Environnement

Gestion des déchets solides municipaux
1 - PROBLEMATIQUES ET DEFIS DE LA GESTION DES DECHETS AU MAROC :

La mise en place d’un bon système de gestion des déchets au Maroc constitue un
défi majeur qui s’impose en raison de plusieurs facteurs :
• Augmentation exponentielle du volume et de la complexité des déchets
liquides et solides intimement liée à l’accroissement démographique,
économique, technologique et industriel.
• Produits et habitudes de consommation à cycle court.
• Impact néfaste sur la santé publique et les conditions de vie.
• Épuisement inéluctable des ressources naturelles et fragilisation des
économies locales.
1- PROBLEMATIQUES ET DEFIS DE LA GESTION DES DECHETS AU MAROC :
Jusqu‘aux années 2000, le secteur de la gestion des déchets a été
caractérisée par l’élimination en décharges « sauvages » et non
contrôlées formant ainsi des points noirs dépourvus de tout
traitement préalable et ce depuis la collecte jusqu’à l’enfouissement
en passant par le lavage.
Cet état des lieux a eu des conséquences néfastes, parfois

catastrophiques sur la santé publique et l’environnement.
1- PROBLEMATIQUES ET DEFIS DE LA GESTION DES DECHETS AU MAROC :
La démarche qui a été adopté pour gérer les déchets solides se contentait du
ramassage et la collecte des déchets pour s’en débarrasser sans aucun
traitement dans des zones périphériques (lits d’oueds secs, anciennes carrières
ou bien des forets).
Ceci a conduit à la multiplication des décharges « sauvages » non contrôlées dont le

nombre avoisine les 300 et qui impactent :
- l’environnement : par le biais des lixiviats qui polluent le milieu naturel;
- La santé : les gaz dégagés des déchets brulés provoquent beaucoup de maladies
respiratoires. De même, les lixiviats polluent les eaux causant beaucoup
d’intoxications.
- Le social : beaucoup de personnes s’activent dans ces décharges et mettent leur
santé en danger. De plus, elles altèrent le paysage et le cadre de vie des citoyens.
- L’économie : secteur budgétivore représentant 25% du budget des collectivités.
2- PERSPECTIVES DE LA GESTION DES DECHETS AU MAROC :
Étant donné la gravité des problèmes liés aux décharges non contrôlées, les
pouvoirs publics se sont attelés à renforcer le cadre juridique et à préparer et
exécuter un programme National de Gestion des Déchets Ménagers et assimilés
(PNDM) concernant toutes les villes.
Ce programme vise à améliorer la qualité de vie des citoyens et ce en
généralisant la collecte, le traitement de ces déchets et en réglementant leur
gestion au sein de décharges contrôlées privilégiant le recyclage et la
valorisation.
En résumé : évoluer des décharges «sauvages » vers des décharges contrôlées

STRATEGIES, PLANS D’ACTION ET INITIATIVES :

Reconnaissant les risques pour l’environnement posés par une mauvaise gestion des déchets, le Maroc a
entrepris une série de stratégies d’action afin de reformer le secteur de la gestion des déchets:
Renforcement du cadre juridique

Le cadre juridique est l’axe de priorité au Maroc pour reformer le secteur des déchets. Cela a été confirmé
pendant les discussions sur la Charte Nationale pour l’Environnement et le Développement Durable.
Cet engagement est reflété dans un nombre de textes adoptés (loi n° 28-00 et loi 22-10 par exemple).
Mise en œuvre des programmes de gestion des déchets solides (GDS)

Plusieurs programmes GDS sont mis en œuvre en collaboration avec des organisations internationales.
Le but est d’assurer que le Maroc est couvert par une infrastructure optimale et des services de collecte
des déchets, en accord avec les lois existantes (programme de protection et de gestion de l’environnement
avec la Coopération Allemande, GIZ).
Programme National de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés (PNDM)
2008-2022:
Pour faire face aux défis posés par la gestion des déchets ménagers et des déchets
assimilés, les Ministères de l’Intérieur, des Finances et de l’Environnement ont
développé conjointement le PNDM, qui a pour but d’améliorer la gestion des déchets
solides municipaux d’ici 2022.
De 2009-2011, la Banque Mondiale a apporté son soutien aussi bien financier que
technique pour ce programme sous forme de prêts aux politiques de développement.
Programme National de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés (PNDM) 2008-2022:
Les objectifs de ce programme ont été révisés en 2012 afin de:

• Assurer la collecte et le nettoyage des déchets ménagers pour atteindre un taux de collecte de
85% en 2016, 90% en 2020 et 100% en 2030 ;
• Assurer l’accès aux décharges contrôlées pour les déchets ménagers et les déchets similaires
pour tous les centres urbains (100%) d’ici 2022 ;
• Réhabiliter ou fermer les sites de stockage existants (100%) d’ici 2022 ;
• Moderniser le secteur des déchets en augmentant le professionnalisme ;
• Développer la chaîne tri-recyclage-récupération, avec des projets pilotes de tri, pour atteindre
un taux de recyclage de 20% d’ici 2022 ;
• Étendre et mettre en œuvre des plans directeurs de gestion des déchets solides pour les
déchets ménagers et des déchets assimilés pour toutes les préfectures et les provinces du
Royaume ;
• Former et sensibiliser tous les intervenants.
Fin S3
PLANIFICATION ET INVESTISSEMENT
Le budget du programme est estimé à 40 milliards de dirhams et réparti comme
suit :
- Collecte des déchets et propreté : 72 %
- Exécution et gestion des décharges contrôlées : 14.6 %
- Réhabilitation et fermeture des décharges non contrôlées : 6.2 %
- Études, suivi et contrôle : 3.5 %
- Développement des opérations de tri, de recyclage et de valorisation des
déchets : 1.8 %
- Sensibilisation et formation : 1.8 %
Le Programme National de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés (PNDM)
couvre la chaîne entière de la collecte au traitement. Le coût total du programme
est estimé à 40 milliards de MAD pour une période de 15 ans.
Selon le rapport trimestriel du PNDM datant d’ Avril 2013, la situation est

résumée comme suit:
• Depuis le début du PNDM, près de 1,281 milliards de MAD ont été investis par
l’État, en plus du financement des partenaires, pour soutenir la création, la
réhabilitation et l’exploitation des décharges comme suit :
• 14 décharges ont été établies (Fez, Oujda, El Jadida, Essaouira, Berkane, Figuig,
Rabat-Sale, Al Hoceima, Agadir, Guelmim, Nador, Dakhla. Laayoune, Benslimane-
Mohammedia) ;
• 4 décharges sont en progression: Ifrane-Azrou (complétée à 98%); Khouribga
(complétée à 60%); Safi (complétée à 98%); et Tata (complétée à 70%) ;
• 9 décharges sont en procédure de développement (M’diq-Fnideq, Sefrou, Es-

Smara, Tiznit, Taza, Boujdour, Oued Laou, Sidi Ifni et Settat) ;
• 11 autres décharges devraient être développées dans le cadre du plan d’action

de 2012 comprenant:
Berrechid, Ouezzane, El Hajeb, Sidi Kacem, Youssoufia-Chemaia, Ouarzazate,

Errachidia, TanTan et Tanger ;
• 24 dépotoirs non contrôlés ont été assainis ;
• 84 dépotoirs non contrôlés sont planifiés à être assainis.

POLITIQUE DE PARTICIPATION DU SECTEUR PRIVE
Le gouvernement Marocain encourage la participation du secteur privé
dans tous les aspects de la chaîne de gestion des déchets solides (GDS)
municipaux depuis la collecte jusqu’à la gestion des décharges.
Selon les données de 2013 du Ministère de l’Environnement:
• Les compagnies privées desservent les 74% de la population urbaine
dans la collecte et le nettoyage des déchets au niveau national ;
• 90 contrats au total ont été établis, évalués à 1,78 milliard de MAD ;
POLITIQUE DE PARTICIPATION DU SECTEUR PRIVE
• Le tonnage collecté sous ces contrats est estimé à 4,3 millions de T par an, ce
qui représente les 80% de la collecte de déchets urbains ;
• Les coûts des gestions déléguées des services de collecte et de nettoyage des
municipalités urbaines ont augmenté passant de 807 millions MAD en 2007 à
1,78 milliard MAD jusqu’à la fin avril 2013 ;
• La durée des contrats est de 7 ans en général ;
• Le prix moyen du service de collecte est d’environ 411 MAD par T ;
• Le prix moyen du service de la décharge contrôlée est de 76 MAD par T.

PROBLEMES DE GESTION CONSTATES :
On constate des problèmes récurrents avec la gestion des déchets déléguée au secteur privé.
Certains des problèmes cités sont:
- des termes de référence mal rédigés;
- des termes de référence non respectés;
- l’exigence de recruter l’enchérisseur le moins disant, ce qui peut compromettre la
qualité du service;
- les délais de paiement non respectés par la municipalité envers le contractant, ce qui
peut conduire à des problèmes de liquidité et à des grèves périodiques des services de collecte
des déchets;
- la municipalité presse le contractant à remplir des dispositions non spécifiées dans les
termes de référence, comme modifier le parcours de la collecte incluant des quartiers
nouvellement construits, ou bien collecter des débris de construction ou des déchets verts qui ne
sont pas couverts par les obligations contractuelles;
- inefficacité de procédure avec le système des tribunaux, et absence de réunions de
coordination régulières entre l’administration publique et le contractant du service afin
d’affronter les problèmes.
PROBLEMES DE GESTION CONSTATES :
À cause de ces problèmes, certains contractants ont rompu leurs contrats et ont quitté
le marché, par exemple la filiale française Veolia à Rabat et la filiale espagnole Tecmed à
Tétouan. Plus d’efforts sont requis pour développer un modèle avantageux afin de
déléguer des services de gestion des déchets au Maroc de donner des incitations saines
pour le prestataire des services et d’assurer la qualité nécessaire du service pour les
populations.
INITIATIVES NATIONALES DE RENFORCEMENT DES CAPACITES ET FORMATION :
Un programme de formation a été également mis en œuvre

visant à améliorer les compétences des participants (gestion
municipale, formateurs, etc.) sur l’environnement et en
particulier sur les déchets ménagers et similaires.
En 2011 et 2012 la formation a été développée sur deux modules :

1er module, sur le plan directeur des déchets solides, y compris, le cadre
juridique, institutionnel et financier; la gestion du programme; le soutien à
l’étude pour établir un plan directeur des déchets solides provincial ou
municipal; la sensibilisation des intervenants sur l’importance de la collaboration
des parties impliquées.
2e module a couvert la gestion intégrée des déchets solides, qui inclut les
techniques d’optimisation de la collecte, du nettoyage et de la gestion des
déchets solides; les principes de base sur les différentes techniques de
traitement, élimination et récupération; le développement des décharges, les
techniques de gestion et d’assainissement; et la sensibilisation des intervenants
sur l’importance de la collaboration avec toutes les parties impliquées.
FIN 4eS
Depuis que le programme a débuté en 2008, 1.453 personnes au

total ont été formées. Des 40 milliards MAD du budget pour le
programme national des déchets ménagers et assimilés (PNDM), le
1,8 % est alloué à la communication, à la sensibilisation et à la
formation.
MEILLEURES PRATIQUES ET LEÇONS TIREES:
Une grande partie du secteur des déchets au Maroc fonctionne de

manière informelle, en particulier en ce qui concerne le tri, le recyclage
et l’élimination des déchets dans des installations incontrôlées.
L’accord du prêt de la Banque Mondiale pour soutenir le Programme
(PNDM) contient des dispositions qui encouragent des initiatives
d’inclusion des collecteurs de déchets pour assurer que les collecteurs
de déchets du secteur informel soient systématiquement intégrés dans
le secteur restructuré et modernisé.
MEILLEURES PRATIQUES ET LEÇONS TIREES:
Un exemple réussi de cette initiative est la coopérative de collecteurs
de déchets de Attawafouk qui a été développé avec l’assistance de
l’ONG international, CARE, et l’exploitant du site de décharge,
Pizzorno.
Après que la phase initiale a commencé en 2007, des collecteurs de
déchets du secteur informel travaillant à la décharge désaffectée de
Akreuch, ont été recrutés en juin 2011 et organisés en coopérative et
ils travaillent au nouveau centre de tri de Oum Azza près de Rabat,
Ce projet a abouti aux résultats suivants:
• Le secteur informel a été organisé en établissant une coopérative de collecte et

de tri des déchets et en fournissant un soutien technique et financier aux membres
de la coopérative (formation, équipement professionnel, vêtements de protection
du personnel, circuits de vente, formalités administratives, inscription au régime
assurance-maladie de la sécurité sociale, etc.) ;
• Reconnaissance de la profession du trieur de déchets par le biais de la création

d’une coopérative ;
• Développement du profil des trieurs de déchets : 176 trieurs dont 22 femmes ;
• Le revenu d’un trieur de déchets est en moyenne de 110 MAD/ jour et le revenu
minimum est de 100 MAD/ jour ;
• Établissement du rôle des intermédiaires: achat / revente des matériaux tries
et indemnisation ;
• Une formation rémunérée est fournie à chaque collecteur de déchets ;
• 150 familles ont conservé leur revenu tout en améliorant leurs conditions de
travail et sont dans le processus de transition du secteur informel vers le secteur
formel ;
• Les leçons tirées du projet de la Coopérative de Attawafouk sont :
- Inclusion d’une disposition prévoyant un plan social pour inclure des
collecteurs de déchets dans les contrats Public/Privé des fournisseurs de services
de déchets pour les décharges contrôlées.
- Les transitions du secteur informel vers le secteur formel doivent être
systématiquement intégrées dans la politique gouvernementale nationale et
locale.
Les réalisations du PNDM, après une douzaine d’années :
• Réhabilitation de 24 décharges non contrôlées sur un total escompté de 74.

• Élaboration de 67 plans directeurs provinciaux de gestion des déchets ménagers et
assimilés dont seulement 17 ont vu le jour.
• Deux expériences de transformation d’énergie en utilisant le biogaz à Oujda et Fès.
• Mise en place d’un centre de tri à la décharge Oum Azza de Rabat.
• Le taux d’enfouissement des déchets au niveau des décharges contrôlées a atteint
53 % comparativement à 11 % seulement en 2008.
• Le taux de collecte professionnelle est passé de 45 % en 2008 à 86 % en 2017.
• Le coût de ce programme atteint 40 milliards de dirhams dont 67 % sont réservés
au ramassage et à la propreté et 17 % à la création de décharges contrôlées.
• Les collectivités territoriales participent à hauteur de 73 % au coût total du
programme.
• inauguration le 04/01/2019 à Marrakech d’une nouvelle station de traitement de

déchets, la plus importante du Maroc, qui traitera quotidiennement quelques 1.000
tonnes de déchets.
• Dotée d'un investissement global de 150 millions de dirhams, cette station a été
construite sur une superficie de 183 hectares.
• Constituée d'un centre d'enfouissement, de deux bassins du lixiviat, d'une plate-

forme en béton, d'un centre de tri des déchets et d'un pont-bascule, la station est
également dotée d'une unité de valorisation énergétique du gisement de biogaz de
Marrakech.
• Ce biogaz sera traité et transformé en électricité dans une usine bioélectrique

d’une puissance de 1 MW (megawatt) et contribuera à la réduction, chaque année
de près de 60.000 tonnes de CO2 émis dans l'atmosphère.
• L’électricité générée sera injectée dans le réseau de la ville de Marrakech et

contribuera à la diminution de la facture énergétique relative à l’éclairage public.
• Le coût de ce projet est estimé à près de 21,5 millions de dirhams et permettra une
réduction annuelle de la facture énergétique de près 8,5 millions de dirhams par an.
3- METHODES DE TRAITEMENT DES DECHETS MUNICIPAUX :
LA GESTION HIÉRARCHISÉE DES DÉCHETS :

La gestion des déchets s’inscrit dans le principe de précaution et la
responsabilité du producteur.
Ses modes de gestion sont hiérarchisés : il s’agit d’abord de prévenir la
production de déchets, de favoriser le réemploi et la réutilisation des
objets ou des substances, de recycler les matières, de valoriser les
déchets, et, en dernier recours, de les éliminer.

Partant du principe que «le meilleur déchet est celui
qu’on ne produit pas», les politiques publiques en
matière de déchets doivent privilégier les actions de
prévention avant tout autre mode de gestion.
La prévention et la réduction des déchets :

La prévention des déchets, souvent appelée réduction à la source,
signifie la réduction de la production totale de déchets. Les déchets
alimentaires, les matériaux d’emballage et les produits jetables sont
quelques-uns des éléments typiques des flux de déchets qui peuvent
être ciblés pour la prévention et la réduction des déchets.
Fin S5
La hiérarchie des modes de traitement des déchets privilégie, dans l’ordre :
▪ la préparation en vue de la réutilisation,

▪ le recyclage matière,
▪ la valorisation.
▪ L’élimination n’intervient qu’en dernier recours.
- la réutilisation :
La réparation et la réutilisation, la revalorisation, la revente, le troc

et le don de biens d’occasion comme cadeau sont des pratiques
encouragées dans certaines parties du monde.
C’est une certaine forme de réduction des déchets pratiquée dans

de nombreux pays.
- Séparation, collecte et transport:

Les programmes efficaces de séparation et de collecte des
déchets sont essentiels dans un système intégré de gestion des
déchets solides. Ces activités impliquent une variété de parties
prenantes, des ménages aux opérateurs de parc de collecte.
Les déchets ménagers sont d'abord collectés et acheminés vers

les décharges ou centres de traitement (plus de 90% d'entre eux
sont transportés en camion).
L’optimisation des itinéraires de collecte permet la réduction des coûts de main-
d’œuvre, de carburant et d’entretien des véhicules. En outre, une réduction du
temps de trajet entraîne une réduction des émissions des véhicules.

La collecte est une opération importante car les déchets non collectés sont
jetés, déversés illégalement et brûlés, ce qui peut avoir de graves
conséquences sur la santé et l'environnement.
Infrastructure de stockage des villes : des conteneurs où seront
regroupés les déchets collectés avant leur transport vers une
installation d’élimination.
Ces conteneurs doivent avoir une certaine taille, conçus pour être
facilement utilisables et placés dans des lieux bien accessibles
par les camions et à proximité des utilisateurs ciblés.
La séparation des déchets avant ou pendant la collecte optimise
l’efficacité et réduit les coûts, étant donné qu’elle limite les coûts
de main-d’œuvre et d’infrastructure nécessaires pour séparer les
déchets mixtes.
Des poubelles de différentes couleurs peuvent être utilisées pour
que les déchets soient séparés à la source.
- Poubelles vertes : pour les déchets organiques;
- Poubelles oranges : pour les déchets recyclables;
- Poubelles noires : pour tous les autres déchets
Le recyclage :
Le recyclage fait référence à la collecte et au traitement

des matériaux qui seraient autrement éliminés comme
des déchets et à leur transformation en nouveaux
produits.
Le recyclage :
Bien que les matières recyclables ne représentent que 16 %

des déchets solides produits dans les pays à faible revenu,
la quantité de déchets produits et la fraction des déchets
recyclables augmentent généralement à mesure que les
économies s’améliorent.
Le recyclage :
En collectant et en séparant ces matériaux du flux de déchets, de nombreuses

municipalités ont préservé l’espace de décharge, généré des revenus et fourni des
emplois aux résidents.
Le recyclage permet non seulement aux municipalités d’économiser de l’argent, mais
d’aider également l’environnement en réduisant l’énergie et les ressources naturelles
nécessaires à la création de nouveaux produits.
Le recyclage :
Bien que de nombreux articles puissent être recyclés, les plus courants sont les
suivants :
- Papier : Le papier peut être recyclé pour produire davantage de papier et des
produits faits à base de papier (ruban adhésif, les bandages ou l’isolation).
- Aluminium : L’aluminium est un matériau idéal dans la mesure où il peut être
recyclé plusieurs fois sans perdre sa qualité et est généralement plus
économique. La production d’aluminium recyclé permet d’économiser plus de 90
% de l’énergie utilisée pour la production initiale.
Le recyclage :
- Acier : Les canettes en acier constituent la majeure partie des articles ménagers
recyclés. Toutefois, les déchets métalliques de tous types peuvent être recyclés.
L’acier constitue probablement la matière première la plus recyclée au monde et
est utilisé par les fabricants dans la production d’une grande variété de produits
tels que les produits de construction et les véhicules. Le recyclage des canettes en
acier permet d’économiser entre 60 % et 74 % de l’énergie nécessaire à la
production de nouvelles canettes à partir de matières premières.
Fin S6
Le recyclage :
- Plastiques : En 2016, les plastiques représentaient 12 % des déchets solides dans

le monde. Les plastiques peuvent mettre des centaines, voire des milliers
d’années à se décomposer, ce qui constitue un problème majeur pour
l’environnement et la santé humaine.
Au niveau local, certains types de plastique (p. ex. : polyéthylène) peuvent
être recyclés en un éventail d’articles, y compris du bois plastique, des meubles en
plastique, des blocs de ciment plastique, de l’asphalte plastique et des produits
ménagers en plastique (p. ex., conteneurs, paniers, tapis).
Le recyclage :
- Plastiques : Recyclage des bouteilles et flacons en PET et PEHD

• Les bouteilles et flacons en PET-Polyéthylène Téréphtalate (100% recyclable):
Plastique transparent, souple et léger et laisse apparaître le produit à l’intérieur (bouteilles d’eau plate ou gazeuse,
les jus de fruits, les huiles de cuisine…).
• Les flacons et bouteilles en PEHD-Polyéthylène Haute Densité

Légèrement translucide ou opaque, rigide et solide, il est utilisé pour les bidons de lessive, les bouteilles de lait ou
de détergent, les flacons de shampoing…
Les bouteilles et flacons collectés sont transportés dans des centres de tri, puis séparés par famille de plastiques
(PET clair ou foncé ou PEHD) avant d’être acheminés vers les usines de régénération. Ils sont traités à part car ils
serviront à fabriquer des produits différents.
Le recyclage :
- Batteries : Les piles alcalines utilisées dans de nombreuses applications

domestiques courantes (p. ex., lampes de poche) sont recyclées dans de
nombreuses installations. Les batteries plomb-acide contiennent des métaux
lourds et doivent être recyclées dans les installations équipées d’un équipement
de contrôle de la pollution atmosphérique approprié. Les batteries lithium sont de
plus en plus utilisées pour le stockage d’énergie. Elles peuvent être recyclées,
mais doivent être collectées et manipulées séparément, vu qu’elles peuvent
exploser sous pression et provoquer des incendies.
Le recyclage :
- Verre : Le verre fait partie des matériaux qui conservent leur qualité et ne s’use
pas au fil du temps. Les bouteilles et bocaux en verre peuvent être
remanufacturés en nouveaux récipients en verre. Ils peuvent également servir de
récipients de stockage sans subir aucun processus de remanufacturage.
- Huile moteur usagée : L’huile moteur usagée peut être transformée en
lubrifiants, en huiles lourdes, ou utilisée comme matière première dans d’autres
étapes du raffinage du pétrole. L’huile moteur se recycle facilement du fait qu’elle
ne se détériore pas; mais doit uniquement être purifiée en vue d’être réutilisée.
Le recyclage :
- Pneus. Les pneus collectés séparément peuvent être utilisés dans de nombreuses
applications en fonction du marché. Ils peuvent être transformés et utilisés sur les
routes comme alternative au gravier, mis en balles aux fins de travaux de génie
civil, ou même déchiquetés et utilisés comme revêtements et couvercles pour les
décharges. Dans certains pays, les pneus sont utilisés comme carburant dans les
installations d’incinération. Il est important de connaître l’utilisation finale des
pneus mis au rebut avant de les traiter. Ce processus pose des problèmes
environnementaux. Toutefois, le carburant dérivé des pneus est plus efficace que
les autres types de combustibles fossiles.
Le recyclage :
- Déchets électroniques (e-déchets) : Les e-déchets comprennent généralement

les déchets tels que les composants électriques et électroniques, notamment les
téléphones, les ordinateurs, les appareils électroménagers et autres matériels.
Beaucoup de ces produits peuvent être recyclés s’ils sont manipulés de manière
appropriée. Selon un rapport 2019 du Forum économique mondial (FEM 2019),
les e-déchets mondiaux représentent une valeur de plus de 60 milliards de dollars
par an. La construction de systèmes permettant de récupérer les matériaux
constituant ces produits est une priorité pour de nombreux pays.
Décharges:
Décharges sanitaires (contrôlées) :
La décharge sanitaire est l’espace où sont déposés les déchets solides d’une ville
après certains traitements. Pour éviter la contamination du sous-sol, le sol est
imperméabilisé avec du polyéthylène et de l'argile.
Fin S8
Les décharges sanitaires constituent la solution d'élimination des déchets la plus

couramment utilisée.
Ces décharges sont souhaitées pour éliminer ou réduire le risque de dangers pour
l'environnement ou la santé publique.
Leurs sites sont situés dans des terrains montrant :
- des couches écrans naturels entre l'environnement et la décharge (sol
argileux);
- l'absence de masses d'eau de surface ou une nappe phréatique trop proche
du sol.
L'utilisation de décharges sanitaires présente le moins de risques pour la santé et
l'environnement, mais le coût d'établissement de ces décharges est
comparativement plus élevé que celui des autres méthodes d'élimination des
déchets.
Le tri mécanique :
Le tri mécanique des déchets issus de la collecte traditionnelle permet l’optimisation

de la valorisation matière, énergétique et organique en séparant, par criblage, les
différentes fractions de déchets.
• Les métaux ferreux, plastiques et papier sont extraits en vue de leur recyclage.
• Les déchets humides sont stabilisés avant d’être enfouis.
• Les déchets secs combustibles sont valorisés énergétiquement par incinération.
Le tri mécanique : par crible rotatif
Le tri mécanique :
Ce tri est pratiqué pour séparer les déchets à l’arrivée et les diriger, selon leur nature, vers les filières
de recyclage ou de traitement adaptées.
Centre de traitement des déchets de Marrakech:
Inauguration du Centre en 2019.
Le stockage :
Un centre de stockage des déchets, est le lieu dans lequel sont
stockés des déchets qui ne peuvent ni être recyclés ni être valorisés
énergétiquement, de façon à contrôler leurs effets sur l’environnement.
Les centres de stockage des déchets sont également connus sous le nom de
décharges et par la suite ils ont pris le nom de centre d'enfouissement
technique.
33 % des ordures ménagères sont simplement enfouies sous terre sans traitement
particulier. Les déchets organiques génèrent du biogaz contenant du méthane qui, malgré les
dispositifs de captage, s'échappe dans l'atmosphère (pollution de l’air par des émissions de
méthane).
Décharge sauvage:
La décharge — ou
centre de stockage
des déchets —
représente le plus
ancien moyen de se
débarrasser des
déchets. Dans
certains pays elle est
utilisée quasi
exclusivement.
Décharge ou Centre de stockage:
Il existe trois grands types de centres de stockage, selon la nature des déchets qui y sont
admis :
•Les centres de stockage dits de classe 1 - encore appelés installations de stockage
des déchets dangereux. Ils accueillent, dans des conditions strictes (équipements particuliers
et systèmes d'étanchéité), ce que l'on appelle des déchets industriels spéciaux. Ces déchets
présentent un caractère dangereux pour l'environnement et/ou pour les êtres vivants. Ainsi,
avant d'être enfouis ils doivent subir un traitement visant à les stabiliser.
•Les centres de stockage dits de classe 2 - encore appelés installations de stockage
des déchets ménagers non dangereux et assimilés. Ils reçoivent, de manière générale, les
déchets -- même industriels -- qu'il n'est pas possible de traiter différemment dans les
conditions techniques et économiques du moment.
•Les centres de stockage dits de classe 3 -- encore appelés installations de stockage des
déchets inertes, gravats et déblais. Ils sont principalement destinés aux déchets du bâtiment
et des travaux publics.
3- METHODES DE TRAITEMENT DES
DECHETS MUNICIPAUX :
L'incinération :
Elle permet de réduire le volume des
déchets en les brûlant, mais cela émet des
particules polluantes (CO2 et N2O).
La combustion des déchets dégage de la
chaleur qui peut être utilisée directement
pour le chauffage ou transformée en
électricité (valorisation énergétique).
Principe technique de l’incinération des déchets :
Principe technique de l’incinération des déchets :
1- Les déchets sont transportés par camions jusqu’à l’usine pour entamer leur transformation;
2- Le grappin va saisir les déchets pour les placer dans le four;
3- Incinération (température de 900 à 1000°C);
4- Traitement des résidus d’épuration des fumées (les cendres lourdes tombent et sont récupérés (40 kg/ T de
déchets). Les cendres plus fines sont récupérés par des électrofiltres aimantés);
5- Les fumées ou gaz renfermant encore certaines molécules ( acide par exemple) sont traités par l’eau de chaux
qui va réagir avec les acides et certains métaux lourds comme le mercure. Il faut aussi retenir les oxydes de
soufre et d’azote avant de rejeter la fumée dans l’atmosphère.
6- L’eau utilisée pendant le processus est traitée dans la station d’épuration de l’usine avant de la rejeter dans la
nature.
7- Les cendres et les poussières post-combustion sont récupérées et pourront être utilisées comme compléments
à la production de ciments ou comme fertilisants pour l’agriculture ( utilisation dépendant bien évidemment de la
composition de ces dernières ). Sinon, elles sont simplement enterrées.
8- Les mâchefers, représentant environ 25% des déchets après la combustion, sont récupérés dans l’extracteur.
Certains d’entre eux pourront ensuite être recyclés pour produire de l'acier, de l'aluminium ou des granulés pour
le BTP mais d’autres, qui ne peuvent pas être traités seront enfouis.
9- Production d'énergie ou "valorisation énergétique ».
Risques des substances émises lors de l’incinération des déchets:
Dioxines : impact sur la fertilité, cancers et affections en tout genre
Dioxydes de carbone : principal responsable de l'effet de serre
Dioxydes de soufre : impact sur le système respiratoire, irritation des muqueuses, cancer du
poumon
Acide chlorhydrique : irritation de la peau, des muqueuses et voies respiratoires
Oxydes d'azote : impact sur le système respiratoire, troubles cardio-vasculaires
Métaux lourds (cadmium, mercure, plomb, chrome, nickel, arsenic) : toxiques pour le
système immunitaire, nerveux, cancers
Valorisation des déchets :
La valorisation des déchets est un ensemble de procédés par lesquels on transforme
un déchet matériel en un autre produit, matériel ou énergétique. Dans ce deuxième
cas, on parle de valorisation énergétique.
En gestion des déchets, la valorisation est généralement considérée comme une
solution préférable à l'élimination.
La définition de la valorisation des déchets : « le réemploi, le recyclage ou

toute autre action visant à obtenir, à partir des déchets, des matériaux
réutilisables ou de l’énergie »
On comptabilise trois types de valorisation :

•la valorisation matière,
•la valorisation organique,
•la valorisation énergétique,
La valorisation matière
C’est, utiliser une partie ou la totalité de la matière du déchet dans un nouveau processus de
production. La valorisation de matière peut être assimilée au recyclage et au réemploi.
La valorisation organique
La valorisation organique repose sur le compostage et la méthanisation. Le compost créé à
l’issue du compostage sert à la régénération des sols.
La méthanisation est comme le compostage, c’est un procédé de fermentation qui créé
du méthane. L’utilisation du méthane est la même que le gaz naturel, il s’utilise dans les
mêmes applications.
La valorisation énergétique
La valorisation énergétique se fait via l’incinération des déchets, à l’aide de fours
spécifiques. L’incinération des déchets permet de créer de la chaleur qui permet d’alimenter
les systèmes d’électricité et de chauffage. Fin S9
Le compost, chemin alternatif :
Ce qui ne va pas dans la poubelle peut aller dans un récipient à destination
d'un compost. Les déchets organiques sont collectés et traités en suivant un
protocole et des précautions. Il en résulte un engrais naturel utilisable pour le
jardin et les plantes d'intérieur.
Ce procédé est également appliqué aux déchets agricoles.

Valorisation organique
La valorisation organique désigne l’ensemble des modes de gestion et de
valorisation des déchets biodégradables (déchets alimentaires, déchets verts,
boues urbaines, boues industrielles, déchets des industries agro-alimentaires,
déchets agricoles…).
Les déchets biodégradables peuvent être valorisés via 2 grands modes de

traitement :
- le compostage
- et la méthanisation.
1) compostage
Le compostage est un procédé de traitement aérobie (en présence d’oxygène)

des déchets fermentescibles par les micro-organismes. Il produit du gaz
carbonique, de la chaleur et un résidu organique stable (faible potentiel de
biodégradabilité), riche en composés humiques : le compost.
1) compostage
a) Le compostage individuel
Il caractérise l’ensemble des techniques
mises en œuvre par les particuliers pour
traiter à domicile leurs déchets
organiques.
1) compostage
1) compostage
b) Le compostage industriel
il désigne la valorisation des déchets fermentescibles à grande échelle. Ce type de
compostage s’effectue en plusieurs étapes :
1. Préparation des déchets : tri (visant à séparer les matières fermentescibles valorisables des
éléments inertes ou indésirables à éliminer), broyage, criblage
2. Fermentation : processus biologique de transformation des déchets en compost, les matières sont
retournées, ventilées et arrosées pour activer le processus.
3. Criblage : permet d’éliminer les éléments indésirables et d’atteindre la granulométrie souhaitée en
fonction de l’utilisation future du compost.
4. Maturation et stockage : obtention du fertilisant de caractéristiques agronomiques fixées.
2) méthanisation
La méthanisation est un processus de décomposition
de la matière organique contenue dans les déchets
biodégradables en milieu anaérobie (c’est-à-dire en
absence d’oxygène).
Cette dégradation s’effectue sur une période de 2-3

semaines environ, dans des conditions de
fonctionnement précises (notamment de
température).
2) méthanisation
Ce traitement biologique :
- génère une matière humide riche en matière organique
partiellement stabilisée, appelé digestat qui est soit retournée
au sol directement (via un plan d’épandage) soit après une
phase de compostage,
- s’accompagne de production de biogaz riche en méthane
qui est valorisé énergétiquement.
La valorisation organique : source de fertilisants durables
La valorisation organique des déchets biodégradables permet de produire
un compost ou un digestat.
Du fait de leurs teneurs importantes en matière organique et en éléments nutritifs

essentiels au développement des cultures, ces matières pourront être utilisées en
agriculture pour fertiliser les sols en remplacement des engrais minéraux. Elles
présentent l’avantage d’être produites localement, à partir d’un matériau
renouvelable.
Enfouissement ou mise en décharge

QU’EST-CE QU’UN DÉCHET ULTIME ?
Les déchets ultimes sont ceux dont on a déjà extrait la part valorisable et ceux
que l’on ne sait pas valoriser dans des conditions techniques et économiques
acceptables. Ces déchets doivent tout de même être traités, ils sont alors
stockés dans des Installations de Stockage pour Déchets Non Dangereux.
Les déchets ultimes sont ceux dont les caractéristiques ne permettent pas
d'envisager le recyclage ou la valorisation.
Enfouissement ou
mise en décharge
l’enfouissement consiste à
stocker les déchets dans des
conditions très contrôlées afin
de maîtriser leur impact sur
l’environnement.
Enfouissement des déchets

L'enfouissement des déchets a été pratiqué depuis longtemps de façon précaire, sans
aucune contrainte ou contrôle des différentes catégories de déchets stockés et enfouis.
Les conséquences sont des pollutions graves des sols et de l'eau, et des nuisances
olfactives ou visuelles.

La préservation écologique du site d’enfouissement est capitale pour éviter les pollutions :
- Les lixiviats sont les jus pollués produits de la décomposition des déchets et de l’infiltration des
eaux de pluies : s’ils ne sont pas entreposés en milieu imperméabilisé, ils peuvent s’infiltrer et
polluer les eaux souterraines ou les eaux de surface.
- Les ruissellements de lixiviats peuvent être porteurs de produits chimiques cancérigènes et

sont très nocifs pour l’environnement et la santé humaine.
- Les déchets produisent aussi deux gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone et le méthane.

La préservation écologique du site d’enfouissement est capitale pour éviter les pollutions :

Le Centre d’enfouissement est soumis à des normes environnementales renforcées pour éviter
toute pollution du milieu naturel par infiltration et pour garantir une parfaite réhabilitation du site
après son exploitation :
- implantation de barrières de sécurité naturelle ;
- couches de protection ;
- stockage des déchets dans des alvéoles (compartiments spéciaux dédiés à accueillir les
déchets, creusés dans le sol au fur et à mesure des besoins) au sein du centre d’enfouissement
technique ;
- récupération et traitement des lixiviats;
- combustion du biogaz issu de la fermentation des déchets
- contrôles environnementaux durant l’exploitation et pendant 30 ans après exploitation.

Les critères d’exclusion des sites pour enfouissement:
1. Perméabilité du sol (naturel ou après aménagements) inférieure ou égale à 10–9 m/s sur une
épaisseur minimum de 1 m (infiltration de 1 m3/Ha/jour).
2. Ne pas implanter un CET dans une zone présentant une faiblesse géologique active (sismique,
volcanique, etc.).
3. Ne pas implanter un CET sur le bassin-versant d’une nappe phréatique exploitée ou exploitable
dépourvue d’une isolation naturelle par rapport au terrain superficiel (1 m de sol de perméabilité
10–9 m/s).
4. Pente du terrain inférieure à 1/3 (1 vertical sur 3 horizontal = 18° sur l’horizontale).
5. Niveau piézométrique de la nappe phréatique sous le CET fortement instable (battement).
6. Ne pas implanter un CET dans une zone inondable ou en dessous du niveau de la mer.
7. Ne pas implanter un CET dans une carrière (exploitée ou abandonnée) autre qu’argilière.
Enfouissement des déchets Fin S11
Les critères d’exclusion des sites pour enfouissement:

8. Le site ne doit pas être situé à moins de 50 m d’une installation de captage et, en milieu karstique
(présence abondante de calcaire), la zone de site ne peut renfermer des points de pénétration préférentiels
(dolines, chantoirs, etc.) et ne peut se situer sur les axes de circulation préférentiels alimentant le captage.
9. Ne pas implanter un CET dans une zone saline ou dont le sous-sol renferme du gypse (source d’une
activité sulfato-réductrice néfaste sur le plan économique et environnemental et source de dissolution
biologique ou chimique des roches).
10. L’implantation du CET ne doit pas être à l’origine de la destruction d’un écosystème particulier.
11. La distance entre le site et les habitations ou un site d’intérêt (naturel, historique, etc.) doit être
supérieure à 100 m.
12. La distance entre le site et les zones agricoles ou des voies et plans d’eau doit être supérieure à 25 m.
Caractéristiques Des CET pour déchets ménagers et assimiles se compose essentiellement:
• Un casier d’enfouissement subdivisé en plusieurs alvéoles et muni :

• Un dispositif d’étanchéité par géomembrane
• Un système de drainage et collecte des lixiviats,
• Un système de captage des biogaz ;
• Un bassin de lixiviats.

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Gestion des déchets solides municipaux

1 - PROBLEMATIQUES ET DEFIS DE LA GESTION DES DECHETS AU MAROC :

Cet état des lieux a eu des conséquences néfastes, parfois

Ceci a conduit à la multiplication des décharges « sauvages » non contrôlées dont le

En résumé : évoluer des décharges «sauvages » vers des décharges contrôlées

STRATEGIES, PLANS D’ACTION ET INITIATIVES :

Renforcement du cadre juridique

Mise en œuvre des programmes de gestion des déchets solides (GDS)

Les objectifs de ce programme ont été révisés en 2012 afin de:

Selon le rapport trimestriel du PNDM datant d’ Avril 2013, la situation est

• 9 décharges sont en procédure de développement (M’diq-Fnideq, Sefrou, Es-

• 11 autres décharges devraient être développées dans le cadre du plan d’action

Berrechid, Ouezzane, El Hajeb, Sidi Kacem, Youssoufia-Chemaia, Ouarzazate,

• 24 dépotoirs non contrôlés ont été assainis ;

• 84 dépotoirs non contrôlés sont planifiés à être assainis.

• La durée des contrats est de 7 ans en général ;

• Le prix moyen du service de collecte est d’environ 411 MAD par T ;

• Le prix moyen du service de la décharge contrôlée est de 76 MAD par T.

INITIATIVES NATIONALES DE RENFORCEMENT DES CAPACITES ET FORMATION :

Un programme de formation a été également mis en œuvre

En 2011 et 2012 la formation a été développée sur deux modules :

INITIATIVES NATIONALES DE RENFORCEMENT DES CAPACITES ET FORMATION :

Depuis que le programme a débuté en 2008, 1.453 personnes au

Une grande partie du secteur des déchets au Maroc fonctionne de

• Le secteur informel a été organisé en établissant une coopérative de collecte et

• Reconnaissance de la profession du trieur de déchets par le biais de la création

• Développement du profil des trieurs de déchets : 176 trieurs dont 22 femmes ;

• Réhabilitation de 24 décharges non contrôlées sur un total escompté de 74.

• inauguration le 04/01/2019 à Marrakech d’une nouvelle station de traitement de

• Constituée d'un centre d'enfouissement, de deux bassins du lixiviat, d'une plate-

• Ce biogaz sera traité et transformé en électricité dans une usine bioélectrique

• L’électricité générée sera injectée dans le réseau de la ville de Marrakech et

LA GESTION HIÉRARCHISÉE DES DÉCHETS :

LA GESTION HIÉRARCHISÉE DES DÉCHETS :

LA GESTION HIÉRARCHISÉE DES DÉCHETS :

La prévention et la réduction des déchets :

La hiérarchie des modes de traitement des déchets privilégie, dans l’ordre :

▪ la préparation en vue de la réutilisation,

La réparation et la réutilisation, la revalorisation, la revente, le troc

C’est une certaine forme de réduction des déchets pratiquée dans

- Séparation, collecte et transport:

Les déchets ménagers sont d'abord collectés et acheminés vers

- Séparation, collecte et transport:

Le recyclage fait référence à la collecte et au traitement

Bien que les matières recyclables ne représentent que 16 %

En collectant et en séparant ces matériaux du flux de déchets, de nombreuses

- Plastiques : En 2016, les plastiques représentaient 12 % des déchets solides dans

- Plastiques : Recyclage des bouteilles et flacons en PET et PEHD

• Les flacons et bouteilles en PEHD-Polyéthylène Haute Densité

- Batteries : Les piles alcalines utilisées dans de nombreuses applications

- Déchets électroniques (e-déchets) : Les e-déchets comprennent généralement

Les décharges sanitaires constituent la solution d'élimination des déchets la plus

Le tri mécanique des déchets issus de la collecte traditionnelle permet l’optimisation

Dioxines : impact sur la fertilité, cancers et affections en tout genre

Dioxydes de carbone : principal responsable de l'effet de serre

Acide chlorhydrique : irritation de la peau, des muqueuses et voies respiratoires

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