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Déchets

Collecte

Enfuissement

Traitement du lexivia
Un déchet correspond à tout matériau, substance ou produit qui a été jeté ou abandonné car il n’a plus
d’utilisation précise

Un déchet est un objet en fin de vie ou une substance ayant subi une altération physique ou chimique, qui ne
présente alors plus d'utilité ou est destiné à l'élimination. Le mot vient de l'ancien français déchiet ou déchié, soit
« la quantité perdue dans l'usage d'un produit », ce qui en reste après son utilisation

Classification des déchets :


dangereux et non dangereux
La dangerosité d’un déchet ne détermine pas son potentiel de valorisation : des filières de
recyclage existent pour traiter spécifiquement des déchets toxiques et polluants et en valoriser les
composants qui peuvent l’être. Au contraire, certains déchets ménagers non dangereux ne
peuvent pas être recyclés car ils n’ont aucune valeur en tant que matière première. La dangerosité
d’un déchet est cependant cruciale pour son classement, car elle déterminera les protocoles de
collecte, de transport, de stockage et de traitement du déchet ainsi que le type d’organisme qui
en aura la responsabilité (collectivité, producteur du déchet, agence spécifique).

Quels sont les différents types de déchets ?


La collecte et le traitement des déchets impliquent leur classement dans différentes catégories. On
distingue ainsi les déchets selon leur provenance et le type d’activités dont ils sont issus, selon
leur dangerosité et selon les modes de traitements qu’ils nécessitent.

Déchets ménagers
Collectés par les collectivités locales, les déchets ménagers désignent les déchets produits au
quotidien par les ménages. Ils peuvent être incinérés ou recyclés selon leur nature.

Déchets issus des activités économiques


Les déchets rejetés par les professionnels sont classés différemment selon leur toxicité.

Non dangereux
Les déchets non dangereux issus des activités économiques sont de même nature que les déchets
ménagers et peuvent subir les mêmes traitements : le recyclage dans le cas des déchets papier,
carton ou plastique, l’incinération des ordures non valorisables.

Toxiques
Les déchets d’entreprises et de sites industriels sont classés toxiques lorsqu’ils contiennent des
produits dangereux pour la santé et pour l’environnement : il s’agit par exemple des solvants,
huiles, goudrons, mais aussi des déchets électroniques et électriques. Ils doivent faire l’objet d’un
traitement spécifique pris en charge par des sociétés dédiées et régi par des protocoles précis.

Déchets à risques infectieux


Les déchets issus des soins aux particuliers, des hôpitaux et des laboratoires font l’objet d’une
catégorie à part : les seringues, bandages, pansements, compresses et l’ensemble du matériel
médical usagé présentent un risque d’infection et/ou de contamination pour les personnes et
pour l’environnement.

Déchets inertes
Le terme de déchet inerte désigne les gravats issus des travaux de BTP et des démolitions. Vitres,
parpaings, carrelages, béton : les déchets de ce type sont dits inertes car ils ne se dégradent pas
naturellement. Ils peuvent être utilisés comme remblai et sous-couche lors de la construction
d’infrastructures routières par exemple. Une grande partie de ces déchets est simplement enfouie
dans des centres de stockage dédiés.

Déchets agricoles
Les déchets issus des exploitations agricoles font également l’objet d’un traitement spécifique : ce
sont toutes les ordures et matières issues de l’élevage et des cultures, qui peuvent comprendre les
films de paillage, les purins, comme les huiles et autres produits toxiques.

Déchets radioactifs
Catégorie très spécifique, d’une haute dangerosité, les déchets radioactifs sont sous la
responsabilité de l’agence publique ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets
Radioactifs).

Comment classer les déchets ?


Le déchet a un statut juridique qui le définit comme toute chose ou substance dont le détenteur se
défait (par choix, de fait, ou par obligation). Ce statut implique des obligations de la part du
détenteur, ainsi qu’un ensemble de réglementations concernant la collecte, le transport,
l’élimination ou la valorisation des déchets. Ces règles varient selon le type de déchet concerné. Il
existe ainsi plusieurs critères pour classifier les déchets et déterminer à quel protocole de
traitement ils doivent correspondre : quel est le producteur du déchet, quelles sont les propriétés
du déchet, et enfin quel est le secteur de production du déchet.

Classement du déchet selon le producteur


Une première distinction est faite entre les déchets d’origine ménagère, c’est-à-dire rejetés par les
particuliers, et les déchets d’origine professionnelle, appelés les DAE : déchets d’activités
économiques. Les déchets ménagers relèvent de la compétence du service public de gestion des
déchets : leur gestion est prise en charge par les collectivités territoriales. Dans le cas des déchets
économiques, cette prise en charge n’est pas automatique : selon le statut juridique du DAE, le
producteur du déchet est aussi responsable de son traitement.

Classement selon les propriétés du déchet (dangereux / non


dangereux)

On distingue également les déchets selon un critère de dangerosité pour les personnes et pour
l’environnement. Sont ainsi établies 3 catégories :
 Les DD pour déchets dangereux (qui présentent au moins une des propriétés de danger définies
par le Parlement européen)
 Les DND pour déchets non dangereux
 Les DNDI pour déchets non dangereux inertes

Classement selon le secteur de production


Une nomenclature des déchets est établie au niveau européen pour identifier la provenance de
chaque type de déchet : selon son secteur de production, le déchet se voit donc identifié par un
code qui doit être présent à chaque étape de son traitement, jusqu’à sa sortie du statut de déchet
le cas échéant.
Quelles sont les conséquences des déchets
sur l’environnement ?
L’abandon des déchets dans la nature cause de graves problèmes d’ordre environnemental, mais
aussi sanitaire, social et économique. Source de pollution directe, les déchets non collectés se
décomposent en effet dans la nature avec une incidence dramatique sur la faune, la flore et les
ressources en eau. Parmi les conséquences notables des déchets sur l’environnement figurent :
 L’introduction d’éléments toxiques et de métaux lourds dans la chaîne alimentaire, du plancton
jusqu’aux humains
 La disparition d’une partie de la faune et de la flore, l’amoindrissement de la biodiversité et un
déséquilibre des biotopes
 L’infiltration vers les nappes d’eau de matières nocives et de germes pathogènes
 L’acidification des sols, son appauvrissement et la perte de ses capacités d’absorption, à l’origine
d’inondations
 Les risques d’incendies spontanés, notamment par processus de fermentation.

Si la majorité des déchets dangereux provient de l’industrie, les particuliers rejettent aussi
massivement, dans le monde, des déchets toxiques : c’est le cas du mégot de cigarette, dont les
fumeurs sous-estiment généralement la dangerosité. En effet, considérés comme des déchets
dangereux (H6 toxique et H14 écotoxique d’après le Code de l’environnement), les mégots
constituent une source de pollution chimique (Rapport d’étude INERIS 2019).
Le classement des déchets se fait en fonction de leur mode de production (par les ménages ou par
les professionnels) et de leurs propriétés (de dangerosité, de capacité de dégradation et de
potentiel de valorisation). Ce classement a pour but d’assurer un suivi des déchets, de définir les
responsabilités vis-à-vis de ces déchets, et de mettre en place un processus de collecte et de
traitement adapté. Les déchets sauvages, qui échappent aux modes de collecte
traditionnels, constituent un problème environnemental majeur.
Que deviennent les déchets ?
Une fois collectés, en fonction de leur nature et des techniques actuelles, vos déchets seront
traités selon différents modes possibles. Voici les principaux.

Le recyclage
Le recyclage est un procédé de traitement des déchets (déchets industriels ou ordures
ménagères) qui consiste à réintroduire un déchet dans un cycle de fabrication pour remplacer
totalement ou partiellement une matière première.

Le recyclage permet :

 De réduire le volume des déchets et donc la pollution liée à leur élimination ;


 De préserver les réserves naturelles ;
 De donner une seconde vie à nos déchets ;
 De faire des économies !

Le compostage
Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques permettant de
produire un amendement appelé le compost.

Le compost est un engrais de qualité, comparable à de l’humus, que l'on peut utiliser pour
l’agriculture et le jardinage. L’humus est une matière terreuse de couleur sombre présente dans
la couche superficielle du sol. Il provient de la décomposition et de la recomposition partielle des
déchets organiques biodégradables.

La biométhanisation
La biométhanisation consiste en une série d'opérations de dégradations biologiques de matières
organiques qui se produisent en l'absence d'oxygène. Les produits résultants de la dégradation
peuvent être classés en deux catégories, le biogaz et le digestat.

Le biogaz est un mélange de gaz (méthane et dioxyde de carbone) et de vapeur d'eau. Quant au
digestat, il s'agit du résidu liquide contenant les matières organiques non dégradées.

L'incinération
Les ordures ménagères collectées via les sacs réglementaires à la collecte en porte-à-porte sont
valorisées par incinération. Ce procédé permet non seulement d'éliminer les déchets, mais
également de produire de l'énergie et donc d'économiser, de façon significative, les combustibles
fossiles (gaz, charbon, pétrole…).

L'incinération des déchets permet de détruire les microbes, virus et germes infectieux
propagateurs d'épidémies. Enfin, il faut noter qu'environ 4/5 des résidus solides (après
incinération) sont utilisés sous la forme de sous-couches routières, et l'essentiel des ferrailles et
autres métaux issus de déchets est récupéré et recyclé.

Le CET
Un centre d'enfouissement technique ou CET est une décharge conçue pour le stockage de
déchets ultimes non valorisables. Toutes les conditions sont réunies pour minimiser les risques
de pollution ou de contamination de l'environnement.
Le traitement des lixiviats de CET

Provenance des lixiviats Les lixiviats aussi appelés « jus de décharge » sont issus de plusieurs
origines : L’eau météorique (eau de pluie) L’eau de constitution des déchets (30 à 40% du tonnage de
déchets) L’eau issue de la dégradation des déchets dans le massif (en proportion variable selon la
nature des déchets)

Collecte des lixiviats Deux méthodes permettent de collecter les lixiviats : Par collecte gravitaire dans
un réseau de drains entourés de cailloux Par pompage dans des puits verticaux (auquel cas ces puits
peuvent aussi servir à la collecte du biogaz)

Pourquoi collecter les lixiviats Pour éviter les risques de pollution du milieu naturel, soit par
débordement, soit par infiltration. Pour améliorer la dégradation des matières organiques dans le
massif de déchets (et augmenter la production de biogaz). Pour diminuer la concentration en
polluants des lixiviats grâce à une meilleure dégradation des matières organiques.

Caractérisation des lixiviats Matières organiques DCO et DBO5 Azote réduit NTK NH4+ Matières en
suspension MES Sels dissous Cl, SO4, Ca, K, P, Mg,.. Métaux Fe, Zn, Cu Métaux lourds Cd, Pb, Hg, Ni,
Mn… Substances dangereuses : As, phénols, HAP, Btx, bisphénol, nonyphénol…

Les techniques de traitement des lixiviats Le traitement des lixiviats s’apparente à un traitement
d’effluents industriels : toutes les techniques de traitement y sont applicables. Traitements physico-
chimiques Traitements biologiques Filtration Filtration tangentielle : microfiltration,
ultrafiltration, nanofiltration et osmose inverse Evapo-concentration et stripping Combinaison
des techniques précitées. Focus sur l’osmose inverse

Les procédés de traitement

Traitements physicochimiques Mise à pH, coagulation, floculation, suivi de décantation ou flottation.


Filtration de finition. Dessiccation des boues sur filtre presse. NB: ces traitements se font avec
consommation de réactifs chimiques

Traitements physicochimiques

Capture des MES Capture des colloïdes Captures les graisses et huiles Capture des métaux

Traitements biologiques Lagune aérée STEP à boues activée SBR batch séquencé BRM Bioréacteur
membranes
Traitements biologiques Traitement des matières organiques DCO et DBO5 Traitement des MES et
des boues Traitement de l’azote Capture du Phosphore

Filtration Tamisage Filtre à sable Filtre à charbon actif Microfiltration

Filtration

Capture des particules grossières tamisage 1cm à 1mm Capture des particules fines 50µm Filtre à
sable Capture de très fines particules 0,2µm Microfiltration Capture des matières organiques solubles
Filtre à charbon, DCO, DCO dure, AOx, phénols

Filtration tangentielle

Capture des très fines particules jusqu’à 0,1µm Micro Ultra Filtration Capture des macromolécules
organiques (jusqu’au nm) et des sels bi-et tri-valents Nanofiltration Capture de la plupart des
matières organiques et des sels dissous. Osmose inverse

Evapo-concentration et stripping Evaporation sous vide ou à pression atmosphérique. Evaporation


avec compression mécanique de vapeur ou avec cogénération Capture de l’ammoniaque par
acidification Capture de l’ammoniaque par stripping

Evapo-concentration et stripping

Tous les polluants non volatils, matières organiques et sels minéraux sont concentrés jusqu’à 30% de
MST. Certains polluants volatils (NH3) peuvent être captés sous forme de sels (NH42SO4) par
acidification, ou séparés par stripping (distillation vapeur)

Les applications de l’osmose inverse OI basse pression (10 à 25 bars) Industrie alimentaire Industrie
pharmaceutique Industrie micro-électronique Eau alimentaire de chaudières Tours aéroréfrigérantes

Les applications de l’osmose inverse

OI haute pression (30 à 65 bars) : Déssalement d’eau de mer Lixiviats de décharges


Prétraitement avant osmose inverse Les prétraitements systématiques sont la filtration et la
microfiltration Filtre à sable, cartouches filtrantes à 20 et 5µm Selon les essais du fouling index (SDI),
un prétraitement complémentaire peut être nécessaire : physicochimique, biologique ou
ultrafiltration tangentielle

Conversion de l’osmose inverse La pression appliquée doit être supérieure à la pression osmotique.
Plus la conversion est élevé, plus la pression appliquée est élevée Le facteur limitant est la pression
appliquée Osmose inverse à haute pression : 65 à 67 bars maximum

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