 1
∫(x × x ) ∫
× ln ( x + 1) − x × ln ( x + 1) .dx = x n × ln ( x + 1) × ( x − 1) .dx
n n
0 =
intégration par parties en appliquant la formule : 0 0
1 1
Dans chaque terme, on remarque
∫ u ( x ) × v′ ( x ) .dx = u ( x ) × v ( x ) − ∫ u′ ( x ) × v ( x ).dx
1
les facteurs communs x n et ln ( x +1).
0
0 0
Examinons sur l'intervalle [ 0;1] les signes des trois facteurs intervenant dans l'intégrale :
Formule d'intégration par parties
La puissance x n est positive ou nulle.
1
où les fonctions u ( x ) = ln ( x + 1) et v ( x ) = × x 2 sont dérivables sur [ 0;1] et leurs Depuis la question A.2, nous savons le logarithme ln ( x + 1) est positif ou nul.
2
1 Comme x ≤ 1 alors la différence x − 1 est négative ou nulle.
u′ ( x ) = v′ ( x ) = x
x +1 Par conséquent, le produit x n × ln ( x + 1) × ( x − 1) est négatif ou nul sur l'intervalle [ 0;1] .
dérivées sont aussi continues sur cet intervalle. 1
Faisons notre office !
∫x × ln ( x + 1) × ( x − 1) .dx est aussi négative ou nulle.
n
Donc l'intégrale
0
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( ) ( )
En fait, comme la fonction x n × ln x + 1 × x − 1 n'est pas toujours nulle, alors l'intégrale 1 1 1
∫ 0.dx ∫x × ln ( x + 1) .dx ≤
∫x × ln ( 2 ) .dx
n n
en question ne peut être que strictement négative. ≤
Conclusion : pour tout entier naturel non nul n, la différence u n +1 − u n est négative. 0 0 0
1 1
Donc la suite ( u n ) est décroissante.
∫
0
0.dx ≤ un ≤
0
∫
ln ( 2 ) × x n .dx
Vu que nous savons déjà qu'elle est décroissante, l'idéal serait que nous découvrions
que la suite ( u n ) est minorée. Mais minorée par quoi ? Et bien par 0 !
Cette intégrale x n +1
est nulle ! Une primitive de x n sur est
n +1
En effet, nous avons vu que les facteurs x n et ln ( x + 1) sont positifs sur l'intervalle [ 0;1] . 1
x n +1
Donc la fonction x n × ln ( x + 1) est positive ou nulle sur [ 0;1] . 0 ≤ un ≤ ln ( 2 ) ×
n + 1 0
1
0 ln ( 2 )
∫0
Par conséquent, l'intégrale u n = x n × ln ( x + 1) .dx est aussi positive (mais pas nulle...) 0 ≤ un
1
≤ ln ( 2 ) × − =
n +1 n +1 n +1
Conclusion : Etant décroissante et minorée par 0, la suite ( u n ) est convergente. ln ( 2 )
Conclusion : comme la suite ( u n ) est comprise entre 0 et la suite qui elle-même
n +1
2°) Pour tout réel x de l'intervalle [ 0;1] , nous pouvons écrire : tend vers 0, alors, en application du théorème des gendarmes, la suite ( u n ) converge
0 ≤ x ≤1 aussi vers 0.
1 ≤ x +1 ≤ 2
La fonction ln est croissante sur ]0; +∞[ 0 = ln(1) ≤ ln ( x + 1) ≤ ln ( 2 )
L'ordre est conservé
n
On multiplie par le facteur x
0 ≤ x n × ln ( x + 1) ≤ x n × ln ( 2 )
qui est positif ou nul sur [ 0;1] .
1°) Pourquoi peut-on affirmer que la fonction f est continue sur l'intervalle [1; +∞[ ? 6
Pour tout réel t ∈ [1; +∞[ , on appelle A ( t ) l'aire exprimée en unités d'aires du domaine
2 S
compris entre l'axe des abscisses, les droites verticales d'équation x = 1 et x = t , et situé
sous la courbe (C).
y x
x0 x0+h
2 4
(C)
10
A ( x0 + h ) − A ( x0 )
Etablir l'encadrement f ( x 0 ) ≤ ≤ f ( x0 + h ) .
8 h
En déduire que la fonction A ( t ) est dérivable à droite de x 0 .
6
c. En utilisant la figure ci-dessous où h est un réel négatif tel que x 0 + h ∈ [1; +∞[ ,
4 démontrer que la fonction A ( t ) est dérivable à gauche de x 0 .
2 A(t)
x
1 t
2 4
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y 2.a) A (1) est l'aire d'un segment. Par conséquent, A (1) = 0 .
(C) y
10
2.b) D'abord, le domaine S correspond au (C)
domaine A ( x 0 + h ) privé du domaine A ( x 0 ) . 10
D
8 f(x0+h) C
Par conséquent :
Aire ( S ) = A ( x 0 + h ) − A ( x 0 ) 8
6
Ensuite, le domaine S est inclus dans le grand
6
rectangle ABCD base = ( x 0 + h ) − x 0 = h F
4 f(x0) E
hauteur = f ( x 0 + h )
4
2 S Par conséquent :
Aire ( S ) ≤ Aire(ABCD) = h × f ( x 0 + h )
2 S
x Enfin, le domaine S contient le petit rectangle
x0+h x0 A B
2 4 ABEF base = ( x 0 + h ) − x 0 = h x
d. Conclure.
hauteur = f ( x 0 ) 2
x0 x0+h
4
Le corrigé Par conséquent :
Aire(ABEF) = h × f ( x 0 ) ≤ Aire ( S )
1°) Comme les fonctions u ( t ) = e t et v ( t ) = t sont dérivables sur et que le Récapitulons ce que nous avons trouvé !
u ′ ( t ) = et v′ ( t ) = 1 A ( x0 + h ) − A ( x0 )
f ( x 0 ) × h ≤ Aire ( S ) ≤ f ( x 0 + h ) × h ⇔ f ( x 0 ) ≤ ≤ f ( x0 + h )
u (t) h
dénominateur v ( t ) ne s'annule pas sur \ {0} , alors leur quotient f ( t ) =
est On a divisé l'inégalité par le réel positif h.
v(t)
dérivable donc continue sur l'intervalle [1; +∞[ . Qui peut le plus, peut le moins ! Quand le réel positif h tend vers 0 par la droite, x 0 + h tend vers x 0 (par la droite).
Pour tout réel t ∈ [1; +∞[ , nous pouvons écrire : t 1 +∞ La fonction f étant continue sur l'intervalle [1; +∞[ , elle l'est en particulier en x 0 .
u ′ ( t ) × v ( t ) − v′ ( t ) × u ( t ) Donc f ( x 0 + h ) tend vers f ( x 0 ) .
f ′( t) = et +
( v ( t )) A ( x0 + h ) − A ( x0 )
2
Ainsi lorsque h tend vers 0 par la droite, le quotient est coincé entre
t −1 0 + h
t
e × t − 1× e t e × ( t − 1)
t
= = f ( x 0 ) et une quantité qui y va. En application du théorème des gendarmes, il vient :
2
t t2 t2 +
A ( x0 + h ) − A ( x0 )
Tous les facteurs apparaissant dans ce quotient lim = f ( x0 )
sont positifs sur l'intervalle ]1; +∞[ . f ′( t ) + h →0 + h
De plus : Conclusion : la fonction A ( t ) est dérivable à droite de x 0 et le nombre dérivé de A ( t ) à
+∞
e1 et droite de x 0 est f ( x 0 ) .
f (1) = = e et lim f ( t ) = lim = +∞
contre
1 t →+∞ t →+∞ t
Finalement, le tableau de variation de f est celui-ci
f
e
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2.c) Soit h un réel négatif tel que la somme x 0 + h appartienne à l'intervalle [1; +∞[ . 2.d) Comme la fonction A ( t ) est dérivable à gauche et à droite de x 0 , et que ses
Cette fois-ci, le domaine S correspond au nombres dérivés à gauche et à droite de x 0 sont égaux, alors nous pouvons conclure que
domaine A ( x 0 ) privé du domaine A ( x 0 + h ) . y la fonction A ( t ) est dérivable en x 0 et que A ′ ( x 0 ) = f ( x 0 ) .
(C)
Par conséquent : 10 Et cela quelque soit le réel x 0 ∈ [1; +∞[ .
Aire ( S ) = A ( x 0 ) − A ( x 0 + h )
Conclusion : comme f est la dérivée de la fonction A ( t ) sur l'intervalle [1; +∞[ , alors une
Ensuite, le domaine S est inclus dans le grand 8
primitive de la fonction f sur [1; +∞[ est la fonction A ( t ) .
rectangle ABEF base = x 0 − ( x 0 + h ) − = − h
hauteur = f ( x 0 ) 6 E
Par conséquent : f(x0) F
Aire ( S ) ≤ Aire(ABEF) = −h × f ( x 0 ) 4
C
Enfin, le domaine S contient le petit rectangle f(x0+h) D
ABCD base = x 0 − ( x 0 + h ) = − h 2 S
hauteur = f ( x 0 + h ) B A
Par conséquent : x
x0+h x0
2 4
Aire ( S ) ≥ Aire(ABCD) = −h × f ( x 0 + h )
A ( x0 + h ) − A ( x0 )
⇔ f ( x0 + h ) ≤ ≤ f ( x0 )
h
Quand le réel négatif h tend vers 0 par la gauche, x 0 + h tend vers x 0 (par la gauche).
Comme la fonction f est continue en x 0 , alors f ( x 0 + h ) tend vers f ( x 0 ) .
A ( x0 + h ) − A ( x0 )
Ainsi lorsque h tend vers 0 par la gauche, le quotient est encore
h
coincé entre f ( x 0 ) et une quantité qui s'y rend. Le théorème des gendarmes s'applique et :
A ( x0 + h ) − A ( x0 )
lim = f ( x0 )
h → 0− h
Conclusion : la fonction A ( t ) est aussi dérivable à gauche de x 0 et le nombre dérivé de
A ( t ) à gauche de x 0 est encore f ( x 0 ) .
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La limite de f en -∞.
Logarithme népérien Lorsque x tend vers −∞ , la quantité u ( x ) = x 2 + 1 s'en va vers +∞ .
( )
Donc son logarithme ln x 2 + 1 tend vers +∞ .
Etude d'une fonction logarithmique
( )
Conclusion : lim f ( x ) = lim x − ln x 2 + 1 = ( −∞ ) − ( +∞ ) = −∞ .
x →−∞ x →−∞
Le contexte La limite de f en +∞.
Cet exercice donné en devoir à la maison aborde l'étude d'une fonction définie avec un
logarithme népérien. Il fait appel à beaucoup de points développés dans le chapitre
( )
Lorsque x tend vers +∞ , le terme ln x 2 + 1 s'en va aussi vers +∞ .
éponyme. Donc la différence f ( x ) est une forme indéterminée du type ( +∞ ) − ( +∞ ) .
Une indétermination due à une opposition entre x et un logarithme.
L'énoncé Pour lever celle-ci dernière, nous allons modifier l'écriture de f ( x ) et chercher à faire
La fonction f est définie par :
ln ( x )
(
f ( x ) = x − ln x 2 + 1 ) apparaître une quantité dont nous connaissons la limite en +∞ :
x
On appelle (C) sa courbe représentative. Pour tout réel strictement positif x, nous pouvons écrire :
1 1
a) Déterminer les ensembles de définition Df et de dérivabilité de la fonction f. ( )
f ( x ) = x − ln x 2 + 1 = x − ln x 2 × 1 +
x 2
( )
= x − ln x 2 + ln 1 +
x 2
La première étape est de faire apparaître ln ( x ).
b) Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de son ensemble de définition Df .
1 ln ( x ) 1
= x − 2 × ln ( x ) − ln 1 + = x × 1 − 2 × − ln 1 + 2
c) Etudier les variations de la fonction f sur son ensemble de définition. 2
x x x
Voyons si cette écriture nous permet de conclure. Quand x tend vers +∞ :
Le corrigé
1
1+ tend vers 1 + 0+ = 1 .
a) Examinons les deux termes composant la différence f ( x ) . x 2
La fonction x est définie et dérivable sur . 1
Donc son logarithme ln 1 + tend vers ln (1) = 0 .
Comme la fonction u ( x ) = x 2 + 1 est dérivable et (surtout) strictement x2
u ′ ( x ) = 2.x ln ( x )
D'après un résultat du cours, le quotient tend vers 0.
positive (car supérieure ou égale à 1) sur , alors sa composée logarithmique x
ln ( u ) est définie et dérivable sur . On a alors pour tout réel x : ln ( x ) 1
Conclusion : lim f ( x ) = lim x × 1 − 2 × − ln 1 + 2
( ln ( x + 1))′ = ( ln ( u ))′ = uu ((xx)) = x2.x+ 1
2 ′ x →+∞ x →+∞ x x
2 = ( +∞ ) × [1 − 2 × 0] − 0 = ( +∞ ) × 1 = +∞
Conclusion : la fonction f est la différence de deux fonctions définies et dérivables sur .
Il en va de même pour elle. Nous calculerons sa dérivée à l'occasion de la question c.
c) Lors de la question a, nous avons vu que la fonction f était dérivable sur . Pour
b) L'ensemble de définition de la fonction f étant ]−∞; +∞[ , deux limites sont à établir. connaître ses variations, calculer sa dérivée.
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Pour tout réel x, il vient : 5
x −∞ 1 +∞
f ′( x ) = 1−
2.x
=
(
1× x + 1 2
)− 2.x
2
x +1 x +1 2
x2 +1
( x − 1)2 + 0 + 4
La tangente à la courbe (C) (C)
2
x + 1 − 2.x ( x − 1) 2 2
x +1 + + en son point d'abscisse 1 est
= = 3 horizontale.
2 2
x +1 x +1
f ′( x) + 0 +
Le numérateur ( x − 1) est un carré qui
2
2
+∞
est positif quand il n'est pas nul en 1.
Le dénominateur x 2 + 1 est lui toujours
positif. Déjà vu à la question a ! f f (1)
1
-6
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u ( x ) n'est strictement positif que sur l'ensemble ]−∞; −2[ ∪ ]3; +∞[ .
Etude d'une seconde fonction logarithmique x −3
Son logarithme ln ne peut être défini sur ces deux intervalles.
x+2
Le contexte
Conclusion : l'ensemble de définition recherché de ϕ est l'intervalle Dϕ = ]3; +∞[ . Cela dit,
Cet exercice fut aussi donné en devoir à la maison. C'est encore une étude de fonction
définie à partir d'un logarithme. Il y est également questions de limites, de variations... la fonction ϕ est aussi définie sur l'autre intervalle ]−∞; −2[ .
L'énoncé b) L'ensemble de définition de ϕ étant Dϕ = ]3; +∞[ , deux limites sont à étudier :
La fonction ϕ est définie par : La limite à droite de 3.
x −3 Quand x tend vers 3 par la droite :
ϕ ( x ) = 2.x + 3 + ln
x+2 La fonction continue 2.x + 3 tend vers 2 × 3 + 3 = 9 .
On appelle (C) sa courbe représentative. L'importance de la continuité dans cette limite
Si la fonction f ( x ) = 2.x + 3 n'était pas continue en 3, alors nous n'aurions pas :
a) Déterminer l'intervalle de définition Dϕ de la fonction ϕ dont l'une des bornes est +∞ . lim f ( x ) = f ( 3) = 9 ← C'est la définition de la continuité !
x →3
x ≠3
b) Déterminer les limites de ϕ aux bornes de son ensemble de définition Dϕ .
x −3 0+
Le quotient u ( x ) = tend vers = 0+ . (Voir son tableau de signe).
c) Démontrer que la courbe (C) admet au voisinage de +∞ une asymptote oblique ∆ dont x+2 3+ 2
on donnera l'équation réduite. x −3
Etudier la position relative de la courbe (C) vis-à-vis de son asymptote ∆. Donc son logarithme ln tend vers −∞ .
x+2
d) Etudier les variations de la fonction ϕ sur son intervalle de définition. x −3
Conclusion : lim ϕ ( x ) = lim 2.x + 3 + ln = 9 + ( −∞ ) = −∞ .
x →3 + x →3+ x+2
e) Sur un même graphique, tracer la courbe (C) accompagnée de toutes ses asymptotes. Par conséquent, la droite verticale d'équation x = 3 est une asymptote à la courbe (C).
u (x) + – 0 +
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Et avant -2 ? Quid des limites de ϕ ? Et avant -2 ? (C) admet-elle une asymptote oblique au voisinage de -∞ ?
x −3 −5 x −3
Quand x tend vers −2 par la gauche, le quotient u ( x ) = tend vers = +∞ . Comme lim ϕ ( x ) − ( 2.x + 3) = lim ln = 0 , alors la droite ∆ : y = 2.x + 3 est
x+2 0− x →−∞ x →−∞ x + 2
x −3 aussi une asymptote à la courbe (C) au voisinage de −∞ .
Donc son logarithme ln tend vers +∞ et lim − ϕ ( x ) = −4 + 3 + ( +∞ ) = +∞ x −3 −5
x+2 x →−2 Par contre, comme la différence −1 = est positive sur ]−∞; −2[ , alors la
x+2 x+2
1− 3
Quand x tend vers −∞ , le quotient u ( x ) = x tend vers 1...comme en +∞ . courbe (C) est au-dessus de son asymptote ∆ sur cet intervalle.
1+ 2
x
x −3
Par conséquent : lim ϕ ( x ) = lim 2.x + 3 + ln ( u ( x ) ) = ( −∞ ) + 3 + 0 = −∞ d) D'abord, u ( x ) = est le quotient de deux fonctions dérivables sur . Comme le
x →−∞ x →−∞ x+2
dénominateur x + 2 ne s'annule pas sur ]3; +∞[ , alors u est dérivable sur cet intervalle.
c) Lorsque nous avons établi la limite de ϕ en +∞ lors de la question précédente, nous Pour tout réel x ∈ ]3; +∞[ , nous pouvons écrire :
avons mis en évidence l'asymptote oblique. Pour tout réel x ∈ ]3; +∞[ , nous avons :
1 × ( x + 2 ) − 1× ( x − 3 ) x +2−x +3 5
x −3 x −3 u′ ( x ) = = =
ϕ ( x ) − ( 2.x + 3) = 2.x + 3 + ln − ( 2.x + 3) = ln x + 2 ( x + 2) 2
( x + 2) ( x + 2 )2
2
x+2
x −3 Ensuite, comme u est dérivable et strictement positive sur ]3; +∞[ (voir son tableau de
Conclusion : comme lim ϕ ( x ) − ( 2.x + 3) = lim ln = 0 , alors la droite ∆
x →+∞ x →+∞ x + 2 signe), alors son logarithme ln ( u ) est dérivable sur cet intervalle. Nous avons alors :
d'équation réduite y = 2.x + 3 est une asymptote à la courbe (C) au voisinage de +∞ 5
u′ ( x ) ( x + 2)
2
Pour déterminer la position relative de la courbe (C) par rapport à son asymptote ∆,
nous allons étudier le signe de leur différence d'ordonnées (pour une même abscisse x) : ( ln ( u ) )′ ( x ) = u ( x ) = x − 3 = 5 2 × xx +− 32 = ( x + 2 ) 5× ( x − 3)
( x + 2)
x −3 x+2
(C) − ∆ = ϕ ( x ) − ( 2.x + 3) = ln
x+2 Enfin, la fonction 2.x + 3 est dérivable . Donc la somme ϕ ( x ) = ( 2.x + 3) + ln ( u ( x ) ) est
Le signe du logarithme ln
x −3
dépend de la position de la quantité
x −3
par rapport dérivable sur l'intervalle ]3; +∞[ . Pour tout réel x ∈ ]3; +∞[ , il vient :
x+2 x+2 5
ϕ′ ( x ) = 2 +
à 1. Pour la connaître, intéressons-nous au signe de leur différence :
( x + 2 ) × ( x − 3)
x −3 x − 3 x + 2 ( x − 3) − ( x + 2 ) −5
−1 = − = = Et là, point besoin d'aller plus loin ! En effet, sur l'intervalle ]3; +∞[ , les facteurs x + 2 et
x+2 x+2 x+2 x+2 x+2
Or sur l'intervalle ]3; +∞[ , le dénominateur x + 2 est positif. x − 3 sont du même signe : positifs. Donc leur produit et le quotient
5
sont
Pour tout réel x ∈ ]3; +∞[ , il vient alors :
( x + 2 ) × ( x − 3)
positifs.
x −3 ⊖ x −3 x −3 Conclusion : Comme sur l'intervalle ]3; +∞[ , la dérivée ϕ′ ( x ) est la somme de deux
La différence − 1 = est négative ⇒ <1 ⇒ ln < ln (1) = 0
x+2 ⊕ x+2 x + 2 quantités strictement positives, alors elle est elle aussi strictement positive.
Car ln est croissante sur ]0;+∞[.
Donc cette fonction conserve l'ordre.
Donc la fonction ϕ est strictement croissante sur l'intervalle ]3; +∞[ .
Conclusion : comme leur différence d'ordonnées est négative sur l'intervalle ]3; +∞[ , alors
la courbe (C) est au-dessous de son asymptote ∆ sur cet intervalle.
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Et avant -2 ? Quid des variations de ϕ ?
Les facteurs x + 2 et x − 3 étant tous deux négatifs sur ]−∞; −2[ , la dérivée ϕ′ ( x ) est là
encore positive. Donc la fonction ϕ est croissante avant −2 .
e) La courbe (C) représentant la fonction ϕ flanquée de ses trois asymptotes est tracée ci-
dessous.
x = −2 x=3
10 (C)
-6 -4 -2 2 4 6
-2
-4
-6
(C) ∆ : y = 2.x + 3
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d) Déterminer toutes les limites de la fonction f aux bornes de son ensemble de définition. -3
On précisera quelles sont les conséquences graphiques de ces limites sur la courbe (C).
e) Après avoir justifié que la fonction f est dérivable sur son ensemble de définition, -4
démontrer que pour tout réel x ∈ ]−∞; 2[ ∪ ]4; +∞[ , on a :
-5
x 2 − 6.x + 6
f ′( x ) =
( x − 2) × ( x − 4) -6
En déduire les variations de la fonction f sur Df . On calculera les valeurs exactes des
extrema locaux.
-7
f) Démontrer qu'aucune tangente à la courbe (C) n'est parallèle à l'asymptote ∆.
-8
g) Sur le graphique ci-contre, tracer la courbe (C) ainsi que toutes les asymptotes
rencontrées au cours de l'exercice.
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Le corrigé Par conséquent :
a) Examinons les deux termes composants la somme f ( x ) : 1− 2 / x 1 − 0+ 1
Quand x tend vers +∞ , le quotient u ( x ) = tend vers = =1.
D'abord, la fonction x − 2 est définie sur donc là, pas de problème ! 1− 4 / x 1 − 0+ 1
x−2 Donc, comme ln est une fonction continue sur l'intervalle ]0; +∞[ , alors le
Par contre, pour que le logarithme ln existe, il faut et il suffit que le
x−4 x−2
logarithme ln ( u ( x ) ) = ln tend vers ln (1) = 0 .
x−2 x−4
quotient u ( x ) = soit positif. Dressons son tableau de signe.
x−4 1 − 0− 1
Quand x tend vers −∞ , le quotient u ( x ) tend aussi vers = =1.
−
1− 0 1
x −∞ 2 4 +∞
Donc, comme précédemment, son logarithme ln ( u ( x ) ) tend vers ln (1) = 0 .
x-2 – 0 + + On appelle ∆ la droite d'équation y = x − 2 .
x-4 – – 0 + La différence d'ordonnées entre la courbe (C) et la droite ∆ pour une même abscisse est
donnée par :
x−2 x−2
u(x) + 0 – + f ( x ) − ( x − 2 ) = x − 2 + ln − x + 2 = ln x − 4
x − 4
Le quotient u ( x ) est (seulement) positif sur les intervalles ]−∞; 2[ et ]4; +∞[ . x−2
Comme lim f ( x ) − ( x − 2 ) = lim ln = 0 , alors la droite ∆ est une asymptote à
Leur réunion donne l'ensemble de définition de f. x →+∞ x →+∞ x − 4
la courbe (C) au voisinage de +∞ .
b) Le logarithme népérien transforme les quotients en différences. C'est la célèbre x−2
De même, comme lim f ( x ) − ( x − 2 ) = lim ln = 0 , alors la droite ∆ est aussi
a x →−∞ x →−∞ x − 4
propriété : pour tous réels positifs a et b, ln = ln ( a ) − ln ( b ) .
b une asymptote à la courbe (C) au voisinage de −∞ .
Cette propriété ne s'applique donc pas aux acteurs a = x − 2 et b = x − 4 qui sont tous
deux négatifs sur l'intervalle ]−∞; 2[ Pour connaître la position relative de la courbe (C) par rapport à son asymptote ∆, nous
x−2
x−2 allons étudier le signe de leur différence d'ordonnées f ( x ) − ( x − 2 ) = ln .
Donc l'affirmation "Pour tout réel x ∈ \ [ 2; 4] , ln = ln ( x − 2 ) − ln ( x − 4 ) " est x−4
x−4
x−2
fausse. Par contre, si l'on se restreint à l'intervalle ]4; +∞[ , alors elle est vraie. Pour ce faire, nous devons préalablement déterminer la position relative du quotient
x−4
Comme quoi, toute vérité est relative aux gens auxquels elle s'applique ! vis-à-vis de 1. Regardons le signe de leur différence !
Pour tout réel x ∈ ]−∞; 2[ ∪ ]4; +∞[ , nous pouvons écrire :
x−2
c) Déterminons les limites aux infinis du quotient u ( x ) = . x−2 x − 2 1× ( x − 4 )
x−4 −1 = −
Pour tout réel non nul x ∈ ]−∞; 2[ ∪ ]4; +∞[ , nous pouvons écrire : x−4 x−4 x−4
x − 2 − ( x − 4) 2
2 = =
x × 1 − 1 − 2 x−4 x−4
x−2 x =
u (x) = = x
x−4 4 1− 4
x × 1 −
x x
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Là, deux cas sont à envisager : La limite à droite de 4
2 x−2 2
Sur l'intervalle ]−∞; 2[ , le facteur x − 4 est négatif donc le quotient aussi ! Quand x tend vers 4 par la droite, le quotient tend vers = +∞ .
x−4 x−4 0+
x−2 x−2 x−2 Donc son logarithme népérien s'envole vers +∞ .
Donc − 1 < 0 d 'où < 1 d 'où ln < ln (1) = 0
x−4 x−4 x − 4 x−2
Conclusion : lim f ( x ) = lim x − 2 + ln = 4 − 2 + ( +∞ ) = +∞ .
Car la fonction ln est croissante sur ]0;+∞[ x →4 + x →4 + x−4
donc elle conserve l'ordre
Donc la droite verticale d'équation x = 4 est une asymptote à la courbe (C).
x−2
Comme la différence d'ordonnées (C) − ∆ = f ( x ) − ( x − 2 ) = ln est
x−4 e) Le calcul de la dérivée de f va se faire en trois étapes.
D'abord, comme les fonctions x − 2 et x − 4 sont dérivables sur , et que x − 4 ne
négative sur l'intervalle ]−∞; 2[ , alors la courbe (C) est au-dessous de son
x−2
asymptote ∆. s'annule pas sur ]−∞; 2[ ∪ ]4; +∞[ , alors leur quotient u ( x ) = est dérivable sur cet
x−4
2
Sur l'intervalle ]4; +∞[ , le facteur x − 4 est positif comme le quotient . ensemble. Calculons sa dérivée :
x−4 1× ( x − 4 ) − 1× ( x − 2 ) x − 4 − x + 2 −2
x−2 x−2 x−2 u′ ( x ) = = =
Donc − 1 > 0 d 'où > 1 d 'où ln > ln (1) = 0 ( x − 4) 2
( x − 4) 2
( x − 4 )2
x−4 x−4 x − 4
Car la fonction ln est croissante sur ]0;+∞[ Ensuite, comme la fonction u est dérivable et strictement positive sur ]−∞; 2[ ∪ ]4; +∞[ ,
alors son logarithme ln ( u ( x ) ) est dérivable sur cet ensemble. Sa dérivée est donnée par :
donc elle conserve l'ordre
x−2
La différence d'ordonnées (C) − ∆ = ln étant positive sur ]4; +∞[ , la −2
x−4
( ln ( u ( x ) ))′ = u ((x )) = ( x − 2)
2
courbe (C) est au-dessus de son asymptote ∆ sur cet intervalle. u′ x x−4 −2 x−4 −2
= × =
( x − 4) 2 x − 2 ( x − 4) × ( x − 2)
d) L'ensemble de définition de f qu'est ]−∞; 2[ ∪ ]4; +∞[ comporte quatre bornes. Il y a x−4
Diviser, c'est multiplier par l'inverse
autant de limites à chercher. Mais certaines ont déjà été trouvées...
Les deux limites aux infinis Enfin, comme la fonction x − 2 est dérivable sur , alors sa somme avec ln ( u ) qui est la
Aux infinis, la courbe (C) (ou plutôt la fonction f) a les mêmes limites que son asymptote fonction f, est dérivable sur la réunion d'intervalles ]−∞; 2[ ∪ ]4; +∞[ . Nous avons :
∆ d'équation réduite y = x − 2 . Par conséquent :
lim f ( x ) = lim x − 2 = −∞ lim f ( x ) = lim x − 2 = +∞ f ′( x ) = 1+
−2
=
( x − 2) × ( x − 4) + −2
x →−∞ x →−∞ x →+∞ x →+∞ ( x − 2 ) (
× x − 4 ) ( x − 2 ) (
× x − 4 ) ( x − 2 ) × ( x − 4)
La limite à gauche de 2 x 2 − 2.x − 4.x + 8 − 2 x 2 − 6.x + 6
= =
x−2 0− (Voir son tableau ( x − 2) × ( x − 4) ( x − 2) × ( x − 4)
Quand x tend vers 2 par la gauche, le quotient tend vers = 0+
x−4 −2 de signe question 1.a) La chose à ne pas faire pour calculer la dérivée de la fonction f !
x−2 On pourrait être tenté de calculer la dérivée de f à partir de son expression erronée
Donc son logarithme ln plonge vers −∞ . 1 1
x−4 f ( x ) = x − 2 + ln ( x − 2 ) − ln ( x − 4 ) dont la dérivée est f ′ ( x ) = 1 + − .
x−2 x−4
x−2
Conclusion : lim f ( x ) = lim x − 2 + ln = 2 − 2 + ( −∞ ) = −∞ C'est plus certes simple ! Mais la question 1.b nous a appris que cette expression n'avait de
x →2 − x →2 − x−4 sens que sur l'intervalle ]4; +∞[ alors que nous travaillons sur ]−∞; 2[ ∪ ]4; +∞[ .
Par conséquent, la droite verticale d'équation x = 2 est une asymptote à la courbe (C).
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Pour obtenir les variations de la fonction f, déterminons le signe de sa dérivée f ′ ( x ) . Et pour que la fête soit complète, calculons les deux extrema locaux de f, c'est-à-dire les
Le signe des deux facteurs x − 2 et x − 4 du dénominateur nous est connu. images par f de 3 − 3 et 3 + 3 .
Pour connaître celui du numérateur N ( x ) = x 2 − 6.x + 6 qui est une fonction du second 3− 3 − 2 ( )
= 1 − 3 + ln 1 − 3
( ) ( )
f 3 − 3 = 3 − 3 − 2 + ln
degré, calculons son discriminant. 3 − 3 − 4
( ) −1 − 3
( )
2
∆ N( x ) = ( −6 ) − 4 × 1× 6 = 36 − 24 = 12 = 4 × 3 = 2. 3
2
Comme son discriminant est strictement positif, la forme du second degré N ( x ) admet
3 −1
= 1 − 3 + ln = 1 − 3 + ln
( ) (
3 −1 × )
3 −1
deux racines distinctes :
1+ 3
( 3 + 1) × ( )
3 − 1
− ( −6 ) − 2. 3 − ( −6 ) + 2. 3
( 3 ) − 2 × 3 + 1 = 1 −
2
6 − 2. 3 6 + 2. 3 3 − 2 × 3 +1
x1 = = = 3− 3 x2 = = = 3+ 3
2 ×1 2 2 ×1 2 = 1 − 3 + ln 3 + ln
( 3 ) − 12 3 −1
2
Et nous pouvons aussi affirmer :
N ( x ) est du signe de son coefficient dominant 1 (le coefficient en x 2 ) à 4 − 2× 3
l'extérieur de ses racines. Donc N ( x ) est positif sur −∞;3 − 3 ∪ 3 + 3; +∞ .
= 1 − 3 + ln
2
= 1 − 3 + ln 2 − 3 ≈ −2, 05 ( )
N ( x ) est du signe contraire de son coefficient dominant 1 à l'intérieur de ses
racines. Donc N ( x ) est négatif sur l'intervalle 3 − 3;3 + 3 . (
3+ 3 − 2 )
= 1 + 3 + ln 3 + 1
( ) ( )
f 3 + 3 = 3 + 3 − 2 + ln
A présent, nous pouvons dresser le tableau de signe de f ′ ( x ) , puis nous en déduirons (
3 + 3 − 4
) 3 −1
( ) ( ) ( )
celui de variation de f. 3 +1 × 3 +1
2
3 + 2× 3 +1
= 1 + 3 + ln = 1 + 3 + ln
x −∞ 3− 3 2 4 3+ 3 +∞ (
3 − 1 × 3 + 1
) (
)
2
3 − 12
( )
4 + 2× 3
x 2 − 6.x + 6 + 0 – – – 0 +
= 1 + 3 + ln
2
= 1 + 3 + ln 2 + 3 ≈ 4, 05 ( )
x−2 – – 0 + + +
Chacun comprendra qu'il est difficile de faire tenir de telles valeurs dans notre petit
x−4 – – – 0 + +
tableau de variation...
f ′( x) + 0 – – 0 +
La fonction f
(
f 3− 3 ) n'est pas
définie sur
+∞ +∞
f
l'intervalle
[ 2; 4] .
−∞ −∞ (
f 3+ 3 )
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f) Deux droites obliques ou horizontales sont parallèles si et seulement si elles ont le
même coefficient directeur. x=2
8
Le coefficient directeur de la droite ∆ d'équation réduite y = 1 × x − 2 est 1.
Le coefficient directeur d'une tangente Tx à la courbe (C) en son point d'abscisse x est le (C)
7
nombre dérivé de f en x à savoir f ′ ( x ) .
Par conséquent, nous avons l'équivalence : 6
Cette égalité n'a de sens que dans l'ensemble
de défintion de f c'est-à-dire que dans ]−∞;2[ ∪]4;+∞[
5
x 2 − 6.x + 6
Tx et ∆ sont parallèles ⇔ f ′ ( x ) = 1 ⇔ =1
( x − 2) × ( x − 4) 4
x 2 − 6.x + 6
⇔ ( x − 2) × ( x − 4) × = 1× ( x − 2 ) × ( x − 4 )
( x − 2) × ( x − 4) 3
Comme on travaille dans l'ensemble ]−∞;2[ ∪]4;+∞[, on peut multiplier ∆:y = x−2
l'égalité par les facteurs x − 2 et x − 4 qui y sont non nuls. 2
⇔ x 2 − 6.x + 6 = x 2 −4.x − 2.x + 8 ⇔ 6
=8
Bof... 1
Conclusion : comme 6 n'est jamais égal à 8, alors aucune tangente Tx ne peut être
parallèle à l'asymptote ∆.
-3 -2 -1 1 2 3 4 5 6 7 8 9
g) La courbe (C) flanquée de ses trois asymptotes qui sont la droite ∆ d'équation y = x − 2
-1
et les deux droites verticales d'équation x = 2 et x = 4 sont tracées ci-contre
-2
-3
-4
-5
(C)
-6
-7
-8
x=4
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= 1× ( ln ( x ) − 1) + x ×
1
= ln ( x ) − 1 + 1 = ln ( x )
x
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Connaissant le signe de ln ( x ) , x 0 1 +∞
nous pouvons en déduire les
variations de la fonction f. f ′ ( x ) = ln ( x ) – 0 +
-1
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Seconde époque : il était une fois une fonction f
La fonction f est définie sur par :
Suites x
f (x) = x −e2 +2
Equations différentielles, fonction On appelle (C) la courbe représentative de cette fonction f.
exponentielle mais aussi...suite ! 2.a) Déterminer les limites de la fonction f lorsque x tend vers +∞ , puis vers −∞ .
La courbe (C) admet-elle des asymptotes aux voisinages des infinis ? Si oui, on
Le contexte indiquera sa position par rapport à celles-ci.
Le présent exercice qui est une création assez classique de mon diabolique cerveau a été
classé dans le chapitre Suites mais il aurait pu aussi l'être dans les chapitres Equations x
1
différentielles et Exponentielle. Chacune de ses parties est consacrée à l'un de ses chapitres. 2.b) Résoudre dans l'inéquation 1 − × e 2 > 0
2
L'énoncé
2.c) Etudier les variations de la fonction f sur .
Cet exercice est composé de trois époques faisant parfois appel aux autres.
Vérifier que le maximum de la fonction f sur est 2 × ln ( 2 ) .
Première époque : il était une fois une équation différentielle... Troisième époque : il était une fois une suite définie par récurrence
La suite ( u n ) est définie par récurrence par :
On appelle (E) l'équation différentielle :
u 0 = 0
2 × y′ = y − x
un
L'objet de cette époque est la résolution de cette équation différentielle (E). u n +1 = f ( u n ) = u n − e 2 + 2 pour tout entier naturel n
1.a) Quelles sont les solutions de l'équation différentielle (E') : 2 × y′ = y ? Dans cette époque, on pourra réutiliser des résultats établis précédemment.
3.a) Sur le graphique ci-dessous, construire en s'appuyant sur la courbe (C) les termes
1.b) Déterminer une fonction affine ϕ ( x ) = a × x + b qui est solution de l'équation
u 0 ; u1 ; u 2 et u 3 . On laissera apparents les traits de construction.
différentielle (E).
1.c) Dans cette question, u et v sont deux fonctions définies et dérivables sur telles 3.b) Démontrer par récurrence sur l'entier naturel n que : 0 ≤ u n ≤ ln ( 4 ) .
que :
u (x) = ϕ(x) + v (x) 3.c) Etablir le sens de variation de la suite ( u n ) .
Démontrer que la fonction u ( x ) = ϕ ( x ) + v ( x ) est solution de l'équation
3.d) Pourquoi peut-on affirmer que la suite ( u n ) est convergente ?
différentielle (E) si et seulement si, la fonction v est solution de l'équation
différentielle (E'). Déterminer la limite de la suite ( u n ) .
−∞
−∞
1 2
ci-contre
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Pour construire les quatre premiers termes de la suite ( u n ) , on s'appuie la courbe (C) Seconde méthode : avec les variations de f et un raisonnement par récurrence
représentant f et la première bissectrice du plan qui est aussi la droite d'équation y = x . Quand on compare les termes u 0 = 0 et u1 = 1 , on observe que u 0 < u1 .
Cela donne la figure suivante : Et si cet ordre se propageait aux terme suivants ?
Montrons par récurrence sur l'entier naturel n, la propriété Pn : u n < u n +1 .
3.b) Démontrons par récurrence sur l'entier naturel n, la propriété Pn : 0 ≤ u n ≤ ln ( 4 ) . Au premier rang, nous savons déjà que la propriété P0 : u 0 < u1 est vraie.
Au premier rang, la propriété P0 est-elle vraie ? Le principe de récurrence : Pn vraie implique-t-elle que Pn +1 soit vraie ?
Le premier terme u 0 = 0 est bien compris entre 0 et ln ( 4 ) . Si la propriété Pn est vraie alors u n < u n +1
Deux réels de l'intervalle 0;ln ( 4 )
Donc la propriété P0 est vraie.
Le principe de récurrence : la propriété Pn vraie implique-t-elle que la propriété donc f ( u n ) < f ( u n +1 )
suivante Pn +1 soit vraie ? La fonction f est croissante
sur l'intervalle −∞;ln ( 4 ) .
Si la propriété Pn est vraie alors 0 ≤ u n ≤ ln ( 4 )
d'où u n+1 < u ( n +1)+1
L'image de 0 par f est 1.
donc f ( 0 ) ≤ f ( u n ) ≤ f ( ln ( 4 ) ) donc la propriété Pn +1 est vraie
ln ( 4 ) est sa propre image par f.
La fonction f est croissante
sur l'intervalle −∞;ln ( 4 ) . Conclusion : comme pour tout entier naturel n, on a u n < u n +1 , alors la suite ( u n ) est
d'où 1 ≤ u n+1 ≤ ln ( 4 ) strictement croissante.
d'où 0 ≤ u n+1 ≤ ln ( 4 )
donc la propriété Pn +1 est vraie 3.d) Comme la suite ( u n ) est strictement croissante et majorée par ln ( 4 ) , alors elle
converge vers une limite finie .
Conclusion : pour tout entier naturel n, le terme u n est minoré par 0 et majoré par ln ( 4 ) . Comme pour tout entier naturel n, u n +1 = f ( u n ) et que la fonction f est continue sur ,
alors cette limite est l'une des solutions de l'équation f ( x ) = x . Résolvons là !
3.c) Deux méthodes permettent d'établir la variation de la suite ( u n ) . Elles utilisent des x x
x
résultats établis précédemment. f (x) = x ⇔ x −e2 +2= x ⇔ e2 =2 ⇔ = ln ( 2 ) ⇔ x = 2 × ln ( 2 ) = ln ( 4 )
Première méthode : déterminer le signe de la différence de deux termes consécutifs. 2
Pour tout entier naturel n, nous pouvons écrire : Conclusion : comme l'équation f ( x ) = x n'a qu'une seule solution dans , alors nous
un un pouvons conclure que la suite ( u n ) converge vers cette unique solution qui est ln ( 4 ) .
u n +1 − u n = u n −e 2 + 2 −u n = 2−e 2
Or, depuis la question précédente, nous savons que tout u n est compris entre 0 et ln ( 4 ) .
un un
≤ e 2 ≤ e ( ) = 2 ⇒ 2 − e
u
0 ≤ u n ≤ 2 × ln ( 2 ) ⇒ 0 ≤ n ≤ ln ( 2 ) 0 ln 2
⇒ e 2 ≥0
2 La fonction exponentielle
= ln ( 4 )
On divise tout par 2 est croissante sur .
Conclusion : comme la différence de deux termes consécutifs u n +1 − u n est toujours
positive, alors la suite ( u n ) est croissante. En fait, cette croissance est même stricte.
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g) En utilisant un raisonnement par récurrence, établir le sens de variation de la suite ( u n ) .
Logarithme...mais aussi suite !
h) Démontrer que la suite ( u n ) converge vers un réel que l'on déterminera.
Le contexte
Cet exercice assez classique et encore issu de mon génial cerveau est une quasi copie du y
précédent. Seules différences : il ne commence pas par une résolution d'équation (C)
différentielle et la fonction définissant la suite récurrente mais appelle à la fonction ln.
L'énoncé 2
La fonction f est définie sur l'intervalle ]−3; +∞[ par :
f ( x ) = x − ln ( x + 3) + 1
La courbe (C) représentant la fonction f est tracée ci-contre.
1
a) Pourquoi la fonction f n'est-elle définie que sur l'intervalle ]−3; +∞[ ?
Lorsque x s'en va vers +∞ , les quantités x + 1 ; x + 3 et son logarithme ln ( x + 3) Calculons l'image de −2 par f : +∞ +∞
f ( x ) = ( −2 ) − ln ( ( −2 ) + 3) + 1
s'envolent aussi vers +∞ .
Par conséquent, f ( x ) = x − ln ( x + 3) + 1 est en +∞ une forme indéterminée du type = −1 − ln (1) = −1 − 0 = −1
f
∞ − ∞ qui résulte de l'opposition de x et d'un logarithme. −1
ln ( x ) 3
Regardons ce qu'il en est avec l'autre forme f ( x ) = x × 1 − − ln 1 + + 1 qui est d) Après avoir tracé la première bissectrice du plan, on place sur l'axe des abscisses le
x x point d'abscisse u 0 = 2 . Puis en s'appuyant sur la courbe (C) et en se rétablissant sur la
valable après 0 donc au voisinage de +∞ en particulier. droite d'équation y = x , on construit le point d'abscisse u1 = f ( u 0 ) et ainsi de suite...
3 3
Quand x tend vers +∞ , l'inverse tend vers 0+ et 1 + vers 1 + 0+ = 1 .
x x
3
Donc son logarithme ln 1 + tend vers ln (1) = 0 du fait de la continuité de ln sur *+ .
x
ln ( x )
De plus, d'après un résultat du cours, le quotient tend vers 0+ .
x
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y Or, nous savons que 3 − ln(5) = u1 est inférieur à 2 = u 0 depuis la question e.
y=x Et lorsque l'on est plus grand que −1 , on est aussi supérieur à −2 .
(C) 2
Par conséquent, il vient : −2 ≤ −1 ≤ u n +1 ≤ 3 − ln ( 5) ≤ 2 .
Donc la propriété Pn +1 est vraie.
Conclusion : pour tout entier naturel n, le terme u n est minoré par −2 et majoré par 2.
1
g) Au vu de ses premiers termes, la suite ( u n ) semble décroissante. Prouvons-le !
Montrons par récurrence sur l'entier naturel n, la propriété Pn : u n > u n +1 .
3−e Au premier rang, la propriété P0 : u 0 > u1 est vraie car depuis la question e, nous
u3 u 2 u1 u0
x savons que la différence u1 − u 0 est strictement négative.
-3 -2 -1 3−e 1 2 3
Le principe de récurrence : Pn vraie implique-t-elle que Pn +1 soit vraie ?
Si la propriété Pn est vraie alors u n > u n +1
Deux réels de l'intervalle [ −2;+∞[
-1 donc f ( u n ) > f ( u n +1 )
f est croissante sur l'intervalle [ −2;+∞[,
e) Avant de nous intéresser au signe de la différence, d'abord calculons u1 . L'ordre est conservé !