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Atelier d’écriture « monstre » HLP

Notre périple vers Thélasséros reprenait donc après notre arrêt près de la cité
d’Uryop. Le voyage en mer durait depuis maintenant plusieurs semaines. Nos
réserves de vivres étaient bien trop entamées pour espérer pouvoir faire un retour en
arrière. Mes compagnons et moi commencions à désespérer alors que la ligne de
l’horizon nous narguait de loin, bien à l’abri de nos colères et regrets.
C’est alors que, un beau matin, une fois qu’Hermès eu ramassé sa poussière étoilée
afin de tirer le rideau d’un jour nouveau, Athéna vint à nous. Sa main se posa sur
mon épaule et elle s’adressa à mes compagnons et moi.

- Pyros, écoutez-moi.
Toi que l’on surnomme l’homme à la vaillance de feu, sais-tu ce qui t’attend de l’autre
côté de cette ligne bleue à quelques heures de navigation ?

Surpris par les nouvelles que la déesse de la guerre, notre protectrice vint nous
apporter, je me mis à l’écouter en redoublant d’attention.

-Dans quelques heures, brave Pyros, toi et ton équipage vous rendrez sur l’île de
Xorontia. Cette île vous sera familière, elle vous apportera vivre et repos. Vous n’y
trouverez personne. Là-bas, un seul danger vous menace. Au fond de la chaine de
montagne, se trouve une grotte, ne t’y rend surtout pas. Ce serait un périple
abominable que d’y entrer. Il est probable que même toi n’en sorte pas vivant.
Au fond de cette grotte, continua-t-elle, se trouve un véritable trésor, mais, prends
garde, car ce dernier est bien gardé.
En effet, un terrible monstre, le Glyptocephale, une créature sans cœur, mais avec
une tête de lion, et un corps de serpent.
Si tu t’en prends à elle, aucun secours divin ne pourra t’être envoyé, car l’Olympe ne
t’entendra pas depuis ce lieu.
Prends garde à toi brave Pyros, maintenant, ton destin est entre tes mains.

Une fois qu’elle eu fini de s’exprimer, Athéna partit en laissant derrière elle une
trainée de poudre et d’étincelles.
Après donc, une après-midi de navigation, la terre de l’île de Xorontia se dessinait au
loin.
Nous accostâmes alors et festoyions en signe de victoire.
La nuit passa et Morphée nous revigora grâce à ses dons divins.

Le lendemain, une envie insupportable me dérangeait : il fallait que j’aille voir cette
grotte. La soif de connaissance et l’idée du trésor me rendait fou.
Je me concertai alors avec mes compagnons.
Atelier d’écriture « monstre » HLP

-Frères, Athéna nous a mit en garde hier, mais ne sommes-nous pas l’équipage le
plus brave de Thélasséros ? Pourrions nous revenir à notre terre sans un trésor,
couverts de honte ? Il est de notre devoir de guerrier que de se rendre dans cette
grotte et de terrasser le monstre qui s’y terre afin de lui dérober son trésor.

Un long débat éclata ensuite. Les uns voulant me suivre, et les autres s’y refusant,
voulant suivre les sages conseils d’Athéna.

A la fin de ce litige, nous tous partîmes finalement nous rendre au lieu de tant de
craintes. La chaîne de montagne était dangereuse, et la traverser ne fût pas chose
aisée. Mais arrivé à l’embouchure de la caverne, un retour en arrière aurait été vain.

Nous nous enfoncions dans la grotte, sans rencontrer jusque-là, le monstre dont la
puissante déesse nous parlait. C’est alors, que de loin, une lueur se faisait
apercevoir : un trésor étincelant et gigantesque se dressait face à nous.
Mes compagnons et moi nous avançâmes alors en direction de ce dernier, quand
soudain, un hurlement à en déchirer les tympans nous arrêta net, tremblant de peur
et de douleur. L’affreuse bête sortit de sa cachette, tapis dans l’ombre, et se dressa
devant nous, nous surplombant par sa taille monstrueuse.
Le monstre bondit sur mon plus fidèle compagnon, et le déchiqueta en deux. Nous
fuyions alors vers l’arrière de la grotte, mais il était trop tard, l’entrée avait disparu.
Dans l’obscurité la plus totale, la bête avait un ascendant sur nous. Ses yeux
médusant étaient à glacer le sang.
Pris d’un élan de courage, je lui sautais dessus, m’agrippant à sa crinière, afin de lui
crever les yeux avec mon couteau. Le sang qui giclait me brulait les avants bras. La
bête poussa des hurlements qui auraient surement pu tuer une brebis pourvu qu’elle
les entendit.
Plusieurs de mes compagnons tombèrent raide à terre, inconscients. D’autres
pleuraient, et l’un d’entre m’aida à assaillir dans un dernier assaut, l’affreux
Glyptocephale. Aidé de mon fidèle, nous lui coupèrent la tête, avec l’épée
qu’Héphaïstos, le puissant fils d’Héra et forgeron des dieux m’offrit en présent
quelques années plutôt.
Après avoir terrassé l’affreux monstre, mes compagnons et moi-même nous
reposèrent pour récupérer de ce combat acharné. Puis le lendemain, nous
repartirent en direction de la plage, avec le trésor, et la mort de nos frères en
conscience.

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