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Le rapport de la sortie

Sortie le 12/10/2023 à Taounate


Encadré par :
 Pr.Ennami

Préparé par :
o Boumnidel Chada
o Chaatit Mouna
o Laghrissi Anas
o Sisouane Ayman

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Remerciements :

Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude pour l'accueil


chaleureux et la visite enrichissante que nous avons eus le 12 octobre à
Taounate au domaine Haj Abdelali.
Leur disponibilité, leur expertise et leur passion pour l'agriculture nous
ont offert une expérience mémorable et instructive.

La découverte des techniques, des méthodes et des défis auxquels ils


font face quotidiennement dans le cadre de leurs activités nous a
permis d'acquérir une meilleure compréhension et une grande
appréciation du travail acharné qu’ils consacrent à l'agriculture.

Nous espérons pouvoir renouveler cette expérience et continuer à


échanger et apprendre.

Merci infiniment pour cette journée exceptionnelle.

Avec toute notre reconnaissance,

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Table de matière :

Table des matières


I. Conduite Technique (de la plantation jusqu'à la récolte) : ................................................................... 4
1. Adaptation de la culture à Taounate : ............................................................................................... 4
a. Poirier ............................................................................................................................................ 4
b. Vigne .............................................................................................................................................. 4
2. Conduite culturale : ........................................................................................................................... 4
a. Poirier : .......................................................................................................................................... 4
b. Vigne .............................................................................................................................................. 5
II. Les arbres fruitiers : état des lieux des procédés et équipements actuellement utilisés. .................... 9
1. Traitements phytosanitaires : ........................................................................................................... 9
a. Le poirier :...................................................................................................................................... 9
b. La vigne : ...................................................................................................................................... 10
2. Irrigation : ........................................................................................................................................ 12
a. Les équipements :........................................................................................................................ 12
b. Système d’irrigation : .................................................................................................................. 14
• Viticulture : .......................................................................................................................................... 14
• Poirier : ................................................................................................................................................ 14
3. Fertilisation : .................................................................................................................................... 15
III. Recommandation et plan d’action : ................................................................................................ 16
1. Traitements phytosanitaires : ......................................................................................................... 16
2. Fertilisation : .................................................................................................................................... 17
3. Irrigation : ........................................................................................................................................ 17

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I. Conduite Technique (de la plantation jusqu'à la
récolte) :
1. Adaptation de la culture à Taounate :
a. Poirier
Taounate bénéficie de précipitations importantes pendant l'hiver (notamment
entre décembre et février), essentielles pour assurer un approvisionnement
adéquat en eau pendant la dormance des arbres. Son climat méditerranéen avec
des étés chauds et secs est bénéfique pour la maturation des poiriers.
b. Vigne
La vigne préfère les climats semi-arides et subtropicaux avec des étés secs et
chauds sans précipitations et des hivers frais. Pour la croissance des baies et leur
maturité, il est nécessaire de disposer d’une atmosphère sèche, d’une
température modérément chaude (de 15 à 40°C) et d’un fort ensoleillement. La
vigne s’adapte à une large gamme de sols mais préfère des sols profonds argilo-
limoneux, ayant une bonne structure et riches en matière organique. Le pH doit
être de 6,5 à 7,5 et la salinité faible. Les besoins en eau sont estimés à 400 à 500
mm. Au cours de la période floraison-nouaison, la vigne est très sensible à un
déficit hydrique (coulure de fleurs et baies nouées
2. Conduite culturale :
a. Poirier :
Dans l'exploitation consacrée à la culture du poirier sur 8 hectares, la variété
"Jules Guyot" importée de France depuis 2005 est privilégiée. Caractérisée par des
fruits jaunes teintés de rouge sous l'effet du soleil, la recommandation de récolter
ces fruits légèrement immatures permet d'assurer leur maturation optimale post-
récolte pour une meilleure conservation. Avant la plantation, aucun engrais de
fond n'est utilisé, mais les pratiques d'entretien se concentrent sur la taille
effectuée pendant la période de repos hivernal.
La taille, fondamentale pour la santé et la productivité des arbres, se divise en
deux techniques : la taille en gobelet et la taille en axe. Bien que les deux
méthodes soient employées, l'exploitant exprime une préférence marquée pour la
taille en axe en raison de ses avantages pratiques. La taille de fructification en
décembre favorise la production de fruits en éclaircissant l'arbre, réduisant la
couronne et éliminant les pousses non fructifères, tandis que la taille d'entretien
hivernal cible la réduction des gourmands seulement deux tailles par an pour
minimiser les coûts d'investissement.

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La gestion du sol est basée sur des analyses régulières pour une fertilisation
équilibrée en NPK, avec l'azote apporté par de l'urée en application foliaire. Après
la récolte et pendant l'hiver, l'enrichissement du sol se fait via l'ajout de compost
et de fumier bovin ou ovin, à raison de 3 à 4 kg par arbre.
Dans la gestion du désherbage sur cette exploitation de poiriers, l'accent est mis
sur des méthodes principalement mécaniques, bien que ces pratiques soient rares
en raison de la persistance des mauvaises herbes dans le verger. Ce choix est
motivé par la reconnaissance du coût élevé associé aux opérations de désherbage,
renforcé par la présence tenace de ces mauvaises herbes.

Une particularité notable réside dans la transformation de cette contrainte en


opportunité : bien que le désherbage soit rare, il offre la possibilité de valoriser la
matière organique issue des mauvaises herbes. Laisser une partie de cette
végétation sur place, après une coupe mécanique, peut fournir une source de
matière organique pour enrichir le sol. Cette approche permet de minimiser les
coûts tout en tirant profit des mauvaises herbes pour améliorer la fertilité du sol,
surtout que ces mauvaises herbes ne représentent pas une source de compétition
pour les arbres.
b. Vigne
i. Les variétés et mode de culture de vigne :

surface ecart varietes


Vigne pallisser 10 ha 5m * 1m Muscat d’Italie
Cardinal
Vigne pergola 8ha 3m * 3m Muscat d’Italie

En réalité, la variété cardinale a été retirée en raison de l'inconsistance de la taille


des grappes.
ii. La fertilisation :

 Le choix de privilégier l'utilisation de compost, spécialement celui qui a été


préalablement décomposé par les précipitations, s'avère être une pratique
centrale dans cette méthode agricole.
 Chaque pied d'arbre est soigneusement estimé pour recevoir une quantité
de fumier comprise entre 3 et 4 kg. Cet apport revêt une importance

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cruciale, en particulier pour les arbres âgés de 4 à 6 ans, afin de garantir leur
développement optimal.
 À l'inverse de nombreuses autres exploitations, l'absence totale d'utilisation
d'engrais de fond est une caractéristique distinctive de cette méthode. Ici,
seule la matière organique, qu'elle prenne la forme de fumier ou de
compost, est préférée pour enrichir et nourrir le sol.
 Le processus débute en traitant d'abord le sol avec du fer, suivi d'une
application de NPK et de MAP, avec une administration minutieuse de 100
U/ha, afin d'assurer un apport équilibré et approprié en éléments nutritifs.
 À la suite de cet entretien, le fer est réintroduit pour favoriser le
développement optimal des cultures. De plus, l'exploitation met en œuvre
une gamme de produits tels que le sulfate de potasse, le nitrate de potasse,
le BASAPLANT BLACK 18-18-18, le MAP liquide, le N-PHOS, le nitrate de
calcium, le sulfate de magnésium et l'acide nitrique. Chaque fertilisant est
minutieusement dosé afin de jouer un rôle spécifique dans la fourniture des
nutriments essentiels aux cultures, garantissant ainsi leur croissance et leur
santé maximales

iii. L’irrigation de la vigne :


L'irrigation des vignes est réalisée de manière goutte à goutte pour garantir une
efficience élevée. Cependant, le problème réside dans la répartition inégale dans
le temps, ce qui ne favorise pas le maintien d'une humidité suffisante et constante
dans le sol au niveau du système racinaire. L'irrigation se fait à des étapes
critiques : au débourrement, à la floraison, à la nouaison et à la véraison. Les
goutteurs ont un débit de 4 L/h pour assurer un apport régulier
iv. Traitement phytosanitaire de la vigne :
La vigne nécessite une pratique méticuleuse pour mener à bien la compagne
agricole et avoir des rendement fiables aux attente, l’une de ces pratiques qui
reste d’une importance capitale reste le traitement phytosanitaire vu la sensibilité
de la vigne aux risques et stress biotique et abiotiques, de ce fait le gérant au
niveau de l’exploitation de Lhaj Hanoune traite au au fil des 10 mois de l’année
pour assurer sa récolte et manœuvrer sainement sa culture, les traitement de la
vigne incluent ce qui suit :

1-traitement insecticide d’hiver, avec une dose de 15 litres par hectare, cette
pratique est effectuée généralement après la taille et vise à contrer le stress
biotique potentiel.

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2- traitement foliaire au cuivre, avec une dose de 5L/ha, ce traitement vise à
limiter les maladies cryptogamiques.
3- traitement au Soufre au stade de débourrement, le produit utilisé est issu de
l’entreprise BASF et est connu sous le nom Kumulus Soufre
4- un autre traitement au soufre est appliqué vu son utilité contre le mildiou, une
maladie néfaste qui s’attaque aux cultures et impacte sévèrement les
rendements, une dose de 5kg par hectare est appliquée au niveau des parcelles.
5-utilisation du mancozèbe pour traiter contrer le mildiou au niveau de la vigne,
bien que ce produit ait été largement utilisé et d’une efficacité assez notable, il s
‘est avéré être cancérogène et reprotoxique, de ce fait il a été retiré des marchés
français.
6-un autre traitement anti mildiou est appliqué, eci témoigne du stress
qu’applique cette maladie fongique sur la culture au fil de l’année.
7-le traitement anti oïdium s’impose également, l’agriculture choisit le produit
Topas de Syngenta pour parer ce problème qui impacte sévèrement al
photosynthèse des plantes.
8- après récolte un traitement de réserve au Bore et au Zinc est effectué à hauteur
de 3L/ha
9- un traitement foliaire est finalement appliqué à base d’oxyde de cuivre à 50% à
une dose de 2,5kg/ha et ce avant chute des feuilles.

v. Récolte :

La récolte a atteint des rendements respectables allant justqu’à 60T par hectare,
ceci permet un revenu assez conséquent, cependant ces productions ne sont
atteintes qu’au niveau des parcelles en pergola, les parcelles non palissées
présentent des rendements aussi bas que 2T par hectare.

vi. Recommendation:

Il est apparent que le stress dû aux maladies fongiques est ce qui régit ce système
de culture, des traitement anti fongiques successifs et intensifs peuvent
augmenter considérablement le coût de production, il est de ce fait intéressant
d’adresser aux sources de l’élément pathogènes, les champignons ne se
développent qu’en certaines conditions de température et d’humidité, la
température dans la région s’élève certes à des degrés au delà de 35, cependant
l’humidité reste assez restreinte, on en déduit que la gestion d’irrigation peut être
fautive, une dose élevée à fréquences faiblement intermittentes pourrait conduire
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à la création d’environnement favorable au développement des maladies tel que
le mildiou ou l’oidium.

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II. Les arbres fruitiers : état des lieux des procédés et
équipements actuellement utilisés.

1. Traitements phytosanitaires :

Gérer les maladies et les parasites dans les champs agricoles est crucial pour
assurer la santé des plantes et la continuité des rendements. Dans cette section
de notre rapport, nous analyserons l'évolution des interventions phytosanitaires
dans la ferme et les principaux aspects de la prévention et du contrôle des
maladies et parasites.

Ces informations offriront une vue d'ensemble de la façon dont la ferme de


Taounate gère les maladies et les parasites et nous permettront de proposer des
suggestions pour perfectionner ces pratiques vitales pour la santé des plantes et la
viabilité de la ferme.

a. Le poirier :

Le poirier est touché par diverses maladies et ravageurs. Les plus dominants
identifiés sur cette parcelle sont :

 La tavelure :
Une des maladies les plus répandues du poirier qui cause des taches noires sur les
fruits, nécessitant des traitements préventifs.

 L'oïdium :
Cette affection fongique se manifeste par un dépôt blanc et poudreux sur les
feuilles, affectant aussi les tiges et les fruits du poirier.

 Mildiou :
Il se traduit par des taches brunes et rouges irrégulières sur les feuilles, ainsi que
des marques sur les fruits.
 Le psylle : causé par l'insecte psylle Cacopsylla pyri, affaiblit les arbres en se
nourrissant de la sève des feuilles, entraînant des déformations et un
dessèchement des jeunes pousses. Les dommages peuvent altérer
l'apparence des fruits et affaiblir la croissance.

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 Trips : petits insectes nuisibles, ils se nourrissent en aspirant les fluides
cellulaires des feuilles. Leur activité provoque des marbrures argentées sur
les feuilles, entraînant une réduction de la capacité de photosynthèse et un
affaiblissement de la croissance des pousses et des fruits. De plus, les trips
peuvent transmettre des virus, augmentant les risques pour la santé de
l'arbre et la qualité de la récolte.

b. La vigne :

Les affections viti-vinicoles sont préoccupantes pour les vignerons car elles
influencent la qualité et la quantité des raisins. Plusieurs d'entre elles sont
présentes dans cette ferme et font l'objet de traitements :

 L'oïdium :
Cette maladie fongique se reconnaît à son revêtement blanc et poudreux sur les
feuilles, les grappes et les pousses récentes.

 Mildiou :
Il entraîne l'apparition de taches jaunâtres aux reflets huileux sur les feuilles et les
grappes.

 Excoriose :
On la distingue par ses lésions foncées, presque noires, sur les feuilles, les tiges et
les grappes. Ces lésions peuvent s'étendre, ressemblant à des cicatrices ou des
brûlures.
La mise en place de stratégies préventives et correctives est fondamentale pour
réduire les effets de ces maladies. Cela pourrait nécessiter l'application de
produits phytosanitaires.
Des stratégies préventives sont généralement adoptées pour réduire les effets des
maladies. Cela peut impliquer le recours à des produits phytosanitaires.
Parmi les différents traitements phytosanitaires utilisés dans la ferme visitée, on
trouve :
-OXI-CUP WG 5 KG dont la référence est A1184
- EN 25 KG dont la référence est 40760
-STAR FER 4,2 EN 5 KG dont la référence est A1137
-LUNA AMIN 23 EN 20 L dont la référence est A1102
-BRAI EN 1 L, BRAI EN 1 L dont la référence est A0112

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-OVIPRON EN 20 L dont la référence est A1113
-NITRATE DE CALCIUM EN 25 KG dont la référence est A0576
-BENUS (B) EN 5 L dont la référence est A0156
-BERELEX 40 SG EN 2.5 G dont la référence est A22-1341
-SULFATE DE MAGNESIUM EN 25 KG dont la référence est A0030
-ALGA EXPERT EN 5 L dont la référence est A0165
Depuis le début de l'année 2023, de nombreux traitements foliaires ont été
appliqués aux deux cultures. La majorité des interventions menées dans cette
exploitation pour ces cultures sont préventives, basées sur un programme défini
par les techniciens selon le stade de croissance des plantes, ou sont effectuées dès
que les premiers signes de maladie se manifestent. (Voir les images ci-après)
Pour anticiper et contrer l'émergence de ces maladies, des produits
phytosanitaires sont déployés. Pour ces deux cultures, des agents antifongiques
sont utilisés pour combattre les insectes, nuisibles et mouches. Ces produits sont
vaporisés directement sur les feuilles, ce qui nécessite le passage d'un tracteur
dans les champs et l'utilisation d'une grande quantité d'eau pour concocter la
solution de traitement.
Ci-dessous, on trouve une photo du programme élaborée pour les traitements
foliaires appliqués sur les cultures depuis janvier 2023 jusqu’à aujourd’hui.

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2. Irrigation :

La région bénéficie de précipitations entre 400 et 600 mm, réparties de manière


adéquate, favorisant l'irrigation des terres, pour l'exploitation, elle tire son
approvisionnement principal en eau des sources localisées dans les montagnes
avoisinantes, acheminées via le "ouad sra". Ce cours d'eau est capitalisé à travers
des hangars pour alimenter les puits, équipés de pompes pour diriger l'eau vers
les bassins.
Initialement, le système d'irrigation reposait sur les puits, mais avec l'expansion
des terres cultivées, trois bassins ont été installés pour approvisionner les
parcelles éloignées des puits.

a. Les équipements :
Les équipements clés comprennent les bassins de stockage, véritables réservoirs
d'eau qui reçoivent l'approvisionnement du "ouad sra".
Ces bassins, au nombre de trois, et une capacité de 1200 m3 jouent un rôle crucial
dans la régulation du débit et permettent une gestion plus flexible de l'irrigation,
notamment pour les parcelles distantes des puits.

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En amont de ce système, les stations tête constituent le cœur technologique de
l'irrigation. Chacune de ces stations est équipée d'une pompe électrique pour
acheminer l'eau vers les réseaux de distribution, de filtres à sable et à disques
pour garantir la qualité de l'eau utilisée dans l'irrigation, et d'un système de
fertilisation. Il convient de noter que le mode de commandement de ces
équipements est manuel, offrant un contrôle précis des opérations d'irrigation en
fonction des besoins spécifiques des cultures.

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b. Système d’irrigation :
Système d'irrigation repose sur une configuration de goutte-à-goutte, il débute
dès le début du mois de mai, démarrant à 12 000 mètres cubes par jour par
hectare, atteignant parfois jusqu'à 24 000 voire 36 000 mètres cubes. Initialement,
l'irrigation s'effectue pendant une demi-heure par jour, s'étendant jusqu'à deux
heures en fonction de l'élévation des températures. Un suivi quotidien est mis en
place pour ajuster la durée d'irrigation. Le système électrique de pompage permet
une gestion précise du processus, démarrant premièrement sur les parcelles
accidentées pour favoriser une alimentation gravitaire des autres zones.

• Viticulture :
Installation de tuyaux en hauteur au-dessus du vignoble, ces tuyaux
principaux agissent comme des canaux de transport, acheminant l'eau sur
une distance plus importante au-dessus du vignoble.
À partir de ces conduites principales, des petits tuyaux individuels sont
dérivés et suspendus pour irriguer chaque pied de vigne. 2 petits tuyaux
pour chaque pied.

• Poirier :
Système goutte à goutte conventionnel, avec deux goutteurs pour
chaque arbre.

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3. Fertilisation :

La viticulture et l'arboriculture fruitière, notamment la culture de la vigne et du


poirier, sont deux domaines agricoles cruciaux qui demandent une gestion
attentive pour assurer une production de qualité et une rentabilité optimale.
Au cœur de ces efforts se trouve la fertilisation, une étape essentielle pour
garantir la santé, la vigueur et la productivité de ces cultures. Elle implique
l'apport d'éléments nutritifs au sol ou directement à la plante, dans le but
d'optimiser la croissance et la production de fruits.
La fertilisation ne se résume pas simplement à l'ajout d'engrais ; c'est une science
en soi. Elle nécessite une compréhension approfondie des besoins spécifiques de
chaque culture, de la composition du sol et des techniques d'application.
De plus, avec les préoccupations croissantes concernant les impacts
environnementaux des pratiques agricoles, il est essentiel d'adopter des
méthodes de fertilisation durable et respectueuse de l'environnement.
Cette partie s'efforcera de fournir une vue d'ensemble de la manière dont une
gestion efficace de la fertilisation peut contribuer à une production agricole
réussie et durable.
Après chaque cueillette, au stade hivernal, la fertilisation devient une priorité.
L'utilisation de compost, notamment décomposé par la pluie, est privilégiée.
Pour chaque pied d'arbre, on prévoit une dose de 3 à 4 kg de fumier, ce qui
revient à un investissement d'environ 2 DH par arbre, vu que 15 tonnes de fumier
coûtent 20 000 DH, soit 0,5 DH/Kg. Cet apport est essentiel, notamment pour les
arbres âgés de 4 à 6 ans.
Contrairement à de nombreuses exploitations, aucuns engrais de fond ne sont
utilisés ici. Seule la matière organique, sous forme de fumier ou de compost, est
privilégiée pour nourrir le sol.
L'introduction des éléments nutritifs ne se limite pas à la matière organique. La
fertigation, une méthode d'irrigation qui combine à la fois l'eau et les nutriments,
est utilisée.
On commence d'abord par le fer, suivi de NPK et MAP, injectés à raison de 100
unités par hectare.
Pour assurer le bon fonctionnement de cette méthode, l'exploitation est équipée
de trois stations de tête, comprenant un injecteur d'engrais, une pompe de
dosage, et un bac de mélange d'une capacité de 200L.

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Avec le temps, les goutteurs peuvent se boucher, et pour y remédier, de l'acide
sulfurique est utilisé pour le nettoyage.

Suite à cet entretien, le fer est de nouveau injecté. L'exploitation utilise également
une série de produits tels que le sulfate de potasse, le nitrate de potasse, le
BASAPLANT BLACK 18-18-18, le MAP liquide, le N-PHOS, le nitrate de calcium, le
sulfate de magnésium et l'acide nitrique, chacun en quantités spécifiées pour
garantir la meilleure nutrition possible aux cultures.

Il est à noter que la main d'œuvre pour ces opérations coûte entre 80 et 100 DH
par jour, soulignant l'importance d'une gestion efficace et d'une planification
méticuleuse pour optimiser les coûts et assurer la santé des cultures.

III. Recommandation et plan d’action :


1. Traitements phytosanitaires :

Pour améliorer la gestion du domaine en termes de traitements phytosanitaires, il


est recommandé de :
 Installer des pièges à insectes dans les parcelles de poiriers et de vignes afin
de contrôler et évaluer le nombre d'insectes nuisibles.

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 Mettre en place une routine d'inspection des cultures pour identifier
rapidement les indications de maladies ou d'infestations.
 Éduquer l'équipe agricole sur l'identification des signes initiaux de maladies
et d'invasions.
 Concevoir un plan pour alterner l'utilisation des produits phytosanitaires, en
privilégiant divers ingrédients actifs, afin de prévenir la résistance.
 Veiller à ce que les résidus restent dans les limites des normes prescrites
pour assurer une mise sur le marché sans encombre.
 Initier le personnel agricole aux méthodes agricoles respectueuses, à la
manipulation sûre des produits phytosanitaires et à une gestion holistique
des nuisibles.
 Conserver un journal précis des interventions phytosanitaires, en notant les
dates, les substances employées et les volumes déployés.

2. Fertilisation :

En ce qui concerne la fertilisation, on suggère de :


 Effectuer des tests de sol fréquents est crucial pour comprendre sa
composition et déterminer ses exigences nutritionnelles.
 Considérer d'autres apports de matières organiques, tels que les engrais
verts, les résidus agricoles ou les déchets organiques, peut enrichir le
spectre des nutriments introduits au sol.
 Adapter les doses de nutriments distribuées par fertigation selon les
besoins distincts des plantations.
 L'emploi d'acide sulfurique pour nettoyer les goutteurs peut acidifier le sol.
Il est donc primordial de contrôler régulièrement le pH du sol et d'intervenir
pour rectifier son acidité si nécessaire.

3. Irrigation :

On propose de :
 Moderniser le système d'irrigation en incorporant des minuteries et des
capteurs de teneur en eau du sol pour une régulation plus exacte et
optimale.
 Incorporer des capteurs météorologiques pour accéder à des informations
atmosphériques en direct.

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 Concevoir un programme d'irrigation qui reflète les exigences propres à
chaque culture, en prenant en compte leur phase de croissance, les
conditions climatiques et les pluies locales.
 Placer les goutteurs directement à la base de l'arbre dans le cas de la vigne
pour maximiser l'efficacité de l'irrigation en évitant les pertes de charges et
prévenir l'apparition de maladies fongiques surtout que la partie basale de
tronc est toujours mouiller ce qui va causer son éclatement et donc des
ouverture qui vont faciliter la pénétration des agent pathogènes.
 Surveiller la qualité de l’eau de l’irrigation, des résultats des études menées
dans la région ont montré que les eaux superficielles du district de
Taounate sont particulièrement touchées par le problème de pollution qui
menace leur qualité physico-chimique. La ville de Taounate, du fait de sa
démographie croissante, ces cours d'eau superficiels sont actuellement
menacées par les rejets d’eaux usées. Afin d'établir un diagnostic de leur
état de pollution, des prélèvements d'eau ont été prises à deux stations sur
OuedOuerrha et deux autres sur son affluent OuedSra, pour faire une
comparaison entre ces deux cours d'eau.
La caractérisation physico-chimique des stations aval, notamment à
OuedSra, montre des niveaux élevés en termes de DBO5 (180 mg/L), DCO
(288 mg/L) et MES (152 mg/L), avec un pH de 8,00 et une diminution des
niveaux d'oxygène dissous (4,8 mg/L) essentiellement dû aux rejets urbains
de la ville de Taounate.
(https://www.academia.edu/84565853/Hydrogeochemical_Of_Oued_Ouer
rha_And_Oued_Sra_Taounate_Rif_Morocco_).

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