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Chapitre 1 : Représentations des nombres

Introduction

La nécessité de quantifier notamment les échanges commerciaux s’est faite des


la structuration de la vie sociale. Les tentatives de représentation symbolique de
quantité fut nombreuses : Bâton, chiffres romains etc… avant que ne s’impose la
numérotation arabe universellement adoptée étant donné sa capacité à traiter les
calculs courants. L’emploi quotidien de ce système fait oublier la structure et les
règles notamment les notions de bases.

1- Principe de numérotation

La numérotation traditionnelle représente un nombre par la juxtaposition de


symboles appelés chiffres prit parmi un ensemble.

Par exemple dans le système décimal, cet ensemble contient 10 symboles


différents : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.

Le nombre de symbole définit la base de numérotation.

Soit une base b associée à b symboles {S0, S1,S2…..Sb-1}. Un nombre N s’écrit


dans la base b par : N= (an an -1 ….ai …a0 ; a-1 …a-m)b

Ce nombre a pour valeur : N= an.bn + an-1. bn-1 +….+a0b0 + a-1.b-1+…+ a-m.b-m’

= ∑ 𝑎𝑖 𝑏𝑖
𝑖=−𝑚

Cette expression est appelée forme polynomiale de N.

Dans la représentation N= (an an -1 ….ai …a0 ; a-1 …a-m)b

l’élément ai est le digit de rang i, son poids est bi ; an est le chiffre le plus
significatif (MSB) ; a-m est le chiffre le moins significatif (LSB).

La virgule sépare le nombre en deux parties :

 (an…a0)b est appelée la partie entière.


 (a-1…a-m)b est appelée la partie fractionnaire.

Quatre bases sont fréquemment utilisées :


1
 La base 2 ou système de numérotation binaire

C’est la base la plus utilisées en électronique. On dispose de deux symboles


{0,1} appelé bits.

L’élément an est alors le bit le plus significatif et l’élément a -m est le bit le moins
significatif. Le nombre N dans la base 2 s’écrit :

N = (an an-1…ai…ao, a-1..a-m)2

Sous forme polynomiale on a :

N = an.2n + an-1.2n-1 +…+ a0 20+ a-1.2-1 + … a-m 2-m

Exemple : Ecrire dans la base 10 le nombre N = (1010, 1)2

N = 1x23+0x22+1x21+0x20+1x2-1 = (10,5)10

 La base 8 ou système de numérotation octale.

Cette base est plutôt utilisée par les informaticiens. Les symboles sont {0, 1, 2,
3, 4, 5, 6,7}.

Un nombre octal s’écrit de la façon suivante :

N= (an an-1…a0, a-1… a-m)8

Sa forme polynomiale donne

N= an8n + an-18n-1 + … + a080 + a-18-1 + … a-m8-m

 La base 16 ou système de numérotation hexadécimale :

La base 16 est apparue avec la logique micro-programmée et les micro-


processeurs. L’assemble des symboles contient 16 éléments. Comme il n’est pas
traditionnellement possible d’écrire avec un seul caractère un chiffre supérieur à 9,
l’ensemble comporte aussi des lettres. Par convention A est équivalent à 10 ; B
équivalent à 11 ; C à 12 ; D à 13 ; E à 14 et F à 15. L’ensemble des symboles de la
base est donc {0,1,2,3,4,5,6,7,8,9, A,B,C,D,E,F}.

 La base 10 ou système de numérotation décimale c’est la base utilisée


dans la vie courante. Ses symboles sont : {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,9}.

2
2- Conversion d’une base dans une autre.

a) Conversion binaire-décimale

C’est l’exploitation directe de la forme polynomiale :


n

N = ∑ a i bi
i=−m

b) Conversion décimale-binaire

Exemple1 : convertir dans la base 2 le nombre N = (27)10

2
27
13 2
07
1 6 2
1
2
0 3

1 2
1

1 0

N= (27)10 = (11 0 11)2

Exemple 2 : Convertir dans la base 2 N = (27,3)10

N = (27,3)10 = (27)10 + (0,3)10

PE : (N) = (27)10

PF(N) = (0,3)10

PE(N) = (11011)2

3
0,3x2=0,6 0,6x2=1,2 0,2 x2=0,4 0,4x2=0,8 0,8x2=1,6

PF(N) = (00 1 0 0 1)2


1 0 0 1
N = (27,3)10 = (11011, 01001)2

3) Conversion d’un nombre écrit dans la base b en un nombre


écrit dans la base bk et inversement

a) Table de correspondance hexadécimale-binaire

(N)16 (N)2
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
A 1010
B 1011
C 1100
D 1101
E 1110
F 1111

b) Conversion octale - binaire

On peut remarquer que la base du système octale 8 est égale à la puissance


troisième de la base du système binaire c’est-à-dire 8=23. On peut donc faire
correspondre à chaque digit d’un nombre exprimé en octale un ensemble de 3
bits pondérés du même nombre exprimé en binaire.

Exemple : Convertir dans la base 2, le nombre N = (427)8

(4)8 = (100)2

(2)8 = (010)2
4
(7)8 = (111)2

N = (100010111)2

c) Conversion binaire-octale

Elle se fait de la même façon en décomposant le nombre binaire par ensemble de


trois bits à partir de la droite.

Exemple : Convertir en octale N = (011010110)2

(011)2 = (3)8

(010)2 = (2)8

(110)2 = (6)8

N = (326)8

d) Conversion hexadécimale-binaire

La base du système hexadécimale 16 étant égale à la puissance quatrième de la


base du système binaire 2 c’est-à-dire 16 = 24, on fera correspondre chaque digit
d’un nombre hexadécimale 4 bits du nombre binaire correspondant.

Exemple : Convertir dans la base 2 le nombre N = (6B3)

(6)16 = (0110)2

(B)16 = (1011)2

(3)16 = (0 011)2

N = (011010110011)2

e) Conversion binaire - hexadécimale

Elle se fait en décomposant le nombre binaire par un ensemble de 4 bits à partir


de la droite.

Exemple : Convertir en hexadécimale N= (1101011101101)2

(0001)2 = (1)16

(1010)2 = (A)16

5
(1110)2 = E16

(1101)2 = (D)16

N = (1AED)16

Octale
Binaire
f) Conversion décimale
Hexadécimale

La conversion de l’expression décimale d’un nombre en son expression binaire,


octale ou hexadécimale repose sur la recherche des multiples des puissances
successives de la base 2 ; base 8 ou base 16 selon le cas.

La méthode pratique consiste à effectuer des divisions successives du nombre


par la base puis du quotient obtenu par la base puis du nouveau quotient par la
base jusqu’à ce que le quotient soit nul.

L’expression recherchée est constituée par l’ensemble des restes successifs des
divisions lus à l’envers.

4- Représentation binaire des nombres signés

a) Représentation module + signe

C’est la solution la plus simple. Un élément binaire est ajouté au module pour la
représentation di signe.

Habituellement, il est utilisé la technique de correspondance suivante :

0⟷+

1⟷-

Le signe est placé à gauche du module

Exemple : Représenter en binaire N = (-23)10

(23)10 = (10111)2

N= (-23)10 = (110111)2

6
b) Complément à 1 d’un nombre binaire

Le complément à 1 d’un nombre binaire A est un élément binaire noté 𝐴̅ tel que
A+𝐴̅=1 soit encore si A = 0 ⇒ 𝐴̅=1 ou si A=1 ⇒ 𝐴̅=0.

En généralisant le complément à 1 d’un nombre binaire N écrit à l’aide de N


̅ qui s’écrit 𝑁
bits : N= (an-1….ai…..a0) est de nombre 𝑁 ̅ = (𝑎̅ n-1….𝑎̅i…..𝑎̅0)

Exemple : Trouver le complément à 1 du nombre N= (0011)2

N= (0̅0̅1̅1̅)2

N=(1100)2

c) Complément à 2 d’un nombre binaire.


̅+1 = - N
Le complément à 2 d’un nombre binaire N est tel que Cpl2 (N) = 𝑁

Le complément à 2 d’un nombre binaire est aussi son opposé.

Exemple : Donner le complément à 2 du nombre N= (0110)2


̅ = (1001)2
N

Cpl2 (N) = (1001)2 + (0001)2 = (1010)2

5- Opérations binaires.

a) L’addition
 Table d’addition et exemple

0 + 0 = 00

0 + 1 = 01

1 + 0 = 01

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Exemple : Effectuer l’addition des deux nombres binaires N1= (00111)2 et
N2 = (10011)2

N1 = 00111
+ N2 = 10011
N1+N2 =(11010)2

b) La soustraction

 Table de soustraction et exemple

Exemple : Effectuer la soustraction des deux nombres binaires


N1 = (11000)2 et N2 = (00011)2
N1 = 11000
-N2 = 00011
N1-N2 = (10101)2

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c) La multiplication

La multiplication binaire s’effectue selon le principe utilisé dans les


multiplications décimales.

Exemple : Effectuer l’opération (1000)2 que multiplie (1010)2

1000
X1010
0000
1000
0000
1000
1010000

(1000)2 x (1010)2 = (1010000)2

d) La division

La division est basée sur une succession de soustraction et s’emploie de la même


façon qu’une division décimale ordinaire.

Exemple : Effectuer la division de (1100)2 par (100)2

1100 100
100 11
000

(1100)2 : (100)2 = (11)2

6- Le codage

Tout traitement automatique d’une information implique en premier lieu que


celle-ci soit codée c’est-à-dire représentée au moyen de support d’information
que sont les bits à deux états distincts 0 et 1.

De façon générale, toute information est constituée de trois types de caractères :

 Des textes : ensemble des mots constitués eux même des lettres.
 Des nombres représentés par des chiffres
 Des symboles qui peuvent être de natures très diverses (ponctuations,
opérations arithmétiques)

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On distingue deux catégories de codes :

 Les codes numériques qui permettent seulement le codage des nombre.


 Les codes alphanumériques qui permettent le codage d’une information
quelconque (ensemble de lettres, de chiffres et de symboles)

A- Les codes numériques


 Le code binaire naturel

Le code binaire naturel est le code dans lequel en exprime un nombre selon le
système de numération binaire. C’est le code le plus simple ; il est pondéré et se
prête parfaitement au traitement des opérations arithmétiques. Cependant il
présente certains inconvénients :

- Un premier inconvénient du code binaire naturel est qu’il nécessite une


grande quantité de bits pour exprimer un nombre dès que celui-ci est
élevé.
Ainsi un mot binaire de 4 bits ne peut représenter qu’un nombre
représenté entre 0 et 15. C’est ce qu’on appelle un quartet.
Un mot binaire de 8 bits ne peut représenter qu’un nombre compris entre
0 et 255. C’est ce qu’on appelle un octet.
Il faudra un mot de 10 bits pour exprimer un nombre compris entre 0 et
1023. C’est ce qu’on appelle un kilo-octet.
- Un autre inconvénient du code binaire est qu’il peut introduire des erreurs
lors du codage de grandeur variant de façon ordonné : entre deux codes
successifs plusieurs bits pourront être amenés à changer simultanément.
Par exemple entre le code 01 représentant le chiffre 1 et le code 10
représentant le chiffre 2, le premier et le deuxième bit devront changer
simultanément ; physiquement ceci est impossible. Il y a deux transitions
intermédiaires possibles :
 Ou le 1er bit change d’abord : 01→11→10
 Ou le 2ème bit change d’abord : 01→00→10

On voit que quelle que soit la transition, il interviendra un code parasite


pendant un court instant (11 ou 00) qui risque d’introduire une erreur.

 Le code binaire réfléchi ou code Gray

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Pour pallier l’inconvénient précédent, on a construit des codes tel que entre deux
codages successifs un seul bit change de valeur. Le code de ce type le plus
utilisé est le code binaire réfléchi ou le code Gray. Il est construit de proche en
proche de telle sorte que chaque fois que l’on ajoute au code un bit sur sa
gauche, on recopie en dessous des combinaisons existantes les mêmes
combinaisons mais en les écrivant dans l’ordre opposé.

Le tableau suivant donne la correspondance entre le code binaire naturel et le


code binaire réfléchi par un quartet.

Binaire Binaire
Décimal
naturel réfléchi
0 0000 0000
1 0001 0001
2 0010 0011
3 0011 0010
4 0100 0110
5 0101 0111
6 0110 0101
7 0111 0100
8 1000 1100
9 1001 1101
10 1010 1111
11 1011 1110
12 1100 1010
13 1101 1011
14 1110 1001
15 1111 1000

 Le code BCD : Binaire Codé Décimal

Dans ce code, on code chaque chiffre selon son équivalent binaire avec un
format de 4 bits :
0 0000

1 0001

2 0010

……………

…………….

9 1001
11
Les six combinaisons de 1010 à 1111 ne sont pas utilisées.

La représentation d’un nombre se fait avec autant de groupes de 4 bits que ce


nombre possède de chiffres.

Exemple : Coder en BCD N = (9708)10

(9)10 = (1001)2

(7)10 = (0111)2

(0)10 = (0000)2

(8)10 = (1000)2

N(9708)10 = (1001 0111 0000 1000)BCD

 Code avec bit de parité

Pour prévenir contre les erreurs éventuelles du codage, on a construit des codes
vérificateurs dont le plus utilisé est le code avec bit de parité. Dans ce code, on
ajoute un 5ème bit au code de chaque chiffre et on fait en sorte que le nombre
total de bits égaux à 1 soit toujours pair quelque soit le chiffre codé :

 Si le nombre initial de bits égaux à 1 est pair, on met le bit de parité à 0.


 Si le nombre initial de bit égaux à 1 est impair, on met le bit de parité à 1.

B- Les codes alphanumériques.

Les codes alphanumériques sont des codes destinés à la transmission


d’information quelconque. Ils ont donc à représenter au moins 36 caractères, 10
chiffres et 26 lettres. Ils sont souvent à 8 bits d’une part pour avoir une certaine
souplesse d’utilisation et d’autre part pour permettre la détection des erreurs.

On en distingue plusieurs dont on retiendra un : le code ASCII

 Le code ASCII :
Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) est un
code qui représente les caractères éditables ou non éditables : éditables parce
que l'on peut les éditer comme la caractère "A" et non éditables comme le
caractère "Escape" ou "Return". Il est codé sur 7 bits (b6 b5 b4 b3b2 b1 b0), ce

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qui permet de représenter 128 (27) caractères différents. La table suivante
montre un tel codage.
Par exemple, Le code de la lettre "A" (majuscule) est :
- en binaire : b6 b5 b4 b3 b2 b1 b0 = 1000001 ;
- en hexadécimal 41 ;
- en décimal 65.

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EXERCICE :

(40)10 = ( ? )2

Trouver le code ASCII du chiffre 9 et de la lettre "a".

Donner le complément à 2 du nombre A = (13)10 = (1101)2.

Chapitre 2 : Les fonctions logiques

1-Algèbre de Boole
a-Définition
 Les états logiques sont représentés par les chiffres 0 et 1
 Une variable logique est une grandeur représentée par un symbole (signes
ou lettres) qui peut prendre les seules valeurs 0 ou 1 suivant certaines
conditions.
 Une fonction logique est représentée par de groupes de variables reliées
par des opérateurs logiques. Il existe trois opérateurs logiques
élémentaires : ET, OU, NON
 Une fonction logique tout comme une variable logique ne peut prendre
que deux valeurs : 0 ou 1.

b- Représentation des variables logiques et des fonctions logiques


 Diagramme d’Euler ou de Venn

Propre à la théorie des ensembles, cette représentation n’est vraiment utile qu’à
titre pédagogique.

Chaque variable logique divise l’espace en deux sous espaces: celui pour lequel
la variable est vraie (=1) et son complément, c’est-à-dire celui pour lequel la
variable est fausse (égale à 0)

A
B

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La partie hachurée représente l’ensemble pour lequel A OU B est vraie (A=1 ou
B=1)

 Table de vérité

Si une fonction possède n variables, la table de vérité de cette fonction est un


tableau de n+1 colonnes et de 2n lignes. Chaque ligne est représentative d’une
combinaison de variable parmi les 2n possibles. Une dernière colonne est
réservée à la valeur de la fonction pour la combinaison des variables
correspondantes.

Exemple : Soit F une fonction OU de deux variables A et B, donner la table de


vérité de cette fonction.

A B F(A,B)
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

 Tableau de Karnaugh

C’est l’équivalent d’une table de vérité où chaque ligne est remplacée par une
case dont les cordonnées sont repérées par une combinaison de données de
variables. Le tableau de Karnaugh d’une fonction de n variables possède 2n
cases. Chaque valeur de la fonction est inscrite dans chacune des cases. Le
tableau de Karnaugh respecte de plus certaines règles qui permettent des
simplifications.

Exemple : Etablir le tableau de Karnaugh de la fonction de l’exemple précédent.

B
0 1
A
0 0 1
1 1 1

 Le chronogramme

C’est le graphe de l’évolution temporelle des variables et des fonctions logiques

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Exemple :

x(t)

t
0

c- Conventions

Quand on étudie un système logique, il est nécessaire de préciser la convention


logique que l’on adopte et de ne pas la changer au cours du raisonnement.

Par exemple dans un système commandé par tension pouvant prendre deux
valeurs 0 volt et 5 volts, Il est possible de choisir le niveau logique comme
l’indique la table suivante :

Tension Niveau Logique


0V Bas 0
5V Haut 1

On parle dans ce cas de logique positive. En permutant la valeur des niveaux


logiques, la convention est appelée logique négative.

La nature des phénomènes physiques à deux états doit être convertie en niveau
logique. Il faut faire des conventions pour définir l’état des systèmes.

Exemple :

Lampe allumée → niveau logique 1

Lampe éteinte → niveau logique 0

2- Fonctions logiques élémentaires

Trois fonctions élémentaires suffisent pour définir une algèbre de Boole :

 La fonction complément ou NON.


 La fonction ET ou produit logique.
16
 La fonction OU ou addition logique.

a- La fonction complément ou NON

C’est une fonction d’une variable qui se note par le symbole barre (-). Cette
fonction prend la valeur que n’a pas la variable.

 Table de vérité

A F(A)=𝐴̅
0 1
1 0

b- La fonction ET ou produit logique

Elle est équivalente à l’intersection en théorie des ensembles. Elle met en


évidence la notion de simultanéité de deux ou plusieurs évènements. En langage
logique, la fonction ET de deux ou de plusieurs variables prend la valeur 1 si
toute les variables sont simultanément égales à 1.

 Table de vérité

A B F(A,B) = A.B
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

 Interprétation électrique

Soit le circuit électrique suivant :

+ -

A B

17
Conventions :

- Interrupteur fermé → niveau logique 1


- Interrupteur ouvert → niveau logique 0
- Lampe allumée → niveau logique 1
- Lampe éteinte → niveau logique 0

Table de fonctionnement du circuit

A B L
0 0 0
L = A.B
0 1 0
1 0 0
1 1 1

c- La fonction OU ou addition logique

Cette fonction est équivalente à la réunion en théorie des ensembles. En langage


logique, la fonction OU de deux ou plusieurs variables logiques prend la valeur
1 si un au moins des variables est égale à 1.

 Table de vérité

A B F(A,B) = A+B
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

 Interprétation électrique

Soit le circuit électrique suivant :

+ -

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B
Table de fonctionnement du circuit

A B L
0 0 0
0 1 1 L=A+B
1 0 1
1 1 1

Propriétés relatives aux fonctions ET, OU, NON

- Il existe un élément neutre pour chacune des deux opérations + et . :


A+ 0 = A 0 est élément neutre pour +
A.1 = A 1 est élément neutre pour .

- Commutativité

A+B = B+A

A.B = B.A

- Associativité

(A+B)+C = A+ (B+C) = A+B+C

(A.B).C = A.(B.C) = A.B.C

- Double distributivité

A.(B+C) = A.B + A.C

A+B.C = (A+B).(A+C)

- Idempotence

Il n’y a pas d’exposant ou de coefficient en algèbre de Boole.

A+A+….+A = A

A.A. …. .A = A

- Complément

̿=A
A

A+𝐴̅ = 1

19
A.𝐴̅ = 0

3- Théorème de De Morgan

Ce théorème permet de calculer le complément d’une expression. Il comporte


deux parties :

- Le complément d’une somme logique de deux variables binaires est


égal au produit des compléments de ses variables :
̅̅̅̅̅̅̅
𝑥 + 𝑦 = 𝑥̅ . 𝑦̅

- Le complément d’un produit logique de deux variables binaires est égal à


la somme logique des compléments de ses variables :
𝑥. 𝑦 = 𝑥̅ + 𝑦̅
̅̅̅̅̅

4- Principe de dualité

Toute expression logique demeure vraie si on remplace + par . et 0 par 1 et


réciproquement.

Exemple :

A+B = B+A⟺ A.B = B.A

A+1 = 1 ⟺ A.0=0

5- Représentation des fonctions logiques

Une fonction est représentée comme une association de somme et de produits


logiques :

- Si l’expression est une somme de produits la forme est dite disjonctive.

Exemple : F= xy + xz+𝑥̅ y

- Si l’expression est un produit de somme, la forme est dite conjonctive.

Exemple : F = (x+y) .(x+z).(𝑥̅ +y)

- Une fonction logique est sous forme normale ou canonique si chaque


terme contient toutes les variables.
- Si une fonction n’est pas sous forme normale c’est-à-dire si au moins
l’une des variables ne figure pas dans l’un des termes, la fonction est dite
sous forme simplifiée.
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 Forme normale disjonctive

Cette fonction ne comprend que les intersections des variables pour lesquelles,
la valeur particulière de la fonction est égale à 1. Le nombre de terme de la
réunion est égale au nombre de 1 de la fonction figurant dans la table de vérité.

A B C F(A,B,C)

0 0 0 0
1
0 0 1
1
0 1 0
1
0 1 1

1 0 0 0
1
1 0 1

1 1 0 0
1
1 1 1

L’équation de la forme disjonctive est :


̅B
F(A, B,C) = A ̅C + A
̅BC̅ + A
̅BC + AB
̅ C + ABC

 Forme normale conjonctive

Cette expression ne comprend que les réunions de variables pour lesquels, la


valeur particulière de la fonction est égale à 0.

Le nombre de termes est égal au nombre de 0 de la fonction figurant dans la


table de vérité.

Exemple : On reprend l’exemple précédent

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A B C F(A.B.C)
0
0 0 0

0 0 1 1

0 1 0 1

0 1 1 1
0
1 0 0

1 0 1 1
0
1 1 0

1 1 1 1

𝐹̅ (𝐴. 𝐵. 𝐶) = 𝐴̅𝐵̅ 𝐶̅ + 𝐴𝐵̅ 𝐶̅ + 𝐴𝐵𝐶̅

𝐹̿ (𝐴. 𝐵. 𝐶 ) = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝐴̅𝐵̅ 𝐶̅ + 𝐴𝐵̅ 𝐶̅ + 𝐴𝐵𝐶̅
̅̅̅̅̅̅
𝐹 (𝐴. 𝐵. 𝐶) = (𝐴 ̅̅̅̅̅̅
̅ 𝐵̅ 𝐶̅ ) . (𝐴𝐵 ̅̅̅̅̅̅̅ )
̅ 𝐶̅ ) . (𝐴𝐵𝐶

𝐹 (𝐴. 𝐵. 𝐶) = (A+B+C).(𝐴̅+B+C).(𝐴̅ + 𝐵̅ +C)

6- Simplification des fonctions logiques

Afin d’utiliser le minimum de matériels et donc de fabriquer un système à


moindre coût, il faut simplifier les fonctions logiques à réaliser. Pour cela, il
existe plusieurs possibilités :

 La méthode algébrique
 La méthode graphique de Karnaugh

Ces méthodes permettent d’obtenir une forme minimale d’une fonction logique.

22
a- Méthode algébrique

Cette méthode consiste à appliquer les principes de l’algèbre de Boole. les


identités suivantes sont utilisées :
̅B=B
AB+A

A+AB=A
̅B= A+B
A+A
̅+B) = B
(A+B) .(A

A-(A+B) = A
̅+B) = AB
A.(A

b- Méthode de Karnaugh
 Construction des tableaux de Karnaugh

Les contraintes d’adjacence des cases du tableau sont réalisées si les lignes et les
colonnes respectent la succession des états du code Gray :

 Soit pour deux variables A et B


AB= 00 ; 01 ; 11 ; 10
 Soit pour trois variables A, B et C
ABC = 000 ; 001 ; 011 ; 010 ; 110 ; 111 ; 101 : 100
Exemple : Tableau de Karnaugh à trois variables A, B, C

AB
00 01 11 10
C
0
1

 Représentation d’une fonction logique dans un tableau de Karnaugh.

Dans chaque case est inscrite la valeur de la fonction pour la combinaison des
variables correspondantes.

Exemple : Soit F(A.B.C) = ̅̅̅̅̅̅


̅ ̅BC + A
A ̅BC + ABC

23
AB
00 01 11 10
C
0 0 0 0 0
1 1 1 1 0

c- Règles de simplification

 Règle n°1 : On ne peut regrouper qu’un nombre de cases correspondant à


une puissance de deux exactes

Exemple:

1 case avec 1 case = 2 cases

2 cases avec 2 cases = 2² cases

4 cases avec 4 cases = 23 cases

 Règles n°2 : Le regroupement de 2k cases doit être en ligne, en


colonne, carré, en rectangle dans un tableau de Karnaugh avec 4 variables
au maximum

Exemple :

1 1 1

1 1 1

1
Regroupement en rectangle Regroupement en carré

 Règle n°3 : La taille du regroupement et le nombre de variables de son


expression sont liés.

24
Exemple :

AB
00 01 11 10
A
0 1

1 1

 Règle n°4 : Il faut utiliser tous les 1 au moins une fois dans les
regroupements. Le résultat est donné par la réunion des différents
regroupements.

Exemple :

Soit une fonction logique F de trois variables A, B, C dont le tableau de


Karnaugh est donné ci-dessous.

1- Donner l’expression de F sous forme disjonctive


2- Donner son expression sous forme conjonctive
3- Conclure.

AB
00 01 11 10
A
0 0 0 1 1
1 0 0 0 1

 Règle n°5 : Pour obtenir une expression simplifiée minimale, il faut


simultanément :
- Rechercher les regroupements les plus grandes.
- Rechercher les regroupements en commençant par les cases qui n’ont
qu’une seule façon de se regrouper. Ceci permet d’utiliser chaque 1 un
minimum de fois.

25
Exemple :

AB 11
00 01 10
A
0 1 1 1 1

1 0 0 1 1

 Règle n°6 : Une variable appartient à un produit associé à un


regroupement si tous les 1 du regroupement appartiennent au demi-
tableau pour lequel cette variable prend la valeur 1.

Exemple :

Soit la fonction logique Y= 𝐴̅𝐵𝐶 + 𝐴𝐵̅ 𝐶̅ + 𝐴𝐵̅ 𝐶 + ABC

Simplifier Y en utilisant :

1- La méthode algébrique
2- La méthode de Karnaugh

Résultat :

1- Simplifions par la méthode algébrique :

Y= 𝐴̅𝐵𝐶 + 𝐴𝐵̅ 𝐶̅ + 𝐴𝐵̅ 𝐶 + ABC

= C(𝐴̅B+AB) + A𝐵̅ (C+𝐶̅ )

Y= BC + A𝐵̅

2- Simplifions par la méthode de Karnaugh

Y= 𝐴̅𝐵𝐶 + 𝐴𝐵̅ 𝐶̅ + 𝐴𝐵̅ 𝐶 + ABC

AB
00 01 11 10
A
0 0 0 1 0

1 1 1 1 0
Y = ∝+𝛽
∝ = A𝐵̅ β α
𝛽 = BC
Y = A𝐵̅ + BC
26
Chapitre 3 : Les circuits intégrés combinatoires

1- Définition

On appelle fonction combinatoire, toute fonction définie uniquement à partir de


ses variables quel que soit l’instant d’observation. Pour une combinaison des
variables, la valeur de la fonction est unique.

2- Opérateurs logiques simples

a- L’opération NON ou complément

L’opération NON encore appelé porte logique NON ou porte inverseuse est
issue de la fonction NON

 Symbole

ou

 Table de vérité

A F(A)=𝐴̅
0 1
1 0

 Exemple de circuit intégré

27
b- L’opérateur ET (AND)

L’opérateur encore appelé porte logique ET est issu de la fonction ET

 Symbole

A
S ou A
B & S
B

 Table de vérité

A B S = A.B
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

 Exemple de circuit intégré

c- L’opérateur OU (OR)

Encore appelé porte logique OU, il est issu de la fonction OU

 Symbole

A A ≥1
S S
B 28
B
 Table de vérité

A B S = A+B
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

 Exemple de circuit intégré

3- Conversion de portes ET en OU et vice versa

29
4- Propriétés des opérateurs ET et OU

 Commutativité

L’ordre des variables sur les entrées d’un opérateur n’a pas d’importance

A B
& S = A.B & S = B.A
B A A A

A B ≥1
≥1 S= A+B S= B+A
B A

 Associativité

Une fonction logique peut être fabriquée de différentes façons suivant le nombre
d’entrées des opérateurs utilisées.

A
& A.B
B A
B
& ABC

C
& ABC
C

A ≥1 A+B
B A ≥1 A+B+C
B
C
≥1 A+B+C
C
30
 Elément neutre

Les entrées non utilisées doivent être mises au niveau logique correspondant à
l’élément neutre pour la fonction considérée

A
≥1
B A+B
A
B
& A.B
0

5- Les opérateurs logiques complets

Si toute fonction est réalisable à partir d’une combinaison d’un seul type
d’opérateurs, celui-ci est qualifié d’opérateur complet.

a- L’opérateur NON-ET (NAND)

Encore appelé porte logique NON-ET, cet opérateur réalise une fonction
complémentée appelée également fonction de Scheffer.

 Table de vérité

A B S = ̅̅̅̅̅
A. B
0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0

 Symbole

Son symbole est celui de la porte logique ET suivi d’un opérateur NON

A A
S ou & S
B B

31
 Exemple de circuit intégré

L’opérateur NON-ET permet la réalisation de trois portes logiques de bases :

- Réalisation de la fonction NON

S= 𝐴̅ S= 𝐴̅
A A
& &
1

- Réalisation de la fonction ET

S= ̅̅̅̅̅
A. B
A S= A.B
& &
B

- Réalisation de la fonction OU

𝐴̅
A
&
1 S= A + B
&

B
& 32
1 𝐵̅
b- Opérateur NON-OU (NOR)

Encore appelée porte logique NON-OU, il réalise une fonction OU


complémentée encore appelée fonction de Pierce.

 Table de vérité

A B S = ̅̅̅̅̅̅̅
A+B
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0

 Symbole

A A ≥1
S S
B B

 Exemple de circuit intégré

L’opérateur NON-OU permet la réalisation de trois fonctions logiques de bases :

- Réalisation de la fonction NON

A
A ≥1
≥1 𝑆 = 𝐴̅
𝑆 = 𝐴̅ 33
0
- Réalisation de la fonction OU

A ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝐴+𝐵
≥1 ≥1
𝑆 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝐴+𝐵
B

- Réalisation de la fonction ET

A 𝐴̅
≥1
0
≥1
𝑆 = 𝐴+𝐵

B
≥1
0 𝐵̅

NB : Les portes logiques ET, OU, NON-ET et NON-OU ont au moins deux
entrées.

6- L’opérateur OU exclusif (XOR)

a- Définition

La fonction OU exclusif est une fonction de deux variables uniquement qui


prend la valeur 1 si une et une seule variable est égale à 1

b-Table de vérité

A B S = A⊕B
0 0 0
A⊕B = 𝐴̅B + A𝐵̅ 0 1 1
1 0 1
1 1 0

34
c- Symbole

A A
S =1 S
B B

 Exemple de circuit intégré

7- L’opérateur coïncidence ( XNOR)

a- Définition

La fonction coïncidence ou identité est une fonction de deux variables qui prend
la valeur 1 si ses deux variables sont égales.

b- Table de vérité

A B S = A⊙B
0 0 1
0 1 0
A⊙B = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝐴 ⊕ 𝐵 = 𝐴̅𝐵̅ + AB
1 0 0
1 1 1

35
c- Symbole

A A
S =1 S
B B

8- Propriétés de ⊕ 𝒆𝒕 ⊙

- La fonction OU exclusive est commutative c’est-à-dire A⊕B = B⊕A


- Il existe un élément neutre e tel que : A⊕e = A. cet élément neutre est
identique à celui de la fonction OU (e=0)
- Le complément de la fonction OU exclusif est égale au OU exclusif des
variables dont l’une est complémentée : ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝐴 ⊕ 𝐵 = 𝐴̅⊕𝐵 = A⊕𝐵̅
- La fonction OU exclusif est associative c’est-à-dire :
(𝐴 ⊕ 𝐵) ⊕ C = A⊕ (B⊕C) = A⊕B⊕C

9- Applications de ⊕et ⊙

L’opérateur OU exclusif permet :

- La détection de ceux éléments binaires différents : A⊕B = 1 si A≠B


- La détection d’un nombre de variables impaires :

Si A=1 et B=0 ou A=0 et B=1, le nombre de variables égale à 1 est 1 et la sortie


du OU exclusif vaut 1.

L’opérateur coïncidence permet :

- La détection de deux éléments identiques : A⊙B = 1 si A=B


- La détection d’un nombre de variables pairs

36
Exercice1

Montrer que a+𝑎̅b = a+b en appliquant :

1- La méthode algébrique
2- La méthode graphique de Karnaugh
3- Le théorème de De Morgan
4- La table de vérité

Exercice 2

Soit la fonction logique Y définit par Y = 𝐴̅𝐵𝐶 + 𝐴̅𝐵̅ 𝐶 + 𝐴𝐵̅ 𝐶 + ABC

1- Simplifier Y en utilisant :
a- La méthode algébrique
b- La méthode de Karnaugh
2- Etablir le logigramme de Y

Exercice 3

Soit un chiffre N du système décimal traduit en binaire à l’aide de 4 variables A,


B, C et D. La sortie S du système à étudier prend la valeur 1 si N≤ 5 ; si non S=0

1- Donner l’expression logique de la sortie


2- Etablir le logigramme de S
3- Donner le schéma de S en technologie électromécanique.

Exercice 4

Un moteur électrique S correspond à la sortie d’un circuit comportant 4


variables d’entrée. Le tableau de Karnaugh suivant comprend 16 combinaisons
et définit l’état de marche du moteur (case affectée de1) et l’état d’arrêt (case
affectée de 0)

ab
00 01 11 10
cd
00 0 1 1 1
01 0 1 1 1
11 0 0 1 1
10 0 0 1 1

37
1- On demande de donner l’équation de S
a- En regroupant les cases effectuées de 1
b- En regroupant les cases effectuées de 0
c- Conclure
2- Etablir le logigramme de S en utilisant
a- Uniquement des portes logiques NAND
b- Uniquement des portes logiques NOR
3- Etablir le schéma électromécanique de S

Exercice 5

L
a d
+ -

a c a

b d

Le circuit d’allumage d’une lampe est donné par le schéma ci-dessus. On


demande de :

1- Etablir l’équation booléenne correspondant au schéma donné


2- Simplifier l’équation par l’algèbre de Boole
3- Simplifier l’équation par la méthode de Karnaugh
4- Etablir son logigramme

Exercice 6

Un radiateur électrique R est équipé d’un ventilateur V de manière à assurer le


refroidissement de la résistance.

Le fonctionnement de l’ensemble est le suivant :

- Le ventilateur peut fonctionner seul

38
- Le radiateur est calculé pour ne fonctionner que si le ventilateur est déjà
en marche.
- L’arrêt du ventilateur doit nécessairement se produire après l’arrêt du
radiateur et non simultanément.
1- Donner la table de fonctionnement de ce système.
2- Etablir les tableaux de Karnaugh du radiateur et du ventilateur
3- En déduire les équations du radiateur et du ventilateur
4- Etablir le logigramme du système
5- Donner le schéma électrique correspondant

NB : On utilisera deux interrupteurs a et b

Exercice 7 : Store automatisé


Le système de commande du store étudié dans cet exemple est simplifié par rapport à
la réalité pour des raisons didactiques ; en effet le fonctionnement correct du système
nécessite des temporisations et des fonctions de mémoire qui ne sont pas étudiées ici :
- Si la luminosité du soleil (s), captée par une cellule solaire, dépasse un
seuil prédéfini, on descend le store (D) ;
- 2 boutons poussoirs permettent la descente (d) ou la montée (m) du store ;
un appui simultané sur les 2 boutons entraîne la descente du store ;
- Si la vitesse du vent (v), captée par un anémomètre, dépasse un seuil
prédéfini, on remonte le store ; ce fonctionnement de sécurité est prioritaire sur
tous les autres.
Donner l'équation de la montée du Store M, ainsi que son logigramme, en
dressant la table de vérité du système et en utilisant le tableau de Karnaugh.

39
10- Le codeur

a- Définition

Le codeur est un circuit logique qui traduit un nombre écrit en décimal en son
équivalent binaire.

 Constitution

Il dispose de

- 2n entrées de données binaires.


- n sorties
- une entrée de validation G

 Table de vérité d’un codeur à 3 bits

N C B A
0 0 0 0
1 0 0 1
2 0 1 0
3 0 1 1
4 1 0 0
5 1 0 1
6 1 1 0
7 1 1 1

Il existe deux types de codeurs :

- le codeur simple : il donne sur ses sorties le code binaire correspondant à


l’entrée activée

Exemple :

Si l’entrée activée est l’entrée 4, on aura en sortie les valeurs suivantes : C=1 ;
B=0 et A=0 car (4)10 = (100)2 = (CBA)2.

- Le codeur prioritaire : Ici les entrées sont hiérarchisées c’est-à-dire


qu’elles sont affectées d’une priorité et les sorties donnent en binaire le
rang de l’entrée active prioritaire.

40
Exemple :

Si les entrées 0, 5 et 7 sont activées simultanément (affectée respectivement des


poids 1, -1, +2) on aura en sortie les valeurs C=1, B=1 et A=1 car (7)10 = (111)2
= (CBA)2

10- Le décodeur

Il existe deux types de décodeur

a- Décodeur 1 parmi n

Un décodeur est un circuit logique qui active la sortie dont le numéro


correspond au code binaire appliqué sur les entrées. Il dispose de :

- n entrées de données binaires


- p sorties telle que P ≤ 2n
- une entrée de validation G

 Exemple : soit le décodeur suivant :

 Table de vérité

41
Si on considère comme valeur aux entrées B=1 et A=0, la sortie activée sera la
sortie numéro 2 car (BA)2 = (10)2 = (2)10

 Equation des sorties

 Logigramme

 Exemple de circuit intégré : 74LS156

42
b- Décodeur BCD – 7 segments

Ce type de décodeur permet de convertir le code BCD 4bits à l'entrée pour obtenir à
la sortie un code 7 segments permettant de commander un afficheur 7 segments
permettant l'écriture de tous les chiffres et aussi d'autres symboles.

 Identification des segments

 Résultat de l'affichage

 Table de vérité

43
10-Le multiplexeur

a- définition

Un multiplexeur est un circuit logique qui dispose de :

- 2n entrées de données
- n entrées d’adresse ou de sélection
- une entrée de validation
- une sortie

Il envoie sur l’unique sortie, le niveau logique présent sur l’entrée dont le
numéro a été codé par la valeur fournie sur les entrées d’adresse.

b- Exemple :

 Table de vérité

44
Si on considère comme présente sur les entrées, les valeurs suivantes B=1 et
A=1, on retrouvera sur la sortie, le même niveau logique que celui présent sur
l’entrée 3 (y=E3) car (BA)2 = (11)2 = (3)10

 Equation de la sortie Y

 Logigramme

c- Exemple de circuit intégré : 74 LS151

45
11-Le démultiplexeur

a- Définition

C’est un circuit logique qui dispose de :

- une entrée de données


- n entrées d’adresse ou de sélection
- une entrée de validation
- 2n sorties

Le démultiplexeur envoie le niveau logique présent à l’entrée E sur la sortie dont


le numéro a été codé par les entrées d’adresses.

b- Exemple :

 Table de vérité

46
Si on a sur les entrées d’adresses les valeurs suivantes C=0, B=1 et A=0,
la valeur logique de la sortie n°2 refléter la valeur logique de l’entrée E
(S2=E) car (CBA)2 = (010)2 = (2)10

 Equations des sorties

 Logigramme

c- Exemple de circuit intégré : 74LS155

47
12-Les circuits arithmétiques logiques

Ce sont des circuits spécialisés dans la réalisation des opérations courantes (+ ; -,…)

a- Le demi-additionneur

C'est un circuit qui permet d'effectuer l'addition de deux bits A et B pour


générer leur somme Σ et leur retenue C (Carry)

 Symbole

 Table de vérité

 Equations de sorties

48
 Logigramme

b- L’additionneur complet

Pour effectuer une addition de deux nombres binaires de n bits, on additionne


successivement les bits du même poids en tenant compte de la retenue de l'addition
précédente comme le montre l'exemple suivant :

 Table de vérité

Il faut donc concevoir une cellule élémentaire appelée additionneur complet et qui
permet de réaliser l'addition des bits ai et bi en plus de la retenue Ci-1 de l'addition
précédente
49
 Symbole

 Table de vérité

 Equations des sorties

50
 Logigramme

 Exemple de circuit intégré : 74LS83

13-Le comparateur

a- Principe

La comparaison entre deux nombres binaires A et B présente trois états


possible : A > B, A < B, A = B

Pour une comparaison, un seul de ses états est réalisé.

b- Exemple :
Pour comprendre le principe, on va réaliser un comparateur simple permettant
de comparer deux mots de 1 bit.

 Symbole

51
 Table de vérité

 Equations des sorties

 Logigramme

c- Exemple de circuit intégré : 74LS85

52
EXERCICE N°1:
En utilisant deux décodeurs 1/4, réaliser un décodeur 1/8 :

ST : entrée de validation active sur niveau haut

EXERCICE N°2:
Réaliser un additionneur complet en utilisant deux demi-additionneurs :

EXERCICE N°3:
On désire afficher le résultat de la comparaison de deux nombres binaires 4 bits
A et B avec un afficheur 7 segments.
Etudier le circuit qui permet de rendre lumineux les segments de façon à afficher
:

53
EXERCICE N°4

L'étude suivante permettra de déterminer le rôle du circuit logique du schéma


suivant :

Le circuit intégré 74LS42 est un décodeur 1 parmi 10 qui est utilisé uniquement
comme un décodeur 1 parmi 4 :
1. C = 0. Donner l'état direct de S0, S1, S2 et S3 ;
2. C = 1 :
a. compléter la table de vérité suivante :

b. Donner alors l'expression de S0, S1, S2 et S3 en fonction de C, A1, A0 et E.


3. Quelle est alors la fonction de l'ensemble du circuit ?

54
LOGIQUE COMBINATOIRE

LICENCE 1 : RIT1 – SIL1

55

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