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UNIVERSITÉ SENGHOR - 2021

Harou NABIA, Département Management, Spécialité Management de Projets


harou.nabia.2020@etu-usenghor.org

Thème : étude de faisabilité technique et financière pour la mise en place du complexe industriel de la
SOTRADA pour la valorisation de déchets de la ville de N’Djamena (CIVALOR)

Résumé

Mots-clés
Gestion des déchets, valorisation industrielle des déchets, caractérisation des déchets, évaluation des
déchets, analyse financière de projets.
Introduction
La gestion des déchets en générale, et celle des déchets solides municipaux en particulier constitue un des
principaux défis auquel sont confrontées les villes africaines. La combinaison de facteurs interreliés, allant
de l’accroissement démographique à l’expansion urbanistique, au développement des activités
socio-économiques et de production, ainsi qu’aux mutations des modes de vie et de consommation,
engendre un gisement grandissant de déchets.
Selon la Banque Mondiale1, en 2016, l’Afrique subsaharienne a produit 174 millions de tonnes de déchets,
soit 460 grammes par habitant par jour. La gestion des ordures pourrait rapidement devenir problématique,
en raison d’un triplement des volumes d’ici 2050, s'inquiète la Banque mondiale. Or, en l’absence de
systèmes de collecte et de traitement appropriés, ces déchets contaminent et dégradent les cours d’eau et
les écosystèmes pour des centaines, voire des milliers d’années.
La ville de N’Djamena, capitale de la République du Tchad n’est pas du reste. Elle est en train d'être envahie
par une augmentation incessante de la quantité des déchets solides générée par les ménages ainsi que les
petites et moyennes entreprises (PME). Selon une étude de l’Association Tchadienne pour la Réussite
Environnementale (ATRENVIRO), la ville de N’Djamena produit plus de 900 tonnes de déchets par jour soit
un taux d’insalubrité de 67%. 2
Le déchet est tout produit usé ou résiduel naturel ou synthétique considéré comme initial, ou dangereux et
dont on cherche à se débarrasser. On peut classer les déchets en fonction de leur origine ou de leur
dangerosité, mais également en fonction de leur devenir. Ainsi, les déchets biodégradables (résidus verts,
restes alimentaires), peuvent se dégager naturellement et être valorisés par différentes filières. Les déchets
recyclables (cartons, plastiques, verres, métaux, matériaux de construction) sont réutilisables après
traitement. Les déchets ultimes ne sont plus susceptibles d’être traités, sont destinés à la décharge. Les
déchets spéciaux enfin, (hospitaliers, radioactif, toxiques), doivent faire l’objet de traitement industriel
spécifique, l’augmentation colossale des déchets produits durant la dernière décennie a conduit les
gouvernements des pays occidentaux à instaurer des réglementations qui les acheminent progressivement
vers une gestion à la foi individuelle (via le tri et la récupération), collective et international, fondée de plus
en plus sur principe pollueurs payeurs (Nkituahanga Yenamau 2010).

1
[Infographie] Quelles sont les économies africaines qui produisent le plus de déchets ? – Jeune Afrique [Internet]. JeuneAfrique.com. 2018 [cité 5
févr 2021]. : https://www.jeuneafrique.com/635561/societe/infographie-quelles-sont-les-economies-africaines-qui-produisent-le-plus-de-dechets/
2
Association Tchadienne pour la Réussite Environnementale (ATRENVIRO), (2012). Rapport d'enquête sur l’insalubrité à de la Ville de
N’Djamena. http://east-side-chad.over-blog.com/article-n-djamena-face-au-probleme-lancinant-de-l-insalubrite-106078312.html
(30 janvier 2021)

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La gestion des déchets, la collecte, le transport, le traitement ou l’élimination des déchets habituellement, se fait par
l’activité humaine enfin de réduire leurs effets sur la santé humaine, car plus ils s’accumulent, plus ils créent des
problèmes de santé publique, sur l’environnement, sur l’agrément local ou l’esthétique locale. L’évacuation des déchets
concerne tous les types de déchets qu’ils soient solides, liquides ou gazeux, chacun possède sa filière spécifique. La
manière d’évacuer les déchets diffère selon les pays (développés, en voie de développement) et selon les villes (dans
une ville où l’on a affaire à des industriels, dans une campagne) (Tini, 2003).
Plusieurs études ont été effectuées dans le domaine de la gestion des déchets. Cependant, ces études se
focalisent de plus en plus sur la valorisation par biométhanisation ou par compostage (déchets
biodégradables) et recyclage des plastiques (déchets non biodégradables). Au Tchad, il n’y aucune
entreprise qui s'intéresse à cette filière.
C’est dans ce cadre que la SOTRADA s’est assignée la mission de mettre en place un Complexe Industriel de
Valorisation de Déchets (CIVALOR) aux alentours de la ville de N’Djamena. A cet effet, elle envisage en
amont, renforcer les capacités des petites associations de collecte et de transport des déchets pour pouvoir
obtenir des matières premières afin les valoriser. Les produits finis attendus sont : l’électricité, les engrais,
les poubelles, les roues et roulettes, les chaises, les arrosoirs, les tuiles, les pavés, les lubrifiants, etc.
La présente étude a pour objectif d’étudier la faisabilité de ce projet qui pourra contribuer à l’amélioration
d’un système de gestion des déchets municipaux en Afrique.
Les compétences et techniques apprises à l’université Senghor nous permettront de faire une analyse
objective du projet CIVALOR. Le thème est intitulé « Etude de faisabilité technique et financière de la mise
en place du complexe industriel de la SOTRADA pour la valorisation des déchets de la ville de N’Djamena ».
L’étude sera réalisée de la manière suivante:
● La recherche documentaire;
● L’enquête auprès de ménages et des entreprises ;
● La mise en place d’un système pilote pour la caractérisation des déchets ;
● Les analyses au laboratoire ;
● L’analyse de marché ;
● L’observation directe.

Problématique
Les questions touchant à la gestion des déchets urbains et, par extension, la planification et la gestion de
l’environnement, comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent répondre les gestionnaires de
l’environnement en raison de leurs effets sur la santé humaine, le développement durable (Attahi, 1996, cité
par Nkituahanga Y. 2010).
La même source souligne qu’aujourd’hui les villes des pays en voie de développement en général, et celles
d’Afrique en particulier font partie des villes où la problématique de la gestion de l’environnement est
pertinente. La collecte et l’élimination des déchets constitue l’une des plus grandes difficultés que
rencontrent les municipalités. Ces difficultés se traduisent par une accumulation des ordures, la création de
nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers.
La ville de N’Djamena, capitale de la République du Tchad n’est pas épargnée de cette situation. Elle produit
environ 900 tonnes de déchets par jour, soit 328 500 tonnes par an (ANTRENVIRO 2013). La même source
souligne que les déchets proviennent donc de 75% des ménages, de 20% des services publics et activités
économiques, et de 5% des marchés. Les entreprises en charge de la collecte des ordures se trouvent
pratiquement dans l'incapacité de proposer une solution efficace et durable. La production des déchets ne
cesse de croître jour après jour. Cela constitue une menace pour la santé publique et l’environnement.

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Selon l'OMS, plus de 80% des maladies sévissant dans les pays en développement sont liées à l’insalubrité
de l’environnement.3

En effet, la gestion des déchets municipaux est un défi multiple et multisectoriel. Elle est d’ordre
économique, social, politique, sanitaire, écologique, éducationnel, informationnel, comportemental etc.
▪ Contexte anthropologique
Les perceptions et les comportements de nature rurale de la part de la population de N’Djamena, certaines
pratiques non hygiéniques et insalubres ne favorisent pas une gestion saine de la ville.
Les places publiques, les parcelles vacantes, les abords des rues, les abords des édifices publics, les
caniveaux, espaces verts, … sont souvent des lieux utilisés pour déverser les ordures au mépris de la loi.
▪ Contexte législatif et réglementaire
En vue de protéger l’environnement, les déchets sont régis par de nombreux textes législatifs et
réglementaires. Cependant, la difficulté majeure réside dans la non application des textes existants.
L’absence de l’autorité de l’Etat et l’incivisme de la population est à déplorer.
▪ Contexte institutionnel et organisationnel
Plusieurs acteurs se sont engagés dans des activités liées à la gestion des déchets.
Mais l’on note aussi quelquefois un chevauchement des rôles et des missions à cause de cette multitude
d’acteurs impliqués.
Le phénomène de la corruption associé au manque de contrôle et de bonne gouvernance mine la filière et
font perdre des ressources considérables aux budgets des communes.
▪ Contexte technique et financier
● Les opérateurs privés et associations sont seuls face l’accroissement incessant des déchets;
● Les taux d’abonnement sont quelquefois faibles à cause du coût de collecte élevé.
● Le mauvais état des routes ;
● Les infrastructures insuffisantes et inadaptées. La stratégie de « faible coût » n’est pas suffisamment
utilisée dans la collecte et transport des déchets ;

▪ Contexte environnemental et sanitaire


La présence des tas d'ordures non contrôlés un peu partout dans les quartiers représente un milieu
favorable à la prolifération d’une part, des germes responsables des maladies et infections de tout genre, et
d’autre part, des arthropodes (mouches, moustiques) et des rongeurs qui peuvent être porteur de typhus
(pou, puce), leptospirose (ictère), salmonellose (gastro-entérite, fièvre typhoïde), trichinose (douleurs
abdominales, nausées, diarrhées, vomissements, démangeaison), histoplasmose (bronchite, rhum),
paludisme, troubles nerveux, détérioration du système immunitaire et cancer…
Le temps de dégradation (recyclage naturel) des déchets est plus long, d’où la nécessité de valorisation des
déchets qui mettent beaucoup de temps à se dégrader.
▪ Contexte suivi et évaluation
Les schémas et stratégie pour la gestion des déchets solides de la ville de N’Djamena comme toutes les
autres villes africaines, sont bien conçus, mais le suivi fait défaut.
Soucieuse de la préservation de l’environnement et de la santé publique, la SOTRADA, fort des expériences
acquises dans les industries pétrolières en matière de gestion des déchets, s’est assignée la mission de
transférer ses compétences vers la ville de N’Djamena. La mission consiste :

3
Organisation Mondiale de la Santé. (2012) l’insalubrité de l’environnement provoque 12,6 millions de décès par an
https://www.who.int/fr/news/item/15-03-2016-an-estimated-12-6-million-deaths-each-year-are-attributable-to-unhealthy-environ
ments (15 février 2021)

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● Renforcer les capacités techniques, financières et organisationnelles des entreprises de collecte et


transport des déchets ;
● Construire d'un complexe industriel à 15km de la ville de N’Djamena, le complexe est de:

1. Un centre de tri-préparation d'une capacité de 150 000 tonnes par an ;


2. Une unité de production d’électricité d’une capacité de 20 Mégawatts, dont 5 MW pour la
consommation de l’usine ;
3. Une unité de fabrication de 2 000 tonnes de compost par an;
4. Une unité de recyclage de 3 000 tonnes de plastiques/an en bacs à ordures, arrosoirs, pavés, tuiles
et autres produits ;
5. Une unité recyclage de 2 500 tonnes de pneus par an pour obtenir des pavés, roues/roulettes de
brouettes/bacs à ordures en plastique et autres produits ;
6. Unité de recyclage des huiles usées d’une capacité de 1 000 tonnes/an;
7. Une unité d’épuration des matières fécales d’une capacité de 50 000m3/an;

C’est dans ce cadre que la SOTRADA nous a confié une mission de mener des recherches sur le thème est : «
Etude de faisabilité technique et financière de la mise en place d’un complexe industriel de la SOTRADA
(CIVALOR) pour la valorisation de déchets de la ville de N’Djamena ». Pour confirmer ou infirmer la
faisabilité ce grand projet, cette étude nous amènera à répondre aux questions suivantes :
● Quel est le degré d’engagement des ménages dans la gestion des déchets;
● quel est le degré d’engagement de toutes les parties prenantes à s’adhérer au projet ?
● Existe-t-il une réelle volonté politique et institutionnelle concernant la question salubrité ?
● Quelle est la part de la femme dans la gestion des déchets ?
● Quelles sont les pistes de solution durable pour une bonne gestion de ces déchets ?
● Comment caractériser les déchets et estimer la quantité produite en fonction de la population ?
Les différents types de déchets sont-ils techniquement et financièrement recyclables ? Si oui,
quelle technologie utilisée ?
● Le modèle économique proposé est-il viable ?
● Le projet concilie-t-il les objectifs de toutes les parties prenantes ?
● Le projet peut-il susciter l’intérêt des bailleurs?
● Quelles sont les différents types et source de financement à solliciter ?
● La technologie à utiliser est-elle transférable ?
Objectifs général et spécifique
L’objectif général de cette étude est d’analyser la faisabilité et la viabilité du Projet CIVALOR.
De façon spécifique, il s’agira:

o De faire l’analyse de la filière de gestion des déchets de la ville de N’Djamena ;


o De faire une étude quantitative et qualitative des déchets par rapport au revenu des ménages ;
o D’évaluer le niveau de la connaissance des ménages aux méfaits des déchets;
o proposer des pistes de solution efficace et durable de la gestion des déchets;
o De faire une étude de caractérisation des déchets de la ville de N’Djamena ;
o De faire une étude de faisabilité technique et financière des technologies proposées pour le
recyclage de chaque type de déchets ;
o De faire une étude du modèle économique proposé par produit fini issu de la valorisation ;
o Proposer un modèle de financement répondant à la fois aux objectifs des partenaires financiers et à
la scalabilité de la société de projet dénommée CIVALOR ;
o De planifier le calendrier et le coût de toutes les activités de mise en œuvre du projet.

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Revue de littérature
D’après les recherches documentaires, plusieurs chercheurs se sont intéressés au sujet de la gestion et de la
valorisation des déchets. Néanmoins le thème est abordé de manière partielle avec des approches plus ou
moins différentes. Le plan de gestion des déchets peut être universel, mais l’application peut être plus ou
moins différente d’une ville à une autre. Dans la revue de littérature, il y a peu de recherchers qui ont été
effectuées sur la gestion des déchets de la ville de N’Djamena.
Selon Gervais MOUPELE NGANDZIAMI (2013), La mise en place d’un plan de gestion des déchets doit être
un élément de base pour la réussite de la gestion des déchets dans une ville. Au fur et à mesure que les
régions se développent et que la population prenne de plus en plus conscience des relations entre la qualité
de la vie et celle de l’environnement, les gestionnaires de ces secteurs sont devenus contraints à fournir un
cadre environnemental meilleur pour les générations actuelles et futures.
Selon Gervais MOUPELE NGANDZIAMI (2013). La mobilisation de la communauté internationale sur cet
enjeu ne fait pas de doute. Elle s’est exprimée notamment dans les engagements pris en 2002 au Sommet
mondial du développement durable à Johannesburg, où les objectifs de développement du millénaire ont
été confirmés et complétés. Toutefois, si des expériences concrètes et prometteuses sont conduites dans
diverses villes, elles restent limitées et leurs enseignements ne font pas l’objet d’une diffusion à grande
échelle, condition nécessaire d’une amélioration significative de la situation..

Selon Ngikam Alii (1993), P264-269, caractérisent les déchets par quatre paramètres essentiels :

● La densité: la connaissance de la densité est d’une grande importance pour le choix des moyens de
collecte et de stockage. Toutefois, comme les déchets sont compressibles, la densité n’a un sens que
si on définit les conditions dans lesquelles on l’a déterminé. C’est pourquoi on peut avoir une
densité en poubelle, une densité en décharge, une densité en fausse, etc. la densité en poubelle est
mesurée en remplissant les ordures fraîches dans un récipient de capacité connue sans tassement.
● Le degré d’humidité: les ordures renferment une quantité suffisante d’eau variant en fonction des
saisons et du milieu environnemental. Cette eau a une grande influence sur la rapidité de la
décomposition des matières qu’elles renferment et sur le pouvoir calorifique utile de déchets.
● Le pouvoir calorifique: il est défini comme la quantité de chaleur dégagée par la combustion de
l’unité de poids en ordures brutes. Le pouvoir calorifique supérieur (PCS) suppose que la vapeur
d’eau formé pendant la combustion est revenue à l’état liquide. Le pouvoir calorifique (PCI), quant
à lui, obtient aussi l’eau est aussi formée à l’état vapeur.
● Le rapport de teneur en carbone et azote : le rapport C/N a été choisi comme critère de qualité des
produits obtenus pour le compostage de déchets. Il est d’une grande importance pour le
traitement biologique des déchets, car l’évolution des déchets en fermentation peut être suivie par
la détermination de ces rapports.

Selon Bertrand. (1998). L’utilisation des matières résiduelles à des fins de récupération et de recyclage
représente maintenant un secteur industriel important et en croissance.
Jules Raymond Ngambi (2015) résume : en raison de défaillances dans la gestion linéaire, les autorités ont
décidé de jeter les bases d'un nouveau système reposant sur le recyclage des déchets mondialement connu
comme « économie circulaire ». L'économie circulaire se développe dans des domaines précis tels que les
récupérations formelles et informelles, la réparation, la réutilisation, l'achat et la revente de déchets, le
compostage et le recyclage.
Selon Géocarrefour volume 90 N°1 (2005), La privatisation de cette filière peut entraîner l’émergence de
nouveaux acteurs au niveau de la pré-collecte.

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Hypothèses de recherche
« Selon BONNOT, une hypothèse est une solution provisoire ou une réponse anticipée. Elle signifierait donc
une création, une conception toujours provisoire qui sera confirmée par les fait ».

Dans le contexte actuel, un accent particulier a été mis sur l’économie circulaire, il est donc avantageux
qu’une synergie s’installe parmi les générateurs de déchets (collectivités, entreprises, etc.), les collectivités,
les bailleurs de fonds et les entités de gestion des déchets pour en tirer le bénéfice. Cependant, les appuis
techniques et financiers déployés dans ce secteur sont souvent disproportionnés.
Hypothèse 1 : En regroupant les volumes de déchets générés vers un réseau collectif de
gestion, les acteurs pourraient bénéficier d’un effet de masse qui serait potentiellement
favorable à la gestion durable des déchets.
Hypothèse 2 : Après avoir à réaliser avec succès les objectifs consistant à rendre les
principales rues de la ville de N’Djamena propre, il est possible possible de penser à
l’intégration des femmes dans la gestion des déchets.
Contrairement à l’approche traditionnelle de gestion de déchets qui consiste à déposer les déchets sur une
décharge contrôlée pour ensuite extraire le biogaz ou composter et qui ne prend pas en compte toutes les
variétés d’un gisement de déchets. il est possible d’envisager un système holistique de valorisation des
déchets. C’est-à-dire un système intégrant toutes unités de traitement, couvrant toutes les catégories de
déchets que l’on peut trouver dans un gisement de déchets urbains.
Hypothèse 3 : En raison des études menées souvent en partie sur la filière, une approche
de gestion depuis la naissance du déchet jusqu’à sa seconde vie semble intéressante.
Dans le but de comparer les différentes technologies qui seront utilisées en fonction du type des déchets
générés par la ville de N’Djamena. Pour sélectionner une technologie de valorisation pour chaque type de
déchet, il faut caractériser le gisement afin d’identifier la technologie appropriée.
Hypothèse 4: Un gisement de déchets est évidemment une matière première. Les
technologies à choisir doivent être moins chères, simples et transférables.
Une des problématiques souvent dénoncées en matière de gestion des déchets réside dans sa capacité à
limiter les gaz à effet de serre.
Hypothèse 5 : valoriser les déchets contribue considérablement à la réduction des gaz à
effet de serre.
L'estimation des potentiels de valorisation des gisements permet ainsi de dimensionner les unités
correspondant au type de déchet. Cependant, l’implémentation de telles unités nécessite des
investissements colossaux. Dans la filière de gestion des déchets, les appuis techniques et financiers
viennent sous la forme des subventions et dons accordés aux petites associations et entreprises qui ont une
faible capacité technique et financière de gérer les déchets dans toute une ville. Il est possible d’inscrire de
tels projets dans les initiatives des contrat Partenariat Publique Privé (PPP) pour porter le problème de
gestion des déchets urbains au haut niveau.
Hypothèse 6: Considérant les objectifs des sponsors de projet CIVALOR et le modèle
économique envisagé, le projet est viable et cadre avec les objectifs des bailleurs
internationaux, donc peut bénéficier d’un financement PPP.

Choix méthodologiques
La méthode choisie est l’introduction, matériels et méthodes, résultats et discussions puis la conclusion.
Cette présente étude sera consacrée à la collecte des données issues des enquêtes (interviews et
questionnaires), des expériences pratiques sur le terrain, des tests au laboratoire et des revues de
littératures.

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L’ouvrage débute par les généralités sur les déchets, l’entreprise et les enjeux de la gestion des déchets. Les
traitements par types de déchets sont ensuite abordés. Les opérations de recyclage spécifiques à chaque
matériau sont développées.
Les études de faisabilité de marché, de faisabilité technique, de faisabilité financière sont reportées dans un
chapitre trois avec des matériel et méthodes utilisés.
Les différents résultats issus des études et les analyses sont présentés dans un autre chapitre. Le dernier
chapitre sera consacré à la planification du projet de manière générale.
Une conclusion générale avec des propositions sera présentée à la dernière position.

Résultats attendus ou propositions


Les principaux résultats attendus sont :
● Les clients ciblés ;
● Les femmes sont impliquées dans la gestion des déchets ;
● Les caractéristiques des déchets déterminées ;
● La quantité des déchets de la ville de N’Djamena estimés ;
● La technologie de valorisation spécifique à chaque type de déchet identifiée ;
● Les tonnes équivalents carbones de gaz à effet de serre à éviter sont estimées ;
● La durée de réalisation, le coût total du projet sont planifiés ;
● La durée de récupération, la Valeur Actuelle Nette (VAN), le Taux de Rendement Interne (TRI) et
Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC) sont déterminés ;
● L’emplacement du projet et sa superficie sont identifiés.

Conclusions et perspectives
Les déchets urbains représentent une menace pour l’environnement et la santé publique. Leur gestion
concerne tout le monde. Il est indispensable de mettre en place un système de gestion efficace et durable
afin d’assainir la ville et ainsi améliorer le cadre de vie. Cette initiative est à encourager car elle cadre bien
avec les Objectifs de Développement Durable. Cette étude consacrée à la mise en place du Complexe
Industriel de Valorisation des Déchets répond bien aux exigences commerciale, technique,
environnementale et financière de toutes les parties prenantes.
Ne peut-on pas dire que le développement de l’Afrique passe par la réalisation les initiatives des africains
eux-mêmes ?

Citations bibliographiques dans le texte


1. BONNOT, cité par AKILI NINDAGA Cissé, inédit ISDR/BUKAVU, 2012.

Références bibliographiques
- Revues scientifiques et thèses:

2. Bertrand TREPANIER (1998).la faisabilité d’un centre de compostage adapté aux besoins
économiques et environnementaux d’une région administrative. P6

3. Cyrille AY. « Problématiques de la gestion des déchets solides en Afrique » : 26 octobre 2009. :48.

4. E. Ngnikam, ‘Traitements des Déchets Ménagers’, Bulletin Africain sur les Bio-Ressources et Energie,
N°10, octobre 1998

5. Géocarrefour volume 90 N°1 (2005). Actions publiques urbaines dans les Suds : trajectoires et
ajustement. P49

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6. Gervais MOUPELE NGANDZIAMI (2013). Proposition d’un plan de gestion des déchets applicable
dans les pays en développement.P8

7. Jules Raymond Ngambi. Déchets solides ménagers de la ville de Yaoundé (Cameroun) : de la gestion
linéaire vers une économie circulaire. Géographie. Université du Maine, 2015. Français.

8. Kouame YFC. (2017), Etude de faisabilité technique et financière de la mise en place d’un centre
pilote de valorisation des déchets ménagers du bassin versant du gourou à Abidjan:74.

9. Monqid S. La gestion des déchets ménagers au Caire : les habitants en question. Égypte/Monde
arabe. 1 sept 2011;(8):85-105.

10 Ngandziami GM. Proposition d’un plan de gestion des déchets applicable dans les pays en
développement. :101.

11. Nkituahanga Yenamau. (2010). Problématique de la gestion des ordures ménagères dans la ville de
Kinshasa, cas de la commune de Masina. P(1)

12. Thonart P., Sory D., 2005, Guide pratique sur la gestion des déchets ménagers et des sites
d’enfouissement technique dans les pays du sud. Collection points de repère, OIF, 121 pages

13. Tini A., 2003, La gestion des déchets solides ménagers au Niger : Essai pour une stratégie de gestion
durable, thèse de doctorat Institut National de Lyon, 301 pages.

14. Topanou KAN. Gestion des déchets solides ménagers dans la ville d’Abomey-Calavi (Bénin):
Caractérisation et essais de valorisation par compostage. 2012;194.
- Site internet :
15. Association Tchadienne pour la Réussite Environnementale (ATRENVIRO), (2012). Rapport d'enquête sur
l’insalubrité à de la Ville de N’Djamena.
http://east-side-chad.over-blog.com/article-n-djamena-face-au-probleme-lancinant-de-l-insalubrite-106078
312.html (30 janvier 2021)
15. Damien A. Guide du traitement des déchets: Réglementation et choix des procédés [Internet]. 2016 [cité
11 févr 2021].: http://sbiproxy.uqac.ca/login?url=https://international.scholarvox.com/book/88833815
16. [Infographie] Quelles sont les économies africaines qui produisent le plus de déchets ? – Jeune Afrique
[Internet]. JeuneAfrique.com. 2018 [cité 5 févr 2021].
: https://www.jeuneafrique.com/635561/societe/infographie-quelles-sont-les-economies-africaines-qui-pro
duisent-le-plus-de-dechets/
17. Organisation Mondiale de la Santé. (2012) l’insalubrité de l’environnement provoque 12,6 millions de
décès par an
https://www.who.int/fr/news/item/15-03-2016-an-estimated-12-6-million-deaths-each-year-are-attributabl
e-to-unhealthy-environments (15 février 2021)
18. Tchuikoua LB. Gestion des déchets solides ménagers à Douala au Cameroun : opportunité ou menace
pour l’environnement et la population ? Carnets de géographie [Internet]. 1 oct 2010 [cité 6 févr 2021];(1). :
http://journals.openedition.org/cdg/2325

- Décret, circulaire, loi :


19. Ministère de l’Environnement et des Ressources halieutiques. Décret N°904/PR/PM/MERH/2009
portant réglementation des pollutions et des nuisances à l’environnement du 06 août 2009 ;

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