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Environnements urbains 2021

Figure 1Environews-rdc: https://www.environews-rdc.org/2019/07/02/salubrite-3-millions-des-tonnes-des-dechets-de-kinshasa-seront-recycles-chaque-annee/.

KINSHASA: Quelles solutions


pour une meilleure gestion
des déchets solides ?
ENVIRONNEMENTS URBAINS
AWILÉ ZENA, MELKE DIANA, RAETZO TINA & SITBON NICOLAS
Table des matières

1. RÉSUMÉ...................................................................................................................................... 2

2. INTRODUCTION....................................................................................................................... 3

3. DISCUSSION DE L’ENJEU DEPUIS LA PERSPECTIVE DE L’URBAN POLITICAL


ECOLOGY........................................................................................................................................... 4

3.1. REVUE DE LA LITTÉRATURE GÉNÉRALE CONCERNANT L’ENJEU CHOISI DANS LES VILLES DU
SUD....................................................................................................................................................... 4
3.2 REVUE DE LA LITTÉRATURE THÉORIQUE EN URBAN POLITICAL ECOLOGY (SOLID WASTE).....5
3.3. CADRE THÉORIQUE.................................................................................................................... 7

4. DESCRIPTION ET ANALYSE DU PROBLÈME ENVIRONNEMENTAL À KINSHASA. 8

4.1. PROBLÈME DE DÉCHETS À KINSHASA.......................................................................................... 8

5. DESCRIPTION ET ÉVALUATION DES POLITIQUES, PROGRAMMES ET/OU


PROJETS MIS EN PLACE.............................................................................................................. 11

5.1. POLITIQUES, ACTEURS, PROGRAMMES ET PROJETS MIS EN PLACE RÉCEMMENT PAR LE


GOUVERNEMENT, DES ONGS, ETC..................................................................................................... 11
5.2. ÉVALUATION DES POLITIQUES, PROGRAMMES ET PROJETS MIS EN PLACE...............................12

6. SOLUTIONS SUGGÉRÉES..................................................................................................... 13

6.1. PREMIÈRE PHASE....................................................................................................................... 14


6.2. DEUXIÈME PHASE...................................................................................................................... 15

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1. Résumé

La ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), compte une


population de plus de 17 millions d’habitants qui produisent quotidiennement près de 10'000
tonnes de déchets qui ne sont pas gérés de manière adéquate. Ainsi, ce travail s’intéresse à la
gouvernance des déchets ainsi que les acteurs qui sont en jeu, sous l’approche théorique de la
Urban Political Ecology (UPE). Finalement, ce travail aura pour but de suggérer une solution
parmi d’autres afin d’améliorer la situation critique de la ville.
Nous avons pu conclure qu’il fallait d’abord se concentrer sur les habitudes de la population
afin de la sensibiliser et promouvoir le tri et le recyclage, puis, en parallèle, favoriser une
cohésion entre les projets déjà existants, afin de créer un grand projet qui, au fil du temps,
pourrait régler le problème. En effet, il faut progressivement passer d’une approche top-down
à une approche bottom-up, en incluant le secteur informel dans la gestion des déchets, ce qui
n’est pas le cas actuellement. Finalement, le but serait d’atteindre une deuxième phase dans
un futur proche, soit l’élaboration de meilleures infrastructures, afin de mieux traiter les
déchets.

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2. Introduction

La République Démocratique du Congo est le troisième plus grand pays du continent africain.
Il était anciennement colonisé par la Belgique et a obtenu son indépendance en 1960. Son
passé colonial a entraîné de nombreux conflits, des maladies, mais a également affecté la
productivité agricole et donc motivé un fort exode rural menant à une croissance urbaine
rapide. De plus, la RDC est l’un des pays ayant vécu l’une des guerres civiles les plus
sanglantes. En conséquence, le pays compte aujourd’hui un taux élevé de pauvreté,
d’insécurité alimentaire et d’autres privations socio-économiques (Simatele & Etambakonga,
2015). Sa capitale, Kinshasa, est située dans l’ouest du pays et compte plus de 17 millions
d’habitants en 2020 (fig. 1).

Figure 1: Kinshasa, RDC (Encyclopaedia Britannica)

L’urbanisation et la croissance démographique rapide de Kinshasa l’expose à un des défis


majeurs de notre siècle, à savoir la gestion des déchets solides (GDS).
L’Union européenne (UE) a précédemment investi dans un projet d’appui pour l’amélioration
de l’assainissement urbain de la ville. Celui-ci étant clôturé, le manque d’apports financiers a
entraîné la détérioration du système de GDS (AfricanCCP, 2018). Par conséquent, les déchets
ménagers s’accumulent dans des dépôts sauvages ou décharges illégales au sein des rivières,

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des voies de communications ou des voies publiques : le système semble saturé (Slimatele &
Etambakonga, 2015).
En parallèle, dans un contexte de grande pauvreté et d’absence d’opportunités
professionnelles, de nombreux habitants de la ville se sont tournés vers les déchets en tant
que source de revenu ou de nourriture (Simatele & Etambakonga, 2015). Si le secteur
informel joue un rôle important dans le système de GDS, il n’est pourtant pas entièrement
reconnu dans les politiques de développement urbain de la ville. En réalité, la GDS est
devenu l’un des plus gros défis de Kinshasa. Comme l’expliquent Slimatele et Etambakonga
(2015), les quantités de déchets non ramassés sont progressivement en train de menacer la
survie des résidents, surtout les pauvres qui ne reçoivent que peu ou pas de soutien du
gouvernement. Les auteurs jugent que les déchets devraient être intégrés dans les projets de
développement de la ville, car ils représentent une externalité positive pour les communautés
pauvres.
L 'insalubrité généralisée de Kinshasa et le manque de politiques publiques de GDS urbains
est donc un défi de taille auquel les géographes pourraient répondre. Pour toutes les raisons
évoquées, la GDS à Kinshasa s’avère intéressante pour comprendre les enjeux autour de la
problématique des déchets, car nous constatons que la gestion actuelle est influencée par une
gouvernance qui prend encore trop peu en compte tous les acteurs concernés, que ce soient
les divers projets non-gouvernementaux, le secteur informel ou la population. Autrement dit,
une gouvernance top-down est encore trop dominante, ce qui ne fait qu’accentuer les
problèmes déjà présents et manque à répondre aux besoins de la ville.

3. Les déchets solides vus par l’Urban Political Ecology


3.1. Les déchets solides dans les pays du Sud

Après des publications comme l’ONU-Habitat en 2010, les rapports de la banque mondiale
en 2012, et beaucoup d’autres, nous pouvons voir que la gestion des déchets dans les villes
des pays du Sud constitue l’une des préoccupations grandissantes de l’agenda international
(Jaglin & Debout, 2018). Selon Achankeng (2003), la GDS et les déchets non collectés ou
déversés illégalement constituent un problème sanitaire et environnemental majeur pour les
villes africaines. De plus, ce n’est pas seulement la quantité de déchets qui augmente mais
leur diversité (Achankeng, 2003), qui est due à l’évolution des pratiques de consommation et
des modes de vie, mais aussi à l’augmentation des revenus qui se traduit par une
diversification des biens consommés (Jaglin & Debout, 2018). Les villes des pays du Sud
font face à des caractéristiques propres à elles-mêmes, telles que la pauvreté, les quartiers

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d’habitation non planifiés, la densité et l’étalement urbain, qui compliquent davantage la
GDS. Dans de tels contextes, on ne peut pas appliquer les mêmes modèles que ceux des pays
du Nord (Jaglin & Debout, 2018). Or, dans les années 1990, le traitement des déchets solides
était principalement porté sur la modernisation institutionnelle des organisations qui
s’occupaient de ce service. Cela a contribué à de multiples formes de “privatisation” dans ce
secteur, aillant plus ou moins fonctionné mais qui ont laissé derrière elles passablement
“d'éléphants blancs” (Cavé, 2015).
Le simple volume de déchets ne constitue pas le vrai problème de base, c’est plutôt
l’incapacité des gouvernements et des entreprises d’élimination de déchets à traiter ces
derniers qui est problématique (Onibokun & Kumuyi, 1999). L’approche traditionnelle selon
laquelle les autorités municipales monopolisent la gestion des déchets en ignorant les autres
parties prenantes et en utilisant des technologies importées mal adaptées est courante dans les
villes africaines (Achankeng, 2003). La GDS doit donc relever des défis importants au niveau
de son amélioration fonctionnelle, de son financement et de son organisation (Jaglin &
Debout, 2018). Les politiques de GDS doivent, selon Cavé (2015) et l’UNEP (2015), se
centrer davantage sur le recyclage et la valorisation de ces derniers.

3.2 Revue de la littérature théorique en Urban Political Ecology (Solid Waste)

L’Urban Political Ecology (UPE) et son cadre conceptuel permettent aux chercheurs de faire
des liens entre les relations de pouvoir et les processus écologiques qui en découlent. Ils
adoptent une vision foucaldienne du pouvoir, à savoir qu’il s’inscrit dans un processus
relationnel et est rendu visible dans les pratiques.
Néanmoins, il y a une augmentation de l’intérêt de l’UPE à se focaliser sur les villes en
développement, au sein desquelles la gestion et la collecte des déchets sont souvent
influencées par des relations de pouvoir, comme expliqué précédemment (Yates & Gutberlet,
2011). L’UPE offre donc un cadre conceptuel intéressant pour comprendre la dynamique des
déchets solides urbains dans les pays du Sud. Dans le contexte de l’UPE des déchets solides,
il faut comprendre ces derniers en tant qu’hybrides socio-naturels porteurs d’une valeur
culturelle (Swingedouw, 2006 ; Parizeaz, 2015) (figure 2). L’analyse d’hybrides, selon
Zimmer (2010) permet de montrer comment les pratiques et les relations de pouvoir dans
lesquelles ils s’inscrivent sont négociés quotidiennement dans la micro-politique.

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Figure 2. La production d'hybrides dans le contexte de relations social et sociétal avec la
nature et des conditions plus larges (d'après Swyngedouw 2004, 22) (Zimmer, 2010)

Les questions d’accès et gestion de ressources et services urbains, les inégalités socio-
spatiales et les injustices environnementales constituent les thématiques principales de l’UPE.
Baabereyir, Jewitt et O’Hara (2012) ont étudié les processus socio-écologiques urbains autour
des déchets solides dans la ville d’Accra, au Ghana : les services de collecte et les sites
d’élimination des déchets sont répartis inégalement. En effet, les déchets semblent
s’accumuler davantage dans les zones urbaines pauvres qui sont de ce fait plus exposées aux
déchets dangereux. Cornea, Véron et Zimmer (2017) ont également utilisé l’UPE pour étudier
la GDS dans la petite ville de Medinipur en Inde. La gestion des déchets n’est pas neutre
politiquement et semble résulter de stratégies et de relations politiques à différentes échelles.
Comme Moore (2019) l’a montré, l’UPE s'intéresse aussi à l’accès et aux ressources en tant
qu’instrument de revendication politique et de pouvoir. À travers l’analyse du partenariat
public-privé (PPP) et en examinant les pratiques quotidiennes de collecte des travailleurs
formels de la GDS d’une ville au Cameroun, Makamté Kakeu-Tardy et Véron (2019) ont
essayé de comprendre la production d’inégalités et d’injustices socio-spatiales. Miraftab
(2004) a analysé l’adoption par l'État sud-africain de l'idéologie néolibérale dans sa stratégie
à Cape Town et à la manière dont elle contribue à la précarisation du travail.
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Comme ces études ont démontré, les ouvrages qui traitent de ce thème s'appuient sur un large
éventail de concepts de déchets (danger, objet de gestion, marchandise, ressource, saleté,
risque, désordre, objet gouvernable, abject et actant) (Moore, 2012), qui traitent ainsi de
problèmes d’agenda vert, autant que d’agenda brun. En addition, ils ont mis en exergue la
pluralité d’acteurs impliqués dans la thématique des déchets urbains et le caractère politique
que ces derniers ont. Pour ce travail, l’UPE aura, finalement, pour but de guider notre
recherche pour comprendre la déficience de la GDS causée par une gouvernance « top-
down ».

3.3. Cadre théorique

Afin de mener à bien ce travail, il faut définir un cadre théorique qui permette de bien saisir
les dynamiques urbaines d’aujourd’hui, afin de les mettre en lien avec la problématique des
déchets à Kinshasa. Grâce à l’approche de l’UPE, il sera possible d’analyser les rapports de
pouvoir et le réseau complexe d’acteurs qui (re)produisent des socio-natures urbaines et
inégales (Cornea et al. 2017). Le pouvoir foucaldien n’existant qu’à travers les pratiques
(Foucault, 1982), nous permettra de concevoir la situation actuelle des déchets comme le
résultat des actions et des relations entre tous les acteurs (Bjerkli, 2015, tiré par Cornea et al.
2017). En effet, l’UPE encourage l’analyse multi-scalaire (e.g. niveau municipal, national)
pour comprendre la production d’espaces inégaux (Swyngedouw et Heynen, 2003).
Plus précisément, nous analyserons le pouvoir exercé par le gouvernement à travers ses
pratiques en matière de GDS. L’UPE nous permettra de montrer que les approches de gestion
« top-down » caractérisées par des relations de pouvoir inégales produisent des effets pervers,
tels que la distribution inégale de services de récolte, causée à la fois par l’existence de
quartiers informels et/ou par l’exclusion d’autres projets ou par des zones d’implémentation
restreintes (Projet PARAU implémenté dans 9 communes sur 24 (J.N., 2015)).
L’analyse d’articles, d’entretiens ou autres médias, et l’identification des secteurs informels
et formels, nous permettront de voir si ces acteurs sont en conflits ou en concurrence, s’ils
collaborent ou non, et finalement, nous pourrons également comprendre le rôle que joue la
population dans ce problème, soit si elle est engagée dans la résolution du problème, ou si, au
contraire, elle représente une contrainte à certains projets.
D’abord, une analyse politique et historique sera menée afin de reconstruire la chronologie
des politiques de GDS, leur gouvernance et les acteurs impliqués. Ensuite, l’exploration des

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comportements et perceptions individuels et des pratiques quotidiennes nous permettra
d’obtenir des informations sur l’aspect socio-culturel des déchets.

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4. Description et analyse du problème environnemental à Kinshasa
4.1. Problème de déchets à Kinshasa

De nombreuses villes africaines sont confrontées à des problèmes de ramassage et de


traitement des déchets urbains et Kinshasa ne fait pas exception (Mangenda Holy, 2020).
L’insalubrité générale et l’accumulation de décharges d’ordures observées, montrent que la
ville a atteint son “point de rupture”, c'est-à-dire la “quantité maximale de déchets produits
au-delà de laquelle le traitement de ces derniers devient un enjeu central de gestion urbaine”
(Pierrat, 2014 in Mangenda Holy, 2020 : 15). En effet, une étude démontre que Kinshasa
produit quotidiennement plus de déchets que ce qu’elle n’est capable de débarrasser
(Slimatele & Etambonka, 2015). Si quelques quartiers sont desservis par les services de
ramassage souvent plus aisés et avec des routes officielles, la plupart des ménages ne
jouissent pas de tels services : il s’agit d’inégalités sociospatiales (Mangenda Holy, 2020).
Par conséquent, les décharges illégales à ciel ouvert fleurissent (se multiplient ?)dans la rue,
dans les rivières, les places publiques, les voies de communications ou les ravins.
L’accumulation de déchets représente une menace pour la santé des habitants. Ils favorisent
la prolifération de micro-organismes ou petits animaux, souvent vecteurs de maladies. Les
citoyens de Kinshasa se plaignent du paludisme causé par les moustiques, ou de la fièvre
typhoïde, maladie bactérienne transmissible par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés
(Rolley, 2020). Les odeurs incommodantes ou l’incinération informelle des déchets peuvent
potentiellement poser des problèmes respiratoires.
L’accumulation des déchets pose également des problèmes environnementaux. Non
seulement ils polluent la terre et les eaux de la région, mais certains sont emportés dans
l’océan Atlantique, où afflue le fleuve du Congo. L’inquiétude que génère la pollution des
océans au 21e siècle témoigne de l’urgence du problème. Plus localement, dans la ville de
Kinshasa, les déchets bouchent les caniveaux et les rivières (Rolley, 2020). Durant la saison
des pluies, la ville est donc confrontée à de nombreuses inondations, parfois mortelles. Le
gouvernement organise des opérations de « curetage » des cours d’eau avant la saison des
pluies, mais celles-ci ne suffisent pas toujours. L’invasion par les déchets dans les rivières est
telle qu’à certains endroits, il est possible de traverser la rivière à pied (Rolley, 2020).
Ensuite, les habitants ont pris l’habitude de déposer les déchets dans ce qu’ils nomment « les
érosions » (des sites érosifs sur leur parcelle) (Rolley, 2020). Ainsi, ils pensent empêcher
l’évolution de l’érosion du sol. Si la « ville basse », la partie la plus peuplée de Kinshasa est
construite sur une plaine, ce que l’on appelle « la ville haute » est quant à elle installée sur

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une chaîne de collines (figure 2) (Mangenda Holy, 2020). Durant la saison des pluies, les
remblais de déchets ne suffisent pas à empêcher les glissements de terrains. D’énormes blocs
de déchets s’écoulent, détruisant des maisons et faisant des victimes (Rolley, 2020).

Figure 3: collines dans la "ville haute", en périphérie de Kinshasa, envahies de déchets (Rolley, 2020)

4.2 Causes principales de l’accumulation des déchets à Kinshasa

Comme nous allons le démontrer, la mauvaise GDS à Kinshasa est le résultat de processus
historiques, politiques, économiques et culturels.
Les ordures s’accumulent au fur et à mesure de la croissance démographique et le
gouvernement manque d’infrastructures et d’organisation pour y répondre : ce manquement a
contribué à dépasser le fameux “point de rupture” (Stimatele & Etambonka, 2015).
Le problème principal des déchets à Kinshasa provient donc de la faiblesse du gouvernement
qui n’a pas su répondre aux besoins d’infrastructures et d’équipements nécessaires à la GDS
urbains. A cela s’ajoute le problème de manque d’argent et d’investissements dans des projets
à longs termes.
Mangenda, Muiaba et Klawutua (2020) ont mené une étude sur la perception des habitants de
Kinshasa concernant la gestion des déchets. Ils ont découvert qu’en plus d’une dimension
politique, historique et économique s’ajoute une dimension culturelle au problème. Comme le
démontre la figure 3, les habitants dénoncent un manque de discipline lorsqu’il s’agit de se
débarrasser des déchets ménagers, notamment parce qu’ils ne risquent aucune verbalisation

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ou amende. Ainsi, les populations semblent être habituées à cette manière de traiter les
déchets ménagers, à savoir de façon informelle. De plus, comme précité, il y a une fausse
croyance quant à l’utilité des déchets pour empêcher l’érosion des sols. En 2000, on comptait
600 ravins comblés par des déchets, tant par les acteurs publics que privés. Ainsi, « ils
profitent de la crédulité de la population pour se débarrasser de leurs déchets ».

figure 3: cause de dépôts sauvages selon la population des communes de Kinshasa (2020)

Dès 2008, l’UE a financé un projet d’appui à la réhabilitation et l’assainissement urbain de la


ville de Kinshasa (PARAU-PAUK), élargissement d’un projet ayant commencé en 2007
(PAUK) (Bompengo, 2015). Ce programme a aménagé le centre d’enfouissement technique
de Mpasa ainsi que des stations de transferts des ordures ménagères (ibid). Il concerne les 9
communes du centre-ville de Kinshasa, constituée de 24 communes au total (ibid). L’UE
versait 1 millions de dollars chaque mois et employait 140 agents. Ce projet a été réellement
bénéfique : « les zones inondables ont diminué d’environ 40% et des maladies d’origine
hydrique ont baissé de 50 à 70% » (Bompengo, 2015). Si le programme fonctionnait bien,
tout s’est compliqué lorsque l’UE a transféré la gestion du Programme aux autorités locales
(Belga, 2015). En 2014, en vue de quitter la gestion du programme comme annoncé à ses
débuts, l’UE a versé 10 millions d’Euros supplémentaires à la ville pour pérenniser le projet
durant au moins une année (J.N, 2015). Le gouvernement provincial attendait un fort soutien
du gouvernement national qui n’a pas été suffisant pour reprendre les rênes du programme
(Belga, 2015). Thérèse Olenga, ministre provinciale de l’Environnement, accuse le manque
de ressource financière comme cause principale (ibid). Roger Loko, citoyen en face d’une
décharge, affirme que «avant, avec l’UE, les camions passaient tous les deux ou trois jours
pour ramasser les ordures. C’était propre. Maintenant que les blancs sont partis, nos
autorités ne font plus rien » (Belga, 2015, p. ?). Des urbanistes accusent le programme de

11
l’U.E : dès son début en 2008, ce dernier aurait dû intégrer les partenaires congolais et les
parties kinoises au projet au lieu de gérer l’intégralité de ce dernier. Enfin, le programme
aurait dû anticiper sa fin ; une meilleure intégration et coordination aurait sûrement conduit à
une transition plus optimale en 2015 (J.N, 2015). Ce projet a progressivement plongé la ville
dans un état de dépendance envers l’UE. De plus, son programme était réparti inégalement
puisqu’il ne concernait que le centre-ville de Kinshasa et ses 9 communes.

5. Description et évaluation des politiques, programmes et/ou projets mis


en place
5.1. Politiques, acteurs, programmes et projets mis en place récemment par le
gouvernement, des ONGs, etc.

Comme mentionné précédemment, l’un des grands problèmes de gestion est lié à une
mauvaise gouvernance, et donc, une mauvaise gestion entre les acteurs publics et privés, puis
le gouvernement et la population. Il existe néanmoins plusieurs acteurs et projets qui ont été
mis en place pour trouver des solutions aujourd’hui et pour pallier au manque du projet de
l’EU.
Tout d’abord, au niveau national, le ministère de l’Environnement et Développement Durable
(MEDD), à travers la direction d’Assainissement (DAS), est responsable de la GDS
municipaux en ce sens qu’il est chargé de règlementer le sous-secteur des déchets solides.
Les communes s’occupent des aspects opérationnels de la GDS (ACCP, 2019).
La régie d'assainissement de Kinshasa ou RASKIN est l’organe principal officiel pour
l’assainissement et de la gestion des déchets de Kinshasa et c’est elle a qui repris les rênes
depuis la sortie du projet PARAU. Celle-ci est dirigée par le ministère provincial qui se
charge des questions environnementales (RASKIN, 2020).
En réalité, ce sont les municipalités (ou communes) qui sont responsables de collecter,
transporter et éliminer les déchets, mais aussi de garantir l’infrastructure nécessaire au
traitement de ces derniers. Malheureusement, celles-ci ne peuvent pas assumer cette
responsabilité d’un point de vue financier, malgré l’ordonnance-loi no. 13/001 de février
2013 qui impose une taxe d’assainissement et d’enlèvement des déchets (ACCP, 2019).
Le gouvernement a tout de même mis en œuvre certains projets afin d’améliorer la situation
concernant la GDS. Le plus important d’entre eux est l’opération Kinshasa-Bopeto (“Kin
Bopeto “). Le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi a lancé l’opération en 2019, et a ainsi
responsabilisé les bourgmestres des communes à mettre en place des brigades qui se chargent

12
de la salubrité des quartiers (RASKIN, 2020). C’est la RASKIN qui s’occupe de cette
opération en évacuant les déchets dans les diverses communes, afin de les déposer dans les
décharges à cet effet, installées à l’UPN et au Centre d’enfouissement technique (CET) dans
l’est de la ville (RASKIN, 2019).
Pour remédier à la situation, la ville a également introduit une taxe d’assainissement comprise
dans la facture mensuelle d'eau collectée par la compagnie des eaux de Kinshasa (Kitsita,
2019). Cet argent va directement à la RASKIN afin de financer la collecte des déchets. Cette
taxe est également versée par tous les vendeurs de marchés de la capitale (Mudiayi, 2019).
Enfin, afin de faciliter la coordination entre les communes, les quartiers et le cadre opératoire
du projet, un call-center et un numéro vert ont été mis en place (RASKIN, 2019).
De plus, d’autres organisations ont entrepris des mesures pour améliorer la situation. C’est le
cas du CENADEP, une ONG qui a décidé d’épauler les ramasseurs de déchets informels et de
les organiser en coopérative, ce qui les aide à rationaliser leur métier, et permet de mettre en
place une filière de recyclage et de traitement des ordures. Ils sont en train d’installer un bio
digesteur afin de recycler les déchets organiques en biogaz, qui va par la suite pouvoir être
vendu aux ménages à un coût abordable. Le CENADEP a également un projet de recyclage
des bouteilles en plastique pour en faire des pavés utilisés tant bien dans les travaux
domestiques que dans les grands travaux. Steve Matenda, ingénieur du projet réplique qu’il
faut absolument le soutien des autorités pour que ce projet puisse être réalisé à plus grande
échelle (Rogez, 2019). L’ONG se bat également pour inciter le gouvernement à augmenter
ses dépenses dans la gestion des déchets (Rogez, 2019).
D’autres organisations, telles que la ADA, le PNUD ou encore l’IUCN proposent également
des financements de projets divers, et visent à améliorer la GDS.

5.2. Évaluation des politiques, programmes et projets mis en place

Cependant, ce système ne fonctionne pas correctement, car de nombreux acteurs ne suivent


pas convenablement leurs tâches (Radio Okapi, 2019). Solange Nyenyezi Masumbuko insiste
sur le fait que la population doit urgemment être sensibilisée à cette problématique (Radio
Okapi, 2019). En effet, comme mentionné dans le chapitre 4.1., un grand problème culturel
persiste dans le pays. Christian Moleka, le coordinateur de la dynamique des politologues de
la RDC estime que le projet Kin Bopeto n’est pas abouti. Premièrement, rien n’a été fait en
termes de politique ou de communication visant à la réduction des déchets. En termes de
chaine d’assainissement, il y a un manque de moyen financier et de logistique. Les déchets

13
sont déposés dans une zone d’enfouissement devenue bien trop petite à cet effet car les
terrains là concernant ont été vendus. Ceci exige donc une délocalisation du site, ce qui pose
problème. De plus, l’usine de traitement qui vise à l’élimination des déchets, n’a jamais été
construite. À cela s’ajoute le manque de ressources humaines nécessaires aux communes
pour la collecte des déchets. Finalement, le projet néglige entièrement la possibilité de
recycler les déchets, dont 60% sont d'ailleurs composables (Radio Okapi, 2019).
Le problème principal du projet Kin Bopeto est au niveau de sa gouvernance qui n’est pour
rien participative. Ce projet a été imposé par le gouvernement sans prendre en considération
les besoins de la population. Les kinois n’ont été associé ni à la conception ni à la mise en
œuvre du projet ce qui ne les incite alors pas à s’impliquer et à se mobiliser pour résoudre ce
problème des déchets qui les concerne pourtant tous. Nous sommes ici typiquement dans une
approche « Top-Down », ce qui est de nos jours dépassé. Christian Moleka déplore qu’on ne
peut pas sensibiliser la population seulement après le lancement du projet. Si cette dernière
avait été inclue dans la conception elle aurait pu se l’approprier et le travail de sensibilisation
aurait été en partie déjà fait.
Ce qui pose également problème c’est le manque d’inclusion des projets extérieur de Kin
Bopeto dans le projet même. Le CENADEP ainsi que les ramasseurs informels de déchets
fournissent un travail remarquablement efficace mais ne sont pas inclus dans cette grande
chaine d’assainissement de la gestion des déchets de la ville. Ils sont pourtant les maillons
manquants qui permettraient au projet de gagner en efficacité. Comme nous l’avons vu, les
communes manquent de ressources humaines, si l’ONG et les ramasseurs de déchets
informels étaient inclus ils combleraient déjà ce manque. De plus, le CENADEP a deux
grands projets de recyclage, des déchets organiques et des déchets plastiques (qui
représentent la majorité des déchets présent dans la ville). Si la ville investissait dans ces
projets déjà existant à petite échelle pour les développer et peut être les reproduire dans toute
la ville elle comblerait l’absence du paramètre recyclage dans le programme Kin Bopeto.
Nous avons donc ici différents acteurs avec différents projets, mais aucune collaboration
entre ces derniers. Le gouvernement - qui détient le pouvoir et devrait coordonner tous ces
acteurs – en imposant un programme qui n’inclue ni la population de la ville, ni le secteur
informel, ni les ONG, recrée ainsi tous les éléments d’une mauvaise gouvernance qui
continue à rendre la gestion des déchets de la ville de Kinshasa inefficace.

6. Solutions suggérées

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Ainsi, l’un des grands problèmes actuellement semble être le manque de sensibilisation de la
population. Celle-ci contribue fortement à la pollution de la ville, notamment en jetant les
déchets dans la rue ou des sites non prévus à cet effet. D’ailleurs il n’y a pas d’amendes pour
ce genre de comportement. Puis, comme indiqué précédemment, la gouvernance est encore
trop peu collaborative, et cet effet « top-down » empêche de bons projets non-
gouvernementaux de s’intégrer correctement à la GDS.
Par ce travail, nous suggérons une solution en deux phases, qui permettrait non seulement de
réduire la production de déchets ainsi que de favoriser le tri et le recyclage, mais également
de mettre ensemble les divers projets épars, afin de mieux organiser la gestion et d’intégrer le
secteur informel tout au long de la chaîne. Ceci permettrait d’éviter la réalisation d’un seul
grand projet qui exclut certains concernés, comme c’était le cas pour le projet PARAU. La
deuxième phase, quant à elle, a pour but de faciliter la récolte, d’améliorer les infrastructures
et le matériel nécessaire à une bonne gestion. Cette étape est prévue pour plus tard (environ
10 ans), soit une fois que les déchets seront déjà diminués à l’échelle des ménages/
individuelle et que la population sera déjà impliquée dans le tri et le recyclage. Cette
deuxième phase permettrait d’obtenir des résultats positifs comme c’était le cas avec le
PARAU, mais avec une organisation plus inclusive, dans le but d’être durable cette fois-ci.

6.1. Première phase

Nous suggérons donc un plan pour sensibiliser la population à recycler et trier les déchets, car
c’est un aspect souvent mis en avant dans les médias et projets congolais.
En effet, la population a un impact décisif sur la qualité et quantité de collection, et contribue
fortement au financement de la gestion par le paiement de la taxe (NRP, 2019).
Selon Jean (1997), par des campagnes de sensibilisations et l’apport de connaissances par
certaines associations à travers les écoles par exemple, la population peut être sensibilisée à
mieux valoriser la nature et l’environnement, à mieux comprendre le fonctionnement du tri et
du recyclage et donc, d’influencer son comportement de manière à ce qu’il facilite la gestion.
Pour cela, la population doit d’abord reconnaître qu’elle contribue elle-même au problème et
doit s’engager pour le résoudre dans la mesure du possible (Jean, 1997).
En parallèle, il faut favoriser la collaboration entre les divers projets déjà existants, ce qui
permettrait de mieux gérer les déchets et les besoins financiers, tout en intégrant le secteur
informel, actuellement peu reconnu et soutenu par les autorités. Ceci renforcerait la structure
de gouvernance et créerait de nouvelles opportunités d’emplois reconnus (Simatele &

15
Etambakonga, 2015), notamment en redéfinissant le statut des waste pickers, qui jouent un
rôle important pour l’amélioration de la situation environnementale : certains collectent les
déchets, d’autres les recyclent, d’autres sont des revendeurs, mais ils aident aussi à
transporter les déchets, ce qui est très utile au vu des mauvaises conditions du réseau routier
(ibid).
À ce sujet, Mathieu Durand (2012, in Makamté Kakeu-Tardy, 2018 : p. 265) explique que les
villes en développement gagneraient bien plus à se concentrer sur une meilleure articulation
entre les secteurs formel et informel au lieu de dépenser leurs efforts financiers et humains à
la suppression du système illégal. Souvent, les ramasseurs informels sont perçus
négativement par le gouvernement, car ils démontrent l’incompétence des politiques en
charge de ce service (Makamté Kakeu-Tardy, 2018).
A Baffousam au Cameroun, Makamté Kakeu-Tardy (2018) a découvert que les secteurs
formel et informel se partagent déjà la gestion des déchets en collaborant, notamment pour le
transport des déchets, ce qui permet au gouvernement d’économiser de l’argent. D’ailleurs,
nous pensons que les ramasseurs ou autres travailleurs devraient être payés à un prix fixe,
afin d’éviter les inégalités pour ceux qui se rendent dans des endroits plus compliqués et
ramassant par conséquent moins de déchets, par exemple.
A Kinshasa, pour renforcer les partenariats publics et privés, les projets bénéficieraient
d’avantages à travailler ensemble. En parallèle à la RASKIN, par exemple, le CENABEP
permettrait de gérer un besoin bien précis de la gestion, comme par exemple la gestion des
bouteilles, proposée par Steve Matenda :

« Des pavés écologiques, faits à base de déchets plastiques recyclés. Des déchets que nous
collectons dans les rues de Kinshasa, dans les rues, les caniveaux, et que nous amenons dans
notre unité de « revalorisation » en produisant des pavés de construction, à usage
domestique et aussi à usage "grands travaux". »
(Rogez, 2019, p. ?)

Ce projet ayant besoin de plastique pourrait fortement profiter du recyclage et du tri par la
population, mais également de plus amples moyens financiers qui seraient ainsi plus
accessibles.

16
6.2. Deuxième phase

Dans un deuxième temps, une fois que la population sera mieux sensibilisée à la gestion des
déchets, et que les projets auront trouvé un terrain d’entente pour se coordonner, il sera plus
facile et plus réaliste d’investir dans de plus grands projets d’infrastructures.
Ce n’est qu’une fois la structure est stabilisée et organisée, qu’il sera pertinent de s’occuper
du traitement des déchets, d’améliorer le transport des déchets, ou encore de construire des
lieux de décharge, d’incinération ou de traitement.
Finalement, ce projet permet une amélioration progressive de la gestion des déchets, en
prenant en compte le potentiel de changement non seulement au niveau public, mais
également au niveau privé et individuel. De plus, ces deux phases ont l’avantage d’inclure de
nombreux acteurs et de répondre à de nombreux besoins locaux, que ce soit au niveau
environnemental, politique ou économique.
Pour le futur, ce projet se veut durable et bénéfique pour tous les partis prenants.

17
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