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L’ingénierie pédagogique à base d’objets et le

référencement par les compétences


Gilbert Paquette

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Gilbert Paquette. L’ingénierie pédagogique à base d’objets et le référencement par les compétences.
Revue Internationale des Technologies en Pédagogie Universitaire = International Journal of Technolo-
gies in Higher Education, 2004, L’ingénierie pédagogique à l’heure des TIC : pratiques et recherches,
1 (3), pp.45-55. �edutice-00001374�

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L’ingénierie pédagogique à base d’objets et le référencement par les compétences

Gilbert Paquette
Centre de recherche CIRTA (LICEF), Télé-université, CANADA
gpaquett@licef.teluq.uquebec.ca

Réflexion pédagogique

Résumé Abstract 1. Ingénierie pédagogique :


défis actuels
Nous situons l’ingénierie pédagogique We situate instructional engineering at
au confluent du design pédagogique, du the confluence of educational design, soft- Dans cette section, nous décrivons
génie logiciel et de l’ingénierie cognitive. ware engineering and cognitive engineer- les tendances internationales qui in-
Puis, dans l’optique d’une ingénierie pé- ing. Within the framework of object-based fluencent actuellement le domaine de
dagogique à base d’objets, nous propo- instructional engineering, we propose l’ingénierie pédagogique pour ensuite
sons une méthode permettant de repré- a method to represent knowledge and rappeler les concepts de base qui en jet-
senter graphiquement les connaissances competencies graphically, and to associate tent les bases. La section suivante sera
et les compétences, puis de les associer aux them to learning resources. Afterward, we consacrée aux méthodes et aux outils
ressources d’apprentissage. Par la suite, show how this method can contribute to de l’ingénierie des connaissances à base
nous montrons comment cette méthode improve the quality of on-line environ- d’objets. La dernière section traitera d’une
peut contribuer à améliorer la qualité des ments at each phase of their life cycle. opération centrale de l’ingénierie péda-
environnements en ligne à chacune des gogique : le référencement des acteurs,
phases de leur cycle de vie. des activités et des ressources en fonc-
tion des connaissances d’un domaine et
des compétences qui leur sont associées.

1.1 Tendances internationales

L’important mouvement international


visant à établir des normes et des stan-
dards pour la formation en ligne modifie
déjà la façon dont on exerce l’ingénierie
pédagogique (Wiley, 2002). Référencées
dans des répertoires accessibles sur le Web,
ces ressources (ou objets d’apprentissage)
sont des documents tels que des textes,
des contenus audiovisuels, des didacti-
ciels, des présentations ou simulations

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multimédias, des outils de communica- tive, en tant que méthodologie d’extraction plus en plus informatisés et complexes
tion ou de traitement de l’information, et d’organisation des connaissances formel- d’ailleurs. D’autre part, le génie logiciel
des personnes fournissant de l’informa- les ou tacites, et l’ingénierie pédagogique réussit à vaincre progressivement la ten-
tion ou de l’assistance pédagogique, tech- des environnements d’apprentissage sur dance artisanale dans le domaine de la
nique ou organisationnelle, des événe- l’Internet, qui vise leur dissémination par programmation des ordinateurs, artisa-
ments (activités, unités d’apprentissage, l’acquisition des compétences. nat qui s’avérait, là aussi, inadéquat pour
cours, programmes de formation compo- vaincre la complexité croissante des sys-
sés d’autres objets d’apprentissage)1. 1.2 Méthodologie actuelle tèmes d’information.

Le développement des dépôts d’objets Ces orientations internationales met- Sur un autre plan, l’ingénierie pé-
d’apprentissage s’intègre dans une autre tent en évidence la nécessité d’une ingénie- dagogique, qui a pour but de favoriser
démarche concernant la prochaine géné- rie pédagogique capable de faire face aux l’acquisition des connaissances, ne peut
ration de l’Internet : le Web sémantique multiples décisions à prendre au moment faire l’économie d’une forme ou l’autre de
(Berners-Lee, Hendler et Lassila, 2001). de la conception d’un système de formation modélisation des connaissances. L’ingé-
La croissance exponentielle de la quantité en ligne. Nous la définissons ainsi : nierie des connaissances (ou ingénierie
des informations publiées sur le Web rend Une méthodologie soutenant l’analyse, la cognitive) s’est développée dans la fou-
inévitable, en effet, une évolution profonde conception, la réalisation et la planification lée des applications des systèmes experts
de l’Internet visant à décrire sémantique- de l’utilisation des systèmes d’apprentissage, et de l’intelligence artificielle au cours
ment les connaissances contenues sur une intégrant les concepts, les processus et les des 30 dernières années. Elle implique
page Web, ce qui permettra un traitement principes du design pédagogique, du génie des opérations telles que l’identification
ou des recherches de l’information à partir logiciel et de l’ingénierie cognitive. des connaissances, leur explicitation,
d’une représentation de leur sens plutôt (Paquette, 2002a, p. 106) leur représentation et leur formalisa-
que par leur syntaxe. On passe ainsi des tion dans un langage symbolique ou
métadonnées décrivant les objets d’appren- Depuis les années 1970, on assiste à une graphique facilitant leur utilisation sub-
tissage à des descriptions structurelles dé- floraison de travaux visant la construc- séquente (Paquette et Roy, 1990). Cette
crivant les concepts, les procédures et les tion de « théories de l’enseignement » méthodologie s’est déployée récem-
principes d’un domaine de connaissances, (Merrill, 1994; Reigeluth, 1983). Les mo- ment vers ce qu’on appelle mainte-
fournissant ainsi une base pour l’ingénie- dèles et les théories de design pédagogi- nant l’ingénierie ontologique, laquelle
rie pédagogique à l’aide d’objets d’appren- que reposent sur de solides fondations et devient la méthodologie à la base du
tissage. Le OWL (Ontology Web Language) une somme impressionnante de travaux. Web sémantique (Davies, Fensel et Van
est une façon standard de représenter les Presque toutes les théories proposent Harmelen, 2003). Utilisée dans le cadre
connaissances des pages Web proposées une pédagogie cognitiviste, constructi- de l’ingénierie pédagogique, la modéli-
par le comité de l’Internet (W3C, 2004). viste ou socioconstructiviste, mais dans sation des connaissances ou l’ingénierie
la réalité, leurs applications concrètes ontologique sert à définir les contenus,
L’objectif poursuivi est de soutenir, sur tardent à remplacer le schéma classique les activités et les scénarios d’apprentis-
le réseau des réseaux, l’acquisition, le trai- exposé-exercices-tests, toujours domi- sage, les devis des matériels pédagogi-
tement et la diffusion des connaissances nant dans l’enseignement universitaire. ques et les processus de diffusion d’un
intégrées dans les objets d’apprentissage, système d’apprentissage en ligne.
en un mot, d’offrir un support technolo- Par ailleurs, une nouvelle ingénierie
gique opérationnel pour la gestion des pédagogique devient une nécessité à la 2. Ingénierie pédagogique
connaissances, notamment leur acquisi- lumière de l’évolution récente de l’appren- à base d’objets
tion par l’apprentissage et la formation. Au tissage en réseau, et aussi pour contrer la
cours des cinq dernières années, un nom- tendance au développement artisanal que Depuis 1992, en appliquant des tech-
bre croissant d’organismes reconnaissent l’on peut observer dans trop de forma- niques d’ingénierie des connaissances
l’importance des technologies d’apprentis- tions sur l’Internet. Le génie logiciel peut au domaine du design pédagogique lui-
sage pour la gestion de leurs connaissances servir d’inspiration à cet égard. D’une même, nous avons construit une mé-
(Davenport et Prusak, 1998; Sveiby, 2001). part, les environnements d’apprentissa- thode d’ingénierie des systèmes d’ap-
C’est ici que convergent l’ingénierie cogni- ge sont des systèmes d’information, de prentissage (MISA) (Paquette, 2002a),

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ainsi que divers outils de support à cette cédente. Nous visons à opérationnaliser tissage. Un sous-processus important,
méthode : deux éditeurs graphiques de et à instrumenter l’ingénierie pédagogi- l’évaluation des apprentissages, est
modèles de connaissances (MOT 2 et que à base d’objets, à laquelle la présente transversal par rapport à ces phases :
MOT+) (Paquette, 2002b), diverses ver- section est consacrée. il se fonde sur la modélisation des
sions d’un atelier distribué d’ingénierie connaissances et des compétences, uti-
de systèmes d’apprentissage (ADISA, 2.1 Processus de base lise des instruments d’évaluation mé-
ADISA2 et GADISA3) (Paquette, Rosca, diatisés et se réalise dans un contexte
De la Teja, Léonard et Lundgren-Cayrol, L’ i n g é n i e r i e p é d a g o g i q u e p r o - défini par le modèle de diffusion, concré-
2001) et diverses versions d’un système cède à travers les phases suivantes : tisé dans une plateforme de diffusion
de conception et de diffusion de la for- a n a l y s e d e s b e s o i n s d ’a p p r e n t i s - des événements d’apprentissage.
mation en ligne (Explor@-1 et Explor@- sage, identification et structuration
2) (Paquette, 2002c). des connaissances et des compétences L’ingénierie pédagogique à base d’ob-
visées, conception des activités et des scé- jets apporte des modifications intéressan-
Actuellement, nous intégrons ces narios d’apprentissage, médiatisation tes à ce processus de base :
divers outils dans le cadre du réseau de ou réutilisation des ressources, choix - La recherche et l’inventaire des ressour-
recherche LORNET 4 (www.lornet.org), d’un modèle de diffusion des activi- ces (objets d’apprentissage) disponibles
poursuivant le développement de la tés et des ressources, intégration dans sur les réseaux contribuent à la structu-
méthode et de ses outils sur la base des une plateforme en vue du démarrage ration des connaissances et des compé-
orientations présentées à la section pré- du cours ou de l’événement d’appren- tences visées.

Figure 1. Un environnement à base d’objets d’apprentissage

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- Au niveau de la conception des scénarios 2.2 Agrégation des objets d’apprentissage informatiques fournissant des services
et des activités d’apprentissage, on peut de communication ou de traitement de
trouver dans les dépôts d’objets des ac- Examinons maintenant le processus l’information;
tivités et des scénarios à adapter comme d’agrégation permettant de construire des - Les activités (représentées ici par des ova-
base d’une unité d’apprentissage. environnements d’apprentissage à base les) et les scénarios qui les regroupent
- L’effort de médiatisation des ressources d’objets. La Figure 2 identifie trois niveaux fournissent une structure d’activités
est diminué au profit de la réutilisation d’agrégation. Les éléments médiatiques décrivant la réalisation d’un processus
des ressources disponibles dans les ban- (courts textes, sons, images fixes ou ani- d’apprentissage.
ques d’objets et de leur assemblage dans mées) entrent dans la composition des
de nouvelles ressources, elles-mêmes in- objets d’apprentissage, sans être néces- Ces divers types d’objets seront as-
tégrées dans les dépôts d’objets et décri- sairement intégrés dans les référentiels semblés pour construire une unité
tes dans les référentiels de ressources. d’objets d’apprentissage. d’apprentissage, un cours ou un événe-
- La préparation de la diffusion nécessite ment d’apprentissage. L es unités
l’usage de plateformes contenant divers Les ressources (ou objets d’apprentissage) d’apprentissage sont modulaires et réuti-
outils d’agrégation permettant de repérer les sont de divers types : lisables sous la forme de « paquetages de
objets d’apprentissage, de les référencer de - Les documents (représentés à la Figure 2 contenus » (appelés content packages dans
façon standard, de les assembler dans un en- par des rectangles intégrant un ou plusieurs la plupart des standards internationaux).
vironnement d’apprentissage et de les lancer éléments médiatiques) sont des objets qui Ces « paquetages » regroupent à la fois le
lors de l’utilisation de l’environnement. portent de l’information relative à un référencement de l’unité par métadon-
domaine de connaissances, par exemple nées, la description de sa structure et les
La Figure 1 montre le résultat, dans la des textes, des sites Web, des contenus objets qui la composent ou des métadon-
plateforme Explor@-2, d’une ingénierie multimédias, des études de cas, etc.; nées indiquant leur localisation.
pédagogique par objets utilisée lors de la - Les outils (représentés aussi par des rectan-
conception de l’un des cours de l’auteur. gles) sont des objets qui permettent de La partie de droite de la Figure 2
traiter ou de communiquer de l’infor- schématise une unité d’apprentissage
La partie supérieure de la figure pré- mation contenue dans les documents : composée de quatre activités, les deux
sente une barre de menu fournissant un éditeurs de texte, éditeurs vidéo, outils de gauche étant effectuées par un acteur
accès à divers objets d’apprentissage, no- de courriel, forums, visioconférences; seul, par exemple un tuteur, et les deux de
tamment un outil de forum intégré au menu - Les acteurs (représentés ici par des hexago- droite par un acteur collectif, par exemple
« Collaboration ». Cette barre de menu est nes) sont des personnes ou des agents une équipe d’apprenants. Chaque activité
construite par un outil d’agrégation qui faci-
lite la recherche et la sélection des ressources
(documents, outils, services, etc.) dans une
banque d’objets d’apprentissage. Le centre
de la figure est un outil de progression qui
présente à l’apprenant la structure (le scé-
nario, la méthode) pédagogique du cours
subdivisé en modules, ceux-ci subdivisés
en activités, et les activités en ressources
à consulter ou à produire. À chacun de ces
éléments, on peut associer, à l’aide d’un autre
outil d’agrégation, un objet d’apprentissage
sélectionné en furetant ou en lançant un mo-
teur de recherche dans un réseau de banques
d’objets. La fenêtre au bas de la figure affiche
un conseil qui propose une ressource péda-
gogique, ici une vidéo, elle aussi intégrée au
conseil à partir d’une banque d’objets. Figure 2. Niveaux d’agrégation des objets d’apprentissage

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Figure 3. LOMPAD, un métaréférenceur d’objets d’apprentissage

possède en entrée des objets à consulter des textes méthodologiques pouvant être à leur réutilisation, étant entendu que l’on
ou à utiliser et, en sortie, de nouveaux réutilisés dans plusieurs cours. La partie peut référencer aussi la ressource dans sa
objets résultant de l’activité. Les unités de droite présente neuf onglets permet- totalité, y compris ses composantes et ses
d’apprentissage peuvent ensuite être tant de référencer la ressource à l’aide de liens de transition.
à leur tour agrégées en des ensembles métadonnées, recouvrant l’ensemble des
plus vastes (un module, un cours, un pro- attributs du standard LOM ou un sous- Un autre aspect important du réfé-
gramme) et référencées à leur tour dans ensemble comme celui proposé par le pro- rencement est l’analyse et le respect de la
un référentiel d’objets d’apprentissage. fil d’application NORMETIC6. propriété intellectuelle dont certaines for-
mes (coûts excessifs, conditions posées à
2.3 Référencement et accès Le processus de référencement consiste l’usage par les auteurs) peuvent limiter la
aux objets d’apprentissage d’abord à évaluer le potentiel de réutilisation réutilisation d’une ressource. L’analyse de la
d’un objet et parfois à le décomposer en ob- réutilisation sur le plan technique est éga-
Cela nous amène au processus de jets plus petits selon leur potentiel de réu- lement importante, certaines ressources re-
référencement visant à faciliter l’accès aux tilisation. Par exemple, on pourra extraire quérant l’usage d’autres logiciels ou n’étant
objets d’apprentissage et leur assemblage. d’une unité d’apprentissage les documents pas utilisables sur certaines plateformes.
La Figure 3 nous montre un gestionnaire qui y sont utilisés, la structure du scénario
de ressources (LOMPAD5), un outil déve- ou la consigne de certaines activités, les- Enfin, on pourra prévoir diverses for-
loppé au LICEF pouvant être intégré dans quels pourront être réutilisés dans d’autres mes d’utilisation des objets. Une partie
Explor@-2 ou dans une autre plateforme. domaines, parfois en remplaçant les res- d’un référentiel d’objets pourra être ré-
La partie gauche de la fenêtre présente la sources associées aux activités par d’autres servée à un usage privé, un professeur ne
banque de ressources de la Télé-université mieux adaptées au nouveau domaine d’ap- référençant que quelques champs de mé-
du Québec, dont une section est sélection- plication. Lors de la décomposition d’une tadonnées et limitant l’usage des objets à
née; la partie centrale montre la liste des ressource en objets, il faut toutefois éviter ses collaborateurs ou à ses étudiants. Une
objets d’apprentissage de cette section, ici de conserver des liens de transition nuisant autre partie d’un référentiel pourra être

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Figure 4. Un scénario multiacteurs

consacrée à un usage communautaire, par mique, souple et surtout, elle déplace on leur a enseigné, présentant de l’in-
exemple dans un département, une ins- l’accent vers la réflexion pédagogique. formation sans accorder trop d’impor-
titution ou un ensemble d’institutions Puisque les ressources deviennent plus tance à la nécessaire construction des
au sein desquels les auteurs acceptent facilement disponibles, il n’est plus né- connaissances par l’apprenant. On doit
de partager leurs ressources; dans ce cas, cessaire de développer autant de nou- alors proposer des démarches d’ingé-
il faudra adopter un ensemble commun veaux objets d’apprentissage. La gran- nierie pédagogique à base d’objets te-
plus large de métadonnées pour faciliter de question devient alors : de quelle nant compte de cette contrainte et du
les recherches dans la banque commu- façon utiliser (ou adapter) les objets peu de temps dont les enseignants dis-
nautaire. Enfin, les objets offerts plus pour maximiser l’apprentissage? C’est posent pour construire leur cours, dans
largement sur les réseaux internationaux là où l’ingénierie pédagogique revient le but de maximiser la qualité pédagogi-
devront faire l’objet d’un référencement à l’avant-scène. que des cours.
soigné, auquel participeront les auteurs,
le personnel pédagogique ou des techni- Il y a également plusieurs défis à Dans cette section, nous ne pouvons
ciens bibliothécaires. relever. Les principaux obstacles sont qu’effleurer cette question. Nous nous
davantage culturels que techniques. concentrerons sur une question cen-
3. Principes d’ingénierie La majorité des professeurs d’univer- trale : le référencement des objets d’ap-
pédagogique par objets sité sont des spécialistes de contenu prentissage (documents, outils, acteurs,
qui n’ont pas de formation particulière scénarios) quant aux connaissances d’un
L’approche par objets comporte en pédagogie. Cela induit beaucoup de domaine spécialisé et aux compétences
plusieurs avantages. Elle est écono- professeurs à reproduire la façon dont visées associées à ces connaissances.

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3.1 Modélisation pédagogique Des spécifications comme IMS-LD la méthode MISA a prévu la construction
présentent un progrès indéniable dans le d’un modèle de connaissances et de com-
Dans tous les travaux que nous domaine des normes et standards interna- pétences permettant d’associer une ou
avons menés sur l’ingénierie pédagogi- tionaux, surtout marqués jusqu’à présent plusieurs connaissances aux composantes
que depuis 1992 apparaît le rôle central par des préoccupations de réutilisation des d’un modèle pédagogique. Un système
de deux constructions nécessaires à tout objets sur le plan technique et d’interopé- comme Explor@-2.1 contient, en plus
système d’apprentissage : le modèle pé- rabilité des plateformes. IMS-LD fournit d’un éditeur de la structure des activités,
dagogique et le modèle des connaissan- un schéma XML standard qui regroupe les un éditeur de la structure cognitive per-
ces et des compétences. spécifications d’un environnement d’ap- mettant d’associer connaissances et com-
prentissage produites par une méthode pétences aux activités et aux ressources de la
Le modèle pédagogique peut prendre d’ingénierie pédagogique. Cet environne- structure pédagogique. L’utilisation de ces
la forme d’une décomposition hiérar- ment pourra être ensuite « joué » sur toute outils par l’ingénieur pédagogique permet
chique d’un cours en modules, activités plateforme de formation en ligne dotée de rendre ces structures visibles au mo-
d’apprentissage et ressources, comme d’une capacité d’interpréter le schéma. ment de la diffusion. Les connaissances et
dans l’exemple de la Figure 1. Il s’agit les compétences visées servent à orienter
d’un réseau d’événements d’apprentis- Toutefois, une importante lacune sub- la démarche de l’apprenant de même que
sage, chaque événement étant décrit par siste. Dans IMS-LD actuellement, la seule le soutien apporté par le formateur. Elles
un scénario pédagogique coordonnant façon de décrire les connaissances asso- fournissent également une base par rap-
les activités de l’étudiant et de l’ensei- ciées aux activités est de leur associer des port à laquelle l’apprenant peut évaluer ses
gnant, comme dans la méthode MISA (Pa- textes décrivant les compétences préala- progrès, permettant également l’évaluation
quette, 2002a), ou encore de scénarios bles et les objectifs d’apprentissage (com- formative ou évaluative des apprentissages
multiacteurs tels que proposés par les pétences visées). Ces textes sont rédigés par un formateur.
langages de modélisation pédagogique conformément à une autre spécification
(Koper, 2002; Paquette, 2004; Rawlings, IMS, appelée Reusable Definition of Compe- Un modèle de connaissances dans
Van Rosmalen, Koper, Rodriguez-Artacho tencies and Educational Objectives (IMS-RD- MISA est construit d’abord graphique-
et Lefrere, 2002), dont une variante a fait CEO, 2002). ment puis, dans Explor@, transformé en
l’objet d’une spécification internationale structure hiérarchique. La Figure 5 présente
(IMS-LD, 2003)7. Des textes en langue naturelle ont un modèle de connaissances du domaine
une interprétation ambiguë. Il est donc de l’agriculture écologique. Les conven-
À titre d’exemple, la Figure 4 pré- difficile d’assurer la cohérence d’un bout tions graphiques utilisées sont basées sur
sente le modèle pédagogique d’un cours à l’autre d’un modèle pédagogique ou le standard OWL, l’Ontology Web Language
d’agriculture écologique composé (liens même autour d’une même activité en- (W3C, 2004). La partie supérieure du
C) de deux scénarios alternatifs (appe- tre les connaissances dont disposent modèle de connaissances présente trois
lés plays dans la terminologie IMS-LD), les ressources et les acteurs ou celles hiérarchies de concepts, soit les pro-
dont seul le premier est développé ici. qui sont traitées dans les activités. Pire, cédés agricoles, les fertilisants et les gaz.
Celui-ci est subdivisé en deux « actes », dans IMS-LD, les ressources ne sont pas Certaines propriétés de ces concepts sont
le premier comprenant trois activités. décrites par les connaissances qu’elles indiquées sur le graphique sous la forme
Chaque activité est régie (liens R) par contiennent et les acteurs ne sont pas d’hexagones. Les propriétés établissent
un ou plusieurs acteurs. Par exemple, décrits par les compétences qu’ils possè- des relations (liens R) entre des concepts.
l’activité 3 met en relation deux parti- dent ou doivent acquérir. Par exemple, une pratique agricole, comme la
tions de rôle (role parts), l’une impli- production du riz, a des intrants comme
quant une équipe d’apprenants et l’autre 3.2 Représenter les connaissances les fertilisants et des produits qui peuvent
un professeur, chacun ayant un rôle pré- et les compétences être des gaz. On distingue la sous-classe
cis à jouer dans l’activité. Des ressour- (liens S) des gaz à effet de serre. La Figure 5
ces ou objets d’apprentissage, liés aux Sans une représentation des connais- met aussi en évidence des instances (liens
activités (liens I/P 8), sont utilisés par sances, l’environnement d’apprentissage I) qui sont des membres d’une des classes,
les acteurs ou produits par eux dans le ne peut fournir qu’une faible assistance à ses des exemples du concept. Par exemple, la
cadre de l’activité. utilisateurs. C’est pourquoi, dès le départ, production du riz par des moyens chimi-

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Figure 5. Un modèle de connaissances (ou une ontologie) du domaine

ques est un exemple de procédé de pro- (objectif ) est définie par une habileté, Dans l’exemple de la Figure 6, un
duction du riz qui produit du méthane. Il choisie dans une taxonomie prédéfinie, apprenant comme Pierre M. est capa-
utilise un fertilisant chimique qui produit s’exerçant avec un certain niveau de per- ble d’exercer l’habileté « synthétiser »,
du dioxyde de carbone qui, comme le mé- formance sur une connaissance du do- mais à un niveau de performance 3. Il
thane, est un gaz à effet de serre. maine de formation, ici les méthodes de devra donc passer de 8,3 à 8,6, un écart
production du riz. relativement faible. Un autre étudiant,
Une fois les connaissances décrites de fa- Jean O., ayant démontré pour la même
çon structurelle comme à la Figure 5, il reste Par exemple, un énoncé de compé- connaissance un niveau d’habileté « in-
à identifier les compétences que le cours vise tence tel que « synthétiser les procédés terpréter » avec une excellente performan-
à développer chez les apprenants : veut-on agricoles de façon fiable » est interprété ce 8 devra augmenter son niveau d’ha-
simplement qu’ils mémorisent des faits ins- comme une habileté de synthèse (de ni- bileté, passant de l’interprétation de la
crits dans le modèle ou qu’ils soient capables veau 8 dans la taxonomie de MISA), à un connaissance à une habileté de synthèse,
de faire une synthèse des procédés agricoles niveau de performance B (Familiarisé), soit de 3,8 à 8,6, ce qui est évidem-
dans un domaine, comme la production du appliquée à la connaissance « métho- ment un écart beaucoup plus grand à
riz, quant à leur impact sur l’effet de serre? des de production du riz ». Le niveau de franchir. Par ailleurs, proposer la vidéo Y
performance est obtenu en combinant pourrait être peu utile à Pierre M.,
Dans la méthode MISA et dans Ex- divers critères (Paquette, 2002b) et on sauf à des fins de récapitulation, mais
plor@, des énoncés de compétence sont peut lui associer un nombre, par exemple beaucoup plus utile à Jean O. pour pro-
associés aux principales connaissances, A = 2, B = 4, C = 6 et D = 8, de façon à gresser vers le niveau 8, « synthétiser les
tel qu’indiqué à la Figure 6. On leur donne obtenir une métrique permettant d’éva- méthodes de production du riz ». Par
une interprétation précise permettant luer la distance ou l’écart à franchir par contre, le livre X est probablement trop
de guider l’ingénierie pédagogique. Une l’apprenant entre la compétence seuil et avancé pour l’objectif de compétence vi-
compétence seuil (préalable) ou visée la compétence visée. sée, à la fois quant au niveau d’habileté

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Figure 6. Une échelle Habileté/Performance

et au niveau de performance. Il demeure l’exemple de la Figure 4. Ces scénarios - Guider l’identification et


bien sûr possible de n’en recommander seront bien sûr très différents. Le premier la structuration des connaissances
que certaines composantes. scénario (expert) devrait contenir prin- du domaine
cipalement des activités de synthèse des Pour ce qui est du développement du mo-
3.3 Applications au cycle de vie d’un procédés agricoles en examinant un grand dèle de connaissances du domaine, on peut
environnement en ligne nombre de situations couvrant tous les prévoir que, l’écart étant très faible dans le
cas principaux, de façon à améliorer la scénario « expert », le modèle sera très ciblé
Nous allons maintenant appliquer ce performance de synthèse des apprenants et peu élaboré. Dans le scénario « novice »,
qui précède pour énoncer certains princi- pour ce domaine. Le second scénario (dé- nous aurons besoin au contraire d’un modèle
pes d’ingénierie pédagogique à différentes butant) devrait au contraire prévoir un très développé, certaines connaissances étant
étapes du cycle de vie d’un environnement ordonnancement des activités permettant déployées par des sous-modèles jusqu’à des
d’apprentissage en ligne. aux apprenants d’accroître progressive- connaissances bien maîtrisées par les appre-
ment leur niveau d’habileté. Ainsi, dans nants, c’est-à-dire pour lesquelles leur écart
- Concevoir des scénarios d’apprentissage une première activité, les apprenants se- de compétence (le besoin d’apprentissage)
adaptés aux besoins des apprenants raient amenés à transposer un procédé est presque nul.
Si, dans un groupe, certains apprenants à un cas différent (niveau 4). Puis, dans
doivent accroître leur niveau de perfor- une autre activité, ils pourraient analyser - Choisir et associer les ressources ou
mance de 8,3 à 8,6 alors que d’autres doi- un procédé (niveau 6), puis l’améliorer objets d’apprentissage requis pour une
vent passer de 3,8 à 8,6, il serait sage (niveau 7), pour finalement construire unité ou une activité d’apprentissage
de prévoir deux scénarios comme dans (synthétiser, niveau 8) un autre procédé. L’évaluation des écarts de compétence au

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moment de la conception facilitera la tâ- Conclusion : vers des specification. Récupéré le 15 mars 2005
che d’intégrer des ressources adéquates écosystèmes cognitifs du site du IMS Global Learning Consortium,
dans les scénarios de façon à « couvrir » le http://www.imsglobal.org/competencies/
modèle de connaissance associé à chaque Il y a évidemment bien d’autres si- rdceov1p0/imsrdceo_bindv1p0.html
unité ou activité d’apprentissage, c’est-à- tuations à explorer où le concept d’équi- IMS-LD (2003). IMS learning design: Information
dire que les ressources, documents, outils libre des compétences que nous avons model, best practice and implementation guide, binding
et acteurs devraient, ensemble, contenir illustré peut s’avérer utile, mais nous document, schemas. Récupéré le 3 octobre 2003 du
toutes les connaissances requises à un ni- espérons avoir démontré que ce genre site du IMS Global Learning Consortium, http://
veau adéquat d’habileté et de performance. d’analyse par les personnes impliquées www.imsglobal.org/learningdesign/index.cfm
Par exemple, si les apprenants doivent at- à différentes étapes du cycle de vie d’un Koper, R. (2002). Modeling units of study from
teindre un niveau 8,4 et qu’on leur associe environnement d’apprentissage peut a pedagogical perspective – The pedagogical
un tuteur ayant une compétence de ni- améliorer la qualité de l’apprentissage metamodel behind EML. Récupéré le 15 mars
veau analyse (6,8), il faudra s’assurer qu’au ou du support à l’apprentissage. 2005 du site de l’Open University of the
moins une autre ressource, une personne Netherlands, http://eml.ou.nl/introduction/
en ligne ou un exposé sur vidéo, pourra Il faudra aussi construire des outils docs/ped-metamodel.pdf
aider l’apprenant à atteindre le niveau re- informatisés pouvant être intégrés aux Lévy, P. (2004). Réflexion sur l’intelligence collective.
quis, le tuteur pouvant tout de même four- plateformes de diffusion, qui enregistrent Paris : La Découverte.
nir de l’aide sur le plan méthodologique. l’évolution des activités dans l’environ- Merrill, M. D. (1994). Principles of instructional
nement et qui présentent des interfaces design. Englewood Cliffs, NJ : Educational
- Guider les interventions des facilitateurs permettant aux acteurs d’avoir une bonne Technology Publications.
Le raisonnement qui précède s’applique connaissance de la situation à tout mo- Paquette, G. (2002a). L’ingénierie du télé-
également au moment de l’utilisation ment. Par ailleurs, il faudra référencer les apprentissage, pour construire l’apprentissage
de l’environnement d’apprentissage, le objets d’apprentissage par des métadon- en réseaux. Sainte-Foy, Canada : Presses
rôle du professeur étant de faire une in- nées sur les connaissances et les compé- de l’Université du Québec.
tervention éclairée par sa connaissance tences qui y sont traitées. Paquette, G. (2002b). Modélisation des connaissances
des niveaux de compétence actuels de et des compétences, pour concevoir et apprendre.
l’apprenant en regard des compéten- En somme, pour reprendre le mot de Sainte-Foy, Canada : Presses de l’Université
ces visées. Il pourra, par exemple, re- Pierre Lévy (2004), nous avons besoin du Québec.
commander une lecture ou une activité d’instruments pour créer de véritables Paquette, G. (2002c). Designing virtual learning
d’appoint à un étudiant en fonction des « écosystèmes cognitifs » capables d’évo- centers. Dans H. H. Adelsberger, B. Collis et J.
connaissances requises pour combler luer au rythme de leurs usagers. M. Pawlowski (dir.), Handbook on Information
l’écart de compétences à franchir. Ce Technologies for Education & Training, Series:
rôle pourra également être dévolu à un Références International Handbooks on Information
agent informatique intégré à l’environ- Systems (p. 249-272). Berlin : Springer-Verlag.
nement d’apprentissage. Berners-Lee, T., Hendler, J. et Lassila, O. (2001, Paquette, G. (2004). Educational Modeling
mai). The semantic Web. Scientific American. Languages, from an Instructional Engineering
- Analyser les failles d’un environnement Récupéré le 15 mars 2005 du site de la revue, Perspective. Dans R. McGreal (dir.), Online
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en vue de leur révision continue Davies, J., Fensel, D. et Van Harmelen, F. (dir.) London : Routledge/Palmer.
Après l’utilisation de l’environnement (2003). Towards the semantic Web: Ontology- Paquette, G., Bourdeau, J., Henri, F., Basque,
d’apprentissage, une analyse des compé- driven knowledge management. New York : Wiley. J., Léonard, M. et Maina, M. (2003).
tences pourra aider à détecter les failles Davenport T. H. et Prusak, L. (1998). Working Construction d’une base de connaissances et
dans le scénario pédagogique quant à knowledge: How organizations manage what they d’une banque de ressources pour le domaine
l’agencement des activités et des ressour- know. Cambridge, MA : Harvard Business du téléapprentissage. Revue STICEF,
ces, de façon à améliorer la qualité pédago- School Press. 10. Récupéré le 15 mars 2005 du site de la
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objective - XML binding: Version 1.0 – Final paquette_01s.pdf

54 2004 - Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire, 1(3)


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2
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Rawlings, A., Van Rosmalen, P., Koper, R., construire de telles représentations.
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19 septembre). Survey of educational modelling bués d’ingénierie de systèmes d’apprentissage ».
languages (EMLs), version l (CES/ISSS Il s’agit d’un système permettant de générer
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ISSS), http://www.cenorm.be/cenorm/ Network ».
5
businessdomains/businessdomains/isss/ LOMPAD signifie « Learning Object Metadata Pad ».
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Reigeluth, C. (dir.) (1983). Instructional design pe de normalisation mis sur pied par le
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Associates, http://www.sveiby.com/ Le lien I/P est le lien qui définit un intrant ou
articles/KnowledgeManagement.html un produit de l’activité, selon la direction de la
W3C (2004, 10 février). Ontology Web language flèche : une flèche allant d’un objet à l’activité
(OWL) – Overview document. Récupéré signifie que l’objet est un intrant, alors qu’une
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www.w3.org/TR/2004/REC-owl-features- que l’objet est un produit de l’activité.
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