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“sarl SORECYP”
SOMMAIRE
1- Présentation du projet
2- Approche méthodologique
3- Analyse de l’activité
4- Procédé technologique
5- Consistance du projet
6- Exploitation
7- Conclusion
8- Annexes
1- PRESENTATION DU PROJET
Cet investissement, dont l’implantation est envisagée dans la Wilaya d’Aïn-Témouchent pour
sa position privilégiée dans la région ouest du pays, est un projet fédérateur qui implique une prise
de conscience collective de la nécessité de préserver l’environnement en adéquation avec la
politique économique du pays.
La mise en place d’un réseau de collecte des déchets à l’échelle nationale visant à assurer
leur valorisation par la production et la contribution active à la satisfaction des besoins du pays, font
que les objectifs de ce projet sont de:
La position occupée par ce projet, aussi bien dans le cadre de la politique nationale
d’aménagement du territoire, de préservation de l’environnement que de création de richesses et
d’emplois est à multiples intérêts. C'est à cet effet qu’il peut s’inscrire dans la politique générale de
valorisation des potentialités du pays impulsée par les pouvoirs publics.
Il vise à assurer la création de 360 postes de travail directs permanents ( en deux équipes) et
plus de 700 emplois indirects générés par les collecteurs de déchets dotés de moyens de transport
dans le cadre des différents dispositifs d’aide à la création d’emplois (ANSEJ, ANGEM, CNAC…).
A ce titre, il s’inscrit dans la catégorie des projets bénéficiant des avantages du régime
dérogatoire de l’ANDI en tant qu’investissement présentant un intérêt particulier pour l'économie
nationale.
L’Algérie, vaste pays qui couvre une superficie de plus de 2 381 000 km², est composée de 48
wilayas. Sa population s’élève à 40 millions d'habitants en janvier 2015 répartis sur 1541 communes.
Le taux de croissance démographique qui était très élevé dans les années 80-90 est en nette
régression et ne s’élève plus qu’à 1,21 %. Cette population est par ailleurs inégalement répartie,
puisque 4 % du territoire Nord abrite presque 65 % de la population globale. Cette répartition spatiale
de la population et le fort taux d’urbanisation qui a atteint ces dernières années un niveau de 61 %
ont engendré de fortes pressions sur l’environnement, en particulier dans le nord du pays.
L’Algérie vit une crise écologique : dégradation du cadre de vie, intensification de pollutions
diverses, prolifération des déchets urbains et industriels, gestion inadéquate des déchets,… etc. C’est
ainsi qu’en absence d’une stratégie cohérente et efficace, la gestion des déchets ménagers n’était pas
maitrisée et ne répondait nullement aux normes universellement admises et ce malgré l’adoption dès
1984 de toute une panoplie de textes juridiques. Sur le terrain cela s’est traduit par l’apparition des
milliers de décharges sauvages et dépotoirs. Pour des raisons diverses, les collectivités locales
n’arrivaient pas à assumer la propreté des villes.
Les déchets constituent un grand défi auquel fait face toutes les sociétés actuelles. Leur
évolution et leur diversité menacent l’environnement.
Dans les pays en développement, la situation en matière d’élimination des déchets solides est
critique et tend parfois à se dégrader dans un contexte de forte urbanisation. Faute de moyens
adéquats, la valorisation des déchets est peu ou pas du tout pratiquée. Le traitement des déchets
reste problématique et se traduit par la multiplication des dépôts sauvages qui font l’objet soit
d’une mise en décharge non contrôlée soit d’une incinération à l’air libre.
Les problèmes environnementaux (pollution de l’air, des sols et des eaux) sont aggravés par
ceux de l’hygiène du milieu et par l’insuffisance des infrastructures de gestion des déchets ménagers.
Les déchets ménagers posent un problème environnemental, économique et de santé publique très
préoccupant pour les pays en développement.
La gestion des déchets ménagers demeure problématique pour un grand nombre de pays en
voie de développement. En plus des lacunes observées en termes de collecte, s’ajoutent les problèmes
spécifiques au traitement. En effet le traitement se limite très souvent à un déversement anarchique
dans le milieu naturel, engendrant des nuisances sur l’environnement et la santé publique.
La quantité journalière de déchets générée par habitant et par jour a connu une
évolution au cours de cette dernière décennie (de 0,5 kg en 1980 à 0,76-1,2 kg en 2005).
Au niveau des wilayas, l’Etat a créé des services décentralisés chargés de l’environnement.
2- Les Directions de l’environnement de wilaya (DEW) créées par décret exécutif n°96-60
du 27 janvier 1996 portant la création de l’inspection de l’environnement de wilaya.
Les directions de wilaya ont trois grands axes d’activités : la coordination, le contrôle et
l’information. La coordination nécessite de mettre en liaison les organes de l’état, des wilayas et des
communes afin d’établir un programme de protection de l’environnement sur l’ensemble du
territoire de la wilaya et de prendre des mesures visant à prévenir toutes les formes de dégradation de
l’environnement (pollution, nuisance, érosion des sols,…etc.). Le contrôle en matière de la
délivrance des permis, des autorisations et des visas dans le domaine de l’environnement prévus par
la législation. En plus, elles complètent ce contrôle par, des mesures qui peuvent améliorer le cadre
et la qualité de vie des populations, des propositions en matière de législation et réglementation
environnementale. Le troisième axe est celui de l’information qui permet aux directions de
l’environnement de promouvoir des actions d’information, d’éducation et de sensibilisation en
matière d’environnement.
Déchets ménagers et assimilés : tous déchets issus de ménages ainsi que les déchets similaires
provenant des activités industrielles commerciales, artisanales et autres qui, par leur nature et leur
composition, sont assimilables aux déchets ménagers.
Déchets encombrants : tous déchets issus des ménages qui en raison de leur caractère
volumineux ne peuvent être collectés dans les mêmes conditions que les déchets ménagers et
assimilés.
Déchets spéciaux : tous déchets issus des activités industrielles, agricoles, de soins, de
services et toutes autres activités qui en raison de leur nature et de la composition des matières qu’ils
contiennent ne peuvent être collectés, transportés et traités dans les mêmes conditions que les déchets
ménagers et assimilés et les déchets inertes.
Déchets spéciaux dangereux : tous déchets spéciaux qui par leurs constituants ou par les
caractéristiques des matières nocives qu’ils contiennent sont susceptibles de nuire à la santé publique
et/ou à l’environnement.
Déchets d’activité de soins : tous déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et
de traitement préventif ou curatif, dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire.
Déchets inertes : tous déchets provenant notamment de l’exploitation des carrières, des
mines, des travaux de démolition, de construction ou de rénovation, qui ne subissent
aucune modification physique, chimique ou biologique lors de leur mise en décharge, et qui ne
sont pas contaminés par des substances dangereuses ou autres éléments générateurs de nuisances,
susceptibles de nuire à la santé et /ou à l’environnement.
Os et déchets animaux
Carton/papier
Plastique
Chiffon
Métaux
Textile
Autres
Verre
Cuir
Bois
MO
Ain T é mouchent
71 14 9 3 2 - - - - - 1
(2003)
Tiaret (2000) 73,6 6,66 11,5 0,66 0,06 - - 3,33 - - -
Djelfa (1983) 71,9 2,25 8,44 1,9 2,06 0,37 0,37 - 4,5 - 0,37
Alger (1994) 74,4 7,3 11,5 1,3 0,8 - 0,8 - 4,5 - 2,9
Tizi-ouzou
75,7 10,0 4,52 1,23 0,16 0,82 0,16 - - 6,81 0,57
(2002)
B.B.A (2002) 75,5 10,1 5,44 0,88 0,03 0,8 0,12 - - 6,08 0,56
Jijel (2002) 65,1 9,6 8,3 1,9 0,9 - - - 2,4 4,2 7,5
Recyclage du papier
Historique du papier
La découverte du papier par les Chinois semble remonter à l’an 105. Après la
bataille de Samarcande en 751, les Arabes ont appris aussi à produire du papier. Les
premières fabriques de papier ont été installées par les Espagnols vers 1250 et la première
machine à papier apparaît vers 1800 près de Rouen. Vers 1825, les papetiers s’équipent en
Europe et aux Etats unis. Vers 1850, la première machine à fabriquer le carton multicouches
apparaît.
Dans les années 80, les techniques de désencrage sont devenues de plus en
plus performantes. La seule difficulté consiste à trouver l’agent de blanchiment adéquat.
Lorsqu’elles sont enfouies, les fibres cellulosiques ont donc leur part de
responsabilité dans la production de bio gaz explosifs et nauséabonds et sont également
susceptibles de contaminer le lixiviat qui s’écoule des lieus d’enfouissement. S’il n’est pas
traité adéquatement, ce liquide lixiviant, chargé de matières en suspension et de substances
toxiques est dangereux pour la survie des écosystèmes aquatiques et des sources d’eau
potable.
Les papiers et cartons peuvent dégager des encres et des vernis, provoquer
l’émission de méthane ou, tout simplement, occuper des volumes considérables dans les
décharges.
Cependant, on sait qu’il existe des mises en décharges, prenant peu ou pas de
précautions environnementales.
Le recyclage est aussi une option efficace, car il permet de réduire les émissions de
méthane (CH4) provenant de la dégradation des produits de papier enfouis dans les parcs à
résidus [42].
Définition du recyclage
Quant au désencrage, qui consiste à séparer l’encre des fibres, il s’agit d’une
opération facultative qui n’est mise en œuvre que lorsque la qualité du produit fini l’exige.
De même, il faut extraire d’autres matières lors du recyclage (agrafes, plastiques, etc.), qui
constituent également des déchets reçus avec la marchandise entrante.
Source : caractérisation des matières résiduelles : Chamard- Criq- Roche, décembre 2000
Les papiers récupérés constituent une matière première très hétérogène car ils peuvent
contenir de la pâte mécanique et de la pâte chimique (écrue ou blanchie). Il est donc difficile de
connaître la composition fibreuse exacte. Les fibres recyclées peuvent être utilisées seules ou
mélangées avec des fibres vierges. La proportion de fibres recyclées dans la pâte peut varier de 5
à 100 % selon le type de papier. Le carton gris contient 100 % de fibres recyclées, le papier
impression-écriture peut en contenir plus de 10 % .
Papier blanc de 3
3.5 tonnes 16 MW/h > 60 m
bureau
Papier recyclé à 3
0 tonnes 8 MW/h 10 m
100 %
L’Algérie recycle essentiellement le papier qui représente 49 % des déchets recyclables (30
% de taux de recyclage, contre 6 % pour le plastique , et 4 % pour le verre en 2006).
Historique
Selon une étude sur l’industrie papetière en Algérie, faite par GIPEC, il en ressort que la
fabrication du papier a été introduite en Algérie il y a près d’un siècle (1896) avec l’installation d’une
petite unité de production de papier d’emballage à Ain El Hadjar (Saida, à 450 km au Sud Ouest
d’Alger). Mais l’industrie n’est véritablement apparue qu’en 1949 avec l’implantation d’un complexe
de fabrication de pâte et papier d’alfa à Baba Ali (à l’Ouest d’Alger) dont la production était
auparavant exportée vers l’Angleterre et l’Ecosse. Après l’indépendance, l’industrie du papier connaît
quelques investissements notamment dans la transformation du papier (sacheries, cartonneries, etc.)
principalement dans le secteur privé.
Il faudra attendre des années pour assister au décollage de cette industrie avec la création
d’une entreprise publique SONIC chargée de promouvoir les industries de la cellulose en Algérie. En
moins d’une décennie, près d’une dizaine d’unités de production seront implantées. Les capacités de
production sont de 400 000 t /an au début des années 80 contre à peine 45 000 t/an en 1962. Mais
depuis 1981, l’industrie papetière se voit contrainte de fermer ses ateliers suite aux difficultés
L’industrie papetière connaît une régression marquée depuis 1982 avec la baisse de
production en quantité et qualité, alors que ce secteur avait enregistré auparavant l’un des ratios
d’investissement les plus élevés du monde.
Le marché du papier en Algérie est estimé à 520 000 t/an. C’est un marché avec une
croissance de 3 à 4 %.
- L’autre fabricant papetier; la société Tonic Emballage, anciennement privée puis rattachée au
secteur public.
L’industrie algérienne du papier n’arrive pas encore à satisfaire les besoins nationaux. En
effet, l’Algérie importe près de la moitié de ses besoins, environ 275.000 t de papier et carton par an,
selon les chiffres communiqués par GIPEC.
Capacité de recyclage
Le tableau suivant nous montre le taux de recyclage annuel.
Taux de recyclage
Taux de production Taux de recyclage %
( tonne)
(tonne)
La figure représente le taux de production et de recyclage de papier par GIPEC. Les unités
de GIPEC assurent quelques 40 % du marché national ; soit environ 140 000 t par an. 50 % de la
quantité produit chaque année est issue du recyclage des déchets des papiers récupérés.
Cartons 59
Journal 79.7
Hygiène 41.5
Autres 44.3
La figure suivante, représente les différentes sortes de papiers produits à partir de fibres
recyclées, montre clairement que ces dernières sont utilisées majoritairement pour la production des
matériaux pour caisses et boîtes et de papier journal.
Les plus importants industriels de papier qui acheminent leurs déchets de papier et carton vers
GIPEC est l’entreprise Maghreb Emballage . C’est une entreprise de production et de transformation
de carton ondulé qui existe depuis 1948. Elle est l’une des premières entreprises de fabrication de
carton en Algérie. Elle dispose des machines de fabrication de carton ondulé de dernière
génération. Près de 20 % de matière première utilisée par cette entreprise est celle qui est
recyclée par GIPEC [68].
Avant d’être transportés à l’unité de production et de recyclage des vieux papiers de Saida,
les déchets ou chutes de production sont aspirés mécaniquement vers une machine de déchiquetage,
les déchets passent par suite vers le presseur qui forme des ballots de 100kg environ. Ces ballots sont
récupérés par l’entreprise GIPEC pour les recyclés.
La récupération et le recyclage du papier reste cependant très modeste en Algérie par rapport à
ce qui se fait en France et à travers le monde.
La récupération auprès des ménages reste non exploitée pour les considérations de coûts,
d’organisation et de culture. Cette action a besoin aussi de soutien des pouvoirs publics en Algérie,
financier du fait de l’impact sur l’environnement et une réglementation en faveur de la
préservation de cette ressource.
4- PROCEDE TECHNOLOGIQUE
Etapes du recyclage
Le recyclage du papier est complexe. Afin de réduire au minimum la consommation d’eau,
les systèmes doivent être conçus et utilisés en circuit fermé. Ils doivent être pourvus d’équipement
de traitement des déchets solides (p. ex., rejets d’encre).
Le recyclage du papier comprend des procédés anciens et s’appliquent globalement à tous les
types d’imprimés indépendamment du type d’encres utilisé.
Triage
Le tri des papiers- cartons récupérés s’effectue à la main ou à l’aide de moyens
technologiques. Par exemple, les cartons sont comprimés en balles de plusieurs kilos, prêts à être
transportés vers les sociétés de recyclage. Il s’agit d’usines de papier où les cartons sont
transformés en pulpe, comme c’est le cas pour le vieux papier.
La transformation en pulpe
Après un premier traitement physique (élimination des impuretés par densimétrie,
gravimétrie, centrifugeage), le papier passe au défibrage. Il est transformé en pulpe dans un
pulpeur un peu différent de pulpeur à pâte traditionnelle. Le pulpeur est soit une cuve pourvue d’un
rotor que l’on pourrait comparer à un mixer de cuisine soit un tambour tournant. Les fibres usagées
sont séparées les unes des autres, ainsi que des charges et autres additifs. Le décrochage commence
dans le pulpeur. Le détachement de l’encre est différent de la fragmentation des contaminants. Pour
améliorer le détachement de l’encre, le défibrage est réalisé en milieu alcalin, avec addition de
produits chimiques tels que le silicate de sodium et des savons. Les fibres sont ensuite dirigées,
avec l’eau, dans un tamis ou au travers des orifices d’un deuxième tambour que l’on appelle
trommel de séparation .
Désintégration
Nécessaire pour défibrer et détacher les particules d’encre des fibres. Il faut un malaxage
o
vigoureux pendant environ 30 minutes, à un pH de 7,5 et à une température de 55-70 C. Au
cours d’une étape ultérieure du désencrage par flottation, on ajoute des produits chimiques,
notamment de la soude, des savons d’acide gras, du peroxyde d’hydrogène, un agent chélatant et du
silicate de sodium pour faciliter l’élimination de l’encre et des matières collantes (différents
adhésifs utilisés lors du couchage ou de l’impression). En général, la désintégration est faite par
cuvée. La désintégration en continu est utilisée quand la qualité du papier à recycler est uniforme.
Nettoyage grossier
La pulpe provenant des désintégrateurs est diluée et passée par des tamis primaire,
secondaire et tertiaire. Le tamis primaire retient les objets les plus volumineux comme les sacs de
plastique, les cannettes et les fils métalliques. Le tamis secondaire retient les agrafes, les
trombones, les cailloux et autres matériaux lourds. Le tamis tertiaire sous pression (à maille de
1,5 à 2 mm) élimine les grosses particules d’encre, le plastique et les morceaux de colle.
L’élimination peut se faire en jouant sur les différences de taille, de densité et de propriétés
de surface des contaminants par rapport aux fibres.
Nettoyage fin
L’élimination peut se faire en jouant sur les différences de taille, de densité et de propriétés
de surface des contaminants par rapport aux fibres. Cette opération consistant à séparer les
contaminants des fibres de papier, par centrifugation. La première étape conduit à la séparation
des contaminants plus légers tels que les matières collantes, les plastiques et l’encre légère. La
deuxième étape conduit à l’élimination de l’encre, du sable, des revêtements et d’autres
contaminants plus denses que les fibres. Au cours de la troisième étape, la pâte acceptée est
soumise à trois passages sur des filtres à maille de 0,2 millimètre.
Filtration
La pâte est épaissie à l’aide de deux épaississeurs à disque, ce qui fait passer la
concentration des solides de 0,6 % à approximativement 10 %. La pâte est ensuite lavée à l’eau
chaude et épaissie jusqu’à une concentration d’environ 30 % à l’aide de deux filtres à bande. Cette
opération enlève les solides dissous de la pâte , tels que les films plastiques, morceaux de
reliures, agrafes, par passage de la suspension fibreuse au travers d’un écran à maille assez large
pour laisser passer les fibres.
Dispersion
Définie comme étant la réduction granulométrique et la répartition homogène des
contaminant les rendant invisibles à l’œil nu (granulométrie inférieure à 40 micromètres). Ce
procédé est efficace dans le cas des encres difficiles à éliminer, telles que les encres ultraviolettes,
les encres xérographiques et les encres des imprimantes à jet.
Désencrage
Les procédés de désencrage fournissent une pâte à papier réutilisable telle quelle ou en
mélange avec de la pâte vierge .
Le décrochage de l’encre
Le décrochage est le résultat d’une action chimique et mécanique dans le pulpeur. Les
produits chimiques utilisés sont : la soude, le silicate de sodium, le peroxyde d’hydrogène, et le
savon ou les tensioactifs synthétiques.
● La soude est utilisée pour élever le pH et saponifier et/ou hydrolyser les liants des encres.
Elle crée aussi l’alcalinité nécessaire pour entraîner le gonflement des fibres favorisant le
détachement de l’encre en liaison avec l’action mécanique de la trituration.
● Le silicate de sodium est aussi un agent alcalin qui permet d’avoir une réserve
d’alcalinité sans augmentation excessive du pH. C’est aussi un agent dispersant facilitant ainsi
la collecte de l’encre dans les cellules de flottation. Il intervient également dans les équilibres
du calcium et le mécanisme de collecte de l’encre par le savon. C’est enfin un bon agent stabilisant
du peroxyde d’hydrogène, par son action insolubilisante des ions métaux lourds.
● Le peroxyde d’hydrogène est utilisé pour empêcher le jaunissement des pâtes
mécaniques dû à la présence de soude, et pour améliorer le degré de blancheur.
● Le savon ou les tensioactifs synthétiques favorisent le décrochage de l’encre sur la
surface des fibres et la stabilisent dans la suspension.
Blanchiment
Les pâtes de fibres désencrées contiennent nombre de composés différents : pâte
mécanique, pâte chimique mais aussi des colorants de masse utilisés pour la teinture des papiers.
Blanchir une pâte de fibres recyclées revient à blanchir un mélange complexe de divers composés
ayant chacun un blanchiment spécifique. Les colorants résiduels sont l’une des causes principales
de la réduction de blancheur des pâtes désencrées.
Dans une pâte recyclée contenant des colorants, il faut également éliminer toute trace de
couleur. La composition des colorants organiques étant souvent inconnue, le choix de l’agent de
blanchiment est dicté par la composition fibreuse de la pâte. Pour blanchir une pâte contenant plus
de 15 % de pâte mécanique, on utilise un agent blanchissant : la structure de lignine est modifiée
mais cette dernière n’est pas éliminée de la pâte. Dans ce cas, seuls les groupes carbonyles des
colorants sont affectés.
Pour blanchir une pâte contenant moins de 15 % de pâte mécanique, on utilise un agent
délignifiant : la lignine est éliminée et la plupart des colorants sont entièrement dégradés.
Dans ce cas, le meilleur agent de délignification est le dioxyde de chlore mais l’ozone, ne contenant
pas de chlore, pourrait devenir le réactif du futur pour le blanchiment des fibres recyclées.
LE PROCEDE DE RECYCLAGE
Le pulpage et le défibrage :
Les produits papiers-cartons usagés sont d’abord placés dans un pulpeur. Ce brassage dans de
l’eau permet de rompre les liaisons entre les fibres de cellulose et de les séparer des produits résiduels
qu’ils pourraient contenir.
Le process du recyclage
L’épuration
L’épuration sépare les fibres des éléments qui leur sont associés : colles, vernis, agrafes
Le désencrage
Il est nécessaire simplement pour la fabrication de pâte blanche, et le procédé est essentiellement
utilisé dans le cas du recyclage des journaux-magazines.
Les fibres rejoignent alors le procédé habituel de fabrication du papier-carton. Elles sont
déposées sur une toile en mouvement où elles s’égouttent pour former une feuille qui sera pressée et
séchée sur des cylindres chauffés à la vapeur. Une nouvelle feuille de papier ou de carton est ainsi
fabriquée.
Procédé chimique :
• le procédé acide.
Il existe encore un procédé mi-chimique, qui est une combinaison de ces deux procédés.
La pâte épurée, diluée et désaérée est envoyée par jet sur toute la largeur d’une toile sans fin,
appelée table de formation, qui est soumise à un va-et-vient latéral. La feuille de papier passe ensuite
dans des presses. La feuille entre ensuite dans la partie sèche. Enfin, on procède à l’enduction ou
couchage de la feuille de papier afin d’en améliorer les caractéristiques.
5- CONSISTANCE DU PROJET
LES INVESTISSEMENTS
I) BATIMENTS ET AMENAGEMENTS
Ce poste comprend la réalisation de quatre bâtiments en charpente métallique de 5.000 m²
chacun destinés à accueillir les lignes de production, un hangar de 2.500 m² pour la station de
tri, de conditionnement et d’emballage, un hangar de stockage pour la matière première de
5.000 m², un hangar de stockage pour les produits finis de 5.000 m², un bâtiment de 200 m²
pour l’administration et les services communs, l’installation des équipements, branchement
des utilités diverses (eau, électricité, gaz, réseau incendie,… ), l’aménagement d’aires de
circulation, parking et espaces verts.
II) EQUIPEMENTS
1- Installations techniques
04 Lignes de production
Instrumentation 1.961.833.600,00
Armoire électrique
SOUS-TOTAL 1.961.833.600,00
2- Annexes
01 Pont-bascule 3.065.400,00
01 Poste transfo 1200 Kva 8.825.000,00
02 Groupes électrogènes 600 Kva 8.200.000,00
SOUS-TOTAL 20.090.400,00
3- Manutention:
SOUS-TOTAL 52.000.000,00
4- Transport :
SOUS-TOTAL 93.400.000,00
SOUS-TOTAL 6.350.000,00
6- EXPLOITATION
BASES DE CALCUL :
Le papier Kraft :Le papier Kraft est un papier dont la pâte produit en couleur blanche ou
brune et qui possède une résistance très élevée.
Le papier Kraft Liner : C’est un papier Kraft destiné aux couches extérieures et intérieures du
carton crénelé. Ce type de papier est fabriqué à partir d’au moins 80% de pâtes crues et 20% de fibres
récupérées.
Le papier Test Liner :Ce type de papier est fabriqué à partir des déchets en papier qui
possèdent une quantité abondante de fibres du papier Kraft. Les fibres issues des déchets en papier
constituent la couche principale qui sera couverte d’un lit en pâte riche en fibres crus pour produire un
papier de qualité et de résistance inférieure à celle du papier Kraft Liner.
Le papier Fluting : On utilise ce papier pour fluting et pour les couches intérieures. Le papier
Fluting doit avoir une haute capacité statique pour offrir suffisamment de résistance au moment de le
transformer en papier Fluting ou en papier crénelé. Etant donné que le papier Fluting crée un effet de
tampon et pour sa structure crénelée et ondulée peut répartir les pressions transmises à l’emballage, il
doit garder sa capacité statique et réversible après être crénelé pour pouvoir résister contre les pressions
qu’il subit. Ainsi, si le papier n’arrive pas à assurer cette fonction, le contenu des emballages subira des
dégâts et en pratique non seulement ce genre d’emballage ne sera pas utile mais il causera des
dommages et des pertes.
Le papier Top White : Ce type de produit sera également en couleur comme Liner avec cette
différence qu’il aura des qualités supplémentaires telles que l’imprimabilité et la résistance du papier.
Ainsi, en raison des caractéristiques physiques de ce type de papier et de l’emploi de l’amidon
superficiel, ce type de papier est plutôt utilisé pour fabriquer les couches superficielles des cartons. En
conséquence et en raison de leur amidon superficiel, ils jouissent d’une plus grande imprimabilité et
résistance physique.
LES CARACTERISTIQUES :
Les propriétés générales :
Les propriétés de la surface du papier : elle doit être lisse et sans les dégâts qui pourront
influencer la durabilité du papier, tels que les trous, les froissures, les plis et les matières extérieures.
La couleur : la couleur des papiers Kraft est souvent brun clair, mais ils peuvent également être
présentés dans d’autres couleurs.
La pression d’enroulement : les papiers Kraft se vendent toujours sous forme de rouleaux. Dans
ce cas, la pression d’enroulement autour du rouleau doit être régulière sur toute la largeur du papier et
les bords doivent être lisses, propres et perpendiculaires en fonction de l’axe du rouleau. Le joint final
du papier sur l’axe du rouleau doit être lisse, propre et approprié pour empêcher le papier de se desserrer
sur le rouleau. Les papiers sous forme de feuille doivent être coupés en droit et que les quatre coins
forment des angles droits.
Dans ce type de papier, au moins 80% du poids total doit être composé des fibres en bois issus
de la réaction chimique avec la sulfate et il y aura au plus 20% des fibres non sulfatés.
La couche principale de ce papier est composée à 100% des déchets en papier ou du mélange
des déchets en papier et des déchets agricoles, couverte d’un mince lit de pâte riche en fibres crus.
L’EMBALLAGE
Emballage en rouleau :
Le papier doit être roulé autour d’un axe cylindrique. L’axe doit être solide et lisse construit à
partir du papier, du carton ou bien d’autres matières en proportion. Sa longueur doit être presque égale à
la largeur du papier et son diamètre entre 60 mm et 100 mm. Les deux bouts de l’axe doivent être munis
de couvercles, le protégeant entièrement. Pour éviter tout plissement et au début de l’enroulement, le
papier qui se tord doit s’adhérer à l’axe par un moyen adhésif en proportion. A la fin de l’enroulement
du papier autour de l’axe, il faut que les deux bouts du rouleau soient propres et lisses et sans traces
d’adhésif.
Emballage en feuilles :
Les feuilles doivent être empaquetées en main (de papier) et chaque main empaquetée en papier
de couverture d’un poids de base d’environ 70 grammes par mètre cube.
La couverture doit voiler entièrement les feuilles en papier ou les rouleaux et protéger ses
bords.
PRODUCTION NOMINALE :
DESIGNATION QUANTITE (T) PU MONTANT
Papier Kraft Liner 20000 31 863,17 637 263 340,25
Papier Type White 20000 36 466,67 729 333 306,25
Papier Test Liner 25000 24 141,60 603 540 038,75
Papier Fluting 25000 28 252,63 706 315 814,75
TOTAL 90 000 29 738,36 2 676 452 500,00
MONTEE EN CADENCE :
Formule :
C.A. x 0,75 pour la première année
C.A. x 0,85 pour la deuxième année
C.A. x 0,95 pour la troisième année
C.A. x 1,00 à partir de la quatrième année
Frais divers : constitué en grande partie par les assurances, il regroupe également les frais
d’honoraires de divers prestataires.
⇒Le montant annuel des frais divers est de 28.878.770,00 DA.
Frais financiers : Il s’agit des intérêts des crédits d’investissement et d’exploitation ainsi que les
agios et commissions diverses
⇒Le montant annuel des frais financiers est de 125.200.500,00 DA.
Amortissements :
⇒Le montant annuel des amortissements est de 488.534.800,00 DA par an.
Ratio 1ère
Rubriques 1ère Année 2e Année 3e Année 4e Année 5e Année
année
Matières et fournitures 45,47% 621 210 704 038 786 866 828 280 828 280
Autres consommations 0,77% 10 500 10 500 10 500 10 500 10 500
Charges de personnel 15,00% 191 200 191 200 191 200 191 200 191 200
Frais financiers 9,19% 125 500 105 200 95 400 87 200 72 400
Totaux des charges 100,00% 1 366 195 1 397 551 1 470 579 1 503 793 1 488 993
Chiffre d'affaires 2 007 339 2 274 984 2 542 629 2 676 452 2 676 452
Résultats Bruts 641 144 877 433 1 072 050 1 172 659 1 187 459
Matières et fournitures
Tableau répartition des charges
prévisionnelles en ratios 1ère annéeAutres consommations
Charges de personnel
Impots et taxes
Frais divers
Frais financiers
Chiffre d'affaire net 2 007 339 2 274 984 2 542 629 2 676 452 2 676 452
1- Production de l'exercice 2 007 339 2 274 984 2 542 629 2 676 452 2 676 452
2-Consommations de l'exercice 631 710 714 538 797 366 838 780 838 780
3-Valeur ajoutée d'exploitation (1-2) 1 375 629 1 560 446 1 745 263 1 837 672 1 837 672
4-Excédent brut d'exploitation 1 184 429 1 369 246 1 554 063 1 646 472 1 646 472
5-Résultat opérationnel 1 125 135 1 264 046 1 494 769 1 587 178 1 587 178
8-Résultat financier 999 635 1 158 846 1 399 369 1 499 978 1 514 778
Impôts exigibles sur résultat 0 0 0 0 0
RESULTAT NET DE L'EXERCICE 999 635 1 158 846 1 399 369 1 499 978 1 514 778
Exercices
Désignation des Comptes 1ère année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
Résultat net de l'exercice 999 635 1 158 846 1 399 369 1 499 978 1 514 778
Dotations aux amortissements 423 135 423 135 423 135 423 135 423 135
Capacité d'autofinancement 1 422 770 1 581 981 1 822 504 1 923 113 1 937 913
Marge Nette
ère ème
Ratio 1 année 2 année 3ème année 4ème année 5ème année
Résultat Net / CA 50% 51% 55% 56% 57%
7- CONCLUSION
Filiale du groupe public Gipec, Papirec spécialisée dans la récupération du vieux papier
ambitionne d'augmenter son activité de plus de 16.000 tonnes/an actuellement à 35.000 tonnes/an en
2014,
L’ensemble des produits en papiers et cartons arrivés en fin de vie – caisses en carton ondulé,
journaux, magazines, sacs papier, emballages ménagers – présente un dénominateur commun : la
fibre de cellulose, matière première d’origine qui reste réutilisable pour la fabrication de nouveaux
produits en papiers et cartons. Une fois collectés et triés dans des circuits clairement identifiés, ces
produits usagés redeviennent, par l’effet d’une opération de régénération, une matière neuve qui
redonne des produits neufs. Ainsi le journal redeviendra journal, la caisse-carton et les emballages en
papier ou en carton donneront naissance à de nouveaux emballages.
Les produits en papier et en carton sont, pour la quasi-totalité d’entre eux, recyclables. Il
s’agit du seul mode de valorisation permettant le réemploi de la matière fibreuse.
L’industrie papetière participe de manière active et significative à la gestion des déchets. Les
papiers et cartons à recycler sont autant de matières qui ne doivent pas être incinérées ou enfouies,
allégeant de ce fait la charge des collectivités, tant en termes d’investissements (installation de
capacités de traitement), que de fonctionnement (coût du traitement).
La matière achetée est ainsi détournée du flux des déchets, écartée de la problématique des
déchets, pour être valorisée dans sa propre filière.
Boucle du recyclage
Un mode de production
Recycler, c’est transformer un déchet en une nouvelle matière première qui servira à la
fabrication de produits neufs. Ces produits neufs seront alors de nouveau mis à disposition du
consommateur.
Un mode de valorisation
Recycler, c’est réutiliser la fibre présente dans le produit en papier ou en carton usagé, et cela
plusieurs fois de suite. Le recyclage valorise ainsi les papiers et cartons usagés en les réutilisant ce qui
permet de mieux gérer le volume des déchets.
Des journaux à la caisse carton la plus robuste, le papier-carton se présente sous de multiples
aspects. En terme de récupération, les produits papiers cartons doivent être collectés et triés pour être
acheminés vers les usines capables de les recycler.
le circuit industriel, par lequel transitent les déchets des industries transformatrices, tels que les
imprimeries.
le circuit industriel et commercial, par lequel transitent les déchets de la grande distribution, de
l’industrie et des moyens commerces : emballages de transport usagés, journaux invendus.
le circuit ménager, par lequel transitent les déchets des collectivités locales (ménages, petits
commerces, petits bureaux) : emballages, journaux et magazines, produits de bureaux.
Les sociétés papetières réalisent régulièrement des travaux de recherche et développement qui
mettent en œuvre des moyens importants en hommes et en matériels. Les objectifs poursuivis sont les
suivants :
trouver de nouveaux produits, répondant toujours mieux aux besoins des consommateurs et
améliorer la qualité des produits existants ;
Les déchets recyclables, estimés à 385 000 t/an de papier, 130 000 t/an de plastiques, 100 000
t/an de métaux, 50 000 t/an de verre, 95 000 t/an de matières diverses, soit un potentiel de matières
recyclables de 760 000 t, constituent un gisement de matières premières secondaires ; leur récupération
et leur valorisation sont devenues pour notre pays un impératif économique, soit, une estimation à
hauteur de 30,5 milliards de dinars par an.
Le plan d’actions qui couvre la période 2010-2014 donne la priorité au développement de cette
filière porteuse d’enjeux multiples :
développer une industrie utile aux entreprises algériennes qui peuvent accéder à des matières
premières moins onéreuses et disponibles à proximité, ce qui participe à leur compétitivité ;
réduction de la quantité de déchets enfouis et, par conséquent augmentation de la durée de vie
des centres d’enfouissement.
A travers ce plan d’actions, l’objectif est l’augmentation du recyclage matière afin d’orienter
vers ces filières un taux de 25 % en 2015, et de 40 % à partir de 2016 de déchets ménagers et assimilés.
Ces objectifs sont certes ambitieux, mais réalisables grâce à l’implication de tous les partenaires
concernés : pouvoirs publics, acteurs économiques, associations et citoyens , cette filière n’a de sens que
si tous les maillons de la chaîne de gestion existent.
Le tri des déchets est actuellement admis. Mieux, il est réclamé par tous. Chacun comprend la
nécessité économique et environnementale du tri et de la valorisation des déchets : les déchets sont des
produits marchands ayant d’être une valeur économique. Cette démarche est déclinée au plan local, avec
une attention particulière sur l’évolution des capacités de traitement.
Un marché en aval pour les matières récupérées et pour les produits issus du recyclage
La gestion n’est pas seulement un défi, c’est aussi une opportunité. Les bénéfices sont récoltés
lorsque le déchet est traité comme une ressource qui peut être utilisée de manière productive et
profitable. Le recyclage, est actuellement au cœur de la stratégie de gestion des déchets .
La nouvelle stratégie proposée énonce des objectifs encore plus ambitieux, en cohérence avec
l’ensemble des partenaires. Pour atteindre ces objectifs, différents dispositifs ont été mis en place, allant
des subventions pour le développement de la gestion des déchets à une réforme réglementaire, en
passant par des actions concrètes et des accords avec les industriels, un rôle accru des collectivités
locales et organismes non gouvernementaux dans cette gestion et, enfin, différentes actions de
communication, de sensibilisation et de formation pour assurer la viabilité économique de la filière
déchets...
Pour conduire la stratégie de gestion des déchets, le gouvernement a créé l’Agence nationale des
déchets, qui assurera la mise à jour de la stratégie et le contrôle de la progression des différents acteurs
vers une amélioration dans la gestion des déchets.
Le secteur du recyclage et de la valorisation, comme tout autre secteur économique, est tributaire
d’un marché. Des filières de collecte sélective des déchets se mettent en place.
L’année 2012 a été une année charnière pour une gestion qualitative des déchets, où une
attention particulière a été accordée à la collecte sélective par la mise en place de déchetteries et de
centres de tri qui a permis à cette industrie de récupération et de valorisation des déchets de se mettre en
place progressivement à l’échelle nationale.
Les récupérateurs par filières se sont organisés en réseaux, en particulier pour le papier, le
plastique, le verre et le métal ; l’extension à de nouveaux flux de déchets tels que les équipements
électriques et électroniques (piles et batteries), textiles, pneumatiques et véhicules hors d’usage est
envisagée. L’ensemble des consignes de tri progressivement harmonisé accompagnera les utilisateurs.
On assiste actuellement à un intérêt croissant du secteur public et privé à investir dans cette
filière (petites et micro-entreprises), par le biais notamment des mécanismes incitatifs institués par
l’Angem et l’Ansej. Des unités industrielles se sont installées également (valorisation du papier, carton,
plastique,…). Des opérateurs algériens ont récemment acquis et mis en service des unités à même de
valoriser le PET (polyéthylène téréphtalate), à l’instar des unités de Sétif, Mila, Tlemcen, Barika,
Annaba, Alger…, le papier et carton (Alger, Djelfa, Oran), le verre (Alger, Oran…), le pneu (Sétif,
Bordj Bou Arreridj…), les batteries (Ghardaïa, Sétif, Constantine, Djelfa, Annaba…).
L’un des premiers défis dans la gestion des déchets est l’organisation de la filière qui implique
de nombreux acteurs publics et privés et demande une forte cohésion entre eux.
Différents schémas sont mis en œuvre par les collectivités locales : optimisation des circuits de
collecte de déchets, gestion de la collecte et valorisation de matière ou énergétique, etc.
Le changement de paradigme dans la gestion des déchets demeure une nécessité : cette
problématique doit être prise en amont, c’est-à-dire depuis la production des biens, en passant par le
geste d’achat et jusqu’ au traitement. La prévention est une partie intégrante de ces politiques.
La plupart des mécanismes de recyclage doivent s’appuyer sur une participation effective des
citoyens. Ces derniers sont en effet incités à changer leurs comportements (par exemple tri des déchets à
la source) pour permettre en aval la réalisation d’activités de recyclage dans des conditions écologiques.
Ces modifications comportementales sont subordonnées à une sensibilisation accrue des citoyens aux
enjeux du recyclage. La sensibilisation est un travail de longue haleine, les solutions sont évolutives,
avec la possibilité de franchir des paliers successifs.
Le recyclage des déchets, au sens large est une activité qui nécessite d’importants efforts de
communication et de sensibilisation. En effet, les améliorations dans ce secteur nécessitent une prise de
conscience des citoyens et des opérateurs afin de les amener à modifier leurs pratiques quotidiennes.
Le Centre national des formations aux métiers de l’Environnement répond à cette exigence. Il
fournira une expertise technique et un support informatif adapté aux recycleurs des déchets. Il est chargé
de dispenser des formations spécialisées de courte durée complétant la formation générale acquise au
sein des institutions de formation professionnelle, des formations d’initiation, des programmes de mise à
jour de connaissances ou de développement de capacités pratiques ou analytiques de divers opérateurs et
des programmes de perfectionnement de savoir-faire. Pour les seuls recycleurs, les axes de formation
sont déjà nombreux (technique, financier, management, marketing, environnement).
Plusieurs de ces formations ont été réalisées ; à savoir, la sensibilisation des élus, formation de
techniciens à la gestion des déchets urbains et à leur recyclage, imprégnation de la police de l’urbanisme
et de l’environnement aux problèmes des déchets ménagers assimilés. Des formations diplomantes sont
dispensées, selon les termes de la convention signée entre les ministres de l’Environnement et de la
Formation professionnelle. La formation de techniciens supérieurs « déchettistes » est introduite dans
onze établissements pilotes intéressant 439 stagiaires, l’économie verte sera enseignée en 2014. Pour la
réussite du plan d’actions, un vaste programme d’information et de sensibilisation des élus locaux et des
décideurs d’une part, et l’implication, des ONG et de la population, d’autre part, pour une participation
active à la gestion de la propreté dans les villes est lancé.
A noter que les déchets recyclables sont estimés actuellement à 60% des 13,5 millions de tonnes
de déchets ménagers produits annuellement au niveau national, avec une projection de 16 millions de
t/an d’ici à 2015, d’où l’importance de promouvoir et de développer le « tri sélectif » des déchets afin de
pouvoir les exploiter dans le recyclage, d’autant que le non-recyclage coûte 300 millions d’euros par an
au pays.