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RECYCLAGE DES DECHETS 

: ETUDE DE
MARCHE

Table des matières


I. Contexte.............................................................................................................................................2
II. Objectif de l’étude...........................................................................................................................3
III. Environnement légal et règlementaire des déchets en Côte d’Ivoire.........................................4
IV. Gestion des déchets solides en Côte d’Ivoire................................................................................4
IV.1. Typologie des déchets solides à Abidjan....................................................................................4
IV.2. Analyse situationnelle de la gestion des déchets en Côte d’Ivoire...........................................6
IV.3. Avantages et faiblesses du recyclage des déchets......................................................................7
IV.3.1. Avantages du recyclage des déchets........................................................................................7
IV.3.1.1. Au plan économique..............................................................................................................7
IV.3.1.2. Au plan écologique................................................................................................................7
IV.3.1.3. Au plan agricole....................................................................................................................7
IV.3.1.4. Au plan sanitaire...................................................................................................................8
IV.3.2. Difficultés du secteur : des freins à la collecte et au recyclage..............................................8
IV.3.2. Ciblage et Positionnement.......................................................................................................8
V.Conclusion.........................................................................................................................................8

I. Contexte
La gestion des déchets est un secteur à fort potentiel économique et de développement
durable. Une gestion efficiente des déchets est source de richesse (utilisation des matériaux de
valorisation comme matières premières et création d’emplois) et de bien-être social.
L’économie informelle de la récupération, de la collecte et de la valorisation des déchets
solides urbains est à la fois une stratégie de survie pour les populations défavorisées dans de
nombreux pays en développement, et une partie importante des systèmes de gestion des
déchets et de recyclage. Au niveau mondial, on estime que le nombre de travailleurs dans la
gestion informelle des déchets impliqués dans la collecte, le tri, le recyclage et la vente des
déchets est d’au moins 15 millions. Les récupérateurs de déchets sont souvent parmi les plus
pauvres et leur travail est caractérisé par de faibles barrières à l’entrée, un faible niveau
d’organisation, un faible pouvoir de négociation et de faibles revenus pour la plupart des
travailleurs au bas de la chaîne de valeur. Une grande partie des travailleurs informels
œuvrant dans la récupération et le recyclage des déchets travaillent de manière indépendante
et ne sont souvent pas organisés (par exemple dans les syndicats, les coopératives, les
associations ou les petites entreprises). Une telle pratique limite la possibilité pour les
récupérateurs d’accéder à un travail décent, notamment une rémunération équitable, la
sécurité sur le lieu de travail et la protection sociale pour les familles, entre autres. De plus,
les cadres juridiques, politiques et réglementaires négligent souvent l’étendue des activités
économiques informelles dans les systèmes de gestion des déchets, marginalisant davantage
ceux qui y travaillent. En témoigne leur ignorance ou dans certains leur interdiction par les
textes qui encadrent le secteur des déchets en Côte d’Ivoire.

II. Objectif de l’étude

L’objet de cette mission est de mieux comprendre la dynamique du marché de la gestion des
déchets dans le but de permettre l’installation des industriels étrangers dans ledit domaine.
III. Environnement légal et règlementaire des déchets en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire dispose d’une loi cadre, le Code de l’Environnement depuis le 3 Octobre
1996. Ce Code définit la notion de déchet, pose les principes généraux et stipule par exemple :
« Tous les déchets, notamment les déchets hospitaliers et dangereux, doivent être collectés,
traités et éliminés de manière écologiquement rationnelle afin de prévenir, supprimer ou
réduire leurs effets nocifs sur la santé de l’homme, sur les ressources naturelles, sur la faune et
la flore et sur la qualité de l’Environnement … L’élimination des déchets doit respecter les
normes en vigueur et être conçue de manière à faciliter leur valorisation.

A cette fin, il est fait obligation aux structures concernées de :

- développer et divulguer la connaissance des techniques appropriées ;

- conclure des contrats organisant la réutilisation des déchets ;

- réglementer les modes de fabrication.

Les communes sont responsables de la collecte, du transport et de l’élimination des déchets


ménagers. Cette action peut être entreprise en liaison avec les départements et les régions ou
avec des groupes privés ou publics habilités à cet effet. Elles ont l’obligation d’élaborer des
schémas de collecte et de traitement des déchets ménagers avec le concours des services
techniques des structures compétentes. Elles assurent également l’élimination d’autres déchets
qu’elles peuvent, eu égard à leurs caractéristiques et aux quantités produites, contrôler ou
traiter ».

IV. Gestion des déchets solides en Côte d’Ivoire

IV.1. Typologie des déchets solides à Abidjan

Les déchets solides urbains collectés en Côte d’Ivoire notamment à Abidjan et acheminés
dans centres de traitement sont :

• les déchets ménagers de toutes natures comprenant : déchets alimentaires, cendres, débris de
verre ou de vaisselle, papier, balayures, plastiques, caoutchouc…

• les déchets provenant des établissements individuels, commerces, bureaux administratifs.


• les déchets provenant du nettoiement des places publiques, voies privées, jardins publics,
parcs, cimetières et de leurs dépendances …

• les produits du nettoiement et détritus des halles, marchés, lieux de fêtes publics…

• les résidus de nettoiement en provenance des écoles, casernes, hôpitaux, prisons, tous
bâtiments publics, à l’exclusion des produits anatomiques et infectieux ;

• les restes de petits animaux morts sur la voie publique (chats, chiens, rats, souris, …)
pouvant se contenir dans un récipient de 70 litres.

Cette énumération n’est pas limitative.

Production et composition des déchets

Les déchets solides ménagers et assimilés produits quotidiennement sur le territoire national
sont estimés à plus de 12 000 tonnes, soit 4 380 000 tonnes par an. A cela, il faut ajouter
d’autres types de déchets, à savoir les déchets sanitaires, les déchets agricoles, les déchets
industriels, etc. Pour le seul District Autonome d’Abidjan, cette production journalière s’élève
à plus de 4 500 tonnes (2021), avec une tendance croissante. La gestion d’une telle quantité de
déchets exerce une pression forte sur le budget de l’Etat, pression susceptible d’être contenue
par l’adoption de comportements responsables, susceptibles de réduire la production de
déchets et d’en faciliter le recyclage, tout en préservant notre environnement. En s’engageant
à réutiliser les produits usagés comme le plastic, le verre, le métal, les habits, les meubles,
etc… pour fabriquer d’autres objets, l’on contribue à réduire l’utilisation des ressources
naturelles en leur offrant une seconde vie. C’est également un moyen de préserver
l’environnement, en réduisant le taux de pollution ; c’est surtout une source de création de
richesses et d’emplois verts. Le

IV.2. Analyse situationnelle de la gestion des déchets en Côte d’Ivoire

Dans ce contexte ivoirien, la valorisation des déchets est d’autant plus nécessaire quand on
sait que les Ivoiriens produisent en moyenne 0,64 kilogramme (kg) de déchet par habitant par
jour, largement supérieur à la moyenne de l’Afrique sub-saharienne (0,46 kg par jour).

La Côte d’Ivoire produit plus de 400.000 tonnes de déchets plastiques chaque année, selon le
ministère de l’Environnement et du développement durable. Abidjan, la capitale économique
produit chaque jour, près de 288.000 tonnes de déchets plastiques dont une grande quantité de
bouteilles.

Plus de 50% de ces déchets sont déversés directement dans la rue tandis que moins de 20%
sont triés et recyclés.

Selon le portail du gouvernement de Côte d’Ivoire, les déchets plastiques détruisent les
paysages et envahissent les océans tandis que 300 autres millions de tonnes sont générés
chaque année dans le monde. Le plastique met entre 100 et 400 ans pour se désagréger, note-
t-on.

De plus, le pays occupe une place de choix en Afrique en termes de production agricole
(premier producteur mondial de cacao et de cajou, premier producteur africain d’hévéa,
mangues etc.). Les déchets agricoles issus de ces productions ne sont quasiment pas valorisés
et sont souvent sources de maladies pour les plantes (cas du cacao par exemple). Le
gouvernement ivoirien estime à entre 15 et 17 millions de tonnes la production annuelle de
déchets agricoles même si ces chiffres sont probablement sous-estimés.

Le tout est de passer de l’ordure à de l’or, avec une valeur économique. Il est donc possible de
transformer les problèmes d’assainissement en une opportunité économique. En produits finis
comme le bois, les briques etc…
IV.3. Avantages et faiblesses du recyclage des déchets

IV.3.1. Avantages du recyclage des déchets

Les avantages du recyclage se perçoivent à plusieurs niveaux : économique, écologique,


sanitaire etc.

IV.3.1.1. Au plan économique

Les possibilités concrètes en matière d’économie circulaire sont nombreuses.

Les déchets organiques produits par les ménages et les fermes agricoles peuvent par exemple
servir à produire de l’énergie grâce à la production de biogaz issu de la méthanisation. Le
digestat venu de la fermentation des déchets organiques peut être utilisé comme fertilisant
pour l’agriculture.

La valorisation des déchets constitue une source de revenu pour les acteurs du secteur. En
effet, le long de la chaine de recyclage partant du pré-collecteur à l’artisan, les différents
acteurs perçoivent une rémunération. A titre d’exemple, les collecteurs reçoivent 400 FCFA
par kilogramme de cannettes vendu. Le recyclage de ces déchets permet de faire de
l’économie d’énergie.

IV.3.1.2. Au plan écologique

Le recyclage a deux conséquences écologiques majeures : la réduction du volume de déchets


et la préservation des ressources naturelles. Favoriser la création de nouveau objets (paillettes,
meubles en plastiques, des écoles ou maisons construites avec des briques etc.) ;

IV.3.1.3. Au plan agricole

Parmi ses nombreux atouts liés au recyclage des déchets, l’on note la valorisation des
biodéchets en compost contribuant à diminuer le recours aux engrais chimiques. Le
compostage permet de transformer les déchets organiques en humus servant à fertiliser les
sols et les jardins.
IV.3.1.4. Au plan sanitaire

Ces déchets abandonnés dans la nature sont des réceptacles très favorables pour la ponte des
moustiques vecteurs de paludisme et de fièvre jaune. Le recyclage prive donc les moustiques
de leur lieu de ponte et réduit ainsi l’incidence du vecteur de la maladie.

IV.3.2. Difficultés du secteur : des freins à la collecte et au recyclage

- Une activité très peu structurée en Côte d’Ivoire ;


- Non adhésion de la majorité des populations au projet de recyclage des déchets
plastiques alors que des box sont disponibles dans plusieurs quartiers d’Abidjan.
- Gestion informelle du secteur avec des acteurs généralement peu qualifiés.

IV.3.2. Ciblage et Positionnement

IV.3.2. Cible

Les populations-cibles sont les acteurs intervenant dans la chaine de gestion des déchets en
l’occurrence :

- Récupérateurs
- Commerçants/acheteurs particuliers
- Opérateurs agrées des industries
- Sociétés plus ou moins concurrentes
- Ministère de l’environnement de la ville de la salubrité urbaine
IV.3.3. Stratégies de positionnement ou d’implantation

La stratégie vise à mettre en place à mettre en place un mécanisme de gestion rationnelle des
ressources pour accompagner la mise en œuvre des activités initiés par des acteurs informels.

Il s’agit entre autres de :

- Minimiser les charges pour l ’acquisition des engins et des pièces de rechange ;

- Faciliter l’acquisition des engins par les prés collecteurs par la mise en place d ’un
mécanisme approprié (achat subventionné, possibilité de prêts échelonnés possibilité de prêts
échelonnés etc.) ;
- Former les acteurs du secteur ;
- Accompagner la recherche scientifique, universitaire sur le secteur.

V. Conclusion

Au terme des différentes lectures, il convient de souligner que le recyclage semble être la
solution la plus accomplie pouvant contribuer à la résolution de la crise des déchets.  Il faut
retenir que le recyclage a un impact socio-économique positif sur la population ivoirienne.
Mais cet impact n’est pas seulement économique et social, il est aussi écologique à une plus
grande échelle, ce qui fait du recyclage une méthode non négligeable au service du
développement durable. L’on comprend dès lors l’intérêt qu’il suscite auprès des
gouvernements et des partenaires internationaux. Par ailleurs, le coût élevé des taxes et bien
d’autres éléments liés à l’implantation des unités de valorisation, conduit à la création des
lieux de fabrique artisanale.

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