La France libre : organe de

"Ceux de la Libération-
Vengeance"

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

 Ceux de la Libération (France). Auteur du texte. La France libre :
organe de "Ceux de la Libération-Vengeance". 1946-03-19.

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 Direction-Rédaction:31, r. du Louvre
lignes : Tél. : CENtral 67-60 et suite
10
Adresse télégraphique : FRANCELIBR - PARIS
Après 20 heures : 16, rue du Croissant (2e )
Tél. : GUT. 24-30
QUOTIDIEN DU MATIN
FONDE (clandestin) en 1941
2 fr.
France libre EDITION DE 5 HEURES

Aujourd’hui, pour
fi’O.N.M.
pvedSl
la
om
région parisienne
Sixième année —- Ne 658 :
Beau temps nuogeux.

LE GRAND QUOTIDIEN P’INF ORMATIONS

Arrogance
Vent variable faible s’orientant au * secteur
i 19 mars 1946
Directeur, Raoul PEIGNÉ sud-ouesit modéré.
Température en légère hausse.

NOUVELLES D’AMERIQUE
Réquisitions

cynisme
Hiiimiiiiiiiii» iiiiiiiuiiiiiniiiii

WASHINGTON S’ATTENDnouvelles
à l’occupation et allusives
D E TEHERAN
L’Union desSyndicats
de
installée
(PAR CABLE DE NOTRE CORRESPONDANTSPECIAL
A WASHINGTON
à l’Hôtel Moderne ? Le président était se défendre
contre les attaques de Vaccusé
: C.-RICHARD EATON)

18MARS 1946. Le Conseil municipal

Tandis que la crise augmente dans le Proche-Orient, les suites pro
bables se dessinent : lo cette crise ne paraît pas devoir amener un s’élève La salle enfiév-rée était pleine une
conflit armé entre la Russie et les puissances anglo-saxonnes ; 2o elle Le président (impatienté).
heure avant l’arrivée de Petiot dans selon vous, tout est faux — Alors,
menace l’existence même des Nations Unies ; 3o elle peut se prêter
l’établissement d’un équilibre traditionnel mondial, plus fragile que
jamais.
contre cette maladresse « C’est faux ! », s’écrie Petiot, en pointant le doigt vers la Cour.
(Photo Interpress.)
le box. Les photographes, appareils dossier.
déjà braqués, essayaient les angles fa Petiot.
vorables ; les dessinateurs aiguisaient seulement.—-
dans ce
Non, pas tout. 8 sur 10
Ybarnegaray
Du côté américain, MM. Truman et Byrnes ont décidé de détermi Sur une question de M. Vergnolle, leurs crayons. Dans la salle, beaucoup On aborde la carrière médicale
ner, par la crise du Proche-Orient, si la Russie entend collaborer avec l’Assemblée municipale a évoqué le
les Nations Unies, ou s’il faut préparer la sécurité américaine par un scandale des réquisitions à Paris.
Il s’agissait hier de la réquisition “La force américaine de femmes très élégantes étrennaient
pour la circonstance, un peu avant la monstre à Villeneuve où il fut élu
date, les collections de printemps. conseiller et maire.
du

nouvel isolationisme, avec l’appui souligner

du bloc des nations américanophiles.
Devant les instructions données
—

l’envoi en
....
l’mquietude,
Méditerranée
on envisage
d’une
,
flotte en faveur de la préfecture de la
Seine et de l’Union des Syndicats,
Avocats et Journalistes inspectaient la — Votre médecin chef, M. Durand,
longue vitrine remplie des pièces à avait une triste opinion de vous.
conviction les plus hétéroclites et se Petiot. — C’est réciproque.
est relevé
à l’Iran par la Russie, et indiquant puissante comprenant six porte- ainsi que pour le service du Ravi
ne sera jamais agressive’’ désignaient, derrière le siège du gref Le président. — Vous connaissez
toutefois prévoir une taillement, de l’Hôtel Moderne. Cet
qu’une nouvelle plainte présentée avions, sans
par les Nations Unies serait con guerre
sidérée comme un geste inamical, une
à
coalition
laquelle
de
serait opposée établissement, situé place de la Ré
libéraux et d’iso- publique, comprend 431 chambres
fier, les étages de valises soigneuse Loulsette' Lavaut, votre maîtresse qui
ment entassées les unes sur les autres. disparut mystérieusement.
Enfin, il paraît. Le magnésium pé Petiot. — Oui, oui. on a dit qu’elle de l'indignité
l’Iran ne portera pas plainte, mais lationistes, comme le témoigne le et est le seul hôtel important à tille de partout ; il se prête complai avait disparu, puis on l’a retrouvée
les Etats-Unis entendent saisir les puissant groupement des journaux proximité des gares du Nord et de déclare M. BYRNES samment à cet assaut. Son apparition mariée à un de mes confrères.
a causé une surprise : on s’attendait Le président. — Et votre ami Ne-
Nations Unies à l’ouverture de la isolationistesPatterson,qui demande l’Est.
6éance de lundi prochain. l’arrestation des communistes amé
ricains, mais s’oppose à la guerre Et les touristes ?
à une sorte de géant barbu à l’aspect aondet, il vous connaît bien, il nous
horrible, et le docteur 'est de taille
moyenne, complètement rasé, le front
nationale...
L’inquiétant imbroglio pour défendre les intérêts anglais C’est au moment où le ministre M. Byrnes, secrétaire d'Etat des, Etats-Unis, dans une allocution pro large, le teint mat ; seul son regard
dans le Proche-Orient, car, déclare- des Transports annonce la venue en noncée samedi à New-York a répondu aux deux derniers discours de profond et très noir donne une per
iranien t-il, la survie de l’Angleterre n’est France de 150.000 touristes que l’on M. Churchill. sonnalité un peu inquiétante au per à laquelle on venait
Après avoir proclamé la foi du gouvernement américain dans l’Or sonnage ; vêtu avec recherche, il porte
Deux obstacles, toutefois, s’y op pas nécessaire à la sécurité améri songe à supprimer le moyen de les un nœud papillon violet, couleur de
posent : lo la volte-face de l’An caine. II n’y a que dans le Paci recevoir. ganisation des Nations Unies qui, déclara-t-il, est la véritable voie vers demi-deuil. Il est fort capable d’avoir de le condamner
gleterre du fait de la crainte que fique, où notre sécurité pourrait En ce qui concerne l’Hôtel Mo la paix durable, M. Byrnes affirma avec force que Washington n’avait songé à ce détail pour se moquer du
la Russie ne menace Suez, si l’An être menacée, que nous devons derne, il offre la possibilité de aucunement l’intention de s’engager dans une alliance militaire avec une monde.
gleterre maintient la position de nous battre. Cet avis isolationiste faire rentrer dans les caisses de autre puissance. p as d’alliance avec Lade d'accusation
Churchill ou même de Bevin, avec est réfléchi par le général Marshall, l’Etat des recettes appréciables. Si, la Grande-Bretagne contre l’U.R.S.S. la doctrine, aujourd’hui discréditée, C’est par uu acquittement que s’est
ou réciproquement, mais action com d’après
qui insiste l’importance de la effet, les 431 locataires éven laquelle puissance est syno Avant toute formalité, le président terminé, iiier, le procès d’Ybarnegaray
pour résultat que l’Amérique res sur en
tuels dépensent en moyenne 1.000 de droit. Interpelle Petiot sur son identité; l’ac devant la Haute-Cour, présidée par M.
tera seule ; 2o l’accord secret Gha- Mandchourie. mune afin d’obtenir la justice pour nyme cusé, le dos tourné à la cour, ne se Kriegel-Valrimçmt. Verdict pour ainsi
satisfaction francs par jour pendant leur séjour toutes les nations, tel est, s,elon le Ce discours, à la fois ferme et mo
vam-Staline, donnant à La mission Blum presse pas de répondre. Avec Unie rare dire acquis par avance, puisque le mi
la Russie, qui provoquera probable Paris, çéla représente près de secrétaire d’Etat, l’objectif de s«n déré, montre que les Etats-Unis ne insolence qui ne se démentira pas nistère public avait prononcé le non-
ment une révolte des militaires ira L’arrivée de M. Blum a reçu deux cents millions de ces devises gouvernement. se paient pas de mots et qu’il consi pendant toute l'audience, il plie très lieu et que c'est pour permettre à la
dèrent la situation international©
niens. Ghavam demandera alors à moins de publicité de la presse amé qui nous sont indispensables. M. Byrnes doit cependant mainte d’une façon très objective. soigneusement, très méticuleusement, Haute-Cour d’examiner les faits de ré
2a Russie d’entrer à Téhéran pour ricaine que celle de M. Couve de D’autre part, la fermeture de cet nir la fore© militaire des Etats-Unis Ils savent que pour se faire res son pardessus. Enfin, il consent à ren- sistance dont se targuait Ybarnegaray
établissement, après le départ des seignieT le président ; il le fait du bout qu’eut lieu le procès-
maintenir l’ordre. Dans le cas con Murville, bien qu’il habite Blair- afin d’en faire un instrument de pro pecter il faut être fort, mais cette des lèvres tout en passant du regard
traire, l’armée d’Azerbaïdjan mar House, comme de Gaulle. Quant au fonctionnaires qu’on se propose d’y tection internationale, c’est pourquoi force ils veulent la mettre tous les jurés en revue. A Vichy
chera sur Téhéran, maintenant succès de sa mission, il pourrait nstaller, plongerait la place de la» il lança un appel en faveur du ser du droit. Dans une guerreaunouvelle service Petiot ricane et parle avec son dé
ainsi la justification de la position être politique aussi bien que finan République dans l’obscurité et mo vice obligatoire. fenseur. Après l’acte d’accusation, deux LE DOCTEUR PETIOT Issu d’une vieille famille basque,
difierait désagréablement l’aspect ils n’auraient personnellement rien à avoués à la cour lisent les déclarations dévisageant l’auditoire brillant combattant
russe. cier. La force armé© américaine, expli de la guerre de
La Russie a vite tiré profit de La position française, en ce qui de la capitale. qua-t-il, serait utilisée le cas gagner, et même victorieux ils ne de partie civile. Petiot hausse les (Croquis de G. de Février.) 1914, Ybarnegaray fut ministre, puis
triompheraient que sur des ruines. épaules et, lorsqu’on lui demande, sui secrétaire d’Etat à la Famille et a la
l’erreur qu’a faite M. Truman en concerne le gouvernement central Après des interventions de MM. échéant pour défendre les idéaux et On peut donc leur faire confiance vant l'usage, s’il fait une objection a dit sur vous des choses très inté Jeunesse sous Vichy, de juin à sep
assistant au discours de M. Chur allemand, gagnera d’être mieux Fiquet et Contenot et une réponse les principes de la Charte des Na pour éviter, dans l’extrême aux parties civiles, U s'écrie : < Oh 1 ressantes. tembre 1940. Il avait été de ces parle
chill. M. Vychinski fit faire une dé comprise à Washington. M. Blum a
de M. Marcel Flouret, préfet de la tions Unies, mais, en aucun cas. elle du possible, tout mesure non, cela m’est bien égal ! » Petiot. — C’est un Jeune homme mentaires aveuglés par la lutte des
qui pourrait
marche auprès du chargé d’affaires une meilleure occasion que de Seine, qui déclara que la dévolu ce
ne sera employée dans un but d’a conduire le monde vers un nouveau Puis l’interrogatoire commence. Le charmant ; au bout de dix minutes partis, de ces inconscients qui tombè
américain à Moscou et Churchill Gaulle de plaider la cause de la tion de l’hôtel en faveur de son gression. pas plus que pour appuyer cataclysme. président Leser retrace l’enfance puis quand vous l’aurez entendu, vous au rent des nues en 1940 pour se résigner
démentit vainement, après son dis Ruhr et de la Rhénanie, parce qu’il administration avait été prononcée la tyrannie ou maintenir des privi l’adolescence de l’accusé. De temps à rez compris : c’est un fou ; il faut à signer l’armistice. Ne dit-il pas au
le gouvernement, le Conseil François DUPAS. autre Petiot intervient pour rectifier être expert aliéniste pour le trouver cours de son procès :
cours, avoir voulu faire une propo ne rencontrera pas la même mé par adopta à l’unanimité un ordre du
lèges spéciaux. un point de détail, son ton est de la lucide. < Quand j’ai vu que notre armée
sition d’alliance militaire anglo- fiance, mais jusqu’à maintenant, il Selon l’homme d’Etat américain, dernière insolence. avait été mise en cet état en quarante
américaine. La- Russie entend utili n’est question malheureusementque levée jour die M. Vergnolle tendant à la les Etats-Unis sont d’ailleurs parti La croix du cimetière jours, je n’osais pas y croire. »
ser cette erreur pour justifier les de sa mission financière, où Mon prononcées toutesl’Administration. de les réquisitions sans de la réduction générale et si Sur un Incident oomloo-macabre Et cela lui semble tout naturel pour
positions qui seront prises avant la net, seul, aurait pu réussir tout par multanée des armements. Mais tant Petiot va prendre la parole et faire un ministre d’Etat, membre du Parle
ment pendant vingt-six ans, d’avoir
réunion des Nations Unies. aussi bien. M. Le Troquer que d’autres pays entretiennent des de l’esprit. Il nous oonte une histoire tout Ignoré de nos forces autant que
Washington attend notamment M Blum semble devoir armées, il est impossible à la gran qui. à l’entendre, serait une oabale de celles de l’ennemi.
l’occupation de Téhéran, ainsi que . <eif le renom de Paris de République, si -pacifiste qu’elle politique, ourdie par le§ blg.Qtùeej et les Ybarnegaray approuva et vola l’ar
la création d’un nouvel état kurde, réussir en partie M. De Troquer, président de l’As soit, de supprimer la sienne. tartufes de son pays: . mistice, puis il se joignit à l’équipe
M. Byrnes est persuadé, du reste, Le président. — Enfin, vous avez des ministres chauve-souris qui prirent
d’accord avec le chef russophile Le Département d’Etat s’est déjà semblée et ministre de l’Intérieur, bien volé la croix leur essor dans la défaite. En qualité
Qauzi Mohammet, état dont les engagé, devant les difficultéscrois avait déclaré, au cours de la dis du cimetière ?
que les craintes exprimées dans ces de secrétaire d’Etat à la Famille et à
frontières pourraient pénétrer dans santes cussion que le souci de réserver à derniers jours au sujet d’un conflit — Et votre condamnation pour vol la Jeunesse, il créa Les chantiers de
les territoires de la Turquie et de prunt anglais, pour la ratification de l’em Paris possible entre grandes nations, sont d’électricité, c’est une Invention ? jeunesse, « ce qui était, dit-il, dans
de n’en plus deman les moyens de maintenir son — il s’expliquemanœuvre politique.
C’'est une
l’Irak, avec une possible invasion der d’autres. Tel est aussi l’avis du prestige, son éclat et sa réputation
extrêmement exagérées. Des diffé Et longuement en haus sa pensée une manière discrète mais
de la Turquie. rences idéologiques, remarque-t-il, ne sûre de reconstituer une année. »
président Truman. Il ne reste que ne lui avait, jamais échappé et qu’il sant la voix quand le président tente Heureusement pour lui. dès septem
sauraient ni provoquer, ni justifier d'endiguer son éloquence.-
Les isolationistes au travail les crédits de l’Export-Import Bank, sauvegarder toute 'associait à mesure propre à
une pareille catastrophe. On arrive à son installation à Paris, bre 1940, Y’barnegaray s’aperçut qu’au
delà des parii s il n’y a qu’une France
où la réussite de Blum ou de Mon le renom de notre ca Les progrès internationaux, pour rue Caumartln. Pour se faire connaî
S’agit-il toujours du désir russe net est certaine, mais cette banque pitale. et un seul ennemi. Peut-être se rap-
suivit. le Secrétaire d’Etat, peuvent tre. il fit imprimer et distribuer un
de sécurité ou de domination mon n’a que trois milliards et demi de Il s’engagea à présenter au gou prospectus qui à la lecture déchaîne
diale, comme me l’a déclaré un disponible, dont un promis à la vernement les ordres du jour adop et doivent être réalisés sans guerre, le rire du public. Petiot guérit tout,
haut fonctionnaire américain ; cela, Russie. La demande française de tés en signalant leur grand intérêt. et la force doit être mise au service possède tous les Instruments, est à
Au début de la séance, après de la raison. même de procéder à tous les traite
nous entendons le savoir dès main deux milliards et demi paraît donc L’objectif des Nations Unies, ajou ments.
tenant. L’évacuation de Bornholm vouée à l’échec, malgré les argu que le président eût félicité MM. ta-t-il en conclusion, est de rejeter L’avocat général Dupin. — Ce pro
fait croire à des demandes russes ments présentés. Un milliard paraît Luizet, préfet de police, Georges cédé est celui d’un charlatan, d’un
basées sur la sécurité, mais pour être le maximum à obtenir. Marrane, Alban Satragne, Mons et médecin marron ; cette réclame était
Maurice, promus ou nommés dans d’un goût plus que douteux.
Ni. Ed. Herriot aurait pu la Légion d’honneur, et prononcé M. Joseph de Pesqiiidoux LES PIECES A CONVICTION Petiot est susceptible. L’accusation
'éloge funèbre de M. Paul Fleurot, Rangées derrière le greffier, une partie des 39 valises et mallettes a commis une erreur en lui tendant
Ce obtenir davantage
matin : sénateur et conseiller municipal,
A vrai dire, malgré sa situation M. Betolaud souleva la questionde
est mort ayant appartenu aux * disparus
(Photo
».
« New-York Times ».)
cette perche.- Pour prouver aux Jurés
qu’il est un vrai et bon docteur, il
politique en France, il est regrettable 'indemnisation des porteurs d’ac On annonce la mort de M. Joseph de va leur exposier pendant un grand
Pesquidoux, membre de l’Académie quart d’heure qu’il Inventa, entre au
CONSEIL que M. Herriot et non M. Blum n’ait tions du Métro, qui semble ressor
pas été envoyé, car M. Herriot tir de la compétence de l’Assem
jouit en Amérique du prestigedont blée constituante.
française, décédé dimanche dans sa
propriété de Saint-Pierre-du-Houga
(Gers). Il était Agé de 76 ans. Ecrivain
Tito va négocier
les fonctionnaires tre, une pompe aspirante capable de
guérir lies constipations les plus irré
ductibles, et 11 termine triomphale
des ministres M. Roosevelt jouissait France. Mme Rabaté traita ensuite lon
Il faudrait tous les atoutsenpour ob guement de la situation des mater
du terroir, il s’était particulièrement,
remarqué pour son ouvrage
de raison
Livre:
un traité
« d’amitié trafiquants
ment son petit cours par cette décla
ration :
— Oui, je suis un inventeur; pour
tenir plu® que ce qui avait été nités et de la protection des enfants Ses
».
obsèques seront célébrées demain certains esprits cela signifie folie. Je
prévu avant l’arrivée de M. Blum. assistés.
Les membres du gouvernement se
mercredi en l’église du I-Iouga.
avec la Pologne ne peux vous dire si je suis fou ou
non, car on n’est fou que par compa
raison ; vous Têtes sans doute plus
réuniront ce matin, à l’hôtel Matignon, Deux arrestations à Poitiers-
Bous la présidence de M. Félix Geuln. que moi.
A l’ordre du jour de ce Conseil figu Deux employés de la préfecture de Enfin le président ressaisit la parole;
rent notamment deux exposés, l’un Le maréchal Tito a fait d’impor Poitiers, Marcel Chabaneau, 40 ans, et
il en profite pour arriver au cœur du
relatif à la situation internationale, tantes déclarations au cours d'une Christiane Bouchet, 23 ans, ont été ar sujet : la rue Lesueur et les cadavres.
l’autre à la majoration des allocations
familiales dans ies départements du conférence de presse qu’il a tenue rêtés. - Quand
première
on s’est aperçu pour la
fois, le 11 mars 1944, de ce
Nord et de la Meurthe-et-Moselle. hier. On a découvert chez Chabaneau une que vous faisiez rue Lesueur, dix su
Parmi les projets de loi qui seront
soumis aux membres du gouverne
ment, on remarque notamment :
vaut son pesant Il a déclaré notamment que son colat
voyage en Pologne était non seule
importante quantité de sucre, de cho
et de savon, soixante bons de
ment une visite de courtoisie, mais chaussures, soixante kilos de bons ma
qu’elle avait également pour but la tière, deux cents cartes de textiles de
jets, hommes et femmes, brûlaient en
core dans la chaudière.
Désinvolte, Petiot répond :
sommes à oette
Un projet de M. Le Troquer relatif conclusion d’un traité d’amiVé et différentes catégories, tient© cartes — Puisque nous en je
& l’extension à l’Algérie de la censure histoire de cadavres, vous ai déjà
de presse. d’assistance mutuelle d’une durée rte d’alimentation, une vingtaine de feuil dit que c’étaient mes camarades de la
15 ou 20 ans entre la Yougoslavie et lets semestriels et un stock de tickets résistance et non mol qui en étaient
Un projet modifiant certaines dispo ta Pologne. de mars- Il revendait le sucre 160 fr. responsables.
sitions du statut vinicole.
Trois projets, figurant déjà aux pré Le maréchal a ajouté que ce traité le kilo et le café 200 francs.cachés chez L’avocat général et le président
cédents ordres du jour, reviendront en serait signé pendant son séjour à elle Christiane Bouchet tenait crient en même temps ;
discussion- Varsovie. cinquante-quatre bons de chaussu — Des noms, donnez des noms !
res et une quarantaine de cartes de
Questionné sur le problème de textiles de toutes catégories. Petiot refuse avec dignité. Ce cabo
tin sait prendre des poses indignées.
Peintures belges Trieste, le maréchal a déclaré que la
commission alliée poursuivait ses tra
vaux et que le gouvernement you
...trois autres à Lyon — Qu’ils
mêmes;
se fassent connaître eux-
si je donnais un nom, vous le
feriez arrêter. Quand il s’agira die dis
YBARNEGARAY
pendant son interrogatoire
La* police de Lyon a arrêté deux
goslave fixerait son attitude quand fonctionnaires
à l’Orangerie la commission aurait soumis son
rapport. ral du Rhône,
du Ravitaillement géné
nommés Martin et The-
tribuer des croix
se manifesteront,
de la Libération, ils
soyez-en sûrs. Je ne
donnerai pas un nom tant que l’épu
(Photo « France libre ».)

venin, et l’Inspecteur Mourrier, du con pela-t-il alors sa déclaration au géné

trôle économique. Martin et Theveilin,
non contents de détourner d'importan
Cet après-midi mardi, l’ambassa La séance d’aujourd’hui tes quantités de tickets de vin et de
deur de Belgique . et la baronne Guil sucre, procuraient de faux coupons aux
trafiquants et se livraient au chantage
laume inaugurent la première Edépo à l’Assemblée envers des commerçants.
ration ne sera pas faite. ral de Gaulle au moment où celui-ci
Le président. — Arrivons maintenant partait pour Londres : « Hélas, mol
à votre soi-disant résistance. Expli je reste, mais soyez s ûr que. des deux
quez-vous.
Paul TURPAUD. „ côtés, nous livrerons le même com
bat.
»

sition d’œuvres de peintres contem
porains belges. Cette manifestation
de la Paix-enfin-revenue se déroule
au Musée de l’Orangerie en présence
des représentants belges du minis
tère de l’Instruction publique et de
l’Association française d’Action ar
tistique.
Les organisateurs ont groupé des
toiles caractéristiques de l’art belge
pictural et. notamment, des œuvres
de sept peintres déjà très
^ connus en
Belgique et à l’étranger avant la
deuxième guerre.
Citons. avant tout, James Ensor,
célèbre autant en France qu’en Bel
gique, puis Jacob Smits, Rick Wau-
ters, Gustave Desmet. Fritz Vanden-
berghe, Constant Permeke. dont la
réputation n’est plus à faire, et enfin
Henri Evenepoel. dont « l’Espagnol
à Paris » nous rappelle la brûlante
actualité ! Les toiles exposées ne
nous apportent encore aucune nou
veauté et montrent l’art belge le
meilleur, tel que déjà nous l’avons
admiré souventes foi s avant 1939 et
tout de suite après 1918.
Cependant le choix de la cen
taine de toiles groupées à l’Orange
rie est très heureux et retiendra l’at
tention des nouveaux amateurs de
belle et souvent originale peinture
flamande ou wallonne. A. de G.
— d’une importante maison de commer
M. LEON BLUM
A WASHINGTON
Après une journée de repos M. Léon
JBlum s’est mis au travail hier ma
tin dans le salon de « Blair House ».
résidence officielle des hôtes de mar
que du gouvernement des Etats-Unis.
Une importante affaire
de trafic d’or
Une importante affaire de trafic
d’or et de devises étrangères vient
d’être découverte, à Troyes; cinq tra-
fiouants ont été appréhendés. Les deux
principaux sont Brice Dramin, 55 ans,
ancien banquier, et son ex-associé. Ro
ger Weil 38 ans.
Trois comparses : Jules Puget. 55
ans. gérant d’un café; Christian De-
lannov 35 ans, sans profession, et Ro
ger Leseigre, 39 ans, sous-d<recteur
ce, ont été laissés en liberté provi
soire.
Le montant des tractations atteint
dix mLlions.
L’enquête se poursuit À Troyes. Pa résista jusqu’à l’extrême limite de ses
ris et à la frontière suisse.
-v M. Mendès-France a été désigné offi
ciellement par la France comme directeur nom du héros qui. en mai 1940, com
à la Banque pour la reconstruction et au mandant un fort au cap Gris-Nez,
fonds monétaire international.
La marine française honore ses héros
Elle donne leurs noms à quatre avisos
Par décision du ministre des Ar
mées. quatre avisos de 640 tonnes, mis
en chantier en 1939. continués sous
l’occupation allemande £t retrouvés en
bon état dans les chantiers de Lorient.
Nantes et Bordeaux ont été baptisés
Bisson, Comrhandant-Duculng, Com-
mandant-Ayrnot-d’Inville et Comman-
dant-de-Pimodan.
Le Bisson a reçu le nom de l’ensei
gne de vaisseau, né en Bretagne en
1796, qui, attaqué par des pirates turcs
et grecs dans 2a Méditerranée orien
tale, dix fois supérieurs en nombre,
forces à la tête de ses 20 marins et se
fit, sauter avec son navire Panayoli
plutôt que de se laisser capturer.
Le Commandanl-Duculnij porte le
mort déporté eu Allemagne, eu avril
1945, à la suite des brutalités boches.
Né en 1911. le commandant de Pimo-
tomba glorieusement en retardant la
marche de l’ennemi vers te Sud et
l’Ouest. Le capitaine de. corvette de
réserve Ducuing était président de
l’Association centrale des officiers de
réserve de la marine.
Le Commandant - Aymot - d’Inville
rappelle Je nom du .‘.iëutepam de vais
seau de réserve héros de Bir-Hakeim,
qui tomba glorieusement le 10 juin 44,
à la tête de son bataillon de fusiliers-
marins, à Montefiascone, en Italie.
Enfin, te Comrnailant-de-Plmodan ho
nore le souvenir d’un vaillant officier
dan, après le sabordage de ,.a flotte
<ie Toulon entra dans la résistance, la zone orientale affirment que les
où U se révéla l’animateur inlassable
d’un recrutement de marins pour les Russes
forces françaises combattantes.
L. Me et autres armements ultra-modernes.
L’Assemblée.siégera aujourd’hui ma
tin et soir, l’ordre du jour étant tou
jours très chargé. Au cours rte sa
première séance, elle examinera les
propositions relatives à la limitation
rtes débits de boissons et- terminera la
discussion de l’interpellation rte M.
André Maire sur les mesures que
compte prendre le gouvernement pour
éviter le chômage à un grand nombre
de travailleurs. 1! y a aussi l’examen
des propositions concernant les répa
rations pour dommages de guerre,
mais il est peu probable que l’on
puisse, aborder le sujet. D’autre part,
dans la séance rte l'après-midi, on
reprendra la discussion sur la future
constitution du pays.
On s'occupe fort des V-2...
Les savants allemands qui travail
lent sous la surveillance de leurs pro
pres compatriotes, doivent prochaine
ment procéder au lancement expéri
mental d'une vingtaine de V-2 en un
emplacement secret sur les rives de
la Baltique, annonce une dépêche de
Berlin reproduite par l’agence Bri-
tanova.
Ces expériences seraient analogues
à celles effectuées par des techniciens
britanniques à Cuxhaven en octobre
dernier. Les engins qui doivent servir
aux expériences sur les rives de la
Baltique auraient été saisis Intacts
par les troupes russes dans une usine
secréte située ’à la campagne, en
Mee.klernbourg, à environ 75 kilomètres
an nord-ouest de Berlin.
D’autres informations émanant de
recueillent systématiquement
éléments allemands relatifs
tous les
à la bombe atomique, aux engins V
L'organe du Vatican
le M.R.P. et la liberté
de renseignement
Le rejet par l’Assemblée constituante
française de la proposition du Mouve
ment. Républicain Populaire d’inclure
la lifierté de renseignement dans la
déclaration des Droits de l’Homme est
commenté clans l'Ossermtore Romano,
organe du Vatican, en un article attri
bué à son directeur, le comte Délia
Torre.
« Nier la liberté
de renseignement
en tant que droit de l’homme signifie
nier ce droit aux parents pour les
enfants: le nier aux prêtres, mandatés
par l’Eglise dont ils accomplissent l'a
mission divine, cela signifie violer les
droits de l’homme, du citoyen et de
l’Eglise- » Et toc...
Les Six-Jours de Paris
commencent ce soir
Après une interruption qui a
duré sept années, les « Six Jours
de Paris » vont à nouveau tenir
l’affiche de ce soir à dimanche
p>/ bain.
Manifestation incontestablement
parisienne où se conjuguent le
sport et le spectacle, cet event
sportif populaire a toujours attiré
la grande foule à la piste de la
rue Nélaton.
(Voir détails en rubr. sportive)
(Lire la suite en deuxième page) Dans la Résistance
Et c’est pour livrer ce même combat
qu’Ybarnegaray, rompant avec Vichy,
rejoignit son pays basque Lee onze
témoins, tous cités par la défense, ap
portèrent a la cour la preuve de son
activité dans la résistance, de sa
haine pour les Allemands et de son
amour de la France.
« Quand l’Allemagne
entra en guerre
avec la Russie dit un témoin,
».
Et pour
« Ybarnegaray s’est réjoui. »
tant, p.s.F notoire, il n’aimait pas leg
Russes- Mais il rendit hommage à l’ar
mée rouge qui permettrait la libéra
tion de notre patrie.
Ybarnegaray permit le passage de
nombreux agents français et belges en
Espagne, exhorta ses compatriotes à
la lutte contre l'ennemi, jusqu’en sep
tembre 1943, date à laquelle il fut ar
rêté par la Gesmpo. Après un court
séjour à Fresnes, il fut déporté à Da
chau où il eut pour compagnon de
captivité le fils de l’amiral Muselier.
Celui-ci vint témoigner à son tour, et
exalta la dignité dont Ybernega.ray fit
preuve devant leurs bourreaux jus
qu’à leur libération par l'armée du
général Patch. Rapatrié en France.
Ybarnegaray fut arrêté sur dénoncia
tion d’un Basque et mis en résidence
surveillée.
Les dépositions terminées, le procu
reur général Frette-Damieourtprono»»*
ce un «réquisitoire extrêmement mo
déré, et d'une objectivité toute à son
honneur.
dans la balance de la
« Je crois que
, , ,
Justice, dit-il, les éléments du bien do
minent sur Les éléments du mal. »
Et il requiert un verdict d'acquitte
ment.
La plaidoirie de Me Jean Aubert ne
fait qu© développer et renforcer le ré
quisitoire.
Y-barnegaray a été condamné à
M.
Petiot écoutant le président évoquant l’indignité nationale Pù>s relevé dô
la jeunesse et le passé de l’accusé, cette peine a été condamné aux aé-
alors médecin à Villeneuve-surYonne. I>CI1S Arlette GREBEL. ,
(Photo Agip.)