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PFE mention recherche, ENSAM, département Cultures Techniques, Juin 2008

PLI ET ARCHITECTURE
[ DE LA BANDE À L’ ANNEAU PLIÉ MOBILE ]

Recherches menées sur la


base des travaux de
recherche de T. Berthomier.

GENEVAUX Chloé
Sommaire [ 2. Architectures plissées ] 30

a. Approche locale :
Introduction 4
Échelle du matériau et du composant
b. Approche globale :
PARTTIE I. INTRODUCTION AU DOMAINE DU PLI 7
Échelle du bâtiment

9
A. Concepts et technologie du pli
[ 1. Concept du pli ] 10
PARTIE II. STRUCTURES DE BANDES PLIÉES 39
a. Processus naturel de morphogenèse
b. Philosophie et esthétique des plis
[ 2. Rôles et emplois du pli dans les créations de l’homme ]
16 A. Catégories de bandes pliées
et relations géométriques 41
a. Cinétique du pliage
b. Pliage de matériaux souples 42
[ 1. Définition et classification des bandes pliées ]
c. Mise en forme de surfaces minces,
a. Approche réticulaire,
le pli en tant que principe structurant
d. Technologie du pliage de la surface à l’ossature
b. Catégories de bandes pliées
B. Mise en forme de surfaces par pliage ] 25
[ 2. Description géométrique et
[ 1. Classification des plis et surfaces 27
aperçu des possibilités morphologiques ] 48
a. Approche locale : a. Relations angulaires
classification des plis pour un pli simple
b. Approche globale : b. Relations angulaires dans une bande fermée
classification des surfaces plissées c. Structures réticulaires
[ 4. Conception de formes complexes ] 94
B. Élément d’étude : l’anneau plié 55
a. Formes libres,
de l’architecture de translation à
[ 1.Définition et description l’architecture volumétrique
géométrique de l’objet d’étude ] 56 b. Outils de conception numériques
c. Processus de morphogenèse
a. Définition de l’anneau élémentaire
b. Caractéristiques géométriques
d’un anneau élémentaire 100
Conclusion et perspectives
[ 2. Outils employés ] 64

a. Modèle physique Annexes :


b. Modèle trigonométrique a. Présence du pli dans la nature 104
112
c. Modèle numérique b. Glossaire du pli
114
c. Formules trigonométriques
[ 3. Etude d’un type d’assemblage, le « nœud papillon » ] 82 116
d. Script Python
a. Analyse d’un nœud isolé : 128
e. Plan d’exécution d’un anneau
relations angulaires au sein du nœud papillon f. collectif W.A.S.T.E.arc,
130
b. Surfaces générées de la théorie à la pratique

134
Références Bibliographiques

136
Liste des Figures
B. ÉLÉMENT D’ÉTUDE!: L’ANNEAU PLIÉ
Les structures à anneaux pliés auxquelles nous nous intéressons ici, ont la particularité,
de par le processus de conception induit par l’addition de bandes fonctionnant en circuit fermé
déformable, de faire naître des géométries parfois inattendues. Ce mode de génération de formes
se rapproche quelque peu d’un processus de croissance organique (voir Partie II.B.4.c). De
l’addition d’un même élément extrêmement simple mais déformable (c’est-à-dire pliable et
dépliable), peut naître une grande diversité de formes parfois complexes. Les différents types de
maillages (ou d'assemblages), permettent la création de surfaces de courbures variables. Cette
approche particulière nous éloigne peu à peu des polyèdres, qui restent néanmoins utiles pour
vérifier la validité des calculs angulaires mis au point.
S’il est agréable dans un premier temps de se laisser surprendre, il est cependant
nécessaire pour aller plus loin de comprendre et maîtriser les formes générées par ce processus.
C’est l’objet du travail de recherche présenté ici, qui n’est que l’amorce d’un plus long voyage.
[ 1. DÉFINITION ET DESCRIPTION Le quadrilatère à quatre plis est constitué de 4 simples plis parallèles, la
GÉOMÉTRIQUE DE L’OBJET D’ÉTUDE ] surface générée est plane. Le quadrilatère à 6 plis, celui qui nous intéresse, est
composé de deux sommets à simple pli ( perpendiculaires aux bords), et deux de
a. Définition de l’anneau élémentaire
autres sommets à double pli (formant deux triangles). La surface générée est une
surface gauche. L’anneau 8 plis est formé par quatre sommets à doubles plis,
dessinant alors quatre triangles. Ces triangles peuvent être disposés dans le
L’objet étudié, nommé anneau, au
même sens, mais aussi en sens inverse : Deux triangles opposés dans un sens,
sens topologique du terme, est un
deux dans l’autre. La surface générée est gauche également.
quadrilatère pliable qui rentre dans la
Nous étudierons ici l’anneau 6 plis. L’anneau 8 plis pourrait faire l’objet de
catégorie des bandes fonctionnant fermé
travaux ultérieurs, nous expliquerons plus loin en quoi il peut être intéressant.
déformable. Un tel quadrilatère peut être
L’anneau 6 plis peut lui-même être variable, c’est-à-dire que l’on peut
généré par le pliage d’une bande en 4, 6
définir les angles que forment les plis doubles avec le bord de la bande. Ces
ou 8 plis, selon que l’on crée des
angles peuvent être soit égaux pour les quatre plis (anneau symétrique), soit
sommets à simple ou double pli. (Fig.29)
différents (anneau asymétrique).. Afin que la bande se referme, il faudra alors que
les angles des plis opposés (face à face lorsqu’on observe la bande pliée), soient
égaux. Nous étudierons l’anneau 6 plis régulier (et non asymétrique), afin de
faciliter la compréhension du système ainsi que les calculs dans un premier
temps.
De façon encore plus particulière, nous nous attacherons à analyser
l’anneau 6 plis symétrique à 45°, que nous nommerons pour plus de facilité,
anneau élémentaire. Cet élément est donc composé de deux plis simples opposés
formant un angle de 90° avec le bord de la bande, et de deux sommets opposés à
deux plis chacun, formant un angle de 45° avec le bord de la bande.
Indéformable Anneau 4 plis (4 Angles de pliage
sommets à variables (de 20
simple pli) : à 70°)
Circuit fermé Quadrilatère
plan
Anneau Angle de
symétrique pliage : 45° =
Anneau 6 plis (2 anneau
sommets à élémentaire
Bande pliée simple pli, 2 à
Déformable Quadrilatère double pli) : Anneau
Simple
Quadrilatère asymétrique
gauche

Ouverte

Anneau 8 plis (4
sommets à Plis doubles de
double pli) : même sens
Quadrilatère
gauche Anneau
symétrique

Anneau
asymétrique

Plis doubles de
sens inverse
Fig.29 De la bande pliée à l’objet d’étude, appelé anneau élémentaire. 57
[ 1. DÉFINITION ET DESCRIPTION
GÉOMÉTRIQUE DE L’OBJET D’ÉTUDE ]
Du tétraèdre à l’anneau plié : Mouvements décrits par les
b. Caractéristiques géométriques d’un anneau élémentaire sommets de l’anneau.

On appelle A, B, C, D les sommets du quadrilatère formé par


L’anneau peut être considéré comme une l’anneau. B, D, A1, C1 sont les sommets du tétraèdre, A1 et C1 étant au
droit des points A et C les sommets de la hauteur des faces BDA1 et
section d’un tétraèdre dont on aurait ouvert une
arête et plié le long de la hauteur deux faces BDC1. Les hauteurs AA1 et CC1 seront désignées par H, h désignant la
opposées. Il est ainsi possible de décrire plus hauteur de la bande (section du tétraèdre modifié). O1 est le milieu de
facilement les mouvements des sommets de l’arête A1C1 et O le milieu de l’arête BD. Le repère mis en place prend O1
l‘anneau (Fig.30). pour origine, OO1 pour axe Z, O1A1 pour axe des abscisses. Le
mouvement des sommets B et D est décrit par un arc de cercle de centre
Cette partie du travail, décrivant le passage
du tétraèdre à l’anneau, a été réalisée avec les O1 et de rayon OD=OB. L’angle de cet arc de cercle est fonction de la
conseils deRené Motro. longueur de l’arête BD du tétraèdre. Le mouvement des sommets A et C
est décrit par les arcs de cercle de centre A1 et C1 et de rayon A1A et
C1C. La position de départ se trouve sur le tétraèdre initial, la position
finale est atteinte lorsque l’élément est totalement plié à plat (AA1 et
CC1 sont parallèles à l’axe O1z.
Z Z Z Z
Arête ouverte Z Z Z

Y Y Y Y
Y Y Y
Pli

O1 O1 O1 O1
O1 O1 O1

X X X
X X X X

Tétraédre quelconque Mouvement permis pas l'ouverture d'une arête


et la création d'un pli. Z
Z
Z
D Y
C
A
B Y

C1
X X Y
O1 O1 O1 O1
A1

Les points A1 et C1 restent fixes. Les points B et D se déplacent sur le cercle de centre O1,
milieu de [A1C1], et de rayon [OB]=[OD] (en rouge sur le dessin).
Vue de dessus Vue de face Vue de profil
Les points A et C se séparent au fur et à mesure de l'ouverture du tétraèdre.
Leurs mouvements sont définis par 2 cercles de centres A1 et C1 et de rayons [A1A] et [C1C] (en vert sur le des sin).

Fig.30 Passage du tétraèdre à l’anneau non élémentaire (angle de pliage différent de 45°)
59
[ 1. DÉFINITION ET DESCRIPTION L’anneau étant symétrique selon l’axe AC, les angles plans et
GÉOMÉTRIQUE DE L’OBJET D’ÉTUDE ] dièdres sont donc identiques au niveau des deux plis droits et des
deux plis formant un triangle.
b. Caractéristiques géométriques d’un anneau élémentaire
F1 et F2 sont les angles plans, D1 et D2 les angles dièdres. F1
étant l’angle plan entre les plans réunis par un pli droit, l’angle dièdre
D1 correspondant est donc égal à F1.
F2 est l’angle plan définit par les arêtes réunies par un pli
double (F2 correspond aux angles ADC et ABC). L’angle dièdre D2
correspondant est définit par les plans AA1D et CC1D, ou AA1B et
CC1B (Fig.33).
A1

C1
Fig.31 Mobilité d’un anneau élémentaire

F2
A)
A
D F1-

B
C

B)

Fig.36 Si l’on prolonge dans une direction les


Fig.33 Anneau élémentaire : plis de la bande, on obtient une “boîte” mobile (A).
désignation des angles utiles. Il est possible d’évider les faces de celle-ci. (B)
Fig. 32 Anneau élémentaire : repliabilité totale dans deux directions
L’anneau élémentaire à 45°
est alors un cas particulier, en ce
qu’il proviendrait d’un tétraèdre
aplati. Z Z Z Z Z

La particularité de l’anneau
l’élémentaire est sa repliablilité Y C Y Y Y
D Y
totale dans deux directions (Fig. C1 A

32). Les autres angles de pliage O1 B O1 O1


O1 O1
(d’anneaux à 6 plis) ne permettent A1

X X X X
qu’un pliage à plat dans une X

direction, le long des plis droits


F1=180° F1=135° F1=90° F1=45° F1=0°
(Fig.30).
Tétraèdre "aplani", anlges des faces à 45°
Z
Z

X X Y
O1 O O

Fig.35 Surface du Vue de dessus Vue de face Vue de profil


quadrilatère gauche
formé par les bords
inférieurs de la bande. Fig.36 Du tétraèdre “aplani” à l’anneau élémentaire 61
[ 1. DÉFINITION ET DESCRIPTION
GÉOMÉTRIQUE DE L’OBJET D’ÉTUDE ] Fig.38 Graphique montrant la relation entre l’angle % et F1.
Variation de l'angle d'inclinaison omega en fonction de l'angle d'ouverture F1
C
b. Caractéristiques géométriques d’un anneau élémentaire 180
170 D
160
F2 M "
150
B
140
Plusieurs formules trigonométriques 130
120
mises au point par T. Berthomier permettent de 110
F1=D1

% (en degrés)
100
connaître les relations entre tous les angles d’un

Omega
90 A

anneau (D1, D2, F1, F2,...). 80


70
Fig.39 Surface du quadrilatère
gauche formé par le bords de la
L’anneau élémentaire peut donc être 60
Fig. Définition de l’angle ".
50 bande divisée en deux triangles
entièrement décrit. C’est également le cas pour 40
30
entre lesquels se forme un angle

les anneaux dont l’angle de pliage est différent 20 dièdre % (cette surface est décrite
10
à la fig.40.)
Alpha=45°
de 45°, et même dans le cas d’anneaux 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180
D1=F1 (en degrés)
F1
asymétriques, même si les formules se
compliquent. Ceci fera l’objet d’un travail
L'angle % est l’angle dièdre entre les plans ABD et BCD. Il
ultérieur. Certaines formules sont présentées en
correspond à l’angle AMC, M étant le milieu de BD.(Fig.37)
annexe C. Si l’on veut définir la surface du quadrilatère gauche et la fermer par
des plans, on a deux solutions : créer les triangles ABD et BCD, ou les
triangles ABC et ADC.
C
La première possibilité est analysée ici (Fig.38-39-40)
D
F2 M " C’est la question de la fermeture de l’anneau qui se pose. L’une des
B
pistes intéressante à explorer il me semble, serait la fermeture des anneaux
Fig. 37 Angle ! F1=D1
par des plaques pliées, de chaque côté (ou uniquement à l’extérieur),
entre les sommets A
et C de la bande, et le formant ainsi un caisson bloquant la mobilité et plus résistant.
point M, milieu de BD. A
Caissons intérieurs
Omega=4.atan(cos(D1/2)) pour Alpha=45°

D1=0° D1=10° D1=20° D1=30° D1=40° D1=50° D1=60°

La relation qui lie l’angle % et l’angle d’ouverture de l’anneau au niveau des plis droits (F1=D1) est la suivante, pour un
anneau élémentaire dont l’angle de pliage est 45°: " = 4.atan(cosD1/2)) pour # = 45°
Omega=180 Omega=179,56 Omega=178,25 Omega=176,03 Omega=172,88 Omega=168,75 Omega=163,57

Axonométrie

Surface
intérieure D1=0° D1=10° D1=20° D1=30° D1=40° D1=50° D1=60°
dépliée

Angle de " =180° " =170,56°° " =178,25° " =176,03° " =172,88° " =168,75° " =163,57°
pli en coupe

Axonométrie

Triangles équilatéraux
Surface
intérieure
dépliée
D1=80° D1=170° D1=180°
D1=90° D1=100° D1=110° D1=120° D1=130° D1=140° D1=150° D1=160°
Angle de
pli en coupe

" =157,29° " =149,81° " =141,05° " =130,93° " =119,35° " =106,26° " =91,63° " =75,53° " =58,04° " =39,40° " =19,22° " =0°

Fig.40 Analyse de la surface du quadrilatère gauche divisée


en deux triangles. 63
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]

Ce lexique des noeuds définit un vocabulaire et montre un aperçu


a. Modèle physique
des combinaisons possibles, décuplées ensuite par l’assemblage de
différents nœuds. Les nœuds sont classés selon le nombre d’anneau
qu’ils rassemblent. Sont présentés ci-contre les nœuds à trois, quatre,
cinq et six anneaux. Il serait possible de poursuivre jusqu’à 8 ou plus,
cependant ceux là présentent moins d’intérêts car les possibilités sont
plus limitées et moins esthétiques, du moins avec l’anneau élémentaire à
45°. Lorsqu’on assemble en un nœud un trop grand nombre d’anneaux,
ceux-ci sont extrêmement pincés, ce qui rend la réalisation plus difficile. Il
n’est de plus pas possible d’assembler plus de quatre sommets
triangulaires à 45° (trois si le nœud comprend plus de quatre anneaux).
On peut par contre assembler autant de sommets à simple pli que l’on
souhaite, sachant que plus il y aura d’anneaux, plus ceux-ci vont être
Lexique de nœuds : fermés.
La classification en maquettes (Fig.41 à A l’intérieur de chaque catégorie, les différentes combinaisons
44) des assemblages ou noeuds possibles à sont permises par les caractéristiques de l’anneau, à savoir de présenter
partir du même anneau élémentaire, a été deux types de sommets différents. La nomenclature de cette classification
réalisée l’an dernier, au sein de l’atelier d’Eda nomme les sommets à simple pli (pli droit) D comme Droit, et les sommets
Schauer à l’université d’architecture d’Innsbruck à double pli T comme Triangle. Le chiffre 45 désigne l’angle que forment
en Autriche (lors de mon année d’étude à les plis doubles avec le bord de la bande (il s’agit donc bien ici d’anneaux
l’Etranger). élémentaires).

64
Fig.41 Noeuds à 3 anneaux
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]

Fig.42 Noeuds à 4 anneaux


a. Modèle physique

66
Fig.43 Noeuds à 5 anneaux

67
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]

a. Modèle physique

68
Fig. 44 Noeuds à 6 anneaux

69
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]

Tout comme on ne peut se passer du croquis


a. Modèle physique pour concevoir une architecture, le passage par la phase
maquette restera le meilleur moyen, du moins au début,
Aperçu des possibilités de morphogenèse à de concevoir une forme de façon assez intuitive, et
partir d’un même anneau élémentaire surtout, d’en découvrir de nouvelles.
L’assemblage de ces modules, tous identiques,
permet la genèse de nombreuses formes différentes
allant de la figure géométrique classique telle la sphère,
le cylindre, les polyèdres, etc., …aux formes libres. Il est
intéressant ici d’insister sur la notion d’autogestion
d’une forme où le pli serait considéré comme germe. La
surface engendrée serait contrôlée par la suite. Par
opposition à une surface prédéterminée devant se plier
(jeu de mot qui n’est pas innocent !) pour être
matérialisée, la surface engendrée par le système de
pliage est comme une autogermination. Découlant d’une
organisation de plis, les possibilités de création de
formes libres sont quasi-infinies. Il faudra ensuite « faire
des choix » selon différents critères allants des
caractéristiques plastiques aux propriétés mécaniques,…

70
Fig. 45 Assemblage “systématique” de noeuds à partir du lexique de noeuds établi précédemment.

45/TTTT + 45/DDD 45/TTT +


45/DDD DDD

45/TDT DTD + 45/DDT


= 45/TTTT

45/TTTT + 45/DDDD 45/DDD DDD + 45/TTT Fig. 46 Sphère (T.B.):


45/DTDT 71
Noeuds 45/DTDT + 45/DDTT
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]

a. Modèle physique
Aperçu des possibilités de morphogenèse à
partir d’un même anneau élémentaire

Fig.51 Noeud central à 8 plis


Fig. 48 Forme complexe. droits.(sommet de sphère.Fig.46)

Fig.52 Noeuds à Fig.53 Assemblage de 4


Fig. 49 Anneaux pliés à 60° deux plis simples noeuds à 4 plis doubles .
opposés à deux plis cette “nappe” peut se
doubles collés. poursuivre à l’infini.

Fig. 47 Maquette
composée des anneaux
dont les plis sont
prolongés pour former
des “boîtes”.
Le découpage de la
surface, avec ses creux
et arêtês, fait penser aux
voûtes de l’architecture
arabe.
(Maquette de Fig. 50 Maquette de la structure Fig. 54 Noeuds à 3 plis doubles
H.Pointillard). réalisée par WASTE (Annexe F) et noeuds à 6 plis simples. 72
Fig.55 Maquettes, essais
d’assemblages d’anneaux 73
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
Les fonctions circulaires et trigonométriques
établissent des corrélations entre des variations d’angle
b. Modèle trigonométrique et de longueur, qui autorisent la mesure des éléments du
triangle. Le triangle est l’unité élémentaire par laquelle se
construit toute spatialité et en particulier les dièdres,
trièdres et quadrièdres qui apparaissent dans le pliage.
Les fonctions trigonométriques qui sont régulièrement
impliquées dans le déroulement des phénomènes
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/14/Triangle_sphérique.svg périodiques importent aussi en matière de structure car
l’effet des forces dépend essentiellement de leurs angles
d’incidence. Or les aptitudes du pliage sont
intrinsèquement dépendantes de rapports angulaires, et
son action s’exerce précisément par rotations circulaires
autour des charnières que forment les plis.

Les outils relevant du domaine de la trigonométrie


sphérique permettent de déterminer les relations
qu’entretiennent les différents angles au sein d’un même
anneau, ou entre plusieurs anneaux. Thierry Berthomier a
développé cet aspect de la recherche en mettant au point
différentes formules permettant de calculer tous les
angles plans ou dièdres.
Fig. 56 principe de Trigonométrie sphérique.
74
L’approche au travers de la trigonométrie sphérique se fait de manière
locale. La détermination des caractéristiques d’un anneau au travers de son
degré d’ouverture implique la définition des autres anneaux connectés, en
fonction du type d’assemblage. On part de la définition d’un nœud pour
déterminer le nœud d’à côté et ainsi de suite.
Il est loin d’être évident de déterminer les angles de pliage des
anneaux au sein d’une forme complexe. La vérification des formules peut se
faire par l’application à une figure géométrique connue (sphère, cylindre,
polyèdres,…(cf. « figures imposées », Chapitre II.A.2.b)

Cet outil trigonométrique reste à développer au travers de formules


spécifiques, afin de pouvoir ultérieurement parcourir le chemin inverse, c’est-
à-dire partir d’une approche globale des surfaces. Il s’agira par la suite de
pouvoir déterminer un maillage (constitué d’un assemblage d’anneaux)
s’appliquant à une surface prédéfinie. À partir de cet assemblage de nœuds, il
faudra ensuite déterminer les angles de plis et degrés d’ouverture, ainsi que
les types d’anneaux (à 6 ou 8 plis). Ce qui rend le travail complexe, c’est que
chaque anneau dépend de son voisin, et ainsi de suite. Les approches
globales et locales sont donc indissociables.

Fig.57 Mises en évidence des angles


formés par deux plis adjacents.
75
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
Le modèle numérique a été développé durant tout le premier
semestre de cette année. Le langage informatique choisi est le
c. Modèle numérique Python, sur lequel il existe de nombreux tutoriaux et sites Internet,
grâce auxquels j’ai pu acquérir quelques notions. Python est un
Mise en place d’un outil de modélisation langage de programmation interprété. Il favorise la programmation
comme aide à la conception des structures à orientée objet. Placé sous licence libre, il fonctionne avec la plupart
anneaux pliés. des plates-formes informatiques. Le langage Python m’a permis
d’écrire un script pouvant être interprété par Blender, logiciel libre de
L’outil numérique, ou informatique,
modélisation, de rendu et d’animation 3D (Fig.58.-59)
permet de construire des maquettes
tridimensionnelles virtuelles de structures à
anneaux pliés.
Le modèle numérique est complémentaire
des outils physiques et trigonométriques, en ce
qu’il permet de vérifier les calculs angulaires et
se rendre compte d’éventuelles erreurs, car
aucune souplesse n’est admise, à la différence
du travail en maquette. Outre la vérification, il est
également une aide à la conception. Il me semble
cependant qu’un travail préalable en maquette
sera irremplaçable.

Fig.58 Fenêtre de travail dans le logiciel Blender, interprétateur du script Python écrit
spécifiquement pour la modélisation d’anneaux élémentaires. 76
Modélisation d’un anneau :
L’objectif premier est la modélisation d’un anneau et de ses mouvements. Il s’agit de pouvoir modéliser en trois
dimensions les différentes positions dans l’espace d’un anneau en fonction de son degré d’ouverture (position pliées et
diverses positions dépliées).
Cette première étape se traduit tout d’abord par la mise en place d’un repère adéquat, qui correspond aux possibilités (à
mon niveau) de transcription en langage Python. Le repère ainsi déterminé n’est pas le même que celui utilisé précédemment
pour la description géométrique de l’anneau. Il a surtout été déterminé par les possibilités ultérieures en matière d’assemblage
des anneaux. Le point d’origine définit est donc un des sommets du quadrilatère, le point A (sommet à pli simple). L’axe des
abscisses est l’axe AB, l’axe des Z l’arête AA1. La première étape a ensuite été de déterminer les coordonnées des sommets du
« tétraèdre modifié », en fonction de deux variables, la variable dimensionnelle (L=longueur de l’arête AB), et la variable
d’ouverture ou de position. Le plus aisé est de choisir l’angle plan F1 formé par les plans séparés par un pli droit (égal à l’angle
dièdre D1 correspondant) comme angle définissant la position d’ouverture de l’anneau. L’anneau étant une section du tétraèdre
modifié, il s’agit alors de déterminer les positions de ses sommets en fonction d’une nouvelle variable, la hauteur h de la bande.
La simulation des mouvements d’un anneau élémentaire est dorénavant possible.

Fig.59 Fenêtre de script permettant de créer un anneau en 3D, et de contrôler ses mouvements à travers le choix de l’angle d’ouverture F1.
La dimension de l’anneau est contrôlée par les curseurs définissant la longueur et la hauteur des côtés.
77
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
Fig.60 Deux anneaux à
assembler (coller deux
c. Modèle numérique faces).
Assemblage d’anneaux :
Le second objectif est l’assemblage des
anneaux.
Sur ce point, le script reste à améliorer. Il est
pour le moment possible de définir sur quel sommet
d’un anneau sélectionné, on souhaite placer un
deuxième anneau (Fig.60-61). Par contre, le fait de
coller les deux faces des anneaux l’une à l’autre
reste hors application du script. Cette opération doit
pour le moment être exécutée par rotations Fig.61 On accroche avec
le bouton (A sur D) de la
successives (Fig.62). Cela induit bien évidemment
fenêtre de script le sommet
quelques imprécisions, cependant bien moins A du premier anneau
importantes que sur le modèle physique. Mais il sélectionné, sur le sommet
D du deuxième anneau
suffirait d’un peu plus de temps et de connaissances sélectionné.
en programmation pour que cette étape
d’assemblage des anneaux deux à deux puisse être
exécuté automatiquement par le script, avec une
précision absolue.
Il est donc actuellement possible, avec un
peu de patience d’assembler ensemble des anneaux
78
élémentaires et donc de modéliser des structures.
Poursuite et améliorations à apporter au script :
Fig.62 On positionne
par rotations selon l’axe
-coller les faces deux à deux automatiquement
local x, y et z, la face de -établir des liens et hiérarchies entre les anneaux,
l’anneau sélectionné sur
afin que ceux-ci puissent se plier et se déplier
la face correspondante
du second. Cette étape simultanément (structures pliables). Il faudra pur cela
reste à automatiser trouver une logique d’organisation, et de hiérarchisation,
(plusieurs pistes ont été
explorées pour l’intégrer
non linéaire.
dans le script, comme Pour le passage ultérieur de l’approche locale à
l’utilisation des
l’approche globale, de nouveaux paramètres seront à
“quaternions”, mais cela
n’a pas aboutit faute de prendre en compte.
temps.) Il faudra travailler avec d’autres anneaux que
l’anneau élémentaire seul, afin d’adapter le maillage à tout
type de surfaces.
Fig.63 Les faces des Pour cela on introduira de nouvelles variables :
modules sont
confondues. -l’angle de pli des plis obliques Alpha.
-les caractéristiques des sommets (simple ou double
pli) et donc la possibilité de modéliser aussi bien des
anneaux à quatre plis, qu’à huit plis.
-différencier les angles de pliage de chaque pli au
niveau des t ria ngles af in de cr éer de s m odule s
asymétriques.

Le script écrit pour le moment n’est qu’un premier jet,


cependant bien utile, comme nous allons le voir plus loin. 79
[ 2. OUTILS EMPLOYÉS ]
La photogramétrie, passage du modèle physique au modèle numérique.
Le passage entre du modèle physique au modèle numérique peut être
c. Modèle numérique
effectué par les méthodes de photogramétrie : il s’agit, à partir de photos d’une
maquette, de définir les positions des points dans l’espace à l’aide d’un logiciel
spécifique de Photogramétrie (ici Photomodeller, Fig.65), afin d’obtenir un modèle
virtuel tridimensionnel de la maquette (Fig.64). C’est en quelque sorte un scann
tridimensionnel de maquette. J’ai employé ce procédé à certaines étapes du travail.
L’utilité était alors de guider la modélisation 3D, longue et fastidieuse, à partir le
script Python. Les calculs trigonométriques n’étant pas encore au point pour tous
types de formes et de nœuds, la modélisation numérique par script se fait dans un
premier temps un peu à tâtons. Il s’agit trouver le bon angle d’ouverture des
modules pour que ceux-ci s’assemblent parfaitement. La maquette scannée est
alors un bon guide dans le processus de modélisation. Elle aide à savoir vers ou
l’on va et à vérifier que l’on ne s’éloigne pas de l’objectif à atteindre, à savoir la
modélisation de la forme déterminée préalablement en maquette.
Le scann d’une maquette par photogramétrie peut être également utile lors
d’une première étape de travail de conception architecturale, qui consiste à définir,
imaginer et percevoir les espaces crées et à donner une échelle au projet. La
maquette scannée permet alors plus rapidement, au stade de l’esquisse, d’obtenir
des plans et coupes de l’espace projeté, ce qui n’est pas évident lorsque la forme
est complexe.
Fig.64 Maquette scannée par photogramétrie
( ossature et surface)
80
L’outil numérique pour les calculs structurels
Des logiciels permettent aujourd’hui d’analyser le
comportement de structures complexes ne rentrant pas dans le
cadre classique (voir partie II.B.4.b). Il est ainsi possible de prévoir le
comportement mécanique de la matière, à partir de modèles
numériques. Ceci constitue une véritable révolution dans le domaine
de l’ingénierie, et permet de donner naissance à des architectures
structurelles aux formes inédites. Ce sont ces nouveaux outils qui
Fig.65 Marquage des points dans le logiciel de photogramétrie pour le
passage en 3D numérique de la maquette permettront la réalisation de ce type de structures à anneaux pliés.
Par l’analyse du comportement structurel (résistance au vent,
comportement sous charge, poids propre,…), l’on pourra valider les
choix ou sinon modifier et renforcer le maillage aux endroits les plus
sollicités. Cette étape du processus de conception permettra le
dimensionnement des anneaux en vue d’aboutir à la réalisation.

Les 3 outils employés, physique, trigonométrique et


numérique sont complémentaires et resterons par la suite tous trois
indispensables à l’avancement de la recherche, ainsi qu’à la mise au
point d’un processus particulier de conception de ce type de
structures. 81
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE Définition d’un noeud papillon :
«!NŒUD PAPILLON!» ] Le nœud que nous appelons « Papillon » est un assemblage
a. Analyse d’un nœud isolé : “le Nœud Papillon” de quatre anneaux, de façon symétrique (Fig.66). Le nœud est
composé de deux triangles face à face, ainsi que deux plis droits en
opposé. Il est important de noter qu’il existe un axe déterminant pour
Il s’agit maintenant d’analyser un type ce nœud. Cet axe, que l’on peut nommer pivot, est une droite passant
particulier d’assemblage d’anneaux élémentaires, par le point central du nœud, et qui forme le même angle avec
afin de mieux comprendre les règles chacune des quatre arêtes du nœud (Fig.67). La définition
géométriques qui régissent l’élaboration de telles géométrique de ce pivot permettrait de définir les angles au sein du
structures. Avant d’aller plus loin en concevant nœud, en ses diverses positions.
des structures à maillage irrégulier, contenant
différents types de nœuds, voir même d’anneaux,
il s’agit de maîtriser un type de maillage.

D D

T
Fig.67 Assemblage en un noeud de composition symétrique, appelé “Noeud papillon”.
Fig.66 Noeud papillon formé par quatre
anneaux : les deux plis simples et les deux plis Les plis droits opposés “s’écartent” au fur et à mesure de l’ouverture du noeud. L’angle qu’ils
adjacents sont opposés. forment a une grande importance pour la maîtrise des assemblages. 82
Fig.68 Contrairement au Noeud
papillon qui permet de générer un
maillage à lui-seul, l’assemblage de
En effet, les deux plis droits opposés s’écartent, et
noeuds à trois plis doubles entraîne c’est l’angle entre ces deux plis qu’il est nécessaire de
la présence d’un autre type de
connaître pour maîtriser les assemblages de “Noeuds
noeuds, complémentaire, le noeud à
6 plis droits. Cette maille n’est pas papillon”.
mobile, le mouvement est bloqué par
les noeuds à 3 plis doubles.
Nous avons choisi d’étudier ce nœud de façon
approfondie pour plusieurs raisons :
- C’est un nœud symétrique, qui peut être répété à
l’infini dans l’espace, au contraire d’autres nœuds qu’il
est plus difficile d’assembler ensembles. Il est donc
possible de travailler sur un maillage composé
uniquement de nœuds de même nature, ce qui simplifie la
compréhension du système dans un premier temps.
-Ce nœud, de par sa configuration, garde une
liberté de mouvement. Il reste totalement repliable le long
des plis droits (Fig.70)
-Le nœud papillon permet de créer des surfaces
variées, allant du simple cylindre à des formes issues de
déformations de celui-ci. Ce nœud est présent dans de
nombreuses maquettes d’études déjà réalisées, car il est
Fig.69 Les Noeuds papillon peuvent s’assembler entre eux à l’infini,
d’un assemblage facile avec d’autres nœuds, du fait de sa
formant un maillage de quadrilatères gauches régulier. Cette spécificité
est dû à la symétrie du noeud, ainsi qu’à sa grande mobilité. mobilité.
83
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE Lorsque l’angle d’ouverture des quatre anneaux est similaire,
«!NŒUD PAPILLON!» ] cet angle (F1, plans séparés par un pli droit) peut varier de 0°,
correspondant à la position repliée (nœud aplati), jusqu’à l’angle de
a. Analyse d’un nœud isolé : Le nœud papillon blocage du nœud. Le nœud se bloque en un angle d’ouverture
maximal, non pas du fait des plis eux-mêmes, mais lorsque les deux
sommets à simple plis opposés se touchent (Fig.70, dernière image à
droite). L’angle d’ouverture maximale du nœud est donc fonction de
Le nœud papillon a la particularité d’être la longueur et de l’épaisseur des membrures.
totalement repliable, il garde un degré de liberté.
On peut donc l’utiliser dans différentes positions
(différents degrés d’ouverture).
On peut distinguer deux grandes
catégories de position :
- les quatre anneaux ont le même degré
d’ouverture F1 (Fig.73)
- les quatre anneaux ont différents degrés
d’ouverture F1 (FIg.71)

Fig.70 Mouvement “symétrique” d’un noeud papillon :


Les angles d’ouverture des 4 anneaux sont identiques.
Lorsque l’angle d’ouverture des quatre anneaux est différent, le nœud garde tout de même toujours une symétrie.
En effet, tous les mouvements ne sont pas permis.
Si les modèles physiques nous ont longtemps induits en erreur, le modèle informatique à permis d’observer les
mouvements de cet assemblage plus précisément. Il en ressort que :
- Les quatre anneaux ne peuvent avoir chacun un angle d’ouverture F1 différent.
- Les deux anneaux assemblés par leur pli double (triangle) doivent rester dans la même position d’ouverture
(Fig.72). Si ce n’était pas le cas, les anneaux formant le nœud ne pourraient être jointifs. Ceci est dû au fait que ce sont
les nœuds doubles qui génèrent l’inclinaison des faces de l’anneau (angle dièdre D), en fonction du degré d’ouverture
F1. Si l’angle d’inclinaison des faces est différent entre les deux anneaux présentant leur pli double dans le noeud, cet
écart ne peut être rattrapé par les simples plis droits. Ceci serait possible uniquement en créant à la place des plis
simples, des plis double (très faiblement écartés), calculés spécialement pour s’adapter à une position bien précise du
nœud papillon..

85
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE - Les angles d’ouverture F1 des deux anneaux présentant un pli
«!NŒUD PAPILLON!» ] simple dans le nœud peuvent par contre être différents (Fig.71).
Ces deux anneaux se complètent. Par déductions à partir du
a. Analyse d’un nœud isolé : Le nœud papillon
modèle numérique, on remarque que si l’angle F1 d’ouverture des deux
anneaux présentant un pli double est égal à x. ; la somme des angles F1
des anneaux présentant un pli simple doit être environ égale à 2x.
Il faut préciser que cela est une approximation. En effet, les deux
plis droit du nœud papillon n’étant pas confondus, il faudrait calculer les
Fig.71 Noeud papillon en angles F1 des anneaux à partir de l’axe pivot du nœud. Ceci relève du
position asymétrique : les deux
anneaux assemblés par leur plis domaine des quadrièdres, et n’est pas si évident. Les formules permettant
doubles ont le même a ng le
d’ouverture ; de définir précisément les angles d’ouverture des quatre anneaux autour
les anneaux assemblés par leur
pli simple (en haut et en bas sur le du nœud papillon sont en cours d’élaboration, et ne peuvent donc pas
dessin) ont un angle d’ouverture
différent qui se “complète” en être présentées pour le moment.
quelque sorte.

Fig.72 Noeud papillon en


position asymétrique : les deux
anneaux assemblés par leur pli Fig.73 Noeud papillon en
simple ont le même angle
d’ouverture ; position symétrique : les
les anneaux assemblés par quatre anneaux ont le même
leurs plis doubles (en haut et en
bas sur le dessin) ont un angle angle d’ouverture F1.
d’ouverture différent. Cette position
est impossible.
Le nœud papillon conserve donc toujours une symétrie de position selon l’axe reliant les deux plis
simples du noeud (Fig.74).

L’assemblage de nœuds repliables implique ensuite la triangulation de la structure, afin de bloquer


le mouvement. En effet, les structures composées uniquement de nœuds papillons sont particulièrement
instables, contrairement à celle comprenant des nœuds fixes à trois triangles par exemple (Fig.68).
Cependant, il est relativement aisé, et dans tous les cas indispensable, de contreventer la structure par
l’ajout de barres (bandes pliées, câbles ou autres), ou par la fermeture de la surface des anneaux.
L’avantage de ces nœuds repliables réside alors dans le fait qu’ils peuvent être pré-assemblés, tout en
occupant un volume très restreint lors du stockage et du transport.

40° 45° 50° 55° 65° 75° 80°

40° 40°

40°
35° 30° 25° 15° 5° 0°

Fig.74 Mouvement “asymétrique” d’un noeud papillon : L’angle d’ouverture de deux des anneaux reste constant (en vert sur le dessin). Noter que les angles indiqués
sont une approximation (issus de la modélisation 3D), les calculs permettant de contrôler le noeud papillon n’étant pas encore au point. 87
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE Conception d’une structure cylindrique composée d’anneaux pliés :
«!NŒUD PAPILLON!» ]
Voici les étapes à suivre pour la conception d’un cylindre ou d’une
b. Surfaces générées
portion de cylindre constituée d’anneaux élémentaires.
Le point de départ est donc un cylindre (ou une portion de cylindre)
prédéfini sur lequel on va définir un maillage oblique, résultant de la
jonction des intersections d’un maillage de lignes de directions axiale et
Le cylindre et les voûtes parallèles radiale au cylindre (Fig.75). Les quatre sommets des anneaux appartiennent
à la surface du cylindre, ainsi que le point M milieu de [BD] (Fig.76). Les
L’assemblage de nœuds papillons en la nœuds du maillage d’anneaux sont placés sur les intersections du maillage
même position d’ouverture génère des de directions axiale et radiale au cylindre. C
surfaces à simple courbure de type voûte
parallèle (voir classification des surfaces Direction radiale

plissées, partie I.B.1.b). Il est donc possible de B


M
générer des cylindres à partir de ce type de
D
maillage. Le maillage formé par les anneaux
m003,0

relie en diagonale les points d’intersection des m686,0

lignes de directions axiales et radiales du A

cylindre. angle e

Direction axiale Fig.76 Positionnement des anneaux sur


la surface du cylindre (Les sommets ABCD
des anneaux appartiennent à la surface,
Fig.75 Division en maillage de la surface du
ainsi que le point O, milieu de BD.
cylindre selon les directions axiales et radiales.
Il s’agit dans un premier temps de déterminer l’espacement des
lignes axiales du maillage. Cet espacement entraînera la définition de tous
les paramètres nécessaires, c’est-à-dire la dimension (longueur des côtés
L), l’angle d’ouverture F1 des anneaux, et leur nombre en fonction de la
longueur du cylindre. Ceci est dû au fait que l’on a prédéfini les relations
entre lignes axiales et radiales du maillage en décidant d’utiliser le module
élémentaire à 45°.
Lr
L’étape décisive consiste donc en la définition en coupe du nombre
d’anneaux voulus en fonction des dimensions que l’on veut leur donner. La.
Concrètement, on divise le cercle (ou l’arc de cercle) en arcs de cercles
plus petits et égaux. Nous appellerons « e » l’angle au centre du cercle
entre les rayons séparants les arcs précédemment subdivisés Fig.75). Les
points résultants des divisions du cercle correspondent aux points A, M et
C des anneaux. Nous appellerons « La » la longueur du segment [AM], qui
est égale à [MC]. Cette distance « L a » correspond à l’espacement entre les
lignes axiales du maillage (Fig.77).
La longueur La est définie par la relation suivante :
La=R.tan(e), où R est le rayon du cylindre.

Fig.77 Positionnement des anneaux


sur la surface du cylindre :
Les longueurs Lr et La correspondent
à l’espacement entre les lignes du
maillage (Lr=BD;La=AC) 89
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE
«!NŒUD PAPILLON!» ] L’angle % (ou angle AMD) correspond alors à l’angle entre deux
b. Surfaces générées segments issus des subdivisions du cercle.
Une formule trigonométrique, s’appliquant aux anneaux
élémentaires nous donne la relation entre l’angle % et l’angle F1
Le cylindre et les voûtes parallèles
d’ouverture de l’anneau (voir précédemment partie II)1.b.) :
% =4.atan (cos (F1/2))
Pouvant s’écrire encore : F1 = 2. acos(tan(%/4))

L’étape suivante consiste à déterminer la longueur [BD], que l’on


nommera « L r », correspondant à l’écartement des lignes radiales du
L totale
maillage et permettant de fixer la longueur exacte du cylindre (Fig.77).
Dans le triangle AMB, l’angle (MÂB) correspondant à F1/2 est donc
connu, de même que la longueur du côté Am correspondant à La.
On en déduit la relation suivante qui définit la longueur Lr
recherchée :
Lr = La. tan(F1/2)

Fig.79 Maillage de noeuds papillons sur un


Fig.78 Portion de cylindre en anneaux élémentaires cylindre.
(Vue de profil et axonométrie.)
Nous avons donc définit l’espacement des lignes axiales et radiales du maillage, ce
qui correspond à la position des nœuds papillon sur le cylindre, et nous a donné l’angle
d’ouverture des anneaux.
Il ne reste plus qu’à en déduire la longueur L des côtés des anneaux, qui correspond à
la diagonale d’une maille (du réseau de directions axiale et radiale).
La longueur L des côtés de l’anneau (longueur L= [AB]=[AD]=[BC]=[DC]) est
déterminée par la relation suivante :
L = La / cos(F1/2)

Nous pouvons ensuite déterminer la longueur totale du cylindre doit être un multiple
de la longueur Lr :
Ltotale = n . Lr

Les surfaces crées à partir de ce type de maillage régulier sont uniquement à simple
courbure. Pour inverser le sens de courbure, il est possible de retourner les anneaux (Fig.81).
La courbure s’inverse alors, mais le rayon de courbure est constant.
Fig.80 Cylindre en carton fabriqué par WASTE.

Fig.81 Simple courbure inverse : l’inversion de courbure se fait en retournant les anneaux (en bleu dans un sens, en orange dans l’autre). 91
[ 3. ETUDE D’UN TYPE D’ASSEMBLAGE, LE Nous avons vu lors de l’analyse d’un nœud papillon isolé (Chapitre
«!NŒUD PAPILLON!» ] précedent), que celui peut rassembler des anneaux aux angles d’ouverture
différents, tout en conservant toujours un axe de symétrie.
b. Surfaces générées Il est donc intéressant d’observer ce qu’il se passe lorsque l’on
introduit la dissymétrie au sein d’un maillage constitué de nœuds papillons.
“Déformations” du maillage de noeuds papillons Il s’agit en quelque sorte d’étudier les « déformations » que l’on peut faire
subir à une surface à simple courbure (section de cylindre).
La première étape consiste à observer ce qu’il se passe lorsqu’on
« pince » le maillage d’un côté (Fig.83 à 86).

58,5°
54,5°
50°
45°
40°
35°
Fig.82 Photo de maquette : Fig.83 “déformation” du 30°
déformation du maillage de noeuds maillage de noeuds papillons.
papillons, à partir d’un demi-cylindre. 25°
On observe sur la maquette une
double courbure. Ceci est dû à la 20°
souplesse du matériau. Cependant,
c’est la forme qui se crée Code Couleurs :
naturellement. Elle serait reproductible
de façon exacte en introduisant des angles d’ouverture F1
plis doubles à la place des plis simples des anneaux
dans les anneaux (anneaux 8 plis). Fig.84 Vue de face
On peut voir que la courbure de la surface se met à varier. La surface
présente une courbure variable dans la direction des axes reliant les plis
simples (courbure présente dans le maillage de type cylindrique, mais régulière)
(Fig.85).
Les degrés de courbure dépendent de l’angle d’ouverture des anneaux.
Lorsque celui-ci est faible (angle F1 s’approchant de 0°), le degré de courbure
est faible également. Lorsque l’angle d’ouverture F1 est grand, le degré de
courbure devient plus important. Lorsque l’angle F1 de tous les anneaux est
Fig.85 Vue de profil nul, le degré de courbure est évidemment nul, le maillage est alors replié à plat.

Il s’agira par la suite de pouvoir déterminer les angles d’ouverture F1


des anneaux en fonction de la courbure désirée. On sait le faire pour une
courbure régulière (cylindre ou sections de cylindre). Cela est un peu plus
complexe pour une courbure variable, sachant que celle-ci est déterminée par
les positions des anneaux qui dépendent tous les uns des autres. Cette étude
fera l’objet d’un travail ultérieur.

Fig.86 Vue de dessus 93


Entre 1956 et 1958, Iannis Xénakis et le Corbusier ont conçu l’un
[ 4. CONCEPTION DE FORMES COMPLEXES ] des premiers édifices entièrement constitué, dans sa structure et dans
sa forme, uniquement par des paraboloïdes hyperboliques et par des
a. Formes libres conoïdes, et qui soit autoportant. Ce pavillon devait présenter la firme
Une partie de plus en plus Philips lors de l’exposition universelle de Bruxelles en 1958 (Fig.87).
importante de l’architecture Xenakis décrit en 1958 dans un texte intitulé « le Pavillon Philips à l’aube
contemporaine use d’un vocabulaire d’une architecture »(ref.[16.] p.165), la place particulière qu’occupe pour
relativement nouveau par rapport à lui ce pavillon dans l’évolution vers une architecture nouvelle.
toute l’histoire de l’architecture, «L’architecture fondée par le cercle donnant naissance à la
celui des formes dites libres ou « voûte, à la coupole, fait partie de l’architecture de translation, dans un
free forms ». sous-groupe qu’il nomme circulaire, et définit comme une étape timide
Une mais décisive vers l’architecture « tridimensionnelle ».(Fig.88)
forme dite C’est le béton armé, utilisé comme l’ossature bois ou la pierre au
libre est une départ, et sous forme de poutres, de poteaux, de treillis par le
forme ne mouvement moderne, mais dont l’essence même est la continuité, qui
pouvant être devait amorcer une révolution.
représentée « Le béton peut être façonné à volonté. Il peut être en forme de
Fig.87 Pavillon poutres de poteaux mais aussi en bloc massif et en coquilles aussi
uniquement Phillips, forme complexe,
Le Corbusier et I.
par les Xenakis. étendues, aussi fines, aussi planes, aussi courbes, qu’on peut le désirer.
traditionnels Les théories des coques et des voiles minces voient le jour. Les
plans et coupes. La maquette et la propriétés géométriques des surfaces courbes, cylindriques, coniques,
modélisation informatique s’avèrent à double courbure, etc., façonnent directement l’orientation de ces
alors des éléments de travail recherches abstraites d’une part, matérielles de l’autre. Couvrir une
F i g . 8 8
indispensables. Architecture de
surface donnée est un problème qui doit se poser de cette façon :
translation.
« Quelle est la forme géométrique que doit avoir la couverture pour que la quantité
de matière qui constitue cette couverture soit minimum ? » »
Il écrit encore : «C’est à notre époque que l’Architecture de translation semble
terminer sa course magnifique mais restrictive qui a donné tant de produits éternels
remplis d’intelligence et de poésie. C’est maintenant qu’on assiste à l’aube d’une autre
architecture, réellement à trois dimensions, plus riche, plus surprenante. C’est
l’architecture du groupe volumétrique. »
Fig.89 BMW Welt à Munich, Coop
Himmelblau, 2001-2007 Et pour finir : « Pour l’instant, le béton seul est à l’origine de l’architecture nouvelle
du groupe volumétrique. Il prépare le lit où les matières plastiques de demain formeront le
fleuve riche de formes et de volumes que recèlent non seulement les être biologiques mais
surtout les mathématiques les plus abstraites. Le système de références du corps humain
ne sera plus l’angle droit et les surfaces planes, horizontales et verticales. Sa sensibilité se
façonnera par un espace courbe. Du point de vue psychologique, c’est un enrichissement
nouveau, géant, aux conséquences encore imprévisibles. »
Voilà ce que pressentait Xenakis en 1958, aujourd’hui, c’est bien dans ce sens que
nous allons. De nouveaux matériaux sont apparus, tels les résines, les textiles à haute
performance, etc…permettant de nouvelles expérimentations. Mais c’est l’outil
informatique qui a révolutionné radicalement l’architecture, permettant de concevoir des
formes difficiles à dessiner à la main, et parfois même à imaginer.

Fig.90 Forme libre, structure métalique,


surface divisée en triangles. Foire de Milan,
Fuksas. 95
[ 4. CONCEPTION DE FORMES COMPLEXES ] L’informatique nous permet aujourd’hui de modéliser
n’importe quelle forme, mais la construire reste un problème
b. Outils de conception numériques d’importance.
Les machines de découpe à commande numérique, très
précises et reliées directement à l’ordinateur, sont extrêmement
utiles à la réalisation de formes complexes.

La question de la conception structurelle des formes libres se


pose de diverses manières. Des projets très différents se
construisent, certains utilisant un maillage triangulaire, composé de
barres métalliques toutes de longueurs différentes (Fig. 1-2), d’autres
tentent de définir une structure plus esthétique ou plus rationnelle.
Dans le carde d’un projet de recherche, l’IBOIS a développé un
logiciel qui détermine des maillages géodésiques sur des formes
libres (Fig. 92) et met à disposition les données géométriques
nécessaires pour une découpe à l’aide d’une machine à commande
numérique (1). La forme est définie par une surface de Bézier à l’aide
de différentes courbes de contrôle issues des coupes transversales.
Cet outil, assistant l’ingénieur dans un travail relativement nouveau,
ouvre la voie à une utilisation accrue du matériau bois dans la
réalisation de ce type d’ouvrage. La question de la forme et de la
structure est récurrente en architecture et se pose aujourd’hui de
façon nouvelle.
Fig.91 Modelisation par script Rhino, Fig.92 Maillage géodésique
Marc Fornes sur une forme libre, IBOIS.
Des logiciels permettent dorénavant d’analyser le comportement de structures complexes, ne rentrant pas dans le cadre
de la distinction classique entre poteaux et poutres. Ces maquettes informatiques à partir desquelles on prévoit le
comportement mécanique de la matière sont une réelle révolution dans le domaine de l’ingénierie. Un travail de collaboration
entre artistes (RoZo), architectes et ingénieurs (RFR) a donné naissance à la Réunion à une sculpture plissée complexe conçue
avec des allers-retours entre conception de la forme et modifications en fonction de l’analyse du comportement structural (ref.
[21.]p.7-9). La forme de cet Origami-sculpture a donc été optimisée en fonction des efforts (Fig.93). "A la différence de la
conception « traditionnelle », la « nouvelle » conception permet d’envisager des architectures structurelles et donc des formes
inédites. » J-F Blassel
« Par la description de la matière qu’il proposent, les nouveaux outils informatiques permettent d'appréhender l'utilité de
chacune des zones de la structure du point de vue de son fonctionnement et donc d'ajuster la disposition de la matière à la
tâche qu'elle doit accomplir. Certains outils de recherche de forme ou form finding permettent même à cet ajustement de se
faire automatiquement, par des algorithmes qui optimisent, à partir des conditions aux limites, la géométrie de la structure en
fonction de critères particuliers. », J-F Blassel (ref. [21.]p.7). Ces outils permettront plus tard de tester les modèles numériques
de structures à anneaux pliés. On pourra alors connaître optimiser leur comportement structurel, par la disposition des
maillages et l’épaisseur des anneaux.
D’autres outils ne relevant pas directement du domaine de la construction pourraient se révéler utiles. Le
développement récent de logiciels très pointus d’assistance à la conception d’origamis, ainsi que d’outils à commande
numérique permettant de les réaliser, pourrait être des pistes intéressantes à explorer et détourner pour la suite de la recherche
sur les structures d’anneaux pliés.

Fig.93 Origami-sculpture,
Analyse des efforts internes
pour l’optimisation de la
forme, allers-retours entre
artistes et ingénieurs.
97
[ 4. CONCEPTION DE FORMES COMPLEXES ]

c.Processus de morphogenèse On associe souvent à l’architecture organique des formes plutôt


Le processus de courbes, mais ceci n’est pas un critère valable. L’architecture organique
morphogenèse des structures se définit par le fait qu’elle emprunte aux formes de la nature certaines de
étudiées à la particularité de dépendre ses articulations et structures, ce qui ne relève pas du mimétisme mais
de lois géométriques intrinsèques à la bien de la compréhension de certaines relations et lois de croissance et
« cellule », l’anneau. Le comportement de morphogenèse intrinsèques. Si l’on observe la nature sous un angle
de la bande pliée est fonction du technique, le pli apparaîtra comme un processus de structuration par la
nombre et des angles de plis que l’on forme d’une quantité minimum de matière, un principe de construction
définit. La forme se crée selon ses légère.
propres lois de croissance, processus L’architecture organique se caractérise également par la relation
qui peut alors s’apparenter à une qu’entretiennent les parties avec le tout, qui peut être établit selon une
architecture organique. certaine échelle de complexité. Le tout est plus complexe que chacune de
ses parties, et la notion de continuité est capitale. Frank Lloyd Wright (ref
23) définit la notion d’organique comme « intrinsèque, dans le sens
philosophique, entité, où le tout est à la partie comme la partie au tout ».
Ces caractéristiques se retrouvent dans le pliage, qui est d’abord un
processus de morphogenèse employé par la nature. « La nature construit
pas division cellulaire dans un but de continuité, alors que l’homme ne
peut construire que par la réunion de parties en une structure unique,
Fig.94 L’homme et la géométrie, dessin sans continuité. »(ref 22).
de Léonard de Vinci correspondant au
canon des proportions humaines selon
Vitruve
Les possibilités de formes générées par les anneaux pliés sont variées, et peuvent relever du domaine des formes dites
libres, ne pouvant pas être représentées uniquement par les traditionnels plans et coupes. Ce n’est pas ici uniquement
l’imaginaire de l’architecte-créateur qui définit l’espace. Certaines règles sont préétablies, nous disposons de mots avec lesquels
nous formons de phrases, les possibilités sont nombreuses, mais restent comprises dans le langage donné. Il faut prendre garde
tout de même à ne pas dériver vers l’obéissance rigide et stricte à des lois que nous nous inventons, abstraction plaisante pour
l’esprit mais réductrice pour l’architecture, qui doit naître de la mise en corrélation de nombreux facteurs (programme, site,
climat,…).
On retrouve l’idée d’une forme générée d’elle-même dans la géométrie fractale. En effet, une figure fractale s’auto
engendre, elle trouve ses propres lois en elle-même. Tout comme les fractales, les algorithmes intéressent aujourd’hui nombre
d’architectes comme processus de morphogenèse (Fig.96). Ce sont à travers cela les liens entre architecture et mathématiques
que l’on questionne. La définition de lois portant elles sur les proportions humaines ramenées à la géométrie, a intéressé
Léonard de Vinci, qui en inscrivant l’homme dans un cercle (Fig.94) le fait entrer dans l’univers des mathématiques et de la
géométrie. L’Homme définit l’espace dans lequel il évolue, c’est à partir de ce constat que Le Corbusier met au point le Modulor,
système par lequel l’homme devient géométrie et suite mathématique. La géométrie est l’instrument d’abstraction par lequel se
transforme le point de vue humain dans une intelligence qui crée des artifices ; « n’ayant plus rien des aspects de la nature mais
ayant avec celle-ci des lois communes »( Le Corbusier, ref.[18.], p.23,).

Fig.95 Image de
synthèse du pavillon
S e r o u s s i , E Z C T,
recherche 2007.

Fig.96 Toyo Ito, Cecil


Balmond, Pavillon à la
Galerie Serpentine,
Londres 2002. Génération
des lignes de la structure
à partir d’un algorithme.
99
Le travail de recherche présenté dans ce mémoire a permis
d’avancer de quelques pas vers la compréhension et la maîtrise des
Conclusion et perspectives structures à anneaux pliés. Mais cela a surtout permis de mesurer
l’ampleur du chemin restant à parcourir, qui promet d’être passionnant.
Le modèle physique étant le premier maîtrisé, l’enjeu majeur a
été la mise en place des outils trigonométrique et numérique. Les outils
de définition trigonométrique sont le fruit d’un travail de longue haleine
mené par Thierry Berthomier, qui a partagé avec moi ses
connaissances.
J’ai mis en place l’outil numérique, qui n’en est qu’à ses
balbutiements. Il est aujourd’hui possible de modéliser en trois
dimensions un anneau élémentaire dans toutes ses positions. En
assembler plusieurs reste fastidieux et comporte des risques
d’imprécision, mais l’on peut tout de même construire des modèles
virtuels de structures à anneaux élémentaires. Ceci peut sembler
infime en regard de la tâche qu’il reste à accomplir, c’est en réalité une
avancée de premier ordre, qui s’avère d’ores et déjà fort utile, même si
l’outil est à perfectionner. Complément de l’outil trigonométrique, il a
permis de se rendre compte de certaines erreurs de calcul et de les
corriger, et de mieux comprendre le fonctionnement des assemblages.
En effet, la modélisation virtuelle en trois dimensions a permis de
remarquer que certains assemblages possibles en maquette ne le sont
en réalités que grâce à des déformations de la matière.
L’analyse plus rapprochée d’un type d’assemblage, le nœud papillon, et des surfaces qu’il permet de générer, si elle
n’est pas aboutie, à du moins fait évoluer notre compréhension du système. Nous pouvons désormais sans difficulté
déterminer des maillages s’appliquant à des surfaces cylindriques. La déformation ou le pincement de maillages réguliers
composés de nœuds papillons (comparable à la déformation du maillage d’un cylindre), nous laisse entrevoir l’étendue des
possibilités pour la génération de surfaces à double courbure.
L’objectif à terme est de mettre au point les outils nécessaires à la conception de structures pliées à anneaux, tout
d’abord d’un point de vue spatial et géométrique, puis d’un point de vue statique. Il s’agira à terme de permettre au
concepteur (architecte et ingénieur), de transposer un maillage d’anneaux sur une surface donnée (conçue elle en fonction
du site, du programme, du climat, etc…). Mais ce passage à une approche globale demande avant tout une parfaite
compréhension et maîtrise de la géométrie locale. Les recherches devront donc se poursuivre dans un premier temps au
travers de l’approche locale amorcée dans ce mémoire, méthode additive qui consiste à assembler les anneaux entre eux et
à maîtriser les surfaces générées.

101
L’expérience acquise avec le collectif W.A.S.T.E (voir annexes)
en terme de réalisation de structures d’anneaux pliés en carton, est
Conclusion et perspectives utile à la compréhension des propriétés géométriques mais aussi du
comportement mécanique de telles structures. Il est essentiel de
continuer à développer cet aspect constructif en parallèle de la
recherche plus théorique, à travers la réalisation de prototypes.
N’oublions pas en effet que l’objectif de ces travaux est de conduire à
la réalisation d’architectures bien réelles et non virtuelles. Il s’agit de
passer du papier … au carton, ou à d’autres matériaux plus pérennes.
Les intérêts qui peuvent mener à la réalisation effective de
telles structures sont aussi bien d’ordre spatial et plastique,
qu’économiques.
Les structures à anneaux pliés relèvent du domaine des formes
libres et organiques. La division de la surface en mailles permet une
meilleure perception des courbes en donnant une échelle au lieu. Le
rythme des plis sur la surface permet une plus grande compréhension
de celle-ci et donc une meilleure appropriation de l’espace. Le
caractère organique de l’organisation des plis au sein de telles
structures leur confère une certaine élégance. L’architecture devient
alors un jeu d’équilibre, de continuités et discontinuités, dans lequel
chaque partie dépend l’une de l’autre pour former un tout cohérent. Les
ombres franches qui se dessinent au sol, comme une calligraphie
mouvante, sont l’âme d’une telle architecture…Effleurer la surface
terrestre avec la poésie et la légèreté de l’ombre d’un pli…
Les enjeux économiques de telles architectures ont bien sûr leur importance. Le caractère repliable des anneaux
permet de réduire les coûts de transport et de stockage. La notion de préfabrication entre également en jeu, puisque cela
pourrait permettre de fabriquer de façon économique cet élément simple qui est l’anneau plié. Le caractère modulaire de
telles structures permet également d’envisager la production d’un seul type d’anneau, à partir duquel différents assemblages
seraient possibles. Une autre approche consisterait à proposer des formes libres « sur mesure », grâce à la mise au point de
la technique de conception assistée par ordinateur, et le façonnage des pièces par une machine à commande numérique.
Ceci nous amène à la question des applications possibles. Les structures à anneaux pliés peuvent répondre à des
usages variés. Du fait de leur caractère modulaire et pliable, on est porté à imaginer des architectures éphémères, mobiles,
pouvant être montées sous une forme, puis démontées et renaître ailleurs, sous une nouvelle apparence. Les éléments sont
petits et maniables, faciles à assembler, tel un jeu de mécano. L’architecture évènementielle, l’habitat de loisir, ou pourquoi
pas un habitat du futur, éphémère et recyclable, pourraient naître de ce processus. Mais des applications plus classiques
sont envisageables, au caractère plus pérenne. C’est la question des matériaux employés qui se pose alors. Le collectif
WASTE, par intérêt pour les matériaux dénigrés, et parce qu’il est plus accessible, développe ce type de structures de
bandes pliées à travers l’usage du carton. D’autres matériaux sont envisageables, tel le métal ou le bois, impliquant des
technologies de formage et d’assemblage différentes.
Cette recherche est pleine de promesses. Celle de suivre avec curiosité un chemin qui mène loin, celle d’un long
voyage, l’apprentissage du métier d’architecte, celle de continuer à expérimenter, et de ne pas oublier de rêver.

103
Annexe A : Présence du pli dans la nature
105
Dans son rapport de recherche
[ PRESENCE DU PLI DANS LA NATURE ] Le pli dans sa dimension
intitulé Constructions naturelles
cinétique est très présent dans la
plissées, J-M Delarue étudie les
a. Monde végétal nature. C’est un processus
principaux rôles du pli dans la nature.
d’adaptation et variation en fonction
Le règne végétal, dont l'observation « le pliage intervient à chaque stade du
des besoins, mais aussi de croissance.
est une source constante d'émerveillement, développement de la plante (éclosion,
On peut penser par exemple au
présente dans sa grande diversité une croissance, flétrissement, et concerne
processus de croissance d’une feuille.
panoplie complète et exhaustive des chaque type d’organe ( de manière
Celle-ci croît tout d’abord dans
principales fonctions du pli. L’homme, dans particulièrement manifeste dans les
l’espace restreint du bourgeon ou du
ses nombreux essais et réalisations, n’en a pas éléments bidimensionnels externes
germe, c’est la préfoliation. La feuille
inventé de nouvelle. C’est donc un domaine relativement étendus tel que le limbe
est disposée dans le bourgeon selon
d’étude privilégié, qui nous permet à travers des feuilles et des fleurs) ».(1)
des plis qui lui permettent de tenir
un regard nouveau, celui du pliage, de
dans un minimum de place jusqu’à ce
comprendre bien des choses.
qu’elle soit complète et se déplie à
l’air libre. Si déplier est un principe
clé du processus de croissance et
d’éclosion, certaines feuilles ou fleurs
peuvent également se replier sur elles-
mêmes. Cela fait alors partie d’un
processus d’adaptation aux
conditions météorologiques, ou régit
Fig.16 Fanage : dessèchement de feuilles,
les différentes phases de reproduction la différence de consistance entre nervures et
Fig.15 par exemple. parois provoque l’apparition des plis.
Fig.13 Fig.14
Fig.19 Modalités d’éclosion, croissance et
Fig.17 Effets structurants : Le pli en V, Fig.21 Nervation :
forme : duplication de la forme par symétrie les plis saillants,
résistance des feuilles longues à la flexion
vulnérables puisque exposés sont renforcés.

Fig.16 Dispositions embryonnaires : Le


pliage assure la transition entre plusieurs états Fig.22 Contenance protectrice et
Fig.20 Boursouflures : fruits et légumes : les
d’occupation de l ‘espace, les états extrêmes, imbrication : constitution d'une enveloppe
plissements sont dus à des différences de
repliés ou dépliés, ainsi que les phases protectrice et imbrication d'éléments par la
production cellulaires locales, des contraintes
intermédiaires de transformation. distribution spatiale que permettent les plis. 107
superficielles, des tensions centripètes.
[ PRESENCE DU PLI DANS LA NATURE ] Les coquillages sont intéressants à observer pour les caractéristiques structurales
de leur coquille. Ce squelette externe protecteur nous instruit sur différents aspects du
travail de coque. "l'efficience structurale de ces constructions tient à la conjugaison
b. Monde animal
de trois facteurs qui interviennent à des niveaux hiérarchiquement distincts :
- Le travail global de coque, qui tient aux natures, intensité et distributions de
Les animaux utilisent entre autres le pli pour
courbure (Le convexe et la double courbure inverse étant notablement plus
ses propriétés cinématiques, notamment afin de
performants que les domaines développables, dont on note l'absence régulière).
s‘adapter à différentes situations. Les ailes de la
- La constitution même du matériau, à l'échelle microscopique (stratifiés cristallins
chauve-souris par exemple occupent une surface
multidirectionnels, tels des contreplaqués qui croisent plusieurs couches de
importante lorsqu’elles sont dépliées, ce qui leur
caractéristiques diverses pour en additionner les effets).
confère la portance nécessaire au vol, et se Fig.24 Semi- - La présence intermédiaires de plis (ou d'ondes qui en constituent une forme
replient au repos en un volume restreint. ornithoptère,
atténuée) et dont les effets sont de deux types :
Léonard de Vinci
nervurations d'inertie localement aménagées
ou globalement distribuées, imbrication des
ondes qui réalise des engrenages
solidarisants."(1)
Ces trois caractéristiques, définissant
l'efficacité des coques naturelles, sont à retenir
pour la conception du projet qui va suivre. En
effet, les courbures de la forme , la constitution
des matériaux employés et la distribution des
plis seront de première importance, étant
donné que cette coque ne sera pas constituée
d'un voile de béton, mais d'un assemblage de
différents matériaux jouant chacun leur
F i g . 2 5 propre rôle. Fig.26

Fig.23 Chauve-souris
Les plis et replis sont Lorsqu'il permet d'articuler plusieurs entités, le
également constitutifs de pli peut revêtir une fonction motrice, c'est par
l’anatomie interne de exemple le moyen de locomotion des chenilles.
certains animaux, comme Le pli est donc compagnon de la mobilité des
ici le rat. Les plis êtres vivants. Au niveau des articulations, une
permettent de disposer étendue de membrane importante est nécessaire
en un volume réduit une pour pouvoir évoluer librement dans de nombreuses
Fig.28 grande longueur de directions de l'espace. "A moins que le tissus ne sois
“tuyauterie”, ainsi que de très élastique, des fronces ou toute autre modalité
Les ailes des insectes,
extrêmement minces et légères, grandes superficies de variation dans la répartition de la matière
sont rigidifiées par des plis, qui d’échange entre divers s'organisent en plis pour favoriser le libre parcours
permettent une meilleure organes. spatial d'un voile."(1) La peau de l'éléphant par
résistance à la flexion et une exemple, très dure, est particulièrement plissée aux
emplacements fortement sollicités par le
économie de matière capitale pour
des être vivant dont l'existence mouvement. La présence des plis assure une relative
éphémère est parfois d'une journée souplesse.
à peine.
Fig.27

Les carapaces des insectes,


véritables boucliers nervurés,
illustrent la fonction structurante
du pli appliquée à un matériau
composite naturel, la chitine, qui
peut être souple ou rigide, voir
acéré dans une même continuité de
matière (ce que l'on retrouve dans
les résines synthétiques)
Fig.29 Ephémère Fig.30 Rat Fig.31 109
[ PRESENCE DU PLI DANS LA NATURE ]

c. Anatomie humaine
Anatomie externe

Parce qu'il est présent tant à l'extérieur qu'à


l'intérieur de notre corps, le pli nous est familier.
Visibles sur notre corps les plis appartiennent à
notre identité. On les retrouve, comme chez les
animaux, aux emplacements des articulations,
permettant la mobilité (les coudes, le cou, les mains,
outil mobile et agile par excellence). "Leur
distribution reflète à la surface le degré de liberté
articulaire interne."(1). Ils sont spécifiques à chaque
individu, telles nos empreintes digitales par exemple.
Les pli se retrouvent aussi gravés sur notre peau. Ces
reliefs constituent une surface antidérapante qui
améliore la sensitivité de notre toucher.
Fig.33. Les rides, marques du temps et expression de la
Les plis sont aussi un des éléments de notre
personnalité. Photographe : Willfried Hoffacker
expressivité. "En plus de muscles exclusivement
fonctionnels, de nombreux muscles de notre visage
n'ont d'autre utilité que cette expressivité."(1) Les
expressions de joie, de tristesse, de douleur, sont chez
chacun différentes et marquées par un certain nombre
de plis, à différents endroit (autour des yeux, de la
bouche, sur le front,...). A la longue ils impriment sur
ADN : S’il peut contenir une si grande quantité d’informations, c’est
le visage le caractère de l'individu, et s'accentuent qu’il est enroulé sur lui-même, et cela à différentes échelles.
Fig.32
Anatomie interne
L'intérieur de notre corps fait grand usage
du pli, qui assure diverses fonctions. Dès notre
formation, durant la phase de différenciation des
cellules, le prolifération cellulaire engendre des
replis qui deviennent le siège des différents
organes. De plus, afin d'augmenter la surface
d'échange entre deux volumes distincts, la
membrane qui les sépare est constituées de
multiples replis. Ceci permet d'augmenter la
surface d'échange en un minimum d'espace. On
peut comparer ce principe au design d'un
radiateur à ailettes, qui par ses plis permet une
grande surface d'échange, et en améliore le
rendement. Les plis se retrouvent aussi aux
endroits de passage de substances nutritives,
passage momentané, répétitif, et plus ou moins
volumineux. Cela nécessite des conduits qui
peuvent s'ouvrir et se fermer, se remplir et se
vider, selon les besoins. "Le débit nécessite
parfois des dilatations considérables ; un
dépliage des parois, primitivement repliées,
supplée à leur insuffisante élasticité."(1) Présent
au plus profond de nous-même, le pli revêt un
Fig.34. caractère intime, et parfois nous procure la
sensation d'une organisation harmonieuse de la Fig.35. Intestin grêle : mesurant près de 8 mètres
de long, il n'occupe qu’un espace réduit, tellement il
matière.
est plié et replié sur lui-même. 111
•Pli : n. m. Rabat, ou marque laissée par le rabat, d’une matière
sur elle-même.
•Racines du mot pli :
Annexe B : Glossaire du pli
•Latin : Plicare ; Italien : piegare ; Espagnol : pleyar ; Wallon :
ploy ; Picard : plicher ; provence : plegar,…
•Plier : v. Action consistant à former un pli (former/marquer/
rabattre,…), à rapprocher les unes des autres les parties d’un objet.
•Plieur,euse : Personne qui plie.
•Plieuse : Machine à plier( le métal notamment)
•Pliage : n. m. Action de plier. Désigne également un objet plié
(origami).
•Plissé : Désigne ce qui est plissé. Le terme plissé est employé
Fig.11 Pli rentrant
à la place du mot plié lorsque qu’il s’agit plutôt d’une masse que d’une
surface fine (ex : plissements de terrain, coques plissées).
•Axe d’un pli : Désigne l’arête, la ligne d’intersection de deux
plans séparés par un pli. L’axe d’un pli en constitue la charnière.
•Pli droit : Pli dont l’axe forme une ligne droite.
•Pli courbe : Pli dont l’axe forme une ligne courbe.
•Pli rentrant (Fig.11) : Désigne un pli dont l’arête de pliage se
trouve en arrière plan. Synonyme de pli vallée, et de pli synclinal
(concave).
•Pli saillant (Fig.12): Désigne un pli dont l’arête de pliage se
trouve en avant plan. Synonyme de pli montagne et de pli anticlinal
(convexe).
Fig.12 Pli Saillant
•Angle d’ouverture : Désigne dans le cas d’une bande pliée, l’angle plat qui se forme entre les bords de celle-ci. (Peut
désigner dans certains cas l’angle dièdre entre les plans séparés par le pli.)
Dans le cas de l’anneau plié, l’angle d’ouverture nommé F1, désigne l’angle formé pales bords de la bande de chaque
côté d’un pli simple. Ce pli étant droit, l’angle plat est égal à l’angle dièdre D1 correspondant.
Nous emploierons l’expression « angle d’ouverture » de l’anneau pour définir sa position (repliée, dépliée,
intermédiaire).
•Fronce : n.f. Rencontre en un point de quatre plis minimum.
•Pli chevron : Cas particulier de fronce, constitué de quatre plis, dont deux plis opposés forment une ligne droite. La
ligne droite est considérée comme l’axe primaire. Le pli chevron n’est repliable que s’il présente une symétrie de part et
d’autre du pli primaire.
•Pliable : Désigne un pli que l’on peut réaliser (ce terme est aussi employé dans un autre sens pour désigner un objet
que l’on peut plier/flexible/facile à plier)
•Repliable : Se dit d’un pli que l’on refermer à plat sur lui-même. Certaines configurations de plis sont pliables mais
on repliables.
•Position repliée : On dira qu’un pli est en position repliée quand son angle d’ouverture est nul.
•Position dépliée : Quand l’angle d’ouverture d’un pli est égal à 180°, on dira qu’il est en position dépliée, donc à plat.
•Position intermédiaire : Lorsque l’angle d’ouverture est compris entre 0 et 180°, on dira du pli qu’il est en position
intermédiaire.

113
Relations entre les angles d’un « module »

Annexe C : Relations trigonométriques •Désignation des angles :


L’angle de pliage des plis doubles adjacents sera nommé !.
F1 est l’angle plan définit par les bords de la bande de chaque
coté du pli droit, c’est ce que l’on appellera l’angle d’ouverture du
module. Le pli étant perpendiculaire aux bords, l’angle plan est aussi
dans ce cas l’angle dièdre D1 formé par les côtés de la bande de part et
d’autre de ce pli.
F2 est l’angle plan opposé à F1, dans le plan définit par les
bords de la bande de chaque côté des plis d’angle ! formant rotule.
D2 est l’angle dièdre entre les cotés de la bande (si on les
prolongeait) de par et d’autre des plis formant un triangle.
D0 est l’angle dièdre définit par la bande et le plan définit par
ses bords.

•Si !=45° ,

•Toujours pour !=45° , exprimons D2 en
Ou : fonction de D1,
D2=f(D1) :

•Si l’angle de pliage !=45° , tg !=1 ;


Exprimons D1 en fonction de D2
D1=f(D2) :

•La formule précédente est la simplification


d’une formule qui donne la relation entre D2, D1, et un
angle de pliage ! quelconque. On va alors au delà de
l’anneau élémentaire plié à 45°.
•Pour un angle ! et un angle D1 donnés,
cherchons D2 :
D2=f(! ;D1)
pour D2>!/2

115
L=sliderL.val
Alpha=deg2rad(sliderAlpha.val)
H=sliderH.val
Annexe D : Script Python beta=2*(atan(cos(Alpha/2)))
print beta
import Blender teta=acos(cos(Alpha/2)*cos((pi/2)-beta))
from Blender import NMesh, Object,Scene,Mathutils print teta
from Blender.NMesh import * e=acos((cos(pi/2-beta)-(cos(Alpha/2)*cos(teta)))/(sin(Alpha/2)*sin(teta)))
from Blender.Draw import * f=pi-e
from Blender.BGL import *
j=acos((cos(f)*sin(teta)*sin(pi/2-Alpha))+(cos(teta)*cos(pi/2-Alpha)))
import math
AC=2*L*cos(Alpha/2)*cos((pi/2)-beta)
from math import *
if beta<acos(1/L):
#valeurs initiales des bouttons:longueur de barre z=-((cos(beta)*2*L)-L)
# et angle d'ouverture du module alpha if beta>acos(1/L):
#---------------------------------------------------- z=L-(2*L*cos(beta))

sliderAlpha=Create(60.00) # On crée un object de type NMesh


sliderL=Create(87.5) me=NMesh.New('Mesh-test')
sliderH=Create(20)
me.verts.append(NMesh.Vert(0.0,0.0,0.0)) #point A,vert 0
me.verts.append(NMesh.Vert(L,0.0,0.0)) #point B,vert 1
# Transforme les radians en degres
me.verts.append(NMesh.Vert(L*cos(Alpha),L*sin(Alpha),0.0)) #point D,vert 2
def rad2deg( angle ):
return angle*( 180.0/math.pi ) me.verts.append(NMesh.Vert(0.0,0.0,L)) #point A1,vert 3
me.verts.append(NMesh.Vert(2*L*cos(teta),cos(j)*2*L,z)) #point C1,vert 4
# Transforme les degres en radians me.verts.append(NMesh.Vert(2*cos(Alpha/2)*L*cos((pi/2)-
def deg2rad( angle ): beta)*cos(teta),sqrt(((sin(teta)*AC)*(sin(teta)*AC))-((-cos(beta)*AC)*(-cos(beta)*AC))),-
return angle*( math.pi/180.0 ) cos(beta)*2*L*cos((pi/2)-beta)*cos(Alpha/2))) #point C,vert 5
me.verts.append(NMesh.Vert(0.0,0.0,H)) #point Ah,vert 6
def module(): me.verts.append(NMesh.Vert(L-H,0.0,H)) #point Bha,vert 7
global cur,Alpha,L,beta me.verts.append(NMesh.Vert(cos(Alpha)*(L-H),sin(Alpha)*(L-H),H)) #point Dha,vert 8
#definition de la scene me.verts.append(NMesh.Vert((2*H*cos(teta))-H+L,2*H*cos(j),z*H/L)) #point Bhc,vert 9
cur=Scene.getCurrent()
ACh=sqrt((AC*AC)+(H*H)-(2*AC*H*cos(pi-beta)))

xch=(H/L)*((2*L*cos(teta))-(2*L*cos(teta)*cos(teta)))+(2*L*cos(teta)*cos(teta))
#definition des variables
l=xch/cos(Alpha/2)
AOC=pi-2*((pi/2)-beta) me.faces.append(f8)
COCh=atan(H/(sin(Alpha/2)*L))
if AOC+COCh>pi: #face C,D,Dhc,Ch
zCh=sqrt(ACh*ACh-l*l) f10=NMesh.Face()
if AOC+COCh<pi: f10.v.append(me.verts[5])
zCh=-sqrt(ACh*ACh-l*l) f10.v.append(me.verts[2])
f10.v.append(me.verts[11])
me.verts.append(NMesh.Vert((H/L)*((2*L*cos(teta))-(2*L*cos(teta)*cos(teta))) f10.v.append(me.verts[10])
+(2*L*cos(teta)*cos(teta)),tan(Alpha/2)*xch,zCh)) #point Ch,vert 10 me.faces.append(f10)
me.verts.append(NMesh.Vert((2*H*cos(teta))+(cos(Alpha))*(L-H),(2*H*cos(j))+
(sin(Alpha))*(L-H),z*H/L)) #point Dhc,vert 11 #face A,D,Dha,Ah
f9=NMesh.Face()
f9.v.append(me.verts[0])
#point O1 f9.v.append(me.verts[2])
a=(2*L*cos(teta))/2 f9.v.append(me.verts[8])
b=(cos(j)*2*L)/2 f9.v.append(me.verts[6])
c=L-(2*L*cos(beta)/2) me.faces.append(f9)
me.verts.append(NMesh.Vert(a,b,c))
#face B,Bhc,Bha
#faces module coupe f11=NMesh.Face()
f11.v.append(me.verts[1])
#face A,B,Bha,Ah f11.v.append(me.verts[9])
f7=NMesh.Face() f11.v.append(me.verts[7])
f7.v.append(me.verts[0]) me.faces.append(f11)
f7.v.append(me.verts[1])
f7.v.append(me.verts[7]) #face D,Dhc,Dha
f7.v.append(me.verts[6]) f12=NMesh.Face()
me.faces.append(f7) f12.v.append(me.verts[2])
f12.v.append(me.verts[11])
#face B,C,Ch,Bhc f12.v.append(me.verts[8])
f8=NMesh.Face() me.faces.append(f12)
f8.v.append(me.verts[1])
f8.v.append(me.verts[5]) NMesh.PutRaw(me)
f8.v.append(me.verts[10])
f8.v.append(me.verts[9])
117
AC=2*L*cos(Alpha/2)*cos((pi/2)-beta)
if beta<acos(1/L):
z=-((cos(beta)*2*L)-L)
Annexe D : Script Python if beta>acos(1/L):
z=L-(2*L*cos(beta))
#creation de l'objet associÈ au mesh
Ob=Object.New('Mesh','test') #changer les coordonnÈes de l'objet sÈlectionnÈ en fonction des variables alpha,L et H
#connexion du mesh ‡ l'objet
Ob.link(me) m.verts[0].co[0]=0.0 #vert0,point A
Ob.getData() m.verts[0].co[1]=0.0
print Ob.getName() m.verts[0].co[2]=0.0
Blender.Redraw
m.verts[1].co[0]=L #vert1,point B
def change_module(): m.verts[1].co[1]=0.0
m.verts[1].co[2]=0.0
#recupÈrer les donnÈes du module sÈlectionnÈ
O=Blender.Object.GetSelected()[0] m.verts[2].co[0]=L*cos(Alpha) #point D,vert 2
print O m.verts[2].co[1]=L*sin(Alpha)
m=O.getData() m.verts[2].co[2]=0.0
name=O.getName()
print name #PB :prend le nom de Mesh alors qu'il faut celui m.verts[3].co[0]=0.0 #point A1,vert 3
de l'objet test... m.verts[3].co[1]=0.0
m.verts[3].co[2]=L
#definition des variables
L=sliderL.val m.verts[4].co[0]=2*L*cos(teta) #point C1,vert 4
Alpha=deg2rad(sliderAlpha.val) m.verts[4].co[1]=cos(j)*2*L
H=sliderH.val m.verts[4].co[2]=z
beta=2*atan(cos(Alpha/2))
teta=acos(cos(Alpha/2)*cos((pi/2)-beta)) m.verts[5].co[0]=2*cos(Alpha/2)*L*cos((pi/2)-beta)*cos(teta) #point C,vert 5
print beta,teta m.verts[5].co[1]=sqrt(((sin(teta)*AC)*(sin(teta)*AC))-((-cos(beta)*AC)*(-cos(beta)*AC)))
e=acos((cos(pi/2-beta)-(cos(Alpha/2)*cos(teta)))/(sin(Alpha/ m.verts[5].co[2]=-cos(beta)*2*L*cos((pi/2)-beta)*cos(Alpha/2)
2)*sin(teta))) print m.verts[5].co[0],m.verts[5].co[1],m.verts[5].co[2]
f=pi-e
j=acos((cos(f)*sin(teta)*sin(pi/2-Alpha))+(cos(teta)*cos(pi/2- m.verts[6].co[0]=0.0 #point Ah,vert 6
Alpha))) m.verts[6].co[1]=0.0
m.verts[6].co[2]=H m.verts[10].co[2]=zCh

m.verts[7].co[0]=L-H #point Bha,vert 7 m.verts[11].co[0]=(2*H*cos(teta))+(cos(Alpha))*(L-H) #point


m.verts[7].co[1]=0.0 Dhc,vert 11
m.verts[7].co[2]=H m.verts[11].co[1]=(2*H*cos(j))+(sin(Alpha))*(L-H)
m.verts[11].co[2]=z*H/L
m.verts[8].co[0]=cos(Alpha)*(L-H) #point Dha,vert 8
m.verts[8].co[1]=sin(Alpha)*(L-H) NMesh.PutRaw(m,m.name,1)
m.verts[8].co[2]=H
m.update()
m.verts[9].co[0]=(2*H*cos(teta))-H+L #point Bhc,vert 9 Blender.Redraw
m.verts[9].co[1]=2*H*cos(j) Blender.Window.RedrawAll()
m.verts[9].co[2]=z*H/L
def recup_donnees():
m.verts[10].co[0]=(H/L)*((2*L*cos(teta))-(2*L*cos(teta)*cos(teta))) global alpha1,alpha2,objet1,objet2,me1,me2,beta1,teta1
+(2*L*cos(teta)*cos(teta)) #point Ch,vert 10 #appel de l'objet selectionnÈ en deuxiËme,vers lequel on va
xch=(H/L)*((2*L*cos(teta))-(2*L*cos(teta)*cos(teta)))+(2*L*cos(teta)*cos(teta)) dÈplacer le 1er objet sÈlectionnÈ
m.verts[10].co[1]=tan(Alpha/2 )*xch objet1=Blender.Object.GetSelected()[0]
print AC
ACh=sqrt((AC*AC)+(H*H)-(2*AC*H*cos(pi-beta))) #nomdelobjet1=objet1.getName()
print ACh #me1=Blender.NMesh.GetRawFromObject(nomdelobjet1)
ych=tan(Alpha/2)*xch me1=objet1.getData()
print me1
print xch,ych
l=xch/cos(Alpha/2)
print l objet2=Blender.Object.GetSelected()[1]
#nomdelobjet2=objet2.getName()
AOC=pi-2*((pi/2)-beta) #me2=Blender.NMesh.GetRawFromObject(nomdelobjet2)
COCh=atan(H/(sin(Alpha/2)*L))
if AOC+COCh>pi: me2=objet2.getData()
zCh=sqrt(ACh*ACh-l*l) #recuperation des donnÈes de l'objet
if AOC+COCh<pi:
zCh=-sqrt(ACh*ACh-l*l)
#definition de alpha1 et alpha 2,recalcul ‡ partir des vecteurs
#objet1
119
119
scalaire2=(me2.verts[1].co[0]-me2.verts[0].co[0])*(me2.verts[2].co[0]-me2.verts[0].co[0])
+(me2.verts[1].co[1]-me2.verts[0].co[2])*(me2.verts[2].co[1]-me2.verts[0].co[1])+
(me2.verts[1].co[2]-me2.verts[0].co[2])*(me2.verts[2].co[2]-me2.verts[0].co[2])
Annexe D : Script Python cosAlpha2=scalaire2/(normeAB2*normeAD2)
alpha2=acos(cosAlpha2)
#normes AB et AD
xAB1=me1.verts[1].co[0]-me1.verts[0].co[0]
yAB1=me1.verts[1].co[1]-me1.verts[0].co[1] beta1=2*atan(cos(alpha1/2))
zAB1=me1.verts[1].co[2]-me1.verts[0].co[2] teta1=acos(cos(alpha1/2)*cos((pi/2)-beta1))

xAD1=me1.verts[2].co[0]-me1.verts[0].co[0] def location0():


yAD1=me1.verts[2].co[1]-me1.verts[0].co[1] #positionner l'origine du module 1 sur l'origine du module2
zAD1=me1.verts[2].co[2]-me1.verts[0].co[2] #appel de l'objet selectionnÈ en deuxiËme,vers lequel on va dÈplacer le 1er objet
normeAB1=sqrt(xAB1*xAB1+yAB1*yAB1+zAB1*zAB1) sÈlectionnÈ
normeAD1=sqrt(xAD1*xAD1+yAD1*yAD1+zAD1*zAD1) objet1=Blender.Object.GetSelected()[0]
#AB scalaire AD
scalaire1=(me1.verts[1].co[0]- #recuperation des donnÈes de l'objet
me1.verts[0].co[0])*(me1.verts[2].co[0]-me1.verts[0].co[0])+ me1=objet1.getData()
(me1.verts[1].co[1]-me1.verts[0].co[2])*(me1.verts[2].co[1]- #recupÈration de coordonnÈes locales du point A,vertice 0
me1.verts[0].co[1])+(me1.verts[1].co[2]- D=me1.verts[0]
me1.verts[0].co[2])*(me1.verts[2].co[2]-me1.verts[0].co[2]) #recuperer sous forme de matrice les coordonnÈes globales du point B ?
cosAlpha1=scalaire1/(normeAB1*normeAD1) m=objet1.getMatrix()
alpha1=acos(cosAlpha1)

#de meme pour le module 2 et alpha 2 #donnÈes module 2


xAB2=me2.verts[1].co[0]-me2.verts[0].co[0]
yAB2=me2.verts[1].co[1]-me2.verts[0].co[1] objet2=Blender.Object.GetSelected()[1]
zAB2=me2.verts[1].co[2]-me2.verts[0].co[2] me2=objet2.getData()

xAD2=me2.verts[2].co[0]-me2.verts[0].co[0] #localiser l'objet2(son origine),sur le point B de l'objet 1


yAD2=me2.verts[2].co[1]-me2.verts[0].co[1] objet2.setLocation([D[0]*m[0][0]+D[1]*m[1][0]+D[2]*m[2][0]+m[3][0],D[0]*m[0]
zAD2=me2.verts[2].co[2]-me2.verts[0].co[2] [1]+D[1]*m[1][1]+D[2]*m[2][1]+m[3][1],D[0]*m[0][2]+D[1]*m[1][2]+D[2]*m[2][2]+m[3][2]])

normeAB2=sqrt(xAB2*xAB2+yAB2*yAB2+zAB2*zAB2) #positionner module 2 avec meme rotation que module 1


normeAD2=sqrt(xAD2*xAD2+yAD2*yAD2+zAD2*zAD2) e1=objet1.getEuler()[0]
e2=objet1.getEuler()[1] print e1,e2,e3
e3=objet1.getEuler()[2] me2.update()
objet2.setEuler([e1,e2,e3])
print e1,e2,e3 Blender.Redraw
me2.update()

def location2():
Blender.Redraw #positionner origine module 2 sur point B module 1
#appel de l'objet selectionnÈ en deuxiËme,vers lequel on va
def location1(): dÈplacer le 1er objet sÈlectionnÈ
#positionner origine module2 sur point D module 1 objet1=Blender.Object.GetSelected()[0]
#appel de l'objet selectionnÈ en deuxiËme,vers lequel on va dÈplacer le 1er objet
sÈlectionnÈ #recuperation des donnÈes de l'objet
objet1=Blender.Object.GetSelected()[0] me1=objet1.getData()
#recupÈration de coordonnÈes locales du point b,vertice 1
#recuperation des donnÈes de l'objet D=me1.verts[1]
me1=objet1.getData() #recuperer sous forme de matrice les coordonnÈes globales du
#recupÈration de coordonnÈes locales du point B,vertice 2 point B ?
D=me1.verts[2] m=objet1.getMatrix()
#recuperer sous forme de matrice les coordonnÈes globales du point B ?
m=objet1.getMatrix()
#donnÈes module 2

#donnÈes module 2 objet2=Blender.Object.GetSelected()[1]


me2=objet2.getData()
objet2=Blender.Object.GetSelected()[1]
me2=objet2.getData() #localiser l'objet2(son origine),sur le point B de l'objet 1
objet2.setLocation([D[0]*m[0][0]+D[1]*m[1][0]+D[2]*m[2][0]+m[3]
#localiser l'objet2(son origine),sur le point B de l'objet 1 [0],D[0]*m[0][1]+D[1]*m[1][1]+D[2]*m[2][1]+m[3][1],D[0]*m[0]
objet2.setLocation([D[0]*m[0][0]+D[1]*m[1][0]+D[2]*m[2][0]+m[3][0],D[0]*m[0] [2]+D[1]*m[1][2]+D[2]*m[2][2]+m[3][2]])
[1]+D[1]*m[1][1]+D[2]*m[2][1]+m[3][1],D[0]*m[0][2]+D[1]*m[1][2]+D[2]*m[2][2]+m[3][2]])
#positionner module 2 avec meme rotation que module 1
#positionner module 2 avec meme rotation que module 1 e1=objet1.getEuler()[0]
e1=objet1.getEuler()[0] e2=objet1.getEuler()[1]
e2=objet1.getEuler()[1] e3=objet1.getEuler()[2]
e3=objet1.getEuler()[2] objet2.setEuler([e1,e2,e3])
121
objet2.setEuler([e1,e2,e3]) print e1,e2,e3
e3=objet1.getEuler()[2]
objet2.setEuler([e1,e2,e3])
print e1,e2,e3
Annexe D : Script Python me2.update()

me2.update() Blender.Redraw

def location3(): def rotation1():


#positionner origine module 2 sur point C module 1 recup_donnees()
#appel de l'objet selectionnÈ en deuxiËme,vers lequel on va
dÈplacer le 1er objet sÈlectionnÈ #def rotation 1 selon axe z local, du module
objet1=Blender.Object.GetSelected()[0] a=rad2deg(alpha1-alpha2)
print alpha1,alpha2
#recuperation des donnÈes de l'objet print a
me1=objet1.getData() #print alpha1,alpha2
#recupÈration de coordonnÈes locales du point c,vertice 5 m1=objet1.getMatrix()
D=me1.verts[5] m2=objet2.getMatrix()
#recuperer sous forme de matrice les coordonnÈes globales
du point B ? #coordonnÈes globales du point B de l'objet1
m=objet1.getMatrix() pB1=me1.verts[2]
xb1=pB1[0]*m1[0][0]+pB1[1]*m1[1][0]+pB1[2]*m1[2][0]+m1[3][0]
yb1=pB1[0]*m1[0][1]+pB1[1]*m1[1][1]+pB1[2]*m1[2][1]+m1[3][1]
#donnÈes module 2 zb1=pB1[0]*m1[0][2]+pB1[1]*m1[1][2]+pB1[2]*m1[2][2]+m1[3][2]

objet2=Blender.Object.GetSelected()[1] #coordonnÈes globales du point C de l'objet1


me2=objet2.getData() pC=me1.verts[5]
xc=pC[0]*m1[0][0]+pC[1]*m1[1][0]+pC[2]*m1[2][0]+m1[3][0]
#localiser l'objet2(son origine),sur le point B de l'objet 1 yc=pC[0]*m1[0][1]+pC[1]*m1[1][1]+pC[2]*m1[2][1]+m1[3][1]
objet2.setLocation([D[0]*m[0][0]+D[1]*m[1][0]+D[2]*m[2] zc=pC[0]*m1[0][2]+pC[1]*m1[1][2]+pC[2]*m1[2][2]+m1[3][2]
[0]+m[3][0],D[0]*m[0][1]+D[1]*m[1][1]+D[2]*m[2][1]+m[3]
[1],D[0]*m[0][2]+D[1]*m[1][2]+D[2]*m[2][2]+m[3][2]]) #coordonnées globales du point A de l'objet2
pA=me2.verts[0]
#positionner module 2 avec meme rotation que module 1 xa=pA[0]*m2[0][0]+pA[1]*m2[1][0]+pA[2]*m2[2][0]+m2[3][0]
e1=objet1.getEuler()[0] ya=pA[0]*m2[0][1]+pA[1]*m2[1][1]+pA[2]*m2[2][1]+m2[3][1]
e2=objet1.getEuler()[1] za=pA[0]*m2[0][2]+pA[1]*m2[1][2]+pA[2]*m2[2][2]+m2[3][2]
#coordonnÈes globales du point D de l'objet2 f=rad2deg(pi-(2*(teta1)))
pD=me2.verts[1]
xd=pD[0]*m2[0][0]+pD[1]*m2[1][0]+pD[2]*m2[2][0]+m2[3][0] r=Mathutils.RotationMatrix(a-f-alpha2,3,"z")
yd=pD[0]*m2[0][1]+pD[1]*m2[1][1]+pD[2]*m2[2][1]+m2[3][1]
zd=pD[0]*m2[0][2]+pD[1]*m2[1][2]+pD[2]*m2[2][2]+m2[3][2] Angles=r.toEuler()

#angle entre vecteurs AD de m2 et BC de m1 #quaternion en angles d'euler


#Angles=quat.toEuler()
#objet1 x=deg2rad((Angles[0]))
#norme BC,B vert2 et C vert5 y=deg2rad((Angles[1]))
xBC=xc-xb1 z=deg2rad((Angles[2]))
yBC=yc-yb1 print x,y,z
zBC=zc-zb1 #rotation nouvelle a +rotation deja effectuee
objet2.setEuler([x+e1,y+e2,z+e3])
normeBC=sqrt(xBC*xBC+yBC*yBC+zBC*zBC)
me2.update()
#objet2,norme de AD,A vert0 et D vert2
xAD=xd-xa
yAD=yd-ya Blender.Redraw
zAD=zd-za #Blender.Window.RedrawAll()

normeAD=sqrt(xAD*xAD+yAD*yAD+zAD*zAD) def rotation2():


recup_donnees()
#CC1 scalaire AA1
scalaire1=(xBC)*(xAD)+(yBC)*(yAD)+(zBC)*(zAD) #coordonnÈes dans espace global
cosPhi=scalaire1/(normeBC*normeAD) #recuperer sous forme de matrice les coordonnÈes globales du
o=rad2deg(acos(cosPhi)) point B ?
print o m1=objet1.getMatrix()
m2=objet2.getMatrix()
print m1
#recuperer la rotation actuelle du module, aprese la 1ere rotation
e1=objet2.getEuler()[0] #coordonnÈes globales du point c de l'objet1
e2=objet2.getEuler()[1] pC=me1.verts[5]
e3=objet2.getEuler()[2] xc=pC[0]*m1[0][0]+pC[1]*m1[1][0]+pC[2]*m1[2][0]+m1[3][0]
123
print e1,e2,e3 yc=pC[0]*m1[0][1]+pC[1]*m1[1][1]+pC[2]*m1[2][1]+m1[3][1]
xCC1=xc-xc1
yCC1=yc-yc1
Annexe D : Script Python zCC1=zc-zc1
print xc,yc,zc
zc=pC[0]*m1[0][2]+pC[1]*m1[1][2]+pC[2]*m1[2][2]+m1[3][2] print xc1,yc1,zc1
print xCC1,yCC1,zCC1
#coordonnÈes globales du point c1 de l'objet1 print xa,ya,za
pC1=me1.verts[10] print xa1,ya1,za1
xc1=pC1[0]*m1[0][0]+pC1[1]*m1[1][0]+pC1[2]*m1[2][0]+m1[3]
[0] normeCC1=sqrt(xCC1*xCC1+yCC1*yCC1+zCC1*zCC1)
yc1=pC1[0]*m1[0][1]+pC1[1]*m1[1][1]+pC1[2]*m1[2][1]+m1[3]
[1] #objet1,norme de AA1,A vert0 et a1 vert3
zc1=pC1[0]*m1[0][2]+pC1[1]*m1[1][2]+pC1[2]*m1[2][2]+m1[3] xAA1=xa-xa1
[2] yAA1=ya-ya1
zAA1=za-za1
#coordonnÈes globales du point A de l'objet1
pA=me2.verts[0] normeAA1=sqrt(xAA1*xAA1+yAA1*yAA1+zAA1*zAA1)
xa=pA[0]*m2[0][0]+pA[1]*m2[1][0]+pA[2]*m2[2][0]+m2[3][0]
ya=pA[0]*m2[0][1]+pA[1]*m2[1][1]+pA[2]*m2[2][1]+m2[3][1] #CC1 scalaire AA1
za=pA[0]*m2[0][2]+pA[1]*m2[1][2]+pA[2]*m2[2][2]+m2[3][2] scalaire1=(xCC1)*(xAA1)+(yCC1)*(yAA1)+(zCC1)*(zAA1)
cosOmega=scalaire1/(normeCC1*normeAA1)
#coordonnÈes globales du pint A1 de l'objet1 omegarad=acos(cosOmega)
pA1=me2.verts[6] #en degres
xa1=pA1[0]*m2[0][0]+pA1[1]*m2[1][0]+pA1[2]*m2[2][0]+m2[3] omega=rad2deg(omegarad)
[0] print omega
ya1=pA1[0]*m2[0][1]+pA1[1]*m2[1][1]+pA1[2]*m2[2][1]+m2[3]
[1]
za1=pA1[0]*m2[0][2]+pA1[1]*m2[1][2]+pA1[2]*m2[2][2]+m2[3] AA1=Mathutils.Vector([xAA1,yAA1,zAA1])
[2] CC1=Mathutils.Vector([zCC1,yCC1,zCC1])

#angle entre vecteurs A,A1 de m2 et C,C1 de m1 angle=Mathutils.AngleBetweenVecs(AA1,CC1)


#objet2 print angle
#norme C1C,C vert5 et C1 vert4
r=Mathutils.RotationMatrix(angle,3,"x")
zc=pC[0]*m1[0][2]+pC[1]*m1[1][2]+pC[2]*m1[2][2]+m1[3][2]
Angles=r.toEuler()
#coordonnées globales du point A de l'objet2
#transformation en radians des angles pour la rotaion pA=me2.verts[0]
x=deg2rad((Angles[0])) xa=pA[0]*m2[0][0]+pA[1]*m2[1][0]+pA[2]*m2[2][0]+m2[3][0]
y=deg2rad((Angles[1])) ya=pA[0]*m2[0][1]+pA[1]*m2[1][1]+pA[2]*m2[2][1]+m2[3][1]
z=deg2rad((Angles[2])) za=pA[0]*m2[0][2]+pA[1]*m2[1][2]+pA[2]*m2[2][2]+m2[3][2]

#recuperation de la rotation actuelle de l'objet, a ajouter a la nouvelle #coordonnées globales du pint B de l'objet2
e1=objet2.getEuler()[0] pB=me2.verts[1]
e2=objet2.getEuler()[1] xB=pB[0]*m2[0][0]+pB[1]*m2[1][0]+pB[2]*m2[2][0]+m2[3][0]
e3=objet2.getEuler()[2] yB=pB[0]*m2[0][1]+pB[1]*m2[1][1]+pB[2]*m2[2][1]+m2[3][1]
print e1,e2,e3 zB=pB[0]*m2[0][2]+pB[1]*m2[1][2]+pB[2]*m2[2][2]+m2[3][2]
#rotation
objet2.setEuler(x+e1,y+e2,z+e3) #angle entre vecteurs AD de m2 et BC de m1
me2.update()
Blender.Redraw #objet1
#Blender.Window.RedrawAll() #norme DC,D vert2 et C vert5
xDC=xc-xD
def rotation3(): yDC=yc-yD
recup_donnees() zDC=zc-zD

#coordonnÈes dans espace global normeDC=sqrt(xDC*xDC+yDC*yDC+zDC*zDC)

m1=objet1.getMatrix() #objet2,norme de AB,A vert0 et B vert2


m2=objet2.getMatrix() xAB=xB-xa
yAB=yB-ya
#coordonnées globales du point D de l'objet1 zAB=zB-za
pD=me2.verts[2]
xD=pD[0]*m1[0][0]+pD[1]*m1[1][0]+pD[2]*m1[2][0]+m1[3][0] normeAB=sqrt(xAB*xAB+yAB*yAB+zAB*zAB)
yD=pD[0]*m1[0][1]+pD[1]*m1[1][1]+pD[2]*m1[2][1]+m1[3][1]
zD=pD[0]*m1[0][2]+pD[1]*m1[1][2]+pD[2]*m1[2][2]+m1[3][2] #CC1 scalaire AA1
scalaire1=(xDC)*(xAB)+(yDC)*(yAB)+(zDC)*(zAB)
#coordonnées globales du point C de l'objet1 cosPhi=scalaire1/(normeDC*normeAB)
pC=me1.verts[5] phirad=acos(cosPhi)
xc=pC[0]*m1[0][0]+pC[1]*m1[1][0]+pC[2]*m1[2][0]+m1[3][0] #en degres
yc=pC[0]*m1[0][1]+pC[1]*m1[1][1]+pC[2]*m1[2][1]+m1[3][1] 125
phi=rad2deg(phirad)
#texte titre
glRasterPos2d(8, 120)
Annexe D : Script Python Text("creer un module pliÈ")

print phi #texte commentaire


glRasterPos2d(8,100)
Text("choisir l'angle Alpha d'ouverture du module, la longueur de barre L et la hauteur
r=Mathutils.RotationMatrix(phi,3,"y") de barre H")

Angles=r.toEuler() #Bouton glissiaire pour reglage de alpha


#[nom bouton]=Draw.Slider("nom"),numero d'evenement,position x,position y,
x=deg2rad((Angles[0])) #largeur,hauteur,valeur initiale,valeur minimale,val maximale,[fonction temps reel],
y=deg2rad((Angles[1])) "astuce")
z=deg2rad((Angles[2])) sliderAlpha=Slider("Angle d'ouverture Alpha : ",4, 140, 70, 400, 18, sliderAlpha.val, 0.05,
180.00,0.00,"angle d'ouverture")
e1=objet2.getEuler()[0]
e2=objet2.getEuler()[1] #Bouton glissiare pour longueur de barre L
e3=objet2.getEuler()[2] sliderL=Slider("Longeur de barre:",4,140,50,360,18,sliderL.val,0.01,100.00,0,"longueur
de barre")
print e1,e2,e3
#Bouton glissiare pour hauteur du module H
#rotations R2 du module 2(colle la face 3 du module 2 a la sliderH=Slider("Hauteur du module:",4,140,30,360,18,sliderH.val,
face 1 du module 1,sens inverse 0.01,100.00,0,"Hauteur")
#setEuler, angles en radians
objet2.setEuler([x+e1,y+e2,z+e3]) #boutons de sortie Draw.PushButton("nom",numero d'evenement,position en x,position
me2.update() en y, largeur,hauteur,"astuce")
Blender.Redraw PushButton("Exit",2, 100, 10, 80, 19,"sortir")
#Blender.Window.RedrawAll()
#bouton de crÈation d'un module
PushButton("creer",1, 190, 10, 80, 19,"dessiner")
#fonction execution du dessin
def draw (): #bouton de positionnement
global sliderAlpha,sliderL,sliderH #PushButton("positionner",3, 280, 10, 80, 19,"positionner")
#bouton de positionnement A2 sur A1
PushButton("A2 sur A1",5,600, 80, 80, 19,"origine module 2 sur origine module 1")

#bouton de positionnement A2 sur D1


PushButton("A2 sur D1",6,600, 60, 80, 19,"origine module 2 sur point D module 1")

#bouton de positionnement A2 sur B1


PushButton("A2 sur B1",7,600, 30, 80, 19,"origine module 2 sur point B module 1")

#bouton de positionnement A2 sur B1


PushButton("A2 sur C1",8,600, 8, 80, 19,"origine module 2 sur point C module 1")

#actions liÈes a la souris ou au clavier


def event(evt, val):!
! if (evt==QKEY and not val):Exit()

#actions liÈes aux bouttons!


def button_event(evt):
if evt== 1:
module()
#elif evt== 3:
#locate_module()
elif evt== 4:
change_module()
elif evt== 5:
location0()
elif evt== 6:
location1()
elif evt== 7:
location2()
elif evt== 8:
location3()
elif (evt==2):Exit()
127
Register(draw, event, button_event)
Annexe E : Plan d’exécution d’un anneau
Fig. 10 Plan de découpe et de pliage pour la fabrication d’anneaux élémentaires, Réalisé pour WASTE par l’entreprise de façonnage de carton
Cartembal à Sète, pour la préfabrication des bandes pliées. 129
Ce travail de recherche sur les structures pliées, ainsi que
le projet de PFE qui l’accompagne, s’inscrivent dans un contexte
Annexe F : Collectif W.A.S.T.E.
particulier. Avec la fondation du collectif WASTE.arc en 2005, puis
de l’association ET.WAS.arc en 2007, nous avons, avec quelques
[W.A.S.T.E.ARC.
amis, cherché à développer des projets mettant en avant les
PRATIQUE EXPÉRIMENTALE.
matériaux dénigrés, et expérimentant les structures pliées en
carton.
Cette équipe se consacre au recyclage architectural : Les
matières, les idées, les formes, les hommes, les techniques...

Nous prenons plaisir à allier réflexion théorique et mise en


pratique, et à fabriquer de nos mains une architecture
expérimentale.
J’espère bien dans ma future pratique du métier
d’architecte conserver la passion presque naïve des premières
heures, continuer à expérimenter et à travers cela acquérir un
savoir-faire.

Fig.9 Accrochée à la croix du village, Arboras, www.archiwaste.com


Fig.1 Structure de carton, Atelier d’été,
ENSAM, 2005, WASTE.ARC. “ Nos recherches se basent sur un principe simple que connaissent bien
ceux qui travaillent l’espace: l’utilisation du négatif, l’élaboration et la
recalcification des espaces vides, l’utilisation des restes, la valorisation des
matières dénigrées, la recherche de champs techniques et poétiques inexplorés.
Par extension, il en va de même pour les hommes et la société en général,
lorsque à la manière des enfants, nous explorons des domaines vierges, que nous
donnons la parole aux déshérités et aux opprimés qu’il y a parmi nous et en
Fig.2 Supports d’exposition tétraédriques chacun de nous, nous nous permettons un oeil nouveau sur l’ensemble de nos
formé de bandes de carton pliées selon des plis
chevrons.(Expo sur la passerelle en carton de connaissances...
S.Ban au Pont du Gard, Octobre 2007, ENSAM. 131
[ 1. W.A.S.T.E.ARC. ] Notre première action fut la construction d’un hamac de tubes
dans les bois à Cantercel en 2004 .Le hamac perché a été créé sur une
Annexe F : Collectif W.A.S.T.E. plate-forme en troncs bruts issus de coupes d’éclaircies dans un bosquet
de pins à l’arrière de la maison ronde sur le site expérimental . Le terrain
escarpé présentait un caractère de croisée des chemins et de mystère
[W.A.S.T.E.ARC. avec deux tumulus articulant l’espace. Lors du processus de conception
PRATIQUE EXPÉRIMENTALE. nous nous sommes laissé porter par le site, les matériaux et notre
inspiration du moment pour réaliser un lieu éphémère dédié à la sieste et
au rêve. Cette réalisation a durant l’hiver subi les attaques de la brume.

En juin 2006 un projet de workshop se concrétise, avec la venue


de Jesper Magnusson et Rupert Maleczek à Montpellier : nous avons
alors construit une maquette à l’échelle 1 issue des travaux de Thierry
Berthomier. Cette structure (Fig.1) avait pour originalité de présenter une
forme régulière à double courbure positive issue d’un même éléments,
l’anneau plié à 45°, produit industriellement par un cartonnier spécialisé
dans l’emballage. Malgré la grande flexibilité du système, cette
expérience s’est avérée une réussite et a fait la démonstration de nos
compétences. La structure a fini sa vie sous la pluie et subi des
déformations impressionnantes. Le système collé s’est avéré une
méthode fastidieuse et l’anisotropie du carton ondulé (sens préférentiel) a
révélé des faiblesses (flambement et cisaillement, principalement au
niveau des rives et du piètement). Néanmoins, cette structure réalisée
dans la grande halle technique de l’école d’Architecture de Montpellier,
Fig. 8 Printemps de Bouzes, Octon
puis déplacée en extérieur, s’est avérée d’une grande élégance et rapide à monter.
De 2006 à 2007, nous avons cherché à améliorer la structure avec différents tests et évolutions : agrafages, coques,
tirants en polypropylène (Fig.3-4)...

En matière de sensibilisation et de carton: Nous avons déjà participé à trois festivals culturels :
•Le festival “ le Printemps de Bouzes” à Octon (Avril 2007), était le premier. Il s’agissait alors de monter un petite
structure d’anneaux pliés (Fig.6-7), avec l’aide des grands et des petits. L’enthousiasme était au rendez- vous, malgré la
pluie.
•Le festival d’Arboras (Juillet 2007) a été l’occasion d’accrocher une structure d’anneaux pliés à la croix du
village(Fig.4 et 9). Nous avons aménagé un lieu de repos, sous l’ombre des plis...
•La participation au festival du Roc Castel (Août 2007), est le fruit d’une collaboration avec La manufacture des
paysages au Caylar, et a donné naissance à des “machines à regarder”.

Fin 2007, le collectif s'est vu confié par l’ENSAM la réalisation avec les étudiants ayant participé au chantier, des
supports d'exposition du projet de passerelle éphémère de Shigeru Ban au pont du Gard: ces derniers prirent la forme de
tétraèdres géants réalisés à bases de bandes pliées (Fig.2).

Fig.3 Fig.4 Fig.5 Fig.6 Fig.7 133


Bibliographie

Publications

[1.]Jean-Marie Delarue avec la collaboration de J-F Brossin, Constructions plissées, Figuration graphique et recherche structurale,
rapport final de recherche, Ecole d’architecture Paris-Villemin, 1987.
[2.]Gilles Deleuze, Le pli, Leibniz et le baroque, Editions de Minuit, Paris, 1988.
[3.]Jean-Pierre Luminet, L'univers chiffonné, Editions Fayard, 2005, p.135.
[4.]Tilman Buchner, Kinematics of 3D folding Structures for Nanostructured Origami , Diplôme ing., Massachusetts Institute of
Technology (MIT), department of Mechanical Engineering, 2003
[5.]Tanizaki Junichiro, Eloge de l'ombre, Publications orientales de France, Paris, 1997.
[6.]R.Mouterde, F.Fleury, La résistance des matériaux, Ed.Le Moniteur, Paris, 2007
[7.]Jean-Marie Delarue, Courbure moyenne des surfaces, Ecole d’architecture Paris-Villemin, 1997
[8.]JM Delarue, avec la collaboration de T Berthomier, Morphogenèse, 3ème édition, 1992
[9.]A. Gheoriu, V. Dragomir, La représentation des structures constructives , Ed. Eyrolles, Paris, 1968.
[10.]Per Mollerup, Plier, déplier, le livre de l’objet repliable, Editions Thames§Hudson, 2002
[11.]Sous la direction d'Antoine Picon, L'art de l'ingénieur, , Ed. du centre Pompidou, 1997
[12.]A.Muttoni, L’art des structures, Presses Polytecnhiques Romandes (PPUR), Ed. Eyrolles, 2004.
[13.]Prouvé, cours du CNAM 1957-1970, Essai de reconstitution du cours à partir des archives Jean Prouvé, Ed. Mardaga, 1990
[14.]C. Thywissen, IL 19, growing and dividing pneus, 1979
[15.]M-P Corcuff, Croissance organique et architecture, rapport de recherche, Bureau de la recherche Architecturale, 4ème Edition,
1997
[16.]S.Pellegrino M.Geradin R.Motro T.Tarnai J.F.V Vincent, Deployable structures, courses and lectures n°412, University of
Cambridge,Editions SpringerWienNewYork, 2001
[17.]Mario Salvadori, Comment ça tient ? , Ed Parenthèses,Marseille, 2005.
[18.]Ali El Smaili, Systèmes légers pliables/depliables : cas des systèmes de tenségrité, Thèse Thèse de docteur en Mécanique et
Génie civil, université Montpellier II, 2004.
[19.]Iannis Xenakis, Musique de l’Architecture, présenté par Sharon Kanach, Ed. Parenthèses, Marseille, 2006.
[20.]Anne Cauquelin, Le site et le paysage, Ed. PUF, Paris, 2002.
[21.]Le Corbusier, Urbanisme, Ed. Flammarion, 1995.
[22.]MP Corcuff, Croissance organique et architecture, Rapport de Recherche, Bureau de la Recherche Architecturale, 4ème édition,
1997.
[23.]Frank Loyd Wright, The future of Architecture, Horizon Presse, 1953.
[24.]Jean-françois Blassel, Une approche expérimentale et progressive, Revue Matière, Cahier annuel du Laboratoire de théorie et
d'histoire de l'institut d'architecture et de la ville de l'école polytechnique de Lausanne, 2006
[25.]Kobayashi, Kresling, Vincent, Geometry of unfolding tree leaves, Centre for Biomimetics, University of Reading, UK, 1998.

Sites Internet
[26.]Site internet d’Etienne Cliquet : http://www.ordigami.net
[27.]Caroline Chariot Dayez, Le Pli : http://www.chariot-dayez.com/lepli.htm
[28.]Recherches menées au sein de l’IBOIS, intitulées « Origami, structures plissées », (Architecture et Ingénierie), sous la direction
d’Yves Weinand, Architecte et ingénieur, avec la collaboration de Hani Buri, architecte, et Marcel Haasis, ingenieur, . Page Web :
http://ibois.epfl.ch/page12023.html

135
Liste des Figures

Partie II : Structures de bandes pliées


• Fig.1 Cube constitué de bandes pliées en “chevrons”, dessin de CG d’après une maquette de TB.
• Fig.2 “Volume, surface, ossature”, Dessin de CG.
• Fig.3 Positions d’une bande pliée, dessin de T.Berthomier.
• Fig.4 Conditions de repliabilité totale pour une fronce, dessin de T.B.
• Fig.5 Conditions de repliabilité totale d’un pli chevron, dessin de T.B.
• Fig. 6. Angles d’un trièdre, dessin de CG.
• Fig.7 “Orientation” des plis, dessin de CG.
• Fig.7 Bande ouverte, dessins de CG.
• Fig. 8 Bande fermée convexe, bords non coplanaires, dessins de CG.
• Fig.9 Bande fermée aux bords coplanaires, concave, Dessins de CG.
• Fig.10. Bandes fermées dont les bords forment un polyèdre convexe et plan, CG.
• Fig.11 Angles dans un polygone plan convexe quelconque, CG.
• Fig.12 Degré de liberté d’un bande pliée, dessins de JM Delarue, tirés du livre “constructions plissées”(ref.1)
• Fig.13 Réduction du degré de liberté, dessins de JM Delarue, tirés du livre “constructions plissées”(ref.1)
• Fig.14 Bandes pliées fermées, mobiles et non-mobiles, CG.
• Fig.15 Pli chevron résultant d’un assemblage de deux bandes à plis simples. TB.
• Fig.16 Angles dièdres d’un pli chevron, TB.
• Fig.17 “Inversion” d’un pli chevron en un point, TB
• Fig.18 Assemblage de plis chevrons.
• Fig.19 Maquettes de polyèdres, T. Berthomier.
• Fig. 20-21-22-23-24-25-26-27-28 : Maquettes de polyèdres, TB.
• Fig.29 De la bande pliée l’anneau élémentaire, CG.
• Fig.30 Passage du tétraèdre à l’anneau non élémentaire, CG.
• Fig.31 Mobilité d’un anneau élémentaire, T.Moulis
• Fig. 32 Pliage d’un anneau élémentaire, maquette.
• Fig.36 “boîte” mobile (A),CG. (B), maquettes TB.
• Fig.35 Surface du quadrilatère gauche formé par les bords inférieurs de la bande, CG
• Fig.36 Du tétraèdre “aplani” à l’anneau élémentaire, CG.
• Fig. 37 Angle %, CG.
• Fig.38 Graphique montrant la relation entre l’angle % et F1, CG.
• Fig.39 Surface du quadrilatère gauche, CG
• Fig.40 Analyse de la surface du quadrilatère gauche divisée en deux triangles, CG
• Fig.41 à 44 : Lexique de Noueds (maquettes) : Noeuds à 3, 4, 5 et 6 anneaux, CG.
• Fig. 45 Assemblage “systématique” de noeuds à partir du lexique de noeuds établi précédemment, maquettes CG.
• Fig. 46 Sphère (T.B.)
• Fig. 47 Maquette composées d’anneaux fermés (“boîtes” mobiles).(Maquette de Hugo.Pointillard).
• Fig. 48 à 52 et 54. Maquettes de T.B.
• Fig.53 Maquette de CG.
• Fig.55 Maquettes, essais d’assemblages d’anneaux élémentaires, CG.
• Fig. 56 principe de Trigonométrie sphérique.(Wikipedia :http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/14/Triangle_sphérique.svg )
• Fig.57 Mises en évidence des angles formés par deux plis adjacents,maquette de TB.
• Fig.58 et 59. Fenêtre de travail dans le logiciel Blender, CG.
• Fig.60 à 63 Etapes de l’assemblage de 2 anneaux, Blender + Python, CG.
• Fig.64 Maquette scannée, CG.
• Fig.65 Vue d’écran, photogramétrie, CG.
• Fig.66 Maquette de Noeud papillon, TB.
• Fig.67 Assemblage en un noeud papillon, 3D, CG.
• Fig.68 Maille à deux types de noeuds, et non mobile, CG.
• Fig.69 Maillage de noeuds papillons, CG.
• Fig.70 Mouvement “symétrique” d’un noeud papillon, maquettes, CG.
• Fig.71 Noeud papillon en position asymétrique.CG.
• Fig.72 Noeud papillon en position asymétrique impossible.CG.
• Fig.73 Noeud papillon en position symétrique, CG.
• Fig.74 Etapes du mouvement “asymétrique” d’un noeud papillon, CG.
• Fig.75 Division en maillage de la surface du cylindre.CG
• Fig.76 et 77 Position des anneaux sur la surface du cylindre, CG
• Fig.78 et 79 Portion de cylindre en anneaux élémentaires(modèle 3D),CG.
• Fig.80 Cylindre en carton fabriqué par WASTE, Septembre 2007, ENSAM.
• Fig.81 Simple courbure inverse, modèle 3D, Blender, CG.
• Fig.82 Photos de maquette : déformation du maillage de noeuds papillons,CG
139
Liste des Figures

Partie II : Structures de bandes pliées


• Fig.83 à 86 : “déformation” du maillage de noeuds papillons, modèle 3D, Blender + Python, CG.
• Fig.87 Pavillon Phillips, forme complexe, Le Corbusier et I. Xenakis (ref.19)
• Fig.89 BMW Welt à Munich, Coop Himmelblau, 2001-2007 (source Internet)
• Fig.90 Pôle d'exposition à Milan, M.Fuksas, 2005. Photo tirée du livre Atlas des paysagistes , Francisco Ascensio, Ed. Minerva,Genève, Suisse, 2006
• Fig.91 Modelisation par script Rhino, Marc Fornes (source Internet : http://www.theverymany.net/)
• Fig.92 Lignes géodésiques appliquées à des surfaces libres, IBOIS, Prof. Dr. Yves Weinand, Peter Buser, 2007 (http://ibois.epfl.ch/page12022-fr.html)
• Fig.93 Origami-sculpture, RoZo (artistes) et RFR(ingénieurs), île de la Réunion.(RFR, fondé par Peter Rice, regroupe architectes et ingénieurs qui se consacrent
à l’étude de l’architecture des structures et de la technologie des enveloppes. Jean-François Blassel est l’un des directeurs de RFR(Paris).)
• Fig.94 Homme inscrit dans un cercle et un carré, dessin de Léonard de Vinci tiré du livre Les inventions de Léonard de Vinci, Ed. Phaidon, Oxford, 1978.
• Fig.95 Image de synthèse du pavillon Seroussi, EZCT, 2007, tiré du livre Habiter le paysage, JC Trebi, P. Bertholon, Ed. Alternatives, Paris, 2007.
• Fig.96. Pavillon à la Galerie Serpentine, Londres, 2002, Toyo Ito et Cecil Balmond. tiré du livre Sincronizar la geometria, B. Ferrater, Ed. Actar, Barcelonne,
2006.

Annexes

• Fig.1 Structure de carton, Anneaux élémentaires, Atelier d’été, ENSAM, 2005, WASTE.ARC.
• Fig.2 Supports pour l’exposition sur la passerelle en carton de S.Ban au Pont du Gard,réalisés conçus par WASTE et les étudiants ayant participé au chantier
Octobre 2007, ENSAM.
• Fig.3. Structure d’anneaux pliés en carton, contreventement par câbles de serrage en polypropylène, Cantercel, été 2007.
• Fig.5 Structure de carton avec des anneaux élémentaires de taille réduite (25cm de côté), Atelier d’Automne à l’ENSAM, Septembre 2006.
• Fig.6-7-8 Polyèdre d’anneaux élémentaires pliés (dimension des côtés 60 cm), Festival du “Printemps de Bouzes”, Octon, Avril 2007.
• Fig.9 et 4 : Structure d’anneaux élémentaires en carton, contreventés par des câbles en polypropylène, Arboras, Juillet 2007.
• Fig.10 Plan de découpe et de pliage réalisé pour WASTE, Entreprise Cartembal, Sète.
• Fig.11 Pli rentrant
• Fig.12 Pli saillant, source :site internet du Mouvement Français des Plieurs de Papier (MFPP) : mfpp.free.fr/
• Fig.13 Nervure de la feuille du nénuphar "Victoria Regia"
• Fig. 14 feuilles de Laiche, profil à trois plis, tiré de l’ouvrage (ref. 1)
• Fig.15 Déploiement d'une feuille, "The geometry of unfolding tree leaves", Kobayashi, Kresling, Vincent,Univerity of Reading, Center for Biomimetics, UK.
• Fig.16 à 22 Chataignier, Chlorophytum,feuilles mortes, Choux rouge, Tulipier, Chayotte, Aralia, Souche de lin, JMD "Constructions plissées" (ref.1)
• Fig.23 et 26 Chauve-souris et Mollusque Murex, Chicoreus sp., photos tirées du livre "Evolution", JB de Panafieu, P Gries, Ed. Xavier Barral, Muséum d'Histoire
Naturelle, Paris, 2007.
• Fig.24 Dessin de Léonard de Vinci, Semi-Ornithoptère, tiré du livre Les inventions de Léonard de Vinci, Ed. Phaidon, Oxford, 1978.
• Fig.25 Roussette
• Fig.27 dessin de scarabée
• Fig.28 Insectes Kiri-origami par l'artiste japonaisTaketori, site web :album.nikon-image.com—NK_AlbumPage.asp
• Fig.29 Ephémère
• Fig.30 Rat, 'photo tirée de "l'univers macromoléculaire", H.StaudingerEd. du pont Royal, Paris, 1961
• Fig.31 Eléphant, F. Delarozière, P. Orefice, Galerie des machines, Nantes.
• Fig.31 Représentation de la structure d'ADN par Watson et Crick.
• Fig.32 Vieil homme, Photo de Willfried Hoffacker
• Fig.33 Main, JMD "Constructions plissées" (ref.1), p.65.
• Fig.34 Intestin grêle, JMD "Constructions plissées" (ref.1), p.72.

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