Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PLI ET ARCHITECTURE
[ DE LA BANDE À L’ ANNEAU PLIÉ MOBILE ]
GENEVAUX Chloé
Sommaire [ 2. Architectures plissées ] 30
a. Approche locale :
Introduction 4
Échelle du matériau et du composant
b. Approche globale :
PARTTIE I. INTRODUCTION AU DOMAINE DU PLI 7
Échelle du bâtiment
9
A. Concepts et technologie du pli
[ 1. Concept du pli ] 10
PARTIE II. STRUCTURES DE BANDES PLIÉES 39
a. Processus naturel de morphogenèse
b. Philosophie et esthétique des plis
[ 2. Rôles et emplois du pli dans les créations de l’homme ]
16 A. Catégories de bandes pliées
et relations géométriques 41
a. Cinétique du pliage
b. Pliage de matériaux souples 42
[ 1. Définition et classification des bandes pliées ]
c. Mise en forme de surfaces minces,
a. Approche réticulaire,
le pli en tant que principe structurant
d. Technologie du pliage de la surface à l’ossature
b. Catégories de bandes pliées
B. Mise en forme de surfaces par pliage ] 25
[ 2. Description géométrique et
[ 1. Classification des plis et surfaces 27
aperçu des possibilités morphologiques ] 48
a. Approche locale : a. Relations angulaires
classification des plis pour un pli simple
b. Approche globale : b. Relations angulaires dans une bande fermée
classification des surfaces plissées c. Structures réticulaires
[ 4. Conception de formes complexes ] 94
B. Élément d’étude : l’anneau plié 55
a. Formes libres,
de l’architecture de translation à
[ 1.Définition et description l’architecture volumétrique
géométrique de l’objet d’étude ] 56 b. Outils de conception numériques
c. Processus de morphogenèse
a. Définition de l’anneau élémentaire
b. Caractéristiques géométriques
d’un anneau élémentaire 100
Conclusion et perspectives
[ 2. Outils employés ] 64
134
Références Bibliographiques
136
Liste des Figures
B. ÉLÉMENT D’ÉTUDE!: L’ANNEAU PLIÉ
Les structures à anneaux pliés auxquelles nous nous intéressons ici, ont la particularité,
de par le processus de conception induit par l’addition de bandes fonctionnant en circuit fermé
déformable, de faire naître des géométries parfois inattendues. Ce mode de génération de formes
se rapproche quelque peu d’un processus de croissance organique (voir Partie II.B.4.c). De
l’addition d’un même élément extrêmement simple mais déformable (c’est-à-dire pliable et
dépliable), peut naître une grande diversité de formes parfois complexes. Les différents types de
maillages (ou d'assemblages), permettent la création de surfaces de courbures variables. Cette
approche particulière nous éloigne peu à peu des polyèdres, qui restent néanmoins utiles pour
vérifier la validité des calculs angulaires mis au point.
S’il est agréable dans un premier temps de se laisser surprendre, il est cependant
nécessaire pour aller plus loin de comprendre et maîtriser les formes générées par ce processus.
C’est l’objet du travail de recherche présenté ici, qui n’est que l’amorce d’un plus long voyage.
[ 1. DÉFINITION ET DESCRIPTION Le quadrilatère à quatre plis est constitué de 4 simples plis parallèles, la
GÉOMÉTRIQUE DE L’OBJET D’ÉTUDE ] surface générée est plane. Le quadrilatère à 6 plis, celui qui nous intéresse, est
composé de deux sommets à simple pli ( perpendiculaires aux bords), et deux de
a. Définition de l’anneau élémentaire
autres sommets à double pli (formant deux triangles). La surface générée est une
surface gauche. L’anneau 8 plis est formé par quatre sommets à doubles plis,
dessinant alors quatre triangles. Ces triangles peuvent être disposés dans le
L’objet étudié, nommé anneau, au
même sens, mais aussi en sens inverse : Deux triangles opposés dans un sens,
sens topologique du terme, est un
deux dans l’autre. La surface générée est gauche également.
quadrilatère pliable qui rentre dans la
Nous étudierons ici l’anneau 6 plis. L’anneau 8 plis pourrait faire l’objet de
catégorie des bandes fonctionnant fermé
travaux ultérieurs, nous expliquerons plus loin en quoi il peut être intéressant.
déformable. Un tel quadrilatère peut être
L’anneau 6 plis peut lui-même être variable, c’est-à-dire que l’on peut
généré par le pliage d’une bande en 4, 6
définir les angles que forment les plis doubles avec le bord de la bande. Ces
ou 8 plis, selon que l’on crée des
angles peuvent être soit égaux pour les quatre plis (anneau symétrique), soit
sommets à simple ou double pli. (Fig.29)
différents (anneau asymétrique).. Afin que la bande se referme, il faudra alors que
les angles des plis opposés (face à face lorsqu’on observe la bande pliée), soient
égaux. Nous étudierons l’anneau 6 plis régulier (et non asymétrique), afin de
faciliter la compréhension du système ainsi que les calculs dans un premier
temps.
De façon encore plus particulière, nous nous attacherons à analyser
l’anneau 6 plis symétrique à 45°, que nous nommerons pour plus de facilité,
anneau élémentaire. Cet élément est donc composé de deux plis simples opposés
formant un angle de 90° avec le bord de la bande, et de deux sommets opposés à
deux plis chacun, formant un angle de 45° avec le bord de la bande.
Indéformable Anneau 4 plis (4 Angles de pliage
sommets à variables (de 20
simple pli) : à 70°)
Circuit fermé Quadrilatère
plan
Anneau Angle de
symétrique pliage : 45° =
Anneau 6 plis (2 anneau
sommets à élémentaire
Bande pliée simple pli, 2 à
Déformable Quadrilatère double pli) : Anneau
Simple
Quadrilatère asymétrique
gauche
Ouverte
Anneau 8 plis (4
sommets à Plis doubles de
double pli) : même sens
Quadrilatère
gauche Anneau
symétrique
Anneau
asymétrique
Plis doubles de
sens inverse
Fig.29 De la bande pliée à l’objet d’étude, appelé anneau élémentaire. 57
[ 1. DÉFINITION ET DESCRIPTION
GÉOMÉTRIQUE DE L’OBJET D’ÉTUDE ]
Du tétraèdre à l’anneau plié : Mouvements décrits par les
b. Caractéristiques géométriques d’un anneau élémentaire sommets de l’anneau.
Y Y Y Y
Y Y Y
Pli
O1 O1 O1 O1
O1 O1 O1
X X X
X X X X
C1
X X Y
O1 O1 O1 O1
A1
Les points A1 et C1 restent fixes. Les points B et D se déplacent sur le cercle de centre O1,
milieu de [A1C1], et de rayon [OB]=[OD] (en rouge sur le dessin).
Vue de dessus Vue de face Vue de profil
Les points A et C se séparent au fur et à mesure de l'ouverture du tétraèdre.
Leurs mouvements sont définis par 2 cercles de centres A1 et C1 et de rayons [A1A] et [C1C] (en vert sur le des sin).
Fig.30 Passage du tétraèdre à l’anneau non élémentaire (angle de pliage différent de 45°)
59
[ 1. DÉFINITION ET DESCRIPTION L’anneau étant symétrique selon l’axe AC, les angles plans et
GÉOMÉTRIQUE DE L’OBJET D’ÉTUDE ] dièdres sont donc identiques au niveau des deux plis droits et des
deux plis formant un triangle.
b. Caractéristiques géométriques d’un anneau élémentaire
F1 et F2 sont les angles plans, D1 et D2 les angles dièdres. F1
étant l’angle plan entre les plans réunis par un pli droit, l’angle dièdre
D1 correspondant est donc égal à F1.
F2 est l’angle plan définit par les arêtes réunies par un pli
double (F2 correspond aux angles ADC et ABC). L’angle dièdre D2
correspondant est définit par les plans AA1D et CC1D, ou AA1B et
CC1B (Fig.33).
A1
C1
Fig.31 Mobilité d’un anneau élémentaire
F2
A)
A
D F1-
B
C
B)
La particularité de l’anneau
l’élémentaire est sa repliablilité Y C Y Y Y
D Y
totale dans deux directions (Fig. C1 A
X X X X
qu’un pliage à plat dans une X
X X Y
O1 O O
% (en degrés)
100
connaître les relations entre tous les angles d’un
Omega
90 A
les anneaux dont l’angle de pliage est différent 20 dièdre % (cette surface est décrite
10
à la fig.40.)
Alpha=45°
de 45°, et même dans le cas d’anneaux 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180
D1=F1 (en degrés)
F1
asymétriques, même si les formules se
compliquent. Ceci fera l’objet d’un travail
L'angle % est l’angle dièdre entre les plans ABD et BCD. Il
ultérieur. Certaines formules sont présentées en
correspond à l’angle AMC, M étant le milieu de BD.(Fig.37)
annexe C. Si l’on veut définir la surface du quadrilatère gauche et la fermer par
des plans, on a deux solutions : créer les triangles ABD et BCD, ou les
triangles ABC et ADC.
C
La première possibilité est analysée ici (Fig.38-39-40)
D
F2 M " C’est la question de la fermeture de l’anneau qui se pose. L’une des
B
pistes intéressante à explorer il me semble, serait la fermeture des anneaux
Fig. 37 Angle ! F1=D1
par des plaques pliées, de chaque côté (ou uniquement à l’extérieur),
entre les sommets A
et C de la bande, et le formant ainsi un caisson bloquant la mobilité et plus résistant.
point M, milieu de BD. A
Caissons intérieurs
Omega=4.atan(cos(D1/2)) pour Alpha=45°
La relation qui lie l’angle % et l’angle d’ouverture de l’anneau au niveau des plis droits (F1=D1) est la suivante, pour un
anneau élémentaire dont l’angle de pliage est 45°: " = 4.atan(cosD1/2)) pour # = 45°
Omega=180 Omega=179,56 Omega=178,25 Omega=176,03 Omega=172,88 Omega=168,75 Omega=163,57
Axonométrie
Surface
intérieure D1=0° D1=10° D1=20° D1=30° D1=40° D1=50° D1=60°
dépliée
Angle de " =180° " =170,56°° " =178,25° " =176,03° " =172,88° " =168,75° " =163,57°
pli en coupe
Axonométrie
Triangles équilatéraux
Surface
intérieure
dépliée
D1=80° D1=170° D1=180°
D1=90° D1=100° D1=110° D1=120° D1=130° D1=140° D1=150° D1=160°
Angle de
pli en coupe
" =157,29° " =149,81° " =141,05° " =130,93° " =119,35° " =106,26° " =91,63° " =75,53° " =58,04° " =39,40° " =19,22° " =0°
64
Fig.41 Noeuds à 3 anneaux
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
66
Fig.43 Noeuds à 5 anneaux
67
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
a. Modèle physique
68
Fig. 44 Noeuds à 6 anneaux
69
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
70
Fig. 45 Assemblage “systématique” de noeuds à partir du lexique de noeuds établi précédemment.
a. Modèle physique
Aperçu des possibilités de morphogenèse à
partir d’un même anneau élémentaire
Fig. 47 Maquette
composée des anneaux
dont les plis sont
prolongés pour former
des “boîtes”.
Le découpage de la
surface, avec ses creux
et arêtês, fait penser aux
voûtes de l’architecture
arabe.
(Maquette de Fig. 50 Maquette de la structure Fig. 54 Noeuds à 3 plis doubles
H.Pointillard). réalisée par WASTE (Annexe F) et noeuds à 6 plis simples. 72
Fig.55 Maquettes, essais
d’assemblages d’anneaux 73
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
Les fonctions circulaires et trigonométriques
établissent des corrélations entre des variations d’angle
b. Modèle trigonométrique et de longueur, qui autorisent la mesure des éléments du
triangle. Le triangle est l’unité élémentaire par laquelle se
construit toute spatialité et en particulier les dièdres,
trièdres et quadrièdres qui apparaissent dans le pliage.
Les fonctions trigonométriques qui sont régulièrement
impliquées dans le déroulement des phénomènes
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/14/Triangle_sphérique.svg périodiques importent aussi en matière de structure car
l’effet des forces dépend essentiellement de leurs angles
d’incidence. Or les aptitudes du pliage sont
intrinsèquement dépendantes de rapports angulaires, et
son action s’exerce précisément par rotations circulaires
autour des charnières que forment les plis.
Fig.58 Fenêtre de travail dans le logiciel Blender, interprétateur du script Python écrit
spécifiquement pour la modélisation d’anneaux élémentaires. 76
Modélisation d’un anneau :
L’objectif premier est la modélisation d’un anneau et de ses mouvements. Il s’agit de pouvoir modéliser en trois
dimensions les différentes positions dans l’espace d’un anneau en fonction de son degré d’ouverture (position pliées et
diverses positions dépliées).
Cette première étape se traduit tout d’abord par la mise en place d’un repère adéquat, qui correspond aux possibilités (à
mon niveau) de transcription en langage Python. Le repère ainsi déterminé n’est pas le même que celui utilisé précédemment
pour la description géométrique de l’anneau. Il a surtout été déterminé par les possibilités ultérieures en matière d’assemblage
des anneaux. Le point d’origine définit est donc un des sommets du quadrilatère, le point A (sommet à pli simple). L’axe des
abscisses est l’axe AB, l’axe des Z l’arête AA1. La première étape a ensuite été de déterminer les coordonnées des sommets du
« tétraèdre modifié », en fonction de deux variables, la variable dimensionnelle (L=longueur de l’arête AB), et la variable
d’ouverture ou de position. Le plus aisé est de choisir l’angle plan F1 formé par les plans séparés par un pli droit (égal à l’angle
dièdre D1 correspondant) comme angle définissant la position d’ouverture de l’anneau. L’anneau étant une section du tétraèdre
modifié, il s’agit alors de déterminer les positions de ses sommets en fonction d’une nouvelle variable, la hauteur h de la bande.
La simulation des mouvements d’un anneau élémentaire est dorénavant possible.
Fig.59 Fenêtre de script permettant de créer un anneau en 3D, et de contrôler ses mouvements à travers le choix de l’angle d’ouverture F1.
La dimension de l’anneau est contrôlée par les curseurs définissant la longueur et la hauteur des côtés.
77
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
Fig.60 Deux anneaux à
assembler (coller deux
c. Modèle numérique faces).
Assemblage d’anneaux :
Le second objectif est l’assemblage des
anneaux.
Sur ce point, le script reste à améliorer. Il est
pour le moment possible de définir sur quel sommet
d’un anneau sélectionné, on souhaite placer un
deuxième anneau (Fig.60-61). Par contre, le fait de
coller les deux faces des anneaux l’une à l’autre
reste hors application du script. Cette opération doit
pour le moment être exécutée par rotations Fig.61 On accroche avec
le bouton (A sur D) de la
successives (Fig.62). Cela induit bien évidemment
fenêtre de script le sommet
quelques imprécisions, cependant bien moins A du premier anneau
importantes que sur le modèle physique. Mais il sélectionné, sur le sommet
D du deuxième anneau
suffirait d’un peu plus de temps et de connaissances sélectionné.
en programmation pour que cette étape
d’assemblage des anneaux deux à deux puisse être
exécuté automatiquement par le script, avec une
précision absolue.
Il est donc actuellement possible, avec un
peu de patience d’assembler ensemble des anneaux
78
élémentaires et donc de modéliser des structures.
Poursuite et améliorations à apporter au script :
Fig.62 On positionne
par rotations selon l’axe
-coller les faces deux à deux automatiquement
local x, y et z, la face de -établir des liens et hiérarchies entre les anneaux,
l’anneau sélectionné sur
afin que ceux-ci puissent se plier et se déplier
la face correspondante
du second. Cette étape simultanément (structures pliables). Il faudra pur cela
reste à automatiser trouver une logique d’organisation, et de hiérarchisation,
(plusieurs pistes ont été
explorées pour l’intégrer
non linéaire.
dans le script, comme Pour le passage ultérieur de l’approche locale à
l’utilisation des
l’approche globale, de nouveaux paramètres seront à
“quaternions”, mais cela
n’a pas aboutit faute de prendre en compte.
temps.) Il faudra travailler avec d’autres anneaux que
l’anneau élémentaire seul, afin d’adapter le maillage à tout
type de surfaces.
Fig.63 Les faces des Pour cela on introduira de nouvelles variables :
modules sont
confondues. -l’angle de pli des plis obliques Alpha.
-les caractéristiques des sommets (simple ou double
pli) et donc la possibilité de modéliser aussi bien des
anneaux à quatre plis, qu’à huit plis.
-différencier les angles de pliage de chaque pli au
niveau des t ria ngles af in de cr éer de s m odule s
asymétriques.
D D
T
Fig.67 Assemblage en un noeud de composition symétrique, appelé “Noeud papillon”.
Fig.66 Noeud papillon formé par quatre
anneaux : les deux plis simples et les deux plis Les plis droits opposés “s’écartent” au fur et à mesure de l’ouverture du noeud. L’angle qu’ils
adjacents sont opposés. forment a une grande importance pour la maîtrise des assemblages. 82
Fig.68 Contrairement au Noeud
papillon qui permet de générer un
maillage à lui-seul, l’assemblage de
En effet, les deux plis droits opposés s’écartent, et
noeuds à trois plis doubles entraîne c’est l’angle entre ces deux plis qu’il est nécessaire de
la présence d’un autre type de
connaître pour maîtriser les assemblages de “Noeuds
noeuds, complémentaire, le noeud à
6 plis droits. Cette maille n’est pas papillon”.
mobile, le mouvement est bloqué par
les noeuds à 3 plis doubles.
Nous avons choisi d’étudier ce nœud de façon
approfondie pour plusieurs raisons :
- C’est un nœud symétrique, qui peut être répété à
l’infini dans l’espace, au contraire d’autres nœuds qu’il
est plus difficile d’assembler ensembles. Il est donc
possible de travailler sur un maillage composé
uniquement de nœuds de même nature, ce qui simplifie la
compréhension du système dans un premier temps.
-Ce nœud, de par sa configuration, garde une
liberté de mouvement. Il reste totalement repliable le long
des plis droits (Fig.70)
-Le nœud papillon permet de créer des surfaces
variées, allant du simple cylindre à des formes issues de
déformations de celui-ci. Ce nœud est présent dans de
nombreuses maquettes d’études déjà réalisées, car il est
Fig.69 Les Noeuds papillon peuvent s’assembler entre eux à l’infini,
d’un assemblage facile avec d’autres nœuds, du fait de sa
formant un maillage de quadrilatères gauches régulier. Cette spécificité
est dû à la symétrie du noeud, ainsi qu’à sa grande mobilité. mobilité.
83
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE Lorsque l’angle d’ouverture des quatre anneaux est similaire,
«!NŒUD PAPILLON!» ] cet angle (F1, plans séparés par un pli droit) peut varier de 0°,
correspondant à la position repliée (nœud aplati), jusqu’à l’angle de
a. Analyse d’un nœud isolé : Le nœud papillon blocage du nœud. Le nœud se bloque en un angle d’ouverture
maximal, non pas du fait des plis eux-mêmes, mais lorsque les deux
sommets à simple plis opposés se touchent (Fig.70, dernière image à
droite). L’angle d’ouverture maximale du nœud est donc fonction de
Le nœud papillon a la particularité d’être la longueur et de l’épaisseur des membrures.
totalement repliable, il garde un degré de liberté.
On peut donc l’utiliser dans différentes positions
(différents degrés d’ouverture).
On peut distinguer deux grandes
catégories de position :
- les quatre anneaux ont le même degré
d’ouverture F1 (Fig.73)
- les quatre anneaux ont différents degrés
d’ouverture F1 (FIg.71)
85
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE - Les angles d’ouverture F1 des deux anneaux présentant un pli
«!NŒUD PAPILLON!» ] simple dans le nœud peuvent par contre être différents (Fig.71).
Ces deux anneaux se complètent. Par déductions à partir du
a. Analyse d’un nœud isolé : Le nœud papillon
modèle numérique, on remarque que si l’angle F1 d’ouverture des deux
anneaux présentant un pli double est égal à x. ; la somme des angles F1
des anneaux présentant un pli simple doit être environ égale à 2x.
Il faut préciser que cela est une approximation. En effet, les deux
plis droit du nœud papillon n’étant pas confondus, il faudrait calculer les
Fig.71 Noeud papillon en angles F1 des anneaux à partir de l’axe pivot du nœud. Ceci relève du
position asymétrique : les deux
anneaux assemblés par leur plis domaine des quadrièdres, et n’est pas si évident. Les formules permettant
doubles ont le même a ng le
d’ouverture ; de définir précisément les angles d’ouverture des quatre anneaux autour
les anneaux assemblés par leur
pli simple (en haut et en bas sur le du nœud papillon sont en cours d’élaboration, et ne peuvent donc pas
dessin) ont un angle d’ouverture
différent qui se “complète” en être présentées pour le moment.
quelque sorte.
40° 40°
40°
35° 30° 25° 15° 5° 0°
Fig.74 Mouvement “asymétrique” d’un noeud papillon : L’angle d’ouverture de deux des anneaux reste constant (en vert sur le dessin). Noter que les angles indiqués
sont une approximation (issus de la modélisation 3D), les calculs permettant de contrôler le noeud papillon n’étant pas encore au point. 87
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE Conception d’une structure cylindrique composée d’anneaux pliés :
«!NŒUD PAPILLON!» ]
Voici les étapes à suivre pour la conception d’un cylindre ou d’une
b. Surfaces générées
portion de cylindre constituée d’anneaux élémentaires.
Le point de départ est donc un cylindre (ou une portion de cylindre)
prédéfini sur lequel on va définir un maillage oblique, résultant de la
jonction des intersections d’un maillage de lignes de directions axiale et
Le cylindre et les voûtes parallèles radiale au cylindre (Fig.75). Les quatre sommets des anneaux appartiennent
à la surface du cylindre, ainsi que le point M milieu de [BD] (Fig.76). Les
L’assemblage de nœuds papillons en la nœuds du maillage d’anneaux sont placés sur les intersections du maillage
même position d’ouverture génère des de directions axiale et radiale au cylindre. C
surfaces à simple courbure de type voûte
parallèle (voir classification des surfaces Direction radiale
cylindre. angle e
Nous pouvons ensuite déterminer la longueur totale du cylindre doit être un multiple
de la longueur Lr :
Ltotale = n . Lr
Les surfaces crées à partir de ce type de maillage régulier sont uniquement à simple
courbure. Pour inverser le sens de courbure, il est possible de retourner les anneaux (Fig.81).
La courbure s’inverse alors, mais le rayon de courbure est constant.
Fig.80 Cylindre en carton fabriqué par WASTE.
Fig.81 Simple courbure inverse : l’inversion de courbure se fait en retournant les anneaux (en bleu dans un sens, en orange dans l’autre). 91
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE Nous avons vu lors de l’analyse d’un nœud papillon isolé (Chapitre
«!NŒUD PAPILLON!» ] précedent), que celui peut rassembler des anneaux aux angles d’ouverture
différents, tout en conservant toujours un axe de symétrie.
b. Surfaces générées Il est donc intéressant d’observer ce qu’il se passe lorsque l’on
introduit la dissymétrie au sein d’un maillage constitué de nœuds papillons.
“Déformations” du maillage de noeuds papillons Il s’agit en quelque sorte d’étudier les « déformations » que l’on peut faire
subir à une surface à simple courbure (section de cylindre).
La première étape consiste à observer ce qu’il se passe lorsqu’on
« pince » le maillage d’un côté (Fig.83 à 86).
58,5°
54,5°
50°
45°
40°
35°
Fig.82 Photo de maquette : Fig.83 “déformation” du 30°
déformation du maillage de noeuds maillage de noeuds papillons.
papillons, à partir d’un demi-cylindre. 25°
On observe sur la maquette une
double courbure. Ceci est dû à la 20°
souplesse du matériau. Cependant,
c’est la forme qui se crée Code Couleurs :
naturellement. Elle serait reproductible
de façon exacte en introduisant des angles d’ouverture F1
plis doubles à la place des plis simples des anneaux
dans les anneaux (anneaux 8 plis). Fig.84 Vue de face
On peut voir que la courbure de la surface se met à varier. La surface
présente une courbure variable dans la direction des axes reliant les plis
simples (courbure présente dans le maillage de type cylindrique, mais régulière)
(Fig.85).
Les degrés de courbure dépendent de l’angle d’ouverture des anneaux.
Lorsque celui-ci est faible (angle F1 s’approchant de 0°), le degré de courbure
est faible également. Lorsque l’angle d’ouverture F1 est grand, le degré de
courbure devient plus important. Lorsque l’angle F1 de tous les anneaux est
Fig.85 Vue de profil nul, le degré de courbure est évidemment nul, le maillage est alors replié à plat.
Fig.93 Origami-sculpture,
Analyse des efforts internes
pour l’optimisation de la
forme, allers-retours entre
artistes et ingénieurs.
97
[ 4. CONCEPTION DE FORMES COMPLEXES ]
Fig.95 Image de
synthèse du pavillon
S e r o u s s i , E Z C T,
recherche 2007.
101
L’expérience acquise avec le collectif W.A.S.T.E (voir annexes)
en terme de réalisation de structures d’anneaux pliés en carton, est
Conclusion et perspectives utile à la compréhension des propriétés géométriques mais aussi du
comportement mécanique de telles structures. Il est essentiel de
continuer à développer cet aspect constructif en parallèle de la
recherche plus théorique, à travers la réalisation de prototypes.
N’oublions pas en effet que l’objectif de ces travaux est de conduire à
la réalisation d’architectures bien réelles et non virtuelles. Il s’agit de
passer du papier … au carton, ou à d’autres matériaux plus pérennes.
Les intérêts qui peuvent mener à la réalisation effective de
telles structures sont aussi bien d’ordre spatial et plastique,
qu’économiques.
Les structures à anneaux pliés relèvent du domaine des formes
libres et organiques. La division de la surface en mailles permet une
meilleure perception des courbes en donnant une échelle au lieu. Le
rythme des plis sur la surface permet une plus grande compréhension
de celle-ci et donc une meilleure appropriation de l’espace. Le
caractère organique de l’organisation des plis au sein de telles
structures leur confère une certaine élégance. L’architecture devient
alors un jeu d’équilibre, de continuités et discontinuités, dans lequel
chaque partie dépend l’une de l’autre pour former un tout cohérent. Les
ombres franches qui se dessinent au sol, comme une calligraphie
mouvante, sont l’âme d’une telle architecture…Effleurer la surface
terrestre avec la poésie et la légèreté de l’ombre d’un pli…
Les enjeux économiques de telles architectures ont bien sûr leur importance. Le caractère repliable des anneaux
permet de réduire les coûts de transport et de stockage. La notion de préfabrication entre également en jeu, puisque cela
pourrait permettre de fabriquer de façon économique cet élément simple qui est l’anneau plié. Le caractère modulaire de
telles structures permet également d’envisager la production d’un seul type d’anneau, à partir duquel différents assemblages
seraient possibles. Une autre approche consisterait à proposer des formes libres « sur mesure », grâce à la mise au point de
la technique de conception assistée par ordinateur, et le façonnage des pièces par une machine à commande numérique.
Ceci nous amène à la question des applications possibles. Les structures à anneaux pliés peuvent répondre à des
usages variés. Du fait de leur caractère modulaire et pliable, on est porté à imaginer des architectures éphémères, mobiles,
pouvant être montées sous une forme, puis démontées et renaître ailleurs, sous une nouvelle apparence. Les éléments sont
petits et maniables, faciles à assembler, tel un jeu de mécano. L’architecture évènementielle, l’habitat de loisir, ou pourquoi
pas un habitat du futur, éphémère et recyclable, pourraient naître de ce processus. Mais des applications plus classiques
sont envisageables, au caractère plus pérenne. C’est la question des matériaux employés qui se pose alors. Le collectif
WASTE, par intérêt pour les matériaux dénigrés, et parce qu’il est plus accessible, développe ce type de structures de
bandes pliées à travers l’usage du carton. D’autres matériaux sont envisageables, tel le métal ou le bois, impliquant des
technologies de formage et d’assemblage différentes.
Cette recherche est pleine de promesses. Celle de suivre avec curiosité un chemin qui mène loin, celle d’un long
voyage, l’apprentissage du métier d’architecte, celle de continuer à expérimenter, et de ne pas oublier de rêver.
103
Annexe A : Présence du pli dans la nature
105
Dans son rapport de recherche
[ PRESENCE DU PLI DANS LA NATURE ] Le pli dans sa dimension
intitulé Constructions naturelles
cinétique est très présent dans la
plissées, J-M Delarue étudie les
a. Monde végétal nature. C’est un processus
principaux rôles du pli dans la nature.
d’adaptation et variation en fonction
Le règne végétal, dont l'observation « le pliage intervient à chaque stade du
des besoins, mais aussi de croissance.
est une source constante d'émerveillement, développement de la plante (éclosion,
On peut penser par exemple au
présente dans sa grande diversité une croissance, flétrissement, et concerne
processus de croissance d’une feuille.
panoplie complète et exhaustive des chaque type d’organe ( de manière
Celle-ci croît tout d’abord dans
principales fonctions du pli. L’homme, dans particulièrement manifeste dans les
l’espace restreint du bourgeon ou du
ses nombreux essais et réalisations, n’en a pas éléments bidimensionnels externes
germe, c’est la préfoliation. La feuille
inventé de nouvelle. C’est donc un domaine relativement étendus tel que le limbe
est disposée dans le bourgeon selon
d’étude privilégié, qui nous permet à travers des feuilles et des fleurs) ».(1)
des plis qui lui permettent de tenir
un regard nouveau, celui du pliage, de
dans un minimum de place jusqu’à ce
comprendre bien des choses.
qu’elle soit complète et se déplie à
l’air libre. Si déplier est un principe
clé du processus de croissance et
d’éclosion, certaines feuilles ou fleurs
peuvent également se replier sur elles-
mêmes. Cela fait alors partie d’un
processus d’adaptation aux
conditions météorologiques, ou régit
Fig.16 Fanage : dessèchement de feuilles,
les différentes phases de reproduction la différence de consistance entre nervures et
Fig.15 par exemple. parois provoque l’apparition des plis.
Fig.13 Fig.14
Fig.19 Modalités d’éclosion, croissance et
Fig.17 Effets structurants : Le pli en V, Fig.21 Nervation :
forme : duplication de la forme par symétrie les plis saillants,
résistance des feuilles longues à la flexion
vulnérables puisque exposés sont renforcés.
Fig.23 Chauve-souris
Les plis et replis sont Lorsqu'il permet d'articuler plusieurs entités, le
également constitutifs de pli peut revêtir une fonction motrice, c'est par
l’anatomie interne de exemple le moyen de locomotion des chenilles.
certains animaux, comme Le pli est donc compagnon de la mobilité des
ici le rat. Les plis êtres vivants. Au niveau des articulations, une
permettent de disposer étendue de membrane importante est nécessaire
en un volume réduit une pour pouvoir évoluer librement dans de nombreuses
Fig.28 grande longueur de directions de l'espace. "A moins que le tissus ne sois
“tuyauterie”, ainsi que de très élastique, des fronces ou toute autre modalité
Les ailes des insectes,
extrêmement minces et légères, grandes superficies de variation dans la répartition de la matière
sont rigidifiées par des plis, qui d’échange entre divers s'organisent en plis pour favoriser le libre parcours
permettent une meilleure organes. spatial d'un voile."(1) La peau de l'éléphant par
résistance à la flexion et une exemple, très dure, est particulièrement plissée aux
emplacements fortement sollicités par le
économie de matière capitale pour
des être vivant dont l'existence mouvement. La présence des plis assure une relative
éphémère est parfois d'une journée souplesse.
à peine.
Fig.27
c. Anatomie humaine
Anatomie externe
113
Relations entre les angles d’un « module »
•Si !=45° ,
•
•Toujours pour !=45° , exprimons D2 en
Ou : fonction de D1,
D2=f(D1) :
115
L=sliderL.val
Alpha=deg2rad(sliderAlpha.val)
H=sliderH.val
Annexe D : Script Python beta=2*(atan(cos(Alpha/2)))
print beta
import Blender teta=acos(cos(Alpha/2)*cos((pi/2)-beta))
from Blender import NMesh, Object,Scene,Mathutils print teta
from Blender.NMesh import * e=acos((cos(pi/2-beta)-(cos(Alpha/2)*cos(teta)))/(sin(Alpha/2)*sin(teta)))
from Blender.Draw import * f=pi-e
from Blender.BGL import *
j=acos((cos(f)*sin(teta)*sin(pi/2-Alpha))+(cos(teta)*cos(pi/2-Alpha)))
import math
AC=2*L*cos(Alpha/2)*cos((pi/2)-beta)
from math import *
if beta<acos(1/L):
#valeurs initiales des bouttons:longueur de barre z=-((cos(beta)*2*L)-L)
# et angle d'ouverture du module alpha if beta>acos(1/L):
#---------------------------------------------------- z=L-(2*L*cos(beta))
xch=(H/L)*((2*L*cos(teta))-(2*L*cos(teta)*cos(teta)))+(2*L*cos(teta)*cos(teta))
#definition des variables
l=xch/cos(Alpha/2)
AOC=pi-2*((pi/2)-beta) me.faces.append(f8)
COCh=atan(H/(sin(Alpha/2)*L))
if AOC+COCh>pi: #face C,D,Dhc,Ch
zCh=sqrt(ACh*ACh-l*l) f10=NMesh.Face()
if AOC+COCh<pi: f10.v.append(me.verts[5])
zCh=-sqrt(ACh*ACh-l*l) f10.v.append(me.verts[2])
f10.v.append(me.verts[11])
me.verts.append(NMesh.Vert((H/L)*((2*L*cos(teta))-(2*L*cos(teta)*cos(teta))) f10.v.append(me.verts[10])
+(2*L*cos(teta)*cos(teta)),tan(Alpha/2)*xch,zCh)) #point Ch,vert 10 me.faces.append(f10)
me.verts.append(NMesh.Vert((2*H*cos(teta))+(cos(Alpha))*(L-H),(2*H*cos(j))+
(sin(Alpha))*(L-H),z*H/L)) #point Dhc,vert 11 #face A,D,Dha,Ah
f9=NMesh.Face()
f9.v.append(me.verts[0])
#point O1 f9.v.append(me.verts[2])
a=(2*L*cos(teta))/2 f9.v.append(me.verts[8])
b=(cos(j)*2*L)/2 f9.v.append(me.verts[6])
c=L-(2*L*cos(beta)/2) me.faces.append(f9)
me.verts.append(NMesh.Vert(a,b,c))
#face B,Bhc,Bha
#faces module coupe f11=NMesh.Face()
f11.v.append(me.verts[1])
#face A,B,Bha,Ah f11.v.append(me.verts[9])
f7=NMesh.Face() f11.v.append(me.verts[7])
f7.v.append(me.verts[0]) me.faces.append(f11)
f7.v.append(me.verts[1])
f7.v.append(me.verts[7]) #face D,Dhc,Dha
f7.v.append(me.verts[6]) f12=NMesh.Face()
me.faces.append(f7) f12.v.append(me.verts[2])
f12.v.append(me.verts[11])
#face B,C,Ch,Bhc f12.v.append(me.verts[8])
f8=NMesh.Face() me.faces.append(f12)
f8.v.append(me.verts[1])
f8.v.append(me.verts[5]) NMesh.PutRaw(me)
f8.v.append(me.verts[10])
f8.v.append(me.verts[9])
117
AC=2*L*cos(Alpha/2)*cos((pi/2)-beta)
if beta<acos(1/L):
z=-((cos(beta)*2*L)-L)
Annexe D : Script Python if beta>acos(1/L):
z=L-(2*L*cos(beta))
#creation de l'objet associÈ au mesh
Ob=Object.New('Mesh','test') #changer les coordonnÈes de l'objet sÈlectionnÈ en fonction des variables alpha,L et H
#connexion du mesh ‡ l'objet
Ob.link(me) m.verts[0].co[0]=0.0 #vert0,point A
Ob.getData() m.verts[0].co[1]=0.0
print Ob.getName() m.verts[0].co[2]=0.0
Blender.Redraw
m.verts[1].co[0]=L #vert1,point B
def change_module(): m.verts[1].co[1]=0.0
m.verts[1].co[2]=0.0
#recupÈrer les donnÈes du module sÈlectionnÈ
O=Blender.Object.GetSelected()[0] m.verts[2].co[0]=L*cos(Alpha) #point D,vert 2
print O m.verts[2].co[1]=L*sin(Alpha)
m=O.getData() m.verts[2].co[2]=0.0
name=O.getName()
print name #PB :prend le nom de Mesh alors qu'il faut celui m.verts[3].co[0]=0.0 #point A1,vert 3
de l'objet test... m.verts[3].co[1]=0.0
m.verts[3].co[2]=L
#definition des variables
L=sliderL.val m.verts[4].co[0]=2*L*cos(teta) #point C1,vert 4
Alpha=deg2rad(sliderAlpha.val) m.verts[4].co[1]=cos(j)*2*L
H=sliderH.val m.verts[4].co[2]=z
beta=2*atan(cos(Alpha/2))
teta=acos(cos(Alpha/2)*cos((pi/2)-beta)) m.verts[5].co[0]=2*cos(Alpha/2)*L*cos((pi/2)-beta)*cos(teta) #point C,vert 5
print beta,teta m.verts[5].co[1]=sqrt(((sin(teta)*AC)*(sin(teta)*AC))-((-cos(beta)*AC)*(-cos(beta)*AC)))
e=acos((cos(pi/2-beta)-(cos(Alpha/2)*cos(teta)))/(sin(Alpha/ m.verts[5].co[2]=-cos(beta)*2*L*cos((pi/2)-beta)*cos(Alpha/2)
2)*sin(teta))) print m.verts[5].co[0],m.verts[5].co[1],m.verts[5].co[2]
f=pi-e
j=acos((cos(f)*sin(teta)*sin(pi/2-Alpha))+(cos(teta)*cos(pi/2- m.verts[6].co[0]=0.0 #point Ah,vert 6
Alpha))) m.verts[6].co[1]=0.0
m.verts[6].co[2]=H m.verts[10].co[2]=zCh
def location2():
Blender.Redraw #positionner origine module 2 sur point B module 1
#appel de l'objet selectionnÈ en deuxiËme,vers lequel on va
def location1(): dÈplacer le 1er objet sÈlectionnÈ
#positionner origine module2 sur point D module 1 objet1=Blender.Object.GetSelected()[0]
#appel de l'objet selectionnÈ en deuxiËme,vers lequel on va dÈplacer le 1er objet
sÈlectionnÈ #recuperation des donnÈes de l'objet
objet1=Blender.Object.GetSelected()[0] me1=objet1.getData()
#recupÈration de coordonnÈes locales du point b,vertice 1
#recuperation des donnÈes de l'objet D=me1.verts[1]
me1=objet1.getData() #recuperer sous forme de matrice les coordonnÈes globales du
#recupÈration de coordonnÈes locales du point B,vertice 2 point B ?
D=me1.verts[2] m=objet1.getMatrix()
#recuperer sous forme de matrice les coordonnÈes globales du point B ?
m=objet1.getMatrix()
#donnÈes module 2
me2.update() Blender.Redraw
#recuperation de la rotation actuelle de l'objet, a ajouter a la nouvelle #coordonnées globales du pint B de l'objet2
e1=objet2.getEuler()[0] pB=me2.verts[1]
e2=objet2.getEuler()[1] xB=pB[0]*m2[0][0]+pB[1]*m2[1][0]+pB[2]*m2[2][0]+m2[3][0]
e3=objet2.getEuler()[2] yB=pB[0]*m2[0][1]+pB[1]*m2[1][1]+pB[2]*m2[2][1]+m2[3][1]
print e1,e2,e3 zB=pB[0]*m2[0][2]+pB[1]*m2[1][2]+pB[2]*m2[2][2]+m2[3][2]
#rotation
objet2.setEuler(x+e1,y+e2,z+e3) #angle entre vecteurs AD de m2 et BC de m1
me2.update()
Blender.Redraw #objet1
#Blender.Window.RedrawAll() #norme DC,D vert2 et C vert5
xDC=xc-xD
def rotation3(): yDC=yc-yD
recup_donnees() zDC=zc-zD
En matière de sensibilisation et de carton: Nous avons déjà participé à trois festivals culturels :
•Le festival “ le Printemps de Bouzes” à Octon (Avril 2007), était le premier. Il s’agissait alors de monter un petite
structure d’anneaux pliés (Fig.6-7), avec l’aide des grands et des petits. L’enthousiasme était au rendez- vous, malgré la
pluie.
•Le festival d’Arboras (Juillet 2007) a été l’occasion d’accrocher une structure d’anneaux pliés à la croix du
village(Fig.4 et 9). Nous avons aménagé un lieu de repos, sous l’ombre des plis...
•La participation au festival du Roc Castel (Août 2007), est le fruit d’une collaboration avec La manufacture des
paysages au Caylar, et a donné naissance à des “machines à regarder”.
Fin 2007, le collectif s'est vu confié par l’ENSAM la réalisation avec les étudiants ayant participé au chantier, des
supports d'exposition du projet de passerelle éphémère de Shigeru Ban au pont du Gard: ces derniers prirent la forme de
tétraèdres géants réalisés à bases de bandes pliées (Fig.2).
Publications
[1.]Jean-Marie Delarue avec la collaboration de J-F Brossin, Constructions plissées, Figuration graphique et recherche structurale,
rapport final de recherche, Ecole d’architecture Paris-Villemin, 1987.
[2.]Gilles Deleuze, Le pli, Leibniz et le baroque, Editions de Minuit, Paris, 1988.
[3.]Jean-Pierre Luminet, L'univers chiffonné, Editions Fayard, 2005, p.135.
[4.]Tilman Buchner, Kinematics of 3D folding Structures for Nanostructured Origami , Diplôme ing., Massachusetts Institute of
Technology (MIT), department of Mechanical Engineering, 2003
[5.]Tanizaki Junichiro, Eloge de l'ombre, Publications orientales de France, Paris, 1997.
[6.]R.Mouterde, F.Fleury, La résistance des matériaux, Ed.Le Moniteur, Paris, 2007
[7.]Jean-Marie Delarue, Courbure moyenne des surfaces, Ecole d’architecture Paris-Villemin, 1997
[8.]JM Delarue, avec la collaboration de T Berthomier, Morphogenèse, 3ème édition, 1992
[9.]A. Gheoriu, V. Dragomir, La représentation des structures constructives , Ed. Eyrolles, Paris, 1968.
[10.]Per Mollerup, Plier, déplier, le livre de l’objet repliable, Editions Thames§Hudson, 2002
[11.]Sous la direction d'Antoine Picon, L'art de l'ingénieur, , Ed. du centre Pompidou, 1997
[12.]A.Muttoni, L’art des structures, Presses Polytecnhiques Romandes (PPUR), Ed. Eyrolles, 2004.
[13.]Prouvé, cours du CNAM 1957-1970, Essai de reconstitution du cours à partir des archives Jean Prouvé, Ed. Mardaga, 1990
[14.]C. Thywissen, IL 19, growing and dividing pneus, 1979
[15.]M-P Corcuff, Croissance organique et architecture, rapport de recherche, Bureau de la recherche Architecturale, 4ème Edition,
1997
[16.]S.Pellegrino M.Geradin R.Motro T.Tarnai J.F.V Vincent, Deployable structures, courses and lectures n°412, University of
Cambridge,Editions SpringerWienNewYork, 2001
[17.]Mario Salvadori, Comment ça tient ? , Ed Parenthèses,Marseille, 2005.
[18.]Ali El Smaili, Systèmes légers pliables/depliables : cas des systèmes de tenségrité, Thèse Thèse de docteur en Mécanique et
Génie civil, université Montpellier II, 2004.
[19.]Iannis Xenakis, Musique de l’Architecture, présenté par Sharon Kanach, Ed. Parenthèses, Marseille, 2006.
[20.]Anne Cauquelin, Le site et le paysage, Ed. PUF, Paris, 2002.
[21.]Le Corbusier, Urbanisme, Ed. Flammarion, 1995.
[22.]MP Corcuff, Croissance organique et architecture, Rapport de Recherche, Bureau de la Recherche Architecturale, 4ème édition,
1997.
[23.]Frank Loyd Wright, The future of Architecture, Horizon Presse, 1953.
[24.]Jean-françois Blassel, Une approche expérimentale et progressive, Revue Matière, Cahier annuel du Laboratoire de théorie et
d'histoire de l'institut d'architecture et de la ville de l'école polytechnique de Lausanne, 2006
[25.]Kobayashi, Kresling, Vincent, Geometry of unfolding tree leaves, Centre for Biomimetics, University of Reading, UK, 1998.
Sites Internet
[26.]Site internet d’Etienne Cliquet : http://www.ordigami.net
[27.]Caroline Chariot Dayez, Le Pli : http://www.chariot-dayez.com/lepli.htm
[28.]Recherches menées au sein de l’IBOIS, intitulées « Origami, structures plissées », (Architecture et Ingénierie), sous la direction
d’Yves Weinand, Architecte et ingénieur, avec la collaboration de Hani Buri, architecte, et Marcel Haasis, ingenieur, . Page Web :
http://ibois.epfl.ch/page12023.html
135
Liste des Figures
Annexes
• Fig.1 Structure de carton, Anneaux élémentaires, Atelier d’été, ENSAM, 2005, WASTE.ARC.
• Fig.2 Supports pour l’exposition sur la passerelle en carton de S.Ban au Pont du Gard,réalisés conçus par WASTE et les étudiants ayant participé au chantier
Octobre 2007, ENSAM.
• Fig.3. Structure d’anneaux pliés en carton, contreventement par câbles de serrage en polypropylène, Cantercel, été 2007.
• Fig.5 Structure de carton avec des anneaux élémentaires de taille réduite (25cm de côté), Atelier d’Automne à l’ENSAM, Septembre 2006.
• Fig.6-7-8 Polyèdre d’anneaux élémentaires pliés (dimension des côtés 60 cm), Festival du “Printemps de Bouzes”, Octon, Avril 2007.
• Fig.9 et 4 : Structure d’anneaux élémentaires en carton, contreventés par des câbles en polypropylène, Arboras, Juillet 2007.
• Fig.10 Plan de découpe et de pliage réalisé pour WASTE, Entreprise Cartembal, Sète.
• Fig.11 Pli rentrant
• Fig.12 Pli saillant, source :site internet du Mouvement Français des Plieurs de Papier (MFPP) : mfpp.free.fr/
• Fig.13 Nervure de la feuille du nénuphar "Victoria Regia"
• Fig. 14 feuilles de Laiche, profil à trois plis, tiré de l’ouvrage (ref. 1)
• Fig.15 Déploiement d'une feuille, "The geometry of unfolding tree leaves", Kobayashi, Kresling, Vincent,Univerity of Reading, Center for Biomimetics, UK.
• Fig.16 à 22 Chataignier, Chlorophytum,feuilles mortes, Choux rouge, Tulipier, Chayotte, Aralia, Souche de lin, JMD "Constructions plissées" (ref.1)
• Fig.23 et 26 Chauve-souris et Mollusque Murex, Chicoreus sp., photos tirées du livre "Evolution", JB de Panafieu, P Gries, Ed. Xavier Barral, Muséum d'Histoire
Naturelle, Paris, 2007.
• Fig.24 Dessin de Léonard de Vinci, Semi-Ornithoptère, tiré du livre Les inventions de Léonard de Vinci, Ed. Phaidon, Oxford, 1978.
• Fig.25 Roussette
• Fig.27 dessin de scarabée
• Fig.28 Insectes Kiri-origami par l'artiste japonaisTaketori, site web :album.nikon-image.com—NK_AlbumPage.asp
• Fig.29 Ephémère
• Fig.30 Rat, 'photo tirée de "l'univers macromoléculaire", H.StaudingerEd. du pont Royal, Paris, 1961
• Fig.31 Eléphant, F. Delarozière, P. Orefice, Galerie des machines, Nantes.
• Fig.31 Représentation de la structure d'ADN par Watson et Crick.
• Fig.32 Vieil homme, Photo de Willfried Hoffacker
• Fig.33 Main, JMD "Constructions plissées" (ref.1), p.65.
• Fig.34 Intestin grêle, JMD "Constructions plissées" (ref.1), p.72.
141