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Premières définitions
Définitions et exemples
De nombreuses situations peuvent se décrire commodément au moyen d’un diagramme fait de
points et de lignes reliant certaines paires de ces points. Par exemple, les points peuvent représenter
des personnes, et les lignes des paires d’amis ; ou bien les points peuvent être des centres de
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communication et les lignes représenter des liaisons entre les centres. Il faut noter que dans de
E
tels diagrammes on s’intéresse principalement au fait que deux points sont reliés ou non par une
BR
O
ligne ; la façon de relier ces deux points est sans importance. Une abstraction mathématique des
T
C
O
situations de ce type a engendré le concept de graphe.
n
sio
r
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@
Définition 1 — Un graphe non orienté ou graphe noté G est la donnée d’un couple (V, E) où
es
ph
Notation 1 — Etant donné un graphe G = (V, E), toute arête {x, y} de G se note xy ou yx.
lif
Sa
V ={u, v, w, x, y};
E ={uv, vw, wx, vx, ux, xy}
1
2. H = (U, F ) avec
U ={a, b, c, d, e, f };
F ={bc, cd, de, ef, f b, ab, ac, ad, ae, af }
Dessins de graphes
Les graphes sont ainsi nommés parce qu’ils peuvent être représentés graphiquement, et c’est leur
représentation graphique qui nous aide à comprendre beaucoup de leurs propriétés. Chaque sommet
est matérialisé par un point, et chaque arête par une ligne reliant les points représentant ses
extrémités. Les diagrammes de G et et H sont dessinés ci-dessous.(Par souci de clarté, les sommets
sont représentés par des petits cercles.)
u
a
v
t c b
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E
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C
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H
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G
ph
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G
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Il n’y pas une unique façon de dessiner correctement un graphe ; les positions relatives des points
-C
représentant les sommets et les formes des lignes représentant les arêtes n’ont habituellement
A
M
aucune importance. Dans la figure ci-dessous, les arêtes de G sont représentées par des courbes,
IE
IK
et celles de H par des segments de droites. Un diagramme de graphe représente uniquement ses
N
sommets et ses arêtes. Cependant, le plus souvent, nous dessinons un diagramme de graphe et en
ou
lif
référons comme au graphe lui-même ; de même, nous appelons ses points sommets et ses lignes
Sa
arêtes.
2
2. Un graphe vide ou stable est un graphe dans lequel il n’y a pas de sommets adjacents
(c’est-à-dire, un graphe dont l’ensemble d’arêtes est vide).
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C
E
BR
O
T
C
O
Figure 3. Stable d’ordre 3.
n
r sio
3. Un graphe biparti complet est un graphe dont l’ensemble de sommets peut être parti- ve
@
es
tionné en deux sous-ensembles X et Y de façon à ce que toute arête ait une extrémité dans
ph
X et une extrémité dans Y ; une telle partition (X, Y ) est appelée bipartition du graphe, et
ra
G
X et Y ses parties. Nous désignons un graphe biparti G de bipartition (X, Y ) par G[X, Y ].
s
de
ou
-C
A
M
IE
IK
N
ou
lif
Sa
3
Rema 1. — Les cycles sur un sommet ou deux sommets ne sont permis par notre définition
de graphe.
— La longueur d’un chemin ou d’un cycle est son nombre d’arêtes. Un chemin ou un cycle est
impair ou pair suivant la parité de sa longueur.
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son ensemble de sommets peut être partitionné en deux sous-ensembles non-vides X et Y de
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E
façon à ce qu’aucune arête n’ait une extrémité dans X et l’autre dans Y .
BR
1 5
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1 2
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3 2
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4
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Codage
ou
lif
Sa
4
On considère le graphe G représenté comme suite :
1 2
4 3
Exem 2 —
1. On code G par {12, 14, 24, 23, 34}
2. On code G par liste de voisin : L(1) = {2, 4}, L(2) = {1, 3, 4}, L(3) = {2, 4}, L(4) =
{1, 2, 3}.
3. On code G par matrice d’adjacence :
⎛ ⎞
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0 1 0 1
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E
⎜1 0 1 1⎟
BR
AG = ⎜
⎝0 1
⎟
1⎠
O
0
T
C
1 1 1 0
O
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r sio
ve
@
Prop 1 — Soit G = (V, E) un graphe non orienté. Alors
es
ph
— les coefficients diagonaux sont tous nuls (le graphe est sans boucle).
s
de
ie
or
hé
Degré
T
de
rs
ou
Définition 4 — Soit G = (V, E) un graphe. Le degré d’un sommet v dans G, noté d(v), est le
-C
A
Le théorème suivant établit une relation fondamentale entre les degrés des sommets d’un graphe
et son nombre d’arêtes.
Théorème 1 (Formule des degrés) — Pour tout graphe G = (V, E), v∈V d(v) = 2 · |E|.
Preuve 1—
Considérons la matrice d’incidence M de G. La somme des entrées dans la ligne correspondant au
sommet v est exactement d(v). Par conséquent v∈V d(v) est la somme de toutes les entrées de
M . Mais cette somme vaut également 2m, car la somme des entrées de chacune des m colonnes de
M vaut 2, une arête ayant deux extrémités.
5
Exercice 1 — Montrer que dans tout graphe, le nombre de sommets de degré impair est pair.
Ainsi, modulo 2, le membre gauche de l’égalité est congru au nombre de sommets de degré impair,
et le membre droit vaut zéro modulo 2.
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E
Exercice 2 — Pour k = 0, 1, 2, caractériser les graphes k-réguliers.
BR
O
T
C
O
Correction.
n
sio
— 0-régulier : ce sont les stables
r
— 1-régulier : ce sont les couplages ve
@
— 2-régulier : ce sont les unions disjointes de cycles
es
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A
M
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Sa
Graphe de Peterson P