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Nombres complexes
1 Inégalités triangulaires.
Théorème. Première inégalité triangulaire. Pour tous z, z 0 dans C, nous avons
|z + z 0 | ≤ |z| + |z 0 |
De plus, on déduit que nous avons l’égalité |z + z 0 | = |z| + |z 0 | si et seulement si Re(zz 0 ) = |zz 0 |.
Supposons z 6= 0 6= z 0 . Si w = zz 0 , alors w 6= 0. Il existe donc r > 0 et θ ∈ R tel que w = reiθ . Nous avons
alors Re w = r cos θ = |w| = r. Ceci nous donne que θ ∈ 2πZ, donc que w = r est un réel positif. Nous
avons alors
zz 0 w w
z = 0 = 0 = 0 2 z 0 = λz 0
z z |z |
r
avec λ = |z 0 |2 > 0. Ceci termine la preuve du théorème.
||z| − |z 0 || ≤ |z − z 0 |
Echangeant les rôles de w et w0 , nous obtenons |w0 −w| = |w −w0 | ≥ |w|−|w0 |, donc |w0 −w| ≥ ||w|−|w0 ||.
Ceci prouve la deuxième inégalité triangulaire.
Enfin, nous avons égalité si et seulement si, quand nous appliquons la première inégalité à z = w et
z 0 = w0 − w ou a z = w0 et z 0 = w − w0 , il y a égalité. Nous avons donc légalité ||w| − |w0 || = |w − w0 | si
et seulement si
[(w = 0) ou (w0 − w = 0) ou (∃λ > 0, w = λ(w0 − w)] ou [(w0 = 0) ou (w − w0 = 0) ou (∃λ > 0, w0 = λ(w − w0 )]
ce qui équivaut à
λ 1
(w = 0) ou (w = w0 ) ou (∃λ > 0, w = w0 ou (w0 = 0) ou (w = w0 ) ou (∃λ > 0, w = w0
1+λ λ(1 + λ)
soit encore à
(w = 0) ou (w0 = 0) ou (∃λ0 > 0, w = λ0 w0 ).
Ceci achève la preuve de la seconde inégalité triangulaire.
Théorème. Soit a ∈ C et n ∈ N.
n
X
Si a = 1, alors ak = n,
k=0
n
X an+1 − 1
Si a 6= 1, alors ak = .
a−1
k=0
Preuve. Le cas a = 1 est clair. Si a 6= 1, montrons par par récurrence sur n ∈ N que
n
X an+1 − 1
ak = .
a−1
k=0
C’est vrai pour n = 0. Supposons que cela soit vrai au rang n ∈ N∗ . On a alors
n+1 n
X X an+1 − 1 an+1 − 1 + an+2 − an+1 an+2 − 1
ak = +an+1 = + an+1 = = ,
a−1 a−1 a−1
k=0 k=0
On a donc bien prouvé par récurrence sur n ∈ N que, pour tout n ∈ N et pour tout a 6= 1,
n
X an+1 − 1
ak = .
a−1
k=0
n n
X cos n2 x sin n+1
2 x
X sin n2 x sin n+1
2 x
Si x 6∈ 2πZ, cos kx = x , sin kx = x .
sin 2 sin 2
k=0 k=0
Preuve. Notons
n
X n
X
Cn = cos kx et Sn = sin kx.
k=0 k=0
On a
n
X
Cn + iSn = eikx .
k=0
Si x ∈ 2πZ, le résultat énoncé est clair.
Pour trouver ces z, on écrit que z 2 = (x2 − y 2 ) + 2ixy = a + ib, ce qui nous donne
x2 − y 2 = a, 2xy = b.
√
Or x2 + y 2 = |z|2 = |z 2 | = |a + ib| = a2 + b2 . En additionnant cette relation à la relation x2 − y 2 = a2
et en divisant par 2, on obtient donc que
√
2 a + a2 + b2
x = ,
2
et donc que s √
a+ a2 + b2
x=± .
2
La relation 2xy = b nous donne alors les deux valeurs de y correspondantes :
2b
y = ±s √ .
a + a2 + b2
2
√
Il ne faut jamais écrire z quand z ∈ C
Quand x est un réel positif, l’équation y 2 = x admet toujours deux racines, une positive et l’autre
négative. On a donc un moyen simple de différencier les racines, c’est leur signe, on choisit de noter la
√ √ √ √
racine positive x. Dans ce cas, on a xy = x y.
Quand α est un complexe, l’équation z 2 = α admet toujours deux solutions opposées. On pourrait choisir
la racine qui a une partie réelle positive (et qui n’est pas de la forme −ib avec b ∈ R+ ) pour définir une
fonction racine complexe. Mais ce choix donne une fonction qui n’est pas continue, et qui ne vérifie pas
√ √ √
αβ = α β. On risque de faire plein d’erreur avec une telle fonction. Et tous les choix possibles pour
la racine posent les mêmes problèmes. Le plus simple est de se passer d’une fonction racine complexe.
Donc |z n | = rn = |ρeiϕ | = ρ, ce qui nous donne que r = ρ1/n . Nous avons alors einθ = ϕ, ce qui est
équivaut à l’existence d’un k ∈ Z tel que nθ = ϕ + 2kπ, ou encore θ = ϕ 2kπ
n + n .
ϕ
Or la suite wk = (ei( n + ) ) est périodique de période n car, pour tout k ∈ Z, on a
2kπ
n
k
ϕ 2(k+n)π
wk+n = ei( n + n ) = ei( ϕn + 2kπ ϕ
n +2π ) = ei( n + n ) = w .
2kπ
k