Innovative Instructional Design Methods and Tools For Improved Teaching-2!60!91

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D’un scénario éducatif en présentiel à à distance
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NOTES DE FIN
1 https://www.k12.gov.sk.ca/docs/francais/fransk/fran/elem/dem/dem2.html#1.
2 http://discas.qc.ca
35
https://sider.ai/pdf-translate/E0J7UGX362 1/32
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Chapitre 2
De l’innovation pédagogique
à la conception éducative
Mohamed Khaldi
https://orcid.org/0000-0002-1593-1073
ENS, Abdelmalek Essaâdi University, Morocco
ABSTRAIT
Enseigner aujourd’hui à l’ère du numérique nécessite de pouvoir s’adapter aux multiples bouleversements qui
touchent les individus et les sociétés.L’idée selon laquelle les systèmes éducatifs devraient doter les apprenants
des aptitudes et des compétences nécessaires pour faire face à un paysage en constante évolution.Nous faisons
souvent référence à des compétences telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, les compétences
collaboratives, l'innovation, la culture numérique et l'adaptabilité.Ce qui est négociable, c'est la meilleure façon
de parvenir au développement de ces compétences, en particulier quelles approches d'enseignement et
d'apprentissage sont adaptées pour faciliter ou permettre le développement de compétences
complexes.Cependant, l’innovation pédagogique doit être perçue comme une nouveauté proposée, un
changement, une création, une transformation, voire une invention dans les domaines de la pédagogie et de
l’enseignement.Notez que le terme « innovation » fait référence à l’acte d’introduire quelque chose de nouveau
dans un domaine particulier.
INTRODUCTION
Enseigner aujourd’hui à l’ère du numérique nécessite de pouvoir s’adapter aux multiples bouleversements qui
touchent les individus et les sociétés.L’idée selon laquelle les systèmes éducatifs devraient doter les apprenants
des aptitudes et des compétences nécessaires pour faire face à un paysage en constante évolution.Nous faisons
souvent référence à des compétences telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, les compétences
collaboratives, l'innovation, la culture numérique et l'adaptabilité.Ce qui est négociable, c'est la meilleure
façon de parvenir au développement de ces compétences, en particulier quelles approches d'enseignement et
d'apprentissage sont adaptées pour faciliter ou permettre le développement de compétences complexes.Or,
l’innovation pédagogique doit être perçue comme une nouveauté proposée, un changement, une création, une
transformation voire une invention dans les domaines de la pédagogie et de l’enseignement.Notez que le terme
« innovation » fait référence à l’acte d’introduire quelque chose de nouveau dans un domaine particulier.
L’innovation pédagogique, aussi appelée pédagogie innovante, ne résulte pas exclusivement de l’évolution des systèmes
d’enseignement.Il fait également référence à de « nouvelles » méthodes et façons de travailler qui mettent souvent l’apprenant
DOI : 10.4018/979-8-3693-3128-6.ch002
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De l’innovation pédagogique à la conception pédagogique
au centre de l'apprentissage.Il facilite l’ancrage mémoriel et la rétention des informations.Cela concerne non
seulement l’accompagnement des apprenants, mais aussi l’apprentissage.L'innovation concerne toutes les
disciplines, constamment appelées à se renouveler et à s'améliorer.Pour cela, nous considérons que l’innovation est
une approche transversale.Elle interroge les contenus et les représentations puisqu’elle naît le plus souvent d’une
volonté de travailler autrement afin de répondre efficacement et pertinemment aux besoins et difficultés des
apprenants.
Alors que la conception pédagogique est un processus quelque peu systématique, planifié et
structuré.Grâce à cette conception, un enseignant planifie des unités d'apprentissage, établit des approches,
détermine des tâches et des activités.Enfin, il définit une variété de supports pédagogiques adaptés aux
besoins des apprenants.Cela garantit la qualité de l’apprentissage et génère une feuille de route que
l’enseignant peut suivre en toute confiance pour atteindre les objectifs proposés.Or, la conception
pédagogique vise à déterminer les objectifs, les ressources et les modalités d’un programme de formation,
en tenant compte des besoins, du niveau des apprenants, des méthodes d’apprentissage et des outils à
mettre en place.Pour le formateur-concepteur, cela signifie analyser les compétences professionnelles à
atteindre, définir les objectifs pédagogiques et choisir les approches pédagogiques adaptées aux contenus,
qu'il s'agisse de e-learning, de cours en ligne à distance, en présentiel ou d'autres méthodes
d'apprentissage.
A travers ce chapitre, nous tenterons de définir les deux concepts en fournissant des aperçus historiques
des deux concepts, nous discuterons ensuite de la distance entre la vision éducative et la pratique
éducative actuelle qui peut être comblée par l'adoption et l'utilisation d'une pédagogie appropriée qui a été
testé et prouvé pour contribuer au développement de la personne dans son ensemble.Ainsi, la preuve de
l’impact devient un élément central de la pratique pédagogique ;ce qui fonctionne et pour qui en termes
d'apprentissage et de développement peut fournir des lignes directrices aux praticiens de l'éducation sur la
manière de modifier ou de mettre à jour leur enseignement en adoptant des innovations dans les
équipements technologiques éducatifs.Ces changements peuvent être provoqués par des améliorations de
la théorie et de la pratique de l’enseignement, de l’apprentissage et de l’évaluation, et non par la simple
introduction de la technologie dans les salles de classe.
INNOVATION ÉDUCATIVE
Introduction
À première vue, l’innovation semble être un concept simple signifiant nouveauté et

changement.Cependant, lorsque l’on identifie des écrits de recherche ou des écrits professionnels sur
l’innovation sociale et notamment sur l’innovation pédagogique, on est vite confronté à sa complexité.La
première partie qui suit présente dans un premier temps les éléments théoriques entourant la notion de
pratique innovante.Il aborde la notion de pratique, puis celle d'innovation en proposant un aperçu
chronologique de la notion d'innovation pédagogique.Dans un deuxième temps, nous citerons les
caractéristiques de l'innovation, les étapes de son processus et des exemples d'innovation
pédagogique.Troisièmement, la question des pratiques exemplaires en lien avec les pratiques innovantes
est abordée après avoir cité les différents types de pratiques innovantes selon les rôles des acteurs.Enfin,
avant de conclure, nous aborderons les défis clés de l'innovation et les limites de l'innovation
pédagogique.
Définitions du concept
Selon Legendre, une pratique pédagogique est un acte professionnel réalisé par l'enseignant, la direction d'un
établissement ou un professionnel non enseignant.Legendre définit la pratique comme un ensemble de
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compétences acquises par un individu ou un groupe à travers l’exercice régulier d’une activité (Legendre,
2005).S’il est un concept devenu populaire dans le domaine de l’éducation et de la formation ces dernières
années, c’est bien l’innovation.Il faut se rendre compte que tout le monde parle de cette question, qu'il
s'agisse des dirigeants politiques, des administrateurs ou des enseignants eux-mêmes.On peut dire que la
folle propagation de ce phénomène nous oblige à limiter dès le départ les thèmes de nos discours.À partir
de la synthèse de Cros, on peut déjà mesurer l'ampleur de la tâche à accomplir en constatant que quelque
trois cents définitions sont disséminées dans les travaux scientifiques traitant de l'innovation (Cros,
1997).Ainsi, les apports de la sociologie des organisations, de l’économie, de l’anthropologie des
technologies et de la psychologie sociale ont ouvert la voie aux chercheurs en sciences de l’éducation.
Le terme innovation est généralement associé à la science et à la technologie.Selon le Conseil

supérieur de l'éducation du Québec (CSE), le concept d'innovation, tel que nous le connaissons, s'est
développé dans le monde du progrès technologique.Mais l’innovation a aussi une dimension sociale
et l’innovation dans l’éducation en fait partie.(CSE, 2006).
Dans différents pays européens, plusieurs termes sont synonymes d’innovation.En voici quelques-unes :
ajustement, amélioration, développement, étude pilote, expérimentation, idées nouvelles concrétisées,
modernisation, réforme, renouveau.Les mots réforme, développement et expérimentation sont les plus
utilisés avec ou à la place du mot innovation (Cros, non daté).En éducation, il existe plusieurs expressions
pour désigner l’innovation : innovation pédagogique, innovation en éducation, innovation scolaire,
innovation en formation.Le Conseil de l'enseignement supérieur (CSE) favorise l'innovation dans l'éducation
(CSE, 2006).
De son côté, le CSÉ nous dit que lorsqu'il s'agit de définir l'innovation en éducation, il faut tenir
compte du fait que sa finalité première est la réussite de l'apprenant et que cette réussite doit toucher
tous les aspects du développement de la personne ( CST, 2006).Elle retient donc la définition
suivante : « l'innovation en éducation est un processus délibéré de transformation des pratiques par
l'introduction d'une nouveauté curriculaire, pédagogique ou organisationnelle qui fait l'objet d'une
diffusion et qui vise une amélioration durable de la réussite éducative des élèves ou étudiants. » ».
Il existe de nombreuses définitions de l'innovation pédagogique, qui ont évolué avec le temps,
même si les recherches en innovation pédagogique sont récentes, le terme lui-même est ancien et est
utilisé depuis le XIIIe siècle.En effet, le terme innovation vient du latin innovare.Il est formé du
préfixe qui signifie « dans » ou représente l'idée de mouvement vers l'intérieur et novare qui signifie
« nouveau » ou « changer ».Cela peut ainsi se traduire par : apporter quelque chose de nouveau à
quelque chose, le changer, le rendre nouveau, le renouveler.Une innovation pédagogique doit :
• Être nouveau par rapport aux pratiques existantes ;

• Apporter un changement, une amélioration ;
• S'interroger sur la pertinence des processus éducatifs en place ;
• Être durable et transférable (il ne doit donc pas être éphémère ou isolé).
Le terme se retrouve ensuite au Moyen Âge, où sa définition évolue légèrement pour signifier «
apporter du nouveau à un objet déjà constitué », ce qui centre son sens autour de l'idée de
renouveau.Au XVIe siècle, sa définition incluait l'idée de surprise, ainsi que de création.Ce sens
est proche de l’idée d’inventivité que le mot recouvre encore aujourd’hui.Son usage s'est
largement répandu au cours du XIXe siècle, puis du XXe siècle, selon Benoît Godin (Godin,
2012) .Elle est ensuite appliquée à de nombreux domaines, dont la pédagogie.
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Toutefois, les premières innovations pédagogiques apparaissent plus tôt.À partir du XVIIe siècle, de
nouvelles approches pédagogiques apparaissent, en rupture avec le fonctionnement de l’ancien
régime.Ces premiers mouvements, qui ne sont pas encore associés à l'idée d'innovation, témoignent
néanmoins de l'existence de changements dans les manières d'enseigner.Ils nous montrent aussi que le
processus d'innovation ne fait jamais table rase du passé : au contraire, c'est un mouvement progressif et
irrégulier qui fait évoluer progressivement l'établissement de formation.(Grandière et Lahalle, 2004).
Cependant, les principales définitions de l'innovation dans l'éducation s'inspirent de la définition de Huberman,
pour laquelle « une innovation est une amélioration mesurable qui est délibérée, durable et peu susceptible de
se produire fréquemment ».Huberman précise que l'innovation est une opération dont l'objectif est d'installer,
d'accepter et d'utiliser un changement donné (Huberman, 1973).Une innovation doit durer, être largement
utilisée et ne pas perdre ses caractéristiques initiales.Nous proposons quelques définitions clés du concept.
Cros (2001) considère que la définition de l'innovation en éducation et formation, à travers son double défi de
comprendre LE processus d'innovation a à l'intérieur du processus éducation et formation, est une activité
intellectuellement risquée.Il mentionne que l'innovation résulte d'une intention et met en œuvre une ou
plusieurs actions visant à changer ou modifier quelque chose (un état, une situation, une pratique, des
méthodes, un fonctionnement), fondée sur un diagnostic d'insuffisance, d'inadéquation ou d'insatisfaction par
rapport aux objectifs à atteindre. obtenus, les résultats et les relations de travail.Elle en propose une définition
du Qui se développe autour de cinq composantes : le nouveau, l'objet, le changement, l'action finalisée et le
processus (Cros, 2001 ; 1997).
Selon Depover et Strebelle, l'innovation est avant tout un processus qui se déroule dans le temps et
qui, par commodité, peut être cartographié en un certain nombre de phases.Qui commence par la
décision d'adoption, nous passons par la phase de mise en œuvre et clôturons par l'installation de la
pratique innovante dans des activités innovantes.Les auteurs ont créé un modèle systémique
d'innovation et d'intégration des TIC dans le cadre éducatif en 1997 (Depover et Strebelle, 1997).En
effet, le modèle a une dimension sociale et anthropologique, il articule deux axes complémentaires :
Le premier axe correspond à l'axe dynamique, il est composé de trois niveaux
Intrants : Ce sont tous les éléments qui vont interagir avec le système, ils déclenchent ou ralentissent
le processus d’innovation (La maîtrise technique des enseignants, le niveau et l’expérience des
apprenants, le climat et l’équipement de l’école, etc. .).
Le processus : il est composé de trois phases d'intégration d'une innovation : adoption : « Décision
de changer quelque chose dans sa pratique par conviction personnelle ou sous
une pression extérieure qui peut s'exercer au démarrage du microsystème (à la demande des
étudiants par exemple) mais aussi à l'initiative des personnels d'encadrement comme la direction ou
l'inspection.(Dépover et Strebelle, 1997) .C'est un désir personnel de l'enseignant, des apprenants ou
du directeur qui formule des pratiques pédagogiques innovantes ;
La mise en œuvre : «Concrétion sur le terrain de la volonté affichée, lors de la phase d'adoption, de s'engager dans
une démarche conduisant à une modification des pratiques éducatives» .(Dépover et Strebelle, 1997) .L'enseignant
met en œuvre de nouvelles pratiques pédagogiques et s'investit dans une démarche à court et moyen terme ;
Routinisation : « le recours à de nouvelles pratiques s'effectue de manière régulière et s'intègre aux

activités scolaires habituelles sans nécessiter un soutien extérieur d'une équipe de recherche ou
pédagogique » .(Dépover et Strebelle, 1997) .L'enseignant s'investit à long terme dans le processus
d'innovation, il intervient seul sans l'aide d'experts pédagogiques ;
Résultats : Ce sont tous les éléments externes de l’école qui peuvent influencer le processus d’innovation.
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Le deuxième axe s'intitule : axe topologique.Nous pouvons trouver les différents sous-systèmes dans
lesquels se déroule le processus d’innovation :
Le microsystème correspond à la classe et à tous les acteurs de la classe (enseignants et apprenants).LE
méso-système correspond au milieu scolaire immédiat et notamment au milieu scolaire
dirigeants (directeurs et conseiller pédagogique principal).
LE macro-système correspond aux responsables administratifs et politiques du système éducatif
(Ministère de l'Éducation Nationale).
Le péri-système correspond aux acteurs extérieurs à l'école (la commune, les associations, les parents,
etc.).
Cependant, le modèle combine le développement de pratiques pédagogiques innovantes et d'outils TIC,
il prend en compte l'accompagnement des acteurs et leur accompagnement dans la démarche au niveau
micro système, méso système et macro système.La réévaluation du modèle proposée en 2007 semble
prendre en compte la dynamique des réseaux d'acteurs autour de ce processus d'innovation, dans une
perspective plutôt socio-constructiviste.Chacun investit différemment selon ses valeurs, ses réticences,
ses propres attentes, mais aussi selon les échanges noués au sein des réseaux auxquels il sera
associé.C’est un lien relationnel enseignant/apprenant et inter-apprenant.Ces innovations développent
les apprentissages interdisciplinaires et permettent la rénovation de ces derniers (Depover et al., 2007).
Hannan, English And Silver (1999) identifient trois niveaux d'innovations éducatives : LES
innovations isolées, les innovations guidées et les innovations dirigées.Mais innover, ce n’est pas
nécessairement inventer quelque chose qui n’existe nulle part ailleurs.L'innovation repose avant tout
sur les étapes et les étapes suivies, qui comptent bien plus... que la nouveauté radicale (Hannan et al.,
1999).
Dans les travaux les plus récents réalisés dans le domaine de la didactique, et en particulier dans le domaine
des sciences de l'éducation, M. Lebrun (2011) affirme que tout dispositif d'innovation pédagogique doit
nécessairement prendre en compte les contenus, les ressources. , les acteurs, leurs objectifs mais aussi les
contextes socio-économiques et académiques (Lebrun et al., 2011).Des méthodes pédagogiques impliquant les
étudiants dans leurs apprentissages font partie des activités pédagogiques organisées dans un dispositif
pédagogique.Ils sont pertinents s'ils peuvent être adaptés au contexte.Pour qu’il y ait innovation dans la
recherche et l’enseignement, il est nécessaire de doter les enseignants-chercheurs des moyens financiers,
techniques et logistiques nécessaires pour réussir leur mission.
Selon Tricot, « l’innovation pédagogique concerne les manières d’enseigner.Un enseignant réalise
une innovation pédagogique lorsqu’il conçoit et met en œuvre une manière nouvelle et unique
d’enseigner » (Tricot, 2017).
Selon ces définitions, l'innovation est un changement qui suit une approche, ou s'organise dans le cadre de ce
processus.En effet, le terme innovation désigne le fait d’introduire quelque chose de nouveau dans un domaine
particulier.Ainsi l’innovation pédagogique doit être perçue comme une nouveauté proposée, un changement,
une création, une transformation voire une invention dans les domaines de la pédagogie et de
l’enseignement.L’innovation ne concerne pas seulement l’accompagnement des apprenants, mais aussi
l’apprentissage.L'innovation concerne toutes les disciplines scolaires et universitaires, constamment amenées à
se renouveler et à s'améliorer.Pour cela, nous considérons que l’innovation est une approche transversale.Elle
interroge les contenus et les représentations puisqu'elle naît le plus souvent d'une volonté de travailler
autrement afin de répondre de manière efficace et pertinente aux besoins et difficultés des apprenants.
Caractéristiques de l’innovation éducative
Selon les différents auteurs cités, l’innovation en éducation se caractérise principalement par les
éléments suivants :
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Nouveauté : La nouveauté en matière d'innovation se distingue de la novation ou de l'invention.Ainsi,

Schon affirme qu’un acte n’est innovant que s’il s’ajoute à la somme des inventions connues (Schon,
1967).Autrement, il ne s’agit que d’un emprunt ou d’une diffusion plus large de l’acte initial.Il faut
donc préciser que l'innovation n'est pas une invention.En effet, si l'invention est une véritable création
et n'existait auparavant nulle part, l'innovation est une nouveauté dans un contexte particulier, une
nouveauté qui est relative au contexte (parfois, c'est une recombinaison de choses anciennes).
Ce qui est nouveau dans l'innovation, ce n'est donc pas l'objet en question, son contenu, mais essentiellement son
introduction dans un environnement donné.Il s'agit en quelque sorte de l'assimilation d'objets transférés,
importés, empruntés ailleurs (Cros et Adamczewski, 1996 ; Cros, 2001 ; Béchard, 2001).L'innovation est une
idée, une pratique, un objet perçu comme nouveau par les membres d'un système (Rogers et Shoemaker, 1971).
Produit : Le produit en innovation est la substance à laquelle est attribuée cette vertu innovante.La
plupart des auteurs considèrent généralement l'innovation comme un produit, une nouvelle
technologie, un dispositif institutionnel, une méthode, un nouveau processus, etc. (CSE, 2006).
Changement et amélioration : Le processus d’innovation se construit en opposition à des pratiques
professionnelles jugées inefficaces et routinières.L’innovation a toujours été considérée comme une
action transgressive d’un individu ou d’un groupe visant à améliorer des situations insatisfaisantes
ou, du moins, à résoudre des problèmes.Cependant, l’innovation est autre chose que la simple
résolution de problèmes ;elle porte en elle les germes de la créativité et de l'originalité (Cros, 2007).
Par des actions volontaires, intentionnelles et délibérées, l’innovation vise à induire un changement
et une amélioration positifs.Elle veut le bien, le meilleur pour l’apprenant.Ce qui implique un
changement de comportement, d'attitudes, d'approches de la pensée.(Béchard, 2001 ; Cros, non
daté).
Cette innovation est de l'ordre de la créativité, de l'inventivité, de l'initiative à travers le renouvellement des
méthodes, de l'organisation ou des contenus (Cros, 2002).Il y a peut-être quelques astuces supplémentaires,
quelques agencements ingénieux dans l'action innovante, mais ce qui la caractérise, c'est le fait de faire
différemment pour améliorer ce qui existe.Cela implique l’introduction de meilleures connaissances, de
meilleures pratiques et d’un meilleur bien-être.Nous sommes ici au niveau de la connaissance
opérationnelle, de l'art utile, de la réponse aux attentes d'efficacité et de rentabilité (Cros et Adamczewski,
1996).
Huberman, quant à lui, parle des motivations créatrices de l'innovation, entendues comme une
volonté délibérée de changer les habitudes, de réduire l'écart entre les objectifs du système et les
pratiques actuelles, de redéfinir les problèmes, de reconnaître de nouveaux problèmes et de créer
des problèmes. de nouvelles méthodes pour les résoudre (Huberman, 1973).
Durabilité et transférabilité : L’innovation doit également être durable, elle ne doit pas être une
action isolée et éphémère.Il doit impliquer une appropriation et une utilisation au-delà de l’individu
qui l’a créé ou mis en œuvre.Bref, l’innovation ne doit pas rester une action localisée.Elle doit
s'affirmer comme un processus durable (CSE, 2006).
Le renouveau pédagogique, progressivement mis en œuvre dans les écoles québécoises depuis 2000, s'inscrit
dans cette volonté de changement durable (Mels, 2005).Une opération de cette envergure nécessite une
certaine maîtrise du changement (CSÉ, 1995).Pour le CSE, ce contrôle repose sur une convention de
finalités, gestion du processus de changement, adaptation à un environnement changeant ;pour cela, il faut «
avoir une maturité suffisante pour diriger son destin et opérer les adaptations qui paraissent nécessaires.« .
L’avènement des technologies de l’information et de la communication (TIC) transgresse en partie le

critère de durabilité.Si la révolution numérique est empreinte de permanence et constitue l'un des vecteurs
majeurs de changement en éducation, les moyens qui en émergent se succèdent à un rythme qui ne permet
que de collecter des données contextuelles (OCDE, 2008).Malgré l'incapacité de la recherche à démontrer
41
Face à l'effet favorable des TIC sur les résultats scolaires, certaines tendances positives se dessinent
: motivation accrue des apprenants, plus grand degré de contrôle de la part des apprenants,
situations d'apprentissage plus réalistes et authentiques, etc. (CSÉ, 2000).
Étapes du processus d'innovation
En termes de processus, l’innovation peut se réaliser en trois phases, selon Brodin (Brodin, sans date) :
• Expérimentation pilote ;
• Adaptations aux réalités du terrain ;
• Institutionnalisation ou généralisation.
En se référant au modèle Alter, ces phases peuvent se traduire comme suit (Alter, 2000) :
• L'innovation est la traduction sociale d'une invention, la première phase au point de départ du
processus ;l'invention peut sortir de la base, venir de l'extérieur ou être imposée par une autorité ;
• La phase d'appropriation se caractérise par une transformation, la construction d'un nouveau sens,
une contextualisation, un transfert de l'invention entre les acteurs ;
• L'institutionnalisation réduit l'incertitude et intègre les pratiques innovantes dans les règles de
l'organisation.
Enfin, l’art de l’innovation consiste à adapter puis à adopter des réalités inventées, découvertes ou
préalablement créées.L'innovateur agit comme un passeur, un traducteur, il adapte et traduit la
nouveauté pure en nouveauté admissible et applicable, et en assure la promotion et la diffusion
(Cros et Adamczewski, 1996).
Exemples d'innovation éducative
Grâce au développement des technologies éducatives numériques, la question de l’innovation pédagogique fait
un retour en force au cours des années 2010.De nombreuses applications ou sites Internet ont été créés, tels que :
Khan Academy est une organisation à but non lucratif fondée en 2008 par Salman Khan 1. Visant à « fournir
un contenu pédagogique de qualité, gratuit, accessible à tous, partout », le site met en ligne un ensemble
gratuit de plus de 8 000 leçons, grâce à des tutoriels vidéo. hébergés sur YouTube, des articles et exercices
couvrant toutes les disciplines et autres compétences personnelles essentielles (carrières, investissements,
retraites, etc.).La pédagogie de la maîtrise occupe une place centrale sur la plateforme et dans les
enseignements proposés sur Khan Academy.Il existe également une application pour accéder à du contenu
gratuit n’importe où.
Moodle est une plateforme d'apprentissage en ligne gratuite (Learning Management System ou LMS)
distribuée sous la licence publique générale GNU écrite en PHP.Développé à partir de principes pédagogiques,
il permet de créer des communautés d’apprentissage autour de contenus et d’activités.Le mot «Moodle» est
l'abréviation de Modular Object-Oriented Dynamic Learning Environment.Outre la création de cours à partir
d'outils destinés aux formateurs, Moodle permet l'organisation des cours sous forme de secteurs (catégories et
sous-catégories, cohortes, etc.), ce qui lui donne la possibilité de mettre en œuvre des dispositifs pédagogiques
complets.A un système de gestion de contenu, Moodle ajoute divers outils d'interaction pédagogiques et
communicatifs
42
créer un environnement d'apprentissage en ligne, avec, via le réseau, des interactions entre éducateurs,
apprenants et ressources pédagogiques 2.
Cependant, de nouvelles méthodes pédagogiques se déploient (enseignement en ligne,
enseignement inversé, autoapprentissage, etc.).Le débat autour de l’éducation numérique a fait rage
jusqu’en mars 2020 et l’éclatement de la pandémie de Covid-19 qui a conduit – en urgence – à la
mise en œuvre de programmes qui consistent à utiliser massivement les technologies numériques
pour pérenniser les processus éducatifs en période de confinement selon l’évolution de chaque pays.
Classe inversée : La classe inversée consiste à fournir aux apprenants, avant le cours, des
documents afin qu'ils puissent travailler seuls sur la théorie et qu'une fois en classe, ils appliquent
les connaissances ainsi acquises à des situations concrètes qui leur conviennent.sont
proposés.L'enseignant n'assure plus la présentation des règles mais, en encadrant les apprenants, il
aura néanmoins l'occasion d'expliquer ces règles et de donner des exemples de leur application
(Lebrun et Lecoq, 2015).Parmi les avantages de cette innovation, nous citons :
• Du côté du professeur :
• Permettre à l'enseignant de remplir avant tout son rôle de guide ;
• Augmenter la disponibilité de l'enseignant pour ses apprenants.
• Du côté des apprenants :
• Permettre aux apprenants de progresser à leur rythme et de développer leur autonomie ;
• Engagez de plus en plus les apprenants dans leur apprentissage et paraissez plus motivés.
Classe inversée : La classe inversée consiste à inverser complètement les rôles entre enseignant et
apprenant.Ainsi, les apprenants construisent le cours, les contrôles de connaissances, prenant ainsi la place de
l'enseignant alors que c'est l'enseignant qui sera noté et contrôlé par les apprenants.Pendant le temps de cours, les
apprenants construisent ensemble des cours en groupe, les partagent, les comparent et l'enseignant joue le rôle de
coach, les oriente, les guide, les challenge.Les apprenants sont notés sur leurs compétences, à s'organiser, à
penser, à construire dans un temps donné, comme au sein d'une entreprise (Cailliez, 2017).Parmi ses avantages,
nous citons :
• Une redoutable efficacité dans l’assimilation des connaissances ;

• Une excellente méthode d’apprentissage et d’auto-apprentissage ;
• Les apprenants engagés deviennent des participants à part entière à leur formation ;
• La classe inversée permet également de sortir de sa zone de confort et de prendre confiance.
Travail collaboratif : Par travail collaboratif, nous entendons, d'une part, la coopération entre les
membres d'une équipe qui interagissent pour un objectif commun mais partagent les tâches, et
d'autre part, la collaboration entre les membres de l'équipe depuis le début. terminer sans division
fixe des tâches pour la production d’un produit fini.Il combine trois modes d'organisation :
• Il invite tous les acteurs du projet à participer à un processus d'amélioration continue de chaque
tâche et de l'ensemble du projet ;
• Il organise le travail en séquences de tâches parallèles (permettant un travail plus asynchrone) ;
• Il fournit aux acteurs de chaque tâche des informations utiles et facilement exploitables sur
d'autres tâches parallèles et sur l'environnement de mise en œuvre.
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Formation à distance : La formation à distance est un système d'enseignement appartenant à la grande catégorie de
l'enseignement ouvert ou à distance (FOAD).FOAD comprend une gamme de pratiques hétérogènes, allant des cours
par correspondance aux MOOC et formations en ligne.Elle est présente « à tous les niveaux de la formation initiale et
continue, depuis l'enseignement primaire et les connaissances de base jusqu'à l'enseignement supérieur, en passant par
divers domaines de la formation professionnelle » (Glikman, 2002) .Parmi les avantages, nous citons :
• Accès à la formation pour tous à tout moment ;

• Un format concis et plus percutant ;
• L’interaction est l’un des nombreux avantages des MOOC, notamment en entreprise ;
• Respecter le rythme de chaque collaborateur ;
• Coût moindre pour l'utilisateur.
Les principaux types de formation à distance sont : Les MOOC (Massive Open Online Course) : il
s'agit d'un cours par chapitres ouvert gratuitement à tout In-
utilisateur d'Internet.Souvent étalé sur plusieurs semaines, agrémenté de travaux de groupe à distance,
de chat en ligne et de quiz, il permet à chacun de se former sur un sujet et de bénéficier de
connaissances sur une thématique.Elle peut parfois donner lieu à une certification (Nguyên et Daïd,
2014).
LE SPOC (Small Private Online Course) : cours en ligne par chapitres, souvent répartis sur
plusieurs séances, sur le même principe que les MOOC.En revanche, l'audience est limitée à un
groupe d'utilisateurs défini à l'avance (une trentaine par exemple).
LE COOC (Corporate Open Online Course) : c'est une formation en ligne utilisée au sein de l'entreprise
pour former les salariés
SOOC (Social Open Online Course) : il s’agit d’une formation en ligne dont l’objectif est
d’augmenter les interactions entre les participants au cours.Pour ce faire, les SOOC s'enrichissent
d'outils collaboratifs tels que : des forums, des outils de création de contenu comme des wikis, des
blogs, etc.
Usages pédagogiques des réseaux sociaux : L'usage des réseaux sociaux peut favoriser l'interactivité
en classe en apportant des ressources complémentaires, issues par exemple de l'actualité.Les
apprenants peuvent ainsi réagir en ligne ou en classe mais aussi poster eux-mêmes des contenus
qu'ils estiment en lien avec le cours enseigné.Parmi les avantages des réseaux sociaux, on cite :
• Développer son capital social (tous les avantages que l'on tire des relations et des interactions avec
les autres) ;
• Pour forger votre propre identité ;
• Développer des compétences créatives portées par la création et le partage d’images ;
• Développer l’esprit critique et l’ouverture d’esprit si le réseau en ligne est suffisamment diversifié
pour entrer en contact avec plusieurs opinions et perspectives différentes.
Classe virtuelle : La classe virtuelle est un dispositif pédagogique permettant de réunir à un moment
donné des apprenants et un ou plusieurs enseignants via un outil. Une classe virtuelle peut prendre
différents formats (séances simples, multiples, mixtes, etc.).Parmi les avantages, nous citons :
• Simplicité de mise en œuvre par des non-techniciens ;

• La possibilité de combiner cette modalité en alternance avec d'autres approches pédagogiques
telles que des rencontres en présentiel, des ateliers pratiques ou des séminaires.
44
Pédagogie de projet : La pédagogie projet est une pratique pédagogique active qui permet de générer des
apprentissages à travers la réalisation d'une production concrète.Il encourage les gens à mettre en pratique
leurs connaissances à travers un travail collectif sur une problématique donnée.Parmi les avantages, nous
citons :
• Stimuler l'intelligence collective;
• Provoquer le décloisonnement des compétences ;
• Mettre en œuvre la fusion des talents et promouvoir les relations d’équipe.
Apprentissage par problèmes : L’apprentissage par problèmes (ou PBL) adopte une approche
sociale constructiviste de l’apprentissage.Il s'agit d'immerger l'apprenant dans la matière à travers
un problème à résoudre en quelques heures (ou un projet à réaliser sur plusieurs jours, voire
plusieurs mois).Cela l’amène à rechercher des informations pour élaborer une solution, sachant
que les concepts ne sont pas enseignés au préalable aux apprenants.Parmi les avantages, nous
citons :
• Les apprenants sont engagés dans la recherche de solutions aux problèmes pratiques de la vie ;
• Les apprenants sont ainsi mieux préparés et plus à même d'affronter les problèmes de leur future
vie professionnelle ;
• Les apprenants ont également une « attitude motivée », à condition qu’ils soient intéressés par ce
qu’ils font et soient capables de poursuivre un apprentissage indépendant ;
• Le travail en petits groupes, le travail individuel de chaque membre puis le partage des
connaissances acquises, la désignation d'un animateur, d'une secrétaire, visent généralement à
acquérir des compétences sur le plan organisationnel.
Recours aux serious games ou Serious Games : Un serious game est une activité qui combine une
intention sérieuse de type pédagogique, informative, communicationnelle, idéologique ou de
formation, avec des éléments ludiques.En bref, un serious game regroupe tous les jeux de société,
jeux de rôle et jeux vidéo qui ne sont pas un pur divertissement.Le serious game présente les
caractéristiques d'un jeu (retour rapide de réussite, sentiment d'accomplissement, sentiment
d'engagement, réussite d'équipe, implication héroïque et état ou flux psychologique optimal), mais
présenté sous un format numérique et vidéo (Alvarez et al., 2016) .Parmi les avantages, nous
citons :
• Susciter un intérêt accru chez l’apprenant pour une activité d’apprentissage ;
• Favoriser le développement des compétences cognitives et psychomotrices ;
• Permet de varier les stratégies pédagogiques utilisées en privilégiant l'action et l'interaction ;
• Permettre l’ajustement automatique du niveau de difficulté (augmentation ou réduction) des
problèmes selon les besoins de l’apprenant ;
• Rapproche un passe-temps d'un grand nombre d'apprenants, favorise des attitudes positives et rend
l'apprentissage amusant.
Différents types de pratiques innovantes selon les rôles des acteurs
• Quand on parle d'innovation en éducation, on parle en fait d'un enseignant, d'un professionnel, d'un
administrateur, voire d'une école entière, d'un établissement, d'une institution, qui met en pratique un
concept, une attitude ou un instrument qui est quantitativement et qualitativement différent de
45
ceux qui étaient utilisés auparavant.Le nouveau produit est rendu disponible et distribué dans
le système tout en étant intégré à d'autres pratiques (Huberman, 1973).Dans le cadre du Réseau
d'information sur la réussite éducative (RIRE 3), nous nous intéressons aux pratiques
innovantes destinées aux enseignants, professionnels et administrateurs d'un établissement
• scolaire. innovantes pour les enseignants : Nous parlons ici des pratiques pédagogiques (ou
Pratiques
pratiques pédagogiques), que Legendre définit comme l'ensemble des activités de l'enseignant
orientées par ses propres connaissances et compétences, ainsi que par les objectifs et standards de
son enseignement.profession et mis en œuvre dans un environnement éducatif particulier
(Legendre, 2005).On parle aussi de pratiques pédagogiques, qui concernent l'un ou l'autre ou
l'ensemble des relations au sein d'une situation éducative.Kazadi précise que ces pratiques
concernent l'art de diriger ou de faire cours, qui relève de l'organisation et du sens du travail, ou
encore du domaine de la gestion de classe.Quant aux pratiques pédagogiques innovantes, elles
concernent l'art ou la manière d'enseigner les concepts propres à chaque discipline (Kazadi, 2006).
• Pratiques innovantes pour les professionnels : Nous nous intéressons ici aux pratiques
innovantes dans les écoles pour les professionnels de l'éducation (conseillers pédagogiques,
psychoéducateurs et éducateurs spécialisés, psychologues scolaires, orthopédagogues,
conseillers d'orientation, travailleurs sociaux).Ces pratiques prennent des formes très diverses
selon les métiers : démarches d’intervention, nouvelles méthodes, programmes innovants, etc.
• Pratiques innovantes pour les administrateurs : Ces pratiques sont définies comme l'ensemble des façons
de faire associées à la mise en œuvre de politiques, de règles et de procédures (Legendre, 2005).Ils
touchent plusieurs sphères de l'activité de gestion d'un établissement.Ces innovations peuvent concerner
l'évolution du matériel scolaire (salle de classe, multimédia, nouveaux livres, etc.) ;changements
conceptuels liés aux programmes et aux méthodes d'enseignement;changements dans les relations
interpersonnelles, dans les rôles et les relations réciproques des différents acteurs de l'environnement.
De la pratique innovante à la pratique exemplaire
Nous utilisons l'expression exemplary Practice comme équivalente à l'expression anglaise Best Practice, qui
désigne une pratique professionnelle efficace et généralisable fondée sur des résultats de recherche.Cette
pratique peut présenter les caractéristiques d’une pratique innovante.Le CSÉ établit un lien étroit entre
l'innovation pédagogique et l'interface entre la recherche pédagogique et les pratiques pédagogiques (CSÉ,
2006).
Pour qu’une pratique innovante devienne une pratique exemplaire, elle doit être liée à la recherche
et faire l’objet d’une évaluation tant au niveau de son processus que de ses effets.Deux situations
peuvent être à l’origine d’une pratique innovante et exemplaire :
• De la pratique à la recherche : L’innovation pédagogique peut naître de la pratique.C'est

particulièrement le cas lorsqu'un enseignant rompt avec les méthodes pédagogiques traditionnelles,
expérimente de nouvelles façons d'enseigner et en fait bénéficier d'autres enseignants (CSÉ,
2006).Pour que cette nouvelle pratique devienne une pratique exemplaire, il faut y associer la
démarche de recherche et d’évaluation.Le praticien innovant s'associe à un chercheur pour
accompagner cette nouvelle pratique par la théorisation, la vérification de ses effets et des conditions
de généralisation.
• De la recherche à la pratique : L’innovation peut également émerger des résultats de la recherche.C’est ce qui
arrive lorsque les enseignants s’inspirent des résultats de la recherche pour modifier leurs pratiques.C'est le
cas classique du transfert de connaissances.Le praticien innovant s’associe à un chercheur pour affiner
46
cette pratique innovante.Ainsi, rapprocher les mondes de la recherche et des pratiques

éducatives peut également favoriser l’émergence de meilleures méthodes et, en même temps,
stimuler l’innovation dans l’éducation.
En conclusion, la capacité d'innover présuppose sans doute la maîtrise des situations acquises, avec
ce que cela implique en termes de savoirs savants et de savoirs expérientiels, mais elle présuppose
également un état d'esprit créatif et imaginatif.Se former dans cet état d'esprit requiert avant tout un
sens de l'initiative, par une réflexion sur la pratique, éclairée à la fois par l'expérience d'autres
professionnels et par la référence aux théories disponibles (Cros, 2002 ; CSÉ, 2006).
Les enjeux clés de l'innovation
La question des enjeux multiples de l'innovation pédagogique est au cœur des métiers entre praticiens et
chercheurs depuis des années (Huberman, 1991 ; F. Cros, 2002 ; Bédard et Béchard, 2009).
Le premier enjeu concerne les conditions qui favorisent ou non l'innovation dans nos établissements.Les
personnes qui s'engagent dans une démarche d'innovation pédagogique doivent s'interroger aussi bien sur
LES conditions de travail dans LES établissements que sur l'impact du changement sur LES enseignants
eux-mêmes Et sur LES apprenants.On les appelle producteurs d'idées nouvelles et utiles scientifiquement
et professionnellement.Le travail permet de penser les savoirs culturels et interculturels à l’université, lieu
de formation et d’interaction, selon une conceptualisation qu’il s’accorde à penser en termes
d’amélioration des apprentissages (Ait Dahmane, 2009 ; 2011).L'innovation est dite « pédagogique parce
qu'elle vise à améliorer substantiellement l'apprentissage des élèves en situation d'interaction et
d'interactivité » (Béchard et Pelletier, 2001).Difficile cependant d’innover sans tenir compte des
représentations des enseignants et des apprenants.
LE deuxième enjeu concerne la création, pouvoir introduire la nouveauté dans un contexte en mouvement,
de prise d'initiatives Et d'élaborer des projets d'innovation en lien avec LES orientations ministérielles prises
pour la formation des apprenants.Tous les acteurs sont conscients que LE niveau de nos apprenants n'est
plus LE même, nous avons affaire à une autre génération.Il y a un changement dans la façon dont les
apprenants traitent et diffusent l'information, mais ce changement impose également aux formateurs de
trouver de nouveaux moyens pour dispenser et faire le suivi de leurs cours.L'innovation doit donc tenir
compte d'un ensemble de paramètres qui concernent le niveau entre les apprenants, l'hétérogénéité au sein
du groupe d'apprenants, la motivation qui peut évoluer dans le temps et l'évolution des exigences du monde
du travail.
Le troisième enjeu est celui de l'accompagnement qui peut prendre des formes très variées : tutorat, coaching, réseaux
d'entraide, conseils, médiation pédagogique... L'accompagnement peut aider à construire un plan de formation, à bien
utiliser les ressources humaines et financières, qu'il faut faire. l'enseignant d'une posture allant de l'enseignant à celles
de médiateur, facilitateur d'apprentissage et expert scientifique dans sa relation avec les apprenants.
Finalement, nous pouvons conclure que l’innovation éducative nécessite donc une coordination, une
coopération et une collaboration de toutes les parties prenantes (pédagogiques, politiques, administratives,
techniques, etc.).Trois principes guident Ce travail accompagnant : une réflexion sereine sur LA pratique
enseignante, la définition des objectifs à atteindre et la cohérence dans les innovations à créer.Pour former
et accompagner les enseignants, il convient d'échanger avec des spécialistes en pédagogie, d'engager
toutes les parties prenantes (enseignants, apprenants, techniciens, acteurs pédagogiques...) dans une
dynamique forte de transformation pédagogique, d'y prendre en compte la motivation. , LES différents
profils d'apprentissage, LES méthodes, LES modalités d'évaluation et de s'inspirer des expériences
pédagogiques d'autres pays pour actualiser les pratiques et établir un lien avec le monde
professionnel.Pour saisir la nature des motivations, il faut qu'il par ailleurs
47
prendre en considération les conseils d'ordre pédagogique des enseignants qui, à NOTRE avis, doivent
s'habituer à leurs apprenants, être autonomes, s'engager, être responsables de leur réussite ou de leur
échec.Il convient de mettre l'accent sur la formation socialisante car le but est de former un citoyen ou un
acteur social, de prendre en compte les nouvelles modalités d'appropriation puis d'actualisation des savoirs
car les savoirs se construisent socialement avec souvent un professionnel objectif.Avec la crise sanitaire
du COVID 19, la mise en place de l'enseignement à distance s'est appuyée sur LES technologies
numériques.Cet enseignement peut être très performant car il dispose de plateformes en ligne qui
permettent d'accéder aux cours, d'apprendre à son rythme.Il est important de proposer une formation dite
numérique sur des aspects pédagogiques pertinents afin de permettre à l'enseignant de disposer des outils
qui lui permettront de mobiliser LES apprenants pour animer des conférences et des forums de discussion
en ligne.
Les limites de l’innovation pédagogique
Après avoir présenté les bénéfices de l’innovation, il convient d’évoquer certaines limites.
L'innovation coûte souvent très cher : L'innovation pédagogique ayant un « effet établissement » indéniable
(car elle apporte de la notoriété), la tentation peut être d'investir dans du matériel sans se soucier de son
adaptabilité au projet de l'établissement, ni de son entretien, de son son entretien voire son
renouvellement.Ainsi, l’investissement dans les équipements numériques ne doit pas faire oublier la vétusté et
le coût de certains outils, ainsi que le coût de la formation qu’il faut mettre en place pour les équipes
pédagogiques ;
L’innovation peut constituer un frein pour certains apprenants : l’innovation pédagogique ne doit
pas occulter la charge cognitive liée à la nouveauté pour l’apprenant.Pour certains, aborder la tâche
d’une nouvelle manière pourrait compliquer le processus d’apprentissage ;
L'innovation peut être un obstacle pour certains éducateurs : l'innovation pédagogique naît d'une
personne et de sa créativité.Oser innover en éducation est un pari et comme tout pari, il comporte
des risques qu’il faut surmonter.La détermination, l'investissement personnel, l'énergie et le temps
que l'innovation nécessitera d'investir peuvent être des limites à sa mise en œuvre.Le regard de
vos pairs peut aussi être un frein.De plus, l’innovation pédagogique utilisant le numérique peut
faire peur : l’éducateur craint alors d’être remplacé par la machine.
Innover à tout prix : Innover, c'est proposer quelque chose de nouveau, mais ce n'est pas
nécessairement créer.En ce sens, il devient nécessaire pour celui qui veut innover de s’interroger
sur l’utilité et la valeur ajoutée de son projet.Innover pour le plaisir d’innover peut ne pas être
d’une grande utilité si les utilisateurs n’en ont ni l’intérêt ni le besoin.S’il est opportun de laisser
s’exprimer l’ingéniosité et l’inventivité, il faut néanmoins se mettre d’accord sur ce qui
fonctionne bien, sans chercher à renouveler constamment les méthodologies ou les processus.
Conclusion
Pour faire face aux menaces et aux défis les plus divers, un travail est nécessaire, notamment dans le domaine
de la pédagogie, afin de trouver des solutions et d'élargir les perspectives de formation des apprenants.Nous
insistons sur la valorisation des enseignants et sur la nécessité de leur donner LES moyens et
l'accompagnement : La formation initiale et continue, de manière complémentaire, a construit LES fondations
du développement professionnel : là d'abord en outillant LES futurs enseignants du LES COMPÉTENCES de
base requises ont leur professionnalisme, à travers également une première confrontation critique avec LA
pratique de cours et une période d'entraînement sur le terrain dans des situations, pour ainsi dire « protégé »,
prévoyant un encadrement et un accompagnement ;là
48
deuxième visant à mettre en pratique, au niveau de l'enseignant, le « apprendre à apprendre » tout au long
de la vie Ainsi qu'on met à jour les connaissances relatives aux divers domaines impliqués dans
l'enseignement (discipline, psychologie, pédagogie...) Et des méthodes pédagogiques ».(M. Cavalli, 2005)
En conclusion, nous pouvons dire qu'il est important de développer les connaissances dans le domaine
des innovations pédagogiques afin de construire des alternatives à l'enseignement traditionnel qui
fonctionne de plus en plus difficilement.Nous devons toujours faire de la recherche et développer des
outils, notamment techno-pédagogiques, pour innover dans L'apprentissage des apprenants, notamment
après cette crise du COVID19.Mais il est urgent de développer les ressources humaines, leur fournir des
ressources de formation, encourager les projets innovants, redynamiser l'intérêt qui fait défaut à nos
institutions à prendre en compte LES enjeux sociétaux et apprendre à mener des politiques a privilégier
LES intérêts des acteurs et à lutter contre L'échec dans nos systèmes éducatifs est MOYEN et à long
terme.
L'activation, la responsabilisation et l'engagement des apprenants sont certainement des facteurs de
réussite à explorer.Pour conclure, il convient de revenir aux propos de Paul Grand maison 4, très
cités par LES chercheurs canadiens, qui reprennent sa définition des principes de l'innovation
pédagogique : « l'audace dans la vision, la sagesse dans la décision, la détermination dans action,
rigueur dans l'évaluation;l’académisme en diffusion » et la citation « Connaître et penser, ce n’est
pas arriver à une vérité absolument certaine, c’est dialoguer avec l’incertitude.» (Morin et Viveret,
2010) .
Notons enfin que l'innovation pédagogique n'est pas une fin en soi, qu'il est important d'innover en formation
mais que cela passe avant tout par des questions qu'il va falloir se poser et surtout trouver les bonnes
solutions.des réponses adaptées en fonction du contexte et de la situation traitée pour notre conception
pédagogique qui sera traitée dans la deuxième partie de ce chapitre.En effet, l'innovation pédagogique
5également appelée pédagogie innovante ne résulte pas exclusivement de l'évolution des dispositifs
pédagogiques (Serious games ou encore mobile learning).Il fait également référence aux « nouvelles »
méthodes et façons de travailler qui placent souvent l’apprenant au centre de l’apprentissage.Il facilite
l’ancrage mémoriel et la rétention des informations.
CONCEPTION PÉDAGOGIQUE
Introduction
En termes simples, la conception pédagogique est un processus quelque peu systématique, planifié et structuré.Grâce
à lui, un enseignant planifie des unités d'apprentissage (thèmes/thèmes), établit des approches, détermine des tâches
et des activités.Enfin, il définit une variété de supports pédagogiques adaptés aux besoins des apprenants.Cela
garantit la qualité de l’apprentissage et génère une feuille de route que l’enseignant peut suivre en toute confiance
pour atteindre les objectifs proposés.De plus, il atteindra l'objectif qui l'a amené à générer ce processus
d'enseignement/apprentissage.
Sur le plan académique, les définitions de la conception pédagogique varient considérablement.En général,
il s’agit d’un processus de planification et de préparation de contenu et d’activités dans un délai
précis.Toujours, bien sûr, en tenant compte de l'environnement dans lequel se déroulera le processus
éducatif.Ainsi que les méthodes d'enseignement/apprentissage les plus adaptées.Parallèlement, il examine
les caractéristiques de ceux qui participeront à ce processus d'apprentissage et l'évaluation de leurs besoins.
49
Définition du concept
Selon Merrill, « la conception pédagogique est une tentative délibérée de structurer un environnement
d’apprentissage de manière à ce que les apprenants acquièrent des connaissances ou des compétences
spécifiques » (Merrill, 2002).Cependant, la conception pédagogique constitue un guide pour l’enseignant.En
utilisant une bonne conception pédagogique, tout enseignant peut revenir au chemin initialement indiqué ou
simplement réorienter la leçon s’il le juge nécessaire.Dans tous les cas, une conception pédagogique permet
avant tout de planifier l'activité d'enseignement en classe, de choisir le matériel pédagogique, de le concevoir
et de l'adapter.Il aide également à équilibrer les charges de contenu et à fournir tout le nécessaire pour un
processus d'apprentissage fluide.
la conception, incluant toutes les modalités de formation (modules d'e-learning à distance,
présentiel, cours en ligne, en classe virtuelle...) est une étape cruciale qu'il est obligatoire de
passer lors de l'élaboration de formations.Cela contribue à accroître l’efficacité de la digitalisation
de la formation.Or, en tant que concepteur, il est risqué de produire du contenu, sous quelque
forme que ce soit, à destination des apprenants, sans tenir compte de leur niveau, des
objectifs/compétences à atteindre et de l'efficacité du contenu, sans compromettre l'efficacité de
leurconception
La apprentissage.
pédagogique vise à déterminer les objectifs, les ressources et les modalités d'un programme de
formation, en tenant compte des besoins, du niveau des apprenants, des méthodes d'apprentissage et des outils à
mettre en place.Pour le concepteur, cela signifie analyser les compétences métiers à acquérir, définir les objectifs
pédagogiques et choisir les approches pédagogiques adaptées aux contenus, qu'il s'agisse de e-learning, de cours en
ligne à distance, en présentiel ou d'autres méthodes d'apprentissage.Dans ce contexte, la conception pédagogique
commence par :
• Analyse des besoins : pourquoi une montée en compétences est-elle nécessaire pour tel ou tel poste ?
• Ensuite, les objectifs d'apprentissage doivent être clairement définis : que doit être capable de faire
l'apprenant à la fin du module ou de sa formation ?
• Enfin, les méthodes et approches pédagogiques sont choisies pour atteindre de manière
optimale ces objectifs : e-learning pour des contenus plus théoriques, une classe virtuelle pour
soutenir, une classe présentielle pour la pratique, par exemple.
Le matériel pédagogique doit être conçu pour faciliter la compréhension et l’engagement des apprenants,
sans se concentrer uniquement sur l’aspect esthétique pour que l’expérience soit encore meilleure.Comme
nous le disons toujours chez Flowbow : la substance avant la forme.Un beau design est toujours apprécié,
mais l’efficacité pédagogique doit rester la priorité.Enfin, la mise en œuvre passe par la production et
l'animation du module, en tenant compte des besoins et des attentes des apprenants.L’objectif est de
concevoir un apprentissage cohérent et efficace pour tous les participants à la formation.
Lorsque nous envisageons de développer un cours en présentiel, la conception pédagogique est nécessaire.Mais
encore plus lorsqu’il s’agit d’un cours en ligne par exemple.En effet, concevoir et développer des actions de
formation de qualité constitue l’objectif ultime de toute conception pédagogique.Il est donc essentiel de créer un
cours en ligne.Parmi les questions stratégiques auxquelles il faut répondre et qui peuvent nous guider à tout
moment :
• A qui s'adresse le cours ?

• Quel est l'objectif du cours ?
• À quelle profondeur devons-nous donner ?
• Quels sont les sujets de base que nous devrions aborder et dans quel ordre ?
• Sur quel type de soutien pouvons-nous compter ?
50
• Comment devrions-nous évaluer la performance des apprenants ?
Les réponses à ces questions constituent la base d’une bonne conception pédagogique.Chacun d'eux nous
donnera tous les détails qui, bien organisés, nous donneront cette carte d'orientation pour tout le reste.La
conception pédagogique nous aide à planifier le plus petit élément et à organiser le processus
d'enseignement/apprentissage pour le rendre efficace.Pour ce qui suit, nous nous concentrerons sur la
conception pédagogique dans l'approche cognitive notamment dans le domaine des technologies éducatives en
essayant d'aborder trois points essentiels qui concernent les paradigmes dans le domaine des technologies
éducatives et les relations entre les méthodes d'ingénierie pédagogique de l'approche cognitive. à la conception
pédagogique puis aux principes de conception pédagogique développés dans l'approche cognitive de
l'enseignement-apprentissage dont l'objectif principal d'une stratégie, d'une méthode, d'une technique ou d'un
modèle pédagogique est de favoriser l'apprentissage de la personne (ou des personnes) à qui il est abordé.
Les paradigmes de l'approche cognitive de la conception

pédagogique dans le domaine de la technologie éducative
Dans le domaine des technologies éducatives, développé principalement dans le contexte

anglophone et nord-américain, l'approche cognitive de la conception pédagogique s'est
développée selon deux paradigmes principaux : La théorie de l'enseignement (Merrill, 2013 ;
Richey et al., 2011 ; Reigeluth et Carr -Chellman, 2009 ; Clark, 2008 ; Merrill et al., 2007) et les
sciences de l'apprentissage (Willis, 2011 ; Bransford et al., 2009 ; Sawyer, 2009 ; Tobias et Duffy,
2009).
En Amérique du Nord, un autre paradigme important, n’appartenant pas à la technologie éducative, favorise
l’étude de l’enseignement et de l’apprentissage en contexte scolaire.Ce paradigme est celui de la recherche
sur l'enseignement (Marzano, 2011 ; Brophy, 2010 ; Gage, 2009 ; Hattie, 2009).Il contribue également de
manière significative au développement des connaissances scientifiques sur les stratégies éducatives.
Ces trois paradigmes partagent une vision cognitive de l’apprentissage fondée sur les connaissances
développées par les sciences cognitives, principalement en psychologie cognitive et en psychologie éducative
(Roediger III, 2013 ; Dunlosky et al., 2013 ; Willingham, 2010 ; Graesser, 2009 ; Alexander et Winne). ,
2006).
Les relations entre les méthodes d’ingénierie pédagogique et l’approche

cognitive de la conception pédagogique
La théorie de l’enseignement et les sciences de l’apprentissage sont les deux paradigmes de l’approche cognitive de
la conception pédagogique axée sur le développement des connaissances sur les stratégies, méthodes et
environnements pédagogiques.Tous deux utilisent des connaissances scientifiques de type descriptif (qui décrivent et
expliquent « comment les choses se passent », en l'occurrence « en quoi consiste l'apprentissage »), pour développer
des connaissances de type prescriptif (c'est-à-dire des connaissances pour l'action, qui sont orientées vers un but, dans
ce cas-ci « favoriser l’apprentissage »).
La construction de connaissances « orientées vers un but » caractérise toutes les sciences de type «
design », c'est-à-dire les sciences du design ou les « sciences de l'artificiel », selon l'expression
forgée par Herbert Simon (1969).
Les paradigmes de la théorie de l'enseignement et des sciences de l'apprentissage constituent des cadres
théoriques qui sont donc de type « design », puisqu'ils sont consacrés à la conception d'artefacts particuliers, à
savoir des méthodes, des stratégies ou des environnements éducatifs.Ces deux paradigmes « héritent » en
quelque sorte de leur caractère « design » de leur champ disciplinaire de référence qu'est la technologie
éducative.
51
Concernant le paradigme de la théorie pédagogique, on note qu'il appartient à la fois aux théories de type
« design » et au domaine de la Conception des systèmes éducatifs ou théories de la conception
pédagogique qui est également de type « design ».« .Cette double qualification en termes de « design » est
à l’origine d’un casse-tête terminologique concernant l’usage, en anglais, des appellations Instructional
Design et Instructional Theory.Les chercheurs en technologies éducatives ont proposé diverses solutions
pour résoudre ce problème.Deux solutions principales peuvent être distinguées dans les écrits
contemporains.
La première approche est celle qui propose d'utiliser le terme de théorie pédagogique pour décrire la phase de
« conception » des méthodes de conception pédagogique (Conception des systèmes éducatifs).Cette approche
caractérise notamment un grand projet éditorial en technologie éducative mené par Charles Reigeluth depuis
1983 et visant à constituer une base de connaissances collective « dédiée à accroître nos connaissances sur la
manière d'améliorer l'enseignement » (Reigeluth, 1983).Dans ce contexte, Reigeluth propose de distinguer :
• Théories portant sur l’ensemble du processus systémique et systématique de conception des

systèmes d’enseignement-apprentissage (de l’analyse des besoins à la mise en œuvre du
système) et regroupées sous l’étiquette commune de théories de la conception
pédagogique.Ces théories correspondent à ce que l'on appelle en français « ingénierie
pédagogique » ou « ingénierie de formation ».Un exemple prototypique de théories de ce type
• est la méthode
Théories ADDIE.
qui offrent « des conseils explicites sur la façon de mieux aider les gens à apprendre et à
se développer » (Reigeluth, 1999) et regroupées sous l’étiquette de théories de conception
pédagogique (avec un trait d’union).Ces dernières sont des théories pédagogiques de type design,
autrement dit des théories prescriptives orientées sur la manière d’enseigner (Basque et al., 2010).
Cette précision ne semble pas suffisante, car en 2009, Reigeluth revient sur cette question, proposant cette fois de
distinguer différentes « théories de conception pédagogique » selon les différentes phases de conception de
systèmes ou d'environnements d'apprentissage.Ainsi, la « théorie de la conception pédagogique » devient la «
théorie de la conception des événements pédagogiques » et se distingue de la « théorie de la conception de
l’analyse pédagogique » et de la « théorie de la conception de la planification pédagogique ».Son idée est que
chaque phase du processus de conception pédagogique peut générer et avoir sa propre théorie.Et comme toutes
ces théories sont du type « conception », il est possible d’omettre le mot « conception » et de parler ainsi de «
théorie de l’analyse pédagogique », de « théorie de la planification pédagogique », etc. Dans cette perspective, «
la conception pédagogique-événementielle » théorie » devient simplement « théorie des événements
pédagogiques ».Reigeluth souligne que « la théorie des événements pédagogiques est la seule à offrir des
indications sur la nature de l’enseignement lui-même.Les cinq autres offrent tous des conseils sur ce que l’on
appelle communément le processus de conception (ou de développement) de systèmes pédagogiques (ISD).»
(Reigeluth, 2009).
La deuxième approche propose plutôt de distinguer les méthodes et modèles de conception de systèmes
pédagogiques (ISD) des méthodes et modèles de conception pédagogique (ID).Cette distinction met en
évidence que les deux types de méthodes et de modèles diffèrent par l'étendue des processus de
conception impliqués.Les modèles et méthodes ISD ont un objectif plus large, couvrant tous les processus
de développement d’un système d’apprentissage.Ces méthodes comprennent généralement les phases :
analyse, conception, production, mise en œuvre et diffusion, évaluation sommative et les processus
transversaux : gestion de projet et évaluation formative.En revanche, les modèles et méthodes ID sont
généralement plus restreints, car ils se concentrent sur les deux premières phases des méthodes ISD :
l'analyse de ce qui doit être appris et la conversion des résultats de cette analyse dans la conception
d'activités pédagogiques - apprentissage : « Déterminer ce qu'il faut enseigner.Déterminez comment
enseigner » (Merrill, 2001).La portée des processus de conception couverts par ces modèles et méthodes
étant moindre, ils devraient être appliqués conjointement avec les modèles ISD, « afin de bénéficier d'un
soutien pour les activités ».
52
non traitées dans le modèle, comme l'évaluation et l'analyse des besoins, la production de matériel
pédagogique, la mise en œuvre et la prestation, ainsi que l'évaluation sommative (Van Merriënboer,
1997).En revanche, ils proposent une conceptualisation plus riche et plus précise des principes
d’enseignement et d’apprentissage (Seel & Djikstra, 1997 ; Tennyson, 2010).
Les principes de conception pédagogique développés dans

l’approche cognitive de l’enseignement-apprentissage
Plusieurs principes de conception pédagogique ont été développés dans le cadre du paradigme de la théorie
pédagogique et, plus précisément, dans le cadre de recherches regroupées sous le terme d'apprentissage basé
sur des conditions ou Conditions d'apprentissage (COL).Comme le soulignent Richey et ses collègues en
2011 : « La théorie basée sur les conditions est fondamentalement une orientation cognitive particulièrement
pertinente pour la sélection et la conception de stratégies pédagogiques » (Richey et al., 2011).
Les chercheurs au sein de ce paradigme de recherche partagent une hypothèse générale qui peut
s'exprimer ainsi : les activités d'enseignement-apprentissage doivent être conçues pour favoriser les
conditions d'apprentissage, telles que décrites par les théories de l'apprentissage cognitif.
Cette hypothèse générale se traduit en principes généraux qui ont été développés pour guider les
concepteurs dans leur travail de conception.Ces principes font partie des connaissances conceptuelles
sur la conception pédagogique développées dans l’approche cognitive.Plus précisément, il s'agit de :
« Connaissance des principes et généralisations utilisés pour étudier des phénomènes ou pour résoudre des problèmes
dans un domaine de la connaissance.Ces connaissances sont particulièrement utiles pour traiter les différents cas
pouvant se présenter dans un domaine donné.Les experts utilisent ces connaissances pour identifier les configurations
typiques de phénomènes (« modèles ») qui guident le choix de l’action qui sera entreprise » (Anderson et al., 2001).
Diverses « pédagogies de l’apprentissage » (méthodes, stratégies, modèles, etc.) ont renoué, pour la
plupart, avec les idées des précurseurs de Dewey, Piaget, Vygotsky (Lieury et De La Haye, 2009),
Claparède, Mialaret.... Dans le contexte scolaire, ces « pédagogies » :
« … en utilisant les apports des théories cognitivistes, (ils) ont procédé à une inversion du processus
éducatif, en se décentrant du processus d'enseignement et en favorisant les processus d'apprentissage.Ils
ont ainsi inversé les relations maître-élèves, maître-apprenant et ont produit une véritable prise en
compte de l’élève en redonnant une place dominante dans le triangle pédagogique à la relation
apprenant/savoir et au rôle médiateur de l’enseignant » (Altet , 1997/2006).En ce sens, nous verrons
l’évolution de l’approche selon le contexte francophone et le contexte anglophone.En effet:
• Dans le contexte francophone, l’approche cognitive est développée principalement par des chercheurs
intéressés par la didactique.Ils s’accordent sur le fait que « la fonction de l’enseignant n’est pas
d’enseigner, mais de faire en sorte que les élèves apprennent » et que, par conséquent, « comprendre
comment l’élève apprend est le fondement de l’activité d’enseignement » (Develay, 1992).Tous les
chercheurs francophones en sciences de l’éducation n’adhèrent pas à cette conceptualisation.Certains
accordent moins d’attention à l’apprentissage et préfèrent se concentrer sur l’activité des enseignants.Ces
mots de Van der Maren (1996) illustrent ce point de vue : « L'apprentissage et le problème de la mémoire
concernent avant tout uniquement les apprenants.Ce sont eux qui devront apprendre.L'apprentissage n'est
pas la tâche principale de l'enseignant.Sa mission est d'enseigner pour que les apprenants apprennent.Son
problème est avant tout un problème de communication, de gestion et de manipulation des éléments du
milieu éducatif.Pour que l'élève apprenne, il doit d'abord faire passer le message, légitimer
53
et valoriser son contenu, organiser des activités obligeant les apprenants à utiliser ce qu'il souhaite
leur présenter, et ce dans un temps limité, avec un nombre d'apprenants suffisamment élevé, etc. »
• Dans le contexte anglo-saxon, l’idée selon laquelle l’activité pédagogique des designers, enseignants ou
formateurs ne peut être analysée sans faire référence à l’apprentissage est largement partagée.L’action
d’enseigner (enseigner ou instruire) est généralement définie comme «… une facilitation intentionnelle
de l’apprentissage vers des objectifs d’apprentissage identifiés» (Smith et Ragan, 2005).Autrement dit, il
est postulé d'emblée qu'on ne peut décrire la nature de l'enseignement sans préciser la nature de ce qui
est visé par cet enseignement, à savoir l'apprentissage : « L'intention de toute activité pédagogique est
celle de faire apprendre.Mais aussi simple et banale que cette réponse puisse paraître, je suggère une
réponse extrêmement importante.Cela implique l'affirmation selon laquelle le concept d'enseignement
est en fait totalement inintelligible sans une compréhension du concept d'apprentissage et que, par
conséquent, on ne peut caractériser l'enseignement indépendamment de la caractérisation de
l'apprentissage.Tant que nous ne saurons pas ce qu'est l'apprentissage, il nous est impossible de savoir ce
qu'est l'enseignement (....) et que cela a des conséquences pratiques importantes sur la façon dont les
enseignants perçoivent leur travail et donc sur ce qu'ils font en classe ».(Hirst, 1971/2012).
Conclusion
Tout en gardant à l’esprit l’existence de nombreuses différences entre les conceptions de l’enseignement
valorisées des deux côtés de l’Atlantique, on peut identifier une conception commune des « pédagogies
de l’apprentissage » qui s’appliquent dans diverses situations éducatives : « Dans ces pédagogies,
l’enseignant, qui a toujours agi selon les conceptions qu'il se fait de la manière dont les élèves
apprennent, a pris conscience de l'importance du rapport aux savoirs des élèves, de leurs systèmes de
représentation spontanés au départ, de leurs stratégies d'apprentissage cognitives et affectives.Il est ainsi
devenu un professionnel de l'apprentissage, de la gestion des conditions d'apprentissage externes, de la
mise en place de situations d'apprentissage adaptées à un public donné, puis des situations de
transfert.La fonction de l'enseignant n'est plus seulement de transmettre des connaissances, mais de faire
en sorte que les élèves apprennent, de mettre l'apprenant en activité.Il devient intermédiaire entre le
savoir et l'apprenant, en prenant en compte le processus d'apprentissage, il devient médiateur entre
l'apprenant et son savoir, en facilitant le développement du sens de l'apprentissage, en engageant
l'apprenant dans un processus de construction de sens.» (Altet, 1997/2006).
Se préoccuper de l'apprentissage ne signifie pas qu'il faille négliger l'activité cognitive du concepteur ou de
l'enseignant en situation, ni ses multiples déterminants sociaux, culturels ou biologiques dans le contexte.Au
contraire, l'approche cognitive reconnaît la complexité de la situation éducative et considère qu'à toutes les
phases de l'enseignement (planification, diffusion, évaluation), l'enseignant, le formateur ou le concepteur
met en œuvre des processus cognitifs complexes pour résoudre des problèmes pour lesquels il n'existe pas
de solution unique ou unique. solution prédéterminée.Elle doit donc prendre en considération diverses
contraintes tout en élaborant une solution pédagogique optimale du point de vue de l'apprentissage.
Les connaissances sur l’apprentissage développées par les sciences cognitives peuvent aider les parties prenantes
à concevoir des solutions qui favorisent l’apprentissage.Car, même si « il y a aussi loin des connaissances de la
psychologie scientifique à apprendre au quotidien que des indications chorégraphiques au ballet de l’opéra, de la
partition musicale au concerto pour violon, ou du traité d’œnologie au grand vin » , c’est « en intégrant la
science dans leurs pratiques [que] les vignerons ont amélioré le vin » (Bourgeois et Chapelle, 2011).
54
CONCLUSION
En conclusion de ce chapitre, nous constatons que les innovations pédagogiques nécessitent un temps de
conception important.En effet, l’innovation pédagogique peut s’inscrire dans la diversification des modalités
d’apprentissage proposées aux apprenants dans un programme.La planification stratégique suggère de
diversifier les approches pédagogiques et, notamment, de permettre aux apprenants de vivre des expériences
d'apprentissage à distance.A cet effet, on a remarqué ces dernières années que les universités ont accrédité
les formations en proposant un pourcentage de 20% de formation qui doit être à distance.Cela a permis
d’accompagner les enseignants dans l’élaboration de cours entièrement à distance ou hybrides afin de
permettre aux apprenants d’expérimenter une telle modalité d’apprentissage au moins une fois dans leur
formation.De la même manière, on constate dans les universités qu'il y a un soutien des équipes qui adoptent
une approche programmatique de la formation, que ce soit dans des programmes par compétences ou dans
des programmes par objectifs.Une telle approche curriculaire favorise une plus grande cohérence dans
l’apprentissage des apprenants et une meilleure compréhension du rôle de chaque cours dans la formation
globale proposée aux apprenants.Dans d’autres universités, on constate qu’il y a des appels à projets
d’équipes de recherche pour le développement de MOOC qui concernent le programme de premier cycle.A
terme, il est important de développer des connaissances dans le domaine des innovations pédagogiques.On
est encore loin de mesurer l'impact de telle ou telle innovation pédagogique sur l'apprentissage des
apprenants dans un contexte donné.Nous n’en sommes qu’au stade de la description des efforts
entrepreneuriaux.
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NOTES DE FIN
1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Khan_Academy#cite_note-LM2020-2.Consulté le 30 octobre 2023.

2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Moodle
3 https://rire.ctreq.qc.ca/les-pratiques-innovantes-en-education/
4 Paul Grand’Maison, MD, MSc, FCMFC, FACSS, FCRMCC (hon.), CQ.
5 https://www.beedeez.com/fr/blog/quest-ce-que-linnovation-pedagogique
59
60
chapitre 3
Outils de script et conception

d'expériences d'apprentissage en ligne
Soufiane Ouariach
https://orcid.org/0000-0001-5869-9027
Abdelmalek Essaâdi University, Morocco
Mohamed Khaldi
https://orcid.org/0000-0002-1593-1073
Abdelmalek Essaâdi University, Morocco
ABSTRAIT
Ces dernières années, l’e-learning a connu un regain de popularité en tant que méthode
d’enseignement.Les plateformes numériques ont révolutionné l’apprentissage en offrant aux apprenants
une expérience éducative plus flexible et plus accessible.Il est toutefois crucial de reconnaître que le
simple accès aux matériels en ligne ne garantit pas des résultats d’apprentissage efficaces.La conception
d’expériences d’apprentissage en ligne joue un rôle central pour impliquer les apprenants et faciliter un
parcours éducatif stimulant et réussi.Ce chapitre commence par présenter le concept d’apprentissage en
ligne et retracer son évolution historique.Par la suite, il aborde diverses questions critiques entourant les
avantages et les inconvénients de l'apprentissage en ligne, ainsi que les approches pédagogiques utilisées
dans cet environnement.Les auteurs proposent ensuite un modèle basé sur les trois systèmes d'un module
de formation, fournissant un cadre pour une conception e-learning efficace.Enfin, le chapitre se termine en
illustrant des outils de script pour l'apprentissage en ligne, fournissant aux enseignants intéressés par
l'apprentissage en ligne des ressources inestimables pour développer leurs scénarios d'apprentissage en
ligne.
INTRODUCTION
À l’ère du numérique, l’e-learning est devenu une méthode éducative de plus en plus populaire.Cependant, le
simple transfert de méthodes d’enseignement traditionnelles vers une plateforme en ligne ne suffit peut-être pas à
garantir des résultats d’apprentissage efficaces.Les approches pédagogiques jouent un rôle crucial dans la
conception de l’apprentissage en ligne, car elles déterminent la manière dont le contenu pédagogique est dispensé
et reçu.
DOI : 10.4018/979-8-3693-3128-6.ch003
Droits d'auteur © 2024, IGI Global.La copie ou la distribution sous forme imprimée ou électronique sans l'autorisation écrite d'IGI Global est interdite.
Outils de script et conception d'expériences d'apprentissage en ligne
Des cours e-learning efficaces nécessitent une approche pédagogique réfléchie.Une pédagogie en ligne efficace
met l'accent sur l'apprentissage centré sur l'étudiant, ce qui signifie que des activités d'apprentissage actif doivent
être utilisées dans l'apprentissage en ligne.Cette approche donne aux apprenants la liberté d’explorer le contenu à
leur propre rythme (Simamora et al., 2020), et de choisir quels cours suivre et quand les suivre en présentant
l’ensemble du contenu d’apprentissage.Le choix de la stratégie de conception pédagogique dépend des objectifs
d’apprentissage et des ressources disponibles (Julia & Marco, 2021).L’approche du concepteur pédagogique
envers l’apprentissage peut influencer l’apprentissage en ligne.Il est important de se demander si la technologie
est isolée ou non du point de vue pédagogique dans l’apprentissage en ligne.Cela souligne la nécessité
d'examiner si la technologie est simplement un outil utilisé dans l'apprentissage en ligne ou si elle est pleinement
intégrée à l'approche pédagogique.Cette évaluation est cruciale pour comprendre comment la technologie
améliore l’expérience d’apprentissage et soutient des méthodologies d’enseignement efficaces en e-learning.
Les concepteurs pédagogiques disposent de nombreuses approches pédagogiques parmi lesquelles choisir
lorsqu’ils développent des cours d’apprentissage en ligne.Une façon d'incorporer des principes efficaces
consiste à utiliser les principes de psychologie comportementale, cognitive et constructive dans la conception
de l'apprentissage en ligne (Inês, sd).Ces principes peuvent aider à créer des supports de cours attrayants et
efficaces.
En d’autres termes, il est impératif de structurer l’apprentissage en ligne de manière à garantir que les
apprenants non seulement acquièrent des connaissances, mais développent également une compréhension
approfondie du matériel de cours.Parmi les différentes méthodes d’organisation du contenu d’apprentissage en
ligne, l’intégration des systèmes de modules de formation apparaît comme l’une des approches les plus
efficaces.En intégrant des activités et en s'appuyant sur différentes approches pédagogiques, les apprenants
peuvent progresser à leur rythme, garantissant une compréhension globale de toutes les facettes présentées
dans chaque activité.Dans le cadre de l’architecture que nous proposons, les auteurs ont ingénieusement conçu
un modèle d’approche déductive qui s’adapte au contexte unique et aux activités en cours des apprenants.De
plus, pour maximiser le potentiel d’apprentissage, ils introduisent des outils de script qui permettent aux
formateurs de créer des activités d’apprentissage hybrides avec la plus grande efficacité.Notamment, le
diagramme d’activités et le tableau de spécifications s’imposent comme deux outils indispensables pour
concevoir des activités d’apprentissage percutantes.Ces outils facilitent la création d'expériences
d'apprentissage engageantes et efficaces, permettant aux apprenants de s'épanouir dans leurs efforts éducatifs.
Tout au long de ce chapitre, les auteurs explorent le monde de l’apprentissage en ligne, approfondissant son histoire
et son évolution.Ils examinent les approches pédagogiques qui ont façonné le paysage de l’apprentissage en ligne et
discutent de la manière dont les avancées technologiques ont transformé le processus d’apprentissage.Les auteurs
examinent les avantages et les inconvénients de l'apprentissage en ligne, en pesant les avantages et les inconvénients.
Par la suite, les auteurs se sont penchés sur les questions liées aux approches pédagogiques.Grâce
aux systèmes de modules de formation et aux outils de script, ils proposent la conception d'un
modèle d'apprentissage en ligne pour une approche déductive à la fois efficace et efficiente, utilisant
la technologie pour créer un environnement d'apprentissage véritablement immersif.
APPRENTISSAGE EN LIGNE
À l’ère de l’informatique, l’idée de l’apprentissage en ligne est apparue comme une alternative majeure à
l’enseignement traditionnel en classe.Avec les avancées innovantes et l’accessibilité croissante des
plateformes en ligne, l’e-learning est devenu un élément fondamental de la scène éducative, devenant la
nouvelle année de l’apprentissage, poussé par les progrès mécaniques qui ont bouleversé l’enseignement.
L'apprentissage en ligne a été décrit comme une interprétation de la « cinquième ère » de l'enseignement à distance «
destiné à exploiter les qualités du Web et de l'Internet » (Taylor, 2001, p. 2).Utilisé à l'inverse, le web/e-Learning a
61
pour l’essentiel, caractérisé par une diminution de l’espace parmi les instructeurs et les étudiants
utilisant les avancées en ligne (Lee, 2017 ; Moore et al., 2011 ; Ryan et al., 2016).
Les apprenants d'aujourd'hui disposent d'une gamme de contenus éducatifs en ligne pour apprendre de
manière flexible et à leur propre rythme.Des méthodes pédagogiques qui traversent le temps et l’espace
peuvent être trouvées en tirant parti du numérique.Les plateformes constituent une base de travail à partir de
laquelle écrire, lire, utiliser et développer une gamme de logiciels et de sites.Il s’agit d’un environnement de
gestion et/ou d’utilisation de services applicatifs (Ouariach et al., 2023).Ils permettent aux apprenants de
recevoir une formation sans problèmes de localisation ou d’agenda.Cela conduit à un large éventail
d’options et d’accessibilité pour tous ceux qui souhaitent apprendre.Les systèmes éducatifs modernes ont du
mal à inclure tous les apprenants.En effet, de nombreux apprenants exclus des systèmes éducatifs
traditionnels bénéficient du e-learning grâce à la disponibilité des technologies de l’information et de la
communication.Ces technologies permettent aux apprenants de personnaliser leurs expériences
d'apprentissage et même d'accéder à l'éducation dans des domaines où les systèmes éducatifs traditionnels
ne fonctionnent pas (Schleicher, 2018).Le e-learning est révolutionné par les technologies numériques.Cela
permet aux apprenants d'interagir avec les enseignants et les camarades de classe via des plateformes en
ligne telles que des forums de discussion, des outils de collaboration, etc. (Chen, 2021).L'évolution du e-
learning vient de sa capacité à être plus dynamique et interactive.En effet, les apprenants peuvent organiser
leur apprentissage et suivre leur propre rythme en toute autonomie (Srithar & Selvaraj,
2015).L'apprentissage en ligne est une approche pédagogique plus innovante, offrant une alternative
pratique et flexible aux méthodes traditionnelles (Mapuva, 2009).Il peut être utilisé par les entreprises pour
offrir à leurs salariés une formation professionnelle à laquelle ils peuvent accéder lorsqu’ils en ont
besoin.Cela peut également être une solution pour les apprenants à distance, en leur offrant un accès facile à
des ressources pédagogiques de qualité sans avoir à se déplacer.
L'apprentissage en ligne, selon les principaux penseurs du domaine, est une approche moderne de l'éducation qui
utilise les technologies de communication pour offrir une expérience éducative interactive et dynamique aux
apprenants, quelle que soit leur situation géographique (Clark et Mayer, 2016).Que ce soit à travers du matériel
et des conseils d’apprentissage virtuels ou en proposant un apprentissage interactif, asynchrone et à distance
(Olson, 2003), l’utilisation de la technologie en ligne est au cœur de cette approche innovante de l’enseignement.
Dans ce type de formation, l'apprenant suit le cours entièrement à distance.Ils n’interagissent pas
directement avec le formateur en face à face.Cependant, ils peuvent toujours bénéficier d'un tutorat à
distance en utilisant des outils tels que les conférences Web, les forums, le chat, le téléphone et le courrier
électronique.
Les apprenants peuvent également fournir des commentaires sur le cours.Dans le mouvement de
l’analyse de l’apprentissage, des outils numériques sont de plus en plus développés pour recueillir des
informations auprès des apprenants sur leurs perceptions des cours et leurs besoins.Les enseignants
peuvent alors ajuster leurs interventions en fonction des retours obtenus (Poellhuber et al., 2017).
Les formations présentielles enrichies sont une forme d’enseignement présentiel qui intègre des composantes
numériques pour enrichir l’expérience d’apprentissage.Dans ce modèle, les enseignants complètent leurs séances en
présentiel par des phases d'enseignement à distance, soit avant, soit après la formation en présentiel.Cela permet aux
enseignants de proposer aux apprenants des ressources numériques complémentaires à explorer, ainsi que des
exercices pratiques sous forme de quiz, de questionnaires ou de jeux à réaliser sur une plateforme après la séance de
formation.
L'e-learning cultive également l'amélioration de capacités significatives, comme la pensée critique et la
communication virtuelle (Saadé et al., 2012).La capacité à penser de manière critique et à surmonter les
obstacles est précieuse tant pour les apprenants que pour les futurs employés (EHL, 2021).De plus, les
compétences en communication virtuelle sont perfectionnées grâce à des conversations sur le Web, des tâches
groupées et des communications avec les enseignants et les pairs.Ces capacités sont importantes à l’ère
informatisée actuelle et peuvent être appliquées dans différents contextes experts et individuels.En règle
générale, l'apprentissage en ligne offre une expérience adaptable, raisonnable et instructive, adaptée aux
exigences et aux inclinations des apprenants modernes.
62
HISTOIRE DU E-LEARNING
Les fondements authentiques de l'apprentissage en ligne remontent au début de l'ère informatique, dans les années
1960 et 1970, lorsque les principaux tests d'apprentissage assisté par ordinateur (CAL) ont eu lieu.Avec le niveau
élevé des technologies de l’information et de la communication (TIC), de nouveaux types d’apprentissage en ligne
sont apparus, notamment l’apprentissage à distance et l’apprentissage mixte (Moore et Kearsley, 2012 ; Post, 2011).
Au cours des années 1970, les progrès mécaniques ont pris en compte des communications plus complexes entre les
étudiants et les programmes informatiques.Néanmoins, l’apprentissage en ligne était principalement limité aux
ordinateurs centraux ou aux terminaux, ce qui entravait son accessibilité.L'apparition des ordinateurs dans les années
1980 a provoqué un changement considérable dans le paysage de l'apprentissage en ligne, provoquant sa
multiplication à grande échelle.Par la suite, les éducateurs et les organisations ont commencé à concevoir des
programmes informatiques interactifs pour faciliter l’apprentissage à distance.
Au fil du temps, l’innovation a continué à progresser, permettant l’utilisation de la radio, de la télévision, de l’audio
et, plus remarquable encore, du Web, comme vecteurs de diffusion de programmes d’enseignement à distance.Au
cours des années 1990 et 2000, l’e-learning a connu un développement rapide avec l’approche du Web et l’essor des
étapes d’apprentissage basées sur le Web.Les chercheurs ont également proposé des structures hypothétiques pour
diriger la planification et l'exécution de l'apprentissage en ligne (Siemens, 2005 ; Anderson, 2003 ; Downes, 2005).
À ce stade, l’e-learning était devenu un domaine plus complexe, avec l’accessibilité des outils de gestion de
l’apprentissage (LMS).Ces étapes jouent un rôle important dans le travail de préparation, la réalisation de situations
d'apprentissage personnalisées et polyvalentes et la culture d'un examen intelligent du travail (Ouariach et al.,
2023).En outre, les étudiants à distance pourraient s'associer à distance et faire équipe via des réunions de
conversation et des canaux de discussion, en utilisant avec succès les instruments d'effort conjoint du Web (Ally,
2004).
Quoi qu'il en soit, l'e-promotion a également rencontré diverses difficultés, par exemple pour garantir la
qualité, planifier des projets convaincants et attirer des étudiants (Garrisson et Kanuka, 2004).Malgré
ces obstacles, l’e-learning a continué à se développer et à jouer un rôle important de nos jours.
Au cours des dernières années, l'apprentissage en ligne a connu un développement remarquable, porté par l'expansion
du Web et les progrès des technologies de l'information et de la communication.Selon un nouveau rapport d'Allen et
Seaman (2017), plus de 6 millions de personnes rien qu'aux États-Unis se sont inscrites à des cours en ligne.Le
concentré montre également un taux de développement de 5,6% en e-learning au cours de la dernière année.
D’autant plus ces derniers temps que la pandémie de coronavirus a accéléré l’accueil du e-learning
dans les fondations pédagogiques du monde entier, accentuant à la fois les avantages et les
difficultés de ce type d’apprentissage (Hodges et al., 2020).
Un grand nombre de personnes de partout dans le monde utilisent l'apprentissage en ligne pour acquérir de
nouvelles capacités et développer leurs connaissances.Le sort de l’apprentissage en ligne est influencé par
des avancées mécaniques, telles que la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle, laissant place à des
spéculations sur les développements passionnants qui nous attendent dans ce secteur en plein essor.
Au moins, l’apprentissage en ligne aborde une histoire de changement.Cela implique d'utiliser des avancées de pointe pour
élargir l'apprentissage et ouvrir les portes, en prenant particulièrement soin des foules diverses et en explorant avec des
techniques d'enseignement inventives.À mesure que l’innovation continue de progresser, l’e-learning s’adaptera et se
développera sans aucun doute pour répondre aux besoins en constante évolution de la scolarité et de la préparation
professionnelle.
La transformation est le thème sous-jacent du e-learning.Il faut utiliser des technologies de pointe pour à
la fois élargir les perspectives d'apprentissage, s'adapter à différents publics et tester des techniques
pédagogiques inventives.À mesure que la technologie progresse, l’apprentissage en ligne s’adaptera et
progressera certainement aux besoins changeants de la formation éducative et professionnelle.
63
APPROCHES PÉDAGOGIQUES DE L'APPRENTISSAGE EN LIGNE
L’apprentissage en ligne est rapidement devenu une alternative populaire à l’enseignement traditionnel en classe,
en particulier à la suite de la pandémie de COVID-19.Cependant, l’efficacité des approches pédagogiques dans
les environnements d’apprentissage en ligne reste un sujet de débat parmi les éducateurs et les chercheurs.Ce
domaine vise à explorer les différentes approches pédagogiques dans les environnements d'apprentissage en
ligne.
Approche constructiviste de l'apprentissage en ligne
Les approches constructivistes de l'apprentissage en ligne reposent sur la possibilité que l'information puisse être
construite par l'étudiant grâce à une investigation dynamique et à un engagement envers le matériel
d'apprentissage (Alonso et al., 2005).Dans cette approche, les apprenants sont considérés comme des participants
actifs plutôt que comme des destinataires passifs de l'information.L’apprentissage actif est un principe clé de
l’approche constructiviste, qui implique que les apprenants explorent et expérimentent le matériel
d’apprentissage.Cette approche permet aux apprenants de construire leur compréhension du matériel et de
développer leurs compétences en résolution de problèmes (Bada & Olusegun, 2015).
Un autre principe important de l’approche constructiviste du e-learning est l’apprentissage collaboratif
et l’interaction sociale (Ketele & Hugonnier, 2020).Le but de ce principe est de souligner l’importance
pour les étudiants de travailler ensemble pour acquérir des connaissances et développer une
compréhension de la matière.Dans le cadre d'une pédagogie constructiviste, l'e-learning implique
d'établir une relation entre le formateur et l'apprenant, ainsi que d'encourager l'interaction entre les
apprenants (EduTech, sd).Cette interaction sociale aide les apprenants à développer leurs compétences
de communication et de collaboration, essentielles dans de nombreux contextes
professionnels.L'approche constructiviste de l'apprentissage en ligne met également l'accent sur
l'apprentissage personnalisé et l'autoréflexion.
À mesure que les élèves prennent le contrôle de leur apprentissage et se connectent avec leurs compagnons et
leurs éducateurs, ils peuvent développer la manière dont ils peuvent interpréter les capacités et les informations
(Atkinson, 2011 ; Pittaway, 2012).Les acquis et les exercices d'apprentissage doivent être adaptés aux styles
d'apprentissage, et les étudiants doivent être invités à réfléchir à leur manière d'apprendre et à distinguer les
régions de développement.Outre l'apprentissage et l'investigation dynamiques, l'apprentissage coopératif, les
liens sociaux et l'apprentissage personnalisé, l'apprentissage en ligne constructiviste met l'accent sur l'auto-
réflexion et la réflexion.Dans cette méthodologie, les étudiants développent leur propre compréhension, peuvent
interpréter le monde et l'apprentissage se produit dans un climat social intelligent.Grâce à l'utilisation de ces
normes pour l'apprentissage en ligne, les instructeurs peuvent créer des opportunités de croissance viables qui
permettent aux étudiants d'assumer la responsabilité de leur apprentissage et de l'appliquer à leur vie.
L'approche cognitiviste de l'apprentissage en ligne
L’approche cognitiviste de l’apprentissage en ligne repose sur une compréhension de la manière dont les
individus traitent et acquièrent des connaissances.Le cognitivisme reconnaît que les apprenants ont différents
niveaux de capacités cognitives et que, par conséquent, dans un environnement en ligne, tous les apprenants ne
peuvent pas faire les mêmes progrès (eLearning Industry, 2018).À la base, le cognitivisme considère
l'apprentissage comme un processus actif et constructif qui implique l'engagement actif de l'apprenant et la
construction de nouvelles connaissances (GradePower Learning, sd).Les esprits qui traitent la perception,
l'attention, la mémoire et la résolution de problèmes sont essentiels à l'apprentissage (Morales et Gray,
sd).Lorsque les enseignants comprennent les processus cognitifs de l'apprentissage, ils peuvent créer des
expériences d'apprentissage en ligne qui optimisent la capacité de l'apprenant à retenir et à acquérir des
informations.
64
Les principes et théories clés du cognitivisme fournissent un cadre pour comprendre comment les individus
apprennent et traitent l’information.La théorie de l'apprentissage cognitif explique comment les facteurs
internes et externes influencent les processus mentaux d'un individu pour améliorer l'apprentissage (Valamis,
sd).L’un des principes clés du cognitivisme est l’importance des connaissances et des schémas préalables
dans le processus d’apprentissage.Selon cette théorie, les apprenants construisent activement de nouvelles
connaissances en reliant les nouvelles informations à leurs connaissances et expériences existantes.Un autre
principe est l’accent mis sur les compétences de compréhension, d’analyse, de synthèse et de résolution de
problèmes.Ces principes guident la conception de matériels et d'activités d'apprentissage en ligne qui
encouragent l'engagement actif, la réflexion critique et une compréhension approfondie du sujet.
Appliquer le cognitivisme à l’apprentissage en ligne implique de concevoir des stratégies pédagogiques et des
environnements d’apprentissage conformes aux principes et théories cognitivistes.Les plateformes d'apprentissage en
ligne peuvent permettre aux apprenants de s'engager activement dans le contenu grâce à des activités multimédia
interactives, des simulations et des activités de résolution de problèmes (Sattar, 2020).L’utilisation d’échafaudages et
de pratiques guidées peut aider les apprenants à s’appuyer sur leurs connaissances antérieures et à développer
progressivement des compétences cognitives plus complexes.De plus, l'intégration de stratégies telles que la pratique
du découpage, de la répétition et de la récupération peut améliorer la rétention et la récupération de la mémoire
(Greitzer, 2002).S'appuyant sur les principes du cognitivisme, l'e-learning peut être conçu pour optimiser les
processus cognitifs de l'apprenant et promouvoir l'apprentissage et la compréhension en profondeur (Online Learning,
2022).
L'approche connectiviste de l'apprentissage en ligne
L'approche connectiviste de l'apprentissage en ligne se concentre sur l'idée selon laquelle l'apprentissage se
produit à travers des connexions et des interactions au sein d'un environnement en réseau.Le connectivisme
met l'accent sur l'importance des technologies numériques et des communautés en ligne pour faciliter
l'apprentissage (Siemens, 2005).Il repose sur la conviction que les connaissances sont distribuées à travers des
réseaux et que l’apprentissage implique le processus de connexion de nœuds ou de sources d’information
spécialisés.Dans le connectivisme, l'apprentissage n'est pas seulement une activité individuelle, mais plutôt un
processus collectif qui se produit par la collaboration, le partage d'idées et l'engagement avec les autres (WGU,
sd).
Cette approche reconnaît l’importance de l’apprentissage en réseau et de la création de connaissances à l’ère
numérique (Huezo, 2017).L’un des principes fondamentaux du connectivisme est l’accent mis sur
l’apprentissage en réseau et la création de connaissances par le biais de connexions.Le connectivisme considère
l'apprentissage comme un processus qui se déroule en dehors de l'individu, souvent via les médias sociaux, les
réseaux en ligne, les blogs ou les plateformes de partage d'informations.L'approche connectiviste encourage les
interactions et les conversations de groupe, permettant aux individus d'exprimer leurs opinions et leurs points de
vue (Pappas, 2023).Ce processus collaboratif de connexion et de partage au sein d’un réseau conduit à la création
de nouvelles formes de connaissances.Le connectivisme reconnaît la nature dynamique et changeante de la
connaissance, à mesure que les nœuds vont et viennent et que l'information circule à travers des réseaux
interconnectés.Les technologies numériques et les communautés en ligne jouent un rôle crucial dans le
connectivisme.
L'utilisation de navigateurs Web, de plateformes de médias sociaux et d'autres technologies Internet
augmente la connectivité et l'accès à l'information (360Learning, sd).Le connectivisme tire parti de ces
outils numériques pour faciliter l'apprentissage et créer des opportunités de collaboration et
d'engagement.L'approche connectiviste reconnaît également l'importance de la technologie dans la
communication interculturelle et la création de connaissances (Shrivastava, 2018).En utilisant la
technologie des innovations informatiques et des réseaux en ligne, le connectivisme offre aux apprenants
un climat d'apprentissage dynamique et différent qui dépasse les limites conventionnelles de la classe en
face à face.
La croyance générale selon laquelle la salle de classe traditionnelle favorise l’apprentissage latent est fermement ancrée.Dans
cette situation unique, les apprenants s'attendent avant tout à être des auditeurs indépendants et des preneurs de notes assidus,
65
tandis que les éducateurs diffusent des informations à travers des conférences et des introductions.La coopération
dynamique au sein de la classe est souvent liée aux tâches individuelles (Ouariach et al., 2023).Quoi qu’il en soit,
le connectivisme remet en question les hypothèses habituelles de progrès en coordonnant l’innovation et en mettant
l’accent sur les interconnexions entre l’information et l’expérience de la croissance (Corbett & Spinello, 2020).
L'approche behavioriste de l'apprentissage en ligne
L’approche behavioriste du e-learning repose sur les principes du behaviorisme, qui vise à guider les apprenants
vers l’atteinte d’objectifs d’apprentissage préétablis.Le behaviorisme postule que l’apprentissage est un
changement observable de comportement provoqué par un stimulus externe suivi d’une réponse.Cette approche
de l'apprentissage trouve son origine dans les travaux d'Ivan Pavlov et BF Skinner (Ouadoud et al, 2017), qui
soutiennent que l'apprentissage est évident lorsqu'un comportement est modifié.Le behaviorisme met l'accent sur
l'idée que tous les comportements s'acquièrent par interaction avec l'environnement (Ertmer & Newby, 2013).
Dans le contexte du e-learning, l’approche behavioriste peut être appliquée à travers une variété de stratégies
et de techniques.La répétition est un moyen de renforcer l’apprentissage, car les apprenants sont exposés
plusieurs fois aux mêmes informations pour renforcer leur compréhension.Le feedback et la reconnaissance
sont également importants dans l’approche behavioriste, dans la mesure où les apprenants reçoivent un
feedback sur leurs performances et sont reconnus pour leurs réalisations, les motivant ainsi à poursuivre leur
apprentissage.La mesure des réponses est un autre principe clé selon lequel les réponses des apprenants aux
stimuli sont mesurées et évaluées pour évaluer leurs progrès.De plus, la gamification peut être utilisée pour
rendre le processus d'apprentissage plus engageant et interactif, en incorporant des éléments clés tels que des
récompenses et des défis (Marina, sd).
L'apprentissage actif est également mis en avant dans l'approche behavioriste de l'apprentissage en ligne.Les
apprenants sont encouragés à participer activement au processus d'apprentissage, en répondant aux stimuli afin
que l'apprentissage ait lieu (Davidson-Shiver & Rasmussen, 2006).Cela peut être facilité par des activités
interactives, des discussions et des simulations qui nécessitent que les apprenants s'engagent activement dans le
matériel.En appliquant les principes behavioristes à l’apprentissage en ligne, les enseignants peuvent créer des
expériences d’apprentissage efficaces et engageantes qui favorisent l’acquisition de connaissances et le
développement de compétences.
OUTILS ET TECHNOLOGIES POUR L'APPRENTISSAGE EN LIGNE
Ces derniers temps, le monde de l’éducation a connu une évolution massive vers l’apprentissage en ligne et les plateformes
d’apprentissage en ligne.Les progrès technologiques, les appareils intuitifs et les progrès toujours plus nombreux sont
devenus un élément fondamental de la croissance de l'apprentissage en ligne.Ces nouveaux outils et innovations offrent des
opportunités supplémentaires pour attirer les apprenants, cultiver la coopération et travailler sur la viabilité globale de
l’apprentissage en ligne.
Un rôle crucial joué par la technologie pédagogique dans les réseaux d'apprentissage en ligne est l'amélioration
de l'interaction entre les enseignants et les apprenants.L’interaction homme-apprentissage (HLI) est un domaine
de recherche interdisciplinaire qui étudie l’utilisation des technologies émergentes pour améliorer l’apprentissage
en ligne (Farhan et al., 2019).L’interface utilisateur d’apprentissage en ligne (ELUI) est un exemple d’outil
interactif qui facilite la communication pédagogique dans les environnements d’apprentissage électronique.Dans
le cadre de la conception et de la refonte des systèmes d'apprentissage en ligne, des fonctionnalités interactives
supplémentaires peuvent être intégrées pour améliorer davantage l'interaction en ligne dans les contextes
éducatifs (Ibid).Grâce à l'utilisation d'outils interactifs intelligents tels que Rain Classroom et Tencent Meeting,
des plateformes d'enseignement en ligne ont été créées qui facilitent l'interaction entre enseignants et apprenants
(Wang et al., 2021).Plusieurs fonctionnalités sont disponibles avec ces outils, comme le cours
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