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‫اﻟﺟﻣﮭورﯾﺔ اﻟﺟزاﺋرﯾﺔ اﻟدﯾﻣﻘراطﯾﺔ اﻟﺷﻌﺑﯾﺔ‬

‫وزارة اﻟﺗﻌﻠﯾم اﻟﻌﺎﻟﻲ و اﻟﺑﺣث اﻟﻌﻠﻣﻲ‬

UNIVERSITE BADJI MOKHTAR- ANNABA ‫ ﻋﻧﺎﺑﺔ‬-‫ﺟــﺎﻣﻌـﺔ ﺑـﺎﺟـﻲ ﻣﺧﺗﺎر‬


FACULTE : SCIENCES DE L’INGENIEUR

DEPARTEMENT : Electrotechnique

MEMOIRE DE MASTER
DOMAINE : Science et Technologie
FILIERE : Electrotechnique
Option : Electronique de Puissance

Thème
Etude et Simulation d’une éolienne à base d’une
Machine Asynchrone Doublement Alimentée

Présenté par : Dirigé par :

Khelfat Lotfi Dr. A. OURICI

Maataoui Lakhdar

Jury de Soutenance :

- Mme Kelaiaia M S Président MCA Université d’Annaba


- Mme Ourici Amel Rapporteur MCA Université d’Annaba
- Mme Bensiali Nadia Examinateur MCA Université d’Annaba

Promotion : juin 2017


REMERCIEMENT

Je tiens tout d'abord à remercier la directrice de cette thèse, Dr. Ourici


Amel pour m'avoir fait confiance, guidé, encouragé et conseillé,
j'espère avoir été à la hauteur. Je lui suis également reconnaissant pour
le temps conséquent qu’elle m’a accordé, ses qualités pédagogiques et
scientifiques, sa franchise et sa sympathie. J’ai beaucoup appris à ses
côtés et je lui adresse ma gratitude pour tout cela.

J’adresse de sincères remerciements à Mme Kelaiaia M S et Mme


Bensiali Nadia pour m'avoir fait l'honneur de participer au jury de
soutenance.

Enfin, Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont participé de


près ou de loin à mes recherches et à l’élaboration de ce mémoire.

Merci
DEDICACE

Je dédie ce travail A ma chère maman, la personne qui a beaucoup


sacrifié pour moi sans elle Je n’aurais eu la volonté d’atteindre ce
niveau .Que Dieu puisse la garder éternellement heureuse .Merci
du fond du cœur.

A mon cher père qui m’a toujours aider et soutenir dans les
moments difficiles que dieu le garde.

A ma chère femme Halla qui m’a toujours soutenu et mon petit fils
Anes que dieu le protège, à mes chères sœurs.
Et à tous ceux qui m’ont aidé de prêt ou de loin à finaliser cette
thèse et qui m’ont contribué dans ma formation.

Lotfi
Table Des Matières

Introduction général ………………………………………………..………….1

Chapitre I

Généralité sur les énergies renouvelables

Introduction…………………………………………………………………….2

I.1 Notions et principe sur les énergies renouvelables………………………..2


I.2 l'énergie hydraulique……………………………………………………….3
I.3 Energie de la géothermie …………………………….…………………….3
I.4 l'énergie Biomasse ………………………………….………………………4
I.5 L’énergie solaire ………………………………………….………………...5
I.5-a L’énergie solaire thermique …………………………...….…………6
I.5-b L’énergie solaire à effet photovoltaïque ……………………………7
I.5-b-1-PRINCIPE …………………………………….……...………7
I.6 l'énergie éolienne ……………………………………………………..…….8
I.6.1 Production mondiale d’énergie éolienne …………….………………9
I.6.2 Contexte actuel en Algérie……………………………..…………...…9
I.6.2.a Sonelgaz inaugure sa première ferme éolienne……………….….11
I-6-3-Principaux composants d’une éolienne………………….………....12
I.6.4 les différents types des turbines éoliennes…………..………...……13
I.6.4.a Les éoliennes à axe verticale ……………………………...……….13
I.6.4.b les Avantages de la structure à axe vertical…………………...…14
I.6.4.c les Inconvénients de la structure à axe vertical………..………....14
I.6.5 Les éoliennes à axe horizontale………………...……………………14
I.7 chaine de conversion de l’énergie éolienne ………………...……………15
I.7.1 principe de conversion de l’énergie éolienne …………………….……15
I.7.2 Avantages et inconvénients de l’énergie éolienne Avantages………....16
I.8 Etat de l’art sur les générateurs utilisés dans les éoliennes…………….17
I.8.1 Systèmes utilisant la machine synchrone …………….……………..…17
Table Des Matières

1.8.2 Générateur Synchrone à Rotor Bobiné………………………………..17


I.9 Les systèmes éoliens utilisant la machine asynchrone ………………….18
I.9.1Machine asynchrone à cage d'écureuil…………………………………19
I.9.2 Machine asynchrone à double stator………………………………...…21
I.9.3 Machine asynchrone connectée au réseau par l'intermédiaire
d'une interface d'électronique de puissance…………………………...……22
Conclusion……………………………………………………………………..24
Chapitre II
Modélisation des turbines éoliennes
Introduction………………………………………….………………………..25
II-1 - Conversion d’énergie cinétique du vent en énergie mécanique…..…25
II-1-1- Loi de BETZ ……………………………………………………….....25
II-2- Production d’énergie mécanique ……………………………………....28
II-3. Stratégies de fonctionnement d’une éolienne………………………….29
II-3-1-. Bilan des forces sur une pale………………………………………...29
II-4-. Systèmes de régulation de la vitesse de rotation de l'éolienne….……30
II-4-1-. Système à décrochage aérodynamique "stall" ……………….……30
II-4-2-. Système d'orientation des pales "pitch" ……………………..…….31
II-5-Systèmes de régulation mécanique de la vitesse de rotation d’une
éolienne …………………………………………………………………..……32
II-6-Différentes phases (zones) de fonctionnement d’éolienne à vitesse
variable…………………………………………………………………..…….32
II-7-Modélisation de la turbine……………………………………………..34
II-7-1-Equation dynamique de l’arbre ………………………………..…….35
II-7-2Schéma bloc de la turbine………………………………………..……36
II-8-Résultats de la simulation………………………………………………37
Conclusion………………………………….…………………………………39
Table Des Matières

Chapitre III
Etude et Modélisation du MADA
Introduction……………………………………………………………….…..40
III.1. Machine asynchrone à double alimentation de type rotor bobiné…..40

III.1. 1.Structure de la machine………………………………………..……40


III.2. Principe de fonctionnement …………………………………………...41
III.2.1. Production du couple électromagnétique…………………………...41
III.3 Mode de fonctionnement de la MADA………………………………...44
III.3.1Fonctionnement en mode moteur hypo synchrone………………… .44
III.3.2Fonctionnement en mode moteur hyper synchrone…………………44
III.3.3 Fonctionnement en mode générateur hypo synchrone……………45
III.3.4 Fonctionnement en mode générateur hyper synchrone…………..45
III.4.Avantages et inconvénients de la MADA…………………………….47
III.4.1Avantages de la MADA………………………………………………..47
III.4.2 Inconvénients de la MADA…………………………………………...48
III.5.Les systèmes éoliens utilisant la machine asynchrone ………………..48
III.5.1 Machine asynchrone à cage d'écureuil ………………………….......49
III.5.2 Machine asynchrone à double stator ………………………………..51
III.6 Machine asynchrone connectée au réseau par l'intermédiaire
d'une interface d'électronique de puissance ………………………………...52
III.6.1 Machine asynchrone à double alimentation type "brushless’’……53
III.7 Machine asynchrone à double alimentation type "rotor bobiné"……54
III.7.1 Machine asynchrone à double alimentation à énergie rotorique
dissipée ………………………………………………………………………55
III.7.2 Machine asynchrone à double alimentation structure de Kramer...56
III.7.3 Machine asynchrone à double alimentation – structure
de Scherbius avec cyclo convertisseur ………………………………………57
Table Des Matières

III.7.4 Machine asynchrone à double alimentation – structure de


Scherbius avec convertisseurs MLI………………………………………….59
III.8 Application de la MADA dans le domaine éolien …………………….60
III.8.1Equation électrique de la machines …………………………………..61
III.8.2 Equations magnétiques………………………………………………..61
III.8.3 Equations mécanique de la machine ………………………………...62
III.8.4 Modèle biphasé de la MADA…………………………………………63
III.8.4.1 La transformation de Park…………………………………………63
III.8.4.2 Equation des tensions ………………………………………………64
III.8.4.3 Equation des flux …………………………………………………...65
III.8.4.4 Equation du couple électromagnétique ……………………………66
III.8.5 Mise sous forme l’équation d’état …………………………………...66
III.8.5.1 Couple électromagnétique et puissance …………………………...67
III.9 Validation du Modèle …………………………………………………..68
III.10 Interprétation des résultats ………………………………………….70
Conclusion……………………………………………………………………..71

Chapitre IV
Commandes Vectorielle et MPPT
Introduction…………………………………………...………………………72
IV.1 Commande vectorielle directe et indirecte……..…………..………….72
IV.1.1 Commande vectorielle directe………………………………………72
IV.1.2 Commande vectorielle indirecte…………………………………….72
IV.2 Commande vectorielle par orientation du flux statorique…..………73
IV.3 Stratégie de commande MPPT ……………………………….………..76
IV.4 Calcul du couple de référence…………………………………..………76
IV.5 La Régulation…………………………………………………….….…..78
IV.6 Calcul des régulateurs………………………………………….……….78
Table Des Matières

IV.6.1 Régulateur du courant


I dr ……………………………………………..78
IV.6.2 Régulateur du couple 𝐂𝐂𝐞𝐞𝐦𝐦……………………………………………78
IV.7 Schéma bloque de la simulation……………………………….………..79
IV.8 Résultats de la simulation………………………………………….……80
Liste des figures

Chapitre I

FigurI.1 : Production mondiale d'électricité renouvelable par région……….…………2


Figure 1-2 : schéma de principe d‘une centrale gravitaire……………………………….3
Figure 1-3 :Geothermie haute énergie……………………………………………..………4

Figure 1-4: schéma de principe d’une usine biomasse…………………………………….5


Figure 1-5: principe de fonctionnement de l’énergie solaire thermique…………………7
Figure 1-6: l'évolution des capacités éoliennes dans le monde 2000-2013………………..9
Figure I.7 : carte du potentiel éolien en Algérie………………………………….……….10
(a) Carte annuelle des vents (m/s) à 10m du sol estimée par Dr. Chellali
(b) Carte annuelle des vents (m/s) à 10m du sol estimée par Dr. Kasbadji-Merzouk
Figure I.8 : 𝟏𝟏er ferme éolienne en Algérie………………………………………………….11
Figure 1-9 : schéma de principe d‘une éolienne……………………………..……………12
Figure 1-10: Principe composants d’une éolienne………………………………….……..13
Figure 1-11: éolienne à axe verticale……………………………………………………13
Figure 1-12: éolienne à axe horizontal………………………………..………………..…..14
Figure I-13 : principe de la conversion de l’énergie éolienne……………………………15
Fig. I.14: système éolien basé sur la machine synchrone à rotor bobiné.
(a) avec redresseur à diodes, (b) avec convertisseur commande et .……………….……18
Figure I-15: Caractéristique couple/vitesse d'une machine asynchrone à 2 paires de
pôles…………………………………………………………………………………………19
Figure 1-16 : Connexion directe d'un machine asynchrone sur le réseau…….………..20
Figure 1-17 : Puissance théorique disponible pour un type d'éolienne donné…………..20
Figure 1-18 : Machine asynchrone à double stator………………………………………..21
Figure 1-19 : Machine asynchrone connectée sur le réseau par l'intermédiaire d'un
ensemble redresseur – onduleur……………………………………………………………23

2
Liste des figures

Chapitre II

Figure. II.1 : Tube de courant autour d'une éolienne…………………..………………..26

Figure. II.2 : Coefficient de puissance……………………………………..………………27

Figure. II.3 : Coefficient de puissance pour différents types d'éoliennes……………..…27

Figure. I I-4 : Puissance théorique disponible pour un type d'éolienne donné……...…..29


Figure. II-5 : Bilan des forces sur une pale…………………………………………..…….30
Figure. II-6: Flux d’air sur un profil de pale " stall "…………………………………….31
Figure.II-7 : Variation de l'angle de calage d'une pale……………………..…………….32

Figure II.8 Evolution du coefficient de puissance de l'éolienne (angle de calage


fixe)……………………………………………………………………………………..……33
Figure II.9. les zones de fonctionnement avec contrôle de l’angle de calage
(pitch control)………………………………………………………………………………..34

Figure II.10 Entrées – sorties du modèle de la turbine éolienne………………………….35

Figure II.10 : Schéma de la turbine éolienne……………………..………………………..35

Figure II.11 : Schéma électrique équivalent de la turbine éolienne………...……………37

Figure II.12 : Schéma bloc du modèle de la turbine……………………….……………..38

Figure II.13 : Profil du vent applique a la turbine……………………………………….39

Figure II.14 : Vitesse de la turbine………………………………………………………..39

Figure II.15 : Vitesse de l’arbre…………………………………………………………...40

Figure II.16 : couple électromagnétique de la MADA…………………………………..40

3
Liste des figures

Chapitre III
Figure III.1: Structure de la machine…………………………………………………….41

Figure III.2 : Diagramme vectoriel des forces magnétomotrices…………..……………43

FigureIII-3 : Circuit magnétique de la machine……………………………….…………43

Figure III-4 : Configuration des enroulements et des flux dans une MADA …………..44

Figure III.5: Fonctionnement en mode moteur hypo synchrone…………………..…….45

Figure III.6: Fonctionnement en mode moteur hyper synchrone………………………45

Figure III.7: Fonctionnement en mode générateur hypo synchrone……………………46

Figure III.8: Fonctionnement en mode générateur hyper synchrone…………….……..46

Figure II.9 : Modes de fonctionnement de la MADA……………………………………47

Figure III-10 Comparaison de zone de fonctionnement en survitesse

entre la machine à cage et la MADA………………………………….………………….48

Figure III-11: Caractéristique couple/vitesse d'une machine

asynchrone à 2 paires de pôles…………………………………………..……………….49

Figure III-12 : Connexion directe d'un machine asynchrone sur le réseau…….……50

Figure III-13 : Puissance théorique disponible pour un type d'éolienne donné……..51

Figure III-14 : Machine asynchrone à double stator…………………………………….52

Figure III-15 : Machine asynchrone connectée sur le réseau par

l'intermédiaire d'un ensemble redresseur – onduleur…………………………….…….53

Figure III-16 : Machine asynchrone brushless connectée sur le réseau……………….54

Figure III-17 : Machine asynchrone à rotor bobiné………………………..…………..55

Figure III-18 : MADA avec contrôle du glissement par l'énergie dissipée………….56

Figure III-19 : Effet de la variation de la résistance rotorique sur

le couple électromagnétique…………………………………….………………………56

4
Liste des figures

Figure III-20 : MADA, structure Kramer…………………………………………….57

Figure III-21 : Structure de Scherbius avec cycloconvertisseur…………….….…….58

Figure III-22: Principe de fonctionnement du cycloconvertisseur……………………58

Figure III-23 : structure de Scherbius avec convertisseurs MLI………………………59

Figure III-24 : puissance produite par la turbine…………………………….………..60

Figure III-25 : puissance produite par la MADA en fonction de la vitesse du vent…..61

Figure III.26 Représentation de la MADA dans les deux repères…………….……….63


a) Représentation de la MADA dans le repère (abc).
b) Représentation de la MADA dans (dq).

Figure III.27 : le couple électromagnétique et la vitesse………..………………………..68

Figure III.28 : Les courants statoriques directe et en quadrature

dans le repère de PARK……………………………………………………………………69

Figure III.29: Les courants statoriques triphasées……………………………………….69

Figure III.30: Les courants rotoriques directe et en quadrature

dans le repère de PARK…………………………………………………………………….69

Figure III.31 : Les courants rotoriques triphasées………………………..……………..70

5
Liste des figures

Chapitre IV

Figure IV.1 : bloc de défluxage…………………………………………………………..73

Figure IV.2 : Principe de transformation de park applique a la MADA…….……….74

Figure IV.3 : Le schéma bloc de la GADA………………………………………………76

Figure IV.4 : stratégie MPPT……………………………………………………….…….78

Figure IV.5 : Schéma de régulation du courant I dr ……………………………………………………….79

Figure IV.6 : Schéma bloc de régulation du couple…………………..………………….80

Figure IV.7 : Schéma bloque de la simulation……………………………..……………..81

Figure IV.8 : Couple électromagnétique………………………………….……………….81

Figure IV.9 : Puissance réactive simulée et référence……………………………………82

Figure IV.10 : Composante en quadrature et directe rotorique…………………………82

Figure IV.11 : Puissance Active rotorique et statorique , vitesse mécanique….………..83

Figure IV.12 : Evolution de la tension statorique de la GADA………………………….83

6
Introduction général :

Depuis l’éclatement du sujet de l’échauffement terrestre et de la préoccupation


mondiale pour la protection de l’environnement. Le développement durable est devenu une
notion qui accompagne avec consistance toutes les filières industrielles et économiques et
marque tous les nouveaux projets. Dans le secteur de l’énergie électrique, le monde entier
cherche à réduire considérablement sa dépendance aux énergies de source fossile, se
caractérisant à la fois par une forte émission de gaz à effet de serre et par des prix instables.
Les opérateurs du secteur de l’énergie électrique s’acharnent à diversifier leur bouquet
énergétique plus spécialement par une énergie propre et renouvelable de source géothermique,
biomasse, solaire ou éolienne.
Dans ce contexte général, notre étude s’intéresse à la filière éolienne qui semble une
des plus prometteuses avec un taux de croissance mondial très élevé, même si l’Algérie reste
« à la traîne » dans ce secteur. 𝟏𝟏er ferme éolienne d’Adrar d’une capacité de 10 mégawatts
projet pilote.
Dans notre travail en s’intéresse à l’étude et la simulation d’une éolienne à base d’une
machines asynchrone à doublement alimentée (MADA) qui sont la plus répondues pour la
production de l’énergie électrique d’origine éolienne, sur tous dans des régions isolée.

Nous avons choisi la machine asynchrone à double alimentation (MADA) qui présente
plusieurs avantages en comparaison avec la machine à cage, elle permet d’avoir une plage de
vitesse de rotation variant de 30% autour de la vitesse de synchronisme, en plus le contrôle
des tensions rotoriques nous permet de commander indépendamment les puissances actives et
réactives.

Différentes stratégies de commande sont décrites dans le but de contrôler la puissance


aérodynamique de la turbine, et limiter cette puissance lorsque la vitesse du vent devient trop
élevée. Le système de contrôle le plus répandu des éoliennes traditionnelles directement
connectées au réseau électrique de distribution, est basé principalement sur la technique
d’extraction du maximum de puissance (MPPT), Nous présenterons dans ce travail la
stratégie de commande MPPT sans mesure de vitesse du vent.
Dans le CHAPITRE I, nous discuterons le développement de l’énergie
renouvelable dans le monde et leurs principes de fonctionnement, notamment les énergies
éoliennes, Principaux composants et leurs chaines de conversion et sont aspects économiques.
Nous consacrerons le CHAPITRE II à la turbine, par la Conversion d’énergie
cinétique du vent en énergie mécanique « Loi de BETZ » et les différents Stratégies de
fonctionnement d’une éolienne et leurs Systèmes de régulation, une série de simulation sera
présentée pour mettre en évidence les performances de notre turbine qui devra être utilisé
dans le chapitre suivant.
Nous présenterons dans le CHAPITRE III, la machine asynchrone à double
alimentation et son Principe et mode de fonctionnement ainsi que leurs structures et sont
convertisseurs. Une modélisation dans un repère diphasé lié au champ tournant et une
stratégie linéaire de commande (commande vectoriel) en puissance active et réactive
statorique seront détaillées.
Dans le CHAPITRE IV, en va voir la Commande vectorielle directe et indirecte, la stratégie
MPPT, la régulation « on utilise deux régulateurs de type PI», finalement nous seront mis en
évidence le Schéma bloque et les résultats des simulations.
CHAPITRE I :
Généralité sur les énergies
renouvelables
CHAPITRE II :
Modélisation des turbines
éoliennes
CHAPITRE III :
Etude et Modélisation du MADA
CHAPITRE IV :
Commandes Vectorielle et
MPPT
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

INTRODUCTION :
Les énergies renouvelables sont propres et inépuisables. Et vu que les autres sources
d’énergie sont à coût élevé, plusieurs pays ont encouragé les chercheurs d’étudier et
développer des systèmes de conversion d’énergie renouvelables (énergie solaire, énergie
éolienne, hydraulique, géothermique ……etc .
Face à l’épuisement programmé des énergies fossiles et à leur impact négatif sur
l’environnement, les énergies renouvelables s’imposent comme la solution d’avenir pour
satisfaire de façon durable les besoins énergétiques mondiaux.
L’énergie éolienne est une source d’énergie 100% propre (elle est développée par de
très nombreux pays et connaît une croissance très importante + 30 % par an en moyenne
depuis 10 ans.
I.1 Notions et principe sur les énergies renouvelables :
On entend par énergie renouvelable, des énergies issues du soleil, du vent, de la
chaleur de la terre, de l’eau ou encore de la biomasse. A la différence des énergies fossiles, les
Energies renouvelables sont des énergies à ressource illimitée.
Les énergies renouvelables telles que l'énergie éolienne, l'énergie solaire, l’énergie biomasse
et l’énergie hydroélectrique, sont des solutions prometteuses pour concurrencer les sources
d’énergies de masse telle que l’énergie fossile et nucléaire.

FigurI.1 Production mondiale d'électricité renouvelable par région [1]

2
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

I.2 l'énergie hydraulique (ou hydrau-électricité) :


Cette énergie est produite par une chute d’eau à deux niveaux, l’un étant plus élevé
que l’autre, le courant d’eau fait tourner les turbines dont l’énergie alimente les générateurs
électriques.

Figure 1-2 : schéma de principe d‘une centrale gravitaire

 Avantages :
-source d’énergie renouvelable
-production d’énergie locale
-contrôle des inondations
-création d’une réserve d’eau pour diverses utilisations
 Inconvénients :
-bloque les passes à poissons
-modifie l’habitat aquatique (ex : débit, température)
-dégrade la qualité d’eau (accumulation de contaminants)
I.3 Energie de la géothermie :
Une énergie produite grâce à la chaleur de la terre, elle est contenue à l’intérieure de
réservoir souterrains de vapeur d’eau chaude et des roches chaudes, est utilisée comme
ressource générant de l’électricité, l’eau chaude ou la vapeur extraite des réservoirs
géothermiques de la croute de la terre, fait tourner les turbines électriques qui alimentent les
générateurs pour produire de l’électricité.

3
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Figure 1-3 : Géothermie haute énergie

a) Les avantages

Par rapport à d’autres énergies renouvelables, la géothermique présente l’avantage de ne


pas dépendre des conditions atmosphériques (soleil, pluie, vent), ni mémé de la disponibilité
d’un substrat, comme c’est le cas de biomasse.

b) les inconvénients :

Selon la nature du sol, les couts de forage peuvent être très élevés. Mais la mise en place
d’une installation géothermique correspond à un investissement important, le cout
d’exploitation est quasiment nul.

Risque de pollution existants sont rejetés a la surface du sol l’eau extraite si celle-ci
contient des métaux lourds. Ce risque est évité lorsqu’elle est réinjectée en sous-sol.

I.4 l'énergie Biomasse :


Energie produite grâce aux déchets et grâce à la combustion des matières organiques
d’origine végétale, animale ou fongique, ou après méthanisation (biogaz), et aussi après de
nouvelles transformations chimique.

4
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Figure 1-4: schéma de principe d’une usine biomasse

a) Les Avantages :
C’est une énergie qui émet peu de gaz à effet de serre et qui peut être stockée.
Concernant particulièrement le bois-énergie, il y a une large disponibilité de la
ressource et le prix du bois de chauffage ne suit pas le cours du pétrole.
b) Les Inconvénients :
Elle ne peut avoir qu’un apport limité car le recours intensif a la biomasse entrainerait
des impacts négatifs sur l’environnement tels que des phénomènes de déforestations
(en cas d’exploitation intensive du bois-énergie), d’érosions des sols, de pollution des
sols eaux (en cas de production intensive de biocarburant)

I.5 L’énergie solaire :


L'énergie solaire est une source d'énergie qui dépend du soleil. Bien sûr, le soleil nous
chauffe et nous éclaire. Alors cette énergie permet de fabriquer de l'électricité à partir de
panneaux photovoltaïques ou des centrales solaires thermiques, grâce à la lumière du soleil
captée par des panneaux solaires.
Alors on distingue deux types de l’énergie solaire : l’énergie à effet thermique, et à
l’effet photovoltaïque.

5
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

I.5-a L’énergie solaire thermique :


Le principe consiste à capter le rayonnement solaire et à le stocker dans le cas des
systèmes passifs (véranda, serre, façade vitrée) , s'il s'agit de système actif, à redistribuer cette
énergie par le biais d'un fluide caloporteur qui peut être de l'eau, un liquide antigel ou même
de l'air.
Les formes d’utilisation finale de cette énergie sont :
A basse température (30à100°C) Eau chaude sanitaire, chauffage des locaux,
machines.
A moyenne température (100à 500°C) Séchage, cuisson, stérilisation, distillation,……
A haute température (500 à 1800°C) Verreries, cimenteries, métallurgie, traitements
chimiques,
Pour atteindre des températures élevées, on utilise des héliostats (miroirs orientables) dans
fours solaires (comme à odeillo en France).
Plus la température à obtenir est élevée, plus le procédé et la technologie de transformation
sont complexes et le prix élevé.

6
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Figure 1-5: principe de fonctionnement de l’énergie solaire thermique

I.5-b L’énergie solaire à effet photovoltaïque :


I.5-b-1-Principe :
Le principe de la conversion directe de l'énergie solaire en énergie électrique est issu
de la découverte par Becquerel en 1839 de l’effet photovoltaïque. le mot photovoltaïque vient
du mot « photo » (du Grec « phos » qui signifie lumière) et du mot « volt »(patronyme du
physicien Alessandro Volta qui a contribué de manière très importante à la recherche en
électricité.
Il s’agit de transformer l’énergie contenue dans la lumière du soleil en énergie
électrique en utilisant un effet physique de certains matériaux : l’effet photovoltaïque.
Les premières cellules solaires à base de silicium ont vu le jour au milieu des années
1950 et utilisent cet effet photovoltaïque. Lorsque ces cellules solaires illuminées sont
raccordées à un circuit extérieur, un courant est alors débité dans ce circuit et l’énergie
lumineuse est convertie en électricité.

7
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

a) Les avantages :

Les installations bien conçues sont fiables, même dans des conditions climatiques
très rudes.

La durée de vie des modules photovoltaïques dépasse 20 ans, celle des batteries
atteint 8 à 10 ans.

Les systèmes peuvent être conçus pour des puissances très variables (de 20 Wc pour
un système de signalisation routière jusqu’à 1 MWc pour une centrale connectée au réseau.

Le montage est aisé et rapide. Les panneaux sont relativement légers (10 à 15 kg).

Le coût de fonctionnement est faible. La maintenance est limitée à une ou deux visites
annuelles effectuées par un professionnel.
b) Les inconvénients :
Les seules contraintes sont l’orientation, l’inclinaison et leur disposition par rapport
aux masques éventuels.
Les panneaux doivent être orientés en direction de l’équateur. Leur inclinaison par
rapport à l’horizontale doit être adaptée à la saison d’utilisation la plus défavorable pour les
systèmes autonomes (elle a moins d’importance sur les systèmes connectés au réseau, c’est
pourquoi on peut trouver des capteurs en façade ou en toiture à faible pente).

Les investissements sont élevés et le recours à cette technologie impose une analyse
très fine des besoins et l’utilisation impérative d’appareils énergétiquement performants.

8
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

I.6 l'énergie éolienne : (qui est l’objet de notre étude)


On utilise l’énergie éolienne depuis au moins deux mille ans. En Mésopotamie, en
1700 avant J.C environ, l’énergie éolienne était utilisée à des fins d’irrigation et pour moudre
le grain.
Les pompes éoliennes mécaniques étaient en grande partie utilisées au XIXe siècle
pour fournir de l’énergie à des fins d’irrigation, de drainage, etc. et ont marqué le paysage de
nombreux pays.
I.6.1 Production mondiale d’énergie éolienne :
L’utilisation moderne de l’énergie éolienne est aujourd’hui pratiquement réservée à la
production d’électricité. La découverte capitale de la puissance éolienne se fit avec la crise du
pétrole en 1973, quand la montée en flèche des prix du pétrole passait de 12 à 35 US$.
Soudainement, les pays de l’OCDE voulurent devenir plus indépendants des
importations de pétrole et se tournèrent vers le développement de l’énergie éolienne, et ce
pratiquement exclusivement pour la production d’électricité. Vingt ans plus tard, la
technologie en matière d’éoliennes a mûri et les éoliennes sont passées de 10 kW à plus de 3
000 kW [2].

Figure 1-6: l'évolution des capacités éoliennes dans le monde 2000-2013 [2]

I.6.2 Contexte actuel en Algérie :


L’Algérie à l’instar des autre pays essaye de percer dans le domaine des énergies
renouvelables et l’énergie éolienne en particulier.

9
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Une étude préliminaire de l’évolution saisonnière et annuelle de la vitesse moyenne du


vent a permis de faire une première identification des régions ventées de l’Algérie.
Cette représentation de la vitesse sous forme de carte, a deux objectifs : le premier est
d’identifier les vastes régions avec de bonnes promesses d’exploitation de l’énergie éolienne.
Le second est de mettre en évidence la variation relative de la ressource à travers le pays.[3]
La carte représentée dans la figure (I.25) montre que le sud est caractérisé par des vitesses
plus élevés que le nord, plus particulièrement le sud-ouest avec des vitesses supérieures à 4
m/s et qui dépassent la valeur de 6 m/s dans la région d’Adrar.
Concernant le nord, la vitesse moyenne est globalement peu élevée. Il est noté cependant,
l’existence de microclimats sur les sites côtiers d’Oran, Bejaia et Annaba, sur les hauts
plateaux de Tiaret et El kheiter ainsi que dans la région délimitée Bejaia au nord et Biskra au
sud. Toutefois, la vitesse du vent subit des variations en fonction des saisons qui ne doit pas
négliger, en particulier, lorsqu’il s’agit d’installer des systèmes de conversion de l’énergie
éolienne. La réalisation d’une carte saisonnière a montré clairement que l’automne et l’hiver
sont moins ventée. Néanmoins, il faut remarquer que la région de Tiaret fait l’exception avec
une vitesse plus faible en été qu’en hiver.

(a) Carte annuelle des vents (m/s) à 10m du sol estimée par Dr. Chellali
(b) Carte annuelle des vents (m/s) à 10m du sol estimée par Dr. Kasbadji-Merzouk
Figure I.7 : carte du potentiel éolien en Algérie [3]
Cette carte permet de cibler les zones les mieux ventée pour installer des parcs éoliens
en vue d’alimenter des régions isolées pour avoir une autonomie énergétique par rapport au
réseau national déjà très chargé. Des projets de ce genre sont en phase d’étude et d’autres

10
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

commence à voire le jour tel que la réalisation de la première ferme éolienne à Adrar d’une
puissance de 10MW.
I.6.2.a Sonelgaz inaugure sa première ferme éolienne de 10 MW à Adrar:

Figure I.8 : 𝟏𝟏er ferme éolienne en Algérie [4]

Sonelgaz a mis en service sa première ferme éolienne d’Adrar d’une capacité de 10


mégawatts qui servira aussi de projet pilote pour le plan éolien du gouvernement de 420 MW
à l’horizon 2024[4]. Constituée de 12 éoliennes d’une puissance unitaire de 0.85 MW
chacune (pour une capacité globale de 10 mégawatts), cette ferme est implantée sur une
superficie de 30 hectares dans la zone de Kabertène à 72 km au nord du chef-lieu de la wilaya
d’Adrar, a nécessité près de 32 mois travaux pour un coût global de 2,8 milliards de dinars
[4].
Première du genre à l’échelle nationale, cette nouvelle centrale de production
d’électricité fait partie d’un vaste plan de projets de génération de 22 GW, d’énergie
renouvelable à l’horizon 2030 dont 1,7 GW en éolien.
Une étude du consortium industriel pour l’électricité des déserts, le promoteur du
projet Desrtec, estime que l’Algérie dispose d’un potentiel énorme en énergie éolienne.
La société d’électricité et de l’énergie renouvelable (SKTM), annonce qu’environ 40
% de la production d’électricité destinée à la consommation nationale sera d’origine
renouvelable à l’horizon 2030.
La ressource éolienne provient du déplacement des masses d’air qui est dû
indirectement à l’ensoleillement de la terre. Par le réchauffement de certaines zones de la

11
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

planète et le refroidissement des autres, une différence de pression est créé et les masses d’air
sont en perpétuel déplacement un système éolien ou une éolienne est composé d’éléments
aptes à transformer une partie de l‘énergie cinétique du vent (fluide en mouvement) en
énergie mécanique puis en énergie électrique.

Figure 1-9 : schéma de principe d‘une éolienne

I-6-3-Principaux composants d’une éolienne


*Le mât : Généralement un tube d'acier ou éventuellement un treillis métallique qui
supporte la nacelle est le rotor de la turbine. Il est important qu’il soit assez élevé (40 à 60 m
de hauteur pour une éolienne de 500 kW) pour exploiter les vents les plus forts en altitude. A
l’intérieure de ceux-ci se trouve une échelle qui permet d’accéder à la nacelle pour l’entretien.
*Les pales : Pour les éoliennes destinées à la production d'électricité, le nombre de
pales varie classiquement de 1 à 3, le rotor tripale (concept danois) étant de loin le plus
répandu car il représente un bon compromis entre le coût, le comportement vibratoire, la
pollution visuelle et le bruit
*La nacelle : Elle rassemble tous les éléments mécaniques permettant de coupler le
rotor éolien au générateur électrique : arbres, multiplicateur, roulement, le frein à disque
qui permet d‘arrêter le système en cas de surcharge, le générateur qui est généralement une
machine synchrone ou asynchrone, les systèmes hydrauliques ou électriques d’orientation
des pales (frein aérodynamique) et de la nacelle (nécessaire pour garder la surface balayée par
l’aérogénérateur perpendiculaire à la direction du vent).

12
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Figure 1-10: Principe composants d’une éolienne


I.6.4 les différents types des turbines éoliennes :
Il existe deux principaux types d’éoliennes qui différent essentiellement dans leur
organe capteur d’énergie à savoir l’aéro-turbine. En effet, selon la disposition de la turbine par
rapport au sol on obtient :
- Les éoliennes à axe verticale.
- Les éoliennes à axe horizontale

I.6.4.a Les éoliennes à axe verticale :


Elles ont été les premières structures développées pour produire de l’électricité. De
nombreuses technologies ont été testées dont seulement deux structures sont parvenues au
stade de l’industrialisation ; le rotor de Savonius et le rotor de Darrieus. De nos jours, ce type
d’éoliennes est plutôt marginal et son utilisation est beaucoup moins répandue. Elles
présentent les avantages et les inconvénients suivants :

13
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Figure 1-11: éolienne à axe verticale

I.6.4.b les Avantages de la structure à axe vertical :


• La conception verticale offre l’avantage de mettre le multiplicateur, la
génératrice et les appareils de commande directement au sol.
• Son axe vertical possède une symétrie de révolution ce qui permet de
fonctionner quel que soit la direction du vent sans avoir à orienter le rotor.
• Sa conception est simple, robuste et nécessite peu d’entretien.
I.6.4.c les Inconvénients de la structure à axe vertical :
• Elles sont moins performantes que celles à axe horizontal.
• La conception verticale de ce type d’éolienne impose qu’elle fonctionne avec un vent
proche du sol, donc moins fort car freiné par le relief.
• Leur implantation au sol exige l’utilisation des tirants qui doivent passer au-dessus des
pales, donc occupe une surface plus importante que l’éolienne à tour.
I.6.5 Les éoliennes à axe horizontale :
Les éoliennes à axe horizontal sont basées sur le principe des moulins à vent. Elles
comportent généralement des hélices à deux ou trois pales, les tripales constituent un bon
compromis entre le coefficient de puissance, le cout et la vitesse de rotation du capteur éolien
ainsi que l’aspect esthétique par rapport aux bipales.
Les éoliennes à axe horizontal sont les plus employées car leur rendement
aérodynamique est supérieur à celui des éoliennes à axe verticale, elles sont moins exposées
aux contraintes mécaniques et ont un cout moins important.

14
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Figure 1-12: éolienne à axe horizontal

I.7 chaine de conversion de l’énergie éolienne :


Pour obtenir de l’électricité à partir du vent, on retrouve dans les différentes
configurations les mêmes éléments de base à savoir :
- Une turbine qui transforme l’énergie du vent en énergie mécanique.
- Une transmission mécanique.
- Une génératrice.
- Un système de liaison électrique.
Selon l’utilisation de l’éolienne, certaines de ces parties sont plus ou moins
développées, on distingue deux grandes familles d’éoliennes:
- Les éoliennes raccordées au réseau.
- Les éoliennes autonomes.
I.7.1 principe de conversion de l’énergie éolienne :
Sous l’effet du vent, le rotor tourne. Dans la nacelle, l’arbre principal entraine un
générateur qui produit de l’électricité. La vitesse de rotation du rotor doit être augmentée par
un multiplicateur de vitesse jusqu’à environ 1500 tr/mn pour une machine à 2 parties de pôles,
vitesse nécessaire au bon fonctionnement du générateur. Des convertisseurs électroniques de
vitesse nécessaire au bon fonctionnement du générateur.
Des convertisseurs électroniques de puissance ajustent la fréquence du courant produit
par l’éolienne à celle du réseau électrique auquel elle est raccordée, tout en permettant au
rotor de l’éolienne de tourner à vitesse variable en fonction du vent.

15
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

La tension de l’électricité produite par générateur est ensuite élevée à travers un


transformateur de puissance, situé dans la nacelle ou à l’intérieur du mat. Ce niveau de
tension permet de véhiculer l’électricité produite par chacune des éoliennes d’une centrale
éolienne jusqu’au point de raccordement au réseau électrique public.

Figure I-13 : principe de la conversion de l’énergie éolienne


I.7.2 Avantages et inconvénients de l’énergie éolienne
Avantages
- L’énergie éolienne est une énergie renouvelable, c’est-à-dire que contrairement aux
énergies fossiles, les générations futures pourront toujours en bénéficier.
- L’exploitation de l’énergie éolienne n’est pas un procédé continu puisque les
éoliennes en fonctionnement peuvent facilement être arrêtées.
- L’énergie éolienne est une énergie propre.
- Les parcs éoliens se démontent très facilement et ne laissent pas de trace. L’énergie
éolienne possède d’autre part des atouts économiques certains.
- C’est une source d’énergie locale qui répond aux besoins locaux en énergie. Ainsi
les pertes en lignes dues aux longs transports d’énergie sont minimes.
Inconvénients
- La nature stochastique du vent a une influence sur la qualité de la puissance
électrique produite, ce qui représente une contrainte pour le raccordement au
réseau.
- Le cout de l’énergie éolienne reste plus élevé par rapport aux autres sources
d’énergie classiques surtout sur les sites moins ventés.
- Le bruit : la source essentielle du bruit dans les éoliennes est le multiplicateur, ce
dernier commence à disparaitre après l’apparition des éoliennes à attaque directe.

16
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

I.8 Etat de l’art sur les générateurs utilisés dans les éoliennes :
La technologie des aérogénérateurs a énormément évoluée ces 20 dernières années
entraînant une spécialisation des différents types d’éolienne. Différents types de machines
électriques peuvent être utilisés pour la génération de puissance éolienne.
Des facteurs techniques et économiques fixent le type de machine pour chaque
application. Pour les petites puissances (< 20 kW), la simplicité et le coût réduit des
générateurs synchrones à aimants permanents (PMSG) expliquent leur prédominance. Dans
les applications de plus forte puissance, jusqu’à 2 MW le générateur asynchrone est plus
courant et économique.
I.8.1 Systèmes utilisant la machine synchrone :
L’avantage du générateur synchrone sur le générateur asynchrone est l’absence de
courant réactif de magnétisation. Le champ magnétique du générateur synchrone peut être
obtenu par des aimants ou par un bobinage d’excitation conventionnel. Si le générateur
possède un nombre suffisant de pôles, il peut être utilisé pour les applications d’entraînement
direct qui ne nécessitent pas de boite de vitesses. Le générateur synchrone est toutefois mieux
adapté à la connexion indirecte au réseau de puissance à travers un convertisseur statique,
lequel permet un fonctionnement à vitesse variable. Pour des unités de petites tailles, le
générateur à aimants permanents est plus simple est moins coûteux. Au-delà de 20 kW
(environ), le générateur synchrone est plus coûteux et complexe qu’un générateur asynchrone
de taille équivalente.
1.8.2 Générateur Synchrone à Rotor Bobiné
Ce type de machine est utilisé dans la plupart des procédés traditionnels de production
d’électricité. Le champ créé par la rotation du rotor doit tourner à la même vitesse que le
champ statorique. Ainsi, si la génératrice est directement connectée au réseau, sa vitesse de
rotation doit être rigoureusement proportionnelle à la fréquence du réseau. Ces machines
présentent aussi le défaut d'imposer la présence d'un multiplicateur de vitesse. Elles sont en
effet bien adaptées à des vitesses de rotation relativement importantes et un couple insuffisant
pour un couplage mécanique direct sur la turbine. Par contre, les machines synchrones sont
connues pour offrir des couples très importants à dimensions géométriques convenables. Elles
peuvent donc être utilisées avec un entraînement direct sur les turbines éoliennes. Ceci pose le
problème d'adaptation de ce type de machines avec le système éolien pour maintenir la vitesse
de rotation de l'éolienne strictement fixe et pour synchroniser la machine avec le réseau. En
conséquence de cette grande rigidité de la connexion génératrice - réseau, les fluctuations du

17
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

couple capté par l'aérogénérateur se propagent sur tout le train de puissance, jusqu'à la
puissance électrique. C'est pourquoi les machines synchrones ne sont pas utilisées dans les
aérogénérateurs directement connectés au réseau, et nécessitent une interface d'électronique
de puissance entre le stator de la machine et le réseau (Fig. I.28) ce qui permet d'autoriser un
fonctionnement à vitesse variable dans une large plage de variation [3]. Les machines
synchrones à rotor bobiné demandent un entretien régulier du système de contacts glissants au
rotor. Le circuit d'excitation est assuré par l'intermédiaire d'un redresseur connecté au réseau.

Fig. I.14: système éolien basé sur la machine synchrone à rotor bobiné. (a) avec redresseur à
diodes, (b) avec convertisseur commande et.

I.9 Les systèmes éoliens utilisant la machine asynchrone :


Nous dresserons une liste non exhaustive de système de conversion de l’énergie
éolienne utilisant la machine asynchrone. Nous avons subdivisé ces systèmes en deux grandes
familles ; il s’agit des éoliennes connectées aux réseaux et celle fonctionnant au site isolé.

18
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Nous avons également voulu distinguer entre éoliennes fonctionnant à vitesse fixe de
celles fonctionnant à vitesse variable.
I.9.1Machine asynchrone à cage d'écureuil
C’est la génératrice asynchrone à cage d'écureuil qui équipe actuellement une grande
partie des éoliennes installées dans le monde.
La plupart des applications utilisant la machine asynchrone sont destinées à un
fonctionnement en moteur (cela représente d'ailleurs un tiers de la consommation mondiale
d'électricité), mais cette machine est tout à fait réversible et ses qualités de robustesse et de
faible coût ainsi que l'absence de balais-collecteurs ou de contacts glissants sur des bagues la
rendent tout à fait appropriée pour l'utilisation dans les conditions parfois extrêmes que
présente l'énergie éolienne. La caractéristique couple/vitesse d'une machine asynchrone à
deux paires de pôles est donnée sur la Figure I-15[5].

Figure I-15: Caractéristique couple/vitesse d'une machine asynchrone à 2 paires de


pôles

Pour assurer un fonctionnement stable du dispositif, la génératrice doit conserver une


vitesse de rotation proche du synchronisme (point g=0), dans le cas de la caractéristique ci-
dessus, la génératrice devra garder une vitesse comprise entre 1500 et 1600 trs/min
Le dispositif le plus simple et le plus couramment utilisé consiste à coupler mécaniquement
le rotor de la machine asynchrone à l'arbre de transmission de l'aérogénérateur par
l'intermédiaire du multiplicateur de vitesse et à connecter directement le stator de la machine
au réseau (Figure 1-16). La machine à un nombre de pair de pôles fixe et doit donc
19
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

fonctionner sur une plage de vitesse très limitée (glissement inférieur à 2%). La fréquence
étant imposée par le réseau, si le glissement devient trop important les courants statoriques de
la machine augmentent et peuvent devenir destructeurs. La simplicité de la configuration de
ce système (aucune interface entre le stator et le réseau et pas de contacts glissants) permet de
limiter la maintenance sur la machine.
Ce type de convertisseur électromécanique est toutefois consommateur d'énergie
réactive nécessaire à la magnétisation du rotor de la machine, ce qui détériore le facteur de
puissance global du réseau. Celui-ci peut-être toutefois amélioré par l'adjonction de capacités
représentées sur la Figure 1-16 qui deviennent la seule source de puissance réactive dans le
cas d'un fonctionnement autonome de l'éolienne.

Figure 1-16 : Connexion directe d'un machine asynchrone sur le réseau

Malgré sa simplicité, le système de fonctionnement à vitesse fixe peut être bruyant, à


cause de la modification des caractéristiques aérodynamiques dues à l'orientation des pales, et
il n'exploite pas la totalité de la puissance théoriquement disponible pour les vitesses de vent
élevées.
En effet le système est conçu pour fonctionner sur la partie gauche du réseau de
courbes de la Figure 1-17, là où celles-ci sont le plus rapprochées les unes des autres.

20
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Figure 1-17 : Puissance théorique disponible pour un type d'éolienne donné

La machine est alors naturellement protégée contre les surcharges mais l'efficacité de
l'éolienne est fortement réduite. De plus les variations du couple mécanique sont fréquentes
puisque le système d'orientation des pales est souvent en action pour pallier les variations de
vitesse de vent. Ces variations de couple produisent de brusques variations du courant débité
sur le réseau entraînant ainsi des perturbations.
I.9.2 Machine asynchrone à double stator
Pour améliorer le rendement du dispositif précédent, certains constructeurs utilisent un
système à base de machine asynchrone à double stator (Figure 1-18)
Un stator de faible puissance à grand nombre de paires de pôles pour les petites
vitesses de vent.
Un stator de forte puissance à faible nombre de paires de pôles permettant de
fonctionner aux vitesses de vent élevées [6].
Ce système reste intrinsèquement un dispositif à vitesse fixe mais possède deux points
de fonctionnement différents. Le bruit ainsi engendré par l'éolienne est alors plus faible pour
les petites vitesses de vent car l'angle de calage nécessaire à l'orientation des pales atteint des
valeurs moins élevées.

21
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

La présence d'un deuxième stator rend la conception de la machine particulière et


augmente le coût et le diamètre de façon non négligeable, ce qui représente une augmentation
du poids et de l’encombrement de l'ensemble.

Figure 1-18 : Machine asynchrone à double stator

I.9.3 Machine asynchrone connectée au réseau par l'intermédiaire d'une


interface d'électronique de puissance :
Le dispositif de base est représenté sur la Figure 1-19. Cette configuration autorise un
fonctionnement à vitesse variable sans limite physique théorique.
En effet, quelle que soit la vitesse de rotation de la machine, la tension produite est
redressée et transformée en tension continue.
Le fonctionnement de l'onduleur est alors classique et une commande adéquate permet
de délivrer une tension alternative de fréquence fixe correspondant à celle du réseau avec un
facteur de puissance unitaire. La puissance nominale de la génératrice détermine alors la
puissance maximale que peut fournir l'éolienne. Les convertisseurs utilisés sont dimensionnés
pour la totalité de cette puissance échangée entre la machine et le réseau.
Ils représentent donc un coût important, des pertes non négligeables (jusqu'à 3% de la
puissance nominale de la machine) et entraînent des perturbations qui nuisent au rendement et
à la qualité de l'énergie délivrée.
De plus, la présence des capacités est indispensable pour fournir l'énergie réactive
nécessaire à la magnétisation de la machine. Cette énergie ne peut pas être fournie par le

22
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

réseau car le redresseur est unidirectionnel. Il peut être éventuellement remplacé par un
redresseur MLI à base d’IGBT dont la structure est semblable à celle de l'onduleur.
Dans ce cas, le transfert de puissance réactive est contrôlable et se fait du bus continu
vers la machine et le transfert de puissance active est identique au cas du redresseur simple.
Cette solution alourdit toutefois le dispositif en terme de coût et de complexité de mise
en œuvre, de plus, les enroulements statoriques du moteur sont alors soumis à des dv/dt
importants qui peuvent réduire leur durée de vie [7].
L’ensemble de ces inconvénients n’ont pas permis un développement industriel
important de ce dispositif.

Figure 1-19 : Machine asynchrone connectée sur le réseau par l'intermédiaire d'un
ensemble redresseur – onduleur

23
Chapitre I Géné sur les énergies renouvelables

Conclusion :
Dans ce chapitre, nous nous sommes présenté les différents types d’énergies
renouvelables et les différents éoliens est leur principe de fonctionnement d’une manière
générale ainsi que les différentes structures.
La seconde partie du chapitre présente quelque système de conversion de l’énergie
éolienne utilisant la machine asynchrone.
Il s’agit des ensembles machines asynchrones associées à leurs convertisseurs,
adaptable à un système éolien fonctionnant en site isolé ou raccordés au réseau.

24
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

Introduction :
Depuis l’avènement des moulins à vent jusqu’aux premiers aérogénérateurs, la
technologie des aéromoteurs (ou capteurs éoliens) a connu une évolution fulgurante surtout
ces dernières décennies notamment dans le domaine de la production d’énergie électrique.
Plusieurs technologies sont utilisées pour capter l’énergie du vent. Et leurs structures
sont de plus en plus performantes. Nous nous intéressons à l’efficacité de la conversion de
l’énergie mécanique en énergie électrique.
Différentes techniques de commande sont décrites dans le but de contrôler la
puissance aérodynamique de la turbine, et limiter cette puissance lorsque la vitesse du vent
devient trop élevées.
Des modèles analytiques de la turbine éolienne seront réalisées et comparés en
utilisant différentes méthodes d’optimisation de puissance.

II-1 - Conversion d’énergie cinétique du vent en énergie mécanique :


II-1-1- Loi de BETZ :
Considérons le système éolien à axe horizontal représenté sur la Figure (I-6) sur lequel
on a représenté la vitesse du vent V1 en amont de l'aérogénérateur et la vitesse V2 en aval.
En supposant que la vitesse du vent traversant le rotor est égale à la moyenne entre la
vitesse du vent non perturbé à l'avant de l'éolienne V1 et la vitesse du vent après passage à
travers le rotor V2 soit V 1 +V 2 /2, la masse d'air en mouvement de densité ρ traversant la
surface S des pales en une seconde est:
m = ρS(V1+V2) (II. 1)
2
La puissance Pm alors extraite s'exprime par la moitié du produit de la masse et de la
diminution de la vitesse du vent (seconde loi de Newton) :
Pm = m(V 1 2–V 2 2 ) (II. 2)
2
Soit en remplaçant m par son expression dans (II.1) :
Pm =ρS(V1 + V2)(V12 − V22) (II. 3)
4

25
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

Figure. II.1 : Tube de courant autour d'une éolienne

Un vent théoriquement non perturbé traverserait cette même surface S sans diminution
de vitesse, soit à la vitesse V1, la puissance Pmt correspondante serait alors :

Pmt =ρSV 1 2 (II.4)


2

Le ratio entre la puissance extraite du vent et la puissance totale théoriquement


disponible est alors :

(II.5)

Si on représente la caractéristique correspondante à l'équation ci-dessus (Figure I.7),


on s'aperçoit que le ratio Pm Pmt appelé aussi coefficient de puissance 𝐶𝐶𝑃𝑃présente un maxima
de 16/27 soit 0,59. C'est cette limite théorique appelée limite de Betzqui fixe la puissance
maximale extractible pour une vitesse de vent donnée. Cette limite n'est en réalité jamais
atteinte et chaque éolienne est définie par son propre coefficient de puissance exprimé en
fonction de la vitesse relative représentant le rapport entre la vitesse de l'extrémité des pales
de l'éolienne et la vitesse du vent[8].

26
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

Figure. II.2 : Coefficient de puissance.

Figure. II.3 : Coefficient de puissance pour différents types d'éoliennes

27
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

Les éoliennes à marche lente sont munies d'un grand nombre de pales (entre 20 et 40),
leur inertie importante impose en général une limitation du diamètre à environ 8 m. Leur
coefficient de puissance (Figure I-8) atteint rapidement sa valeur maximale lors de la montée
en vitesse mais décroît également rapidement par la suite. Les éoliennes à marche rapide sont
beaucoup plus répandues et pratiquement toutes dédiées à la production d'énergie électrique.
Elles possèdent généralement entre 1 et 3 pales fixes ou orientables pour contrôler la
vitesse de rotation. Les pales peuvent atteindre des longueurs de 60 m pour des éoliennes de
plusieurs mégawatts.
Les éoliennes tripales sont les plus répandues car elles représentent un compromis
entre les vibrations causées par la rotation et le coût de l'aérogénérateur. De plus, leur
coefficient de puissance (Figure 1I-2) atteint des valeurs élevées et décroît lentement lorsque
la vitesse augmente. Elles fonctionnent rarement au-dessous d'une vitesse de vent de 3 m/s[9].
II-2- Production d’énergie mécanique :
En combinant les équations (II.1), (II.4) et (II.5), la puissance mécanique Pm disponible
sur l'arbre d'un aérogénérateur s'exprime ainsi :

(II.6)
Avec :
λ = Ω1R (II.7)
V1
Ω1: vitesse de rotation avant multiplicateur et R : rayon de l'aérogénérateur.
Compte tenu du rapport du multiplicateur de vitesse K, la puissance mécanique
Pmg disponible sur l'arbre du générateur électrique s'exprime par :

(II.8)
Avec Ω2: vitesse de rotation avant multiplicateur.
Cette relation permet d'établir un ensemble de caractéristiques donnant la puissance
disponible en fonction de la vitesse de rotation du générateur pour différentes vitesses de vent
(Figure I-9)

28
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

Figure. I I-4 : Puissance théorique disponible pour un type d'éolienne donné


Au vu de ces caractéristiques, il apparaît clairement que si l’éolienne et par conséquent
la génératrice fonctionne à vitesse fixe (par exemple 1600 tr/min sur la Figure (I-9) les
maxima théoriques des courbes de puissance ne sont pas exploités. Pour pouvoir optimiser le
transfert de puissance et ainsi obtenir le maximum théorique pour chaque vitesse de vent, la
machine devra pouvoir fonctionner entre 1100 et 1900 tr/min pour cet exemple.
II-3. Stratégies de fonctionnement d’une éolienne
II-3-1-. Bilan des forces sur une pale

Figure. II-5 : Bilan des forces sur une pale


29
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

La Figure (II-4) représente la section longitudinale d’une pale d’aérogénérateur [10].


La vitesse du vent arrivant face à cette pale, est représentée par le vecteur. Le vecteur 𝑉𝑉𝑟𝑟𝑜𝑜𝑡𝑡
représente la composante de vent due à la rotation de l’aérogénérateur. La résultante de ces
deux vecteurs est appelée.
L’action du vent sur la pale produit une force 𝐹𝐹𝑟𝑟𝑒𝑒𝑠𝑠 qui se décompose en une poussée
axiale 𝐹𝐹𝑎𝑎𝑥𝑥 directement compensée par la résistance mécanique du mat et une poussée en
direction de la rotation 𝐹𝐹𝑟𝑟𝑜𝑜𝑡𝑡 qui produit effectivement le déplacement.
Chaque turbine éolienne est ainsi dimensionnée pour que cette force atteigne sa valeur
nominale pour une vitesse de vent nominale donnée. Lorsque la vitesse de vent devient trop
élevée ou si la génératrice nécessite une vitesse de rotation fixe, la puissance extraite par
l’éolienne doit être annulée ou limitée à sa valeur nominale.
II-4-. Systèmes de régulation de la vitesse de rotation de l'éolienne :
II-4-1-. Système à décrochage aérodynamique "stall" :

Figure. II-6: Flux d’air sur un profil de pale " stall "

La plupart des éoliennes connectées au réseau électrique nécessitent une vitesse de


rotation fixe pour des raisons de cohérence de fréquence avec le réseau. Le système de
limitation de vitesse le plus simple et le moins coûteux est un système de limitation naturelle
(intrinsèque à la forme de la pale) dit "stall". Il utilise le phénomène de décrochage
aérodynamique. Lorsque l’angle d’incidence i devient important, c’est à dire lorsque la
vitesse du vent dépasse sa valeur nominale, l’aspiration créée par le profil de la pale n’est plus

30
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

optimale ce qui entraîne des turbulences à la surface de la pale (Figure II-5) et par conséquent
une baisse du coefficient de puissance. Ceci empêche alors une augmentation de la vitesse de
rotation.
Ce système est simple et relativement fiable mais il manque de précision car il dépend
de la masse volumique de l'air et de la rugosité des pales donc de leur état de propreté. Il peut,
dans certains cas, être amélioré en autorisant une légère rotation de la pale sur elle-même
(système "stall actif") permettant ainsi de maximiser l’énergie captée pour les faibles vitesses
de vent.
Pour les fortes vitesses de vent, la pale est inclinée de façon à diminuer l’angle de
calage β et renforcer ainsi l’effet "stall" de la pale. La répercussion des variations de vitesse
de vent sur le couple mécanique fournie par l’éolienne est ainsi moins importante [9].
II-4-2-. Système d'orientation des pales "pitch" :

Figure.II-7 : Variation de l'angle de calage d'une pale

Ce système de régulation utiliser l’angle des pales face au vent pour maintenir une
vitesse de rotation constante. Il dévie la pale jusqu’à ce qu’elle prenne une position angulaire
opportune à chaque variation de vent spécialement pour profiter au maximum du vent
instantané ainsi mettre en contrôle la puissance en cas des vitesses de vent supérieures à la
vitesse nominale.

31
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

II-5-Systèmes de régulation mécanique de la vitesse de rotation d’une


éolienne :
Si le vent est trop faible, la turbine n'est pas entraînée. Les pales sont immobiles. Un
anémomètre mesure la vitesse du vent et dès qu'elle est assez élevée, supérieure à la vitesse
qui permettra à l’éolienne pour démarrer, l'angle des pales va se fixer sur une valeur pour
laquelle la puissance extraite est maximale. Puis, si le vent est trop élevé, on fait varier l'angle
des pales pour ralentir la machine puisque le coefficient de puissance Cp se dégrade pour
limiter la puissance à sa la valeur nominale.
Dans les cas plus généralisés la variation de ce coefficient est représenté en fonction
du ratio λ de vitesse et l’angle de l’orientation de la pale β.

Figure II.8 Evolution du coefficient de puissance de l'éolienne (angle de calage fixe)

II-6-Différentes phases (zones) de fonctionnement d’éolienne à vitesse


variable :
Il y a quatre zones de fonctionnement d’une éolienne intégrant une MADA, d’après
[11] et [12], dont les deux sont à la plage de la production d’éolienne qui sont le
fonctionnement à charge partielle et à pleine charge. Les deux zones qui restant sont alors
hors de cette plage.
-ZONE (I), (N <Ndém,P = 0) : pour des vitesses du vent plus petites que la vitesse de
Démarrage Vdém, l’énergie contenue dans le vent n’est pas suffisante pour entraîner la turbine
et la puissance captée est nulle.

32
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

-ZONE (II), (λ opt, Cpmax, β = 1°) : pour des vitesses supérieures à celle de démarrage Vdém,
et inférieures à celle nominale Vnom, dans cette zone que l’on nomme partial load, on cherche
à extraire le maximum de puissance du vent. Le contrôle vise à faire varier la vitesse de
rotation de l’éolienne de manière à rester aux alentours de λ opt. Comme l’angle de calage est
fixe, le coefficient de puissance de l’éolienne est alors égal à sa valeur maximale Cpmax.
-ZONE (III), (Nmax, P = Pnom) : pour des vitesses du vent supérieures à celle nominale Vnom
et plus petites que celle maximale Vmax, la puissance captée est limitée à celle nominale Pnom.
Cette zone correspond au régime de charge complète (full load). Le contrôle à pleine charge
vise à conserver la puissance produite constante à cette valeur nominale en modifiant l’angle
de calage des pales.
-ZONE (IV), (N=O, P = O) : pour des vitesses supérieures à la vitesse extrême
d’opération Vmax, la turbine éolienne s’arrête, la puissance fournie s’annule.

Figure II.9. les zones de fonctionnement avec contrôle de l’angle de calage (pitch control)
33
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

II-7-Modélisation de la turbine :
Un système éolien transforme l’énergie de la masse d’air en mouvement et délivre une
puissance mécanique caractérisée par la vitesse de rotation et le couple mécanique.

Figure II.10 Entrées – sorties du modèle de la turbine éolienne

Le dispositif, qui est étudié ici, est constitué d’une turbine éolienne comprenant des
pales de longueur R entraînant une génératrice à travers un multiplicateur de gain K.

Figure II.10 : Schéma de la turbine éolienne

L’équation donne la valeur du couple qui est créé sur les pales de l’éolienne par la
masse d’air ayant une vitesse Vv.

34
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

(II.9)

En réalité, ce couple éolien n’est pas égal au couple mécanique présent sur l’arbre de
la turbine surtout à cause de l’inertie conséquente de la turbine Jet, dans une moindre mesure,
des frottements mécaniques f.Il est donc impossible de considérer la turbine vue de l’arbre
mécanique comme une source de couple liée directement à la vitesse du vent.
Modèle du multiplicateur
Le multiplicateur adapte la vitesse (lente) de la turbine à la vitesse (rapide) de la
génératrice figure II.10. Ce multiplicateur est modélisé mathématiquement par les équations
suivantes :

(II.10)

Avec Ωmecla vitesse de la génératrice.

Le multiplicateur présente des inconvénients, comme la nécessité d’une maintenance,


un taux de panne élevé, des pertes énergétiques supplémentaires, un bruit acoustique parfois
gênante un encombrement important.
II-7-1-Equation dynamique de l’arbre :
La masse de la turbine éolienne est reportée sur l’arbre de la turbine sous la forme
d’une inertie Jturbet comprend la masse des pales et la masse du rotor de la turbine. Le
modèle mécanique proposé considère l’inertie totale Jtotal constituée de l’inertie de la turbine
reportée sur le rotor de la génératrice et de l’inertie de la génératrice.[13]

(II.11)

Il est à noter que l’inertie du rotor de la génératrice est très faible par rapport à l’inertie
de la turbine reportée par cet axe.
L’équation fondamentale de la dynamique permet de déterminer l’évolution de la
vitesse mécanique à partir du couple mécanique total Cmec appliqué au rotor :

35
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

(II.12)

Où Jest l’inertie totale qui apparaît sur le rotor de la génératrice.

Ce couple mécanique prend en compte, le couple électromagnétique Cem produit par


la génératrice, le couple des frottements visqueux Cvis, et le couple issu du multiplicateur Cg.

(II.13)

(II.14)

Il est plus logique de le considérer comme une source de vitesse. L’équivalence


électrique d’un tel système inertiel est montrée sur le schéma de la figure:[14]

Figure II.11 : Schéma électrique équivalent de la turbine éolienne

II-7-2Schéma bloc de la turbine


Le schéma bloc correspondant à cette modélisation de la turbine se déduit des
équations précédentes et est représenté sur la figure II.12.

36
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

Figure II.12 : Schéma bloc du modèle de la turbine


Les entrées de la turbine sont la vitesse du vent, l’angle d’orientation des pales et la
vitesse de rotation de la turbine. Le modèle du multiplicateur transforme la vitesse mécanique
et le couple aérodynamique respectivement en vitesse de la turbine et en couple de
multiplicateur (relations 10). Le modèle de l’arbre décrit la dynamique de la vitesse
mécanique, il a donc deux entrées : le couple du multiplicateur et le couple électromagnétique
fourni par la génératrice. Le schéma bloc montre que la vitesse de la turbine peut être
contrôlée par action sur deux entrées :
• l’angle d’orientation de la pale,
• le couple électromagnétique de la génératrice.
La vitesse du vent est considérée comme une entrée perturbatrice de ce système
II-8-Résultats de la simulation :

Figure II.13 : Profil du vent applique a la turbine

37
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

Figure II.14 : Vitesse de la turbine.

Figure II.15 : Vitesse de l’arbre.

38
Chapitre II modélisation des turbines éoliennes

Figure II.16 : couple électromagnétique de la MADA.

Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons modélisé la partie mécanique d’un système de


conversion (l’hélice et le multiplicateur). Cette partie est un élément essentiel dans la
conversion éolienne, puisque elle permet l’interconnexion au système de transformation
électromécanique « génératrice ».

39
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Introduction :

Les machines asynchrone à double alimentation (MADA) sont la plus répondues pour
la production de l’énergie électrique d’origine éolienne, sur tous dans des régions isolée.

Nous avons choisi la machine asynchrone à double alimentation (MADA) qui présente
plusieurs avantages en comparaison avec la machine à cage, elle permet d’avoir une plage de
vitesse de rotation variant de 30% autour de la vitesse de synchronisme, en plus le contrôle
des tensions rotoriques nous permet de commander indépendamment les puissances actives et
réactives.

Nous allons présenter une introduction sur la machine asynchrone à rotor bobiné à
double alimentation et son intérêt dans les applications requérant de la vitesse variable,
décrire le principe de fonctionnement de la MADA et expliquerons comment les grandeurs
de contrôle accessibles au rotor peuvent contrôler le couple électromagnétique.

La vitesse et le facteur de puissance lorsque la MADA fonctionne en mode moteur


(hypo et hypersynchrone) et en mode générateur (hypo et hypersynchrone).

Nous aborderons à la fin de ce chapitre le transfert de puissance dans la machine dans


ces deux modes de fonctionnement.

III.1. Machine asynchrone à double alimentation de type rotor bobiné :

III.1. 1.Structure de la machine :


Une MADA a un stator identique à celui d’une machine asynchrone à cage ou d’une
machine synchrone. C’est le rotor qui diffère radicalement car il n’est pas composé d’aimants
ou d’une cage d’écureuil mais d’enroulements triphasés disposés de la même manière que les
enroulements statoriques.
On peut voir sur la figure I.13 que les enroulements rotoriques sont connectés en étoile
et les trois phases sont reliées à un système de contacts glissants (balais bagues collectrices)
permettant d’avoir accès aux tensions et courant de rotor.

40
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III.1: Structure de la machine

III.2. Principe de fonctionnement


III.2.1. Production du couple électromagnétique
Quand le stator est alimenté par une source triphasée équilibrée, les courants
instantanés circulant dans les trois phases de l’induit créent une force magnétomotrice Fs qui
tourne à une vitesse Ωs=ωs ∕ p.
Du coté rotor, on dispose d’un enroulement triphasé branché à une source alternative
ayant une fréquence fr et qui produit une force magnétomotrice tournante Fr à une vitesse
Ωr=ωr ∕ p par rapport au rotor. Pour que le couple moyen soit constant lorsque le rotor tourne
par rapport au stator, il est impératif que les forces magnétomotrices restent synchrones. Ceci
impliquerait que le rotor doit lui-même tourner à une vitesse de Ωs- Ωr. Toute autre vitesse
produit un glissement continuel des pôles du rotor par rapport aux pôles du stator. Le couple
moyen serait alors nul et la machine s’arrêterait.
La force magnétomotrice résultante F est la somme de la force magnétomotrice Fr et la
force magnétomotrice Fs, en notation phaseur on a:
Fr= Fs+ F (1II.1)
Le flux magnétisant résultant dans l’entrefer crée par la force magnétomotrice
résultante a une valeur efficace Φm.
Les amplitudes des forces magnétomotrices Fr et Fs sont proportionnelles aux
courants qui les créent et au nombre de spires des enroulements :
F r = N r .I r et Fs = Ns .I s (1II.2)

41
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

De plus, l’équation I.1 est une somme vectorielle. En considérant les conventions
adoptées pour le sens des courants dans la partie de la modélisation au chapitre II, le sens du
vecteur de la force magnétomotrice résultante prend le sens du vecteur . Ceci permet d’écrire :

(II1.3)

Le couple électromagnétique qui s’exerce entre les deux forces magnétomotrices


représentées par F et Fr est le produit vectoriel de ceux-ci :
T em = F˄͞Fr (II1.4)
Si on prend θ comme valeur algébrique de la phase du courant Ir, la valeur algébrique
du couple est exprimée par l’équation :

T em = F r . F .sin(𝜋𝜋/2- θ) (III.5)

La Figure I.4 présente le diagramme vectoriel des forces magnétomotrices avec le


déphasage entre Fr et F en mode moteur et générateur.

Figure III.2 : Diagramme vectoriel des forces magnétomotrices

On peut bien voir qu’en agissant sur l’amplitude et la phase du courant au rotor Ir, on
arrive à contrôler le couple électromagnétique et le facteur de puissance. Cependant, les
grandeurs de contrôle accessibles au rotor sont le voltage et la phase de la tension au rotor,
donc, on agit plutôt sur ces derniers comme grandeurs de contrôle.

42
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Le vecteur flux ɸ m présent dans l’entrefer de la machine est la résultante du flux créé
par les bobinages statorique ɸ s et du flux rotorique ɸ r crée par les bobinages du rotor en
rotation [5]. Le circuit magnétique de la machine est représenté schématiquement par celui
d’un transformateur avec entrefer dans la Figure III.3

FigureIII-3 : Circuit magnétique de la machine

La Figure I.6 représente les différents enroulements et les flux présents à l’intérieur de
la structure de la MADA.

Figure III-4 : Configuration des enroulements et des flux dans une MADA

Avec : a,b.c : Les axes des enroulements statorique.


Et a’, b’, c’ : Les axes des enroulements rotorique.

43
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

III.3 Mode de fonctionnement de la MADA


Comme la machine asynchrone classique, la MADA, permet de fonctionner en moteur
ou en générateur mais la grande différence réside dans le fait que la MADA, ce n’est plus la
vitesse de rotation qui impose le mode de fonctionnement moteur ou générateur.
Effectivement, une machine à cage doit tourner en dessous de sa vitesse de synchronisme
pour être en moteur et en dessus pour être en générateur. Ici, c’est la commande des tensions
rotoriques qui permet de gérer le champ magnétique à l’intérieur de la machine, offrant ainsi
la possibilité de fonctionner en hyper ou hypo synchronisme aussi bien en mode moteur qu’en
mode générateur. Nous allons présenter successivement ces différents modes de
fonctionnement. [15]
III.3.1Fonctionnement en mode moteur hypo synchrone :
La figure III.5 montre que la puissance est fournie par le réseau au stator et la
puissance de glissement transite par le rotor pour être réinjectée au réseau. On a donc un
fonctionnement moteur au-dessous de la vitesse de synchronisme. Ce régime est généralement
connu comme de mode de récupération de l’énergie de glissement. La machine asynchrone à
cage classique peut fonctionner ainsi mais la puissance de glissement est alors dissipée en
pertes Joule dans le rotor.[15]

Figure III.5: Fonctionnement en mode moteur hypo synchrone

III.3.2Fonctionnement en mode moteur hyper synchrone :


La figure III.6 montre que la puissance est fournie par le réseau au rotor. On a donc
un fonctionnement moteur au-dessus de la vitesse de synchronisme. La machine asynchrone à
cage ne peut pas avoir ce fonctionnement.

44
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III.6: Fonctionnement en mode moteur hyper synchrone

III.3.3 Fonctionnement en mode générateur hypo synchrone :


La figure III.7 montre que la puissance fournie au réseau par le stator. La puissance de
glissement est aussi fournie par le stator. On a donc un fonctionnement générateur en dessous
de la vitesse de synchronisme. La machine asynchrone classique ne peut pas avoir ce mode de
fonctionnement.[15]

Figure III.7: Fonctionnement en mode générateur hypo synchrone

III.3.4 Fonctionnement en mode générateur hyper synchrone :


La figure III.8 montre que la puissance est alors fournie au réseau par le stator est la
puissance de glissement est récupérée via le rotor pour être réinjectée au réseau. On a donc un
fonctionnement générateur au-dessus de la vitesse de synchronisme. La machine asynchrone à
cage classique peut avoir ce mode de fonctionnement mais dans ce cas la puissance de
glissement est dissipée en perte Joule dans le rotor.

45
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III.8: Fonctionnement en mode générateur hyper synchrone

On peut remarquer que la MADA a deux principaux avantages sur la machine à cage
classique: la production de puissance électrique quelle que soit la vitesse de rotation (hypo ou
hyper synchrone) el la récupération de la puissance de glissement.[15]
Pour une utilisation dans un système éolien, les modes 3 et 4 sont intéressants. En effet
si la plage de variation de vitesse ne dépasse pas ± 30% en deçà ou au-delà de la vitesse de
synchronisme (ce qui représente un compromis entre la taille du convertisseur et la plage de
variation de vitesse), la machine est capable de débiter une puissance allant de 0,7 à 1,3 fois la
puissance nominale.
Le convertisseur est alors dimensionné pour faire transiter uniquement la puissance de
glissement c'est à dire au maximum 0,3 fois la puissance nominale de la machine. Il est alors
moins volumineux, moins coûteux, nécessite un système de refroidissement moins lourd et
génère moins de perturbations que s'il est placé entre le réseau et le stator d'une machine à
cage.

46
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

On peut résumer ces différents modes dans le tableau suivant :

Figure II.9 : Modes de fonctionnement de la MADA.


III.4.Avantages et inconvénients de la MADA :
Nous introduisons succinctement dans ce paragraphe les avantages et les quelques
inconvénients de la Machine Asynchrone à Double Alimentation lors de son fonctionnement à
vitesse variable.
III.4.1Avantages de la MADA :
Parmi ses nombreux avantages, nous citons :
 La mesure des courants au stator et rotor, contrairement à la machine à cage,
donnant ainsi une plus grande flexibilité et précision au contrôle du flux et du couple
électromagnétique.
 La possibilité de fonctionner à couple constant au-delà de la vitesse nominale.
 La MADA se comporte comme une machine synchrone et l’on peut pratiquer des
rapports de démagnétisation très importants.

47
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III-10 Comparaison de zone de fonctionnement en survitesse entre la machine à


cage et la MADA.
III.4.2 Inconvénients de la MADA :
Tout d’abord, la MADA est une machine asynchrone ; alors le premier inconvénient
est que sa structure est non linéaire, ce qui implique la complexité de sa commande. En plus
de ça, on peut citer les inconvénients suivants :
• Machine plus volumineuse que celle de la machine asynchrone classique, généralement elle
est plus longue à cause des balais.
• Le coût total de la machine asservie est plus important que celui de la machine à cage.
Nous utilisons un nombre des convertisseurs (deux redresseurs et deux onduleurs ou
un redresseur et deux onduleurs) plus importants que la machine à cage (un redresseur et un
onduleur).
• Un autre inconvénient apparaît lors de l’étude de cette machine, ce dernier est la stabilité
notamment en boucle ouverte. En effet, dans le cas de la machine asynchrone conventionnelle
celle-ci est garantie par la relation fondamentale de l’autopilotage réalisant l’asservissement
de la vitesse par la fréquence du stator. Par conséquent, les deux forces magnétomotrices du
stator et du rotor deviennent synchronisées. Mais dans le cas de la machine asynchrone à
double alimentation, la rotation des forces magnétomotrices devient fonction des fréquences
imposées par les deux sources d’alimentation externes. De ce fait, une certaine
synchronisation entre elles est exigée afin de garantir une stabilité à la machine.
III.5.Les systèmes éoliens utilisant la machine asynchrone :
Dans cette partie, nous dresserons une liste non exhaustive de système de conversion
de l’énergie éolienne utilisant la machine asynchrone. Nous avons subdivisé ces systèmes en
deux grandes familles ; il s’agit des éoliennes connectées aux réseaux et celle fonctionnant au
site isolé.
Nous avons également voulu distinguer entre éoliennes fonctionnant à vitesse fixe de
celles fonctionnant à vitesse variable.

48
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

III.5.1 Machine asynchrone à cage d'écureuil :


C’est la génératrice asynchrone à cage d'écureuil qui équipe actuellement une grande
partie des éoliennes installées dans le monde.
La plupart des applications utilisant la machine asynchrone sont destinées à un
fonctionnement en moteur (cela représente d'ailleurs un tiers de la consommation mondiale
d'électricité), mais cette machine est tout à fait réversible et ses qualités de robustesse et de
faible coût ainsi que l'absence de balais-collecteurs ou de contacts glissants sur des bagues la
rendent tout à fait appropriée pour l'utilisation dans les conditions parfois extrêmes que
présente l'énergie éolienne. La caractéristique couple/vitesse d'une machine asynchrone à
deux paires de pôles est donnée sur la Figure I-12[5].

Figure III-11: Caractéristique couple/vitesse d'une machine asynchrone à 2 paires de


pôles

Pour assurer un fonctionnement stable du dispositif, la génératrice doit conserver une


vitesse de rotation proche du synchronisme (point g=0), dans le cas de la caractéristique ci-
dessus, la génératrice devra garder une vitesse comprise entre 1500 et 1600 trs/min
Le dispositif le plus simple et le plus couramment utilisé consiste à coupler
mécaniquement le rotor de la machine asynchrone à l'arbre de transmission de
l'aérogénérateur par l'intermédiaire du multiplicateur de vitesse et à connecter directement le
stator de la machine au réseau (Figure III-12). La machine à un nombre de pair de pôles fixe
et doit donc fonctionner sur une plage de vitesse très limitée (glissement inférieur à 2%). La
fréquence étant imposée par le réseau, si le glissement devient trop important les courants

49
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

statoriques de la machine augmentent et peuvent devenir destructeurs. La simplicité de la


configuration de ce système (aucune interface entre le stator et le réseau et pas de contacts
glissants) permet de limiter la maintenance sur la machine.
Ce type de convertisseur électromécanique est toutefois consommateur d'énergie
réactive nécessaire à la magnétisation du rotor de la machine, ce qui détériore le facteur de
puissance global du réseau. Celui-ci peut-être toutefois amélioré par l'adjonction de capacités
représentées sur la Figure II1-12 qui deviennent la seule source de puissance réactive dans le
cas d'un fonctionnement autonome de l'éolienne.

Figure III-12 : Connexion directe d'un machine asynchrone sur le réseau

Malgré sa simplicité, le système de fonctionnement à vitesse fixe peut être bruyant, à


cause de la modification des caractéristiques aérodynamiques dues à l'orientation des pales, et
il n'exploite pas la totalité de la puissance théoriquement disponible pour les vitesses de vent
élevées [6].
En effet le système est conçu pour fonctionner sur la partie gauche du réseau de
courbes de la Figure III-13, là où celles-ci sont le plus rapprochées les unes des autres.

50
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III-13 : Puissance théorique disponible pour un type d'éolienne donné


La machine est alors naturellement protégée contre les surcharges mais l'efficacité de
l'éolienne est fortement réduite. De plus les variations du couple mécanique sont fréquentes
puisque le système d'orientation des pales est souvent en action pour pallier les variations de
vitesse de vent. Ces variations de couple produisent de brusques variations du courant débité
sur le réseau entraînant ainsi des perturbations.
III.5.2 Machine asynchrone à double stator :
Pour améliorer le rendement du dispositif précédent, certains constructeurs utilisent un
système à base de machine asynchrone à double stator (Figure III-14)
Un stator de faible puissance à grand nombre de paires de pôles pour les petites vitesses de
vent.
Un stator de forte puissance à faible nombre de paires de pôles permettant de
fonctionner aux vitesses de vent élevées.
Ce système reste intrinsèquement un dispositif à vitesse fixe mais possède deux points
de fonctionnement différents. Le bruit ainsi engendré par l'éolienne est alors plus faible pour
les petites vitesses de vent car l'angle de calage nécessaire à l'orientation des pales atteint des
valeurs moins élevées.

51
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

La présence d'un deuxième stator rend la conception de la machine particulière et


augmente le coût et le diamètre de façon non négligeable, ce qui représente une augmentation
du poids et de l’encombrement de l'ensemble.

Figure III-14 : Machine asynchrone à double stator


III.6 Machine asynchrone connectée au réseau par l'intermédiaire d'une
interface d'électronique de puissance :
Le dispositif de base est représenté sur la Figure III-15. Cette configuration autorise un
fonctionnement à vitesse variable sans limite physique théorique.
En effet, quelle que soit la vitesse de rotation de la machine, la tension produite est
redressée et transformée en tension continue.
Le fonctionnement de l'onduleur est alors classique et une commande adéquate permet
de délivrer une tension alternative de fréquence fixe correspondant à celle du réseau avec un
facteur de puissance unitaire. La puissance nominale de la génératrice détermine alors la
puissance maximale que peut fournir l'éolienne. Les convertisseurs utilisés sont dimensionnés
pour la totalité de cette puissance échangée entre la machine et le réseau.
Ils représentent donc un coût important, des pertes non négligeables (jusqu'à 3% de la
puissance nominale de la machine) et entraînent des perturbations qui nuisent au rendement et
à la qualité de l'énergie délivrée.
De plus, la présence des capacités est indispensable pour fournir l'énergie réactive
nécessaire à la magnétisation de la machine. Cette énergie ne peut pas être fournie par le
réseau car le redresseur est unidirectionnel. Il peut être éventuellement remplacé par un
redresseur MLI à base d’IGBT dont la structure est semblable à celle de l'onduleur.
Dans ce cas, le transfert de puissance réactive est contrôlable et se fait du bus continu
vers la machine et le transfert de puissance active est identique au cas du redresseur simple.

52
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Cette solution alourdit toutefois le dispositif en terme de coût et de complexité de mise


en œuvre, de plus, les enroulements statoriques du moteur sont alors soumis à des dv/dt
importants qui peuvent réduire leur durée de vie [7].
L’ensemble de ces inconvénients n’ont pas permis un développement industriel
important de ce dispositif.

Figure III-15 : Machine asynchrone connectée sur le réseau par l'intermédiaire d'un
ensemble redresseur – onduleur

III.6.1 Machine asynchrone à double alimentation type "brushless" :


Cette machine a la particularité de posséder deux bobinages triphasés au stator. Un des
bobinages est directement connecté au réseau et est destiné au transfert de puissance. Le
second bobinage, dont la section des conducteurs est moins élevée, permet de faire varier les
courants d'excitation de la machine. Le rotor possède une structure spéciale différente de la
cage d'écureuil classique mais tout aussi robuste : il est constitué de plusieurs boucles
conductrices concentriques.

53
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III-16 : Machine asynchrone brushless connectée sur le réseau.

Dans ce cas, le convertisseur est dimensionné uniquement pour faire transiter la


puissance destinée à la magnétisation de la machine et donc moins coûteux que dans le cas de
la (Figure III-15) .
La machine n'a pas de contacts glissants mais possède deux stators à nombre de paire
de pôles différent ce qui augmente son diamètre et sa complexité de fabrication.
En faisant varier la puissance réactive absorbée, le convertisseur permet de contrôler le
facteur de puissance et d'augmenter ou diminuer les courants rotoriques.
Le flux et le glissement de la machine en sont alors modifiés. La machine peut ainsi
délivrer une tension à fréquence fixe tout en ayant une vitesse de rotation variable. La taille du
convertisseur est proportionnelle au glissement maximum, les études montrent que si le
glissement dépasse 30%, le coût du convertisseur et la diminution du rendement due aux
pertes dans le rotor qui augmentent avec le glissement rendent le système peu attractif. Ce
systèmes n'est pas exploité industriellement mais existe à l'état de prototype[16].

III.7 Machine asynchrone à double alimentation type "rotor bobiné"


La machine asynchrone à double alimentation (MADA) avec rotor bobiné présente un
stator triphasé identique à celui des machines asynchrones classiques et un rotor contenant
également un bobinage triphasé accessible par trois bagues munies de contacts glissants.
Intégrée dans un système éolien, la machine a généralement son stator connecté au réseau et
l'énergie rotorique varie selon différents systèmes décrits ci-dessous.
Les convertisseurs utilisés sont alors dimensionnés pour une fraction de la puissance
nominale de la machine. Le surcoût engendré par la présence de bobinages au rotor est alors

54
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

compensée par l'économie réalisée sur le convertisseur. Cette configuration fera l'objet d'une
étude détaillée dans la seconde partie de ce mémoire.

Figure III-17 : Machine asynchrone à rotor bobiné


III.7.1 Machine asynchrone à double alimentation à énergie rotorique
dissipée :
Cette configuration à vitesse variable est représentée sur la (Figure III-18), le stator est
connecté directement au réseau et le rotor est connecté à un redresseur. Une charge résistive
est alors placée en sortie du redresseur par l'intermédiaire d'un hacheur à IGBT ou GTO [17].
Le contrôle de l’IGBT permet de faire varier l'énergie dissipée par le bobinage
rotorique et de fonctionner à vitesse variable en restant dans la partie stable de la
caractéristique couple/vitesse de la machine asynchrone. Le glissement est ainsi modifié en
fonction de la vitesse de rotation du moteur.

55
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III-18 : MADA avec contrôle du glissement par l'énergie dissipée

Si le glissement devient important, la puissance extraite du rotor est élevée et elle est
entièrement dissipée dans la résistance R, ce qui nuit au rendement du système. De plus cela
augmente la puissance transitant dans le convertisseur ainsi que la taille de la résistance. Le
fabriquant "VESTAS" dans son dispositif "OPTI-SLIP" a mis en œuvre ce système en
utilisant des composants qui tournent avec le rotor et une transmission optique des signaux de
commande. Les contacts glissants sont ainsi évités. La variation maximale du glissement
obtenue dans ce procédé est de 10%.

Figure III-19 : Effet de la variation de la résistance rotorique sur le couple


électromagnétique
III.7.2 Machine asynchrone à double alimentation – structure de Kramer :
Dans le but de réduire les pertes d'énergie dues à la structure du système précédent, le
hacheur et la résistance sont remplacés par un onduleur qui renvoie l'énergie de glissement
vers le réseau (structure de Kramer, Figure III-20) [18].

56
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III-20 : MADA, structure Kramer

L'ensemble redresseur-onduleur est alors dimensionné pour une fraction de la


puissance nominale de la machine. Comme dans le cas de la machine brushless présentée, ce
système est avantageux s'il permet de réduire la taille du convertisseur par rapport à la
puissance nominale de la machine. Afin de respecter cette contrainte, le glissement est
maintenu inférieur à 30%.
L'utilisation de thyristors pour l'onduleur nuit au facteur de puissance, de plus le
redresseur est unidirectionnel (transfert d'énergie uniquement du rotor de la machine vers le
réseau) donc le système ne peut produire de l'énergie que pour des vitesses de rotation
supérieures au synchronisme. Cette solution n’est plus utilisée au profit de la structure de
Scherbius avec convertisseurs à IGBT.
III.7.3 Machine asynchrone à double alimentation – structure de Scherbius
avec cyclo convertisseur :
Afin d'autoriser un flux d'énergie bidirectionnel entre le rotor et le réseau, l'association
redresseur-onduleur peut être remplacée par un cycloconvertisseur (Figure III-21),
l'ensemble est alors appelé structure de Scherbius [19]

57
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III-21 : Structure de Scherbius avec cycloconvertisseur

La plage de variation de vitesse est doublée par rapport à la structure de la Figure III-20.
En effet si la variation du glissement doit rester inférieure à 30% pour maintenir
l'efficacité du système, cette variation peut être positive (fonctionnement hyposynchrone) ou
négative (fonctionnement hypersynchrone).

Figure III-22: Principe de fonctionnement du cycloconvertisseur.

Le principe du cycloconvertisseur est de prendre des fractions des tensions


sinusoïdales du réseau afin de reproduire une onde de fréquence inférieure (Figure III-22).
Son utilisation génère par conséquent des perturbations harmoniques importantes qui
nuisent au facteur de puissance du dispositif. Les progrès de l’électronique de puissance ont
conduit au remplacement du cyclonconvertisseur par une structure à deux convertisseurs à
IGBT commandés en MLI.

58
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

III.7.4 Machine asynchrone à double alimentation – structure de Scherbius


avec convertisseurs MLI
Cette configuration (Figure III-23) a les mêmes caractéristiques que la structure de
Scherbius avec cycloconvertisseur.
Toutefois les interrupteurs utilisés ici (transistors IGBT) peuvent être commandés à
l'ouverture et à la fermeture et leur fréquence de commutation est plus élevée que celle des
GTO . L'utilisation de ce type de convertisseur permet d'obtenir des allures de signaux de
sortie en Modulation de Largeur d'Impulsions dont la modularité permet de limiter les
perturbations en modifiant le spectre fréquentiel du signal (rejet des premiers harmoniques
non nuls vers les fréquences élevées).

Figure III-23 : structure de Scherbius avec convertisseurs MLI

La structure du dispositif et la philosophie de fonctionnement sont semblables à celle


de la MADA de type "brushless" (Figure III-16). Toutefois, malgré la présence de contacts
glissants qui doivent être entretenus et remplacés périodiquement, la conception de cette
machine est plus conventionnelle et plus simple que la machine brushless (un seul bobinage
au stator, un autre au rotor). [20] [21]
Plusieurs études récentes, confirmées par des réalisations industrielles, montrent la
viabilité de ce dispositif dans un système éolien à vitesse variable.
La bi-directionalité du convertisseur rotorique autorise les fonctionnements hyper et
hyposynchrone et le contrôle du facteur de puissance côté réseau.
Si le glissement reste inférieur à ± 30 % autour du synchronisme, le convertisseur est
alors dimensionné pour un tiers de la puissance nominale de la machine et ses pertes

59
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

représentent moins de 1% de cette puissance. De plus, le fonctionnement hypersynchrone


permet de produire de l'énergie du stator vers le réseau mais également du rotor vers le réseau.
La puissance totale ainsi produite peut alors dépasser la puissance nominale de la
machine et le facteur de puissance de l'ensemble peut être maintenu unitaire.
La présence d'un convertisseur à MLI peut toutefois entraîner des dv/dt importants
dans les enroulements rotoriques et faire circuler des courants de fréquences élevés dans ces
mêmes enroulements.

III.8 Application de la MADA dans le domaine éolien :


Tel qu’il a été illustré dans la partie portant sur la conversion de l’énergie éolienne, il a
été montré que la puissance produite par la turbine dépend de sa vitesse de rotation et de la
vitesse du vent. Sachant que la cette dernière n’est guère constante dans la nature, une
utilisation à vitesse variable est imposée pour positionner le fonctionnement sur le point
optimale de production de la puissance (Figure II1.24).
La MADA devient la solution adaptée à ce genre d’application vu sa capacité à
fonctionner dans une large gamme de vitesse. Elle est d’autant plus intéressante dans le cas ou
la puissance produite n’est pas écrêtée en atteignant la puissance nominale de la machine.
(Figure. II1.10)

Figure III-24 : puissance produite par la turbine

60
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III-25 : puissance produite par la MADA en fonction de la vitesse du vent

III.8.1Equation électrique de la machines :

Dans les conditions précédentes les équations sous forme matricielle s’écrivent :
• Pour le stator :

(III.6)

• Pour le rotor :

(III.7)

III.8.2 Equations magnétiques :


Les équations magnétiques sous forme matricielle sont données par les expressions
suivantes :

(III.8)

Tel que :

61
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

(III.9)

Et

(III.10)

Où M représente la valeur maximale des coefficients d’inductance mutuelle Stator-


Rotor obtenue lorsque les bobinages sont en regard l’un de l’autre.
En remplaçant les relations (III.8) dans les relations (III.6) et (III.7), nous obtenons les deux
expressions suivantes :

(III.11)

D’où

(III.12)

(III.13)

III.8.3 Equations mécanique de la machine :

Le couple électromagnétique est donné par l’expression générale suivante :

62
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

(III.14)

Donc l’équation mécanique de la machine s’écrit :

(III.15)

La résolution analytique dans ce repère est très difficile car le système d’équation est à
coefficients variables en fonction de θ (angle de rotation de la machine)
III.8.4 Modèle biphasé de la MADA :
III.8.4.1 La transformation de Park :
Les transformations utilisées doivent conservées la puissance instantanée et la
réciprocité des inductances mutuelles. Parmi les transformations utilisées, on cite celle de
Park. (Figure III-26).[22]

b
a

Figure III.26 Représentation de la MADA dans les deux repères.

a) Représentation de la MADA dans le repère (abc).


b) Représentation de la MADA dans (dq).

Les deux bobines d et q, produisent le même effet que les trois bobines réelles
fixes, Avec :

d : axe directe stator et rotor.


q : axe en quadrature stator et rotor.

63
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

La machine asynchrone est une machine fortement couplée, sa représentation dans le


système triphasé est par conséquent particulièrement complexe. Pour mieux représenter le
comportement d’une machine asynchrone, il est nécessaire de faire appel à un modèle précis
et suffisamment simple. Le modèle diphasé (d-q) donné par la transformation de Park est alors
utilisé. Le nouveau modèle est obtenu en multipliant les équations des flux et des tensions par
la matrice de Park qui s’exprime par :

(III.16)

Dans le cas de la conservation de la puissance nous avons K=


Pour les grandeurs statoriques: θ = θ s

Et pour les grandeurs rotorique : θ = θ s − θ r

(III.17)
Le changement de variables relatifs aux (courants, tensions et flux) est défini par la
transformation (III.18) :

(III.18)

III.8.4.2 Equation des tensions :


Après l'application de transformation de Park pour l'équation (III.6) du stator et
l'équation (III.7) du rotor, les expression des tensions statorique et rotorique suivant l'axe (d,q)
sont données par:

64
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

(III.19)
Pour les grandeurs statoriques :

(III.20)
Et pour les grandeurs rotorique :

(III.21)
Talque :
Ω s : Pulsation du champ tournant d’axe (d, q)
Ω r : Pulsation électrique du rotor
La composante homopolaire du système est nulle pour un système équilibré.
III.8.4.3 Equation des flux :
Cependant, c'est au niveau de l'écriture des flux que ça devient intéressant. Le système
matriciel de flux peut également s’écrire sous la forme suivante :
• Au stator :

(III.22)
• Au rotor :

(III.23)
Telque : les inductances cycliques

65
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

III.8.4.4 Equation du couple électromagnétique :


Après qu’ont effectué le changement de variable, l’expression du couple
électromagnétique peut être exprimée sous différentes formes, on trouve celle-ci :

(III.24)
(III.25)
(III.26)
(III.27)

III.8.5 Mise sous forme l’équation d’état :


Ces équations peuvent être disposées sous la forme de représentation d’état. On
choisit pour vecteur d’état le vecteur de courant [ i ds i qs i dr i qr ], on trouve les équations

d’état sous forme matricielle :

En considérant les composantes en (d, q)


l’équation d’état prend la forme :
(III.33)
(III.34)
(III.35)

66
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

III.8.5.1 Couple électromagnétique et puissance :


L’expression générale du couple électromagnétique résulte de la dérivée de l'énergie
par rapport à l’angle mécanique de rotation. Dans le repère d-q l’équation du couple devient :

(III.36)
P : Nombre de paire du pole.
Ls : Inductance propre statorique.
C e : Couple électromagnétique.

φ qs , φ ds : Flux statorique .
Pour la vitesse on remarque qu’on a deux cas :

- Cas moteur :
L’équation du mouvement s’écrit sous la forme :

(III.37)
- Cas générateur :
La vitesse d’entraînement de la MADA est fixe.
Les puissances active et réactive du stator et du rotor sont respectivement données par :

(III.38)

(III.39)

(III.40)

(III.41)

67
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

III.9 Validation du Modèle :


L’utilisation du logiciel MATLAB, conçu pour la manipulation des matrices, pour la
simulation de la MADA en fonctionnement moteur permet d’utiliser le modèle décrit par
l’équation (III.33,34,35) sous sa forme matricielle.
Les figures ci-dessous présentent les résultats de simulation d’une MADA de 4KW.
La machine est alimentée directement par deux sources de tension triphasées parfaites, l’une
au niveau du stator avec une fréquence de 50Hz et d’amplitude V=220 V (annexe).
Les figures (III.27), (III.28), (III.29), (III.30), (III.31) concernant respectivement le couple et
la vitesse, les composantes du courant statoriques et rotoriques et son résultante.

Figure III.27 : le couple électromagnétique et la vitesse

Figure III.28 : Les courants statoriques directe et en quadrature dans le repère de PARK

68
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III.29: Les courants statoriques triphasées

Figure III.30: Les courants rotoriques directe et en quadrature dans le repère de PARK

69
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Figure III.31 : Les courants rotoriques triphasées

III.10 Interprétation des résultats :


La simulation s'effectue au départ d’un démarrage à vide. On remarque que le régime
transitoire est oscillatoire pour toutes les grandeurs de la machine, après que le régime
permanents’ est établi, on applique un couple de charge à la machine Cr=+20Nm dans un
intervalle limité, par la suite on applique un couple Cr=-20 N.m, après l’application de cette
perturbation, nous observons une bonne stabilité de la machine.
Notons qu’à vide la vitesse du rotor est proche de la vitesse de synchronisme, au moment où
on applique un couple résistant Cr=+20N.m, la vitesse diminue et pour Cr=-20N.m, la vitesse
augmente le couple électromagnétique répond au couple résistant ainsi que les courants de
phase.

70
Chapitre III Etude et Modélisation du MADA

Conclusion :
Ce chapitre a été consacré à la génératrice asynchrone à double alimentation.
Nous avons donné les équations électriques, magnétiques et mécaniques régissant la
MADA. L’écriture de ces équations dans le repère de Park a été exploitée pour
effectuer la commande vectorielle qui permet d’assimiler la MADA afin de faciliter
son étude et notamment sa simulation sous Matlab-Simulink.

71
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

Introduction
Différentes stratégies de commande sont décrites dans le but de contrôler la puissance
aérodynamique de la turbine, et limiter cette puissance lorsque la vitesse du vent devient trop
élevée.
La commande MPPT destinée pour une éolienne de petite puissance, doit respecter les
contraintes de simplicité et du coût sans altérer l’efficacité. Dans ce qui suit, en va citer les
techniques stratégies MPPT, utilisées dans l’industrie éolienne de faible puissance.

IV.1 Commande vectorielle directe et indirecte :


IV.1.1 Commande vectorielle directe :
Cette méthode nécessite une bonne connaissance du module de flux et de sa phase et
celle-ci doit être vérifiée quel que soit le régime transitoire effectué. Il faut donc procéder à
une série de mesures aux bornes du système. Une première possibilité est de mettre des
capteurs de flux dans l’entrefer et de mesurer directement les composantes Φsd et Φsq de
manière à en déduire l’amplitude et la phase, les capteurs mécaniquement fragiles, sont
soumis à des conditions sèvres dues aux vibrations et aux échauffements; les signaux captés
sont entachés d’harmoniques d’encoche et leur fréquence varie avec la vitesse ceci nécessite
des filtres ajustables. La précision de la définition des flux dépend des paramètres inductifs
affectés par la saturation du circuit magnétique [23].
La mesure directe permet de connaître exactement la position des flux. Ce mode de
contrôle permet de garantir un découplage correct entre le flux et le couple quel que soit le
point de fonctionnement. Dans la majorité des cas, on ne dispose pas de capteur de flux et on
fait donc appel à des estimateurs et à des observateurs à partir des mesures effectuées sur le
montage.
IV.1.2 Commande vectorielle indirecte :
Dans cette méthode, on ne régule pas le flux rotorique et on a donc besoin ni de
capteur ni d’estimateur ou d’observateur de flux [24]. Si le flux rotorique réel n’est pas utilisé,
sa position doit être connue pour effectuer les changements de coordonnées ; ceci exige la
présence d’un capteur de position du rotor, L’orientation de flux est réalisée par la position
déduite par intégration de la position d’autopilotage, il est déduit de la vitesse à partir du bloc
de dé- fluxage

72
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

Figure IV.1 : bloc de défluxage.

Le bloc de défluxage permet l’exploitation optimale des capacités magnétiques de la


machine, il permet un fonctionnement à couple constant si la vitesse est inférieure à la vitesse
nominale. D’une part, ce bloc permet en autre d’affaiblir le flux inversement proportionnel à
la vitesse, pour les fonctionnements à puissance constante lorsque la vitesse excède la vitesse
nominale. Il est défini par la relation non linéaire suivante :

IV.2 Commande vectorielle par orientation du flux statorique :


En vue de la commande vectorielle de cette machine, il convient de choisir un
référentiel lié au champ tournant, lequel serait relatif à la fréquence 50Hz. Le repère de Park
serait, de ce fait, synchronisé avec le flux statorique.

Figure IV.2 : Principe de transformation de park applique à la MADA

73
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

En adoptant l’hypothèse d’une résistance statorique 𝑅𝑅𝑠𝑠 négligeable et que le flux


statorique est constant et orienté selon l’axe d, on déduit :

Avec

74
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

Les courants statoriques deviennent alors :

Et le couple électromagnétique :

Les puissances actives et réactive deviennent :

Le schéma bloc de la GADA sera alors :

Figure IV.3 : Le schéma bloc de la GADA.

75
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

IV.3 Stratégie de commande MPPT :


Le système de contrôle le plus répandu des éoliennes traditionnelles directement
connectées au réseau électrique de distribution, est basé principalement sur la technique
d’extraction du maximum de puissance (MPPT) [25], [26], [27], et ce sans supervision
centralisée. Celles-ci doivent se déconnecter du réseau électrique lorsqu’un défaut survient sur
ce dernier. Par conséquent, elles n’offrent aucune capacité de réglage quant à leur production
et ne peuvent en aucun cas contribuer aux services système. Nous présenterons dans cette
section la stratégie de commande MPPT sans mesure de vitesse du vent.
IV.4 Calcul du couple de référence :
Le dispositif de commande dans ce cas doit imposer un couple de référence de
manière à permettre à la MADA de tourner à une vitesse réglable afin d’assurer un point de
fonctionnement optimal en terme d’extraction de puissance. Dans ce contexte, le ratio de la
vitesse de l’éolienne λ doit être maintenu à sa valeur optimale (l = lopt ) sur une certaine plage
de vitesse de vent. Ainsi, le coefficient de puissance serait maintenu à sa valeur maximale (Cp
= 𝐶𝐶𝑝𝑝max Le couple aérodynamique aura dans ce cas comme expression:

A la sortie du multiplicateur le couple de référence devient :

Si on suppose que la vitesse de rotation de la génératrice est fixe pendant la durée


d’étude, le couple électromagnétique de référence peut s’exprimer comme suit :

Ce qui conduit à écrire :

76
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

La vitesse de la génératrice permet l’estimation de la vitesse de rotation 𝛺𝛺𝑡𝑡̃ de la


turbine à partir de la relation suivante:

Où 𝛺𝛺 est la mesure de la vitesse.


En supposant que l’angle d’orientation des pales β est constant, la vitesse du vent peut
être estimée comme suit :

Le couple électromagnétique de référence aura alors pour expression

Cette figure montre la stratégie MPPT :

Figure IV.4 : stratégie MPPT.

77
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

IV.5 La Régulation :
Pour régler les courants Ird et Irq, on utilise deux régulateurs de type PI .
En règle générale, un système bouclé doit répondre rapidement aux variations de sa
consigne et compenser rapidement les perturbations. Le temps de réaction est bien entendu en
relation étroite avec l’inertie propre du processus.
Tous les régulateurs, qui seront utilisés dans notre travail, seront de type PI dont la
forme est donnée par la relation :

IV.6 Calcul des régulateurs :


IV.6.1 Régulateur du courant Idr :
Il prend en entrée le courant *
I dr de référence et sa mesure. Il agit sur la tension de référence V dr .
Réguler ce courant à une valeur constante, c’est garantir un flux statorique constant.
Le schéma bloc de la régulation du courant I dr est représenté par la figure (IV.5).
La fonction de transfert est donnée par l’expression suivante :

Figure IV.5 : Schéma de régulation du courant I dr .

IV.6.2 Régulateur du couple 𝐂𝐂𝐞𝐞𝐦𝐦 :


La régulation du couple 𝐶𝐶𝑒𝑒𝑚𝑚 est représentée par la figure (IV.6).
La fonction de transfert est donnée par l’équation suivant :

78
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

Figure IV.6 : Schéma bloc de régulation du couple.

IV.7 Schéma bloque de la simulation :


La Figure IV.7 représente la structure sous MATLAB /SIMULINK de la commande
vectorielle indirecte par orientation du flux statorique d’une génératrice asynchrone à double
alimentation GADA.

Figure IV.7 : Schéma bloque de la simulation.

79
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

IV.8 Résultats de la simulation :

Figure IV.8 : Couple électromagnétique.

Figure IV.9 : Puissance réactive simulée et référence.

80
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

Figure IV.10 : Composante en quadrature et directe rotorique.

Figure IV.11 : Puissance Active rotorique et statorique , vitesse mécanique.

81
Chapitre IV Commande Vectorielle et MPPT

Figure IV.12 : Evolution de la tension statorique de la GADA.

82
Conclusion générale :
L’objectif principal de ce mémoire était la modélisation et la simulation d’une
éolienne à base d’une machine asynchrone doublement alimentée, il y a deux parties
importantes de l’éolienne : turbine et MADA.
La commande de la vitesse mécanique de la turbine en zone 2 c’est la zone
d’extraction maximale de la puissance (MPPT : Maximum Power Point Tracking) qui
correspond au fonctionnement à charge partielle dans cette zone l’angle de calage des pales
reste constant afin d’obtenir un coefficient de puissance maximal ainsi un rendement
énergétique maximal.
La vitesse de la turbine peut être contrôlée par action sur deux entrées :
L’angle d’orientation de la pale,
Le couple électromagnétique de la génératrice.
La vitesse du vent est considérée comme une entrée perturbatrice de ce système.
L’utilisation du logiciel MATLAB, conçu pour la manipulation des matrices, pour la
simulation de la MADA en fonctionnement moteur permet d’utiliser le modèle décrit par
l’équation (III.33, 34,35) sous sa forme matricielle.
La simulation s'effectue au départ d’un démarrage à vide.
On remarque que le régime transitoire est oscillatoire pour toutes les grandeurs de la
machine Nous observons aussi une bonne stabilité de la machine.
Notons qu’à vide la vitesse du rotor est proche de la vitesse de synchronisme.
Finalement Nous avons présenté dans notre travail la stratégie de commande MPPT et la
commande vectorielle indirecte par orientation du flux.
Références bibliographiques :
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electricite-en-2016_10537

[2] https://www.evwind.es/tags/world-wind-energy-association

[3] V.Courtesuisse , «supervision d’une centrale multi sources à base d’éoliennes et de


stockage d’énergie connectée au réseau électrique» Thése de doctorat en génie électrique,
Ecole nationale d’Arts en métiers,2008.

[4] www.maghrebemergent.com/energie/renouvelable/.../38807-l-algerie-ina...
« L'Algérie inaugure sa première ferme éolienne de 10 ».

[5] J. Ancel, "Machines Asynchrones, Fonctionnement et Calcul", Techniques de


l’Ingénieur, traité de Génie électrique, D 451-9, D3II.

[6] A. Tounzi, "Utilisation de l'Energie Eolienne dans la Production de l'Electricité", Revue


3EI, Mars 2000,

[7] D. Schreiber, "State of art of variable speed wind turbines", 11th International
symposium on power electronics – Ee 2001, Novi Sad, Oct.-Nov. 2001, CDROM
proceedings.

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éolienne à vitesse variable : Application sur un site à TINDOUF », thèse de magistère,
Université M’hamed bougara-boumerdes, 2012.

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modélisation, commande, observation et simulation». Thèse de Doctorat, École Centrale de
Lyon 2008.

[10]. I.hamzaoui, "Modélisation de la machine asynchrone à double alimentation en vue de


son utilisation comme aérogénérateur", thèse de magistère, ENP, Janvier 2008.

[11]Olivier GERGAUD,
« Modélisation énergétique et optimisation économique d’un système de production
éolien et photovoltaïque couplé au réseau et associé à un accumulateur » Thèse de
Doctorat de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan.
Soutenue le 9 décembre 2002

[12] Bernard MULTON,


conférence de rentrée de l’Ecole Doctorale STIM, Saint Nazaire, 24 octobre
2002.
[13] Salma EL AIMANI
« Modélisation de différentes technologies d'éoliennes intégrées dans un réseau de
moyenne tension » Thèse de Doctorat de l' Ecole Centrale de Lille,
Soutenue le 06 Décembre 2004.

[14] Adam MIRECKI,


« Etude comparative de chaînes de conversion d’énergie dédiées à une éolienne de
petite puissance » Thèse de Doctorat de l’Institut National Polytechnique de
Toulouse.
Soutenue le 5 avril 2005.

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Modélisation d’une chaîne de conversion basée sur une machine asynchrone à double
alimentation
Mémoire de magister
UNIVERSITE MOHAMMED KHIDER - BISKRA -
Soutenu le : 15/03/2009

[16] C. Colliez, A. Tounzi, F. Piriou, "Vector Control of an Autonomous Induction


Generator Connected to a PWM Rectifier", Proceedings of EPE 97, vol. 2, pp. 711-716,
Trondheim, Norvège, 8-10 Septembre 1997.

[17] S. Heier, "Grid Integration of Wind Energy Conversion Systems", Publications John
Wiley & Sons, ISBN 0-471-97143-X, 1998.

[18] L. Refoufi, B.A.T. Al Zahawi, A.G. Jack "Analysis and modeling of the steady state
behavior of the static Kramer induction generator", IEEE Transactions on Energy Conversion,

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Generator", Proc. IEE, 1981, 128, pp. 317-324.

[20] FREDERIC POITIERS, « Etude et commande des génératrices asynchrone pour


l’utilisation
de l’énergie éolienne : machine asynchrone à cage autonome et machine asynchrone à double
alimentation reliée au réseau », Thèse de doctorat, Ecole Polytechnique de Nantes 19-12 -
2003.

[21] B. ROBYNS, P. BASTARD, « Production décentralisée d’électricité : contexte et enjeux


techniques », Revue 3EI, n°39, décembre 2004, pp.5-13.

[22] Naouel HAMDI « Modélisation et commande des génératrices éoliennes », Université


MENTOURI de CONSTANTINE. République Algérienne. Mémoire magister,2008

[23] Abdel Karim Thameur, «Etude et Implémentation de Différents Algorithmes


Numériques de Modulation MLI d’un Onduleur Triphasé à Trois Niveaux », Mémoire
Magister, Ecole Militaire Polytechnique EMP, Alger, 2004.
[24] G. A. Capolino, H. Hénao et V. T. Nguyen Phuoc, ″Méthode de Conception d’une
Commande Vectorielle pour Machine à Induction″, SEE, Journée d’Etudes, Organisée par le
Groupe Nord, le Club 13, Lille, France, Décembre 1992

[25] K. Eftichios, K. Kostas, “Design of a maximum power tracking system for windenergy-
conversion applications”, IEEE transaction on industrial electronics, vol. 53, no. 2, April
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[26] K. Tan and S. Islam, “Optimum control strategies in energy conversion of PMSG wind
turbine system without mechanical sensors,” IEEE Transaction on energy Conversion, vol.
19, no. 2, pp. 392-399, June 2004.

[27] A. G. Abo-Khalil, D.C. Lee, “MPPT Control of wind generation Systems based on
estimated wind speed using SVR”, IEEE Transaction on industrial electronics, vol. 55, no. 3,
Mars 2008.
Annexe :
Les paramètres de la génératrice asynchrone à double alimentation, sont donnés
dans le tableau 1
Valeurs nominales : 4KW ; 220/380V- 50Hz ; 15/8.6A ; 1440 tr/min.

signification Valeur numérique du paramètre


Rs (Résistance du stator) 1.2Ω
Rr (Résistance du rotor) 1.8Ω
Ls (Inductance stator) 0.1554H
Lr (Inductance du rotor) 0.1568H
M (Inductance Mutuelle) 0.15H
J (Moment d’inertie) 0.2 Kg.m2
f (Coefficient de frottement) 0.001N.m.s/rd

Paramètre de la turbine :

signification Valeur numérique du paramètre


Rayon de l’éolienne R=35.25
Surface S=pi*(R)^2
Densité volumique de l’air ro=1.22
Gain de multiplicateur de vitesse M=90
Inertie de l’arbre J=0.1235
Coefficient de frottement f=0.0024

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