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La présente étude n’a pas pu aboutir sans des innombrables conseils et précieuses
collaborations. Il nous est agréable de remercier sincèrement tous ceux qui ont participé à la
sujet, qui nous a prodigué des précieux conseils et qui a toujours su nous témoigner la
- Tous les professeurs et les personnels de l’Ecole Normale Supérieure qui ont assuré
notre formation.
- Père Recteur, Père Directeur, tous les élèves de classe de première du Collège Saint
François Xavier de Fianarantsoa, auprès de qui nous avons trouvé une grande qualité
recherche
- A tous mes amis et ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de cet
ouvrage.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE:
GENERALITE SUR LE GENRE
A. INTRODUCTION DE L’APPROCHE GENRE A MADAGASCAR
I. APPROCHE DEFINITIONNELLE
1. LE CONCEPT DU GENRE1
2. LE GENRE ET L’ORGANISATION FAMILIALE
3. LA NAISSANCE D’UN ENFANT ET LA MENTALITE DISCRIMINATOIRE
4. LE GENRE ET LA PRISE DE PAROLE
5. LE TRAVAIL ET LA DISPARITE DE GENRE
6. L'EMPLOI SOURCE DE DISCRIMINATION DE GENRE
7. LA DISPARITE SUR LA STRUCTURE DE L’EMPLOI A MADAGASCAR
8. LA POLITIQUE ET LE GENRE
9. REPARTITION DE POSTES DES RESPONSABILITES SELON LE GENRE
II. LA DISPARITE DE GENRE A TRAVERS L’HISTOIRE
1. LE GENRE DANS LA PERIODE PRECOLONIALE:
2. LE GENRE SOUS LA COLONISATION
B. LA SENSIBILISATION A L’APPROCHE GENRE
I. LES CONFERENCES INTERNATIONALES ET LE GENRE
II. LES CONFERENCES ET LE PROGRAMME NATIONAL
III. LES DOMAINES TOUCHES PAR LE PANPF
IV. LE PROGRAMME D’ACTION DE BEIJING
V. IMPACT DE L’APPROCHE GENRE DANS LES DEPARTEMENTS MINISTERIELS
VI. CONVENTION SUR L’ELIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION A L’EGARD
DES FEMMES
PREMIERE PARTIE: 5
GENERALITE SUR LE GENRE 5
A. INTRODUCTION DE L’APPROCHE GENRE A MADAGASCAR 6
I. APPROCHE DEFINITIONNELLE 6
1. LE CONCEPT DU GENRE1 6
1.1 Définition 6
1.2 Notion historique sur l évolution du genre 8
1.3 Les relations de genre et la vie quotidienne 9
2. LE GENRE ET L’ORGANISATION FAMILIALE 9
3. LA NAISSANCE D’UN ENFANT ET LA MENTALITE DISCRIMINATOIRE 10
4. LE GENRE ET LA PRISE DE PAROLE 10
5. LE TRAVAIL ET LA DISPARITE DE GENRE 12
6. L'EMPLOI SOURCE DE DISCRIMINATION DE GENRE 13
7. LA DISPARITE SUR LA STRUCTURE DE L’EMPLOI A MADAGASCAR 14
8. LA POLITIQUE ET LE GENRE 14
9. REPARTITION DE POSTES DES RESPONSABILITES SELON LE GENRE 15
II. LA DISPARITE DE GENRE A TRAVERS L’HISTOIRE 16
1. LE GENRE DANS LA PERIODE PRECOLONIALE: 16
1.1 Les lois discriminatoires de cette époque : 16
1.2 Le genre et le pouvoir politique 17
2. LE GENRE SOUS LA COLONISATION 18
2.1 La relation de genre sous le régime colonial 18
2.2 Les genres et l'administration coloniale : 19
2.3 L’œuvre missionnaire, source de disparité de genre 19
2.4 Quelques exemples de stéréotypes et de clichés sur le genre 21
B. LA SENSIBILISATION A L’APPROCHE GENRE 23
I. LES CONFERENCES INTERNATIONALES ET LE GENRE 23
II. LES CONFERENCES ET LE PROGRAMME NATIONAL 25
III. LES DOMAINES TOUCHES PAR LE PANPF 26
IV. LE PROGRAMME D’ACTION DE BEIJING 26
V. IMPACT DE L’APPROCHE GENRE DANS LES DEPARTEMENTS MINISTERIELS 27
VI. CONVENTION SUR L’ELIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION A L’EGARD
DES FEMMES 28
C. INTRODUCTION DU GENRE DANS LE DOMAINE DE L’EDUCATION 30
I. LES CONCEPTS DE L’EDUCATION 30
1. NOTION DEFINITIONNELLE 30
2. L’EDUCATION TRADITIONNELLE 32
3. EDUCATION NOUVELLE 33
II. HISTOIRE DE L’EDUCATION A MADAGASCAR ET LA DISPARITE DU GENRE 35
1. L'EDUCATION ET LE GENRE AVANT LA COLONISATION 35
2. L’EDUCATION ET LE GENRE AVANT 1990 36
3. L'EDUCATION ET L’APPROCHE GENRE DEPUIS 1990 38
III. DESCRIPTION DE LA SITUATION GLOBALE DE L’EDUCATION PROVINCE DE FIANARANTSOA 38
DEUXIEME PARTIE : 41
« L’APPROCHE GENRE ET L’APPORT DU DEBAT EN COURS DE FRANÇAIS, CAS DE
COLLEGE SAINT FRANCOIS XAVIER DE FIANARANTSOA » 41
CHAPITRE I - CHAMPS ET MOYENS D’INVESTIGATION 42
I. CHAMPS D’INVESTIGATION 42
1. JUSTIFICATION DU CHOIX DE LA VILLE 42
2. PRESENTATION DE LA REGION DE FIANARANTSOA 42
2.1 La situation géographique et démographique 42
2.2 La situation économique de la province 43
2.3 La ville de Fianarantsoa et l’établissement scolaire 43
3. LE CHOIX DE L’ETABLISSEMENT 44
4. PRESENTATION GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DU COLLEGE 45
5. EFFECTIFS ET STATISTIQUE DANS LE COLLEGE 46
5.1 Tableau N°1-Effectif des élèves, année scolaire 2011-2012 46
5.2 Tableau N°2-L’effectif du personnel enseignant 47
5.3 Tableau N°3-Effectif des personnels administratifs 48
5.4 Les régions d’origines des élèves 49
5.5 Le collège SFX et la discipline (voir annexe) 49
6. LES ACTIVITES ARTISTIQUES, CULTURELLES ET SPORTIVES 51
7. L’ECOLE DES PARENTS 51
II. MOYEN D’INVESTIGATION 52
1. LE QUESTIONNAIRE 52
4.1 Le questionnaire préalable 52
4.1 Le questionnaire guide / déclencheur 52
4.1 Le questionnaire post – débat/évaluation 52
2. L’OBSERVATION DU COURS 53
3. LA CONSULTATION DES FICHES DE RENSEIGNEMENT. 53
4. GUIDE D°ENTRETIEN 53
5. LES LACUNES DE L’INVESTIGATION 54
CHAPITRE II : LA DIDACTIQUE DU FRANÇAIS ET L’APPROCHE GENRE 55
I. LE DEBAT ET L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS 55
1. LE PROGRAMME SCOLAIRE EN VIGUEUR 55
2. LES FINALITES DE L’ENSEIGNEMENT 55
3. LES OBJECTIFS GENERAUX DE L’ENSEIGNEMENT 56
4. LA PLACE DU DEBAT DANS LE PROGRAMME SCOLAIRE 57
4.1 Qu’est ce que le débat ? 57
4.1 Place de débat dans le programme scolaire 57
4.1 Quels sont les objectifs de débat ? 57
II. FICHE PEDAGOGIQUE 58
III. DEROULEMENT DU COURS 60
IV. STRATEGIE PEDAGOGIQUE 60
1. AU DEBUT DU DEBAT 60
2. PENDANT LE DEBAT 61
3. APRES LE DEBAT 61
CHAPITRE III : L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS ET LA CULTURE 62
I. RAPPORT LANGUE – CULTURE 62
II. LA REPRESENTATION SOCIALE 63
CHAPITRE VI : LES RESULTATS DU DEBAT 64
A. LA NECESSITE DU DEBAT EN MILIEU SCOLAIRE 64
I. LE DEBAT EST UNE SENSIBILISATION A L’APPROCHE GENRE 64
1. LE DEBAT ET LA PARITE DE GENRE : 64
2. LE RESULTAT DU DEBAT DANS LE DOMAINE DE TRAVAIL 65
3. RESULTAT DE DEBAT DANS LE DOMAINE POLITIQUE 66
3.1Egalite difficile dans la vie politique 66
3.2 Processus de changement de représentation de la politique avant et après le débat 67
3.3 Problèmes de la mise en place de l’égalité de genre 68
4. L’ACCES A L’HERITAGE ET L’APPROCHE GENRE 69
5. LA POLYGAMIE ET LE DEBAT 70
6. DISPARITE LIEE A LA PRISE DE PAROLE / PRISE DE DECISION 71
7. LES ELEVES ET LES INFORMATIONS SUR LE CONCEPT DU GENRE 72
8. LE DEBAT SUR LE GENRE ET LE DOMAINE DE L’EDUCATION 73
8.1 Parité nette dans le domaine de l’éducation 73
8.2 L’uniforme des élèves, indice visuel de l’égalité 74
8.3 La disposition des élèves en classe sans distinction de sexe 74
8.4 Liste confondue des élèves, indice de la parité de genre 74
8.5 Le choix des filières, égalité totale 75
8.6 La corvée indice d’égalité de genre 75
8.7 Élection de chef de classe, application de l’approche genre 76
B. LE DEBAT EST UNE ACTIVITE LINGUISTIQUE, CULTURELLE,
PEDAGOGIQUE 76
1. LE DEBAT EST UNE ACTIVITE PEDAGOGIQUE 76
2. LE DEBAT SCOLAIRE ET LA COMPETENCE LINGUISTIQUE ET COMMUNICATIVE 77
3. LE DEBAT EST UNE ACTIVITE CULTURELLE / INTERCULTURELLE 78
3-1. LES PRATIQUES SOCIO-CULTURELLES DEFAVORISANT LES FEMMES AU SUD DE
MADAGASCAR 78
3-1-1. Le marchandage des filles 78
3-1-2. Les Rejet de grossesses gémellaires dans la communauté Antambahoaka 79
3-1-3. Le mariage exogène et la communauté Sud Est 79
3-1-4. L’enterrement, une tradition discriminatoire dans le Côté Est 80
3-1-5. Les femmes urbaines et la violence 80
3-1-6. Les femmes et la violation de leur droit 80
3-1-7. La polygamie et la culture de la région Sud 81
3-1-8. La prise de décision et la discrimination de genre de la zone côtière 81
3-1-9. Les femmes betsileo et l’accès à l’héritage 82
4. LE DEBAT EST UNE ACTIVITE DIDACTIQUE 82
5. LE DEBAT ET LA DIMENSION INTERCULTURELLE 83
C. SOLUTIONS PROPOSEES PAR LES ELEVES 84
TROISIEME PARTIE: 86
PROPOSITION DES SOLUTIONS 86
A. SUGGESTION POUR LES PROFESSEURS 87
B. PROPOSITION DE PROJET D’ETABLISSEMENT 89
I. CONTEXTE : 89
II. PROJET D’ETABLISSEMENT 90
1. DEFINITION 90
2. LA DEMARCHE ET LE PRINCIPE D’ELABORATION DU PROJET 92
3. ETAPES D’ELABORATION 92
a) L’analyse de situation 93
b) L’analyse de paramètres 93
c) Définition des objectifs : 94
4. ACTIVITES POSSIBLES POUR LE PROJET 95
5. L’EVALUATION DU PROJET D’ETABLISSEMENT: 96
III. LE PROJET D’ETABLISSEMENT ET ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS. QUELLE
PEDAGOGIE A METTRE EN ŒUVRE ? 96
1. L’APPROCHE COMMUNICATIVE 97
2. LES AVANTAGES DE L’UTILISATION D’UNE APPROCHE COMMUNICATIVE DANS
UNE CLASSE DE LANGUE 98
3. LA MAITRISE DE LA COMMUNICATION ORALE 98
4. TECHNIQUE POUR INCITER LES ELEVES A PRENDRE LA PAROLE 99
5. QUEL BLOCAGE POUR LES ELEVES DE PRENDRE LA PAROLE ? 99
5-1. BLOCAGE PSYCHOLOGIQUE 99
5-2. BLOCAGE LINGUISTIQUE 100
6. QUELS CONSEILS A DONNER AUX ELEVES POUR LA PRISE DE PAROLE ? 100
7. EXEMPLE DE FICHE « ACTION » 101
CONCLUSION GENERALE 104
INTRODUCTION GENERALE
Depuis cette dernière décennie, l’approche genre devient un thème intéressant pour
plusieurs chercheurs dans différents domaines surtout pour la sociologie, l’économie et les
autres branches traitant de la condition humaine et du droit de l’homme.
L’’approche genre qui approfondit le rapport entre les hommes et les femmes dans une
société, à une époque donnée touche non seulement une région, un pays mais aussi la
dimension internationale. Selon l’analyse des plusieurs chercheurs, le rapport qui existe entre
les hommes et les femmes montre toujours une grande disparité entre ces deux sexes. Il est
remarqué constamment dans tous les domaines la supériorité de l’homme par rapport à la
femme. Cette dernière vit dans une condition défavorisée, soumise et marginalisée. La femme
devient un objet de discrimination et reste victime de la disparité de genre presque dans tous
les secteurs sociaux.
Pour toutes ces raisons, il semble que les femmes prennent conscience d’une telle
situation et réclament leur droit. Elles veulent réhabiliter leur statut dans la société. Cette
revendication s’observe dans beaucoup de pays dans le monde : une lutte contre toutes formes
de discriminations qui touchent les femmes s’engage pour instaurer une société où ‘l’on
respecterait la parité entre les sexes.
Pour sa part, Madagascar prend toutes ses responsabilités pour que tous les citoyens
hommes et femmes soient sur le même pied d’égalité. Presque dans tous les ministères, et
dans chaque branche d’activité, la présence des femmes et des hommes est remarquée. On
peut observer surtout dans le domaine éducatif que beaucoup des efforts sont déployés et la
parité est presque parfaite pour les filles et les garçons.
1
régions, la femme malgache se trouve encore un état de subordination par rapport à l’homme.
Cette situation inégalitaire s’est perpétuée et continue de perdurer. Des stéréotypes en
défaveur de la femme restent persistants. Des formes de cultures et des traditions
discriminatoires reléguant la femme à un rang subalterne sont toujours véhiculées.
De notre point de vue, le rôle de l’école est de former de bons citoyens. A ce titre, elle
doit renforcer une telle mission et faire en sorte que les élèves, constituant la majorité de la
population, futurs acteurs et avenir du pays soient porteurs de changement dans la société où
ils vivent. Ils doivent être bien formés pour pouvoir contribuer à la transformation de cette
situation dommageable à la femme.
2
Pour pouvoir mener à bien la présente recherche, nous avons posé les questions
suivantes :
Dans un milieu scolaire, quel est l’apport du débat à la sensibilisation des élèves
garçons et filles à la lutte contre toutes formes de discrimination à l’égard des femmes ?
La parité de genre entre homme et femme sera-t-elle effective si les filles et les
garçons ne prennent pas conscience de ce phénomène social ?
Quel projet pédagogique et quelle organisation mettre en place pour tirer profit de ce
débat en tant qu’activité d’enseignement/apprentissage du français et pour un meilleur accès à
l’égalité du genre ?
Compte tenu de ce qui précède, nous avons émis comme hypothèse que :
Ainsi, ce choix du terrain peut s’expliquer par le fait que nous sommes originaires de
Fianarantsoa est surtout, nous travaillons actuellement dans cet établissement, c’est-à-dire au
moment où s’effectue la recherche.
3
Ce travail se compose de trois grandes parties.
-D’abord les généralités sur l’approche genre où nous essayons de préciser quelques
concepts sur le genre et surtout la manifestation de la disparité de genre dans certains
domaines.
4
PREMIERE PARTIE:
5
A. INTRODUCTION DE L’APPROCHE GENRE A MADAGASCAR
I. APPROCHE DEFINITIONNELLE
Pour mieux comprendre notre thème de recherche, il est important d’apporter quelques
explications sur les mots clés utilisés dans ce champ de travail. Ainsi l’éclaircissement des
notions autour du terme « genre » est nécessaire. Qu’est ce que le genre ? Quels sont les
domaines touchés par la disparité de genre ? Comment se manifeste-t-il ?
1. LE CONCEPT DU GENRE1
1.1 Définition
Vers la fin des années 60, le terme « genre » est utilisé dans certains domaines de la
Sociologie et de l’Economie. Le concept « genre » est une notion relativement récente à
Madagascar. En grammaire, selon le dictionnaire Oxford, le genre est la classification
grammaticale des objets, utilisé pour identifier le masculin et le féminin. Or, dans cette
recherche le genre se définit autrement. C’est la raison pour laquelle nous avançons des
définitions selon différentes sources.
Le concept « genre »est la traduction littérale du mot anglais « gender » formulé par
une anglaise Ann Oakley2 applicable à toute société et adopté universellement.
6
Ces deux termes « sexe » et « genre » tendent à se confondre aux niveaux de sens, ils
sont liés au niveau de leur utilisation. C'est-à-dire, ils sont employés pour différencier les
hommes et les femmes1.
Quoi qu'il en soit, « le sexe » marque les caractéristiques biologiques, naturelles qui
sont permanentes et immuables des hommes et des femmes, communes à toutes les sociétés et
toutes les cultures. Ce sont des caractéristiques qu'on ne peut pas changer.
Par contre, le deuxième terme qui est le « genre » se réfère aux caractéristiques qui
sont forgées tout au long de l'histoire de la relation sociales. Les différences de genre sont
socialement édifiées et inculquées sur la base de la perception que les diverses sociétés ont
des différences physiques et des présupposés de goûts tendances et capacités des hommes et
des femmes2. Les différentes relations au sexe sont immuables, stable et inchangeable, par
contre l'histoire et l'analyse comparative des sociétés ont largement confirmé que les
disparités liées au genre varient selon les cultures et selon les périodes en fonction de
l'évolution de la société. Autrement dit, les femmes sont conscientes et peuvent modifier et
changer le rapport de genre, d'où les mouvements d’émancipation des femmes presque dans le
monde ; parce que ce sont les jeunes qui sont victimes des problèmes de genre, les femmes ne
cessent de crier pour rétablir la parité et l'égalité entre hommes et femmes dans la société. Le
genre dans son sens le plus large est un terme employé pour décrire les différences sociales,
économiques culturelles, historiques qui caractérisent d'une part les hommes et les femmes
selon les sociétés. Il permet de comprendre leurs rapports et leurs rôles.
Les rôles de genre varient d'une culture à l'autre, d'un groupe socio - économique à
l'autre selon d'autres variables telles que l'âge, l'appartenance ethnique, le niveau de vie. De
plus , c'est un outil d'analyse qui permet de saisir la condition et le statut de l'homme et des
femmes dans une société et de comprendre pourquoi il en est ainsi. On parle souvent de
disparité de genre, ce qui concrètement renvoie à l'inégalité de répartition au plan des tâches
et des bénéfices selon le genre. Par ailleurs, on désigne comme genre défavorisé les couches
vulnérables telles que les femmes chef du ménage, les femmes rurales, les enfants pauvres.
1
Emmanuel, Comprendre le concept de genre, Extrait de classeur d’outil pédagogique
le nouvel en 2001
2
Ann Oakley,( 1972), Gender, sex and society, Broche London 195 p
7
L’approche genre est une approche qui vise à réduire les inégalités hommes/femmes. Elle
consiste à promouvoir la participation équitable des hommes et des femmes dans la mise en
œuvre des actions de développement humain, dans la prise de décision sur les activités à
entreprendre, sur la répartition des rôles et responsabilités ainsi que sur la répartition des
bénéfices tirés des interventions du développement3.
Quelques années plus tard, en 1972 une femme anglaise Ann Oakley introduit dans
son ouvrage le terme « genre ». Elle analyse le genre et le sexe qui sont toujours utilisés pour
différencier les hommes et les femmes. Ann Oakley définit le sexe comme un outil qui permet
de distinguer le rôle biologique relatif au « sexe » et le rôle social relatif au « genre ».
En 1976, les études sur les femmes font tâche d’huile. Les chercheurs ont constaté que
les femmes se trouvent encore hors du processus de développement. D’où « l’Intégration de
la Femme dans le Développement »(IFD) est apparue. Ce thème se concentre surtout sur la
place de la femme par rapport au ménage. Cette année marque l’ouverture de la décennie des
Nations Unies pour les femmes.
Nous avons vu dans ce chapitre que le genre est un terme utilisé pour différencier le
rapport entre les hommes/ les femmes et leur rôle respectif dans la société. Les études sur le
concept genre s’évoluent.
3
Ann Oakley,( 1972), Gender, sex and society, Broche London 195 p
8
1.3 Les relations de genre et la vie quotidienne
Ce sont les relations sociales entre les hommes et les femmes dans la société. Les
relations de genre sont en même temps des relations de coopérations de communication et de
support naturel de conflit, de séparation et de compétition de différence et d'inégalité. Elles se
penchent sur la distribution du pouvoir entre les sexes, elles définissent le mode de
distribution des responsabilités ainsi que la valeur attribuée à chacun d'élément membre de la
société.
Les relations de genre sont alors définies comme mécanismes particuliers à chaque
culture qui déterminent les fonctions et les responsabilités assignés aux uns et aux autres
membres de la communauté.
Toujours dans ce domaine, les implications dans la vie quotidienne sont multiples : la
répartition du travail domestique et extra - domestique ; les responsabilités familiales, le
niveau d'éducation et l'opportunité de promotion professionnelle, l'insertion dans l'instance du
pouvoir et la capacité de négociation ; la prise de décision. Ces relations de genre déterminent
aussi l'accès aux ressources matérielles, et surtout définissent le statut d'un individu dans la
société en général.
Or, ces relations ont une très grande influence sur le plan économique politique et
social
4
UNICEF, Analyse de la situation des enfants et des femmes à Madagascar 1994
9
Le fait de mettre l’homme à la tête de famille le rend omniprésent, omnipotent, Il
décide de tout, entretient des conditions psychologiques de soumission des femmes dans la
société et constitue un facteur de blocage à leur participation active à la vie sociale et ne leur
permettent pas d’améliorer leur statut.
Dans la grande famille ou la famille étendue, c’est toujours le grand -père qui est le
chef et décide tout. Il n’est jamais secondé par sa femme mais par son fils ainé ou par ses
frères. Le chef d’une famille étendue a le pouvoir de partager les biens fonciers entre ses
enfants. Il a aussi le devoir de veiller à l’entretien du patrimoine familial à savoir le tombeau
ancestral. Cela montre que Madagascar fait partie des pays où prédomine la logique
matrimoniale où les hommes, tiennent le pouvoir, et demeurent toujours supérieurs par
rapport aux femmes.
5
RAHAJARIJAONA Lalatina Eva, Plan d’Action Régional Genre et développement Province
Autonome de Fianarantsoa, Janvier 2002
10
mari ou son père lui « donne langue », on dirait même que' « la poule ne doit pas chanter
devant le coq » et on dirait même qu'une femme qui sait écouter sait retenir un homme.
A Madagascar, si les femmes veulent prendre la parole, on dirait qui ce sont de poules
qui chantent (Akohovavy maneno). Or, quand on parle ; la parole doit être signifiante, voire
fonctionnelle.
« La langue des femmes est comme une épée elles ne la laissent jamais rouiller (chine)
« La femme qui se tait vaux mieux que celle qui parle » (Latin)
« Le silence est le plus beau bijou d'une femme mais elle le porte rarement »
(Angleterre) « Les hommes parlent, les femmes jactent » (Espagne)
« II y a mille inventions pour faire parler les femmes, mais pas une pour les faire taire»
(France)
« La bouche d'une femme est un nid de mauvaises paroles » « Le femme sage est celle
qui a beaucoup à dire mais qui garde le silence » (Perse)
« Quand la femme ne sait plus que répondre c'est que la mer est vide »
A travers tous ces proverbes nous pouvons remarquer le jugement péjoratif sur la
parole chez les femmes. L'opinion selon laquelle les femmes abusent de la parole semble donc
universellement partagée. Actuellement, est-ce que cette conception persiste-t-elle toujours ?
Quels sont les effets du contact des cultures. Comment expliquer alors le fait qu’une femme
soit Présidente Nationale du « Mpikabary Malagasy » ? De plus, de nos jours à Madagascar
beaucoup des femmes apprennent l’art oratoire et elles ont le courage de prendre la parole
devant public. Comment la disparité se manifeste-t-elle dans le domaine du travail?
6
MARINA YAGEULLO, Les mots et les femmes, Essai d’approche Sociolinguistique de la condition
féminine, PAYOT, Paris Saint Germain 1979
11
5. LE TRAVAIL ET LA DISPARITE DE GENRE
A Madagascar comme ailleurs dans le monde, une part importante du travail des
femmes n'est ni reconnue, ni valorisée. Cela a des répercussions sur leur statut au sein de la
société et leurs possibilités de participation à la vie de la collectivité.
Le RNDH7 2003, montre que la division du travail hommes/ femmes à Madagascar est
le résultat d'un long processus entamé depuis plusieurs siècles et rappelle par ailleurs
l'importance du travail des femmes malgaches et la nature de leur contribution à la production
économique. (Repartions de la tâche et emploi du temps). Se basant sur les résultats de
l'enquête « emploi du temps » de 2001, le RNDH met en lumière la contribution dominante
des femmes dans les travaux ménagers et dans les activités d'intérêt collectif, alors que ces
travaux et activités, tout en ayant une valeur économique ne sont pas monnayés sur le marché
; entrainant une non valorisation du travail des femmes. Si ces activités domestiques sont
prises en compte, alors le temps d'activités des femmes est supérieur de plus de 17% à celui
des hommes en ville, et de 13% à la campagne*.
Dans 1' ensemble, les femmes malgaches sont engagées dans les activités marchandes
dans une proportion qui est deux fois moindre que les hommes. Cette forte inégalité dans la
répartition du temps de travail consacré aux activités économiques marchandes explique en
grande partie pourquoi les femmes malgaches sont le plus souvent moins bien rémunérées que
les hommes. A statut égal, les femmes gagnent environ deux tiers des revenus des hommes.
- Une lourdeur des responsabilités domestiques des femmes et une surcharge de travail
liée aux rôles multiples qu'elles assument au sein de leur foyer, qui les poussent assez
souvent à faire des arbitrages en défaveur d'une vie professionnelle en dehors du
ménage ou les activités sont monétairement non valorisées.
7
Rapport National du Développement Humain 2003 p17
12
- Un niveau d'éducation et une qualification moindre ayant comme conséquence directe.
La faiblesse des revenus qu'elles perçoivent (emploi/ salaire)
- L'attitude des employeurs qui préfèrent en général embaucher des hommes plutôt que
des femmes
- Des considérations sociales discriminatoires à 1' encontre des femmes reposant sur les
attitudes sexistes qui maintiennent les femmes dans des catégories d'emploi peu
valorisées.
Plusieurs sont les sources de cette discrimination. Nous allons voir l’emploi et la
question de genre.
Depuis l’époque coloniale, les femmes étaient négligées par rapport aux hommes dans
le domaine de travail.
13
7. LA DISPARITE SUR LA STRUCTURE DE L’EMPLOI A
MADAGASCAR
Le problème de parité homme/femme peut être appréhendé par la proportion de
femmes dans chaque catégorie socioprofessionnelle. A Madagascar, il y a presque autant des
femmes que d’hommes actifs.
Partout cette parité n’est pas vérifiée au sein des catégories socioprofessionnelles
puisque les femmes sont minoritaires partout sauf dans la fonction d’aide familiale. Cette
situation résulte d’une part de la disparité entre le niveau d’instruction des femmes et des
hommes actifs, d’autre part de la division de travail au sein du ménage. Il est remarqué aussi,
toujours dans cette structure de l’emploi que la population masculine est plus nombreuse dans
les catégories « employés ou ouvriers » et main d’œuvres sans qualification que chez la
population féminine. Par contre, presque la moitié des femmes sont des aides familiales dans
des entreprises familiales par rapport aux hommes. Quant aux postes de « cadres supérieurs
ou moyens » ils sont occupés à 71,9% par des hommes et 28,1% par des femmes. Donc, selon
ces chiffres, on peut dire que les femmes sont encore victimes dans le domaine de l’emploi et
cela nécessite un traitement particulier.
8. LA POLITIQUE ET LE GENRE
La politique est un secteur qui met en évidence la disparité au plan du genre.
Les opportunités offertes aux femmes pour s'introduire dans les domaines clés de la
participation et de la prise de décision politique et économique restent limitées.
Pour l'année 2001, les femmes n'occupaient que seulement 8% des sièges
parlementaires, 28,9%des postes de direction et de cadres supérieurs et un peu d’un tiers des
postes d’encadrement et de fonction technique*(Rapport National Sur le Développement
Humain RNDH) 11 n'y avait que 5% à siéger au sein des organes législatifs).
Donc, la représentation des femmes dans les domaines politico- administratives est
encore faible. On va voir le pourcentage des femmes par rapport à la répartition de poste de
responsabilité
C'est-à-dire que cette disparité entre homme et femme peut s’expliquer par l’écart entre leurs
niveaux d’études respectifs. En effet, le poste de cadre revient surtout à ceux qui ont effectué
des études supérieures. En moyenne, les cadres urbains ont effectué trois années d’études
supérieures. Or en raison d’une faible scolarisation des filles dans le passé leur niveau
d’instruction est plus faible que celui des hommes et elles ont moins de chance que ces
dernier d’accéder aux postes de cadres. Il convient de noter que, pour le cas de la capitale, la
disparité est moins forte puisqu’on compte deux femmes sur trois hommes occupant un poste
de responsabilité. De plus, les femmes qui ont des niveaux d’éducation plus élevés ou plus de
qualification ont des situations moins précaires. On les retrouve dans l’administration ou dans
le secteur social (santé, éducation). L’accès dans l’administration publique semble être en
défaveur des femmes puisque deux tiers des employés de ce secteur sont des hommes.
Ce rapport nous présente la disparité de genre dans le domaine de travail. Les femmes
sont toujours négligées tandis que les hommes sont toujours avantageux.
Maintenant, nous allons voir comment se manifester cette disparité à travers l’histoire ?
15
II. LA DISPARITE DE GENRE A TRAVERS L’HISTOIRE
L'analyse faite par des chercheurs montre que les statuts des femmes et surtout la
question de genre varient selon les périodes de l'histoire. Mais d'une manière générale, il est
remarqué les hommes et les femmes, sauf pendant la période précoloniale, vivaient dans des
conditions inégales. On trouve toujours la suprématie de l'homme. Les femmes sont presque
victimes de la question de genre et deviennent des sujets de discrimination sexuée.
Si on parle de cas de Madagascar, il semble que dans les temps reculés, la société
Malgache n'était ni matriarcale ni patriarcale8. On peut dire même que la question d'inégalité
entre le genre et le sexe ne posait pas de problème.
Les rôles n'étaient pas spécifiquement masculins ou féminins. A travers les légendes,
nous pouvons reconnaitre l'histoire de Sohitika et Soafara, par le gout de jeu, elles se sont
passées d’une aventure. En rencontrant de monstre, elles étaient sauvées et ont réussi jusqu'au
bout, grâce à leur ingéniosité et aussi leur audace. Il y avait également une Vazimba Rasoalao
qui a affronté le géant Rapeto parce que leurs intérêts sont conflictuels : La première était
éleveuse de taureaux, tandis que la seconde était riziculteuse. Cela montre la présence de
femmes dans la société depuis l’ancienne période de l’histoire.
De cette époque où les rôles n'étaient pas distribués selon le sexe, la période
précoloniale « moderne» a gardé certains aspects. C'est ainsi qu'il est impossible de distinguer
des femmes, des hommes parmi les anciens souverains Sakalava. A leur mort, ils reçoivent
un nom posthume qui évoque leur noblesse et leur qualité, mais en aucun cas leur sexe.
Andriamanohiarivo et Andriamanisiarivo étaient des femmes. En fait, durant cette époque,
c'était l'âge et surtout la naissance qui déterminait la place d'un individu dans la société et non
le sexe comme c'était le cas dans la société occidentale de la même époque.
8
Rapport national sur le développement humain, Genre, Développement humain et Pauvreté 2003. p33
16
pratiquer le « Sao -dranto » une sorte de divorce temporaire qui lorsqu'un homme part en
expédition ou pour un lointain voyages permettra à la femme de vivre maritalement avec un
autre homme, sans toutefois pouvoir contracter avec un mariage véritable. Sous
Andrianampoinimerina, tout était affaire de législation. Seul était répréhensible tout acte
commis dans la clandestinité ou même qui reste informel.
Pourtant, ce même roi institua des mesures discriminatoires aux dépens des femmes.
L'adultère, privilège qu'il a personnellement accordé et réservé aux maris, et le régime de «
Kitay telo an - dalana » par lequel en cas de divorce, le mari recevait les deux tiers de biens
du ménage. Cette mesure prise par le roi dans le domaine économique défavorise les femmes
et provoque inévitablement de différence de statut entre les hommes et les femmes dans la
société en général. Et surtout cette situation discriminatoire sur l'économie favorisait
éventuellement le pouvoir des hommes et dégradait l'image ou la configuration féminine par
rapport à son statut. Le « Kitay telo an - dalana » un régime discriminatoire défavorisant les
femmes persiste toujours jusqu' à nos jours dans certaines régions de Madagascar même si
beaucoup des lois sont ratifiées dans le cadre juridictionnel pour mètre en place la parité de
genre. Dans le cadre juridique, il y a toujours de discrimination et ce sont les femmes qui sont
victimes et soumises
17
travers l'évangélisation ainsi que la montée de l'état sous Andrianampoinimerina sont
cependant, les principaux facteurs des changements qui sont intervenus soit en faveur, soit au
détriment des femmes.
Seuls les hommes étaient soumis aux impôts et aux corvées nécessaires pour
rentabiliser la colonie. Il était donc considéré comme normal qu'en échange, eux seuls
bénéficient des quelques droits consentis aux indigènes. C'est dans l'enseignement que la
discrimination est la plus flagrante. La scolarisation des filles n'est pas encouragée.
L'enseignement destiné aux filles est limité : au bout des quelques années dans les « ouvroirs
» soit elles quittent définitivement l'école, soit elles spécialisent en suivant des cours
d'enseignement ménager. Les filières ouvertes aux garçons, par contre, sont beaucoup plus
diversifiées, et plus poussées. Il faut dire cependant que les filles françaises dans les colonies
9
RP CALLET : « Histoire des rois / Tantaran’ny Andriana » Tome 1, p8 Edition Librairie de
Madagascar 1974, P BOITEAU : « Contribution à l’histoire de l’Enseignement Malgache »
18
et en métropole subissaient les mêmes discriminations : par exemple, il n'existait pas du
moins à Madagascar des inspectrices pour inspecter les institutrices dans les écoles des filles.
Le contrôle et la qualité de l'enseignement dispensé aux filles, n'étaient apparemment pas
considérés comme des priorités.
10
RP CALLET : « Histoire des rois / Tantaran’ny Andriana » Tome 1, p8 Edition Librairie de
Madagascar 1974, P BOITEAU : « Contribution à l’histoire de l’Enseignement Malgache »
19
l’idéologie courante selon laquelle l’infériorité féminine et la supériorité masculine sont
naturelles, instaurées et consacrées par la volonté devine elle-même. L’état subordonné de la
femme sera généralisé dans ses relations avec l’homme dans tous les domaines de la vie,
domestique, publique, professionnelle etc.…
Toujours dans ce cadre, nous pouvons citer quelques indicateurs de genre. Nous
prenons comme exemple, dans une église pour les catholiques, comme dans la mosquée pour
les musulmans, il y a de places saintes qui sont strictement interdites pour les femmes et
surtout pendant la cérémonie religieuse, le sexe féminin n’a pas droit de diriger la messe
quelle que soit la circonstance.
11
Code de 305 Article, promulgué le 29 mars 1981 p. 44 – 47
Imprimerie officielle de Tananarive 1960
20
sur la promotion féminine, sur la nécessité de reconnaitre pleinement la dignité féminine,
d’accorder aux femmes les droits et toutes les responsabilités du chrétien au sein de l’église
catholique, d’ouvrir aux femmes compétentes et qualifiées tous les portes des commissions
pontificales et de les consulter sur la révision du droit canon12.
Par ailleurs, sous l’influence de certains des combats menés à partir des années 1970
au niveau mondial, régional, national pour l’égalité des genres, un courant ascendant
s’observe au sein de l’église protestante à Madagascar. Animé par les organisations
confessionnelles féminines, il ’efforce de mieux participer à la lutte contre les disparités des
genres en s’appuyant avec une nouvelle interprétation des « Saintes Ecritures ».
12
In « VATICAN II TEXTES » Edit Descellée de Brouwer 19966; Le 3e Congrès mondial pour
l’Apostolat des laïcs, Rome octobre 1967
21
présentation de condoléance. Lors qu’un homme se conduit comme une femme il est
infériorisé, et dévalorisé.
La femme stérile est maudite. Dans la mentalité Sakalava, être un homme ou une
femme véritable c’est avant tout devenir capable de procréer. L’homme est toujours chef de
famille. Il n’est jamais mauvais « lehilahy tsy mba ratsy ». L époux ne trompe jamais son
épouse même s’il se permet de changer de partenaire et être attrapé en flagrant délit d’adultère
« lehilehy tsy mba vamba ».
La femme est une personne effacée. La société traditionnelle, lors des réunions ou
des assemblées, en général, les femmes ne sont pas tenues en comptes, seuls les hommes sont
comptés. En milieu rural comme milieu urbain, à l’absence de l’homme, on a l’habitude de
dire « tsy misy olona ato » il n’y a personne lorsqu’on demande à voir quelqu’un dans la
maison, même s’il y a des femmes. Ce fait renforce la suprématie de l’homme, sa puissance
et surtout la dépendance de la femme vis-à-vis à lui.
Ce sont en quelque sorte des illustrations pour les differentes manifestations discriminatoires
de l’approche genre dans divers domaines de la vie quotidienne observées tout au long de
l’histoire de la société.
Face à une telle situation, quelle sont les réactions des femmes ? Qu’est-ce qu’elles font pour
réhabiliter de leur statut ?
22
B. LA SENSIBILISATION A L’APPROCHE GENRE
Le problème de genre devient un sujet international et constitue un souci qui presque
la majorité des pays dans le monde. D’où l’organisation de plusieurs conférences
internationales, nationales, régionales dans le but de conscientiser tous les citoyens membres
de la société et pour réhabiliter et améliorer le statut des femmes au niveau de la société où
elle vit.
En 1985 c’était la troisième Conférence mondiale sur la femme qui s’est tenue à
Nairobi (Kenya). Au cours de cette troisième conférence sont adoptées à l’unanimité les
« Stratégies prospectives pour la promotion de la femme d’ici à l’an 2000 ». Ces stratégies
préconisent des mesures spécifiques destinées à améliorer la condition de la femme aussi bien
au niveau national qu’international, dans le domaine économique, socioculturel et surtout
juridique.
En 1995 à Beijing (Chine), c’était la conférence mondiale des Nations Unies sur la
femme. Cette fois, l’objectif fixé par les pays participants est « action pour l’égalité, le
développement et la paix »
23
Durant la conférence à Beijing, il a été décidé que désormais les problèmes des femmes ne
seront plus considérés isolement, du fait que les questions soulevées touchent l’ensemble de la
société, les hommes autant que les femmes.
Ainsi donc, il s’est avéré nécessaire de prendre en considération la dimension « genre » dans
le processus de développement et de poser une plus grande égalité et équité entre les hommes
et les femmes.
Comme la majorité des pays dans le monde, Madagascar, lui aussi s’intéresse à cette
question du genre. Le gouvernement malgache a toujours été représenté à toutes ces
conférences mondiales ainsi qu’aux réunions préparatoires prévues sur le plan régional et
national. En cela, il répond positivement à ce qui dit le Préambule de la constitution malgache
de 1998 qui stipule que Madagascar vu sa « situation géopolitique dans la région et da
participation engagée dans le concert des nations fait siennes le charte internationale des
Droits de l’homme, la Charte Africaine des Droits de l’homme et des Peuples, les conventions
relatives au Droits de la Femmes et de l’enfant qui sont toutes considérées comme partie
intégrante de son Droit positif ».
De par sa participation à ces diverses conférences, et plus spécialement à celle Beijing qui
a été très réputée, le gouvernement malgache figure parmi les gouvernement qui reconnaissent
que « le statut des femmes a évolué dans d’ importants domaines durant la dernière décennie
mais que l’évolution n’a pas été celle espérée car les inégalités entre hommes et femmes dans
certaines domaines ont persisté et des obstacles majeurs demeurent encore, entrainant des
sérieuses conséquences au bien être de tous les peuples . Le Gouvernement s’est ainsi montré
déterminé à prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer toutes formes de
discrimination à l’égard des femmes et éliminer tous obstacles à l’égalité des genres, à
l’avancement et au renforcement des femmes13 ».
13
Rapport National du Développement Humain 2003 p39
24
II. LES CONFERENCES ET LE PROGRAMME NATIONAL
Dans le cadre de cette Conférence de Beijing, certains points méritent d’être signalés
et considérés comme importants au niveau national :
Les délégation issues des six provinces ont participé à cet atelier national dont quatre
délégations par province et ce sont des représentants de divers départements ministériels :
Justice, Santé, Environnement, Travail et lois sociales, Economie, Plan, Agriculture, Elevage
et Artisanat ainsi que les organisation non gouvernementales d’envergure nationale ou non,
tells que le FFVM, le CAFED ( (Filankevitry ny Fikambanan’ny Vehivavy Malagasy),
Confédération des associations Femmes et Développement), le FIEVKRI (Fikambanana
Ekiomenikan’ny Vehivavy Malagasy), DRV (Dinika sy Rindra ho an’ny Vehivavy).
Cet atelier est assisté et financé par les différents organismes internationaux : PNUD –
UNICEF – FNUAP – OIT – PAM – UNESCO – FAO – OMS – Banque Mondiale Union
Européenne – USAID – Coopération Française).
Ces ateliers parlent toujours de la condition des femmes et vise à favoriser leur statut.
25
III. LES DOMAINES TOUCHES PAR LE PANPF14
Durant l’atelier National, les domaines examinés et les points clés méritent d’être
signalés sont les mêmes du Programme d’Action de Beijing dont les principales orientations
résident dans le renforcement des pouvoirs de décision des femmes dans la vie
communautaires à tous les niveaux par des appuis à leurs initiatives et à leurs organisation sur
le plan socioéconomique politique, culturel, et surtout juridique.
De plus, dans le cadre économique, c’est l’accroissement des opportunités d’amélioration des
revenus. Ainsi, dans le domaine éducationnel, c’est la promotion des activités
d’alphabétisation fonctionnelle surtout en milieu rural.
Par rapport à touts ces orientations, on peut remarquer que des obstacles ont surgi lors
de la mise en œuvre des activités découlant des objectifs généraux et des objectifs spécifiques
des ces orientations. Il en sera fait état lors des examens de chacun des domaines critiques
prévus dans le Programme d’action de Beijing. Quoiqu’il en soit il convient de signaler que le
gouvernement malgache a adhéré à la déclaration Universelle des Droits de l’homme, le
Gouvernement à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard des femmes (CEDAW), à la déclaration des Nations Unies sur la violence faite aux
femmes, et à la déclaration de Beijing. L’Etat malgache a décidé de mener à bien ses
engagements pour la Promotion de la Femme et de participation au développement humain
durable et a pris plusieurs mesures dans ces sens définissant la priorité des ses actions comme
la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance la lutte contre l’analphabétisme.
La pauvreté
L’éducation et la formation des filles et des femmes
La santé
L’économie
14
Ministère de la population de la condition féminine et de l’enfance – DCF – Rapport
national de suivi sur l’application du programme d’action a Beijing
26
Les droits de la personne humaine
La prise de décision
L’environnement
Les médias
La violence
Les différents départements ministériels intéressés par la promotion des la femme font
actuellement de gros efforts pour intégrer le concept « genre » dans l’élaboration de leur
programme et projet de développement et nombreux parmi ces ministères et autres institutions
sont ceux qui admettent des femmes dans les postes à haute responsabilité.
27
VI. CONVENTION SUR L’ELIMINATION DE TOUTES LES FORMES DE
DISCRIMINATION A L’EGARD DES FEMMES
A part le Plan d’Action établi suite à toutes les conférences mondiales organisées par
les Nations Unies, on peut aussi noter l’existence conventions et des chantes ratifiées en
faveur des femmes.
La convention sur l’élimination des toutes les formes de discrimination à l’égard des
femmes adoptée en 1979 par l’Assemblée Générale de Nations Unies, ratifiée par le
Gouvernement Malgache en 1988, est souvent décrite comme une chartre internationales des
droit de la femme. Cette convention est composée d’un préambule et de 30 articles et définit
le concept de discrimination à l’égard des femmes et annonce un programme pour que les
Etats puissent mettre un terme à ce phénomène social en défaveur des femmes. Aux termes de
la convention, l’expression « discrimination » à l’égard des femmes vise toute distinction,
exclusion ou restriction fondée sur le sexe qui a pour effet ou pour but de compromettre ou
détruire la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les femmes, quel que soit leur état
matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, des droits de l’homme et de
la femme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économiques, social,
culturel et civil ou dans tous les autres domaines.
Dans le cadre de cette convention, les Etats s’engagent à prendre une série de mesures
pour mettre un terme à la discrimination à l’égard des femmes sous toutes ses formes et
notamment :
A consacrer le principe de l’égalité des hommes et des femmes dans le droit interne, à
aboutir touts les lois discriminatoires et à adopter des mesures législatives appropriées
interdisant la discrimination à l’égard des femmes.
A créer des tribunaux et d’autres institutions publiques pour garantir la protection
effective des femmes contre tout acte discriminatoire
A prendre toutes mesures appropriées pour éliminer la discrimination pratiquée à
l’égard des femmes par une personne, une organisation ou une entreprise quelconque.
28
prendre toutes mesures appropriées y compris des dispositions législatives et des mesures
temporaires spéciales, pour assurer la jouissance de tous les droits de l’homme et libertés
fondamentales pour les femmes.
Cette convention est considérée comme un moyen ou instrument efficace pour réhabiliter
la situation des femmes, pour garantir l’équilibre de droit pour les deux sexes, et de définir les
rôles respectifs de deux sexes et d’harmoniser la relation familiale. La convention reconnait
aux femmes des droits égaux à ceux des hommes en ce qui concerne l’acquisition, le
changement et la conservation de leur nationalité ou celle de leurs enfants. Les Etats parties
s’engagent également à prendre touts les mesures appropriées pour exprimer la traite et
l’exploitation des femmes.
La convention a un caractère juridiquement contraignant pour les pays qui l’ont ratifié
ou qui y ont adhère et qui sont donc tenus d’en appliquer les dispositions.
Tous les quatre ans au moins, les Etats parties doivent également présenter un rapport sur les
mesures qu’ils ont prises pour s’acquitter des obligations qui leur incombent au regard de la
convention.
Ces conventions sont toutes signées et ratifiées par plusieurs pays mais, la réalisation n’est
pas effective donc le problème de genre reste toujours même si des mesures ont été prise pour
l’éliminer. L’organisateur a été très ambitionné pour dresser tous ces projets mais les résultats
sont insuffisants, l’inégalité est toujours flagrante entre homme et femme.
Notre domaine d’étude est plus précis ; c’est surtout de voir et d’analyser l’approche genre
dans le cadre de l’enseignement de français, parler de quelques concepts sur l’éducation à
Madagascar s’avère important.
29
C. INTRODUCTION DU GENRE DANS LE DOMAINE DE
L’EDUCATION
L’éducation s’effectue sur différents plans, prend diverses formes qui varient avec la
période, la société, le mode de vie…. Elle varie également avec le modèle humain qui sert de
différence et aussi avec la conception que l’on a de l’être humain.
D’une manière générale, l’éducation est le processus d’intégration d’un enfant dans un milieu
socioculturel donné.
Selon Durkheim, « l’éducation est l’action exercée par les génération adultes sur celles qui ne
sont pas encore mures pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter chez l’enfant un certain
nombre d’états physiques intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politiques
dans son ensemble et le milieu social auquel il est particulièrement destiné ».
Philippe Meirieu traite l’éducation comme une « affaire de société et malheur à celui qui
l’oublie », l’institution sociale pardonne tout du moment que l’on sert ses intérêts.
Pour Bernard Jolibert, « éduquer c’est agir sur quelqu’un en vue d’en infléchir le
comportement dans une direction donnée en fonction de valeurs explicites », …
L’éducation, selon ce même auteur, prétend agir sur l’éduqué en vue d’obtenir certains
comportements. Il ne s’agit pas seulement de savoir, mais d’orienter l’action de telle sorte que
l’intervention soit efficace »
15
Durkheim, Education et Sociologie, PVF, Paris 1980, P 51
30
M. Sachot, beaucoup plus tard, écrit que « par éducation il ne s’agit pas seulement ni
avant tout de capacités, aptitudes, compétences ou autres savoir-faire qui définissent le
comportement d’un individu dans son rapport à autrui et au monde, monde, mais une
structuration de la personne elle-même, de son être même. Sans éducation, l’homme est non
pas un animal, mais même moins qu’un animal. En clair, il ne peut pas survivre. Nul ne nait
cultivé et éduqué. Etre homme est un acquis personnel, fruit d’une éducation reçue »
Pour Kofi Annan, « l’éducation est un droit de l’homme, porteur d’un immense espoir de
transformation. La liberté, la démocratie, le développement humain durable reposent sur ce
droit. […] au seuil du XXIe siècle, plaçons en première rang de nos priorités et au cœur de
notre mission l’Education Pour tous ».
De ces acceptions, on peut dire que l’éducation est un facteur de changement dans la
société. Elle permet de modifier la mentalité de tous les membres de la société, hommes et
femmes, filles et garçons selon les modèles humains voulus par la société donnée. Elle est
donc réservée à l’espèce humaine.
L’éducation est à la fois une activité continue et universelle : continue parce qu’elle se
fait de génération en génération depuis l’existence de l’homme, et universelle parce que toutes
les sociétés du monde éduquent leurs enfants à leur manière en fonction de leur politique
générale et la fonction de leurs propres valeurs et surtout par rapport au type de société dans
laquelle les enfants vivent.
Autrement dit, l’éducation adapte et forme l’individu à bien vivre dans un milieu
socioculturel favorable où il y a une relation harmonieuse et équilibrée entre touts les
membres de la société. C’est d’essayer d’en faire un homme libre et un citoyen capable de
jouer sur rôle dans la société. Ainsi, c’est une possibilité offerte en général aux jeunes
d’acquérir et de développer d’une manière systématique et harmonieuse des connaissances
intellectuelles des qualifications et de former leur personnalité dans tous les domaines
physiques, moraux et intellectuels.
31
L’éducation se présente sous différentes formes selon le statut de ceux qui sont à
éduquer. Ce sont les parents qui sont les premiers responsables et qui garantissent l’efficacité
de cette éducation. Puis la communauté et le milieu social des enfants et surtout tous les
évènements qui se passent dans la société où les enfants vivent. Cette éducation varie dans le
temps et selon les pays sous différentes formes ce qui nous intéresse dans le cadre de cette
réflexion. C’est la forme scolaire de l’éducation qui se fait dans un cadre institutionnel et se
distingue des autres par son organisation et sa finalité.
Il est bien de signaler que dans le cadre scolaire, l’éducation s’adresse à un public de plus en
plus large et d’étend sur une durée de plus en plus longue.
Force est de connaitre que cette pratique évolue au fil de temps, et la différence repose
sur la façon de concevoir les relations entre les trois composantes de l’enseignement,
apprentissage. C'est-à-dire, l’enseignant, l’apprenant et le contenu de savoir à transmettre aux
apprenants.
2. L’EDUCATION TRADITIONNELLE
La différence entre les deux éducations est la pédagogie utilisée pendant le cours.
L’éducation dite traditionnelle si on appliquait la pédagogie qui se repose sur l’autorité du
maitre. C’est lui qui détient le savoir et le pouvoir. Il revient à lui seul de décider les savoirs à
enseigner, organiser les activités et déterminer le rythme d’acquisition de ces savoirs.
L’apprenant, avec la démarche magistrale et la méthode expositive, se trouve dans une
position d’écoute et la participation ne peut être que passive. Il s’agit ici d’un travail
d’inculcation et de transmission de savoirs construits. C’est un enseignement collectif et
directif qui ne cherche qu’à faire reproduire par les élèves des comportements très précis.
L’acquisition repose surtout sur la répétition et sur l’imitation des modèles. L’interaction entre
maitre élève se présente sous forme de question réponse. Pendant le cours, c’est l’enseignant
qui domine et la participation des élèves est très faible. C'est-à-dire l’enseignant donne de
leçons et les élèves ne font que de prendre tout simplement ce qu’il propose.
32
3. EDUCATION NOUVELLE
Par ailleurs, par rapport à toutes ces critiques, il y a changement concernant la relation
entre les composants de l’enseignement/apprentissage de la pédagogie ou de l’éducation dite
nouvelle qui repose sur l’action, la découverte, l’expérience, la participation effective de
l’apprenant pendant le cours et surtout la considération de la liberté de l’enfant. Le
changement consiste à centrer l’enseignement/apprentissage sur l’enfant et à baser les savoirs
sur les besoins et surtout les intérêts de l’enfant, respecter sa nature et de tenir compte
l’évolution psychologique et le stade de développement de l’enfant. La forte participation de
l’apprenant est indispensable à la construction de leur connaissance. D’où la naissance de ce
qu’on appelle « méthode active » favorisant l’enseignement /apprentissage de l’enfant.
33
Donc, des idées nouvelles traversent la pratique de l’éducation et on a amélioré la
conduite du processus de l’enseignement/apprentissage. Le rôle attribué à chacun des acteurs
pédagogiques est bien identifié : l’élève/apprenant se trouve au centre de l’action de
l’éducation et le maitre/ enseignant, n’est plus perçu comme l’unique source de savoir mais
celui qui dirige l’enfant, qui se met à la disposition de l’élève, l’observe, le guide et répond à
toutes les questions. Le maitre, il joue le rôle d’une personne ressource à qui l’élève peut
recourir à tout moment de son apprentissage. Il n’est plus la personne qui détient la vérité
mais il découvre sa connaissance.
34
II. HISTOIRE DE L’EDUCATION A MADAGASCAR ET LA DISPARITE DU
GENRE
L'éducation est un élément essentiel qui garantit le développement d'un individu sur
les tous les domaines, dans la vie d'une société. Il est constaté que cette éducation ne cesse
d'évoluer depuis toujours. Pour mieux comprendre cette évolution, il est nécessaire de voir
comment se manifeste la disparité de genre dans le domaine de l’éducation à chaque grande
période de l'histoire.
La recherche anthropologie sur les origines des malagasy nous permet de dire que
pendant le 16ème siècle dans la tradition « Vazimba » l'éducation des jeunes filles se basait sur
ce qu'on appelle, « l'éducation de la future épouse et future mère »
II n'y avait pas encore d’écoles, mais tout simplement, l'éducation se fait tout
simplement à travers le « hainteny » qui généralement favorise le mariage, la naissance et se
situe sur le plan humain et plan mythique. L'éducation se fait pendant la soirée, en famille et
par le biais des «hainteny» qui sert à faire connaitre la terre, la nature, le comportement social
et la connaissance ésotérique. Ce sont les grands parents qui assurent cette tâche. Les jeunes
filles qui seront les futures mères, elles aussi apprennent à travers les pratiques de mère, les
rôles d'une mère de la famille et l'importance d'avoir un enfant ainsi que la préparation de la
maternité. C'est la mère qui initie sa fille à la morale de la société sur le tabou (fady), les
blâmes (tsiny), la malédiction (tody) et surtout l'honneur (baraka). C'est à travers ces morales
et sur le comportement de la fille dans la vie quotidienne qui permet de juger qu’elle est bien
éduquée ou non.
C'était vers 1876 par le code de 101 articles et le code de 305 articles de 1881 qui
prévoient les premières lois de la scolarisation à Madagascar et qui rend l'école obligatoire
entre 08 ans et 16 ans. Mais ce qui va influencer plus l'éducation des jeunes filles c'est
l'éducation des missionnaires que ce soit catholique ou protestante. L'objectif de l'éducation
des jeunes files à cette époque est d'habituer les femmes au travail quotidien. Cette éducation
se base sur la formation ménagère, le travail manuel et les bonnes manières c'est-à-dire le
savoir vivre dans la société. Le deuxième objectif c'est d'enseigner aux filles le sens de leurs
missions d'épouse de dominer les fantaisies, la frivolité, la curiosité, des comportements que
les femmes doivent tenir compte dans la société et surtout dans la vie conjugale.
35
L'une des grandes caractéristiques de l'éducation à Madagascar au XIXe siècle est la et
la reforme qui neglige les filles par rapport aux garçons. L'accès à l'école étant limité faute de
moyen et d'infrastructure, la plupart des jeunes filles vont être éduquées selon la manière
traditionnelle.
Pendant l'annexion de Madagascar par la France, 1896 à 1947, cette période a apporté
un grand changement dans le système éducatif. Vers le début de XXe siècle, il y a en création
d'écoles laïques à part les écoles des missionnaires. Les écoles crées sont fréquentées par les
Européens et l’admission des enfants malgaches n'est autorisée qu'en 1947.
A cette époque, l'éducation des jeunes filles vise à former une femme pour l'intérêt de
la famille, la société, et de la colonisation. L'enseignement vise à la domestication des jeunes
filles instruites. Il y a création d’écoles professionnelles pour mettre les élèves qui la
fréquentent en possession d'un métier, exemple des enseignantes laïques (maitresse de
couture, cuisine ...) mais aussi création d’écoles ménagères qui visent à former les jeunes
filles aux diverses tâches ménagères (couture, raccommodage, cuisine . . .) pour devenir une
domestique des colons16.
16
Rapport national sur le développement humain 2003 p77
36
L'année 1972 à 1990, avec la révolution socialiste à Madagascar, le droit à l'éducation
est non seulement reconnu pour tous les enfants de 06 à 14 ans mais son application se
concrétise. En effet, il y a création de diverses infrastructures dans le domaine de l'éducation
notamment la création des écoles primaires publiques (EPP) dans presque chaque Fokontany.
Cela veut dire qu'il y a rapprochement des écoles pour éviter tous les risques qui
bloquent l'accès des enfants surtout les jeunes filles à l'école, la distance des écoles qui risque
d'insécurité pour les jeunes filles. Mais on constate que la pauvreté du pays et de sa
population s'accentuent, les parents sont contraints de déscolariser leurs enfants rendant
victimes les jeunes filles en premier lieu.
Mais on peut noter que l'existence de ces infrastructures devrait accroitre le nombre
des enfants scolarisés et l'école était ouverte aux élèves sans distinction de sexe. Il n'y avait
pas de discrimination selon le genre, tous les enfants, garçons comme filles, ont droit d'accès à
l'école, à cette époque. Les facteurs économiques et financiers des ménages déterminent
l'accès des jeunes filles à la scolarisation, en effet, le choix de parents, surtout la mentalité
traditionnelle sexiste change d’une manière positive par rapport à la situation de la jeune fille.
A ce niveau, le nombre des jeunes filles commence à diminuer car elles sont obligées
de rester au village pour aider leurs parents surtout pendant la période de culture pour les
jeunes filles rurales et surtout l'âge de puberté est un blocage pour les jeunes filles car
certaines d’entre eux tombaient enceinte et doivent quitter l’école.
Pour les études supérieures, après la décentralisation des services publics, des
universités ont été construites dans chaque province, vers la fin des années 1970 et le début
des années 1980. Mais pour la ville de Fianarantsoa où l'université s'est implantée depuis la
fin des années soixante. Il est remarqué que le taux de fréquentation des jeunes filles de
l'université est beaucoup moins par rapport à celui de garçons. On a estimé même que 10%
des étudiants sont des jeunes filles contre 90% des étudiants garçons. Donc pour diverses
raisons, la fréquentation des jeunes filles à l'université est très faible par rapport à celle des
garçons.
37
Toutefois, la mondialisation a une influence sur les perspectives des jeunes filles et des
femmes à Madagascar, influence qui se manifeste par le changement des ambitions des
jeunes filles depuis les années 90. Ils ont plein droit de suivre des études selon leur besoin et
la parité de genre est presque parfaite entre garçon et fille.
17
RAHAJARIJAONA Lalatina Eva, Plan d’Action Régional Genre et développement Province
Autonome de Fianarantsoa, Janvier 2002
38
Une situation qui s’explique en partie par une répartition inéquitable des ressources
disponibles financières au niveau du ménage et au niveau de l’offre par une inégalité des
conditions d’accès à l’éducation et à la formation. Le deuxième constat est relatif à l’équité
dans l’éducation qui se pose en termes de milieu socioéconomique et géographique mais pas
en terme de genre puisqu’il y a un semblant de rétablissement d’équilibre et qui est lié à
l’historique du pays pendant la période de la royauté, sous la colonisation également et
jusqu’à la période de l’indépendance où les femmes et les filles n’avaient pas encore droit à
l’éducation, privilège des hommes.
D’une part, les filles dès leur jeune âge s’engagent trop prématurément dans les
activités ménagères. Ce qui est le cas des filles défavorisées du monde rural tandis qu’elles
entrent dans le marché du travail en pratiquant des petits métiers et d’autres activités
lucratives en tout genre pour celles qui vivent en milieu urbain. Tout ceci en vue d’une
stratégie de survie parce qu’ainsi, les filles, elles jouent un rôle de soutien à la famille et aux
parents qui n’arrivent plus à leur donner une éducation et une formation adéquate.
D’autre part, le faible niveau d’éducation et d’instruction des ces catégories s’explique
aussi par le fait de la dévalorisation qui affecte l’école dans les représentations des parents car
ils pensent que celle-ci est peu rentable et comporte beaucoup trop de contraintes mais peu de
réussite. C'est-à-dire que, par rapport aux garçons, les filles ne restent pas plus longtemps
auprès de la famille. Elles vont se marier et doivent quitter leurs parents, donc c’est peine
perdue si on leur accorde l’éducation comme il faut qui demande beaucoup de dépenses et de
patiences et fait courir beaucoup de risque.
Alors les enfants sont initiés très tôt à des activités économiques surtout les filles. Par
exemple, dans les régions du Sud Est les enfants sont initiés à la pêche en mer ; dans les
régions des plateaux, ils s’investissent dans les différentes cultures et enfin dans le moyen
ouest, ils sont dans l’élevage. Les parents estiment parfois que pour les filles, le mariage est
une garantie et un honneur. Ainsi, libérées à partir de 14 ans avec la bénédiction de ces
derniers, elles s’engagent dans le mariage où même la majorité de cas, dans le concubinage ou
toutes autres formes traditionnelles en vue de leur sécurité.
39
d’effort pendant des années, et dépensé une fortune pour les études, ils n’ont pas trouvé de
travail. Beaucoup d’entre eux deviennent chômeurs et restent toujours en charge de la
famille.
Donc, malgré qu’à Madagascar, l’éducation soit une priorité de l’Etat, et qu’il y ait un
effort de décentralisation des écoles et une priorité accordée à l’éducation des filles dans les
conférence mondiales et nationales concrétisées dans les différentes programmes tels que
PANEF (Plan d’Action National pour l’Education de filles) ; et ainsi le Programme National
pour l’Amélioration de l’enseignement à Fianarantsoa, force est de constater que très peu de
programme ou d’actions concrètes ont été menées en direction des femmes et des filles à
l’exception des activités développées par les ONG, associations, caritative et organisme
d’appui.
Cependant, du fait de leurs faibles moyens financiers, les interventions de ces derniers
sont limitées dans l’espace et dans le temps. Les résultats sont mitigés et il est urgent d’agir
car le problème est immense. Les actions à mener passent à travers l’amélioration de revenu,
l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle devant entrainer une amélioration du
bien être social durable des femmes et filles tant en milieu rural qu’en milieu urbain.
40
DEUXIEME PARTIE :
41
Chapitre I - CHAMPS ET MOYENS D’INVESTIGATION
I. CHAMPS D’INVESTIGATION
Pour pouvoir mener notre recherche d’une manière efficace ; vu l’immensité de
Madagascar ainsi que le nombre considérable des écoles dans le pays, nous avons procédé à
une étude de cas. Donc, nous avons choisis un lieu dans lequel nous pouvons vérifier notre
hypothèse de recherche. Dans cette partie, nous essayons de délimiter le champ et les moyens
d’investigations, et de justifier le choix du lieu de recherche, l’établissement et la classe dans
laquelle nous avons effectué notre recherche.
Nous avons choisi de faire notre recherche dans la ville de Fianarantsoa. Ce choix est
justifié par les raisons suivantes :
D’abord, nous avons déjà travaillé dans cette ville de Fianarantsoa et nous pensons que
le contact avec les établissements ne pose aucun problème.
De plus, pour une raison d’ordre pratique, nos moyens financiers ne nous ont pas
permis d’effectuer notre recherche dans les autres provinces ou dans le milieu rural.
Enfin nous sommes originaires de cette province, nous croyons que toutes les
conditions nécessaires à la réalisation de notre recherche seront satisfaisantes et ne posent pas
de problème majeur.
Pour mieux se situer par rapport à notre sujet, identifier la région de Fianarantsoa
s’avère important.
42
Fianarantsoa est remarquable par son taux de croissance démographique, le plus élevé
de l’île : 3.2% contre 2.8% pour Madagascar. Elle a une population d’environs 5millions
d’habitants dont la majoritaire sont des femmes. C’est-à-dire 49.8% des hommes et 50.2% des
femmes. La densité moyenne est environ 10.8 habitants au kilomètre carré, soit l’une de plus
faibles de Madagascar. La région Haute-Matsiatra, l’une des sept régions regroupées dans l’ex
province de Fianarantsoa, est composée de cinq districts : tels que : Lalangina-Vohibato-
Isandra-Ikalamavony-Ambohimahasoa.
Cette province a une université qui est implantée dans la ville où il y a deux facultés :
Droit, Gestion Economie et Sciences Sociales. De plus, il y a également deux grandes écoles :
Ecole Normale Supérieure, Ecole Nationale d’Informatique. Nous avons choisi le collège
Saint François Xavier pour diverses raisons :
18
Monographie ville de Fianarantsoa, 2009
43
3. LE CHOIX DE L’ETABLISSEMENT
Parmi tous les établissements du second cycle du secondaire sis en ville, le collège Saint
François Xavier est l’un des établissements le plus renommés de la ville. Vu sa réputation
dans la province de Fianarantsoa et même dans le pays, les élèves qui travaillent dans cet
établissement viennent des quatre coins du pays. Les enfants de hautes personnalités de l’Etat,
fils et filles de chefs de service, fonctionnaires ou non, fils et/ou fille des grands commerçants
chinois, Indiens et les enfants des autres provinces constituent la majorité des élèves du
collège Saint François Xavier. Par conséquent, on observe comme un amalgame de toutes les
classes sociales, venant de toutes les régions : il est possible qu’il y ait des variantes des
cultures selon l’origine des élèves.
Pendant le débat qui est une activité scolaire faite en cours de français, il est sûr que
toutes les cultures et la pratique de différentes régions d’origine de ces élèves seront
évoquées. C’est la raison par laquelle nous avons choisi cet établissement.
De plus, nous travaillons actuellement dans ce collège, et nous pensons que c’est une
opportunité et une grande occasion pour acquérir plus d’informations sur l’approche genre
pendant le débat en classe de français.
44
4. PRESENTATION GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DU COLLEGE19
L’année 1984, les deux sexes, filles et garçons pouvaient travailler ensemble, faire des
études ensemble. L’année scolaire 2007, l’entrée des jeunes filles en classe de 6e (sixième) a
été accordée et la première promotion de sixième mixte est déjà en classe de première
maintenant. Et c’est avec cette promotion, classe de première actuelle que nous effectuons
notre recherche.
Le soixantième anniversaire du Collège est célébré cette année 2012. Parmi les mots
d’ordre de cette Collège « Courage et volonté d’atteindre l’excellence dans les études » (Trait
d’Union Xavier « TUX »20n°2.)
19
Histoire du collège SFX Fianarantsoa
20
TUX : Trait d’Union Xavier
45
La rentrée scolaire 2012-2013, la tenue est uniforme pour tous les élèves garçons et
filles : polo et jean mais seulement la couleur qui différencie chaque niveau ; polo bleu pour le
premier cycle, polo rouge pour le 2nd cycle et vert pour la technique.
1er CYCLE (Niveau II) 2nd CYCLE GENERAL 2nd CYCLE TECHNIQUE Total
TF1-
6e 5e 4e 3e 2nde 1ère L 1ère S TL TS 2F1-2F3 1F1-1F3 865
TF3
Filles 81 82 68 58 81 46 63 72 38 54 02 08/14
21
Rapport de fin d’année
46
Pour le second cycle général, l’effectif total est 606 pour les trois niveaux : 2nde, 1ère,
terminales dont les garçons sont 306 tandis que les filles sont 300. Ce chiffre montre que les
garçons sont nombreux par rapport aux filles. Ainsi, pour le second cycle technique, l’effectif
total est 91 pour les trois niveaux : 2F1-2F3 / 1F1-1F3 / TF1-TF3 dont les garçons sont 77 et les
filles sont 14. Ce chiffre confirme le jugement stéréotype que la section technique est réservée
aux hommes (garçons).
Pour conclure, par rapport à ces chiffres, on voit que dans cet établissement,
pour tous les niveaux et tous les cycles, le nombre des garçons est plus élevé par rapport à
celui des filles. Cette situation peut s’expliquer par le fait qu’au départ cet établissement de
Jésuite, dirigé par des Prêtres ou religieux (hommes) est réservé pour les garçons au début et
surtout la raison la plus forte est la présence du Collège Saint Joseph de Cluny. Juste à côté,
dont les élèves sont toutes des filles. Donc presque la majorité de gens ont tendance à mettre
leurs filles dans une école réservée pour les filles qui n’est pas mixte, par différentes raisons.
er
2nd cycle
1 cycle Technique Total
général
Hommes 14 13 21 48
Femmes 08 06 08 22
Total 22 19 29 70
47
Ce chiffre montre déjà que le nombre de personnel représente un peu de différence
selon le sexe. Le sexe masculin est beaucoup plus que le sexe féminin. C'est-à-dire il y a
dominance d’effectif des hommes par rapport à l’effectif des femmes dans le cadre de
l’enseignant de cet établissement.
Nous allons voir maintenant le rapport entre le sexe sur le nombre de personnels
administratifs
er
2nd cycle
1 cycle Technique Total
général
Hommes 7 7 8 22
Femmes 3 4 5 12
Total 10 11 13 34
Ce tableau montre l’effectif des personnels administratifs par cycle et par genre. Pour
le premier cycle, nous avons ici, 10 agents administratifs dont 7 hommes et 3 femmes ; donc
les femmes forment la moitié de l’effectif des hommes. Pour le second cycle général, 7
hommes et 4 femmes, ce qui donne un total de 11 agents. Interviennent dans la section
technique 8 hommes et 5 femmes. Le nombre total est 13 agents. Donc, en récapitulation, ils
sont 34 agents dont 22 hommes et 12 femmes. Soulignons que ce personnel administratif est
composé de prêtres, de sœurs, de frères et de laïcs. Ils sont responsables de la relation
extérieure et l’organisation intérieure de l’établissement. La hiérarchisation du pouvoir est
représentée comme suit :
48
5.4 Les régions d’origines des élèves
Dans cette recherche, connaitre les régions d’origine des élèves est nécessaire parce que
pendant le débat, l’objectif est de faire des échanges des cultures par rapport au sujet qui est
« l’approche genre ». C’est-à-dire, le cours du débat devrait permettre aux élèves de savoir
différentes cultures, les us et coutumes malgaches, des pratiques qui sont quelquefois sources
de discrimination de genre et qui mettent les femmes sous la subordination des hommes, et les
amènent à vivre dans des conditions défavorables par rapport aux hommes.
La consultation des fiches de renseignement nous permet de savoir les régions
d’origine des élèves étudiant au collège. Nous pouvons remarquer que ceux-ci viennent de
certaines régions de Madagascar telles que : Analamanga- Vatavavy Fitovinany-Amoron’i
Mania-Vakinakaratra-Atsimo Atsinanana-Ihorombe et surtout Haute-Matsiatra… En effet,
cette situation va enrichir le débat, les élèves vont pouvoir connaitre beaucoup de cas par
rapport à la question de genre selon leurs origines respectives.
49
qu’on appelle « TUX » (Trait d’Union Xavier). Un carnet de correspondance qui garantit la
relation ou la communication entre l’élève, les parents, l’établissement.
Les élèves doivent munir ce TUX journalier et l’oubli de ce TUX va aboutir une
sanction.
Tous les objectifs par discipline y figurent et les élèves doivent les savoir par cœur.
Parmi les dix articles proposés, nous citons entre autres :
N°2_ « Courage et volonté d’atteindre l’excellent dans les études (12/20 minimum)
N°3_ Rigueur dans la gestion des temps : toujours ponctuel, jamais en retard, toujours
présent, jamais absent.
Pour cet établissement, le « silence » est très exigé parce que c’est très important pour
la réussite aux études. Dans la salle de classe il est affiché « Silence-Réussite-Succès ».
Conservation de l’énergie
Augmentation de l’intention
Consistance de la concentration
Facilité et rapidité de la compréhension
Respect des autres
Intelligence-Rapidité-Ténacité aux épreuves
L’objectif de faire connaitre aux élèves ces divers comportements et la rigueur par
rapport aux disciplines c’est pour rentabiliser les résultats et surtout pour former des bons
citoyens. Le chapitre suivant nous allons voir les différentes activités organisées au sein de
l’établissement.
50
6. LES ACTIVITES ARTISTIQUES, CULTURELLES ET SPORTIVES
A part les matières que les élèves doivent apprendre, dans cet établissement, les
élèves pratiquent plusieurs activités selon leur choix :
Tableau N°5-La participation des élèves garçons et filles aux activités scolaires et
parascolaires
MEMBRES CHEF D°EQUIPE
GARCONS FILLES TOTAL GARCON FILLE
CHORALE 35 20 55 1 1
TAMPIKRI 23 21 44 1 0
SCOUTS 30 18 48 5 4
GBS 40 60 100 0 0
TOTAL 128 119 147 7 5
Par rapport aux autres établissements de la province, cet établissement, dans le cadre
du « service social » a organisé une formation pour les parents des élèves ; appelée du nom d’
« Ecole des parents ». C’est une activité purement sociale qui vise à former et à aider les
parents pour pouvoir contribuer à l’éducation de leurs enfants d’une manière efficace. Cette
formation subdivise en cinq filières :
- Education parentale
- Activité génératrice de revenue
- Nutrition
- Santé et hygiène
- Economie domestique
La présence de cette activité dans l’établissement est un atout pour la mise en place de
formation des parents sur le concept genre. Nous pensons que l’éducation de genre qui est
51
une nouvelle formation à donner aux parents, va s’articuler avec l’éducation parentale qui
est déjà pratiquée dans ce collège (voir proposition de solution).
1. LE QUESTIONNAIRE
Le questionnaire est un document écrit, composé de plusieurs questions visant à
recueillir l’avis personnel et des informations sur le sujet à qui il s’adresse. L’activité à faire
faire aux élèves est un débat ; donc pour assurer la vérification de l’hypothèse et la bonne
marche du déroulement du cours, nous avons proposé trois types de questionnaires.
Ce sont des séries des questions fermées qui demandent des réponses OUI/NON
52
qu’on a déjà posées préalablement. L’objectif est de voir le décalage de nombre des élèves
pour ou contre avant et après le débat.
A part de questionnaire, nous avons aussi observé le comportement des élèves pendant
le cours de français.
2. L’OBSERVATION DU COURS
L’observation de classe permet de connaitre le dynamisme et la participation des
élèves pendant le cours de français. L’observation tient compte de deux variables :
-la fréquence de la participation c'est-à-dire le nombre de cette prise de parole
- le participation par rapport au genre : garçons et filles.
Le résultat de cette observation va être comparé avec la participation des élèves par
nombre et par genre pendant le cours du débat en cours de français.
C’est à dire, il s’agit d’une analyse de la motivation des élèves à prendre la parole
pendant le cours de français et surtout pendant le débat scolaire.
Ainsi l’observation de classe nous permet de savoir la disposition des élèves dans la
classe .si les filles et les garçons sont séparés ou confondus dans les rangés
3. LA CONSULTATION DES FICHES DE RENSEIGNEMENT.
L’analyse des fiches de renseignement que les élèves ont remplies au début de l’année,
nous avons pu identifier :
- le statut social des parents, leur profession.
- les carrières envisagées par les élèves.
- les régions d’origine des élèves.
La comparaison des professions des parents avec les carrières envisagés par les élèves
va permettre de vérifier ou constater l’évolution de l’approche genre dans le domaine du
travail professionnel.
Connaitre les origines des élèves facilite la collecte d’information sur les us, les
coutumes, les cultures et toutes les pratiques discriminatoires relatives au genre de chaque
région.
4. GUIDE D°ENTRETIEN
Nous avons fait des entretiens auprès des responsables des associations ou des clubs
existants dans l’établissement. L’objectif est de se renseigner sur la participation des filles et
des garçons ; l’effectif des élèves membres, par sexe, les dirigeants par genre et par nombre et
le dynamisme des élèves
Nous avons pu interviewer quatre personnes responsables :
• Le responsable de l’école des sports
53
• Le responsable de scouts et Fanilo
• Le responsable du chorale et danse.
• Le responsable de GBS (Groupe Biblique Secondaire)
Le deuxième entretien se fait auprès du chef de classe pour lui demande la façon de
désigner le chef de classe et la répartition des tâches et des responsabilités dans la classe.
5. LES LACUNES DE L’INVESTIGATION
Normalement, pendant la séance du débat, nous aurions dû recourir à des
enregistrements audio-visuels pour permettre à une analyse fiable et objective parce que nous
avons pu avoir et revoir toutes les interventions des élèves pendant le débat. Or faute de
moyens techniques, il n’a pas été possible de le faire. En effet, nous avons dû prendre note et
ce n’est qu’après que nous avons procédé à la transcription pour avoir le corpus nous
permettant d’analyser le résultat du débat. Donc avec cette technique, nous n’avons que des
traces écrites à analyser. Celles-ci nous empêchent d’interpréter la réaction des élèves leur
émotion, leur température et leur ton qui sont significatives, porteurs de sens et contribuent à
l’argumentation et à la conviction des intervenants.
Toutes ces stratégies sont utilisées dans le but d’avoir des informations presque fiables
par rapport à notre thème de recherche et pour faciliter la conception de ce mémoire ;
54
Chapitre II : LA DIDACTIQUE DU FRANÇAIS ET L’APPROCHE GENRE
Dans ce sens, la loi 94/033 du Mars 1995 portant orientation générale du Système de
l’éducation et de formation à Madagascar ainsi que l’arrêté n° 103/95/MEN du 07 Juin 1995
fixent le programme scolaire de lycées, des collèges d’enseignement Général et des Ecoles
Primaires de Madagascar. Ce programme est encore en vigueur et est appliqué jusqu’à l’heure
actuelle.
Selon les besoins de la nation, l’enseignement dispensé dans les collèges et les lycées
malgaches doit viser avant tout la formation d’un type d’individu autonome et responsable,
imbu des valeurs culturelles et spirituelles de son pays notamment « le Fihavanana » garant
de l’unité nationale autant que des valeurs démocratiques.
55
promouvoir et protéger le patrimoine culturel national, accéder à la production artistique et
littéraire et être apte à contribuer au développement économique et social du pays
De ce fait, le programme scolaire vise une éducation et une formation complète d’un
enfant qui comporte quatre tâches essentielles : formation physique, intellectuelle, morale et
sociale.
Parallèlement aux finalités visées par le programme scolaire, les objectifs généraux de
l’enseignement à Madagascar depuis 1995 sont : de développer chez l’élève un esprit de
rigueur et objectivité de manière à le rendre apte à s’ouvrir e à agir sur le monde concret,
complet et diversifié :
Par conséquent, vu ces objectifs cités, à la sortie du lycée, l’élève doit être capable de :
56
- diriger des associations locales et de œuvres sociales
Donc, pour la classe de première en particulier, les élèves sont censés à être capables
de participer au changement de la mentalité des Malgaches face aux différentes cultures
discriminatoires de genre, et modifier toutes les pratiques défavorisant une société dans
laquelle il y a une relation harmonieuse entre tous les être humains.
Dans le cadre scolaire, les élèves sont invités à participer à un débat. C’est une activité
scolaire prévue par le programme. Ils sont sollicités à exprimer leur jugement, leur position
par rapport à un thème donné
Dans cette recherche, le chois de sujet qui est « l’approche genre » comme thème du
débat, en milieu scolaire. C’est de mettre les élèves dans une situation concrète et réelle par
rapport à l’enseignement/apprentissage de français. Ils sont invités à réfléchir sur un fait
social qui se manifeste dans le milieu où ils vivent. Ils sont censés être à même d’analyser ce
concept, les problèmes qui en découlent et vont pouvoir mener et participer à un tel débat, il
faut certaines compétences que les participants doivent avoir, ainsi que des stratégies pour
convaincre les interlocuteurs.
57
Les avantages du débat sont multiples d’où la nécessité de cette activité pour les élèves
pendant l’enseignement/apprentissage de français en milieu scolaire, parce que plusieurs
domaines dont mobilisés, entre autres, nous pouvons dire que le débat est une activité
linguistique améliorant la capacité des élèves, culturelle enrichissant leur connaissance dans le
domaine du genre et surtout favorisant l’action pédagogique en classe.
Séance : Débat
Titre : Débat sur le thème : « Approche genre »
Classe : 1ere
Durée : 2h
Généralement, le volume horaire se répartit en deux heures par matière dans
le second cycle général, mais pour certains établissements, il y a organisation
spéciale telle que la présence du mois culturel donc, c’est le moment opportun pour
ce type de débat.
Situation / Contexte
58
Objectif général de l’activité :
- Sensibiliser les jeunes filles et surtout les jeunes garçons dès leur âge scolaire à lutter
contre la discrimination de genre, dans le but d’améliorer le statut des femmes et de
mettre une parité de genre dans la société. Nous pensons que cette lutte ne sera pas
effective si les jeunes ne sont pas conscients de l’origine, de la manifestation et surtout
les inconvénients de ce phénomène dans la vie de la société.
- Convaincre ces jeunes de changer leur mentalité et leur comportement par rapport aux
différentes cultures et pratiques discriminatoires qui sont dépassées par le temps et qui
bloquent la liberté d’agir et de penser.
59
III. DEROULEMENT DU COURS
Mise en train
Sujet du débat :
Actuellement, on parle beaucoup dans les médias et dans certains domaines surtout
politiques de l’expression « Approche genre » :
1. AU DEBUT DU DEBAT
- On dispose les élèves en deux groupes : Garçons/filles
- Pour pouvoir contrôler et analyser la conviction et le changement de la représentation
des élèves par rapport à ce thème, on pose les questions pré-débat (voir p) et on
compte le nombre de « pour » et « contre » selon leur sexe et leur région d’origine
Exemple : Etes-vous pour ou contre de l’égalité des hommes est de femmes ? (sans
explication)
Tableau N°6
POUR CONTRE
60
2. PENDANT LE DEBAT
- On traite successivement les domaines touchés par cette disparité et au débat, on pose
la même question « pour/contre »
- Education
- Politique
- Héritage
- Travail
- Mariage
Après les questions préalables au-débat, on passe au débat proprement dit pour
avancer des arguments dans le but de convaincre tous ceux qui participent à cette séance.
3. APRES LE DEBAT
Le professeur qui reste toujours neutre, pose des questions post-débat (question
d’évaluation) ce sont les mêmes questions que celles qu’on a posées au début mais
l’objectif c’est de pouvoir contrôler le changement de la représentation ou la
conviction des élèves pendant et après le débat.
Tableau N°7
Dans le premier temps, une langue exprime une culture dans la mesure où une langue en
usage reflète certaines caractéristiques de la société où elle est pratiquée.
En outre, la langue d’un peuple est indispensable à l’appréhension des ses données
culturelles, elle permet aussi d’entrer dans son intimité.
Enfin, le langage en tant que système de communication permet surtout de comprendre les
autres systèmes de communication particuliers qui constituent les différents aspects de la
culture.
De ce fait, il faut donc passer obligatoirement par la langue si l’on veut accéder à la culture
d’un peuple car la langue n’est pas seulement un outil, elle est l’une des manifestations
sociales de la culture.
/
23
Géneviève ZARATE, Représentation de l’étranger et didactique des langues
, Collection CREDIF, Essais, édition Didier
.
62
De leur coté, les didacticiens R. Galisson et C. Puren confirment aussi ce rapport d’inclusion
entre langue et culture comme l’illustrent ces propos : « La langue est un ingrédient de la
culture, la culture est la garante de l’identité et du fonctionnement de la langue ».
Selon Cl. Germain « En tant que vision du monde une langue est une culture, un élément
constitutif de la culture. On retrouve donc la culture dans la langue …. » la langue est la
culture et la culture est inscrite dans langue.
Dans ce chapitre, nous pouvons dire que pour l’enseignement/apprentissage du français et
surtout avec une activité scolaire comme le débat, la langue et la culture forment un système.
Si on enseigne une langue avec toutes ces règles, on enseigne la culture car la langue
véhicule la culture.
En faisant le débat sur le genre il s’agit d’une description sur la psychologie sociale dont
chaque personne a sa manière de voir le concept de genre. Le chapitre suivant nous allons
expliciter quelques notions fondamentales telles que la représentation sociale, le stéréotype, et
les clichés . . .
24
Pierre MANNONI Que Sais-je ?
« La représentation sociale,»
Selon D. Jodelet (1989. P 36)
63
Chapitre VI : LES RESULTATS DU DEBAT
A. LA NECESSITE DU DEBAT EN MILIEU SCOLAIRE
Par rapport à ces questions, les réponses données par les élèves sont divergentes non
seulement entre filles et garçons mais aussi selon l’origine des élèves.
Au début du débat, 16 garçons sur 19 insistent qu’ils ne sont pas d’accord sur l’égalité
de genre, et de égalité est impossible. Ils affirment que naturellement, depuis toujours dans la
société, dans la Bible, l’homme est toujours supérieur par rapport à la femme. L’homme est ce
chef de famille, il dirige et se trouve toujours sur le premier plan presque dans tous les
domaines. Par contre, 19 filles sur 22 sont d’accord sur l’égalité de genre, elles ont exigé
qu’actuellement, le monde évolue et de nos jours les filles/femmes sont aussi instruites que les
garçons. Nous pouvons savoir même dans la classe que les filles sont plus intelligentes que les
garçons. Donc il faut changer notre mentalité qui est dépassée par le temps.
Nous sommes égaux mais juste par respect on admet quelque fois la présence de
l’homme en premier titre mais cela ne veut pas dire que les femmes sont inférieures.
Après le débat scolaire sur le genre, la représentation des élèves sur ce sujet change.
Seulement 03 garçons sur 19 et une (01) fille sur 22 ne sont pas d’accord sur l’égalité de
genre. Ces 4 élèves qui sont contre viennent de la région sud et sud est de Madagascar, ils ont
64
insisté que, par les cultures de leur régions, cette égalité est impossible mais ils ont trouvés
quand même quelques petits changement dans certains domaines.
Tout cela montre que, par le débat, les élèves sont conscients sur l’importance de la mise
en place de l’égalité de genre dans la société. C’est le respect du droit de l’homme.
Tableau N°9- La conviction des élèves sur la participation des femmes à l’activité
professionnelle.
Dans le domaine du travail, la majorité les élèves acceptent qu’il y a division de travail
surtout dans le foyer et ce sont les femmes/filles qui en sont victimes. Elles travaillent
beaucoup plus que les hommes dans le milieu rural comme dans le milieu urbain. Les élèves
viennent de la campagne insistent que ce sont les femmes qui assurent la majorité de travaux
d’agriculture. La femme veille à ce que sa famille puisse manger en fonction des moyens du
ménage, elle se réveille vers cinq heures du matin pour la préparation du reps,
l’approvisionnement en eau potable et en bois de chauffage qui n’est pas facile, font partie de
leurs tâche, ainsi l’occupation des enfants, les travaux ménagères et domestiques etc.… (Voir
annexe 1)
65
Ce tableau montre que, par rapport à la participation des femmes à l’activité
professionnelle, seulement 5 garçons sur 19 qui sont d’accord que leur femme travaille hors
du foyer avec 21 filles sur 22. Ils ont dit que les femmes actuelles sont instruites et la vie est
dure donc il faut laisser les femmes à participer aux activités professionnelles selon leur
possibilité. Pour pouvoir confronter la difficulté de la vie la collaboration et la solidarité sont
nécessaires.
Par contre, au début de débat, 15 élèves sur 41 dont 14 garçons et 01 fille ne sont pas
d’accord. Les garçons pensent que les femmes doivent rester à la maison, pour s’occuper des
enfants, et leur mari, s’occuper des travaux domestique et ménagère. « Ornement du foyer ».
Les filles, elles ont insisté qu’à quoi bon de faire des études si elles ne travailleront pas. Pour
être l’égal à l’homme, les femmes doivent travailler sinon, elles continuent de vivre sous la
dépendance de l’homme, elles s’y soumettre et n’arrivent jamais à trouver leur indépendance.
Quelques changements sur ce domaine sont remarquables : c’est le recrutement des femmes à
la poste de gendarmerie, police, ….
A la fin du débat, il n’y a que 02 élèves sur 41 qui ne sont pas d’accord sur la
participation de femmes à la vie professionnelle ce deux élèves viennent de ce côte et ils ont
dénoncé que leur culture ne permet pas les femmes à travailler hors du foyer. Les femmes
risquent de ne plus respecter leurs maris. Elles sont facilement influencées par les hommes
dans le bureau, par le directeur. C’est une raison de jalousie. Ils ont insisté que mieux vaux se
séparer que de laisser leur femme travailler hors du foyer, surtout les postes qui laissent les
femmes en mission. Donc, le changement des chiffres 26 élèves 39 élèves d’accords à la fin
de la séance montre l’efficacité de ce débat comme moyen de sensibilisation à l’approche
genre.
Les élèves ont constaté que le domaine politique reste toujours un terrain réservé aux
hommes. Les femmes sont sous-représentées dans le gouvernement, dans l’ensemble
législative, et dans beaucoup d’autres secteurs cruciaux influant sur l’opinion publique. Elles
sont presque écartées de la conduite au plus haut niveau des affaires politico-administratives
L’Objectif du Millénaire réclame qu’ici 2015 la participation des femmes sera le 30% à
50% or, dans le régime actuel, il n’y a que 10 femmes sur 122, soit 8% de femmes se
trouvent dans le congrès de la Transition (CT), 65 femmes sur 365, ou 17% des femmes
sont élues au Conseil suprême de la Transition (CST), il n’y a que 9 femmes sur 34 de
ministre femmes dans le gouvernement, et 415 femmes sur 17500 membres soit 20 % de
femmes élues chef de Fokontany. Ces chiffres montrent que la présence des femmes dans
la vie politique, publique et dans l’instance décisionnelle est encore faible, le défi est loin
d’être relevé.
67
- Si on fait la politique, il y a déplacement fréquent or les femmes doivent rester à la
maison pour s’occuper de l’enfant, de son mari, et c’est un grave risque si les
femmes abandonnent le foyer.
- Si les femmes font la politique et se trouvent en tête d’une institution elle risque
de ne plus respecter de leur mari
- Les femmes sont trop sentimentales et cela ne va pas avec la politique.
D’autre côté, 24 élèves sur 41 dont 20 filles et 04 garçons qui sont d’accord sur
l’égalité de genre dans ce domaine. Ils disent qu’actuellement, les femmes sont aussi
instruites que les garçons ; donc il est temps aujourd’hui que les hommes comprennent
qu’ils ne doivent plus faire barrage à l’émancipation des femmes ; que ce sexisme soit
dépassé par le temps, que la femme ne puisse à aucun cas être un obstacle de leur
réussite. Bien au contraire, de leur nature, maitrise bien la gestion, elle peut apporter une
nouvelle vision, une certaine fraîcheur, une autre perception de part sa sensibilité et être
un partenaire efficace et non une rivale qui fait peur. D’où nous avons remarqué
quelques changements : Présence des femmes politiciennes et des candidates à la course
présidentielle, chef d’institution comme le CENIT, ….. (Voir annexe 1)
A la fin du débat, ces chiffres changent, par la conviction des élèves, 36 élèves
sur 41 dont 22 filles et 14 garçons sont d’accord sur la parité de genre dans la vie
politique. Seulement 05 garçons, viennent de la côte Est et dans la région Sud insistent
que selon leur culture et la mentalité des gens dans leur région, cette égalité est
impossible et selon eux il vaut mieux annuler le mariage plutôt qu’accepter la
participation de leur femme à la politique
68
- L’inapplication de lois
- Les problèmes biologiques entre Hommes et Femmes.
Au début de débat 35 élèves sur 41 dont 15 garçons sur 17 et 20 filles sur 22 qui sont
d’accord sur l’accès des femmes à l’héritage, c'est-à-dire, le partage égal des biens héritiers
des parents et seulement 6 élèves sur 41 dont 04 Garçons sur 19 et 2 filles sur 22 qui sont
contre. Ils viennent de la région Amoron’ i Mania et Sud Est ils pensent qu’il faut laisser
l’héritage aux hommes par différentes raisons :
- Ce sont les hommes qui gardent la valeur de la famille en remplaçant des parents
- Ils assument toutes les responsabilités, devoirs coutumiers envers les autres familles
69
Or certains filles ont réclamé qu’il faut partager équitablement l’héritage, même si elles
sont mariées, en cas de divorce, elles doivent revenir dans leur famille originale, et elles
doivent subvenir leurs enfants.
Après une longue discussion, tout le monde arrive à évoquer que pour améliorer le statut
de femmes, il convient de partager les biens héritiers de parents et c’est aux femmes de
décider de laisser leur part à son frères ou non selon le cas, d’où l’importance du débat pour la
sensibilisation à l’approche genre. Tous les élèves sont conscients sur l’égalité des garçons et
des filles et la mise en valeur du statut des femmes.
5. LA POLYGAMIE ET LE DEBAT
Question : Etes vous pour ou contre la polygamie ?
Des inconvénients de cette pratique sont évoquées par les autres élèves durant le débat
il ont insisté que la polygamie provoque de l’insécurité sociale, c'est-à-dire entraine de conflit
dans la société, accentue le fait de dahalo on puis, cette culture provoque aussi des problème
financier, car quelques fois, les hommes ont plusieurs femmes, avec plusieurs enfants mais ils
n’arrivent plus à bien contrôler leur responsabilité, ces enfants ne sont pas bien éduqués et
parce qu’ ils ne vont pas à l’école. Cette situation entraine le non respect du droit de l’homme
et surtout le droit de l’enfant. Même si superficiel, effectivement, après avoir dégagé les
inconvénients de cette pratique, tout le monde est d’accord de ne plus pratiquer cette
mauvaise culture qui provoque de problème économique et social et surtout détruit le droit de
la personne. Les élèves ont avancé de solution qu’il faut éduquer les gens surtout les filles de
cette région pour avoir de travail et pour n’est plus accepter de cette pratique.
70
6. DISPARITE LIEE A LA PRISE DE PAROLE / PRISE DE DECISION
Question : Etes-vous d’accord que toutes décisions viennent de hommes et si la femme
prend la parole, elle est considérée comme de poule qui chante ?
Donc, 12 garçons sur 19 sont tous d’accord que la prise de décision et la prise de
parole sont réservées aux hommes.
Cela est justifié par différents proverbes qui dénigrent les femmes : « Parole des
femmes » qui est considérée comme insignifiante, « palabre » et « la poule qui chante » pour
dire que les femmes ne sont pas bonnes oratrice set ne méritent pas de prendre parole devant
les hommes. Surtout pour la prise décision : « les femmes ne cassent pas l’os » pour dire que
le femme n’est pas capable de prendre décision. Pour toutes ces raison, on admet que ces sont
les garçons qui réfléchissent, qui sont beaucoup plus intelligents, bon orateurs et sont
capables de prendre la parole et décident dans n’importe quelle circonstance. Toutes les filles
sont contre cette négligence.
Actuellement, disent-elles sont aussi instruites que les garçons donc elles sont capables
de prendre parole même devant public et peuvent participer à la prise de décision. Avant, les
femmes n’avait pas droit d’accéder aux informations, elles n’avaient pas droit à l’éducation.
Ce pour cette raison qu’elle été rejetées et n’avaient pas de place dans la société,
actuellement tout change.
71
La Présidence de « FIMPIMA » (Fikambanan’ny Mpikary Malagasy) est une femme
c’est une preuve pour dire que les femmes sont aussi capables que les hommes. L’heure et
venue que les femmes et les hommes sont égaux.
Il est mieux de s’entraider pour vivre harmonieusement. Pour le couple dans le foyer,
la discussion entre mari et femme est très importante car la décision prise au cours de cette
discussion vise à améliorer la vie de la famille donc le coupe est responsable de l’efficacité ou
l’échec de cette décision.
A la fin du débat, 3 garçons sur 41 élèves gardent leur idée. Donc les changements de
chiffre 07 avant débat à 3 après débat montre qu’il y a conviction des garçons pour l’égalité
de genre.
On leur explique le sexe est une différence biologique, naturelle, immuable entre homme
et femme tandis que le genre c’est la différence sociale, la vision stéréotype de rapport entre
hommes et femmes dans la société. L’approche genre est une approche qui vise à réduire les
inégalités hommes femmes, elle consiste à promouvoir la participation équitable des ces deux
sexes dans la mise en œuvre des actions des développements, dans la prise de décision sur les
répartitions des rôles et de responsabilités
Pendant le débat, si on pose aux élèves des questions sur les droits et sur certaines lois
juridiques relatifs au genre, ils n’ont rien à dire. Face à un crime comme la violence, les
harcèlements par exemple, les jeunes filles ou garçons ne savent pas quoi faire, quel
72
organisme à contacter si on veut déposer de plainte. Les élèves ont affirmé qu’ils n’ont pas de
notions sur les droits relatifs au genre :
Le droit de l’homme
Le droit de l’éducation
Le droit relatif au partage des biens au cas de divorce
Le code pénal sur la violence, le harcèlement.
Cette situation pose beaucoup de problèmes parce que, si les élèves ou les femmes n’ont pas
l’occasion d’accéder aux informations, s’ils n’ont pas de notion sur les droits, lois juridique
relatifs au genre, ils ne seront pas bien armés et la bataille sera loin d’être gagnée. Donc, cela
nécessite un projet permettent aux élèves de bien informer et bien former dans ce domaine.
Toute fois, le taux d’analphabétisme est plus élevé chez les filles par rapport à
ceux des garçons. Cette différence peut s’expliquer de diverses façons:
Dans notre établissement, plusieurs indicateurs sont remarquables pour dire qu’il y a
parité de genre dans l’éducation.
73
8.2 L’uniforme des élèves, indice visuel de l’égalité
Chaque établissement a droit de choisir « l’uniforme qui permettre d’identifier son
école et leur élèves. Dans le cadre de la civilisation qui est notre domaine de recherche, la
manière de s’habiller dans une société, dans un moment donné fait partie d’un élément qui
pourrait être un objet d’étude pour certain chercheurs.
Pour le SFX, les élèves ont insisté que l’uniforme présente d’un indice visuel de parité
de genre. Avant les filles portaient un tablier bleu ciel, longueur au niveau de genoux
tandis que pour les garçons ce tablier toujours bleu ciel mais sous forme de chemise. A la
rentrée scolaire 2012 – 2013 après le 60e anniversaire du collège, tous les élèves sans
distinction de sexe s’habillent avec le même uniforme : Polo, manches courtes et « Jean » noir
pour tous les élèves. C’est seulement la couleur qui différencie chaque cycle. Polo en couleur
bleue pour le premier cycle, polo rouge pour le second cycle et polo vert pour la section
technique.
Donc, les élèves trouvent que dans toutes les classes, les garçons et les filles se sont
placées d’une manière confondue. On peut trouver deux filles ou deux garçons se mettent
dans une même table, mais la majorité de cas, une fille et un garçon se placent côte à côte.
Cette disposition confirme et marque déjà l’effectivité de la parité et l’égalité de genre dans
cet établissement, c’est déjà l’approche qui est pratiqué pour éviter la discrimination.
74
faire selon l’ordre chronologique de la date d’inscription des élèves, ou selon le sexe c'est-à-
dire la liste des filles est séparée à celle des garçons ou bien par ordre alphabétique.
Pour faire preuve de l’égalité, les élèves dans cet établissement soulignent qu’il y ait
parité de genre même dans la confection de la liste : Les noms des garçons et des filles sont
confondus pour toutes les classes. La question de genre n’est pas considérée. La liste est
confectionnée selon l’ordre alphabétique des élèves.
Pour la classe 1°S2 les élèves ont remarqué, par rapport à l’effectif des élèves, que le
nombre des garçons et celui des filles est presque le même : 22 garçons contre 18 filles (voir
tableau).
Toujours dans ce domaine, mais parlant de résultats de fin d’année, tout le monde a
remarqué que dans toutes les sections que les filles ont beaucoup réussi par rapport aux
garçons même dans la section scientifique. Les filles sont plus sérieuses et peuvent obtenir des
résultats qui sont les mêmes ou meilleurs que ceux des garçons.
Lors du dernier examen baccalauréat 71 élèves candidats sont couronnés des mentions
dont 41 filles et 25 garçons c'est-à-dire le deux tiers sont des filles. Donc ce chiffre
indiscutable prône la valeur des filles et sa grande représentation dans l’éducation scolaire.
25
Jean Rostand dans « L’homme »
75
8.7 Élection de chef de classe, application de l’approche genre
Avant, le chef de classe était désigné par le professeur et celui qui était plus fort,
normalement de garçon, qui assumait cette responsabilité. L’objectif principale était d’assurer
la sécurité et garantissait l’ordre dans la classe surtout à l’absence du professeur, il y a avait
déjà une délégation de pouvoir au sexe masculin.
Donc, à l’école déjà, il y avait une sorte de domination et d’oppression des garçons sur
les filles, c’est l’image de la vie future dans la société.
Actuellement, par l’entretien fait auprès les élèves dans cet établissement, le chef et
tous les responsables de classe sont élus par les élèves eux-mêmes.
La distinction de genre n’existe plus, garçons et filles ont le même droit d’être élu.
Généralement, par principe, deux élèves : un garçon et une fille sont élus chefs de classe et
responsables des différents domaines : le sport, la propreté, les activités culturelles…
Une fois que le débat sur l’approche genre est discuté en classe, il y a changement
remarquable de comportement des élèves pour ces deux sexes. Tous les élèves deviennent
dynamiques et leur participation est effective tant pour les filles que pour les garçons.
L’émulation entre ces deux sexes règne en classe et les cours sont très animés.
Pédagogiquement, Bloom affirme qu’il existe une corrélation entre la participation active de
l’élève et son rendement, ainsi, la participation aux activités d’apprentissage joue un rôle
déterminant dans le devenir scolaire des enfants.
76
L’observation de classe, pendant le cours de français, séance de l’analyse du texte et
séance de débat, durée 2h nous permet de connaitre que la participation des élèves change
(volontairement) après le débat sur le genre.
Pour la classe de première 4, 14 élèves sur 41 dont 5 garçons et 9 filles ont pris la
parole volontairement pendant la séance analyse de texte. Ce chiffre montre que les filles
interviennent beaucoup plus que les garçons. Le décalage de nombre « 5 et 9 » est très
remarquable, c'est-à-dire l’intervention des garçons est presque la moitié de celle des filles.
Pendant l’activité de débat sur l’approche genre, ce décalage est réduit. 28 élèves dont 12
garçons et 16 filles prennent la parole volontairement. Ce sont toujours les filles qui sont
dynamiques et ont courage à participer au débat mais est observé que le nombre de la prise de
parole est doublé par rapport à l’activité « analyse de texte ».
Après le débat toujours avec « analyse de texte », une fois le terme « genre » est
prononcé, les élèves, garçons et filles sont stimulés. La classe devient active.
Tout cela nous montre que le débat en cours de français est une activité pédagogique
qui favorise la prise de parole pour les élèves et assure le bon fonctionnement du cours. Il y a
émulation entre ces deux sexes et la classe devient active et le résultat serait probable.
Dans ce cas, les élèves, pour s’argumenter, doivent prendre la parole d’une manière
spontanée et cela va enrichir leur compétence. Avoir une compétence communicative c’est
être capable de comprendre et de produire des combinaisons d’actes de langage,
correspondance aux intentions des participants d’un événement de communication et
d’approprier à la situation d’interaction.
Pendant le débat, les élèves se trouvent dans une situation réelle ou ils sont solliciter à
prendre parole, à agir pour s’argumenter. Dans ce cas ils doivent comprendre un message
émis par un locuteur, face à face. Ainsi, le débat est une occasion pour les élèves de pratiquer
la langue étant qu’un système composé des éléments interdépendants dans lesquels il existe
des règles régissant de système pour assurer son bon fonctionnement.
78
l’école, et qu’elles ne sont pas instruites, l’égalité avec les hommes / garçons n’est pas
possible
Pendant le débat, tout le monde fille et garçons, insiste que si les jeunes filles ne vont pas
à l’école, et qu’elles ne sont pas instruites, l’égalité avec les hommes / garçons n’est pas
possible. Elles n’arrivent pas à trouver bon travail plus rémunéré et que par conséquent, elles
doivent rester toujours sur la dépendance de l’homme et vivent toujours dans des conditions
défavorables.
Cette pratique défavorise les femmes et n’est pas conforme à la loi juridique en
vigueur dans notre pays. Tous les élèves participant à ce débat ne sont pas d’accord avec cette
pratique, ils ont insisté sur le fait que les Malgaches sont unis, et surtout, à l’heure actuelle, la
discrimination clanique (raciale) ne doit plus exister. Donc il faut réhabiliter cette mauvaise
mentalité dépassée par le temps.
79
3-1-4. L’enterrement, une tradition discriminatoire dans le Côté Est
La mentalité de la majorité des malgaches admet que la relation entre les vivants et les
morts continue toujours. D’où la présence des cérémonies rituelles pendant les funérailles.
Les vivants doivent un respect envers le reste mortel, selon les régions, il y a des cultures et
des traditions qu’il faut respecter pour rendre hommage au défunt. Et surtout, être dans le
tombeau ancestral après la mort est exigé par cette tradition. Or pendant le débat, on a pu
reconnaître que dans certaine région l’Est de Madagascar, l’enterrement présente une
discrimination de genre ; seulement les hommes qui ont droit d’être enterrés dans le tombeau
ancestral, les femmes sont rejetées quelques part, dans les fleuves, séparées de leur famille.
Toujours selon cette source, les élèves viennent de cette région affirme qu’il est strictement
interdit pour les femmes d’assister jusqu’au bout l’enterrement de leur famille. Elles doivent
rester à une certaine distance du tombeau. Cette pratique nous permet de dire que la
discrimination défavorisant les femmes continue jusqu’à leur mort cette pratique persiste
toujours et la parité de genre est loin d’être effective dans certaines régions de Madagascar.
Cette pratique est évoquée parles élèves pendant le débat est une preuve qui montre la
vulnérabilité des femmes par rapport aux hommes. Face à cet acte, les filles ou les femmes ne
sont pas bien armées pour contrer ce crime. Plusieurs journaux ne cessent de rapporter ce
phénomène social qu’inflige les femmes, et se présente sous diverses formes, dans les grands
villes, et il ne faut négliger ce que font les dahalo en milieu rural, pendant leurs attaques, ils
violent non seulement les biens des autres mais ils violent également les filles et les femmes
dans la maison attaquée.
Le non engagement des institutions à les protéger face à des telles situations ne
permettent pas aux femmes de jouir leur droit et vivre en plein liberté.
80
l’égard des femmes, la sensibilisation faites par les responsables, ONG, Associations, restent
toujours à cotés. Les jeunes filles ne sont pas au courant de la présence de toutes ces
manifestations même la philosophie, origine de la date 08 mars journée mondial de la femme,
les élèves ne savent pas exactement ce que cela veut dire. Ils ne sont pas intéressés et ils
disent qu’ils n’ont pas la possibilité d’accéder à ces manifestations. Ils ont insisté qu’ils n’ont
pas le moyen de s’adresser aux services juridiques par rapport à ces droits, donc c’est normal
si les filles ne savent pas ce qu’il faut faire face aux injustices qu’elles ont subies dans la vie
quotidienne. Toutefois, ils ont remarqué aussi la faiblesse des droits juridiques par rapport aux
droits coutumiers qui sont quelque fois discriminatoires et qui sont ancrés dans la mentalité
des gens.
Cette culture persiste toujours jusqu’à maintenant même si elle est interdite par les lois
juridiques malgache.
Cela est renforcé par le fait que les filles dans cette région ne sont pas bien éduquées par ce
que la plupart d’entre elles en vont pas à l’école, donc cette situation provoque le non respect
de leur droit et dénigre leur statut au niveau de la société.
81
L’Ampanjaka se loge dans une maison loyale appelée « Tranobe » dans laquelle toutes
décisions pour les cérémonies rituelles, et les autres remarqué les femmes et les enfants n’ont
pas droit à assister à aucune réunion dan le Tranobe.
C'est-à-dire, ce sont seulement les hommes qui prennent des décisions et organisent la
vie de la société. Les femmes ne sont pas considérées et elles se trouvent toutes en dehors de
la maison royale.
Cette pratique marque toujours la supériorité des hommes par rapport aux
femmes parce que les femmes sont négligées et ignorées.
Pendant le débat, les élèves viennent de cette région ont insisté qu’il est difficile voire
impossible de changer des mentalités parce que la plupart de gens ne sont pas instruits. Même
dans la maison il y a des places réservées aux hommes et strictement interdite pour les
femmes et les enfants. Donc l’inégalité de genre est très remarquable.
82
« La didactique est une démarche effectuée par l’enseignant qui consiste à
sélectionner, organiser, présenter des savoirs dans le cadre de l’enseignement pour que le sujet
puisse effectuer l’apprentissage de l’objet »26
L’évaluation faite par rapport à cette séance de débat sur le genre permet de dire que
cette activité est très bénéfique pour les élèves et il s’agit d’une activité didactique favorisant
la capacité des élèves :
- Après le débat, il y a changement de représentation culturelle chez les élèves. Ils sont
convaincus de l’importance de la parité de genre et ils sont décidés de lutter assemble
contre toutes formes de discriminations à l’égard de femme. Donc, les élèves vont
changer de comportement, ils vont adopter des nouvelles représentations des cultures.
Ils ont une nouvelle conception sur la relation entre homme et femme par rapport à la
26
R. Galison, Daniel Coste, édition Hachette
83
question du genre. L’interculturalité se manifeste. Le changement peut se représenter à
deux niveaux :
- Premièrement, une confusion des cultures d’une région à l’autre c'est-à-dire à
l’intérieur même de notre pays. Par exemple, les élèves venant de la côte est qui sont
très sensible par rapport à la condition féminine avec leurs cultures et leurs pratiques
discriminatoires qui défavorisent les femmes vont accepter la parité de genre dans la
société.
- Deuxièmement, il y a changement de comportement des élèves s’ils ont bien formé sur
les cultures des pays étrangers concernant le problème de genre surtout la condition
féminine dans leur pays.
- Multiples sont les exemples qui illustrent ce phénomène dans cet établissement, entre
autre la tenue (uniforme) des élèves était de tablier bleue, à longue manche, avec de
jupe, actuellement il y a changement, les élèves garçons et filles portent de polo et jean
sans distinction de sexe. C’est étranger face à la mentalité traditionnelle c’est pourquoi
certains parents des élèves ont réagit parce que dans un collège catholique, jésuite,
cette tenue semble bizarre mais ils ne peuvent rien faire et acceptent facilement par
amour de leurs enfants. C’est l’approche genre que cet établissement applique.
- Les élèves ne posent aucun problème mais face aux différentes cultures et la mentalité
traditionnelle, le changement n’est pas facile.
Question : Quelle est votre proposition pour la mise en place de parité de genre ?
Dans la division de travail, les femmes sont très surchargées de leur tâches ménagères
qui bloquent leur épanouissement et leur accès aux informations et à la formation donc
36 élèves sur 41 sont d’accord sur la division équitable du travail, précisément la
collaboration ou entraide de deux sexes sur le travail
Même si les proverbes et le dictions seront considérés comme porteurs des valeurs
culturelles du pays, les élèves surtout les filles ont proposé qu’il faut remettre en
question ces cultures et proverbes sources de discrimination dans la société et qui
renforcent la primauté des hommes.
84
Réaliser des émissions à la radio et télévision, pour l’égalité de genre
Organiser de s activités de « théâtre ou sketches sur le droit de l’homme surtout les
égalités de genre
Produire des supports simples (bulletin d’information, dépliants, brochure) et
accessibles à tout le monde pour garantir l’effectivité de texte juridiques non
discriminatoires en faveur des femmes.
Concevoir un plan de sensibilisation sur le préjuge et le stéréotype bloquant l’égalité de
genre
Organiser des conférences et débat sur l’éducation de genre
Création d’un nouveau module sur l’éducation de genre
Former les chefs des tribus dans certaines régions sur les pratiques discriminatoires
Créer un programme d’appui à la valorisation de statut juridique de la femme par mise
en place d’une clinique juridique.
Par rapport aux solutions proposés par les élèves, on peut conclure qu’ils sont
décidés de lutter contre à la discrimination à l’égard des femmes. Ils ont insisté qu’il
est temps d’annuler et de mettre fin ce phénomène qui bloque le développement de
l’individu. Il faut respecter le droit de l’homme pour pouvoir instaurer une nouvelle
société dans laquelle la parité est parfaite, et la vie est meilleure.
85
TROISIEME PARTIE:
86
A. SUGGESTION POUR LES PROFESSEURS
Le français, vu son double statut qui est non seulement l’une des matières à enseigner
en classe mais aussi une langue d’enseignement à Madagascar, a une place très importante et
n’est pas négligeable dans le domaine scolaire et surtout dans la société en général.
L’amélioration de la capacité des élèves à parler de cette langue est l’une des taches de tous
les professeurs dans l’établissement. L’équipe pédagogique doit chercher toutes possibilités
pour rendre les élèves à maîtriser le français et à être capable de communiquer dans diverses
situations de communication de la vie quotidienne. En effet, en classe, il est bien pour les
professeurs de :
Il est préférable que toute la classe participe à la prise de parole parce que les
besoins de la majorité des élèves portent sur la maîtrise de l’oral. Ces oraux permettent aux
professeurs de déceler les difficultés de chaque élève et de le conseiller à bon escient.
Pour les professeurs de français, multiples sont les activités à faire pour
favoriser l’oral comme le débat, le dialogue, le théâtre....
La mise en place de l’égalité de genre est une affaire de tous. L’école a un rôle
très important pour la création d’une nouvelle société dans laquelle la parité est parfaite. Elle
est jugée comme un domaine plus efficace pour l’effectivité de la sensibilisation des élèves
sur la question de genre. Donc, tous les professeurs doivent tenir compte de la dimension
culturelle surtout par rapport au problème de genre. En classe, parallèlement aux objectifs
prévus pour l’enseignement/apprentissage des élèves, les professeurs sont vivement sollicités
à participer et à favoriser la mise en place de la parité de genre en classe. Il est nécessaire
donc de :
87
Inciter les filles à présenter leur candidature lors des élections des responsables de
classe qui est libre pour tous les élèves sans distinction de sexe. Pour garantir
l’approche genre il est bien de mettre un garçon et une fille responsables de chaque
activité : association, chef de classe, sport, responsable de la propreté, ...
Effacer dans la mentalité des élèves le jugement stéréotype qui admet que ce sont les
garçons qui doivent faire beaucoup des efforts parce qu’ils seront futurs chefs de
famille et que les filles doivent se préparer pour être femme de foyer.
Effacer dans la mentalité des élèves le jugement stéréotype qui admet que les filières
scientifiques sont réservées aux garçons parce qu’ils sont plus intelligents que les
filles, et que les filières littéraires et la musique sont réservées aux filles.
Equilibrer la participation des filles et des garçons, donner les mêmes opportunités
aux élèves garçons et filles.
Adopter une rotation des rôles en assurant que la participation soit partagée entre les
filles et les garçons, en appréciant leur importance pour le bien être de tous.
Ces comportements sont demandés aux professeurs dans l’établissement pour lutter
contre toutes formes de discrimination de genre pendant l’enseignement/apprentissage des
élèves et surtout pour leur sensibiliser, de dénoncer les inconvénients de la disparité de genre
et pour que ces élèves soient prêts, pour leur vie future, de mettre en place une nouvelle
société dans laquelle le droit de l’homme est respecté, et la parité de genre est parfaite.
88
B. PROPOSITION DE PROJET D’ETABLISSEMENT
I. CONTEXTE :
Vu les problèmes rencontrés pour la mise en place de l’égalité entre hommes et
femmes, dans notre recherche, nous proposons quelques solutions.
Avant tout, il convient de rappeler que la lutte contre toutes formes de discrimination
continue. Des efforts ont été déployés pour radier toutes pratiques et des cultures
discriminatoires presque dans tous les pays par le biais de conférences internationales,
nationales, régionales, de conventions et de chartes. Des associations œuvrent en
collaboration avec plusieurs ONG et consacrent leurs efforts pour la conscientisation et la
sensibilisation de tous les citoyens dans le but de rentabiliser cette lutte.
L« approche genre » semble mieux comprise, parfois elle est utilisée par les femmes
politiciennes pour briguer des places dans diverses institutions. Rappelons que l’Objectif du
Millénaire est de donner 30% jusqu’au 50% des places aux femmes.
De plus, dans le cadre éducationnel, l’approche genre est mobilisée dans certains
volets. Plusieurs mesures ont été prises pour quelques établissements en vue de mettre en
place une atmosphère conviviale où les filles et les garçons vivent sur un pied d’égalité et
dans un cadre où la différence de genre ne pose aucun problème durant leur vie scolaire.
Pour le Collège Saint François Xavier, dans le domaine du genre, plusieurs indicateurs
sont remarquables, l’égalité est presque parfaite : Toutes les activités scolaires ou
parascolaires sont faites par tous les élèves : sport, association, club…
Les choix des filières à suivre, scientifiques ou littéraires est libre pour les garçons et
les filles.
89
Le débat nous montre que dans diverses régions, malgré les efforts effectués, la
prédominance de l’homme est encore flagrante et les femmes sont considérées comme
mobilier fragile (fanaka malemy) ; dans certains domaines-clés, économiques et politiques,
elles se trouvent au second plan. Il y a donc rupture entre la vie scolaire des enfants et les
réalités sociales vécues.
Selon Boutros – Boutros Ghali : « le combat pour l’égalité des genres fait partie
intégrante de l’effort visant offrir un monde meilleur à tous les êtres humaines et à toutes les
sociétés ». Durkheim, lui aussi a confirmé l’idée selon laquelle l’école devrait faciliter
l’intégration sociales et à la socialisation des enfants.
En référence à toutes ces idées, nous pensons mettre en œuvre deux types de
formation.
Premièrement, pour les élèves surtout en classe de première, la création d’un nouveau
module qui est « l’éducation de genre » est nécessaire dans le but de renforcer l’approche
genre dans le milieu scolaire.
Deuxièmement, pour éviter la rupture entre la vie scolaire et la réalité sociale, une
formation pour les parents ou éducation parentale toujours dans le cadre de formation s’avère
importante. Ce thème sera traité parallèlement avec l’instruction civique et l’EVA (Education
à la Vie et à l’Amour) qui sont déjà enseignés dans cet établissement.
1. DEFINITION
Selon diverses sources, on peut proposer plusieurs définitions sur ce terme.
« Le projet d’établissement détermine les activités propres à chaque établissement sous forme
d’objectifs et de programmes d’action de mise à œuvre des objectifs nationaux et
académiques et de programmes nationaux (...). Le projet d’établissement assure la cohérence
des différentes activités, de formation initiale, d’insertion sociale et professionnelle de la
formation continue des adultes dans l’établissement ».
27
Adapté au projet d’établissement du collège Musselburgh Champigny- Sur-Marne.PDF Fiche 31 le
projet d’établissement, ministère de l’éducation, média-éducation .gouv.fr
90
Nous allons définir ce qu’on appelle « Etablissement et école »
Ces deux éléments risquent de se confondre ; mais d’après le pluridictionnaire28, le
mot « école »désigne un établissement où se donne un enseignement collectif et le mot
« établissement » désigne une instruction scolaire. D’une manière générale, l’école s’emploie
souvent au niveau primaire alors que l’établissement est utilisé plus souvent dans le
secondaire.
Dans le dictionnaire universel29, le mot « projet » signifie ce que l’on propose de faire.
Cette acception revoie à une action méthodique et organisée, en vue de résoudre un problème
ou de surmonter une difficulté.
L’élaboration de ce projet s’appuie sur l’analyse des besoins fondés sur l’environnement,
le public, les horaires disponible, les moyens matériels et financiers ; les locaux, et
l’évaluation systématique des résultats obtenus. Dans ce cas, plusieurs démarches doivent être
respectées :
Le diagnostic ou l’analyse de la situation.
La définition des objectifs.
Le choix des stratégies.
L’élaboration et la présentation de programme d’action.
La coordination entre les divers partenaires du projet.
L’évaluation de projet.
Donc, on peut dire qu’un projet d’établissement est une activité organisée au sein d’un
établissement dans le but d’améliorer la qualité de l’éducation sur un thème bien déterminé
qui est toujours en rapport avec les programmes nationaux.
28
: Pluri dictionnaire Larousse, librairie Larousse 1985
29
: Dictionnaire Universel, Hachette 1995.
30
: Ferole (J) ; Rioul (J) ; Roure (J), le projet d’école, Hachette éducation, 1989.p17
91
2. LA DEMARCHE ET LE PRINCIPE D’ELABORATION DU PROJET
Le projet d’établissement est élaboré dans le but d’améliorer le résultat scolaire. Il
nécessite une volonté de changement dans la définition, l’élaboration et la mise en œuvre des
activités pédagogiques, éducative et culturelles. Les acteurs pédagogiques sont tous
concernés et doivent être solidaires à la réalisation de ce projet.
Dans ce cas, le enseignant ne s’arrêtent plus aux activités prévus dans le programme et
de se focaliser tout simplement aux contenus mais ils doivent avoir une vision plus ouverte
parce que l’apprentissage se situe dans un processus complexe qui intègre plusieurs
dimensions qui exige un autre type de fonctionnement par rapport aux objectifs.
Dans le projet, il y a cinq points indispensables et doivent être fixés :
L’intitulé de l’action
L’axe et objectif auxquels se rattache l’action.
Descriptif de l’action.
Moyens envisagés pour l’action.
Disposition de l’évaluation.
Le projet est élaboré avec le consentement de tous les enseignements et surtout le chef
d’établissement. Tous les acteurs pédagogiques sont amenés à considérer les acquis dans
d’autres matières.
3. ETAPES D’ELABORATION
La représentation suivante résume les étapes d’élaboration d’un projet d’établissement.
Au niveau
Analyse de la situation de
92
a) L’analyse de situation
L’analyse de la situation permet à tous les responsables à réfléchir sur quelques
paramètres relatifs au projet à élaborer.
Il s’agit de la réflexion sur :
Les élèves.
L’équipe pédagogique.
Les conditions matérielles.
Les réalités de l’environnement de l’établissement.
Cette analyse est nécessaire pour garantir de l’efficacité et l’effectivité du projet
qu’on va mettre en place.
b) L’analyse de paramètres
Dans le cadre de ce projet, analyser les paramètres dans le domaine de
l’enseignement et surtout dans la dimension culturelle du projet est très importante.
L’élève : c’est le centre de l’enseignement / apprentissage et fait partie d’un
élément prioritaire. Donc l’élaboration et la mise en œuvre de toutes les actions choisies
dépendront des besoins réels qui sont basés sur les savoirs des élèves.
L’équipe pédagogique : ce sont les responsables à la réalisation du projet. La
solidarité de cette équipe est nécessaire sinon l’objectif ne sera pas atteint. La collaboration
est sollicitée pour tous les personnels surtout pour les enseignants. Cela nécessite un / leur
interaction interindividuelle qui aboutisse à un but commun et qu’il y ait une relation
d’interdépendance qui constitue d’interdisciplinarité, suscitant l’interculturalité à travers les
disciplines enseignées. C’est l’équipe qui détermine la méthode à utiliser, qui définit les
notions de base du domaine culturel visé, les démarches, et les résultats attendus dans le cadre
interdisciplinaire puisque les collègues n’ont pas les mêmes expériences ni des notions
connaissance en matière de culture.
Les conditions matérielles.
Il est très important de savoir les matériels que l’équipe va utiliser pour la réalisation
du projet. Il est bien d’identifier les matériels pédagogiques et culturels existant dans le
collège pour pouvoir assurer le bon déroulement des activités proposées. On peut prendre par
exemple, pour la sensibilisation à l’approche genre, avec les activités culturelles, comme le
théâtre, sketch, … dans le collège SFX, l’établissement dispose déjà une demie journée du
mercredi après-midi, réservée pour tous les activités culturelle. Il y a aussi des grandes salles
disponible « espace culturelle » réservée pour la présentation théâtrale, et de vidéo projecteur,
et de sonorisation etc.….qui facilitent la mise en œuvre de tout le projet.
93
Les réalités environnementales de l’établissement.
Savoir les pratiques culturelles dans les réalités environnement ales des élèves fait
partie de la condition exigée pour l’élaboration du projet. Lors du débat, ou sait pertinemment
que à la l’école, dans le collège, l’approche genre est pratiqué, ou dans la réalité familiale et
sociale des élèves les cultures discriminatoires défavorisant les femmes persistent toujours,
c'est-à-dire il y a échec de l’école par rapport à son rôle dans la société. Donc, toutes les
activités visées dans le projet doivent renforcer la connaissance des élèves sur le problème de
genre dans les domaines sociaux, économiques et juridiques et surtout leur permettant d’agir
et de changer de comportement dans leur milieu extrascolaire.
Dans cette phase, donc, l’idée de base est de connaître et de comprendre les réalités
vécus par les élèves en classe et dans leur région d’origines.
c) Définition des objectifs :
Apres l’analyse de la situation de l’établissement qui permet d’étudier les
paramètres, et de savoir les réalités environnementales de l’établissement, nous allons voir
maintenant la définition des objectifs du projet parce que les points faibles et les points forts
sont déjà identifiés. Les objectifs doivent être fixés avant de mener touts les activités prévues.
Nous avons deux niveaux d’objectifs :
Des objectifs généraux qui indiquent de façon générale le type de compétences visées
pendant une certaines durée de l’enseignement.
Les objectifs opérationnels ou spécifiques qui précisent les différents de mesurer les
résultats quantifiables. Et donc de faciliter l’évaluation de toutes les activités prévues.
Pour déterminer les objectifs il faut visés trois domaines.
Le domaine du »savoir » qui permet à l’élèves d’acquérir des connaissances par
rapport aux actions prévues.
Le domaine de « savoir faire » qui aide l’élève à maîtriser des comportements
nouveaux à travers une activité concrète.
Le domaine du »savoir être » qui garantit l’épanouissement des apprenants.
Parallèlement à ces domaines pour identifier les objectifs il faut tenir compte de deux
volets :
L’amélioration de l’enseignements/apprentissage du français c'est-à-dire, proposé des
activités qui visent à favoriser ou améliorer la compétence des élèves par rapport à la
langue française.
94
La prise en compte de la dimension culturelle dans le projet c'est-à-dire, proposer des
activités qui enrichissent les cultures des élèves et visent à changer leur comportement.
Par ailleurs, nous avons présenté ce projet auprès des responsables pour
demander leur avis. Ensuite, nous avons consulté la représentante financière du service social
pour solliciter leur accord préalable. Cette personne a bien souligné, après notre conversation
que ce projet s’articule bien avec l’éducation parentale ou avec l’Education à la Vie et à
l’Amour (E.V.A.), dont elle est la première responsable dans la ville de Fianarantsoa.
Il est bien de souligné que ce projet nécessite une démarche collective, mise à œuvre à
l’initiative du chef d’établissement et des divers membres de la communauté éducative et à
chaque étape de la confection de la projet veille à la cohérence des actions proposées avec les
objectifs et programmes bien déterminés, en parallèle avec les programmes nationaux.
95
-Organiser des séances d’information et sensibilisation en relation avec le
programme « Education à la Vie et à l’Amour » (EVA) et « Education à la Vie Familiale »
(EVF) sur les droits de l’homme et les droits des femmes ; basé sur la connaissance du genre.
-Organiser des séances de débat pour analyser les coutumes, les pratiques
ancestrales et toutes les cultures relatives au genre, défavorisant les femmes.
-Organiser des séances d’information pour améliorer la connaissance sur les
violences, leurs causes, leurs formes et leurs conséquences pour capitaliser les stratégies des
luttes contre ces délits (violence, harcèlement, ...).
- Organiser de concours sur le thème du genre.
-Réaliser des productions théâtrales et des sketches ; de dessins animés, des
poèmes, des affiches sur le thème de genre.
- Elaborer un module de formation sur l’éducation de genre.
L’évaluation fait partie de la démarche du projet « Evaluer » c’est déterminer les valeurs
ou l’importance d’une chose. Dans le cadre du projet, l’évaluation consiste à mesurer les
effets des activités proposés à analyser le déroulement du projet dans le temps, à analyser les
méthodes, les moyens utilisés et surtout les résultats obtenus.
Cette évaluation est faite par rapport aux objectifs identifies au départ. Dans le cas de
notre culture qui constitue notre principal centre d’étude, l’évaluation est difficile à cause de
son caractère complexe. L’école n’est pas le seul endroit où l’élève apprend à vivre le culture.
Dans leur vie extrascolaire c'est-à-dire en famille et dans la société les élèves confrontent
aussi à des cultures différentes qui pourront influencer leur comportement et pourront
façonner leur mentalité. Mais on peut se référer par rapport aux grands repères liés aux
aspects déjà définis dans le cadre de la culture ethnologique, et la culture cultivée et la culture
technologique, comportement et valeur.
96
Donc, notre objectif de base est non seulement pour sensibiliser les élèves à
l’approche genre mais surtout pour leur apprendre la langue française. Cela va confirmer qu’il
y a une relation étroite entre langue et culture.... « Enseigner une langue c’est enseigner une
culture »*.
• Groupe théâtral
• Conférence ou atelier
• Séance de formation
• Dessin animé
• Concours sur genre
• Débat
Dans la majorité de cas, avec toutes ces activités, les élèves sont invités à
communiquer.
Donc, notre objectif est de développer la capacité communicative des élèves. Cela
nécessite une pédagogie spécifique qui est l’approche communicative.
1. L’APPROCHE COMMUNICATIVE31
C’est une approche qui se repose sur le développement des capacités
communicatives. C'est-à-dire, mener les élèves à comprendre un message (écouter), à
produire un message (parler) et s’argumenter. Il s’agit donc d’aider les élèves à comprendre et
à s’exprimer en vue de s’argumenter par rapport à un thème.
Pour développer des compétences chez les élèves, l’enseignant leur donnera des
outils linguistiques (le vocabulaire, la conjugaison, la grammaire, l’expression utilisée pour
présenter une opinion ...) qui leur permettront d’utiliser la langue dans des situations de
communication bien définie. Pour cela , il faut que l’enseignement prenne l’habitude de se
référer à des situations de communication pour faire travailler la langue au lieu de faire juste
des simples exercices de grammaire. Avec toutes ces activités proposées, les élèves se
trouvent dans une situation de communication de la vie courante, réelle et concrète.
31
Equipe des concepteurs pédagogique, apprendre une langue pour communiquer, précis
méthodologique pour les enseignants de malagasy et de français, 06 Mai 2010.
97
2. LES AVANTAGES DE L’UTILISATION D’UNE APPROCHE
COMMUNICATIVE DANS UNE CLASSE DE LANGUE
Beaucoup sont les avantages de l’utilisation de cette approche dans une classe
de langue. On met les élèves directement dans une situation où ils utilisent la langue. Ils vont
pouvoir d’une part, utiliser les différents éléments linguistiques (grammaire, lexique et
structure, phonétique etc. ....) et d’autre part, aborder les aspects socioculturels liés à ces
situations : règles de politesse, registre de langue, etc. ...
Ces aspects socioculturels sont aussi importants que les aspects linguistiques
et il est nécessaire de les prendre en compte.
98
4. TECHNIQUE POUR INCITER LES ELEVES A PRENDRE LA
PAROLE
Prendre la parole n’est pas toujours facile surtout devant le groupe de classe.
Or l’objectif est que tout le monde parle et exprime leurs idées. Donc, il faut y entrainer les
élèves par des pratiques répétées. Il faut donner aux élèves avant le débat les outils
linguistiques nécessaires.
• Choisissez des stratégies adaptées telles que les jeux de rôles, les travaux de
groupe
• Choisissez des thèmes intéressants et abordables qui vont motiver les élèves
à prendre la parole.
Donc l’enseignant doit être au courant de tous ces états psychologiques afin de
pouvoir aider les élèves.
• Faites-les parler un peu plus souvent que les autres pour les habituer à le
faire.
99
5-2. BLOCAGE LINGUISTIQUE
L’une des causes qui bloquent la participation des élèves, c’est la difficulté
linguistique qui réside dans les lacunes en vocabulaire, les difficultés dans l’utilisation
correcte des structures de la langue, les problèmes de la prononciation, l’intonation
Face à ce problème :
• Dites aux élèves qui souffrent qu’il ne faut pas avoir peur de faire des fautes
parce qu’on vient en classe pour apprendre.
• Qu’ils utilisent d’abord les mots et les structures qui leur viennent à l’esprit.
• Adoptez un débit qui ne soit pas trop rapide ou trop lent quand vous parlez.
• Evitez de murmurer ou de crier
• Articulez correctement pour éviter le changement du sens de la phrase.
• Mettez l’accent sur les mots, expression ou phrases sur lesquels il faut insister.
• Pensez à faire de pause au bon endroit pour que le récepteur puisse bien
comprendre.
100
7. EXEMPLE DE FICHE « ACTION »
Module : Education de Genre
Thème : Approche Genre
Nombre de séances : 2h x 5
Situation - Contexte : Malgré tous les efforts déployés dans tous les niveaux pour la lutte
contre toutes formes de discrimination de genre, ce phénomène persiste toujours dans la
société, les femmes ne sont pas appréciées à leur juste valeur. Le rapport entre l’homme et
femme présente de disparité dans certain domaines (économique, sociale, politique)
Situation / Projet : Sensibilisation des jeunes des leurs âge scolaire, à la lutte contre
discrimination de genre.
But de l’action
Résultat attendu
A la fin de la formation :
101
- Les jeunes filles et les jeunes garçons sont conscients de l’importance de l’approche
genre.
- Ils sont convaincus (les garçons) sur la nécessité de la complémentarité de genre dans
le foyer, dans la société en général.
- Les jeunes élèves seront porteurs de changement dans leur milieu familial.
- Ils sont capables de sensibiliser tous les membres de la société en vue mettre en place
une meilleur relation entre les genres
- Ils respectent le droit de l’homme et radient totalement la discrimination de genre dans
la société
- Sensibiliser les jeunes filles et les jeunes garçons dès leur âge scolaire à lutter contre la
discrimination de genre
- Convaincre les jeunes de changer leur mentalité et leur comportement par rapport aux
différentes pratiques et cultures discriminatoires qui sont dépassées par le temps
- De prendre compte la répartition équitable des responsabilités dans la mise en œuvre
des actions de développement et dans la prise de décision
- Valoriser la place de femme et l’approche genre dans la société
- Prendre en compte les spécificités des hommes et des femmes dans leurs
environnements socio-économiques et culturels.
102
Notion sur le Concept du genre
- Définition
- Genre et sexe
Analyser la manifestions de la discrimination de genre dans les domaines :
- Travail
- Education
- Politique
- Economique
Enumérer les indicateurs de genre dans la société
S’informer sur les cultures et les pratiques discriminations dans toutes les
régions de Madagascar.
S’informer sur les organismes, ONG, associations œuvrant sur la lutte contre
toutes formes de discrimination de genre.
S’informer sur les différents textes juridiques relatifs à ce thème et le droit de
l’homme
Parler de la violence, viol, harcèlement et les lois y afférant.
Comite de pilotage et partenariat
- Juristes
- Ministère de la population
- CERES
- Tous les professeurs du Collège
- Chef d’établissement
- Responsable du service
103
CONCLUSION GENERALE
La question de genre est universelle. Depuis plusieurs années, tous les pays participent
à la lutte contre toutes formes de discrimination à l’égard des femmes, et pratiquent
l’approche genre qui vise à réduire les inégalités hommes / femmes et promouvoir la
participation équitable de ces deux genres dans la mise en œuvre des actions de
développement humain, dans la prise de décision, sur les activités à entreprendre. Plusieurs
efforts sont déjà effectués, les résultats sont encore insuffisants. De nombreux problèmes
persistent dans les pratiques et les coutumes ancestrales discriminatoires.
Le jugement stéréotype sur le genre constitue déjà des cultures d’une région à l’autre.
Quelques pratiques discriminatoires gagnent encore sa place au niveau de la société. Des
traditions marginalisant les femmes persistent et difficiles à réhabiliter. Parmi tant d’autre
pour la région haute terre, cette inégalité se trouve dans le domaine de travail et surtout
l’accès à l’héritage qui bénéficie l’homme. De travail stéréotypement masculin et féminin
existent toujours. Dans la côte Est la femme en tête de haute échelle de la société est encore
imaginable et la prise de décision dans la majorité de cas est toujours réservée aux hommes.
Les femmes sont encore soumises et obéissantes. Dans la région sud, la marchandise de fille
par des raisons économique et culturelle persistent toujours.
L’éducation en tant que socialisation méthodique des enfants, est considérée comme
un moyen efficace pour résoudre ce problème.
La synthèse du débat nous permet de dire que les élèves vivent dans deux sociétés
contradictoires.
104
D’une part, le monde extrascolaire où les élèves vivent avec leurs parents, malgré
toute la sensibilisation dans les médias, la création des associations en faveur des femmes,
toutes les activités pour sensibiliser de l’approche genre, la disparité sociale entre l’homme et
la femme persiste toujours. La représentation de la femme est encore négative et le jugement
stéréotype de genre et la mentalité traditionnelle qui négligent les femmes sont en racines,
difficile à changer.
Donc, parlant de genre, l’impact de l’école et de l’éducation des élèves dans la société
est encore négatif. La conséquence des efforts déployés par les établissements pour mettre en
place la parité de genre est floue. C'est-à-dire, il y a une rupture et décalage entre la vie
scolaire et la réalité sociale des enfants.
Pour résoudre ce problème, il faut mettre un pont entre ces deux pôles d’où l’importance
du projet d’établissement qui consiste à créer un nouveau module « l’éducation de genre » pour
105
ANNEXES
ANNEXE 01
1. LES SYMBOLES
Pour pouvoir identifier la prise de parole, pour chaque élève selon leur sexe et leur
origine, nous avons utilisé des symboles :
P : Professeur
G : Garçons F : Fille
GCE : Garçons/Côte Est FCE : Fille/Côte Est
GHP : Garçons/Haute Plateau FHP : Fille/Haute Plateau
GS : Garçons/Sud FS : Fille/Sud
GAM : Garçons/Amoron’i Mania FAM : Fille /Amoron’i Mania
Il est bien de signaler que, pour la bonne marche de notre analyse, nous avons deux variables
à gérer, pendant le débat et par rapport à l’intervention des élèves.
- Premièrement c’est l’intervention ou la prise parole entre les garçons et les filles qui
forment automatiquement deux pôles adversaires en parlant du genre.
- Deuxièmement, c’est l’intervention des élèves selon leurs origines. Les élèves dans
chaque région présentent leurs cultures et leurs pratiques relatives à la relation de
genre et surtout à la manifestation de la discrimination de genre dans leur société
respective et cela constitue un objet de débat.
1. MISE EN TRAIN
P : Alors, journée mondiale de la femme, qu’est ce que cela veut dire ? Quel signifie cette
date ?
G-F : (Hésitation…. les élèves n’arrivent pas à bien expliquer la signification de cette date)
P : (Explication simple de l’historique de cette date)
2. Sujet du débat :
3. Questionnaire pré-débat (Question fermées)
Le professeur pose les questions ; on compte le nombre des élèves Pour et Contre selon leur
sexe, ….)
P5 : Les garçons aimez-vous que votre femme travaille hors du foyer ? qu’elle touche
beaucoup de salaire par rapport à vous ?
P7 : Etes-vous d’accord sur la participation des femmes dans la vie politique ? (Surtout votre
femme ?)
P9 : Est-ce normal si dans le foyer c’est toujours l’homme qui décide, qui tient la dernière
parole, sans consulter l’avis de sa femme ?
Synthèse :
OUI NON
N° de question
Garçons Filles Garçons Filles
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
4. LE DEBAT
P : Nous avons un sujet de débat au tableau. Par rapport à ce sujet, vous êtes invités
d’exprimer votre opinion respectivement selon les questions guides posées par le professeur.
P : Qu’est ce que l’approche genre ? Avez-vous déjà entendu parler de l’approche genre ?
F : C’est le « miralenta »
G : Oui, je pense que la disparité de genre existe depuis toujours, et existera pour toujours.
L’homme est toujours supérieur par rapport à la femme.
F : La disparité de genre existe parce que dans certain domaines, par égoïste, c’est toujours
l’homme qui domine, il pense qu’il est fort et il a plein pouvoir et manipule les femmes. Il
pense supérieur par rapport à la femme.
F : Chez nous, la discrimination de genre existe vraiment là bas, les femmes sont toujours
opprimées, négligées, acceptantes et obéissantes.
G : C’est normal si l’homme est supérieur par rapport à la femme parce que non seulement
qu’il soit fort mais il a raison, il réfléchit beaucoup plus que les femmes et plus intelligent que
la femme et surtout, dans la bible, savez-vous que Dieu a crée l’homme avant la femme, la
femme est tirée de la côte de l’homme donc c’est une partie de l’homme et c’est normal si elle
dépend de l’homme, vit sous la protection de l’homme.
F : Qui réfléchit beaucoup l’homme ou la femme ? Nous ne somme pas d’accord si vous dites
que vous êtes plus intelligents que la femme, voyons dans cette classe qui ont les bonnes
notes, les filles ou les garçons ? Répond-moi ? Dans cette classe, qui est la major fille ou
garçon ? (Tout à sachant que dans cette classe, ce sont les filles qui sont les meilleurs).
G : Nous avons remarqué que dans le domaine de travail, domaine politique, l’accès à
l’héritage, le mariage, la prise de décision au foyer.
LE TRAVAIL
F : Oui, la discrimination de genre dans le domaine du travail existe. Par égoïste, les postes
clés, postes de grandes responsabilités sont dominées par les hommes rares sont les femmes
PDG, Ministre, Député, SG…
Avec de diplôme égal, ce sont les hommes qui sont bien placés.
F : Par rapport à la division de travail, malgré tout, nous avons remarqué quelques
changements grâce à la sensibilisation de l’approche de genre. Si avant il n’y avait pas de
femmes militaires, gendarmes, dans le ministre de défense, actuellement il y a recrutement
des femmes même si le nombre est encore faible, il y a de femmes chauffeurs, des femmes
receveurs de bus, de pilotes, de PDG etc… Ce sont tous des indices de changement.
G : Il est remarqué que c’est encore rare de trouver des femmes sur le poste de haute
responsabilité. Pourquoi c’est simple parce que les femmes ne sont pas tellement
compétentes, elles ne sont pas capables de gérer de grand problème. Vous, les femmes, vous
agissez par sentiment et émotion, vous êtes trop sentimentales devant un problème vous ne
faites que de pleurer. Vous réfléchissez moins que les garçons.
F : Les femmes sont rares dans la poste de responsabilité c’est n’est pas par incompétence
mais plutôt par égoïste des hommes. Vous les hommes, vous êtes égoïstes et vous avez peur
d’être défiés par les femmes. Vous voyez, à l’époque de RAVALOMANANA, lui, il a
désigne Manorohanta Cécile comme Ministre de défense, alors avec cette dans tout va bien,
pour vous montrer que les femmes sont aussi compétentes que les hommes. Les femmes sont
très sérieuse, elles gèrent bien l’affaire de la nation aussi bien comme elles font dans leur
foyer. La gestion, le générer et la bonne gouvernance, ce sont de dans naturelle pour les
femmes.
GCE : Chez nous, à la Côte Est, la femme doit rester à la maison pour s’occuper de tâches
ménagères, s’occuper des enfants, la famille prépare les petites cultures, apprivoiser les
volailles, c’est pourquoi, dans notre région, ces sont généralement les hommes qui s’occupent
des affaires publique, des bureaucrates, de Chef Fokontany ou Maires et députés. Si avant le
mariage la femme est déjà fonctionnaire, elle peut rester dans son statut de fonctionnaire,
même si elle sera marié, par contre, si avant le mariage elle ne travaille pas encore hors du
foyer, c’est impossible pour elle après le mariage de devenir fonctionnaire ou de travailler
dans les affaires publiques.
P : Quel est votre opinion sur votre femme travaillant en dehors du foyer ? Etes vous pour ou
contre ?
GCE : Moi, catégoriquement, je sui pas d’accord. que ma femme travaille en dehors du foyer.
Depuis toujours la femme doit s’occuper des enfants, du mari et surtout de travaux
domestiques et des tâches ménagères, donc elle doit rester à la maison pour tout cela. Par
contre c’est l’homme qui cherche de l’argent. De plus, si la femme travaille, elle n’est plus
fidèle, elle est facilement influencée par son patron et surtout elle ne respecte plus de son
mari. Surtout le poste qui demande de déplacement, je ne supporte jamais à cela.
F : A quoi bon de rester à la maison, c’étaient les femmes traditionnelles, qui ont accepté de
rester à la maison comme de bête apprivoiser nous dépensons notre temps, notre l’argent pour
nos études, alors vous êtes malade, avec nos diplômes vous penser que nous ne travaillerons
pas. Et surtout, votre salaire n’est pas satisfaisante pour le besoin de la famille donc il faut
s’entraider et travailler ensemble pour pouvoir vivre aisément et pour satisfaire le besoin de la
famille. Si seulement le mari qui travail, voyez, on n’arrive par à bien nourrir la famille, à
acheter de belle voiture, à construire de belle maison ou ville. Actuellement, grâce aux études,
les femmes sont aussi instruites que les garçons donc, elles ont droit de choisir le métier
qu’elles veulent exercer et de toute façon elles peuvent tout faire grâce à leur compétence.
F : Si la femme ne travaille pas, elle doit dépendre totalement à son mari, elle ne peut rien
faire, elle doit se soumettre devant son mari même pour acheter de sous vêtement, elle doit
supplier et s’agenouiller devant son couple et c’est pour cela que vous, les femmes, nous
devrons travailler. Par rapport o l’infidélité, ce sont les hommes qui ne sont pas fidèles. Si
nous ne travaillons pas nous devons se soumettre devant votre bêtise, ne devons être calme et
tranquille même si votre comportement est insupportable nous ne pouvons rien faire.
GHM : Fidèles ou infidèle, cela dépend de chaque femme, mais je vais insister que le fait de
rester à la maison n’empêche pas la femme de se comporter d’une manière malhonnête, elle
peut inviter un homme de venir à la maison pendant l’absence de son mari si elle est infidèle.
Pour moi, pour le couple, il faut éliminer de loin la question de jalouse. Vous avez choisi
votre femme donc un conseil, il ne faut pas se marier avec une femme frivole pour ne pas
avoir de problème. La confiance est très importante pour la vie d’un couple. Sinon, rien ne va
pas, il faut de confiance mutuelle.
FHM : Au foyer, le mari et l’épouse forment un vrai couple, un partenaire, ce sont de deux
personnes liées par l’amour réciproque, donc ce couple doit travaille ensemble, il faut être
solidaire, la collaboration est nécessaire pour pouvoir affronter la vie avec efficacité. Pour
vivre harmonieusement, la complémentarité est très importante seulement les sexes qui sont
différents. Donc il faut changer votre mentalité. Autrefois les filles n’avaient pas droit d’allez
à l’école par diverses raison, actuellement tout change, garçons et filles nous sommes tous
instruits, nous avons le même droit, d’une manière générale, nous somme égaux mais quand
même ne vous vous inquiétez pas, il n’y a aucune vengeance mais nous exigeons de respect
mutuel.
GAM : Chez nous, Amoron’i Monia, si la famille se trouve dans la difficulté ce sont les
hommes qui quittent le village pour allez chercher de l’argent ailleurs, cela peut durer
quelques mois ou quelques années.
Les femmes restent au village et elles s’occupent de tous : s’occuper les enfants, charger de la
culture vivrière (labourer la terre, repiquer, sarcler…) assurer les devoirs envers les
sociétés…
FAM : Par rapport à la division stéréotypée du travail, je suis d’accord si la femme n’était bien
instruire, mais actuellement, grâce aux études tous change. Femmes et Hommes peuvent
travailler ensemble dans n’importe quel domaine et c’est normal si actuellement dans tous les
ministères, il y a toujours de la présence des femmes ; par exemple il y a des femmes polices,
gendarmes, militaires sans parler de la différence physiques, ces femmes peuvent très bien
réaliser leurs tâches comme les hommes.
F : Je voudrai insisté sur le situation actuelle, la vie est dure, les garçons, votre salaire ne suffit
pas pour assurer les besoins de la famille. Surtout les garçons si vous travaillez vous dépensez
de votre argent pour votre plaisir : l’alcool, les polygamies, …. et nous, les femmes, si nous
ne travaillons pas, nous devrons se soumettre devant toutes ces bêtises que vous faites. Vous
profitez de notre faiblesse donc pour notre liberté, nous devrons travailler.
F : La vie est dure, et c’est un combat qu’il faut faire face chaque jour le couple doit
s’entraider pour pouvoir réussir, dans le foyer, avoir une double source financières est
beaucoup mieux qu’une seule de plus, mari est femme forment un vrai couple partenaire donc
ils doivent travailler ensemble, se soutenir mutuellement, la solidarité est une nécessite. Le
fait biologique c'est-à-dire le fait d’être masculin, et d’être féminin doivent être positivé. Ils
sont liés par l’amour réciproque donc, il faut travailler ensemble et le travail est un devoir, un
droit. Mettons nous d’accord les garçons de changer votre mentalité, pour ne pas être dépassé
par le temps.
LA POLITIQUE
P : Dans le domaine politique, qu’en pensez-vous à la participation des femmes qui est encore
faible et surtout la présence de la femme dans la sphère…
Etes vous d’accord les filles que la politique est une affaires des hommes ? Et les garçons êtes
vous d’accord si votre femme fait la politique ?
F : Il est remarqué la faiblesse de la représentativité des femmes dans la poste politique et
dans l’insistance de décision parce qu’actuellement la mentalité traditionnelle persiste encore.
Les hommes pensent que les femmes ne sont pas compétent et incapables d’agir dans le
domaine politique, cette mentalité est fausse, actuellement les femmes sont aussi instruites
que les hommes.
Si les femmes ont beaucoup de places dans les affaires du pays, tout ira bien et la crise
n’existence plus.
G : Tout ira bien dans le pays main vous voyez, votre foyer est délaisser, l’éducation et
l’encadrement des enfants seront négligés.
F : Non, tous ces cadres, éducation nous sommes tous responsables. Avant, les femmes
n’étaient pas bien instruites ce pour cela qu’elles acceptaient de rester tout le temps à la
maison garder les enfants et s’occuper de son mari. Actuellement tout change grâce aux
études. Il est remarqué la participation des femmes dans la vie politique même si le nombre
est encore faible. Il y a des femmes politiciennes qui tiennent de places considérables dans le
pays : Ministre, députés ; maires, chef de district, chef de Fokontany et elles sont aussi
capables que les hommes donc, elles peuvent participer dans la vie politique.
G : Les femmes ont déjà beaucoup de changés par rapport à la division du travail, elle
s’occupe déjà de tâche ménagères, des rôles domestiques et conjugal, il ne faut laisser libre les
enfants, c’est les femmes qui doivent s’occuper du foyer donc, elles n’ont plus de temps libre
pour faire la politique.
GCE : Moi personnellement, je ne suis pas d’accord sur la participation des femmes dans la vie
politique c’est une affaire des hommes. Dans la politique il y a quelque fois de déplacement
donc il ne faut pas délaisser les enfants et surtout la maison. L’absence de la femme dans le
foyer n’est pas acceptable donc, si ma femme insiste je demanderai tout de suite de divorce.
Êtes-vous sûr que ces femmes politiciennes sont fidèles ?
F : C’est vraiment l’égoïsme, vous êtes égoïste les hommes. Sachez que la politique c’est une
affaire de tous, il s’agit de servir pour le pays. A qui est Madagascar ? C’est à nous tous. Ce
n’est pas à vos seuls. Tout le monde est responsable de la réussite ou la perte de notre pays.
Les femmes ont le dont naturel de la gestion, voyez ce qu’elles font au foyer. Notre pays est
toujours en crise parce que vous les hommes ne sont pas capables de gérer le pays, vous êtes
égoïstes et que la présence des femmes est faibles.
G : Les garçons, il ne faut pas trop égoïste, et il faut mettre à part la question de Jalousie, nous
avons le même droit Femme et Homme, laissez les femmes à faire la politique – Mais vous
les femmes il ne faut pas profiter de votre liberté, n’oubliez pas que vous êtres mère de
famille, si vous déplacez tout le temps les enfants sont délaissés et c’est sûr ils auront de
problème donc c’est à vous de gérer votre temps.
G/CE : Chez, les femmes qui font la politique c’est vraiment impossible, jamais chez nous nos
traditions et nos coutumes n’acceptent jamais que les femmes tiennent de postes politiques et
qu’elles dirigent dans la société c’est un affaires des hommes, c’est pourquoi jusqu’à
maintenant c’est bizarre de trouver de femme Chef de Fokontany ou maire de la Commune,
députés…
F : Nous, les femmes pensent que nous sommes par nature spécialistes de la gestion. C’est
notre vocation donc au niveau de l’affaire de la nation, ce sont les femmes qui sont capables
de pratiquer la bonne gouvernance, la bonne gestion de l’affaire du pays. Notre pays est
toujours en crise c’est normal parce que la participation des femmes est négligée et que vous
les hommes, vous n’êtes pas capables. Vous ne pensez que votre intérêt, votre honneur et
votre égoïsme.
Même si on se voit clairement que la vie de la nation ne va plus, et que vous êtes incomplet,
vous les politicien insistez toujours avec bêtise, avec brutalité et tout cela provoque toujours
de conflit ; d’où la répétition de crise tout le temps.
F : La politique est affaire de tout le monde, le pays n’appartient pas à vous seul, c’est à nous
tous es surtout la politique c’est de gérer, gouverner, chercher à tout prix le bien du pays. Si le
pays développe, c’est notre avantage, et tout le monde sera bénéficiaire. Si au contraire, le
pays est en crise tout le monde sera victime ; nous somme tous responsables donc pour notre
pays travaillons ensemble. L a collaboration et la solidarité surtout la complémentarité. Son
nécessaires dans la vie, dans tous les domaines et je vous garantis qu’il n’y ait jamais de
développement si les femmes qui sont majoritaires sont encore marginalisées et négligées.
L’ACCES A L’HERITAGE
P : Dans certain régions de Madagascar, les femmes n’ont pas droit d’accès à
l’héritage. Est-ce juste ? Qu’en pensez-vous ?
FAM : Cette situation persiste toujours surtout dans notre région, ce sont les hommes
qui ont droit à l’héritage : la terre et la maison… je trouve que c’est normal parce que les
hommes doivent garantir et assurer les devoirs en remplacement des parents selon les
traditions et les cultures de la région. Les hommes doivent garder l’honneur de la famille et
surtout ils doivent protéger à tout prix les biens et l’héritage contre toutes formes illégales sur
le droit propriété…
GCE : C’est normal parce que les femmes quittent leur famille et elles vont rejoindre
leurs maris. Donc, elles vont être bénéficiées l’héritage de leur mari.
FHM : Et alors, si la femme n’est pas mariée ou si elle est divorcée, abandonnée par son
mari, comment faire alors avec leur charge ? Elle doit revenir à la maison de ses parents avec
ses enfants. A quoi cette femme doit-elle nourrir et élever se famille si elle n’a pas droit à
l’héritage ?
F : Nous ne sommes plus d’accords mais nous ne pouvons rien faire par rapport à cette
pratique c’est vraiment l’égoïsme. Fils et Filles de mêmes parents devront avoir le même droit
à l’héritage donc normalement, de partage égal de tous les biens laissés par les parents :
FAM : Nous réclamons notre droit partage égal de l’héritage mais nous sommes
conscientes donc c’est à nous de décider de laisser notre part pour notre frère, par convenance.
En cas de divorce, nous revenons, à notre famille d’origine et nous reprenons notre part
d’héritage. De plus, nous réclamons aussi notre droit sur la partage des biens en cas de
divorce. Il est remarqué que les femmes sont toujours victimes du « Tierce » donc
actuellement, c’est le partage égal dans tous les biens, le « kitay telo andalana » n’existe plus,
il faut appliquer la loi.
P : D’une manière générale, il est remarqué dans le foyer que c’est l’homme qui
décide et tient le dernier mot. Est-ce juste ? Êtes-vous d’accord ?
G : Oui, c’est normal parce que les hommes réfléchissent beaucoup plus que les
femmes, ils savent ce qui est bien pour sa famille, de toute façon c’est les hommes qui sont le
Chef de la famille.
G : Je pense que c’est normal parce que les femmes sont trop sentimentales et elles
agissent avec leur sentiment et leur émotion.
F : Non, nous ne somme plus d’accord sur le fait que c’est toujours l’homme qui
décide. C’était autrefois, vous, les garçons, vous êtes dépassés par le temps.
Actuellement, le femmes sont aussi intelligentes que les hommes. Dans le foyer, le
couple est responsable de l’efficacité ou de l’échec de tous les projets familiaux donc la
discussion, l’échange des idées sont très importants pour garantir la bonne marche de la vie de
la famille et vous avez oublie le proverbe « Ny hevitry ny maro mahataka-davitra » (C’est
avec la discussion qu’on peut en tirer la bonne idée). De plus, actuellement, pendant la coupe
du gâteau au moment du mariage, le terme change si avant on utilise le terme « ianao
mandidy, izaho manapaka » actuellement « miara-mandidy, miara-manapaka » (on décide
ensemble)…
G : Dans notre établissement la discrimination de genre n’est pas flagrante, les garçons
et les filles ont presque le même droit. L’inégalité se trouve tout simplement sur la différence
du sexe dans le domaine de l’éducation physique. Filles et garçons pratiquent les mêmes
filières : foot-basket, Hand ball mais la course de fond qui est différente : 800m pour les filles
et 1000m pour les garçons.
F : Dans notre établissement nous avons remarqué que garçons et filles sont égaux,
prenons par exemple la terme si avant les filles portent de blouse bleu les garçon, ils portent
de chemise bleu mais actuellement nous avons le même tenue. Polo et Jean pour tout le
monde. Seulement les niveaux qui sont différenciés par la couleur de Polo : Bleu pour le
premier Cycle, rouge pour le second Cycle, et vert pour la filière technique.
G : Encore, cette égalité est justifiée par la disposition des élèves en classe si dans les
autres établissements, la place de filles est séparée par rapport à celle des garçons dans votre
salle de classe, garçons et filles sont confondus selon la décision du titulaire-et il n’y a pas
question de sexe pour l’emplacement des élèves.
G : Par rapport à la liste d’appel, si dans les autres établissements la liste des élèves est
séparées par rapport à celle des filles, ici, tous les élèves sont inscrits selon à celle des filles,
ici, tous les élèves sont inscrits selon l’ordre alphabétique mais non pas selon le sexe.
F : Dans notre classe, garçons et filles font les mêmes tâches : nettoyer la salle de
classe, récupérer le cahier de texte, chercher de l’eau pour mouiller l’éponge et effacer le
tableau noir qui est en tour de rôle.
G : Si avant le chef de classe était désigné par le professeur, et c’était le plus fort qui
était désigné en vue de garantir l’ordre et assurer la sécurité dans la classe surtout à l’absence
du professeur, actuellement le chef de classe est voté. D’une manière générale ce sont les
filles qui ont été désignées parce qu’elle la question de curiosité compte beaucoup plus. Par
principe, nous avons deux chefs de classe une fille et un garçon et deux responsables des
activités culturelles qui sont de sexes différents. Tout cela nous montre l’égalité de droit et la
parité parfaite dans cet établissement.
F : Par rapport au choix de la filière, il n’y a plus de section ou filières réservées aux
garçons ou aux filles. Si avant on admet que la filière scientifique est réservée pour les
garçons et la filière littéraires est pour les filles, ici, tout le monde est libre de choisir la filière
que l’élève préfère selon le compétence de chacun et selon le travail envisagé de chacun.
Pour justifier cela, dans la classe de 1er S2 et 1er S3 le nombre des filles et celui des
garçons est presque le même c'est-à-dire, 22 garçon et 20 filles, or il est remarqué que ce sont
les filles qui sont les meilleures, elles ont de bonne notes même en mathématiques ou
physiques pour montrer que le jugement stéréotype de genre qui admet que les garçons
réfléchissent beaucoup plus que filles est faux. Nous les filles sommes aussi intelligents que
les garçons. Voyons le résultat de l’examen de l’année dernière, en filière scientifique ce sont
des filles ont la mention « très bien » pour vous dire que les filles né sont pas inférieurs par
rapport aux garçons, elles peuvent mieux faire si on les laisse faire.
P : Quels sont d’après unes, les problèmes des la mise en place de l’approche genre ?
FHM : Le problème c’est la persistance de certaines cultures qui engendre une mauvaise
structuration de la société par rapport à l’évolution contemporaine. Beaucoup sont les cultures
et les pratiques discriminatoires dans différentes régions. La mentalité chez certaines
malgache, est très enracinée et difficile à changer. Cette culture malgache est un stéréotype
sexuel : attribue des caractères spécifiques à l’homme et à la femme. L’homme est considéré
comme fort, résistant, intelligent chargé de diriger et protéger sa famille par contre la femme.
PROGRAMMES SCOLAIRES
Classe Premières
À partir de l’Année Scolaire 1997- 1998
Vu la loi n° 94/ 033 du 13 Mars 1995 portant Orient ation Générale du Système
d’Éducation de Formation à Madagascar ;
ARRETE :
Article premier :-Les programmes d’enseignement des classes de Dixième,
Cinquième et premières, sont fixés et seront appliqués à compter de l’année 1997-
1998 suivant les dispositions portées en annexe du présent Arrêté.
Les présents programmes sont donc le résultat d’un processus qui a débuté
en1993. Ils ne constituent qu’une étape dans l’élaboration de la version définitive des
curricula des lycées et collèges.
Par ailleurs, pour la plupart des matières, l’ordre des thèmes n’est ni impératif
ni contraignant : le professeur a tout loisir de le modifier en fonction des réalités de
sa classe, l’essentiel étant qu’il réussisse à atteindre les objectifs.
Objectifs de la matière
Une langue est à la fois objet d’étude, outil de communication, moyen de
formation et de culture
Aussi, l’enseignement/apprentissage du français vise-t-il à :.
• Communiquer oralement et par écrit ;
• Développer ses compétences langagières ;
• Se familiariser au discours littéraire, scientifique,…,
• Se servir de la langue à des fins diverses
Série A, C, D :
- Résumer
- Rédiger une synthèse
- Présenter / rédiger un commentaire
- Lire
- Présenter un exposé
- Participer à débat
- Créer
- Rédiger une dissertation
Sériez A :
- Rédiger un compte-rendu
Participer à un débat
Objectif général L’élève doit être capable de contribuer à faire avancer une
réflexion commune sur un sujet donné en apportant de différentes manières ses points
de vue
Objectifs opérationnels Contenus Activités possibles
les complétives
discours direct et indirect
Evaluation
-Extrait d’un classeur d’outil pédagogique, rédigé par Emmanuel, Nouvel 2004
Georgette RABENORO
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
MEIRIEU Philippe
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES REALITES DES FEMES A
MADAGASCAR, FOCUS DEVELOPPEMENT ASSOCIATION
-FEMME ET DEVELOPPEMENT
DRN/CNUE/FEM
ELISABETH K. BUSCAGLIA
PNUD(2003)
-FOCUS SUR LES FEMMES, 4ème CONFERENCE MONDIALE SUR LES FEMMES,4- 15
Septembre 1995 à Beijing ( Chine) : Lutte pour l’égalité, le développement et la paix, 6p
UNICEF (1995)
UNICEF (2004)
LOIS
LOI N°2004-004
-Arrêté n° 3743 du 7 Octobre 1970, créant un comité national pour la promotion de la femme
et de la protection de l’enfance (J.O. n°754 du 30/01/71 p 151)
-Arrêté n°192 du 19 Janvier 1972, créant des comités locaux pour la promotion de la femme et
protection de l’enfance (J.O. du 29 Janvier 1972, p 497)
I-TEXTES ET LOIS
Filière :
Nom :
Prénoms :
Nom Du Père :
Profession Du Père :
Nom De La Mère :
Profession De La Mère :
Région D’origine :
Carrière Envisagée :
Loisir(S) Préféré(S) :
Fianarantsoa le …………
ANNEXE 05 :
Signature
TITRE DE MEMOIRE : L°approche genre et l’apport du débat en cours de français, cas du
collège Sant François Xavier Fianarantsoa
NOMBRE DE PHOTOS : 04
NOMBRE DE TABLEAUX : 16
NOMBRE DE GRAPHE : 05
RESUME :
Plusieurs projets ont été établis, des mesures ont été prises mais ce sont seulement les
femmes qui sont mobilisées. Le résultat n’est pas négligeable mais dans certains domaines la
discrimination persiste toujours. De ce fait, nous pensons que la parité n’est pas possible si
tous les citoyens, hommes et femmes ne sont pas convaincus sur l’importance de l’égalité.
Les pratiques et les cultures discriminatoires sont très enracinées dans la mentalité de
malgaches. Dans le cadre de l’apprentissage de français, le débat, une activité scolaire
favorise :
Le débat que nous avons effectué nous montre que l’approche genre est déjà pratiqué
dans l’établissement scolaire mais son impact dans le milieu familiale et social est encore
sombre. C'est-à-dire il y a rupture entre le rôle de l’école et la vie familiale des élèves. Cela
nécessite de projet bien défini pour renforcer l’approche genre dans le domaine scolaire et la
formation des parents qui va s’articuler avec l’éducation parentale organisée par le service
social dans cet établissement. Toutes activités (théâtre, sketch, activité culturelle, débat,
formation ….) se font dans le but d’améliorer l’enseignement/apprentissage de la langue
française pour les élèves et pour enrichir la culture sur le genre.