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Gestion des Matières Résiduelles

M. Erick VAL, M.Env

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I-INTRODUCTION

2
Généralités
• Tant dans les pays développés que dans les
pays d’économie en émergence, les activités
économiques et humaines génèrent des résidus
dont les mauvais traitements affectent la
biosphère par:

La nuisance visuelle et olfactive

La pollution
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Généralités
• La pollution générée par ces activités due à des
contaminations en des composés chimiques tels
les Composés organiques volatils (COV), les
Organo-chlorés, les métaux lourds, le Gaz
carbonique et le méthane engendre des
déséquilibres environnementaux.

• Ces déséquilibres vont jusqu’à affecter la santé


Humaine.

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Généralités
• Un problème mondial que l’environnement fait
face actuellement est le réchauffement
planétaire par la modification du phénomène de
l’effet de serre.

• La décomposition des déchets en anaérobie


contribue au réchauffement planétaire par la
production du Méthane et du CO2. Les COV, les
organochlorés, H2S et les métaux lourds qui sont
en traces peuvent être à l’origine de certaines
maladies.
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Gestion des déchets en Haïti

• Le mode de gestion des déchets en Haïti


est navrant. Les efforts déployés visent à
attaquer l’impact visuelle des déchets
alors que leur pollution pourra être très
néfaste pour la communauté.

• Voici un constat du mode de gestion en


Haïti:
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Gestion des déchets en Haïti

 Les ordures ménagères des petites villes et des villages


ruraux rentrent dans des cycles de production comme
l’agriculture (la dégradation en aérobie)

 La production de résidus solides des grandes villes du pays


dépasse la capacité de collecte du SMCRS et des
municipalités. Ceci reste une hypothèse. Ne peut-on pas
améliorer la situation en adoptant un horaire de collecte pour
les ménages au lieu qu’ils apportent volontairement et
quotidiennement les déchets à un coin de rue?

 Les gens ne sont pas tous conscientisés et ne facilitent pas


la tache de collecte.

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Gestion des déchets en Haïti

• Lot de résidus au bord une rue à P-au-P

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Gestion des déchets en Haïti

• Rejet de résidus dans une ravine traversant la ville de Jacmel

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Gestion des déchets en Haïti

Le brûlage des résidus à ciel ouvert est souvent constaté soit au


dépotoir final soit dans les lieux de collecte

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Gestion des déchets en Haïti

• Les dépotoirs ne sont pas clôturés. Certains animaux viennent s’y


alimenter.

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Gestion des déchets en Haïti
• Les dépotoirs du cap et de Truitier se trouvent sur une zone côtière, les
nappes d’eau en surface observées au Cap peut être dues probablement à
des remontés par capillarité

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Gestion des déchets en Haïti (suite)

• Le dépotoir de Jacmel se place dans le lit de la rivière

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Gestion des déchets en Haïti (suite)

• Certains ménages s’approvisionnent en eau de


consommation dans le lit de la rivière de Jacmel

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Potentielle pollution de cette gestion

• Le brûlage des résidus Produit des HAP par


combustion incomplète. Les HAP bioaccumulent
dans les tissus adipeux et provoquent le cancer.
• Un problème respiratoire peut survenir par leur
smog chimique.
• La bioaccumulation des contaminants au niveau
des animaux de ferme implique la
bioamplification dans la chaîne alimentaire

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Potentielle pollution de ce mode de gestion

• La gestion des dépotoirs sur un lit de


rivière ou dans une zone côtière engendre
la contamination de la faune aquatique, ce
qui conduirait à des concentrations
importantes chez certaines espèces par
bioamplification
• Les ménages qui s’approvisionnent en
eau dans le lit de la rivière courent le
risque de se contaminer avec du lixiviat

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Orientation des efforts
• La solution de ces problèmes
environnementaux passe par:
– La connaissance et la conscientisation
– L’application des 5RV-E
– L’adéquation des dépotoirs à l’environnement
(enfouissement des déchets, profilement et re-végétation)

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II- CONCEPTS DECHETS ET MATIERES RESIDUELLES

18
II- CONCEPTS DECHETS ET MATIERES RESIDUELLES

• La production des déchets représentait un


outils pour les historiens et les
anthropologues plutôt qu’une nuisance au
temps de la préhistoire (passé,
alimentation, faune, social, artistique)

• Avec l’accroissement de la population et


l’urbanisation, les déchets deviennent une
nuisance puis une source de pollution
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II- CONCEPTS DECHETS ET MATIERES RESIDUELLES
(suite)

• Variation des préoccupations avec le


temps et les civilisations, les pays
développés d’aujourd’hui passent du
lancer individuel des déchets dans la rue
jusqu’au tri collectif des matières
recyclables, tandis que dans les pays
d’économie en émergence sont encore au
stade de l’insouciance collective.

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II- CONCEPTS DECHETS ET MATIERES RESIDUELLES
(suite)

• La tendance actuelle de la gestion des


ordures repose sur la question de
ressources. La Nature elle-même participe
au recyclage des éléments
• La consommation des ressources non
renouvelables représente des impacts
négatifs
• Elles font partie de 3 grandes catégories

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II- CONCEPTS DECHETS ET MATIERES RESIDUELLES
(suite)

Catégorie Exemples Détails


Fossiles solides et Tourbes, carbochimie et
fluides, Agents charbon,pétrole pétrochimie en
énergétiques, et gaz naturel fabriquent des
produits dérivés
Minéraux non La silice,le
métalliques et sel,la chaux, le
roches graphite, le
fondamentales diamant
Les minerais Cuivre, fer, or,
métalliques argent,etain et 22
cobalt
II- CONCEPTS DECHETS ET MATIERES RESIDUELLES

• D’après une étude du MIT, si la


consommation des ressources reste
inchangée, les limites à la croissance de la
terre seront atteintes en 2100.
• Le gaspillage provoque la raréfaction des
ressources.
• Une prise de conscience de la situation
fait qu’on parle depuis les années 70 de
déchet ressource.
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II- CONCEPTS DECHETS ET MATIERES RESIDUELLES

• Pour répondre à cette préoccupation, il fallait redéfinir le mot «


déchets ».

• Dès lors, l'ensemble des ordures forme une série de matières


secondaires qu'il faut mieux exploiter, en complément de
l'exploitation traditionnelle des matières premières.

• Les appellations recentrées seraient alors « matières résiduelles »,


parmi lesquelles la fraction qu'on choisit de ne pas mettre en valeur
et voué à l’enfouissement ou à l’incinération serait le « déchet ultime
».

24
III – GESTION INTEGREE DES MATIERES
RESIDUELLES

25
III – GESTION INTEGREE DES MATIERES RESIDUELLES

Cycle de gestion intégrée dans la société ( Olivier, 2005) 26


III – GESTION INTEGREE DES MATIERES RESIDUELLES

Liens entre l’organisation sociale et la gestion intégrée des MR


(Olivier, 2005) 27
III – GESTION INTEGREE DES MATIERES
RESIDUELLES

• Besoin d’une approche globale du fait de


(hétérogénéité, dispersion, méthodologie)
• Besoin d’une prise de conscience à tous
niveaux de la production à l’élimination
• Nécessité des centres d’accueil (Eco-
centre et LES) et d’équipements adéquats
• La motivation et la pérennisation repose
sur la protection de l’environnement et la
santé environnementale
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III – GESTION INTEGREE DES MATIERES
RESIDUELLES

• Cette Intégration ne dépend pas


seulement de la technologie et de la
politique, mais en grande partie de
l’acceptation des citoyens et des
changement d’habitude (insertion dans le
tissu sociobioculturel)
• La réglementation et la normalisation

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III – GESTION INTEGREE DES MATIERES
RESIDUELLES

• Pour adopter une approche de gestion des ressources


de la Terre, le concept ou le modèle des 3R développé
en Californie (reduce, re-use, recycle) en 1970 s'est
progressivement transformé en 3RV: réduction, réemploi,
recyclage, valorisation.
• On parle actuellement du modèle de 5RV-E, dans lequel
il existe une chaîne de priorisation empirique. Cela
amène à bien distinguer le Réemploi et la Réutilisation et
le Recyclage.

Réduction Récupération Réemploi Récyclage Réutilisation Valorisation Élimination

• La chaîne suivante est souvent utilisée pour la


communication du grand public:
3RV-E: Réduction  Réemploi  Recyclage  Valorisation  Élimination
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III – GESTION INTEGREE DES MATIERES RESIDUELLES

Analyse du cycle de vie (source: Olivier, 2005) 31


IV CLASSIFICATION DES MATIERES RESIDUELLES

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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES RESIDUELLES

• La classification des MR dépend des lois,


des règlements et des politiques d’un pays

• Par exemple, au Qc on classe les MR en


12 catégories:
1-Les sols contaminés ( prête à discutions).
Selon les niveaux de contamination (A, B,
C), le sol peut être utilisé à une fin
donnée
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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES RESIDUELLES

2- Résidus biomédicaux (les déchets


anatomiques humains et animaux,
matériels souillés par des liquides
biologiques, les cultures de tissus et
microorganismes, les vaccins de souches
vivantes). La méthode de gestion est
l’élimination ( Incinération et LES).
Cependant, il est recommandé de les
désinfecter, rendre inoffensif) avant de les
mettre aux LES
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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES RESIDUELLES

3- Résidus de fabriques de pâtes de papiers


(les effluents liquides, émissions
atmosphériques, les écorces, les résidus
de bois, les rébus de pâtes, de papier ou
de cartons, les cendres, les boues de
traitement des eaux, la lie de liqueur, les
résidus d’extinction de chaux, les résidus
de désencrage etc). Ils peuvent enfouis ou
valorisés
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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES
4- Résidus inorganiques, substances contenant moins de
1% matières organiques. Ils peuvent être des résidus
miniers (extraction primaire), des scories (transformation
des métaux). Il est recommandé de les entreposer sur le
terrain de l’entreprise, de la mise en terril (RM), de les
enfouir dans un site à sécurité accrue pour déchets
spéciaux, les recycler et les réutiliser pour des raisons
économiques.
Ils sont considérés comme déchets spéciaux si leur
lixiviation dépasse des critères de protection. Cependant
leur stabilisation et leur inactivation du potentiel de
lixiviation par un liant fait qu’on pourrait les considérer
comme un déchet banal admissible aux LES.
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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES
5- Résidus miniers sont définis en 3
catégories: Les morts - terrains, stériles
(faible teneur en élément recherché),
substances minérales, boues et eaux de
l’extraction et les scories. Le parc à résidu
minier est un mode de gestion prévu. Si le
soufre y est plus de 3%, le DMA doit être
remédié par le traitement des eaux de
lixiviation. Il y a très peu d’effort tendant à
valoriser les résidus miniers.
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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES
6- Les boues organiques proviennent des
usines d’épuration. Les boues peuvent
être valorisées comme MRF ou
compostage. L’enfouissement et
l’incinération sont aussi adoptées.

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IV– CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES

7- Résidus dangereux ( matières de nature


explosive, gazeuse, inflammable, toxique,
radioactive, corrosive, comburante ou lixiviable
présentant un danger pour la santé ou
l’environnement).
Pour les inorganiques, il est recommandé de se
doter un site qui les accueille, les inactive et les
stabilise dans une matrice cimentaire.
Quant aux organiques liquides, ils sont incinérés
dans un incinérateur spécialisé à cette fin.
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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES
8- Résidus radioactifs de courte demi-vie (temps
de disparition de la moitié de la concentration)
sont entreposés dans une chambre de
décroissance sur le lieux de production, une fois
inactivés, on pourrait les assimiler à des déchets
banals ou dangereux selon leur nature
chimique.
Ceux qui viennent des centrales nucléaires (très
activés) sont tout d’abord entreposés dans des
piscines d’eau lourde afin d’intercepter les
neutrons émis puis les mettre dans des silos en
béton pour de très longue durée.

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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES
9- Pneus hors d’usage (provoquent la
prolifération des insectes et des risques
d’incendies). Les 3RV sont applicables sur
les pneus hors d’usage.

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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES
10- Neiges Usées (liquéfiables) transportant
des fondants, des métaux, des huiles et
des graisses dispersés par les véhicules.
La loi recommande de les traiter l’eau de
fonte avant de rejoindre les cours d’eau.

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IV– CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES
11- Véhicules hors d’usage (métaux, plastiques,
matières dangereux). Ils peuvent être
déchiquetés pour donner 2 groupes de
matériaux: Le frag (matériaux ferreux extrait
par électroaimant) est recyclable. Le fluff
(plastique, mousse et le caoutchouc souillés
par les fluides automobiles) est parfois traité
comme une matière résiduelle dangereuse ou
un déchet spécial. La loi au Qc l’accepte
comme matériaux de couvrement journalier
des LES.
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IV – CLASSIFICATION DES MATIERES
RESIDUELLES
12- Résidus solides
Acceptés:
-Produits résiduels solides d’origine industrielle, commerciale ou agricole
-détritus
-déchets biomédicaux après désinfection
- Résidus d’incinération
-Ordures ménagères
-Gravats et plâtras
Ils rejoignent les LES ou LET.
Exclus:
- Carcasses d’automobiles
- Terre et sable contenant d’hydrocarbures
- Pesticides
- Déchets biomédicaux
- Fumiers
- Résidus miniers
- Déchets radioactifs
- Boues
- Matières dangereuses
- Résidus fabrique de pâtes et papiers
- Matières dangereuses et non dangereux qui lixivient au-dela des normes

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V – Mode de gestion

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V – Mode de gestion

• Réduction des matières résiduelles


(diminution de la quantité de matières ou
d’énergie ou de résidus générés lors de la
fabrication, de la distribution, de
l’utilisation d’un produit). On peut réduire
par :
– La non consommation (acheter c’est voter)
– Diminution du poids environnemental (ne
suffit pas de diminuer la masse des
emballages)
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V – Mode de gestion
• Récupération des matières résiduelles (moyens
de manutention, de transport, de traitement)
– Collecte sélective (porte à porte ou apport volontaire)
offre un grand potentiel de recycler, revient
dispendieux (collecte, transport et traitement) par
rapport aux autres modes courants de gestion.
• Pêle-mêle exige peu d’efforts aux gens, mais beaucoup en
usine de tri
• À deux voies permet aux citoyens de naître 2 flux de résidus:
les fibres et les contenants
– Centre de tri (opérations de triage à l’usine publique
ou privé)

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V – Mode de gestion
• Récupération (suite)
– Consignation c’est une stratégie incitative très
efficace pour la récupération des contenants
afin d’appliquer les 4 autres R (pollueur
payeur). Elle permet de récupérer beaucoup
plus que la collecte sélective. La consignation
peut être privé ou publique. Dans ce dernier
cas, si le retour n’est pas fait le
remboursement non réclamé reste dans le
coffres de l’état pour assumer le coût
environnemental.
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V – Mode de gestion
• Réemploi (nouveau utilisateur d’une
matière résiduelle d’une autre personne),
c’est le remplissage d’une bouteille d’eau,
le rachat d’un manuel usagé, l’utilisation
du verso des feuilles de l’imprimante.
Dans un monde de surconsommation, on
néglige le réemploi, cependant en
prenant conscience la raréfaction
potentielle des ressources, le réemploi
peut avoir une image très positive.
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V – Mode de gestion

• Recyclage et réutilisation permettent


d’allonger le cycle de vie des matières. Le
recyclage substitue une matière vierge par
une matière résiduelle de même nature
dans une manufacture, tandis que la
réutilisation introduit une matière
résiduelle dans un autre cycle de
production que celui dont elle est issue.
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V – Mode de gestion
• Valorisation (transformation chimique des
matières résiduelles). Le compostage est le
mode de gestion par valorisation qui traite de
grands volume de matières organique au faible
coût. Les transformations par pyrolyse ou par
gazéification qui produisent des gaz
combustibles, des huiles pyrolytiques et des
charbons sont faisables lorsque la valeur
énergétique des résidu est élevée. En dernier
lieu, il y a la récupération de l’énergie pour
fournir un travail par combustion complète, c’est
la valorisation énergétique traditionnelle.

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V – Mode de gestion
• Elimination (les pratiques usuelles de gestion
par élimination restent les LES et l’incinération).
En 2008, nous avons encore en Haïti des
dépotoirs à ciel ouvert. Cette pratique est appelé
à évoluer vers les LES et l’incinération dans les
conditions normales. Les nuisances (odeurs,
vermine, rongeurs) seront éliminées par
l’enfouissement. Quand à l’incinération, il faut
qu’il soit réalisé dans de bonnes conditions afin
d’éviter les nuisances en suies, en cendres
volantes, en émissions de dioxines, de furanes,
des métaux lourds et des gaz acides.

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VI-Les Résidus :
Plastiques, métalliques, textiles,
putrescibles, dangereux
domestiques, de papier et de
carton, de verre, de démolition et
des pneus hors d’usage

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6.1 Les résidus plastiques
• L’importance des plastiques dans
l’ensemble de nos biens de consommation
est due à leur étanchéité (protection), leur
résistance (durabilité), leurs pelliculage
(réduction de masse, les plastique ont une
masse volumique importante), leur
plasticité (formes différentes) et couleurs
et la conjoncture socioéconomique.

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6.1 Les résidus plastiques
• En guise de caractéristiques, les
plastiques sont des polymères provenant
de la fragmentation et la distillation du
pétrole. On distingues deux groupes de
plastique: les thermoplastiques (80% du
marché, emballages et produits jetables)
et les thermodurcissables (durcissement
permanent, recyclage très difficile).

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6.1 Les résidus plastiques
• Il existe une codification chiffrée de 1 à 7 (7
résines pour 97% d’emballages domestiques)
pour les thermoplastiques afin de faciliter
l’application de 5RVE.
• # 1-PET (Tétraphtalate de polyéthylène)
• # 2-HDPE et PEhd (polyéthylène haute densité)
• # 3- PVC (polychlorure de vinyle)
• # 4-LDPE et PEbd (polyéthylène basse densité
• # 5- PP (polypropylène)
• # 6- PS (Polystyrène)
• # 7- Les autres thermoplastiques
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6.1 Les résidus plastiques
• En terme de gestion des matières
résiduelles, les plastiques se portent bien
au recyclage (3R), mais perdent leur
intégrité avec l’utilisation. Cependant, les
plastiques recyclé ne peuvent pas servir
de contenant alimentaires et
pharmaceutiques du fait de la potentielle
contamination résiduelles et des odeurs
(s’ils ne sont pas dépolymérisés)

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6.1 Les résidus plastiques

• Ils se prêtent aussi à la valorisation énergétique,


alors que le PVC dégage du HCL, des dioxines
et des furanes dans la pis condition.
• L’enfouissement semble être sécuritaire, car les
polymères se dégradent très lentement.
• Si les plastiques biodégradables faits à partir
des végétaux résout un certains nombre de
problèmes, par contre, ils empêchent le
recyclage des autres résines.

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6.1 Les résidus plastiques
• Le recyclage et la réutilisation sont liés à des
principes: Il faut générer un flux de plastique
homogènes (pure, séparation des résines).

• Après la récupération par la consignation et par


le tri, le plastique est broyé, lavé, séparé des
impuretés par flottation puis séché. Une
température et une pression données liquéfient
et filtrent le plastique résiduel qui ressemble
alors au matériau vierge.

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6.2 Les résidus métalliques
• On distingue deux groupes de Résidus
métalliques: les métaux ferreux comptant
pour 90% (l’acier et la fonte pouvant être
triés magnétiquement), les métaux non
ferreux (Al, Pb, Cu, Ni, Zn, Hg, Cd).

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6.2 Les résidus métalliques
• La rouille libérée par le fer dans les
conditions similaires à celles de
l’enfouissement ne représente pas
heureusement un danger pour la santé ou
l’environnent vu sa concentration dans la
croûte.

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6.2 Les résidus métalliques
• La forme métallique de Al, Pb, Cu n’est pas très
danger, par contre quand ils devient des cations
dans un lixiviat acide, ils sont nuisibles pour
santé humaine et la faune aquatique. Les
piles et le matériel électrique et électronique
contiennent des métaux volatilisables libèrent
des métaux lourds(Pb, Hg,Cd,Cr) très nocifs et
forment par combustion des oxydes assimilables
et bioaccumulables par les être vivants.
• Le recyclage du plomb non contrôlé peut
affecter la santé publique par des rejets
atmosphériques.

62
6.2 Les résidus métalliques
• La consigne publique ou privée peut être
utilisée en Haïti pour récupérer les
contenant de bière et boisons gazeuses
(les canettes).
• Quand aux boites de conserve, certaines
municipalités au Québec par exemple
utilisent la collecte sélective. Cependant la
collecte sélective est difficile d’application
encore.

63
6.2 Les résidus métalliques

• En Haïti le réseau de commercialisation


des pièces des Véhicules Hors d’Usage
(VHU) est un bon exemple de réemploi.
Cependant les carcasses doivent être
déchiquetés et rejoindre les fonderies pour
le recyclage.

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5.2 Les résidus métalliques
• Les fonderies exigent un tri efficace pour
le recyclage ( on peut pas mélanger 2
métaux ensemble).
• Par rapport à l’extraction des minerais à
l’état naturel, le recyclage des métaux
présente l’avantage d’être moins
énergétivores.

65
6.3 Les résidus de papier et de carton

• Le papier journal, papier fin, papier tissu,


carton ondulé et carton plat sont fabriqués
à partir des fibres cellulosiques. Chacun
de ces types est lié à l’essence d’arbre
donnant la fibre.
• Les papiers se biodégradent rapidement
en fonction du milieu. Ils sont la principale
cause des odeurs nauséabond et la
contamination du lixiviat.

66
6.3 Les résidus de papier et de carton

• Le recyclage du papier exige le


désencrage. Par ailleurs, le papier peut
être transformé sans être désencré en
litière, en isolant cellulosique ou en
produits moulés (caisse d’œufs).

67
5.4 Les résidus de Verre
• La silice de sable est la matière première
utilisée pour fabriquer le verre. Bien
qu’une matière non renouvelable, la silice
est inépuisable à cause l’abondance du
sable dans la croûte terrestre. Deux type
de vers existent : le verre (clair, brun, vert)
creux (les contenants) et le verre plat. La
valeur économique du verre clair est
meilleur sur le marché. Il est recyclable
indéfiniment.
68
5.4 Les résidus de Verre
• Enfouissement du verre ne semble pas
dangereux pour l’environnement du fait qu’il ne
s’oxyde, ni se dissout.
• Le recyclage (3R) du verre donne un gain
d’énergie et diminue des risques liés à la
fabrication à partir des matières premières
vierges.
• La consignation est un outil de récupération très
efficace pour les verres. Cette mesure existe
sous une forme en Haïti. C’est une méthode à
amplifier si on peut trouver un marché de
recyclage intéressant.
69
5.5 Les résidus putrescibles
• Les résidus de table, les résidus agro-
alimentaires, les rognures de gazon et d’arbres
sont les principaux résidus putrescibles.
• Dans peu de jours, ils deviennent très nuisibles
par des odeurs nauséabondes (anaérobie). Ils
contaminent l’air, l’eau et les aliments par le
développement des microorganismes
pathogènes. Il faut qu’on s’en débarrassent le
plus rapidement que possible.

70
5.5 Les résidus putrescibles
• Ayant un taux de matières organiques élevé, ils sont
transformables en humus ou en compost (aérobie) afin
de maintenir la fertilité des sols.

• Le lixiviat produit par compostage sur un plate forme doit


être traité.

• L’incinération des matières résiduelles putrescibles est


déconseillé. Leur teneur en eau élevé réduit la qualité de
combustion.
• Le biogaz produit par les LES affecte la santé et la
végétation et contribue au réchauffement planétaire.
71
6.6 Les résidus textile
• Mis à part les vêtements, les résidus textiles
comprennent les matériaux postindustriel
(rebuts de fabrique textile) et les retaille de
coupe.
• On distingue deux groupe de résidus textiles:
Les fibres naturelles (coton, laine, lin) et les
fibres synthétiques (le polyester, lycra,nylon et le
polar etc qui proviennent de la pétrochimie
comme le plastique et occupent 80% du
marché)
72
6.6 Les résidus textile
• Au sein d’une famille la récupération et le
réemploi des vêtement a été toujours
d’application. Des organismes (Armé du salut)
œuvrent de manière sociale dans la
récupération et offre des vêtement à un prix
modique.
• L’élimination (LES, Incinération) ne donne pas
trop de problème. Les fibres naturelles se bio
dégradent sous l’action de microorganismes.
Alors que les synthétiques sont des polymères
qui résistent à la putréfaction.
73
6.7 Les résidus domestiques
dangereux
• Les huiles usées, les peintures, les solvants, les
accumulateurs, les piles constituent les
principaux RDD. Les moins fréquents sont les
pesticides, les médicaments, les thermomètres,
les acides, les bases, les engrais oxydants,les
gaz comprimés.
• Ils peuvent être explosifs, corrosifs,
inflammables et toxiques. Chacune de ces
caractéristiques est indiquée sur le produit par
un pictogramme.
74
6.7 Les résidus domestiques
dangereux
• Ils provoquent d’intoxicologies et d’accident par
inhalation et contact cutanée. Placés dans de
poubelles de collecte municipale, ils entraînent
des risques à la santé et à la sécurité tout le
long de la chaîne de manipulation.
• Dans les LES, ils rejoignent au lixiviat et au
biogaz et libèrent des hydrocarbures, des
composés phénolitiques chlorés qui contaminent
les nappes phréatiques et les eaux de surface.
• L’incinération semble être sécuritaire si le
traitement des fumées est fait.
75
6.8 Les pneus hors d’usage
• La technologie de roue est vieille de 4
mille ans. On n’est passé aujourd'hui à
une roue très technique (une gente en
alliage métallique qui s’enveloppe dans un
pneu en caoutchouc renforcé de fibre de
verre sur un treillis en acier).
• Le caoutchouc provient de la
polymérisation de l’isoprène, une molécule
présente dans le latex de certains arbres.

76
6.8 Les pneus hors d’usage
• L’amélioration de la sécurité recherché fait
que les pneus deviennent un problème
environnemental. Les pneus hors d’usage
ne se dégradent pas. Les dépôts de pneu
contribuent au risque potentiel de la
propagation du virus de Nil. Ils peuvent
être à l’origine des incendies et produisent
des HAP.

77
6.9 Les résidus de construction, de
rénovation et de démolition (CRD)
• L’asphalte, le béton, la brique, le bois, les
métaux constituent les principaux résidus de
l’industrie de la CRD qui ne sont ni
biodégradables, ni dangereux. Ils doivent être
gérés différemment des résidus solides
municipaux du fait de leur volume considérable
dans un LES.
• L’une des méthodes de gestion qui existe est de
la mise en dépôts (Dépôts de matériaux secs)
dans des carrières et sablières afin de les
réhabiliter.
78
6.9 Les résidus de construction, de
rénovation et de démolition (CRD)
• Avec le temps et les conditions d’humidité
et d’acidité, le bois et les métaux sont
susceptibles de libérer les phénols, des
oxydes, des sels et des sulfates affectant
la santé et l’environnement.
• Dans certains cas la récupération et le
recyclage (3R) est intéressant tout évitant
l’extraction et limite les impacts sur le
paysage.

79
7.Compostage

80
7. Compostage
• Il s’agit un moyen efficace de valorisation
des matières résiduelles qui détourne des
volumes de déchet destinés à
l’élimination. C’est une transformation en
aérobie qui protège l’environnement
contre des émissions gazeuses
dangereuses et des odeurs
nauséabondes. De plus, le compost
mature entraîne des effets positifs aux
végétaux lorsqu’il est mélangé au sol.
81
7. Compostage
• Augmentation de la température (70°C)
par les micro-organismes thermophiles a
pour effets de la destruction des
pathogènes et de la perte du pouvoir de
germination des graines (hygiénisation).

82
7. Compostage
• Il existe plusieurs technologies ou
méthodes de compostage qu’on peut
grouper en 3 systèmes:
• Systèmes ouverts,
• systèmes semi-ouverts
• systèmes fermés.

83
7. Compostage
• Les systèmes ouverts utilisent les
technologies de formation d’andains
jumelant de façon optimale la montée de
la température et l’aération (forcée,
passive, retournement). Deux méthodes
partagent les systèmes ouverts : les piles
retournés (retournement mécanique
périodique) et les piles statiques (aération
forcée ou active par des tuyaux perforés
placés sous l’andain)
84
7. Compostage
• Les systèmes semi-ouverts ont des
andains placés dans des couloirs
contenant de grilles qui permettent
l’aération forcée. La durée de
compostage est considérablement plus
courte par rapport aux systèmes ouverts.

85
7. Compostage
• Les systèmes fermés sont de deux types:
les bioreacteurs (il y a une sonde qui s’y
place pour le contrôle de la température et
l’oxygénation, des soufflants fournissent
activement de l’air au bioreacteur) ou le
lombricompostage.

86
7. Compostage
• Les paramètres de compostage influent
beaucoup sur le processus. Ce sont :
• le rapport carbone azote ( 30 assure une bonne
efficience, un niveau trop élevé ralentit la
décomposition alors qu’un niveau bas entraîne
la difficulté de traitement du lixiviat du fait de la
lixiviation ou la volatilisation de l’azote),
• l’oxygène ( porosité et retournement fréquent ou
aération forcée),
• Humidité (nécessaire pour les décomposeurs),

87
7. Compostage
• la température de préhumification (60 à
70°C pour la destruction des pathogènes),
• pH des eaux interstitielles (6 à 8 pour un
bon développement des décomposeurs),
• taille des particules (On peut utiliser le
broyage pour offrir une plus grande
surface de contact aux décomposeurs,
mais diminue l’aération)
88
7. Compostage
• Pour composter, il faut aménager une
plateforme de compostage qui comprend
2 couches: Supérieure (Résistance au
passage de l’équipement de retournement
et drainage des eaux de surface: gravier,
pierre concassé, sable compacté),
Inférieure (fait de matériaux granulaires,
étanche, ses drains captent les eaux
usées)
89
7. Compostage

90
8. Lieux d’enfouissement sanitaire

91
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
• Ce n’est qu’au début du XXe que l’enfouissement des
déchets a été adopté comme mesure de contrôle de leur
nuisance et leur pollution. Avant cette date, les déchets
étaient éliminés dans les carrières, marécages, terrains
vacants proches des producteurs des zones urbaines.

• Cette situation prévaut encore dans les pays d’économie


en émergence. Mise à part la nuisance visuelle, ce mode
de gestion a contribué à la pollution : production de
biogaz et de lixiviat qui répandait dans la nappe
phréatique et dans les eaux de surfaces.

92
8.Lieux d’enfouissement sanitaire

• Depuis 1959, l’utilisation de


l’enfouissement est la principale forme
d’élimination des déchets solides en
Amérique. A cette époque, il y avait peu
de soucis sur le contrôle des infiltrations
d’eau dans le recouvrement et sur la
conception des structures qui drainent,
récupèrent et traitent le lixiviat (figure 2-2).
93
8.Lieux d’enfouissement sanitaire

94
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
• La croissance des LES en dehors des normes
(contrôle d’infiltration) a révolté les voisins
(« pas dans mon cour »).

• Plus tard, on a tenu compte de l’importance des


infiltrations, la construction de fond drainant et
recouvrement multicouches dans la perspective
de réduire les nuisance et la pollution

95
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
• Actuellement, on parle des lieux
d’enfouissement sanitaire (LES) pour
l’élimination des ordures ménagères. Le
qualificatif sanitaire fait référence aux
aménagements permettant de réduire la
nuisance et la pollution par le biogaz et le
lixiviat.

96
8.Lieux d’enfouissement sanitaire

• L’adoption des règlements plus sévères relatifs


au captage et au traitement des biogaz et du
lixiviat donne naissance à une nouvelle
appellation des LES : Lieux d’enfouissement
technique (LET). Au Québec, à partir de janvier
2009, tous les LES doivent se transformer en
LET. Outre des LES et LET, on distingue des
sites d’enfouissement de déchets dangereux,
les sites d’enfouissement des sols contaminés,
les sites d’enfouissement dédiés et les parcs à
résidus miniers.
97
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
• Le recouvrement et le fond des LES sont deux
ouvrages à travailler afin de trouver une
imperméabilisation optimale.

• Le recouvrement final d’un lieu d’enfouissement


a pour fonction principale de contrôler la rentrée
de l’eau à l’intérieur du site et de permettre son
adéquation à l’environnement. Le recouvrement
peut être composé de plusieurs couches
dépendamment d’une philosophie adoptée. Les
figures suivantes présentent les couches de
recouvrements liées à des contraintes
réglementaires (MEF, 1994) au Québec.
98
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
sécurité accrue

99
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
sécurité maximale

100
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
• Un site à sécurité accrue demande un sol
naturel qui n’exige pas des mesures
d’imperméabilisation (10-7 à 10-9 cm/s)
• Un site à sécurité maximale loge dans une
géomembrane double (thermoplastiques)
minimisant la production de lixiviat. On
peut récupérer le lixiviat entre les deux
géomembranes

101
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
• Les études préalables à l’établissement d’un site
d’enfouissement:
– Les études géomorphologiques
– Les études hydrogéologiques (Conductivité hydraulique,
gradients hydrauliques, le régime d’écoulement, pertes
d’étanchéité sur les sources d’eau potable dans un rayon de 1
kilomètre)
– Les études sociologiques, perception des citoyens
• Le lieu sera retenu à cause des paramètres liés à
l’étanchéité du fond et de la récupération du lixiviat.
• La caractérisation de l’eau souterraine permet de
comparer les eaux avant, pendant, après l’exploitation
du site.
102
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
• Il faut éviter de construire un site sur:
– Au dessus d’une nappe d’approvisionnement
en eau
– Au dessus d’une nappe présentant un
potentiel exceptionnel

103
8.Lieux d’enfouissement sanitaire
• Les éléments d’aménagement sont à
prendre en compte:
– Drainages des eaux de surface
– Bassins de traitement des eaux de surface
– La clôture du site à 1,8m
– Un rideau d’eau
– Un poste de contrôle équipé de balance
– Un aire lavage pour les camions avant
d’emprunter la voie publique.

104
9. Incinération

105
9. Incinération
• La technologie de l’incinération des déchets est née en Grande –
Bretagne pour résoudre la question d’espace d’entreposage et du
fait que les déchets qui y étaient produits étaient très combustibles.
Cette technique est un pas, mais elle est mal évoluée au cours du
19e siècle commençant par des fours à basse température, en
passant par les fours à ventilations pour arriver à des incinérateurs
permettant la valorisation énergétique.

• Une dépréciation est déclenché dans les années 70 à cause de la


qualité de l’air due aux incinérateurs en grande – Bretagne et aux
USA.

• Cependant, il existe des incinérateurs modernes qui répondent aux


normes de rejets atmosphériques. Seulement 90 installations
satisfont les normes européennes de rejets (0,1ng/m3 de dioxines
et de furanes).

106
9. Incinération
• L’incinération est classée comme un mode
d’élimination certes, mais c’est une
transformation, une oxydation à haute
température. Les réactions produisent:
– Les mâchefers
– Les cendres
– Les émissions gazeuses

• Ces résidus représentent 20 à 30% en poids et


10% en volume des déchets incinérés. Les
mâchefers sont recyclables.
107
9. Incinération

• Lorsque la chaleur libérée est récupérée,


l’incinération devient la valorisation énergétique.
Dans le temps et dans les pays tempérés, on
utilisait la vapeur produite pour le chauffage des
bâtiments. Aujourd’hui la tendance est de faire
tourner une turbine par la vapeur à haute
pression pour produire de l’électricité. La
combinaison de la production de l’électricité et la
revente de la vapeur secondaire à basse
pression est possible.

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9. Incinération
• Les émissions gazeuses libérées par
l’incinération peuvent contenir des
contaminants. Les métaux lourds, les dioxines et
furanes sont les plus inquiétants. Ils peuvent
s’accumuler dans les eaux, dans les plantes,
dans le lait des mammifères et dans le corps
des animaux dont l’humain. Personne ne veut
vivre à coté d’un centre d’incinération au même
titre qu’un site dd ’enfouissement.

• Heureusement, les technologies permettant le


captage par des systèmes d’épurations existent.
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