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Cours de Probabilités et Statistiques

Conférence N°2

I-4 Définition de la probabilité

Dans cette section sera présentée la définition mathématique de la probabilité. Dans une
expérience donnée, il est nécessaire d’assigner à chaque événement A ∈ S un nombre P(A)
qui indique la probabilité que A se produira. Pour satisfaire la définition mathématique de
probabilité, P(A) doit satisfaire les trois axiomes suivants :

Axiome 1 :

Pour tout événement A, P(A) ≥ 0. (i.e. La probabilité de tout événement doit être positive).

Axiome 2 :

P(S) = 1. Si un événement est certain de se produire sa probabilité est 1.

Axiome 3 :

Pour toute séquence infinie d’événements disjoints A1, A2, …..

P(⋃ )=∑ ( )

La définition mathématique de probabilité peut maintenant être donnée comme suit : Une
probabilité, sur un ensemble fondamental S est une spécification de nombres P(A) qui
satisfont les axiomes 1, 2 et 3.

Deux théorèmes peuvent être dérivés à partir de ces axiomes.

Théorème 1 : P(∅) = 0.

Théorème 2 : Pour toute séquence finie d’événements disjoints A1,…., An,

P(⋃ )=∑ ( )

Théorème 3 : Pour tout événement A,

P(Ac ) = 1 − ( )

Théorème 4 : Pour tout événement A, 0 ≤ ( ) ≤ 1.

Théorème 5 : Si A ⊂ , alors ( ) ≤ ( ).

Théorème 6 : Pour deux événements quelconques A et B,

P(A∪B) = P(A) + P(B)−P(A∩B).

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NB : La démonstration des théorèmes cités ci-haut est donnée en annexe

I-5 Ensemble fondamental fini

Dans cette section on va considérer les expériences pour lesquelles S est fini, c’est-à-dire S
contient un nombre fini n de résultats possibles : , … , . Dans une expérience de ce type,
une répartition de probabilité sur S est spécifiée en assignant une probabilité à chaque
point ∈ ( = 1, … , ).

Pour satisfaire les axiomes de probabilité, les nombres ,… doivent satisfaire les deux
conditions suivantes :

≥ 0, pour = 1, … , .

Et

∑ =1

La probabilité de n’importe quel événement A peut alors être déterminée en additionnant les
probabilités de tous les résultats ∈ .

Exemple : Rupture des fibres.

On réalise une expérience où 5 fibres de longueurs différentes sont testées pour déterminer
laquelle se brisera la première. On suppose que les longueurs des 5 fibres sont respectivement
1cm, 2cm, 3cm, 4cm, et 5cm. On supposera aussi que la probabilité qu’une fibre donnée se
brisera la première est proportionnelle à sa longueur. On doit déterminer la probabilité que la
longueur de la fibre qui se brisera la première ne soit pas supérieure à 3cm.

Ici on a S= { , … , } où est le résultat dans lequel la fibre de longueur se brisera la


première et = pour = 1, … ,5 ( : constante de proportionalité). Puisque + ⋯+
1
= 1, alors = 15 . Si A est l’événement que la longueur de la fibre qui se brisera la
première ne dépasse pas 3cm, alors :

={ , , }, donc,

P(A) = + + = 1 15 + 2 15 +3 15 = 2 5 .

Ensemble fondamental Simple

Un espace fondamental S contenant n résultats , … , est appelé Ensemble fondamental


simple si les n résultats , … , sont équiprobables, c’est-à dire la probabilité assigné à
chacun des résultats , … , est 1 . Si un événement A dans cet Ensemble fondamental
simple contient exactement m résultats, alors

P(A) = ⁄

Exemple 1 : Lancer des pièces de monnaie.

On considère 3 pièces de monnaie parfaites qui sont lancées simultanément. On doit


déterminer la probabilité d’obtenir exactement 2 Faces. On supposera qu’on peut différencier

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entre les faces des trois pièces. L’ensemble fondamental de l’expérience est constitué des 8
résultats suivants :

S = { ,…, },

: FFF, = , = , = , = , = , = , = .

Puisque les trois pièces sont parfaites on peut considérer que S est simple et que la probabilité
assignée à chacun des 8 résultats est 1 8 . On peut voir que l’événement « exactement 2
Faces » sera obtenu dans 3 de ces résultats. Par conséquent, la probabilité d’obtenir
exactement 2 Faces est 3 8.

Exemple 2 : Lancer 2 dés (Voir TD)

I-6 Méthodes de comptage

Dans plusieurs expériences le nombre de résultats possibles dans S est tellement grand que
faire une liste de ces résultats devient une tache obsolète. De ce fait il est plus convenable
d’avoir une méthode qui permet de déterminer le nombre total de résultats dans S et dans des
événements de S sans avoir à les lister. Dans ce qui suit on présentera quelques unes de ces
méthodes.

Règle de multiplication

On considère une expérience qui possède les deux caractéristiques suivantes :

1. L’expérience est réalisée en deux parties.


2. La première partie a m résultats possibles , … , et, peu importe lequel de ces
résultats se produirait, la deuxième partie de l’expérience a n résultats possibles
,…, .
Chaque résultat de l’expérience sera donc un couple ( , ), et S sera composé de
l’ensemble de couples suivants :

( , ) ( , )… ( , )
( , ) ( , )… ( , )
………………………….......
( , ) ( , )…( , )

Puisque chacune des m lignes contient n couples, S contient alors exactement résultats.
Cette règle peut-être étendue aux expériences réalisées sur plus de deux parties. En général si
l’expérience est réalisée en parties et que chaque partie possède résultats possibles ( =
1 … ), alors S contiendra un nombre total de vecteurs de forme ( … ) égal à … .

Exemple : 6 pièces de monnaie sont lancées, chaque résultat dans S consiste en une séquence
de 6 Faces et Piles, tel que (PFFPFP). Puisque pour chacune des 6 pièces il y-a 2 résultats
possibles, le nombre total de résultats dans S sera 26 =64. Si P et F sont considérés
équiprobables pour chaque pièce, alors S sera simple.

Permutations

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Prélèvement sans remplacement


Expérience : un livre est sélectionné et retiré à partir d’un ensemble de livres
différents, ensuite un deuxième livre est sélectionné et retiré à partir des − 1 livres qui
restent, et finalement un troisième livre est sélectionné à partir des − 2 livres qui restent. Le
nombre total des résultats possible pour les trois sélections (3 parties de l’expérience) est
( − 1)( − 2). Donc chaque résultat de S sera un arrangement de 3 livres de l’ensemble.
Chaque arrangement différent est appelé permutation et ( − 1)( − 2) = nombre total de
permutations possible de l’expérience.
Ce raisonnement peut-être généralisé pour un nombre k de sélections sans remplacement. Le
nombre total de permutations de éléments pris à la fois sera alors donné par :

P , = ( − 1) … ( − + 1)
( )( )… !
= ( − 1) … ( − + 1) ( )( )…
=( )!

Pour = ,
P , = ( − 1) … 1 = ! ( )

Exemple 1: A partir des 25 membres d’un club on voudrait choisir un président et un


secrétaire. Déterminer le nombre total de façons possibles pour faire ce choix. Le nombre
requis est :
P25,2 =(25)(24)=600.
Exemple 2: On veut arranger 6 livres différents sur une étagère. Le nombre total de
permutations des livres est 6! = 720.

Prélèvement avec remplacement


Expérience : une boite contient balles numérotées de 1 à . Une balle est
sélectionnée aléatoirement de la boite et son nombre est retenu. Cette balle est ensuite remise
dans la boite, puis une autre balle est sélectionnée (il est possible que la même balle soit
encore sélectionnée). On supposera que, dans chaque étape, chacune des balles a la même
chance d’être sélectionnée et que toutes les sélections sont faites indépendamment les unes
des autres.
Si sélections sont faites, il y-a résultats possibles pour chacune des sélections et le
nombre de vecteur (i.e. résultats possibles) dans S est .

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