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COURS ET EXERCICES

CORRIGES
DE
MATHEMATIQUES
GENERALES

Suivez le Guide Meu… Meu…

LICENCE
Sciences Economiques

Boniface MFOURGA Université Marien Ngouabi


Maître Assistant CAMES Année Universitaire 2017- 2018
Faculté des Sciences Economiques
BIBLIOGRAPHIE (7)- R. DUPONT , J.P. FLEURY

(1)- G. CAGNAC, E. RAMIS, J. COMMEAU


Analyse , exercices avec solutions
Vuibert , Paris, Août 1989.
Traité de Mathématiques spéciales, tome 2 Analyse
Masson et Cie , Paris 1970. (8)- B. DEMIDOVITCH

(2)- G. PUPION , G. POULALION


Recueil d'Exercices et Problèmes d'Analyse
Mathématiques Générales appliquées à l ' Economie et à mathématique
MIR, Moscou 1977.
la Gestion
A. COLIN, Paris 1984. (9)- E. BERREBI

(3)- B. DUPONT
Mathématiques , Exercices corrigés avec rappels de cours,
Algèbre pour les Sciences Economiques tomes 1 et 2,
BORDAS , Paris 1977.
DEUG Sciences Economiques et préparation Ecoles de
Commerce
A. COLIN, Paris 1988.

(4)- M. BOISSONNADE , D. FREDON


Analyse mathématique, DEUG Sciences Economiques
A. COLIN , Paris 1985.

(5)- H. SUREAU , Y. SUREAU


Algèbre , DEUG Scientifiques, 1ère et 2e années, Volumes
1 et 2 ,
A. COLIN, Paris 1987.

(6)- D. FADDEEV , I. SOMINSKI


Recueil d'exercices d'Algèbre supérieure
MIR , Moscou 1977.

1
LES MATRICES n

tr(A) = a
i 1
ii  a11  a22  .... ann
1- Définitions
Etant donné deux entiers naturels strictement positifs n et p, on appelle Exemple
matrice à n lignes et p colonnes un tableau de nombres réels ou complexes 1 1 2 
(appelés éléments) disposés sur n lignes et p colonnes.  
A =  0 7 11 tr(A) = 1 + 7 + 0 = 8
 
 a11 a12  a1p  2  3 0 
   
Notation a a  a 2p  ou A = (aij) 1  i  n , 1  j  p . A est
A  
21 22

      3- Egalité de deux matrices


  Deux matrices A = (aij) 1  i  n , 1  j  p et B = (bij) 1  i  n, 1  j  p de
a a  anp 
 n1 n2 même format (n, p) sont dites égales si :
dite de format (n, p) ou de dimension (n, p)  i  {1,...,n} ,  j  {1,...,p} , aij = bij

Exemples: 4- Sous-matrices (ou blocs)


1 1 2   12 1  i 2  1
   
A =  0 7 11 , B =  Une sous-matrice de A (ou bloc) est une matrice obtenue à partir de A en
2 i 3 6
    supprimant un certain nombre de lignes et un certain nombre de colonnes. En
2  3 0  0 1  1 2 
   subdivisant A à l'aide de traits horizontaux et verticaux, on obtient ainsi de
sous-matrices. On dit que A est décomposée en blocs.
On note Mn,p(R) ou Mn,p(C), l'ensemble des matrices de format (n, p) à
éléments réels ou complexes. Exemple

 Si n = 1, A est une matrice-ligne ou vecteur-ligne 12 0 1 1 0 


 
 Si p = 1, A est une matrice-colonne ou vecteur-colonne  2 7 5 3 3 
 
 Si n = p, la matrice A est dite carrée d'ordre n. A =  2 1 1 0 1 
.  
 8 9 4 0  1
On note Mn(R) ou Mn(C) l'ensemble des matrices carrées d'ordre n suivant que  
 
les éléments sont réels ou complexes.  7 7 11 3 8 
 
 4 4 0 1 1 
2- Trace d'une matrice 
 2 
 9 1 1 0 
Si A est une matrice carrée d'ordre n, sa diagonale principale est
formée des éléments aii d'indices égaux. On appelle trace de A et on note
tr(A) la somme des éléments de la diagonale principale de A.

2
5- Opérations sur les matrices 5.3.1 Produit d'une matrice-ligne par une matrice colonne
5.1 Addition  b1 
 
Soient A = (aij), B = (bij) deux matrices de même format (n, p). b 
Leur somme est la matrice A+B = (cij) de format (n, p) définie par: Soit A = (a1, a2, ..., ap)  M1,p(C) , B =  2   Mp,1(C)
 
 i  {1,...,n} , j  {1,...,p} , cij = aij + bij b3 
 
  
Exemple  
bp 
1 7 0  0 12 1   1 19 1 
A =   , B =   , A+B =   Le produit AB est la matrice S de format (1, 1) défini par:
  1 3  2 12 4  2  11 7  4 
 
p
   
S = a1b1 +...+ apbp = a b
i 1
i i

5.2 Multiplication par un scalaire On remarque l'analogie avec le produit scalaire des vecteurs de Rp.
Soit   K ( K = R ou C ) , A = (aij) 1  i  n , 1  j  p
La matrice A est la matrice de format (n, p) défini par: A = (.aij) Exemple
Monsieur LEWIS entre au Magasin SCORE pour acheter 6 oeufs, 2 plaquettes
Exemple de beurre, 1 bouteille de MARTINI et 3 cahiers. Ses achats peuvent être
1 7 0 6
A=     7 49 0 
représentés par le vecteur colonne
 
Y = 2
  1 3  2 7A   
  7 21  14   
     1
 
3
5.3 Produit de matrices  
Les oeufs sont à 100F pièce, la plaquette de beurre à 600F, la bouteille de
a) Condition de dimensions MARTINI à 7000F, les cahiers à 600F pièce.
Le produit A.B de la matrice A par la matrice B n'est défini que si le nombre de Les prix peuvent y être représentés par le vecteur ligne: X = (100, 600,
colonnes de A est égal au nombre de lignes de B. 7000, 600)
Quelle est la somme globale que doit payer Mr LEWIS?
Exemple:
( 2 lignes, 4 colonnes ).( 4 lignes, 1 colonne ): possible Solution On multiplie le vecteur prix X par le vecteur quantité Y.
( 3 lignes, 1 colonne ).( 2 lignes, 2 colonnes ): impossible 6
 
X.Y = (100, 600, 7000, 600)  2  = 600 + 1200 + 7000 + 1800 = 10.600 F
b) Dimension du produit  1
Le produit d'une matrice à n lignes et p colonnes par une matrice à p lignes et m  
3
colonnes est une matrice à n lignes et m colonnes.  

3
5.3.2 Produit d'une matrice-colonne par une matrice-ligne
 b1  Solution On fait le produit li│co ; lignes de A par les colonnes de B.
 
 b2 
A =  b  , B = ( b1 , . . ., bp). Le produit AB est la matrice de format B
 3
  
 
 bp  A AB
 
 a1b1 a1b2  a1bp 
 
(n, p) défini par: AB =  a 2b1 a 2b2  a 2bp 
 
 
      2 −1 3 2
  1 7 3 4
 anb1 anb2  anbp 
8 1 0 −1
Exemple
 1 
  1 −1 2 𝟏𝟕 −𝟔 𝟎 −𝟒
Effectuer le produit AB sachant que A =  2  , B = 3  1 2  2 4 5 −3 −𝟏𝟏 𝟐𝟖 𝟐𝟕 𝟑𝟐
  3
  2 1 0 𝟓 𝟓 𝟗 𝟖
 3  1 2  2 A l’intersection d’une ligne et d‘une colonne se trouve le produit scalaire de cette ligne par cette
 
AB =  6  2 4  4 colonne
 
 9 3  6 6 
   17  6 0  4 
 
Donc AB =   11 28 27 32 
5.3.3 Produit de matrices (cas général)  
 5 5 9 8 
 
a) Définition
Soit A = (aij) 1  i  n, 1  j  p , B = (bjk) 1  j  p, 1  k  m b) Produit par blocs
p
Le produit AB est par définition: AB = (cik) où cik = Supposons A et B décomposés en blocs de sorte que le nombre de
a
j1
ij b jk
colonnes (de blocs) de A soit égal au nombre de lignes (de blocs) de B.
Exemple  A 11 A 12   B11 B12 B13 
Exemple: A   , B 
1 1 2  2  1 3 2  A A  B B B 
     21 22   21 22 23 
A =  4 5  3 , B = 1 7 3 4  , Calculer AB.
    Supposons de plus que les blocs de la 1ère ligne de A puissent être multipliés par
2 1 0   8 1 0  1 ceux des colonnes de B qui occupent le même rang dans les colonnes. On peut
   
multiplier A11 par B11, B12, B13 et A12 par B21, B22, B23.

4
On fait les mêmes hypothèses pour les autres lignes de A. Cela revient à dire  A11B11  A12B21 A11B12  A12B22 
que si les blocs de A occupant la 1ère colonne possèdent k1 colonnes (de AB   
A B  A B A B  A B 
 21 11 22 21 21 12 22 22 
scalaires) ceux qui occupent la 1ère ligne de B doivent avoir k1 lignes, etc...
 2  5 0 1
Le produit AB dans ces conditions est alors "par blocs". A 11B11  A 12B 21    , A B A B  
 A 11B11  A 12B21 A11B12  A 12B22 A 11B13  A12B23   7 21 4  11 12 12 22
10 
AB       
A B  A B A 21B13  A 22B23 
 21 11 22 21 A 21B12  A 22B22  3  4  5   3
A 21B11  A 22B 21   , A B  A B   
Tout se passe comme si les blocs étaient des scalaires. 12 35 6   13 
21 12 22 22
  
 2 5 0 1 
Application Effectuer par blocs le produit AB sachant que:  
 7 21 4 10 
D' où : AB   
1 1 1 2 2 2 1 0  3 4 5  3
     
 2 1 3 3  ,  0 1 0 1  12 35 6 13 
A  B 
4 0 2 1 2 6 1 2
   
0 1 6 0  1 0 1 1 
   c) Propriétés
Réponse: Si les produits ont un sens on a:
Il y a plusieurs façons de décomposer A et B en blocs pour effectuer le  AB  BA ; c'est à dire le produit matriciel n'est pas
produit AB pourvu que les hypothèses soient respectées. Considérons les commutatif en général.
décompositions suivantes:  (AB)C = A(BC) ; le produit matriciel est associatif.
1 1 1 2  2 2 1 0
  ,    C(A + B) = CA + CB
2 1 3 3  0 1 0 1
A  B   (A + B)C = AC + BC
4 0  2 1 2 6 1 2
   
0 1 6 0   1 0 1 
  1 6- Matrices particulières
 1 1  1 2  4 0  2
 A 11 A 12  , avec A    , A   , A   ,
A   11
2 1 3  12
3 21
0 1 6  6.1 Matrice triangulaire
A A 22 
 21      
a) Matrice triangulaire inférieure C'est une matrice carrée dont tous les
 1
A 22    éléments au-dessus de la diagonale principale
0 sont nuls, autrement dit:
 

 B11 B12  A = (aij) 1  i,j  n triangulaire inférieure  aij = 0 si i < j


B 21   1, 0, 1
 2 2  1 0
B  , avec   ,   , ,
B B  B11   0  1 0  B 12   1  2 0 0 0
 21 22       
2 6 1  2
    Exemple  7 21 0 0 
B 22  1 A  
 3 4 5 0 
 
 12 35 6 13 
 

5
b) Matrice triangulaire supérieure C'est une matrice carrée dont tous les A est scalaire  il existe a  K / A = a.In
éléments en dessous de la diagonale principale sont nuls, autrement dit: En particulier si n = 1, on identifie A et a.
A = (aij) 1  i , j  n triangulaire supérieure  aij = 0 si i > j
6.2 Matrice quasi-triangulaire
 2 7 3  On appelle matrice quasi-triangulaire ou triangulaire par blocs, une matrice
 
Exemple A   0 carrée d'ordre n décomposable en p lignes et p colonnes de telle sorte que les
21  4 
  éléments situés au-dessus (ou en dessous) de la diagonale principale des blocs
 0 0  5 
 carrés soient nuls.
Exemple
c) Matrice diagonale 1 2 0 0 0
3 1 1 −1
C'est une matrice carrée qui a tous ses éléments nuls en dehors de la diagonale −1 1 0 0 0
principale. 𝐴 = (4 7 3 5) 𝐵= 3 3 5 0 0
0 0 −1 10
A = (aij) 1  i  n , 1  j  n est diagonale  aij = 0 si i  j 4 1 0 −1 2
0 0 8 −9
(0 1 0 3 2)
On la note: diag(a11, a22, ..., ann) où a11, a22, ..., ann représentent les A est quasi-triangulaire supérieure et B est quasi-triangulaire inférieure.
éléments diagonaux.
6. 3 Matrice quasi-diagonale C'est une matrice quasi-triangulaire
−2 0 0 inférieure et supérieure.
𝐸𝑥𝑒𝑚𝑝𝑙𝑒 𝐴 = ( 0 21 0 ) = 𝑑𝑖𝑎𝑔(−2 , 21 , −5) Exemples
0 0 −5
 1 2 0 0 0 2 0 3 0
 Matrice unité    
1 0 0 0
On appelle matrice unité d'ordre n, la matrice diagonale notée 𝐼𝑛 (ou tout 
1 0
 1 0 0
N 
M 0 0 6 0 0 0 5 1 0
i j  
0 si
 0  
 1 0  0 7 
simplement 𝐼) définie par : 𝐼𝑛 =(ij) où ij = {  0 0
 0 0
1 si i = j  
1 0 … 0 0  0 0 0 4 2
0 1 ⋱ 0 0
𝐼𝑛 = ⋮ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮ 6.4 Matrice stochastique
0 0 ⋱ 1 0 Une matrice stochastique suivant les lignes est une matrice carrée dont les
(0 0 … 0 1)
éléments sont réels positifs ou nuls et tels que leur somme sur chaque ligne
égale 1.
Propriété 𝐴  𝑀𝑛 (ℂ), 𝐴. 𝐼𝑛 = 𝐼𝑛 . 𝐴 = 𝐴
A = (aij) 1  i  n , 1  j  n est stochastique suivant les lignes
n
 Matrice scalaire  aij  0 et  a ij  1 , i = 1,...,n

C'est une matrice diagonale dont les éléments de la diagonale principale j1

sont égaux.
6
1 0 0 Déterminer la matrice des coefficients techniques
  Solution
Exemple A   1 0 2  𝑿𝒊𝒋
3 3
 A = (aij)1  i  4, 1  j  4 où 𝒂𝒊𝒋 =
𝑿𝒋
1 1 1 
0 15 3 1 2
4 4 2  40 20
0
On définit de même une matrice stochastique suivant les colonnes. Une 200 125 160 50 25 4 5
30 0 50 0 3 5
matrice est dite doublement stochastique si elle est stochastique suivant 0 0
200 125 160 50 = 20 16
les lignes et suivant les colonnes. 𝐴=
45 25 0 10 9 1 1
0
200 125 160 50 40 5 5
 0,5 0,2 0,3  5 15 10 0 1 3 1
  0)
Exemple: M   0,2 0,6 0,2 
(200 125 160 50) (40 25 16
 
 0,3 0,2 0,5  7- Transposition

6.5 Matrice des coefficients techniques a) Définition


Soit A = (aij) 1  i  n , 1  j  n Soit A une matrice de format (n, p). On appelle transposée de A la matrice
x ij notée tA ou At de format (p, n) dont les
La matrice A est dite matrice des coefficients techniques si aij = colonnes sont égales aux lignes de A.
xj
où xij désigne la quantité de biens i consommée par la branche j, xj la b) Propriétés
production totale de la branche j.  (𝐴𝑡 )𝑡 = 𝐴
 (𝐴)𝑡 = (𝐴𝑡 ) ,   𝐾
 (𝐴 + 𝐵)𝑡 = 𝐴𝑡 + 𝐵𝑡
 (𝐴𝐵)𝑡 = 𝐵𝑡 𝐴𝑡

c) Matrice symétrique, matrice antisymétrique

Soit A une matrice carrée.


 𝐴 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑖𝑡𝑒 𝑠𝑦𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑖 𝐴 = 𝐴𝑡
En d’autre terme A = (aij) 1  i,j  n est symétrique  aij = aji ∀ i ≠ j

 𝐴 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑖𝑡𝑒 𝑎𝑛𝑡𝑖𝑠𝑦𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑖 𝐴 = − 𝐴𝑡


En d’autre terme A = (aij) 1  i,j  n est antisymétrique
𝑎𝑖𝑗 = −𝑎𝑗𝑖 ∀ 𝑖 ≠ 𝑗
{
𝑎𝑖𝑗 = 0 ∀𝑖 = 𝑗

7
Exemple  2 1  3
Considérons 3 villes A, B, C. Les distances kilométriques entre ces villes  
Exercice Soit la matrice B   1 3 0  Trouver S et A.
peuvent être représentées par le tableau suivant:  
2 1 4 
 
A B C
Solution
A 0 120 200
 2 1  21 
B 120 0 150  
C 200 150 0 S  2 B  B   1 3
1 t  1 
 2

 1 1 4 
0 120 200  2 2
𝐿𝑎 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑀 = (120 0 150) 𝑒𝑠𝑡 𝑠𝑦𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑎𝑟 𝑀 = 𝑀𝑡  0 0  52 
 
A  21 B  B t    0 0  21 
200 150 0
 0  2 0  3  0 2 0 3  
    5 1
2 0 2 0  ,  2 0  2 0 2 2 0 
B B t
  B
0  2 0 1  0 2 0 1
   
3 0 1 0  3 0  1 0 
  
 B est antisymétrique 8- Puissances d'une matrice

Propriété Toute matrice carrée est d'une manière unique la somme d'une Si A est une matrice carrée, on peut calculer:
matrice symétrique et d'une matrice antisymétrique. A² = A.A , A3 = A².A , ....., Ak = Ak -1.A , k  N*

Preuve Formule du binôme


Soit B une matrice carrée. Supposons qu'il existe deux matrices de même Soient A, B deux matrices carrées d'ordre n, p  N*. Si A et B
format que B, S symétrique et A commutent, c'est à dire AB = BA, on a:
antisymétrique telle que B = S + A p

C A k B p k
k
p
(A + B) = p
Bt = (S + A)t = St + At = S – A k 0

 BSA
 
A  2 (B  B )
1 t
 Si A  O et B  O, Ao = Bo = In
 t  

 B SA 
 S  2 (B  B )
1 t

Exercice

Si S et A existent, elles sont uniques. On peut vérifier que


 4 2 
1°) Soit la matrice B =  
S = ½(B + Bt) est symétrique car St = S, A = ½(B - Bt) est   4  2
 
antisymétrique car At = - A
a) Calculer B² , B3 , B4 . En déduire B n ,  n  N*

8
 5 2 2°)
b) Soit M =   et I2 la matrice unité d’ordre 2. Calculer la 0 0 0
  4  1 a) T = S + 2I3  S = T - 2I3 =  
  1 0 0
n
 
matrice J telle que M = J + I2 . En déduire M . 1 1 0
 
2 0 0
  0 0 0 0 0 0 0 0 0
2°) On considère la matrice T =  1 2 0  et I3 la matrice unité      
  S² = S.S =  1 0 0 1 0 0 =0 0 0
 1 1 2      
  1 1 0  1 1 0   1 0 0 
 
d’ordre 3
0 0 0
a) Calculer la matrice S telle que T = S + 2I3 3
 
S = S².S =  0 0  = O3
b) Calculer S² , S3 et en déduire Sk 0
 
c) Calculer Tk . 0
 0 0 

Solutions
Donc  k  3 , Sk = O3
 4 2  4 2  8 4 4 2
  =     k
1°) a) B² = B.B = = 2 = 2B
C S
p
  4  2   4  2  8  4   4  2 c) T = S + 2I3  Tk = ( S + 2I3)k = k
p
2k  p
       p0
B3 = B².B = 2B² = 2² B k

C S
p
B4 = B3.B = 23 B , ....., B n = 2n-1 B , n  N* = 2k k
p
2p
p0

 4 2  = 2k I3 + k.2k-1 S + k(k  1).2 k 3 S²


b) M = J + I2  J = M - I2 =   = B
  4  2  1 0 0 0 0 0 0 0 0
       
 1 0 0  + k(k  1).2
k k k-1 k 3
n T = 2  0 1 0  + k.2 0 0 0
 Cn Bk
k
M = B + I2  Mn = ( B + I2 )n =      
 0 0 1  1 1 0  1 0 0
k 0      
n n
 2k 0 0
 Cn Bk  Cn 2k 1B
k k
= I2 + = I2 + =  
 k.2 k 1
2 k
0 
k 1 k 1 
 k 1 
n
 k.2  k(k  1).2
k 3
k.2 k 1 2 k 
C 3n  1
k
= I2 + B n
2k = I2 + B nN
2 2
k 1
9- Manipulations élémentaires
 1 0  3 n  1  4 2   2.3  1 3  1 
n n

=    
 0 1
  2   4  2   2  2.3 n 2  3 n  a) Définition
 
Soit A une matrice de format (n, p). On appelle manipulations élémentaires sur
les lignes de A, les opérations suivantes.

9
 Permutation de deux lignes 10- DETERMINANTS
 Multiplication d'une ligne par un scalaire non nul
 Addition à une ligne d'une ligne différente multipliée par Soit A une matrice carrée d'ordre n. On appelle déterminant de la matrice A,
un scalaire quelconque A.
le nombre réel ou complexe noté detA ou
Une suite de telles opérations appliquées à la matrice A, la transforment en
une matrice de même format B. On dit que A et B sont équivalentes suivant
les lignes. 10.1 Cas particuliers
a) n = 1, le déterminant de A est égal à son unique élément
Remarque On peut aussi définir des manipulations élémentaires suivant b) Déterminant d'une matrice carrée d'ordre 2
les colonnes.  a 11 a 12  a a 12
Soit A    , det A  11  a 11a 22  a 21a 22
Les manipulations des deux types peuvent être appliquées à la fois sur la a 
 21 a 22  a 21 a 22
matrice A. Exemple 5 3 , 5 3
A    det A   20  18  2
6 4 6 4
 
b) Matrice échelon suivant les lignes
c) Déterminant d'une matrice carrée d'ordre 3: Règle de SARRUS
C'est une matrice qui a les propriétés suivantes:
 Ses lignes nulles si elle en possède sont les dernières;
 b 11 b 12 b 13 
 Chaque ligne non nulle est telle que son 1er élément différent de  
Soit la matrice carrée d'ordre 3 suivante: B   b b 22 b 23 
zéro soit égal à 1;  21 
 L'indice de colonne de cet élément est une fonction strictement b b 32 b 33 
 31
croissante de son indice de ligne.
Pour calculer detB par la règle de SARRUS, on applique l’une des
dispositions suivantes.
Exemples
+ + +
1 1 2 2   1 0 1 3 0 0 1 𝑏11 𝑏12 𝑏13 𝑏11 𝑏12
     
A = 0 1 0 1 , B = 0 1  1 7 , C = 0 1 0 , 𝑑𝑒𝑡𝐵 = | 𝑏21 𝑏22 𝑏23 | 𝑏21 𝑏22
     
0 𝑏31 𝑏32 𝑏33 𝑏31 𝑏32
 1   1

0 1
  0 0 0 1  0 0  - - -
0 0 0 0 
 = b11.b22.b33 + b12.b23.b31 + b13.b21.b32 - b31.b22.b13 - b32.b23.b11 - b33.b21.b12
D =  2 1 0  ou
1 3 
 4 +
A et B sont des matrices échelon suivant les lignes. C et D ne sont pas 𝑏11 𝑏12 𝑏13
des matrices échelon suivant les lignes. 𝑏21 𝑏22 𝑏23
| |
𝑑𝑒𝑡𝐵 = 𝑏31 𝑏32 𝑏33
| |
𝑏11 𝑏12 𝑏13
Remarque Par des manipulations élémentaires uniquement sur les lignes, on 𝑏21 𝑏22 𝑏23
peut transformer toute matrice en matrice échelon suivant les lignes. -
= b11.b22.b33 + b12.b23.b31 + b13.b21.b32 - b31.b22.b13 - b32.b23.b11 - b33.b21.b12

10
1 0 5  1 8 3
  5
Exemple Calculer le déterminant de la matrice B = 2 1  4 41 = (-1) 41 = - 4 5  1  12 ( en appliquant la règle de Sarrus )
 
3 2 1  1 1 1
 
1 0 5 1 0
b) Développement d'un déterminant par rapport aux éléments d'une
det B = 2 1 4 2 1 = 1 + 20 – 15 + 8 = 14
rangée
3 2 1 3 2 Une rangée = une ligne ou une colonne
n

N.B. La règle de SARRUS n'est applicable qu'aux déterminants d'ordre 3. detA = 


j1
aij ij ;  i (développement par rapport à la i-ième ligne)

ou
10.2 Cas général: déterminant d'une matrice carrée d'ordre n (n ≥ 2) n
a) Mineurs et cofacteurs detA =  aij ij ;  j (développement par rapport à la j-ième colonne)
 Etant donné une matrice A = (aij) 1  i  n, 1  j  n , on appelle mineur ij i1
associé à l'élément aij, le déterminant d'ordre n - 1 de la matrice Aij Exemple
déduite de A par suppression de la ligne i et de la colonne j. Calculer le déterminant de la matrice suivante par rapport à la 3e ligne et par
 On appelle cofacteur associé à aij, le scalaire: ij = (-1)i+j.ij rapport à la 2e colonne.

Exemple  0 1 2 1 
 
2 1 8 3
  A =  1 0 4  2 
Soit A = 1 4 5  1 , Calculer 13, 23, 41  2 4 0  8
   
0 1 1 0  1 2 8 0 
   
4 5 2 2  4
 i = 3, detA =  a3j.3j = a31.31 - a32.32 + a33.33 - a34.34
j1

Solution = -231 - 432 + 834


1 4 1 1 2 1 0 2 1
4 31 = , 32 = -
13 = (-1) 13 = 0 1 0 6 ( en appliquant la règle de Sarrus ) 0 4  2  16 1 4  2  8

2 8 0 1 8 0
4 5 2
0 1 2
2 1 3 34 = -
23 = (-1)523 = - ( en appliquant la règle de Sarrus ) 1 0 4  16
0 1 0 8
1 2 8
4 5 2

detA = - 2(-16) - 4(- 8) - 8(-16) = 192

11
j = 2, detA =
4
a i 2.i2 = - a12.12 + a22.22 - a32.32 + a42.42 Exemple: Reprenons l'exemple précédent

i 1

= 128 + 32 + 32 = 192   1 4 8  1  4 4 
   
A.tCom(A) =  2 0 1    5  11 17  = - 3I3 = (detA).I3
N.B. Quelle que soit la ligne ou la colonne fixée, la valeur du déterminant  1 1 3  2 5  8 
   
est la même.

10.4 Propriétés des déterminants


10.3 Comatrice
a) Définition
Soit A = (aij) une matrice carrée d'ordre n.
Soit A une matrice carrée d'ordre n. La comatrice de A notée Com(A) est la
a) Si A a une ligne (resp. une colonne) nulle, detA = 0
matrice des cofacteurs de A.
 Si deux colonnes (resp. lignes) sont égales, detA = 0
 Si une colonne (resp. ligne) est une combinaison linéaire des autres
Exemple: Déterminer la comatrice de la matrice suivante:
colonnes (resp. lignes), detA = 0.

1 4 8
  Exemple
A =  2 0 1
 1 1 3 1 4 8 
   
A =  2 0 1  , detA = 0 car L3 = L2 - 2L1
  11  12  13      0  8  15 
   11   12  13   
Com(A) =   21  22  23  =    21  22   23 
   
 31  32  33    31   32  33


 b) Le déterminant de A ne change pas en ajoutant à une colonne (resp. ligne)
une combinaison linéaire des autres colonnes (resp. lignes).
0 1 2 1 2 0  1  4 8 
11 =  1 , 12 =  5 , 13 = 2  
1 3 1 3 1 1 Exemple: A=  2 0 1
4 8 1 8 1 4  1 4 3
21 = 4 , 22 =  11 , 23 =  5  
1 3 1 3 1 1
1  4 8
4 8 1 8 1 4
31 = 4 , 32 =  17 , 33 =  8 detA = 2 0 1
0 1 2 1 2 0
1 4 3
 1  5 2 
  Ajoutons à la 1 ère
ligne, la 3e ligne
Alors Com(A) =   4  11 5 
 4 17  8  0 0 11
 
detA = 2 0 1  11(8)  88
b) Propriété A.tCom(A) = tCom(A).A = (detA).In 1 4 3

12
On utilise cette propriété pour faire apparaître des zéros sur une ligne (ou une 0 1  2 1
colonne) avant de développer par rapport à cette ligne (ou colonne). = 1 0 4 2 , car le 1er déterminant est nul
2 4 0 8
c) Si on multiplie les éléments d'une rangée d'un déterminant D par un nombre
1 2 8 8
k, le déterminant obtenu est égal à k.D . Dans un déterminant on peut mettre
0 1 1 1
en facteur l’élément commun à une ligne (resp. une colonne ) sans affecter les
detA = 4 1 0 2 2 , en faisant sortir 2 de la 3e ligne et de la
autres lignes (resp. colonnes ) du déterminant. 1 2 0 4
1 2 4 8
 1 4 8 3e colonne
 
Exemple: A=  2 0 1
 1 4 3  Calculons detA par rapport à la 1ère ligne. Pour cela , ajoutons aux 3e et

4e colonnes la 2e colonne
1 4 8 1 1 8
detA = 2 0 1 = 4 2 0 1 0 1 0 0
1 2 2
1 4 3 1 1 3 detA = - 4 1 0 2 2 = -4 1 2 2
1 2 2 2
4 que l'on fait sortir est le facteur commun aux aux éléments de la 2e colonne 1  6  10
1  2  6  10
de ce déterminant)
Par rapport à la 1ère colonne, ajoutons aux 1ère et 3e lignes , la 2e ligne
detA = 4  2 1   1 8  = 4 ( 5 + 17 ) = 88
 1 3 2 1 
0 4 0
detA = - 4 1 2 2
= - 4 (- 48 ) = 192
d) En permutant deux lignes (resp. colonnes), le déterminant est changé 0  4  12
en son opposé.
e) Si C1,...,Cn désigne les colonnes de la matrice A et si une colonne Cj f) Le déterminant d'une matrice triangulaire est égal au produit des éléments
s'écrit: Cj = C'j + C"j de la diagonale principale.
Alors detA = det(C1,...,Cj,...Cn) = det(C1,...,C'j,...,Cn) + det(C1,...,C"j,...,Cn) g) det In = 1
 det(A.B) = detA.detB = det(B.A)
Exemple  det(tA) = detA
 det(A) = n.detA où n est l'ordre de la matrice A et   K
 0 2 1 
1  det[A.t(com(A)] = (detA)n
   det[tcom(A)] = (detA)n - 1
A=  1 4 2 
0
 2 4 0 8 
  h) detA  0  A est régulière  vecteurs colonnes (ou lignes) de A sont
 1  2  8 0 
 indépendants
0 1 2 1
0 1 2 2
0 1  2 1 detA = 0  A est singulière (ou non régulière).
detA = 1 0 4 2 = 1 0 4 4 + 1 0 4 2
2 4 0 8 2 4 0 8
2 4 0 0 i) Soit E un espace vectoriel de dimension finie n ( n N* ) ,
1 2 8 0 1 2 8 8 1 2 8 8
B = { e1 , e2 , … , en } une famille d’éléments de E

13
 det (e1 , e2 , … , en )  0  la famille B est libre  1 2 1
Exemple Calculer l'inverse de la matrice M =   , detM = 2
 det (e1 , e2 , … , en ) = 0  la famille B est liée  0 1 0
 1 0 1 
 
11- Inverse et rang d'une matrice  1 0 1 
11-1 Inverse d'une matrice La comatrice de M est com(M) =  
 2 2 2 
 1 1 
 0
a) Définition  1 2 1 
Soit A une matrice carrée d'ordre n. S'il existe une matrice carrée B d'ordre Alors M -1 = 1 tcom(M) = 1  
2  
2
0 2 0
n telle que AB = BA = In  1 2 
 1 
on dit que A est inversible et B est appelée inverse de A. On note B = A-1
N.B. Cette méthode devient plus lourde à appliquer en pratique si l'ordre n de
b) Propriétés
la matrice est élevé.
 A matrice carrée est inversible  detA  0
Si A est carrée inversible et si   0
c-2) Méthode des manipulations élémentaires
 det(A-1) = 1
(Méthode de Gauss-Jordan)
det A
. t[A-1] = [tA]-1 Soit A une matrice carrée inversible d'ordre n. Pour déterminer l'inverse de A,
. [A)]-1 = (1/)[A-1] on forme la matrice [AIn] dite matriceaugmentée. Par une série d'opérations
élémentaires uniquement sur les lignes on transforme [AIn] en [InB]. Dans
 Si A, B sont carrées de même ordre, inversibles, ces conditions, l'inverse de A est B.
[AB]-1 = B-1.A-1
 A est inversible  A est régulière 1- Mise en oeuvre de la méthode
 a11 a12  a1n 
 
c) Calcul de l'inverse d'une matrice carrée Soit A =  a21 a22  a2 n  telle que detA  0
c-1) Méthode des cofacteurs      
 
 Cas particulier: matrice carrée d'ordre 2 a a  a 
 n1 n 2 nn 
 a 11 a 12 
A=  
 a a 22 
 21 1ère étape Formons la matrice augmentée [A│In]
 a 22  a12   a 11 a 12  a 1n 1 0 0
1  
Si detA  0 ; A-1 =    a 21  a 2n 0 1    appelée tableau initial
 a a11 
a 22
det A  21         0


a a n2  a nn 0  0 1 
 n1
 Cas général (n  2) A = (aij) 1  i  n, 1  j  n

Désignons respectivement par Li ( i = 1,...,n ) et lij i = 1,...,n , j = 1,...,2n les lignes


-1 1 t
Si detA  0, A = com(A) et les éléments de ce tableau.
det A
14
Exemple Calculer l'inverse de la matrice suivante:
 Si l11 = a11  0 , l11 est appelé élément pivot  2

1 1 1 

a) On divise par l11 les éléments de la ligne L1 et on obtient la 1ère ligne M1 A=  1 2 1 1 
 1 1 2 1 
( appelée ligne-pivot ) du tableau suivant ( Tableau I ). 
 1

 1 1 2 
b) On détermine ensuite les autres lignes Mi (i  1) du tableau I de
manière à faire apparaître dans la colonne de l'élément pivot des zéros.
2* 1 1 1 1 0 0 0  L1
 
1 2 1 1 0 1 0 0 L2
Mi = Li - li1.M1 Solution Formons la matrice augmentée 
1 1 2 1 0 0 1 0 L3
i 1 
1

 1 1 2 0 0 0 1  L 4
où li1 est l'élément qui se trouve à l'intersection de la colonne du pivot et de
la ligne Li du tableau initial. 1er pivot l11 = 2
 Si l11 = 0 , il existe lk1  0 ( k > 1). On permute la ligne 1 et la ligne k et  1 21 21 21 1
0 0 0  M 1  21 L 1
 2 
3
on est ramené au cas précédent. 1 1
 0 2 * 2 2  21 1 0 0 M 2  L 2  M1
 1 3 1 1 
0 2 2 2  2 0 1 0 M 3  L 3  M1
 1 m12  m1n m1n  1 0  0  0 1 1 3  1 0 0 1  M 4  L 4  M 1
   2 2 2 2

 0 m22  m2 n m2 n 1 1    2e pivot m22 = 2


3
  Tableau I
       0   1 0 31 1 2
 31 0 0  N 1  M 1  21 N 2
 0 mn 2  
1 
3 3
  mnn mnn 1  0  0 1 31 1
 31 2
0 0  N 2  23 M 2
3 3
 4 1 
0 0 3 * 3
 31  31 1 0  N 3  M 3  21 N 2
2- 2e étape et étapes ultérieures 0 0 1 4
 1
 31 0 1  N 4  M 4  21 N 2
 3 3 3
4
3e pivot n33 = 3
La deuxième étape consiste à transformer le tableau I en un tableau II dont
la 2e colonne est le vecteur e2 de la base canonique de Rn. 1 0 0 1 3
 41  41 0  O1  N 1  O 3
 4 4 
Le pivot est l'élément m22 ( si m22  0 ) du tableau I qui fera place à 0 1 0 1
4
 1
4
3
4
 1
4
0  O 2  N 2  31 O 3
l'élément unité de e2 dans le tableau  
0 0 1 1
4
 1
4
 1
4
3
4
0  O 3  34 N 3
qui suivra. Les opérations élémentaires sont alors effectuées conformément 0 0 0 5
*  1
 1
 41 1  O 4  N 4  34 O 3
 4 4 4
aux règles décrites lors de la 1ère étape. Elles se poursuivent jusqu'à l'obtention
5
dans le tableau final de la matrice augmentée [In│B]. 4e pivot o44 = 4
 1 0 0 0 54  51  51  51  P1  O 1  41 P4
 
3- Le choix des pivots  0 1 0 0  51 4
 51  51  P2  O 2  41 P4
5
On ne doit prendre qu'un pivot par ligne et qu'un par colonne pour l'ensemble  1 
0 0 1 0  5  51 4
5
 51  P3  O 3  41 P4
des tableaux successifs et on ne doit jamais prendre de pivot dans la 2e 0 0 0 1  1  1
 51 4 
P4  54 O 4
 5 5 5 
colonne-bloc des matrices augmentées.

15
4  1  1  1  1 b12  b1 p 
   
1  1 4  1  1
Donc: A-1 =  0 b22  b2 p 
5 
 1  1 4  1 B
      
 1  1  1 4   
  0 b  b 
 n 2 np 
 La 1ère colonne de A est nulle et on a tout de suite une matrice
11-2 Rang d'une matrice Soit A une matrice de format (n, p).
de la forme:

2.1 Méthode des manipulations élémentaires


 0 a12  a1 p 
 
Pour déterminer le rang de la matrice A, on transforme A successivement  0 a22  a2 p 
A
en matrices équivalentes, par des manipulations élémentaires uniquement     
 
sur les lignes jusqu'à l'obtention d'une matrice échelon suivant les lignes. 0 a  anp 
Dans ces conditions, le rang de A est égal au nombre de lignes non nulles  n2

de la matrice échelon ainsi trouvée ou en core égal au nombre de pivots. Dans ces conditions, le 1er élément pivot est a12, si a12  0

Mise en oeuvre de la méthode b) 2e étape et étapes ultérieures


La 2e étape consiste à transformer la matrice B en une matrice
 a11 a12  a1 p 
  équivalente. Le pivot est l'élément b22 (avec b22  0). Les manipulations
 a21 a22  a2 p  élémentaires sont alors effectuées conformément aux règles décrites
Soit à calculer le rang de la matrice suivante A  
     lors de la 1ère étape. Elles se poursuivent jusqu'à l'obtention d'une
  matrice échelon suivant les lignes.
a a  anp 
 n1 n 2
par des manipulations élémentaires Exemple Déterminer le rang des matrices :
a) 1ère étape
 2 2 1 5  1 3 4 2  1

1 1 1  1
2

    2 3 2 3  3
6
 2 6 4 0 , B 2 1 1 4  ,
 La 1ère colonne de A est non nulle A C  3 1 2 3 2  2
1 1 2 2   1  2 1  2  
 Si a11  0, la 1ère ligne B1 de la matrice B équivalente à A 
 2
   4 2 3 5 3  3
 2 3 3   
s'obtient en divisant la 1ère ligne de A par a11. a11 est appelé 5 4 3 11 7  6 
élément pivot. Réponse
Les autres lignes Bi (i  1) s'obtiennent de la manière suivante:  Déterminons le rang de A. Transformons A en matrice échelon
Bi = Ai - ai1.B1 où ai1 est l'élément qui se trouve à l'intersection de la suivant les lignes
colonne du pivot et de la ligne Ai.  2

2 1 5

1

1 1
2
5
2


1

1 1
2
5 
2 
1 1

1
2
5 
2 
 2 6 4 0  0 4 3  5  0 1 3 5
  0 1 3 5

A 4 4 4 4
1 1 2 2  3 
 21 
 3 
 21 
 
 31 
 Si a11 = 0, il existe ak1  0 avec k > 1. On commence par   0 0 2 0 0 2 0 0 1
 2 2 3 3  0 4 4 6  0 0 1 13  0 0 0 40 
    3 
échanger la ligne 1 et la ligne k et on est ramené au cas
précédent.

16
1

1 1
2
5 
2  Alors rg(A) = r
 0 1 3
4
5
4
 , D'où rg(A) = 4 Exemple Trouver les rangs des matrices suivantes:
 
0 0 1  31 
0  1 1 0 1  1 2 1 5 1  3 2 1 
 0 0 1       
A   1 1 4 7 , B   0 1 0 4  , C   3 13  6  1
 1 3 1 1
 1 0 3 5   3 2 0 1 
 Déterminons le rang de B.      
0 1 2 0
Réponse
 1 3 4 2   1  3 4 2  1  3 4 2
       Déterminons le rang de A
B 2 1 1 4   0 7  7 0    0 1  1 0  , Alors rg(B) = 2 La matrice A n'étant pas carrée, extrayons de A des matrices carrées
  1  2 1  2  0  5 5 0  0 0 0 0
      d'ordre 3 et calculons tour à tour leurs déterminants. On s'arrête dès
qu'on a un déterminant non nul.
 Détermination du rang de C
Cherchons la matrice échelon suivant les lignes équivalente à C.  1 1 0
 
1 1  1  1 1 1 2 1  1 1 2 1  1

1 1 2
   
1 1
 soit A 1   1  1 4  extraite de A, detA1 = -10  0  rg(A) = 3
2 3 2 6 3  3

 0 1 0 2 1  1

0 1 0 2 1  1  1 0 3
C  3 1 2 3 2  2 0  2  1  3  1 1  0 0  1 1 1  1  
     
4 2 3 5 3  3 0  2  1  3  1 1  0 0  1 1 1  1
     
5 4 3 11 7  6  0  1  2 1 2  1 0 0  2 3 3  2  Déterminons le rang de B
1 1 1 2 1  1 La matrice B étant carrée, calculons son déterminant
 
0

1 0 2 1  1 detB = 20  0  rg(B) = 4
0 0 1 1 1 1 
 
0 0 0 0 0 0
   Déterminons le rang de C.
0 0 0 1 1 0
Toutes les matrices carrées d'ordre 3 extraites de C ont des
En permutant les lignes 4 et 5 du dernier tableau, nous obtenons la déterminants nuls (car dans chacune d'elles une ligne ou une colonne est
1 1 1 2 1  1
  combinaison linéaire des autres lignes ou des autres colonnes ).
0 1 0 2 1  1
matrice suivante: Nous pouvons alors passer aux matrices d'ordre 2.
C'   0 0 1 1 1 1 
 
0 0 0 1 1 0   1  3
  C 1    a un déterminant non nul  rg(C) = 2
0 0 0 0 0 0 
 3 13 
qui est une matrice échelon suivant les lignes équivalente à C. Le rang de N.B. Cette méthode est plus lourde à appliquer quand la matrice est de
C est le nombre de lignes non nulles de C'. grand format.
D’où rg(C) = 4
12- Matrice orthogonale
2.2 Méthode des déterminants a) Définition
On cherche une matrice carrée M extraite de A, de déterminant non nul On dit qu'une matrice carrée M inversible réelle est orthogonale si :
et d'ordre maximal r. M-1 = Mt

17
Mt désigne la transposée de M.
ESPACES VECTORIELS REELS
1 1
 13 
 2 6 
Exemple:

M 2  6
1 1 1
 est orthogonale
 1 
3
I- ESPACES VECTORIELS ET SOUS ESPACES VECTORIELS
0 2 
 6 3 
Conséquence M orthogonale  M-1 = Mt 1- Définition d'un espace vectoriel
 MM-1 = MMt Soit K un corps commutatif ( en général R ou C ).
 MMt = Mt.M = In On appelle espace vectoriel (en abrégé e.v.) sur K, un ensemble E non vide
muni de la structure définie par les deux lois suivantes:
b) Condition nécessaire et suffisante
Pour qu'une matrice carrée M d'ordre n soit orthogonale il faut et il - l'addition (vectorielle) ExE -- E
suffit que ses vecteurs colonnes (ou vecteurs lignes) constituent une (x, y)  x + y (loi interne)
base orthonormée de Rn ; c'est à dire si X1, ..., Xn sont les vecteurs - la multiplication (par un scalaire) KxE -- E
colonnes de M on a: (, x)  .x (loi externe)
vérifiant les propriétés suivantes :
(XiXj) = 0  i  j   u, v, w  E
(1, 1) (u + v) + w = u + (v + w) ( la loi + est associative)
(XiXi) = 1  i (1, 2) u + v = v + u (la loi + est commutative)
(1, 3)  0  E /  u  E , u + 0 = 0 + u = u
(XiXj) désigne le produit scalaire de Xi et Xj. (1, 4)  u  E,  -u  E ; u + (-u) = (-u) + u = 0
c) Propriété   ,   K ,  u, v  E
Si M est une matrice orthogonale alors detM = ±1. La réciproque est (1, 5) (u + v) = u + v
fausse. (1, 6) ( + )u = u + u
(1, 7) (u) = ()u
Preuve: M orthogonale  MMt = In (1, 8) 1.u = u où 1 représente l'élément unité de K
 det(MMt) = detIn
 detM.det(Mt) = 1 Les éléments de E sont appelés vecteurs et ceux de K des scalaires.
 (detM)² = 1 car detM = det(Mt)
 detM = ±1 Conséquences directes de la structure d'espace vectoriel
* Tout élément de E est régulier pour l'addition, c'est-à-dire:
∀ u, v, w ∈ E u+ w = v + w  u = v
* L'équation u + x = v d'inconnue x admet une seule solution
x = (-u) + v = v + (-u) que l'on note x = v - u
* Si α  K, u  E on a: α.u = 0  α = 0 ou u = 0
* ∀ u, v  E , ∀ α  K, α[u - v] = α.u - α.v
18
En particulier α.0 = 0 , 0  E Critère d'espace vectoriel
α(-v) = - αv
* ∀ α, β  K , ∀ u  E, [α - β]u = α.u - β.u Pour montrer qu'un ensemble F est un espace vectoriel sur K, il est souvent
commode de montrer que F est un s.e.v. d'un espace vectoriel que l'on connait.
En particulier 0.u = 0E
(-α)u = - α.u Exercice Montrer que F = { (a, b, c)  R3 / a = b = c } est un s.e.v. de R3.
Réponse
Exemples d'espaces vectoriels * F   car (0, 0, 0)  F
* Rn (n  N*) est un R-espace vectoriel En effet 0 = 0 = 0
* Cn (n  N*) est un C-espace vectoriel *  u = (a, b, c)  F ,  v = (x, y, z)  F , u+vF?
* Muni de l'addition des matrices et de la multiplication par un scalaire, uF  a=b=c
Mn ,p(R) est un espace vectoriel réel. vF  x=y=z
u + v = (a + x, a + x, a + x), donc u + v  F
Remarque
Si K = R, l'espace E est dit espace vectoriel réel. *  u = (a, b, c)  F,    R , .u  F ?
Dans la suite nous nous bornerons au cas K = R. u  F  a = b = c  .u = .(a, a, a) = (a, a, a)  F

2- Sous-espaces vectoriels Conclusion: F est un sous espace vectoriel de R³.


a- Définition
Soit E un R-espace vectoriel. Si une partie F non vide de E est un espace 3- Opérations sur les espaces vectoriels
vectoriel sur R, lorsqu'on la munit des restrictions à F des lois de E, on dit que Soit E un R-espace vectoriel
F est un sous-espace vectoriel de E. a/ Produit
Si E et F sont deux R-espaces vectoriels, ExF est aussi un R-espace vectoriel
b- Théorème pour les lois:
Pour que F, partie non vide de E soit un sous espace vectoriel (s.e.v.) de E, il  (x, y)  ExF ,  (x', y')  ExF, (x, y) + (x', y') = (x + x', y + y')
faut et il suffit que F soit stable pour les deux lois de composition de E,    R ,  (x, y)  ExF, (x, y) = (x, y)
c'est-à-dire:
*  u, v  F , u + v  F Cette définition s'étend à un nombre fini de R-espaces vectoriels.
*  u  F,    R , .u  F
b/ Quotient
Condition équivalente Soit A un s.e.v. de E . Définissons dans E une relation R associée à A par :
∀ u, v ∈ E u R v  u - v ∈ A
F partie non vide de E  u, v  F
 .u + .v  F R est une relation d'équivalence.
est un s.e.v. de E  ,   R
19
Le groupe additif quotient E/A est aussi un R-espace vectoriel appelé espace
quotient de E par A. La loi externe est définie par:
cl(x) = cl(x) , où cl(x) désigne la classe de x. d/ Somme de deux sous-espaces vectoriels
cl(x) = { y  E ; x - y  A }
Si F et G sont deux sous-espaces vectoriels de E, on appelle somme de F et
c/ Intersection de deux sous-espaces vectoriels de G, et on note F+G l'ensemble
F + G = { u  E / u = x + y , avec x  F , y  G 
Théorème: Soit E1 et E2 deux s.e.v. de E, alors E1 E2 est un s.e.v. de E.
Preuve: Théorème: F+G est un s.e.v. de E.
Désignons par OE l'élément neutre de E Preuve
* E1 E2   car OE  E1 E2
* F+G   car OE  F+G
En effet: En effet OE = OE + OE
OE  E1 car E1  E et E1 s.e.v. de E F G
 OE  E1E2
OE  E2 car E2  E et E2 s.e.v. de E *  x, y  F+G
*  x, y  E1 E2 αx + βy  F+G ?
αx + βy  E1 E2 ?  α, β  R
 α, β  R
x  F+G  x = x1 + x2 avec x1  F et x2  G
x  E1 E2  x  E1 et x  E2 y  F+G  y = y1 + y2 avec y1  F et y2  G
y  E1E2  y  E1 et y  E2 x1, y1  F
x, y  E1  αx1 + βy1  F car F s.e.v. de E
 αx + βy  E1 car E1 s.e.v. de E α, β  R
α, β  R
x2, y2  G
x, y  E2  αx2 + βy2  G car G s.e.v. de E
 αx + βy  E2 car E2 s.e.v. de E α, β  R
α, β  R
αx + βy = α(x1 + x2) + β(y1 + y2)
αx + βy  E1 = αx1 + αx2 + βy1 + βy2
 αx + βy  E1 E2 = (αx1 + βy1) + (αx2 + βy2)
αx + βy  E2 F G
Donc αx + βy  F+G et F+G est un s.e.v. de E.
Donc E1 E2 est un s.e.v. de E.

20
Attention! Il ne faut pas confondre F+G et FG. FG est la réunion des x = OE + x , OE  F , x  G
ensembles F et G. En général FG n'est pas un sous espace vectoriel. et x = x + OE , x  F, OE  G

e/ Sous-espaces supplémentaires L'unicité de la décomposition de x exige x = OE . Il en résulte que


Soient F et G deux s.e.v. de E. F et G sont dits supplémentaires si et E=FG
seulement si E est leur somme directe c'est-à-dire:
E = F + G et FG = { OE } On écrit: E = F  G f) Combinaison linéaire
Cette définition peut être étendue à plusieurs sous-espaces vectoriels. Soit E un R-espace vectoriel, B = (ei) i = 1,...,n une famille d'éléments de E. Un
vecteur x de E est une combinaison linéaire des ei (i =1,...,n) s'il existe n réels
Théorème E = +  G   x  E, ! x1  F, x2  G / x = x1 + x2 n

Preuve i (i =1,...,n) tels que: x = 1.e1 + ... + n.en =   .e


i 1
i i

Exemple
Condition nécessaire

Considérons le sous-espace F = { (a,b,c)  R³ / a = -b+2c }


Supposons E = F  G c'est-à-dire E = F + G et FG = { OE }

a = -b + 2c
E = F + G ,  x  E, x = x1 + x2 avec x1  F, x2  G
 u  F, u = (-b + 2c, b, c)
= (-b, b, 0) + (2c, 0, c)
Supposons x = a + b , a  F , b  G
𝑥 = 𝑥1 + 𝑥2 = b(-1, 1, 0) + c(2, 0, 1)
} ⇒ 𝑥1 + 𝑥2 = 𝑎 + 𝑏 ⟹ 𝑥1 − 𝑎 = 𝑏 − 𝑥2 = b.u1 + c.u2 avec u1 = (-1, 1, 0), u2 = (2, 0, 1)
𝑥 = 𝑎+𝑏 u est une combinaison linéaire de u1 et u2 éléments de la famille B1 = { u1, u2 }

𝑥1 − 𝑎 ∈ 𝐹 𝑥1 − 𝑎 ∈ 𝐺
Théorème L'ensemble des combinaisons linéaires d'éléments de B est un
} 𝑒𝑡 {
𝑏 − 𝑥2 ∈ 𝐹 𝑏 − 𝑥2 ∈ 𝐺 sous-espace vectoriel de E appelé s.e.v. engendré par B. Nous le noterons
Cl(B). B est appelée famille génératrice de Cl(B) ou système de générateurs de
Alors x1 - a  FG et b - x2  FG Cl(B).

Comme FG = { OE }, on a: x1 - a = OE , b - x2 = OE , c'est-à-dire x1 = a , x2 = b Preuve

Condition suffisante * Cl(B)   car OE  Cl(B)


Supposons que tout élément x de E s'écrit d'une manière unique x = x1 + x2 En effet OE = 0.e1 + ... + 0.en
avec x1  F, x2  G
*  x, y  Cl(B)
Par hypothèse F  E , G  E et E = F + G αx + βy  Cl(B) ?
soit x  FG, alors x  E. On peut écrire:  α, β  R

21
𝑉1 = (1, 2, 1, 1), 𝑉2 = (2, −1, 3, 1), 𝑉3 = (1, −1, 2, 1) sont linéairement
n indépendants.
x  Cl(B)   αi  R tel que x =   .e
i 1
i i
b) Montrer que les vecteurs de R3 :
n
y  Cl(B)   βi  R tel que y=   .e
i 1
i i
𝑈1 = (1, 0, 2), 𝑈2 = (−1, 2, 3), 𝑈3 = (3, −2, 1)
dépendants.
sont linéairement

 n
  n
 n n Réponse
αx + βy =     i .ei       i .ei    ( . i   . i ).ei   i .ei 𝑎) 𝛼1 . 𝑉1 + 𝛼2 . 𝑉2 + 𝛼3 . 𝑉3 = 𝑂ℝ4 ⟹ 𝛼1 = 𝛼2 = 𝛼3 = 0 ?
 i 1   i 1  i 1 i 1

avec i = α.αi + β.βi 𝛼1 + 2𝛼2 + 𝛼3 = 0 (1)


2𝛼1 − 𝛼2 − 𝛼3 = 0 (2)
𝛼1 . 𝑉1 + 𝛼2 . 𝑉2 + 𝛼3 . 𝑉3 = 𝑂ℝ4 ⟺{
 αx + βy  Cl(B). Donc Cl(B) est un s.e.v. de E. 𝛼1 + 3𝛼2 + 2𝛼3 = 0 (3)
𝛼1 + 𝛼2 + 𝛼3 = 0 (4)
II- ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE
(2) + (4) ⟹ 𝛼1 = 0 ; (1) − (4) ⟹ 𝛼2 = 0
En reportant ces valeurs de α1 et α2 dans l'une des 4 équations, on obtient
Soit désormais E un e.v. sur R
𝛼3 = 0. Donc les vecteurs 𝑉1 , 𝑉2 et 𝑉3 sont linéairement indépendants.

1- Familles libres, familles liées - Bases 𝛼1 − 𝛼2 + 3𝛼3 = 0 (1)


a) On dit que la famille (ou système) B = (ei) i=1,...,n de vecteurs de E est libre 𝑏) 𝛼1 . 𝑈1 + 𝛼2 . 𝑈2 + 𝛼3 . 𝑈3 = 𝑂ℝ3 ⟺ { 2𝛼2 − 2𝛼3 = 0 (2)
ou que les vecteurs 2𝛼1 + 3𝛼2 + 𝛼3 = 0 (3)
e1 ,..., en sont linéairement indépendants si toute combinaison linéaire de
ces vecteurs ne peut être nulle que si tous ses coefficients sont nule. (2) ⟹ 𝛼2 = 𝛼3 . Les équations (1) et (3) se réduisent à la seule équation:
n 𝛼1 + 2𝛼3 = 0 ⟹ 𝛼1 = − 2𝛼3
(e1 ,..., en ) libre    .e
i 1
i i = OE  i = 0  i
𝛼1 = − 2𝛼3
b) On dit que la famille (ou système) B = (ei) i =1,...,n de vecteurs de E est liée On obtient donc: { avec 𝛼3 arbitraire
ou que les vecteurs 𝛼2 = 𝛼 3
e1, ..., en sont linéairement dépendants si B n'est pas libre c'est à dire s'il
existe une combinaison linéaire nulle des vecteurs e1 , ..., en avec des Prenons 𝛼3 = −1 ⟹ 𝛼2 = −1, 𝛼1 = 2
coefficients non tous nuls. Il existe des scalaires 𝛼1 , 𝛼2 , 𝛼3 non tous nuls tels que:
n 𝛼1 . 𝑈1 + 𝛼2 . 𝑈2 + 𝛼3 . 𝑈3 = 𝑂ℝ3 Donc U1, U2, U3 sont linéairement
(ei ) i=1 ,..., n liée   i non tous nuls tels que   i .ei =
i 1
OE dépendants.

Application Théorèmes
a) Montrer que les vecteurs de R4: a) Tout vecteur non nul est libre

22
Preuve Soit x  OE ,   R .x = OE   = 0 ? Propriétés
Supposons   0  1/ existe * Toute partie non vide d'une partie libre est libre.
* Toute partie contenant une partie génératrice de E est génératrice de E.
(1/)(.x) = (1/).OE = OE * Toute partie A de E contenant le vecteur nul est liée.
 x = OE * Si E est un espace vectoriel de dimension finie n, B = (ei) i = 1,..., n une famille
(1/)(.x) = 1.x = x de vecteurs de E.
- det(e1, e2,...,en)  0  B est libre.
Ce qui contredit l'hypothèse, donc  = 0. - det(e1, e2,...,en) = 0  B est liée.

b) B = (ei) i=1,...,n est liée  l'un au moins des vecteurs ei est combinaison c) Base d'un espace vectoriel
linéaire des autres.
c1- Définition Soit B = (ei) i=1,...,n une famille d'éléments de E. B est une base
Preuve de E si et seulement si B est libre et génératrice de E.
Condition nécessaire
n Exemples
B liée    .e
i 1
i i = OE  p, 1 ≤ p ≤ n tel que αp  0 a) E = R4[x] ensemble des polynômes de degré ≤ 4 à coefficients réels.
n
α1.e1 + α2.e2 +...+ αp.ep +...+ αn.en = OE  αp.ep = -   .e
i 1
i i
B1 = { 1, x, x², x3, x4 } est une base de E.
 P(x)  E, P(x) = ao + a1x + a2x² + a3x3 + a4x4
n
i P(x) est une combinaison linéaire de 1, x, x², x3, x4
 ep =  i 1
.ei
P P(x) = 0  ao = a1 = a2 = a3 = a4 = 0
ip

n
b) E = R
 ep =   .e
i 1
i i avec i = -αi /αp
B2 = { (1, 0, 0) ; (0, 1, 0) ; (0, 0, 1) } est une base de R³ appelée base
ip canonique de R.
Condition suffisante
Supposons que e2 s'écrive comme combinaison linéaire des autres c2- Propriétés
e2 = α1.e1 + α3.e3 +...+ αn.en  α1.e1 + (-1).e2 + α3.e3 +...+ αn.en = OE
L'un au moins des αi est non nul (c'est -1), donc B est liée. * B famille libre de vecteurs de E est une base de E  B est maximale pour
l'inclusion c'est-à-dire si elle cesse d'être libre dès qu'on lui adjoint un
Exemple Dans l'application b) précédente on remarque que U3 = 2U1 - U2 vecteur quelconque de E.
U3 est une combinaison linéaire de U1 et U2 . Donc ces 3 vecteurs forment une
famille liée. * B famille génératrice de vecteurs de E est une base de E si et seulement
si B est minimale pour l'inclusion, c'est-à-dire si elle cesse d'être génératrice
dès qu'on lui retire un de ses vecteurs.
23
c3- Théorème Soit E un espace vectoriel, B = (ei) i=1,...,n une base de E. Alors
tout vecteur V de E s'exprime de façon unique comme combinaison linéaire a:
des vecteurs de B. dim(F+G) = dim(F) + dim(G) - dim (F∩G)
n
V=   .e
i 1
i i En particulier si E est leur somme directe,
dim(E) = dim(FG) = dim(F) + dim(G)
Les réels αi sont les coordonnées (ou composantes) de V dans la base B.
Théorème
Preuve
Soit E un espace vectoriel de dimension finie n (n  N*).
n n
Supposons V=   i .ei
i 1
et V=   .e
i 1
i i
(1) Toute famille libre de n vecteurs est une base de E.
(2) Toute famille génératrice de n vecteurs est une base de E.
n n n
V=V    i .ei =   i .ei  ( i   i ).ei =0 Théorème de la base incomplète
i 1 i 1 i 1 Soit E un espace vectoriel de dimension finie n (n  N*), C = { u1, u2,..., up }
 αi - βi = 0, i = 1,...,n car les vecteurs ei sont linéairement indépendants (p < n) une famille libre de E. Alors C peut être complétée par adjonction de
 αi = βi (n - p) vecteurs de façon à obtenir une base de E.

2. Dimension d'un espace vectoriel Application


Soit E un espace vectoriel réel. Si E admet une base B = (ei) i =1,...,n de n Soit E = R³
vecteurs, toute autre base de E se compose aussi de n vecteurs. On dit alors
  1  4
que E est de dimension n et on note dim(E) = n.    
a) Montrer que les vecteurs u 1   2  , u 2   0  forment une famille
Convention dim { OE } = 0 1  3
   
libre B de R3.
L'espace vectoriel E est dit de dimension infinie s'il n’admet de base finie.
b) Etendre B = { u1, u2 } en une base de R³.
On note dim(E) = 
Réponse
Propriétés
a) α1.u1 + α2.u2 = OR3  α1 = α2 = 0 ?

* Si F et G sont deux sous-espaces vectoriels d'un R-espace vectoriel E de


-α1 + 4α2 = 0
dimension finie alors F et G sont aussi de dimensions finies et l'on a:
α1.u1 + α2.u2 = OR  2α1 =0  α1 = α2 = 0
α1 + 3α2 = 0
F  G  dim(F) ≤ dim(G)
[ F  G et dim(F) = dim(G) ]  F = G
 B = { u1, u2 } est une famille libre de R³.

24
b) Etendons B en une base de R³. Cas particuliers
a) Si E = F, u est appelée endomorphisme de E
Considérons la base canonique de R³. b) Si F = K, u est appelée forme linéaire
 1 0  0  c) Si u est une application linéaire injective de E dans F, u est un
      monomorphisme.
B1 = { e1, e2, e3 } avec e1   0  , e2   1  , e3   0 
d) Si u est surjective, c'est un épimorphisme
0  0   1
      e) Si u est bijective, c'est un isomorphisme
Choisissons par exemple u3 = e1 f) Si u est bijective et si E = F, alors u est un automorphisme de E.

B2 = { u1, u2, u3 } base de R³ ? Notation L'ensemble des applications linéaires de E dans F sera noté L(E, F)
1 4 1 et l'ensemble des endomorphismes de E: L(E).

det( u1, u2, u3 ) = 2 0 0 = 6  0 , alors B2 est libre dans R³ Exemple u: R²  R³


1 3 0 (x, y)  (-x, x + y, y) est linéaire.
B2 est une famille libre de 3 vecteurs dans un espace de dimension 3 alors B2
est une base de R³. En effet: Soit V1 = (x , y) , V2 = (a , b)

Rang d'une famille de vecteurs  V1, V2  R² ,  ,   R,


La dimension de l'espace vectoriel engendré par une famille de vecteurs est u(.V1 + .V2) = u(x + βa, y + b)
égal au rang de cette famille. = [-(x + βa), (x + βa) + (y + b), y + b]
= [-x - βa, x + βa + y + βb, y + βb]
III- APPLICATIONS LINEAIRES = (-x, x + y, y) + (-βa, βa + βb, βb)
= (-x, x + y, y) + β(-a, a + b, b)
Soient E et F deux K- espaces vectoriels ( K = R ou C) = .u(V1) + β.u(V2)

1- Définition 2. Propriétés
Une application u de E dans F est dite linéaire si: (x, y)  E² ,    K,
(a) u(x + y) = u(x) + u(y) * u(OE) = OF
(b) u(x) = .u(x) * L'ensemble L(E, F) est un espace vectoriel sur R.
 n  n
*  x1, x2,..., xn  E , 1, 2,..., n  K u  i .xi    i .u ( xi )
Définition équivalente  i 1  i 1
* Si A est un sous espace vectoriel de E, u(A) est un sous espace vectoriel de
 (x, y)  E²,  (, )  K², u(x+y) = .u(x) + .u(y) F.
On dit aussi que u est un morphisme d'espaces vectoriels. * Si B est un s.e.v. de F , u-1(B) = { x  E / u(x)  B } est un s.e.v. de E.

25
3- Image et Noyau d'une application linéaire 3.3 Propriétés
(1) u: E  F une application linéaire
3.1 Image d'une application linéaire On a : dim[Keru] + dim [Im(u)] = dim(E)
Définition
u étant une application linéaire de E dans F, on appelle image de u et on note (2) Si u est un endomorphisme de E, Keru  Im(u) = E
Im(u) ou u(E) l'ensemble des images des vecteurs de E par u.
Théorème 3 Soient E et F deux espaces vectoriels de dimensions finies, u
Im(u) = { y  F /  x  E ; y = u(x) } Im(u)  F une application linéaire de E dans F. On a les équivalences suivantes:
u injective  rg(u) = dim(E)
Théorème 1 Im(u) est un s.e.v. de F u surjective  rg(u) = dim(F)
Preuve u bijective  rg(u) = dim(E) = dim(F)
* Im(u)   car OF  Im(u)
*  y1, y2  Im(u),  α, β  R ; αy1 + βy2  Im(u) ? Théorème 4 Soient E et F deux espaces vectoriels de même dimension finie,
u une application linéaire de E dans F. On a les équivalences suivantes:
y1  Im(u)   x1  E / y1 = u(x1) u bijective  u est injective  u surjective  toute base de E a pour
y2  Im(u)   x2  E / y2 = u(x2) image une base de F   A s.e.v. de E , dim[u(A)] = dim(A)

αy1 + βy2 = α.u(x1) + β.u(x2) = u(αx1 + βx2) car u est linéaire Exercice On considère l'endomorphisme f de R³ défini par:
Or αx1 + βx2  E  u(αx1 + βx2)  u(E)  u(αx1 + βx2)  Im(u)
𝑥′ = 𝑥 + 𝑦 + 𝑧
La dimension de Im(u) est appelée rang de u. dim [Im(u)] = rg(u) { 𝑦′ = 𝑦
𝑧′ = 𝑥 + 𝑧
u est surjective  Im(u) = F
Déterminer Kerf et Im(f) ainsi leurs dimensions.

3.2 Noyau d'une application linéaire


Réponse
Kerf = { u  R³ / f(u) = OR }
Définition
On appelle noyau d'une application linéaire u de E dans F, le s.e.v. de E noté
f: R³  R³
Keru et défini par:
u  f(u) = u'
Keru = u-1[{OF}] = { x  E / u(x) = OF }

u = (x, y, z) , u' = (x', y', z')


Théorème 2
u est injective  Keru = { OE } 𝑥+𝑦+𝑧 = 0 𝑧 = −𝑥
u est injective  toute famille libre de vecteurs de E a pour image une f(u) = OR3  u' = 0  { 𝑦=0 ⟺{
famille libre de vecteurs de F. 𝑥+𝑧 =0 𝑦=0

26
On appelle matrice associée à f relativement aux bases B1 et B2 la matrice
d'où u = (x, 0, -x) = x(1, 0, -1) et Kerf est la droite vectorielle engendrée unique A de format (n, p), dont les colonnes les composantes dans B2 des
par u1 = (1, 0, -1)  dim[Kerf] = 1 vecteurs f(ej).

Im(u) = { u'  R³ /  u  R³ ; u' = f(u) } 𝑎11 𝑎12 … 𝑎1𝑝 ⟶ 𝑡1


𝑎 𝑎22 … 𝑎2𝑝 ⟶ 𝑡2
𝐴=(… 21
… … …) … ⋮
𝑥′ = 𝑥 + 𝑦 + 𝑧 𝑎𝑛1 𝑎𝑛2 … 𝑎𝑛𝑝 ⟶ 𝑡𝑛
u' = f(u)  { 𝑦 ′ = 𝑦 ⟺ 𝑥 ′ = 𝑦 ′ + 𝑧′ ↑ ↑ … ↑
𝑧′ = 𝑥 + 𝑧 𝑓(𝑒1 ) 𝑓(𝑒2 ) … 𝑓(𝑒𝑛 )

u' = (y' + z', y', z') = y'(1, 1, 0) + z'(1, 0, 1) = y'e1 + z'e2 Remarques
Im(f) est le plan vectoriel engendré par e1 et e2. Nombre de lignes de A = dimF
Une base de Im(f) est { e1, e2 }  dim[Im(f)] = 2  Nombre de colonnes de A = dimE

4- Matrice d'une application linéaire  Le rang de f est égal au rang de A. rg(f) = rg(A) = dim(Imf)

Soient E et F deux K-espaces vectoriels de dimensions p et n, B1 = (ej)j=1,...,p  Si E = F et B1 = B2 , on dit que A est la matrice de l’endomorphisme f
une base de E, relativement à la base B1.
B2 = (ti)i=1,...,n une base de F, f une application linéaire de E dans F.  La matrice de l’automorphisme de E idE : E   relativement à une base
B = (ei)i =1,...,n de E est la matrice unité I(n, n) . x  x
4.1 Matrice de f
Exercice On considère l'application linéaire
n
f: R²  R3
Posons f(ej) = a
i 1
ij .t i , j = 1,...,p
(a, b )  (2a - 3b, 4a + b, 3a - b)
a) Déterminer la matrice de f relativement aux bases canoniques de R² et
n R3.
c'est à dire: f(e1) = a i 1
i1 .t i = a11t1 + a21t2 +...+ an1tn b) Déterminer le rang de f..

n
Solution a) Appelons e1 = (1, 0) et e2 = (0, 1) les vecteurs de la base
f(e2) = a i 1
i2 .t i  ai2.ti = a12t1 + a22t2 +...+ an2tn canonique de R² et u1 = (1, 0, 0), u2 = (0, 1, 0) , u3 = (0, 0, 1) les vecteurs
de la base canonique de R3.
.............................................

n
Appelons A , la matrice associée à f relativement aux bases (e1, e2) et
f(ep) = a
i 1
ip .t i = a1pt1 + a2pt2 +...+ anptn (u1, u2, u3)
f (e1) = f (1, 0) = [2(1) - 3(0), 4(1) + 0, 3(1) - 0] = (2, 4 , 3)
f (e1) = f (0, 1) = [2(0) - 3(1), 4(0) + 1, 3(0) - 1] = (-3, 1 , -1)

27
 2  3   u1 f(1,0,0) = 1.(1, 0, 0) + 2.(0, 1, 0) - (0, 0, 1) = (1, 2,-1)
  f(0,1,0) = 3(1, 0, 0) + 0(0, 1, 0) + 4(0, 0, 1) = (3, 0, 4)
d’où : A (3, 2) =
4 1  u f(0,0,1) = 1(1, 0, 0) + 1(0, 1, 0) + 5(0, 0, 1) = (1, 1, 5)
  2

 3  1  u
  3 Soit x = (a, b, c) R3 , x = a(1, 0 , 0) + b(0, 1, 0) + c(0, 0, 1)
f(e1) f(e2)
 f(x) = a.f(1, 0, 0) + b.f(0, 1, 0) + c.f(0, 0, 1) car f est linéaire.
b) rg(f) = rg(A) = 2 = a(1, 2,-1) + b(3, 0, 4) + c(1, 1, 5)
= (a + 3b + c, 2a + c, -a + 4b + 5c)
4.2 Propriétés d'où f: R3  R3
(a, b, c)  (a + 3b + c, 2a + c, -a + 4b + 5c)
a) La donnée d'une matrice relative à deux bases définit bien une application
linéaire. b) Soient E et F deux e.v. sur K, B1 = (ei)i = 1,...,p une base de E ,
Soit A = (aij) 1 ≤ i ≤ n , f : E  F linéaire B2 = (uj )j = 1,...,n une base de F.
1 ≤j ≤ p (ej) (ti) f : E  F linéaire, de matrice A / B1 et B2 ,
g : E  F linéaire, de matrice B / B1 et B2
f est parfaitement définie dès lors que l'on sait calculer f(ej).  et  deux scalaires:
n Alors f + g : E  F (linéaire), de matrice A + B par rapport à B1 et
f (e j )   aij .t i , j = 1,...,p B2.
i 1

c) Si A est la matrice associée à un endomorphisme f de E relativement à une


p
Soit x  E , x   x j .e j
j 1
base donnée de E, detA  0  f est un automorphisme de E.

 p
 p p
 n  n  p  n
f ( x)  f   x j .e j    x j . f (e j )  x j   aij .t i     aij .x .t i    i .t i 4.3 Image d'un vecteur
 j 1  j 1 j 1  i 1  i 1  j 1  i 1 Soit f : E  F une application linéaire,
B1 B2
Exemple x E; X le vecteur colonne de ses p composantes dans B1, y  F; Y le
f : R3  R3 une application linéaire de matrice associée: vecteur colonne de ses n composantes dans B2, A, la matrice associée à f
1 3 1 relativement aux bases B1 et B2
𝐴 = ( 2 0 1)
−1 4 5
y = f(x)  Y = A.X
Définir l'application linéaire f associée à A.
4.4 Composition des applications linéaires
Réponse 3
La base canonique de R est : B = {(1, 0, 0), (0, 1, 0), (0, 0 ,1)} a) Définition
Soient E, F, G des espaces vectoriels, f  L(E, F), g  L(F, G)
28
L'application gof de E dans G est une application linéaire composée de f et de On appelle matrice de passage de la base B1 à la base B2, la matrice inversible
g. P dont les colonnes sont les composantes des ti dans la base B1.
gof  L(E, G)
 p11 p12  p1n   1   1 
     
b) Propriétés p p 22  p 2n     
(1) Associativité: (fog)oh = fo(goh) P  U1    , U 2   
21 2 2
,
(2) La loi o est distributive par rapport à l'addition:            
     
p p n2  p nn     
 f, g L(E, F) ,  h  L(F, G) ho(f+g) = hof + hog  n1  n  n
 f, g  L(F, G) ,  h  L(E, F) (f+g)oh = foh + goh
L'inverse de P est la matrice de passage de B2 à B1.
(3) L'ensemble des automorphismes de E est un groupe pour la composition L'égalité matricielle U1 = PU2 permet de calculer les composantes de u dans B1
des applications appelé groupe linéaire de E. On le note GL(E) . L'élément en fonction de ses composantes dans B2.
neutre est l'application identique de E notée IdE Le problème inverse se résout grâce à l'égalité U2 = P-1U1
 f  L(E) , f k = fofo...of ( k fois)

f o = IdE 5.2 Effet d'un changement de bases sur la matrice d'une application linéaire

c) Définition Soient E, F, G trois espaces vectoriels de dimensions Soient E et F deux K-espaces vectoriels de dimensions finies, f une
respectives p, n, m, f et g deux applications linéaires application linéaire de E dans F, B1 et B2 deux bases de E, C1 et C2 deux
f g bases de F,
E  F  G P, la matrice de passage de B1 à B2,
Si A(n ,p) est la matrice associée à f, B(m ,n) la matrice associée à g , alors la Q, la matrice de passage de C1 à C2,
matrice associée à gof est: C = B.A de format (m, p). A, la matrice associée à f relativement à B1 et C1.
Alors la matrice associée à f relativement à B2 et C2 est : B = Q-1AP
5- Changement de base On dit que les matrices A et B sont équivalentes.
5.1 Matrice de passage
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie n, B1 = (ej)j=1,..n et * Si f est un endomorphisme de E, A la matrice de f relativement à la
B2 = (ti)i =1,...,n deux bases quelconques de E, u  E base B1, P la matrice de passage de B1 à B2, alors la matrice associée à f
Il existe des éléments de K, α1, α2,..., αn , 1, 2 ,..., βn tels que: dans la base B2 est:
n n A' = P-1AP
u =   j .e j    i .ti
j 1 i 1
n
Posons ti = p
j 1
ij .e j , i = 1,...,n

29
Exercice  a   1 0
     = a.X1 + c.X2  Kerv est le plan vectoriel
Soit l'espace R3 muni de sa base canonique E1 = (e1, e2, e3), et u un  
X  2a  a 2   c 0 
     
 0 1 0  c  0  1
       
endomorphisme de R3 représenté, dans E1, par la matrice A    4 4 0  engendré par X1 et X2. d'où dim Kerv = 2
  2 1 2
 
2°)
 2 1 0  2 1 0   2 1 0 0 0 0
1°) On appelle e l'application identique de R 3 vers R3 ; soit l'endomorphisme       
v = u - 2e. Quelle est la dimension de Kerv ? B   4 2 0   B²  B.B    4 2 0   4 2 0  0 0 0
      
 2 1 0   2 1 0   2 1 0   0 0 0 
 
2°) Soit B la matrice de v dans la base E 1. Calculer B². Montrer que [v(e1),
e3] est une base de Kerv et que E2 = [e1, v(e1), e3] est une base de R3.
Montrons que [v(e1), e3 ] est une base de Kerv.
Pour cela, montrons d'abord que v(e1) et e3  Kerv. Il suffit de montrer que
3°) On note A1 et B1 les matrices représentant respectivement les
v(e1) et e3 s'écrivent comme combinaison linéaire de X1 et X2.
applications u et v dans la base E2, et P la matrice de passage de E 1 à E2 .
En effet v(e1) = -2X1 -2X2 et e3 = 0.X1 + 1.X3  V(e1) , e3  Kerv
Calculer A1 et B1 .

-2 =0
4°) En remarquant que A1 = B1 + 2I, calculer A1n par le développement du
.v(e1) + .e3 = 0  -4 =0  ==0 .
binôme. En déduire An.
-2 +  = 0
Donc [v(e1) , e3 ] est libre dans Kerv
Solution
[v(e1) , e3 ] est une famille libre de deux vecteurs dans un espace de
a
3
  dimension 2, alors [v(e1) , e3 ] est une base de Kerv.
1°) Kerv = { X  R / v (X) = OR3} avec X  b
  Montrons que E2 = [ e1 , v(e1) , e3 ] est une base de R3.
c
  1 −2 0
v(X) = OR3  (u - 2e)(X) = OR3  (A - 2I).X = OR3 det [ e1 , v(e1) , e3 ] = |0 −4 0| = −4 ≠ 0  E2 est libre dans R3
  2 1 0  a   0  0 −2 1
    
   4 2 0  b    0 
     E2 est une famille libre de 3 vecteurs dans un espace de dimension 3 , donc E2
  2 1 0  c   0  est une base de R3.
    
(A - 2I).X = OR3  b = 2a , a et c arbitraires 1  2 0
 
3°) La matrice de passage de la base E1 à la base E2 est P   0  4 0 
0  2 1
 

30
La matrice associée à u dans la base E1 est A. La matrice associée à u dans E2 SUITES NUMERIQUES
est alors A1 = P-1AP
 1  12 0 
Com ( P) 
t  I- Généralités
P 1    0  14 0 
det P 1. Définition
0  1 1
 2  Une suite numérique ou suite de nombres réels est une application de N
1  1
0  0 1 0  1 2 0 2 0 0 dans R. L’image de n  N , notée Un s’appelle terme général de la suite
 2
     notée symboliquement (Un).
A1  0  1
0   4 4 0  0 4 0   1 2 0
 4
    
0  1
1   2 1 2  0 2 1   0 0 2  Exemples
 2

2n ²  n  1
a) la suite (Un) définie par  n  N , Un 
La matrice associée à v dans la base E1 est B. La matrice associée à v dans E2 (n  1)!
est alors B1 = P-1BP
 Vo  1
b) la suite (Vn) définie par 

1  1
0   2 1 0  1 2 0  0 0 0 V  3  V
 2
      n 1
B1   0  1
4 0   4 2 0  0 4 0  1 0 0 n

0  1
1   2 0  0 2 1   0 0 
 2 1 0
2. Suite monotone

4°)  Une suite (Un) est dite croissante (resp. strictement croissante ) si
n
(  n  N ) , Un+1 – Un  0 ( resp. Un+1 – Un > 0 )
A1  B1  2 I  A  ( B1  2 I )   C B 2 nk
 2 I 2 n 1
B1 , car B  O , n  2
n n k k n 1 n
1
k 0
n 1 C n 1
 Elle est dite décroissante (resp. strictement décroissante ) si
(  n  N ) , Un+1 – Un  0 ( resp. Un+1 – Un < 0 )
 2n 0 0   Une suite est dite monotone si elle est croissante ou décroissante
   La suite (Un) est dite stationnaire ( ou constante ) si  n  N ,
 2 I  2 Cn B1   n2 n1 0 
n 1 1
A 1n n
2n Un+1 = Un
 
 n 
 0 0 2 
Exemples
(1  n)2 n n.2 n1 0
  a) La suite (Un) définie par  n  N* ,
A1 = P-1AP  A1n = P-1AnP  An = PA1n P-1 =   2.2 n (1  n)2 n 0 1 1 1
  Un  1    .....  est strictement croissante
 n 1! 2! n!
  n.2
n
n.2 n1 2 
En effet  n  N* ,
1 1 1 1 1
U n 1  1    .....    Un 
1! 2! n! ( n  1)! ( n  1)!

31
U n 1  U n 
1
 0 donc (Un) est strictement croissante. * Supposons Un  3 , montrons que Un+1  3
(n  1)!
Un  3  2 + Un  5  2 Un  5 < 3 c’est-à-dire Un+1  3
b) La suite (Wn) définie par  n  N , Wn  2 Donc  n  N, Un  3 c’est-à-dire la suite (Un) est majorée par 3.
n 3
En effet Wn 1  Wn  2  2  2  0  (Wn)
n  4 n 3 (n 3)(n  4) b) La suite (Bn) définie par Bo = 7 et Bn+1 = ( 2 + Bn )1/2 est
est strictement décroissante minorée par 2.
En effet :
Remarque : Si la suite (Un) est à termes strictement positifs c’est-à-dire si  n = o , Bo = 7 > 2
 Supposons Bn  2 , montrons que Bn+1  2
 n  N, Un > 0 , on peut utiliser le rapport
U n 1 pour montrer qu’elle est Bn  2  2 + Bn  4  ( 2 + Bn )1/2  2 c’est-à-dire Bn+1  2
Un
Donc  n  N , Bn  2 c’est-à-dire la suite (Bn) est minorée par 2.
croissante ou décroissante.
U n 1
 Si  1 , ( Un ) est croissante c) La suite ( Jn ) définie par  n  N* ,
Un
U n 1  1 J n  1  1   1 est bornée
 Si
Un
, ( Un ) est décroissante n 1 n  2 n n
En effet la suite ( Jn ) étant à termes positifs , on a :  n  N* Jn > 0
Exemple : La suite (Sn) définie par  n  N* ,
c’est-à-dire la suite ( Jn ) est minorée par 0.
1.3.5.(2n 1)
Sn  est strictement décroissante De plus :
2.4.6.2n
En effet 1  1 , 1  1 ,  , 1  1  1  1  1  1  1  1  1
n1 n n 2 n 2n n n1 n 2 n n n n n
S n 1  2n 1  1  (Sn) est strictement décroissante. Soit Jn < 1 c’est-à-dire la suite ( Jn ) est majorée par 1.
Sn 2n  2  n  N* , 0 < Jn < 1 , alors la suite ( Jn ) est bornée.

3. Suite bornée  Suite majorante, suite minorante


Une suite (Un) est dite majorée (resp. minorée) si l’ensemble des On dit que la suite (Vn) est une majorante de la suite (Un) si
nombres Un admet un majorant ( resp. un minorant ) c’est-à-dire  n  N , Un  Vn (Un) est alors une minorante de (V n).
(  a  R ) , (  n  N ), Un  a ( resp. Un  a )
Une suite à la fois minorée et majorée est dite bornée. 4. Suite convergente
4.1 Définition
Exemples Une suite (Un) est dite convergente s’il existe un nombre fini t tel que :
(   > 0 ) , (  no  N ) ;  n  N , n  no   Un - t  < 
a) La suite (Un) définie par : Uo = 0 et Un+1 = 2  U n est
On dit alors que la suite ( Un ) converge vers t ou admet pour limite t .
majorée par 3. Notation lim Un = t
En effet : n  

* n = o , Uo = 0 < 3

32
4.2. Propriétés  Si Un  + , Vn  -  , Un + Vn prend la forme
indéterminée  - 
Soit lim Un = t1 , lim Vn = t2
n   n  
c) Multiplication

Alors :
lim Un lim Vn lim ( Un .Vn )
n   n   n  

lim ( Un + V n ) lim ( Un .Vn) lim (  .Un) , lim ( Un / .Vn) + t>0 +


n   n   n   n  
- t>0 -
R
+ t<0 -
- t<0 +
t1 + t2 t1. t2  t1 t1 / t2 ; t2  
+ + +
- - +
Si t1 = t2 = 0 , on ne peut rien dire a priori de la limite du quotient
- + -
Un Un 0
. On dit que prend la forme indéterminée .
Vn Vn 0  Si Un  +  , Vn  0 , on dit que Un.Vn se présente sous la
forme indéterminée .0
5. Suite divergente  Si Un   , Vn   , Un / Vn prend la forme indéterminée
5.1. Définition /
Une suite ( Un ) qui n’est pas convergente est dite divergente. C’est-à-
dire Un n’admet pas de limite quand n tend vers + ou lorsque 6. Théorèmes généraux sur les limites
lim Un =  
n  
Théorème 1 : La limite d’une suite lorsqu’elle existe est unique
5.2. Propriétés

Suite extraite :
a) Si  n  N , Un  0
Soit ( Un ) une suite définie sur N . La suite ( V n ) est dite extraite de la
 lim U n  0  1
 
n   lim
n Un suite ( Un ) si elle est définie par :
 n  N , Vn = Uf(n) où f est une application croissante de N vers N.
1
 lim Un  = +  lim 0
n   n   Un
2n ²  3
b) Addition Exemple : Soit ( Un ) la suite définie par Un =
n²  1
+ t +
8n ²  3
lim Un = - et lim Un = t Alors lim ( Un + V n ) = -  Vn = U2n = et Wn = U2n+1 = 8n ²  8n  1 sont deux suites
n   n   n   4n ²  1 4n ²  4n  2
+ + +
extraites de la suite ( Un ).
- - -

33
1  1
Théorème 2: Toute suite extraite d’une suite convergente, converge et a n² 1 n² 1
même limite. ( Voir exemple précédent ) 1  1
n² 1 n²  2 

Remarque : La convergence d’une suite extraite n’entraîne pas la 
convergence de la suite elle-même. 1  1
Si (Vn) et (Wn) sont deux suites extraites de la suite (Un) convergeant n² 1 n²  n
vers des limites différentes, alors la suite (Un) est divergente. 1  1  1  1  1  1
n²  5 n² 1 n² 1 n² 1 n² 1 n²  2 n²  n
Exemple : Soit le suite ( An ) définie par  n  N , An = (-1)n n ²  1

Pour n pair ( n = 2p ) ,  n  Un
4p²  5 n² 1
An = A2p = Hp = (-1)2p 4p²  1  1 , quand p +
Pour n impair ( n = 2p+1) , De même
4p²  4p  4 4p²  4p  4 1  1
An = A2p+1 = Kp = (-1)2p+1 4p ²  4p  2 = - 4p ²  4p  2  - 1 quand p + n²  n n² 1
1  1
(Hp) et (Kp) sont deux suites extraites de la suite (An) convergeant vers
n²  n n²  2 
des limites différentes, alors ( An ) est divergente. 

1  1
Théorème 3 :
n²  n n²  n
Si à partir d’un certain rang, il existe deux réels  et  tels que
1  1  1  1  1  1
 < Un <  et si (Un) converge vers t , alors   t  
n²  n n²  n n²  n n² 1 n²  2 n²  n
 n  Un
Théorème 4 : (Critère des gendarmes)
n²  n
Si à partir d’un certain rang, on a Vn  Un  Wn et si les suites (Vn) et
D’où : n  Un  n c’est-à-dire Vn  Un  Wn
(Wn) convergent vers t , alors la suite (Un) converge vers t .
n²  n n² 1
n  lim n 1  les deux (Vn) et (Wn) sont
Exemple : lim
n  
n²  n n  
n² 1
On considère la suite (Un) définie par  n  N* ,
convergentes, donc (Un) est convergente et admet pour limite 1.
Un  1  1  1   1
n² 1 n²  2 n² 3 n²  n
Théorèmes des suites monotones
Montrer que (Un) est convergente et calculer sa limite.
 Toute suite croissante et majorée est convergente
 Toute suite décroissante et minorée est convergente

34
7. Suites adjacentes :
Définition : Deux suites (Un) et (Vn) telles que  n  N, Un  Vn sont b) Théorème : Soit la suite (Un) définie par Uo et Un+1 = f(Un) . Si f
adjacentes si : est continue sur un intervalle J et si (U n) converge vers t  J , alors t
 (Un) est croissante est solution de l’équation t = f( t ).
 (Vn) est décroissante
 lim (Vn – Un ) = 0 Exercices
n  
Uo = 2
Exemple : Les suites (Un) et (Vn) définies par  n  N* , U 1
1°) On considère la suite (Un) définie par : U n 1  n 
Un = 1 1  1  1  1  1 , Vn = Un +
1 sont adjacentes. 2 2U n
2 3 4 2n1 2n 2n 1 a) Calculer U1 , U2 , U3
b) Montrer que (Un) est convergente et calculer sa limite.
En effet : Vn - Un =
1 > 0  Vn > Un
2n 1 Wo = 0
2°) Montrer que la suite définie par est convergente
Montrons que ( Un ) est croissante
et calculer sa limite. Wn+1 = Wn  2
Un+1 = 1 1  1  1  1  1  1  1 = Un +
1  1
2 3 4 2n1 2n 2n1 2n 2 2n1 2n 2
1 Solutions
Un+1 - Un = > 0  ( Un ) est croissante.
(2n 1)(2n  2) Uo 1 5 U 1 41
1°) a) U1     1,25 , U2  1    1,025 ,
2 2Uo 4 2 2U1 40
Montrons que (Vn) est décroissante. U2 1 3281
U3     1,0003....
1 - 1 1 - 1 2 2U2 3280
Vn+1 - Vn = Un+1 + Un - = ( Un+1 - Un ) +
2n3 2n 1 2n3 2n 1
1  1 + 1 - 1 b) Montrons que ( Un ) est convergente
=
2n1 2n 2 2n3 2n 1
1 Remarquons que (Un) est à termes strictement positifs
=- < 0
(2n  2)(2n 3) U 1
Uo = 2 > 0 ; Un > 0  Un  1  n  > 0
 ( Vn ) est décroissante. 2 2Un
Conclusion : (Un) et (Vn) sont adjacentes.
Montrons que (Un) est minorée par 1.
Théorème : Deux suites adjacentes convergent et leurs limites sont égales. 𝑈𝑛−1 1 (1 − 𝑈𝑛−1 )2
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛 − 1 = + −1= > 0;
2 2𝑈𝑛−1 2𝑈𝑛−1
8- Suites récurrentes
𝑑𝑜𝑛𝑐 ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛 > 1
a) Définition On appelle suite récurrente d’ordre 1 la suite définie par la
donnée de son premier terme Uo et la relation de récurrence ,  n  N ;
Montrons que (Un) est décroissante
Un+1 = f(Un) où f est une fonction réelle d’une variable réelle.

35
𝑈𝑛 1 1 − 𝑈𝑛2
𝑈𝑛+1 − 𝑈𝑛 = + − 𝑈𝑛 = < 0 𝑐𝑎𝑟 ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑈𝑛 > 1 f : x  f(x) = x2
2 2𝑈𝑛 2𝑈𝑛
f ’(x) = 1 > 0  f est croissante
 𝑈𝑛2 > 1  1 − 𝑈𝑛2 < 0 2 x2
D’où : Wn-1  Wn  f(Wn-1)  f( Wn ) c’est-à-dire Wn  Wn+1
(Un) étant décroissante et minorée alors (Un) est convergente. Donc (Wn) est croissante

Calculons sa limite (Wn) étant croissante et majorée, alors (Wn) est convergente.

Soit t = lim Un Calculons sa limite


n  

(Un) étant minorée par 1 , on a t  1


Soit W = lim Wn
U 1 n  
U n 1  n  = f(Un)
2 2U n La suite étant à termes positifs , on a W  0 . De plus cette suite étant
x 1 majorée par 3 , on a : W  3
Considérons la fonction x  f(x) =
2 2x
Df = R* , f est continue sur R* , donc en particulier au point t . Alors f(x) = x2
t est solution de l ‘équation t = f(t) f est continue sur Df = [ - 2 , + [ , donc en particulier au point W.
t = f(t)  t =
t  1  2t² = t² + 1  t² = 1 W est alors solution de l’équation W = f(W)
2 2t
 t = 1 ou t = -1
Seule la racine positive convient. ; donc t = 1 W = f(W)  W = W 2  W² = W + 2  W² - W – 2 = 0
 (W + 1)(W – 2) = 0  W = -1 ou W = 2 .
2°) (Wn) est majorée par 3 Seule la racine positive convient: Donc W = 2.
En effet :
 n = o , Wo = 0 < 3
 Supposons Wn  3 , montrons que Wn+1  3
II- Suites récurrentes linéaires du 1er et du 2e ordres
Wn  3  2 + Wn  5  2Wn  5<3 c’est-à-dire Wn+1  3
Donc  n  N , Wn  3 c’est-à-dire la suite (Wn) est majorée par 3. 1- Suites récurrentes linéaires du 1er ordre
1.1 Suites arithmétiques
Montrons que (Wn) est croissante a) Définition
 n = 0 , Wo = 0 , W1 = 2 , on a bien Wo < W1 La suite (Un) définie sur N est dite arithmétique si  n  N ,  r  R ;
 Supposons Wn-1  Wn , montrons que Wn  Wn+1 Un+1 = Un + r
C’est-à-dire chaque terme se déduit du précédent par addition d’un nombre
Wn+1 = Wn  2 = f(Wn) , considérons la fonction constant r. La constante r est appelée raison de la suite (U n).

36
b) Terme général : Si (Un) est une suite arithmétique de 1er terme Uo et c) Somme des n premiers termes
de raison r , son terme général s’écrit : Un = Uo + nr. Si (Un) est une suite géométrique de 1er terme Uo, on a :
Si le premier terme est Up , alors Un = Up + (n – p)r , avec p  n Si q  1 Sn = Uo + U1 + … + Un-1 = Uo + Uoq + Uoq² + … + Uoqn-1
= U o (1  q ) ;
n

Exemple Les entiers naturels impairs sont en progression arithmétique de 1 q


raison 2 et de premier terme U1 = 1. Le terme général s’écrit: Un = 1 + 2n Si q = 1 , Sn = n.Uo

c) Somme des n premiers termes d) Théorème


Si (Un) est une suite arithmétique de 1er terme Uo, on a : Trois nombres x, y, z pris dans cet ordre sont en progression géométrique
n 1
Sn = Uo + U1 + … + Un-1 =
n ( U o  U n 1 )  y² = x . z
 Uk  2
k o

En effet : x, y, z sont en progression géométrique

y  qx  y  qx
d) Théorème  
Trois nombres x, y, z pris dans cet ordre sont en progression arithmétique     y²  xz
 2y = x + z 
 z  qy 
 y  z q

𝑦=𝑥+𝑟
e) Limite de qn
En effet : x, y, z sont en progression arithmétique  {
𝑧 =𝑦+𝑟
 Si q < 1 ,  -1 < q < 1 , lim qn = 0
 z – y = y - x  2y = x + z n+
 Si q > 1  q > 1 ou q < -1 , lim qn = +
1.2. Suites géométriques n+
n
a) Définition :  Si q = 1 , q  1
La suite (Un) définie sur N est dite géométrique si  n  N ,  q  R* ;  Si q = -1 ; qn n’dmet pas de limite quand n tend vers +
Un+1 = q.Un La constante q est appelée raison de la suite (U n).
1.3. Suites arithmético-géométriques
b) Terme général :
Soit (Un) est une suite géométrique de 1er terme Uo et de raison q , son a) Définition
terme général s’écrit : Un = Uo.qn Uo
Si le premier terme est Up , alors Un = Up.qn-p , avec p  n Ce sont les suites définies par : a, b R
Un+ 1 = a.Un + b
Exemple
La suite dont le terme général est la valeur acquise d’un capital C o placé à Elles généralisent à la fois les progressions arithmétiques et
intérêts composés au bout de n périodes est géométrique. C n = Co(1 + i)n géométriques.

37
 Si a = 1 , b  0 , (Un) est une suite arithmétique b) Convergence
 Si a  1 , b = 0 , (Un) est une suite géométrique b b
 Si Uo - = 0 , Un = suite constante, (Un) converge
1 a 1 a
Soit a  1 , b  R, Déterminons Un en fonction de n. b
vers ,a1, bR
1 a
1ère méthode b
 Uo -  0
U1 = a.Uo + b 1 a
U2 = a.U1 + b = a(a.Uo + b) + b = a².Uo + ab + b
U3 = a.U2 + b = a(a².Uo + ab + b) + b = a3.Uo + a²b + ab + b  a < 1  -1 < a < 1 , an  0 , quand n + , (Un)
………………………………. b
converge vers
Un = an.Uo + an-1.b + an-2.b +…. + ab + b 1 a
= an.Uo + (an-1 + an-2 + …. + a + 1)b  a > 1  a > 1 ou a < -1
1 an b anb b
= an.Uo + .b = an Uo +   a > 1 , Un  + si Uo - > 0 et Un  - 
1 a 1 a 1 a 1 a
b
si Uo - <0
Un =  b  b 1 a
a n  Uo  
 1 a  1 a  a < -1 , Un +

2e méthode  a = -1 , an n’admet pas de limite , donc (Un) diverge


Un+ 1 = a.Un + b (1)
Considérons les deux équations Exercice : Etudier la convergence des suites définies par :
h = a.h + b (2)
Uo = -1 U1 = 2
(1) – (2)  Un+1 - h = a(Un - h) (3) 1 1
a) Un+1 = Un - 5 b) Un = 7Un-1 +
Posons  n N , Vn = Un - h 3 4
Solution
L’équation (3) devient : Vn+1 = a.Vn  (Vn) est une suite 13  1  n 15 15
a) Un =   -  - quand n →+  ( Un) est
géométrique de raison a et de premier terme V o = Uo - h 2 3 2 2
 Vn = Vo.an = (Uo - h ).an convergente
 Un - h = (Uo - h ).an  Un = (Uo - h ).an + h 49 1 1
b b) Un = 7n-1 - = ( 7n+1 – 1 )  +  (Un) diverge
Comme (2)  h = 24 24 24
1 a
 b  b
D’où : Un = a n  Uo  
 1  a  1  a

38
1.4. Suites récurrentes linéaires du 2e ordre Uo , U1
a) Définition La suite définie par
Uo , U1 Un+ 2 = a.Un+1 + b.Un
Ce sont les suites définies par : a, b R, b0
Un+ 2 = a.Un+1 + b.Un ( E ) k1n
admet pour terme général Un = ( C1 + nC2 )
C1 = Uo
b) Résolution de l’équation ( E )
où C1 et C2 sont obtenues en résolvant le système
Cherchons s’il existe des suites non nulles ( kn) vérifiant ( E )
(C1 + C2).k1 = U1
En posant Un = kn , on a : kn+2 = akn+1 + bkn
soit k² - ak – b = 0 ( E’ ) car kn  0
 k1 = r.ei , k2 = r.e-i où r est le module de k1 et k2 et 
un argument de k1 .
L’équation (E’) est appelée équation caractéristique associée à l’équation
La solution générale de l’équation (E) est Un = rn( C1 . cos n + C2.sin n )
homogène (E).
C1 , C2  C

 Résolution de l’équation (E’)


Dans le cas réel , C1 , C2  R
On calcule le discriminant :  = a² + 4b
Uo , U1
Soit k1 , k2 les racines réelles ou complexes , distinctes ou
La suite définie par :
confondues de l’équation (E’).
Un+ 2 = a.Un+1 + b.Un
Trois cas peuvent se présenter :

admet pour terme général Un = rn( C1 . cos n + C2.sin n )


 k1  k2 , k1 , k2 réels
n n
La solution générale de l’équation (E) est Un = C1. k1 + C2. k 2 , C1 , C2  R C1 = Uo
où C1 et C2 sont obtenues en résolvant le système
Uo , U1 r( C1.cos + C2.sin)=U1
La suite définie par
Un+ 2 = a.Un+1 + b.Un Exercice
kn n
k Déterminer les termes généraux des suites définies par :
admet pour terme général Un = C1. 1 + C2. 2
C1 + C2 = Uo
Uo = 1 , U2 = ½ U1 = 0 , U2 = -1
où C1 et C2 sont obtenues en résolvant le système
a) b)
C1.k1 + C2.k2 = U1
Un+ 2 = 5Un+1 - 6Un 4Un= 4Un-1 - Un-2

 k1 = k2 , k1 , k2 réels
Solution
La solution générale de l’équation (E) est Un = ( C1+ nC2 ) k1n , C1 , C2  R a) Un+ 2 – 5Un+1 + 6Un = 0
Equation caractéristique : k² - 5k + 6 = 0

39
(k – 3)(k – 2) = 0  k1 = 3 , k2 = 2 montrons que Bn+1 < An+1

Bn+1 – An+1 =
1 (B – A ) <0 car Bn < An
n n
Alors Un = C1.3n + C2.2n 3
Donc  n  N , Bn < An
Uo = C1 + C2 C1 + C2 = 1 C1 = -3/2
  b) Calculons An et Bn en fonction de n.
U1 = 3C1 + 2C2 3C1 + 2C2 = ½ C2 = 5/2
1[ 1ère méthode
 Un = 5.2n - 3n+1 ]
2 1
An+1 = ( 2An + Bn) (1)
3
b) 4Un – 4Un-1 + Un-2 = 0 Considérons le système :
Equation caractéristique : 1
4k² - 4k + 1 = 0  ( k – ½)² = 0  k1 = k2 = ½ Bn+1 = ( An + 2Bn) (2)
3
 Un = (C1 + nC2)(1/2)n
(1) + (2)  An+1 + Bn+1 = An + Bn (3)
2U1 = C1 + C2 C1 + C2 = 0 C1 = 4
  Posons  n  N , Tn = An + Bn . L’équation (3) devient : Tn+1 = Tn
4U2 = C1 + 2C2 C1 + 2C2 = - 4 C2 = - 4  (Tn) est une suite constante.
Donc  n  N, Tn = To = Ao + Bo = 5 , c’est-à-dire An + Bn = 5 (a)
 Un = ( 1 – n).22 - n 1
(2) – (1)  Bn+1 – An+1 = (Bn – An) (4)
3
Exercice 1
On considère les suites (An) et (Bn) définies par : Posons  n  N , Sn = Bn - An , l’équation (4) devient : Sn+1 = Sn
3
Ao = 4 3An+1 = 2An + Bn 1
et  (Sn) est une suite géométrique de raison q = et de premier terme
3
Bo = 1 3Bn+1 = An + 2Bn
So = Bo – Ao = - 3
Donc  n  N, Sn = So.qn = -3(1/3)n, c’est-à-dire Bn - An = -3(1/3)n (b)
a) Démontrer que  n  N, Bn < An
5  3 ( 31 ) n 5  3 ( 31 ) n
b) Calculer An et Bn en fonction de n. En déduire lim An et lim Bn Les équations (a) et (b) entraînent : An = et Bn =
2 2
quand n tend vers l’infini.
c) Montrer que les suites (An) et (Bn) sont adjacentes.
2e méthode :
Formons une équation linéaire du 2e ordre vérifiée par la suite (An) . Pour
Solution
cela , considérons l’équation (1)
a) Démontrons que  n  N , Bn < An
1 2 1
 n = 0 , Bo = 1 < Ao = 4 ( vraie ) (1)  An+2 = ( 2An+1 + Bn+1) = An+1 + Bn+1
3 3 3
 Supposons Bn < An ( hypothèse de récurrence) ,

40
2 1 2 1 2  ( Bn ) est croissante
An+2 = An+1 + ( An + 2Bn ) = An+1 + An + Bn
3 9 3 9 9  Montrons que la suite ( An ) est décroissante
1 1
An+1 - An = ( 2An + Bn) - An = ( Bn - An) < 0
(1)  Bn = 3An+1 – 2An 3 3
2 1 2 4 1  ( An ) est décroissante
 An+2 = An+1 + An + (3An+1 - 2An) = An+1 - An (E)
3 9 9 3 3 Donc les suites ( An ) et ( Bn ) sont adjacentes.
4 1
Equation caractéristique associée à l’équation (E) : k² - k + =0
3 3
2 1 1 2 1
 = (1/3)²  k1 = - = , k2 = + = 1
3 3 3 3 3
D’où : An = C1(1/3)n + C2

Ao = 4 , A1 = (2Ao + Bo)/3 = 3 SYSTEMES D'EQUATIONS LINEAIRES

3
C1 + C2 = Ao C1 + C2 = 4 C1 = 1- Définitions
2
 
1 1 5 1.1 On appelle système de n équations linéaires à p inconnues, un système
C1 + C2 = A1 C1 + C2 = 3 C2 = d'équations de la forme:
3 3 2

5  3 ( 31 ) n a11x1 + a12x2 +...+ a1pxp = b1


 An = a21x1 + a22x2 +...+ a2pxp = b2
2
5  3 ( 31 ) n 1 5  3 ( 31 ) n 5  3 ( 31 ) n (S) ...........................
Bn = 3An+1 - 2An = 3. - 2 = an1x1 + an2x2 +...+ anpxp = bn
2 2 2
5
Lim A n  lim B n  où les aij appelés coefficients, les bi appelés seconds membres sont des
n  n  2
éléments donnés de K (K = R ou C). Les xj sont les inconnues du système (S).
c) Montrons que les suites ( An ) et ( Bn ) sont adjacentes
1.2 On appelle matrice associée au système (S) la matrice:
D’après a)  n  N , Bn < An  a11 a12  a1 p 
 
5  a21 a22  a2 p 
D’après b) , Lim A n  lim B n   
Lim An  Bn  0  A(n, p) =
n  n  2 n       
 Montrons que la suite ( Bn ) est croissante  
a a  anp 
1 1  n1 n 2
Bn+1 - Bn = ( An + 2Bn) - Bn = ( An - Bn) > 0
3 3

41
1.3 Ecriture matricielle 1.7 Rang d'un système
Le rang r du système (S) est égal au rang de la matrice associée A, ou au
 a11 a12  a1 p 
x1   b1  rang de la famille {A1, A2, ..., Ap} de vecteurs de Kn.
    
 a21 a22  a2 p 
x2  b 
  =  2  ou AX = B 1.8 Système de Cramer
    
      On dit que (S) est un système de Cramer si n = p = rang de A.
a a  anp  
x p  b  ou encore
 n1 n 2   n 
 x1   b1 
    𝟏. 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ é𝒒𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 = 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒏𝒖𝒆𝒔
 x2  b  (S) est de Cramer  {
avec: X =   le vecteur des inconnues, B =  2  le vecteur
𝟐. 𝚫 = 𝒅𝒆𝒕𝑨
     
x  b 
 p   n  2- Résolution des systèmes linéaires
colonnes des seconds membres
2.1 Méthode des déterminants
1.4 Si B = 0, le système (S) est dit homogène a) Cas particulier: système de Cramer

1.5 On appelle solution du système (S) tout ensemble de p éléments Théorème Un système de Cramer (S) : AX = B admet une solution unique
c1, c2,..., cp de K tels que si C = t(c1,...,cp) ; AC = B donnée :
a1- sous forme matricielle par X = A-1.B
 Résoudre le système (S), c'est en déterminer l'ensemble des j
a2- par les formules de Cramer: xj = ( j = 1,..., n )
solutions . 
 Un système est dit compatible ou soluble s’il existe au moins une où  est le déterminant du système et j le déterminant déduit de  en
solution de ce système. remplaçant la j-ième colonne de  par la colonne des termes constants
 On dit qu’il est impossible ou incompatible ou encore insoluble s'il b1, b2, ..., bn représentant le second membre du système.
n'admet aucune solution.
 Deux systèmes (S) et (S') qui admettent le même ensemble de Exemple Résoudre le système:
solutions sont dits équivalents.
3x1 + 2x2 + x3 = 1
1.6 Ecriture vectorielle (S) x1 + 3x2 + 2x3 = 0
2x1 + x2 + 3x3 = -1
(S) s'écrit sous forme vectorielle: x1A1 + x2A2 +...+ xpAp = B où A1, A2,..., Ap
sont les vecteurs de Kn dont les composantes dans une base donnée sont les 3 2 1
colonnes de la matrice A.  
La matrice associée à (S) est A =  1 3 2
2 1 3

42
 = detA = 18    rg(A) = 3. n = p = rg(A)  (S) est un système de Exemple
Cramer.
1 2 1 3 1 1 3 2 1 −𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 − 𝑡 = −1
1 = 0 3 2 = 6 , 2 = 1 0 2 = 6 , 3 = 1 3 0 = -12 Résoudre le système (T) { 3𝑥 − 𝑦 + 4𝑧 − 2𝑡 = 0
2𝑥 + 𝑦 − 𝑧 + 2𝑡 = −3
-1 1 3 2 -1 3 2 1 -1
j
xj =

( j = 1, 2, 3) On obtient x1 = 1 , x2 = 1 , x3 = - 2 1 2 1 1 
3 3 3  
L'ensemble des solutions est S = { ( 1 , 1 , - 2 ) } La matrice associée à ce système est: A =  3  1 4  2 
3 3 3
 2 1 1 2 
 
b) Cas général Soit (S) un système de n équations à p inconnues, A la matrice  1 2 1 
associée à (S).  
La matrice B =  3  1 4  extraite de A a un déterminant non nul
 2 1 1 
1er cas rg(A) = n < p  
Supposons non nul le déterminant d'une certaine matrice carrée A1 extraite Toutes les équations du système (T) sont principales. L'inconnue t est non
de A, c'est à dire: principale. Les solutions du système (T) sont données par le système de
 a11 a12  a1n  Cramer:
 
-x + 2y + z = t-1
 a a22  a2 n 
A1 = 21 , detA1  0 3x - y + 4z = 2t
     
  2x + y - z = -2t - 3
a a  ann 
 n1 n 2
Toutes les équations de (S) sont dites principales; les inconnues x1, x2, ..., xn Ce système admet pour déterminant  = detB = 30
sont dites principales et les autres xn+1, ..., xp sont non principales. On fait
passer dans les seconds membres les termes relatifs aux inconnues non
principales. Les solutions du système (S) sont celles du système de Cramer: 𝑡−1 2 1
 x   15t  24
x = | 2𝑡 −1 4 | = -15t - 24  x =
 30
−2𝑡 − 3 1 −1
 a11 a12  a1n   x1   c1 
     
 a21 a22  a2 n   x2  c 
  =  2 
    
−1 𝑡−1 1 y


       y = | 3 2𝑡 4 | = - 5t - 32  y =   5t  32
a a 
 ann    c  30
2 −2𝑡 − 3 −1
 n1 n 2  xn   n 
où ci = bi - ain +1 xn+1 - ... - aip xp , i = 1, ..., n
−1 2 𝑡−1
 z  25t  10
z = | 3 −1 2𝑡 | = 25t + 10  z =
 30
2 1 −2𝑡 − 3

43
où t prend une valeur arbitraire.  l'un au moins des ( n - p) déterminants caractéristiques k est non nul:
le système (S) est incompatible.
2e cas: rg(A) = p < n
Exemple Résoudre le système
Soit A2 une matrice carrée d'ordre p extraite de A telle que detA2  0.
 a11 a12  a1 p  -a + 4b - 2c = - 1
  2a + b + c = 0
 a21 a22  a2 p 
A2 =  (S) -2a + 3c = 5
    
  a + b = -4
a a  a pp 
 p1 p 2
 1 4  2
 
Les équations à coefficients figurant dans A2 sont dites principales et les La matrice associée à (S) est: A=  2 1 1 
 2 3 
autres non principales. 
0

 1 0 
 1
Deux variantes sont possibles:
 2 1 1
Soit la matrice suivante extraite de A: A1 =  
 les ( n – p ) déterminants caractéristiques k définis par:  2 0 3
 1 0 
 1
a11 a12  a1 p b1 detA1 = -5  0  rg(A) = p = 4
a 21 a 22  a2 p b2
Les 3 dernières équations sont dites principales et la 1ère équation est non
k =      , k = 1,..., ( n – p ) , sont principale.
a p1 a p2  a pp bp n - p = 4 - 3 = 1  il existe un seul déterminant caractéristique:
a pk 1 a pk 2  a pk p b pk
2 1 1 0
nuls.
2 0 3 5
1 = = -136  0  le système est
Le système (S) admet une solution donnée par le système de Cramer: 1 1 0 4
 a11 a12  a1 p   x1   b1  1 4 2 1
     
 a21 a22  a2 p   x2   b2  incompatible.
         =  
      
a a  a pp  x  b  3e cas: rg(A) < n et rg(A) < p
 p1 p 2  p  p  Supposons rg(A) = r , c'est à dire il existe une matrice carrée

44
 a11 a12  a1r 
   l'un au moins des ( n – r ) déterminants caractéristiques est non
A3 =
 a 21 a 22  a 2r 
  nul, alors le système est incompatible.
   
 
a a  a rr 
 r1 r 2 Exemple Résoudre les systèmes d'équations suivants:
extraite de A telle que detA3  0 . Dans ce cas, les inconnues x1, x2, ..., xr
et les r premières équations sont dites principales, les autres étant non x1 + x2 + x3 = 1 x1 + 2x2 - x3 = 1
principales. (S') x1 + 2x2 - x3 = -1 (S") 2x1 + x2 + 2x3 = 2
x1 + 3x3 = 3 x1 - 4x2 + 7x3 = 3
Deux cas sont possibles: 2x1 + x2 + 4x3 = 4

 rg(A) = 1, Réponse
Si le système peut se réduire à une seule équation, on calcule une
inconnue en fonction des autres qui sont alors arbitraires. Dans le cas  Résolution de (S')
contraire il est incompatible.  1 1 1 
 
La matrice associée à (S') est: A =  1 2 1 
 3 
 rg(A) > 1, deux éventualités peuvent avoir lieu: 
1 0

 4 
 2 1
 les (n - r) déterminants caractéristiques k définis par: Tous les mineurs d'ordre 3 sont nuls.
a11 a12  a1r b1
1 1 
a21 a22  a2r b2 Soit B1 =   extraite de A., detB1 = 1  0  rg(A) = 2
k =      k = 1,..., ( n – r )  1 2 
ar1 ar 2  arr br
rg(A) < n
ar  k 1 ar  k 2  ar  k r br  k  il y a (n - r) déterminants caractéristiques
rg(A) < p
sont nuls. Alors le système est compatible ; les solutions sont données par le
système de Cramer: n - r = 4 - 2 = 2  il y a 2 déterminants caractéristiques.
 a11 a12  a1r   x1   c1 
      1 1 1 1 1 1
 a 21 a 22  a 2r   x2   c2 
       =   1 = 1 2 1 = 0 , 2 = 1 2 1 = 0
       
a a  a rr  x  c  1 0 3 2 1 4
 r1 r 2  r  r 

où avec ci = bi - air +1.xr+1 -...- aip.xp , i = 1,...,r


45
Les deux déterminants caractéristiques sont nuls  le système est 2.2 Méthode des manipulations élémentaires
compatible. Les deux premières équations et les inconnues x1 et x2 sont Le principe est le même que dans le cas de la détermination de la matrice
principales. Les deux dernières équations et l'inconnue x3 sont non principales. inverse, mais ici la matrice augmentée est de la forme [ A I B ] où A est la
matrice associée au système et B le vecteur colonne représentant le second
Posons x3 = b , b  R membre du système. On prendra l'habitude d'écrire les inconnues xj
( j = 1,...,n ) du système au-dessus des colonnes correspondantes de la matrice
x1 + x2 = 1 − b A.
Les solutions sont données par le système: {
x1 + 2x2 = −1 + b
Remarques

Dans le cas d'un système de Cramer de rang n:


On obtient x1 = 3 - 3b, x2 = -2 + 2b
 Le tableau final est de la forme
L'ensemble des solutions de (S') est alors: S = { ( 3 - 3b, -2 + 2b, b ); b  R }
𝑥1 𝑥2 . .. 𝑥𝑛
 Résolution de (S")
1 0 0 … 0 𝑔1
 1 2 1  0 1 0 … 0 𝑔2
  …
La matrice associée à (S") est: B= 2 1 2  qui a un déterminant nul ⋮ ⋮
0 0 ⋱ 0 ⋮
 1 4 7 
  0 0 … 1 𝑔𝑛
Cherchons les mineurs d'ordre 2
2 1 
La 1ère matrice B1 =   extraite de B a un déterminant non nul ; La solution du système est dans ces conditions: x1 = g1, x2 = g2, ... , xn = gn
 1 4 
rg(B) = 2  On peut faire apparaitre les n vecteurs colonnes e1, e2, ... , en de la base
rg(B) < n, rg(B) < p  il y a ( n – 2 ) déterminants caractéristiques: canonique de Rn dans un ordre quelconque.
n - 2 = 3 - 2 = 1  un seul k.
Exemple n = 3
2 1 2
1 = 1 4 3 = -6  0 On peut introduire les vecteurs e1, e2, e3 dans l'ordre e2, e3, e1 et construire
un système équivalent symbolisé par le tableau ci-après:
1 2 1 𝑥1 𝑥2 𝑥2

L'unique déterminant caractéristique est non nul  le système est 0 0 1 𝑔1


1 0 0 𝑔2
incompatible; S = 
0 1 0 𝑔3

46
d'où x1 = g2 , x2 = g3 , x3 = g1 x y z

Exemple 1 1 0 0 −2
0 1 0 5 Tableau IV
−𝑥 − 𝑦 + 2𝑧 = 3 0 0 1 3
Résoudre le système de Cramer { 𝑥 + 𝑦 − 𝑧 = 0
𝑥 + 2𝑦 − 2𝑧 = 2
Alors x = - 2 , y = 5 , z = 3  S = { (-2, 5, 3) }
x y z
Exemple 2
−1 −1 2 3
1 1 −1 0 Tableau initial x1 - 2x2 + x3 + x4 = 1
1 2 −2 2 Résoudre le système (T) x1 - 2x2 + x3 - x4 = -1
x1 - 2x2 + x3 + 5x4 = 5

x y z
𝑥1 𝑥2 𝑥3 𝑥4
1 1 −2 −3
1 −2 1 1 1
0 0 1 3 Tableau I
1 −2 1 −1 −1
0 1 0 5
1 −2 1 5 5

𝑥1 𝑥2 𝑥3 𝑥4

Permutons les lignes 2 et 3 du tableau I 1 −2 1 1 1


x y z 0 0 0 −2 −2
0 0 0 4 4
1 1 −2 −3
0 1 0 5 Tableau II 𝑥1 𝑥2 𝑥3 𝑥4
0 0 1 3
1 −2 1 1 1
x y z 0 0 0 1 1
0 0 0 0 0
1 0 −2 −8
0 1 0 5 Tableau III
0 0 1 3 On obtient un système équivalent à (T):

𝑥1 − 2𝑥2 + 𝑥3 + 𝑥4 = 1 𝑥1 = 2𝑥2 − 𝑥3
{ ⟹{ 𝑥4 = 1
𝑥4 = 1 𝑥2 , 𝑥3 𝑎𝑟𝑏𝑖𝑡𝑟𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠

47
DERIVEES DES FONCTIONS REELLES
D’UNE VARIABLE REELLE y

1. Dérivée en un point Mo
f(xo)
a) Définition Une fonction numérique f définie dans un voisinage de xo (C)
est dite dérivable en xo si le rapport f ( x)  f ( x o ) admet une limite j
x  xo
finie quand xxo avec x  xo
Cette limite est appelée dérivée de f en xo. Elle est notée f '(xo). 0 i xo
f '(xo) = lim f ( x)  f ( x o )
x  xo x  xo

En posant x - xo = h  x = xo + h On a: 2. Dérivée à droite, dérivée à gauche


f '(xo) = lim f ( x o  h)  f ( x o )  f est dérivable à droite en xo si lim f ( x)  f ( x o )
h0 x  xo
h x  xo
existe et est finie
b) Exemple: La fonction f: x  x² - 3x est dérivable en xo = 1.
Notation f 'd(xo) = lim f ( x )  f ( x o )
f ( x)  f (1) x ²  3x  2 
x  xo
En effet: f '(1) = lim = lim x  xo
x 1 x 1 x 1 x 1 f(x)  f(xo )
( x  1)( x  2)  f est dérivable à gauche en xo si lim
= lim x  xo x  xo
x 1 x 1 existe et est finie
f’(1) = lim ( x - 2) = -1
x 1 Notation f 'g (xo) = lim f(x)  f(xo )
x  xo x  xo
c) Interprétation géométrique de la dérivée
Soit f une fonction dérivable au point xo et (C) sa courbe Remarque: Si f 'd(xo) et f 'g(xo) existent et sont finies ,
représentative dans un repère (O, i, j ), Mo[xo, f(xo)] un point de (C). f dérivable en xo  f 'd(xo) = f 'g(xo)
f dérivable en xo signifie que (C) admet au point Mo une tangente de
pente f '(xo). Théorème Toute fonction dérivable en xo est continue en xo.
Preuve f dérivable en xo  lim f(x)  f(xo ) existe et est
L'équation de la tangente en Mo est: y - f(xo) = f '(xo)(x-xo) x  xo x  xo
finie

48
f(x) - f(xo) = f ( x)  f ( x o ) .(x - xo) ; Remarques
x  xo (1) Si f 'd(xo) et f 'g(xo) existent et sont finies et si
f ( x)  f ( x o ) f 'd(xo ) f 'g(xo), f n'est pas dérivable en xo. La courbe de f admet
 lim [f(x) - f(xo)] = lim .(x - xo) au point Mo [xo, f(xo)] deux demi-tangentes de pentes f 'd(xo) et
x  xo x xo x  xo
f 'g(xo) . Le point Mo est un point anguleux.
f ( x)  f ( x o )
= lim . lim (x - xo) = f '(xo).0 = 0
x  xo x  xo x  xo y

 lim [f(x) - f(xo)] = 0  lim f(x) = f(xo)  f est


x  xo x  xo

continue en xo. f(xo) Mo

La réciproque de ce théorème est fausse. x  f(x) = x est xo x


continue en xo = 0 mais non dérivable.
f ( x)  f ( x o )
(2) Si lim =  , f n'est pas dérivable en xo. La
Exercice: Etudier la dérivabilité de la fonction f définie par: x  xo x  xo
f(x) = x2 - 1 au point xo = -2 courbe de f admet en Mo une tangente parallèle à l'axe y'oy.
x

Applications économiques
x+2 - 1 si x  [ -2, 0 [  ] 0, + [
x
f(x) = 1) Elasticité
-x - 2 - 1 si x  ] - , -2 ] L'élasticité par rapport à x en xo  0 d'une fonction numérique f non
x
nulle en xo est la limite du taux de variation relative.
f ( x )  f ( xo )
f ( x)  f (2) x2 1
 1
f 'd(-2) = lim = lim x 2
f ( xo )
x  2 x2 x  2  x2 quand x  xo, x  xo.
x  xo
 1 
= lim  1  =5 xo
x  2   2x  4
 f est dérivable à droite en xo = -2
Cette limite existe si et seulement si f est dérivable en xo.
f ( x)  f (2) x2 1
 1
f 'g(-2) = lim = lim x 2
f ( x)  f ( x o ) f ' ( xo )
x  2 
x2 x  2 
x2 On note: Ef/x( xo) = lim xo = xo
 1  x  xo f(xo ) x  xo f ( xo )
=  1
lim  =- 3
x  2   2x  4
 f est dérivable à gauche en xo = - 2 2) Coût marginal
f 'd(-2)  f 'g(-2)  f n'est pas dérivable en xo = - 2. Le coût total CT est une fonction de la quantité produite Q

49
CT = f(Q). On appelle coût marginal la dérivée par rapport à Q du
coût total: dy = f '(x)dx  f '(x) = dy
dx
d CT
Cma = f’ (Q) =
dQ 5.2. Règles de calcul des différentielles
CT Soient U et V des fonctions de x, c  R
Coût moyen Cmo =
Q
 d(c) = 0
 d(cU) = cdu
3. Dérivabilité sur un intervalle
 d(Um) = m.Um-1dU , m  Q
 d(U + V) = dU + dV
 f est dérivable sur ]a, b[ si f est dérivable en tout point
 d(UV) = VdU + UdV
xo  ] a, b [.
 f est dérivable sur [ a, b ] si:  d U
V
  VdU  UdV

 f est dérivable  xo  ] a, b [
 f est dérivable à droite en a 6- Calcul des dérivées
 f est dérivable à gauche en b.
6.1. Formules de calcul
Soit c  R , m  Q , U =  (x), V = (x) deux fonctions dérivables au
4. Fonction dérivée point x. Alors:
Soit une fonction définie sur un intervalle I de R. On suppose que  x  I,
f admet une dérivée f '(x). La fonction x  f '(x) est appelée fonction  (c)' = 0
dérivée de f notée f '. Si f ' est continue sur I, on dit que f est  (xm)' = m xm –1
continûment dérivable sur I.  (cU)' = cU'
 [Um]' = mU'Um - 1 , m  Q
5 - Différentielle (U ± V)' = U' ± V'
 (UV)' = U'V + V'U

 
5.1. Définition
U ' U'V  V' U
Soit x = dx l'accroissement de x. y = f( x + x ) - f(x)  V
 V² , V0
l'accroissement de y = f(x).
Si f est continue dans un intervalle I et admet une dérivée continue Exercices
alors:

1°) Soit la loi de coût total CT en fonction de la quantité produite q :


y = f '(x)dx + dx.(dx) avec (dx)  0 quand dx  0
CT = q3 – 4 q² + 10q + 75. Donner les fonctions de coût marginal et de
dy = f '(x)dx partie principale de y est appelée différentielle de
coût moyen correspondantes.
f.

50
2°) Soit Qo la quantité d’offre d’un bien X , CT le coût total et Cu le y = f(x)  x = f -1(y) , [ f -1(y) ] ' =
1
coût unitaire. f ' (x)
a) Donner les expressions des élasticités du coût total ECT et du dx 1
Notation différentielle: 
coût unitaire ECu par rapport à l’offre. dy dy
b) Ecrire la relation existant entre Qo , CT et Cu et en déduire ECu dx
en fonction de ECT.
7- Dérivées successives – Formule de Leibniz
Solution
a). Dérivées successives
d CT Soit f une fonction dérivable sur I  R. Si f ' est dérivable sur I, on
1°) Cma = = 3q² - 8q + 10
d q note f " ou f(2) la dérivée de f ': f " s'appelle la dérivée seconde de f.
CT Par récurrence sur n  N, n  2, on définit la dérivée nième de f, f(n), par:
Cmo = = q² - 4q + 10 + 75
q q f = [f(n -1)]' lorsque f(n -1) est dérivable sur I. La fonction f est dite
(n)

E E Qo d Cu indéfiniment dérivable si f admet des dérivées de tous ordres.


2°) a) CT = Qo . d CT , Cu = .
CT d Qo Cu d Qo
b) CT = Qo.Cu Convention f (0) = f.

Exemple: Calculer la dérivée nième de f(x) = 1


 dCT = Cu.dQo + QodCu  d CT = C + Q . d Cu
u o x
d Qo d Qo
f '(x) = - 1 , f "(x) = 23 , f (x) = - 64 , ... , f(n)(x) = (-1)n nn! 1
(3)

Qo  dC u  x² x x x
E
CT = Qo . d CT =  Cu + Q o . 
CT d Qo Qo.Cu  dQ o  Montrons que f(n+1)(x) = (-1)n+1 (n n 12 )!
x
= 1 + Qo . d Cu = 1 + ECu
Cu d Qo f(n+1)(x) = [f(n)(x)] '
d  1 
= (-1)n+1 (n n 12 )!
(n  1) x n
= (-1)n n!   = - (-1)n n!
 E
Cu = E
CT - 1 dx  x n1  ( xn 1 ) ² x

Donc  n  N, f(n)(x) = (-1)n n!


xn 1
6.2. Dérivée d’une fonction réciproque
b). Formule de Leibniz
Soit f une fonction continue et strictement monotone sur [a, b] ,
admettant au point x  [ a, b ] la dérivée f '(x)  0. La fonction réciproque Soient u et v deux fonctions n fois dérivables sur I , n  N. On a la
1
est dérivable au point y = f(x) ; elle admet pour dérivée formule de Leibniz:
f ' (x)

51
n
(1) n (n  2)! (1) n 1 (n  1)!
(uv) ( n )   Cn u ( p ) v ( n p )  uv ( n )  Cnu ' v ( n 1)  ...  Cn u ( k ) v ( n k )  ...  u ( n ) v
p 1 k
f(n)(x) = (1+ x²) + n .2x
p 0 2(1  x ) n  3 2(1  x ) n  2
n (n  1) (1) n 2 n!
1  x² + .
Exercice Calculer les dérivées nièmes de f(x) = 2 2(1  x ) n 1
3
(1  x )
et de y = x² sinx (1) n n!
= [(n+ 1)(n+ 2)(1+ x²) - 2n(n+1) x (1+ x) + n(n -1)(1+x)² ]
2(1  x ) n  3
u(x) = 1 + x² y = x² sinx = u.v , avec u = x² , v = sinx
Solution f(x) = u(x).v(x) avec u’ = 2x , u  = 2 , u(n) = 0 ,  n  3
v(x) = 1 v' = cosx = sin( x+ /2), v" = - sinx = sin(x+ ) ,
1  x  3 v(3) = - cosx = sin( x+ 3/2) , ......., v(n) = sin( x+ n/2)
v(x) = 1  v'(x) = - 1.2.3 , v"(x) = 1.2.3.4
1  x  3 21  x 4 21  x 5 Montrons que v(n+1) = sin[x + (n+1) /2]
(1) n (n  2)! v(n+1) = [v(n)]' = cos(x + n/2)
Nous voyons apparaître la formule v(n)(x) =
2(1  x ) n  3 On sait que: cos = sin( + /2)

Démonstration par récurrence:


 v(n+1) = sin[(x + n/2) + /2] = sin[ x + (n+1)/2] .
 La propriété est vraie au rang 1.
Donc  n  N, v(n) = sin(x + n/2)
 supposons la vraie au rang n-1,
y(n) = u.v(n) + n.u'.(n - 1) + n(n  1) u".v(n - 2)
(1) n 1 (n  1)! 2
c'est-à-dire v ( n - 1)
(x) = = x². sin( x+ n/2) + 2nx. sin [x+ ( n –1 )/2 ]
2(1  x) n  2 + n( n – 1 ) . sin [x+ ( n – 2 )/2 ]
( hypothèse de récurrence )
 Montrons que la propriété est vraie au rang n moyennant cette
hypothèse de récurrence. 8- Théorème de Rolle – Théorème des accroissements finis
(1) n 1
(n  1)!(n  2) 8.1. Théorème de Rolle
v(n)(x) = [ v(n - 1)(x)]' = - Soit f une fonction continue sur [a, b]; dérivable sur ]a, b[ telle que
2(1  x) n  3
f(a) = f(b). Alors il existe c  ]a, b[ tel que f '(c) = 0.
u'(x) = 2x ; u"(x) = 2 ; u(k)(x) = 0  k  3 Géométriquement, le théorème signifie qu'il existe au moins un point
Alors: d'abscisse c où la courbe d'équation y = f(x) admet une tangente
n
horizontale.
f ( n ) (x )  (uv) ( n )   Cn u ( p ) v ( n p )  uv ( n )  Cnu ' v ( n 1)  ...  Cn u ( k ) v ( n k )  ...  u ( n ) v
p 1 k

p 0

n (n  1)
f(n)(x) = u.v(n) + n.u'.(n - 1) + u".v(n - 2)
2

52
y Exercices

C 1°) Peut-on appliquer le théorème de Rolle aux fonctions suivantes ?


a) x  f(x) = 1 sur [ - 2 , 2 ]
x²  3
b) x  (x) = 1  x² sur [ -1 , 1 ]

2°) Peut-on appliquer le théorème des accroissements finis aux fonctions


suivantes sur [ -1, 1 ] ?
a c 0 b x a) x  g(x) = x2/3 , b) x  h(x) = x1/3

8.2. Théorème des accroissements finis Solutions:


Soit f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ] a, b [.
f ( b)  f (a ) 1°) a) f n’est pas définie pour x =  3 , valeurs appartenant au segment
Alors:  c  ] a, b [ tel que f '(c) = (1) [ -2 , 2 ] donc f n’est pas partout définie sur [ - 2 , 2 ] , donc on ne peut
ba
Autre notation : appliquer le théorème de Rolle.
Posons a = x , b = x + h , c = x + h où   ] 0 , 1 [
f (x  h)  f (x) b)  est définie et continue sur [ - 1 , 1 ] , dérivable sur ]-1 , 1 [
f ’ ( x + h ) = (-1) = (1) = 0 , donc  c  ]-1 , 1 [ tel que ’( c ) = 0
h
’ ( c ) = 0  c
0c0
1  c²
Géométriquement il existe au moins un point d'abscisse où la courbe
admet une tangente parallèle à la droite AB.
2°) g’(x) = 2 x 3 , g’- ( 0) = - , g’+ ( 0) = + , g n’est pas dérivable
1

3
y en x = 0

B Donc le théorème des accroissements finis n’est pas applicable.


1 32
b) h’(x) = x , h’ n’existe pas pour x = 0,
3
Cependant h(-1) = -1 , h(1) = 1 ;
il existe deux points B et B’ ( x = 0,1925 ) tels que la tangente en ces
A
points est parallèle à la corde A’ A .

A
0 a c b x

53
Avec les mêmes hypothèses sur l'intervalle [ xo, xo+ h ] et en posant
y A c = xo + h où 0    1, h = x - xo
1 On a:
h n (n) hn  1
f(x) = f(xo) + h .f'(xo) + h² .f"(xo) +...+ .f (xo) + .f(n+1)(xo+h)
1! 2! n! (n  1)!
(2)
9.2. Formule de Mac - Laurin
-1 0 1 x En posant xo = 0 dans la formule (2) on obtient:
x n (n) xn  1
f(x) = f(0) + x f '(0) + x² f "(0) + ..... + f (0) + f(n+1)(x) ,
1! 2! n! (n  1)!
01

A’
10- Extremums et représentation graphique

Les hypothèses du théorème des accroissements finis ne sont pas


10.1. Variations d'une fonction
vérifiées sur [ -1 , 1 ] mais le sont sur les intervalles [-1 , 0 ] et [ 0 , 1 ] 1.1 Signe de la dérivée et sens de variation
séparément. La corde OA a pour pente 1, donc c doit être tel que f’( c ) = 1 Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. f est strictement
1
on doit donc résoudre 3 x 2 3  1 et on obtient : 𝑐 = ≈ 0,1925 croissante (respectivement strictement décroissante) sur I si:
3√3
 x  I, f '(x) > 0 (respectivement f '(x) < 0
9- Formule de Taylor - Lagrange 1.2 Extremum
Soit f une fonction définie sur un voisinage de xo. On dit que f admet un
9.1. Formule de Taylor - Lagrange maximum (respectivement un minimum) local en xo s'il existe un intervalle
Soit f une fonction n fois (nN) continûment dérivable sur [ a, b ] et telle ] xo-, xo+ [ sur lequel on a f(x)  f(xo) (respectivement f(x)  f(xo) ).
que f(n+1) existe sur Si f est dérivable en xo, une condition nécessaire pour que f présente au
] a, b [. point xo un extremum (maximum ou minimum) local est: f '(xo) = 0
Alors il existe au moins un réel c  ] a, b [ tel que:  f '(xo) = 0 et f "(xo) > 0  f admet au point xo un minimum local.
n
 f '(xo) = 0 et f "(xo) < 0  f admet au point xo un maximum local.
ba b  a  ² b  a 
f(b) = f(a) + .f '(a) + .f "(a) + . . .+ .f(n)(a)
1! 2! n!
n 1
10.2. Branches infinies
+
b  a  .f(n+1)(c) (1)
(n  1)! Soit f une fonction numérique et (C) sa courbe représentative.
n 1  Si lim f(x) = a , a  R , on dit que la courbe (C) de f
b  a  .f(n+1)
(c) est appelé reste de Lagrange.
x   x
(n  1)! admet une branche infinie dans la direction de la droite
d'équation y = ax.
Autre forme de la formule de Taylor
54
 Si lim f(x) = , on dit que la courbe (C) de f admet une
x   x
B
branche parabolique de direction oy.
B y
 S'il existe un couple (a, b) R² tel que:
y
lim [f(x) - (ax + b)] = 0
x   f convexe f concave
on dit que la courbe (C) de f admet une asymptote oblique d'équation
y = ax + b.

a = lim f(x) , b = lim [ f(x) – ax ] A A


x   x  
x
x x

 Si lim f(x) = ± , on dit que la courbe (C) de f admet une


x  xo
asymptote verticale d'équation x = xo
 Si lim f(x) = yo , on dit que la courbe (C) de f admet une 3.2 Propriété
x   Si f est 2 fois dérivable sur I , alors f est convexe (resp. concave) sur
asymptote horizontale d'équation y = yo I si et seulement si f "  0 ( resp f " 0 .).

10.3. Convexité et point d'inflexion 3.3 Point d'inflexion


Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R et (C) sa courbe Si en xo  I, f" s'annule en changeant de signe, alors au point
représentative. Mo[xo, f(xo)] ; la courbe (C) traverse sa tangente. Le point Mo est appelé
point d'inflexion.
3.1 Définition
 On dit que f est convexe si et seulement si:
 x1, x2  I,  t  [ 0, 1 ],
f[(1- t)x1 + tx2]  (1- t)f(x1) + tf(x2)
 On dit que f est concave si et seulement si:
 x1, x2  I,  t  [ 0, 1], Mo
f[(1- t)x1 + tx2]  (1- t)f(x1) + tf(x2)

Géométriquement, f est convexe (resp. concave) si  (A, B) couple de


points de (C); l'arc AB de (C) est situé en dessous (resp. au-dessus) de la
corde AB.

55
10.4. Plan d'étude d'une fonction c) Arcs remarquables

a) Déterminer l’ensemble de définition


Angles 0 
= 30°

= 45°

= 60°

= 90°
* Réduction de l'ensemble d'étude (parité ou périodicité éventuelle). 6 4 3 2
b) Calculer les limites au bornes du domaine de définition.
Sinus 0 1 1
c) Calculer la dérivée, étudier son signe et dresser le tableau de 2
2 3
variation.
2 2
d) Etudier les branches infinies (déterminer les asymptotes éventuelles). Cosinus 1 1 0
3 2
e) Etudier les points particuliers (point d'inflexion, point anguleux, points 2 2
2
d'intersection avec les axes, etc....).
f) Faire la représentation graphique Tangente 0 3 1
3
3

Cotangente 1 3 0
11. Fonctions usuelles 3
3
1- Fonctions trigonométriques

Ce sont les fonctions cosinus, sinus, tangente et cotangente d) Formules d'addition


  cos(x+ y) = cosx.cosy - sinx.siny (1)
 x  R - { 2 + k }, k  Z , tgx = sin x
cos x  cos(x - y) = cosx.cosy + sinx.siny (2)
 x  R - { k , k  Z } , cotgx = 1 = cos x ,  sin(x + y) = sinx.cosy + siny.cosx (3)
tgx sin x
 sin(x - y) = sinx.cosy - siny.cosx (4)
 x  R , -1 ≤ cosx ≤ 1 , -1 ≤ sinx ≤ 1
(1) + (2)  cosx.cosy = 1 [cos(x + y) + cos(x - y)]
2
a) Périodicité (2) – (1)  sinx.siny = 1 [cos(x - y) - cos(x + y)]
2
(3) + (4)  sinx.cosy = 1 [sin(x + y) + sin(x - y)]
 k  Z, cos( x + 2k) = cosx , sin(x + 2k) = sinx , tg(x + k) = tgx 2
tgx  tgy tgx  tgy
 tg(x + y) = , tg(x - y) =
b) Relations fondamentales 1  tgx.tgy 1  tgx.tgy

 cos²x + sin²x = 1 cos²x = 1 f) Multiplication par 2


1  tg²x

tg²x
 sin²x = tg²x.cos²x = , 1 = 1 + cotg²x cos2x = cos²x − sin²x 2cos²x = 1 + cos2x
1  tg²x sin ²x
}⟹{
sin2x = 2sinx. cosx 2 sin²x = 1 − cos2x

56
2tgx
 tg2x =
1  tg²x
y
g) Expression de sinx, cosx, tgx en fonction de tg(x/2) = t

cosx = 1  t² , sinx = 2t , tgx = 2t y = tgx


1  t² 1  t² 1  t²

Dérivées
(sinx)' = cosx , (cosx)' = -sinx , (tgx)' = 1 , (cotgx)' = - 1 - 0 
cos ²x sin ²x
Si u = u(x) est dérivable,
(sinu)' = u'cosu , (cosu)’ = - u’sinu , (tgu)’ = u' , (cotgu)' = - u'
cos ²u sin ²u

Graphiques y
2. Fonctions trigonométriques réciproques
2.1 Fonction arcsinus
1 sinx a) Définition
La restriction à  2 , 
2
 de la fonction sinus est continue et strictement
- -/2 /2  croissante de    [-1, 1 ] . Elle admet donc une fonction réciproque

2 , 
2

continue et strictement croissante de [-1, 1]   2 , 2  On appelle


0 x  

cosx fonction arcsinus et on note Arcsin, la fonction réciproque de la restriction à


-1  2 , 
2
 de la fonction sinus.
[-1, 1 ]   2 , 2 
 

x  Arcsinx

𝑦 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑥 = 𝑠𝑖𝑛𝑦
{ ⟺{ 𝜋 𝜋
−1 ≤ 𝑥 ≤ 1 − ≤𝑦≤
2 2

57
[ -1, 1 ]  [ 0,  ]
b) Propriétés x  Arccosx

 x  2 , 
2
 , Arcsin (sinx) = x
y = Arccosx
}  {
x = cosy

 x  [-1, 1 ] , sin (Arcsinx) = x −1  x  1 0 y 

b) Propriétés
 cos(Arcsinx) = 1  x²
  x  [-1, 1] , cos(Arccosx) = x
 tg(Arcsinx) = x
  x  [0,  ] , Arccos(cosx) = x
1  x²

En effet: cos²x + sin²x = 1  cos²x = 1 - sin²x  Arccosx + Arcsinx =
2
 cos²(Arcsinx) = 1 - sin²(Arcsinx) = 1 - x²  Arccosx + Arccos(-x) = 
 cos(Arcsinx) = ± 1  x²  sin(Arccosx) = 1  x²
Comme Arcsinx   
2 , 

2 , on a cos(Arcsinx)  0 1  x²
tg(Arccosx) =
d'où cos(Arcsinx) = 1  x² x
 
tg(Arcsinx) = x
En effet: Arcsinx  [ -, ] c'est-à-dire
1  x² 2 2
sin(Arc sin x)   
En effet tgx = sin x  tg(Arcsinx) = = x -  Arcsinx   0  - Arcsinx  
cos x cos(Arc sin x) 1  x² 2 2 2

 Arcsinx est une fonction impaire.  - Arcsinx  [ 0,  ]
2
1
 Dérivée: (Arcsinx)' = Arccosx  [0,  ]
1  x²  
- Arcsinx  [0,  ]  Arccosx = - Arcsinx
u' 2 2
Si u = u(x) est dérivable, (Arcsinu)' = 
1  u² cos(Arccosx) = cos ( - Arcsinx)
2
2.2 Fonction arccosinus

a) Définition c'est-à-dire Arccosx + Arcsinx =
2
f : [ 0,  ]  [-1, 1 ]
 Arccosx + Arccos(-x) = 
x  cosx
En effet, Arccos(-x)  [ 0,  ]  0  Arccos(-x)  
restriction de la fonction cosinus à [ 0,  ] est continue et strictement
 0  - Arccos(-x)  -
décroissante de [ 0,  ]  [ -1, 1 ] ; elle admet une réciproque continue et
    - Arccos(-x)  -
strictement décroissante de [ -1, 1 ]  [ 0,  ] appelée arccosinus et notée
    - Arccos(-x)  0
Arccos
  - Arccos(-x)  [ 0,  ]

58
2.3 Fonction arctangente
Arccosx  [ 0,  ] La restriction à    ,   de la fonction tangente est une application
 2 2 
 - Arccos(-x)  [ 0,  ]  Arccosx =  - Arccos(-x)
continue et strictement croissante de    ,   vers R. On peut définir une
cos(Arccosx) = cos[ - Arccos(-x)]    2 2 
fonction réciproque continue et strictement croissante de R vers
c'est-à-dire Arccosx + Arccos(-x) =     ,   appelée arctangente et notée Arctg.
 2 2 
y = Arctgx x = tgy
1  x²
 tg(Arccosx) = R   ,   
x  2 2 
En effet : sin²x + cos²x = 1  sin²x = 1 - cos²x y  
x  Arctgx xR
 sin²(Arccosx) = 1 - cos²(Arccosx) = 1 - x²
2

 sin(Arccosx) = ± 1  x² Propriétés
Comme 0  Arccosx   , sin(Arccosx)  0   x  R, tg(Arctgx) = x
d'où sin(Arccosx) = 1  x² et tgx = sin x  
  x   ,   , Arctg(tgx) = x
cos x   2 2 
sin(Arc cos x) 1  x²  si x > 0
 tg(Arccosx) = = 2
cos(Arc cos x) x
 Arctgx + Arctg  1  =
1 x
 Dérivée (Arccosx)' = - - si x <0
1  x² 2
u'  cos(Arctgx) = 1
 . Si u = u(x) est dérivable, (Arccosu)' = - 1  x²
1  u²
 sin(Arctgx) = x
1  x²
Graphiques y  Dérivée (Arctgx)' = 1
1  x²
 Si u = u(x) est dérivable, [ Arctgu]' = u'
1  u²
Exemple
 y = Arccosx
2 Calculer la dérivée de y = Arctg  2x 
1  x 

 y = Arctgu avec u = 2x
1 x
4
dy dy du 1 u'
 .  .u' 
dx du dx 1  u² 1  u²
o x
u= 2x  u’ = 2
y = Arcsinx 1 x
1  x 
2

59
Graphique
1 + u² = 1 +  2x   1  2x  x²  4x²  1  2x  5x²
2

1  x  (1  x)² (1  x)² y <0


dy 2 (1  x)² 2
 . 
dx (1  x)² 1  2x  5x² 1  2x  5x² >1 =1

Graphique
y 0<<1

=0


2

0 x
Y = arctgx
4. Fonction logarithme népérien
0 x
a) Définition
On appelle fonction logarithme népérien la fonction
ln : R*+  R
- x  lnx
2
ln1 = 0

b) Propriétés
3. Fonction puissance   a , b R*+ , ln(a.b) = lna + lnb , ln  ba   ln a  ln b
  a  R*+,  r  Q, lnar = r.lna
a) Définition
 lne = 1 où e = 2,718... est appelé nombre de Néper.
Soit   R , on appelle fonction puissance la fonction
 Dérivée  x R*+ (lnx)' = 1
f: R*+  R x
x  x
Si u = u(x) est dérivable  u  R* ,
d
dx

ln u 
u'
u

b) Propriétés  Limites
  x, y  R*+ , (x.y) = x.y
  x  R*+,  ,   R , x+ = x.x lim ln x = - , lim ln x = +  ,
x0 x  
  x R*+,    R , x -  = 1
ln(1  t)
x lim
t 0
 lim ln x  1
x 1 x  1
t

60
U
 '
Graphique  V   U 'V  V 'U . V = U'  V'
b).
y U V² U U V
 
 
V

c).  m  R,
U '  m U '
m

y = ln x
Um U

Remarque: L'emploi de la dérivée logarithmique simplifie dans certains cas


le calcul des dérivées.
0 1 x Exemple: Calculer la dérivée de: y = x  5 x²  1
x 3
ln y = ln(x-5) - ln(x+3) + 2 ln(x²+1)
1

y' 2x
 1  1  1
y x5 x3 2 x²  1
x3  x  3x²  3  x3  x  5x²  5  x3  2x²  15x
=
c) Dérivée logarithmique (x  5)(x  3)(x²  1)
x3  6x²  15x  8
=
1. Définition (x  5)(x  3)(x²  1)
x3  6x²  15x  8 (x  1)²(x  8)
Si la fonction f est dérivable au point xo et si f(xo) 0 le nombre f ' ( x o )  y' = y =
f (x o ) (x  5)(x  3)(x²  1) (x  3)² x²  1
est appelé dérivée logarithmique de la fonction f au point xo ou taux de
croissance de f en xo. 5. Fonction logarithme de base quelconque

Exemple: Soit P(t) la production d’un bien quelconque à l’instant t . a) Définition


(t) =
P ' (t)
est le taux de croissance de la production à l'instant t. Soit a  R*+ \ {1} , on appelle logarithme de base a, la fonction
P(t) R*+  R
x  logax définie par logax = ln x
ln a
2. Propriétés
 si a = e , logex = lnx (logarithme népérien de x)
 si a = 10, log10x = logx (logarithme décimal de x)
UV  '  U ' V  V ' U  U '  V '
a).
UV UV U V
b) Propriétés : les mêmes que celles du logarithme népérien

Dérivée  x  R*+, a  R*+ -{1}, (logax)' = 1


x(ln a)

61
  x  R*+ , elnx = x
  x , y  R , ex+y = ex.ey
c) Graphique y (ex) y = exy
  x  R, 1x = e-x
y = loga x e
 Dérivée (ex)' = ex
a>1
Si u = u(x) est dérivable (eu)' = u'eu

Graphique

0 1 x
0<a<1 y

Y = ex

6. Fonction exponentielle de base e


a) Définition 0 x
On appelle fonction exponentielle de base e, la fonction réciproque de la
fonction logarithme népérien.
R  R*+
x  ex
ex  1 7. Fonction exponentielle de base a, a  R*+ - { 1 }
Limites lim ex = 0 , lim ex = + , lim =1
x   x   x0 x a) Définition
On appelle fonction exponentielle de base a, la fonction réciproque de la
y = ex x = lny fonction x  logax
 R  R*+
x R y  R*+ x  ax , ax = ex.lna

b) Propriétés b) Propriétés: les mêmes que celles de la fonction x  ex


Dérivée (ax)' = (lna).ax
  x  R, ln(ex) = x

62
c) Graphique tha  thb
 th(a ± b) =
0<a<1 y 1  tha thb
a>1  ch2a = ch²a + sh²a
 sh2a = 2 sha.cha
 th2a = 2tha , ch2a = 1  th²a , sh2a = 2tha
1  th²a 1  th²a 1  th²a

1
 Calcul de cha, sha , tha à patir de t = th(a/2)
1  t² 2t 2t
cha = ; sha = ; tha =
0 x 1  t² 1  t² 1  t²
 Dérivées (chx)' = shx , (shx)' = chx, , (thx)' = 1
ch²x
(cthx)' = - 1
 Généralisation sh²x
On définit la fonction x  [U(x)]v(x) par : [U(x)]v(x) = eV(x).lnU(x) Graphiques

8. Fonctions hyperboliques y
a) Définition chx cthx
Ce sont les fonctions définies au moyen des exponentielles:
e x  e x e x  e x shx 1
chx = , shx = 1 thx
2 2
( cosinus hyperbolique x ) (sinus hyperbolique x )
e x  e x e 2x  1 0 x 0 x
thx = shx =  2x ( tangente hyperbolique x )
chx x e  e
 x e 1
ex e x 1
e 2x
cthx = chx =
 2x ( cotangente hyperbolique x )
shx e x  e x e 1 -1
b) Propriétés
cthx
 ch²x - sh²x = 1
1 9. Fonctions hyperboliques réciproques
 ch²x = 1  chx = ±
1  th²x
1  th² x
a. Inversion du sinus hyperbolique
En tenant compte de chx > 0 et de shx = chx.thx, on a:
1 thx f: R  R
chx = , shx = x  shx
1  th² x 1  th ² x
La fonction f est continue et strictement croissante; elle admet une
 ch(a ± b) = cha.chb ± sha.shb
fonction réciproque continue et croissante de R sur R appelée argument
 sh(a ± b) = sha.chb ± shb.cha
sinus hyperbolique et notée Argsh.
f -1 : R  R

63
x  Argshx
-1: [1,+ [ [0, + [
y = Argshx x = shy x  Argchx.

xR yR y = Argchx x = chy

Expression de Argshx à l'aide d'un logarithme x1 y0
x = shy
et chy > 0  ch²y = 1  sh²y Expression de Argchx à l'aide d'un logarithme
chy = x
ch²y = 1 + sh²y
y  0  shy  0  shy = ch²y  1 = x²  1
ch²y = 1  x² shy + chy = x + x²  1  ey = x + x²  1
chy + shy = x + 1  x²  y = ln( x + x²  1 ) , x1
y y
e e
y
e e
y
or chy = et shy =
2 2
Argchx = ln( x + x²  1 ) ; x1

Donc chy + shy = ey


 Dérivée (Argchx)' = 1 , x>1
x²  1
ey = x + 1  x²  y = ln ( x + 1  x² ) , x  R c. Inversion de la tangente hyperbolique
 : R →]-1, 1[
x → thx.
Argshx = ln ( x + 1  x² ) , xR  est continue et strictement croissante sur R, elle admet donc une
fonction réciproque continue et strictement croissante dans ]-1, 1[,
appelée argument tangente hyperbolique et notée: Argth.

 Dérivée (Argshx)' = 1 , xR


1  x²  -1 : ]-1, 1 [ → R
x →  -1(x) = Argthx
y = Argthx x = thy
b. Inversion du cosinus hyperbolique

: [ 0,+ [  [1, + [
-1 < x < 1 y  R.
x  (x) = chx
La fonction  est continue et strictement croissante sur [0, + [; elle
admet donc une fonction réciproque continue et strictement croissante
sur [1, + [, appelée argument cosinus hyperbolique et notée: Argch.

64
Expression de argthx à l'aide d'un logarithme e2y  1
x =  x(e2y - 1) = e2y + 1
shy e y  ey e2y  1 e2y  1
x = thy = = y 
chy e  e y e 2y  1 x(e2y - 1) = e2y + 1  xe2y - x = e2y + 1
e2y  1  xe2y - e2y = 1 + x
x =  x(e2y + 1) = e2y - 1  e2y( x – 1 ) = ( x + 1 )
e2y  1
 e2y( x - 1 ) = ( x + 1)  e2y = x  1
 xe2y + x = e2y - 1 x 1
 xe2y - e2y = -x - 1  2y = ln  x  1   y= 1 ln  x  1  , x 1
 x  1  2  x  1 
 e2y( x –1 ) = -(x + 1 )
e2y(1 - x ) = ( x + 1)  e2y = 1  x  x  1
Argcthx =  x  1 , x  1
1 ln
1 x 2
 2y = ln  1  x   y = 1 .ln  1  x  , -1 < x < 1
 1  x  2  1  x 
 Dérivée (Argcthx)' = 1 , x 1
1  x²
Argthx = 1 .ln  1  x  , -1 < x < 1
2  1  x 

 Dérivée (Argthx)' = 1 , x 1
1  x²
Graphiques

d- Inversion de la cotangente hyperbolique


La fonction cotangente hyperbolique est une fonction strictement
décroissante d'une part de ] 0, + [ vers ]1, + [ d'autre part de ]- , 0
Argshx
[ vers ]- , -1 [. On peut donc définir la fonction réciproque dite
argument
Argchx (3) (2)
cotangente hyperbolique notée Argcth.
Argcthx

y = Argcthx x = cthy
Argchx

(1)
x 1 y 0

(1) et (2) y = ln x x²  1
Expression de argcthx à l'aide d'un logarithme
(1) , (2) et (3) y= 1 ln 1  x
chy e y  e y e2y  1 2 1  x
x = cthy = = y 
shy e  e y e 2y  1

65
FONCTIONS EQUIVALENTES
a) Définition Attention!
On dit que f et g sont équivalentes au voisinage de xo
f(x) f  f1
( xoR ou xo = ± ) si et seulement si: lim =1 xo
x  xo g(x)
n'entraine pas (f + g)  (f1 + g1)
xo
Notation: f  g g  g1
xo xo
Définition équivalente
f et g sont équivalentes au voisinage de xo si f(x) = g(x)[1 + (x)] f  f1 n'entraine pas gof  gof1
avec lim (x) = 0 xo xo
x  xo Exemples

b) Propriétés a) f(x) = x³ + x ; f1(x) = x³ + 1


P1- Au voisinage de l'infini, un polynôme est équivalent à son terme de g(x) = -x³ ; g1(x) = -x³ + 1
plus haut degré.
P2- Au voisinage de zéro, un polynôme est équivalent à son terme de Lorsque x  + f (x)  1  f(x) ~ f1(x) ,
plus bas degré. f1 ( x )
g ( x )  1  g(x)  g (x)
1
P3- f  g g1 (x)
xo
f(x) + g(x) = x et f1(x) + g1(x) = 2 ne sont pas équivalentes.
 f  h
xo
g  h f(x) ex
xo b) f(x) = ex , g(x) = ex+1 , lim = lim = 1 1
x   g(x) x   e x 1 e

P4- si f  g, alors fn  gn  f et g ne sont pas équivalentes au voisinage de +, pourtant on


xo xo a bien x  ( x +1)
+

si f  g
xo
f g
 ff1  gg1 et  si lim f1(x)  0 et REGLE DE L'HOSPITAL
xo f1 xo g1 x  xo
1. Indéterminations des types 0 et 
f1  g1 lim g1(x)  0 0 
xo x  xo
Soient f et g deux fonctions continues dans un intervalle D de xo,
dérivables sur D, sauf peut être au point xo. Si f et g sont des
infiniment petits ou infiniment grands pour x xo, c'est-à-dire si le
P5- Si f  g et lim f(x) = l, alors lim g(x) = l
xo x  xo x  xo

66
lim  sin ² x
f(x) ln x
rapport présente au point xo une indétermination du type 0 lim sinx.lnx = lim 1
=
g(x) 0 x0 x0 sin x x0x. cos x
ou  alors: = lim  sin x. cos x  0  0
 x  0  cos x  x. sin x 1

f (x) f ' (x) 3. Indétermination du type  - 


lim = lim , si la limite du rapport des dérivées
x  xo g(x ) x x o g' ( x )
On décompose la différence f(x) - g(x) en f(x) - g(x) = f(x)
existe.  g(x) 
 1 
 f(x) 

Cette règle reste valable pour xo = ±. g(x)
et on lève d'abord l'indétermination pour
Si le rapport f ' ( x) présente à nouveau une indétermination de l'un f(x)
g ' ( x)
g(x)
des types indiqués et si f ' et g' vérifient les conditions énoncées pour si lim = 1, on met la différence f(x) - g(x) sous la forme
f(x)
x  xo
f et g , alors on peut passer au rapport des dérivées secondes, etc... g(x)
1
f(x)
ln(1  x) qui est du type 0
Application Calculer lim 1 0
x0 sin x f(x)
Exemple Calculer lim ( 2x – e3x )
lim ln( 1  x) ( forme indéterminée du type 0 ) x  
x0 sin x 0
 e3x 
ln( 1  x) = lim
1 lim ( 2x – e3x ) = lim 2x 1   = lim 2x.
lim 1 x
= lim 1  1 x   x    2x  x  
x0 sin x x  0 cos x x  0 (1  x). cos x 
 e3x 
1  lim 
2. Indétermination du type 0.  x  2 x 
 
= +( -  ) = - 
lim f(x).g(x) ( forme indéterminée du type 0.)
x  xo
avec lim f(x) = 0 et lim g(x) = . 4. Indéterminations des types 1, 0o, o
x  xo x  xo Elles peuvent être levées en prenant d'abord le logarithme et en
f(x)
On transforme le produit f(x).g(x) en rapport 1 ( du type 0 ) ou calculant la limite du logarithme.
g(x) 0
Exemple: Calculer lim  k x , kR
x   1 
x
g(x)
1 ( du type  ).  
f(x) 
 k x
Exemple: Calculer lim
x0
sinx.lnx Posons y = 1  x 

lim sinx.lnx (forme indéterminée du type 0.(-))


x0

ln y = x ln 1  k
x

67
Donc f(x) = ao + a1(x - xo) +. . .+ an(x - xo) n + o [(x - xo) n]
Posons t = 1  ln y = 1 ln 1  kt  ;
x t = ao + a1(x - xo) +. . .+ an(x - xo) n + (x - xo) n (x)
quand x  + , t  0+ avec lim (x) = 0
ln y = ln1  kt  k x  xo
lim lim  lim k  k  lim y = e
t 0 x   t t  0  1  kt t 0

c) Développement limité au voisinage de + (ou -)


 k x
Soit f une fonction définie au voisinage de + (ou -)
Donc lim
x   1  x  = ek

Posons t = 1  x= 1  f(x) = f  1  = (t) et  est définie


x t t 
au voisinage de 0.
On dit que f admet un développement limité d'ordre n au voisinage de
+ (ou de -) si  admet un développement limité d'ordre n au voisinage
DEVELOPPEMENTS LIMITES de 0.

1. Définitions (t) = ao + a1t + a2t²+...+ antn + o(tn)


a) Développement limité au voisinage de zéro
a1  1  n 
Soit f une fonction définie au voisinage de 0. On dit que f admet un  f(x) = ao + +. . .+ an + o   x  
x xn  
développement limité d'ordre n (n  N) au voisinage de 0, s'il existe un
= ao + a1.  1  +...+ an.  1 
n
+  1  (x) ,
n
polynôme Pn de degré  n et une fonction  tels que:
x x x
f(x) = Pn(x) + xn(x) (1) , avec lim (x) = 0
x0 avec lim (x) = 0
x  
Pn(x) est appelé partie régulière du développement limité, xn(x) le terme
complémentaire ou reste d'ordre n.
Si ao, a1, ..., an sont les coefficients de Pn(x), la relation (1) peut s'écrire: 2. Propriétés
f(x) = ao + a1x + a2x²+...+ anxn+ xn(x) a) Unicité : Si au voisinage de 0, une fonction admet un développement
Le terme xn(x) est le plus souvent remplacé par o(xn). limité d'ordre n, celui-ci est unique.
 f(x) = ao + a1x + a2x²+. . .+ anxn + o(xn) b) Existence: Si f(n) existe, f admet un développement limité d'ordre n,
au voisinage de 0 et on a:
b) Développement limité au voisinage de xo  R f (n)(0) n
f(x) = f(0) + f' (0) x + f" (0) x² +. . .+ x + xn(x)
Soit f une fonction définie au voisinage de xo. 1! 2! n!
Posons t = x - xo  x = t + xo
On a : f(x) = f(t + xo) = h(t) et h est définie au voisinage de 0. On dit c)  n  N, tout polynôme admet un développement limité d'ordre n, au
que f admet un développement limité d'ordre n au voisinage de xo si h voisinage de 0.
admet un développement limité d'ordre n au voisinage de 0. d) Si au voisinage de 0, f admet un développement limité d'ordre n, alors
 p  n, f admet un développement limité d'ordre p.
h(t) = ao + a1t + a2t²+. . .+ antn + o(tn)

68
Remarque Les propriétés énoncées ci-dessus restent valables pour le
développement limité d'une fonction au voisinage de xo ou de ± puisque f(2k+1)(0) = 0
par l'intermédiaire du changement de variable: t = x - xo ou t = 1 , on
x  f(n)(0) = cos  n2  
est ramené à l'étude du développement limité au voisinage de 0. f(2k)(0) = (-1)k

3. Développements limités usuels au voisinage de 0 x2 x 2n


d'où: cosx = 1 - +. . .+ (-1)n+ x2n+1(x)
2! (2n)!
a/ f(x) = ex Sur R, on a f(n)(x) = ex  f(n)(0) = 1 d/ (1 + x) = 1  x  (  1) x²  ...  (  1)(  2)...(  n  1) xn  xn(x)
f ' (0) f " (0) f (n)(0) n 1! 2! n!
 ex = f(0) + x + x² +. . .+ x + xn(x) R
1! 2! n!
xn
= 1 + x + x² +. . .+ + xn(x) e/ 1 = 1 - x + x² - x³ +. . .+ (-1)nxn + xn(x)
1! 2 ! n! 1 x
 En changeant x en - x, on obtient: e-x = 1 - x + x² +. . .+ (-1)n x3 xn
1! 2! f/ ln (1+x) = x  x²   ...  (1)n 1  xn(x)
xn 2 3 n
n
+ x (x) x3 1.3...(2n  1) x
2n 1
n! g/ Arcsinx = x   3 x5  ...   x2n  2(x)
6 40 2.4.6...2n 2n  1
ln a ln ²a lnn a n
  a > 0, x
a =e xlna
=1+ x+ x ² +. . .+ x h/ Arccosx =  - Arcsinx
1! 2! n! 2
+ xn(x) x3 x5 x2n 1
i/ Arctgx = x    ...  (1)n  x2n  2(x)
3 5 2n  1
b/ f(x) = sinx
Sur R , on a  n  N, n
f(n)(x) = sin x  2 
4. Opérations sur les développements limités
f(2k)(0) = 0
 f(n)(0) =  n2 
sin 
a) Combinaison linéaire
Si au voisinage de 0, f et g admettent chacune un développement limité
f(2k+1)(0) = (-1)k d'ordre n, alors pour tout couple de réels  ,  ,
f + g admet au voisinage de 0 un développement limité d'ordre n.
x3 x 2n  1
f(x) = Pn(x) + xn(x) , g(x) = Qn(x) + xn(x)
 d'où: sinx = x - +. . .+ (-1)n + x2n+2(x)
1! 3 ! (2n  1)!
Alors [ f +  g ](x) =  Pn(x) +  Qn(x) + xn(x)

c/ f(x) = cosx Exemple


Sur R, on a  n  N, f(n)(x) = 
cos x  n
2
 Trouver le développement limité au voisinage de 0, à l'ordre 4 de chx.

69
Réponse Si au voisinage de 0, f et g admettent chacune un développement
ex ex limité d'ordre n:
chx = f(x) = Pn(x) + xn(x) , g(x) = Qn(x) + xn(x) et si Qn(0)  0 ,
2
Au voisinage de 0, à l'ordre 4: f
alors admet un développement limité d'ordre n dont la partie
x3 x 4 g
ex =1 + x + x² + + + x4(x)
1! 2 ! 3! 4! régulière est obtenue en faisant la division de Pn(x) par Qn(x) ,
x3 x 4 suivant les puissances croissantes jusqu'à l'ordre n.
= 1 + x + x² + + + x4(x)
2 6 24
x3 x 4 Exemple Trouver le développement limité à l'ordre 3 au voisinage de 0 ,
e-x = 1 - x + x² - + + x4(x)
2 6 24 de f(x) = cos x
1 x
x4 x4
 ex + e-x = 2 + x² + + x4(x) et chx = 1 + x² + + x4(x) Au voisinage de 0, à l'ordre 3:
12 2 24
cosx = 1 - x² + x3 (x) ,
2
b) Multiplication 1 x3
Si au voisinage de 0 , f et g admettent chacune un développement 1  x  (1  x)  1  x  x² 
2
 x3 (x)
2 4 16
limité d'ordre n:
1  x²  x3 (x) 3
f(x) = Pn(x) + xn(x) , g(x) = Qn(x) + xn(x)
f(x) =
cos x  2  1  x  3x  x3 (x)
Alors f.g admet un développement limité d'ordre n dont la partie 1 x x3 2 16
1  x  x²   x3 (x)
régulière est obtenue en ne gardant du produit Pn(x).Qn(x) que les 2 4 16
termes de degré  n.
d) Composition de fonctions
Exemple Trouver le développement limité au voisinage de 0, à l'ordre Si au voisinage de 0, f et g admettent chacune un développement limité
4 de sinx.cosx d'ordre n:
f(x) = Pn(x) + xn(x) , g(x) = Qn(u) + un(u) et si f(0) = 0 ,
Au voisinage de 0, à l'ordre 4: alors gof admet un développement limité d'ordre n dont la partie
régulière est obtenue en remplaçant u par Pn(x) dans Qn(u ) et en ne
x3 x4 gardant que les termes de degré  n .
sinx = x - + x4(x) , cosx = 1 - x² + + x4(x)
6 2 24
Exemple Trouver les développements limités à l'ordre 3 au voisinage de
 x3   x4  4 0, de esinx et ecosx
sinx.cosx =  x    1  x²   + x (x)
 6  2 24 
    Cherchons le d.l. de esinx à l'ordre 3 au voisinage de 0
x3 x3 2x 3 x3
= x-  + x4(x) = x - + x4(x) f(x) = sinx = x - + x3(x)
2 6 3 6

c) Division
70
u3 b) Recherche des limites
g(u) = eu = 1 + u + u² + + u³ (u)
2 6
x3 Exemple Calculer les limites suivantes:
On a sin0 = 0, alors on peut remplacer u par x - en ne gardant que
1  2x  1  x
b) lim  1  1 
6
a) lim ,
les termes de de degré  3. x0 x² x  0  x² tg²x 

 x3   x3  2  x3  3
esinx = 1+  x   + 1 x   + 1 x   + x³ (x)
 6 2  6 6  6 Solution
    
x 3 x 3
esinx = 1+x- + x² + + x3  (x) a) Cherchons le d.l. à l'ordre 2 au voisinage de 0 de 1  2x
6 2 6
sinx 3
e = 1 + x + x² + x  (x) 1
( 12  1)
1  2x  1  2x  2  1  1 (2x) 
1
2 2
(2x)² + x²(x)
2 2
 Cherchons le d.l. de ecosx à l'ordre 3 au voisinage de 0 = 1  x  x²  x² (x)
2
1  2x  1  x 1 x  x²
 x² (x)  1  x
Comme cos0 = 10, on écrit e cosx 1-1+ cosx
=e = e.e -1+ cosx lim = lim 2
 1
x0 x² x0 x² 2
Au voisinage de 0, à l'ordre 3, cosx - 1 = - x² + x³(x)
2
tg²x  x² 
u3 b) lim  1  1  = lim 
u
e = 1 + u + u² + + u³ (u) Comme -1 + cos0 = 0, on remplace u par - x  0  x² tg²x  x0  x².tg²x 
2 6
x² et on obtient: x3
2 Au voisinage de 0 , à l'ordre 4: tgx = x   x 4 (x)
3
ecosx = e [1 - x² + x³ (x) ] = e – e x² + x³(x)  x3  2 2x 4
2 2  tg²x =  x    x 4 (x) = x²   x 4 (x)
3 3
 
2x 4

5. Applications des développements limités  tg²x - x² =  x 4 (x)


3
tg²x  x² x  x 4 (x)
2 4
a) Recherche des fonctions équivalentes Alors  3 4  2   (x)
x².tg²x x  x 4 (x) 3
Si au voisinage de 0, f admet un d.l., alors f est équivalente au premier
terme non nul.  
et lim  1  1  = 2
x0  x² tg²x  3

Exemple
x3 c) Recherche d'asymptotes obliques
Au voisinage de 0, à l'ordre 3 , sinx = x - + x³ (x)  sinx ~ x c-1 Développement limité généralisé
6
Si au voisinage de 0,  k  N* tel que xk.f(x) admette un developpement
limité d'ordre n ( n  k ):

71
xk.f(x) = ao + a1x +...+ anxn + xn (x) c-2 Etude à l'infini
Alors : f(x) = aok + a1x 1-k
+...+ anxn-k
+x n-k
 (x) Soit f une fonction définie au voisinage de l'infini. En posant t = 1 ,
x x
f(x) = f ( 1 ) = g(t) et g est définie au voisinage de 0.
et on dit que f admet un développement limité généralisé (d.l.g.) x
d'ordre n - k au voisinage de 0. Si g admet un d.l.g. de la forme: g(t) = a + b + c t k + t k (t)
t
où c t k est le 1er terme non nul après b, alors:
Exemple Au voisinage de 0, cotgx admet un d.l.g. d'ordre 4:
x3 f(x) = ax + b + ck + 1k  (1/x)
cotgx = 1  x   x 4 (x) x x
x 3 45
La droite d'équation y = ax + b est asymptote à la courbe de f. La position
 x  ]-,  [ , x  0 , nous savons que cotgx = cos x = [ln  sinx  ]'
sin x de la courbe par rapport à l'asymptote est donnée par le signe de ck .
Cherchons donc le d.l.g. de ln |sinx| au voisinage de 0 à l’ordre 5. x
Application
ln  sinx = ln [  x. sin x ] = ln x + ln sin x
x x 
Etudier la fonction x  f(x) = f(x) = 2x  1  1 e x
1

x
 lorsque x  
x3 x5 x2 x4 en précisant éventuellement les asymptotes obliques.
sinx = x - + + x6 (x)  sin x = 1 - + + x5  (x)
6 120 x 6 120
 sin x   x2 x4  lim e1/x = 1 d'où lim f(x) = -  et lim f(x) = +
 ln  x  = ln  1    x 4 (x)  x   x   x  
   6 120  Pour déterminer une éventuelle asymptote oblique, nous allons écrire un
 sin x   x2 x4   x2 2
x4 développement limité généralisé de f(x) sous la forme:
ln  x  =    - 1    + x5  (x); les autres f(x) = f(x) = ax + b + ck + 1k  (1/x) avec c  0
 6 120  2
 
6 120  x x

puissances jusqu’à l’ordre 5 de


 x 2 x 
4
2  t  t²  e t
   dépassant l’ordre 5 du Pour cela , posons t= 1 , f(x) = f( 1 ) = h(t) =
 6 120 
 x t t
développement. Cherchons un d.l.g. de h(t) au voisinage de 0, donc un d.l. de
t.h(t) = ( 2 + t – t² )et de la forme:

 sin x  x2 x4 x4 x2 x4
 ln  x  = - + - + x5 (x) = - - + x5 (x) t.h(t) = a + bt + ctk+1 + tk+1(t) avec c  0 et k+1  2
6 120 72 6 180
x2 x4 Nous devons donc choisir l'ordre de façon à obtenir un terme non nul de
D’où : ln  sinx = ln x + ln [ sin x ] = ln x - - + x5 (x)
x 6 180 degré  2
x3 Au voisinage de 0 , à l’ordre 2 :
cotgx = [ ln  sinx ]’ = 1 - x - + x5 (x)
x 3 45 et = 1  t  t²  t²  (t)
2
 t.h(t) = ( 2 + t – t² )( 1  t  t²  t²  (t) )
2
= 2 + 3t + t² + t² (t)
72
 h(t) = 2 + 3 + t + t  (t) , b
t Le nombre I s'appelle intégrale de f sur [ a, b ]. On le note: I = a f(x)dx
c’est-à-dire f(x) = 2x + 3 + 1 + 1 1 (x)
x x
n1

b
I = a f(x)dx = lim
x i  0 i0
xi f(ci )

Cas particulier
b  a
 est une subdivision régulière, x i = a + i. :
CALCUL INTEGRAL
n

n 1
b  a  b  a
I INTEGRALE DEFINIE
 avec ci = xi , S=
n  f a  i
i0
n 
n
b  a  b  a
1. Définitions  avec ci = x i+1 , S=
n  f a  i
i 1
n 
n 1
 Somme de Riemann b  a  b  a
 f a  i
b
a
f ( x )dx = lim
n   n
i0
n 
Soit f une fonction numérique définie et continue sur un segment [ a , n
b  a  b  a
b]. Soit  une subdivision de [ a, b ]
a = xo < x1 < ... < xi < xi+1 < ... < xn = b
= lim
n   n  f a  i
i 1
n 

Soit ci  [xi, xi+1] , i = 0, 1, ..., n - 1


n
1 i
 f  n 
1

On appelle somme de Riemann de f relativement à la subdivision  et à la


Si de plus a = 0 , b = 1 : 
0
f ( x )dx = lim
n   n
i 1
famille (ci) i = 0, 1, ..., n-1, le réel

n 1 n 1
Application
S= ( x
i 0
i 1  xi ) f ( ci )   xi f ( ci )
i 0 Calculer la limite de la suite(Un) définie par  n  N*;
xo x1 x2 xn -1 xn Un = 1  1
 .... 
1
n 1 n2 nn
a co c1 cn-1 b 1 1 1 1 1 i
n n n n
Un =  n  i   n( 1    1   f  n 
i n i n
i 1 i 1 n
) i 1 n i 1

Soit = supΔxi
On dit que la fonction f est intégrable sur [ a , b ] au sens de Riemann, 1 dx
 lim Un = f ( x )dx = 0 1  x = ln2
1
lorsque S tend vers une limite finie I, lorsque  →0. n   0

73
2. Théorèmes b a
Si a > b et si f est intégrable sur [ b, a ] , on pose: a f(x)dx = - b f(x)dx
 Soit f une fonction continue par morceaux et bornée sur [a, b], b
alors f est intégrable sur [a , b]. a f(x)dx s'appelle intégrale définie ; a et b s'appellent les bornes.

 Une fonction f monotone sur [a, b] est intégrable. La variable x est muette. Elle peut être remplacée par toute autre.
 Si f est monotone par intervalles sur [a, b] et bornée, alors f b b
est intégrable sur [a, b]. a f(x)dx = a f(t)dt

3. Interprétation géométrique de l'intégrale 5. Propriétés de l'intégrale définie

Soit f une fonction continue et positive sur [a,b]. (C) sa courbe Soient f et g deux fonctions numériques continues sur [a , b ]
représentative dans un plan rapporté à un repère orthogonal ( 0,i, j ). .
b
a). Relation de Chasles
a f(x)dx est l'aire du domaine limité par:
b c b

la courbe (C), les droites x = a et x = b et l'axe x'ox.  a


f ( x)dx =  a
f ( x)dx +  c
f ( x)dx ,  c  [ a , b ]

b
b). Linéarité
A= a f(x)dx , A est exprimée en unités d'aire.
,  ,  R
a f (x)  g(x) dx   a f (x) dx  a g(x) dx
b b b

1.u.a = i . j
c). Relation d'ordre

  x  [a , b ] , f(x) ≤ g(x)  b
a f (x)dx ≤ b
a g(x)dx
En particulier  x  [a , b] , f(x) ≥ 0  b
a f (x)dx ≥ 0.
b b
 a f ( x )dx  a f ( x ) dx

d). Théorème de la moyenne


1
 c  [a, b] , a f (x)dx = ( b – a ) f(c) ,
b
f(c) = b
f ( x )dx est appelée
b  a a
4. Intégrale définie d'une fonction entre deux réels valeur moyenne de f sur [a, b].

a
On posera a f(x)dx = 0

74
II- FONCTIONS PRIMITIVES - INTEGRALES INDEFINIES 2- INTEGRALE INDEFINIE
On note  f ( x )dx l'une quelconque des primitives de f.
1. PRIMITIVES
 f (x)dx = a f ( t )dt  C , où C est une constante arbitraire.
x
On considère une fonction intégrable sur un intervalle fermé [a , b ] , elle est
donc intégrable sur tout intervalle [a , x ] où x  [a , b ]. On peut alors définir
une fonction F par: F(x) =  x f ( t )dt , x  [ a , b ]  f ( x)dx s'appelle intégrale indéfinie de f.
a
3 Tableau des primitives des fonctions usuelles.
Théorème 1 Si f est intégrable sur [a, b], F est continue sur [a, b]
f(x) f(x)
Théorème 2 Si f est continue sur [a, b], alors F est dérivable sur [a, b] et sa  f (x)dx  f (x)dx
dérivée est f.
x m 1 1
m c
Définition x , m  -1 m 1 x²  1 Arctg x + c
Soit f une fonction définie sur [a, b]. On appelle fonction primitive (ou primitive 1 ln x  a  c 1 1 1 x
ln c
tout court) de f sur [a, b] toute fonction F définie et dérivable sur [a, b] et telle xa 1  x² 2 1 x
que F '(x) = f(x),  x  [a, b] ax
c
e mx
c
x mx
a ln a e , m0 m
Théorème 3 (a > 0, a 1)
Si une fonction f admet une primitive F sur [a, b], elle y en admet une infinité à u'
ln u  c u’eu eu + c
savoir toutes les fonctions F +  où  est une constante. u
sinx - cosx + c sinax ; a  0 1
 cos ax  c
Remarques a
Parmi toutes les primitives d'une fonction f sur [a, b] il en existe possédant cosx sinx + c cosax ; a  0 1
sin ax  c
certaines propriétés: a
a) Primitive de f s'annulant en xo  [a, b]. tgx  ln cos x  c cotgx ln sin x  c
Soit F une primitive quelconque de f sur [a, b], la primitive G = F - F(xo)
1 1
s'annule en xo.
cthx + c thx + c
sh² x
b) Primitive de f prenant une valeur yo arbitraire pour xo  [a, b]. Il suffit de ch ² x
prendre G = F - F(xo) + yo chax , a  0 1 shax , a  0 1
shax  c chax  c
c) Reprenons les hypothèses du théorème 2: la fonction F est alors la primitive a a
de f qui s'annule au point a. 1 1
On a en outre : cos ² x tgx + c sin ² x - cotgx + c
F(b) =  b f ( t )dt soit encore F(b) – F(a) =  b f ( t )dt 1  x  1 x
ln tg     c ln tg    c
a a
cos x 2 4 sin x 2
Si G est une autre primitive de f, puisque G est de la forme F +  , on aura

a f (t )dt = G(t) a
b
également: G(b) – G(a) = b

75
f(x) f(x) x
 f (x)dx  f (x)dx 5. Calcul de e . cos x.P( x ).dx ;  ,  = constantes , P(x) un
polynôme.
1  arcsin x  c 1 1
 
,a0 arcsin x c
1  x²  arccos x  c a²  x² x
e
ou
 . cos x.P( x).dx = ex[cosx.Q1(x) + sinx.Q2(x)] + c où deg Q1 ≤ deg P ,
2 a a

1
1  x²
 
ln x  1  x ²  c
1
a²  x²
a0  
ln x  a ²  x ²  c deg Q2 ≤ deg P

e
2x
1 ln x  x ²  1  c 1 ln x  x²  a²  c Exemple: Calculer .x. cos x.dx
,a 0
x²  1 x²  a² e2x x cosx = e2x [(ax + b)cosx + (a'x + b')sinx ] + e2x [ (acosx - (ax + b)sinx +
a'sinx + a'x + b')cosx ]
 x cosx = [ (2a + a')x + a +2b + b' ]cosx + [2a' - a)x + (2b' + a' - b) sinx]
x
4. Calcul de e .P( x ).dx ,  = constante , P(x) un polynôme  2a  a '  1
a  2b  b'  0
 a '  51

 a5
2
x 
e .P( x ).dx = ex Q(x) + c (1)  
 2a 'a  0
 
b   25
3

où Q(x) est un polynôme tel que degQ ≤ degP.  b '   4


 2b' a ' b  0  25
En dérivant membre à membre (1) par rapport à x , puis en identifiant on
2x
obtient Q(x). Alors : e
2x
.x. cos x.dx = e
5
 2x  35 . cos x  x  54 . sin x   c
x
On applique la même formule pour le calcul de: e . sin x.P(x).dx
Exemple: .
x
Calculer  e (x²  x  3).dx
x 6. Méthodes d'intégration des fonctions continues
e (x ²  x  3).dx = (ax²+bx+c)e-x + c
e- x(x² - x + 3) = -(ax² + bx + c)e- x + (2ax + b)e- x 6.1 Intégration par parties
x² - x + 3 = -ax² + (2a - b)x + b - c Soit u = u(x), v = v(x) deux fonctions de classe C1.
 a 1 a  1
 
 2a  b  1  b  1
 vdu  uv   udv
Si u et v sont de classe C1 sur [a, b] on a: a
b
vdu   uv b

b
a
 bc  3 c  4 a udv
 
x Exemple:
d'où e (x ²  x  3).dx = - e-x(x² + x + 4) + c ln x
Calculer  (x  1)² dx
 dx
 u  ln x  du  x

Posons dv  dx  
1

 ( x  1)² v 
 1 x

76
ln x ln x dx ln x dx dx ln x x 1 Exercice:
 (x  1)² dx  1  x   x (x  1)  1  x   x  1   
x 1 x
 ln
x
c
4 dx
Calculer 0 1  x
6.2 Intégration par changement de variable
Soit à calculer  f ( x )dx . Solution

En posant x = φ(u) où u est une nouvelle variable et φ une fonction continue, Posons u = x  u² = x  2udu = dx
dérivable ; on a : Si x = 0 , u = 0 , si x = 4, u = 2
2 u  1  1du
 f (x)dx =  f (u).' (u) du
2 1 
0 1  x  0 1  u  20 1  u  20 1  u  20 1  1  u du  2 u  ln(1  u ) 0
4 dx 2 2udu 2 udu 2

Exemple:
= 4 – 2ln3
(arcsin x )²
Calculer  dx
1  x²
7. Primitives des fonctions rationnelles
dx
Posons u = arcsinx  du = On décompose la fonction rationnelle en éléments simples dans R[x]. Toute
1 x²
3
fonction rationnelle est la somme de sa partie entière ( polynôme dont on
(arcsin x )² u (arcsin x ) 3
 dx   u ²du  c c connaît les primitives ) et de fonction de la forme:
1  x² 3 3

Ax  B 
Si φ est de classe C1 sur [ a, b ] et f continue sur le segment φ( [a , b ] ). avec b ²  4ac  0 et
(ax ²  bx  c) n
( x  ) n
On a:  bf (u ).' (u ).du   ( b)f ( t ).dt
a ( a )

 dx ( x  )1n
 Changement de variable affine
 ( x  ) n 
1 n
 c si n  1

Soit φ : u  u +  une fonction affine définie sur [a, b], avec   0. f une dx
fonction numérique continue sur le segment φ ( [a, b] ).
 ( x  ) n  ln x    c si n  1

1 b  Ax  B
a f u  .du   a ) f (t).dt   (ax²  bx  c) n dx
b
On a:
A  Ab 
On décompose Ax + B sous la forme Ax + B = (2ax  b)   B  
Conséquence: 2a  2a 
2 a f ( t ).dt si f est paire Ax  B A 2ax  b  Ab  dx
 (ax²  bx  c) n dx  2a  (ax²  bx  c) n 2a   (ax ²  bx  c) n
Si f est continue sur [- a , a ] , a f ( t ).dt   0
a B  .

 0 si f est impaire
 Si f est continue sur R, admettant une période T  0. I J
La première intégrale I se calcule en utilisant le changement de variable
R,  T T
. u = ax² + bx + c. En écrivant sous forme canonique ax² + bx + c, le calcul de la
 f ( t ).dt  
0
f ( t ).dt
deuxième intégrale J se ramène après changement de variable à:

77
Kn =
dt Posons u = x² + x +1  du = (2x + 1)dx
 (t ²  1) n du 1 1
K    c1 =   c1
Pour calculer Kn on intègre par parties Kn -1. Ce qui permet d'établir une u² u x²  x  1
relation de récurrence entre Kn et Kn -1 puis de calculer Kn à l'aide de
K1 = arctgt + C. dx
L
( x ²  x  1)²
(2x  1)² 3
x ²  x  1  ( x  21 )²  1  41  (x  21 )²  34  
Exemple: 4 4
Calculer a) I  2x  3 b) x2 dx 16 dx
 ( x  1)( x  2)² dx J   ( x²  x  1)² dx L  2
  2
 
3 2
4
 ( 2 x 1)²

 3 )²
 1


9


2 x 1 

2 
 1
 3 
(

Posons u  2x  1  du  2 dx  dx  3
du
Solution: 3 3 2
a) I  2x  3
 ( x  1)( x  2)² dx D’où L
16 3
9
du
 2(u ²  1)² 
8 3
9
du
 (u ²  1)² 
8 3
9
K² avec K ²  
du
(u ²  1)²
Soit f(x) = 2x  3 du
( x  1)( x  2)² K1  
u²  1
Décomposons en éléments simples f(x). a b
f(x) = c
 
x  1 ( x  2)² x  2 Intégrons par parties K1
En utilisant la méthode des coefficients indéterminés on obtient :  1  2udu
a = 5, b = 7 , c = - 5 v   dv  
Posons :  u²  1   (u ²  1)²
f(x) = 5 7 5  dw  du  wu
 
x  1 ( x  2)² x  2 u 2u ².du u 2u ²  2  2. u du du
u ²  1  (u ²  1)² u ²  1  (u ²  1)² u ²  1  u ²  1  (u ²  1)²
2x  3 dx dx dx K1     du  2 2
D’où I 
 ( x  1)( x  2)² dx  5 x  1  7  ( x  2)²  5 x  2
u
  2K 1  2 K 2
= 5 ln x  1  7  5 ln x  2  c  5 ln x  1  7  c u²  1
x2 x2 x2 u u 1
1 1 1 5 2K 2   K1  K 2   .arctgu  c 3
x  2 u²  1 2(u ²  1) 2
b) J dx  x  2   (2x  1)  2    (2x  1) 
( x ²  x  1)² 2 2 2 2  2 x 1 
8 3 4 3  u  4 3  2x  1
 c4 
 
3
L K2  .  arctgu  c 4   .  arctg
9 9   u²  1  9  2 x 1 2  1 3 
1 2x  1 5 dx 1  3 

2  ( x ²  x  1)²
J dx    (  K  5L) 4 3 3(2x  1) 2 x  1 2x  1 4 3 2x  1
2 ( x ²  x  1)² 2    arctg   c5   .arctg  c5
9  3 (2x  1)²  3 3  3( x ²  x  1) 9 3

2x  1 1 1 5(2x  1) 10 3 2x  1
K dx J  K  5L    .arctg c
( x ²  x  1)² 2 2( x ²  x  1) 6( x ²  x  1) 9 3

78
dx du du du
8. Primitives des fonctions rationnelles en sinx et cosx
I=  sin x   sin ² x   1  cos ² x   1  u ²
1 1 1 1 
   
 (cos x) 1 u² 2  1 u 1 u 
p q
1. Soit à calculer .(sin x) .dx ,  = cte , p, q deux entiers
du du 1 u 1  cos x
I =  21 
1 u 2  1 u 2 1 u
naturels 1  1 ln  c  21 ln c
1  cos x
 Si p est impair, on pose t = sinx
cos x  cos ² 2x  sin ² 2x  1  2 sin ² 2x  1  cos x  2  2 sin ² x
 2(1  sin ² 2x )  2 cos ² x
 Si q est impair, on pose t = cosx 2 2

 Si p et q sont pairs, on linéarise l'expression. Ce qui ramène le 1  cos x  2 sin ² 2x


calcul de cette intégrale à la recherche des primitives d'une 2 sin ² x2
1  cos x
  tg ² x2 ; d’où : I = 21 ln tg² x2  c  ln tg x2  c
expression polynomiale en sinx et cosx. 1  cos x 2 cos ² x2

Exemple b). Si en remplaçant x par  - x; on a l'égalité f(  - x)d( - x) =


f(x)dx, alors on peut poser: u = sinx.
 cos x.dx
5
Calculer
Exemple:
 cos x.dx   (1  sin ²x)².cos x.dx   (1  t ²)².dt
5
, avec t = sinx
dx
=
Calculer J =  cos x
2t 3 t 5 sin 3 x sin 5 x d(  x ) dx dx
 (1  2t ²  t
4
).dt  t    c  sin x  2  c f (   x )d (   x )     f ( x ).dx
3 5 3 5 cos(  x )  cos x cos x
du
Posons alors: u = sinx  du = cosx.dx  dx 
2. Calcul de  f (x).dx où f est une fonction rationnelle en sinx et cos x
D’où : J =
cosx.
du du du 1  u 1  sin x
 cos ² x   1  sin ² x   1  u ²  21 ln 1  u  c  21 ln 1  sin x  c
a). Si en remplaçant x par –x , on a l'égalité :

f(-x)d(-x) = f(x)dx , on peut poser u = cosx. 2tg x2


1
2 tg x 1 1  tg ² x2 1 1  2tg x2  tg ² x2
sin x  2  J= ln  c  ln c
dx 1  tg ² x 2 2tg x2 2 1  2tg x2  tg ² x2
Exemple: Calculer I =  sin x 2
1
1  tg ² x2
d( x ) dx dx
f(-x) d(-x ) =    f ( x ).dx , alors on peut  1  tg x2 
2
1  tg x2 tg 4  tg x2
sin(  x )  sin x sin x 1
J = ln
2

 1  tg x
  c  ln
 1  tg x2
 c  ln
1  tg 4 .tg x2
 c  ln tg 4  x2   c
poser u = cosx  2 
du
du   sin x.dx  dx  
sin x

79
c). Si en remplaçant x par  + x, on observe que f(+x)d(+x) = D’où :
f(x)dx, on peut poser u = tgx. dx 2.du 2du du
 5  3 cos x   (1  u ²)(5  3(1u ²) )   8  2u ²   u ²  4  21 arctg u2  c
1 u ²

Exemple: 1 1
= 2 arctg 2 ( tg 2 )
x  c
dx
Calculer K = 
2  sin 2x
d(  x ) dx
f( + x)d( + x) =   f ( x )dx 10. Développement limité obtenu par intégration
2  sin 2(  x ) 2  sin 2x
Posons:
Si au voisinage de zéro, f admet un développement limité d'ordre n:
dx du
u  tgx  du   (1  tg ² x )dx  (1  u ²)dx  dx  f(x) = ao + a1x + a2x² + ... + anxn + xn  (x) et si F est une primitive de
cos ² x 1 u²
f; alors F admet un développement limité d'ordre n+1 en intégrant
F(x)  F(0)  a 0 x  a 1 x2²  ....  a n x n 1  x n1(x)
2tgx 1 1 1  tg ² x 1 u² terme par terme. n 1
sin 2x     21  21
1  tg ² x 2  sin 2x 2tgx 1  tgx  tg ² x 1 u  u²
2
1  tg ² x Exemples:
a). Trouver le développement limité à l'ordre 4 au voisinage de 0 de
D’où :
du du F(x) = ln[(2+x)²]
K 1
2  1  u  u ²  21  (u  1 )²  3 b). Déterminer le développement limité à l'ordre 5 au voisinage de
2 4

Posons v = u 1
2  dv  du zéro de G ( x ) 
x dt
 0 t²  t  1
 2 tgx  1 
K 1
2
dv
 v²  3  1 2
2 3
arctg 2v c  1 arctg 2 u 1  c  1 arctg    c Solution a). F(x) = 2ln(x+2) car 2 + x > 0
3 3 3 3
4  3 

2 1
f(x) = F’(x) = x2 3
  1  x2   x3  x ²( x )
c) Dans les autres cas , on effectue le changement de variable 2  x 1  x2 4

x
tg Alors F(x) = F(0) 1 x
 x2
 x3
 x² ( x) , avec F(0) =
u= 2
2 4 3
2ln2
dx
Exemple : Calculer 
5  3 cos x x dt 1
b) G(x)   , On a G '(x) =
Posons : 0 t²  t  1 1  x  x²
u  tg x
2
 du 
dx
2 cos ² x2
 1
2
1  tg² dx  dx  1 2tg
x
2
du

2
² x2 1  u ²
du
A l'ordre 4 au voisinage de 0,
2 1  tg ² x2
1  u² 1
cos x  cos ² x2  sin ² x2  2. cos ² x2  1  1  G '(x) = avec u = x + x²
1  tg ² 2
x
1  tg ² 2 1  u ²
x 1 u²
= 1 - u + u² - u³ + u4 + u4 (u)
= 1 - (x + x²) + (x + x²)² - (x + x²)³ + (x + x²)4 + x4 (x)

80
G '(x) = 1 - x - x² + x²+ 2x³ + x4 - x³ - x4 - 2x4 + x4 + x4 (x)  d3 (M1 , M2 ) = sup x i  yi
i1, 2 ,..., n
= 1 - x + x³ - x4 + x4 (x)
 Soit M0  Rn , r > 0
D’où : G(x) = G(0) + x x²
2  x4
4  x5
5  x 5  ( x)  On appelle boule ouverte ( respectivement boule fermée )
de centre M0 , de rayon r , l’ensemble :
Bo = { M  Rn / d( M , Mo ) < r }
( respectivement Bf = { M  Rn / d( M , Mo ) ≤ r }
 On appelle voisinage de Mo tout ensemble contenant une
boule ouverte de centre Mo, de rayon r.
 On appelle pavé ouvert de Rn l’ensemble
P = { M / M  Rn et (  i = 1, … , n) ai < xi < bi , ( ai et bi  R ) }
 Soit E une partie de Rn , Mo  E
FONCTIONS REELLES DE PLUSIEURS VARIABLES REELLES Mo est un point intérieur à E lorsque E est voisinage de M o.
Mo est un point frontière de E lorsque toute boule ouverte de centre
Mo contient au moins un point de E et un point de son complémentaire.
I- Généralités
1- Distances dans Rn 2. Fonctions de plusieurs variables

Définitions 2.1 Définition


 Soit E un ensemble On appelle fonction réelle de n ( n > 1 ) variables réelles, une fonction f
On appelle distance ( ou métrique ) sur E , une application de Rn vers R c'est-à-dire une application d’une partie D de Rn . D est
d : ExE  R+ vérifiant les propriétés suivantes : appelé ensemble de définition de f.
a)  M1 , M2  E , d(M1 , M2 ) = 0  M1 = M2 f : D  Rn  R
b)  M1 , M2  E , d(M1 , M2 ) = d(M2 , M1 ) M(x1 , …, xn)  u = f(M) = f(x1 , …, xn )
c)  M1 , M2 , M3  E , d(M1 , M3 ) ≤ d(M1 , M2 ) + d(M2 , M3 Exercice
) ( inégalité triangulaire ) Déterminer et représenter l’ensemble de définition des fonctions de R²
dans R définies par :
 L’espace (E , d ) est appelé espace métrique 1 x²
x  2y  4
 Si E = Rn , M1 = ( x1 , x2 , …. , xn ) , M2 = ( y1 , y2 , …. , yn ) deux a) f( x , y ) = , b) g( x, y ) = ,
x ²  y² 1  y²
points de Rn , on définit les distances suivantes dites distances
classiques. c) h( x, y ) = 1  x ²  y² , d) k( x, y ) = x ²  4  4  y²
n
 d1 (M1 , M2 ) =  (x i  yi )² ( distance euclidienne )
Solution
i 1
n a) Df = { ( x, y )  R² / x² + y²  0 } = R² - { ( 0, 0 ) }
 d2 (M1 , M2 ) =  x i  yi
C’est le plan XOY privé de l’origine des axes.
i 1

81
b) Dg = {( x, y )  R² / 1 – x² ≥ 0 et 1 - y² > 0 Exercice
1 – x² ≥ 0  - 1 ≤ x ≤ 1 ; 1 - y² > 0  - 1 < y < 1 ( fig. 1 ) Trouver les fonctions partielles associées à f au point M o ( 2, -1 , 3 ) où
f est la fonction de R3 vers R définie par : f( x1 , x2 , x3 ) =
c) Dh = { ( x, y )  R² / 1 – x² - y² ≥ 0 } 2 x12  3 x 2 .x 3
1 – x² - y² ≥ 0  x² + y² ≤ 1 ; c’est le disque de centre ( 0, 0 ) de
x12  x 22  x 32
rayon 1 . ( fig. 2 )
Solution
2 x12  9 , 8  9 x2 ,
d) Dk = { ( x, y )  R² / x² - 4 ≥ 0 et 4 – y² ≥ 0 } f 1 ( x1 )  f ( x1 ,1, 3)  f 2 ( x 2 )  f ( 2, x 2 , 3) 
x12  10 x 22  13
x² - 4 ≥ 0  x  ]-  , - 2 ] [ 2, + [ ;
8  3 x3
4 – y² ≥ 0  y  [ - 2 , 2 ] (fig. 3) f 3 ( x3 )  f ( 2,  1, x3 ) 
x32  5

1 1 2
II- Limite - Continuité
-1 1 x -1 1 x -2 2 x
1- Limite
-1 -1 -2 1.1 Définition
Soit f une fonction de Rn vers R définie dans un voisinage de Mo ( sauf
peut être au point Mo ) . On dit que f admet pour limite t ( t  R )
( fig. 1) ( fig. 2 ) ( fig. 3 ) quand M tend vers Mo si :

  > 0 ,   > 0 ; d( M Mo ) ≤   f (M )  t  
On note : lim f ( M )  t
M M o
2.2 Fonctions partielles
1.2 Propriétés
Soit f une fonction de Rn vers R définie dans un voisinage de
Les théorèmes généraux sur les limites de fonctions d’une variable
Mo ( a1 , a2 , …, an )
s’étendent aux limites des fonctions de plusieurs variables.

On appelle fonctions partielles associées à f au point M o , les fonctions


Exercice
fi ( i = 1 , …, n ) de R vers R
Calculer les limites suivantes :
définies par : fi (xi ) = f( a1 , a2 , …, ai-1, xi , ai+1 , …., an ) obtenues en fixant
2 x² y y sin xy
( n – 1 ) variables et en ne faisant varier que la i-ème . a) lim , b) lim , c) lim
( x , y )( 0 ,0 ) x²  y² ( x , y )( 0 ,0 ) x  y ( x , y )( 0 ,2 ) x

82
x ln(1  yx ) ln(1  z) ln(1  z)
 y x y lim ln u  lim y.  lim y.  lim y.lim k
lim  1  
y
x   x   y k z y k z 0 z
d) e) lim y k y k x z0

yk 
x   x x   x²  y²
y  lim ln u  k  lim u  e k ; donc  y
x

x   x   lim  1    ek
y k y k
x   
y k
x
Solution
a) lim
2x ² y 0
prend la forme indéterminée 0 e) lim x  y  lim cos   sin   0
( x , y ) ( 0 , 0 ) x ²  y ² x   x²  y²   
y 

Levons l’indétermination. Pour cela, effectuons le changement de variables


suivant :
  x²  y²
Pour (x, y)  (0, 0) , posons x  .cos    cos   x 2. Continuité
  
 y  .sin   sin   y
 
2.1. Définition
 et  sont appelés coordonnées polaires. La fonction f de Rn vers R définie dans un voisinage de M o est dite
(x, y) → (0, 0)   → 0 continue au point Mo si :
2 x²y = 2 3 cos ².sin 
lim
( x ,y )( 0,0) x²  y²
lim  lim 2.cos ².sin   0 lim f ( M )  f ( M o )
 0 ²  0
M M o

y C'est-à-dire   > 0 ,   > 0 ; d( M Mo ) <   f ( M )  f ( Mo ) 


b) lim
( x ,y )( 0,0) x  y

y sin  2.2. Continuité partielle


En coordonnées polaires  qui dépend de  , alors On dit que f est continue partiellement par rapport à la i-ème variable au
x  y cos   sin  point Mo ( a1 ,…., ai , …, an ) lorsque la fonction partielle fi est continue au
y point ai .
lim n’existe pas.
( x , y )( 0 ,0 ) x  y

sin xy sin xy sin z Propriété


c)  lim y .  lim y .lim  2 ; avec z  xy
lim
( x , y )( 0 ,2 ) x ( x , y )( 0 ,2 ) xy y 2 z 0 z Une fonction continue en un point est partiellement continue par rapport à
chaque variable. La réciproque est fausse.
x
 y
d) lim 1   Exercice
x   
y k
x 1°) Etudier la continuité au point ( 0 , 0 ) de la fonction f définie par :
Posons u = 1  y 
x
  y
ln u  x.ln 1   
xy  y
ln 1    y.
ln 1   y
x
  1  cos x²  y²
  x  x y  x y  f ( x, y ) 
 x
 x²  y² pour ( x , y )  ( 0 ,0 )
Posons z y
x ; quand x → + , y → k , z → 0 
 f ( 0 ,0 )  21

83
2°) Soit la fonction g définie sur R² par : III- Dérivées partielles - Différentielle
 x y p q
 g( x , y )  1- Dérivées partielles
 x²  xy  y² pour ( x , y )  ( 0 , 0 )

 g( 0 , 0 )  0 , p  0 , q  0 1.1. Dérivées partielles du 1er ordre
a) Montrer que g est continue à l’origine par rapport à chacune
Soit f : Rn → R , une fonction de n variables définie dans un voisinage
des variables x et y.
de Mo = ( a1 , a2,…, an )
b) La fonction est-elle continue à l’origine ?
On appelle dérivée partielle de f par rapport à la variable x i au point Mo
, la limite ( si elle existe ) du rapport :
Solution
f (a1 , a 2 ,...., ai  hi , ai 1 ,...., a n )  f (a1 , a2 ,...., a n )
1°) En passant en coordonnées polaires, on a :
1  cos  ²  f est
hi
lim f ( x , y )  lim  lim  1
 f ( 0 ,0 )
( x , y ) ( 0 ,0 )  0 ²  0 2  ² 2
quand hi → 0 ; avec hi = xi – ai
continue au point ( 0, 0 ). f
Notation ( a 1 ,...,a n ) ou f x'i ( a 1 ,....,a n )
x i
2°) a) Pour x  R* , fixé : g( x , 0 ) = 0 , donc lim g( x,0)  0  g(0,0) 
x 0 On dit qu’une fonction f admet des dérivées partielles sur un ensemble
g est continue par rapport à x. lorsqu’elle en admet en chaque point. On définit ainsi n fonctions dérivées
Pour y  R* , fixé : g( 0 , y ) = 0 , donc lim g(0, y)  0  g(0,0)  g est partielles notées :
y0
f f f
continue par rapport à y. Faisons tendre ( x, y ) vers l’origine le long d’une , , ....., ou f x'1 , f x' 2 ,....., f x' n
droite y = tx ( t fixé ) passant par O. x1 x 2 x n
tq
g( x , y )  x pq2
1  t  t² Exercice
tq Calculer les dérivées partielles d’ordre 1 des fonctions suivantes :
lim g ( x , y )  lim x pq2
x 0 1  t  t ² 5 x² y ,
( x , y )( 0 ,0 )
a) f( x, y ) = x² + 2xy² , b) g( x, y ) =
x²  y²
 Si p + q – 2 > 0 , g(x , y) → 0 quand (x , y) → (0, 0) ; c) h( x, y, z ) = x3y + 2yz²
ainsi : (  t  R ) , g(x, y) → g(0, 0) , donc g est continue
à l’origine
 Si p + q – 2 < 0 : xp + q – 2 devient infini quand x → 0 et Solution
g(x, y) n’admet pas de limite. f f
 Si p + q – 2 = 0 , g(x, y) dépend de t qui est quelconque, a)  2 x  2 y² ,  4 xy
x y
donc n’admet pas de limite quand (x, y) → (0, 0).
b)
On voit ainsi que pour p + q – 2  0 , g est continue à l’origine par rapport
à chacune des variables mais cependant n’est pas continue à l’origine. g 10 xy( x²  y ²)  2 x(5 x ² y) 10 x 3 y  10 xy 3  10 x 3 y 10 xy 3
  
x ( x ²  y ²)² ( x²  y ²)² ( x²  y ²)²
84
g 5 x²( x ²  y ²)  2 y (5 x² y) 5 x 4  5 x² y 2  10 x ² y ² 5 x²( x ²  y ²) le facteur capital et l le facteur travail. Calculer les productivités
   marginales par rapport à chaque facteur.
y ( x²  y ²)² ( x²  y ²)² ( x ²  y ²)²
c) h  3 x ² y , h
 x3  2z² ,
h
 4 yz Réponse :
x y z
f 3 3
f 1
1
 43 .K 4 .L4 ,  94 K 4 .L 4
1.2 Applications économiques K L

 Si f est une fonction de production ( respectivement


Théorème :
d’utilité ) dépendant de plusieurs facteurs , les dérivées
Soit f : Rn → R
partielles d’ordre 1 de f représentent les productivités
Si une fonction f admet continue au point M o , alors f est continue en ce
(respectivement utilités ) marginales des différents
point.
facteurs.
1.3 Dérivée d’une fonction composée
 Si f est la fonction de demande d’un bien A , f dépend du
Soit f : R² → R
prix de A, mais aussi du prix d’autres biens ; par
(x , y) →f(x, y)
exemple B.
DA= f( PA , PB )
 x  g( t )
 Supposons que x et y soient des fonctions de t 
 y  h( t )
 L’élasticité partielle directe de la demande de A est Où g et h admettent des dérivées continues dans un intervalle
l’élasticité de DA par rapport à PA , PB restant ]a, b[.
constant. Définissons la fonction F : t → F(t) = f[ g(t) , h(t) ]
D A PA F admet une dérivée continue F’(t) dans ]a , b[
E DA  . f
PA PA D A F’(t) = g’(t).
f
g( t ),h( t ) + h’(t). g( t ),h( t )
x y
 L’élasticité croisée de demande est l’élasticité de  x  h1 ( u , v )
 Supposons 
DA par rapport PB , PA restant constant.
 y  h2 ( u , v )
D A PB
E DA  . Soit G(u,v) = f[h1(u , v) , h2(u , v)]
PB D A
PB
 G f x f y
 u  x . u  y . u
G est une fonction composée et l’on a :  G f x f y
Exercice   .  .
On considère la fonction de production de type COBB-DOUGLAS :  v x v y v
1 3
f (K, L)  3.K 4 .L4 où K représente Exercice
Soit f la fonction définie sur R² par : f(x, y) = x² - y²
85
1°) On suppose que le point (x , y) décrit l’ellipse d’équation : x = a .sint ,
y = b.cost ; a > 0 , b > 0 Exercice :
On définit ainsi une fonction F de la variable t par F(t) = f [ x(t) , y(t) ] Calculer les dérivées partielles secondes de f( x , y ) = x² + 2xy - y²
. Calculer F’(t). Réponse
2°) On suppose maintenant que x et y sont des fonctions des variables u Calculons d’abord les dérivées partielles d’ordre 1
et v définies par : x(u, v) = u.v , y(u, v) =
u f f
v  2x  2 y ,  2x  2 y
Calculer les dérivées partielles de f par rapport à u et v . x y
² f   f  ² f   f  ² f   f  ² f   f 
   2 ,     2 ,   2,     2
x 2
x  x  yx x  y  xy y  x  y² y  y 
Solution
f
1°) F’(t) = x’(t).
f
x( t ), y( t ) + y’(t). x( t ), y( t ) 1.5 Théorème de Schwarz
x y Soit f : Rn → R définie dans un voisinage de Mo = ( a1, a2 ,…, an ) et
= a.cost . 2x + b.sint . 2y = a² (2.cost.sint ) + b² ( 2cost.sint ) admettant des dérivées secondes continues en ce point .
= ( a² + b² ) (2cost.sint) ² f ² f
= ( a² + b² ).sin2t Alors pour i  j , (Mo ) (Mo )
x i x j x j x i

2°) f f x f y 2y 2u
   2 xv   2uv ²  1.6 Théorème de Taylor
u x u y u v v²
f f x f y 2 yu 2u ²  Cas d’une fonction de deux variables
   2 xu   2u ² v  3 Si f(x , y ) admet des dérivées par rapport à x et y jusqu’à l’ordre 3 , on
v x v y v v² v
a:

1.4 Dérivées d’ordre k ≥ 2 f ( xo  h, y o  k )  f ( xo , y o )  hf x' ( xo , y o )  kf y' ( xo , y o )


Soit f : Rn → R admettant des dérivées partielles
f
x i
( i = 1, …, n ) de 
 21! h² f x"² ( xo , y o )  2hkf xy" ( xo , y o )  k ² f y"² ( xo , y o ) 
Rn vers R  31! R3 x o  h , y o  k  , où 0<<1
f
Si ( i = 1, …, n ) admettent des dérivées partielles, celles-ci sont
x i 3 f 3 f 3 f 3  f
3
R3 ( x, y )  h 3 ( x, y )  3h ² k ( x, y )  3hk ² ( x , y )  k ( x, y )
appelées dérivées partielles x 3 x ²y xy ² y 3
 f x'i   f   ² f h = x – xo , k = y – yo
      f x"i x j si i  j
secondes de f et notées :  x j x j  xi  xi x j
 Lorsque les dérivées partielles d’ordre n sont définies et continues,
 f xi    f    ² f  f " si i  j
'
n 1
1   
 xi
 xi  xi  xi2 xi2 f ( xo  h, y o  k )  f ( xo , y o )  hf x' ( xo , y o )  kf y' ( x o , y o )  .... 
(n  1)!  x
h k 
y 
f ( xo , y o )

On définit de même par itération les dérivées partielles d’ordre 3 , 4 , etc.

86
+ 1 h   k   f ( x  h , y  k ) Montrer que les fonctions suivantes sont homogènes :
n

  0   1
x y a) la fonction de production de COBB-DOUGLAS :
o o
n!  

f ( K , L )   .K  .L1
2- Différentielle totale 5 x² y 3
b) La fonction d’utilité : g ( x , y ) 
2.1 Définition x²  y²
Soit f une fonction de Rn vers R , admettant des dérivées partielles Solution
continues dans un voisinage de Mo. a)
On appelle différentielle de f au point Mo l’application :
R n
 R

 t  0 , f ( tK ,tL )   .( tK ) .( tL )1  t  .K  .t 1 .L1   .t 1 K  .L1  t  ..K  .L1 
n
 t . f ( K , L)
( h1 ,....,hn )   f
xi
( M o ).hi  f est homogène de degré 1 .
i 1 b)
n
f 5( tx )²( ty )3 5t 5 x² y 3 3
L’expression : df (M o )   (M o ).dx i est appelée différentielle totale 3 5 x² y
x i  t  0 , g( tx , ty )   t  t 3 .g( x , y )
i 1
( tx )²  ( ty )² t²( x²  y²) x²  y²
de f au point Mo.
 g est homogène de degré 3 .
dxi : R n  R

(h1 ,...., hn )  hi 2- Propriétés
a) Si f est homogène de degré k et admet des dérivées partielles,
Exercice celles-ci sont homogènes de degré k – 1.
Calculer la différentielle totale de la fonction définie par :
f(x, y ) = x²y + 3xy3 b) Identité d’Euler
df 
f
dx 
f
dy f f Si f est homogène de degré k , alors :
x y  2 xy  3 y 3 ,  x²  9 xy² f f f
x y x1 .  x2  ....  x n  k . f ( x1 , x 2 ,....,x n )
x1 x 2 x n
D ’où : df = ( 2xy + 3y3 )dx + ( x² + 9xy² )dy

Remarque
Si f est une fonction de production, homogène de degré k :
IV - Fonctions homogènes
k = 1 , on dit que la production est à rendements d’échelle constants.
k > 1 , la production est à rendements d’échelle croissants.
1- Définition
k < 1 , la production est à rendements d’échelle décroissants.
Soit f une fonction de Rn vers R. On dit que f est homogène de degré k
( k  R ) si :
Exercice
t  0, f (tx1 , tx2 ,...,txn )  t k f ( x1 , x2 ,...., xn ) 2xy ²
Soit la fonction d’utilité U définie par : U( x , y)  x 0, y0
Exercice xy

87
a) Montrer que U est homogène de degré 2. f
Soit f : (x, y) → f( x, y ) une fonction dont les dérivées partielles ,
b) Vérifier l’identité d’Euler. Montrer que les utilités marginales x
sont homogènes de degré 1. f
sont définies et continues dans un domaine D.
y
Solution 1- Gradient
2( tx )( ty )² 3
2t xy² 2 xy² Soit Mo = (xo , yo )  D
a)  t  0 , U ( tx , ty )    t²  t².U ( x , y )
( tx )  ( ty ) t( x  y ) x y On appelle gradient de f en Mo et on note gradf (M o ) , le vecteur
 U est homogène de degré 2 . d’origine Mo et de composantes : f x
'
( M o ), f y' ( M o ) 
b) Vérifions l’identité d’Euler :
y
U 2 y3 U 4 x² y  2 xy²
 , 
x ( x  y )² y ( x  y )²
gradf (M o ) f ’y(Mo)
U U 2 xy 3 4 x² y²  2 xy 3 4 xy 3  4 x² y²
x y   
x y ( x  y )² ( x  y )² ( x  y )² Mo
4 xy²( x  y ) 2 xy² f ’x(Mo)
  2.  2.U ( x , y )
( x  y )² x y
0 x
Montrons que les utilités marginales sont homogènes de degré 1 .
U 2 y3 U 4 x² y  2 xy² 2- Courbe de niveau
 , 
x ( x  y )² y ( x  y )² On appelle courbe de niveau les courbes Ck d’équation f(x, y) = k ;
k = cte . L’équation f(x , y) = k ne permet pas toujours de calculer y
U 2( ty )3 2t 3 y 3 2 xy3 U
t 0 , ( tx , ty )   t  t. ( x, y ) en fonction de x . Par tout point Mo = (xo , yo )  D tel que
x ( tx  ty )² t²( x  y )² ( x  y )² x
f x' ( M o )  f y' ( M o )  0 passe une courbe de niveau et une seule Cko
U 4( tx )²( ty )  2( tx )( ty )² 4 x² y  2 xy² U
t 0 , ( tx , ty )  t  t. ( x, y ) d’équation f(x, y) – ko = 0 où ko = f(xo , yo)
y ( tx  ty )² ( x  y )² y
Exercice
U U x² y
 et sont homogènes de degré 1 . Soit f : R² → R définie par f ( x, y ) 
x y 2
a) Déterminer le gradient de f au point Mo = ( 1 , 2 )
V- Gradient , courbe de niveau b) Donner l’équation de la courbe de niveau passant par Mo .

Solution

88
f f f x² f
a)  xy  (Mo ) 2 ,   (Mo )  1

x x y 2 x 2
I- Généralités
 gradf ( M o )  ( 2 , 21 ) 1- Définitions
x² y 2 Soit f : Rn → R
b) f ( x , y )  f ( 1, 2 )  0  1  0  y
2 x² M → f(M)
 On dit que f admet un maximum ( respectivement un minimum )
global au point Mo si :
y  M  Df , f(M) ≤ f(Mo) [ resp. f(M) ≥ f(Mo) ]
 On dit que f admet un maximum ( respectivement un minimum )
local au point Mo s’il existe un voisinage
V de Mo tel que  M  V , f(M) ≤ f(Mo) [ resp. f(M) ≥ f(Mo) ]
2 ½  Un maximum ou un minimum est appelé extremum.
Mo 2
Propriété
Un extremum global est un extremum local, mais la réciproque n’est pas
vraie.
0 1 x
2- Formule de Taylor-Young à l’ordre 2
2.1 Cas d’une fonction de deux variables
Soit f : R² → R dont les dérivées partielles d’ordre 2 sont continues
VI- Taux marginal de substitution et élasticité de substitution au point Mo ( xo , yo ).
Si Q est une fonction de production définie par ( K , L )  Q ( K , L ), le Alors pour tout point ( h , k ) dans un voisinage de ( 0, 0 ) , on a :
taux marginal de substitution de K à L est égal à la quantité de facteur K
qui est nécessaire pour maintenir la production constante, lorsque l’on f ( xo  h, y o  k )  f ( xo , y o )  hf x' ( xo , y o )  kf y' ( xo , y o ) 
diminue le facteur L d’une unité.
K Q L'
1
2!
h² f "
x² ( xo , y o )  2hkf xy" ( xo , y o )  k ² f y"² ( xo , y o ) 
TMS ( K à L )T   
L Q K'
 ( h²  k ²)( h ,k ) où ( h ,k )  0 , quand ( h ,k )  ( 0 , 0 )
Si k  KL désigne le capital par tête, on appelle élasticité de substitution
dk
de K à L , la quantité :   d (ln k )  k  dk T
d (ln T ) dT dT k
T 2.2 Cas d’une fonction de n variables

OPTIMISATION DES FONCTIONS


DE PLUSIEURS VARIABLES

89
Soit f : Rn → R admettant des dérivées partielles d’ordre 2 continues fmax = f(xo , yo )
au point Mo ( x1 ,…., xn )  f x"² ( M o )  0 , alors f admet en Mo un minimum :
Soit M = ( x1 +h1 , ….. , xn + hn )
fmin = f(xo , yo )
n
f n n
² f
f ( M )  f ( M o )   hi ( M o )  12  hi h j
Alors : i 1 xi i 1 j 1 xi x j
(M o )
 Si H f ( Mo )  0 , f n’admet pas d’extremum au point Mo . Mo
n
est appelé col (ou éventuellement point –selle).
  hi2  (h1 ,...., hn )
i 1  Si H f ( Mo )  0 , on ne peut conclure ; on étudie directement le
où ( h1 ,....,hn )  0 , quand ( h1 ,.....,hn )  ( 0 ,....,0 ) f  f ( x o  h , y o  k )  f ( x o , y o )
signe de lorsque h et k
varient au voisinage de 0.
II- Extremums libres
1- Recherche d’un extremum libre d’une fonction de 2 variables

Soit f : R² → R admettant des dérivées partielles d’ordre 2 continues ,


Exercice
dans un domaine D .
Déterminer les extremums locaux de chacune des fonctions suivantes :
a) f(x, y) = x3 + 3xy² - 15x – 12y
a) Condition nécessaire ( condition du 1er ordre )
b) f(x , y) = (x + y² + 2y).e2x
Une conditions nécessaire ( mais non suffisante ) pour que f admette au
c) f(x , y) = x4 + y4 – 2(x – y)²
point Mo ( xo , yo ) un extremum local est :
 f Solution
 ( xo , y o )  0
 x a)
 f
 ( xo , y o )  0  Recherche des points stationnaires

 y  f
0
Le point Mo est appelé point stationnaire ou point candidat.  x 3 x²  3 y²  15  0 ( 1 )
 f  
 0  6 xy  12  0 ( 2 )
b) Condition suffisante ( condition du 2e ordre )  y
Soit Mo un point candidat. Considérons le déterminant suivant appelé
hessien de f au point Mo . (2)  xy = 2  y  2
x , x 0
L’équation ( 1 ) devient :
f x"² ( M o )
H f (M o )  "
f xy ( M o )
f xy" ( M o )
"
f y ² (M o )
 
 f x"² ( M o ). f y"² ( M o )  f xy" ( M o )
2
3x² 
12
 15  0  3 x 4  15 x ²  12  0 (E)

Posons t = x² , l’équation (E) devient :
 Si H f ( Mo )  0 , il y a un extremum en Mo . t² - 5t + 4 = 0  (t – 1)( t – 4) = 0
 t = 1 ou t = 4
 f x"² ( M o )  0 , alors f admet en Mo un maximum :  Pour t = 1 , on a : x² = 1  x = 1 ou x = - 1

90
x =1  y = 2 ; x =-1  y = -2 Hf(M ) = 36.e2 > 0  f admet au point M un extremum.
 Pour t = 4 , on a : x² = 4  x = 2 ou x = - 2
X = 2  y = 1 ; x = -2  y =-1 Comme f x"² ( M )  18.e > 0 , alors f admet au point M un minimum ,
D’où les points stationnaires :  e
fmin = f ( M ) = 2
A ( 1 , 2 ) , B( -1 , - 2 ) , C ( 2, 1 ) , D ( - 2 , - 1)

c) f(x , y) = x4 + y4 – 2(x – y)²


 Nature des points :
² f ² f ² f ² f
 6x  6y  6x  Recherche des points stationnaires
x² xy yx y²  f
 0
H f ( A) = 36 – 144 = -108 < 0  A est un col  x  4x3  4x  4 y  0 (1)
 f   3 (1) + (2)  x3 + y3 =
Hf(B) = -108 < 0  B est un col  0 4 y  4 x  4 y  0 ( 2 )

 y
Hf (C ) = 108 > 0  f admet au point C un extremum 0  y =-x
Comme f ( C )  12
"
> 0 , alors f admet au point C un minimum L’équation (1) devient : 4x3 – 8x = 0  x = 0 ou x = 2 ou x = - 2

On a trois points stationnaires :
, fmin = f ( C ) = - 28
M1 ( 0, 0 ) , M2 ( 2 , - 2 ) , M3 ( - 2 , 2 )
Hf(D) = 108 > 0  f admet au point C un extremum

Comme f x"² ( D )  12 < 0 , alors f admet au point D un  Nature des points :

maximum , fmax = f ( D ) = 28
² f ² f ² f ² f
 12 x²  4  4  12 y²  4 , H f ( M1 ) = 0
x² xy yx y²
b) f(x , y) = (x + y² + 2y).e2x
Etudions directement le signe f  f (0  h, 0  k)  f (0, 0) lorsque h et k
 Recherche des points stationnaires varient au voisinage de 0.
 f
 x  0 ( 2 x  2 y²  4 y  1 ).e 2 x  0 ( 1 ) 2 x  1  0  x  21
 f       f  f ( h , k )  f ( 0 , 0 )  h4  k 4  2( h  k )²
 0  2( y  1 ).e 2 x  0 ( 2 )  y  1  y  1
 y

On a un seul point stationnaire


1
M ( 2 , -1 ) En particulier f ( k , k )  2k 4  0 et f ( h , 0 )  h4  2h²  0 pour h  V ( 0 )
Donc f ne garde pas un signe constant au voisinage du point M 1 qui est
 Nature des points :
donc un col.
² f ² f ² f ² f
 ( 4 y²  4 x  8 y  4 ).e2 x   4( y  1 ).e2 x  2.e2 x Aux points M1 et M2 , H f ( M 1 )  H f ( M 2 )  20²  16  0
x² xy yx y²

91
Comme f x"² ( M 1 )  f x"² ( M 2 )  20 > 0 , alors f admet aux points M1 et
Etude du signe d’une forme quadratique
M2 des minima , fmin = f ( M1 ) = - 8
n n

2- Extremums libres dans le cas n > 2 Soit la forme quadratique Q( x ) =  a


i 1 j 1
ij .xi .x j dont la matrice
Soit f : Rn → R admettant des dérivées partielles d’ordre 2 continues
dans un domaine D. associée
 a11 a12  a1n 
er
 
a) Condition du 1 ordre  a21 a22  a2 n 
Pour que f admette un extremum local au point M o ( x1 ,…., xn ) il faut A =
     
f  
que : i  1 ,...,n  , (Mo ) 0 a a  ann 
 n1 n 2
x i
b) Condition du 2e ordre Pour étudier le signe de Q , on réduit d’abord Q en une somme de
Soit Mo un point stationnaire : termes carrés en utilisant la méthode de Gauss.
 n 2 ² f ² f 
f  f ( M )  f ( M o )   hi 2 ( M o )   hi h j
1
( M o )  21 Q( h1 ,...,hn )
 i 1 xi xi x j
2
i j 

Q est une forme quadratique dont la matrice associée


 ² f  Méthode de GAUSS
H  ( M o ) 1  i , j  n est
 xi x j  Rappel : Le trinôme du second degré ax² + bx + c , a 0, b, cC
la matrice hessienne de f en Mo . peut s’écrire :
 b c
ax²  bx  c  a  x²  x  
Le signe de Δf est celui de Q.  a a
 Si Q est définie négative , alors f admet au point Mo un
maximum local.
 b 
 Si Q est définie positive , alors f admet au point Mo un ax² + bx + c = a  x²  x   c
minimum local.  a 
 Si Q est non définie alors f n’admet pas d’extremum ; Mo  b  2 b² 
= a  x    c
est un col.  2a  4 a² 
 Si Q est semi définie , on ne peut conclure , on étudie
 b  2 b²
directement le signe de Δf = a  x     c ( forme canonique )
lorsque h1 , …, hn varient au voisinage de 0.  2a  4 a

92
Signe de Q = (h1 + h2)² +h2² + h3² + h2h3
= (h1 + h2)² + (h2² + h2h3) + h3²
Q est une fonction de n variables Q ( h1 , h 2 , h 3 ) = (h1  h2 )²  (h2  12 h3 )²  34 h32
1°) La forme réduite est une somme de n termes
La forme réduite de Q est une somme de 3 termes carrés dont les
coefficients sont strictement positifs
Q est :
 Q est définie positive.
 définie positive si tous les coefficients des termes carrés sont
positifs.
b) Q ( h ) = - 2 h1² - h2² - 2h3² + 2h1h2 + 2h1h3
 définie négative si tous les coefficients des termes carrés sont
négatifs. =  2( h12  h1 h2  h1 h3 )  h22  2h32
 non définie si les coefficients sont de signes contraires.
Q(h) =  
 2 ( h1  21 h2  21 h3 )²  41 h22  41 h32  h22  2h32
2°) La forme réduite est une somme de p termes ( p < n ) =  2 ( h1  21 h2  21 h3 )²  21 h22  21 h32  h22  2h32
=  2 ( h1  21 h2  21 h3 )²  21 h22  32 h32
Q est :
 semi définie positive si tous les coefficients des termes carrés sont
positifs. La forme réduite de Q est une somme de 3 termes carrés dont les
 semi définie négative si tous les coefficients des termes carrés coefficients sont strictement négatifs
sont négatifs.  Q est définie négative.
 non définie si les coefficients sont de signes contraires.
c) Q ( h ) = 2h1² + 5h2² + 3h3² - 4 h1h2 + 6h2h3
Exercice = 2( h12  2h1 h2 )  5h22  3h32  6 h2 h3
Etudier le signe de chacune des formes quadratiques suivantes :
a) Q ( h1 , h2 , h3 ) = h1² + 2h2² + h3² + h2h3 + 2h1h2
=  
2 ( h1  h2 )²  h22  5h22  3h32  6 h2 h3
b) Q ( h ) = - 2 h1² - h2² - 2h3² + 2h1h2 + 2h1h3 = 2 ( h1  h2 )²  3h22  3h32  6 h2 h3
d) Q ( h ) = 2h1² + 5h2² + 3h3² - 4 h1h2 + 6h2h3
e) Q ( h ) = - h1² - h2² - 4h3² - 2h1h2 + 4h1h3 + 4h2h3
= 2 ( h1  h2 )²  3( h22  h32  2h2 h3 )
f) Q ( h ) = h1² - h2² - h3² - 2h1h2 + 2h1h3 = 2 ( h1  h2 )²  3( h2  h3 )²
La forme réduite de Q est une somme de 2 termes carrés de coefficients
Solution
strictement positifs  Q est semi définie positive.
a) Q ( h1 , h2 , h3 ) = h1² + 2h2² + h3² + h2h3 + 2h1h2
Regroupons par exemple les termes en h 1
d) Q ( h ) = - h1² - h2² - 4h3² - 2h1h2 + 4h1h3 + 4h2h3

Q ( h1 , h2 , h3 ) = (h1² + 2h1h2) + 2h2² + h3² + h2h3 =  (h12  2h1h2  4h1h3 )  h22  4h32  4h2 h3
= (h1 + h2)² - h2² + 2h2² + h3² + h2h3
93
= [(h1  h2  2h3 )²  h22  4h32  4h2 h3 ]  h22  4h32  4h2 h3  est appelé multiplicateur de Lagrange et la fonction L , le lagrangien
=  (h1  h2  2h3 )²  h  4h  4h2 h3  h  4h  4h2 h3
2 2 2 2 associé à f et g .
Optimiser f sous la contrainte g(x 1 , x2 , … , xn ) = 0 revient à optimiser
2 3 2 3

=  ( h1  h2  2h3 )²
L sans contrainte.
La forme réduite de Q a un seul terme carré de coefficient strictement
négatif , alors Q est semi définie négative.
 Condition nécessaire d’extremum
e) Q ( h ) = h1² - h2² - h3² - 2h1h2 + 2h1h3
= ( h12  2h1 h2  2h1 h3 )  h22  h32 Pour que f admette un extremum il faut que :
= [( h1  h2  h3 )²  h  h  2h2 h3 ]  h  h
2 2 2 2
 L
2 3 2 3
 x  0 , i  1,...,n  f g
= ( h1  h2  h3 )²  2h  2h  2h2 h3
2 2     0 , i  1,....,n
2 3
 i   x i x i
= ( h1  h2  h3 )²  2( h22  h2 h3 )  2h32  L  0  g( x 1 ,..., x n )  0
 
= ( h1  h2  h3 )²  2[( h2  21 h3 )²  41 h32 ]  2h32
= ( h1  h2  h3 )²  2( h2  21 h3 )²  21 h32  2h32
 Condition suffisante dans le cas n = 2
= ( h1  h2  h3 )²  2( h2  21 h3 )²  32 h32
Soit Mo ( xo , yo , o ) un point stationnaire pour L.
La forme réduite de Q est une somme de trois termes dont les On appelle matrice hessienne bordée, la matrice
coefficients sont de signes contraires , donc  L"x ² (M o ) L"xy (M o ) L"x (M o ) 
 
Q est non définie. H   L"xy (M o ) L"y ² (M o ) L"y (M o ) 
 L" (M ) L" (M ) L" (M ) 
 x o y o ² o 

 Si detH > 0 , alors L admet au point M o un maximum ; c'est-


II - Extremums liés
à-dire f admet au point (xo , yo ) un maximum .
 Si detH < 0 , alors L admet au point Mo un minimum ; c'est-
On recherche les extremums d’une fonction f de Rn vers R sous la
à-dire f admet au point (xo , yo ) un minimum .
contrainte : g(x1 , x2 , … , xn ) = 0
 Si detH = 0 , on ne peut conclure ; on étudie directement
1ère méthode le signe de f  f ( xo  h , yo  k )  f ( xo , yo ) en tenant
Si la relation g(x1 , x2 , … , xn ) = 0 permet d’exprimer une variable en g( xo  h , yo  k )  0
compte de la contrainte
fonction des autres , en la remplaçant dans l’expression de f , on est
ramené à l’étude d’une fonction de ( n – 1 ) variables sans contrainte.
Remarque
2e méthode : Multiplicateur de Lagrange On peut dans tous les cas étudier directement le signe de f ( en tenant
Considérons la fonction L définie par : compte de la contrainte ) sans utiliser la matrice hessienne bordée.
L(x1 , x2 , …. ,xn ,  ) = f(x1 , x2 , …. ,xn ) + . g (x1 , x2 , …. ,xn )

94
Exercices Condition nécessaire
1°) Un consommateur rationnel est en présence de deux biens X et Y. Sa  L  y
fonction d’utilité est de la forme :  0    1   y
 x  2 x  y  2x  0 ( 1 ) 
2x   1  2 x
U( x , y ) = x + 6y + 2xy + 5 ; x et y étant les quantités respectives  L   x 
  0   2 y  x  2y  0 ( 2 )     1   yx
de X et de Y .Le consommateur dispose d’un revenu de 20 F qu’il y 2 y
  x²  y²  2 ( 3 )   x²  1
consacre entièrement à l’achat de ces deux biens. Le prix unitaire de X  L   x²  y²  2 
 0  
est PX = 2 F et celui de Y , PY = 4 F . Déterminer la combinaison   
optimale de X et de Y que le consommateur doit acquérir. Quel sera
    32     32
alors le niveau d’utilité atteint ?  
y = x   y  1 ou  y  1
2°) Déterminer les extremums de la fonction f( x , y ) = x² + y² + xy  x 1  x  1
 
sachant que x² + y² = 2
 2 1
    21
 
y = - x   y  1 ou  y  1
Solutions  x  1  x 1
 
1°) On cherche à maximiser la fonction d’utilité sous la contrainte de
On obtient 4 points stationnaires :
budget : 2x + 4y = 20 et les contraintes x ≥ 0 et y ≥ 0.
Mo ( 1 , 1 , -3/2) , M1 ( -1 , - 1, -3/2) , M2 ( -1 , 1 -½ ) , M1 ( 1 , -1 , -½ )
Le maximum sera atteint en un point stationnaire intérieur au domaine D
défini par x ≥ 0 et y ≥ 0 ou un point frontière du domaine D .
Condition suffisante
2x + 4y = 20  x = 10 - y
U( x , y ) = f(y) = 10 – 2y + 6y + 2 ( 10 – y )y + 5 = - 4 y² + 24y + 15 L"x²  2  2 , L"xy  1 , L"x  2 x
F’(y) = 0  - 8y + 24 = 0  y = 3  x = 4 L"yx  1 , L"y²  2  2 , L"y  2 y
De plus f(y) = - 8 < 0
Donc f passe par un maximum au point y o = 3 et ce maximum est L"x  2 x , L"y  2 y , L" ²  0
global car  y  R , f(y) < 0.
Donc U est maximum au point ( 4, 3 ) qui est un point intérieur à D . Le
 1 1 2 
consommateur doit donc acheter 4 unités de X et 3 unités de Y et son
  1 2  detH = 16 > 0
utilité vaut alors : U( 4, 3 ) = 51. Au point Mo , H  1

 2 2 0 
2°) Déterminons les extremums de f lorsque x et y vérifient : g(x, y ) =
 f admet au point ( 1 , 1 ) un maximum et fmax = f( 1 , 1 ) = 3
x² + y² - 2 = 0
L(x , y ,  ) = f(x , y ) +  g (x, y) = x² + y² + xy + (x² + y² - 2)
 1 1  2 
  1  2  detH = 16 > 0
Au point M1 , H  1

  2  2 0 

95
 f admet au point ( -1 , -1 ) un maximum et fmax = f( -1 , -1 ) = 3 colonnes de H et en rajoutant les termes correspondants de la
 1 1 2  dernière ligne et de la dernière colonne.
 1  2  detH = -16 < 0
Au point M2 , H  1
  Si D3 > 0 , D4 < 0 , …. , (-1)n+1Dn+1 < 0 , alors f admet un maximum
 2  2 0  au point correspondant.
 f admet au point ( 1 , -1 ) un minimum et fmin = f( 1 , -1 ) = 1  Si D3 < 0 , D4 < 0 , …. , Dn+1 < 0 , alors f admet un minimum au point
correspondant.
 1 1 2   Dans les autres cas on étudie directement le signe de Δf en tenant
 1 1 2  compte de la condition g = 0.
Au point M3 , H 
  detH = -16 < 0  f admet au
  2 2 0  Exercice
point ( -1 , 1 ) un minimum et fmin = f( -1 , 1 ) = 1
Soit f : R3 → R définie par f(x, y, z) = xlnx + ylny + zlnz.

 Condition suffisante dans le cas n > 2 Etudier les extremums de f sous la contrainte x + y + z = 3

Soit M = (a1 , a2 , … , an ,  ) solution du système : Réponse


 L
 x  0 , i  1,...,n Df = (R*+)3
 i Utilisons le multiplicateur de Lagrange.
 L  0 L(x, y, z,  ) = xlnx + ylny + zlnz + (x + y + z – 3)
 
 Condition nécessaire
Formons la matrice hessienne bordée en ce point.
 L'x 0  ln x  1    0
 L " "
L  L "
g '
  '  ln y  1    0

x12 x1 x2 x1 xn x1
 Ly 0 
" '   '    x  y  z  1 et   1
L"x 2  L"x2 xn
L  ln z  1    0
g x2  0
x2 x1
 Lz
H    
2

    '
 L 0 
 x yz 3
 " 
 L xn x1 g 'xn 
" "
Lxn x2  L xn2
 g' g '
 g '
0  Si f admet un extremum, cela ne peut être qu’au point ( 1, 1, 1 ).
 x1 x2 xn

 Calculons la matrice hessienne bordée en ce point.


Les déterminants Di d’ordre i ( i = 3 , … , n + 1) obtenus en prenant les
termes communs aux ( i – 1) premières lignes et aux ( i – 1 ) premières

96
L"x²  1
x
L"xy  0 L"xz  0 L"x  1
L"yx  0 L"y ²  1
L"yz  0 L"y  1
REDUCTION DE MATRICES CARREES
y

L"zx  0 L"zy  0 L"z ²  1


z
L"z  1 FORMES QUADRATIQUES
L"x  1 L"y  1 L"z  1 L" ²  0

1 0 0 1 I - Valeurs propres, vecteurs propres


D’où : 0 1 0 1 
H 
0 0 1 1 1 - Définitions
 
1 1 1 0 Soit : E un K- espace vectoriel ( K = R ou C ) de dimension finie n
( n  N* ) ,
Calculons les mineurs principaux bordés :  un endomorphisme de E ,
A , la matrice de  par rapport à une base de E .
1 0 1
 On dit que le scalaire  est une valeur propre de  ( ou de A )
D3  0 1 1  2 , D4 = detH = - 3
et que u est un vecteur propre associé à  si et seulement si :
1 1 0 ( u ) = .u ( 1 ) ;   K , u  OE ( ou
A.X = .X )
Comme D3 < 0 et D4 < 0 , f admet un minimum ( sous contrainte ) où X est le vecteur colonne représentant les composantes de u .
au point ( 1, 1, 1 ) et ce minimum vaut f( 1, 1, 1 ) = 0
 L’ensemble des valeurs propres est appelé spectre de 
Remarque ( ou de A ) et se note sp() ( ou sp(A) ) .
On peut substituer z = 3 – x – y dans f(x, y, z) et se ramener à
l’optimisation de la fonction h définie par 2- Remarques
h( x, y ) = xlnx + ylny + ( 3 – x – y )ln( 3 – x – y ).
  valeur propre de l’endomorphisme  est un élément du corps K .
Ainsi si l’espace vectoriel considéré est un espace vectoriel réel , 
valeur propre appartiendra à R : un nombre complexe vérifiant
l’équation ( 1 ) ne sera pas valeur propre dans ce cas.

 Si IdE est l’application identique de E,

 valeur propre de    u  OE / ( u ) = u
  u  OE / ( - .IdE )( u ) = OE
 Ker( - .IdE )  { OE }

97
  - .IdE non injective On appelle polynôme caractéristique de A ( ou de  ), le déterminant de la
matrice ( A - .In ) où In désigne la matrice unité d’ordre n .
 A tout vecteur propre u de  correspond une et une seule valeur
propre de  dite valeur propre associée à u. PA(  ) = det ( A - .In )
 A chaque valeur propre  de  est associée une infinité de
vecteurs propres. L’équation PA(  ) = 0 est appelée équation caractéristique de A et ses
racines dans K, les valeurs propres de A
En effet ; ( u ) = .u ,   K , u  OE ( ou de  ) .
Alors    K* ,
(u ) =  ( u ) Théorème 1   K est valeur propre de A  det( A - In ) = 0
=  ( u )  la matrice ( A -  In ) n’est pas inversible
=  ( u )  u est aussi un vecteur propre associé à 
Preuve :  est une valeur propre de A
  u  E , u  0E /  ( u ) = .u
3- Propriétés   u  E , u  0E / (  - .IdE )( u ) = OE
  u  E , u  0E / u  Ker(  - .IdE )
 L’ensemble des vecteurs propres associés à la valeur propre    - .IdE non injectif
, auquel on a ajouté le vecteur nul est le noyau de  det( A - In ) = 0
l’endomorphisme  - IdE , c’est donc un sous-espace  la matrice ( A -  In ) n’est pas inversible
vectoriel de E appelé sous-espace propre associé à  . Nous
le noterons V(  ). Théorème 2 : Deux matrices semblables ont même polynôme
V(  ) = Ker( - IdE ) = { u  E / ( u ) = u }
 Si 1 , 2 , ... ,p sont p valeurs propres distinctes de  ( p  Preuve :
p A est semblable à B  il existe P inversible telle que A = PBP- 1
2 ) on a : V (  i )  OE  det A - .In ) = det ( PBP- 1 - .In )
i 1 = det ( PBP- 1 - PInP- 1 )
 Des vecteurs propres u1 , u2 , … , up associés à des valeurs = det [ P ( B - .In ) P- 1 ]
propres distinctes 1 , 2 , ... , p constituent une famille libre = det P . det ( B - .In ) . det P- 1
de E. = det ( B - .In ) .det P . det P- 1
= det ( B - .In ) .det ( P. P- 1 )
4- Détermination des valeurs propres = det ( B - .In ) .det In
= det ( B - .In )
a) Polynôme caractéristique
Soit E un K – espace vectoriel de dimension finie n ,  un endomorphisme b) Propriétés du polynôme caractéristique :
de E , A , la matrice de  par rapport à une base donnée de E .
Théorème 3 : Soit A une matrice carrée d’ordre n ,
98
Alors : PA (  ) = (-  )n + S1 ( -  )n – 1 + S2 ( -  )n – 2 + .... - Sn – 1. + Sn L’unique mineur d’ordre 2 est detA = a11.a22 - a12.a21 car toutes les lignes
n et toutes les colonnes sont considérées à la fois.
= ( -  )n + S
p 1
p ( )n  p
D’ où : PA(  ) = ² - tr ( A ). + det A
où Sp représente la somme des mineurs principaux d’ordre p de la
matrice A ,
 Matrice carrée d’ordre 3 :
 p = 1 , 2 , …., n
a a 12 a 13 
 11 
 Matrice carrée d’ordre 2 : A = a a 22 a 23  ,
 a 11 a 12   21 
a a 32 a 33 
A =   , PA (  ) = ² - S1  + S2 . Déterminons  31
 a 21 a 22 
PA (  ) = det( A - .I3 ) = - 3 + S1² - S2. + S3
S1 et S2
Calcul de S1
Calcul de S1 Ligne colonne
Ligne colonne 1 1 numéro de ligne et numéro de colonne à
1 1 numéro de ligne et numéro de colonne à 2 2 considérer en même temps.
considérer en même temps. 3 3
1 2
Les n°s de ligne et de colonne n’apparaissant pas dans chaque cas sont
Les n°s de ligne et de colonne n’apparaissant pas dans chaque cas supprimés.
sont supprimés.
Les mineurs d’ordre 1 sont : a11 , a22 , a33 ,
Exemple : En considérant la ligne 1 et la colonne 1 , la ligne 2 et la d’où : S1 = a11 + a22 + a33 = tr ( A )
colonne 2 sont supprimées.
Calcul de S2
 a 11 a 12 
  , d’où le premier mineur d’ordre 1 est a11 Ligne colonne
 a 21 a 22 
1, 2 1,2 numéro de ligne et numéro de colonne à
Les mineurs d’ordre 1 sont : a11 , a22 , 1, 3 1,3 considérer en même temps.
 S1 = a11 + a22 = tr ( A ) 2, 3 2,3

Calcul de S2 Les n°s de ligne et de colonne n’apparaissant pas dans chaque cas sont
supprimés.
Ligne colonne
1,2 1,2

99
Exemple : En considérant les lignes 1, 2 et les colonnes 1, 2 , la ligne 3 4

et la colonne 3 sont supprimées.


S1 = tr( A ) , S3 = 
i 1
ii , S4 = detA

Calcul de S2
a a 12 a 13  Ligne colonne
 11 
a a 22 a 23  On obtient le mineur d’ordre 2 : 1, 2 1, 2  34, 34
 21  1, 3 1, 3  24, 24
a a 32 a 33 
 31 1, 4 1, 4  23, 23
a 11 a 12 2, 3 2, 3  14, 14
33 = 2, 4 2, 4  13, 13
a 21 a 22 3, 4 3, 4  12, 12
Les autres mineurs d’ordre 2 sont :
a 11 a 13 a 22 a 23  PA (  ) = 4 - tr( A ) 3 + (12, 12+ 13, 13 + 14, 14 + 23, 23 + 24, 24 +
22 = , 11 =
4

a 31 a 33 a 32 a 33 34, 34 )² - 
i 1
ii  + detA

S2 = 11 + 22 + 33


Remarques :
Calcul de S3 Soit A une matrice carrée d’ordre n.
Ligne colonne  Si A est telle que la somme sur chaque ligne égale à un scalaire a ,
1, 2, 3 1, 2, 3 alors  = a est une valeur propre de A.
 Si A est quasi-triangulaire , les valeurs propres de A sont celles
Le seul mineur d’ordre 3 est det A :  S3 = det A des blocs diagonaux.

 3  Théorème 4
D’où : PA ( )  3  tr ( A) ²     ii   det A Soit P(x) un polynôme de degré n de la variable x . L’équation P( x ) = 0
 i 1 
admet n racines réelles ou complexes.

 Matrice carrée d’ordre 4 :

Théorème 5
 a11 a12 a13 a14 
  Soit P ( x ) = anxn + an-1xn-1 + … + a1x + ao un polynôme de degré n de la
 a 21 a 22 a 23 a 24  variable x .
A=   , n
 a 31 a 34 

n


a 32 a 33

Alors an-1 = (-1)n-1
i 1
xi , ao =  xi
i 1
où xi ( i = 1, 2, …, n )
 a 41 a 42 a 43 a 44 
sont les racines de P( x ) = 0

PA (  ) = det( A - .I4 ) = 4 - S13 + S2.² - S3  + S4

100
Corollaire : Exercices
Soit A une matrice carrée d’ordre n , 1 , 2 , … , n les n valeurs 1°) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres des matrices
propres de A , alors : suivantes :
 3 1 0 
 1 2 
 
n a) A =   , b) B = ,
 1  1

n 2
Tr( A ) =  i , det A =
i 1
i  2  3  
1

i 1  0 3 
2 2 0 0
Théorème 6 : ( Théorème de Cayley-Hamilton )  
2 2 0 0
Toute matrice carrée A vérifie son équation caractéristique ; c’est-à- c) C =  
dire si PA (  ) désigne le polynôme caractéristique de A , on a : 0 0 2 6
PA ( A ) = 0  
0 0 3 7 
Théorème 7 : 2°) Montrer que la matrice suivante n’a pas de valeurs propres réelles.
Une matrice carrée A est régulière   = 0 n’est pas une valeur Déterminer ses valeurs propres complexes et les sous-espaces associés.
propre de A. 1  1
M =  
1 1 
En effet : A est régulière  det A  0
 1.2…..n  0
3°) On considère l’endomorphisme de R3 de matrice associée dans une
 i  0 ,  i = 1 , … , n
base donnée de R3 :

1 1  1
5- Multiplicité algébrique, multiplicité géométrique d’une valeur propre A =  
 1 1  1
 
a) Soit PA (  )  ( 1   )a1 .( 2   )a2 ( 3   )a3 .....( k   )ak où  1 1 1

les i sont les racines de PA (  )


a) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
et où a1 + a2 +…+ ak = n = deg PA (  )
b) Montrer que A vérifie son équation caractéristique.
ai ( i = 1 , …, k ) est appelé multiplicité algébrique de la valeur propre i ;
c) En déduire que A est inversible et calculer A-1 .
c’est donc le nombre de fois qu’apparaît la valeur propre i .

b) On appelle multiplicité géométrique de i et on note gi , la dimension


Solutions :
du sous-espace V( i )
1°) a) Déterminons les valeurs propres de A.
gi = dim V( i ) = n - rg( A - i.In )
PA (  ) = ² - tr( A )  + det A = ² + 4 - 1

101
PA (  ) = 0  ² + 4 - 1 = 0  1 = -2 - 5 , 2 = -2 + 5 V( 2 ) est la droite vectorielle engendrée par U2 que l’on peut choisir
comme vecteur propre associé à 2 .
Déterminons les vecteurs propres associés :
b) Déterminons les valeurs propres de B
a
 1 = -2 - 5 , V( 1 ) = { U  R² / AU = 1U } avec U =    3 
b
  PB (  )  3  tr( B ) ²     ii   det B = - 3 + 8² - 19 + 12
 i 1 
1  5 2 a 0
AU = 1U  ( A - 1I2 )U = OR²      
 2   0 PB(  ) = 0  - 3 + 8² - 19 + 12 = 0
  1  5   b   
 (1  5)a  2b  0 (1) Racine évidente  = 1

 2a  (1  5)b  0 (2) Schéma de HÖRNER -1 8 -19 12
1 5
(2)  a = b , b arbitraire ;
2 1 -1 7 -12
1  5  1  5  1  5 
 b     -1 7 -12 0
d’où U = 2 = b 2 = b.U1 , avec U1 =
     2 
 b   1   1 
PB(  ) = (  - 1 )( -² + 7 - 12 ) = (  - 1 )(  - 4 )(  - 3 )
V( 1 ) est la droite vectorielle engendrée par U1 que l’on peut choisir
PB(  ) = 0  1 = 1 , 2 = 4 , 3 = 3
comme vecteur propre associé à 1 .

Vecteurs propres associés :


 2 = -2 - 5 , V( 2 ) = { U  R² / AU = 2U } a
 
1  5 2 a 0   = 1 , ( B – I3 )U = OR3 , avec U =  b 
AU = 2U  ( A - 2I2 )U = OR²         
 2    
 1  5   b   0 
c
  
 2 1
0 a 0
 (1  5)a  2b  0 (1) 3
    
  ( B – I3 )U = OR 1 1
 1  b    0 
 2a  (1  5)b  0 (2)     
1  02   c   0 

1 5  2a  b  0  b  2a
(2)  a = b , b arbitraire ;
2 
  a  b  c  0  
  c  a
1  5  1  5  1  5   
 b    
d’où U =
 2  = b  2  = b.U2 , avec U2 =  2    b  2c  0  avec a arbitraire
 b   1   1 

102
 a 
 
1
 
1
  2 2  2 6
U =  2a   a  2   a.U1 , avec U1 = avec C11 =   , C22 =  
2 2 2   3 7 
       
 a  1 1
     
Les valeurs propres de C sont celles de C11 et C22 .
  = 4 , ( B – 4I3 )U = OR 3
 Valeurs propres de C11 :
1 1 0  a 0 P(  ) = 0  ² - 4 = 0   = 0 ou  = 4
3
    
( B – I3 )U = OR  1  2  1  b    0 
      Valeurs propres de C22 :
 0     c  0
 1 1     P(  ) = 0  ² - 5 + 4 = 0   = 1 ou  = 4
 a b  0  b  a Les valeurs propres de C sont donc : 1 = 0 , 2 = 1 , 3 = 4 = 4
  a  2b  c  0   c  a
 
  Déterminons les vecteurs propres associés.
 bc  0  avec a arbitraire
 a   1   1    = 0 , C.U = OR4 
     
U =   a   a   1   a.U2 , avec U2 =   1  2 2 0 0 a  0
      ab  0  b  a
      2 0 b  0  
 a   1   1  
2 0
         c  3d  0 
       c  d  0
0 0 2 6 c  0  
  = 3 , ( B – 3I3 )U = OR3        3c  7d  0  avec a arbitraire
0 0 3 7   d   0 
 0 1 0  a 0
3
      a   1   1 
( B – I3 )U = OR    1  1  1  b    0  D’où : U =
     
 a   1   1
        a   a.U1 , avec U1   
 0 1 0   c   0   0   0   0 
      
 b  0  b  0  0   0   0 

 a bc  0  
  c  a
    = 1, (C – I4 ).U = OR4
 b  0  avec a arbitraire
 a   1   1 
     
U =  0   a  0   a.U3, avec U3 =  0  1 2 0 0 a  0
            a  2b  0  b  a  0
 a   1   1 2 1 0 0 b  0  
               2a  b  0   c  2d  0
c) C est une matrice quasi-diagonale , c’est-à-dire C est de la forme 0 0 3 6 c  0  
        c  2d  0  avec d arbitraire
0 0 3 6d  0
C O 
C   11 
 O C 22 

103
 0  0 0
     
D’où : U =  0  0 0 a  1  1
   d    a.U 2 , avec U 2    U     a   a.U 1 avec U 1   
 2d  2 2  ia  i i
     
 d  1 1
 = 1 + i , [ A – ( 1 + i).I2 ]U = OC² 
  i  1 a   0   ia  b  0
         a  ib avec b arbitraire
  = 4, (C – 4I4 ).U = OR4  1  i  b   0   a  ib  0

 2 2 0 0 a  0  ib  i i


      ab  0  b  a U     b   b.U 2 avec U 2   
 2 2 0 b  0  

0
         c  d b  1  1
 0 0 6 6 c  0  
      c  d  0  avec a, d arbitraire s
 0 0 3 3   d   0 
3°) a)
a 1 0
       Déterminons les valeurs propres de A
D’où : U =  a  1 0
A est telles que la somme des éléments de chaque ligne égale – 1
   a    d    aU 3  dU 4
d  0 1   = -1 est une valeur propre de A .
     
d  0 1 Déterminons les autres valeurs propres de A
1 0
   
1  2  3  tr ( A )  1   2   3  3
avec U3 =  1  , U4 =  0  On sait que :  
   
0 1  1 . 2 .3  det A    2 .3  4
   
0 1
 2  3  4
   2  3  2
2°) PA ( ) = ² - 2 + 2  2 .3  4
Ce trinôme n’admet pas de racines dans R , donc la matrice A n’a pas de
valeurs propres réelles. D’où les valeurs propres de A : 1 = -1 , 2 = 3 = 2
Dans C , PA ( ) = 0  ² - 2 + 2 = 0  1 = 1 - i , 2 = 1 + i
 Déterminons les vecteurs propres de A.
Vecteurs propres associés a
Soit U = b  R3
 = 1 – i , [ A – ( 1 – i).I2 ]U = OC²  c
 i  1 a   0  ia  b  0
         b  ia avec a arbitraire Pour  = -1 , ( A + I )U = O
 1 i  b   0  a  ib  0
104
 2  1  1 a   0   2a  b  c  0
      c) Déduisons que A est inversible et calculons A-1
  1 2  1 b    0    a  2b  c  0  a  b  c -A3 + 3A² - 4.I = O  - A3 + 3A² = 4.I
  1  1 2  c   0   a  b  2c  0
       A ( - A² + 3A ) = 4.I  𝑨(
−𝑨²+𝟑𝑨
)= I
𝟒
 A est inversible et
a  1  1
      0 1 1

U   a   a. 1  a.U 1 avec U 1   1  2 2

-1
A =  A² 3A =- 2
1 1 
a  1  1 0
 
2
      4
1 1
0 
2 2
Pour  = 2 , ( A - 2 I )U = O
  1  1  1 a   0  II- Diagonalisation
      c  a  b
  1  1  1 b    0   a  b  c  0  
  1  1  1 c   0  a , b arbitraire s Soit A  Mn( K ) , E un K-espace vectoriel de dimension finie n.
     On dit que A est diagonalisable si A est semblable à une matrice
diagonale D  Mn( K ).
 a  1 0 1 0 Diagonaliser une matrice carrée A d’ordre n , consiste à trouver une
          matrice diagonale D = diag( 1, 2, …, n ) et une matrice inversible ( et
U   b   a. 0   b 1   a.U 2  b.U 3 avec U 2   0  ,U 3  1 
même orthogonale , si A est symétrique ) P telles que A = PDP -1 . Il n’y a
  a  b    1   1   1   1
          pas toujours de solution.

b) Montrons que A vérifie son équation caractéristique, c’est-à-dire 1- Condition suffisante


PA( A ) = O
PA (  ) = - 3 + 3² - 4 Soit 1, 2, …, n les valeurs propres de A .
PA( A ) = O  -A3 + 3A² - 4.I = O Si 1  2  … n , alors A est diagonalisable
 3 1  1  5 3  3
    La matrice diagonale semblable à A est :
A² = A.A =   1 3  1 , A3
= A².A =  3 5  3
     1 0  0
1  
 1 3   3 3 5 
 D = diag( 1, 2, …, n ) =  0  2   
On voit bien que :    0
 
 3 1  1 1 0 0 0 0 0 0  0  n 
 5 3  3       
 
 3  + 3  1  1 - 4 0 0 = 0 0 1
-  3 3 1 0 0 2 
A =  
5
        Exemple admet pour valeurs propres
1 2  6
 3 5  3  0 1  0 0 
12
 3  1  0  0  
 4 5 
 0

105
1 = 1 , 2 = -2 , 3 = 3 3- Théorème 8: (théorème des axes principaux )
Comme 1  2  3 , alors A est diagonalisable
Soit A une matrice symétrique, réelle
2- Conditions nécessaires et suffisantes Alors :
a) Les valeurs propres de A sont toutes réelles
 A est diagonalisable  il existe une base de E formée de b) Des vecteurs propres associés à des valeurs propres distinctes sont
vecteurs propres de A. orthogonaux.
 Soit 1, 2, …, n les n valeurs propres de A c) La multiplicité algébrique d’une valeur propre est égale à sa multiplicité
A est diagonalisable  ai = gi géométrique.
( multiplicité algébrique de i = multiplicité géométrique de i ). d) A est orthogonalement semblable à la matrice diagonale de ses
 A est diagonalisable  il existe D diagonale et P inversible telles valeurs propres, répétées selon leurs multiplicités ( A = PDP t )
que A = PDP-1 . P est la matrice formée par les vecteurs propres de
A.
4 - Matrice orthogonale
Exercice
Les matrices suivantes sont-elles diagonalisables ?
Définitions
2 2 0 0
 4 0  2   a) Une matrice carrée M inversible , réelle est dite orthogonale si
M =   , N = 2 0
0 1 0  
2 0
 M-1 = Mt où Mt désigne la transposée de M.
  0  2 6 b) L’ensemble des matrices orthogonales muni de la multiplication des
 5  0
 1 3   
3 7  matrices constitue un groupe appelé groupe orthogonal.
0 0
 3
PM (  ) = -  + 3 - 2
c) Procédé d’orthonormalisation de GRAM-SCHMIDT
PM (  ) = 0  1 = 2 = 1 , 3 = - 2
Soit ( U1 , U2 , … , Un ) une base d’un espace vectoriel euclidien E. On
a1 = 2 , g1 = n - rg( M - I3 )
construit par récurrence une base orthogonale de E en posant :
k 1
 5  2 U k , Vi

0
  V1 = U1 et  k = 2 , 3 , … , n ; Vk = Uk - Vi , où U k ,Vi
M - I3 =  0 0 0   rg( M - I3 ) = 2  g1 = 3 - 2 = 1 Vi, Vi
i 1
 
 5 2  désigne le produit scalaire de U k et Vi .
 1
a1  g1  M non diagonalisable Ensuite on normalise en prenant :  k = 1 , 2 , 3 , … , n ; Xk = Vk , où
Vk
Vk désigne la norme du vecteur Vk
 PN (  ) = 0  1 = 0 , 2 = 1 , 3 = 4 = 4
 i ( i = 1 , … , 4 ) ai = gi  N est diagonalisable.
La famille ( Xk ) k=1, 2, …., n est une base orthonormée de E . La matrice
formée par les n vecteurs Xk est une matrice orthogonale.

106
5- Théorème 9 : ( Théorème spectral ) Cherchons H telle que A = HDHt
Pour cela utilisons le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt
Soit A une matrice symétrique d’ordre n . Alors A peut s’écrire sous la U1,U 2 = U1,U3 = U 2,U 3 = 0
forme d’une somme : Les vecteurs U1 , U2 , U3 sont deux à deux orthogonaux , normalisons :
A = 1X1X1t + 2X2X2t + …. + nXnXnt ( 1 ) 1 1 1
X1 = U1 = 1   , X2 = U2 = 1   , X3 = U3 = 1  
où 1 , 2 , … , n sont les valeurs propres de A , répétées selon leurs  2 0  1
U1 6 U2 2 U3 3
multiplicités et les Xi sont des vecteurs propres associés normés.  
1
 
 1
 
1
L’expression ( 1 ) est appelée décomposition spectrale de A .      
 1 1 1 

Exercices  6 2 3 
Alors H =  2 
 3 1 0   0  1 
   6 3
1°) Soit la matrice A = 1 2  1  1  1 1 
   
 0  6 2 3 
 1 3 
a) Trouver une matrice diagonale D et une matrice orthogonale H telles b) Donnons une décomposition spectrale de A
que A = HDHt . A = 1X1X1t + 2X2X2t + 3X3X3t = X1X1t + 3X2X2t + 4X3X3t
b) Donner une décomposition spectrale de A. 1
  1 2 1
1 2 2   
1   t
X1X1 = 1  2  1, 2 , 1  = 1 2 4 2 ,
2°) Mêmes questions pour B =  2 6  6
3 2 1
 1 1 1 
2    2
 2 1 
Solutions :
1 1 0 1
   
1°) a) les veurs propres de A sont : 1 = 1 , 2 = 3 , 3 = 4 X2X2t = 1  0  1, 0 , 1  = 1 0 0 0
Les vecteurs propres associés sont respectivement : 2  2 
 1  1 1 
1  1   1 
   0
     
U1 =  2  , U2 =  0  , U3 =   1  1 1 1 1
   
      t 1  1 1, 1, 1  =
1   1  1  X3X3 = 1
1
      3  3  1 1

La matrice A étant symétrique et réelle , elle est diagonalisable , alors 1 1 1 1 
  
A = PDP-1
1 2 1 1 0 1 1 1 1
1 0 0 1 1 1       
    D’où : A = 1 2 2 + 3  0 0 + 4 
D = 0 , P = 2 4 0
3  1 1 1
3 0 0  1 6  2  
    1   1 1  1 1 1 
0 4  1 1 1   2 1  0 
 0 

107
 a  c
1 2 2 
    b  c
2°) B = 1 2 2 
3
1
 
2 2 1   avec c arbitraire

 c   1   1
     
U =  c   c  1   cU3 , avec U3 =  1 
Valeurs propres de B : PB(  ) = - 3 +  ² +  - 1
     
PB (  ) = 0  1 = 2 = 1 , 3 = -1  c   1   1 
     

Vecteurs propres associés : Cherchons les vecteurs orthogonaux X 1 , X2 , X3


a Utilisons pour cela le procédé de GRAM-SCHMIDT
 
  = 1 , ( B – I )U = O , U = b
 
c U1,U 2 = 1  0 U1,U3 = U 2,U 3 = 0
 
1 1 1  a 0 1 1 1  1 
        U 2 , V1      2 
2 1 1  1 b  0  a–b–c = 0  a =b+c; V1 = U1 =  1  , V2 = U2 - V1 =  0  - 1  1  =   1 
3        V1 , V1   2    2
 1 1  1   c  0 0 1 0  1 
            
  1
avec b et c arbitraires
U 3 , V1 U 3 , V2  
V3 = U 3 - V1 - V2 = U3 =  1 
b  c 1 1 1
V1 , V1 V2 , V2  
        1
U =  b   b  1   c  0   bU 1  cU 2 , avec U1 =  1   
        car U3 , V1 = U3 , V2 = 0
 c  0 1 0
       
 
1
  Normalisons :
et U2 =  0 
6
  V1  2 , V2  3
 , V3  3
1 2 2
 
  = -1 , ( B + I )U = O 1  1    1
     
X1 = V1  1  1  , X2 = V2  1   1  , X3 = V3  1  1 
2 1 1  a 0  2a  b  c  0
V1 2  V2 6  V3 3 
      0  2 1
2 1       
2  1 b  0   a  2b  c  0
3     
1 
 1 2   c  0
     a  b  2c  0

108
 1 1
 1  III - Puissance d’une matrice
 2 6 3 
 
Alors : H  1  1 1
1 - Calcul de Ak
 2 6 3 
 2 1  Soit A une matrice diagonalisable ; A = PDP-1
0 6 3  Alors  k  Z* , Ak = PDkP-1 , où Dk = diag ( 1k , 2k , … , nk )

b) Donnons une décomposition spectrale de B. Remarque : Si  = 0 n’est pas une valeur propre de A , A est
inversible . En posant k = -1 , on obtient A-1
B = 1X1X1t + 2X2X2t + 3X3X3t = X1X1t + X2X2t - X3X3t
2- Condition pour que lim Ak = 0 quand k  et calcul de
1 1 1 0 ( In - A )-1
t
   
X1X1 = 1  1  ( 1, 1, 0 )  1  1 1 0 ,
2  2 
0 0 0  Théorème 10
   0
Lim A k  O  max (  i ) 1 ( O est la matrice
k   i  1,2,..., n
 1   1 1 2 
    carrée nulle d’ordre n )
t
X2X2 = 1   1  ( 1,  1, 2 )  1   1 1  2
6  6 
 2   2 2 4  Preuve :
  
Ak = PDkP-1 = Pdiag( 1k , 2k , … , nk ) P-1
Si max (  i  ) < 1   i ,  i  < 1  ik  0 , quand k  +
  1  1 1  1
Donc lim Ak = lim PDkP-1 = P [ lim diag (1k , 2k , … , nk )] P- 1
    k   k   k  
X3X3t = 1  1  (  1, 1, 1 )  1   1 1 1  = P.O.P-1 = O
3  3 
 1   1 1 
   1
Théorème 11
Si lim Ak = O , alors :
D’où : k  

1 0  1 1 2  1 1  1

1
     ( In - A )-1 =  Ak = In + A + A² + A3 + ......
B = 1 1 1 0 +  1
 1 1  2 - 1  1 1 1 k 0
2  6  3 
0 0   2 2 4   1 1  Preuve
 0   1

A = PDP-1  In – A = PInP-1 - PDP-1 = P ( In – D ) P-1


 ( In - A )-1 = [P ( In – D ) P-1 ]-1 = P( In – D )-1 P-1
( In – D ) = diag( 1 - 1 , 1 - 2 , ... , 1 - n )

109
 1  Ce tableau est appelé tableau d’entrées-sorties (T.E.S.) ou matrice des
 ( In – D )-1 = diag  , 1 ,......, 1  transactions intersectorielles.
 1   1 1   2 1   n 
Soit A = ( aij ) 1  i , j  n la matrice des coefficients techniques, c’est-à-dire
Or : lim Ak = O   i ,  i  < 1
k  
aij =
xij  ventes du sec teur i au sec teur j

Donc 1
1 i
=   ik xj production totale du sec teur j
k 0  80 160 0   0,2 0,4 0 
    400 400  
 ( In – D ) -1
= diag k ,k
k 0
1
k 0
2
, …., k
k 0
n
Dans l’exemple précédent, A =  40
 400
40
400
20  =  0,1
100  
0,1 0,2 

 0 40 10   0 0,1 
 400 100   0,1
  
D’où : ( In - A ) –1 = P diag k
k 0
1
, k
k 0
2
, …., k
k 0
n
. P-1
Propriété : Les valeurs propres de A sont telles que  i  < 1 . De plus si
 A est diagonalisable Ak tend vers 0 quand
= 
k 0
P. diag(1k , 2k , … , nk ). P-1 k + ( cf Théorème 10 ).
   x 
 
= 
k 0
PDkP-1 =  Ak
k 0
Si X =  1  désigne le vecteur de production totale , AX le vecteur

x2

x 
 3 
colonne représentant les ventes intermédiaires
3 - Application économique  y 
 1 
pour fin de production de chacun des secteurs, Y =   la demande des
Analyse intersectorielle  y2 
 y 
Soit une économie partagée en trois secteurs de production:  3
ménages ( consommation ) ,
Exemple
on a : X = AX + Y (Equation de Liontieff )
Ventes Demande des Ventes
( en millions
Secteur Secteur Secteur menages totales Cette équation exprime le partage de la production totale entre les ventes
de F) à
1 2 3 Y X intermédiaires pour fin de production et la demande des ménages.
( Consommation ) Le problème que veulent résoudre les planificateurs par cette approche,
de
est de connaître l’impact sur la production totale X , des variations de la
Secteur 1 80 160 0 160 400
demande finale Y en supposant que la matrice A demeure constante, ou
Secteur 2 40 40 20 300 400
encore quel niveau de production est nécessaire pour satisfaire une
Secteur 3 0 40 10 50 100
demande donnée Y .
Y = X - AX = ( In – A ) X

110
 Exercice :
 X = ( In - A )-1 Y =  Ak Y
 0,9 0,1 0 
k 0
-1
 
La matrice E = ( In - A ) a une importance prépondérante . On l’appelle On considère la matrice stochastique M =  0,2 0,7 0,1 
matrice d’impact ou encore matrice des effets directs et indirects par  
 0,1 0,8 
franc de demande finale.  0,1
 1,32 0,60 0,13  a) Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de M.
 
Dans l’exemple précédent , E = ( In - A ) -1
=  0,15 b) La matrice M est-elle diagonalisable ? Dans l’affirmative, trouver
1,21 0,27 
  deux matrices P et D telles que M = PDP-1
 0,02 1,14 
 0,13 c) Calculer M limite de Mn quand n tend vers + .
 100   132 
   
Pour Y =  0  , X = EY =  15 
    Solution
 0   2 
     0,9 0,1 0 
La somme des éléments de chaque colonne de E  
M =  0,2 0,7 0,1 
est dans l’ordre : 1,49 ; 1,94 ; 1,54  
C’est le secteur 2 qui a le plus grand impact sur l’économie.  0,1 0,8 
 0,1

4 - Matrice stochastique ( Rappels ) a) Calculons les valeurs propres de M.


M étant une matrice stochastique suivant les lignes , alors  = 1
a) Définition est une valeur propre de M.
Une matrice stochastique suivant les lignes ( matrice de Markov ) est une 1  2  3  tr ( M ) 1   2  3  2 ,4
matrice carrée dont tous les éléments sont réels positifs ou nuls et tels que On sait que :  
leur somme sur chaque ligne égale 1.
 1 .2 .3  det M  2 .3  0 ,48

b) Propriétés   3  1,4   0 ,8
 2  2
Soit M une matrice stochastique suivant les lignes.   2 .3  0 ,48 3  0 ,6
 Si 1, 2, …, n sont les valeurs propres de M , alors 1 = 1 et
 2  < 1 ,  3  < 1, …,  n  < 1 2 et 3 jouent des rôles symétriques
 Si  = 1 est une valeur propre simple , le vecteur propre associé
a toutes ses composantes égales à 1. D’où les valeurs propres de M : 1 = 1 , 2 = 0,8 , 3 = 0,6
 Si M est une matrice stochastique , alors ( M n ) n N est une
suite de matrices stochastiques. Calculons les vecteurs propres de M .

111
  = 1 étant une valeur propre simple de M , elle admet pour  a   1   1 
     
1 U =   3a  = a   3  = a.U3 , avec U3 =   3 
   
vecteur propre U1 =  1     
 a   1   1 
       
1
 
  = 0,8 ; V(0,8) = { U  R3 / ( M – 0,8I ) U = O } , 1 2  3  La matrice M est diagonalisable
a
  Donc il existe D diagonale et P inversible telles que M = PDP -1
avec U =  b 
 
c
  1 0 0  1 1 1 
   
 0,1 0,1 0 a 0
0
     D = 0,8 0  , P = 1 1  3
( M – 0,8I ) U = O   0,2  0,1 0,1   b    0     
     0 0,6  1 3 1 
 0,1  0 
 0,1 0   c   0 
 b  a
 ab  0 
  c) M = lim Mn = lim PDnP-1 = P ( lim Dn ) P-1

  c  3a n   n   n  
  = P diag [ 1 , 0 , 0 ] . P-1
 2a  b  c  0  a arbitraire
 a   1   1    10 4  2 5 1 
      2
U =   a  = a   1 = a.U2 , avec U2 =   1  -1 1 tcom( P ) =    
P =  1 4 4   12  2
      det P 16 
0 0
  3a    3   3  8 
      2  2  1 2 1 
 4 
  = 0,6 ; V(0,6) = { U  R3 / ( M – 0,6I ) U = O } ,
1 1 1  1 0 0 5 2 1  5 2 1
a      
  M 
= 1 1 1  3  0 0 2  2  5
1 1
avec U =  b  8 
0

0
 8
2

  1 3 1   0 0   1 2 1  5 1 
c  0  2
 
 0,3 0,1 0  a 0
    
( M – 0,6I ) U = O   0,2 0,1 0,1   b    0 
     IV- Formes bilinéaires, formes quadratiques
 0,1 0,2   c   0 
 0,1
 b  3a 1- Formes bilinéaires
 3a  b  0 
    c  a
 2a  b  c  0 a) Définitions
 
Soit E un K-espace vectoriel
 a  b  2c  0  a arbitraire

112
 Une forme bilinéaire sur E est une application  : ExE --- K
telle que : Si  est symétrique et si K = R ou C ,
q ( x + y ) = q ( x ) + 2 ( x , y ) + q ( y )
 ( x , x’ )  E² ,  ( y , y’ )  E² ,  (  ,  )  K² :   ( x , y ) = 1  q(x  y)  q(x)  q(y)  ;  est appelée forme
2
 ( x + x’ , y ) = ( x , y ) +  ( x’ , y ) polaire de q .
 ( x , y ) =  ( x , y )
 ( x , y + y’ ) = ( x , y ) +  ( x , y’ ) Remarque
 ( x , y ) =  ( x , y ) A toute forme bilinéaire correspond une forme quadratique.
Réciproquement toute forme quadratique provient généralement de
C’est une forme 2 – linéaire sur E plusieurs formes bilinéaires ( une infinité si K = R ou C ) dont une
seule est symétrique : c’est la forme polaire.
 Une forme bilinéaire sur E est dite symétrique si
 ( x , y )  E² , 2 . 2 Expression d’une forme quadratique
 ( x, y ) =  ( y , x ) Soit : E un K-espace vectoriel de dimension finie n ,
B = ( ei )i = 1, 2, …, n une base de E ,
b) Propriétés
n

L’ensemble des formes bilinéaires sur E est un K-espace vectoriel que


 la forme polaire de q , x  E , x =  xe
i 1
i i

nous noterons L ( E , E , K ). L’ensemble des formes bilinéaires Posons :  ( ei , ej ) = aij , aij  K


symétriques sur E est un sous-espace vectoriel de L ( E , E , K ) que On appelle forme quadratique de n variables x1 , x2 , …., xn
nous noterons L s( E ,E , K ) l’expression :
n n n
2 - Formes quadratiques q(x) =   aij.xi.x j 
i 1 j 1
 a .x
i 1
ii 2
i  2 aij.xi.x j
i j

2.1 Définition [ somme de termes carrés ( i = j ) et somme de termes rectangles


Une application q de E dans K est une forme quadratique sur E ( i  j ) ]. Comme  est symétrique ,  ( ei , ej ) =  ( ej , ei ) ;
s’il existe une forme bilinéaire  définie sur ExE telle que : c’est-à-dire aij = aji , q( x ) est un polynôme de degré 2 de
 x  E , q( x ) =  ( x , x ) x1 , x2 , …., xn
On dit que q est la forme quadratique associée à  .
2 . 3 Ecriture matricielle de q( x )
 x , y E; Soit U le vecteur colonne des composantes de x dans la base B ,
q(x+y) = (x+y,x+y)
= (x+y,x) +(x+y,y) 𝒙𝟏
= (x,x) + (y,x) + (x,y) +(y,y) U=( ⋮)
= q(x)+ (y,x) + (x,y) +q(y) 𝒙𝒏

113
Alors q ( x ) = Ut A U ; où Ut désigne la transposée de U . 2.4 Réduction de formes quadratiques
A = ( aij ) 1 i , j  n est une matrice symétrique.
Nous nous limiterons dans la suite au cas K = R et E = R n
Remarque : Si le polynôme q ( x ) est connu sous forme explicite , A
s’obtient en écrivant sur la diagonale principale les coefficients des Théorème 12
termes carrés et aux autres emplacements les demi cœfficients des Toute forme quadratique q de rang r dans un R-espace vectoriel est
termes rectangles. combinaison linéaire de r carrés de formes linéaires indépendantes,
contenant s termes de coefficients strictement positifs où s ne
Exemples dépend que de q .
a) q( x ) = -x1² + 2x2² - 4x3² + 2x1x2 - 6x2x3
a11 = -1 , a22 = 2 , a33 = -4 , a12 = a21 = 1 , a13 = a31 = 0 , Définitions
a23 = a32 = -3  Le couple ( s , r – s ) est appelé signature de q .
 Une forme quadratique q sur Rn est dite positive si  x  Rn ,
1 1 0  q( x )  0
D’où : A =  
1 2  3  Elle est dite définie positive si x  0  q ( x ) > 0
 
 0 3  4 

On définit de même les formes quadratiques négatives ou définies
négatives.
b) q( x ) = x1x2 - x2x3 + 10x3x4 - 8x4²
 Une matrice symétrique réelle est dite positive
a11 = a22 = a33 = 0 , a44 = -8 , a12 = a21 = ½ ,
( ou définie positive ) si la forme quadratique associée est elle
a13 = a31 = a14 = a41 = a24 = a42 = 0 , a23 = a32 = -1/2 ,
même positive ( ou définie positive ).
a34 = a43 = 5
0 1 0 0 
 2 2.4.1 Etude du signe d’une forme quadratique
D’où : B =  1 0 1 0 
2 2
0 1 0 5  1. Les variables sont indépendantes
 2 
0  8  n n

  a .x .x
0 5
Soit la forme quadratique q( x ) = ij i j dont la matrice
i 1 j 1
Définition
associée
 a11 a12  a1n 
Le rang de  ou de la forme quadratique q associée à  est par  
définition le rang de la matrice associée à   a 21 a 22  a 2n 
( ou q ) . A =  
     
 
 
 a n1 a n2  ann 

114
 A matrice symétrique ( ou q ) est semi-définie positive  Remarque : Si pour une forme quadratique, ni les conditions du
toutes ses valeurs propres sont positives ou nulles théorème 13, ni les conditions du théorème 14 ne sont remplies, on peut
 A ( ou q ) est définie positive  toutes ses valeurs propres sont conclure que cette forme quadratique est non définie ( N.D. ).
strictement positives.
 A ( ou q ) est semi-définie négative  toutes ses valeurs
propres sont négatives ou nulles. Exercice
 A ( ou q ) est définie négative  toutes ses valeurs propres Etudier le signe de chacune des formes quadratiques suivantes :
sont strictement négatives. a) q ( x1 , x2 , x3 ) = x1² + 2x2² + x3² + x2x3 + 2x1x2
 q est non définie si les valeurs propres de A sont de signes b) q ( x ) = - 2 x1² - x2² - 2x3² + 2x1x2 + 2x1x3
contraires. c) q ( x ) = 2x1² + 5x2² + 3x3² - 4 x1x2 + 6x2x3
d) q ( x ) = - x1² - x2² - 4x3² - 2x1x2 + 4x1x3 + 4x2x3
Une autre méthode pour étudier le signe de q consiste à appliquer l’un e) q ( x ) = x12 - x2² - x3² - 2x1x2 + 2x1x3
des théorèmes suivants :
Solution
Parmi les mineurs principaux de A , considérons les suivants :
a 11 a 12 a 13 a) q ( x1 , x2 , x3 ) = x1² + 2x2² + x3² + x2x3 + 2x1x2
a 11 a 12 1 1 0
D1 = a11 , D2 = , D3 = a 21 a 22 a 23 , ..... , Dn = detA  
a 21 a 22 La matrice associée à q est A =  1 2 1 
1 = 1 , 2 =
 
2
a 31 a 32 a 33
0 1
1 
Théorème 13:  2

La forme quadratique q est : 6  24 , 3 = 6  24


 définie positive ( D.P.) si et seulement si tous les 4 4
Dk > 0 ( k = 1 , 2 , … , n ) Tous les i > 0  q est définie positive
 définie négative ( D.N. ) si et seulement si tous les (-1)kDk > 0
(k = 1 , 2 , … , n )
Autre méthode
Théorème 14 :
La forme quadratique q est : En appliquant les théorèmes 13 et 14
 semi-définie positive ( S.D.P. )  tous les mineurs principaux de la 1 1
D1 = 1 > 0 , D2 = = 1 > 0 , D3 = detA = 3
> 0
matrice associée sont positifs ou nuls. 4
1 2
 semi-définie négative ( S.D.N. )  tous les mineurs principaux
Tous les Dk > 0 ( k = 1, 2, 3 )  q est définie positive
d’ordre p de la matrice associée sont nuls ou du signe de (-1)p
(  p = 1 , 2 , … , n ).
b) q ( x ) = - 2 x1² - x2² - 2x3² + 2x1x2 + 2x1x3

115
 2 1 1  2 2 2 0 5 3
  =6 = 6 , = 6 tous positifs
La matrice associée à q est A =  1 1 0 
  2 5 0 3 3 3
 1  2 
 0  L’unique mineur principal d’ordre 3 est detA = 0
Le polynôme caractéristique PA() = - 3 - 5² - 6 - 1 n’admet pas de Tous les mineurs principaux de la matrice associée sont positifs ou nuls
racine évidente  q est semi-définie positive.

Appliquons les théorèmes 13 et 14. d) q ( x ) = - x1² - x2² - 4x3² - 2x1x2 + 4x1x3 + 4x2x3
2 1
D1 = - 2 , D2 = = 1 , D3 = detA = - 1  1 1 2 
1 1 
La matrice associée à q est A =   1

1 2 
Tous les (-1)kDk > 0 ( k = 1, 2, 3 )  q est définie négative  
 2  4 
 2
c) q ( x ) = 2x1² + 5x2² + 3x3² - 4 x1x2 + 6x2x3
PA(  ) = - 3 - 6²
 2 2 0 PA(  ) = 0  - 3 - 6² = 0  1 = 2 = 0 , 3 = - 6 . Tous les i 
 
La matrice associée à q est A =   2 5 3 0
   q est semi définie négative
 0 3 
 3
PA(  ) = - 3 + 10² - 18 Autre méthode
PA(  ) = 0  - 3 + 10² - 18 = 0
 1 = 0 2 = 5  7 , 3 = 5  7 En appliquant les théorèmes 13 et 14
Tous les i  0  q est semi définie positive 1 1
D1 = -1 , D2 = = 0 , D3 = detA = 0 , le théorème 13
1 1
Autre méthode
ne permet de conclure
En appliquant les théorèmes 13 et 14
2 2 Appliquons le théorème 14
D1 = 2 , D2 = = 6 , D3 = detA = 0 , le théorème 13
2 5  les mineurs principaux d’ordre 1 sont : -1 , -1 , -4 tous négatifs
ne permet de conclure  les mineurs principaux d’ordre 2 :

Appliquons le théorème 14 1 1 1 2 1 2
 les mineurs principaux d’ordre 1 sont : 2 , 5 , 3 tous positifs =0 = 0 , = 0 tous nuls
1 1 2 4 2 4
 les mineurs principaux d’ordre 2 :

116
 L’unique mineur principal d’ordre 3 est detA = 0 2. Les variables sont soumises à une contrainte linéaire
Tous les mineurs principaux d’ordre p de la matrice associée sont nuls n n
ou du singe de ( -1 )p  q est semi-définie négative. Soit la forme quadratique q( x ) =   a .x .x
i 1 j 1
ij i j dans laquelle les

e) q ( x ) = x1² - x2² - x3² - 2x1x2 + 2x1x3 variables


x1 , x2 , … , xn sont soumises à la condition auxiliaire ou contrainte :
 1 1 1  b1x1 + b2x2 + … + bnxn = 0 ( 1 ) avec bi = constantes.
 
La matrice associée à q est A =   1 1 0  La relation ( 1 ) permet de déterminer l’une des variables en fonction des
  ( n – 1 ) autres. En reportant celle-ci dans l’expression de q ( x ) on obtient
 1  1 
 0 alors une forme quadratique de ( n – 1 ) variables à laquelle on peut
PA(  ) = - 3 - ² + 3 + 3 appliquer les théorèmes 13 et 14 précédents.
PA(  ) = 0  - 3 - ² + 3 + 3 = 0
 1 = -1 , 2 =  3 , 3 = 3 Soit A = ( aij ) la matrice associée à q .
Les valeurs propres sont de signes contraires  q est non définie.
Considérons les déterminants suivants :
Autre méthode a 11 a 12 a 13 b1 a 11  a 1n b1
a 11 a 12 b1
a 21 a 22 a 23 b2    
En appliquant les théorèmes 13 et 14 D1  a 21 a 22 b 2 , D2  ,……., Dn  1 
1 1 a 31 a 32 a 33 b3 a n1 a n2 a nn bn
Pour cette matrice D1 = 1 , D2 = = - 2 , D3 = detA = 3 b1 b2 0
1 1 b1 b2 b3 0 b1  bn 0
Le théorème 13 n’est pas applicable
Ces déterminants sont formés à partir de certains mineurs principaux et
 les mineurs principaux d’ordre 1 sont : 1 , -1 , -1 bordés par les coefficients de la contrainte.
 les mineurs principaux d’ordre 2 :

1 1 1 1 1 0
=-2 ,  2 , = 1 Théorème 15
1 1 1 1 0 1 n n
La forme quadratique q( x ) =   a .x .x
i 1 j 1
ij i j dans laquelle les variables
 L’unique mineur principal d’ordre 3 est detA = 3
sont soumises à la contrainte b1x1 + b2x2 + … + bnxn = 0 est :
Le théorème 14 n’est pas aussi applicable , donc q est non définie.

 définie positive  D1 < 0 , D2 < 0 , ….. , Dn-1 < 0


 définie négative  D1 > 0 , D2 < 0 , ….. , (-1)n Dn-1 > 0

117
Théorème 16
n n Le signe de q est celui de H.
La forme quadratique q( x ) =   aij.xi.x j dans laquelle les variables 4

4

i 1 j 1 La matrice associée à H est : A =
4 9 
sont soumises à la contrainte b1x1 + b2x2 + … + bnxn = 0 est : 
Appliquons le théorème 13 :
 semi définie positive  tous les mineurs principaux de la matrice
associée bordés par les coefficients de la contrainte sont négatifs D1 = 4 , D2 = detA = 20
ou nuls. Tous les Dk > 0  H est définie positive , c'est-à-dire q est définie
 Semi définie négative  tous les mineurs principaux d’ordre p de positive
la matrice associée , bordés par les coefficients de la contrainte
sont nuls ou du signe de (-1)p  p = 2 , … , n
Deuxième méthode ( Théorèmes 15 et 16 )
Remarque
Si pour cette forme quadratique dont les variables sont telles que  1 1 0
 
b1x1 + b2x2 + … + bnxn = 0 , ni les conditions du théorème 15 , ni les La matrice associée à q est B = 
1 1 0
conditions du théorème 16 ne sont remplies, on peut conclure que cette  
 0 5 
forme quadratique est non définie.  0
1 1 1
Exercice Pour cette matrice , compte tenu de la contrainte D1 = 1 1 1  4
Etudier le signe de chacune des formes quadratiques suivantes
a) q ( x ) = x1² - 2x1x2 + x2² + 5x3² sachant que x1 + x2 + 2x3 = 0
1 1 0
b) q( x ) = 2x1² - x1x2 + 2x1x3 – x2x3 sachant que - x1 + x2 + x3 = 0 ,
c) q ( a , b , c ) = a² - b² - 7c² + ab sachant que a + b + 2c = 0 1 1 0 1
d) q ( x , y, z, t ) = - 2x² - y² - z² + 2xy – 2xz + 2xt sachant que 1 1 0 1 = - 20
D2 =
-x+y+z–t = 0
0 0 5 2
e) q ( a, b , c ) = a² - 4ab + bc sachant que 3a - b + c = 0
1 1 2 0
Solution D1 et D2 sont négatifs , d’après le théorème 15 , q est définie positive.

a) q ( x ) = x1² - 2x1x2 + x2² + 5x3² sachant que x1 + x2 + 2x3 = 0 b) q( x ) = 2x1² - x1x2 + 2x1x3 – x2x3 sachant que - x1 + x2 + x3 = 0

Première méthode
x1 + x2 + 2x3 = 0  x1 = - x2 - 2x3
 q( x ) = H( x2 , x3 ) = ( x2 + 2x3 )² + 2( x2 + 2x3 )x2 + x2² + 5x3²
= 4x2² + 8 x2x3 + 9x3²

118
 2  1
1  1 1
0 1
 2
 1 1
1
2
La matrice associée à q est M =   12  12  1
0 2 1 0 1
  2  2  0
D1 = 1
1 1 1 0 , D2 =
 1  1
0  2 0 0 7 2
 2
1 1 0 1 1 2 0
2  1
1 2  1
2
1 1
2

D1 =  1
0  1
1
 1
2
0 1  1 < 0 , D2 = 2 2
0 D’après le théorème 15 cette forme quadratique est définie négative quand
0  1
0 1 les variables sont soumises à la contrainte linéaire a + b + 2c = 0
1 1 0 2

1 1 1 0
d) q ( x , y, z, t ) = - 2x² - y² - z² + 2xy – 2xz + 2xt sachant que
Le théorème 15 ne permet pas de conclure.
-x+y+z–t = 0
Calculons les autres mineurs principaux de M bordés par les coefficients
-x+y+z–t = 0  t = -x+y+z
de la contrainte.
 q ( x , y, z, t ) = h ( x , y , z )
= - 2x² - y² - z² + 2xy – 2xz + 2x( - x + y + z )
 Les mineurs d’ordre 2 bordés sont :
2 1 1 0  1
1
2
h( x, y , z ) = - 4 x² - y² - z² + 4xy
D1 = - 1 , 1 0 1  4 ,  1
0 1  1 ; ils sont  4 2 0 
2
 
La matrice associée à h est A =  2 1 0 
1 1 0 1 1 0  
 0  1 
négatifs  0
PA(  ) = - 3 - 6² - 5 = - ( + 1 )( + 5)
 Le seul mineur d’ordre 3 bordé est D2 = 0 PA(  ) = 0  1 = 0 , 2 = -1 , 3 = - 5
Les i  0  h est semi-définie négative , c’est-à-dire q est semi-
Tous les mineurs principaux de la matrice associée bordés par les définie négative quand les variables sont soumises à la contrainte
coefficients de la contrainte sont négatifs ou nuls. D’après le -x+y+z–t = 0
théorème 16 cette forme quadratique est semi-définie positive.
e) q ( a, b , c ) = a² - 4ab + bc sachant que 3a - b + c = 0
c) q ( a , b , c ) = a² - b² - 7c² + ab sachant que a + b + 2c = 0 3a - b + c = 0  c = - 3a + b
1 1
0   q ( a, b , c ) = s ( a , b ) = a² - 4ab + b(- 3a + b )
 2
 = a² + b² - 7ab
La matrice associée à q est H =  12 1 0 
 
0  7  𝟏 −
𝟕
 0
La matrice associée à s est : 𝑨 = ( 𝟐
)
𝟕
Pour cette matrice compte tenu de la contrainte : −
𝟐
𝟏
𝟓 𝟗
𝑷𝑨 (𝝀) = (𝝀 + ) (𝝀 − )
𝟐 𝟐

119
 y1   p11 p21  pn1   x1 
𝟓 𝟗 𝟓 𝟗      
𝑷𝑨 (𝝀) = 𝟎 ⇔ (𝝀 + ) (𝝀 − ) = 𝟎 ⇒ 𝝀𝟏 = − , 𝝀𝟐 =  y2   p12
𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 p22  pn2   x2 
    
       
Les valeurs propres sont de signes contraires , alors la forme quadratique s      
est non définie ; c’est à dire q est non définie lorsque les variables sont  yn   p1n p2n  pnn   xn 
soumises à la contrainte linéaire 3a – b + c = 0

2.4.2 Réduction d’une forme quadratique

On a : q( x ) = Yt D Y = 1y1² + 2y2² + …. + nyn²


Réduire une forme quadratique q c’est la décomposer en une somme de
termes dont chacun est le produit d’un coefficient réel par le carré d’une
forme linéaire ; toutes les formes linéaires étant indépendantes. La forme
Exercice
réduite n’est pas unique car elle dépend de la méthode utilisée.
Première méthode
Réduire la forme quadratique q ( x ) = 2x1² + 3x2² + 2x3² + 3x4² - 2x2x4

La matrice A est réelle symétrique , donc diagonalisable

Solution
A = PDP-1 où D = diag ( 1 , 2 , …. , n ) et P = ( pij ) 1i,jn
2 0 0 0 
 
P doit être une matrice orthogonale c’est-à-dire P-1 = Pt La matrice associée à q est : A =  0 3 0  1

0 0 2 0 
D’où A = PDPt  
𝒙𝟏 0 1 0 3 
t
On a : q(x) = U A U , avec U = ( ⋮ )
𝒙𝒏
Déterminons les valeurs propres et les vecteurs propres de A.

q(x) = Ut PDPt U = ( Pt U )t D ( Pt U )
 Valeurs propres de A

Posons Y = Pt U , c’est-à-dire
La matrice A est quasi-diagonale ; c’est à dire

2 0 0 0 
   A11 O 
A =  0 3 0  1
 =  
0 0 2 0   O A22 
 
0 1 0 3 

120
Les valeurs propres de A sont celles des blocs diagonaux 0 0 0 0   a  0
    
 = 2 , ( A – 2I )U = 0  0 1 0  1  b   0 
A11 admet pour valeur propre  = 2      
0 0 0 0   c  0
    
Valeurs propres de A22 0 1 0 1   d   0 
La somme sur chaque ligne de A22 égale 2   = 2 est valeur  d  b

propre de A22  b - d = 0  

 a, b, c arbitraire s
1  2  3  tr( A22 ) 2  3  6 2  2
On sait que :     
 1.2 .3  det A22  2 .3  8 3  4 a 1 0 0
       
b 0 1 0
D’où les valeurs propres de A : 1 = 4 , 2 = 3 = 4 = 2 U     a    b    c    a.U 2  b.U 3  c.U 4
c 0 0 1
       
 Vecteurs propres de A b 0 1 0
a 
 
 = 4 , ( A – 4I )U = 0 , U =  b  La matrice A est diagonalisable car symétrique , réelle
 
c  Donc A = PDP-1 où P doit être une matrice orthogonale
  Déterminons P en utilisant le procédé d’orthonormalisation de GRAM-
d  SCHMIDT
 2 0 0 0  a  0
    
( A – 4I )U = 0   0 1 0  1  b   0  Les vecteurs U1 , U2 , U3 , U4 sont deux à deux orthogonaux , c’est-à-dire
     
 0 0 2 0  c  0 U1, U 2  U1, U3  U1, U 4  U 2, U3  U 2, U 4  U3, U 4  0
    
 0 1 0  1   d   0  Normalisons

 a  c  0  0
  
 
  1 
 b  d avec d arbitraire X1  U1    ,
2
X 2  U2 , X 4  U 4 car U2  U4  1 ,
 0



 0 
 
 0 
 
U1  0
 d    1   1  
   d    dU1 , avec U1     1 
 0   0   0   2
     
 d   1   1 

121
 0 Remarques
   0 1 0 0 n n

X 3  U3
 1 
  
2
D’où :

 1 0 1
0

 Soit la forme quadratique q( x ) =   a .x .x ij i j
P   i 1 j 1
2 2
U3  0  0 1
 
0 0 q est une fonction de n variables ; sa forme réduite a au plus n termes
 
 1   1 1
0  carrés.
 2  2 0 2

1°) La forme réduite est une somme de n termes


 y1   0 1
0 1
  x1   x22  x4

   2 2    2 
 y2   1 0 0 0   x2   x1  q est :
Y = Pt X         Définie positive si tous les coefficients des termes carrés sont
 y3   0 1
0 1
  x3   x22  x4
 positifs.
      
2 2 2
 Définie négative si tous les coefficients des termes carrés sont
 y4   0 0 1 0   x4   x3  négatifs.
Alors  Non définie si les coefficients sont de signes contraires.
q ( x ) = 1y1² + 2y2² + 3y3² + 4y4²

= 4  x2  x4
2
 2
 2x22  2x32   x2  x4
2
 2
2°) La forme réduite est une somme de p termes ( p < n )

2  x2  x4   2x12  2x32   x2  x4  q est :


2 2
=
 Semi définie positive si tous les coefficients des termes carrés
sont positifs.
Deuxième méthode ( méthode de GAUSS )
 Semi définie négative si tous les coefficients des termes carrés
sont négatifs.
La précédente méthode suppose que l’on puisse facilement calculer les
 Non définie si les coefficients sont de signes contraires.
valeurs propres de la matrice A , c’est loin d’être le cas.
Rappel : Le trinôme du second degré ax² + bx + c , a  0 , b , c  C
 La forme réduite d’une forme quadratique peut être obtenue à
peut s’écrire :
ax²  bx  c  a x²  b x  c
a a
  partir de la décomposition spectrale de la matrice associée.

= a x²  b x  c
a
  Exercice
Réduire les formes quadratiques suivantes et déterminer leurs signes

= a x  b
 2a
2

4a² 

 b²   c  a) q ( x ) = 2x1² + 3x2² + 2x3² + 3x4² - 2x2x4
b) q ( x ) = - x1² - x2² - 4x3² - 2x1x2 + 4x1x3 + 4x2x3

 
2
c) q ( x ) = x1² - x2² - x3² - 2x1x2 + 2x1x3
= a x  b  b²  c ( forme
2a 4a
Solution
canonique )
a) q ( x ) = 2x1² + 3x2² + 2x3² + 3x4² - 2x2x4

122
= x1  x2  x3   2  x2 
2 1
2 x3  
2 3
2 x32
Regroupons par exemple les termes en x2
q( x ) = ( 3x2² - 2x2x4 ) + 2x1² + 2x3² + 3x4² Les coefficients des termes carrés étant de signes contraires, q est non

q( x ) = 3 x 2  2
x2 x4   2x12  2x32  3x42
définie.

 x 
2 3

q(x) = 3 2  1
3 x4 
2
 1
9 x42  2x12  2x32  3x42 Exercice : Trouver la forme réduite de la forme quadratique q de matrice

3  x2  x4   1
2 2 2 
= 1
3
1
3 x42  2x12  2x32  3x42  
associée : B = 1 2  2
3  x2  x4   2x12  2x32 
2
3 1
= 1 8
x42  
3 3 2 2 1 

Solution
Donnons son signe :
La décomposition spectrale de B est :
q est une forme quadratique de 4 variables ; sa forme réduite a 4 1 1 0 1 1 2  1 1  1
     
termes carrés. Les coefficients des termes carrés étant positifs, q est B = 1 1 1 0 + 1  1 1  2 - 1  1 1 1
définie positive. 2  6  3 
0 0  2 2 4   1 1 
 0   1
q ( x ) = 1  x1  x2   1   x  x  2x 2  1   x  x  x 2
b) q ( x ) = - x1² - x2² - 4x3² - 2x1x2 + 4x1x3 + 4x2x3 2
Alors 1 2 3 1 2 3
2 6 3
Regroupons par exemple les termes en x 1
q ( x ) = ( - x1² - 2x1x2 + 4x1x3 ) - x2² - 4x3² + 4x2x3
= - ( x1² + 2x1x2 - 4x1x3 ) - x2² - 4x3² + 4x2x3
= - [ ( x1 + x2 – 2x3 )² - x2² - 4x3² + 4x2x3 ] - x2² - 4x3² + 4x2x3
= - ( x1 + x2 – 2x3 )² + x2² + 4x3² - 4x2x3 - x2² - 4x3² + 4x2x3
= - ( x1 + x2 – 2x3 )²
q est une forme quadratique de 3 variables ; sa forme réduite a un seul
terme carré. Son coefficient étant négatif, q est semi-définie négative.
LES NOMBRES COMPLEXES
c) q ( x ) = x1² - x2² - x3² - 2x1x2 + 2x1x3
Regroupons par exemple les termes en x1
q ( x ) = ( x1² - 2x1x2 + 2x1x3 ) - x2² - x3² I - Anneau
= ( x1 – x2 + x3 )² - x2² - x3² - 2x2x3 - x2² - x3²
= ( x1 – x2 + x3 )² - 2x2² - 2x3² - 2x2x3 1.1 Définition
= ( x1 – x2 + x3 )² - 2( x2² + x2x3 ) – 2x3²
Soit E un ensemble muni de deux lois de composition internes + (
= x1  x2  x3   2  x2 
2 1
2 x3  
2 1
2 x32  2x32 addition ) et x ( multiplication ).
On dit que ( E , +, x ) ou tout simplement E est un anneau si :

123
 E est un groupe abélien additif
a) ( E , + ) est un groupe commutatif  E \ { 0 } est un groupe abelien multiplicatif
 + est commutative  x est distributive par rapport à +
 a,b  E , a + b = b + a
 + est associative Définition 2
a,b,cE , (a+b)+c = a+(b+c) Une partie F de E est un sous-corps de E si ( F , + , x ) est un
 + possède un élément neutre e corps.
aE , e+ a = a+ e = a ( e = 0 )
III. Le corps des nombres complexes
 Tout élément a de E possède un symétrique (opposé ) :
a + a’ = a’ + a = 0 ( a’ = - a ) 3.1 Définition
b) La loi x est associative:  a,b,c  E , L’ensemble C des nombres complexes est l’ensemble R² muni des deux
(axb)xc = ax(bxc) lois de composition :
 ( a, b )  R² , ( a’ , b’ )  R²
c) La loi x est distributive par rapport à la loi +
 a , b , c  E , a x ( b + c ) = ab + ac ( addition ) ( a , b ) + ( a’ , b’ ) = ( a + a’ , b + b’ )
( b + c ) x a = ba + ca ( multiplication ) ( a , b ).( a’ , b’ ) = ( aa’ - bb’ , ab’ + a’b )

Si de plus la loi x est commutative , l’anneau est dit commutatif. C est un coprs commutatif
Si de plus la loi x admet un élément neutre, l’anneau est dit
unitaire. 3.2 Propriétés

1.2 Anneau intègre


  (a,b)  C, (a,b) = (a,0) + (0,b)
= a(1,0) + b (0,1)
 Diviseurs de zéro = a. e1 + b.e2
Soit E un anneau C est un R – espace vectoriel dont une base est B = ( e1 , e2 )
S’il existe a , b  E tels que a  0 , b  0 et a.b = 0 , a
et b sont dits diviseurs de zéro.  Le corps C n’est pas ordonné
 Soit H = { ( a, 0 ) , a  R } un sous-corps de C.
 Un anneau sans diviseurs de zéro est un anneau intègre
Considérons l’application  : H ----- R
II. Corps (a,0) a
On vérifie que  est linéaire et bijective. ; c’est donc un
Définition 1 : isomorphisme.
( E , + , x ) est un corps si :

124
H est isomorphe à R ; on peut donc identifier H et R , c’est-à-dire 3.5 Nombres complexes conjugués
on peut écrire ( a , 0 ) = a
a) Définition
H  C Soit u = a + i b
 R  C 
Le conjugué de u est le nombre complexe u = a–ib
H = R
Exemples

3.3 Forme algébrique d’un nombre complexe 1°) u = 1 + 2i  u = 1 – 2i
Posons i = ( 0 , 1 ) 
2°) u = -1 + i 3  u = -1 - i 3
 (a,b)  C, (a,b) = (a,0) + (0,b)
= ( a , 0 ) + ( 0 , 1 )( b , 0 )
b) Propriétés
= a + ib
a + i b est la forme algébrique du nombre complexe ( a , b )  u u
 u  u'  u  u'
i² = ( 0 , 1 ) ( 0 , 1 ) = ( - 1 , 0 ) = - 1
 u.u'  u .u'
i² = - 1  Si u = a + i b , u u  a²  b²
u  u  2a  2 Re(u)   
 Re(u)  2 ( u  u )
1

Soit u = a + i b , a est la partie réelle de u et b sa partie    


imaginaire. u  u  2ib  2i Im(u)    Im(u)  2i (u  u )
 1

On note : a = Re(u) , b = Im(u)  u est réel  u  u


u est dit imaginaire pur  sa partie réelle est nulle
 u est imaginaire pur  u  u
 u = ib , b  R*
u est dit réel  sa partie imaginaire est nulle  Soit u  0 , u = a + i b , 1  u  a  ib
u uu a²  b²
 u = a , aR

3.4 Calcul dans C 3.6 Forme trigonométrique , forme exponentielle d’un nombre

 (u, u’ )  C ² , u = a + i b , u’ = a’ + i b’ , a , b , a’ , b’  R , on complexe
a:
 u = u’  a = a’ et b = b’ 3.6.1 Module d’un nombre complexe
 u = 0  a = b = 0 a) Définition
 u  u’ = ( a  a’ ) + i ( b  b’ )  ( a , b )  R² , le module de u = a + i b , noté u est le nombre
 -u = -a–ib
 u.u’ = ( aa’ – bb’ ) + i ( ab’ + a’ b )
réel positif défini par : u = uu  a²  b²

125
b) Propriétés 3.6.3 Forme trigonométrique d’un nombre complexe

  u1 , u2  C , u1.u 2 = u1 u 2 , u1  u1 avec u2  0
u2 u2 Soit u le nombre complexe de module r et dont un argument est  ,
u = r ( cos + i sin ) est la forme trigonométrique du nombre complexe
  u  C , u  u u .

un  u
n
  u  C ,  n  Z,
Représentation géométrique d’un nombre complexe
  u1 , u2  C , u 1  u 2  u1  u 2  ( a , b )  R² , l’image du nombre complexe u = a + ib dans le plan R²

  u C , Re(u)  u rapporté à un repère orthonormé O, i, j  est le point M(a,b). u


est appelé affixe de M.
3.6.2 Argument d’un nombre complexe

b M
a) Définition
Soit u  0 , u = a +ib
  j r
u = u  a  i b  
 u u 
Un argument de u noté argu est le nombre réel  tel que
0 i a
 cos   a
 u
  tg  b    arctg b 3.6.4 Forme exponentielle d’un nombre complexe
 sin   u
b a a
 soit u = r ( cos + isin )
Argu   ( mod 2 ) En posant ei = cos + isin , on a : u = r.ei
=  + 2k avec k  Z C’est la forme exponentielle du nombre complexe u .

Argu = cl() = {  ;  =  + 2k , k  Z } Soit u = a + ib , comme dans le cas réel , eu = ea + ib = ea ( cosb + isinb )

b) Propriétés 3. 7 Formule de Moivre, formules d’Euler


 Si u = 0 , l’argument n’est pas défini.    R ,  n  Z , ( ei )n = ein
  u1 , u2  C * , arg( u1.u2 ) = argu1 + argu2 ,
 
arg u1  arg u1  arg u2
u2
ou encore ( cos + i sin )n = cosn + i sinn
C’est la formule de Moivre.

  u  C * ,  n  Z , argun = n.argu

126
 cos   i sin   ei  cos   1
2 (ei  ei )  Si n  3 , les images des racines n-ièmes de x sont les sommets d’un
   (1) polygone regulier de n côtés, inscrit dans le cercle de centre O et
 cos   i sin   e i  sin   1
(ei  e i )
de rayon r.
2i n

 cos n  i sin n   cos n 


ein 1 (ein  ein )
 cos n  i sin n  e in   sin n 
2 (2)
 
1
2i
(ein  e in ) Cas particulier des racines carrées

Les formules ( 1 ) et ( 2 ) sont dites formules d’Euler. Elles permettent la Soit x = a + ib = r ( cos + i sin ) , r > 0
linéarisation des polynômes trigonométriques. Nous savons déjà que x admet deux racines carrées
uo = r ( cos 2  i sin 2 ) et u1 = - uo
-ièmes
3.8 Racines n d’un nombre complexe Pour trouver ces racines carrées de x , on peut aussi utiliser la méthode
algébrique :
Soit n  N* , x  C
Soit u = s+it
n
Considérons l’équation u = x ( 1 ) d’inconnue u u est une racine carrée de x si u² = x  ( s + i t )² = a + i b
 s²  t²  a (1)

On dit que u est une racine n-ième de x .  

 2st  b (2)
Trouver les racines n-ièmes de x c’est donc résoudre l’équation ( 1 ) . On peut aussi observer que u²  x ; soit u ²  x c’est-à-dire
s² + t² = a²  b² (3)
 Si x = 0 , alors x admet une seule racine n-ième : 0
Les équations ( 1 ) , ( 2 ) , ( 3 ) nous permettent de trouver s et t .
 Si x  0 , x admet n racines n-ièmes : uo , u1 , … , un-1

Exercice
Soit x = rei
3  i
un = x  un = r.ei Résoudre dans C l'équation suivante : u6 + 1  i = 0
 uk =
n i( n2k )
re n
 
n

 r cos   2k  i sin   2k
n
  ,
u6 =
3  i
k =0,1,…,n-1 1 i
 3 
2   i 
2ei / 6
u6 =
 2

2 
 = = 21 / 2 e 7i / 12
 1  2 e 3i  / 4
Représentation des images dans le plan complexe 2 

 i 

 
Soit x  C *
2 2

 Si n = 2 , les deux racines carrées de x sont opposées et leurs


−7𝜋 𝑘𝜋
images dans le plan complexe sont deux points symétriques par rapport ⟹ 𝑢𝑘 = √2𝑒 𝑖( 72 + 3 ) , k = 0, 1, …, 5
12

à l’origine.

127
3.9 Résolution dans C d’une équation du second degré Exercice : Résoudre dans C les équations suivantes :
a) x4 – x3 – x² + 2x – 2 = 0
Soit à résoudre dans C l’équation d’inconnue u : b) x4 + 6x3 + 6x² - 8 = 0
au² + bu + c = 0 ; a , b , c  C , a  0
On calcule le discriminant   b²  4ac Solution
a) x4 – x3 – x² + 2x – 2 = 0
Deux cas peuvent se présenter: a = b = -1 , c = 2 , d = -2
x4 – x3 – x² + 2x – 2 =
   C , on a deux racines : u1 =  b  v , u2 =  b  v , où
2a 2a  x²  1
x 
 ²   14    1  x²    
 2 x   ²
2 
x²  21 x  2  ²   54    x²   2  2  x   4²  2 
2 2 2 4
v est l’une des racines carrées de  .
  R =
   0 , on a deux racines réelles : tel que :   2  ²  4       2  = 0 ,
 ²
Cherchons  2
5
4 4

  > 0 , u1 =  b   , u2 =  b   soit 3 + ² + 6 + 6 = 0
2a 2a
  = 0 , u1 = u2 =  b  = -1 est une racine évidente de cette équation.

 x²  12 x  12  ²   x4²  32 x  94 
2a
  < 0  -  > 0 on a deux racines complexes conjuguées : D’où : x4 – x3 – x² + 2x – 2 =

u1 =
bi  , u = bi 
2
=  x²  1
2 x  1
2 ²  1
4
 x²  6x  9 
x²  2x  12  2x  32 x²  2x  12  2x  32 
2a 2a
Remarque Comme dans le cas réel on peut calculer  ’ = ( b’ )² - ac =
=  x²  x  1   x²  2 
4 3
x – x – x² + 2x – 2 = 0  x² - x + 1 = 0 ou x² - 2 = 0
3.10 Résolution de l’équation : x4 + ax3 + bx² + cx + d = 0 ( I )
x² - x + 1 = 0 , = 1 – 4 = - 3  x1 =
1i 3 , x = 1i 3
(Methode de FERRARI ) 2
2
2
x² - 2 = 0  x3 =  2 , x4 = 2
La méthode de FERRARI consiste à représenter le premier membre de
l’équation ( I ) sous la forme :
 ²   
b) x4 + 6x3 + 6x² - 8 = 0
 x²  a
2 x 
2

4    b x²    a2  c x   ²
4 d a=b=6 , c = 0 , d = -8
et à choisir  tel que l’expression entre crochets soit le carré d’un x4 + 6x3 + 6x² - 8 =
binôme du 1er degré .  x²  3x  2  ²   9    6  x²  3x   4² 8 
Pour cela , il faut et il suffit que l’on ait : =
 a
2  c ²  4  a²
4  b  ²
4 d  0  x²  3x  
2
²  3    x²  3x   ²
4 8 
C’est-à-dire que  soit la racine d’une équation cubique auxiliaire.
Connaissant  on décompose le 1er membre de ( I ) en facteurs.
128
Cherchons  tel que : 9 ²  4  3     ²
4

8 = 0 , Exemple
soit - 3 + 6² - 32 - 96 = 0
 = - 2 est une racine évidente de cette équation. t P( t ) P( t ) ²P( t ) 3P( t ) 4P( t )
1 1300 - - - -
D’où : x4 + 6x3 + 6x² - 8 =  x²  3x  1  ²   x²  6x  9  2 1600 300 - - -
3 1200 -400 -700 - -
=  x²  3x  1  ²   x  3  ²
4 1050 -150 250 950 -
=  x²  3x  1  x  3   x²  3x  1  x  3  5 1300 250 400 150 -800
=  x²  2x  2   x²  4x  4 
x4 + 6x3 + 6x² - 8 = 0   x²  2x  2   x²  4x  4  = 0 On appelle équation aux différences finies d’ordre k, une équation du type :
x² + 2x + 2 = 0 ou x² + 4x – 4 = 0  t  R+ , g[ t, P( t ) , P( t ) , …. , kP( t ) ] = 0

ou encore  t  R+ ,  [ t, P( t ) , P( t+1 ) , …., P( t + k ) ] = 0


 ’ = 1 – 2 = -1 = i² ’ = 4 + 4 = 8
x1 = - 1 – i x3 = - 2 - 2 2
On s’intéresse à la recherche des solutions discrètes pour lesquelles t  N.
x2 = - 1 + i x4 = - 2 + 2 2 P( t ) sera noté Pt ou Ut . Il s’agit alors de déterminer une suite de
nombres réels (Un) vérifiant une équation du type :

Un+ k = f( Un+k -1 , Un+k -2 , … , Un ) + g( n ) ( E ) où g est une fonction


définie de N vers R.
Connaissant les k premiers termes U0 , U1 ,…., Uk-1 on peut à partir de
EQUATIONS AUX DIFFERENCES FINIES l’équation ( E ) déterminer de façon unique les autres termes de la suite
des 1er et 2e ordres ( Un ).

II- Equations linéaires


I- Définitions
1- Définitions
Soit P(t) la production d’un bien donné évoluant au cours du temps t . On
suppose que le temps t est divisé en périodes successives de durée  On appelle équation linéaire aux différences finies ( ou suite définie
constante prise comme unité de temps. On appelle différences finies : par une relation de récurrence linéaire ) d’ordre k toute équation de
 d’ordre 1 P( t ) = P( t+1) – P( t ) la forme :
 d’ordre 2 ²P( t ) = P( t+1) - P( t )
-------------------------------------------------- (1) Un+ k = a1Un+ k – 1 + a2Un+ k – 2 + …. + akUn + g( n ) où a1 , a2 , … , ak
 d’ordre k kP( t ) = k-1P( t+1) - k-1P( t ) sont des constantes et g une fonction donnée.

129
 Equation homogène b) Détermination de Unp

On appelle équation homogène associée à l’équation ( 1 ) l’équation Deux cas peuvent se présenter :
sans second membre :
Un+ k = a1Un+ k – 1 + a2Un+ k – 2 + …. + akUn 1er cas g(n) = c.bn , b , c  R

 Equation caractéristique  Si a  b , on cherche une solution particulière Unp sous la forme


Unp = .bn
On appelle équation caractéristique associée à l’équation ( 2 ), c et
L’équation (1) devient : bn+1 - abn = cbn   =
l’équation : ( 3 ) rk – a1. rk-1 - … - ak-1 . r - ak = 0 ba
Unp = c bn
2- Théorèmes ba
 Si a = b , on pose Unp = nbn ( on dit qu’il y a résonance )
a) L’ensemble des solutions d’une équation de récurrence linéaire En remplaçant dans l’équation (1) , on obtient :  = c
a
d’ordre k sans second membre est un espace vectoriel de dimension k.
 Unp = cnan-1 .
b) La solution générale de l’équation ( 1 ) est la somme de la solution
générale de l’équation ( 2 ) et d’une solution particulière de l’équation
2e cas g(n) = Pk(n) polynôme de degré k de l’indéterminée n .
( 1 ). : Un = Unh + Unp

 Si a  1 , on cherche une solution particulière Unp sous la


c) Si g(n) = g1(n) + g2(n) + … + gk(n) et si V1(n) , V2(n) , … , Vk(n) sont
forme d’un polynôme de degré k.
des solutions particulières des équations ayant même premier membre
Unp = Qk(n)
que (1) et comme seconds membres respectifs :
 Si a = 1 , on cherche Unp sous la forme d’un polynôme de degré
g1(n) , g2(n) , … , gk(n) , alors Unp = V1(n) + V2(n) + …+ Vk(n)
k + 1 ; Unp = n.Qk(n)

A/ Equations de récurrence linéaires du 1er ordre


c) Détermination de la solution générale de (1) Un = Unh + Unp

Forme générale : Un+1 – aUn = g(n) ( 1 ) , a  R*


Exercice

Résolution
a) Détermination de Unh Résoudre les équations aux différences finies suivantes :
1°) Un – 2Un-1 = 5n – 2 , U0 = 3
Equation homogène associée : Un+1 – aUn = 0 ( 2 ) 2°) Un+1 – ½ Un = 3.(1/2)n , Uo = -1
Un+1 = aUn 3°) Un = 2Un-1 + 5cosn  , Uo = 1
La solution générale de ( 2 ) Unh = .an ,   R
3
4°) Un = Un-1 + n² - n + 1 , Uo = 5

130
Solution Finalement : Un = ( 6n – 1)( 2 )n
1

1°) Un – 2Un-1 = 5n – 2 , U0 = 3
3°) Un = 2Un-1 + 5cosn  , Uo = 1
Equation homogène associée : Un – 2Un-1 = 0  Unh = .2n ;   R 3
Equation homogène associée : Un – 2Un-1 = 0  Unh = .2n ;   R
Recherche de Unp
Le second membre est un polynôme de degré 1. Comme a = 2  1  on Recherche de Unp
pose Unp = n +  
En remplaçant dans l’équation donnée on a : Le second membre g(n) = 5cosn
3
n +  - 2(n – 1) - 2 = 5n – 2  - n + 2 -  = 5n – 2 Considérons l’équation : Un - 2Un-1 = 5.ein/3 (E)
=-5 5.ein/3 = 5(ei/3)n = c.bn avec c = 5 , b = ei/3
 Soit Vn la solution particulière de l’équation (E) , alors Unp = Re(Vn)
 =-8
Recherche de Vn
d’où Unp = - 5n – 8 et Un = Unh + Unp = .2n – 5n - 8 a  b  Vn = (ei/3)n
L’équation (E) devient: ein/3 - 2ei(n-1)/3 = 5ein/3
Comme Uo = 3, alors 3 =  - 8   = 11. On a :  - 2e-i/3 = 5  ( 1 – 2e-i/3 ) = 5
  = 5 = 5 = - 5i
Finalement Un = 11.2n – 5n – 8 12e  i / 3 11i 3 3
1 1  Vn = - 5i ein/3 = - 5i [ cos(n  ) + i sin(n/3) ]
2°) Un+1 – 2 Un = 3.( 2 )n , Uo = -1 3 3 3
Vn = 5 sin(n  ) - 5i cos(n  )
1 1
Equation homogène associée : Un+1 – 2 Un = 0  Unh = ( 2 )n ;   R
3 3 3 3
Recherche de Unp Unp = Re (Vn) = 5 sin(n  )
1 1 3 3
Le second membre g(n) = 3( 2 )n = c.bn avec c = 3 , b = 2
1 Un = Unh + Unp = .2n + 5 sin(n  )
a = b = ½ , on pose Unp = n.( 2 )n 3 3
En remplaçant dans l’équation donnée on a :
Comme Uo = 1 , alors  = 1 et U n = 2n + 5 sin(n  )
(n + 1)(
1
)n+1 – ½
1
n( 2 )n =
1
3( 2 )n 3 3
2
1
  = 6 et Unp = 6n.( 2 )n
4°) Un = Un-1 + n² - n + 1 , Uo = 5
1
D’où : Un = Unh + Unp = (  + 6n )( 2 ) . n

Equation homogène associée : Un – Un-1 = 0  Unh = . ;   R


Comme Uo = -1 , on a :  = -1

131
Recherche de Unp Unh = n ( C1 cosn + C2 sinn )
Le second membre est un polynôme de degré 2. Comme a = 1  on C1 , C2  R ( pour le cas réel ) ; C 1 , C2  C ( pour le cas
pose complexe )
Unp = n( n² + n + )
En remplaçant dans l’équation donnée on a : b) Détermination de Unp
n3 + n² + n - (n – 1)3 - (n – 1)² - (n – 1) = n² - n + 1
soit : 3n² + (-3 + 2)n +  -  +  = n² - n + 1  g(n) = d.cn , c , d  R
  = 1/3 ,  = 0 ,  = 2/3
n3 2n  Si c n’est pas racine de l’équation caractéristique :
 Unp = + on pose Unp = .cn (   R )
3 3
n3 2n
Un = Unh + Unp =  + + et comme Uo = 5 , on a :  = 5  Si c est une racine simple de l’équation
3 3
caractéristique :
n3 2n
Un = + + 5 On pose Unp = ncn
3 3  Si c est une racine double de l’équation
caractéristique :
On pose : Unp = n²cn
B/ Equations de récurrence linéaires du 2e ordre
 g(n) = Pk(n) ( polynôme de degré k )
Forme générale : Un+ 2 – aUn+ 1 – bUn = g(n) ( 1 ) (a,bR; b0)
Résolution :  Si 1 est pas racine de l’équation caractéristique :
on pose Unp = Qk(n)
a) Détermination de Unh
 Si 1 est une racine simple de l’équation
Equation homogène associée : Un+ 2 – aUn+ 1 – bUn = 0 ( 2 ) caractéristique :
La solution de cette équation dépend des racines r 1 et r2 de l’équation On pose Unp = n.Qk(n)
caractéristique associée : r² - ar – b = 0 (3)
 Si 1 est une racine double de l’équation
 L’équation (3) admet deux racines réelles distinctes r 1 et r2 caractéristique :
Alors : Unh = C1r1n + C2r2n , C1 , C2  R On pose : Unp = n² Qk(n)
 L’équation (3) admet une racine double : r = a :
2  g(n) = A.cosn + B sinn
Unh = ( C1 + n C2 )( a )n , C1 , C2  R
2  Si g(n) est une solution de l’équation (2), on pose :
 L’équation (3) admet deux racines complexes conjuguées Unp = n(A1.cosn + A2 sinn)
r1 =  ei  et r2 =  e- i 

132
 Si g(n) n’est pas une solution de l’équation (2), on 3 3
k = 2  Unh = ( C1 + nC2 )( 2 )n avec C1 , C2  R
pose :
Unp = A1.cosn + A2 sinn
 Recherche de Unp
Le second membre g(n) = 1 est un polynôme de degré 0. Comme 1
n’est pas racine de l’équation caractéristique, on pose UnP = 
Remarque
En remplaçant dans l’équation donnée , on obtient  = 4 ;
On peut considérer l’équation : Un+ 2 – aUn+ 1 – bUn = . e in ( E ) que
d’où : UnP = 4
l’on
traite comme dans le cas g(n) = d.cn 3
Dans ces conditions, une solution particulière de l’équation (2) sera la Un = Unh + Unp = ( C1 + nC2 )( 2 )n + 4
partie réelle ou la partie imaginaire d’une solution particulière de l’équation
( E ). Comme Uo = 1 , U1 = - 2 , on obtient : C1 = - 3 , C2 = - 1

c) Détermination de la solution générale de (1) Un = Unh + Unp Alors : Un = 4 – ( n + 3) ( 2 )n


3

Exercice
2°)  n  N , 3Un+2 – 7Un+1 + 2Un = 5 + 2n + 1
3n
Résoudre les équations suivantes :
 Equation homogène associée : 3Un+2 - 7Un+1 + 2Un = 0
1°) Un = 3Un-1 - 9 Un-2 + 1 , avec Uo = 1 , U1 = - 2
4 L’équation caractéristique 3k² - 7k + 2 = 0 admet deux racines
2°)  n  N , 3Un+2 – 7Un+1 + 2Un = 5 + 2n + 1 1
3n k1 = 3 et k2 = 2
1
3°) Un+2 – Un+1 + 0,25Un = 3  Unh = C1( 3 )n + C2 .2n avec C1 , C2  R
2n
 Recherche de Unp
4°) Un+2 – 2Un+1 + 4Un = 3n ; avec Uo = U1 = 0 5 + 2n + 1 = g1(n) + g2(n) ,
Le second membre g(n) =
5°) Un = Un-1 – Un-2 + 2 sinn  ; avec Uo = 1 , U1 = 2 3n
3 5 et g2(n) = 2n + 1
avec g1(n) =
3n
Solution
on pose UnP = Vn + Wn
1°) Un = 3Un-1 - 9 Un-2 + 1 , avec Uo = 1 , U1 = - 2
4
Recherche de Vn
 Equation homogène associée : Un - 3Un-1 + 9 Un-2 = 0 5
4 3Un+2 – 7Un+1 + 2Un = (A)
9 3n
L’équation caractéristique k² - 3k + = 0 admet une racine double
4

133
g1(n) = 5n
1
= 5( 3 )n = d .cn , avec d = 5 , c = 3
1  Recherche de Unp
3 Le second membre g(n) = 3( 2 )n
1

1
c = 3 est une racine simple de l’équation caractéristique 1
c = 2 est une racine double de l’équation caractéristique :
1
 Vn = .n.( 3 )n on pose Unp = n²( 2 )n
1

Comme Vn doit vérifier l’équation ( A ) , on obtient  = - 3 ; Comme Unp doit vérifier l’équation donnée , on obtient :  = 6
1
d’où : Vn = - 3n.( 3 )n 1
et Unp = 6n²( 2 )n

Recherche de Wn 1
Un = Unh + Unp = ( C1 + nC2 + 6n² )( 2 )n , avec C1 , C2  R
3Un+2 – 7Un+1 + 2Un = 2n + 1 ( B )

g2(n) = 2n + 1 est un polynôme de degré 1. 4°) Un+2 – 2Un+1 + 4Un = 3n ; avec Uo = U1 = 0


1 n’étant pas une racine de l’équation caractéristique, on pose  Equation homogène associée : Un+2 - 2Un + 1 + 4Un = 0
Wn = n + 
L’équation caractéristique k² - 2k + 4 = 0 admet deux racines complexes
Comme Wn doit vérifier l’équation ( B ) , conjuguées :
On obtient :  = - 1 ,  = 0 et Wn = - n k1 = 1 + i 3 = 2.ei/3 , k2 = 1 - i 3 = 2.e- i/3

 Unh = 2n( C1cosn  + C2sinn  ) avec C1 , C2  C


1 n 3 3
Unp = - 3n.( 3) - n et Un = Un + h
Unp
1 1
= C1( 3 )n + C2 .2n - 3n.( 3 )n - n  Recherche de Unp
Le second membre g(n) = 3n
Un =
1
[ C1 – 3n ]( 3 )n + C2.2n - n C1 , C2  R c = 3 n’est pas racine de l’équation caractéristique :
on pose Unp = 3n
Comme Unp doit vérifier l’équation donnée ,
3°) Un+2 – Un+1 + 0,25Un = 3
2n on obtient :  = 1 et Unp = 1 .3n
7 7
 Equation homogène associée : Un+2 - Un + 1 + 0,25Un = 0
Un = Unh + Unp = 2n( C1cosn  + C2sinn  )+ 1 .3n
3 3 7
L’équation caractéristique k² - k + 0,25 = 0 admet une racine double
Comme Uo = U1 = 0 , on obtient : C1 = - 1 , C2 = 2
k =
1
 Unh = ( C1 + nC2 )(
1 n
) avec C1 , C2  R
7 7 3
2 2
Un = - 1 [ 2n ( cosn  + 2 sinn  ) - 3n ]
7 3 3 3

134
5°) Un = Un-1 – Un-2 + 2 sinn  ; avec Uo = 1 , U1 = 2 32
3 Comme Uo = 1 et U1 = 2 , on obtient : C1 = 1 , C2 =
3
 Equation homogène associée : Un - Un -1 + Un- 2 = 0
Un = ( 1 - n
3 ) cosn  + ( 32 )sinn 
3 3 3 3
L’équation caractéristique k² - k + 1 = 0 admet deux racines complexes
conjuguées :

k1 = 1 + i 3 = ei/3 , k2 = 1 - i 3 = e- i/3 III- Systèmes d’équations linéaires aux différences finies du 1er ordre
2 2 2 2 Ce sont des systèmes de p équations linéaires du 1er ordre à coefficients
 Unh = C1 cosn  + C2sinn  avec C1 , C2  C constants, faisant intervenir p suites inconnues. Si on dispose de p
3 3
valeurs initiales, ces suites sont définies de façon unique.

 Recherche de Unp
Exemple 1 :
Le second membre g(n) = 2 sinn 
3 x𝑛 = a1 x𝑛−1 + b1 𝑦𝑛−1 + c1 𝑧𝑛−1 + d1
Soit le système (S1) { y𝑛 = a 2 x𝑛−1 + b2 𝑦𝑛−1 + c2 𝑧𝑛−1 + d2
Considérons l’équation : Un - Un-1 + Un-2 = 2 ein/3 ( 1 ) z𝑛 = a 3 x𝑛−1 + b3 𝑦𝑛−1 + c3 𝑧𝑛−1 + d3

Si Tn désigne la solution particulière , alors Unp = Im(Tn) (S1) est un système de trois équations de récurrence linéaires du 1 er ordre
à coefficients constants.
Recherche de Tn La résolution de (S1) peut se faire en utilisant la réduction des matrices.

c = ei/3 est une racine de l’équation caractéristique : 𝑥𝑛 𝑎1 𝑏1 𝑐1 𝑑1


on pose Tn = n.ein/3 Posons 𝑈𝑛 = (𝑦𝑛 ) , 𝐴 = (𝑎2 𝑏2 𝑐2 ) , 𝐵 = (𝑑2 )
𝑧𝑛 𝑎3 𝑏3 𝑐3 𝑑3
Comme Tn est une solution particulière de ( 1 ) , on obtient en
remplaçant Un par Tn :
Le système s’écrit sous forme matricielle : Un = A.Un-1 + B ( 1 )
3i 3
 =
3
Soit Hn = C une solution particulière de ( 1 )
3  i 3 in/3 3i 3
Tn = n e = n (cosn  + i sinn  )  C = AC + B ( 2 ) , soit C = ( I – A )-1B si ( I – A )-1 existe
3 3 3 3
= n(cosn  +
3 sinn  ) + in( sinn  - 3 cosn  ) ( 1 ) - ( 2 )  Un - C = A ( Un-1 - C )
3 3 3 3 3 3
Posons Tn = Un - C ; on a l’équation : Tn = A.Tn-1 ( 3 )
D’où : Unp = Im(Tn) = n( sinn  -
3 cosn  )
3 3 3 L’équation ( 3 ) est homogène et admet pour solution : Tn = An.T0

Un = Unh + Unp = C1 cosn  + C2 sinn  + n( sinn  -


3 cosn  )
3 3 3 3 3 D’où : Un - C = An ( U0 - C )  Un = An ( U0 - C ) + C

135
 4 a  2b  0
Un = An [ U0 - ( I – A )-1B ] + ( I – A )-1B   c  b  2a
( A  3 I )U  O   2a  3b  2c  0  
  2b  2c  0 avec a arbitraire
Exercice d’application 
a  1  1
xn = 7 xn-1 - 2 yn-1 + 3      
Résoudre le système (S1) yn = -2 xn-1 + 6yn-1 - 2zn-1 - 5
U   2a   a 2   a.U 1 , avec U 1   2 
zn = - 2yn-1 + 5zn-1 + 2
 2a  2 2
     

sachant que x0 = 1 , y0 = 2 , z0 = 3
 a  2b  0  a  2b
 
Ecrivons ( S1 ) sous forme matricielle : Pour  = 6 , (A – 6I)U = O   2 a  2c  0  c  2b
  2b  c  0  bR
𝑥𝑛 𝑥𝑛−1  
7 −2 0 3
(𝑦𝑛 ) = (−2 6 −2) (𝑦𝑛−1 ) + (−5)
𝑧𝑛 0 −2 5 𝑧𝑛−1 2   2a  2b  0  a  2c
 
Pour  = 9 , (A – 9I )U = O   2a  3b  2c  0  b  2c
c’est-à-dire Un = A.Un-1 + B   2b  4c  0  cR
 
𝑥𝑛 7 −2 0 3  2c   2   2 
avec Un = (𝑦𝑛 ) , A = (−2 6 −2) , B = (−5)      
𝑧𝑛
U    2c   c  2   c.U 3 , avec U 3    2 
0 −2 5 2  c   1   1 
     
Alors : Un = An [ U0 - ( I – A )-1B ] + ( I – A )-1B  6 2 0 
Cherchons les valeurs propres de A :  
I- A =  2 5 2  , det ( I - A ) = - 80  0
PA() = -3 + tr(A)² - (11 + 22 + 33 ) + detA  
= - 3 + 18² - 99 + 162 = (3 - )( - 6)( - 9)  0  4 
 2
PA() = 0  1 = 3 , 2 = 6 , 3 = 9  (I- A) -1
existe
 16 8 4
Cherchons les vecteurs propres de A  
( I - A )-1 = 1 t
Com ( I - A ) = - 1 8 24 12 
det(I  A) 80  
𝑎 4 26 
 12
Pour  = 3 , (A – 3I)U = O, avec U = (𝑏 )
8 4 2
𝑐  
= - 1 4 12 6
40  
2 13 
 6

136
1 2 2 190. 3𝑛 4
1 1
= (2 1 −2) (−52. 6𝑛 ) − 20 (−18)
A est diagonalisable car  i , ai = gi ; donc A = PDP-1 180
2 −2 1 65. 9𝑛 1

3 0 0 1 2 2  190. 3𝑛 − 104. 6𝑛 + 130. 9𝑛 4


    1 1
2 = ( 380. 3𝑛 − 52. 6𝑛 − 130. 9𝑛 ) − (−18)
D = 0 6 0 , P = 1  2 180 20
    3850. 3𝑛 + 104. 6𝑛 + 65. 9𝑛 1
0 9  2 2 1 
 0 

190.3n - 104.6n + 130.9n - 36


A = PDP-1  An = PDnP-1
Un = 1 380.3n - 52.6n - 130.9n + 162
 3 6  6 1 2 2 
    180
P-1 = 1 t Com(P) = - 1  6 3 6  = 1 2 1  2 380.3n + 104.6n + 65.9n - 9
det P 27   9  
 6  3  2 2 1 
 6 
= 1P 1 ( 190.3n - 104.6n + 130.9n - 36 )
9 xn =
180
8 4 2  3   8   4  1 ( 380.3n - 52.6n - 130.9n + 162 )
        D’où : yn =
( I – A )-1B = - 1 4 12 6   5 = - 1   36  = - 1   18  180
40     40   20  
2 zn = 1 ( 380.3n + 104.6n + 65.9n – 9 )
 6 13   2 
 
 2 
 
 1 
  180
1  4   24 
     
[ U0 - ( I – A ) B ] =  2  +
-1 1   18  = 1  22 
  20   20   Exemple 2 :
3  1   61 
      xn = a1 xn-1 + b1.yn-1 + c1
Soit le système (S2)  n  N*
Un = An [ U0 - ( I – A )-1B ] + ( I – A )-1B yn = a2 xn-1 + b2.yn-1 + c2

En dehors de la méthode développée dans l’exemple 1, la résolution de (S 2)


1
1 2 2 3𝑛 0 0 1 2 2 24
1
4 peut se faire de la manière suivante :
=
180
(2 1 −2) ( 0 6𝑛 0 ) (2 1 −2) (21) − 20 (−18) A partitr des équations du système on forme une équation linéaire du 2 e
2 −2 1 0 0 9𝑛 2 −2 1 61 1
ordre à coefficients constants vérifiée par la suite (xn) ou la suite (yn). Si
1 2 2 3𝑛 0 0 190 4 le système (S2) est homogène c’est-à-dire si c1 = c2 = 0 , on montre que
1 1
= (2 1 −2 ) ( 0 6𝑛 0 ) (−52) − 20 (−18) les suites (xn) et (yn) vérifient la même équation linéaire de récurrence
180
2 −2 1 0 0 9𝑛 65 1 homogène : Un - ( a1 + b2 )Un-1 + (a1.b2 - a2.b1)Un- 2 = 0

137
Xn+1 = 7Xn - 10Xn-1 - 4
Exercices d’application
Soit l’équation du 2e ordre : Xn+1 = 7Xn - 10Xn-1 - 4 (E)
1°) Résoudre le système de récurrence linéaire suivant :
Equation homogène associée : Xn+1 - 7Xn + 10Xn-1 = 0
Xn = 4Xn-1 + Yn-1 + 3 L’équation caractéristique k² - 7k + 10 = 0 admet deux racines réelles
Xo = Yo = 1 distinctes k1 = 2 , k2 = 5
Yn = 2Xn-1 + 3Yn-1 + 2
 Xnh = C1.2n + C2.5n
2°) Soit le système
Recherche de Xnp
Xn = 2Xn-1 + 4Yn-1 Le second membre g(n) = - 4 est un polynôme de degré 0. Comme 1 n’est
Xo = 2 , Yo = 1 pas racine de l’équation caractéristique, on pose : Xnp = 
Yn = 3Xn-1 + 13Yn-1 En remplaçant dans l’équation ( E ) , on obtient :  = - 1

a) montrer que les suites (Xn) et (Yn) vérifient la même équation de  Xn = Xnh + Xnp = C1.2n + C2.5n - 1
récurrence linéaire du 2e ordre : Un+1 - 15Un + 14 Un- 1 = 0 Or Xo = 1 , X1 = 4Xo + Yo + 3 = 8

b) En déduire Xn et Yn en fonction de n. 𝐶1 + 𝐶2 − 1 = 𝑋0 1 5
Donc { ⟹ 𝐶1 = ; 𝐶2 =
2𝐶1 + 5𝐶2 − 1 = 𝑋1 3 3

Finalement : 𝑿𝒏 = 1 . 𝟐𝒏 + 5 . 𝟓𝒏 − 𝟏
Solutions: 3 3
1°)
Xn = 4Xn-1 + Yn-1 + 3 ( 1 ) ( 1 )  𝑌𝑛 = 𝑋𝑛+1 – 4𝑋 𝑛 – 3
Xo = Yo = 1 = 1 . 2𝑛+1 + 5 . 5𝑛+1 − 1 − 4 . 2𝑛 − 20 . 5 𝑛 + 4 − 3
Yn = 2Xn-1 + 3Yn-1 + 2 ( 2 ) 3 3 3 3
Formons par exemple une équation de récurrence linéaire du 2 e ordre
vérifiée par la suite (Xn) 𝒀𝒏 = − 2 . 𝟐𝒏 + 5 . 𝟓𝒏
3 3
( 1 )  Xn+1 = 4Xn + Yn + 3
= 4Xn + 2Xn-1 + 3Yn-1 + 2 + 3
= 4Xn + 2Xn-1 + 3Yn-1 + 5 2°)
Or ( 1 )  Yn-1 = Xn – 4Xn-1 - 3 Xn = 2Xn-1 + 4Yn-1 (1)
Xo = 2 , Yo = 1
D’où Xn+1 = 4Xn + 2Xn-1 + 3(Xn – 4Xn-1 – 3 ) + 5 Yn = 3Xn-1 + 13Yn-1 ( 2 )

138
 B1 = - 5 et B2 = 18 , donc Yn = - 5 + 18 .14n
a) Le système étant homogène, montrons que les suites (X n) et (Yn) 13 13 13 13
vérifient la même équation de récurrence linéaire du 2e ordre : Un+1 - 15Un
+ 14 Un - 1 = 0
( 1 )  Xn+1 = 2Xn + 4Yn
= 2Xn + 4 ( 3Xn-1 + 13Yn-1 )
= 2Xn + 12Xn-1 + 13( 4Yn-1 )
Or ( 1 )  4Yn-1 = Xn – 2Xn-1 LES INTEGRALES IMPROPRES
D’où : Xn+1 = 2Xn + 12Xn-1 + 13Xn - 26 Xn-1 ;
soit Xn+1 – 15Xn + 14 Xn-1 = 0

De même, en partant de l’équation ( 2 ) , Yn+1 = 3Xn + 13Yn 1- Cas où l’intervalle d’intégration n’est pas borné
= 3( 2Xn-1 + 4Yn-1 ) + 13Yn
= 2(3Xn-1) + 12Yn-1 + 13Yn 1.1 Définitions
Or ( 2 )  3Xn-1 = Yn – 13Yn-1
Alors : Yn+1 = 2Yn – 26Yn-1 + 12Yn-1 + 13Yn ; soit Yn+1 – 15Yn + 14 Yn-1 = 0 1°) soit f une fonction continue sur [ a, + [
x
b) Déduisons Xn et Yn en fonction de n Si F(x) =  a f(t)dt admet une limite finie I quand x + , on dit que
L’équation caractéristique associée à l’équation homogène 
Un+1 - 15Un + 14 Un - 1 = 0 est : l’intégrale généralisée  a
f(t)dt est définie ou convergente et on note :
k² - 15k + 14 = 0 ; soit ( k – 1)( k – 14 ) = 0  k1 = 1 , k2 = 14  x
 a
f(t)dt = lim
x    a
f(t)dt = I
Xn = A1 + A2.14n et Yn = B1 + B2.14n
Dans le cas contraire, on dit que l’intégrale généralisée diverge ou n’existe
A1 + A2 = Xo pas.

A1 + 14A2 = X1 a a
2°) On définit de manière analogue  
f(t)dt = lim
x    x
f(t)dt
 A1 = 20 et A2 = 6 , donc Xn = 20 + 6 .14n
13 13 13 13 Exemples :

B1 + B2 = Yo   0
e  3t dt converge

B1 + 14B2 = Y1   e
1 dt diverge.
t.ln t

139
En effet : 

e  3t dt = lim
x   
x
e  3t dt = lim
x  
 13e 
 3t
x 1.2 Propriété
 x
 
0 0
Si I = f(t)dt est convergente, alors on a : I = lim
0
f(t)dt
 x   x
= lim 1 ( 1 - e-3x ) = 1  l’intégrale converge
x   3 3 Preuve :


 x
I =  
f(t)dt converge signifie que chacune des intégrales
e  e t.ln1 t dt
1 dt = lim
x   0 
 
t.ln t I1 = f(t)dt et I2 = f(t)dt est convergente et que I = I1 + I2

Posons u = lnt  du = dt ,
0

t
Si : t = e , u = 1 , t = x , u = lnx Par définition des limites,   > 0, on peut associer des nombres  et 
 ln x
du = lim ln u  ln x = lim ln(lnx) = + positifs tels que :
 1 dt = lim
t.ln t x    u x  
1
x   0


e 1
x>  f(t)dt - I1 <
 l’intégrale diverge x 2
x

Condition nécessaire de convergence
x>  0
f(t)dt - I2 <
2
 x x
  
0

a
f(t)dt converge  lim f(x) = 0
x  
En écrivant :
x
f(t)dt - I = 
x
f(t)dt +
0
f(t)dt - ( I1 + I2 )
x

0

3°) Soit a  R , f une fonction continue sur R,


= ( 
x
f(t)dt - I1 ) + (
0
f(t)dt - I2 )
 a
En posant  = sup(  ,  ) on a :
Si  f(t)dt et  
f(t)dt sont convergentes, on dit que l’intégrale x x
 
0

a

f(t)dt - I  f(t)dt - I1 + f(t)dt - I2 < 
x

x 0
généralisée f(t)dt est convergente et on écrit :
 x
Ce qui signifie lim
x    x
f(t)dt = I
 a  
  
x


f(t)dt =

f(t)dt +
a
f(t)dt N.B. lim
x    x
f(t)dt est finie ne suffit pas pour dire que  
f(t)dt
converge.
 
   11t² dt
x
Exemple : Exemple : lim
x    x
t dt = 0 , mais  
t dt est divergente.
0
 
1 dt = 
  11t² dt = 2 ,  0 1t² 2 1.3 Résultat important

Chacune de ces intégrales converge , alors  1 dt est convergente. converge si  > 1
  1 t² 
 a
1 dt ( a > 0 )
t
diverge si   1

140
 
1.4 Règles de convergence
 a f(t)dt diverge  a g(t)dt diverge

a) Convergence absolue d) Fonctions équivalentes


Si f et g sont des fonctions de signe constant, équivalentes au voisinage de
   
 Si a f(t) dt converge , on dit que a f(t)dt est absolument + , alors les intégrales a f(t)dt et a g(t)dt sont de même nature ;

convergente et on a : c’est à dire simultanément convergentes ou divergentes.


  f
a f(t) dt converge  a f(t)dt converge Le résultat est évidemment le même si lim
x   g
=  , 0
 
Exercice :
et a f(t)dt  a f(t) dt

Etudier la convergence des intégrales suivantes :


 
a a x² 1 dx
 
 Si f(t)dt converge mais f(t) dt diverge , on dit que

x dx , 2°)
1°)  1 x²  x 1 2 x 3 5

a f(t)dt est semi-convergente.
Solution :
 1°) Au voisinage de +  ,
x  1
b) Si f est continue sur [ a , +  [ et si a < b alors a f(t)dt et x² x 1 x 3/ 2
 
b


x dx converge aussi.
f(t)dt sont de même nature ; c’est-à-dire qu’elles convergent ou

Comme 1 dx converge, alors
1 x 3/ 2 1 x²  x 1
divergent en même temps.
x² 1  1 , comme 
2°) Au voisinage de +
x3 5 x  2
1 dx diverge , alors
x
c) Comparaison des fonctions positives 
x² 1 dx diverge aussi.
 2 x 3 5
Si  t  [ a , + [ on a : 0  f( t )  g ( t ) alors : e) Propriétés
 La somme de deux intégrales convergentes est convergente
 
 La somme d’une intégrale convergente et d’une intégrale divergente
 a g(t)dt converge  a f(t)dt converge
est divergente.
 
 On ne peut rien dire de la somme de deux intégrales divergentes.
et
a f(t)dt  a g(t)dt

141
Au voisinage de 0 , 1 – cosx  x²  1  2
2- Cas d’une fonction non bornée sur un intervalle borné 2 1  cos x x²
1

1

Comme dx diverge , alors dx diverge aussi.
2.1 Définition 0 x² 0 1  cos x
a) Soit f une fonction continue sur [ a, b [ et non bornée lorsque x  b-.
x c) Si f est continue sur ] a , b [, non bornée au voisinage de chacune des
Si F(x) =  a
f(t)dt admet une limite finie I , quand x  b- , on dit que extrémités, on se ramène à ce qui précède en introduisant un réel
b c  ] a, b [.
l’intégrale généralisée  f(t)dt est définie ou convergente et on note : b c b
 converge si les deux intégrales  f(t)dt et 
a
f(t)dt f(t)dt
b x a a c

 a
f(t)dt = I = lim
x b   a
f(t)dt convergent et on a :
b c b

Dans le cas contraire, on dit que l’intégrale généralisée diverge ou n’existe


 a
f(t)dt =  a
f(t)dt +  c
f(t)dt

pas.
b) Si f est continue sur ] a, b ] et non bornée lorsque x  a+ , on dit de
b

manière analogue :
Remarque : Si  a
f(t)dt est convergente ,
b y

b b
alors  a
f(t)dt = lim
x  a   x
f(t)dt

 a
f(t)dt = I = lim
x a   x
f(t)dt y  b 
Exemple :
1
 dx
1 0
2.2 Résultat important
 1
dx
1 x²
=  1
dx +
1 x² 0
1 x²
Converge si  < 1
1

b
Comme chacune des intégrales converge, alors  1
dx
1 x²
est convergente

 a
1 dt
(b t)  et sa valeur est :
1 t
diverge si   1
 1
dx
1 x²
= lim
t 1  t
dx = lim ( 2 arcsint ) = 
1 x² t 1

converge si  < 1
1 d) Si la fonction f est discontinue en un point c  [ a, b ] et si elle
En particulier  dt
0 t est continue sur [ a, c [ et sur ] c , b ] on pose par définition :
b u b
diverge si   1 e)  a
f(t)dt = lim
u c   a
f(t)dt + lim
u c   u
f(t)dt (1)
b

Exercice Etudier la convergence de l’intégrale généralisée : 


1
dx Si les limites du second membre de ( 1 ) existent et sont finies ,  a
f(t)dt
0 1  cos x
est convergente, dans le cas contraire elle est dite divergente.

142


Théorème : Soit f une fonction positive continue sur [ a , b [


Au voisinage de + , 1
x(1 x)
 1
x3/ 2
Or  1
dx
x3/ 2
converge , donc

( - <a<b+) I2 converge aussi.


b
 a
f(t)dt converge  il existe   R tel que


dx est donc convergente
b
0 x(1  x)
x[a,b[  a
f(t)dt  
Calculons sa valeur
Application Posons u = x  du = dx  2du = dx , si x  0 ; u  0 ,
1 2 x x
Etudier la convergence de l’intégrale  sin 1x dx
0 si x  +, u  +
  t
 dx
0 du = 2
s 1 duu²
1 1 1
 0sin 1x dx    0sin 1x dx
x]0,1] , sin 1  1  dx = 1  = 2 lim
x 0 0 x(1  x) 1  u² t   , s  0

est convergente = 2. lim ( arctgt – arctgs) = 2./2 = 


t   , s  0
 ln(x  2) dx
2.3 Règles de convergence : les mêmes qu’en 1.4 
 1 (1  x)²
Exercice Au voisinage de +, ln( x + 2) = lnx + ln(1 + 2/x) , ln(x + 2)  lnx ; car
1°) Montrer que les intégrales impropres suivantes sont convergentes et ln(1  2x )
lim 0 ( x + 1)2  x2
trouver leurs valeurs respectives: x   ln x et
  ln(x  2) dx  
lnx dx ln(x  2) dx
 0
dx
x(1  x)
,
 1 (1  x)²
Or
 1 x²
converge 
 1 (1  x)²
converge aussi.

 Calculons sa valeur

 dx
 ln(x  2) dx t ln(x  2) dx
0 x(1  x)
1 
 1 (1  x)²
=
t   1
lim
(1  x)²
Considérons les intégrales
 0
dx
x(1  x)
,
 1
dx
x(1  x)  u  ln(x  2)

 du  dx
 x2
1 Posons  1  
dv  1
Posons I1 =
 dx
x(1  x)
 (x  1)² 

v  
x1

 
0
  ln(x  2) dx
ln(x  2) t  lim t
 = lim
 dx
1

Au voisinage de 0, 1  1 Or dx converge , 1 (1  x)² t   x 1 1 t   1 (x  2)(x  1)
x(1 x) x o
x
1  x 1 1  x 1 2 dx
t
donc I1 converge aussi.  ln 3 ln(t  2) 
= lim  2  t  1  + lim
t   t  

Posons I2 =



1
dx
x(1  x)
= ln 3 
2
lim
t  
ln xx  21 1t
143
= ln 3 
2
lim
t  
ln t  1  ln 2  ln 3  ln 2 = 3 ln3 – ln2
t2 3 2 3 2
On note : I =  D
f (x, y ) dx dy

2- Méthode de calcul
a) Supposons que D soit défini par les conditions :
LES INTEGRALES MULTIPLES a x  b
( x, y )  D 
y1(x)  y  y2(x)

I- Intégrales doubles y
y2(x)
1- Définition
D
Soit D un domaine fermé et borné de R² , f une fonction continue et
positive sur D.
y1(x)
Décomposons le domaine D en domaines élémentaires.

0 a x b X

Y
Pour calculer  D
f (x, y ) dx dy , on effectue deux intégrations
d M successives :
x étant fixé entre a et b , y variant de y1( x ) à y2( x ) , on intègre
A D B d’abord par rapport à la variable y c’est-à-dire on calcule : S(x) =
y 2 (x) b
 y1(x)
f(x, y) dy puis par rapport à x :  a
S(x) dx
c N
  f (x, y)dy  dx
b y 2 (x)
D’où :  D
f (x, y ) dx dy =
a y1(x) 
0 a b x

On appelle intégrale double de f sur D ,


Exercice: Calculer I =  (x²  y²) dx dy où D est défini par
la limite I = lim  f (x , y
i k
i k ).xi.yk
0  x  1
D

max xi  0
max y k  0
0 y  x
où xi = xi+1 – xi , yk = yk+1 - yk

144
Solution Pour calculer  D
f (x, y ) dx dy , on intègre d’abord par rapport à x ( y

Représentons graphiquement le domaine d’intégration D étant fixé ) puis par rapport à y.

  f (x, y)dx  dy


d x 2 (y)

Y
 D
f (x, y ) dx dy =
c x1(y) 

Exercice: Soit D = { ( x, y ) / 0 < x < 1 , 0< y < 1 , x < y }


1
x 1°) Représenter le domaine D dans le plan OXY
2°) Calculer  D
2x.e- y dx dy

Solution :
0 x 1 X y
x 1°) 1
 y3
I =    ( x²  y² ) dy  dx =
1

1 x

0   x²y  3  dx
 0 0
  0
1 x
4 x 3 dx =  x  = 1
x
 3 x3
1
4

0  x  3  dx =
1
=  3
 3 0 3
0
0
0 x 1 x
b) Supposons que D soit défini par les conditions : ( x, y )  D
c  y  d
   2x.e  y dx  dy
1 y
2°)  D
2x.e- y dx dy =
0 0 
x1(y)  x  x2(y)
  x².e  dy =  y².e dy
1 y 1

y
y 2x.e- y dx dy =
y
D 0 0 0

d = (  y²  2y  2 ) e  = 2 – 5.e y 1
0
-1

c) Si D est un rectangle dont les côtés sont parallèles aux axes


y
(D= [a,b]x[c,d])
D
et si f( x, y ) = g( x ) . h ( y )
c b d
Alors  D
f (x, y ) dx dy =  a
g(x) dx .  c
h(y) dy
0 x1(y) x2(y) x

Exercice : Calculer K =  D
e  (x  y) dx dy où D = [ 0 , 2 ] x [ 0 , 2 ]

145
Solution :

K = 
2

0
e x
dx . 
2

0
e y
dy =   e  x dx 
 0
2


2
=   e  
x 2 2
0
= ( 1 – e-2 )²
y

Q1 Q2
Remarque : Si f ne garde pas un signe constant sur D , on peut définir

 D
f (x, y ) dx dy avec la méthode de calcul précédente.
0 x

3- Propriétés : 4- Changement de variables


Elles sont les mêmes que celles d’une intégrale simple
Soit f et g deux fonctions continues et positives sur un domaine fermé Soit à calculer  D
f (x, y ) dx dy où x et y sont telles que :
et borné D ,  ,   R
x = g(u,v)

 Linéarité
y = h(u,v)
  f  g (x, y) dx dy =  
D D
f (x, y ) dx dy +  
D
g (x , y ) dx dy et que la fonction : ( u , v )  ( x , y) soit une bijection d’un ensemble 
vers D , c ‘est-à-dire ( x , y )  D  ( u , v )   . On appelle jacobien
  ( x , y )  D , f( x , y )  g ( x , y ) ( ou déterminant fonctionnel ) de la transformation précédente, le
déterminant suivant :
  D
f (x, y ) dx dy   D
g (x, y ) dx dy
𝜕𝑥 𝜕𝑥
En particulier , f( x , y )  0   D
f (x, y ) dx dy  0 𝐷(𝑥, 𝑦)
= |𝜕𝑢
𝜕𝑦
𝜕𝑣 |
𝜕𝑦
𝐷(𝑢, 𝑣)
𝜕𝑢 𝜕𝑣
  D
f (x, y ) dx dy   D
f (x, y ) dx dy

4Théorème :  D
f (x, y ) dx dy
=  f  g (u , v) , h (u , v)

J du dv
  D
f (x, y ) dx dy =  Q1
f (x, y ) dx dy +  Q2
f (x, y ) dx dy où
Exercice:
Q1 et Q2 forment une partition de D. 1°) Soit D = { ( x , y ) / x > 0 , y > 0 , x + y < 1 }
x y
x y
Calculer  D
e dx dy en utilisant le changement de variables
u = x+y , v = x–y

146
2°) Calculer  D
y dx dy où D = { ( x , y) / x² + y² - 2x < 0 et y > 0 }
2°) J =
D( x , y )
=
x
r
x
 
cos   r sin 
= r
D (u , v) y y
en passant en coordonnées polaires x = r cos , y = r.sin ( r 0 ) sin  r cos 
r 

Solution :
x² + y² - 2x = r² cos² + r² sin² - 2 r cos < 0  r ( r – 2cs ) < 0
u = x+y x = 1(u+v)
2  r < 2 cos
1°)  Donc 0 < r < 2cos
v = x–y y = 1(u–v)
2
x x 1 1
D( x , y ) u v 1
J = = = = -
2 2
D (u , v) y y 2
1
 1
u v 2 2

 dxdy = Jdudv = 1 dudv


2
La droite x = 0 est transformée en la droite d’équation v = - u y
La droite y = 0 est transformée en la droité d’équation v = u
La droite x + y = 1 est transformée en la droite u = 1 y > 0    ] 0 , /2 [

v
v= u 

0 1 2 x

0 1 u
 2 cos
 y dx dy =  r²sin dr d =  2
sin   .r² dr  d
D  0  0 
v= -u 


= 8 2
cos3.sin d
3 0

x y 
 cos 4  2
1 1  u .e v / u dv  du = - 8  2 cos3. d(cos) = - 8  = 2
 2  0   u
e x y
dx dy = 1  ev / u du dv = 3  4 
D 2   3 0 0
3

= 1  (e  e 1)u du = Remarque : L’intégrale double peut être appliquée dans le calcul de l’aire
1
1 ( e – e-1 ) = 1 sh1
2 0 4 2 d’une surface. Aire de D =  D
dx dy

147
II- Intégrales triples III- Intégrales doubles généralisées

Définition Si D n’est pas borné ou si f n’est pas continue sur D , on obtient une
3
Soit  un ouvert de R , f une application continue de  dans R. intégrale double généralisée dont on étudie la convergence en étudiant
 = { (x, y, z)  R3 /a  x  b , y1(x)  y  y2(x) , z1(x , y)  z  z2(x , y) } séparément la convergence des intégrales simples généralisées intervenant
On appelle intégrale triple de f sur  la quantité : dans l’intégrale double.

 z 2 (x, y) f ( x, y z ) dz dy dx notée I = Exercice


 
b y 2 (x)

 z1(x, y)
I =
a y1(x) 

 
f ( x , y , z ) dx dy dz Montrer que I =  D
e x dx dy où D est défini par 0  y  1, y  x

Pour calculer une intégrale triple, on fait trois intégrations successives . On est convergente et la calculer.
peut changer l’ordre d’intégration ( en changeant les bornes )
Solution
 Changement de variables
y
x = x ( u, v, w )
Soit y = y ( u, v, w ) (x, y, z )    ( u , v, w )   1
z = z ( u, v, w )
x u' x v' x w'
D(x, y, z)
Soit le jacobien J = = yu
'
y v' y w'
D(u,v, w) 0 1 x
' ' '
z u z v z w

supposé non nul sur  D n’est pas borné, donc I est une intégrale généralisée. Pour y fixé entre
0 et 1 , x varie de y à +.

Alors : Etudions la convergence de S(y) =  e  x dx

y
f ( x , y , z ) dx dy dz =

Pour cela calculons 
t
e  x dx = e 
x t
= e-y - e-t
 f x( u , v , w ) , y( u , v , w ) , z( u , v , w ) ,  J du dv dw y y
 
et  y
e  x dx = lim ( e- y - e-t ) = e- y = S(y) , donc l’intégrale est
t  

 Calcul d’un volume V() =  


dx dy dz convergente.
1
Par suite I =  0
e  y dy = ( 1 – e-1 )

148
Corollaire 2 La solution générale de l’équation ( 2 ) est la somme de la
EQUATIONS DIFFERENTIELLES solution générale de l’équation ( 3 ) et d’une solution particulière de
du 1er et du 2e ordres l’équation (2). y = yh + yp

Corollaire 3
I- Définition Si g = g1 + g2 + … + gn , les fonctions gi 1  i  n étant continues sur I et si
y1 , y2 , …, yn sont des solutions particulières des équations ayant même 1 er
On appelle équation différentielle d’ordre p , une relation de la forme : membre que ( 2 ) et comme seconds membres respectifs g 1(x), g2(x), … ,
F( x, y, y’, …., y(p) ) = 0 (1) gn(x) , alors yp = y1 + y2 + …+ yn
où y est une fonction de la variable x et y’ , y , …., y(p) ses dérivées.
Résoudre ou intégrer l’équation ( 1 ), c’est trouver toutes les fonctions y II- Equations différentielles du 1er ordre
de x qui vérifient ( 1 ) : de telles fonctions s’appellent solutions ou
intégrales de l’équation. Forme générale : F( x, y , y’) = 0 ( 1 )
Lorsqu’elle est résolue par rapport à y’, on peut la mettre sous la forme :
1- Equations différentielles linéaires y’ = f( x, y ) ( 2 )

Elles sont toutes de la forme


y(p) + a1(x).y(p – 1) + a2(x).y(p – 2) + …. + ap-1(x).y’ + ap(x).y = g(x) ( 2 ) A/ Equations différentielles à variables séparables
où a1 , a2 , … , ap , g sont des fonctions numériques données.
a1(x) , a2(x) , … , ap(x) sont les coefficients de l’équation et g(x) le second L’équation ( 1 ) est dite à variables séparables si elle peut se mettre sous la
membre. forme : f(x) – y’.g(y) = 0
dy
f(x) - g(y) = 0  f(x)dx = g(y)dy
L’équation homogène associée à (2) est l’équation sans second membre : dx
 G(y) = F(x) + C où G est une primitive de g , F une primitive de f et
y(p) + a1(x).y(p – 1) + a2(x).y(p – 2) + …. + ap-1(x).y’ + ap(x).y = 0 (3) C = cte.

2- Théorème d’existence et d’unicité globales dy


Exercice Résoudre l’équation différentielle : (x² + 1) = 1
Soit I un intervalle ouvert de R sur lequel les coefficients et le second dx y
membre de l’équation ( 2 ) sont continus. Pour tout système de conditions dx
C’est une équation à variables séparables : on a ydy =
initiales ( x0 , y0 , y’0 , … , y0(p-1)) tel que x0  I , l’équation ( 2 ) admet 1 x²
une solution unique. y ²
 ydy = 1 x²  2 = arctgx + c
dx
Corollaire 1 L’ensemble des solutions de l’équation ( 3 ) est un espace y²
vectoriel de dimension p . - arctgx = c  y =  2arctgx  K , avec K = 2c
2
et 2 arctgx + K > 0
149
B/ Equations différentielles homogènes L ‘équation donnée devient : u + x du = 1 + u
dx u
Soit l’équation y’ = f( x, y) ( 1 )  x du = 1  udu = dx
Elle est dite homogène si f est une fonction homogène de degré 0 ou si dx u x
 udu =  x  2 = lnx + c  u² = 2lnx + K
elle peut se mettre sous la forme : y’ = h(y/x) ( 2 )  dx u ²


Résolution :  = 2 lnx + K  y² = x²( 2.lnx + K )  y =  x 2ln x  K

On pose u = y/x  y = ux
x = K1 .eu²/2
dy
dy = xdu + udx  = u + x du Sous forme paramétrique, on a :
dx dx y = ux = K1 u.eu²/2
L’équation ( 2 ) devient : u + x du = h(u)  x du = h(u) - u
dx dx
 du = dx   du = 
dx
b) ( x - y)dx + ( x + y)dy = 0
h(u)  u x h(u)  u x
dy y x 1 y / x
1  = =
On obtient : lnx = (u) + c où  est une primitive de dx y x 1 y / x
h(u)  u
y dy
Posons u =  y = ux  dy = udx + x du  = u + x du
La solution correspondante peut être donnée sous forme paramétrique par : x dx dx
L’équation donnée devient : u + x du =
u  1  x du = u 1 - u
x = c.e(u) dx u 1 dx u 1
 x du = u 1  u² u
y = c.u. e(u) dx u 1
x du = - 1u²  - u 1 du = dx  -  u 1 du =  dx
Exercice
dx u 1 u² 1 x u² 1 x
Résoudre les équations différentielles suivantes:  - 1 ln(u² + 1) – arctgu = lnx + c  ln 1u² + arctgu + lnx = K
2
a) y² + x² - xyy’ = 0
b) ( x - y )dx + ( x + y )dy = 0  x²  y² earctg(y/x) = K1 , avec K1 = eK

Solution
x² y² C/ Equations différentielles linéaires du 1er ordre
a) y’ =
xy
y Forme générale : y’ + a(x) y = b(x) (1) , où a et b sont des
y’ = x + fonctions numériques.
y x
y dy
Posons u =  y = ux  dy = udx + x du  = u + x du
x dx dx
150
Résolution dy
 y = 12xdxx²
1ère étape : Détermination de yh
y c
Equation homogène associée : y’ + a(x) y = 0  ln = - ln( 1 – x²)  yh = , cR
c 1  x²
dy dy
 = - a(x) y  = - a(x) dx c(x)
dx y Recherche d’une solution particulière yp : Posons yp =
1  x²
dy y
  y =  - a(x) dx  ln c = - A(x)  yh = c.e- A (x) où A
y’p =
c'(x)(1  x²)  2xc(x)
(1  x²)²
est une primitve de a.
En reportant dans l’équation donnée , on obtient : c’(x) = x²
2e étape : Détermination de yp  c(x) =  x²dx
On applique la méthode de la variation de la constante c’est-à-dire, posons x3 x3 /3 x3
c(x) = et yp = et y = yh + yp = 1 (c+ )
yp = c(x).e- A (x)
3 1  x² 1  x² 3
yp’ = c’(x). e- A (x) – a(x).c(x). e- A (x)

b) y’ – 3x²y = ( 2 – 3x²)e2x , avec y(0) = 3


En remplaçant dans l’équation donnée y et y’ pâr yp et yp’ , on a :
c’(x) e- A (x) = b(x)
Equation homogène associée : y’ - 3x²y = 0
dy dy
 c(x) =  b(x). e A (x) dx ; d’où : yp = [  b(x). e A (x) dx ]. e- A (x)
dx
- 3x²y = 0 
dx
= 3x²y

dy
3e étape : Détermination de de la solution générale de (1)  = 3x² dx
y
y = yh + yp = c.e- A (x) + [  b(x). e A (x) dx ]. e- A (x) dy x3
  y = 3x²dx  yh = c. e , c  R
Exercice Résoudre les équations différentielles suivantes : x3
Recherche de yp Posons yp = c(x). e
a) ( 1 – x²)y’ – 2xy = x² , x  ] – 1 , 1 [
b) y’ – 3x²y = ( 2 – 3x²)e2x , avec y(0) = 3 x3 x3
y’p = c(x). e + 3x²c(x). e

Solution : En remplaçant dans l’équation donnée, on obtient :


2x  x 3 2x  x 3

a) Equation homogène associée : ( 1 – x²)y’ – 2xy = 0


c’(x) = ( 2 – 3x² ). e  c(x) =  ( 2 – 3x² ). e dx =
2x  x 3
dy dy 2x dx e
( 1 – x²) = 2xy  =
dx y 1  x² x3 2x  x 3 x3
yp = e .e = e2x et y = yh + yp = c. e + e2x

151
x3 L’équation (1) est une équation de Bernouilli
y(0) = 3  3 = c + 1  c = 2 ; d’où : y =2e + e2x

Pour la résoudre, posons u = y1/2  y = uy1/2


D/ Equation de Bernouilli u’ = ½ y’y1/2  y’ = 2u’y1/2
C’est une équation de la forme : y’ + a(x)y = g(x).y (1) , R L’équation (1) devient: u’ - 2 u = x (2)
x
Résolution : Equation homogène associée u’ - 2 u = 0
x
 Si  = 0 ou  = 1 , l’équation donnée est linéaire
 Si   0 et   1 ,
 duu  2 dxx  ln u = lnx²
c
 uh = C.x²

Recherche de up
on pose u = y1 - 
u'y
u = y.y-  y = u.y , u’ = (1 -  )y’y-  y’ = Posons up = C(x).x²  up’ = C’(x).x² + 2C(x).x
1 Comme up doit vérifier l’équation (2) , on a:
u'y C’(x).x² + 2C(x).x - 2 C(x).x² = x
L’équation ( 1 ) devient : + a(x) uy = g(x)y
1 x
soit : C’(x).x² = x  C(x) = ln|x| et up = x².ln|x|
Soit : u’ + ( 1 -  )a(x) u = ( 1 -  )g(x)

Alors u = uh + up = C.x² + x².ln|x| = [C + ln|x|].x²


On obtient une équation linéaire du 1er ordre que l’on sait résoudre. 1/2
Or y = u  y = u²
Connaissant u , on peut alors déterminer y à l’aide de l’équation
La solution générale de l’équation (1) est: y = [C + ln|x|]²x4
u = y1 - .

N' (t)
Exercice b) = a - b.N(t)  N'(t) - a.N(t) = - b.[N(t)]² (E)
N(t)
a) Résoudre l’équation différentielle suivante : xy’ - 2x² y = 4y Posons Y(t) = [N(t)]1-2  N(t) = Y(t).[N(t)]² , N'(t) = - Y'(t).[N(t)]²
b) Soit N(t) l'effectif d'une certaine population à l'instant t ( t  R+) . L'équation (E) devient : Y'(t) + a.Y(t) = b (F) qui est une équation linéaire
Etudier l'évolution d'une population qui vérifie l'équation différentielle : du 1er ordre:

N' (t) Résolution de l'équation (F)


= a - bN(t) ; a  R*+ , b  R*+ , N(0) = No  ]0, a/b[
N(t)
Equation homogène associée : Y'(t) + a.Y(t) = 0
Solution
dY(t) Y(t)
a) xy’ - 4y = 2x²y1/2 (1)  Y(t) 
 a dt  ln
k
= - at  Yh(t) = k.e-at ; k  R

152
Recherche de Yp(t) Considérons l’équation y + ay’ + by = 0 ( 2 ) et désignons par y 1(x) et
y2(x) deux solutions particulières de cette équation.
On pose : Yp(t) = k(t).e-at La solution générale de l’équation ( 2 ) est alors :
Y'p(t) = k'(t).e-at - a.k(t).e-at yh = C1 y1(x) + C2 y2(x) , C1 , C2  R
Comme Yp(t) doit verifier l'équation ( F), on obtient:
Cherchons les solutions particulières de l’équation ( 2 ) sous la forme :
k'(t) = b.eat  k(t) = b
e at dt  b eat
a y = ekx , k  R ou C
d'où : Yp = b et Y(t) = Yh(t) + Yp(t) = k.e-at + b
a a
y’ = k.ekx , y = k²ekx
N(t) = [Y(t)] -1
= 1 = a
L’équation ( 2 ) devient : (k² + ak + b) ekx = 0  k² + ak + b = 0 (3)
k.e  at  b
a
k.a.e  at  b
Or N(0) = No L’équation ( 3 ) est appelée équation caractéristique associée à l’équation
N(0) = No  a = No  k = 1  b , ( 2 ).
k.a  b No a

alors N(t) = a Trois cas peuvent se présenter :


 a  b  e at  b
N 
 o   L’équation (3) admet deux racines réelles distinctes k 1 et k2 :
yh = C1 e k1 x + C2 e k2x C1 , C2  R
III- Equations différentielles linéaires du 2e ordre à coefficients
constants
 L’équation (3) admet deux racines réelles confondues k 1 = k2 = r :
yh = ( C1 + x.C2)erx ; C1 , C2  R
1- Définition
 L’équation (3) admet deux racines complexes conjuguées
On appelle équation différentielle linéaire du 2 e ordre à coefficients
constants, toute équation de la forme : k1 =  + i , k2 =  - i
y + ay’ + by = f(x) ( 1 ) , a  R , b  R*
yh = e x [ C1 cosx + C2 sinx ] C1 , C2  C
y + ay’ + by = 0 ( 2 ) est appelée équation homogène associée à
l’équation ( 1 ).
2e étape : Détermination d’une solution particulière de l’équation ( 1 )
2- Résolution
1ère méthode :
1ère étape : Détermination de la solution de l’équation ( 2 ) Elle tient compte d’une part de la forme de f(x), d’autre part des racines k 1
et k2 de l’équation caractéristique.

153
a) f(x) = e x .Pn(x)
b) f(x) = e x Pn( x ) , R
où Pn(x) est un polynôme de degré n de la variable réelle x et   R
 Si  n’est pas racine de l’équation caractéristique, on pose yp = On effectue le changement de variable inconnue y = u.ex
ex.Qn(x) où degQn = degPn
 Si  est une racine simple de l’équation caractéristique, on pose : y’ = ( u’ + u)ex ; y” = ( u” + 2u’ + ² u )ex
yp = xex.Qn(x)
 Si  est une racine double de l’équation caractéristique, on pose : L’équation ( 1 ) devient : u” + 2u’ + ² u + a(u’ + u) + bu = Pn( x )
yp = x²ex.Qn(x) Et on est ramené au cas précédent . On détermine alors u p ; ce qui permet
d’obtenir yp à partir de la relation y = u.ex .
b) f(x) = e ax [ P(x). cosbx + Q(x) sinbx ] où P(x) et Q(x) sont
des polynômes c) f(x) = eax.cosbx.P(x) ou f(x) = eax.sinbx.P(x) ; a, b  R , P(x) un
polynôme.
 Si a + ib est racine de l’équation caractéristique, on pose :
yp = xeax[ P1(x). cosbx + P2(x) sinbx ] où P1 et P2 sont des On considère l’équation ( 1 ) avec pour second membre f(x) = e(a + ib)x.P(x)
polynômes dont le degré est égal au degré le plus élevé de P(x) ou de Q(x). que l’on traite comme en b)
 Si a + ib n’est racine de l’équation caractéristique, on pose : Dans ces conditions une solution particulière sera la partie réelle ou la
yp = eax[ P1(x). cosbx + P2(x) sinbx ] partie imaginaire suivant le cas, de la solution particulière obtenue dans le
cas complexe.
Cas particulier : f(x) = A.cosbx + B. sinbx ; A, B étant des constantes
3e méthode : Méthode de la variation des constantes
 Si ib est racine de l’équation caractéristique , on pose :
yp = x(A1 cosbx + A2sinbx) Soit l’équation y" + ay’ + by = f(x) ( 1 ) et yh = C1 y1 + C2 y2 la solution
 Si ib n’est pas racine de l’équation caractéristique , on pose : générale de l’équation homogène associée ( 2 ). Cette méthode consiste à
yp = A1 cosbx + A2sinbx considérer C1 et C2 comme des fonctions de x.
On pose yh = C1(x) y1 + C2(x) y2 et on résout le système :
2e méthode :
Elle tient compte d’une part de la forme de f(x) et d’autre part des C1’(x) y1 + C2’(x) y2 = 0
coefficients a et b de l’équation ( 1 ).
C1’(x) y1’ + C2’(x) y2’ = f(x)
a) f(x) = Pn( x )
On obtient C1’(x) et C2’(x) et par intégration C1(x) et C2(x)
 Si b  0 , on pose yp = Qn ( x )
 Si b = 0 , a  0 , on pose yp = xQn ( x ) 3e étape : Détermination de la solution générale de l’équation ( 1 )
 Si a = b = 0 , on pose yp = x²Qn ( x ) y = yh + yp

154
d'où : yp = up.e2x = ( x² + x ) e2x
Exercice : Résoudre les équations différentielles suivantes 3 9
La solution générale de l'équation (1) est alors :
2x
a) y" - y' - 2y = ( 2x + 1 )e y = yh + yp = C1e2x + C2e-x + ( x² + x ) e2x
b) y" – 4 y’ + 4 y = x e2x , y( 0 ) = 1 , y’( 0 ) = 4 3 9
b) y" – 4 y’ + 4 y = x e2x (2) , y(0) = 1 , y’(0) = 4

c) y - 3y’ + 2y = - e²x x + 1
2 x Equation homogène associée : y" – 4 y + 4 y = 0
L’équation caractéristique k² - 4k + 4 = 0  (k – 2)² = 0  k1 = k2 = 2
d) y" – 2y’ + 2y = 5 cosx

yh = ( C1 + x C2 ).e2x
Solution
Le second membre est de la forme f(x) = P1(x) . ex , avec P1(x) = x et
 = 2
a) y" - y' - 2y = ( 2x + 1 )e2x (1)
 = 2 est racine double de l’équation caractéristique : on pose :
yp = x²(ax + b).e2x = ( ax3 + bx²).e2x
Equation homogène associée à (1) : y" - y' - 2y = 0

y’p = (2ax3 + 2bx²)e2x + (3ax² + 2bx)e2x = [ 2ax3 + (3a + 2b)x² + 2bx]e2x


L'équation caractéristique k² - k - 2 = 0 admet deux racines réelles
y“p = [ 4ax3 + (6a + 4b)x² + 4bx]e2x + [ 6ax² + 2(3a + 2b)x + 2b]e2x
distinctes k1 = 2, k2 = - 1
= [ 4ax3 + ( 12a + 4b)x² + ( 6a + 8b)x + 2b]e2x
alors : yh = C1e2x + C2e-x ; C1, C2  R

En remplaçant dans l’équation (2) , on a :


Recherche d'une solution particulière yp
4ax3 + ( 12a + 4b )x² + ( 6a + 8b)x + 2b - 8ax3 - 4(3a + 2b)x² – 8bx + 4ax3 +
Le second membre de l'équation (1) est de la forme :
4bx² = x
f(x) = P1(x).eax avec P1(x) = 2x + 1, a = 2
6ax + 2b = x  a = 1 , b = 0 et yp = 1 x3 e2x
6 6
Posons y = u.eax = u.e2x
et y = yh + yp = ( C1 + x C2 ).e2x + 1 x3 e2x
y' = (u' + 2u)e2x ; y" = (u" + 4u' + 4u)e2x
6
y(0) = 1  C1 = 1
L'équation (1) devient : (u" + 4u' + 4u)e2x - (u'+ 2u)e2x - 2ue2x = (2x + 1)e2x

y’ = ( 2C1 + 2x.C2 + 1 x3 + C2 + x² )e2x ;


soit : u" + 3u' = 2x + 1 (2) 3 2
a = 3  0  on pose up = x(x + ) = x² + x y’(0) = 4  2C1 + C2 = 4  C2 = 2
u'p = 2x +  ; u"p = 2

D’où y = 1 + 2x + 1 x3 e2x
Comme up doit vérifier l'équation (2) on a : 2 + 6x + 3 = 2x + 1 6
on obtient :  = 1 , = 1
3 9
155
c) y - 3y’ + 2y = - e²x x + 1  yh = ex ( C1.cosx + C2. sinx ) , C1, C2  C
2 x
Recherche de yp
Equation homogène associée: y - 3y’ + 2y = 0 Considérons l’équation y" – 2y’ + 2y = 5 eix ( E )
L’équation caractéristique k² - 3k + 2 = 0 admet pour solutions Soit zp la solution particulière de ( E ) , alors yp = Re(zp)
k1 = 1 , k 2 = 2
 yh = C1.ex + C2.e²x , C1, C2  R Recherche de zp
 = i n’est pas racine de l’équation caractéristique : on pose zp = .eix
Recherche de yp L’équation ( E ) devient :  - 2i = 5   = 1 + 2i
Posons yp = C1(x).ex + C2(x).e²x et zp = (1 + 2i)eix = ( cosx – 2sinx) + i( 2cosx + sinx)
Déterminons yp par la méthode de la variation des constantes. Pour  yp = Re(zp) = cosx - 2sinx
cela résolvons le système: y = yh + yp = ex ( C1 cosx + C2.sinx ) + cosx - 2sinx

IV - Systèmes homogènes d’équations différentielles linéaires du 1 er ordre


C1’(x).ex + C2’(x).e²x = 0 (a) à coefficients constants

C1’(x).ex + 2C2’(x).e²x = - e²x x + 1 (b) Définition


2 x On appelle système homogène de n équations linéaires du 1 er ordre un
système de la forme :
1  C2(x) = - 2x yi’(x) = ai1y1(x) + ai2y2(x) + … + ainyn(x) où y1 , y2 , … , yn sont n
(b) - (a)  C2’(x) = - x + x + x
2 x 3 fonctions inconnues.
𝑦1 (𝑥)
En posant : A = ( aij )  Mn( R ) Y ( x) = ( ⋮ )
(a)  C1’(x) = - C2’(x).ex = x + 1 .ex ; d’où C1(x) = x ex 𝑦𝑛 (𝑥)
2 x
2x 2x le système s’écrit sous forme matricielle : Y’(x) = A.Y(x)
Alors yp = x .e²x - x .e²x 1+ = - x e²x
3 3
Résolution
2x La résolution de ce système peut se faire en utilisant la réduction de la
et y = yh + yp = C1.ex + C2 - x e²x
3 matrice A. Il existe bien d’autres méthodes.

d) y" – 2y’ + 2y = 5 cosx Exercice : Résoudre les systèmes suivants :


Equation homogène associée: y - 2y’ + 2y = 0
L’équation caractéristique k² - 2k + 2 = 0 admet pour solutions x’( t ) = 2x( t ) + 4y( t ) ; x( 0 ) = 5 x’( t ) = -x( t ) – y( t )
k1 = 1+ i , k2 = 1 - i a) b) y’( t ) = - 4y( t ) – z( t )
y’( t ) = x( t ) - y( t ) ; y( 0 ) = 0 z’( t ) = 5z( t )

156
Solution  x' ( t )    1  1 0  x( t ) 
    
x’( t ) = 2x( t ) + 4y( t ) ( 1 ) ; x( 0 ) = 5  y' ( t )    0  4  1 y( t ) 
 z' ( t )   0 5  z( t ) 
a)    0
y’( t ) = x( t ) - y( t ) (2) ; y( 0 ) = 0  x( t )   1  1 0 
   
Formons une équation différentielle linéaire du second ordre vérifiée par Soit : U’( t ) = A.U( t ) avec U ( t )   y( t )  , A   0  4  1
exemple par x( t ).
 z( t )  0 5 
   0

Pour cela dérivons par rapport à t l’équation ( 1 ) : Cherchons les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
x"( t ) = 2x’( t ) + 4y’( t ) = 2x’( t ) + 4 x( t ) - 4 y( t ) PA(  ) = ( 1 +  )( 4 +  )( 5 - )
Or ( 1 )  4 y( t ) = x’( t ) – 2 x( t ) PA (  ) = 0  1 = -1 , 2 = - 4 , 3 = 5
On a donc : x"( t ) = 2x’( t ) + 4 x( t ) – x’( t ) + 2 x( t )
Soit : x"( t ) – x’( t ) – 6 x( t ) = 0 Vecteurs propres associés :
Equation caractéristique : k² - k – 6 = 0 . Elle admet pour solution :
k1 = - 2 , k 2 = 3
a
 x( t ) = C1.e-2t + C2.e3t , x( 0 ) = 5  C1 + C2 = 5 ( a )  
x’( t ) = -2C1.e-2t + 3C2.e3t  x’( 0 ) = -2C1 + 3C2 = 2x( 0 ) + 4y( 0 )  = -1 , ( A + I )X = O , avec X =  b 
c’est à dire : -2C1 + 3C2 = 10 ( b ) c
 
Les équations ( a ) et ( b ) entraînent C1 = 1 , C2 = 4
 0  1 0  a   0 
    
 x( t ) = e-2t + 4e3t et 4 y( t ) = x’( t ) – 2 x( t )  0  3  1 b    0   b  c  0 , a  R
= -2e-2t + 12.e3t - 2.e-2t - 8e3t 0 0 6  c   0 

= - 4.e-2t + 4.e3t
a  1  1
     
y( t ) = - e-2t + e3t X =  0   a . 0   a .X 1 avec X 1   0 
0  0  0 
     
x’( t ) = -x( t ) – y( t )
b) y’( t ) = - 4y( t ) – z( t )
 = - 4 , ( A + 4I)X = O
z’( t ) = 5z( t )

Ecrivons le système sous forme matricielle :  3  1 0  a   0 


    
 0 0  1 b    0   b  3a , c  0 , a  R
0 0 9  c   0 

157
a  1  1
     
 1 1 1  C1 .e 
t
X =  3a   a . 3   a .X 2 avec X 2   3    
4 t
0 0  0  H( t ) = P-1U( t )  U( t ) = PH( t ) =  0 3  6  C 2 .e 
       0 0 54  C .e 5 t 
  3 
 = 5 , ( A - 5I)X = O
  6  1 0  a   0  b  6 a
      x( t ) = C1.e- t + C2.e- 4t + C3.e5t
 0  9  1 b    0    c  54 a Soit : y( t ) = 3C2.e- 4t - 6C3.e5t
 0 0  c   0   aR
 0  z( t ) = 54C3.e5t
 a   1   1 
     
X =   6 a   a .  6   a .X 3 avec X 3    6 
 54 a   54   54 
     

1  2  3  A est diagonalisable.  A = PDP-1


SERIES NUMERIQUES
-1
U’( t ) = A.U( t ) = PDP U( t )

1- Généralités
 h1 ( t ) 
 
Posons H( t ) = P-1U( t ) , avec H( t ) =  h2 ( t ) 
1.1 Définition
 h ( t )
 3 
Soit (Un) une suite de nombres réels ou complexes définie sur N . On
-1
 H’( t ) = P U’( t )  U’( t ) = PH’( t ) appelle série de terme général Un ,
 PH’( t ) = PDH( t )  H’( t ) = DH( t ) n

 h1' ( t )    1 0 0  h1 ( t )   h1' ( t )  h1 ( t )


la suite (Sn)nN définie par : Sn = Uo + U1 + … + Un = U
k o
k

 '     
 h2 ( t )    0  4 0  h2 ( t )   h2' ( t )  4 h2 ( t ) Sn est appelée somme partielle d’ordre n de la série de terme général
 h' ( t )   0 Un.
 3   0 5  h3 ( t )   h' ( t )  5 h ( t )
 3 3
Notation La série de terme général Un sera désignée par la série (Un)
dh 1 (t) dh 1 h1 
h’1( t ) = - h1( t ) 
h 1 (t)
= - dt  
h1
= -  dt  ln
C1
=-t ou U
no
n

 h1( t ) = C1.e- t
De même h2( t ) = C2.e- 4t , h3( t ) = C3.e5t

158
1.2. Convergence et divergence 1.4. Propriétés

a) Définitions  La nature d’une série ( convergence ou divergence ) ne change pas


si on ajoute ou si on supprime un nombre fini de termes.
 
 On dit que la série (Un) est convergente si la suite (Sn) tend vers
une limlite finie S.
 Si les séries 
no
Un et V
no
n convergent et ont pour sommes

 S est appelée somme de la série (Un). 


 n respectives S et S’ , alors la série ( U n  Vn ) est
On écrit : S =  Uk = lim
n    Uk no
k o k o convergente et a pour somme S + S’ .
 Si ( Un) est une série convergente de somme S , la différence  
  Si la série U n est convergente et la série V n est
Rn = S - Sn = 
k  n 1
Uk est appelée reste d’ordre n de la série no

no

(Un). divergente , alors la série ( U


no
n  Vn ) est divergente.
 Une série qui n’est pas convergente est dite divergente.  


lim S n    Si les deux séries U n et V n sont divergentes , on ne peut
(Un) diverge  
n   no no
 ou lim S n n' existe pas 
 n  
rien dire de la série ( U
no
n  Vn ) .


b) Théorème
 Si la série U
no
n converge et a pour somme S et si   R ou C

Si Rn est le reste d’ordre n de la série convergente ( Un ) , alors 

lim Rn  0
n  
, alors la série  U
no
n converge et a pour somme S.

Preuve  L’ensemble des séries convergentes est un espace vectoriel sur C.


Rn = S - Sn  lim Rn  lim ( S  Sn )  S  lim Sn  S  S  0
n   n   n  

1.5. Critère de cauchy


1.3 Condition nécessaire de convergence
(Un) est convergente  lim U n  0 Suite de Cauchy ( rappel )
n  
n n 1 ( Un ) est une suite de Cauchy    > 0 , il existe no  N tel que
En effet Sn = U
k o
k = U
k o
k + Un = Sn-1 + U n  Un = Sn - Sn-1 m > no et n > no  Um  Un  

lim U n  lim ( Sn  Sn 1 )  S  S  0 Si on suppose m > n on peut écrire m = n + p avec p  N


n   n  

159
Théorème 2 ( Critère de Cauchy ) 1.7. Cas de sommation d’une série

La série U
no
n est convergente  ( Sn ) est une suite de Cauchy
Théorème 4
   > 0 , il existe no  N tel que La suite ( an ) converge  la série de terme général Un = an – an+1
 ( n , p )  N² , n > no  U n  1  U n  2  ....  U n  p   est convergente.

Preuve :
1.6. Série harmonique n n

Définition On appelle série harmonique , la série de terme général


Sn = 
k o
Uk = ( a
k o
k  ak  1 ) = ao - an+1

Un = 1 , n  N*
n
lim S n  ao - lim an  1
n  
Lemme Si ( Un ) est la série harmonique , on a la relation : n  

2  1  1
Un U n 1 U n 1 Sn admet une limite S si et seulement si a n+1 admet une limite L.

C’est à dire un terme quelconque est la moyenne harmonique des termes Exercice Soit an = 1 , n  N*
n
qui l’encadrent. Montrer que la série de terme général Un = 1  1 est
n n 1

En effet , 1  1  n  1  n  1  2n  2  2
convergente et calculer sa somme S.
U n 1 U n 1 1/ n Un
Solution :
Théorème 3
Un = an – an+1
La série harmonique est divergente. lim an  0  la suite ( an ) converge  la série ( Un ) est
n  
convergente.
Preuve S2n - Sn = 1  1  ...  1  1  ....  1 n n
n 1 n  2 n  n
  
2n 2n 
Sn = Uk = 1  1 = 1- 1
 S2n - Sn > 1 k k 1  n 1
2 k 1 k 1

La différence S2n - Sn étant minorée par 1 , la suite ( Sn ) n’est Sa somme est S = lim S n  1
2 n  

pas une suite de Cauchy. Appliquant le théorème 2, on peut conclure


que la série ( 1/n ) est divergente.

160
1.8. Série géométrique
Théorème 6
Soit a , q  R ou C , a  0 Soit ( Un ) une série à termes positifs . La série ( Un ) converge si et
La série géométrique de terme général Un = a.qn est par définition la seulement si la suite ( Sn ) est majorée.
série géométrique de premier terme a et de raison q .
La somme partielle vaut : Sn = a + aq + aq² + … + aqn Preuve :
1  qn 1 Sn+1 = Sn + Un  Sn+1  Sn  la suite ( Sn ) est croissante.
= a ( 1 + q + q² +… + qn ) = a , ( Sn ) suite croissante n’est convergente que si et seulement si elle est
1 q
q 1 majorée.
Donc ( Un ) converge  la suite ( Sn ) est majorée.
Théorème 5 : Soit ( Un ) = ( aqn ) une série géométrique
On a les résultats suivants :
a) si q  1 , la série est convergente et a pour somme S = a
2.2 Comparaison de deux séries à termes positifs
1 q
b) si q 1 la série ( Un ) diverge
Théorème 7
Preuve
Soit ( Un ) et ( Vn ) deux séries à termes positifs. S’il existe n o  N tel
1  qn 1
a) q  1  Sn = a , lim S n  a que  n  no , Un  Vn
1 q n   1 q
Alors :
Alors ( Un ) est convergente et S = a
1 q a) si la série ( Vn ) converge , la série ( Un ) converge
b) q 1 , Un ne tend pas vers 0 lorsque n tend vers l’infini, donc b) si la série ( Un ) diverge , la série ( Vn ) diverge.
( Un ) est divergente
Preuve :
n n

Exemple : Un =
(1) n
3n
est le terme général d’une série géométrique Posons Sn = 
k o
Uk , Tn = V
k o
k

On a : Sn  Tn
convergente car q = 1 < 1
3

a) Soit T = lim Tn
2. Séries à termes positifs n  

 la suite ( Sn ) est une suite croissante et majorée par T, alors ( S n


) converge c’est à dire ( Un ) converge.
2.1. Définition

b) Si ( Sn ) diverge  la suite ( Tn ) est croissante et non majorée. Alors


La série ( Un ) est dite à termes positifs si  n  N , Un  0
( Tn ) diverge c’est à dire la série ( Vn ) diverge.

Conséquence Si la série ( Un ) est à termes positifs , la suite ( Sn )


est croissante.

161
Théorème 8 : Théorème 10 :
Soit ( Un ) et ( Vn ) deux séries à termes positifs telles que  converge si   1

La série de Riemann 
Vn  diverge si   1

lim t 0
n   U
n
Preuve :
Alors les séries ( Un ) et ( Vn ) sont de même nature , c’est à dire qu’elles  Si  0 , lim U n  0  la série ( Un ) diverge.
n  
convergent ou divergent en même temps.
1
 Si  > 0 , considérons la fonction f : x ---- f(x) = x
Preuve :

   ] 0 , t [ ,  no  N tel que  n > no  Vn


t   f est positive et décroissante sur [ 1 , +  [
Un 

- < Vn
t <  t- < Vn
< t +   ( t -  ) Un < V n < ( t +  ) Un
Alors la série ( 1
n
) et  1
1 dx
x sont de même nature.
Un Un

Si
( Vn )
( Un ) converge , [( t +  ) Un ] converge. Or [( t +  ) Un ] majore
Comme  1
1 dx
x converge si  > 1 , alors ( 1
n
) converge si  > 1

 ( Vn ) converge. 
Si ( Un ) diverge  [( t -  ) Un ] diverge  ( Vn ) diverge.
Vn
 1
1 dx
x diverge si 0 <   1 , alors ( 1 ) diverge si 0 <   1
n

Remarque : Si lim  1 , on dit que les séries ( Un ) et ( Vn ) sont


n   U
n
équivalentes. On note Un  Vn
 Règle nUn ( Critère de Riemann )
Théorème 11
2.3 Comparaison d’une série et d’une intégrale Soit ( Un ) une série à termes positifs. Supposons qu’il existe un nombre

  R tel que : lim nU n  t  0


Théorème 9 : n  
Soit f une fopnction continue, positive et décroissante sur [ a , +  [ , où  Si  > 1 , ( Un ) converge ( t = 0 éventuellement )
a > 0  Si   1 , (Un ) diverge ( t = + éventuellement )

La série de terme général Un = f(n) , ( n  a ) et  a
f(x)dx sont de
Preuve
même nature. Considérons la série ( Vn ) telle que Vn = 1
n
Nous admettons ce théorème sans démonstration.
 nU n = U n  lim nU n = lim Un
= t
n   n  
2.4 Serie de Riemann Vn Vn

C’est la série de terme général Un = 1 ,   R. Les théorèmes 8 et 10 permettent de conclure.


n

162
2.5 Critères de convergence
2.5.2 Critère de D’Alembert
2.5.1. Critère de Cauchy
Théorème 13 :
Théorème 12 :
Soit ( Un ) une série à termes positifs. Si à partir d’un certain rang Soit ( Un ) une série à termes strictement positifs. Si à partir d’un
no ( no  N ) : certain rang no ( no  N ) :
U n 1
a)  k < 1 , la série ( Un ) converge
a)  k < 1 , la série ( Un ) converge
n Un
Un
U n 1
b)  1 , la série ( Un ) diverge b)  1 , la série ( Un ) diverge
n
Un
Un

Preuve
Preuve :
U n 1
a)
n
Un  k  Un  kn , la série ( kn ) majore la série ( Un ) , a) Supposons qu’à partir d’un certain rang no ( no  N ) ,  k
Un
mais ( kn ) converge car 0 < k < 1 , donc ( Un ) converge
U n 1
 k  Un+1  k.Un  k².Un—1  ….  k(n+1-no)Uno  Un  k(n- no)Uno
b)
n
Un  1  Un  1 , alors lim U n  0  ( Un ) diverge Un
n  
La série [k(n- no)Uno ] majore la série ( Un ) . La série [k(n- no)Uno ]
converge car 0 < k < 1 . Donc ( Un ) converge
D’où la règle de Cauchy :
U n 1
b) Supposons qu’à partir d’un certain rang no ( no  N ) ,  1
Un
Soit ( Un ) une série à termes positifs telle que n   lim = t
n
Un
U n 1
Alors il existe   R+ tel que  n  no ,  1+ 
 Si t < 1 , ( Un ) converge Un
 Si t > 1 , ( Un ) diverge U n 1
 Si t = 1 , on ne peut conclure  1+   Un+1  (1 +  )Un  ….  ( 1 +  ) (n+1-no)Uno
Un
 Un  ( 1 +  ) (n- no)Uno

Néanmoins si tend vers 1 par valeurs supérieures , il y a


n
Un La série ( Un ) majore la série [( 1 +  ) (n- no)Uno ] , mais la série
divergence. [( 1 +  ) (n- no)Uno ] diverge car 1 +  > 1 , alors la série ( Un )
diverge.
Remarque : Le critère de Cauchy est à utiliser de préférence lorsque
le terme général de la série contient des puissances n-ièmes.

163
D’où la règle de D’Alembert : 3n n!
d) Pn = , n  N* , e) Tn = n²  1
nn n3  2n²  1
Soit ( Un ) une série à termes strictement positifs telle que :
U n 1
lim = t Solution
n   Un
 Si t < 1 , ( Un ) converge a) Appliquons le critère de Cauchy
 Si t > 1 , ( Un ) diverge
 n n 2 
 
lim n
= lim n
= n
lim 1 = 1 < 1
 Si t = 1 , on ne peut conclure n   Un
n    n

1 2
n
 la série ( Un ) converge
U n 1
Néanmoins si tend vers 1 par valeurs supérieures , il y a
Un
b) Appliquons le critère de Cauchy
divergence. lim = n
lim a  1 = a
n
n  
Vn  n
Remarques :
 Le critère de D’Alembert est à utiliser de préférence lorsque  Si a < 1 , la série ( Vn ) converge
le terme général de la série contient des produits ou des  Si a > 1 , la série ( Vn ) diverge


factorielles.

Si n 
lim U n 1
= t , alors n 
lim n
Un = t ; la
 Si a = 1 , Vn = 1  1n  n
 e  0
n  
 la série ( Vn )
 
Un diverge
réciproque n’est pas vraie en général.
 Les critères de Cauchy et de D’Alembert ne permettent pas de c) Appliquoins le critère de D’Alembert
conclure sur la nature d’une série ( U n ) telle que d’une part Wn  1
lim = lim 2 = 2
< 1  la série ( Wn ) converge
n   n  
1  
U n 1 n e
lim
n  
n
Un = 1 et d’autre part lim
n   =1 Wn 1
Un n

Dans ce cas on a intérêt à appliquer la règle nUn ou un critère de 3n n!


d) Pn = , n  N*
comparaison quelconque. nn
Appliquons le critère de D'Alembert :
Exercice
lim 3 (n  1)! . n
n 1 n
lim Pn  1 lim
= n   (n  1) n  1 3n n! = 3 n  
1 = 3 > 1
Etudier la convergence des séries de termes généraux : n   P
n 1  1n n e

a) Un =  n 
 n2 

, b) Vn =  a  1n  n
, a  R*+ ,

lim
la série (Pn) diverge.
Tn  1 lim
e) n  = n = 1 , ces deux critères ne permettent
n
 
Tn
c) Wn = 2.4.6....2n Tn
nn de conclure.

164
b) Théorème 14
Quand n tend vers l’infini , Tn 
n² = 1
n3 n²   si   1,  

 converge 
Un = 1
Hn = 1 est le terme général d’une série de Riemann convergente, alors
n(ln n)

  si   1,   1


 diverge  si   1,  

( Tn ) converge aussi. 

  si   1,   1

Règle de Duhamel Preuve
Un = 1 ,  ,  R , n  2
Soit ( Un ) une série à termes strictement positifs telle que : n (ln n) 
1°)   1
Un  1  Si  > 1 , 1 < 1   <  et on peut écrire : n(ln n) =
= 1 -  + 1 (n) où lim
n  
(n) = 0 2
Un n n
1    1
n 2 .n 2 (ln n)
 Si  > 1 , la série ( Un ) converge
 Si  < 1 , la série ( Un ) diverge
Comme   1 > 0 , on a d’après la croissance comparée des fonctions
 Si  = 1 , on ne peut conclure 2
puissances et logarithmes :
La règle de Duhamel permet d’affirmer le critère de D’Alembert dans le cas lim 1 = 0
n    1


Un  1
tend vers 1 par valeurs inférieures.
n 2 (ln n)
Un
A partir d’un certain rang on aura : 1  1,
 1
Exercice : n 2 (ln n)
Etudier la série de terme général Vn = 1.3.5....(2n  1) ( n 1 ) d’où 0 < Un  1
2.4.6....2n 1 
n 2
Vn  1 = 2n  1 qui tend vers 1 par valeurs inférieures
Vn 2n  4  
Appliquons la règle de Duhamel.   1  > 1 ,
Comme la série de Riemann  11   converge car 2
Vn  1 3
1 n 2 
= 1- 2
+ (n) ;  = 3 > 1  ( Vn ) converge .  
Vn n n 2
alors ( Un ) converge aussi .
2.6. Série de Bertrand  Si  <1 , on a  < 1  <1 ,
2
alors lim 1 = +
a) Définition n    1

1
n 2 (ln n)
C’est la série de terme général Un = ,  ,  R , n  2
n(ln n)

165
Ce qui permet d’écrire à partir d’un certain rang : 1  1 et  t1    (ln 2)1   
 1 = lim  
n 2 (ln n) t    1  

par conséquent Un  1  (ln 2)1  


1   si   1
n 2  J =   1
  si   1

 
  1   < 1 , alors  Si  = 1 ,
Comme la série de Riemann  11   diverge car 2 t
n 2


 on a J = lim
t    ln 2
du
u
= lim
t  
[ lnt - ln(ln2) ]
( Un ) diverge aussi
 = +
2°)  = 1 , considérons l’intégrale : J =
 2
dx
x(ln x) 
Donc
 (ln 2)1  

J =   1
si   1
1   si   1
La fonction f : x ----- f(x) = est positive continue et 
x(ln x)
C’est à dire J converge si  > 1 et diverge si   1 . D’où ( Un )
décroissante sur [ 2 , +  [ converge si  > 1 et diverge si   1
Alors la série de terme général Un =
1 et J sont de même
n(ln n)
nature.
2.7. Produit de deux séries


J =
 2
dx
x(ln x)  Soit ( Un ) et ( Vn ) deux séries à termes positifs convergentes de
sommes respectives S et S’.
Posons u = lnx  du =
dx . Si x = 2 , u = ln2 , Posons Wn = UoVn + U1Vn-1 + .... + UnVo
x Alors la série ( Wn ) converge et a pour somme S.S’.
si x +  , u + 


 du 3. Séries à termes réels quelconques


J =
ln 2
u
On appelle séries des valeurs absolues la série de terme général
 Si  1 , on a :
Vn = Un
 u1  
t


 
t

J = lim du = lim
t   u t    1  
ln 2
 
  ln 2

166
3.1. Convergence absolue b) Théorème 16
La série ( Un ) est dite absolument convergente si la série ( U n ) est
Si ( Un ) est une série alternée telle que :
convergente.
Si la série ( U n ) diverge , on ne peut rien dire de la série ( Un ).  Un  U n 1

 Un ---- 0 quand n tend vers l’infini c’est à dire Un


Exemple La série de terme général Un = cos n est absolument
n3 tend vers 0 en décroissant
convergente.
En effet , Un  1 , 1 est le terme général d’une série de Alors elle est convergente.
n3 n3

Riemann convergente , donc ( U n ) c’est à dire ( Un ) converge c) Série harmonique alternée


(1) n  1
absolument. C’est la série de terme général Un = , n  N*
n

Théorème 15
Si une série est absolument convergente , elle est convergente . La Propriété La série harmonique alternée est convergente.
réciproque est fausse.

En effet : Un = 1 , U n 1 = 1
n n 1
Un tend vers 0 en décroissant , donc ( U n ) est convergente.
3.2. Semi-convergence
3.4. Règles d’absolue-convergence de Cauchy et de D’Alembert
Si la série ( U n ) diverge et si la série ( Un ) converge néanmoins, on
dit que Soit ( Un ) une série à termes réels
( Un ) est semi-convergente.
a) Règle de Cauchy

3.3. Séries alternées


t < 1 , ( Un ) converge absolument ( CVA )
lim
Si n  n
Un = t t >1 , ( Un ) diverge
a) Définition 
On dit qu’une série à termes réels ( Un ) est alternée si ses termes sont t = 1 , on ne peut conclure
alternativement positfs et négatifs.

167
b) Règle de D’Alembert Un = 2n  1 , n 1
n(n  1)(n  2)
On décompose en éléments simples la fonction rationnelle :
t < 1 , ( Un ) converge absolument ( CVA ) f(n) = 2n  1
n(n  1)(n  2)
U n 1
Si n 
lim

= t t >1 , ( Un ) diverge 2n  1 = a+ b + c
Un n(n  1)(n  2) n n 1 n 2
t = 1 , on ne peut conclure
On trouve a = - 1
2
, b = 3 , c = - 52
Exercice 2n  1 =- 1 + 3 - 5
Etudier la convergence des séries de termes généraux : n(n  1)(n  2) 2n n 1 2(n  2)

 
xn n n n n
 k(k 2k1)(k1 2)   k 1 1  k 1 2
2n
a) Un = , x  R , b) Vn = 1  1 (2x)n , x  R Sn = =  1 1 +3 - 5
n! n 2 k 2
k 1 k 1 k 1 k 1
Solution 1 )
= - 1
(1+ 1
+ 13 + … + 1
) + 3( 12 + 13 +…+ 1 )- 5
( 1
+…+
U n 1 x n  1n! 2 2 n n 1 2 3 n 2
a) lim
n  
= lim
n  
= n
lim

1 x = 0 < 1
Un (n  1)! x n n 1 = - 3 + 3+ 3 - 5
( 1 + 1 )
4 2 n 1 2 n 1 n  2
 ( Un ) converge absolument.. Elle a pour somme ex ; cette série est
 xn = 3 + 1  5
2(n  1) 2(n  2)

4
appelée série exponentielle.  ex
n! 
 n(n 2n1)(n1 2)
n0 3
= n   Sn = 4
lim
n 1

b) lim
n  
n
Vn = lim
n   2  1  1n  ² x = 2x
P(n)
2°) Le terme général est de la forme où P est une fonction
n!
 si 2x < 1  - ½ < x < ½ , ( Vn ) converge absolument
polynôme
 2x > 1  x>½ ou x < - ½ , ( Vn ) diverge
 2x = 1, Vn  e 2  0 quand n tend vers l’infini, alors ( Vn ) Si P est de degré k , il existe (k + 1) scalaires ao , a1 , … , ak tels que

diverge.
 n  N , P(n) = ao + a1n + a2n(n – 1) + ... + ak n(n -1)(n - 2)....(n - k+1)

3.5. Sommation de certaines séries


P(n) ao  a1 ak
Alors =  ..... 
1°) Le terme général est une fonction rationnelle en n. n! n! (n  1)! (n  k)!

Exemple Calculer la somme de la série de terme général A l’aide de  n1!  e
n0
, on obtient  Pn(n! )
168
On utilise la même méthode pour les séries dont le terme général est de la   3n  1  3n  2  3n  3
forme : 
n0
Vn = 9 
n 1
(n  1)!
+ 45 
n2
(n  2)!
+ 27 
n3
(n  3)!
= 3e3 + 45e3 + 27 e3 = 85 e3

P(n) n P(n) n
x . Ici la somme x s’obtient à l’aide de
n! n!
 3°) Le terme général est de la forme P(n).an où P(n) est un polynôme
xn

n0
n!
 ex de la variable n

La méthode est analogue à celle traitée au 2°), mais ici la conclusion se


Exercice fera à partir de :

Déterminer la somme de chacune des séries suivantes : x n
= 1
1 x
, x ]–1, 1 [ ou des résultats déduits de celui-ci
a) Un = n²  2n  5 , ( n  0 ) , b) Vn = n²(n  2) .3n , ( n  0 ) n0
n! n! par dérivation.

Solution  nx
n 1
n 1
=
1
(1  x)²
, x ]–1, 1 [


a) n² + 2n – 5 = ao + a1 n + a2n( n – 1 ) = ao + (a1 – a2)n + a2n² 2
 n(n  1) x
n2
n2
=
(1  x)3 , x ]–1, 1 [

Par identification : ao = - 5 , a2 = 1 , a1 = 3
    
n(n  1)
 U
n0
n =  n²  n2!n  5
n0
= -5  n1!
n0
+ 3  nn! + 
n0 n0
n!
Exercice Déterminer la somme de la série de terme général
n²  (1)n
 
Un = (n  0)
3n
= -5 e + 3  (n 1 1)! +  (n 1 2)!
n 1 n2 Solution :

   31 
= -5e + 3e + e = - e   n   n
n  n(n  1)
 1

b) n²( n + 2) = n3 + 2n² = ao + a1n + a2n( n – 1) + a3 n( n – 1)( n – 2 ) n0


Un = 
n0
n² +
3n
n0
3 =
n0
3n +
n0
= ao + ( a1 – a2 + 2a3 )n + ( a2 – 3a3 ) n² + a3 n3
 31 
 
   n (n  1)  

= 1 n 13 n 1 + 1 1 n2
3 + n
3 n 1 9
Par identification , on obtient : ao = 0 , a1 = 3 , a2 = 5 , a3 = 1 n2 n0

  n²(n  2) 3n  n 3n  n(n  1) 3n U n = 1

1

+ 1
2
 1  13  3 +
1
= 9
    1  13 ² 1 1
Vn = = 3 + 5 n0
3 9 3
4
n0 n0
n! n0
n! n0
n!
 n(n  1)(n  2) 3n
+ 
n0
n!

169
SERIES ENTIERES 3.4 Intervalle de convergence
Si la série (an xn) est réelle c’est à dire à coefficients et variable
réels, la série CVA pour x <
3.1. Définition et diverge pour x  -  et x  
On appelle série entière une série de fonctions Un de la forme Un = an xn I =  - ,   est appelé intervalle de convergence de la série
(an  R ou C , x  R ou C ) entière réelle.
Les an sont les coefficients de la série entière (Un)
Si la série entière (Un) converge et a pour somme la fonction S, on écrit : 3.5. Disque de convergence

Si la série (an xn) est à coefficients et variable complexes,
S(x) = 
n 0
Un (x)
l’ensemble des valeurs x , tel que  x    est appelé disque de
convergence.
3.2. Convergence
3.6 Détermination du rayon de convergence
Pour déterminer le rayon de convergence  d’une série entière
Théorèmes
 (an xn) on applique les critères de Cauchy et de D’Alembert.
Si pour xo  0 , la série numérique 
n 0
an xon est convergente, 1°) Supposons que lim
n  
n an = k

alors  x tel que  x    xo , la série entière (an xn) est  lim n U n = lim n an x n = lim n an x = k x
absolument convergente. n   n   n  

Alors :
3.3. Rayon de convergence a) Si k = O, la série converge  x et  = + 
b) Si k = + , la série diverge  x  O, on a  = 0
c) Si k  0 et k  + , la série converge pour k  x  1
Soit Un = an xn une série entière
et diverge pour k  x   1
Il existe un nombre   o (éventuellement infini ) tel que :

Donc  = 1
 Si   o k
 x    , la série ( an Xn) CVA
 x    , la série ( an Xn) diverge
 x  =  , tous les cas sont possibles (convergence absolue, semi- an  1
2°) Supposons que lim k
convergence, divergence) n   an
 Si  = o, la série converge seulement pour x = o
U n 1 an  1.x n  1 an  1
 Si  = +  , la série CVU et CVA  x. lim  lim  lim x = k x
n   Un n   an.x n n   an

 est appelé rayon de convergence de la série (an Xn) Nous avons les mêmes conclusions qu’au 1°)

170
Exercice ln Un = n . ln  2n  1  . = n ln  1  5   -
 2n  6   2n  6 
Déterminer les intervalles de convergence des séries entières
5n   5
suivantes : 2n  6 n   2
 xn   x 2n  1
 n
;   2nn  31  n.x n ;   1 n
4 n²  1 lim U n  e 5 / 2  0  la série diverge
1 0 1 n  

Solution  Pour x = - ½ , Un = (-1)n  2n  1  n. qui ne tend pas vers 0


  2n  6 
xn
  n
quand n tend vers l’infini.
1
D’où l’intervalle de convergence I = ] - ½ , ½ [
an  1
an = 1 , k= lim  lim n  1 ; le rayon de
n   n   n 1
n an  x 2n  1

convergence est  = 1 = 1
   1
1
n
4 n²  1
k
La série CVA pour x  1 et diverge pour x  1 U n  1(x) 4n²  1
lim  lim x ²  x ² ; le rayon de convergence
n   n   4(n  1)²  1
Si x  1  x = 1 U n (x)

 est  = 1
 x = 1, on a une série de Riemann  1
1
n
divergente.
 Pour x =  1 , U n(1)  U n(1)  1
4n²  1
 1
4n²
 (1) n Comme la série de Riemann ( 1/n² ) converge , la série entière
 x = - 1, la série numérique  1
n
est une série alternée
proposée est absolument convergente pour x =  1. Son intervalle de
convergence est I = [ - 1 , 1 ]
convergente.
L’intervalle de convergence est I =  - 1, 1 
3. 7. Continuité
 La somme S d’une série entière est continue sur le domaine de
   2nn  31 
0
n.x n
convergence  - ,  .

En posant an =  2n  1  n. , on a : lim n an = lim 2n  1  2 3.8. Dérivation


 n  3  n   n 3
n  
La somme S d’une série entière réelle (an xn) est indéfiniment
Le rayon de convergence est  = ½ dérivable dans  - ,  
La série entière (an xn-1) a même rayon de convergence  et a pour
La série CVA pour x  1 et diverge pour x  1 somme S’(x) dans  - ,  
2 2
A l’intérieur de l’intervalle de convergence, on peut donc dériver
terme à terme une série entière réelle mais les deux séries peuvent avoir
 Pour x = ½ , Un =  2n  1  n.
 2n  6  des comportements différents sur les bords x = -  , x = 
.

171
3.9. Intégration
Soit (an xn) une série entière réelle de rayon de convergence  et Développements en séries entières usuels
 x n  1 

de somme S(x). La série entière  an n  1  a) Développements valables  x (  = + )
 
 
primitive de (an xn) a même rayon de convergence et a pour somme  xn  (ln a) n x n  x 2n  1
x  ex =  n! , ax =  , shx =  (2n  1)!
T(x) =  0
S(t) dt , x  ] -  ,  [ o o
n!
o
 x 2n  x 2n  1  x 2n
A l’intérieur de l’intervalle de convergence, on peut donc intégrer
terme à terme une série entière réelle, mais les deux séries peuvent
 chx =  (2n)!
o
, sinx =  (1)
o
n
(2n  1)!
, cosx =  (1)
o
n
(2n)!

avoir des comportements différents sur les bords x = -  x =  .


b) Développements valables pour x  1 ( =1 )

3.10. Somme et produit de séries entières  ( 1 + x ) = 1 +  (  1).....(n!  n  1) x


n 1
n

 
Soit (an xn) et (bn xn) deux séries entières de rayons de convergence  1 
1 x  (1) x n n , 1 
1 x x n

respectifs 1 et 2 et de sommes A ( x ) et B ( x ). no no


 xn 1  xn 1

Somme
 ln ( 1 + x ) =  o
(1) n
n 1
, ln ( 1 - x ) =  n 1
o
Alors la série somme [(an + bn )] xn a pour rayon de convergence  x 2n  1  x 2n  1
  inf ( 1 , 2 ) si 1  2 ,  > 1 si 1 = 2 et pour somme A ( x )+B( x ).
 Argthx = 1 ln 1  x
2 1 x
=  2n  1
o
, Arctgx = 
o
(1) n
2n  1

Produit 3.12 Sommation de certaines séries entières



La série produit 
n 0
( anbo + an-1b1 + … + aobn )xn a pour rayon de
xn
1°) Le terme général est de la forme : Un = P(n) où P(n) est un
convergence  tel que   inf ( 1 , 2 ) et pour somme A ( x ).B ( x ). n!
polynôme

3.11. Développement en série entière d’une fonction


Si P est de degré k , il existe (k+1) scalaires ao , a1 , …., ak tels que :
 n  N , P(n) = ao + a1n + a2n( n – 1 ) +.... + ak n( n – 1 )....(n – k + 1)
Une fonction numérique f est dite développable en série entière dans ] -  
xn xn
 ,  [ s’il existe une série entière de rayon de convergence 


La somme yon de P(n)
convergence
n 0
 > 0 et
s’obtient telle que
à l’aide de :
n!  n! = ex


o
 x  ] -  ,  [ , f(x) = an xn
n 0
Un tel développement s’il existe est unique.

172
Exercice Calculer la somme de la série définie par : Un = n²  3n  1 x n , On décompose en éléments simples P(n)
et on utilise le
n! (n  a)(n  b)
nN développement de ln( 1 – x ).
xn xn
Un = P(n) avec P(n) = n² + 3n + 1 Exercice Calculer la somme de la série entière : Un =
n! (n  1)(n  2)
P(n) = n² + 3n + 1 = ao + a1n + a2n( n – 1 ) = a0 + ( a1 – a2 ) n + a2n² Décomposons en éléments simples 1
(n  1)(n  2)

Par identification , on trouve: ao = a2 = 1 , a1 = 4


 n² + 3n + 1 = 1 + 4n + n( n – 1 )
1 = a  b , on trouve a = 1 , b   1
(n  1)(n  2) n 1 n  2 3 3
xn xn xn xn  xn 
xn
D’où : Un = + 4n + n(n – 1) = 1 

n! n! n! (n  1)(n  2) 3  n  1 n  2 
  xn  xn  xn  
  Un =  n! + 4  n +  n(n  1)  xn   xn  x n    xn 1  xn  2 
     n  2 
n! n! 
n0 n0 n0 n0  1   = 1  x  1
(n  1)(n  2) 3  n 1 n  2  3  n  1 x²
 xn  xn  xn n2  n2 n2   n2 n2
=  n!
n0
+ 4  (n  1)!
n 1
+  (n  2)!
n2
 x3 
=  x ln(1  x)  1   ln(1  x)  x  x²  
 xn  xn 1  xn  2 3 3x²  2 3 
 n!  (n  1)!  (n  2)!
 
= + 4x + x²
n0 n 1 n2 1  x3
x
= e + 4x e + x².e x x
= ( 1 + 4x+ x² )e x
= ln(1  x)  1  1  x
3x² 3x 6 9

Exercice
2°) Le terme général est de la forme Un = P(n).xn
On considère la série entière de terme général :
xn
La méthode est analogue à celle traitée en 1°) mais ici la conclusion se  x  R , Vn(x) = ; nN
(2  n)n!
fera à partir du développement de 1 et de ses dérivées.
1 x
a) Déterminer le rayon de convergence de cette série entière. En déduire
son domaine de convergence.
Exercice : Calculer la somme de la série Un = ( 2n + 1 ).xn b) Caculer la somme W(x) de la série entière de terme général:


x
     Wn(x)  Vn(t) dt
U n = 2  nx n + x n = 2x  nx n 1 + x n o
n0 n0 n0 n 1 n0 c) En déduire la somme V(x) de la série [Vn(x)], puis celle de la série
= = 1 x
2x
(1  x)²
 1
1 x (1  x)² numérique de terme général:
(1) n
Un = (2  n)n! ; nN
3°) Le terme général est de la forme Un = P(n)
xn où P est un
(n  a)(n  b)
polynôme , a , b des entiers relatifs.

173
Un = (1)n = Vn(-1)
n! (n  2)
Solution
xn
Vn(x) = ; n N  
(2  n)n! Donc  Un(x)
n0
=  Vn (1)
n0
= 1 - 2e-1

a) Déterminons le rayon de convergence de [Vn(x)]

lim an lim (3  n)(n  1)! lim


= = = n = +
n   an  1 n   (2  n)n! n  

EXERCICES
Le domaine de convergence de [Vn(x)] est I = ] -, + [ = R
2°) Wn(x) =
REDUCTION DE MATRICES CARREES , FORMES QUADRATIQUES
tn x n 1 xn 1

x


x
Vn(t)dt  dt  
o o (2  n)n! (2  n)(n  1)n! (n  2)! I- Soit la matrice carrée A.
a) Montrer que A et sa transposée ont le même polynôme
 Si x = 0 , W(0) = 0 caractéristique.
 Si x  0 , b) Si  est une valeur propre de A et u le vecteur propre associé à
 
x n 1 
xn  2 ex  1  x
W(x)   W (x)   (n 
1
 (n  x
, montrer que A² admet pour valeur propre ² de vecteur
n
 2)! x  2)!
n 0 n 0 n 0
propre associé u .
 ex  1  x
Donc  si x  0
W(x)   x
II-

 0 si x  0 3 1 0 
 
3°) Déduisons la somme de la série [Vn(x)] et celle de (Un) Soit la matrice A = 0 1  1
 
 xex  ex  1 0 4 
V(x) =  Vn (x)
n0
= W'(x) =

si x  0  2
a) Trouver les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
V(0) = W’(0) = lim W(x)  W(0) =
ex  1  x
Si x = 0 , lim b) La matrice A est-elle diagonalisable? Si oui déterminer une matrice
x 0 x x 0 x²
inversible P et une matrice diagonale D telles que A = PDP-1
= lim x² = 1
x 0 2x² 2 c) En appliquant le théorème de Cayley-Hamilton, montrer la relation
 xe x  e x  1
matricielle: -A3 + 8A² - 21A + 18I3 = 0
Donc W(x) =  x²
si x  0 En déduire que A est inversible et calculer alors A-1.

 1 si x  0
 2
III- Pour chacune des matrices suivantes, préciser si elles sont
diagonalisables. Lorsqu’il en est ainsi, déterminer D et P.

174
  b) Déterminer la matrice A et la forme quadratique q associées à f
 1 2 2 0 a a² c) Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de A . A est-
 2 1     
A =   ,B=  0 2 1 , C =  1 0 a  , a  R* , elle diagonalisable ? Si oui, déterminer D et P telles que
 0 3    a  A = PDP-1
   1 
 2 2  1 1 0  d) Réduire q en une somme de carrés et en déduire son signe.
 a² a 
2 6 3  3
 
0 VII- Déterminer les formes bilinéaires associées à chacune des
5 0  6
T =   matrices :
0 9 1  9  1 2 2 
   1 0   
0  , B = 1 2 2  ,
 3 0  4  A = 
 2 3
1

 3 
 2 
 2 1 
1  1   1 0 1 0 
   
 1 
Soit la matrice M =  0  2 C =  1 2 0
IV- 1 
   1 1 1 5 
0 
 0    
 4 1 0 0 
a) Déterminer les paramètres réels  et  pour que M soit Ces formes bilinéaires sont-elles symétriques? Si oui , déterminer la
diagonalisable. forme quadratique associée.
b) On pose  = 0 et  = -1. Expliciter alors une base de vecteurs
propres de la matrice M correspondante. VIII- Déterminer la forme réduite et le signe de chacune des formes
 1 2 0  quadratiques :
 
a) q(x1 , x2) = -3x1² + 4x1.x2 - 2x2²
V- On considère la matrice A =   2 2  2 b) q( a, b, c) = 3(a² + b² + c² ) – 4 ( ab + ac + bc )
 
 0 2 3  c) q ( x ) = x1² + 4x2² + 2x3² + 4x1x2 + 2x1x3 + 4x2x3
 d) q ( x ) = - x1² - 2x2² - x3² + 2x1x2 + 2x2x3
a) Trouver une matrice orthogonale H et une matrice diagonale D telles e) q(x1, x2, x3, x4, x5, x6) = 4x1² - 4x1x2 + 12x1x3 – 6x2x3 + x2² + 9x3² +
que A = HDHt x4² - 10x4x5 + 25x5² + 2x6²
b) Donner une décomposition spectrale de A.
c) Déterminer la forme réduite de la forme quadratique q associée  2 1 1 
à A et en déduire son signe.  
IX- Soit la matrice A =  1 2 1 
 
VI- Soit f la forme bilinéaire définie par  x , y  R4  1 
 1 2 
f ( x , y ) = x1y1 + x2 y2 + x3y3 + 5 x4y4 + x1y4 - 2 x3y4 + x4y1 - 2x4y3
1°) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de A. Donner
a) Montrer que f est symétrique
la dimension et une base des sous-espaces propres.
175
2°) Montrer que A est diagonalisable. Déterminer P et D telles que
A = PDP-1. A11 A12 1 -1
3°) Calculer Ak , k  N. Montrer que Ak peut s’écrire Ak = ak.A + A = avec A 11 = 3 , A12 = ( 1 , 0 ) , A22 =
bk.I . Déterminer ak et bk O A22 2 4

A est donc quasi-triangulaire supérieure. Les valeurs propres de A sont


celles de A11 et A22.

Solutions  A11 admet pour valeur propre  = 3


 Le polynôme caractéristique de A22 est :
I- P() = ( 1 -  )( 4 -  ) + 2 = ² - 5 + 6
a) Montrons que PAt() = PA() P() = 0   = 2 ou  = 3
PAt() = det [ At -  I ) Les valeurs propres de A sont : 1 = 2 = 3 , 3 = 2
= det [ At -  It )
= det [ (A - I)t ] Déterminons les vecteurs propres de A.
= det ( A -  I ) a
 
= PA()
Pour  = 3 , ( A - 3I3 ) U = O , avec U =  b 
 
c
b)  valeur propre de A de vecteur propre associé u  A.u =  u  
Montrons que A² admet pour valeur propre ² de vecteur propre associé 0 0  a 0
1
    
u. 0
 2  1   b    0   b = c = 0 , avec a arbitraire
A².u = A ( A.u ) = A(.u) = .A.u = (.u) = ².u     
Donc A².u = ².u ( C.Q.F.D. )
0 1   c   0 
 2
a a 1 1
       
U = b = 0  a 0 = a.U1 , avec U1 =  0 
     
II-        
3 1 0  c 0 0 0
         
A = 0  1

1
 a
0  
4 
 2
Pour  = 2 , ( A - 2I3 ) U = O , avec U =  b 
 
c
a) Trouvons les valeurs propres et les vecteurs propres de A  
1 1 0  a 0
    
0 a  b  0

 1  1  b    0    ,
     
0 b  c  0
 2 2   c   0 

176
 a  b a
  avec b arbitraire   = 3 , ( A - 3I2 ) U = O , avec U =  
 c  b b
 
a  b   1   1 ( A - 3I2 ) U = O  - a + b = 0  b = a , avec a arbitraire
       
a 1 1
U =  b  =  b   b  1  = b.U2 , avec U2 =  1  U =   = a   = a.U2 , avec U2 =  
        b 1 1
 c   b   1   1      
       
1  2  A est diagonalisable, c’est-à-dire A = PDP-1
b) La matrice A n’est pas diagonalisable car pour  = 3 , la multiplicité
2 0 1 1
algébrique n’est pas égale à la multiplicité géométrique. avec D =   , P =  
0  0 
 3   1 
c) PA() = ( 3 -  )²( 2 -  ) = -3 + 8 ² - 21 + 18
 1 2 2
D’après Cayley – Hamilton , PA(A) = O ,  
B=  0 2 1
c’est-à-dire -A3 + 8 A² - 21A + 18 I3 = O  
-A3 + 8 A² - 21A + 18 I3 = O  A ( A² - 8A + 21I3 ) = 18I3  1 2 2
 
 A²  8 A  21I 3  Déterminons les valeurs propres et les vecteurs propres de B.
 A   = I3  A est
  PB() = - 3 + 5² - 8 + 4
 18 
= ( 2 -  )²( 1 -  )
 A²  8 A  21I 3 
inversible et A-1 =  
  PB()= 0  1 = 2 = 2 , 3 = 1
 18 

III- Déterminons les vecteurs propres de B.


 2 1  a
 
A =  ,
 0 3  Pour  = 2 , ( B - 2I3 ) U = O , avec U =  b 
   
Déterminons les valeurs propres et les vecteurs propres de A. c
 
PA() = ( 2 -  )( 3 -  ) = 0  1 = 2 , 2 = 3  1 2 2 a 0
Déterminons les vecteurs propres de A       c  0
 0 
 0 1 b  0   ,
a      
  = 2 , ( A - 2I2 ) U = O , avec U =    1   a  2b  0
b  2 0   c   0 
 
( A - 2I2 ) U = O  b = 0 , avec a arbitraire  a  2b
  avec b arbitraire
a 1 1  c  0
U =  =a   = a.U1 , avec U1 =  
b 0 0
     

177
 a   2b  2 2  a   a² 
           
U =  b  =  b   b  1  = b.U1 , avec U1 =  1  avec U1 =  1  , U2 =  0 
           
c  0  0 0  0   1 
           
x
 
La matrice B n’est pas diagonalisable car pour cette valeur propre, la
Pour  = 2 , ( C - 2I3 ) U = O , avec U =  y 
multiplicité algébrique n’est pas égale à la multiplicité géométrique.  
z
 
    x 0   2x  ay  a²z  0 (1)
 0 a a²  2 a a²     
  
C =  1    y  0
0 a 
 1 2 a 
  x  2ay  a²z  0 (2) ,
a      
 a  z 0  x  ay  2a²z  0 (3)
 1 1 0   1 1  2     
 a² a   a² a 
3
PC() = -  + 3 + 2 = ( 2 -  ) ( 1 +  )²
PC(  ) = 0  1 = 2 = -1 , 3 = 2  x  a²z
Déterminons les vecteurs propres de C. 
  y  az
x 
 
 avec z arbitraire
Pour  = -1 , ( C + I3 ) U = O , avec U =  y 
 
z
   x   a²z   a²   a² 
       
  0
 1 a a ²   x    U =  y  =  az   z  a  = zU3 , avec U3 =  a 
       
  1       x  ay  a²z  0 , z  z  1 1
 1 a   y  0        
 a 
 1 1   0  i , ai = gi ( multiplicité algébrique = multiplicité géométrique ) , alors la
1   z   
 a² a  matrice C est diagonalisable.
 x  ay  a²z
 
 y et z arbitraires  1 0 0  a  a² a² 
   
 x    ay  a²z   a   a²  C = PDP-1 , avec D =  0 1 0 , P =  1 0 a
           
U =  y  =   y  1  + z  0  = y.U1 + zU2 ,  0 2   0 1 
  
y
      0  1
z    0   1 
   z     

178
2 6  3  3 3 6  3  3 a 0
       
T = 0 5 0  6   6 b 0  a  2b  c  d  0

   0 6 0
       
0  bd  0
9 1  9 0 9 0  9 c 0 
       
0  4  0
 3 0
 3 0  3  d
 
0
 
 a  c d
T11 T12 
T=   b  d

O T22  avec c et d arbitraires
5 0  6
 
a c  d 1   1
avec T11 = 2 , T12 = ( 6 , -3 , -3 ) , T22 = 9 1  9        
  b  d  0  1 
3 0  4  U =  =   = c  +d   = c.U1 + d.U2
 c 
   c  1
 
 0 
 
       
T est donc quasi-triangulaire supérieure. Les valeurs propres de T sont d   d  0  1 
celles de T11 et T22.
Pour  = 2 , ( T - 2I4 )U = O ,
 T11 admet pour valeur propre  = 2 0 6  3  3  a  0  2b  c  d  0
      
 T22 est telle que la somme sur chaque ligne égale – 1   = -1 
 0 3 0  6  b 0
 b  2d  0
est une valeur propre de T22.       
0 
9  3  9  c  0
 1    0
     1        3b  c  3d  0
    =-1, =2 0    0
3 0  6 d 
    det D22  2
    2   
 c  3d

Les valeurs propres de T sont : 1 = 2 = - 1 , 3 = 4 = 2   b  2d

 avec a et d arbitraires
Déterminons les vecteurs propres de T
a
  a  a  1 0
b        
Pour  = - 1 , ( T + I4 )U = O , avec U =   b  2d  0 2
c   = a  +d
  U =  =   = c.U3 + d.U4
c  3d  0 3
         
d         
d   d  0 1

179
 i , ai = gi ( multiplicité algébrique = multiplicité géométrique ) , alors
la matrice T est diagonalisable. M n’est pas diagonalisable car pour cette valeur propre la multiplicité
algébrique  la multiplicité géométrique.
 1 0 0 0 1 1 1 0
   
 =0 ,  z= 0 , x , y arbitraires , d’où :
T = PDP-1 , avec D =  0 1 0 0
 , P = 0

1 0 2
 x 1 0
 0 0 2 0 1 0 0 3      
   
 0 U =  y = x 0 + y  1  = x.U1 + y.U2
 0 0 2  0
 1 0 1       
z 0 0
     
1  1  M est diagonalisable car pour cette valeur propre la multiplicité
  algébrique = la multiplicité géométrique.
IV- M = 0 1  2 ,  ,   R
 
0  
 0  y  0

 Si  = 1 , on a : 
a) Déterminons  et  pour que M soit diagonalisable. 
 z  0
x
PM() = ( 1 -  )²(  -  ) = 0  1 = 2 = 1 , 3 =   
   0 ,  y = z = 0 , avec x arbitraire , d’où U =  y 
x  
  z
Pour  = 1 , ( M – I3 ) U = O , avec U =  y   
 
z 1
   
= x  0  = x.U1
0  1   x  0  y  z  0  
       0
0 0  2   y  =  0     2 z  0  
        = 0 ,  z = 0 , x , y arbitraires , d’où :
0 
 0   1  z  0
     (  1) z  0 x
 
1
 
0
 
U =  y  = x  0  + y  1  = x.U1 + y.U2
     
 y  0
 z 0 0
 Si   1 , on a :      

 z  0 Dans ces deux cas , M n’est pas diagonalisable car pour cette valeur
   0 ,  y = z = 0 , avec x arbitraire , propre la multiplicité algébrique  la multiplicité géométrique.
Donc la matrice M est diagonalisable si   1 et  = 0
x 1
    b) Pour  = 0 ,  = - 1 , explicitons une base de vecteurs propres de M.
d’où U =  y  = x  0  = x.U1
   
z 0
   

180
2 0 1   x  0 x
       
Pour  = -1 , ( M + I3 ) U = O   0 2  2  y  =0 Pour  = -1 , ( A + I3 ) U = O , avec U =  y 
       
0 0   z  0 z
 0      
 z  2x  2 2 0   x  0  x  y  0
       
  y  2x  2  2  y  =0 

3
       2x  3y  2z  0
  0 
 avec x arbitraire  2 4   z  0
      y  2z  0
x  1   x  2z
    
U =  y  = x   2  = x.U3   y  2z
   
z  2 
     avec z arbitraire
M étant diagonalisable, une base de vecteurs propres de M est B = { U1 , x 2
   
U2 , U3 }.
U = y = z  2  = z.U1
 
   
z 1
V-    
 1 2 0 
 
A =  2 2  2 Pour  = 2 , ( A - 2I3 ) U = O ,
 
 0 2 3 
 1 2 0   x  0  x  2y  0  x  2y
       
a) Trouvons une matrice orthogonale H et une matrice diagonale D telles  2 0  2  y  =0 
 x  z  0   z  x  2y
que A = HDHt      
 0  
 2 1   z  0
      2y  z  0  avec y arbitraire
 Déterminons les valeurs propres de A . x  2
   
PA (  ) = - 3 + 6² - 3 - 10
U =  y = y  1  = y.U2
PA (  ) = 0  - 3 + 6² - 3 - 10 = 0    
z  2 
Racine évidente , 1 = - 1    

  1  2  3  6  2  3  7  2  2 Pour  = 5 , ( A - 5I3 ) U = O ,
     , 2 et 3 jouent
 23  10  23  10  3  5
des rôles symétriques

 Déterminons les vecteurs propres de A

181
 4 2 0   x  0  2x  y  0 2 2 1 
        
 2 3  2  y  =0 
 2x  3y  2z  0  H = 1 2 1  2
      3  
 1
 0
 2  2   z  0
     y  z  0  2 2 
 y  2x
 Donnons une décomposition spectrale de A
 z  y  2x

 avec x arbitraire A = 1X1X1t + 2X2X2t + 3X3X3t = -X1X1t + 2X2X2t + 5X3X3t
x  1 
   
2 4 4 2
U =  y  = x   2  = x.U3    
     2   2, 2, 1  = 1 4
z  2  X1X1t = 1 4 2 ,
    9  9  
1 2 1 
La matrice A est diagonalisable car symétrique et réelle.    2
 2  4 2  4
   
 1 0 0 2 2 1  X2X2t = 1  1    2, 1, 2  = 1  2 2 
    9  9 
1

Donc A = PDP -1
, avec D =  0 0 , P = 2
  2  2   4

2
 
1
    2 4 
 0  1 2 
 0 5  2
 1   1 2 2 
   
Cherchons H telle que A = HDH t X3X3t = 1   2  1,  2, 2  = 1  2 4  4
Pour cela, utilisons le procédé d’orthonormalisation de GRAM SCHMIDT 9  9  
 2   2 4 4 
  
La matrice A étant réelle symétrique et les valeurs propres étant
distinctes deux à deux , on a :
U1,U 2 = U1,U3 = U 2,U 3 = 0 4 4 2  4 2  4  1 2 2 
     
D’où : A = - 1 4 4 2 + 2  2 1 2  + 5  2 4  4
9   9   9  
Normalisons : 2   4   2
 2 1  2 4   4 4 
2  2
   
X1 = U1 = 1   , X2 = U2 = 1  1  ,
U1 3 2 U2 3  
1  2  c) Déterminons la forme réduite de la forme quadratique q associée à A
   
 1  q(x) = - 1 ( 2x1 + 2x2 + x3 )² + 2 ( -2x1 + x2 + 2x3 )² + 5 ( x1 – 2x2 + 2x3 )²
  9 9 9
X3 = U 3 = 1  2
U3 3   Les valeurs propres étant de signes contraires, q est non définie .
 2 
 

182
VI- PA() = 0  1 = 0 , 2 = 3 = 1 , 4 = 6
f(x , y ) = x1y1 + x2 y2 + x3y3 + 5 x4y4 + x1y4 - 2 x3y4 + x4y1 - 2x4y3 a
 
b
a) Montrons que f est symétrique Pour  = 0 , A U = O , U =  
c
f est symétrique si  x , y  R3 , f( x , y ) = f( y , x )  
f( y , x ) = y1x1 + y2 x2 + y3x3 + 5 y4 x4 + y1x4 - 2 y3x4 + y4x1 - 2y4x3  
d 
= f( x , y ) , donc f est symétrique
1 0 0 1   a  0  a  d  0
      
b) Déterminons la matrice A et la forme quadratique q associées à f 0 1 0 0   b  0  b  0
       
 
0  2   c   0 
 0 1
   
 c  2d  0
1 0 0 1  
       
0 1 0 2 5  d  0  a  2c  5d  0
1 0 0 
A =    a  d
0 0 1  2  
   b  0
 
1 0 2 5  
 c  2d , avec d arbitraire

et q( x ) = x1² + x2² + x3² + 5x4² + 2x1x4 – 4x3x4 a  d    1


     
b  0   0 
c) Calculons les valeurs propres et les vecteurs propres de A. U =   =  = d   = d.U1
 c   2d   2 
     
     
1 0 0 1   
d d   1 
0 1 0 0 0 0 0 1  a 0
     
PA() = det (A - I4) = 0
1 2 0 0 0  b 0
Pour  = 1 , ( A - I4) U = O   
0 0     
0 0 0  2  c 0
1 0 2 5     
     
1 0 0 0 1 0 1 0 2 4  d  0
PA() = (1 - ) 0 1 2 - 0 0 1  d  0

0 2 5 1 0 2   a  2c

= ( 1 -  )² [ ( 1 -  )( 5 -  ) – 4 ] - ( 1 -  )²  avec b et c arbitraires
= ( 1 -  )² ( 5 - 6 + ² - 5 )
= ( 1 -  )²( ² - 6 )
= ( 1 -  )²(  - 6 )

183
 2c  0 2
     
 b  1 0 Normalisons :
U =   = b   + c   = b.U2 + c.U3   1 0 2
 c  0 1      
       0  1 0
X1 = U1 = 1   , X2 = U2 =   , X3 = U3 =
1   ,
      U1 U2 U3
 0  0 0 6 2  0 5 1
     
     
 1  0 0
 5 0 0 1  a 0  1 
       
 0 5 0 0  b 0 X4 = U4 =  0 
 
Pour  = 6 , ( A - 6I4) U = O         U4 1
 0 30   2 
 0 5  2  c 0  
     
       5 
 1 0 2  1 d  0
  5a  d  0
 1 0 2 1 
 
 b  0  6 5 30 
   0 1 0 0 
 5c  2d  0
 H =  2 1 2 
 0 
 a  2c  d  0  6 5 30 
 d  5a  a   1   1 0 0 5 
      6 30 
 b  0  0   0 
   U =   = a   = a.U4
c  2a   2a   2  y1   x1 
        
        
 avec a arbitraire  5a   5   y2   x2 
Y = Ht.X , où Y =   , X =  
 y3   x3 
A est diagonalisable car  i , ai = gi    
 y4   x4 
0 0 1 1   1 2 1   1 (x  2x  x ) 

0 0
 
0 2
  y1   0   x1   1 3 4 
     6 
0  6 6 6 
1 0 0  0 1 0 0   
 0 1 0 0 
   x2 
D =   , P =   y
 2 x
 2
0 =  2    = 
 
 0 1 0   2
 0 1  2   
 0 1 0  1 (2x  x ) 
 3
y
 5 5 
 3
x
 5
1 3

       2  
0 0 0 6  1 0 0 5   1 0 5 

 1 (x1  2x3  5x4) 
 y4   4
x
 30 
 30 30 30 

La matrice A étant réelle et symétrique , on a :


U1, U 2  U1, U 3  U1, U 4  U 2, U 3  U 2,U 4  U 3, U 4  0 q(x) = 1y1² + 2y2² + 3y3² + 4y4²
= x2² + 1 ( 2x1 + x3 )² + 1 ( x1 – 2x3 + 5x4 )²
5 5

184
q est semi définie positive car les valeurs propres de A sont positives ou y1 y2 y3 y4
nulles. x1
 1 0 1 0 
 
 1 1 
x2
VII- f( x,y ) = Xt C Y = 
2 0

 1 0   1 1 1 5  x3
A =   
 
 2 3 
  4 1 0 0  x4
 x1   y1  = x1y1 + 2x2y2 + x3y3 - x1y3 + x2y1 – x3y1 + 4x4y1 + x4y2 + x3y2 + 5x3y4 +x2y4
f( x , y ) = Xt A Y , avec X =   , Y =  
   
 x2   y2  Cette forme bilinéaire n’est pas symétrique car la matrice associée C n’est
f(x, y) = x1y1 + 2x2y1 + 3x2y2 pas symétrique.

Cette forme bilinéaire n’est pas symétrique car la matrice associée A


n’est pas symétrique. VIII-
 1 2 2  Déterminons la forme réduite et le signe de :
 
B = 1  2 1 2  a) q(x1 , x2) = -3x1² + 4x1.x2 - 2x2²
3  = - 3 ( x1² - 43 x1x2 ) - 2x2²
 2 1 
 2

q(x1 , x2) = - 3 (x1  2
3
x2)²  4
9

x22 - 2x2²

- 3 x  2
y1 y2 y3 = 1  2
3
x2 4
3
x22  2x22
2
- 3 x x  
 1 2  x1 2
  =  2 2
x22
f( x,y ) = Xt B Y = 1   2 2  x2
1 3 2 3
1
3  q est une forme quadratique de deux variables. Sa forme réduite a deux
 2 1  x3
 2 termes carrés; les coefficients étant négatifs, q est définie négative.
= 1 (x1y1 + x2y2 + x3y3 – 2x1y2 + 2x1y3 + 2x2y3 – 2x2y1 + 2x3y1 + 2x3y2 )
3 b) q( a, b, c) = 3(a² + b² + c² ) – 4 ( ab + ac + bc )
f est symétrique car la matrice associée est symétrique. = 3a² + 3b² + 3c² - 4ab – 4ac – 4bc

 q(x) = 1 x12  x22  x32  4x1 x2  4x1 x3  4x2 x3
3

Regroupons par exemple les termes en a:
 1 0 1 0 
  q( a, b, c) = ( 3a² - 4ab – 4ac ) + 3b² + 3c² – 4bc
 1 
C =  1 2 0
 = 3 ( a² - 43 ab - 43 ac ) + 3b² + 3c² – 4bc
 1 1 1 5 
  2 
  = 3  (a  2
b  2
c)  4
b²  4
c²  8
bc  + 3b² + 3c² – 4bc
 
3 3 9 9 9
 4 1 0 0 

= 3 a  2
3
b 2
3
c  2 4
3
b² - 4
3
c² + 3b² + 3c² – 20
3
bc

185
q( a, b, c) = 3  a  23 b  23 c  2 53 b² + 53 c² - 203 bc IX-
 2 1 1 
 
3  a  23 b  23 c   53 ( b² - 4bc ) + 53 c²
2
=
A =  1 2 1 
 
3  a  23 b  23 c   53 [ ( b - 2c )² - 4c² ] +
2
= 5 c²  1 
3  1 2 
3  a  23 b  23 c   53 ( b - 2c )² - 5c² 1°) Déterminons les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
2
=
q est non définie
A est telle que la somme sur chaque ligne égale 4  1 = 4

c) q ( x ) = x1² + 4x2² + 2x3² + 4x1x2 + 2x1x3 + 4x2x3


1 + 2 + 3 = tr(A) 4 + 2 + 3 = 6 2 + 3 = 2
= ( x1² + 4x1x2 + 2x1x3 ) + 4x2² + 2x3² + 4x2x3  
= ( x1 + 2x2 + x3 )² - 4x2² - x3² - 4x2x3 + 4x2² + 2x3² + 4x2x3 1.2.3 = detA 42.3 = 4 2.3 = 1
= ( x1 + 2x2 + x3 )² + x3²
q est semi définie positive.  2 = 3 = 1

d) q ( x ) = - x1² - 2x2² - x3² + 2x1x2 + 2x2x3  Sp(A) = ( 4 , 1 , 1 )


q(x) = - ( x1² - 2x1x2 ) - 2x2² - x3² + 2x2x3
= - ( x1 – x2 )² - x2² - x3² + 2x2x3 a
= - ( x1 – x2 )² - (x2² - 2x2x3 ) - x3²  
= - ( x1 – x2 )² - ( x2 – x3 )² Pour  = 4 , ( A - 4I3 ) U = O , avec U =  b 
 
q est semi définie négative. c
 
 2 1 1  a 0   2a  b  c  0  a  b
e) q(x1, x2, x3, x4, x5, x6) = 4x1² - 4x1x2 + 12x1x3 – 6x2x3 + x2² + 9x3² + x4²        
 1 2 1  b =0 
- 10x4x5 + 25x5² + 2x6²        a  2b  c  0   c  b
 1  
= (4x1² - 4x1x2 + 12x1x3 ) – 6x2x3 + x2² + 9x3² +
 1  2   c  0
     a  b  2c  0  avec b arbitraire
x4² - 10x4x5 + 25x5² + 2x6²
a 1
= 4 (x1² - x1x2 + 3x1x3 ) – 6x2x3 + x2² + 9x3²    
+ x4² - 10x4x5 + 25x5² + 2x6² U = b = b  1  = b.U1
   
= 4 ( x1 - 2 x2 + 32 x3 )² - 14 x2² - 94 x3² + 32 x2x3 – 6x2x3 +
1 c 1
   
x2² + 9x3² + x4² - 10x4x5 + 25x5² + 2x6² 1 1 1 a 0
= 4 ( x1 - 12 x2 + 32 x3 )² - x2² - 9x3² + 6x2x3 – 6x2x3 + x2² +      
Pour  = 1 , ( A - I3 ) U = O   1 1 1 b =0
9x3² + x4² - 10x4x5 + 25x5² + 2x6²      
1 1  c 0
= 4 ( x1 - 1
2
x2 + 3
2
x3 )² + x4² - 10x4x5 + 25x5² + 2x6²  1    
= 4 ( x1 - 1
x2 + 3
x3 )² + ( x4 – 5x5 )² + 2x6²  a+b+c=0  c= -a–b
2 2
q est semi définie positive.

186
a  a   1   0  On sait que : 4k + 2 = 2 ( 4 k – 1 ) – ( 4k – 4 )
       
 4k  2 4k  1 4k  1 
U = b =  b  = a  0  + b  1  = a.U2 + b.U3 
         k 
k
c  a  b   1   1 D’où : A = 1 4  1 4k  2 4k  1 
        3
 k 
4  1 4k  1 4k  2 
 
Donnons la dimension et une base des sous-espaces propres.
 2(4k  1)  (4k  4) 4k  1 4k  1 
dimV(4) = 1 , une base de V(4) est B1 = { U1 }  
dimV(1) = 2 , une base de V(1) est B2 = { U1, U2 }
 3 3 3 
 4k  1 2(4k  1)  (4k  4) 4k  1 
=  
3 3 3
2°) Montrons que A est diagonalisable et déterminons P et D telles  4k  1 4k  1 2(4k  1)  (4k  4) 
que A = PDP-1.
 
 3 3 3 
A est diagonalisable car réelle et symétrique, donc A = PDP -1.  
1 1 0  4 0 0  2 1 1   1 0 0 
    4 k  1   4  4k  
 1 1  + 0  = ak.A + bk.I
avec P = 1 0 1  , D = 0 1 0 Ak =

2
 
0 1

    3 3
1  1  1 0   1 2   0 1 
   0 1   1  0
4k  1 4  4k
avec ak = , bk =
3°) Calculons Ak , k  N. 3 3

 1 1 1 
 
1  2
A = PDP-1.  Ak = PDkP-1 , P-1 = =  1
t comP 1 1
det P 3 
 1 LES NOMBRES COMPLEXES
 2  1 
1 1 0   4k 0 0  1 1 1  I- Mettre sous la forme a + ib les nombres complexes suivants :
     
k
A = PD Pk -1
= 1 1 0 1   0 1 0  2 1  1 (1  2i )²( 2  i )
3      a) u1 = (1 + i )8 ( 3 – 4i) b) u2 =
1
 1  1 

 0 0

1  1
 2  1  i 3 1  2

 4k  2 4k  1 4k  1 

 k  II- Montrer le nombre complexe u = (1 – 2i )( 3 + 2i )( -2 + i )(-2 – 3i )
= 1 4 1 4k  2 4k  1 
3 est réel
 k 
4 1 4k  1 4k  2 
 
III- Sachant que u = e
i
, calculer T =
1 u
k
Montrons que A peut s’écrire A k
= ak.A + bk.I et déterminons ak 1 u
et bk

187
IV- 1°) Déterminer les modules et les arguments des nombres complexes c) Déterminer les racines cubiques de l’unité et les racines 4 e de
suivants : u = -7 – 24i.
1 i 3 6  15 5 2 3
a) X = , b) Y = i ,
3 i 8 8 3i 3
VIII- Montrer que J13 = J où J =
c) T = -2 + i + 3 , d) S = ( 1 + i )6 (1 + i 3 )-4 3i 3
IX- Résoudre dans C les équations suivantes :
e) Y = eu , où u est solution de l’équation : 2u² - 4u – 2 – 3i = 0 a) (a + ib)² = 5 + 18i , b) (4 + 2i)z² - 2(3 + 2i)z + 2 – i = 0 ,
u  i 3 u  i 2 u  i
c)          1  0 ,
2°) Déterminer les parties réelles et imaginaires des nombres complexes
u i u i u i
suivants :
d) (1 + 2u)3 + i15(1 – 2u)3 = 0
i i
  2
e) z3 =
1  i , f) ez ² = 1, g) x4 – 6x3 + 6x² + 27x – 56 = 0 ,
H= e 2
, R = e 4
2
V- On note u1 = 2 6 (1 + i) , u2 = 2 +i 6 h) x4 + 2x3 - 2x² + 6x – 15 = 0
a) Déterminer les formes trigonométriques et exponentielles de u 1 et i) x4 + [i(1 - 3 ) + 1] x² + i + 3 = 0 , j) 32x5 + 16x4 + 8x3 + 4x² +
u2
2x + 1 = 0
u1 k) t6 – [i + 4 2 (i – 1)]t3 - 4 2 (1 + i) = 0 , l) (z + 1)n - i (z –1)n = 0 ,
b) Déterminer la forme algébrique de u =
u2 n  N*.

c) Déterminer la forme trigonométrique et la forme exponentielle de


u.
X- Calculer les sommes :
d) En déduire les valeurs de cos
 et sin

 sin kx ,
n

 cos kx et
n
12 12 a) S1 = S2 =
i k0 k0
2
2 e
 C
n n
VI- Soit le nombre complexe T = où h = k k
1 h b) S3 = C n cos kx et S4 = n
sin kx , x ] 0 ,  [
a) Trouver le module et l’argument de T. k 0 k 0

b) Résoudre l’équation (1 – h)t4 = 2 (E) c) S = cos   cos 3   cos 5   cos 7   cos 9   cos 11
13 13 13 13 13 13
c) Calculer S =
1  1  1  1 où u, v, w, y sont les racines
u v w y 2 i
de l’équation ( E ) XI- Soit le nombre complexe z = e racine 7e de l’unité.
7

a) On donne H = z + z² + z4 et T = z3 + z5 + z6
VII- a) Déterminer les racines carrées des nombres complexes suivants : Montrer que H et T sont conjugués et que la partie imaginaire de H
H = 3 – 4i , T = 2(1- i) est positive.

188
b) Calculer H + T , H.T et en déduire H et T. II- u = (1 – 2i )( 3 + 2i )( -2 + i )(-2 – 3i )

2 i Montrons que u est réel


XII- Soit J = e 3
Posons s = 1 – 2i , v = 3 + 2i  -2+ i = i s , - 2 – 3i = - i v
a) Montrer que J ²  J et calculer la somme 1 + J + J² D’où u = s.v(i s )(-i v ) = (s. s )(v. v ) = ( 1 + 4 )(9 + 4 ) = 5( 13 ) = 65
b) Déterminer en fonction de n  N , les valeurs de:
n III - u = ei
An = 1 + Jn +J²n , Bn = ( 1 + j )n + (1 + j²)n , Cn = j
k 0
k

 T = 1 u  
1  e i e
i 2
)

(e
i 2
 2i sin 2 e
i 2

 i tg 2
1 u 1  e i i 2  i 2 i 2 2 cos 
e (e  e ) 2
XIII- IV- Déterminons les modules et les arguments des nombres complexes
1°) Soit U le nombre complexe défini par: U =  (1  3 )  i(1  3)  n
; suivants :
nN a) X = 1  i 3 , X  1  i 3  2  1 ,
3  i 3  i 2
a) Calculer U si n = 12
b) Trouver les entiers naturels n tels que U soit un nombre réel.
2°) Résoudre dans C , l'équation suivante et représenter ses racines dans
Arg X = Arg 1  i 3   Arg  
3  i + 2k , k  Z
Arg X =    + 2k =  + 2k , k  Z
le plan complexe: X5 + X4 + X3 + X² + X + 1 = 0 3 6 6
b) Y = 6  15 5 2 3 = 3  i 3 5  3 
i    i 
8 8 4 4 4  2 2
 
= 3  3  5  3 
Solutions   i     i 
2  2 2 4  2 2
   
= 2 3  5  3  i 
 
4  2 2
I-
a) u1 = ( 1 + i )8 ( 3 – 4i ) = [ ( 1 + i )² ]4 ( 3 – 4i ) , Arg Y = Arg 2 3  5  3  i  = -  + 2k ,
 Y  2 3  5  2
= (2i)4 ( 3 – 4i ) = 16 ( 3 – 4i ) = 48 – 64i 4 4  2  6
kZ
b) u2 (1  2i)²(2  i)  (1  4  4i) (2  i) (3  4i) (2  i) i
 

i 3 1
2
  3  2i 3  1  2(1  i 3 ) c) T = - 2 + i +
 
3 = -2 + 2  3  i  = -2+2e
 2
6

 2 
 2  11i (2  11i) (1  i 3)
  i i i i
 2(1  i 3 )  2(1  3 ) 
= 2(e 6
-1) = 2e 12
e 12
- e 12
  2  2i 3  11i  11 3  2  11 3  i 11  2 3 i i 7
 8 8 8
= 4i sin  . e 12
= 4 sin  . e 12
12 12

189
 T  4 sin  = 6  2 Y  e
 21
, Arg Y = - 1 + 2k , k  Z
12 2
Arg T = 7 + 2k , k  Z 
i
12
2°) H = e 2
= -i  Re(H) = 0 , Im(H) = - 1

 
i
d) S = ( 1 + i )6 (1 + i 3 )-4 ,  2
 + i sin  ) = e-2 2 2
R = e 4
= e- 2 ( cos i
S  1 i 6. 1 i 3 4  ( 2) 6.2  4  23.2  4  1 4 4 2 2
2
2
Arg S = Arg ( 1 + i )6 + Arg ( 1 + i 3 )-4 + 2k , k  Z  Re(R) = Im(R) = e-2
2
= 6.Arg ( 1 + i ) – 4 Arg ( 1 + i 3 ) + 2k
= 3  4 + 2k V- u1 = 2 6 (1 + i) , u2 = 2 +i 6
2 3
=  + 2k , k  Z a) Déterminons les formes trigonométriques et exponentielle de u1 et u2
 
6
e) Y = eu , où u est solution de l’équation : 2u² - 4u – 2 – 3i = 0 u1 = 2 6 (1 + i) = 4 3
2
i 2
= 4 3 ( cos
 + i sin  )
Résolvons donc l’équation : 2u² - 4u – 2 – 3i = 0
2 2 4 4
i
’ = 4 + 2( 2 + 3i) = 8 + 6i
Cherchons d tel que d² = 8 + 6i = 4 3 e 4

Soit d = a + i b 1 
u2 = 2 +i 6 = 2(1+i 3 ) = 2 2   i 3 
2 2 
d² = 8 + 6i a² - b² = 8 a = 3
i
 ab = 3 
= 2 2 ( cos
 + i sin  ) = 2 2 e 3
d ² = 8  6i a² + b² = 10 b = 1 3 3
u1
b) Donnons la forme algébrique de u =
Comme ab > 0 , on a : d1 = 3 + i , d2 = - 3 – i u2
u1
u =
u1 = b'd1  2  3  i  5  i , u2 = b'd 2  2  3  i  1  i u2
a 2 2 a 2 2
5i 5 i 2 6(1  i) 2 6(1  i) (1  i)(1  i 3) 1i 3 i  3 3 3 33
2 =  2 3  3  i
Pour u = u1 , Y = e u
= e = e 2 .e 2 , 2 i 6 2(1  i 3) 1 3 2 2 2

Y  e 2 , Arg Y = 1 + 2k , k  Z c) Déterminons la forme trigonométrique et la forme exponentielle de u.


2
1 i u 4 3 ( cos 4  i sin 4 )  i
u = 1 =  6 ( cos   i sin  )  6 .e 12
1
2  i

Pour u = u2 , Y = e u
= e = e 2
.e 2
,
u2 
2 2 ( cos  i sin ) 
3
12
3
12

190
d) On obtient en faisant l’égalité entre les formes algébrique et a = -2 , b = 1
trigonométrique de u : Comme ab < 0 , on a : ou
a = 2 , b = -1

cos  =
3 3 1 3 2  6
  ;
12 2 6 2 2 4
3  3 3 1 6  D’où les racines carrées de H : d1 = 2 - i , d2 = - 2 + i
sin  =
2
 
12 2 6 2 2 4
Déterminons les racines carrées de T = 2(1- i)
i
2 2 2
VI- T = =  (1  i )  e 4 Posons d = a + i b
1 h 1 i 2
a) T  1 , Arg T =  + 2k , k  Z
4
d² = T a² - b² = 2 a =  1 2
2
2
b) (1 – h)t4 = 2  t4 =  t4 = T
1 h  ab = -
2


2
i
4
i( 16
 k2 )
 t4 = e  tk = e , k = 0,1,2,3 d ²  T a² + b² = 2 b =  1 2
2

1  1  1  1 comme ab < 0 , on a : a = 1 2
, b =  1 2
c) Calculons S = 2 2
u v w y
i17 i ou a = - 1 2
2 , b=
1 2
i i9 2

où u = t0 = e 16 , v = t1 = e 16
,w = t 2 = e 16
= -
e 16
= -u,
D’où les racines carrées de T :
i9
i25

y = t3 = e 16
= -
e 16
=-v d1 = 1 2
2 - i
1 2
2 , d2 = - 1 2
2 +i
1 2
2

Donc S = 1  1  1  1  0
u v u v
b) Déterminons les racines 4 e de u = - 7 – 24 i , c’est à dire
VII- Déterminons les racines carrées de H = 3 - 4 i résolvons l’équation d4 = - 7 – 24 i
Posons d = a + i b
(d²)² = - 7 – 24 i
d² = H a² - b² = 3 a = 2 Posons d² = v , d4 = - 7 – 24 i  v² = - 7 - 24 i
 ab = - 2 
d ²  H a² + b² = 5 b = 1 Soit v = a + ib

191
v² = - 7 - 24 i a² - b² = - 7 a = 3 5  349  5  349
 a   b  
 ab = -12  2 2
v ²   7  24i a² + b² = 25 b = 4
5  349  5  349 ,
Comme ab > 0 , on a : d1 = +i
a = 3 , b = -4 2 2
Comme ab < 0 , on a : ou
5  349  5  349
a = -3 , b = 4 d2 =  - i
2 2

D’où les racines carrées de - 7 – 24 i : v1 = 3 - 4 i , v2 = - 3 + 4 i b) (4 + 2i)z² - 2(3 + 2i)z + 2 – i = 0

d² = v ’ = - 5 + 12i
Pour v1 = 3 - 4 i , Soit d² = ’ , avec d = a + i b
Soit d = x + i y , d² = v  ( x + i y ) ² = 3 – 4 i et
x  iy ²  3  4i d² = - 5 + 12 i a² - b² = - 5 a = 2
On obtient : d1 = 2 - i , d2 = - 2 + i
Pour v2 = - 3 + 4 i  ab = 6 
d² = v2  d² = - v1  d² + v1 = 0  ( d + i v 1 )( d - i v1 ) = 0 d ²   5  12i a² + b² = 13 b = 3

 ( d + i d 1 ) ( d – i d1 ) = 0
 d3 = - id1 = - i ( 2 – i ) = - 1 - 2 i , d4 = i d1 = i ( 2 – i ) = 1 + 2 i a = 2 , b = 3
Comme ab > 0 ou
a = -2 , b = -3
3 i 3
VIII - Montrons que J13 = J , avec J =
3 i 3 D’où les racines carrées de ’ = - 5 + 12i : d1 = 2 + 3 i , v2 = - 2 - 3 i

J =
3 i 3
=
3  i 3  3  i 3  = 9  6i 3  3
 1 i
3
 e
i
3
Les solutions de l’équation donnée sont alors :
3 i 3 9  3 12 2 2  b'  d 1  b'  d 2
z1   5  5i , z2   1 i
a 4  2i a 4  2i
13 i 4 i  i3 i
3
3
J13 = e = e = e = J
c)  u  i  3   u  i  2   u  i   1  0
X- a² - b² = 5 u  i u  i u  i
a) (a + ib)² = 5 + 18i et a  ib ²  5  18 i  ab = 9 Posons h = u  i
ui
a² + b² = 349 L’équation donnée devient : h3 + h² + h + 1 = 0,
on a : h²( h + 1) + ( h + 1 ) = 0
Soit : ( h + 1 ) ( h² + 1 ) = 0  h1 = -1 , h2 = - i , h3 = i

192
Pour h = -1 , h = u  i  u  i = - 1  u = 0 a² = b²  a =  b
ui ui
Pour h = -i , h = u  i  u  i = - i  u = -1
ui ui  Si a = b , on a : a² = k  a =  k , k  Z 
Pour h = i , h = u  i  u i = i  u = 1  z1,2 =  k (1  i)
ui ui
D’où l’ensemble des solutions de l’ équation donnée : S = { -1 , 0 , 1 }  Si a = -b ,
on a : a² = - k  a =   k   k'  , k'  k  Z 
3 15 3 3 3
d) ( 1 + 2u ) + i ( 1 – 2u ) = 0  ( 1 + 2u ) – i ( 1 – 2u ) = 0  z3,4 =  k'  (1  i)
 1  2u 
3
  i
 1  2u 
i(  2k ) g) x4 – 6x3 + 6x² + 27x – 56 = 0
Posons h = 1  2u ; on a : h3 = i e 6 3
 hk = a = - 6 , b = 6 , c = 27 , d = - 56
1  2u
i  6  2 k3 
e  1
1
h = 1  2u  u = 1 h 1 =
2  6  2 k3  x4 – 6x3 + 6x² + 27x – 56 =
 ²  9    6 x ²   3  27 x   
1  2u 2 h 1 i
e  1 
= x ²  3x  
2
²
4
 56
Posons  =   2k  uk = 1 =
3    x ²  3  27 x   
6 3 2
i 2  i 2  i 2  x ²  3x  
2
² 
²
4
 56
i
1 e  e  e 
e 2i sin 2
 1  1  i .tg
 


Cherchons  tel que : 3  27  ²  4 3   
²
e
i
 1 2 ei 2  i 2  i 2  2 2 cos 2 2 2
 56 = 0 ,
e  e 
4
3
soit - + 6² - 62 + 57 = 0
i .tg    k  , k = 0 , 1 , 2  = 1 est une racine évidente de cette équation.
uk =
2  12 3  D’où : x4 – 6x3 + 6x² + 27x – 56 =

1  i  2  2  i 2   2 .e i 4  2  2 .e i 4
 1  x ²  3x  21  ²  4 x ²  30x  2254 
e) z3 =
2 2  2

2 

2 = x ²  3 x  1
2
 ²  2 x  15
2
²
 zk = 2
 1
6
.e
i  
4
 2 k
3

, k  0, 1, 2
= x ²  3x  21  2x  152 x ²  3x  21  2x  152 
= ( x²  5 x  8 )( x²  x  7 )
z² z² 2 ik 
f) e  1 e  e , k  Z
Posons z = a + ib , alors z² = a² - b² + 2iab x4 – 6x3 + 6x² + 27x – 56 = 0  x² - 5 x + 8 = 0 ou x² - x - 7 = 0
x² - 5 x + 8 = 0 ,  = 25 – 32 = - 7
z² 2 ik 
a ²  b ²  0
e  e  z ²  2ik   a ²  b ²  2iab  2ik     x1 =
5i 7 , x = 5i 7
2
 ab  k 2 2

193
 = 1 + 28 = 29
x² - x - 7 = 0 ,
1  29 , x = 1  29 j) 32x5 + 16x4 + 8x3 + 4x² + 2x + 1 = 0
 x3 = 4
2 2 1+ 2x + 4x² + 8x3 + 16x4 + 32x5 est la somme de 6 termes en
progression géométrique de raison q = 2x et de 1er
h) x4 + 2x3 - 2x² + 6x – 15 = 1  (2x)6
x²  x  2  ²  3    x²    6  x   ²
4
 15  terme 1. Donc 1+ 2x + 4x² + 8x3 + 16x4 + 32x5 =
1  2x
,

Cherchons  tel que :    6  ²  4  3    4  15  ²


= 0 , avec x  ½
1  (2x)6
soit 3 + 2² +- 72 + 144 = 0 32x5 + 16x4 + 8x3 + 4x² + 2x + 1 = 0  = 0
1  2x
Une racine de cette équation est  = - 2  1 – (2x)6 = 0 , avec x  ½
x4 + 2x3 - 2x² + 6x – 15 = x²  x  1 ²  x²  8x  16   x6 = 1 e i 2 k  xk = 1
e
i k3
, k = 0, 1, 2, 3, 4, 5
=  x²  x  1 ²   x  4  ² 26 2

= ( x² + 3 )( x² + 2x - 5 ) Le cas k = 0 est à écarter car x½


4 3
x + 2x - 2x² + 6x – 15 = 0  ( x² + 3 )( x² + 2x - 5 ) = 0
 x² + 3 = 0 ou x² + 2x – 5 = 0 k) t6 - [ i + 4 3
2 (i - 1 )]t - 4 2 (1 + i ) = 0
x² + 3 = 0  x = i 3 t6 – it3 - 4 3
2 it + 4 2t
3
- 4 2 - 4i 2 = 0
3 3 3 3
x² + 2x – 5 = 0 ; ’ = 6  , x = 1 6 t (t - i) -4 2i(t - i) + 4 2(t - i ) = 0
3 3
(t - i )[ t + 4 2 (1 – i )] = 0
4
i) x + [ i ( 1 - 3 ) + 1 ] x² + i + 3 =0  t - i = 3
0 ou t3 + 4 2(1–i) = 0
x4 + i x² - i 3 x² + x² + i + 3 =0 i 2 i  6  2 k3 
 x²( x² + i ) - i 3 ( x² + i ) + ( x² + i ) = 0
3
t - i = 0 3
 t = i  t = 3 e  tk = e
 ( x² + i ) ( x² + 1 - i 3) = 0 k=0,1,2
 i 34
 x² + i = 0 ou x² + 1 - i 3 = 0 t3 + 4 2(1–i) = 0  t3 = 4 2 ( -1 + i )  t3 = 8 e

x² + i = 0  x² = - i  x² = e

i
2 
i  4  2 k3 
 tk = 2 e , k=0,1,2
i (  4  k )
 xk = e , k =0,1
l) ( z + 1 )n - ( z – 1 )n = 0 , n  N*
i 23
x² + 1 - i 3 = 0  x² = - 1 + i 3  x² = 2 e ( z + 1 )n = ( z – 1 )n  zz  11  n
 i , avec z  1

i( 3  k) Posons u = z1


 xk = e , k =0,1 z 1

194
 2n  2 nk    2 i  6 
 
i
n i
e 13 1   e 13  
i
 12 i
 i
z1 i  u n
= i  uk = e , k=0,1,…,n–1 e 13 1  e 13  e 13
e
i
z 1  S + iT =      
 
u = z1 2 i
 13  
i
13 
i
 i
 i

z 1 1 e 13
1  e  1  e   1  e 13   1  e 13 
     
i 2n  2 nk  i
uk  1 e 1 e 1 i i
 26
 zk =   , avec     2k e 13  1
1
e cos 26  i. sin 26
uk  1 i  
 2 nk  e
i
1 2n n    
e 2n
1  13  
i
13 
i i i
 26 i
 2i. sin 26
1  e  1  e  1 e 13
e e 26

i 2  i 2   
e e
zk =  i cot g 
 i cot g    k  , k=0,1,…,n–1 =
1  i . cot g  Donc S = 1
i 2  i 2 2  4 n n  2 2 26 2
e e 2 i

 e  XI- z = e racine 7e de l’unité  z7 = 1


i ( n 1 ) x  i ( n 1 ) x i ( n 1 ) x 7
i ( n 1 ) x e 2 2
e 2
n
1 e   a) Montrons que H et T sont conjugués.
S 1  iS 2   e ikx 
X- a) k 0 1  e ix
 ix
e2 e   ix
2
e2
ix
 H et T sont conjugués  H = T

sin ( n 21 ) x inx2 sin ( n 21 ) x H = z  z²  z  z  z²  z


4 4

 .e  cos nx2  i sin nx2  1  z ;


sin 2x sin 2x z7 = 1  z.z6 = 1  z6 =
( n  1) x ( n  1) x
z
sin 2 sin 2
D’où : S1 = . cos nx
et S2 = . sin nx z7 = 1  z².z5 = 1  z5 = 1  z²
2 2 z²
sin x2 sin x2
7 3 4 3 1
z = 1  z .z = 1  z = 4  z4
z
C e
n
b) S3 + iS4 =   ix2 n
cos nx2  i sin nx2 
k ikx inx ix

 (1  e )  e
ix n
 e  e 2   2 cos
2 n n x
2
k 0
n    H = z  z²  z 4 = z6 + z5 + z3 = T ; donc H et T sont conjugués.
n n x n n x
D’où : S3 = 2 . cos 2
. cos nx
2
et S4 = 2 . cos 2
. sin nx
2 Montrons que la partie imaginaire de H est positive.

c) Posons T = sin 13 + sin 3 + sin 5 + sin 7 + sin 9 + sin 11 Im(H) = sin 2
7
+ sin 4
7
+ sin 8
7
= sin 2
7
+ sin 4
7
- sin 7
13 13 13 13 13
4 
7
]0, 2 [  sin 4
7
>0,
i i3 i5 7 i 9 i i 11
 
S + iT = e 13
 e 13
 e 13
 e 13
 e 13
 e 13 
7
, 2
7
]0, 2 [ , la fonction sinus est croissante sur ] 0 , 2 [ .

S + iT est la somme de 6 termes en progression géométrique de raison Donc 7
< 2
7
 sin 7 < sin 2
7
c’est à dire sin 2
7
- sin 7 > 0 ;
2i i
q = e 13 et de premier terme e 13 Par conséquent sin 2
7
+ sin 4
7
- sin 7 > 0

b) H + T = z + z² + z3 + z4 + z5 + z6

195
1 + H + T = 1 + z + z² + z3 + z4 + z5 + z6
1  z7  2 si n  6k
=  0 car z7 = 1 
1 z  1 si n  6k  1
Donc H + T = -1 
   1 si n  6k  2
n 
Bn  (1) n 2. cos  
H.T = ( z + z² + z4 )( z3 + z5 + z6 ) = z4 + z6 + z7 + z5 + z7 + z8 + z7 + z9 + z10 3  2 si n  6k  3
= z4 + z6 + 1 + z5 + 1 + z + 1 + z² + z3 
= 2 + ( 1 + z + z² + z3 + z4 + z5 + z6 )   1 si n  6k  4

= 2 , car 1 + z + z² + z3 + z4 + z5 + z6 = 0   1 n  6k  5
Déduisons H et T : X² - SX + P = 0  X² + X + 2 = 0
 1 si n  3 p
 X1 =  1  i 7 , X2 =  1  i 7 
n 1
1 j
n
2 2 Cn = j k

1 j
 1  j si n  3 p  1

D'où : H =  1  i 7 , T =  1  i 7 , car Im(H) > 0 k 0
2 2  0 si n  3 p  2
2i

XII- J = e 3
= 1  i
3
XIII-
2 2
1°) a) U = [(1 - 3 ) + i(1+ 3 )]n , n  N
a) Montrons que J² = J
4 i
( 2 i  23i )  23i  23i Posons : z = (1 - 3 ) + i (1+ 3 ) , |z| = (1  3)²  (1  3)²  2 2
2 i
J² = e 3
= e  e .e  e  J
 
1 + J + J² = 1 + J + J = 1 + 2.Re(J) = 1 – 1 = 0 tg =
1  3  tg 4  tg 3  tg  4  3   tg 712    7
1 3 1  tg 4 .tg 3 12

1 si n = 3k 7i 7ni
b) Jn = e2ni/3 = J si n = 3k+1 k  N D’où : z = 2 2. e
12
 
et U = 2 2
n
. e 12
J² si n = 3k+2
Si n = 12 , U = 2 2   12
(cos7 + i sin7) = - 218
n
b) U est réel si et seulement si Im(U) = 0 , c’est à dire sin 712 = 0
1+1+1=3 si n = 3k
n n n
Donc An = 1 + Jn + J2n = 1 + Jn + (Jn)² = sin 712 = 0  sin 712 = sin7k  712 = 7k  n = 12k , k  Z
1 + J + J² = 0 si n  3k U est réel pour n = 0, 12, 24, 36, .... ; c'est à dire n  { 12k , k  N }

5 1  X6
n n
Bn = ( 1 + j ) + ( 1 + j²) = (- j² ) + (- j ) n n 2°) X5 + X4 + X3 + X² + X + 1 = 0  
k0
Xk  0 
1 X
 0 , avec
n
= (-1)n ( j²n + jn ) = (-1)n ( J +Jn) X1

196
ik
U1 = - 1
 1 - X6 = 0  1 = X6  Xk = e 3 , k {1, 2, …, 5 }
d) e) Un = - 2Un - 1 + 2 cos n + 3 sin n
4 6
Un+1 = Un + 2n + 6

Un+1 = Un + (-1)n.2-n Uo = 3
Im(X) 1
X2 X1
g)   R* - { 1 } h) Un = 2Un - 1 + 3n sin n
2

II - Résoudre les équations aux différences finies du 2 e ordre suivantes

Uo = 0 , U1 = 2 U o = 1 , U1 = 3
X3 Xo Re (X) a) b)
Un = Un-1 3 – Un-2 - 2.3 n
Un = 5 Un-1 - 1 Un-2 + 9 + 7
6 6 3n
Uo = 2 , U1 = 0 Uo = - 1 , U1 = 3
c) d)
X4 X5
Un+2 = 2Un+1 - U n + n Un = - Un - 1 + 6 Un - 2 + 3 sin n +
2
2 sin n
3

LES EQUATIONS AUX DIFFERENCES FINIES Un+2 - Un+1 – ( – 1)Un = 2-n Uo = - 2 , U1 = 3
e)   R
I - Résoudre les équations aux différences finies du 1er ordre suivantes f) Un = 7Un - 1 - 12 Un - 2 + 2n – 1 + ( n – 1)²

Uo = 1 U 1 = -1 Vo = 1 , V 1 = 2
a) b) g)
Un+1 = 3 Un - 5
2
Un+1 = 2Un – n² + 2n + 2 Vn = 3Vn-1 – 9Vn-2 + 3n cos n
3
Uo = 0 III- On dépose une somme Co à un compte productif d’intérêts composés
c) Un+1 = 1 Un + 1n + n ² + 1 de taux i .
2 2
a) Sachant qu’on retire une somme S à la fin de la première année, une
somme 2S à la fin de la 2e année, une somme 2n-1S à la fin de la n-
ième année, déterminer la relation qui lie l’état C n du compte après
la n-ième échéance en fonction de l’état Cn-1 du compte après la

197
(n-1)-ième échéance. 1°) Ecrire le système (S ) sous forme matricielle Un+1 = A.Un où Un =
b) Exprimer Cn en fonction de Co , i , S et n ; en déduire la dernière  Xn 
échéance où le compte est créditeur.  
 Yn  et A une matrice que l’on déterminera.
A.N. Co = 1000F , i = 4% et S = 50F.  Zn 
 
2°) a) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres associés.
IV- Pour un bien donné, sur un marché donné, désignons par pn le prix
A est-elle diagonalisable?
unitaire à l’époque n , Qo(n) la quantité offerte à l’époque n , Q d(n) la
3°) Résoudre de proche en proche le système récurrent (S) en déterminant
quantité demandée à l’époque n. Pour de nombreux produits non stockables,
d’abord la solution (Z n) de la 3e équation, puis celle (Yn) de la 2e équation et
en particulier les produits agricoles, la quantité offerte à l’époque n
enfin celle (Xn) de la 1ère équation.
dépend non pas du prix à l’époque n , mais du prix à l’époque n – 1. Les
4°) En comparant les solutions du système (S ) obtenues aux questions 1 et
formules les plus simples que l’on peut donner aux fonctions d’offre et de
3 écrire explicitement la matrice An ; pour n  2 .
demande sont alors :
Qo(n) = a.pn-1 – b , Qd(n) = - c.pn + d ; où a , b , c, d sont des
constantes strictement positives. Etudier l’équilibre de ce marché.

LES INTEGRALES GENERALISEES


V- Résoudre les systèmes d’équations aux différences finies suivants :

I - Etudier la nature des intégrales suivantes :


Un+1 = Un + 2Vn Uo = 1
  
(S1)

x dx , b)
Vn+1 = 2Un + Vn Vo = -1
a)  0 x²  x 1 0
1 dx , c)
x²  x  0
1
x (x  1)
dx ,

 (1 1x )² dx
 esin x 1
  0 1 x dx , f)
d) dx , e) ln x ,
Xn = Xn-1 - (4/5)Yn-1 Xo = 2 0 3
(S2)
x 0

Yn = (5/9 )Xn-1 - (1/3)Yn-1 Yo = 3 1 sin x 


g)  0 ex  cos x
dx h)  0 3
1
x4 1
dx ;
3 Xn = Xn-1 + 2 Yn-1 + 2 Zn-1 Xo = - 1
(S3) 3 Yn = 2 Xn-1 + Yn-1 - 2Zn-1 Yo = 2 2 1  et  a sin t
3 Zn = 2 Xn-1 - 2 Yn-1 + Zn-1 Zo = 2
i)  0 t²
dt ; a R


VI- Soit (Xn) , (Yn) , (Zn) trois suites réelles vérifiant le système
récurrent :
II - On pose In =  0
1
(x² 1) n
dx

1°) Démontrer que In existe pour n  N*


Xn+1 = - 3Xn + Yn + Zn 2°) Calculer I1
(S) Yn+1 = 2Yn + Zn n N 3°) A l’aide d’une intégration par parties , établir une relation de
Zn+1 = Zn récurrence entre In et In+1.

198
4°) En déduire la valeur de In . g)  x  y dxdy , D = [ -1 , 1 ]²
P =
D

( x²  y²)
h) T =  x ye

dxdy où D = { (x, y) / 0  x  2y }
III - 1°) Montrer que les intégrales  0
e ax cosbx dx et D
x y
 i) T =  e dxdy , D = { (x, y) / x – y  < 1 , x+y<1 }
 0
e  ax sin bx dx D

où a > 0 , b > 0 sont toutes les deux absolument convergentes ey


 
j) W =  D
dxdy où D est défini par
 e ax cosbx  e  ax sin bx
2°) On pose I = dx et J = dx x
1x  4 et xy 2 x
0 0

A l’aide d’une intégration par parties de I et de J , trouver deux équations


du 1er degré en I et en J.
3°) En déduire les valeurs de I et de J.
k)  e x  y  z dxdydz
D

où D = { (x, y, z) / 0  y  x  1 , 0  z  x + y }
 /2  /2
IV - Montrer que les intégrales  0
ln sin x dx et  0
ln cos x dx ont
II - 1°) Ecrire la nouvelle expression de l’intégrale suivante obtenue en
un sens et sont égales. Déterminer leur valeur commune en calculant leur changeant l’ordre d’intégration :
somme. 4 12x
I =  0
dx  3x ²
f(x, y) dy
LES INTEGRALES MULTIPLES 2°) Calculer les intégrales suivantes en effectuant le changement de
variables :
I - Calculer les intégrales doubles suivantes : 1 1

a) I =  x²ydxdy où D = [ 1, 2 ]x[ 0 , 1 ] ;
a) I1 =   0 0
(x²  xy) dxdy ,
D
changement de variable : u = x + y , v = x – y
( x  y)
b) J =  (x  y)e dxdy où D = [ 0, 2 ]x[ 0 , 2 ]
D

c) K =  dxdy où D est défini par 0  x  1 , x  y  x


b) I2 =  D
1
(x²  y²)3
dxdy
D
D = { (x, y) / 0  x , 0  y , x² + y² - 2x – 2y  0 }
d) L =  (x  2y)dxdy D = { (x, y) / y  [ - 3 , 3 ] , y² - 4  x  5 }
D
en faisant le changement de variables x = u , y = v
u²  v² u²  v²
e) M =  x dxdy
D

où D est le triangle de sommets A (0 , 0) , B (1, 1 ) et C (0, 1).



dx dy
III- 1° ) Calculer l’intégrale double : I (a) =
D(a) y(1  x²) ln x
Où D(a) = { ( x , y )  R² / 1  y  x  a } , avec a  1
f) N =  D
yx .e (x²  y²) dxdy où D = { (x,y)R²/ 0  x  2y ; 8  y  0 }
Etudier la limite de I (a) , lorsque a tend vers + 

199
2°) Pour quelle valeur de la constante réelle k la fonction f définie sur d) y " - 3y’ + 2y = 10 sinx , y(0) = 6 , y"(0) = 0 ,
R² par : e) y" + 3y’ + 3y = cos²x , f) y " – 7y’ + 12y = x.ex ,   R
f( x , y ) = k. e-( x² + y ² ) est-elle la densité d’un couple de variables e
2x

aléatoires? g) y" - 4y’ + 4y = , h) y" + 2y’ + y = e-x cosx


(1  x )²
III- Soit l'équation différentielle :
IV- Soit (D) le demi-disque défini par les inégalités : x ² + y ²  R² , y 0 ( x  4 )²

a) Représenter (D) dans le plan. y' 
xy
 1 .e 8
 0
4
b) Calculer alors l'intégrale suivante:  D
x²ydxdy 2 2
a) Intégrer cette équation.
( On a intérêt à intégrer d'abord par rapport à la variable y ) b) Trouver la solution particulière qui soit une loi de distribution.

V - Soit Q le pavé de R² défini par les inégalités 0  x  1, 0  y  1 IV - Les quantités de demande Qd et d’offre Qo varient avec le prix P qui
et T le triangle défini par: 0  x  1, 0  y  x est une fonction du temps selon le modèle :

dx dy
Calculer l'intégrale S = .
Q (1  x²)(1  y²)
Qo = et - 6P + 3P’ + 4P "

dx dy
En déduire la valeur de Qd = t² + 5P – 9P’ + 5P "
T (1  x²)(1  y²)

Déterminer l’évolution au cours du temps, du prix d’équilibre de ce marché.


On donne : P(0) = 3 , P’(0) = ½

LES EQUATIONS DIFFERENTIELLES V – La demande D et l'offre S d'un bien sur un marché dépendent du
temps t et du prix unitaire P(t) du bien considéré. Supposons que la
I - Résoudre les équations différentielles du 1er ordre suivantes :
demande soit influencée par les variations de prix sans que l'offre le soit.
a) y’ = - e x + y b) dy - sinx.cosx dx = 0 , c) y’ = 2ex.cosx Dans le cas le plus simple on aura des relations du type :
d) xdy – y dx = x²  y² dx e) xy² dy - ( x3 + y3) dx = 0 ,
f) y’ - y tgx + cos²x = 0 D(t) = a - b[P(t) + P'(t)]
g) ( 1 + x²)y’ + xy - 2x = 0 , y(1) = 3 , h) y’ - 2xy = ( 1 – 2x)ex
avec y(0) = 3 S(t) = c + d.P(t) t
y 3 1  2x
i) y’ – 3y = 2.e3x , y(1) = 4e3 j) y-4y’ + - = 0 où a, b, c, d sont des constantes strictement positives avec a > c.
3 3
k) y’ + y - y²(cosx + sinx) = 0 , a) Ecrire et résoudre l'équation différentielle correspondant à l'équilibre
D(t) = S(t).
II - Résoudre les équations différentielles du 2e ordre suivantes : b) Vérifier l'existence du prix stationnaire Ps = lim lim P(t)
t  
a) y " - 4y’ + 4y = (x² + 1)..e2x , b) y" - y = 4x.ex et exprimer P(t) à l'aide de Ps et du prix initial P o.
c) y " – 6y’ + 5y = 5x² + 3x + 4 , y(0) = 3 , y’(0) = 2

200
VI- Résoudre les systèmes suivants où x , y, z sont des fonctions de la d’où Unp = n² - 1
variable t : Un = Unh + Unp = .2n + n² - 1
U1 = -1  -1 = 2   = - 1 et Un = - 2n-1 + n² - 1
2
x’ = 2x + 4y , x(0) = 2 x’ = x - y + z
a) b) y’ = 2x - y +2z Uo = 0
y’ = 3x +13y , y(0) = 1 z’ = y c)
Un+1 = 1 Un + 1n + n ² + 1 ( E2 )
2 2

Equation homogène associée : Un+1 = 1 Un  Unh = . 1


2 2
 n
, R
p
Recherche d’une solution particulière Un

SOLUTIONS Le second membre de l’équation ( E 2 ) : g(n) = 1


2
 n
+ n² + 1 = g1(n) + g2(n)

 Unp = Vn + Wn

 Recherche de Vn

LES EQUATIONS AUX DIFFERENCES FINIES


Un+1 - 1 Un = 1
2

2
n
(A)


g1(n) = 1
2
n
= c.bn , avec c = 1 , b = 1
2
I- a) Uo = 1 et Un+1 = 3 Un - 5
2 a=b = 1
2
 on pose Vn = n 1
2

n

C’est une suite arithmético-géométrique.


Comme Vn est une solution particulière de ( A ), on obtient :  = 2
D’où Un = an  U o  b   b
 1  a  1  a
avec a = 3 , b = -5
2 et Vn = 2n 1  n

 
n
Un =  9 3  10
2
2

 Recherche de Wn
U1 = -1 Un+1 - 1 Un = n ² + 1 ( B )
2
b)
g2(n) = n² + 1 est un polynôme du second degré
Un+1 = 2Un – n² + 2n + 2 ( E1 )
a= 1  1 ,  on pose Wn = n² +  n + 
2
Equation homogène associée : Un+1 = 2Un  Unh = .2n ,   R Comme Wn est une solution particulère de l’équation ( B ) , on obtient :
Recherche d’une solution particulière Unp  = 2 ,  = - 8 ,  = 14
Le second membre de l’équation ( E 1 ) : g(n) = – n² + 2n + 2 est un
polynôme de degré 2. a = 2  1  on pose : Unp = n² +  n + 
D’où Wn = 2n² - 8n + 14 et Unp = Vn + Wn = 2n 1
2
 n
+ 2n² - 8n + 14

En remplaçant dans l’équation ( E1 ) , on obtient :  = 1 ,  = 0 ,  = -1 ;

201

2
n
Un = Unh + Unp = . 1 + 2n 1
2
 n
+ 2n² - 8n + 14
Considérons l’équation : Un + 2Un - 1 = 2e
i n4
( A1 ) et désignons
Or Uo = 0 ; d’où :  = -14 , par Tn une solution particulière de cette équation ; alors
Vn = Re ( Tn )

i n4  ei 4  n i
f(n) = 2 e = 2   n
= cb , avec c = 2 , b = e4
Finalement: Un = -14. 1
2
 n

+ 2n 1
2
n
+ 2n² - 8n + 14  
 ei 4  n
Comme a  b , on pose Tn = .b =    n

U1 = - 1  
d)  ei 4  n  ei 4  n 1  ei 4  n
Un+1 = Un +2n + 6 ( E3 ) L’équation ( A1 ) devient :    + 2   = 2  
     
Equation homogène associée : Un+1 = Un  Unh = . ,   R
i 4
Recherche d’une solution particulière Unp C’est à dire  + 2. e = 2 ,
Le second membre de l’équation ( E 3 ) : g(n) = 2n + 6 est un polynôme de
degré 1 soit  = 2(1  3 2 )  i 2( 5 2  4 )
17 17
a = 1  Unp = n(n + ) = n² + n
 2(1  3 2 ) 2( 5 2  4)   ei 4  n

Unp étant une solution particulière de ( E3 ) , on obtient :  = 1 ,  = 5 Tn =  i   


 17 17  
et Unp = n² + 5n
Un = Unh + Unp =  + n² + 5n , comme U1 = -1 , on obtient :  = - 7  2(1  3 2 ) 2( 5 2  4)   n  i sin n 
=  i   cos
 17 17   4 4 
Donc Un = n² + 5n - 7
2(1  3 2 ) 2( 5 2  4 )
Vn = Re ( Tn ) = cos n  sin n
Uo = 5 17 4 17 4
e)
 Recherche de Wn
Un = - 2Un - 1 + 2 cos n + 3 sin n ( E4 )
4 6 Un + 2Un - 1 = 3 sin n (B)
Equation homogène associée : Un+1 = - 2Un  Unh = .(- 2)n ,   R 6
Recherche d’une solution particulière Unp i n6
Le second membre de l’équation ( E 4 ) : Considérons l’équation : Un + 2Un - 1 = 3
e ( A2 ) et désignons
g(n) = 2 cos n + 3 sin n = g1(n) + g2(n) par Zn une solution particulière de cette équation ; alors
4 6
p
 Un = Vn + Wn Wn = Im ( Zn )
 Recherche de Vn i n6 i 6
 ei 6  n e
Un + 2Un - 1 = 2 cos n ( A ) h(n) = 3 e = 3   = cbn , avec c = 3 , b =
4  

202
 ei 6  n
Comme a  b , on pose Zn = .b =  n       n
  Equation homogène associée : Un+1 = Un  Unh = .  ,
 1    1 
e 
i 6 n
 e  n 1
i 6  n
i 6
R
L’équation ( A2 ) devient :    + 2   = 3 e 
      Recherche d’une solution particulière Unp
i 6
C’est à dire  + 2. e = 3 , 1 n
Le second membre de l’équation ( E 5 ) : g(n) =   
3 (3 3  1) 3(5  2 3)  2
soit  = i 
13 13  Si a =  1  =  1   = 1 ,
2  1 2 3
 3 (3 3  1 ) i n6
3(5  2 3 ) e 1
on pose Unp = n   
n
Zn =  i 
 13 13   2
 3 (3 3  1 )
= 
 13
i
3(5  2
13
3 )


 cos n6  i sin n6  L’équation ( E5 ) devient : ( n + 1 )  
1  n  1 + 1 n   1  n =   1  n
 2
 2  
 2
 
 2
1
Soit  = -2 et Unp = - 2n   
n
3(5  2 3  1)
cos n  sin n
3) 3(3
Wn = Im ( Zn ) =  2
13 6 13 6
2(1  3 2 ) 2( 5 2  4 )
Unp = Vn + Wn = cos n  sin n 1 n
17 4 17 4 D’où : Un = (  - 2n )    , R
3(5  2 3 ) 3(3 3  1)
 2
+ cos n  sin n
13 6 13 6
2(1  3 2 ) 2( 5 2  4 )   1 , on pose Unp =   
1 n
Un = Unh + Unp = .(- 2)n + cos n  sin n  Si a   1  
17 4 17 4 2 3  2
+ 3(5  2 3) 3 ( 3 3  1) 1  n 1 -     1  n =   1  n
L’équation ( E5 ) devient :   
cos n  sin n     
13 6 13 6  2   1  2  2
2 (   1) 2 (   1)  1 n

2(1  3 2 ) 2( 5 2  4 )
Soit  =
1  3
et Unp =  
1  3  2 
cos n  sin n
n
Un = .(- 2) +
17 4 17 4
+ 3(5  2 3)
cos n 
3 ( 3 3  1)
sin n   n 2 (   1)  1 n
D’où : Un = .  +  
13 6 13 6
   1  1  3  2 


Un+1 = Un + (-1)n.2- n ( E5 )
 1
g)   R* - { 1 }

203
Uo = 3
h) II-
Un = 2Un - 1 + 3n sin
n ( E ) Uo = 0 , U1 = 2
6
2 a)
n
Un = Un-1 3 – Un-2 - 2.3 ( A1 )
Equation homogène associée : Un+1 = 2Un  Unh = . 2n ,   R
Recherche d’une solution particulière Unp
Equation homogène associée : Un = Un-1 3 – Un-2 = 0
Le second membre de l’équation ( E 6 ) : g(n) = 3n sin n
2 Equation caractéristique : k² - 3k+1 = 0
Cette équation admet deux racines complexes conjuguées :
i n2
Considérons l’équation : Un - 2Un - 1 = 3n e ( A3 ) et désignons par i 6  i 6
k1 = 3  i = e , k2 = 3  i = e
Xn une solution particulière de cette équation ; alors Unp = Im ( Xn ) 2 2 2 2
Un = C1 cos n  C sin n
h
i n2 6 2
6
e  i n
J(n) = 3n =  3.e 2  = c.bn
  Recherche de Unp
 n i 2 Le second membre de l’équation ( A1 ) , est g(n) = -2.3n de la forme d.cn
a  b  Xn = .b = n
  3.e  avec d = -2 , c = 3
  c = 3 n’est pas racine de l’équation caractéristique :  Unp = .3n
 i 2  n  i 2  n  1  i 2  n En remplaçant dans l’équation ( A1 ) , on obtient :
L’équation ( A3 ) devient :   3.e  - 2   3.e  =  3.e  ,  =  18  10  3 3 
     
10  3 3
 18
73

 
soit :  = 3 ( 3 – 2i )
 10  3 3  n
13
Unp =  18  .3
n  73 
Xn = 3n. 3 ( 3 – 2i ) e
i 2
= 3n. 3 ( 3 – 2i ) cos n  i sin n 
 
13 13  2 2   10  3 3  n
Un = Unh + Unp = C1 cos n  C2 sin n +  18  .3
3n  1
n n  6 6  73 
Unp = Im ( Xn ) =   
13  3 sin 2  2 cos 2 
3n  1
Donc : Un = . 2n +  n n   10  3 3 
13  3 sin 2  2 cos 2  Uo = 0 C1  18

 = 0

 73 
Or Uo = 3  3 =  - 6   = 45 
13 13
3 C  10  3 3 
U1 = 2 1+
1 C2
 54  =2
3n  1 2 2 73 
45 . 2n  n n   
Finalement : Un = +
13 13  3 sin 2  2 cos 2 

204
 10  3 3  Un - 5 Un-1 + 1 Un-2 = 7 (2)
C1 = 18 
 73  6 6 3n
 
 g2(n) = 7  13  n
= d.cn , avec d = 7 , c = 1
3
 605  72 3 
C2 = 2 
73  c = 1 est une racine simple de l’équation caractéristique, on pose :
  3

 10  3 3   
Wn = n  13  n

Un = 18  cos n + 2 605  72 3  sin n  18 10  3 3  .3n Comme Wn vérifie l’équation ( 2 ) , on a :  = -14 ,
    
 13 
 73 
6
 73 
6
 73  n
d’où Vn = -14n

Uo = 1 , U1 = 3 = C 1   12   13 
n n n
Un = Unh + Unp 1 + C2 + 27 - 14n
b) 3
5 Un-1 - 1 Un-2 + 9 + 7 Uo = 1 C1 + C2 + 27 = 1 C1 + C2 = - 26
Un =  
6 6 3n
U1 = 3 1 C1 + 1 C2 +27 - 14 = 3 1 C1 + 1 C2 = - 58
Equation homogène associée : U n - 5 Un-1 + 1 Un-2 = 0 3 2
3
3 2
3
6 6
 C2 = - 64 , C1 = 38
Equation caractéristique : k² - 5 k+ 1 = 0
6 6
Cette équation admet deux racines réelles distinctes : k1 = 1 , k2 = 1
3 2 Un = - 64  12  n
+ ( 38 - 14n )  13  n
+ 27
Unh = C1 1
3
 
+ C2 1
2
n
  n

p
Recherche de Un
g(n) = 9 + 7n = g1(n) + g2(n) Uo = 2 , U1 = 0
3 c)
Unp = Vn + Wn Un+2 = 2Un+1 - U n + n

 Recherche de Vn Equation homogène associée : Un+2 - 2Un+1 + U n = 0


5 Un-1 + 1 Un-2 = 9 ( 1 ) Equation caractéristique : k² - 2k + 1 = 0
U n -
6 6 Cette équation admet une racine double k = 1  Unh = C1 + nC2
g1(n) = 9 est un polynôme de degré 0
1 n’étant pas racine de l’équation caractéristique, on pose V n =  Recherche de Unp
Comme Vn vérifie l’équation ( 1 ) , on a :  = 27 , c’est-à-dire Un+2 - 2Un+1 + U n = 0 ( 3 )
Vn = 27 g(n) = n est un polynôme de degré 1
1 étant une racine double de l’équation caractéristique, on pose
 Recherche de Vn Unp = n² ( n +  ) = n3 + n²

205
Comme Unp vérifie l’équation ( 3 ) , on a : i n2  i 2  n i 2
f(n) = 3e = 3  e  n
= dc , avec d = 3 , c = e
(n + 2)3 + ( n + 2 )² - 2(n + 1)3 - 2( n + 1 )² + n3 + n² = n  
Soit :  = 1 ,  = - 1 et Unp = 1 n3 - 1 n² i 2
6 2 6 2
Comme c = e n’est pas une racine de l’équation caractéristique , on
h p
Un = Un + Un = C1 + nC2 + n ²
2 3
n 1  pose :

Comme Uo = 2 et U1 = 0 , on a : C1 = 2 , C2 = -
5  i 2  n
3 Tn = .c =n
 e 
 
5n n²  n 
D’où : Un = 2 - +   1  L’équation ( A1 ) devient :
3 2  3   i 2  n  1
 i 2  n  i 2  n  2  i 2  n
 e  +   e  -6 e  = 3 e 
Uo = - 1 , U1 = 3        
d) C’est à dire  - i .+ 6 = 3 , soit  = 3 (7  i)
Un = - Un - 1 + 6 Un - 2 + 3 sin
n - 2 sin n ( 4 ) 50
2 3  i 2  n
Equation homogène associée : Un + Un - 1 - 6 Un - 2 = 0 Tn = 3 ( 7  i ) e 
50  
Equation caractéristique : k² + k - 6 = 0 3  cos n  7 sin n 
Vn = Im ( Tn ) =
Cette équation admet deux racines réelles distinctes : k1 = 2 , k2 = - 3 50  2 2 
Unh = C1.2n C2 (-3)n
Recherche d’une solution particulière Unp  Recherche de Wn
Le second membre de l’équation ( 4 ) : Un = - Un - 1 + 6 Un - 2 + 2 sin n ( B )
n - 2 sin n = g (n) + g (n) 3
g(n) = 3 sin 1 2
2 3 i n3
 Unp = Vn + Wn Considérons l’équation : Un + Un - 1 - 6 Un - 2 = 2 e ( A2 ) et
 Recherche de Vn désignons par Zn une solution particulière de cette équation ; alors
Un = - Un - 1 + 6 Un - 2 + 3 sin
n ( A ) Wn = Im ( Zn )
2
i n3  i 3  n i 3
i n2 f(n) = 2e = 2  e  n
= dc , avec d = 2 , c = e
Considérons l’équation : Un + Un - 1 - 6 Un - 2 = 3 e ( A1 ) et  
désignons par Tn une solution particulière de cette équation ; alors i 3
Comme c = e n’est pas une racine de l’équation caractéristique , on
Vn = Im ( Tn )
pose :

206
Zn = .cn = 
 i 3  n
e 
 26 3
Un = 
 365

25 
 24 3
 3  .2n + 
365

 47  (-3)n + 3 cos n  7 sin n
50  50 2 2
 
  
 
L’équation ( A2 ) devient : 73

+ 2 9 sin n  5 3 cos n
3 3

 i 3  n  i 3  n  1  i 3  n  2  i 3  n
  e  +   e  - 6   e  = 2 e 
     
 
5 3
e) Un+2 - Un+1 – ( – 1)Un =  12  n
( E5 )
C’est à dire 9  + i . = 2 , R
2 2
9  5i 3 Equation homogène associée : Un+2 - Un+1 – ( – 1)Un = 0
soit  = 4 = Equation caractéristique : k² - k - (  - 1 ) = 0
9  5i 3 39
Le discriminant est D = 1 + 4(  - 1 ) = 4² - 4 + 1 = ( 2 - 1 )²
9  5i 3  i 3  n
Zn = e 
39    Si D = 0   = 1
2
Wn = Im ( Zn ) =
1  9 sin n  5 3 cos n  L’équation caractéristique admet une racine double k 1 = k2 = 1
39  3 3  2
Unh = (C1 + nC2 )  12  n

Unp = Vn + Wn

50

= 3 cos n  7 sin n
2 2
 + 732  9 sin n3 5 3 cos n
3
 Recherche de Unp
g(n) =  12  n
= d.cn , avec d = 1 , c = 1
50 2

Un = C1.2n C2 (-3)n + 3 cos n  7 sin n
2
 c= 1
2
est une racine double de l’équation caractéristique; on pose :

73

+ 2 9 sin n  5 3 cos n
3 3
 2
Unp = n² 1
n
 
2
L’équation ( E5 ) devient :

Uo = - 1 C1 + C2 + 3 
10 3
 1 C1 =
26 3
 3
( n + 2 )² 1
2
  n2
- ( n + 1 )² 1
2
  n 1
- 1 n²
2
 12  =  12 
n n

 
50 73 365 25 n
  On obtient :  = 2 , et Unp = 2n² 1
2
U1 = 3 2C1 - 3C2 + 21  4 3  3 C2 =
24 3
 47
50 73 365 50
Un = Unh + Unp = ( C1 + nC2 + 2n² )  12  n

207
 Si D  0    1 , l’équation caractéristique admet deux
2 Unp = Vn + Wn
racines réelles distinctes :
k1 =  , k2 = 1 -  ; donc Unh = C1 n + C2 (1 -  )n  Recherche de Vn
Un - 7Un - 1 + 12 Un - 2 = 2n – 1 ( E6 )
Recherche de Unp
g(n) =  12  n
= d.cn , avec d = 1 , c = 1
2
g1(n) = 1 . 2n = d.cn
2
c = 2 n’est pas une racine double de l’équation caractéristique; on
c= 1 n’est pas une racine double de l’équation caractéristique; on pose : Unp = .2n
2
pose : L’équation ( E6 ) devient : .2n - 7.2n-1 + 12.2n-2 = 1 . 2n
2
Unp =  1
2
n
  On obtient :  = 1 ; d’où Vn = 2 n

L’équation ( E5 ) devient :
 Recherche de Wn
 1
2
  n2
-  1   n 1
-  (  - 1 ) 1
2 2
n
= 1
2
   
n
Un - 7Un - 1 + 12 Un - 2 = ( n – 1 )² ( E7 )

On obtient :  =  4
(2  1)²
p
, et Un =  4
(2  1)²
 12  n g2(n) = ( n – 1)² est un polynôme de degré 2

1 n’est pas racine de l’équation caractéristique ;

Un = Unh + Unp = C1 n + C2 (1 -  )n  4
(2  1)²
 12  n on pose Wn = n² + n + 
L’équation ( E6 ) devient :
R n² + n +  - 7( n – 1 )² - 7( n – 1 ) - 7 + 12 ( n – 2 )² + 12 ( n – 2 )
+ 12 = ( n – 1)²
Uo = - 2 , U1 = 3 On obtient  = 1 ,  = 11 ,  = - 149
6 18 36
f)
Un = 7Un - 1 - 12 Un - 2 + 2n – 1 + ( n – 1)² et Wn = 1 n² + 11 n- 149
6 18 36
Unp = Vn + Wn = 2n + 1 n² + 11 n - 149
Equation homogène associée : Un - 7Un - 1 + 12 Un – 2 = 0 6 18 36
Equation caractéristique : k² - 7k + 12 = 0 h p n n n
Un = Un + Un = C1 3 + C2 4 + 2 + 1 n² + 11 n - 149
6 18 36
( k - 3 )( k – 4 ) = 0  k1 = 3 , k2 = 4

Unh = C1 3n + C2 4n Uo = - 2 C1 + C2 + 1 - 149 = - 2 C1 = 7
36 36
 
U1 = 3 3C1 + 4C2 + 2 + 1 + 11 - 149 =3 C2 = 17
Recherche de Unp 6 18 36 18
Un = 7 3n + 17 4n + 2n + 1 n² + 11 n - 149
36 18 6 18 36
g(n) = 2n – 1 + ( n – 1)² = g1(n) + g2(n)

208
Vo = 1 , V 1 = 2 Vo = 1 C1 = 1 C1 = 1
g)  

Vn = 3Vn-1 – 9Vn-2 + 3n cos n V1 = 2 3 C1 + 3 3


C2 + 3 = 2 C2 = -
2 3
3 2 2 2 9
Equation homogène associée : Vn - 3Vn-1 + 9Vn-2 = 0
L’équation caractéristique : k² - 3k + 9 = 0 admet deux racines
complexes conjuguées :    
Vn = 3n  cos n  sin n  + n.3n  1 cos n  sin n 
2 3 3
1i 3 i 1i 3 i   3 9 3   2 3 6 3 
k1 = 3  3e 3 , k2 = 3  3e 3  
2 2

Vnh = 3n C 1 cos n  C2 sin n


3 3
 III- a) Cn = ( 1 + i )Cn – 1 - 2n – 1.S

Recherche de Vnp b) Cn - ( 1 + i )Cn – 1 = - 2n – 1.S ( E8 )

Considérons l’équation : Vn - 3Vn-1 + 9Vn-2 =  3e 3  ( E7 )


i n

  Equation homogène associée : Cn - ( 1 + i )Cn – 1 = 0


Soit Jn une solution particulière de ( E7 ) Cn = ( 1 + i )Cn – 1  Cnh = ( 1 + i )n
 3ei 3  n i 3
f(n) =   = d.cn , avec d = 1 , c = 3e Recherche de Cnp
 
i 3
g(n) = - 2n –1.S =  S .2 n = c.bn
2
c = 3e est une racine de l’équation caractéristique ,
a  b  Cnp = .2n
 i 3  n
on pose Jn = n  3e 
  Comme Cnp vérifie l’équation ( E8 ) , on a :
3i 3  =  S et Cnp =  S .2n
Comme Jn vérifie l’équation ( E7 ) , on obtient :  = 1i 1i
6

  Cn = Cn + Cn = ( 1 + i )  S .2n
h p n
3i  i 3 n 1i
 = .n.3n cos n3  i sin n3
3
Jn = n  3e
6   Co =   S .   = Co  S
  1i 1i
 Vnp = Re ( Jn ) = n.3n  1 cos n  sin n 
3
 2 3 6 3 

Vn = 3 n  C . cos n3  C . sin n3  + n.3


1 2
n

 1 cos n 
3 
sin n 
Cn = Co  S
1i

( 1 + i )n  S .2n
1i
 2 3 6 3 

Le compte est créditeur si Cn < 0

209
Cn < 0   C  1 S i  ( 1 + i )  1 S i .2
n n
< 0 1 2 Un 
Xn   
o
 
  C  1 S i  ( 1 + i ) < 1 S i .2
o
n n
avec A = 
2 1 
et
 
 Vn 

 1 2 i 
Co (1  i)  S
n

S
>
X1 = A.Xo , X2 = AX1
An peut être obtenue
= A²Xo , .... , Xn = An.Xo
en appliquant plusieurs méthodes:
 n [ log 2 - log( 1 + i ) ] > log[ Co(1 – i ) + S ] - logS  1 2  2 2 1 0
 n >

log Co (1  i)  S  log S  A  
 2
 1
 
 2
 
 
2   0
  B  I
1 
log 2  log (1  i)
n
 n > 4,6
C
k
En appliquant la formule du binôme, An = ( B – I )n = B k (1)n  k
Donc le compte est créditeur à partir de la 5e échéance.
n
k o
k
Déterminons B
V- A l’équilibre , Qo(n) = Qd(n)
 2 2  2 2 8 8
Bo = I , B1 = B , B²  B.B         4B
C’est-à-dire : a.pn-1 – b = - c.pn + d  pn =  a pn-1 + b  d  2
c c  2   2 2  8
 8 
C’est une suite arithmético-géométrique : Donc pn =  ac  n
B3 = B².B = 4².B , …. , Bk = 4k-1B , k > 0

 
n n

C C
k k
po  b  d  b  d  An = B k (1)n  k = (-1)nI + B k (1) n  k
a c a c k o
n
k 1
n

Ce marché admet un prix d’équilibre si a < 1 , soit a < c et ce prix n

C
k
c = (-1)nI + 4k  1.B. (1) n  k
n
d’équilibre est pe = b  d k 1
a  c n 3n  (1) n
C
k
= (-1)nI + B 4k.. (1)n  k = (-1)nI + .B
4 k 1
n 4
VI-
3n  (1) n 3n  (1)n
Xn = An.Xo = (-1)nI + .B Xo = (-1)nI.Xo + .B.X o
4 4
Un+1 = Un + 2Vn Uo = 1 Xn = Xn-1 - (4/5)Yn-1 Xo = 2
(S1) (S 2)  (1)n  3n  (1)n  2 2  1   (1) n 
Xn =     =  
Vn+1 = 2Un + Vn Vo = -1 Yn = (5/9 )Xn-1 - (1/3)Yn-1 Yo = 3   (1)n  4  2     
2    1
   (1) 
n
 

Ecrivons le système ( S1 ) Sous forme matricielle :  U n  (1)n



 
 Vn  (1)n
 U n 1   1 2  Un 
      , soit Xn+1 = A Xn ,
   1   Vn 
 
 Vn  1   2 Le système ( S2 ) étant homogène , les suites ( Xn ) et ( Yn ) vérifient
l’équation linéaire du second ordre :

210
Tn+2 – ( 1 - 1 ) Tn+1 + (- 1 + 4 . 5 )Tn = 0 1 2 2 
3 3 5 9  
A = 1 2 1  2
Soit : Tn+2 – 2 Tn+1 + 1 Tn = 0 3 
3 9 2 2 1 

L’équation caractéristique : k²– 2 k + 1 = 0
3 9 Déterminons les valeurs propres de A.
admet une racine double k1 = k2 = 1 n
3 PA() = -3 + tr(A).² -  ii  + detA = -3 + ² +  - 1


Alors : Xn = ( C1 + nC2 ) 1
3
n

, Yn = ( A1 + nA2 ) 1
3
n i 1
PA() = 0  -3 + ² +  - 1 = 0
C1 = Xo C1 = 2 Racine évidente  = 1
C1 et C2 sont telles que : 
Schéma de Hörner: -1 1 1 -1
C1 + C2 = 3X1 C2 = - 16
5
1 -1 0 1
D’où : Xn = ( 2 - 16 n ) 1
5 3
 n
-1 0 1 0

-3 + ² +  - 1 = ( - 1)(1 - ²) = 0  1 = 2 = 1 , 3 = - 1


A1 = Yo A1 = 3
Déterminons les vecteurs propres associés :
A1 et A2 sont telles que : 
a
A1 + A2 = 3Y1 A2 =  8  
3   = 1 , soit U =  b 
D’où : Yn = ( 3  8 n ) 1
3 3
 n  
c
 
(A – I )U = 0
 2 2 2  a 0
    
 1 2 2  2 b  0  a  b  c  0  a  b  c
3 Xn = Xn-1 + 2 Yn-1 + 2 Zn-1 Xo = - 1 3    
 2 2  2   c   0 
(S3) 3 Yn = 2 Xn-1 + Yn-1 - 2Zn-1 Yo = 2 
3 Zn = 2 Xn-1 - 2 Yn-1 + Zn-1 Zo = 2 a b  c 1 1
       
U =  b  =  b   b. 1   c. 0  = b.U1 + c.U2
Ecrivons le système sous forme matricielle:        
 Xn  c  c  0 1
  1 2 2   X n 1   Xn         
   
  1  
 Y 
 3 2 1  2   Yn 1  , soit Un = A.Un-1 , avec Un =  Yn  ,

n
  2      =-1
 Zn 
   2 1   Zn 1   Zn 
  (A + I )U = 0

211
2 1 1  a 0  2a  b  c  0  a  c VII
       Xn+1 = - 3Xn + Yn + Zn
 2 1 2  1   b    0    a  2b  c  0   b  c
3     (S) Yn+1 = 2Yn + Zn n N
1  
 1 2   c   0   a  b  2c  0  avec c arbitraire Zn+1 = Zn
a  c   1
     
1°) Ecrivons le système (S) sous forme matricielle :
U =  b  =  c   c. 1  = c.U3
       X n 1   3 1 1   X n   Xn 
c  c   1        
     , soit Un+1 = A.Un , avec Un =  
     
 Yn 1   0 2 1   Yn   Yn 

La matrice A étant symétrique réelle , alors elle est diagonalisable.       
 Z n 1

  0
 0 1   Zn 

 Zn



1 1  1 1 0 0 
-1    
A = PDP , avec P = , D = 0  3 1
1 1  0  1

0
 
1
  
0 1  0  1  
 1  0
A=  0 2 1

 0 1 
 1 2  1  0
 
P-1 = 1 ( ComP ) t  1 1 1 2 
det P 3  2°) a) Déterminons les valeurs propres de A.
  1 1 1  PA() = ( + 3)( - 2)( - 1) = 0  1 = -3 , 2 = 2 , 3 = 1
Un = A.Un-1 Déterminons les sous-espaces associés:
U1 = A.Uo , U2 = A.U1 = A².Uo , ...., Un = An.Uo a
 
1

1  1  1
 
0 0 

 1

2  1

  1
    = -3 , soit U =  b 
 
n -1
Un = PD P .Uo = 1  1 0 1     1 1 2   2  c
3   0 1 0 
     

0
 1 1   0 0   1n   1
 1 1   2 
 
 2  5(1)n  0 1 1 a 0
       
  a arbitraire
  (A + 3I)U = 0   0 5 1 b  0  
=  1  5(1) 
1 n
    
3 0 b  c  0
 
 1  5(1)n   0 4   c   0 
 
X  2  5(1) n
a a 1
 n 3      
 1 5(1)n  b   0   a. 0 
U =  =  
 Yn  3   = a.U1
  c 0 0
1 5(1)n      
 Zn 
 3

212
 =2 Yn = Yo. 2n + ( 2n – 1 ) Zo
 5 1 1  a 0
     
 0  a arbitraire Xn+1 = - 3Xn + Yn + Zn
(A - 2I)U = 0  0 1  b  0  
      = - 3Xn + Yo. 2n + ( 2n – 1 ) Zo + Zo
 0  b  5a , c  0
 0  1   c   0  On a : Xn+1 + 3Xn = (Yo + Zo ) 2n ( E )
Equation homogène associée: Xn+1 + 3Yn = 0  Xnh = .(-3)n
a  a  1
      Recherche de Xnp
   5a   a. 5  = a.U Xnp = .2n
U = b= 2
   
c  0  0 En remplaçant dans l’équation ( E ) , on a : 2 + 3 = Yo + Zo
        = 1 ( Yo + Zo )  Xnp = 1 ( Yo + Zo ).2n
V(2) est la droite vectorielle engendrée par U2 5 5
  = 1 , (A - I)U = 0 n
Xn = .(-3) + ( Yo + Zo ).2
1 n
5
 4 1 1  a   0
      a  0 Xo =  + ( Yo + Zo )   = Xo - 1 ( Yo + Zo ) ,
1
  0 
1 b    0  
5 5
1
     
 b  c , avec c arbitraire donc Xn = Xo - ( Yo + Zo ) . (-3)n + 1 ( Yo + Zo ).2n
1
 0 0 0 c 0 5 5
    
a  0   0 
      2 n  (3) n 2 n  (3) n
U = b =   c   c.  1  = a.U3 n
Xn = (-3) .Xo + Yo + Zo
      5 5
c  c   1 
     
V(1) est la droite vectorielle engendrée par U3 Xn  (3) n 2 n  ( 3) n 2 n  ( 3) n X 
   5 5  o 
1  2  3  A diagonalisable
Y    0 2n 2  1   Yo
n
 
 n   
3°) Zn+1 = Zn  Zn = Zo     
 Zn
  0 0 1   Zo 
 
Yn+1 = 2Yn + Zo  (3) n 2 n  ( 3) n 2 n  ( 3) n 
 5 5 
Equation homogène associée: Yn+1 = 2Yn  Ynh = .2n n  
 A = 2n 2 n  1
Recherche de Ynp  0
Ynp =   
 0 0 1 
L’équation donnée devient :  - 2 = Zo   = - Zo ,  
c’est-à-dire Ynp = - Zo
D’où Yn = .2n – Zo
Yo =  - Zo   = Yo + Zo , donc Yn = (Yo + Zo ) 2n – Zo

213
1

LES INTEGRALES GENERALISEES


 Etude de
 x² 1
0 x
dx

I- Etudions la convergence des intégrales suivantes:


x ]0, 1], 1
x²  x
 1 . Or
x 
0
1 dx converge
x
 1
a)
 0
x
x²  x  1
dx 
 x² 1
0 x
dx converge aussi.

 1  

 0
x
x²  x  1
dx =
 0
x
x²  x  1
dx +
 1
x
x²  x  1
dx  Etude de
1
1
x²  x
dx

 x  [ 1 , + [ , 1  1
1 x²  x x²

 x dx est une intégrale définie  


x²  x  1
0

Or

1
1 dx converge 
x² 1
1
x²  x
dx converge aussi .

 Etude de
 x dx 


x²  x  1 1
1 Donc dx est convergente .
x²  x
x  13
0
Au voisinage de + ,
x²  x  1
x2


Or
1

1 dx converge 
3
x2 1

x
x²  x  1
dx converge aussi
c)
0
1
x(x  1)
dx

 1 
.

 0
1
x(x  1)
dx =
 0
1
x(x  1)
dx +

1
1
x(x  1)
dx

Donc
 0
x
x²  x  1
dx est convergente
1


 Etude de
0
1
x(x  1)
dx

b)
 0
1
x²  x
dx
Au voisinage de 0 , 1
x(x  1)
 1
x
. Or

1
1 dx converge
x
 1  0

 0
1
x²  x
dx =

0
1
x²  x
dx +

1
1
x²  x
dx


1
1
x(x  1)
dx converge aussi.
0

214
 1 1
 Etude de
1
1
x(x  1)
dx
 ln x dx  lim  ln x dx
0
t 0
t
=

Au voisinage de + , 1  13
1
x(x  1) x2
lim  x ln x  x 1t  lim (1  t ln t  t)  1 ; donc
t 0 t 0  ln x dx
0
  1
Or
1
1 dx converge 
3
x2 
1
1
x(x  1)
dx converge aussi . converge ; d’où la convergence de l’intégrale
 1ln xx dx
0
.

 (1 1x )² dx

Donc
 0
1
x(x  1)
dx est convergente . f)
0
3

 1 esin x  1  1 . Au voi sin age de 1 , 1  1

  
esin x esin x (1  x3 )² (1  x)²(1  x  x²)² (1  x3 )² 9(1  x)²
d) dx = dx + dx
0 x 0 x 1 x 1 1

x]0, +[ , - 1  sinx  1 


e 1

esin x
 e
Comme
 1
0 (1  x)²
dx diverge , alors
 (1 1x )² dx
0
3
diverge

x x x
aussi.
1 1 esin x

 1 dx converge ,
 x dx converge aussi.

sin x
1

x g) dx
0 0 0
e  cos x
x
 
e1
 x
sin x


e
dx diverge  dx diverge aussi . Donc Au voisinage de 0 , à l’ordre 1 : sinx  x , ex – cosx  x , d’où :
x
 x  1
1 1 sin x
 ex  cos x x x

esin x
dx diverge car somme d’une intégrale convergente et
1

 
0 x 1 dx converge , alors
1 sin x
Comme dx converge aussi .
d’une intégrale divergente. 0 x 0
e  cos x
x



 1
1

 ln x dx h) dx
e) 3 x4  1
0
1 x 0

 1 2 

 1
 1
 1
 1
Au voisinage de 0 , ln x  ln x
1x dx = dx + dx + dx
0 3 x4 1 03 x4 1 1 3 x4 1 2 3 x4 1

1 2
 Etude de
 03
1
x4  1
dx et
 1 3
1
x4  1
dx

215
1 1 


Au voisinage de 1 ,  1
3 x4  1 3
1
II- In = dx
4(x  1) 3
0 (x²  1) n
1 2 1°) Démontrons que In existe pour n  N* ; c’est à dire In est
Comme
 (x  1)
0
1
1
3
dx et

1 (x  1)
1
1
3
dx convergent , alors convergente.
 1 
1 2
 1 dx =
 1 dx +
 1 dx
 03
1
x4  1
dx et

1 3
1
x4  1
dx 0
1
(x²  1) n 0 (x²  1) n 1 (x²  1) n

convergent aussi .  0
1
( x²  1 ) n
dx est une intégrale définie


 Etude de
 2 3 x4
1
1
dx
 Etude de
1

1
( x²  1 ) n
dx



1 1  12n
Au voisinage de + ,  14 , comme 1 dx , alors
4
Au voisinage de +  ,
3 x4  1
x3 2 x3 (x²  1) n x



 1 dx converge ( car 2n > 1 ) , alors
 2 3
1
x4  1
dx converge aussi. Comme
1 x 2n



Donc



0 3
1
x4  1
dx est convergente.  1
1
( x²  1 ) n
dx converge aussi.



i)

2 1 et  a sin t

dt , a R
Donc In =
 0
1
( x²  1 ) n
dx est convergente.
0
2°) Calculons I1
Au voisinage de 0 , à l’ordre 2 :
et = 1 + t + t2² + o( t² )  t

sint = t + o ( t² )
I1 =
 0
1 dx  lim
x²  1 t    0
1 dx  lim
x²  1 t  

arctgx 0t
1  et  a sin t  lim arctgt  
(a  1)t  t2²  o(t²) t   2
  a  1  12
t² t² t
2 1  et  a sin t

0 t²
dt converge si a = 1 et diverge si a  1.

216
 1.3.5......(2n  3)
3°) Intégrons par parties In =
 0
1
( x²  1 ) n
dx In =
2.4.6......(2n  2)
I1

Multiplions et divisons In par 2.4.6….( 2n – 2 )

 u'  1  u  x 1.2.3.4.5.6......( 2n  3 )( 2n  2 )
  Alors : In = I1
Posons : 
v  1   v'   2nx 2.4.6......( 2n  2 ) ²
 (x²  1) n  (x²  1) n 1 ( 2n  3 )!
  = I1
 
t  2.2......2  1.2......( n  1 )  ²

In  lim 
t   
x
(x²  1)
 + 2n
n  0

(x²  1) n  1
dx =
2 2n  2 ( n
( 2n  2 )!
. 
 1 )! ( n  1 )! 2
 0
 ( 2n  2 )!  n 1
 = . = C
 lim t
t   (t²  1) n
+ 2n
 0
x²  1  1 dx
(x²  1) n  1
2 2 n 1 ( n  1 )! ( n  1 )! 2 2 n 1 2n  2

 
In = 2n
 0
dx
(x²  1) n
- 2n
 0
dx
(x²  1) n 1
, In = 
2 2 n 1 C
n 1
2n  2

car lim t = 0
t   (t²  1) n III-
In = 2n. In - 2n. In+1 
Montrons que les intégrales
 0
e  ax . cos bx dx et

 2n. In+1 = ( 2n – 1 ). In  In+1 = 2n  1 In 


2n
 0
e  ax . sin bx dx sont absolument convergentes.

4°) Déduisons la valeur de In  x  [ 0 , + [ ,


e  ax . cos bx  e  ax et e  ax . sin bx  e  ax
I2 = 1 I1  
2 t

I3 = 3
4
I2  0
e  ax dx converge car
 0
e  ax dx  lim
t    0
e  ax dx

t
I4 = 5 I3  e  ax 
6   1
................................................
 lim  
t   a  = a
 
In = 2n  3 In-1 0
2n  2
En multipliant membre à membre ces égalités , on obtient :

217
   

Donc
 e  ax . cos bx dx et
 e  ax . sin bx dx
 
2 2
IV- Montrons que les intégrales ln sin x dx et ln cos x dx ont
0 0 0 0
 
un sens et sont égales.
convergent c’est à dire
 e  ax . cos bx dx et
 e  ax . sin bx dx  

 
0 0 2 2
Posons : K ln sin x dx et L  ln cos x dx
sont absolument convergentes. 0 0
 Montrons d’abord que K = L
 

 

2°) I = e  ax . cos bx dx , J = e  ax . sin bx dx

2
0 0 K ln sin x dx
0
Intégrons par parties I
Posons u =  - x  du = - dx
 u'  e  ax  u   1 .e  ax
 2
Posons :   
a
v  cos bx v'  b sin bx Si x = 0 , u =  ; si x =  , u = 0
2 2
  


t
 e  ax  0

  
b e  ax . sin bx dx
cos bx  - a
2 2
I  lim  K ln sin x dx =  ln cos u du  ln cos u du  L
t  
a 0 
 0 0 2
0

  at   Montrons que K et L ont un sens c’est à dire qu’elles convergent.


 lim   e cos bt  1  = 1 - b J Il suffit de montrer que l’une d’elles converge.
t    a a  a a 


2
K ln sin x dx
Intégrons par parties J 0

u   1 .e  ax Au voisinage de 0 , sinx  x  ln sinx  lnx


 u'  e  ax   
Posons :   
a

 
2 2
v  sin bx  v'  b cos bx Comme ln x dx converge , alors ln sin x dx converge
0 0
t
  at   aussi.
J  lim   e
t   

a
sin bx  + b
 0 a  0
e  ax . cos bx dx Déterminons leur valeur commune en calculant leur somme.
  

 ln sin x  ln cos x  dx   


2 2 2

  at  b K+L = ln sin x. cos x dx  ln sin 2 x dx


2
 lim   e sin bt   I = b I 0 0 0
t    a  a a  

 ln sin 2x  ln 2 dx   

ln sin 2 x dx    ln 2  M
2 2
3°) Déduisons les valeurs de I et J 2K = ln 2 
2 2
0 0
 I 1bJ I  a 
 

a a  a ²  b² 2
 b  b Calculons M = ln sin 2 x dx
 J I J  0
 a  a ²  b²
Posons t = 2x  dt = 2dx ; si x  0 , t  0 ; si x =
 , t =
2
218
 
 D’où :
  
M =
1 ln sin t dt  1 2
ln sin t dt  1 ln sin t dt
2 0 2 0 2 
2 J =

   (1  3e ) e 

 
2


1 2
= 1K+ ln sin t dt (1  3e )
2
e
y
dy  (1  e )
2
ye
y 2
dy  (1  e )  ( y  1)e
y 2 2 y 2
2 2 
2 0 0 0 0
Posons s =  - t  t =  - s  dt = - ds -2 -2
= (1 – e )( 1 – 3e ) + ( 1 – 3e ) (1 – e ) = 2(1 – e )( 1 – 3e ) -2 -2 -2 -2

Si t =
 , s =  ; si t   , s  0


2 2
 c) K = dxdy , D est défini par 0  x  1 , x   y   x


0


D’où : M = 1 K -
1 ln sin s ds = 1K+
1 2
ln sin s ds
D
2 2  2 2 0
2
x  y  x
= 1K+ 1K = K
2 2 x y x  ou
Finalement : 2K = -
 ln2 + K  K = -
 ln2
- x  y  -x y
2 2
Il en résulte : K = L = -
 ln2
2

LES INTEGRALES MULTIPLES D1

I- Calculons les intégrales doubles suivantes : 0 D2 1 x


D = D1D2

a) I =
 x ² y dxdy , où D = [ 1 , 2 ] x [ 0 , 1 ]
D


   2  1
 y²  1 7  dxdy =

 
3 2
I = x ² y dxdy =  x ² dx   y dy    x     D
D   3 
1 0 1  2 0 6  x  x
1 1   1 1 1

   dy  dx 
 x 
 
  

  x
dy  dx 
  ( x  x ) dx 
 ( x  x ) dx  2
 ( x  x ) dx  1
6

0 0 0 0 0
 ( x  y)
b) J = ( x  y).e dxdy , où D = [0,2]x[0,2]
3  5  3

   
5
D
d) L = ( x  2 y)dxdy   ( x  2 y ) dx  dy   x ²  2 xy  dy

  xe

dx    2  y²  4
2 2


 ( x  y) x x y D 3 y²  4 3
J = ( x  y ).e dxdy    ye e dy
D 0  0  =

   ye 
 9  8y²  y 4   5

 xe dx = 
3
 25 ( y ²  4)²   25 ( y ²  4)² 

3


3


3
 dy   9 y  4 y  y 
3
2 2 

2
x x x x x 2 x 2   10 y   2 y( y ²  4)  dy     dy 
 ye xe dx  y e dx   ( x  1)e 3  2 2  3  2 2  3  2  2 3 10  3
0 0 0 0 0    
= 1 – 3e-2 - ye-2 + y = 1 – 3e-2 + y(1 – e-2)

219
=
252 Dans D1 ,  x – y  = y – x , car x – y  0
5 Dans D2 ,  x – y  = x – y , car x – y  0
e) M =
 D
x dxdy y D’où P =
 ( y  x ) dxdy +  x  y dxdy
D1 D2
Représentons le domaine D. 1  1  1  1 x

D

 
 ( y  x ) dy  dx 
 1

  
x
 ( x  y ) dy  dx
 
 1 1

=
 y² 1  y²  x

1


1


1


1
A   xy  dx   xy   dx   x ²  x  1  dx   x ²  x  1 dx
1 x 1 2 x 1  2  1 1  2 2 1 2 2
1  

3 1
1  1  1 1  31 = x ²  1 dx   x  x  8
   xy 
1
M= 
 x dy  dx  dx  x  x ²  dx   x ²  x   1 1  3  1 3
0  x  0 x 0 2 3 0 6
ou encore M =
 y3  1
 y 

1 1 y 1
y²  ( x ²  y ²)

   
 x dx  dy   x ²  dy  h) T = xy.e
 0  dx     1 dxdy
 2  0 2  6  0 6
D
0   0 0

 xy.e
 ( x ²  y ²)
f) N = dxdy y
D

    y.e dy
 8 2y   y² 8 2y 8
Représentons le domaine D :
   x.e
x² 1 x²  y²  y² 5y²
= dx  y.e dy  e y.e dy  1
 y.e
2 2 D
0 0  0 0 0
y = x/2
=  .e
1
2
1
2
 y²
 1
10
.e
5y²
 8

0
 e
320
 5e
20
64
4

g) P =
 D
x  y dxdy y x

Représentons le domaine D. 1

 ( x ²  y ²)
T = xy.e dxdy
D1 D

  e   y.e dy
   y²  

 
2y 2y
x ² 1 x ² y² y² 5 y ²
-1 1 x =  x.e dx  y.e dy  y.e dy  1
 y.e
 2 2
D2
0  0  0 0 0

-1
=
1
lim
2 t  
 1
2
.e
 y²
 1
10
.e 
5y²
t

0
1
5

Comme D = D1D2 , P =
 D1
x  y dxdy +
 D2
x  y dxdy

220

xy
i) V = e dxdy
D
Représentons le domaine D : x–y<1  x–1< y <x+1
W =

2

1
2( e
2u u
 e )du  e  2u
 2e
u
 2

1
4
 e  3e ²  2e
x+y<1  -1-x < y <1–x k)
y
e x   e y   e z dz dy dx
1 x x y

1  D
e x  y  z dxdydz   0  0  0  
x+1 1-x
  e x   e y e x  y  1 dy dx
1

0  0
x


 
-1 D1 D2 1
x 0  0
x

  e x   e x  2 y  e y dy dx
1



-1-x x-1
 e  dx   e  e    
1 x 1 1
1 x 2y 1 3x 1 4x 2x
 32 e  1 dx   32 e  e dx
x
e
y x x x
= e e
0 2 0 2 0 2
0
-1
=  e  e   e 
D = D1D2 4x 2x x 1 4 2
1 3
e 1 3
e e 3
8 4 8 4 8
0

 
xy xy
V = e dxdy + e dxdy
D1 D2
x 1 1 x y y = 3x²
x   
0 1

 e 
   e dy  dx  e  e dy  dx
y x y
= II 48 y = 12x
1   x 1  0  x 1 

4


12 x

 e e  dx   e e  dx
x 1 1°) I dx f ( x , y )dy
y 1 x
0 1
x y x
V = 0 3x ²
1  x 1 0 x 1 Le domaine d’intégration est défini par :

 e e  e dx   e e  e  dx
0 1
x x 1  x 1 x 1 x x 1
=
1 0

=  e  e dx   e  e  dx   e 2  e x
0
1
2x 1 1 1
0
2 x 1
2 x 1
1
0  2 x 1  1
 ex  e 
2 0
0 4 x
  1 
1 1 y y
=
e  e  e 1  e  e  e  e  e 1  2sh1 x  [ 0 , 4 ] et 3x²  y  12x ou y  [ 0 , 48 ] et x
12 3
2 2 2 2
y 4
1  2 x  4 2 x
e
x

   
y
e dxdy   e dy  dx 
y e 48
j) W =
 
 dx I  dx
3
f ( x , y ) dy
D x 1 x  x
 1 x 0
y
12

Posons : u = x  du =
dx
2 x
Si x = 1 , u = 1 ; si x = 4 , u = 2

221
1 1

 
dxdy
2°) a) I 1  ( x ²  xy ) dx .dy b) Calculons I 2 
3
0 0 D ( x ²  y ²)
 x  1
(u  v ) où D = { ( x, y ) / 0  x , 0  y , x² + y² - 2x – 2y  0 }
 u  xy
  2
   en utilisant le changement de variables : x =
u , y =
v
1

 v  xy  y  (u  v ) u ²  v² u ²  v²
 2
x0  u 0 ; y  0  v  0 ;
1 x² + y² - 2x – 2y  0  1 – 2u – 2v  0
x² + xy = ( u²  uv )
2
x=1  u+v = 2  v = 2–u ; x=0 u+v = 0  v = -u 1 3
 ( u ²  v ²) ; dx.dy =  J  du.dv
y=1  u–v = 2  v = u-2 ; y=0 u-v = 0  v = u 3
( x ²  y ²)
x x v²  u ²  2 uv
D’où le nouveau domaine après changement de variables: D( x , y )
où J = 
u v

( u ²  v ²)² ( u ²  v ²)²
  1
y y  2 uv ( u ²  v ²)²
D( u , v )  v²  u ²
v u v ( u ²  v ²)² ( u ²  v ²)²

  (u²  v²)  (u²  v²) (u²  v²)²   (u²  v²)du.dv


I2 
dxdy

3
J du.dv 
3 du.dv
v=u v=2-u 3
D ( x ²  y ²)   

u
1 2 où :  = { ( u , v ) / u  0 , v  0 , 1 – 2u – 2v  0 }
v = -u v=u-2

x x Représentons le domaine 
1 1
D( x , y ) v
 1
u v 2 2
dx.dy =  J  du.dv où J =  
D( u , v ) y y 1
 1 2 ½
u v 2 2
1 1  1   2  2u   v= ½-u
  
u
I1 
0 0
( x ²  xy ) dx .dy  1 
4  0



( u ²  uv ) dv  du 
u    1



( u ²  uv ) dv  du 
u 2  
 1   2  2u    1 2 2u 
 
u
 1
  u ² dv  du   1 
 u ² v  u ² v
u
 u ² dv  du   du  du 
2    0 ½ u
0  0  1  0   2  0 0 1 0 

 u²( 
1 1 1
u

 (u²  v²)du.dv   du   u )  1 ( 1  u ) du  1
2 2 2 3
 1 2    4 1  3 4  2
I2  ( u ²  v ²)dv  1
 1 
  u ²(2  u ) du   1   u    2u  u    1  1  16  4  2  1   7
3
u du  2 3 2 96
2   4  1  2  4 3 3 4  12  0 0 0
0 1  2  4 0  3

222
III- IV- y
a)

dxdy
1°) Calculons I( a )  ,
D( a ) y(1  x ²) ln x

où D(a) = { (x , y) / 1 y  x  a } , avec a  1
-R 0 R x
Représentons le domaine D(a).

y y=x b) On a: R  x  R ; 0  y  R²  x²

R²  x²

  
R
1 D'où : x ² y dxdy  x ² ydydx
D R 0
R²x²
 y² 

R

0 1 a x  x²  dx
R  2 0
R
 3 5 5


R
x ² ( R ²  x ²)dx  1  R ² x  x   2R
 
a


x


a
I( a ) 
dxdy
 dx .
dy
 dx  arctga   
D( a ) y(1  x ²) ln x 1 (1  x ²) ln x 1 y 1 1  x² 4 R 2 2 3 5
R
15

lim I( a )   V-
a   4
Pavé Q Triangle T
2°) Pour que f soit la densité d’un couple de variables aléatoires, il faut y y
que :
 f ( x, y)dxdy  1
R² 1 1
En passant en coordonnées polaires ; c’est à dire en posant :
x = cos , y = sin où  > 0 , 0 <  < 2

 f ( x, y)dxdy  1 devient
R² 0 1 x 0 1 x
2 

 d  .e d  2k. 2  k  
1 k 1 1  ²
1 1

  
0 0 S=
dxdy
 dx dx  ( Arctg1)²   ²
Q (1  x ²)(1  y ²) 0 1  x² 0 1  x² 16

223
  1 S  ² x ²  y ² dx
dxdy d) xdy – ydx =
(1  x ²)(1  y ²) 2 32
y  
T
dy y y 2
xdy = x ²  y ² dx   1  
 ( E1 )
dx x x
y dy
Posons  u  y  ux  dy  udx  xdu   u  x du
x dx dx
LES EQUATIONS DIFFERENTIELLES L'équation ( E1 ) devient :
u  x du  u  1  u ² 
 x
du  dx  du  dx
I- dx 1  u² x 1  u²
a) y’ = - ex+y 
dy
 e
xy
 e-y dy = - ex dx On obtient : ln u   
1  u ²  ln cx
dx
y  y² 
c’est à dire ln     ln cx
  1
y x
  e dy  e dx x x² 
 
 e-y = ex + c y y² 
 - y = ln ( e + c )  y = - ln ( ex + c )
x    1   cx  y  x ²  y ² = cx²
x x² 
 
 x ²  y ² = ( cx² - y)
b) dy – sinx.cosx dx = 0  dy = sinx.cosx dx  x² + y² = ( cx² - y )²  x² + y² = c²x4 – 2cx²y + y²
 y =
 sin x. cos x dx   sin x d(sin x )  2cx²y = c²x4 – x²
 y =
cx ²  1
 y =
sin ² x  c 2 2c
2

 e) xy² dy = ( x3 + y3 ) dx = 0
x
c) y’ = 2.ex.cosx  dy = 2.ex.cosx dx  y  2 e . cos x .dx
3 3
dy x y
xy² dy = ( x3 + y3 ) dx 
 e . cos x.dx  e (A. cos x  B. sin x )  c
x x 
dx xy ²

 x² 
dy y
 ( E2 )
dx y² x
e . cos x  e ( A. cos x  B. sin x )  e ( A. sin x  B. cos x )  e ( A  B) cos x  ( B  A) sin x 
x x x x
y dy
On a : cosx = (A + B)cosx + (B – A)sinx Posons  u  y  ux  dy  udx  xdu   u  x du
x dx dx
A + B = 1 et B – A = 0  A = B =
1
 L'équation ( E2 ) devient :
2 3
D'où : y = ex ( cosx + sinx ) + k u  x du  1  u  u ² du  dx 
dx u² x  
u ² du  dx  u  ln x  c
x 3

224
y
3 ( 1 + x² )y’ + xy = 2x
 ln x  c  y  x 3 3 ln x  k Equation homogène associée : ( 1 + x² )y’ + xy = 0 
3
3x
dy xy dy 1 2 xdx y 1 c
     ln   ln(1  x²)  y h  , cR
f) y' - y tgx + cos²x = 0 ( E3 ) dx 1  x² y 2 1  x² c 2 1  x²
Equation homogène : y’ – y tgx = 0 Recherche d’une solution particulière yp :
c( x )
 y sin x   sin x dx 
 
   sin x dx  ln   ln cos x
dy dy dy y Posons yp 
dx cos x y cos x y cos x c 1  x²
c ; cR En dérivant et en remplaçant dans l'équation ( E4 ) ,
 yh 
cos x on a : c’(x) = 2x
1  x²


 c(x) = 2 xdx  2 1  x ²  y = 2
p
Recherche d'une solution particulière yp 1  x²
y = yh + yp =
c  2 , y(1) = 3  3 = c 2  c  2 ,
c( x )
Posons yp  1  x² 2
cos x
donc y = 2 2
En dérivant et en remplaçant dans l'équation ( E 3 ) ,
1  x²
on a : c’(x) = - cos3x

 cos
3
 c(x) =  x.dx h) y’ – 2xy = ( 1 – 2x )ex (E5) ; y(0) = 3
L’équation homogène associée y’ – 2xy = 0 admet pour solution :
Linéarisons cos3x.
 

yh = c.e ; cR
3  e ix  e  ix  3 ( e 3ix  3e ix  3e  ix  e  3ix ) 3ix
e e
3ix ix  ix
 3( e  e )

cos x   
2   8

8
Recherche d'une solution particulière yp
 
=
2 cos 3 x  6 cos x  1 cos 3 x  3 cos x x²
Posons yp = c( x ).e
8 4 4
En dérivant et en remplaçant dans l’équation (E5) , on obtient :

3
c(x) =  cos x.dx

x x² x x² x x²
c’(x) = (1  2 x ).e  c( x )  (1  2 x ).e dx  e

 
1 cos 3 x .dx  3
=  cos x .dx   sin 3 x  3 sin x x
4 4 12 4  yp = e
x² x
yp   1 sin 3 x 3
 tgx
Donc y = yh + yp = c.e e
12 cos x 4 x² x
Or y(0) = 3 ;  3 = c + 1  c = 2 , d’où y = 2.e e
et y = yh + yp =
c  1 sin 3 x  3 tgx
cos x 12 cos x 4
i) y’ – 3y = 2.e3x (E6) ; y(1) = 4.e3
g) ( 1 + x² )y’ + xy – 2x = 0 ( E4 ) ; y(1) = 3 L’équation homogène associée y’ – 3y = 0 admet pour solution :

225
yh = c.e
3x
; cR - u’ + u = cosx + sinx (2)
L’équation homogène associée à (2) admet pour solution uh = c.ex
Recherche d'une solution particulière yp
3x
Posons yp = c( x ).e Recherche de up
En dérivant et en remplaçant dans l’équation (E6) , on obtient : Posons up = c(x).ex
c’(x) = 2  c(x) = 2x et yp = 2x e3x ; donc y = yh + yp = c.e3x En dérivant et en remplaçant dans l’équation (3) , on a :
+ 2x.e3x c’(x) = - (cosx + sinx).e- x
Or y(1) = 4e3 ;  4e3 = (c + 2).e3  c = 2 ,

x x
D’où c(x) = - (cos x  sin x ).e dx  cos x .e et par suite
d’où y = 2( 1 + x ).e3x
up = e-x.cosx .ex = cosx
3
 u = uh + up = c.ex + cosx
 1  2 x  0 (1)
y
j) y-4y’ +
3 3 Or u = y –1
 y = 1  1
4 x
Multiplions l’équation (1) membre à membre par y ; on obtient : u c.e  cos x
II-
 1  2x y
y 4
y' (2) , c’est une équation de Bernouilli.
3 3 a) y" – 4y’ + 4y = (x² + 1).e2x (1)
1 u' y 4 Equation homogène associée à l’équation (1) : y" – 4y’ + 4y = 0 (2)
Posons u = y1 – 4  y = uy4  y’ = 
3 L’équation caractéristique associée à l’équation (2) k² - 4k + 4 = 0
En remplaçant dans l’équation (2) , y et y’ par leurs valeurs, on obtient : admet une racine double k = 2
u’ – u = 2x – 1 (3) D’où yh = (C1 x + C2 ).e2x
L’équation homogène associée à (3) admet pour solution u h = c.ex
Posons up = c(x).ex Recherche de yp
En dérivant et en remplaçant dans l’équation (3) , on a : Le second membre de (1) est f(x) = (x² + 1).e2x
c’(x) = (2x – 1).e- x Posons y = u.e2x
y’ = ( u’ + 2u ).e2x , y” = (u” + 4u’ + 4u ).e2x
 (2x  1).e
x x
D’où c(x) = dx  ( 2 x  1).e

et par suite up = - 2x – 1 L’équation (1) devient en remplaçant y” , y’ et y par leurs valeurs, on


u = uh + up = c.ex – 2x – 1 obtient :
–3 1  1 u" = x² + 1 (3)
Or u = y  y =
3
u 3 x Comme a = b = 0 , posons up = x² (x² + x +  )
c.e  2x  1
u’p = 4x3 + 3x² + 2x , u"p = 12x² + 6x + 2
k) y’ + y – y² ( cosx + sinx ) = 0
En remplaçant dans l’équation (3) ,
on obtient : 12x² + 6x + 2 = x² + 1
y’ + y = y² ( cosx + sinx ) (1)
  =
1 ,  = 0 ,  =½
Posons u = y1 – 2  y = uy2  y’ = -u’y²
12
En remplaçant dans l’équation (1) , y et y’ par leurs valeurs, on obtient :

226
4  4  2x L’équation caractéristique k² - 6k + 5 = 0 admet deux racines réelles
Donc : up =
x  x²  y p  u p .e
2x
  x  x ² .e
12 2 distinctes :
 12 2 
k1 = 1 , k 2 = 5
 x
4
x²  2x
y = yh + yp =  C1x  C 2   .e
 12 2  D’où yh = C1.ex + C2.e5x

b) y " – y = 4x e x Recherche de yp
Equation homogène associée : y " – y = 0 Le second membre f(x) = 5x² + 3x + 4 est un polynôme du second degré.
L’équation caractéristique k² - 1 = 0 admet deux racines réelles Comme b = 5  0 , on pose yp = x² + x + .
distinctes : k1 = 1 , k2 = -1 En dérivant et en remplaçant dans l’équation donnée on trouve :
= 1 ,  =3,  = 4
D’où yh = C1.ex + C2.e – x yp = x² + 3x + 4
y = yh + yp = C1.e3x + C2.e5x + x² + 3x + 4
Recherche de yp y(0) = 3  C1 + C2 = -1 ; y’(0) = 2  3C1 + 5C2 = - 1
Utilisons la méthode de la variation des constantes : D’où C1 = - 2 , C2 = 1 et y = - 2e3x + e5x + x² + 3x + 4
Posons yp = C1(x).ex + C2(x).e – x où les fonctions C1(x) et C2(x) sont
telles que : d) y " – 3 y’ + 2y = 10 sinx , y(0) = 6 ; y "(0) = 0

 C ' ( x ).e x  C ' ( x ).e  x  0 Equation homogène associée y“ – 3y’ + 2y = 0


 1 2 L’équation caractéristique k² - 3k + 2 = 0 admet deux racines réelles
 ' ' x
distinctes : k1 = 1 , k2 = 2
x x
C1 ( x ).e  C 2 ( x ).e  4 x.e
D’où yh = C1.ex + C2.e2x
On obtient : C1’(x) = 2x et C2’(x) = -2x.e2x
Recherche de yp

 2 x .e dx    x  1  e
2x 2x
C1(x) = x² et C2(x) = Considérons l’équation : y " – 3 y’ + 2y = 10eix (E) et soit zp une
 2
solution particulière de cette équation.
yp = C1(x).ex + C2(x).e – x = x².ex +   x  1  e .e– x =  x ²  x  1  e
2x x
 = i n’est pas racine de l’équation caractéristique, posons zp = .eix
 2  2
y = yh + yp = C1.ex + C2.e – x +  x ²  x  1  e
x
L’équation (E) devient : - .eix – 3i.eix + 2eix = 10.eix   = 1 + 3i
 2
Zp = ( 1 + 3i) eix = (1 + 3i )( cosx +i sinx )
y =  C1  x ²  x  1  e + C2.e – x = C 3  x ²  x  e + C2.e – x
x x
= ( cosx – 3sinx ) + i( sinx + 3cosx )
 2
Alors yp = Im(zp) = 3cosx + sinx
y = yh + yp = C1.ex + C2.e2x + 3cosx + sinx
c) y“ – 6y’ + 5y = 5x² + 3x + 4 , y(0) = 3 , y’(0) = 2
y(0) = 6  C1 + C2 = 3 ; y "(0) = 0  C1 + 4C2 = 3
Equation homogène associée y“ – 6y’ + 5y = 0 (2)
On obtient : C1 = 3 , C2 = 0 et y = 3.ex + 3cosx + sinx

227
e) y“ + 3y’ + 3y = cos²x L’équation caractéristique k² - 7k + 12 = 0 admet deux racines
Equation homogène associée y“ + 3y’ + 3y = 0 k1 = 3 , k 2 = 4
L’équation caractéristique k² + 3k + 3 = 0 admet deux racines  yh = C1.e3x + C2.e4x
complexes conjuguées : k1 = - 3 + i 3 , k2 = - 3 - i 3
Recherche de yp
D’où yh = e - 3x [ C1cos 3 x + C2.sin 3 x ]
Posons y = u.ex  y’ = (u’ + u).ex , y" = (u" + 2u’ + ²u).ex
Recherche de yp
L’équation (F1) devient : u" + (2 - 7)u’ + (² - 7 + 12 )u = x (F2 )
Le second membre f(x) = cos²x
2
 e ix  e  ix   Si ² - 7 + 12 = 0   = 3 ou  = 4
=    1 ( e 2ix  e  2ix  2)  2 cos 2 x  2  cos 2 x  1
2  4 4 2 2
 
  = 3 , on a b = 0 , on pose : up = x(x +  ) = x² + x
f(x) = f1(x) + f2(x)  yp = y1 + y2 En dérivant et en remplaçant dans l’équation (F2) , on obtient :
 = -
1 ,  = -1
 Recherche de y1 : y“ + 3y’ + 3y =
cos 2 x (E ) 2
1
2
=  x²  x    x ²  x .e
3x 3x
2i n’est pas une racine de l’équation caractéristique , on pose y1 = A cos2x  up et y p  u p .e
2  2 
+ B sin2x
y1’ = - 2A sin2x + 2B cos2x , y1" = - 4A cos2x – 4B sin2x   = 4 , on a b = 0 , on pose : up = x(x +  ) = x² + x
Comme y1 doit vértifier l’équation (E1) , on a : En dérivant et en remplaçant dans l’équation (F2) , on obtient :
A = 
1 , B = 3 1  3 sin 2 x  1 cos 2 x 
 y1 = 1 ,  = -1
   =
74 37 37  2  2
1 (E )
 Recherche de y1 : y“ + 3y’ + 3y =  up = x ²  x   x ²  x .e
4x 4x
2
2 et y p  u p .e
2  2 
f2(x) =
1 est un polynôme constant . Comme b = 3  0 , on pose y =   Si ² - 7 + 12  0    3 et   4 , c’est à dire b  0 ,
2
2 On pose up = x + 
y2’ = y2" = 0
En dérivant et en remplaçant dans l’équation (F2) , on obtient :
y2 doit vértifier l’équation (E2) ; on a :  =
1 , c’est à dire y = 1
2
 =
1 ,  =
7  2
6 6
(   3)(  4 ) (   3)²(  4 )²
D’où yp = y1 + y2 = 1  3 sin 2 x  1 cos 2 x  + 1
  x
 7  2 
37  2  6 yp = up.ex =
e
x  
- 3x (   3)(  4 )  (   3)(  4 ) 
y = yh + yp = e [ C1cos 3 x + C2.sin 3 x ] +
1  3 sin 2 x  1 cos 2 x  + 1 Dans tous les cas y = y h + yp
 
37  2  6

x g) ) y " + 2y’ + y = e – x cosx


f) y " – 7y’ + 12y = x. e (F1)
Equation homogène associée y " + 2y’ + y = 0
Equation homogène associée y " – 7y’ + 12y = 0

228
L’équation caractéristique k² + 2k + 1 = 0 admet une racine double x 2 x² ( x  4 )²

Alors : y p  e 8
 1 e 8
k1 = k2 = -1 e
 yh = ( C1 + x.C2 ) e – x 2 2 2 2
( x  4 )²
 x²
et y = yh + yp = k .e 8
+
1 e 8
Recherche de yp
2 2
Considérons l’équation : y " + 2y’ + y = e (- 1 + i ) x ( E ) et soit zp une 
solution particulière de (E)
 = - 1 + i n’est racine de l’équation caractéristique ;
b) Pour que y soit une loi de distribution il faut que :

ydx  1
( x  4 )²
on pose zp =  . e (- 1 + i ) x    x²  
En dérivant et en remplçant dans l’équation ( E ) , y par z , on obtient :
 = -1,
 
ydx  1  k.

e 8
dx  1 .
2 2  
e 8
dx  1

 zp = - e (- 1 + i ) x

zp = - e – x (cosx + i sinx )  yp = Re(zp ) = - e – x cosx

u²
Nous savons que : e du  
y = yh + yp = ( C1 + x.C2 – cosx ).e – x 

En faisant le changement de variables : u  , v  x4


x
( x  4 )²
x 1  2 2 2 2
III- a) y' y  .e 8
(E) On obtient :
4 2 2  

 2 2 
Equation homogène associée : u² 2 2  v²
2k 2 e du  e du  1 , c' est à dire 2k 2  1  1  k 0

  xdx
 
 1
dy dy
y'  x y  0    x dx 
4 y 4 y 4 Donc pour que y soit une loi de distribution il faut que K = 0 ; c'est à dire
 x² y = yp
  x ²  y h  k .e
y 8 ( x  4 )²
 ln , k  R
k 8 1 e 8
Alors : y = C'est la loi de Gauss de moyenne 4 et
Cherchons yp sous la forme :
2 2
d'écart-type 2.
 x²  x² xk ( x ) 

8 ' 8 8
y p  k ( x ).e  yp  k ' ( x ).e  e
4 IV- A l'équilibre on a : Qo = Qd
( x  4 )²
 x²  et - 6P + 3P' + 4P" = t² + 5P - 9P' + 5P"  P" - 12P' + 11P = et - t² (1)
Comme yp doit vérifier l'équation (E) on a: k ' ( x ).e 8
 1 e 8
2 2
x ²  ( x  4 )²
Equation homogène associée : P" - 12P' + 11P = 0
x 2

e e L'équation caractéristique k² - 12k + 11 = 0 admet deux racines réelles


k ( x ).  1 8
e 8
dx  1 x 2
dx  e
2 2 2 2 2 2 distinctes k1 = 1, k2 = 11

Alors la solution homogène est : Ph(t) = C1 et + C2 e11t ; C1, C2  R

229
Recherche de Pp(t): 1 t²  24 t  266
P(t) = 3,44 et - 0,24 e11t  1 t.et 
Le second membre de l'équation (1) est de la forme : f(t) = f1(t) + f2(t) , 10 11 121 1331
avec : f1(t) = et et f2(t) = - t²
V- D(t) = a - b[P'(t) + P(t)] ; S(t) = c + d.P(t)
Cherchons Pp(t) sous la forme : Pp(t) = P1(t) + P2(t)
où P1(t) est une solution particulière de : P" - 12P' + 11P = et D(t) = S(t)  a - b[P'(t) + P(t)] = c + d.P(t)
et P2(t) une solution particulière de : P" - 12P' + 11P = - t²  a - b.P'(t) - b.P(t) = c + d.P(t)
 b.P'(t) + (b + d)P(t) = a - c
f1(t) = A emt avec m = 1, A = 1  P’(t) +
b  d P(t) = a  c (1)
m = 1 est racine simple de l'équation caractéristique ; b b
on pose : P1(t) = Bt. et
L'équation (1) est linéaire du 1er ordre
f2(t) = - t², C = 11  0  on pose : P2(t) = at² + bt + d Equation homogène associée à (1) : P’(t) +
b  d P(t) = 0
b
d'où : Pp(t) = Bt. et + at² + bt + d dP = - b  d P(t) 
P'p = Bet + Btet + 2at + b , P"p = 2Bet + Btet + 2a dt b
P( t )  bd t
 
dP   b  d dt  ln   b  d t  Ph ( t )  k.e b
Comme Pp(t) doit vérifier l'équation (1) on a : P b k b
- 10Bet + 11at² + (11b - 24a)t + 2a - 12b + 11d = et - t²
Par identification on obtient : Recherche d'une solution particulière de (1)
1 , a =  1 , b =  24 , d =  266  b b d t
B= 
10 11 121 1331 Posons : Pp(t) = k ( t ).e
1 1 24 266 bd
Pp(t) =  t.et  t²  t   b b d t b  d k ( t ).e  t
10 11 121 1331 P’(t) = k ' ( t ).e -
b

1 1 t²  24 t  266
b
P(t) = Ph(t) + Pp(t) = C1 et + C2 e11t  t.et  Comme Pp(t) doit vérifier l'équation (1), on obtient :
10 11 121 1331
bd bd


4259 (2) k(t) =
ac t
dt  a  c .e
t
P(0) = 3  C1 + C2 =
b b
e
1331 b bd
2 t  24 a c
P'(t) = C1 et + 11C2 e11t  1 et  1 tet  d'où : Pp(t) =
10 10 11 121 bd
483 (3)  b b d t a c
P'(0) = ½  C1 + 11C2 = et P(t) = Ph(t) + Pp(t) = k .e +
605 bd
(2) et (3)
Ps = lim P( t )  a  c
228932  3,44 , C =  15982  0,24 t   bd
 C1 = 2
66550 66550

230
A l'instant t = 0 , on a : P(0) = Po = k +
a c  k = Po -
a c
bd bd x’ = x - y + z
b) y’ = 2x - y + 2z
a c  b b d t a c z’ = y
Alors : P(t) = Po - .e +
bd bd
Sous forme matricielle ce système s’écrit :
x 1 1 1
   
dU  A.U , avec U   y  , A   2 1 2
dt    
VI- Résolvons les systèmes : z 0 1 0 
  
Déterminons les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
x’ = 2x + 4y (1) , x(0) = 2 PA() = - 3 +  = -( ² - 1 ) = -(  + 1)(  - 1 )
a) Les valeurs propres de A sont : 1 = 0 , 2 = -1 , 3 = 1
y’ = 3x + 13y (2) , y(0) = 1
Vecteurs propres de A :
Dérivons par rapport à t membre à membre l’équation (1) : a
On a : x " = 2x’ + 4y’ = 2x’ + 4(3x + 13y ) = 2x’ + 12x + 13( 4y )  
D’après ( 1 ) , 4y = x’ - 2x Pour  = 0 , A.V = 0 , avec V =  b  , A.V = 0
 
D’où : x " = 2x’ + 12x + 13 ( x’ – 2x ) = 15x’ – 14x c
Soit l’équation : x " – 15x’ + 14x = 0 ( E )  
L’équation caractéristique associée à l’équation ( E ) est :  c  a

k² - 15k + 14 = 0 qui admet pour solutions k 1 = 14 et k2 = 1 ;
  b  0
d’où : x(t) = C1.e14t + C2.et 
x(0) = 2  C1 + C2 = 2 ; avec a arbitraire
x’(0) = 2x(0) + 4y(0) = 8  a   1   1 
et x’(0) = 8  14C1 + C2 = 8      
V=    
0  a 0  a .V1 avec V1   0 
C1 + C2 = 2 et 14C1 + C2 = 8  C1 =
6 , C = 20      
2
13 13  a   1   1
6 .e14t + 20 .et      
Finalement : x(t) =
13 13  c  a

Pour  = -1 , (A + I3 ).V = 0   b  a
4y(t) = x’(t) – 2 x(t) 
=
84 e14t + 20 .et - 12 .e14t - 40 .et avec a arbitraire
13 13 13 13
=
72 .e14t - 20 .et  y(t) =
18 .e14t - 5 .et
13 13 13 13
231
 a   1   1   z (t)  
       1
V=    
a  a 1  a .V2 avec V2   1   t
        z 2 ( t )  .e
 a   1   1 
       z 3 ( t )  .e
t

 c  b 
  x( t )   1 1 0   
Pour  = 1 , (A - I3 ).V = 0   a  0      
 U(t) = PZ(t)   y( t )  =  0 1 1  .e  t 
avec b arbitraire      
 z( t )   1 1 1   .e t 
    
0 0  0
      t
 x ( t )    .e
V =  b   b 1   b.V3 avec V3   1  
       t t
b  1  1   z 2 ( t )  .e  .e
       t
A est diagonalisable car 1  2  3 ; donc A = PDP-1 ,
t
 z 3 ( t )     .e  .e

0 0 0  1 1 0
   
avec D =  0 1 0 , P =  0 1 1
    SERIES NUMERIQUES
0 0 1   1 1 1 
 
I – Etudier la nature des séries de terme général :
a) Un = n1/n , n  1 ,
dU  A.U s’écrit : U’(t) = PDP-1U(t) (1)
dt b) Un = ln ( 1 + 1/n ) , n N* ,
c) Un =
1  1 ,
-1 2n 2n  1
Posons Z(t) = P U(t)  U(t) = PZ(t) 3
L’équation (1) devient : PZ’(t) = PDZ(t) ; d) Un =
n  2n ²  5 ,
6 3
soit Z’(t) = DZ(t) c’est à dire : n  4 n  12 n  7
 z' (t)  0 e) Un =
1 ,
 z' (t)  0 0 0  z (t)  1 n²
 1     1    1  1 
 '     '  n
 2 
z ( t ) = 0 1 0  z2 (t)   z 2 ( t )   z 2 ( t )
   '
 '  0   f) Un = n²  n  n²  1
 z3 (t)   0 1   z3 (t)   z3 (t)  z3 (t) n ( n  1)
     g) Un = ,
( n  1)!

232
h) Un = 2.4....... 2 n ,
3
d) Un =
n  2n ²  5 , au voisinage de + , Un  1 or 1
n 6 3 3 3
n n  4 n  12 n  7 n n
i) Un =
1  ln n  1 , est le terme général d’une série de Riemann convergente ; donc (U n)
n n converge.
n
( 1) 1
j) Un = e) Un =
3/2 n²
n  1  1 
(1) ln n
n  n
k) Un = Apliquons le critère de Cauchy :
n
n lim n
Un  lim 1  1  1 , donc (Un) converge.
l) Un =
a ; aR , n   n   n e
1  2  ...  n  1  1 
n  n
m) Un =
a ; aR ,
n
1  ( 2a )
f) Un = n²  n  n²  1
n) Un = cos
n ²
2( n ²  pn  q )
; p,q  R
=
 n²  n  n²  1  n²  n  n²  1  n 1
n n²  n  n²  1 n²  n  n²  1
 tg  x  a   ; a  0 , 0  x  
o) Un =   
n   2 lim U n   1  0  la série ( Un ) est divergente
n   2

n ( n  1)
Solutions g) Un = , appliquons le critère de D’Alembert :
( n  1)!
U n 1 n ( n  1) ( n  1)! n 1
lim  lim .  lim  0  1
n   Un n   ( n  2)! n ( n  1) n   ( n  2)( n  1)
I- a) Un = n1/n
ln n  0 , quand n   ,  donc (Un) converge.
lnUn = lim U n  1  0  la
n n  
série (Un ) diverge. h) Un = 2.4....... 2 n , appliquons le critère de D’Alembert :
b) Au voisinage de +  , Un = ln( 1 + 1/n ) 
1 or
1 est le terme n
n

n n U n 1 2.4...... 2n ( 2n  2) n
1
général de la série harmonique ; donc (U n) est une série divergente. lim  lim . n  2 lim  2 1 ,
n   Un n   n 1 2.4....... 2 n n   n e
1  1 1 1 ( n  1)  1  1 
c) Un = = , au voisinage de + , Un   n
2n 2n  1 2 n ( 2 n  1) 4n ²
donc (Un) converge.
1 est le terme général d’une série de Riemann convergente ;
or
n² i) Un =
1  ln n  1 = 1  ln 1  1    1  o
n n n

 n

2n ²
 
1

donc (Un) converge.

233
Au voisinage de + , Un   1 or
1 est le terme général d’une lim U n  cos 
 0  la série peut converger.
2 2 n   2
2n n
pn  q n ²  ( pn  q ) 
série de Riemann convergente ; donc (Un) converge. n²  1  U n  cos  cos    
n n ²  pn  q n ²  pn  q 2( n ²  pn  q )  2 2( n ²  pn  q ) 
( 1)
j) Un = , U n  13 est une série de Riemann convergente, ( pn  q )
n
3/2  Un = sin car cos    x   sin x
n2 2( n ²  pn  q ) 2 
donc (Un) est absolument convergente. pn  q p
n  Si p  0 , au voisinage de + , 
(1) ln n ln n est une série de Bertrand divergente , n²  pn  q
k) Un = , Un  n
n n ( pn  q ) p
donc (Un) est semi-convergente.  sin 
n n
2( n ²  pn  q ) 2n
l) Un =
a  2a , Comme la série (1/n) diverge, alors (Un) diverge aussi.
1  2  ...  n n ( n  1)
pn  q q
U n 1  Si p = 0 , au voisinage de + , 
lim  lim n a  a n ²  pn  q n²
n   Un n   n2 ( pn  q ) q
 sin 
 Si a < 1 , (Un) converge absolument 2( n ²  pn  q ) 2n ²
 Si a > 1 , (Un) diverge Comme la série (1/n2) converge, alors (Un) converge aussi.

 Si a =1 a=1 ,
Converge si p = 0 ,  q  R
Un  2  2 quand n    , Conclusion (Un)
n ( n  1) n² Diverge si p  0 ,  q  R
Comme (1/n²) est une série de Riemann convergente, alors U n converge n
 tg  x  a   ; a  0 , 0  x  
p) Un =   
c’est à dire (Un) converge absolument. n   2
n
[Un]1/n =  tg  x  a  
m) Un =
a ; aR
  tgx ; quand n  
1  ( 2a )
n
 n  
 Si a <½ , Un  a n
, (Un) converge absolument

 si tgx < 1  x < , (Un) converge,
 Si a > ½ , U n  (1/2)n , (Un) converge absolument 4

 Si a =½  a=½ ,  si tgx > 1  x> , (Un) diverge
4

si a = ½ , Un = (1/2)n+1 , série géométrique convergente , si n  1  tg a 


n

a = - ½ , Un n’est pas définie .   tg    a     


si tgx = 1  x = , Un =
n

4   4 n    1  tg a 
 n 
n) Un = cos
n ² ; p,q  R
2( n ²  pn  q )

234
1  tg a En utilisant la méthode des coefficients indéterminés, on obtient a = ½ ,
ln Un = n.ln
n
; au voisinage de + , tg
a
 a b = -½
1  tg a n n
 1  1  1 
n
Un =
1 a 2  n  1 n  1
Donc lnUn  n . ln
n
 n ln  1  2a   2an  2a Sn =
1 a  n  n
1    
n n

 
n
lim LogUn = 2a  lim Un = e 2a
 0  (Un) diverge. U k  1  1  1   1 1
 31  ....  1 1 1
 41  ...  1
 n1  1
2 k 2  k  1 k  1 2 2 n 1 2 3 n 1 n 1
n+ n+ k 2
3 1 1
 4
 2n
 2 ( n  1)
II- Par le calcul direct de Sn , étudier la convergence des séries ayant les
3
termes généraux ci-dessous . Donner la somme de celles qui sont lim Sn  4
 la série (Un) converge et sa somme est S = ¾
n  
convergentes.
sin n ( n1 1) sin 1
a) Un =
1 ; n  2 , b ) Vn = ; n1, n ( n  1)
n²  1 b ) Vn =
cos n1 . cos n 1 1 cos 1
. cos 1
n n 1
n ( n  2) 1
c) Wn = ln ; n1 On sait que :  1  1
( n  1)² n ( n  1) n n 1
d) Tn =
1 ; n1 sin n ( n1 1)  sin  1
n
 1
n 1
  sin 1
n
. cos 1
n 1
 sin n 1 1 . cos 1
n
n 1 n 1 1
 Vn = tg
n
 tg n 1
III- Calculer la somme de chacune des séries de termes généraux Sn =
suivants :
 tg         
n n

a) Un =
n ²  n  1 ; n  0 , b ) V = ( n  1).2  n ².3
n
n n
; n0 ,

k 1
Vk 
k 1
1
k
 tg k 1 1  tg1  tg 21  tg 21  tg 31  ...  tg n 1 1  tg n1  tg n1  tg n 1 1
n! n!
 
1  1
n  tg1  tg n 1
  tg n 1
n ² 1  ( 1) 4
c) Wn = ; n0 lim Sn  
 la série (Vn) converge et sa somme est S = /4
n
2 n   4

n ( n  2)
Solutions c) Wn = ln ; n1
( n  1)²
Wn = ln
n
n 1
. nn  21  ln n
n 1
 ln n2
n 1
 ln n2
n 1
 ln n 1
n
1 1  a  b
 ln 
n n
II- a) Un = 
( n  1)( n  1)

n²  1 n 1 n 1 Sn =  k 1
Wk 
k 1
k2
k 1
 ln k 1
k

235
( n  1).2  n ².3
n n

 ln 32  ln 2  ln 43  ln 32   ln 54  ln 43   ....  ln nn 1  ln nn 21   ln n n 1  ln nn 1   ln nn  21  ln n n 1  b) Vn =
n!
; n0 ,

n2
= ln
n 1
 ln 2
n² = ao + a1n + a2n( n – 1)
lim S n   ln 2  la série (Wn) converge et sa somme est S = - ln2 = ao + ( a1 – a2 )n + a2 n²
n  
Par identification , on obtient : ao = 0 , a1 = a2 = 1
1  n² = n + n(n – 1)
d) Tn = ; n1
n 1 n  
( n  1) 2  n ².3
n n

Multiplions et divisons Tn par n 1 n , nous avons : 


n0
Vn = 
n 0
n!
Tn = n 1 n  n   n 
n ( n  1) 3
n
n .2 n .3
   
n
= 2 +
 T    k  1  k
n n  
Sn = n 0
n! n 0
n! n 0
n! n 0
n!
k
k 1 k 1 n 1 n 1 n2
 2  3
  2  1   3  2    4  3   ....   n    n  1  n
 3
n 1 
= 2
 ( n  1)!
n 1
+ e² + 3
 ( n  1)!
n 1
+ 9
 ( n  2)!
n2

= n 11 = 2e² + e² + 3e 3 3
+ 9e = 3e² ( 1 + 4e )

lim S n   
n  
la série (Tn) diverge
c) Wn =

n ² 1  ( 1)
n
 ; n0
n
2
III-
n²  n  1 ; n  0
Wn = n ²     
1 n
2
1 n
2
a) Un =
n! n² = n + n(n - 1)
  
n² + n – 1 = ao + a1 n + a2n( n – 1 )
 n  21    n ( n  1)  21     


n n 1 n
= ao + (a1 – a2)n + a2n² Wn = 2
n 0 n 0 n 0 n 0
  
Par identification : ao = - 1 , a2 = 1 , a1 = 2
 n  21   n ( n  1)  21    
n 1 n 2 1 n
= 1
2
 41  2
n 1 n 2 n 0
    
n(n  1)
 U n =
 n ² nn!  1 = -  1 + 2
 n +
 = 1 1
1  21 ²
 1 2  1  2  4  2  20
n0 n 0 n0
n! n0
n! n0
n! 2 4
1  2  1 
1 3 1
2
3 3
 
= -e + 2 n 1
1
(n  1)!
+  (n 1 2)!
n2

= -e + 2e + e = 2e

236
SERIES ENTIERES a n 1 n! 1  0   = + ; la série
lim  lim  lim
n   an n   ( n  1)! n   n 1
I- Déterminer l’intervalle de convergence de chacune des séries entières de
converge  x  R
terme général suivant :
n n
a) An(x) =
x , b) B (x) = xn.lnn , c) C (x) = n! x , D’où l’intervalle de convergence I = R = ]- , + [
n n
n! ( 2 n  1)
n

n² n b) Bn(x) = xn.lnn = = an.xn


d) Dn(x) =  1  1  x n , e) En(x) = x
 n a n 1 ln( n  1)
( 2n  1).2  lim ln n  1   = 1 ; la série
n
lim  lim
n   an n   ln n n   ln n

II- Pour chacune des séries entières suivantes, déterminer le rayon de converge  x  ] -1 , 1 [
convergence  étudier la nature de la série pour x =  et x = -  , puis Pour x = 1 , Un + ; la série diverge.
calculer la somme.
( n  1)( n  2) n D’où l’intervalle de convergence I = ] -1 , 1 [
a) Hn(x) = x , b) Yn(x) = n n
x ,
n! ( n  1)( n  2) n
n c) Cn(x) =
n! x
n  1 x n , d) W (x) = ( 1) n
( 2 n  1)
n
c) Tn(x) = n x
n
n ( n  1)2
n
3 n
a n 1 ( n  1)! (2n  1) ( n  1)  2n  1  n 1 n
 1  2   1
lim  lim .  lim .   lim
n! (2n  3)  2n  3  2 n   2n  3  2e
n   a n   n 1 n  
III- a) Déterminer le rayon de convergence des séries entières de terme n ( 2 n  3)
général:   = 2e
2n 2n 1 Pour x =  2e , le terme général ne tend pas vers 0 quand n tend vers
xR , Un(x) =
x et Vn(x) =
x
( 2 n )! ( 2 n  1)! + ; la série diverge . D’où l’intervalle de convergence I = ] –2e , 2e [
 
b) Soit U(x) = 
n 0
U n ( x ) , V(x) =  V (x)
n 0
n d) Dn(x) =
 n

 1  1  x n

Donner l’expression de U(x) + V(x) et U(x) – V(x) et en déduire les n


sommes U(x) et V(x). lim n
an  lim  1  1   e    1
n   n    n e
n² n
1 , D ( x)  1  1   1 
Pour x =     
Solutions e n
 n e
ln D n ( x )  n ² ln 1  1   n  n ² ln 1  1   1    21
 n   n  n  n  
n
I- a) An(x) =
x = an.xn
n!
237
 21 d W (x )
 Dn (x)  e  0 , alors la série (Dn(x)) diverge ; d’où et Vn(x) =
n   dx n
  
1 , 1[ n2
  
n
I = ]- Wn ( x )  x  x² x  x ²e x
e e n! n!
n 0 n 0 n 0

1 n Vn(x) =
d W (x )
e) En(x) = x dx n
( 2 n  1).2
n
  
dWn ( x )
lim
a n 1
 lim
( 2n  1).2
n
 lim 2n  1  1    2
 
n 0
Vn ( x )  
n 0
dx
 d
dx  W ( x )  (2x  x ²).e
n 0
n
x

n   an n  
( 2n  1).2
n 1 n  
2( 2n  1) 2
Un(x) =
d V (x )
( 1)
n
dx n
x = - 2 , Un(- 2) = terme général d’une série alternée   
2n  1 dVn ( x )
convergente
 U
n 0
n
(x)  
n 0
dx
 d
dx  V ( x )  ( x ²  4 x  2).e
n 0
n
x

x = 2 , Un( 2) =
1  1 au voi sin age de   , or  1  diverge
2n  1 2n n n n
 [Un(2)] diverge . D’où : I = [ - 2 , 2 [ b) Yn(x) = x
( n  1)( n  2)
2
a n 1 n1 ( n  1)( n  2) ( n  1)
( n  1)( n  2) n lim  lim .  lim  lim n ²  1  1
II- a) Hn(x) = x n   an n   ( n  2)( n  3) n n   n ( n  3) n   n ²
n!
Pour x = 1, Yn(1) 
1 , au voisinage de + ; donc la série diverge
a ( n  2)( n  3)
lim n  1  lim . n!  lim n  32  0     n
n   a
n
n   ( n  1)!. ( n  1)( n  2) n   ( n  1) Pour x = - 1 , Yn(-1) est le terme général d’une série alternée
La série converge  x  R. convergente.

Calculons sa somme : Calculons sa somme :


n  a  b ; on trouve a = - 1 , b = 2
 
( n  1)( n  2) n ( n  1)( n  2) n 1 n 2
U
n 0
n
(x)  
n 0
n!
x n  2  1
( n  1)( n  2) n 2 n 1
Considérons les séries de terme général :   

  
n n
( n  2) n  1 1 xn2 Yn ( x )  2 x  x
Vn(x) = x et Wn(x) = n  2 n 1
n! n! n 0 n 0 n 0
 n 1 3
  x  x²  x  
Nous constatons que : Un(x) =
d V (x ) x
x ]–1, 1 [ , ln( 1 – x ) = 
dx n
n 0
n 1 2 3

238
Pour x =  2 , Tn(x) =
1  1 ; la série converge.
  n2  n 1 n ( n  1) n²
 Yn ( x )  2
x²  x
n 2
 1
x  x
n 1
 2  ln(1  x )  x

  1 ln(1  x )
x n 1
n 0 n 0 n 0
( 1)  x 
n

 x  2 ln(1  x )  2  x  [ - 1 , 1 [ avec x  0 Considérons la série de terme général Vn(x) =


1 2
x² x 2 n 1
x

c) Tn(x) =
n  1 xn
n
Nous constatons que : Wn(x) =
 V ( t )dt
0
n
n 1
3 n
( 1)  x 
n 1 
 x 
n
   ( 1)
lim
a n 1
 lim
( n  2).3
n
 lim
( n  2)
 1    3  V (x)n
 1
2  2
n 1
 1
2  n
2
2

 1 ln 1  x
2

n   an n  
( n  1).3
n 1 n   3( n  1) 3 n 2 n 2 n 1

Pour x =  3 , Tn(x)  ne tend pas vers zéro quand n tend vers + ; la


série diverge.

 
( n  1)  Examen de Juillet 2004
Pour x  ] – 3 , 3 [ ,
T   ( n  1) x3 
n
(x) 
n
n n
x 
n 0 n 0 3 n 0
n 1
Considérons la série de terme général Vn(x) = 3.  x  , Exercice 1 :
3  3 1 1 
d V (x )  
Nous constatons que : Tn(x) = On considère la matrice A =   1 3 1
dx n  
  n 1 
 1 3 
    x3 
n
Vn ( x )  3 
 
x
  x  x  3x 1
3 1 x 3  x
n 0 n 0 n 0 3
a) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
  
dVn ( x )
Donc :
 n 0
Tn ( x )  n 0
dx
 d
dx  V (x)
n 0
n
 9
( 3  x )²
b) Donner une décomposition spectrale de A.
c) Déterminer la forme réduite de la forme quadratique Q associée
à A et en déduire son signe.
n
( 1) n
d) Wn(x) = x Exercice 2 :
n ( n  1).2
n

n
1°) Calculer I   (x 1 y)² dx dy où D = [ 3 , 4 ] x [ 1 , 2 ]
D
a n 1 n ( n  1).2
lim  lim  lim n ²  1    2 2°) Calculer J   (x²  y²)dx dy où  est le triangle de sommets
n   n   n 1 n   2 n ² 2
an n ( n  1).2 

A ( -1 , 0 ) , B ( 0 , 1 ) et C ( 1 , 0 )

239
Exercice 3 : a
 
  = 2 , ( A – 2I3 )U = OR3 , avec U =  b 
Résoudre le système aux différences finies :  
c
 
 1 1 1 a 0
Xt+1 = 3Xt – Yt + Zt Xo = -1     
Yt+1 = - Xt + 3 Yt - Zt Yo = 1 ( A – 2I3 )U = OR3  1 1  1  b    0   a–b+c = 0
    
Zt+1 = Xt – Yt + 3Zt Zo = 2  1
 1 1   c   0 
 b = a + c , avec a , c arbitraires
Exercice 4:  a  1 0
     
U = a  c  a 1  c 1  a.U1 + c U2 ,
Résoudre les équations différentielles suivantes:      
 c  0 1
1°) y" – 5y’ + 6y = ( 1 + x ) e3x      
2°) x(x – 1)y’ – (2x – 1)y + x² = 0 , x  R*+ 1 0
   
avec U1 =  1  , U2 =  1 
   
0 1
   
Solution

  = 5 , ( A – 5I3 )U = OR3
Exercice 1 :
 2 1 1 a 0
Déterminons les valeurs propres et les vecteurs propres de A. 3
    
( A – 5I3 )U = OR   1 2 1b  0
    
 1  2   c   0 
 Valeurs propres de A.  1
3
 2a  b  c  0  b  a
PA(  ) = - 3 + tr(A) ² - 
i 1
ii  + det A  
  a  2b  c  0   c  a
 
= - 3 + 9² - 24 + 20  a  b  2c  0  avec a arbitraire
 a   1   1 
PA(  ) = 0  - 3 + 9² - 24 + 20 = 0      
U =   a   a   1   a.U3 , avec U3 =   1
     
Racine évidente  = 2  a   1   1 
     
2  2  3  tr ( A) 2  2  3  9     7   2
   2 3  2 b) Donnons une décomposition spectrale de A.
 22 .3  det A  22 .3  20  2 .3  10 3  5
2 et 3 jouent des rôles symétriques. La matrice A étant réelle et symétrique, elle est diagonalisable.
Donc A = PDP-1
PA(  ) = 0  1 = 2 = 2 , 3 = 5 Une décomposition spectrale de A est :
 Vecteurs propres de A : A = 1X1 X1t + 2X2 X2t +3X3 X3t

240
Pour déterminer X1 , X2 , X3 , utilisons le procédé   1  1  1  2
   
d’orthonormalisation de GRAM-SCHMIDT
X2X2t = 1  1  (  1, 1, 2 )  1   1 1 2 
6  6 
 2   2 4 
U1,U 2 = 1  0 , U1,U3 = U 2,U 3 = 0    2
 1   1 1 1 
  12     
1 0 1   X3X3t = 1   1  ( 1,  1, 1 )  1   1 1  1
  U 2 , V1   1   =  1  3  3 
V1 = U1 =  1  , V2 = U2 V1 = 1 -  1   1 
2  1   2 
-
V1 , V1       1 1 
 
0 1
 
0  1 
     
1 1 0  1 1  2  1 1 1 
 1       
 
U 3 , V1 U 3 , V2 A = 1 0 + 1   1 2  + 5  1  1
=   1
1 1 1
V 3 = U3 - V1 - V2 = U3   3  3 
  0   2   1 1 
V1 , V1 V2 , V2 1
 1   0 0  2 4  
 
car U3 , V1 = U3 , V2 = 0 c) Forme réduite et signe de Q :
Normalisons : Q( x ) = ( x1 + x2 )² + 1 ( x1 – x2 – 2x3 )² + 5 ( x1 – x2 + x3 )²
3 3
6
V1  2 , V2  3
 , V3  3 Q est définie positive car les valeurs propres de A sont strictement
2 2 positives.
1   1
   
V1 1  
X1 = V1
 1  1  , X2 =  1 , Exercice 2 :
V1 2  V2 6 
0 2
   
  1
I   D
1
(x  y)²
dx dy =
 
 x 1 1  x 1 2 dx
2
4  2 dy  4
  4
X3 = V
V3
3
 1  1 
3 
 3

  1 (x  y)² 
dx   3
1
  x  y  dx   3
 1  1
 
 ln xx  12 
4
I =  ln 5  ln 4  ln 25
A = 1X1X1t + 2X2X2t + 3X3X3t = 2 X1X1t + 2X2X2t + 5 X3X3t 6 5 24
3

1 1 1 0
   
X1X1t = 1  1  ( 1, 1, 0 )  1  1 0
2  2
1

Calculons J   D
(x²  y²)dx dy
0 0 0 
   0

241
 Représentons le domaine  Ecrivons le système sous forme matricielle:
y
 X t 1   3 1 1   X t 
    
1 B     
 t 1     1
Y 3  1   Yt  ,

   
 Zt  1   1 1 3   Zt 
   
 3 1 1 
-1 1  
A C x soit Ut+1 = A.Ut , avec A =   1 3 1 ,
 
 1 1 3 
 Xt 
Equation de la droite passant par les points A et B :  
 
x  xA x  xA Ut =  Yt 
 B  x 1  1  y  x 1
y  yA yB  y A y 1  
 Zt 
 
Equation de la droite passant par les points B et C :
x  xB x  xB x  1  y  x  1 𝑨 𝒏’𝒆𝒔𝒕 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆 𝟏
 C 
y  yB yC  yB y 1 1

J   
(x²  y²)dx dy = 𝑼𝟏 = 𝑨. 𝑼𝒐 , 𝑼𝟐 = 𝑨². 𝑼𝒐 , . . .. , 𝑼 𝒕 = 𝑨𝒕 . 𝑼 𝒐

1 y
1  1 y  1  x3  1  2(1  y)3 
 0

  y 1
(x²  y²) dx  dy 
  0
  xy²  dy 
 3  y  1
 0

 3
 2y²(1  y)  dy
 1 0 1   2

1  1

 
P = 1 1 1  P-1 = 1 (comP) t
= 1  1 1 2 
  det P 3 
 (1  y)4 2y3 y4  1
 0 1   1 1 1 
=      1
1 
 6 3 2  3
 0
𝑼𝒕 = 𝑨 𝒕 . 𝑼𝒐 = 𝑷𝑫 𝒕 . 𝑷−𝟏 𝑼𝒐
Exercice 3 :
1 0 1   2t 0 0   2 1  1   1   2t



    
Résolvons le système:    t 
𝑼𝒕 = 1  1 1  1  0 2t 0  1 1 2  1   2 
3    
0    t 
Xt+1 = 3Xt – Yt + Zt Xo = -1  1 1   0 0 5  1
t 1 1   2   2.2 
   
Yt+1 = - Xt + 3 Yt - Zt Yo = 1
Zt+1 = Xt – Yt + 3Zt Zo = 2 𝑪’𝒆𝒔𝒕 − à − 𝒅𝒊𝒓𝒆 𝑿𝒕 = − 𝟐𝒕 , 𝒀𝒕 = 𝟐𝒕 , 𝒁𝒕 = 𝟐. 𝟐𝒕

242
Exercice 4: Posons yp = c(x).( x² - x )
y’p = c’(x)( x² - x ) + c(x).(2x – 1 )
1°) y" – 5y’ + 6y = ( 1 + x ) e3x (E) Comme yp vérifie l’équation ( 1 ) , on a : c’(x)( x² - x ) =  x
Equation homogène associée : y" – 5y’ + 6y = 0 x 1
L’équation caractéristique k² - 5k + 6 = 0 admet deux racines réelles  c’(x) =  1
(x  1)²
distinctes k1 = 2 , k2 = 3
 yh = C1.e2x + C2.e3x , C1 , C2  R
 c(x) =   1
(x  1)²
dx  1
x 1
D’où : yp = x²  x  x
Recherche de yp x 1
Le second membre f(x) = ( 1 + x ) e3x = P1(x).e3x
Posons y = u.e3x Finalement y = yh + y p = x [ 1 + c ( x – 1 ) ] , c  R
y’ = ( u’ + 3u )e3x , y” = ( u” + 6u’ + 9u ) e3x
L’équation ( E ) devient : u + 6u’ + 9u - 5u’ – 15u + 6u = 1 + x

Soit u” + u’ = 1 + x ( F ) Examen de Septembre 2004


b = 0  on pose up = x( x +  ) = x² + x
u’ = 2x +  , u” = 2 Exercice 1 :
L’équation ( F ) devient : 2x + 2 +  = 1 + x ; on obtient : a) Résoudre dans C l’ équation suivante :
= 1 ,  = 0 u3 – iu² - u( 1 + i3)+ i- 3 = 0
2
b) Réduire la forme quadratique définie par :
D’où : up = x² et yp = up.e3x = x² .e3x
2 2 ( x ) = 2( x1² + x3² - x2x4 ) + 3 ( x2² + x4² ) et en déduire son signe.

y = yh + y p = C1.e2x + ( C2 + x² ).e3x Exercice 2 :


2
a) Etudier la convergence de l’intégrale généralisée :

1
2°) x(x – 1)y’ – (2x – 1)y + x² = 0 , x  R*+ 0 x (x  1)
dx
y’ - 2x  1 .y   x (1)
x²  x x 1
C’est une équation linéaire du 1er ordre.
b) Calculer I =  D x²y dxdy
où D = { ( x , y ) / x  0 , y  0 et x + y  1 }
Equation homogène associée : . y’ - 2x  1 .y  0
x²  x
Exercice 3 :
𝒅𝒚
=
𝟐𝒙−𝟏
𝒚 ⟹
𝒅𝒚
∫𝒚 =
𝟐𝒙−𝟏
∫ 𝒙𝟐−𝒙 𝒅𝒙 ⟹
𝒚
𝒍𝒏 𝒄 𝟐
= 𝒍𝒏(𝒙 − 𝒙) ⟹
𝒚 𝟐
=𝒙 −𝒙 Résoudre le système différentiel :
𝒅𝒙 𝒙𝟐 −𝒙 𝒄
𝟐 x’ (t) = 3x(t) – y(t) + z(t) x(0) = -1
⟹ 𝒚𝒉 = 𝒄(𝒙 − 𝒙) , 𝒄 ∈ ℝ
y’(t) = – x(t) + 3 y(t) – z(t) , y(0) = 1
z’(t) = x(t) – y(t) + 3z(t) z(0) = 2
Recherche d’une solution particulière yp

243
Exercice 4:  est une forme quadratique de 4 variables, sa forme réduite contient
Résoudre les équations aux différences finies suivantes: 4 termes carrés de coefficients strictement positifs ; donc  est
1°) Un + 1 - t ( t - 1 ) Un = 2n , t  R* - { 1 } définie positive.
n
2°) Un = 2 3 Un - 1 – 4 Un - 2 + 3 2 , U0 = 1 , U1 = 3
Exercice 2 :
a) Etudions la convergence de l’intégrale généralisée :
Solution 
1
0 x (x  1)
dx

Exercice 1 : 
1 1
1 
1
3
a) u – iu² - u( 1 + i 3)+ i- 3 = 0 0 x(x  1)
dx = 0 x(x  1)
dx + 1 x(x  1)
dx

u3 – iu² - u( 1 + i 3)+i(1+i 3)= 0


1
1
u² ( u – i ) - ( 1 + i 3 )(u – i ) = 0  0 x (x  1)
dx
( u – i )( u² - 1 – i 3)= 0  u – i = 0 ou u² - 1 – i 3=0
u–i = 0  u = i
Au voisinage de 0 , 1  1
i
u² - 1 – i 3 = 0  u² = 1 + i 3  u² = 2 e6 x (x  1) x
1 1
1 dx , donc 1
 uk = 2
i(   k )
e 6 ,k=0,1
Or 0 x 0 x (x  1)
dx converge aussi.


b) ( x ) = 2( x1² + x3² - x2x4 ) + 3 ( x2² + x4² ) 1
= 2x1² + 2x3² - 2x2x4 + 3x2² + 3x4²

1 x (x  1)
dx

Au voisinage de + , 1  1  13
Regroupons par exemple les termes en x2 x(x  1) x x
x2
 
1 dx converge , alors
(x) = ( 3x2² - 2x2x4 ) + 2x1² + 2x3² + 3x4² Comme 1 3 1 1
x (x  1)
dx
= 3( x2² - 2 x2x4 ) + 2x1² + 2x3² + 3x4² x2
3
converge aussi.
= 3 [ ( x2 - 1 x4 )² - 1 x4² ] + 2x1² + 2x3² + 3x4²
3 9
1 8
= 3( x2 - x4 )² + x4² + 2x1² + 2x3² 
1
3 3 Donc 0 x (x  1)
dx est convergente.

Déduisons le signe de 

244
b) Calculons I =  D x²y dxdy  3

avec A =   1
1 1 

 x(t) 
 
3  1  , U(t) =  y(t) 
où D = { ( x , y ) / x  0 , y  0 et x + y  1 }    
 1 1 3   z(t) 
 

Déterminons les valeurs propres et les vecteurs propres de A.


Représentons le domaine D.
y  Valeurs propres de A.
1
 3 
PA (  )  3  tr( A ) ²     ii   det A = - 3 + 9² - 24 + 20
D  i 1 
PA(  ) = 0  - 3 + 9² - 24 + 20 = 0

0 1 x Racine évidente  = 2
2  2  3  tr( A ) 2  2  3  9   3  7   2
1 1 x     2  2
I =  D x²y dxdy =  0   0 x²y dy  dx =  22 .3  det A  22 .3  20  2 .3  10  3  5

1 2 et 3 jouent des rôles symétriques.
1 x
 x²y²   x3 
x4 x5
 0 x²(1  x)²dx  21  0 ( x²  2x3  x4 )dx  21  3  2  5   601
1 1 1
 0  dx  1
2  0 2 PA(  ) = 0  1 = 2 = 2 , 3 = 5
 0
 Vecteurs propres de A :
Exercice 3 : a
3
 
  = 2 , ( A – 2I3 )U = OR , avec U =  b 
 
x’(t) = 3x(t) – y(t) + z(t) x(0) = -1 c
 
y’(t) = – x(t) + 3 y(t) – z(t) , y(0) = 1
z’(t) = x(t) – y(t) + 3z(t) z(0) = 2  1 1
1 a 0
    
3
( A – 2I3 )U = OR  1
1  1  b    0   a–b+c = 0
Ecrivons le système sous forme matricielle :     
 x' (t)   3 1 1   x(t)   1
1 1   c   0 
     
 y' (t)     1 3  1   y(t)  , soit U’(t) = A.U(t) ,  b = a + c , avec a , c arbitraires
    
 z' (t)   1 1 3   z(t) 
 
  

245
 a   1 0
     
U =  a  c   a  1  c  1  a.U1 + c U2 , U’(t) = A.U(t) = PDP-1 U(t)
     
 c  0  1
      Posons H(t) = P-1 U(t)  U(t) = P.H(t)
 1 0 U’(t) = P.H’(t)  P.H’(t) = PD.H(t)  H’(t) = D.H(t)
   
avec U1 =  1  , U2 =  1 
   
0  1  h1' (t)   2 0 0   h1(t)   h 1' (t)  2h 1(t)
       
     
On a donc :  h 2 ' (t)    0 2 0   h 2 (t)   h2' (t)  2h2(t)

  = 5 , ( A – 5I3 )U = OR3     
 h ' (t)   0 0 5   h 3 (t)   h3' (t)  5h3(t)
 3   
 2 1 1 a 0  h1(t)  C1.e 2t
    
( A – 5I3 )U = OR 3
 1 2  1b  0 
     
 1
 h2(t)  C2.e 2t
 1  2   c   0  
 2a  b  c  0  b  a  h3(t)  C3.e5t
 
  a  2b  c  0   c  a  x(t)   1 0 1   C1.e 2t 
     
 y(t)    1  
 a  b  2c  0  avec a arbitraire U(t) = P.H(t)  1  1   C2.e 2t 
   
 a   1   1   z(t)   0  
     
   1 1   C3.e5t 
U =   a   a   1   a.U3 , avec U3 =   1  
     
 a   1   1   x(t)  C1.e 2t  C3.e5t
      

  y(t)  C1.e 2t  C2.e 2t  C3.e5t
A étant réelle et symétrique, alors A est diagonalisable 
 z(t)  C2.e 2t  C3.e5t
2 0 0 1 0 1   x(0)  1  C1  C3  1
     
A = PDP-1 , avec D =  0 2 0  et P =  1 1 1 
     y(0)  1   C1  C2  C3  1
 0 0 5   0 1 1   
 z(0)  2  C2  C3  2

 1  C1    1  2 1  1    1   1
 2 1         
    1    1  
P-1 = 1 (comP) t = 1  1 1 2    C2   P 1  1 1 2 1  2 
 
det P 3    3    
   2   1
 1 1 1   C3     1 1   2   0 
   
  

246
 x(t)  e 2t Unh = 2n C1 cos n  C 2 sin n  , C1 , C2  C
  6 
  6
D’où :  y(t)  e 2t
 Recherche de Unp
 z(t)  2e 2t n
Le second membre g(n) = 3 2 = ( 3 )n = d.cn ;
Exercice 4 : avec d = 1 , c = 3
c= 3 n’est pas une racine de l’équation caractéristique :
1°) Un + 1 - t ( t - 1 ) Un = 2n , t  R* - { 1 } on pose Unp = .( 3 )n
Equation homogène associée : Un + 1 - t ( t - 1 ) Un = 0 En remplaçant dans l’équation donnée , on obtient  = 3 ;
 Un + 1 = t ( t - 1 ) Un  Unh = .[t ( t - 1)]n d’où : Unp = 3( 3 )n = ( 3 )n+2
Recherche de Unp
Un = Unh + Unp = 2n C1 cos n  C 2 sin n  + ( 3 )n+2
 Si t( t – 1) = 2  t² - t – 2 = 0  t = -1 ou t = 2  6 
 6

On pose Unp = n2n


 U 1  C1  2
 0 
En remplaçant dans l’équation , on obtient :  = 1
   , donc Un = - 2n+1 cos n + ( 3 )n+2
2 U1  3  C2  0
6
D’où : Unp = n.2n-1 et Un = Unh + Unp = .2n + n.2n-1

 Si t( t – 1)  2  t  -1 et t  2
On pose Unp = .2n
1 Examen de Juillet 2005
En remplaçant dans l’équation donnée on obtient :  =
2  t(t  1)
2n Exercice 1
D’où : Unp =  0,5 0,2 0,3 
2  t(t  1)  
2n  
et Un = Unh + Unp = .[t ( t - 1)]n + On considère la matrice A =  0,2 0,6 0,2 
2  t(t  1)  
 
n
 0,3 0,2 0,5 
2°) Un = 2 3 Un - 1 – 4 Un - 2 + 3 2 , U0 = 1 , U 1 = 3 a) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de A
b) Donner une décomposition spectrale de A et en déduire la forme
Equation homogène associée : Un – 2 3 Un - 1 + 4 Un - 2 = 0
réduite de la forme quadratique associée à A.
Equation caractéristique : k² - 2 3 k + 4 = 0  Ut 
 
Cette équation admet deux racines complexes :
c) Déterminer la solution du système Xt = AXt -1 où Xt =  V  ,
i
 i6  t
k1 = 3 +i = 2. e 6
, k2 = 2. e  
 
 t
W

247
avec Uo = Vo =1 et Wo = -2
Corrigé
Exercice 2
a) Déterminer le module et l’argument du nombre complexe
2 3 2 3  Exercice 1 :
U =  i   1
3  3  a) Déterminons les valeurs propres et les vecteurs ^propres de A.
-1
b) Soit z un nombre complexe qui vérifie la relation z + z = 2.cos ,  Déterminons les valeurs propres de A
  [ 0 , 2 [ La matrice A est une matrice stochastique suivant les lignes ,
Montrer que l’on a : zn + z - n = 2.cosn , n  N donc 1 = 1
1  2  3  tr ( A)  2  3  0,6   2  0,4
Exercice 3 On sait que     
On considère l’équation de récurrence : 2U n  2  3U n  1  U n  2n  1  1 .2 .3  det A . 2 .3  0,08 .3  0,2
a) Déterminer la solution générale de cette équation Donc les valeurs propres de A sont : 1 = 1 , 2 = 0,4 , 3 = 0,2
b) Préciser la solution vérifiant les conditions initiales Uo = 2 et
U1 = 3 et déterminer son comportement quand n → +  Déterminons les vecteurs propres de A
1
 
  = 1 étant une valeur propre simple , on a : U1 = 1
1
 
Exercice 4 a
 
a) Calculer J =  D
x  y dxdy , D = [ -1 , 1 ]²   = 0,4 ; (A – 0,4I)U = O , avec U =  b 
c
x
 
b) Calculer K   e y dx.dy où  est la partie hachurée de la figure
 a  2b  3c  0  ac
ci après.  
On obtient le système  a  b  c  0   b  2c ,
y 3a  2b  c  0 avec c arbitraire
x = y²  
1  1   1 
   
Donc U = c   2  , d’où U2 =   2 
 1   1 
0 1 x    

  = 0,2 ; (A – 0,2I)U = O

248
3a  2b  3c  0  a  c Donnons la forme réduite de Q :
  1 1 1
On obtient le système  a  2b  c  0   b0 , Q( a , b , c ) = (a  b  c)²  (a  2b  c)²  (a  c)²
3a  2b  3c  0 avec c arbitraire 3 15 10
  c) Xt = AXt -1
  1   1 X1 = AXo , X2 = AX1 = A²Xo , …., Xt = At.Xo
   
Donc U = c  0  , d’où U3 =  0 
1 1 Comme A est diagonalisable , A = PDP-1 où P est la matrice
    inversible des vecteurs propres de A et D la matrice diagonale de
ses valeurs propres.
b) Donnons une décomposition spectrale de A
Pour cela utilisons le procédé d’ortho normalisation de Gram- At = PD t.P-1  Xt = PD t.P-1.Xo
Schmidt. 1 0 0  1  1
1
La matrice A est symétrique et réelle , donc diagonalisable. Ses    
valeurs propres étant distinctes deux à deux, alors les vecteurs
D =  0 0,4 0  , P = 1 2 0  ,
 0 0,2 0,2  1 1 
propres associés sont deux à deux orthogonaux    1
 2 2 2
Normalisons : U1  3 , U1  6 , U1  2 1 t 1 
-1
P = . com( P)   1  2 1
det P 6
U1
1
1   U2
1
1   U3
  1
1    3 0 3 
X1   1 , X 2     2 , X 3   0
U1 3  U2 6  U3 2  1 1  1 1 0 0  2 2 2  1    3(0,4) t  9(0,2) t 
1 1 1 1     1  
Xt = 1  2 0  0 (0,4) 0  1  2 1  1    
t
6(0,4) t
Alors A = 1.X1.X1t +2.X2.X2t + 3.X3.X3t 6     6  
1 1 1  0 0 (0,2)   3 0 3   2    3(0,4)  9(0,2) 
t t t

1 1 1  1 2 1   1 0  1 U t   12 (0,4) t  32 (0,2) t
1  1  1  
X1.X1 = 1 1 1 , X2.X2t =   2 4  2  , X3.X3 =  0 0 0 
t t
D’où :  Vt  (0,4) t
3  6  2  W   1 (0,4) t  3 (0,2) t
1 1 1 1 2 1  1 0 1   t 2 2

1 1 1  1 2 1   1 0  1 Exercice 2
1  1  1   a)
A = 1 1 1 +   2 4  2 +  0 0 0 
3 
1 1 1
15 
 1 2 
1 
10 
 1 0 1  U
2 3 2 3  2 3
 i   1 
2 3
 i   
 
3 ² 2 3
i 3
2 3
3 
 3  3  3 3  3 3

=
2 3
3

1 i 3 
249
2 3 42 3 2U n  2  3U n 1  U n  1 ( E2 )
D’où : U  1 i 3  ,
3 3 g2(n) = 1 est un polynôme de degré 0 ; comme 1 est racine simple

ArgU = Arg 1  i 3   
3
 2k , k  Z
de l’équation caractéristique,
on pose : Wn = .n
En remplaçant dans l’équation ( E2 ) , on obtient :  = 1 , d’où
b) z + z-1 = 2.cos  z² - 2zcos + 1 = 0 Wn  n
Cette équation admet pour solutions : z = cos ± i sin . Donc : U np  Vn  Wn  2n( 12 ) n  n et
Montrons que zn + z-n = 2.cosn
U n  U nh  U np  C1  C2 ( 12 ) n  2n( 12 ) n  n
zn + z-n = (cos ± i sin)n + (cos ± i sin )-n
= (cosn ± i sinn )+ ( conn  sinn ) = 2cosn
Uo  2  C1  C 2  2  C1  0
b)     
Exercice 3  U1  3  C1  2 C 2  1  C2  2
1
n
a) 2U n  2  3U n  1  U n  2  1
 Equation homogène : 2U n  2  3U n 1  U n  0 Donc U n  2(1  n)( 12 )  n
n
lim U n  
et n  
L’équation caractéristique 2k² - 3k + 1 = 0 admet pour racines :
k1 = 1 , k2 = 12
Exercice 4
D’où U nh  C1  C2 ( 12 ) n , C1 , C2  R
 Recherche de U n
p a) Voir corrigé dans la partie intégrales multiples
x

Le second membre g(n) = 2 n


 1 = g1(n) + g2(n) b) Calculons K   e y dx.dy

n
 2 et g2 (n) = 1
avec g1(n) =
 = { (x, y ) / 0 ≤ x ≤ y² , 0 ≤ y ≤ 1 }
 U n  Vn  Wn
p

 y ² e y dx  dy  1  y.e y  dy
x 1 x x

K   e dx.dy    0 0   o
y
D’où :
 Recherche de Vn
 0 
2U n  2  3U n 1  U n    12  ( E1 )
1

 y.e  y² 
n
1 1 1
 y
 y dy  ( y  1).e y      1 
g1(n) = d.cn , avec d = - 1 et c = 1
2
0
 20 2 2
c= 1
2 est une racine simple de l’équation caractéristique, on
pose Vn = .n.cn
En remplaçant dans l’équation ( E 1 ) , on obtient :  = 2 , d’où
Vn  2n( 12 ) n

 Recherche de Wn

250
Examen de Septembre 2005  x'  x  y  4 z , x(0)  1

 y'  3x  2 y  z , y (0)  1
Exercice 1 
 1 x  z '  2 x  y  z , z (0)  2
a) Déterminer la nature de l’intégrale généralisée  0 ( x ²  x  1)²
dx
Corrigé
b) Calculer l’intégrale double K =
 D
xy² dxdy

où D = {(x,y)/ y  x  1}
Exercice 1 :
c) Résoudre l’équation différentielle : y" + y’ – 6y = 10.e2x + sinx

 1 x
a) Etudions la nature de l’intégrale généralisée :  0 ( x ²  x  1)²
dx

 1 x 1 1 x  1 x
Exercice 2  0 ( x ²  x  1)²
dx =  0 ( x ²  x  1)²
dx +  1 ( x ²  x  1)²
dx

Yt, Ct , It représentant respectivement le revenu , la consommation et


l’investissement au cours de la période t, on 1 1 x
considère le modèle suivant :
  0 ( x ²  x  1)²
dx est une intégrale définie

 1 x
Yt  C t  I t  1000  Etude de  1 ( x ²  x  1)²
dx

 Ct  34 Yt 1
 1 x 1
 I t  3(C t  C t 1 ) Au voisinage de + ,  7
( x ²  x  1)² x 2
a) Montrer que Yt obéit à une équation récurrente linéaire du second  dx  1 x
ordre. Comme  1
7 converge , alors  1 ( x ²  x  1)²
dx converge aussi .
b) Déterminer la solution générale de cette équation. x 2

 1 x
Donc  0 ( x ²  x  1)²
dx est convergente
Exercice 3
Résoudre le système différentiel suivant, où x , y , z sont des fonctions de
b) Calculer l’intégrale double K =
la variable t.  D
xy² dxdy

où D = {(x,y)/ y  x  1}

251
Comme b = 0 , a = 5  0 , on pose up = .x
Représentons le domaine D En dérivant et en remplaçant dans l’équation ( F ) , on obtient :  = 2,
y y=x d’où up = 2x
y1(x) = up.e2x = 2x.e2x

Recherche de y2(x) :
y" + y’ – 6y = sinx (E2)
0 1 x Considérons l’équation : y" + y’ – 6y = e ix (E3)
Posons y = u.eix
y’ = (u’ + iu).eix , y" = ( u" + 2iu’ - u ).eix
y=-x En remplaçant dans l’équation (E3) ,
on a : u" + ( 1 + 2i )u’ + (- 7 + i )u = 1 (E4)
b = - 7 + i  0  on pose up = 
D = { ( x , y ) / 0 ≤ x ≤ 1 et - x ≤ y ≤ x } En dérivant et en remplaçant dans l’équation (E4) , on obtient :
1 7 i
    
y 
3
7i 50 50
xy ² dxdy   x   y ² dy  dx 
1 x 1 x 1 2
K=  D 0  x   0
x   dx  23
 3  x
 0
x 4 dx 
15 Une solution particulière de l’équation (E3) est :
 7 i 
z( x )  u p .eix      (cos x  i sin x )
c) Résolvons l’équation différentielle : y" + y’ – 6y = 10.e2x + 6x – 1  50 50 

Equation homogène associée : y" + y’ – 6y = 0



1
 ( 7 cos x  sin x )  i(cos x  7 sin x )
50
L’équation caractéristique : k² + k – 6 = 0 admet deux racines 1
D’où y 2 ( x)  Im( z ( x))   (cos x  7 sin x)
k1 = 2 , k 2 = - 3 50
La solution générale de l’équation homogène est : yh = C1.e2x + C2.e-3x 1
Donc y p  y1 ( x)  y 2 ( x)  2 x.e 2 x  (cos x  7 sin x)
50
Recherche de yp :
f(x) = 10.e2x + 6x – 1 = f1(x) + f2(x)  yp = y1(x) + y2(x) 1
y  y h  y p  C1 .e 2 x  C 2 .e  3 x  2 x.e 2 x  (cos x  7 sin x)
50
Recherche de y1(x) : C1 , C2  R
y" + y’ – 6y = 10.e2x (E1)

Posons y = u.e2x
y’ = (u’ + 2u).e2x , y" = ( u" + 4u’ + 4u ).e2x
L’équation ( E ) devient : u" + 4u’ + 4u + u’ + 2u – 6u = 10 ;
soit u" + 5u’ = 10 ( F)

252
Exercice 2 : Exercice 3
 x'  x  y  4 z , x(0)  1

Yt  C t  I t  1000 
 y'  3x  2 y  z , y (0)  1
 
 Ct  34 Yt 1 
 z'  2x  y  z , z (0)  2

 I t  3(C t  C t 1 ) Ecrivons ce système sous forme matricielle :
 x' (t )   1 1 4  x(t ) 
a) Montrer que Yt obéit à une équation récurrente linéaire du second
    
 y ' (t )    3 2 
 1 y (t )  ; soit U’(t) = A.U(t) ,
ordre.     
Yt  C t  I t  1000  43 Yt 1  3C t  3C t 1  1000  z ' (t )   2 
 1 z (t ) 
   1
 Yt 1  Yt 1  Yt  2  1000
3
4
9
4
9
4 1 1 4
 
Soit : Yt  3Yt 1  Yt  2  1000
9
4 avec A   3 2  1
 
b) Résolution de l’équation Yt  3Yt 1  94 Yt  2  1000 (E) 2
 1  1
Equation homogène associée : Yt  3Yt 1  Yt  2  0
9
4

L’équation caractéristique : k ²  3k  94  0 admet pour solution Diagonalisons la matrice A.

k1  k 2  3
2 Déterminons les valeurs de A.
Yt h  (C1  tC2 )( 32 ) t
3
 , C1 , C2  R PA ( )  3  tr ( A) ²    ii   det A  3  2 ²  5  6
i 1
Recherche de Yt p
Le second membre g(n) = 1000 de l’équation ( E ) est un polynôme PA ( )  0     2 ²  5  6  0
3

de degré 0
Comme 1 n’est pas racine de l’équation caractéristique, on pose : Une racine évidente de cette équation est  = 1
p
Yt =
1   2   3  tr ( A ) 1   2   3  2
En remplaçant dans l’équation ( E ) , on trouve :  = 4000 , donc   
Yt p = 4000  1 . 2 . 3  det A   2 . 3  6
   3  1  2  2
Yt  Yt h  Yt p  (C1  tC2 )( 32 ) t  4000   2  
  2 . 3  6  3  3

D’où les valeurs propres de A : 1 = 1 , 2 = -2 , 3 = 3

253
 Déterminons les vecteurs propres de A  =3 ; (A – 3I)U = O
a  2a  b  4c  0
  
 =1 ; (A – I)U = O , avec U =  b 
c On obtient le système  3a  b  c  0
  
 2a  b  4c  0
  b  4c  0
 1
On obtient le système  3a  b  c  0  b  2a   1
    
, Donc U = a 2 , d’où :
 
U3 =  2 
 ca  
2a  b  2c  0 avec a arbitraire  
 1 1
 a  c    

  b  4c ,

 1   2   3 , alors A est diagonalisable

avec c arbitraire
1 0 0  1 1 1
   
  1   1 A = PDP-1 , avec D =  0 2 0 et P =  4 1 2 ,
       
Donc U = c  4  , d’où U1 =  4  0
     0 3  1
 1 1 
1  1 
     1 2  3
t
 
= (ComP )   2  6
P-1
1
2
  = -2 ; (A + 2I)U = O det P 6 
3a  b  4c  0  b  a  3 3 
 0
 

On obtient le système 3a  4b  c  0  c  a ,
 
  U’(t) = A.U(t) = PDP-1 U(t)
 2a  b  c  0 
avec a arbitraire
 h1 (t ) 
1  
  1
Donc U = a   1
  Posons H(t) = P-1 U(t)  U(t) = P.H(t) , avec

H (t )  h2 (t ) 
d’où U2 =   1  
     h (t ) 
  1   1  3 
   
U’(t) = P.H’(t)

 P.H’(t) = PD.H(t)  H’(t) = D.H(t)

254
On a donc : Examen de Juin 2006
 h (t )   1
'
0 0  h1 (t )   h (t )  h1 (t )
'
 h1 (t )  C1 .e t
 1
    1
 
 h ' (t )    0  
2 0  h2 (t )   h2' (t )  2h2 (t )  h2 (t )  C 2 .e
 2t
Exercice 1
 2    
 '    '   0 ,25 0 ,5 0 ,25 
 h3 (t )   0 0 3  h3 (t )   h3 (t )  3h3 (t )  h3 (t )  C3 .e
3t
 
Soit la matrice A =  0 ,5 0 ,25 0 ,25 
 x(t )    1 1 1  C1 .e t   0 ,25 0 ,25 0 ,5 
      
     2t 
U(t) = P.H(t)  y (t )  4  1 2 C 2 .e a) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de A
    
b) Donner une décomposition spectrale de A
 z (t )   1  3t 
    1 1  C3 .e  c) Déterminer la forme réduite de la forme quadratique Q associée à
A et en déduire son signe.
 x(t )  C1 .e t  C 2 .e 2t  C3 .e 3t

  2t Exercice 2
  y (t )  4C1 .e  C 2 .e  2C 3 .e
t 3t

1°) Calculer J  e ( x  y ) dxdy où D = [ 0 , a ]x[0 , b ] , a > 0 , b > 0


  2t 
 z (t )  C1 .e  C 2 .e  C3 .e
t 3t D

2°) Soit  = { (x , y ) / 0 < x < 1 , 0 < y < 1 , x < y }


 x(0)  1   C1  C 2  C3  1 C1   32 a) Représenter le domaine  dans le plan Oxy.
   b) Calculer K 
        
2 xe 3 y dxdy
  1 C 2  2

y ( 0) 1 4 C C 2 2 C 3 1
   3°) Intégrer l’équation différentielle : y - 3y’ + 2y = x.e2x
 z (0)  2  C1  C 2  C3  2  C3  32

Exercice 3
 x(t )  32 .e t  2.e 2t  32 .e 3t

  2t 1°) Résoudre l’équation de récurrence linéaire :
 y (t )  6.e  2.e  3.e
t 3t
D' où :
5
  2t
n  N , 3U n  2  7U n 1  2U n  avec les conditions initiales
 z (t )   32 .e  2.e  32 .e
t 3t
3n
Uo = -1 , U1 = 2

2°) Résoudre le système suivant :


 X t 1  41 X t  21 Yt  41 Z t
S   Yt 1  21 X t  41 Yt  41 Z t X o  Yo  1 , Z o  2
Z  1 X  1 Y  1 Z
 t 1 4 t 4 t 2 t

255
 a   1   1 
     
U =  a   a 1   a .U 2 , avec U2 =  1 
  2a    2   2
Corrigé      
 2 2 4  a   0 
1 1 1
Exercice 1     
 = - 4 , (A + 4 I)U = OR3   21 21 41  b    0 
1 1
a) Déterminons les valeurs et les vecteurs propres de
 1 1 3  c   0 
 0 ,25 0 ,5 0 ,25   4 4 4    
 
A =  0 ,5 0 ,25 0 ,25  2a  2b  c  0 b  a
 0 ,25 0 ,25 0 ,5   
   2a  2b  c  0   c  0
A est une matrice stochastique ; donc  = 1 est une valeur propre de
 a  b  3c  0 aR
 
A.
 a   1   1
On sait que :      
U =   a   a  1  a.U 3 , avec U3 =   1
 1   2   3  tr( A ) 1   2   3  1   2  41  0   0  0 
          
  1 . 2 . 3  det A   2 . 3   16  3   4
1 1

b) Donnons une décomposition spectrale de A


Vecteurs propres associés :
 = 1 étant une valeur propre simple , le vecteur propre associé est A est diagonalisable car symétrique et réelle.
 1
  Les valeurs propres étant distinctes deux à deux, les vecteurs
U1 =  1 
 1 propres associés sont deux à deux orthogonaux.
 
Normalisons :
0 1 1
 a   0   1  1 
 2 4
    U1 1   U2 1  
 b    0 
1 1
 = , (A I)U = OR3   21 0
4 -4 1
4 X1    1 , X 2    1  ,
1 1  c   0  U1 3  U2 6 
 2
1
4 4 4      1
 2b  c  0  ba 1
  U3 1  
  2 a  c  0  c  2 a X3     1
a  b  c  0  aR U3 2 
  0
D’où : A   1 X 1 .X 1t   2 X 2 .X 2t   3 X 3 .X 3t

256
b)
 1 1 1
1  1 
 1 1  2
 1
 1  1 0
 
1

o 
1

x 
1

o
 
K   2 xe3 y dxdy   2 x  e3 y dy dx   23  x e3 y 1xdx   23  x( e3  e3 x )dx
1

o
A =  1 1 1   1 1  2   1 1 0
3  24   2  2 4  8  0
 1 1 1    0 0  2e3 1 2 1 2e3  x²  2
1
e3 2
3 o o xe dx   3  2 0  3 L   3  3 L
3 x
 xdx 
3
1
c) Forme réduite de Q : où L   xe3 x dx
o
Q( x )  31 ( x1  x 2  x 3 )²  241 ( x1  x 2  2 x 3 )²  81 ( x1  x 2 )²
 ux
  u'  1

Exercice 2 Intégrons par parties L. Pour cela posons :   
e3x
1°) Calculons J  e ( x  y ) dxdy où D = [ 0 , a ]x[0 , b ] , a > 0 , b > 0 
v'  e
3 x
v   3

 D
1
J    e  x dx   e  y dy   ( 1  e  a )( 1  e b )
a b   x 1  3 x  e3  1
 o  o  D’où : L =   e
  3 9   
  0 9
2°)  = { (x , y ) / 0 < x < 1 , 0 < y < 1 , x < y } e3 2e3  2 11e3  2
Donc K =   
3 27 27

3°) Intégrons l’équation différentielle : y - 3y’ + 2y = x.e2x


Equation homogène associée : y - 3y’ + 2y = 0
Equation caractéristique : k² - 3k + 2 = 0 . Cette équation admet deux
a) Représentons le domaine  dans le plan Oxy.
racines k1 = 1 , k2 = 2
y
yh = C1.ex + C2.e2x , C1 , C2  R

1
Recherche de yp
f(x) = x.e2x ; posons y = u.e2x
y’ = (u’ + 2u).e2x , y" = (u"+ 4u’+ 4u)e2x
En remplaçant dans l’équation donnée, on a : u" + u’ = x ( E )
a = 1 ≠ 0  up = x(x + ) = x²+ x
up’ = 2x +  , up " = 2
0 1 x
   21 x²
x
L’équation (E) devient : 2 + 2x +  = x    up = 2
   1

257
yp = up.e2x = ( 2

 x ).e2x et y = yh + yp = C1.ex + (C2 + 2

 x ).e2x 2°) Résolvons le système :

C1 , C2  R  X t 1  41 X t  21 Yt  41 Z t
S   Yt 1  21 X t  41 Yt  41 Z t X o  Yo  1 , Z o  2
Exercice 3 Z  1 X  1 Y  1 Z
 t 1 4 t 4 t 2 t
1°) Résolvons l' équation de récurrence linéaire
Ecrivons (S) sous forme matricielle :
5
n  N , 3U n  2  7U n 1  2U n  n  X t 1   41 1 1
 X t 
3   1 2 4
 
Uo = -1 , U1 = 2  Yt 1    2  Yt  ; on a : Ut+1 = AUt ,
1 1
4 4
Z  1 1 1  Z 
 t 1   4 4 2  t 
Equation homogène associée : 3U n  2  7U n 1  2U n  0  41 
1 1
Xt 
 2 4
  
avec : A =  21 1 1
 , Ut =  Yt 
L’équation caractéristique : 3k² - 7k + 2 = 0 admet deux racines réelles 4 4
1 1 1  Z 
distinctes : 4 4 2   t
k1 = 2 , k 2 = 3
1
 U nh  C1 .2 n  C2 ( 31 )n , C1 , C2  R
A n’est autre que la matrice de l’exercice 1.

Recherche de Un p
Ut = At.Uo = PDtP -1.Uo , car A diagonalisable.
5 1
Le second membre g(n) =  5( 31 ) n  d .c n , avec d = 5 , c = 3
3n
1 0 0  1 1 1  2 2 2 
1
c = 3 est une racine simple de l’équation caractéristique ; donc on pose     1  
D   0 41 0  , P   1 1  1 ; P 1   1 1  2 
U np  n 31 
n
0 0  1  1  2 0  6 
 4   3  3 0 
En remplaçant Un par Un p dans l’équation donnée, on obtient : = - 3
Ut = PDtP -1.Uo
1 1 1  1 0  2 2 2  1    1 t 
U np  3n 31 
0
U n  U nh  U np  C1 .2 n  C 2 ( 31 )n  3n( 31 )n
n
D’où : ; 1      4 
  1 1  1 0 41 t 0  1 1  2  1     41 t 
U o  1  C1  C 2  1  C1  2   41 t  3  3 0   2    2 41 t 
6
      1  2 0  0 0
 U 1  2 2C1  3 C 2  1  2 C 2  3
1

 X t    41 t   X t   41 t
Alors : Un  2 n 1
 3( 1  n )( ) 1 n     
 Yt     41     Yt   41 
3 t t

 Z    2 1 t  Z  2 1 t
 t  4   t 4

258
 x' ( t )  32 x( t )  y( t )  z( t )

Examen de Septembre 2006  y' ( t )  x( t )  2 y( t )  z( t )
3
Résoudre le système différentiel : (S)

 z' ( t )  x( t )  y( t )  32 z( t )
Exercice 1 avec x(o) = -1 , y(o) = z(o) = 2
 dt
1°) On pose K
o ( 1  t ²)2
Corrigé
a) Démontrer que K est convergente.
 dt
b) Calculer L 
 o 1  t²
Exercice 1
 dt
c) A l’aide d’une intégration par parties, établir une relation entre K 1°) a) Démontrons que K
et L et en déduire la valeur de K. o ( 1  t ²)2
 dt 1 dt  dt
2°) Soit D = { (x, y) /x > -1 , 1 < y < 2 , xy < 1 }  o ( 1  t ²) 2

o ( 1  t ²) 2

1 ( 1  t ²)2
a) Représenter D dans le plan Oxy
b) Calculer

xdxdy
D 1 dt
  o( 1  t ²)2
est une intégrale définie
Exercice 2
 dt
1°) Résoudre dans C , l’équation suivante : z 4  3 z 3  10 z²  3 z  9  0
2°) On considère le modèle défini par les relations suivantes, où t  N
  1 ( 1  t²)2 , au voisinage de +∞ , 1
( 1  t ²)²
1
 4
t
 I t  1000.( 0 ,5 )t  dt 

Comme converge , alors dt converge aussi. Donc

 4 1 t4 1 ( 1  t²)2
C t  Yt 1  800 
 5 dt est convergente.

 Yt  Ct  I t  o ( 1  t ²)2

 lim arctgt o  lim arctgx 


 dt x dt
où Yt , I t , C t représentent respectivement les flux de production, b) L =
  lim  
x
o 1  t ² x o 1  t² x   x  
2

d’investissement et de consommation.
a) Ecrire l’équation de récurrence vérifiée par Yt . c) Intégrons par parties L
b) Déterminer la solution générale de cette équation. On donne
Yo = 1250

Exercice 3

259
 u'  1  ut
  Exercice 2
Posons  1  v'   2t
v  1°) z4 – 3z3 + 10z² - 3z + 9 = 0
 1  t²  ( 1  t ²)²
 z4 – 3z3 + 9z² + z² - 3z + 9 = 0
 ( z4 – 3z3 + 9z²) + (z² - 3z + 9) = 0
x
 dt  t   2t ² dt  z²( z² – 3z + 9 ) + (z² - 3z + 9) = 0
L  lim      (z² + 1)(z² - 3z + 9) = 0
o 1  t ² x  1  t²  o o ( 1  t ²)²
 z² + 1 = 0  z = i ou z = - i
x   t²  1  1   1  1
 lim  2    dt  2  dt  2  dt 3  3i 3 3  3i 3
x   1  x² o 1  t ² ²  z² - 3z + 9 = 0  z = ou z =
o
 ( 1  t²)²  o 1  t²
2 2

L   I t  1000.( 0 ,5 )t
L = 2L - 2K  L = 2K et K= 
2 4 
 4
2°) C t  Yt 1  800
 5
2°) Soit D = { (x, y) / x > -1 , 1 < y < 2 , xy < 1 }  Y  Ct  I t
 t

Yt 1  800  1000. 21 
4
a) Représentons le domaine D dans le plan Oxy a) Yt = Ct + It = t

5
Yt 1  800  1000. 21 
4
y Yt - t

5
Yt 1  800  1000. 21 
2
4
b) Résolution de l’équation : Yt  t

5
Equation homogène associée : Yt  Yt 1  0  Yt   45
4 h
 t
5
1 Recherche de Yt p
Yt p  Vt  Wt
-1 0 x  Recherche de Vt : Yt 
4
Yt 1  800
5
b) Calculons

4
D
xdxdy g1(t) = 800 est un polynôme de degré 0. a = 5 ≠ 1 ,
1
on pose Vt = 
 y xdx dy  2  x²  y dy  2     1
1
2
 xdxdy    1 1  2  1 1
2

1
2 y²  21 dy   21y  2y 1   4
On a :  - 5  = 800   = 4000  Vt = 4000
D 1 4

260
Yt 1  1000. 21 
4
 Recherche de Wt : Yt  t

5  Valeurs propres de A
g2(t)  1000. 2

1 t
= cbt
7
La somme sur chaque ligne de A égale 2   = 2 est une valeur
7

. 21  propre de A
t
a ≠ b  Wt = 

. 21  . 21    85   1000
t 1
 1000( 21 )t
t
On a :  - 4
5   1   2   3  tr( A )  72   2   3  92  2   3  1
   5000 Wt   5000 1 t        2   3  21
 D’où : 3 ( )
3 2   1 . 2 . 3  det A  2 . 2 . 3  8
7 7
  2 . 3  4
1

Yt p  Vt  Wt = 4000  5000 1 t
3 (2)

Yt  Yt h  Yt p   45   4000  5000  21 
t t 7 1
3
D’où les valeurs propres de A : 1 = 2 , 2 = 3 = 2

Yo = 1250  1250 =  + 4000 -


5000
3   =  3250
3 .
 Vecteurs propres de A
Donc Yt   3

3250 4 t
5  4000  3

5000 1 t
2  1
 
 = 2 étant une valeur propre simple, on a : U1 =  1 
7
Exercice 3  
 1
 
 x' ( t )  32 x( t )  y( t )  z( t )
 a

1 1
 = 2 , (A - 2 I)U = OR3 où  
 y' ( t )  x( t )  2 y( t )  z( t ) U  b
3

  
c
 z' ( t )  x( t )  y( t )  2 z( t )
 3
 

Ecrivons ce système sous forme matricielle :  1 1 1  a  0 


(A - 2 I)U = OR3      
1
 1 1 1  b    0   a  b  c  0  c  a  b
    
 x' ( t )   3
1 1  x( t )   1 1 1  c   0 
   2
      
 y' ( t )    1 3 1  y( t )  a  a   1   0 
   2
         
 z' ( t )   1 1 3  z( t )  U  b  b   a 0   b 1   a .U  bU
        2 3
   2   c  a  b   1   1
       

 32 1 1   x( t ) 
    A est diagonalisable, car réelle et symétrique ; donc A = PDP-1
Soit : U’(t) = A.U(t) , avec A   1 32 1  et U ( t )   y( t ) 
    U’(t) = A.U(t) = PDP-1.U(t)
1 1 3   z( t ) 
 2  
Diagonalisons la matrice A Posons H(t) = P-1.U(t)  U(t) = PH(t)

261
U ' ( t )  PDH ( t )
  H ' ( t )  DH ( t ) Examen de Juillet 2007
U ' ( t )  PH ' ( t ) 
h ( t )  C .e 2
7t
 h1' ( t )  72 h1 ( t )
 ' 

1 1
t
 h2 ( t )  2 h2 ( t )  h2 ( t )  C 2 .e 2
1

 h' ( t )  1 h ( t )  h ( t )  C .e 2t Exercice 1 :
 3 2 3 
 3 3 Résoudre les équations suivantes :
1°) 4 x 4  12 x 3  12 x²  12 x  8  0 , x  C
0  C1 .e 2 
7t

 x( t )   1 1 
    2°) y" – 5y’ + 6y = 3x²+ 7x + 1 + x.e2x
1  C 2 .e 2 
t
U ( t )  PH ( t )   y( t )    1 0
 z( t )   1  
 1  C 3 .e 2
t

   1  Exercice 2 :
 
a) Calculer l’intégrale double : I (a) = dx dy
 
7t t
x( t )  C1 .e  C 2 .e
2 2
y( 1  x²)ln x

 7t t
D( a )

  y( t )  C1 .e 2  C 3 .e 2 où D(a) = { ( x , y )  R² / 1  y  x  a } , avec a  1
 z( t )  C .e 72t  C .e 2t  C .e 2t
 b) Etudier la limite de I (a) , lorsque a tend vers + 
 1 2 3

c) Pour quelle valeur de la constante réelle k la fonction f définie sur


R² par :
 x( 0 )  C1  C 2  C1  C 2  1  C1  1
   f( x , y ) = k. e-( x² + y ² ) est-elle la densité d’un couple de variables
 y( 0 )  C1  C3   C1  C 3  2  C 2  2 aléatoires?
  
 z( 0 )  C1  C 2  C 3 C1  C 2  C 3  2  C 3  1 Exercice 3 :
Pendant la durée de la campagne électorale des législatives 2007 mettant
x( t )  e 2  2.e 2
7t t
en présence trois candidats A , B, C d’un quartier de la Commune de
 Talangaï , sont publiés les résultats des sondages effectués aux dates
Donc : 
7t t

 y( t )  e 2  e 2 1, 2, 3 , …, n, …. On note an , bn , cn les proportions d’électeurs partisans


 7t t respectivement des candidats A, B et C à la date n.
 z( t )  e 2  e 2 Chaque sondage fait apparaître une modification de ces proportions telle

que :
 an  0 ,7 0 ,1 0 ,05 
 n  N , X n1  MX n  
où X n   bn  , M  0 ,2 0 ,8 0 ,05 
c  0 ,1 0 ,9 
 n 0 ,1
Sachant que ao = 0,31 , bo = 0,29 , co = 0,40 , déterminer Xn et calculer
la limite de Xn quand n +

262
soit u” – u’ = x (E3)
Corrigé a = -1  0  on pose up = x(x + ) = x² + x
u'p  2x   , up"  2 ; en remplaçant dans (E3) ,
on obtient :  = -½ ,  = -1
Exercice 1 :
x²  x² 
 up =  u p .e 2 x    x .e 2 x
 x et y2 =
1°) 4 x 4  12 x 3  12 x²  12 x  8  0 2 2 
4(x4 – 3x3 + 3x² - 3x + 2) = 0  x4 – 3x3 + 3x²- 3x + 2 = 0
5  x²  x .e 2 x
 2x   

x4 – 3x3 + 2x²+ x²- 3x + 2 = 0 D’où : yp = 
2 3  2 
(x4 – 3x3 + 2x²) + (x²- 3x + 2) = 0
x² 5
x²(x2 – 3x + 2) + (x²- 3x + 2) = 0 y = yh + yp = C1.e2x + C2.e3x +  2x    x²  x .e 2x
(x² + 1)(x² - 3x + 2)= 0  x = ±i ou x = 2 et x = 1 2 3  2 

L’ensemble des solutions est S = { -i , i , 1 , 2 }
Exercice 2 :


2x
2°) y" – 5y’ + 6y = 3x²+ 7x + 1 + x.e dxdy
1°) Calculons I( a )  , où D(a) = { (x , y) / 1 y  x  a }
Equation homogène associée : y" – 5y’ + 6y = 0 D( a ) y(1  x ²) ln x
Equation caractéristique : k² - 5k + 6 = 0  (k – 2)(k – 3) = 0  k1 = 2 , avec a  1
k2 = 3 Représentons le domaine D(a).
Yh = C1.e2x + C2.e3x , C1 et C2  R
Recherche d’une solution particulière yp :
Le second membre f(x) = 3x² + 7x + 1 + xe2x = f1(x) + f2(x)
Yp = y1 + y2 y y=x
Recherche de y1 : y" – 5y’ + 6y = 3x² + 7x + 1 ( E1 )
b = 6  0  on pose y1 = x² +  x + 
y1'  2x   , y1"  2 1
En remplaçant dans l’équation (E1) , on a :
2 - 10x - 5 + 6x²+ 6x + 6 = 3x² + 7x + 1
5 0 1 a x
On obtient :  = ½ ,  = 2 ,  3 et y1 

 2x 
5
2 3

 
a


x


a
Recherche de y2 : y" – 5y’ + 6y = x.e2x (E2) I( a ) 
dxdy
 dx .
dy
 dx  arctga  
Posons y = u.e2x D( a ) y(1  x ²) ln x 1 (1  x ²) ln x 1 y 1 1  x² 4
Y’ = (u’ + 2u).e2x , y" = (u" + 4u’ + 4u).e2x
En remplaçant dans l’équation ( E2 ) ,
lim I( a )  
on a : u” + 4u’ + 4u – 5u’ – 10u + 6u = x ; a   4

263
2°) Pour que f soit la densité d’un couple de variables aléatoires, il faut   3 1 21  a   0   3a  b  21 c  0 b  53 a
    
que :
 f (x, y)dxdy  1 M  I U  O   2  2 21  b    0    2a  2b  21 c  0  c  83 a

 1 1  1 c   0   a  b  c  0  aR
En passant en coordonnées polaires ; c’est à dire en posant :       
x = cos , y = sin où  > 0 , 0 <  < 2 a 3 3
  a  a  
 f ( x, y)dxdy  1 devient

U   b   3  5   3 U 1 avec U 1   5 
c 8 8
2       
 d  .e d  2k. 2  k  
1 k 1 1
 ²

M  0 ,8 I U  O
0 0
 = 0,8 ,
Exercice 3 :   1 1 21  a   0   a  b  21 c  0  b  3a
     
M  0 ,8 I U  O   2 0 21  b    0    2a  21 c  0  c  4 a
 1 1 1  c   0   abc 0  aR
 n  N , X n 1  MX n       
X1 = MXo , X2 = M²Xo , … , Xn = MnXo a  1   1 
     
U   b   a 3   aU 2 avec U2   3 
Déterminons Mn en utilisant la réduction de la matrice M
Pour cela, calculons les valeurs propres et les vecteurs propres de M.
c  4  4
     
 = 0,6 , M  0 ,6 I U  O
 Valeurs propres de M 1 1 1
 a   0   a  b  21 c  0 b  a
 2
     
M est une matrice stochastique suivant les colonnes ; donc  = 1 est une M  0 ,6 I U  O   2 2 1
2 b    0   2a  2b  2 c  0   c  0
1

valeur propre de M. 1 3  c   0   a  b  3c  0 aR


 1  
1   2  3  tr ( M ) 1  2  3  2 ,4   0 ,8  a   1   1 
On sait que :    2      
 1 . 2 .3  det( M )   2 .3  0 ,48 3  0 ,6 U    a   a  1  aU 3 avec U 3    1
 0   0   0 
     
D’où les valeurs propres de M : 1 = 1 , 2 = 0,8 , 3 = 0,6
1  2  3  M est diagonalisable , c'est-à-dire M = PDP-1

 Vecteurs propres de M
3 1 1  1 0 0  1 1 1 
a     t
com ( P ) 1  
  P   5 3  1 , D   0 0 ,8 0  , P 
 1
 2 2  2
=1 , M  I U  O où U   b  8  4 0 
 
 0 0 0 ,6 
 
det P 16  
 11  5  1 
c
 
M = PDP-1  Mn = PDnP-1

264
Xn = MnXo = PDnP-1Xo  dt
3 1 1  1 0 0  1 1 1  0 ,31 
e) Calculer L 
 o 1  t²
1     
f) A l’aide d’une intégration par parties, établir une relation entre K
 5 3  1 0 ( 0 ,8 ) n 0  2 2  2  0 ,29 
16  et L et en déduire la valeur de K.
8 4 0  0 0 ( 0 ,6 ) n  11  5  1  0 ,4 
3 1 1  1 0 0  1  Exercice 3 :
1    
Xn  5 3  1 0 ( 0 ,8 ) n
0  0 ,4 
16  
 8  4 0  0 0 ( 0 ,6 ) n  1,56  On considère le système différentiel suivant, où x , y , z sont des
 3  0 ,4( 0 ,8 ) n  1,56 ( 0 ,6 ) n  fonctions de la variable t.
3 1 1  1 
1     
  5 3  1 0 ,4( 0 ,8 )  
n 1
 5  1,2( 0 ,8 ) n  1,56 ( 0 ,6 ) n   x'  3 x  y  3 1 0 
16   n  16     
 8  4 0  1,56 ( 0 ,6 )   8  1,6( 0 ,8 ) n   y'   x  2 y  z , de matrice associée A    1 2  1
 z'   y  3 z  0 1 3 
3   
1  
et lim X n  5
n   16   1°) Déterminer la matrice H telle que A = HDH t où D est la matrice
8 diagonale des valeurs propres de A.

2°) Résoudre le système.

Examen de Septembre 2007


Corrigé

Exercice 1 : Exercice 1 :
Résoudre les équations suivantes :
1
a) Un+2 - Un+1 – s(s – 1)Un =  12  n
,sR
a) U n  2  U n 1  s( s  1 )U n  n où s est un paramètre réel.
2 Equation homogène associée : Un+2 - Un+1 – s(s – 1)Un = 0
b) (1 + x²)y’ + xy – 2x = 0 , y(1) = 3 Equation caractéristique : k² - k - s( s - 1 ) = 0
Le discriminant est D = 1 + 4s( s - 1 ) = 4s² - 4s + 1 = ( 2s - 1 )²
Exercice 2 :  Si D = 0  s = 1
2
 dt
1°) On pose K L’équation caractéristique admet une racine double k 1 = k2 = 1
o ( 1  t ²)2 2
d) Démontrer que K est convergente. Unh = (C1 + nC2 )  12  n

Recherche de Unp
265
g(n) =  12  n
= d.cn , avec d = 1 , c = 1
2

dy xy dy 1 2 xdx y 1 c
     ln   ln(1  x²)  y h  , cR
c= 1 est une racine double de l’équation caractéristique; on pose dx 1  x² y 2 1  x² c 2 1  x²
2
Unp = n² 1
2
 
n Recherche d’une solution particulière yp :
c( x )
Posons yp 
L’équation ( E5 ) devient : 1  x²
( n + 2 )² 1
2
  n2
- ( n + 1 )² 1
2
  n 1
- 1 n² 1
2 2
  = 
n
1
2
n
En dérivant et en remplaçant dans l'équation ( E 4 ) ,
2x
On obtient :  = 2 , et Unp = 2n² 1
2
 
n on a : c’(x) =
1  x²


 c(x) = 2 xdx  2 1  x²  yp = 2
Un = Unh + Unp = ( C1 + nC2 + 2n² )  12  n 1  x²
c c 2  c 
y = yh + yp =  2 , y(1) = 3  3 = 2 ,
1  x² 2
 Si D  0  s  1 , l’équation caractéristique admet deux 2
2 donc y = 2
1  x²
racines réelles distinctes : k1 = s , k2 = 1 - s ;
donc Unh = C1 sn + C2 (1 - s )n
Exercice 2 :
 dt
Recherche de Unp 1°) a) Démontrons que K
g(n) =  12  n
= d.cn , avec d = 1 , c = 1
2 
o


( 1  t ²)2
dt 1 dt dt
c= 1
2
n’est pas une racine double de l’équation caractéristique; on  o ( 1  t ²) 2

o ( 1  t ²) 2

1 ( 1  t ²)2
pose Unp =  1
2
  n

1 dt
L’équation ( E5 ) devient :   o ( 1  t²)2 est une intégrale définie
 1
2
  n2
-  1
2
  n 1
  = 
- s ( s - 1 ) 1
2
n
1
2
n

 dt
On obtient :    ( 2 s41 )² , et Unp =  ( 2s41)²  12  n   1 ( 1  t²)2 , au voisinage de +∞ , 1
( 1  t ²)²
1
 4
t
 dt 

Comme converge , alors dt converge aussi. Donc
b) ( 1 + x² )y’ + xy – 2x = 0 ( E4 ) ; y(1) = 3
1 t4 1 ( 1  t²)2
( 1 + x² )y’ + xy = 2x  dt est convergente.
Equation homogène associée : ( 1 + x² )y’ + xy = 0
 o ( 1  t ²)2

 lim arctgt o  lim arctgx 


 dt x dt
b) L =
  lim  
x
o 1  t ² x o 1  t² x   x 
2

266
d) Intégrons par parties L Vecteurs propres associés :
 u'  1  ut a
    = 1 , ( A – I3 )U = OR3 , avec U =  
Posons  1  v'   2t b
v 
 
c
 1  t²  ( 1  t ²)²  
x  2 1 0 a 0
 dt  t   2t ² dt     
L  lim     ( A – I3 )U = OR3  1 1  1  b    0 
o 1  t ² x  1  t²  o o ( 1  t ²)² 
 0
   
 1 2   c   0 
 2a  b  0  b  2a
  t²  1  1 
x  1  1   a  b  c  0  
 lim  2    dt  2  dt  2  dt   c  a
x   1  x² o 1  t ² ²
o
 ( 1  t²)²  o 1  t²
 
  b  2c  0  avec a arbitraire
 a  1 1
L  U =     a.U1 , avec U1 =  
L = 2L - 2K  L = 2K et K=  2a   a  2   2
2 4      
 a  1 1
     
Exercice 3 :
1°) Déterminons les valeurs propres de A   = 3 , ( A – 3I3 )U = OR3
3
 0 1 0  a 0
PA(  ) = - 3 + tr(A) ² - i 1
ii  + det A = - 3 + 8² - 19 + 12 ( A – 3I3 )U = OR3  

1 1
   
 1  b    0 
3     
PA(  ) = 0  -  + 8² - 19 + 12 = 0  0 1 0   c   0 

Racine évidente  = 1
 b  0  b  0

 a bc  0  
  c  a
 
 b  0  avec a arbitraire
Schéma de HÖRNER -1 8 -19 12  a   1   1 
     
U =  0   a  0   a.U2, avec U2 = 0 
1 -1 7 -12      
 a   1   1
     
-1 7 -12 0
  = 4 , ( A – 4I3 )U = OR3
PB(  ) = (  - 1 )( -² + 7 - 12 ) = (  - 1 )(  - 4 )(  - 3 )
PB(  ) = 0  1 = 1 , 2 = 4 , 3 = 3 1 1 0  a 0
( A – 4I3 )U = OR3      
1 2  1  b    0 
    
 0 1  1   c   0 

267
 a  b  0  b  a b) 𝑫𝒐𝒏𝒏𝒐𝒏𝒔 𝒖𝒏𝒆 𝒅é𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔𝒑𝒆𝒄𝒕𝒓𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝑨
  
 a  2b  c  0   c  a
  𝐀 = 𝟏 𝐗 𝟏 𝐗 𝐭𝟏 + 𝟐 𝐗 𝟐 𝐗 𝐭𝟐 + 𝟑 𝐗 𝟑 𝐗 𝐭𝟑 = 𝐗 𝟏 𝐗 𝐭𝟏 + 𝟑𝐗 𝟐 𝐗 𝐭𝟐 + 𝟒𝐗 𝟑 𝐗 𝐭𝟑
 b  c  0  avec a arbitraire

𝑎 1 1 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟐 𝟏
𝐗 𝟏 𝐗 𝐭𝟏 = (𝟐) (𝟏, 𝟐, 𝟏) = (𝟐 𝟒 𝟐)
𝑈 = (−𝑎) = 𝑎 (−1) = 𝑎. 𝑈3 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑈3 = (−1) 𝟔 𝟔
𝑎 𝟏 𝟏 𝟐 𝟏
1 1
𝟏 𝟏 𝟎 −𝟏
𝟏 𝟏
𝐗 𝟐 𝐗 𝐭𝟐 = ( 𝟎 ) (𝟏, 𝟎, −𝟏) = ( 𝟎 𝟎 𝟎)
𝟐 𝟐
Les vecteurs propres associés sont respectivement : −𝟏 −𝟏 𝟎 𝟏

1 1 1 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 −𝟏 𝟏
𝑈𝟏 = (𝟐) , 𝑈𝟐 = ( 𝟎 ) , 𝑈3 = (−1) 𝐗 𝟑 𝐗 𝐭𝟑 = (−𝟏) (𝟏, −𝟏, 𝟏) = (−𝟏 𝟏 −𝟏)
𝟑 𝟑
1 −1 1 𝟏 𝟏 −𝟏 𝟏

𝑳𝒂 𝒎𝒂𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 𝑨 é𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒔𝒚𝒎é𝒕𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒆𝒕 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆 , 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒊𝒂𝒈𝒐𝒏𝒂𝒍𝒊𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆 , 𝟏 𝟏 𝟐 𝟏 𝟑 𝟏 𝟎 −𝟏 𝟒 𝟏 −𝟏 𝟏


𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝑨 = 𝑷𝑫𝑷−𝟏 𝑫′ 𝒐ù 𝑨 = (𝟐 𝟒 𝟐) + ( 𝟎 𝟎 𝟎 ) + (−𝟏 𝟏 −𝟏)
𝟔 𝟐 𝟑
𝟏 𝟐 𝟏 −𝟏 𝟎 𝟏 𝟏 −𝟏 𝟏
𝟏 𝟎 𝟎 𝟏 𝟏 𝟏
𝑫 = (𝟎 𝟑 𝟎) , 𝑷 = (𝟐 𝟎 −𝟏) 2°)Ecrivons le système sous forme matricielle :
𝟎 𝟎 𝟒 𝟏 −𝟏 𝟏
3 −1 0
𝑪𝒉𝒆𝒓𝒄𝒉𝒐𝒏𝒔 𝑯 𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝑨 = 𝑯𝑫𝑯𝒕 𝑈’(𝑡) = 𝐴. 𝑈(𝑡), 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐴 = (−1 2 −1)
0 −1 3
Pour cela utilisons le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt
𝐴 = 𝑃𝐷𝑃 −1  𝑈’(𝑡) = 𝑃𝐷𝑃 −1 . 𝑈(𝑡)
〈 𝑼𝟏 , 𝑼𝟐 〉, = 〈 𝑼𝟏 , 𝑼𝟑 〉 = 〈 𝑼𝟐 , 𝑼𝟑 〉 = 𝟎
Les vecteurs U1 , U2 , U3 sont deux à deux orthogonaux , normalisons :
𝑃𝑜𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑆(𝑡) = 𝑃−1 . 𝑈(𝑡)  𝑈(𝑡) = 𝑃𝑆(𝑡)

𝑼𝟏 𝟏 𝟏 𝑼𝟐 𝟏 𝟏 𝑼𝟑 𝟏 𝟏 𝑈 ′ (𝑡) = 𝑃𝐷𝑆(𝑡) 𝑠1 ′ (𝑡)


= 𝑠1 (𝑡) 𝑠1 (𝑡) = 𝐶1 𝑒 𝑡
𝑿𝟏 = = (𝟐) , 𝑿𝟐 = = (𝟎), 𝑿𝟑 = = (−𝟏)
‖𝑼𝟏 ‖ √𝟔 ‖𝑼𝟐 ‖ √𝟐 ‖𝑼𝟑 ‖ √𝟑 { ⟹ 𝑆 ′ (𝑡)
= 𝐷𝑆(𝑡) ⟹ {𝑠2 ′ (𝑡)
= 3𝑠2 (𝑡) ⟹ {𝑠2 (𝑡) = 𝐶2 𝑒 3𝑡
𝟏 −𝟏 𝟏
𝑈 ′ (𝑡) = 𝑃𝑆′(𝑡) 𝑠3 ′ (𝑡)
= 4𝑠3 (𝑡) 𝑠3 (𝑡) = 𝐶3 𝑒 4𝑡
𝟏 𝟏 𝟏
√𝟔 √𝟐 √𝟑 𝑼(𝒕) = 𝑷𝑺(𝒕)
𝟐 𝟏
𝑨𝒍𝒐𝒓𝒔 𝑯= 𝟎 −
√𝟔 √𝟑 𝒙(𝒕) 𝟏 𝟏 𝟏 𝑪𝟏 𝒆𝒕 𝒙(𝒕) = 𝑪𝟏 𝒆𝒕 + 𝑪𝟐 𝒆𝟑𝒕 + 𝑪𝟑 𝒆𝟒𝒕
𝟏 𝟏 𝟏 ⟺ (𝒚(𝒕)) = (𝟐 𝟎 −𝟏) (𝑪𝟐 𝒆𝟑𝒕 ) ⟹ { 𝒚(𝒕) = 𝟐𝑪𝟏 𝒆𝒕 − 𝑪𝟑 𝒆𝟒𝒕

(√𝟔 √𝟐 √𝟑 ) 𝒛(𝒕) 𝟏 −𝟏 𝟏 𝑪𝟑 𝒆𝟒𝒕 𝒛(𝒕) = 𝑪𝟏 𝒆𝒕 − 𝑪𝟐 𝒆𝟑𝒕 + 𝑪𝟑 𝒆𝟒𝒕

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