Corrigé ex 25

1. Déterminer l’équilibre de Nash non-coopératif

Les stratégies Pj des entreprises j # i étant fixées ;
L’entreprise i cherche Pi qui maximise le profit = Pi(100 – 3Pi +å Pj) avec j # i et i = 1; 2; 3.
Les conditions du premier ordre :
100 – 3Pi +å Pj – 3Pi = 0
La meilleure réponse Pi de l’entreprise i est donc Pi = (100 +å Pj) / 6 è 6Pi = 100 – 3Pi +å Pj
Pour l’entreprise 1 : 6P1 = 100 + P2 + P3 (1)
Pour l’entreprise 2 : 6P2 = 100 + P1 + P3 (2)
Pour l’entreprise 3 : 6P3 = 100 + P2 + P1 (3)
On résout ce système avec 3 équations et 3 inconnus.
L’équation 1 moins l’équation 2 : (1) - (2) è 7P1 = 7P2 è P1 = P2
L’équation 1 moins l’équation 3 : (1) - (3) è 7P1 = 7P3 è P1 = P3, ainsi P1 = P2 = P3
On remplace dans une des trois équations :
6P1 = 100 + P1 + P1 è P1 = 25 et donc l’équilibre de Nash : P1 = P2 = P3 = 25
A l’équilibre, chaque entreprise produit la quantité 100 + 50 - 75 = 75 et fait un profit de 1875.

2. La solution de Nash coopérative

Les trois entreprises ont la même fonction coût et la même fonction demande, la somme des profits des
trois entreprises étant une fonction symétrique de p1, p2 et p3. On peut en chercher le maximum pour
P1 = P2 = P3 = P.
On est donc ramené à Max 3P(100 – P)
Les conditions du premier ordre :
300 – 6P = 0 è P = 50
Chaque entreprise produit alors la quantité 100 - 150 + 50 + 50 = 50 et fait un profit de 2500.
On notera que cette solution coopérative nécessite un contrat explicite dans le jeu en une étape, car elle
ne correspond pas à un équilibre de Nash.

3. Décrire une stratégie de « déclic » pour chaque entreprise.

Dans le jeu infiniment répété, une stratégie de « déclic » pour l’entreprise i peut se décrire comme suit :
l’entreprise i choisit à chaque étape Pi = 50 (solution coopérative.), mais si au moins une entreprise j a
choisi Pj # 50 à l’une des étapes 1,…,t-1), l’entreprise i choisira Pi = 25 à toutes les étapes suivantes.

4. les valeurs de di pour que coopérer à chaque étape soit un équilibre

On va montrer que les stratégies de déclic ci-dessus forment un équilibre parfait du jeu infiniment répété
pour des valeurs appropriées de di (i =1, 2, 3). Il est clair que le résultat de ces stratégies est bien de
coopérer à chaque étape. Pour que ces stratégies soient en équilibre, il faut qu’aucune entreprise n’ait
intérêt à en dévier.

Si l’entreprise i choisit la solution coopérative Pi = 50 à chaque étape, alors :

U(c) = 2500 + 2500d + 2500 d ! + ….. = 2500/(1- d)

Si l’entreprise i choisit de ne pas coopérer à la période t :

Max Pi(100 – 3Pi + 50 + 50) = Pi(200 – 3Pi)
Les conditions du premier ordre :
200 – 6Pi = 0 è Pi = 100/3 et un profit = 10000/3

A t+1, les deux autres entreprises adoptent la stratégie de déclic (équilibre de Nash : P=25 et un
profit=1875)
Si l’entreprise i déviée et choisit Pi = 25, il obtient 1000/3 à la période t et 1875 les périodes suivants.

U(D) = 10000/3 + d 1875 + d ! 1875 + ……….

U(D) = 10000/3 + d1875 / (1-d)
Ainsi, l’entreprise i ne gagne pas à dévier (coopère) si :
2500/(1- d) ³ 10000/3 + d 1875/(1-d)
d ³ 4/7

Si les di , i = 1; 2; 3, satisfont cette condition, les stratégies de déclic forment un équilibre de Nash.