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SUJET D’APPLICATION 1

Raymond Du Bois : « il me semble que c’est au théâtre, par le théâtre que se stabilise, que se
fixe en moi, tout ce que la vie m’a fait connaître et éprouver mieux que dans la lecture » D’après
votre expérience de lecture et de spectateur, dites si vous partagez cette conception.

EXPLICATION DES MOTS OU TERMES CLES :

 Le théâtre : appelé l’art dramatique, c’est un genre littéraire fondé sur l’association entre
l’écrit et les arts de la scène.
 Se stabilise : se fixe, s’affermi.
 Tout ce que la vie m’a fait connaître et éprouver : les expériences de la vie sur le plan
de la connaissance et des émotions.
 Mieux que dans la lecture : davantage que dans le fait de lire des romans.

REFORMULATION :

Comparé à la lecture des romans, l’expérience théâtrale favorise un meilleur apprentissage, un


meilleur affermissement des connaissances et émotions expérimentées dans la vie.

Thème : le théâtre

Problème : les fonctions du téatre

PLAN DETAILLE

Thèse : le théâtre et le roman se convergent.

Le théâtre et les œuvres d’imagination (roman) partagent certains caractères en communs


favorables à la fonction d’éducation. Ce sont des œuvres littéraires ou d’imagination racontant
ou exposant des histoires fondées soit sur la fiction et la vraisemblance (le roman), soit sur la
fiction et la bienséance (le théâtre) et inspirées de la vie des hommes. Par leurs caractères, les
deux genres donnent un reflet du réel et ainsi favorisent la fonction didactique de la littérature.
La lecture est un moyen d’accès commun aux deux genres (roman/pièce théâtrale) et par ce
moyen d’accès, la fonction didactique est toujours possible par le pouvoir de suggestion de
l’écrit.
Antithèse : le théâtre et le roman se divergent

Bien que la lecture favorise aussi la moralisation du lecteur, le théâtre, par le moyen de la
dramatisation et de l’exposition des conflits, en permet une meilleure fixation. Au-delà du
pouvoir de suggestion, le théâtre « donne à voir » par le moyen de la scène et de la représentation
et donc est plus propice à la moralisation. Jean Giraudoux dira bien à propos ceci : « Le théâtre,
c’est simple : c’est le réel dans l’irréel ». Le théâtre est une mise en scène des conflits : il donne
un reflet plus exacerbé de la réalité, il est un art de la preuve et de la démonstration par
l’incarnation des personnages et la représentation des passions. Le théâtre peut aussi avoir un
reflet cathartique ; il touche l’inconscient individuel ou collectif et en fait prendre conscience
au spectateur.

Bien qu’ayant un effet considérable immédiat, la dramatisation n’influencerait pas durablement


la conscience des spectateurs. Rousseau dans une lettre à D’Alembert sur les spectacles a écrit
que la tragédie ne mène qu’à « une pitié stérile qui se repaît de quelques larmes et n’a jamais
produit un acte d’humanité ». De plus, le théâtre, dominé par son caractère de fête foraine, est
essentiellement fondé sur un souci d’amusement, de récréation et donc de distraction contraire
à un souci de moralisation. Enfin, la lecture, par la disponibilité du message inaltérable des
livres, contre la vitesse, le bruit ou le temps, semble être la meilleure voie de connaissance.

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