Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ces notes rendent compte d'un cours qui a eu lieu à l'Université de Paris
VII durant le dernier trimestre de 1979. Mon propos était d'exposer quelques-
uns des liens qui ont été découverts entre la courbure d'une variété rieman-
nienne V et son comportement global. Ici, le mot "global" ne s'applique pas
seulement à la topologie de V, mais aussi à une famille d'invariants métriques
des variétés riemanniennes et des applications entre ces variétés. Les invariants
métriques les plus simples de V sont, par exemple, son volume et son diamètre ;
un invariant important pour une application de V! dans V2 est sa dilatation. En
fait, de tels invariants métriques apparaissent aussi dans un contexte purement
topologique, et ils fournissent un lien important entre des données infinitésima-
les sur V (qui s'expriment en général par une hypothèse sur la courbure), et la
topologie de V.
Par exemple, le théorème de Bonnet, aujourd'hui classique, donne une
majoration du diamètre d'une variété V à courbure positive, dont on peut
déduire la finitude du groupe fondamental de V.
Pour une étude topologique plus approfondie des variétés riemanniennes,
il faut des invariants métriques plus perfectionnés que le diamètre ou le volume ;
j'ai tenté de présenter un traitement systématique de ces invariants, mais mon
exposé est loin d'être aussi exhaustif que je ne l'espérais.
MM. J. Lafontaine et P. Pansu ont mené à bien la tâche presque insur-
montable de transformer en un texte mathématique rigoureux le chaos de mes
cours parsemés d'énoncés imprécis et de démonstrations incomplètes ; je les en
remercie, ainsi que Monsieur Berger sans l'assistance et les encouragements de
qui cet ouvrage n'aurait jamais vu le jour. Je remercie aussi les Editions Cedic
pour la liberté qu'elles ont accordée aux auteurs au moment des corrections.
Mikhael Gromov
Paris, juin 1980
SOMMAIRE
INDEX 151
Chapitre I
S T R U C T U R E S D E L O N G U E U R :
E S P A C E S D E L O N G U E U R
INTRODUCTION
A. STRUCTURES DE L O N G U E U R
1
Si <p est un homéomorphisme d'un intervalle fermé F sur I=[a,b], on a
î{îo<p) = î{ï) , du fait que <p est strictement monotone (invariance par change-
ment de paramètre).
Les deux définitions sont équivalentes quand f est absolument continue
(cf. [Ri], p. 106). Cela nous autorise à définir ?(f) comme l'intégrale de la dilata-
tion quand f est Lipschitzienne, puis à poser £(fo<p) = i(f) pour tout homéo-
morphisme <p de 1' sur I. Plus généralement
1.4. Exemples
a) Un espace métrique (X,d) a une structure de longueur canonique : on
prend pour C toutes les applications continues d'intervalles dans X, et pour 1
la longueur définie en 1.2. On appelle / structure de longueur métrique de
(X,d). Mais il n'y a en général aucune raison pour que d £ = d , et les topologies
définies par d et df peuvent même être distinctes, cf. b).
b) Si (X,d) est un cônes/appuyant sur la courbe de von Koch muni de la
métrique induite par celle de R3, seules les courbes portées par les génératrices
ont une longueur finie ; la topologie de (X,d) est strictement moins fine que
celle de (X,d^) (cf. [Ri] p. 117). D'ailleurs, comme on a toujours d < d ^ , les
2
deux métriques donnent la même topologie si et seulement si pour tout x de X
et pour tout S >0, il existe un d-voisinage U(x) dont tout point est relié à x par
une courbe de longueur inférieure à 8.
c) Si X est une variété, toute structure riemannienne ou finslerienne sur X
définit naturellement une structure de longueur : on procède comme dans 1.2.
en remarquant que quand f est différentiable la dilatation locale est la norme
de la dérivée.
3
En juxtaposant les gj , on obtient une courbe hg telle que
B. E S P A C E S D E L O N G U E U R
1.8. Théorème : Pour un espace métrique (X,d), les propriétés suivantes sont
équivalentes.
i) Quels que soient x et y dans X et £ > 0 , il existe un z tel que
sup(d(x,z),d(y,z» < 1/2 d(x,y) + £ .
4
ii) Quels que soient x et y dans X , et r t e? r 2 strictement positifs tels
que rj + r2 < d(x,y) , on a
d(B(x, ri ), B(y,r2)) < d(x,y) - t t - t 9 .
Tout espace de longueur satisfait à ces propriétés.
Inversement, si (X,d) est complet et satisfait à l'une d'elles, c'est un espace de
longueur.
Démonstration
Soit (X,d) un espace métrique complet satisfaisant à la condition i). Une
suite (8^) de nombres positifs étant donnée, on a un point z 1/2 tel que
sup(d(x,z 1/2 ),d(y,z 1/2 ) < <5/2 + S1ô/2 , puis des points z 1/4 et z 3/4 tels que les
distances d(x,z1/4), d(z 1/4 ,z 1/2 ), d(z1/2,z3/4) et d(z3/4,y) soient toutes inférieures à
1/2 (S/2 + S! S/2) + S2 (5/2 + 8 t Ô/2) , etc.
Si la suite (8 k) est choisie telle que £ 8k < + °° , on construit ainsi une
application f des rationnels dyadiques de [0,1] dans X telle que
d(f(p/2 n ), f(p + l/2 n )) < l / 2 n fi ( l + £ k ) .
k= i
Si (X,d) est complet, cette application se prolonge à [0,1] tout entier ; le produit
11(1 + Sk) pouvant être choisi arbitrairement proche de 1, on construit ainsi des
courbes de longueur arbitrairement proche de ô = d(x,y) , ce qui prouve la der-
nière partie. Que i)=>ii) se voit de la même façon, en utilisant les "courbes
dyadiques" construites ci-dessus. Que ii)=*i) et qu'un espace de longueur
satisfait aux propriétés i) et ii) est trivial. •
Les espaces de longueur jouissent d'un certain nombre des propriétés géo-
métriques des espaces riemanniens.
1.8bis. Propriété : Si (X,d) est un espace de longueur, et si f est une applica-
tion de X dans un espace métrique Y, alors sa dilatation est la borne supérieure
de sa dilatation locale, i.e., dil f= sup dilxf. Noter que, si X et Y sont des
x6X
variétés riemanniennes, si f est différentiable en x et df(x) est sa différen-
tielle : TXX—Tf(x)Y, alors dil x f= |df(x)|| .
6
1.13. Remarques :
a) Dans le cas des variétés riemanniennes, cette démonstration tient les
promesses de l'introduction : ne faire intervenir que la structure de longueur.
b) L'argument d'équicontinuité du lemme 12 ci-dessus montre aussi que
dans un espace de longueur compact, toute classe d'homotopie libre contient
une courbe minimisant ta longueur dans cette classe, et que ces courbes minimi-
santes sont des géodésiques. De plus, si X est une variété, pour tout réel k , il
n'y a qu'un nombre fini de classes d'homotopie dont les géodésiques minimi-
santes soient de longueur inférieure à k (il suffit d'utiliser encore le théorème
d'Ascoli et le fait que les classes d'homotopie sont des parties ouvertes de
C°(S1,X) cf. [Di] p. 188). Ces résultats sont encore vrais si on considère l'homo-
topie à point base x et les lacets géodésiques basés en x (donc non nécessaire-
ment lisses en x ) et joueront un rôle clé, notamment au chapitre 5.
C. E X E M P L E S D ' E S P A C E S D E L O N G U E U R
7
On a donc dil g < \ . Notons r(s) - d(c(s),c(s + -|-)) dans R n , qui
vérifie l'inégalité : r(s) > . Notons u(s) = (c(s + ~~) - c(s))/r(s) . Le
lacet u est dérivable presque partout et tracé sur la sphère unité de R n , et
u(s + ~) = - u ( s ) , donc la longueur de u est au moins égale à 2TT ; or
Ai
|| ^ ||2 < (4 - # ) V r ( s ) 2 < 4/r(s) 2 < ( ^ f £ ) 2 , d'où long (u) ^ 4 dig g < 2TT
as as i
qui est la contradiction désirée.
Remarque : Si dil d = -y , et si X n'est pas simplement connexe, X contient
un cercle.
b) Si dil f < TT/2 V2 , X est contractile.
Voir l'Appendice pour la démonstration.
1.17. Tout revêtement d'un espace de longueur est un espace de longueur. Cette
propriété sera constamment utilisée dans la suite de ce cours.
1.18. Métrique de Carnot-Caratheodory associée à un sous-fibré E du fibre tan-
gent à une variété riemannienne V.
On peut montrer que la structure de longueur associée à un sous-fibré
(cf. 1.4.d)) absolument non intégrable— par exemple celle du groupe de
Heisenberg — provient d'une distance sur V, qui redonne la topologie usuelle,
mais dont les propriétés métriques (dimension de Hausdorff, etc..) sont évi-
demment très différentes.
1.19. Les espaces de longueur peuvent être le cadre naturel d'une théorie géo-
métrique des espaces à courbure négative ou nulle. On dira que X (supposé
localement compact et complet) est à courbure négative si, quelles que soient les
géodésiques y e t 7 ' de X, l'application de R2 dans R donnée par
(t,t') —+ d(7(t), 7 ' ( t ' ) ) est localement convexe. Les rédacteurs espèrent que
d'autres reprendront le flambeau pour développer ce point de vue. Voir aussi
[Bu], chapitre 5.
1.20. Les propriétés d'être une isométrie ou une isométrie locale sont trop for-
tes pour donner une notion intéressante de morphisme d'espaces de longueur.
Par exemple une variété riemannienne de dimension q localement isométrique
à R q est plate. Une autre notion naturelle est donnée par la
Terminons ce chapitre par les énoncés de quelques résultats obtenus par les
méthodes de Nash et Kuiper.
1.22. Si X et Y sont deux variétés riemanniennes telles que dim Y > dimX ,
il existe une isométrie par arcs de X dans Y .
Bien entendu, elle ne sera pas C 1 en général !
1.24. Définition : Une application f entre espaces de longueur est dite courte
si dil f < 1, strictement courte si dil f < i .
9
1.26. Dans certains cas, les résultats ci-dessus restent valables lorsque
dimX = dimY . Par exemple, il existe une isométrie par arcs de la sphère S2
canonique dans le plan euclidien (voir [G4]).
10
Chapitre 2
D E G R É E T D I L A T A T I O N
Dans toute cette partie, M et N sont des variétés de classe C°° con-
nexes orientées, de même dimension n , M est compacte sans bord.
2.1. Proposition : Soit f : M-*N une application lisse ; alors il existe des
valeurs régulières de f, i.e., des y€.N tels que, pour tout xEf1(y) , la dif-
férentielle de f en x soit de rang n . Pour un tel y, l'ensemble f~ l(y) est
fini ; posons o(x) = l si df(x) préserve l'orientation, o(x)=—l sinon ; alors
le nombre deg(f,y) = E o(x) ne dépend pas de la valeur régulière y.
11
2.7. Remarque : Si M et N sont des variétés riemanniennes compactes orien-
tées, leur forme volume est une forme différentielle de degré n , elle vaut, sur
chaque espace tangent T m M , la valeur commune des déterminants relatifs aux
bases orthonormées directes de T m M , et le volume de M est son intégrale :
vol(M) = | v M . S i f : M - N est lisse, alors deg f = (1/vol N) f f*vN ;
pour chaque point m E M , la n-forme alternée f*vN(m) est proportionnelle à
v M (m) , et le rapport s'appelle le jacobien de f au point m , noté J(f,m) .
Si f est une difféomorphisme d'une partie A de M sur une partie B de N ,
alors, d'après la formule de changement de variables,
PVN =
[A I AJ(f'm) VM =
I BVN = VOl(B)
'
c'est pourquoi nous nous permettrons souvent de noter f*vN = vol f(A) ,
même quand f n'est pas un difféomorphisme. Avec 'cette notation, on a
deg(f) = vol f(M) / vol N .
En général, la classe d'homotopie d'une application de M dans N n'est
pas entièrement déterminée par son degré. Par exemple, l'application
S ^ S 1 — S ^ S 1 , (x,y) -* (l,y) n'est pas surjective, donc de degré nul, mais
n'est pas pour autant homotope à 0 . C'est cependant le cas si N est une
sphère (voir [Mil page 51) :
12
que, si B est une boule de rayon 8 dans S n , l'image réciproque f 1
(B) est
contenue dans un hémisphère ouvert.
2.10. Remarque : L'hypothèse dil f < 2 ne peut être élargie en < 2 ; par
exemple, il existe une application f : S3 — S3 , de dilatation 2 , et de degré 4 .
En effet, notons z = (re'^pe'*') , r 2 + p 2 = 1 , un point de S 3 ; posons
f(z) = (re 2,e ,pe 2ll 0 ; f est composée des deux applications z — (re2l6,pe1(fi)
et z — (rei0,pe2i<p) , qui, comme suspensions de l'application z — z2 , S 1 — S 1 ,
ont chacune un degré 2 , donc f est de degré 4 . On a de plus dz 2 = dr2 +
r 2 d0 2 + d p 2 + p 2 d<p2 , d(f(z)) 2 = dr 2 + 4r 2 d0 2 + d p 2 + 4 p 2 d*?2 < 4dz 2 ,
d'où, en tout point z , dilzf < 2 . Or, S 3 étant un espace de longueur, on
conclut grâce à la remarque 1.8bis que dil f < 2 , et donc dil f = 2 , par la
proposition 2.9.
En général, une application f : S n -» S n de dilatation donnée ne peut
avoir un degré arbitraire. En effet :
13
2.11. Proposition :
a) tà f:Sn-*S", alors \degf\ < (dilf)" ,
b) pour chaque n , il existe une constante cn , 0 < cn < 1 et il existe des
applications f : Sn — S" de degré arbitrairement grand vérifiant
\degf\ > cn(dilf)n . Autrement dit :
0 < c„ < lim sup •eg£ < l .
degf-œ (dilf)"
Montrons d'abord a) dans le cas où f : S n — S n est de classe C 1 . Soit
o) une forme volume normalisée de S n , i.e. , / _ m — 1 .
J sn
Alors deg f = / n f*co (voir [Go] page 219 ou les rappels), et
| deg f | < / n I f*co f < ( sup f dfx f ) n / n 6} < (dil f) n . Dans le cas général, si
Js x€S n J s
dil f < + oo , il existe pour tout 8 > 0 une application fg : S n — S n de
classe C 1 (obtenue par convolution, par exemple) telle que, pour tout x £ S n ,
d(f(x), f£(x)) < 8 et dil fg < dil f + 8 ; pour 8 < ir , f esthomotopeà fg,
d'où deg f = deg fg < (dil f g ) n < (dil f + 8) n ; comme ceci est vrai pour
tout 8 , on conclut deg f < (dil f) n .
b) Construisons d'abord une application f0 de la boule de dim n dans S n ,
de degré 1 en chaque point. Choisissons un point p de S n , et notons Bn(r) la
boule de rayon r, de centre 0 dans l'espace tangent à S n en p ; on prend pour
f0 : Bn(7r) — S n la restriction de l'application exponentielle. En concentrant sur
la boule de rayon r, on obtient une application f0(r) : Bn(r) — S n de dilatation
— , envoyant dBn(r) sur p ', point diamétralement opposé à p , de degré 1 en
r
chaque point. v
L. \ '•
Rappelons que, même si on ne peut pas
recouvrir presque tout S n par de petites bou-
les de même rayon, on peut au moins atteindre
un "tatix'de remplissage" c^ > 0 . Autre-
ment dit, si S(r) est une réunion de boules de
rayon r disjointes en nombre maximum
N(r) , on a
lim " « S E » = C ' n ;
r - 0 Vol(Sn)
3.1 or ^
N(r)= voKS(r)) , vol(S°)
vol(BSn(r)) r " * u vol(Bn)r"
On construit une application fr : S n — S n en posant fr = f0(r) sur chaque
petite boule de S(r), et fr = p ' sur le reste ; alors deg fr = N(r) tend vers
l'infini, quand r tend vers 0 dil fr = — , d'où deg fr — c n (dil f r ) n avec
7TnVOl(Bn)
14
Remarque : Le résultat précédent est asymptotique. Il donne un lien entre
degré et dilatation quand le degré est grand, et il sera amélioré dans le Théorème
2.18. La question de l'existence d'applications de degré donné et de petite dila-
tation est sans doute compliquée. :;v
Soit T n un tore plat, £ la plus" petite longueur d'une courbe fermée non
homotope à 0 dans T n (donc est le rayon d'injectivité de T n ).
r
Composons exp. - l' •: B ' — B , unehomothétie B—BTx T (0,x) , une isométrie :
B x (0,TT)
,T„Sr .T„S! n
B P (0,TT) , et exp : B P (0,-TT) - S . On obtient une applica-
n
tion f : B ' — S de degré 1, de dilatation =£• , qui vérifie lim f (y) = p ' .
* y-3B'
n n
On peut donc prolonger f à T en posant f ( T \ B ' ) = p ' ; alors deg f - 1
et dil f = 2E < 1 .
Réciproquement, supposons 2 < 2-K . Soit f : T n — S n une application
de dilatation 1 . Nous montrons que f est homotope à 0 . Comme T n est
plat, on peut supposer que T n - T n _ 1 x S1 où chaque t x S 1 est une
courbe de longueur t < 2-K ; soit f0 l'application : T n — S n donnée par
f0(t,s) = f(t,l) ; comme la courbe S1 — S n , s — f(t,s) a une longueur
< - 2 T , d(f(t,s),f(t,l)) < Tr pour tous (t,s) G T n , soit d(f,f0) < TT ; donc f
est homotope à f0 , qui n'est pas surjective, et a par conséquent un degré nul,
par la remarque 2.5.
15
C. Q U E L Q U E S R E S U L T A T S GENERAUX
16
comme les B x (x,£) , x € R x recouvrent X A , on déduit que f est homotope à
g ; on vient de montrer en particulier que f = g => f homotope à g , ce qui
prouve que # (D) < (card P(R Y )) card R x .
Plus précisément, pour chaque classe d'homotopie a , choisissons un
représentant fa ; pour chaque x € R x , choisissons un y6f a (x) , qu'on note
â(x) ; à est une application : R x - R Y . Si à = /3 , alors fa(x) D f^x) # tf>
V x £ R x d'où fa est homotope à f^ , soit a = fi ; donc a ••••~'G est injec-
tive, et # (D) < (card R Y ) c a r d R X . En choisissant le réseau R x ayant ie
minimum de points Cap g (X) , on trouve #(D) < c C a P ( ^ — ) ^ , où
A c'D
c = card R y , c' = -r .
2.16. Corollaire : Si X est une variété riemannienne compacte de dimension
n , la proposition 2.15 fournit la majoration ff(DJ<c^c'D'1 .
En effet, la question est locale, or chaque point de X admet un voisinage
presque isométrique à une boule euclidienne, pour (laquelle on connaît
l'estimation Cap,. ~ este £ ~ n ; une boule de rayon S a un volume égal à
17
D. DILATATION DES APPLICATIONS A VALEUR DANS
UNE SPHÈRE
Rappelons que (voir 2.13), pour D > 0 , on note #(D) le nombre de classes
d'homotopie dans l(V,vs),(Sn,p)] qui admettent un représentant de dilatation
inférieure à D . Alors il existe une constante c ne dépendant que de la métri-
que g sur Sn , telle que # (D) ^ cff D n vol(V) .
18
boules de rayon a ) / n et b 1 / n et
envoyant le bord sur x0. En plaçant
ces boules côte à côte dans une boule
de rayon c 1 / n = a I / n + b 1 / n et en
prolongeant f et g à la grande
boule par la valeur x0, nous obte-
nons une application courte définie
sur une boule rayon c 1 / n et représen-
tant yô ce qui prouve que
J'yôf > c . Pour n = l , nous con-
cluons que | f est une seminorme
sur iri(X,x0) ; si X est un espace de
longueur localement compact et
complet, chaque classe d'homotopie
a67r 1 (X,x 0 ) admet un lacet mini-
misant (proposition 1.12), c'est-à-dire dont la longueur est égale à | a | . Il
s'ensuit que, si a^O ,J\\<x\\ ^ 0 , donc |j j est une norme. Si X admet un
revêtement universel X , la structure de longueur induite par la projection
p : X—X fait de X un espace de longueur localement compact et complet, et
les automorphismes du revêtement (voir [Go]) sont des isométries. Si x0 est un
point d é j à fibre en x0 , et aE7ri(X,x 0 ), a induit un automorphisme, et
I a f =d(X 0 ,a.x 0 ). En revanche, si n ^ 2 , il n'y a pas de raison pour que J |
soit une semi-norme sur 7rn(X,x0).
19
on pose, pour x = s(rv) G S n - p , gt'(x) = g(trv + ( l - t ) ^ ( r v ) ) et gt'(p) = x0 ;
gi est un représentant de a , et gi n_ = ëo'Po^"1 •
'O p
1
Remarquons que gi(x) i= x0 seulement si x = s(rv) avec r < -y , et dans ce
cas : dil x %[ < (dil p(rv) g) (dilx ^ 0 s""1) , or, si x - s(rv) et y = ^(rv) ,
dx2 = x 2 dr 2 + (sin x r) 2 dv2 et dy2 = (x cos x r) 2 dr z 4- (sin x r) 2 dv2 < dx2 ,
c'est-à-dire : dil x <p0 s - 1 < 1 , et donc dil g[ < dil g , et on conclut que
|«|'<|«|ïelS
volBn
2.22. Proposition :
i) Si aE.-Kn(X,x^ , la suite - i ^ - i admet toujours une limite, quand l'en-
tier p tend vers + co . Nous la noterons \\a\\lim .
ii) Choisissons une orientation pour la variété riemannienne compacte V
et la sphère Sn ; le degré deg : [(V,v^,(Sn,p)] — Z est alors bien défini, et,
d'après le théorème de H. Hopf {voir 2.8), c'est une bijeclion ; notons p — a.%
\0CQ\
la bijection réciproque, alors la suite —•„••
p
admet une limite quand p tend
vers + co .
20
Soit K le n-cube circonscrit.à 6(0^)
dans R n ; alors ut = 2 ~ n c n vol
^~\ K
On place une boule fyM dans chaque petit cube, vol(U B:M) = 2~nc„vol(C)
2.23. Lemme : Soitunesuite (<^j)j>i de réels positif s telle que w,- > 100<x>j_j .
Montrons que, pour tout 8 > 0 , pour o> assez grand, il existe dans Bfw) une
réunion S de boules dont les volumes sont pris dans la suite w- telle que
vol(B(a>) - S) < S vol(Bfa)) .
21
notons R le rayon de B(OJ) ; il existe une réunion P de translatés de K con-
tenue dans B(w) , qui recouvre complètement la boule B ' de rayon R - aVn~
(voir figure). Alors
m p B
22
v = îim inf -^—^ ; fixons un v' > v ; ilfaut montrer que, pour p assez
p - + co P
grand, | a p j | < p / . Par hypothèse, il existe une suite p- -~ + oo telle que
11 pj il
lim " * = v ; on peut supposer que pour tout j , j|o:PJ | < v ' pf , et donc
P I rvpi II 1 n
U
Pour tout 8 > 0 , il existe un j tel que VJ.. ..J II < (^- g) ; il existe alors un p 0
Pj 2
tel que, pour p > p 0 , et pour tout r , 0 < r < p ; , 1^-1 < (^-
v £) ; d'où, pour
p 2
\aP\ < 8 n , ce qui prouve que lim
p > p 0 , J—sL 1H_i = 0.
p p - + c» p
Si la suite oij n'est pas bornée, quitte à extraire une sous-suite, on peut
supposer que pour tout j : ojj>100ojj_ 1 . Fixons un S > 0 . D'après 2.23, il
existe un oi0 tel que, pour tout Ù)>CÛ0 , il existe une réunion de boules S dans
B(oi) , le volume d'une boule de S étant l'un des «j , et vol(B(co) - S) < U ;
on note Bk(wj) une telle boule, l < k < m : . On définit une application
f : (B{aj);dB(aO) -* (X,xQ) en posant, pour l < k < m j , f/B ^ — fj , et
f(B(co)-S) = x0 ; comme B(o>) est un espace de longueur, dil f < 1 , f est
un représentant de E m p= , ce qui prouve que | E m.: p : | *; a> .
j j
Or vol(S) = E mj wj et vol(B(w) - S) < £ voI(B(u)) , d'où E nij OÏJ > (1 - 8)o> ;
23
dessautsde O Î / C - ( 1 - S ) W / C ' < ( P ' / P G - S ) - l)p(w) ; remarquons que, dans
les réunions de boules S construites au lerame 2.23, les petites boules occupent
une place non négligeable, i.e., pour une constante fi>Q , on a toujours
mx w1 > fi £ m; w; , d'où iri] p] > (i p(w) ; pour i> assez proche de v ' , et S
assez petit, nous avons (v '/v{\ - S) - 1) <n , et les nombres p ' de la forme
km] + L ni; p: , 0 < k < m j , remplissent un éventuel saut de p(w) ; en oubliant
i
rc^-k boules de volume wj dans S , nous construisons un représentant court
de a p ' sur la boule B(u) , ce qui prouve que, pour ceux de ces nombres qui
sont supérieurs à (p V I - £ ) « „ , | | a p ' | < ( v V l - E ) p ' . Nous avons donc
prouvé l'assertion i) de 2.22 pour presque tous les entiers, on termine avec
l'inégalité 2.21 .
2.25. Démonstration de l'assertion ii) de 2.22. Pour une variété compacte orien-
tée V , il y a un analogue du lemme 2.23. Notons V(w) la variété homothéti-
que de V de volume w . Nous recouvrons presque tout V par de petites bou-
les, qui sont donc presque euclidiennes, qui, dans V(w) , ont des volumes parmi
les Wj , comme en 2.24. Employant la notation de l'énoncé 2.22, nous construi-
sons un représentant de a 0 p > P ~ ^ m j " j > Qui e s t courte : V(w) — X = S11 , et
nous concluons, comme en 2.24, que lim sup -l^fi-JL est majoré par la
p - + co p
norme limite v du générateur d'orientation de [(Bn,ôBn),(Sn,p)] = 7rn(Sn,p) .
Pour obtenir l'inégalité inverse, il faut montrer que ces applications concentrées
sur de petites boules réalisent asymptotiquement le minimum de dilatation dans
leur classe d'homotopie. Nous avons besoin pour cela de la
24
dilatation par K qui est trop grand, mais
si nous allongeons le lacet d'une longueur
équivalente à K boucles (ce qui ne multi-
plie la dilatation que par 1+K/d) nous
pouvons retirer les boucles l'une après
l'autre. L'opération est longue : de l'ordre
de d ; si nous nous autorisons une marge
de ï-f-l/p sur la dilatation, et que d est
grand par rapport à p : d = kpK , nous
divisons le lacet en k parties égales sur les-
quelles nous exécutons la déformation pré-
cédente, qui prend le temps pK , et multi-
plie la dilatation par 1+K/pK = 1 + 1/p,
deux nombres qui ne dépendent plus de d .
25
2.28. Désormais nous remplaçons toute application f : P — W de dilatation
d par l'application courte qu'elle définit sur l'homothétique dP .Pour l'entier
p et le n o m b r e K f o u r n i par la s c o l i e , n o u s n o t o n s
t = 3(l+pK 2 + ... + p n K 2 n ) et i(P) la plus petite distance entre deux sim-
plexes disjoints de dimension complémentaire de P . Nous démontrons par
récurrence l'énoncé suivant : pour tout p , il existe i n tel que, si i(P) > i n ,
toute application courte f : P — W admet une homotopie H à une constante
w0 , définie sur P x [0,tj , de dilatation inférieure à (1+ 1/p) .
Supposons cet énoncé vrai pour n - 1 , et donnons-nous un polyèdre P de
dimension n tel que i(P) > i^jtpK) 2 1 1 ; alors il existe une subdivision de P
en simplexes A 0 tels que dist L (A 0 , simplexe standard dilaté de (pK)2n) < L
(comme dans la scolie). Nous subdivisons de nouveau les A 0 en 2(pK)n sim-
plexes Ai , et chaque A : en K11 simplexes A 2 , de façon que chaque A 2 soit
presque standard, et qu'il existe, pour chaque A Z C A 1 C A 0 , un difféomor-
phisme Di (issu d'une déformation D t . 0 ^ t * s l ) tel que D ^ A J = A 2 ,
dil D 1 / A *: 1/K , et, pour tout t , dil D t s= 1 H-1 /2p (pour n = 1 , une telle
déformation est représentée ci-contre).
W 7 7 7 Ï Ï
\ \ \ \ \ \ V \
5 P S
Maintenant, nous avons f(S, t n _ j) = w0 ; nous allons décrire un prolon-
gement de f à A a x [ 0 , t n _ ! + 3] tel que f(A 2 , t n _ ! + 3) = w0 et
f(x,t n _ 1 + 3) = f(x, t j ^ j ) si x £ A 0 - A 2 et de dilatation inférieure à 1 + 1/p ;
en fait, nous effectuons simultanément ce prolongement sur chaque simplexe
A 0 (ayant choisi un A z dans chacun), de façon à obtenir un prolongement à
P x E C t ^ . j + S] ;
26
1) nous effectuons la déformation D t , Le., nous posons f{x, t n _ j +t) =
f(Dt(x), t n _ j ) ; par construction de D t , dil f *£ l + l/2p + l/2p , et
dilf/A 2 x!t n _ 1 + i} ^ 1 / K :
27
2.30. Démonstration du théorème 2.18. Rappelons que _#(D) = card {classes
d'homotopie d'applications V — S n ayant un représentant de dilatation
inférieure à D) = card jpEZ/af : V - S n avec deg f = p et dil f < D)
= inf # { p E Z / | a g | < vol(V)D n ) ; il est aisé de voir, comme
D>D
A a g | 'v p | a 0 | l i m , que
28
j v vol fk(V) OJ d£n
vol f k (B(x,l/d k )) dx = J v J(fk,x) vol B(x,l/d k ) dx
^
k — + ce
où ÛJ est le volume de la boule unité B de R n . Par hypothèse, deg fk -
(vol fk(V)/vol W) 'v d£ , et nous concluons que, si hk(v) = w - 1 vol fk
k—+ co
(B(v,l/d k )) , alors j v hk(v) dv — vol V , alors que hk(v) < l + 8 k , où
* k- 4- oo
Posons A(k,8) = (vEV/h k {v) < 1-8} . Alors f v h k - J A (k,8) h k +
Jv-A(k,s) h k < ( l - e ) v o l A ( k . e ) + (1 + £k) vol ( V - A ( M ) ) , d'où
fî vol A(k,S) < vol(V)(l + £k) - j v h k -* 0 , donc vol(C) = 0 , où
k— + co
C = U U n A(k,S) ; or vEC « 3 S, 3 m € N tel que, Vk>m , h k (v)
£>OmÉNk>m
< 1 - 8 , par conséquent, pour presque tout point v E V , lim sup h k (v) > 1 .
k- + co
Fixons un tel point v , et composons les applications fk : B v (v, l/d k ) = Bdkv(v, 1)
avec l'exponentielle, de la boule unité B de R n sur Bdkv(v, 1) ; nous obtenons des
applications g k : B—W telles que lim sup dil g k < 1 < lim sup co ~] vol gk(B) .
k—h oo k— + oo
Nous sommes donc ramenés au cas où V est une boule plate. En fait, en rempla-
çant l/d k par R/d k , on voit que les g k sont définies sur B(0,R) c R n pour k
assez grand ; d'après le théorème d'Ascoli, nous pouvons supposer que les g k
convergent uniformément sur tout compact vers une application courte g défi-
nie sur R n tout entier. Un calcul analogue à celui effectué ci-dessus, où nous
remplaçons h k par h k = w " l vol gk(B(x,r)) montre que, pour presque tout x G R n ,
lim sup vol gk(B(x,r))/ùjrn - 1 pour tout rEQ (*).
k— + 03
Montrons que les g k sont presque des isométries (locales). Fixons deux
points x et y tels que <5 = d(x,y) soit rationnel et que les points x, y et
x H~ v
z = L vérifient la propriété de volume (*) ; notons ôk = d(gk(x),gk(y)) alors
vol g k B(z,ô)^vol g k (B(z,<5)-B(x,-U)-B(y,-iô)) + vol gk((B(x,— ô)UB(y,-b))
2 2 2 2
«S (dil g k )M^-2(i-ô)n)+vol(B(g k (x),-i-(dil gk)ô)UB((gk(y),i-«5 dil gk)))
£•  Âà
Notons, pour 0 < t < l . s(t) = infï(l/wr n ) vol (B(w,r)nB(w',r))/w, w ' G W j
et d(w,w') = 2rt et 0 < r < l ] ; alors s(t)>0 pour t < l : en effet, si t < l ,
l'intersection B(w,r) H B(w', r)
contient la boule de rayon r
2
centrée au point de la géodésique
minimisante joignant w à w '
situé à égale distance de w et
w ' , donc son volume est au
/ i - t \n
moins égal à c ( W ) | ^ — r ) , où
29
c(W) ne dépend pas de r , pourvu que celui-ci soit inférieur au rayon d'injecti-
vité de W ; on a donc s(t)>cste(l - t ) n ; nous pouvons écrire
vol(B(w,r)nB(w',!•)) = vol B(w,r) + vol B(w',r)-vol(B(w,r)nB(w',r))
^2(l+b(r))^rn-s(t)o)rn
pour tous w, w ' G W tels que d(w,w') = 2tr , où
b(r) = sup f(l/corn)volB(w,r)/w£WJ - 1 , b ( r ) - 0 ;
r-0
d'où l'inégalité vol gk (B(z,ô)) <«(-!• dil g k )" (2n + 2b(ô)-s(5£/a(dil gk)) ;
or, quand k tend vers + oo, ô^ tend vers d' =d(g(x),g(y)) , dil g k tend vers 1
et, pour une sous-suite g k ' convenable, vol g k 'B(z,ô) tend vers œôn, ce qui
fournit, par passage à la limite : s (5 '/S) =s2b(ô) ; cette inégalité, que nous avons
obtenue pour presque tous x , y E R n , est vraie partout, par continuité. En
particulier, g est injective sur toute partie de R n de diamètre inférieur à une
constante ô0 (définie par l'égalité b(ôQ) = — ) , donc est un homéomorphisme
4
local (par invariance du domaine) ; on peut définir une application réciproque
g - 1 au voisinage de tout point w de l'image de g , or l'inégalité
cste(l - ô '/ô)n <s(ô Vô) < 2b(ô)
_1
entraîne que dil w g = 1 ; l'application g est donc une isométrie locale, donc
elle commute avec les exponentielles, envoie petite boule sur petite boule, donc
g est un revêtement riemannien. En particulier, W est plate.
Il reste à montrer que V est aussi plate : relevons chaque application
fk : V—W en une application fk du revêtement universel V de V dans Rn ;
fk a la propriété suivante : si A(k,e) = {vEV/vol f k B(v,r)<(l-e) djjur11} ,
alors vol A(k,e)-*0 ; cette propriété passe au revêtement universel : pour faire
k— + co ^
disparaître les d k , posons e k : V-~R n , e|c(v) = (l/dic)f|{;(v) , et nous pouvons
énoncer : pour tout r 6 Q , et presque tout v € V , lim sup vol ekB v (v,r) = a>rn ,
k—+ co
alors que les e^ sont courtes. Un raisonnement analogue à celui fait pour les g k
(à ceci près que les boules non euclidiennes se trouvent au départ et non à l'arri-
vée) conduit à la conclusion qu'une limite uniforme des e^ est une isométrie
locale, donc une isométrie de V sur R n . •
30
Remarque : Ce nombre d(f) ne dépend pas du choix de l'origine 0 dans R n , car
si x, y € R a , lim R~n vol(B(x,R)-B(y,R)UB(y,R)-B(x,R)) = 0 ; il
n'en serait pas de même dans l'espace hyperbolique, car boules et sphères
hyperboliques croissent à la même vitesse (voir au chapitre 6).
R k > R 0 tel que p(<5k(Rk) - 1 + d(fk)) < ô ; par hypothèse, d(fk)—1 , et nous
k— + Oo
P
déduisons (vol £ A(k,i,Rk,€))/wR£ tend vers 0 quand k tend vers + °° :
i=i
il existe donc une suite de points x k , telle que, pour nchaque entier q ,
lim volfk' (B(x k ',q))/wq =l .
k— + oo
Posant gk(x) = f k (x+x k ),g k : R n —V est courte, et
lim volg k B(q)/wq n = 1,
k— + oo
donc nous sommes ramenés à la situation du théorème 2.32. Profitons-en pour
donner une autre démonstration au moins lorsque n = 2 : comme en 2.32, on
peut supposer que les g k convergent vers une application courte g : Rn —V
uniformément sur les boules B(q), et on démontre que, pour tout r rationnel,
et pour presque tout point x E R n , lim sup vol g k (B(x,r))/ajr n =l. Nous en
k—+ oo
déduisons que, pour toute boule B, dg(B) C g(dB) : en effet, soit w 6 V un point
situé à distance d de g(B), ou plutôt, tel que pour tout d ' > d ,
vol(B(w,d')ng(B))>0 ; alors vol(Brig- ] B(w,d'))>0 , donc nous pouvons
choisir un x d ' tel que
d(g(xd'),w) < d ' et lim sup vol g k (B(x d ',r))/wr n =l ,
k— + oo
r = d(x d /,3B) ; comme g(B(x d /,r)) est disjoint de B(w,d) (à un ensemble
31
négligeable près), lim sup vol g k B(x d /,r) *s lim sup vol(B(g k (x d ,),r)-B(w,d)}
k-— + oo k — + oo
=S vol(B(g(x d -),r)-B(w,r)) qui est inférieur à 1 si r > d ' - d et r est petit; il
s'ensuit que r tend vers 0 quand d ' tend vers d , donc que d(g(dB),w) est
inférieure ou égale à d , et nous concluons que essdg(B) c g(dB) , où
essdg(B) - {v€V/Vr>0 , vol(B(v,r) n g(B)) > 0} .
Soit, pour t > 0 , x E R n un point tel que lim sup vol g k B(x,r)/wr n = 1 ,
k- 4- oo
ë\(* + y) = ( l / O e x p g ^ - ^ g ^ x + ty))
alors g k : R11 — R n , lim sup dil g\ = 1
k - + co t - 0
et lim sup vol g k (B(x,r))/wr n = 1
k—H on r—0
Ici n = 2 , d'où CO = TT. Notons £(k,r) 2 = 1 - vol g k B(x,r)/7rr 2 . De
ess 3gî. B(x,r)cg k (3B(x,r)), on tire (long ess dgj, B(x,r))2 - 4-n- aire gR B(x,r)
< 4x'r 2 £(k,r) z . Nous utilisons l'inégalité isopérimétrique de Bonnesen ([Os]
page 1199, inégalité 4.7) :
Pour une courbe C, de longueur L, enfermant une aire A, les rayons Q e t R d u
plus grand cercle inscrit dans C et du plus petit cercle circonscrit à C vérifiant :
7r 2 (R- e ) z < L 2 - 4xA.
Nous obtenons, pour la courbe essdglk B(x,r), R - Q <2r£(k,r) ; il s'ensuit que,
lorsque k tend vers l'infini, dilxgk, dilj-gk1 tendent vers 1, et donc que g est
une isométrie locale. •
La proposition 2.35 justifie que nous attirions l'attention du lecteur sur le
degré asymptotique.
2.36. Définition : Nous noterons c(V) la borne supérieure des degrés des
applications courtes de R" dans V.
32
f(3B(R)) est une application g : B(R) — V , et l'hypothèse sur la courbure sec-
tionnelle k < - A 2 permet d'affirmer, grâce à 8.12, que
vol g(B(R)) < ( l / ( n - 1) A th(d» vol g(3B(R)) < ( l / ( n - 1) A thdinwR"- 1 ,
car g(dB(R)) = f(ôB(R)) et f est courte (ici, d désigne la distance de O à
g(3B(R)) ). Toujours à cause de l'unicité de la géodésique joignant deux points,
il existe une homotopie de f/g(R) à g qui vaut f sur dB(R) ,
donc
L R ï f * v v = Î WR ,8* V V =
volg(B(R)) = 0(R n " 3 ) , donc d(f) = 0 . D
NB{R)
2.40. Conjecture: La proposition 2.38. est vraie pour une variété compacte V
ayant le type d'homotopie de K ( T , 1 ) , où le groupe x n'admet pas de sous-
groupe abélien d'indice fini.
33
Chapitre 3
S T R U C T U R E S M E T R I Q U E S
A. DISTANCE DE LIPSCHITZ
B. D I S T A N C E D E H A U S D O R F F
3.3. Nous allons maintenant définir une distance entre espaces métriques qui ne
seront pas forcément homéomorphes, en partant de la notion classique de dis-
tance de Hausdorff (cf. [B41 ou [Ri], §7). Rappelons que si A et B sont deux
parties d'un espace métrique Z, celle-ci est par définition
dg(A,B) = inf {£>0 , UE(A) D B et Ug(B) D A)
où on a désigné par US(A) l'ensemble {z, d(z,A) < 8} . Il est classique, et
facile à vérifier, que d^- est une distance sur les parties compactes de Z .
35
Remarques.
a) Si X et Y sont compacts, on a d H (X,Y)< + oo . Il suffit pour le voir
de plonger X et Y dans leur ensemble somme, muni de la métrique induisant
sur X et Y les métriques initiales et telle que d(x,y) = sup(diam X, diam Y)
si x € X et y E Y .
b) Deux espaces métriques de diamètre fini peuvent avoir une distance
nulle sans être isométriques, comme par exemple [0,1] et Q H [0,1] .
c) Même pour des parties de W très simples, cette distance n'est pas don-
née par un plongement euclidien. Ainsi, si A = {ax, a2, a3) est un triangle
équilatéral de côté 1 et B un point, d H (A,B) = — alors que pour tous
plongements dans un R n euclidien,
d*f (f(A), g(B)) > - L .
3.5. Proposition :
a) Si une suite (XJ d'espaces métriques converge vers X pour la métri-
que de Hausdorff , pour tout &>0 et pour tout &'>&,tout &'-réseau de X
de pas strictement positif est limite pour la distance de Lipschitz d'une suite Nj,
où Nj est un Z-réseau de Xi.
36
b) Soit ( x p ) p £ P un £ -réseau de X et ( y p ) p e P C X ; une suite de
6-réseaux convergeant vers celui-ci pour la distance de Lipschitz. Sur l'ensemble
somme X U Xi , nous allons mettre — c'est l'idée de la remarque 4a) — une
métrique qui induit les métriques données sur Xi et X en posant, pour x
dans X et y dans X;
d(x,y) = inf d (x,x ) + d^fr* y) + £
P v
pGP
Pour montrer que d est une distance, les inégalités non triviales à vérifier sont
du type :
d(x,x') ^ d(x,y) + d(y,x') , pour x et x ' dans X , y dans Xs .
On écrit d(x,x') >e d(x,x p ) + d(x p ,x q ) + d(x q ,x') et on remarque que
d{xp,xq) *s (1 +^)d(y p ,y q ) , où Vi - 0 .
Pour i assez grand, on a alors
d(x,x')<d(x,x p ) + d(yj,,y^) + d(x q ,x') + S
< (d(x,xp) + d(yp,y)) + (d(y,yq) + d(x q ,x')) + S
d'où l'inégalité cherchée. Il est clair alors que dans X U X; muni de cette dis-
tance, d H (X,Xj) < 2 fi. D
Une conséquence importante de 3.5.a) est la
37
3.8. Proposition : Si X est un espace métrique complet qui est limite pour la
convergence de Hausdorff d'une suite d'espaces de longueur, X est un espace
de longueur.
Preuve. Il suffit d'appliquer le théorème 1.8 en rermarquant que la pro-
priété 1.8.i) d'existence de presque milieux est stable par convergence de
Hausdorff.
C. P R E M I E R S E X E M P L E S D E C O N V E R G E N C E
DE HAUSDORFF
1
-
(
1 i
3.11. Les exemples de suites de variétés riemanniennes tendant vers une variété
de dimension plus petite vus dans 3.9. ne sont pas très intéressants car la cour-
bure tend vers l'infini.
38
Mais cette situation se rencontre aussi pour des variétés à courbure section-
nelle bornée.
a) Sphères de Berger (cf. [C-E], p. 70)
Ce sont des espaces homogènes riemanniens G/H où G = SU(2) x U(l) est
muni de la métrique bi-invariante donnant à chaque facteur le diamètre 2, et
H = U(Î) est "entravers" : si X, Y, Z sont les générateurs usuels de l'algèbre de
Lie SU(2) et T celui de U(1) = R, l'algèbre de Lie //est engendrée par aX + bT ,
où a2 + b 2 = l , avec a, b > 0 . Notons S£ l'espace homogène ainsi obtenu, qui
est difféomorphe à S3 (un difféomorphisme est donné par p [ SU(2) x {1} , si p
est l'application de passage au quotient) si b ^ O .
Un calcul facile fait dans [C-E] montre que S^ est à courbure positive bor-
née par 4, et que t-*exp(t(-bX + aT)) est une géodésique périodique de lon-
gueur 2-ïrb . Il en résulte (l'argumentation détaillée, laissée au lecteur, nécessite-
rait l'introduction des coordonnées canoniques sur G associées à la base Y, Z,
— bX + aT, aX + bT de G) que l'espace S£ tend vers la sphère canonique S2
quand b tend vers zéro.
b) Variétés plates
En termes de distance de Hausdorff, le théorème de compacité de Mahler
(cf. [Ca], p. 137) dit que l'adhérence de l'ensemble des tores plats Tn = R n /A
est formée de tous les tores plats de dimension inférieure ou égale à n ; la limite
d'une suite T]1 = R n /A i sera de même dimension si et seulement si les nombres
c(Ai) = inf (|X|, XEA|-{0}î (en langage riemannien, c(A;) est le double du
rayon d'injectivité de T") ont une borne inférieure strictement positive.
Si on prend maintenant l'adhérence des variétés plates de dimensions n ,
on obtient certains quotients R k < r l / r où Y est un groupe discret d'isométries
de Rk pouvant avoir des points fixes. Ces phénomènes apparaissent déjà pour
n=2 .
De plus, tout espace de longueur singulier de la forme R k / F est limite
d'une suite de variétés plates de dimension n(F). Il suffit pour le voir de cons-
truire, ce qui est élémentaire, une extension de Y par un réseau qui opère sans
points fixes dans un R n , puis de faire tendre vers zéro les longueurs des généra-
teurs de ce réseau.
Ces exemples font pressentir que pour assurer qu'une suite de variétés rie-
manniennes converge vers une variété de même dimension, une hypothèse rai-
sonnable est la minoration uniforme des rayons d'injectivité. Nous verrons au
chapitre 8 des résultats de ce type,' et des précisions sur les singularités que peut
présenter l'espace limite au cas où la suite des rayons d'injectivité tend vers
zéro.
D. CAS NON COMPACT : DISTANCES POINTEES
3.12. Pour les espaces non compacts, il sera commode de travailler dans la caté-
gorie des espaces à point base. On définit alors les distances de Lipschitz et de
Hausdorff de deux espaces métriques à point base comme en 3.1. ou en 3.3.,
39
mais en considérant les homéomorphismes lipschitziens pointés et les plonge-
ments isométriques pointés dans des espaces pointés.
Les liens entre convergence pointée et convergence sont illustrés par la
40
tiques 2~ k (V,v) converge pour la distance de Hausdorff vers (R n ,0) muni de la
métrique induite par une norme non nécessairement euclidienne.
Cette norme | | est obtenue de la manière suivante : d'après la proposi-
tion 2.11., il existe une norme limite, notée fl ||lini sur le groupe TT^V^Q), qui a
la propriété : si q € Z , | q a | | l i m = \q\ ||a|| lim ; au moyen d'un isomorphisme,
cette norme se transporte sur le sous-groupe Z11 de R n , et se prolonge par homo-
généité à Q n , puis par continuité à Rn.
Preuve. Choisissons un isomorphisme ip : Z n ~ r = xa(V,v0) et notons «!,... ,a n
l'image de la base canonique de Z11. Notons de la même façon un élément de V
et la transformation du revêtement qui lui correspond. Fixons e >0, et un entier
k0 tel que,
autrement dit, dil^ ,y?k — 1 , d'où, comme NOB R (0,r) est fini,
41
TT1 d'une variété compacte de dimension au moins 4 (cf. [My] p. 246), on
obtient pour n>6 des variétés compactes de dimension n dont le TT1 est Z n
et qui ne sont pas des tores.
3.17. Il est clair que si X = lim XV , alors X est isométrique à XX pour tout
E. DISTANCE D E H A U S D O R F F L I P S C H I T Z
42
3.20. Définition : Soit F un groupe discret, de type fini, et fy] un système
générateur fini de F . Nous posons, pour a EF, || a J| ai = la plus petite lon-
gueur d'un mot en les yi et leurs inverses représentant a . La fonction
| | a l g : T —M+ est une norme sur F , c'est-à-dire qu'elle vérifie les proprié-
tés suivantes :
i) I a I = 0 « a = 1 .
ii) ||t«-h/3 || < | a | + |/31 .
iii) I a ~ * I = I a j .
M?ws l'appelons norme algébrique associée au système générateur fy) .
C'est la plus grande norme qui prend des valeurs < 1 sur les -y; .
-43
Commençons par montrer que les normes algébriques associées à deux
systèmes générateurs finis G 1 et G2 sont équivalentes. Notons | f1 et
1 | 2 ces normes, et posons S 1 = s u p J l a l V a E G 1 } ; alors 1/S11| | 2 est une
norme sur F qui prend des valeurs inférieures à 1 sur G 1 , donc
1/S1 f f2 ^ I f1 .
Etant donné un point v de V , choisissons un système générateur G de
T contenant tous les éléments a de T tels que |a| g éo ^ 3 diam(V) = 3d
pour la norme attachée au point v . De nouveau, la norme l/3d f \\g^.0
prend des valeurs inférieures à 1 sur les générateurs G , donc est majorée par
la norme algébrique || | a ] g associée à G . Inversement, donnons-nous un
élément a de F , et une géodésique minimisante c de v à av dans V ,
paramétrée normalement. Alors les points v"=c(0), c(d), c(2d),...,c(kd) (où
k = [-7-
d l l a L&icijJ ) sont. .espacés
. de d . Pour chaque i ^ k , il existe un élément
a\ de F tel que dtt'c(id-),«iv") ^ d ; alors d(oijv',Q:i+1v') ^ 3d, d'où
a l a
i \ + 1G G
et k-2 1
Mal* ^ Ila liais + S
-,. K
„«., «i+lïalg
« 1 + 1 naig +' K - 1« llalg
ii"k-1" naig ^ - k- - a\iigeo •
, ii«
Nous concluons d | | a l g «s || || géo ^ 3d | |alg . D
c((k-1)d) c(kd)
44
Exemple : Si V est le revêtement universel d'une variété compacte V dont le
groupe fondamental est isomorphe au groupe d'Heisenberg discret
t1 m n \
| 0 1 p , avec m,n,p entiers] , alors dist HL (V,H3)< + °° * où H 3 est le
\ 0 0 1/
groupe d'Heisenberg continu.
45
n
A . D ' A B O R D U N P E U D ' H I S T O I R E ( D I M E N S I O N 2)
4.1. Théorème (non publié, voir [Pu] et des démonstrations dans [Bl], [B6J ou
[B3Jp. 258) : Soit (T2, g) un tore de dimension 2 muni d'une structure rieman-
nienne g et soient v(g) son volume et l(g) la borne inférieure de la longueur
des courbes fermées de T2 non homotopes à zéro. Alors on a toujours
v(g) > (43/2) l2(g) . En outre, si v(g) = (*JT /2) l2(g) , te tore (7*,g) est
nécessairement le tore plat équilatéral (c'est-à-dire celui défini par R2/ A où A
est le réseau de R2 engendré par les deux vecteurs (0,1) et (1/2,-J~3/2)) .
La méthode de Loewner consistait d'abord, grâce au théorème fondamen-
tal de la représentation conforme, à écrire g = f g0 où f est une fonction sur
T 2 et g0 plate. Comme g0 est plate, elle admet un groupe d'isométries transi-
tif G ; une moyenne habile de f par l'action de G a pour effet de diminuer le
volume et d'augmenter 1 . Comme le résultat de cette moyenne est une fonction
constante puisque G est transitif, on est donc ramené au cas des tores plats,
pour lesquels le résultat est plaisant et élémentaire.
Dans [Pu], P.M. Pu remarquait que la méthode de Loewner s'appliquait
sans modification aux variétés riemanmennes (RP 2 , g) (où RP 2 est le plan
projectif réel) et obtenait donc la
4.2. Proposition : ([Bl] ou [B6], p. 303) : Pour toute (RP2,g) , si v(g) désigne
toujours le volume et l(g) la borne inférieure de la longueur des courbes fer-
mées non homotopes à zéro de R P 2 , on a toujours v(g) > (2/TT) P(g) . Si en
outre v(g) = (2/TT) l2(g) , alors (RP2,g) est nécessairement le plan projectif
standard (RP2, can) .
4.4. Théorème : Pour tout y>l il existe une constante C(y)>0 telle que
v(g) > C(y) P(g) pour toute variété riemannienne (M,g) où M est une sur-
face orientable de genre y •
47
4.5. On remarque que :
1. Contrairement au cas 7 = 1 , il n'y a pas de résultat pour le cas de l'éga-
lité : en effet, la constante C(y) tend vers 0 quand 7 tend vers + co, alors que
2. Exercice : En appliquant le lemme de Besicovitch 4.28bis à la variété
obtenue en découpant la surface (M,g), orientable de genre 7, suivant la plus
petite courbe fermée non homologue à zéro, démontrer que :
v(g) > -1- l2(g) •
B. ENSUITE, F O R M U L A T I O N DE QUELQUES P R O B L È M E S
EN DIMENSION > 3
4.8. Pour ce qui suit on pourra au besoin consulter l'ensemble de [Bl] et [B2].
Venons-en maintenant au cas des dimensions supérieures ou égales à 3. Dans
[Pu! Pu remarquait bien que la méthode Loewner s'applique aux structures rie-
manniennes conformes à une structure riemannienne homogène ; malheureuse-
ment en dimension >3 , l'ensemble des classes de structures riemanniennes
conformes est de dimension infinie et donc une inégalité à la Loewner pour seu-
lement une classe conforme est d'un intérêt limité.
4.9. Remarquons ensuite que si l'on appelle toujours v(g) le volume et l(g) la
borne inférieure de la longueur des courbes fermées non homotopes à zéro
d'une variété riemannienne (M,g) de dimension n , il est vain d'espérer l'exis-
tence d'une constante C(M)>0 telle que v(g) > C(M) ln(g) pour toute
48
variété M non simplement connexe. Par exemple, si N est simplement con-
nexe, le rapport v(g)/ln(g) peut être rendu aussi petit que l'on veut sur la
variété produit M = S*XN (prendre des métriques produits pour le voir).
Pour espérer que C(M) soit positif, il faut, on le sent, que, comme dans le
cas de T2 , ou RP 2 , l'homologie de dimension 1 de M engendre au sens
anneau, toute la topologie de M, ou à tout le moins la classe fondamentale de
M. Les variétés candidates sont T n et RP n . D'où les :
4.10. Question : Existe-t-il une constante Cj(n) > 0 telle que v(g) s* C(n)ln(g)
pour toute g sur 771 ? Si oui, l'égalité est-elle caractéristiques des tores plats
pour lesquels ce rapport est minimum ? (pour les réseaux correspondants, dits
critiques et non toujours uniques, voir [Ca], p. 141 et [Lk], p. 133). Même ques-
tion (cf. 4.7) avec v(g) > C(n)lx(g) ... ln(g) .
4.11. Question : Même question, avec CJn) pour RP" . Et pour Végalité iso-
métrie avec le projectif standard (RPn, can) .
49
C. E N F I N D E S T H E O R E M E S
4.15. Normes sur les groupes d'homologie d'une variété riemannienne. Rappe-
lons qu'une chaîne singulière lipschitzienne entière (resp. réelle) de dimension p
est une expression somme formelle a = E XJCJ , où les Xj sont des entiers rela-
i
tifs (resp. des réels) et les ci des applications lipschitziennes du simplexe stan-
dard de dimension p dans V , variété riemannienne ; la masse d'une chaîne
lipschitzienne de dimension 1 est le nombre M(a) = £ | Xi | long^) . ïl est
i
clair que M(a) = supl f wl pour les formes différentielles oy de degré 1,
!a
telles que sup jco(v)] *=i , où | » | est la norme euclidienne sur T*V .
vev
Pour définir en dimension supérieure à 1 une norme sur les chaînes qui ait
la même propriété d'additivité et soit duale d'une norme du type norme sup sur
les p-formes, on procède comme suit (cf. [L] page 51 et [FI]).
Etant donné un espace vectoriel euclidien E, dont la norme, ainsi que ses exten-
sions naturelles aux puissances extérieures ApE , est notée | • | , on définit sur
APE la norme masse par )e|| = inffE j e j / e = E et où ej est
i i
décomposable} , et, sur A p E* , la cornasse, par \\(p\\* = sup (|^(e)| / e € A p E
et |ejj < lj . La cornasse d'une forme différentielle co de degré p est, par
définition
4.16. M*(w) = sup(|w(v) I * / v € V ) , et la masse d'une chaîne la norme duale.
4.18. Théorème (cf. [F2], §5) : Pour toute classe a dans H p (V,Z), on a
lim (1/m) ||mo: I = |j OTR |.
m—I- co
Remarque : Il existe des exemples où ||a | > | a R | , et même
(1/m) I ma I > | a R | pour tout m .
Ce phénomène a été mis en évidence par F. Almgren (cf. [F2], page 397), pour
50
une 1-classe d'une variété orientable de dimension 3. On trouvera dans [L]
l'exemple frappant de certaines classes de tores plats, et une étude systématique
des normes \\a\\ et |O:RJ| . Notons cependant que, pour toute classe de codimen-
sion 1 d'une variété orientable, \\a\\ = |CKR| (voir [F2], page 394 et 4.33).
4.19. Définition : La norme a — ||an| sur H p (V,Z) s'appelle norme stable ; une
classe entière a est dite stable si il existe un entier m tel que
(1/m) Ima I = !«&(•
51
euclidienne, passeraient une branche de q et une branche de Cj , et on pour-
rait remplacer le cycle Cj ± Cj par un cycle homologue strictement plus court ;
on a donc p ^ K ^ V ) .
52
Ainsi, si on identifie les chemins de C v ayant même extrémité, l'application
f passe au quotient en une application f de V dans le tore H ^ V ^ V H ^ V j Z ) .
A priori, f dépend des choix de v et E : un changement du système de repré-
sentants E de H^VjR) revient à remplacer f par une application qui lui est
homotope.
Le tore T = H 1 (V,R)/H 1 (V,Z) s'appelle la variété de Jacobi de V, et f ,
définie à une homotopie près, l'application de Jacobi. Si V est munie d'une
métrique riemannienne, on munit T de la métrique finslérienne invariante à
gauche induite par j R]| .
L'objet de la prochaine section est d'approcher géométriquement la variété
de Jacobi de V, qui a été construite de façon plutôt analytique.
53
métrique quotient de V par le groupe d'isométries F m , on peut écrire
d
(v m > T V J I = inf{^^--^/Terj = 1 inf(|7^p|/Ter,
m
u e HiCV^) et h(-y) = mu} qu'on écrit — mff|y|| / y E T X (V,V) et
M7) = m ( y - x ) + m u m | pour le u m E H ^ Z ) pour lequel l'inf est atteint.
Nous pouvons utiliser le lemme 4.21 : dans un sens,
d v
( m> « v m ) i v m > -~ «m(y-x) + m u m | H i ( V , Z ) = ± m ( p ( y - x ) ) | H i / m H i ,
m
qui, d'après le théorème 4.18, tend vers | (y — x) R || T quand m tend vers
l'infini; dans l'autre sens, d(v m , av m ) j < — (K(V) + | m ( y - x 4- u m ) | )
m
qui tend aussi vers d(x,y) T , ce qui prouve que, pour chaque p,
dist L (N p , — Mjy tend vers 0 quand m tend vers l'infini, donc que
m
lim dist H (J- V , T) = 0 . D
m— oo m
4.23. Introduisons le revêtement abélien V° de V : c'est le quotient de V par
l'action du sous-groupe dérivé [ r , r ] de F = xjp^v) , son groupe d'auto-
morphisme est r / j r r j ; nous le munissons de la métrique quotient, de façon
que, si yEV , d(v0, YV0)VO = inî {d(y,y'yv)^/y ' E[T,T]} ; or, d'après le théo-
rème d'Hurewicz {[Hu] page 148), le noyau de h est exactement [r,F] , d'où
d(v0, 7v0)v« = i n f { | 7 ' | / T ' ^ r et h( T ') = h(y)} > |h(7)| Hl (v,Z) • L ' a PP l s -
cation de Jacobi f se relève en une application f° : V° — Hi(V,R) , qui a la
propriété métrique suivante :
P-1 -
> | z nK„ | k ? + i ( l - £ - ( l + S ) M ( S k J -P))
P " i=o
54
> |Zp R | k P + 1 ( l - £ - ( l + S ) M / k - l )
où M = s u p î | y R j | / | y ' B | pour y, y ' E P et y ^ y ' J .
Demême, | k z R | *= E f k ' - ^ z j *= | z p R | k? + 1 ( M / k - ! + 1) .
II existe donc un k0 > ê0 tel que, pour k > k0 et pour tout z 6 F^PV^Z),
!|kz|| < ( l - 2 £ ) k || ZR [| , ce qui prouve que f°|r k v 0 a une dilatation inférieure à
(1-2S)-1. D
4.25. Définition : Soit W une variété munie d'une distance d non nécessaire-
ment riemannienne. Définissons le volume de W comme sup(vol(W,g) :g est
une métrique riemannienne sur W dont la fonction distance dg est plus petite
que d \ .
Dans le cas où W = T, la distance d est invariante par translation, donc il
suffit de considérer le sup sur les métriques riemanniennes invariantes par trans-
lation, c'est-à-dire les métriques issues d'une norme euclidienne sur Hj(V,R).
Le sup est alors atteint car la fonction | |—vol(T, | ||) est continue sur
l'espace des normes euclidiennes sur H^V^R).
4.28. Lemme: (fBeJ) Soit K un cube riemannien; notons (Fj,Gj), 1 ^si^n, les
n
paires de faces opposées, et di la distance entre Fi et Gj. Alors vol(K) > lï d| .
i=l
Pour x e K , posons f;(x) = d(x, Fj) et f = (f1( ..., fn) : K - Rn ;
55
qu'alors î/dK est homotope à h/dK dans R n - y , donc est un générateur de
[ 3 K , R n - y ] ; o r f/3K se prolonge en f : K - R n - y , c'est-à-dire, f/3K est
homotope à 0 dans R n - y , contradiction.
Pour terminer la démonstration, nous approchons f par des applications
lisses. Il est clair que chaque fonction fj : K-~(R,can) est courte; pour tout
S > 0 , il existe une application fi& déclasse C00 telle que dCf^fj e ) ^ S/n et
dil fj e «s 1 + £ .Un raisonnement analogue à celui fait ci-dessus pour f mon-
n
tre que fs = (fl £,--.,fn s ) atteint tous les points de K' f = n ]E,dj + £[ ;
i=i
si ÙJ0 est la forme volume de (R n , can.) , alors w0 = dyj A ... A dy n , d'où
# n n ^
fs œ0 = A fs dyj = A df j £ ; nous en déduisons que |f£ w 0 | < (1 4-£)n ,
i=l i= l '
d'où
vol(K) > (1+ £)-"J K |f*oj 0 | v g > ( l + £ ) " n I J K ^ ^ O I
56
bijective sur les fibres, Q = f°"1(P) est un domaine fondamental pour l'action
de Aut(V) , d'où :
voUF^Ki)) *= N(l + £) vol(V)
volCKO > Nvol(P) = Nvol(T,[|.|| e )
et enfin
vol(V) > (N(l+£))-ivol{K) > X ( l + e ) - n - i voKKi) > (1 + E ) - n - i vol(P)
ce qui permet de conclure : vol(V) ;>vol(T, |. ||e) pour toute norme euclidienne
sur Hi(V,R) inférieure à fl R | , soit vol(V)>vol(T, j| R||). •
m(S1)voI(T) '
Il ne reste plus, pour achever la démonstration, qu'à estimer la mesure de
Si . D
57
4.32. Lemmes : Soit E un espace euclidien de dimension n , Sl une partie
compacte, convexe, symétrique par rapport à l'origine de E . Alors l'ellipsoïde
de mesure minimale contenant Sj vérifie m(S 2 )^vol(B n )nn /2 (n!)2-n m(Si) .
Choisissons un point s^ de Sj situé à distance maximum de 0, soit dx ,
puis un point s2 de Si situé à distance maximum de la droite déterminée par 0
et Si , soit d2 , puis un point s3 , situé à distance maximum du plan déterminé
par 0, sx et s2 , soit d 3 e t c . . En orthonormalisant le repère Gs^Ss ..., on
obtient un système de coordonnées (x l5 ...,x n ) ; par construction, la fonction
|xjj est la distance au (i-l)-plan Osj...SÏ_i , donc jxj| *sdj sur Sx , et S!
est contenu dans le parallélépipède P={|xi|s£dj} lui-même contenu dans
l'ellipsoïde
4.33. Lemrae : Si, sur une surface orientable, une courbe a est de longueur
minimum dans sa classe d'homotopie, il en est de même pour les itérés aP .
En effet, le relèvement 5 de a dans le revêtement universel sera une géo-
désique infinie dans les deux sens, partageant ce revêtement en deux régions. Un
lacet (3 , d'origine sur a et de longueur minimum dans une classe multiple de
58
celle de a , aura un relèvement (3 qui, ne pouvant recouper a sans être rac-
courcissable, sera d'un seul côté de a . Mais alors il aura, puisque l'on est en
dimension 2, au moins un point de self-intersection, ce qui permettrait de le rac-
courcir. Finalement donc a=0 . D
4.34. Une norme duale sur les groupes de cohomologie. Si on représente les
classes de cohomologie par des formes différentielles LU , on définit, en procé-
dant comme en 4.15., une norme sur la cohomologie en posant, pour v dans
HP(V,R)
\T}\ = inf (M*(u), ÙI-ETI} .
En effet, dfiP - 1 est fermé dans S2p , ce qui se voit en caractérisant les formes
exactes comme étant d'intégrale nulle sur les cycles.
Bien que la dualité des normes M et M* ait lieu au niveau chaînes-formes et
non au niveau cycles-formes fermées, les normes quotient sur H p (V,R) et
HP(V,R) sont encore duales. Autrement dit
59
4.36. Théorème : Pour toute métrique riemannienne g sur CP" , un généra-
teur a de H 2 (CP n ,Z) vérifie l'inégalité
| a R | n *= n! v(g) .
Preuve. Soit rç un générateur de H z (CP n ,Z). Alors ^ est un générateur de
H 2n (CP n ,Z) , et pour toute 2-forme QJ représentant i) ,
1 = Icpn^ 11 ^ n! M*(w)n v(g)
d'où on déduit 1 *sn! \-q j | n v(g) . Mais d'après 4.34 (il s'agit ici de dualité entre
H z (CP n ,Z) et H 2 (CP n ,Z) , qui sont de dimension 1 !), | a | = l / f l ? ; | .
4.38. Théorème. // existe une constante C(m,n) > 0 telle que toute métrique g
sur S m x S n ( m ^ n) vérifie, les classes a et fi étant celles des espaces facteurs :
v
(g)^C(m,n) |O:R! | / 3 R | . Pour tous m et n , il existe une constante
D(m,n) > 0 telle que toute métrique g sur V = S n x ... x S" (n facteurs) vérifie
v(g)>D(m,n)A où l'on a posé
A - inf {|a R | : a 6 H ( V ; Z ) \ 0 j .
Remarque. Pour m - 1 , on retrouve le théorème 4.30 lorsque V = T n .
Preuve. La première partie se démontre comme 4.36. Pour la seconde, on pro-
cède comme suit. L'espace vectoriel réel H m (V;R) = E est de dimension n ;
dedans H m (V;Z)=A est un réseau. On munit E delanorme | . | introduiteen
4.17 et on appelle K le convexe symétrique que définit cette norme, à savoir
K = (x € E : ! x | *£ 1} . On munit E* = H m (V; ) de la norme |j. {* introduite en
4.15, le convexe associé est noté K* = {fGE* : ||f||*^l} et on pose
A*-Ffm(V;Z).
60
par définition même H m (V;Z)=A* est le réseau dual de A , c'est-à-dire que
A* = ffGE* : (f|x)GZVx£A} .
La dualité de 4.35, pour les normes j|. | et | -1 * , entraîne que les convexes
K , K* sont réciproques (ou polaires).
61
Nous ne considérons dans ce chapitre que des espaces de longueur complets
et localement compacts pointés, et la structure d'espace métrique sur l'ensemble
de ces espaces induite par la distance de Hausdorff ; ou plutôt, la structure uni-
forme sur cet ensemble définie par la famille des distances de Hausdorff sur les
boules de rayon R .
5.1. Définition : Une famille (X^X;) d'espaces de longueur pointés est précom-
pacte si, pour chaque R > 0 , la famille B ^Xj.R) est précompacte pour la dis-
tance de Hausdorff.
Observation : Pour chaque £ > 0 et chaque R > 0 , notons N(£,R,X) le
nombre maximum de boules de rayon 8 disjointes qu'on peut faire tenir dans
la boule de rayon R centrée en x de X . Alors la fonction X—N(£,R,X) est
presque continue : en effet, si dist H (B x (x,R), BY(y,R)) < ô et N(£,R,X) = N ,
il existe N points x ^ . . . ^ dans B x (x,R) tels que i ^ j => d(xi5Xj) > 2£ . Ce
4S-réseau se décalque sur Y en un réseau y i de BY(y,R) tel que i # j =>
d(yj,yj)>2£-2ô , par conséquent, N(S-Ô,R,Y) > N et inversement,
N(£-Ô,R,X) > N(8,R,Y) .
En particulier, sur une famille précompacte d'espaces de longueur, les
fonctions N(8,R,,) sont bornées.
5.2. Proposition : Une famille (XJ,XJ) d'espaces de longueur pointés est pré-
compacte si et seulement si chaque fonction N(£,R,.) est bornée sur (Xj) .
Elle est alors relativement compacte, i.e., toute suite dans X; admet une sous-
suite convergeant au sens de Hausdorff vers un espace de longueur complet
localement compact.
Fixons un £ >0 et un R > 0 , et notons N = sup N(S,R,Xj) . Par hypo-
thèse, N est fini, et il faut en déduire l'existence d'un nombre fini d'indices
i t ,...,i p tels que, pour tout i , il existe j tel que
63
point y de B '(xj>R) situé à une distance supérieure à 2e de chacun des
points de R ; , la boule B(y,S) serait disjointe des boules B(x,S) , xërRj , et le
réseau Rj ne serait pas maximal. Choisissons une bijection fi : {l,...,Nj — R { .
Elle induit une distance d ; sur jl,...,N} . Cette fonction d{ : [1,.,N]
•+
ne prend que des valeurs entre 28 et 2R sur le sous-ensemble A des couples
2 !
d'entiers distincts, qui a y N -N.- éléments. Comme l'espace métrique
[2£,2R1 N 2 _ N est précompact pour la métrique produit, il existe des indices
[]_,...,ip en nombre fini tels que, pour tout i , il existe j tel que
d:(m,q) i ,c .c
sup dj(m,q)--d: (m,q) < 82 , et alors sup -d, ' , < ^ ~
A J A i.(m,q) 1-E
c'est-à-dire dist^Rj.,^) < log 1 ± £ , d'où dist^R^Rj) > Rlog I ± £
J i G j . 1—o
X- X'
etenfin dist H (B 1(xi,R),B ^ . ( R ) ) < (2R + 4)S environ, ce qui prouve la pré-
J
compacité.
Pour obtenir la compacité, nous supposons maintenant que la famille Xj
est une suite d'espaces de longueur de rayon R , et le raisonnement commence
comme ci-dessus : nous fixons un g > 0 , extrayons une sous-suite telle que
N(£,R,Xj) = N , construisons les 28-réseaux R; , nous en déduisons des fonc-
tions dj sur A = [(m,q)/m,q < N et m ^ q } , nous extrayons une sous-suite
dj, convergeant vers une distance sur {1,...,N} . En vue d'utiliser un procédé
diagonal, nous notons Zj = Xi et R\ = Rj , et remarquons que R\ est un
28-réseau de Zi , à distance (Lipschitz) inférieure à 8/2 d'une distance dt
sur fl,...,NJ , où Nj = card Rj . Notons maintenant Yj = Xj.-U e (Rj.) ,
Sj l'ensemble des centres d'un système maximal de boules de rayon S/2 dis-
jointes relativement à X dans Yj . Il est aisé de vérifier, en utilisant le fait que
les X; sont des espaces de longueur, que Rj. U Sj est un 8-réseau de Xj. , et
que les boules de rayon S/2 centrées sur Rj. U S: sont disjointes. Il s'ensuit
que cardRj.+cardS: est borné, donc constant = N 2 pour une sous-suite X n .
Nous choisissons, pour chaque p , une bijection fl,...N 2 ] — R n ' US p prolon-
geant celle déjà choisie : {1,...^}—R n ; elle induit une distance dn sur
fl,...N 2 ), et nous extrayons une sous-suite X n ' telle que dn> converge ; comme
la restriction de d n ' à {1,...Ni} converge, la distance limite d 2 prolonge dx ; nous
posons Z 2 = X n ^ , R2 = Rno > R I = R-2 ^ S 0 , n<5 choisi de façon que
dist{d 2 ,d n ^<8/4.
Le procédé ci-dessus fournit une suite Z^ extraite de Xj, une suite N^
d'entiers, une distance d sur N, des réseaux croissants Rj^ de Z k où R^ est un
£/2i- 2 -réseau de Z k î à distance (Lipschitz) de {l,...,Nj} inférieure à £/2j.
Comme {l,...Nk) est un £/2'- 3 -réseau de (N,d), nous concluons que Z^ tend
vers (N,d) pour la distance de Hausdorff (critère 3.5). Enfin, le complété N de
(N,d) est aussi limite des Z^, et, par le théorème 1.8., un espace de longueur
localement compact.
64
Pour une famille (Xj,Xj) d'espaces pointés vérifiant les hypothèses de la
proposition, on peut, par le procédé diagonal, extraire une sous-suite ij telle
V-
que toutes les boules B 'J (x;., R) convergent, ce qui prouve la compacité pour
la convergence pointée 3.14. D
J
^R +
Pour la mesure canonique d/i de Vr :
65
Ecrivons plutôt :
66
On peut interpréter ainsi certains résultats sur les variétés à courbure de Ricci
minorée et diamètre borné, cf. 5.21 et [G8]. Cela signifie-t-il qu'il n'y a qu'un
nombre fini de topologies possibles ? Nous irons plus loin dans cette direction à
la fin de ce chapitre et au chapitre 8.
67
réseau M, et les boules centrées sur M, de rayon £{ sont disjointes dans Bx(x,R1')
où £x' = e - b ( £ ~ X c ) - \ a e t R>; = eb(R + Xc) + Xa , d'où l'on déduit
N(£,R,Y)<N{G1',R1',X), et donc, comme les boules de XX sont X fois plus peti-
tes que celles de X, N(8,R,XY)<N(£x,R\,XX), le deuxième terme est borné (en
X) par hypothèse, donc les N(S,R,XY) sont bornés. •
Application : Soit V une variété compacte dont le groupe fondamental est iso-
morphe au groupe d'Heisenberg discret, Y son revêtement universel, X le
groupe d'Heisenberg continu muni de sa métrique "de Carnot" (voir 1.1). Suite
à la remarque 2.23, distniXX.Y) est fini. Les espaces XX sont tous identiques,
donc forment une famille précompacte, donc il en est de même pour les homo-
thétiques de Y. Il existe une sous-suite Xn-*0 telle que la suite XnY converge au
sens de Hausdorff vers un espace de longueur complet et localement compact.
B. C R O I S S A N C E D U G R O U P E F O N D A M E N T A L
Dans cette partie, T est un groupe discret muni d'un système fini de généra-
teurs 7i,...,7 p , B(R) est la boule de rayon R pour la norme algébrique associée
à ce système (c'est l'ensemble des éléments de T qui s'écrivent comme un mot de
longueur inférieure à R dans le système -yî) et N(R) est le nombre d'éléments
dans B(R).
5.9. Définition : On dit que le groupe F a une croissance polynomiale s'il existe
un réel p tel que N(R) < RP pour R assez grand. T a une croissance exponen-
tielle s'il existe un c > 0 tel que N(R)s*e cR pour R assez grand.
68
Si dj est le diamètre de V^ alors Mi est un d r réseau de Vx. Comme les normes
algébriques et géométriques sur r : sont équivalentes (voir proposition 3.22),
pour une constante a , N(M 1 ,R)<N 1 (aR) ( = le N(R) de r \ ) . Par le procédé
usuel, nous associons à chaque point de M x un point de X a de façon à obtenir un
(dj + 2 p^-réseau M{ de Xi , tel que N(M 1 ',R)<N 1 (aR+P i). Il existe un
homéomorphisme de X t sur X2 de dilatation inférieure à e b ; l'image de M{ et
un e b (di + 2 p ^-réseau M2' de X 2 tel que N(M 2 ',R)^N 1 (e b (aR + P J . Comme
distH(X 2 ,V 2 )^ p 2 , on décalque le réseau M 2 en un (eb(di + 2 Pi) + 2 p 2 )-
réseau M2" de V2 tel que N(M 2 ",R)^N 1 (e b (aR+ p j + P2) .
69
5.11. Définition : L'entropie du système générateur fy} est hf-y^ =
lim inf °- •••-•- •••-- , et l'entropie du groupe F est la borne inférieure des
R- + OJ R
entropies des systèmes générateurs de Y .
5.12. Remarque : Si h ( r ) est strictement positif, alors F est à croissance
exponentielle, mais, à première vue, la réciproque n'a pas de raison d'être vraie.
Néanmoins, nous ne connaissons pas de contre-exemple.
70
5.16. Théorème : Si V est une variété riemannienne compacte de diamètre d ,
alors h(V) ^ 2d hfirJV)) . (Cf. [M3])
Il existe un G > 0 tel que toute courbe fermée de V de longueur inférieure
à 2e soit homotope à 0. Alors tout élément de r = TT^V) a une norme géo-
métrique supérieure à 6 , (ou est l'unité), ce qui entraîne que les boules
BV(YV', A/) de rayon ~ centrées sur les points d'une orbite TV sont dis-
jointes. Soit T le volume commun de ces petites boules; le nombre N'(R)
d'éléments de Yv situés dans la boule de centre v et de rayon R est alors
majoré par — vol(B v (v,R)) , et par conséquent,
T
h(V)= liminf torivriffrlQ) „ l i m i n f log N'(R) .
R— + ce R R_ + co K
or nous avons démontré (proposition 3.22) l'inégalité: | | g é o ^ K || 9 | a l g où
e
K est la plus grande norme géométrique d'un générateur, qui peut être infé-
rieure à 2d pour un système générateur bien choisi. Nous déduisons
N(R) = card { 7 e r / | y | a l g ^ R} ^ N'(2dR)
Iog
et donc h(T) ^ 2d lim inf ^j2d R )
R— + co 2dR
c'est-à-dire h(T) < 2d h(V) . D
5.17. Application: Supposons que la variété riemannienne compacte (V,g)
vérifie Ricci(g) > - ( n - l ) r g pour une constante r > 0 . Alors, d'après l'iné-
galité de Bishop (Voir 5.3) les boules dans V croissent moins vite que dans
l'espace hyperbolique simplement connexe qui vérifie l'égalité Ricci =
- ( n - l)r , c'est-à-dire:
71
V situé exactement à la distance t de v ; en effet, comme V est un espace de
longueur complet localement compact, non compact, V n'est pas borné
(d'après le théorème de Hopf-Rinow 1.10); donc il existe un point y de V tel
que d(v,y) > t , et si y est un arc reliant v à y , la fonction continue
s — d(v,?(s)) prend la valeur t .
Pour conclure, si R est assez grand, il existe un i tel que R | ï ? R < R i + 1 alors
vol B(v,R) > vol Btv,^) > este Rj% ! > este RQ . •
C . P R E M I E R N O M B R E D E BETTI
72
du groupe d'automorphismes de X' , tels que
d(x,ypc) < 2d+S et dfypc, yjx) > 8 si i*j .
Considérons les familles fy} d'éléments de TT^X) vérifiant les propriétés
i) ||7j |j g é o ^ 2d + £ et ii) si i ^ j , jfTiTj— 2 ligéo > £ > u e n e x i s t e Oa famille (1),
par exemple), donc nous pouvons choisir une famille comportant le nombre
maximum p d'éléments, et noter V le sous-groupe distingué de TTI(X)
qu'elle engendre ; à ce groupe est associé un revêtement galoisien X ' , quotient
de X par l'action de r ' , dont le groupe d'automorphismes est isomorphe à
7Ti(X)/ r ' .Notons x ' la projection de x dans X " et supposons qu'il existe
un z ' Ë X ' tel que d(x',z') > d + e . Si z" est un point de la fibre au dessus de
z ' , il existe un a € TT^X) tel que d(z,az) < d , et alors d(z ' ,ax ') < d , ce qui
entraîne que S < d(x',a:x') < 2d + £ et donc i) il existe un yôGV tel
que d(y0'x,o:x) < 2d + 8, i.e., |7o M «lgéo < 2 d + S , et ii) pour tout y' ET' ,
d(y'y£C,ax) > 8 , i.e., | 7 / " 1 7 o ~ l a l g é o > £ ; le système 7i»-"»7kO'o~ 1 a
vérifie encore les propriétés i) et ii) , ce qui contredit la maximalité des y-y .
Nous concluons que tout point de X ' est à une distance de x ' inférieure à
d + £ , donc que X ' est compact de diamètre inférieur à 2d + 28 .En particu-
lier, T ' est d'indice fini dans TT^X) . D
73
D'après,le cas S = 0 du lemme 5.19, il existe p éléments de x^V) et un
point x de V tels que || 7j| g éo *= 2d et que le sous-groupe T ' engendré par les
7S soit d'indice fini dans x^V). Notons h l'homomorphisme naturel de x^V)
dans H^V.R) ; alors h(T ') engendre l'espace vectoriel H^V,!?).
Nous extrayons d'abord un sous-groupe r " de V ' dont l'image par h
engendre toujours H l s et dont tous les éléments ont une norme supérieure ou
égale à d. Nous commençons par extraire une base de la famille génératrice hfy)
de Hj, que nous notons h(7i), ..., h(7 k ), et par nous restreindre au sous-groupe
de T ' engendré par 71,...,7k* Remarquons que seulement un nombre fini d'élé-
ments de F ' ont une norme inférieure à d. Si 7 et toutes ses puissances ont une
norme inférieure à d, alors 7 est d'ordre fini, d'où 11(7) = 0 et donc 7 = 1, car
h est injective par construction de la famille yx,...,7k . Par conséquent, il existe
une puissance de 7 de norme supérieure à d , d'où un entier rn tel que
d < I 7 m | j g é o < 2d ; choisissons un générateur 7j tel que 11(7) ait une compo-
sante n c j non nulle dans la base h(7 1 ),...,h(7 k ) et changeons 7j en 7j' = ym dans
le système générateur ; le nouveau groupe ne contient plus 7 (sinon une combi-
naison linéaire non triviale des k - 1 vecteurs 71 sauf y-} serait nulle). Au bout
d'un nombre fini de telles opérations, nous obtenons le groupe cherché : il est
abélien libre à b ! générateurs de norme inférieure à 2d, et tous les éléments ont
une norme géométrique supérieure ou égale à d. _
Le nombre de points de l'orbite Y "x" dans la boule B V ( x,2pd) est au
bl
h
1
moins égal au nombre de points ( X ^ e Z tels que S \\\ ^ p, c'est-à-dire
(1/2) (27r) bl / bi , environ. Or, par construction, les boules B V (7X,l/2d) sont
disjointes dans B ( x,2pd), et leur nombre est au plus égal à
volB(x,l/2d)
qui tend vers (4p) n quand rd z tend vers 0, ce qui entraîne b ^ n ; plus préci-
sément, supposons b j > n ; si c est un réel < 1 , il existe un p 0 tel que le
74
Conjecture: Si dVr~ est assez petit, et si b1 = n (ou même b : > n - 1
seulement), alors V est homéomorphe à un tore.
Dans l'énoncé 5.21., on peut remplacer le corps R par un corps de carac-
téristique 0 , mais certainement pas par un corps de caractéristique positive.
Ceci laisse à penser que la méthode analytique de Bochner peut permettre
d'atteindre le même résultat.
Bochner introduit, pour chaque k = l,...,n , une forme quadratique Rk
sur la puissance extérieure AkTV , telle que Rj coïncide avec la courbure de
Ricci ; il démontre que (voir [B-Y]), si R k est partout positive, alors
b k - dim H k (V,R) ^ n ! / ( n - k ) ! k ! .
Pour une variété riemannienne telle que Rk > - rkg*k^ , où g ^ désigne
la k-ième puissance extérieure de la métrique g , la formule de Bochner ramène
le problème à minorer les valeurs propres du laplacien (sur les fonctions). Il
résulte alors de [GS] que, pour tout k ,
b k ^ (d^/Fk)n cin + d^r + n ! / ( n - k ) ! k ! .
Pour d'autres résultats utilisant la formule de Bochner, voir [Gaj.
D. PETITS LACETS
5.24. Théorème : Soit (V,g) une variété riemannienne compacte telle que
Ricci(g)> - ( n - l)rg. Si le groupe ir^Y) est dans la famille g c , il existe un point
v € V tel que, pour tout yGir^V), on ait d(v,7v)> S- .
75
La démonstration repose sur les deux lemmes suivants :
5.26. Lemme : Soit X une variété compacte et connexe. Soit r mir| ( x ) le sous-
groupe de TTifX.x) engendré par les éléments dont la distance à l'élément neutre
est minimum (pour la norme géométrique de 3.20 ; autrement dit, r m i n ( x ) est
engendré par les lacets géodésiques basés en x non homotopes à zéro et de lon-
gueur minimum.
Si x a satisfait aux propriétés 1 et 2, et si pour tout x le groupe r m i n ( x ) est
cyclique, alors pour tout x ce groupe est contenu dans le centre de x ^ X ^ ) .
Preuve. Comme on a pour toute courbe u joignant deux points x et y
et pour tout y de irjfXjX)
| l u - ' y u l y - | y | x j ^ 21ong(u)
l'ensemble discret et fermé (cf. 1.13) des longueurs des lacets géodésiques de
base x non homotopes à zéro varie continûment avec x ; et si x et y sont
assez proches, et joints par une géodésique minimisante u , il existe un y de
^(X.x), provenant d'une géodésique fermée minimisante en x , tel que u~*yu
provienne d'une géodésique fermée minimisante en y . Autrement dit,
min
u -irmin(x) u nr (y)^{e) , donc u_1Zxu = Zy pour les sous-groupes cycliques
maximaux Z et Zy correspondant aux générateurs de r m i n ( x ) et r™în(y).
x
76
J
vol(BV(a,pe)/vol(BV(a,e))< I ** (shvît) n - i dt / f j (shVrt>-* , rapport
des volumes des boules de rayons pe et e dans l'espace hyperbolique dont la
courbure de Ricci satisfait à Ricci(g) = - (n - î)rg. Quand p tend vers + <x, ce
rapport est de l'ordre de exp(Vrpë). Tout cela donne, pour p grand, des inéga-
lités du type ecP<N(p)<f(n,r,É)eVïpe qui ne sont possibles que si e est supé-
rieur à c/VF. •
77
de a\ , c'est-à-dire, différents choix de la suite k—jk . On se ramène aisément au
cas où deux suites j ^ et j& ne diffèrent que par le h-ième terme ; alors la relation
n-l n-1
n 7(i,kjkjk+i) = n 7(i,kjk,jk+i)
k=0 k=0
se ramène à
e, fois e2 fois
a
^i-ai» i2-ai, -aip
78
p
de la classe î l afl sont justiciables du traitement ci-dessus. Nous avons
1-1
donc prouvé que le groupe x^V) admet une présentation avec des générateurs
de norme inférieure à 2d et des relations sous la forme YiYjYk1 = 1. •
79
Kp] ÏEi]
80
Choisissons maintenant en 7(1) une hypersurface H transverse à 7 ; elle
sera donc rencontrée, en un temps voisin de 1, par toutes les géodésiques issues
de x et suffisamment voisines de 7[ 0 JJ ou de 7 ^ j] • Donc, pour tout point
h de H , suffisamment voisin de 7(1) , il existe un segment ô voisin de
T[o,i] ' d'origine x et d'extrémité h , et un segment ô' voisin de 7 [ 2 1 ] d'ori-
gine x et d'extrémité h . L a réunion ô U Ô' est un lacet d'origine x , homo-
tope à 7 et de longueur inférieure ou égale à 2 parce que diam(V) < 1 . Par
hypothèse sur 7 , c'est donc que ô U ô ' est un lacet géodésique en x .
Ainsi toutes les géodésiques, suffisamment voisines de 7 , possèdent les
propriétés initiales de 7 et sont donc des géodésiques fermées simples, périodi-
ques et de plus petite période égale à 2. Ces propriétés étant stables par ferme-
ture, on en déduit l'assertion du théorème par ouvert-fermé, car le fibre unitaire
en x est connexe.
Que V soit maintenant difféomorphe à RP n résulte de la dernière asser-
tion du théorème 5.23 de [BS], pages 186-187.
81
Chapitre 6
N É G A L I T É S I S O P É R I M É T R I Q U E S
E T M O Y E N N A B I L I T É
A. APPLICATIONS QUASIREGULIERES
B. D I M E N S I O N I S O P E R I M E T R I Q U E D ' U N E V A R I E T E
83
bord D de V , vol(D) < KI(K'vol(9D)) . En particulier, on dit que V a une
dimension isopérimétrique supérieure à m si elle vérifie l'inégalité isopérimé-
trique donnée par la fonction t — t m / m _ 1 . La dimension isopérimétrique de
(V,g) est donc la borne supérieure des réels m > 0 tels que
sup ( v o l _ p ) m - 1 < + °° •
{.vj-C d()}"~
Noter que les variétés de volume fini ont une dimension isopérimétrique
nulle, et qu'une dimension isopérimétrique n'est jamais comprise entre 0 et 1
strictement.
Il sera essentiel pour la suite de ne pas supposer nécessairement V
complète.
6.6. Proposition : Si A est un domaine à bord de H", on a vol A < (î/n - l)voldA.
84
le cône C est l'ensemble des points situés au-dessus d'un point de C ', et il existe
une fonction f définie sur un domaine D d e R n _ 1 telle que
C - {xn > f C x , , . . . , ^ . , ) }
Son graphe est C ', et on a
volC= C l/x^dx1...dxn - r l / ( n - l ) f n ^ 1 d x I . . . d x n _ 1
Je JD
v o l C = /" [1 + (a 1 f) 2 +...(a i l _ 1 f) 2 ] 1 / 2 f 3 * n dx 1 ...dx n _ I
JD
f 1 - n dx 1 ...dx î l _ I = ( n - l ) v o I C D
6.7. Remarque : S.T. Yau a montré que plus généralement si (V,g) est simple-
ment connexe et de courbure sectionnelle inférieure à - a 2 (a>0), pour tout
domaine D de V on a vol D < l / ( n - 1) a voiaD (cf. [Y2], p. 498 et 8.12)
Exercice : Retrouver dans la note d'A. Avez [Av] (1970) la démonstration de
cette propriété.
Ces exemples nous conduisent, suivant D. Sullivan [Su3], à poser la
6.8. Définition : On dit que (V,g) est ouverte à l'infini s'il existe une constante
C telle que vol D <C voldDpour tout domaine D de V.
Cette propriété est a priori plus forte que celle d'avoir une dimension isopé-
rimétrique infinie : on pourrait avoir pour tout a une meilleure constante C(a)
telle que vol D < C(a) (vol D ) a / a _ 1 avec lim C(a) = + oo. Nous
a h co
ignorons toutefois s'il existe de telles variétés.
Les comportements similaires du disque euclidien et du plan hyperbolique
suggèrent que la dimension isopérimétriqué pourrait être un invariant
conforme. C'est à moitié vrai grâce au
6.9. Lemme d'Ahlfors (cf. [Ah] p. 186 et [Os], p. 1223) : Soit (V,g) une
variété riemannienne complète de dimension n . On suppose qu'il existe un
Nous allons voir qu'on peut prendre pour les Di des boules B(a,r|) pour la
métrique g .
85
Posons X(r) = volfR B(a,r), Y(r) = (volfg d B(a,r)),n/n -1 et
A(r) - (volg d B t ^ r ) ) - 1 7 1 1 - 1 - Comme
du type X 1 + Œ(r) < CY(r) , d'où en posant Z(r) = A(s)Y(s)ds les inéga-
rement à l'hypothèse. •
Pour donner toute sa force au lemme d'Ahlfors, il ne reste plus qu'à
prouver la
6.10. Proposition : S'il existe une application quasi isométrique par arcs dont le
jacobien est presque partout strictement positif de V dans W compacte,jilois
la dimension isoperimetrique de V est supérieure ou égale à celle de W , le
revêtement universel de W , celui-ci étant supposé non compact.
HA) F(A)\5
86
Soit m un réel strictement plus petit que la dimension isopérimétrique de
W . Alors, pour tout compact à bord B de W , vol(B) < cste(vol B ) m / m ~ * .
Si f est quasi isométrique par arcs : V — W , si A est un compact à bord de
V , l'ensemble f(A) n'est pas toujours un compact à bord de W , mais comme
f a un jacobien positif presque partout, le seul phénomène qui puisse se pro-
duire est un "recoupement" (voir figure). Il est possible, par une isométrie i
de W (qui en a suffisamment, car W est compacte, et W ne l'est pas) d'expé-
dier la self-intersection S un peu plus loin, d'appliquer l'inégalité isopé-
rimétrique à f(A)-S U i(S) et de conclure : vol(f(A)) < cstefvol^aA)))1117111-1.
Comme pour presque tout xGV ,
6.11. Corollaire : Soient (V1( gj) et (Vj, g2) deux variétés riemanniennes, la
première de dimension n et satisfaisant aux hypothèses du lemme d'Ahlfors,
la deuxième de dimension isopérimétrique strictement supérieure à n . Alors il
n'existe pas d'application quasi-régulière de (V lt gj) dans (V2, g2) •
Preuve. Sinon d'après la proposition 6.10 et la remarque 6.3, les variétés
(Vi.pgi) — pour une fonction p — et (Vz,g2) satisferaient à des inégalités iso-
périmétriques de même exposant.
87
C. C A L C U L S D E D I M E N S I O N ISOPÉRIMÉTRIQUE
6.13. Nous allons montrer dans cette section que, si V2 est le revêtement uni-
versel d'une variété riemannienne V compacte, l'existence d'une inégalité iso-
périmétrique pour V2 ne dépend que de la structure du groupe fondamental de
V . Nous devons donc introduire la notion d'inégalité isopérimétrique dans un
groupe discret de type fini.
6.17. Lemme : Soit Y un groupe de type fini, muni de la norme algébrique asso-
ciée à un système de générateurs fini. Supposons qu'il existe une application
f : T — T telle que, pour tout xEY, i) \ f(x)x- ' || < 1 et ii) f - !(x) a au moins
deux éléments. Alors Y est non-moyennable.
Remarque : Le même énoncé est vrai si l'on remplace la constante 1 dans i)
par une constante K quelconque (prendre {x/\\x\\<K) comme nouveau système
générateur).
88
Etant donnée une partie finie A de F, notons A ' = A - 3 A . Si x £ F - A
et f(x)GA,aiors f ( x ) e d A , c a r | f(x)x - ] | < 1 , donc f ( x ) £ A ' .Autrement
dit, f - ^ A ' J C A ; or, d'après ii), card f - ^ A ' ) ^ card(A') , soit
card(A')< — card(A) , et donc card(A)<2 card(dA) . D
2
89
et B(x,—r) ne rencontre y A que si x € y A , c'est-à-dire, y A D A =£ <f>, soit y G S ' ;
1
il s'ensuit que B(x, — r ) c S ' A , et, si G ' est le groupe engendré par S', que
G ' A contient son — r-voisinage, donc est ouvert et fermé, donc G' A = V , car
ù
V est connexe, et donc que G ' = r ; il suffit de montrer que le sous-groupe G
engendré par S contient S '. Soit y G S ' e t x G A n 7A ; il existe des points xx G A
et x 2 € y A très proches de x ; si c est un chemin reliant x^ et x2, on peut suppo-
ser, par tr ans ver salit é, que c ne rencontre aucune face de codimension 2 de
translatés de A. Alors c passe successivement à travers des translatés
A ^ A ^ . - . y k A ^ A , en passant dans une ( n - l)-face commune à A et y t A ,
une (n-l)-face commune à yjA et y 2 A , e t c . . ce qui entraîne que yj, 7 2 yl 1 ,..,
y y ^ G S , et donc q u e y G G .
Soit A = U yA . Il est aisé de vérifier que,
90
i) vol(W) > ~ voKVi)
Ai
ii) si w £ W, si dv(w) est la distance entre v et la dernière intersection du
segment [v,wl et de H, alors dv(w) s= — d(v,w).
2
Notons
U = { ( v , w ) e v 2 x y 1 / dv(w) / d(v,w) > — }
Remarquons que dv(w) + dw(v) > d(v,w) , d'où : (dv(w) < — d(v,w)j
Nous concluons :
vol(U) + vol(T) > vol(U) + vol(i(U<9) = vol(U) + vol(U<0 = volCV 2 xV,) ,
et l'un des deux volumes est > — voUVjX V2) .
6-
91
or, d'après ii), sur W, r ^ 2 d v , et, pour un point de L_, d v = ri, donc
k f k
dW ^ dfi £ (2r i )»~ 1 J
dr ^ 2n L i f - 1 dïî < 2"ds ,
i=l J i i=i
l'élément de volume de H situé dans le cône dïï.
Nous concluons : vol(W) «= 2" vol(H) et volCV,) < 2n+*vol(H).
92
Etant donné une sous-variété à bord A de V, notons A ' la réunion des
translatés des A, qui sont contenus au moins à moitié dans A, c'est-à-dire,
93
6.27. Conjecture : En fait, "courbure sectionnelle négative ou nulle et courbure
scalaire strictement négative" serait suffisant.
6.30. Remarque : Pour les homéomorphismes locaux, il existe des résultats plus
précis, obtenus à l'aide des outils de l'analyse.
Théorème : (Zoric, voir [Zo] ou [L-B]). Soient Y-L et V2 deux variétés rie-
manniennes de même dimension supérieure à 3 ; supposons que le groupe fon-
damental de Vi soit 7?-, e£ que V2 soit simplement connexe. S'il existe un
homéomorphisme localï : Vx—Y2quasirégulier, alors f est nécessairement un
homéomorphisme de Vx sur un ouvert de V2 dont le complémentaire est de
dimension 0.
Théorème : La même conclusion est vraie si Vx est une variété rieman-
nienne qui vérifie l'hypothèse du lemme d'Ahlfors 6.9.
D. GENERALISATIONS
6.32. Nous sommes maintenant tentés de définir des applications quasi réguliè-
res entre variétés de dimensions différentes.
Il existe une notion d'inégalité isopérimétrique pour la dimension q dans
une variété riemannienne de dimension n > q : étant donné une fonction crois-
sante I : R+—R+, la variété V vérifie l'inégalité isopérimétrique pour la dimen-
sion q <dimV donnée par la fonction / s i , pour toute variété à bord S de dimen-
sion q , pour toute application f : 3S —V, il existe un prolongement de f à S
tel que vol(f(S» ^ KI{K'vol(f(dS))) pour deux constantes K et K ' .
94
Par exemple, si, pour toute courbe c de longueur i dans V, il existe un
prolongement de c d'aire inférieure à csteO^P - 1 ), alors V a une dimension
isopériméîrique pour la dimension 2 supérieure à p .
c'(t)| dt
95
Un raisonnement analogue à celui du théorème 6.19 permet de fabriquer
une notion d'inégalité isopérimétrique pour la dimension q pour un groupe de
type fini, et de démontrer la
6.35. Théorème : Soit W une variété kâhlerienne compacte telle que TT2(W) = 0
et le groupe fondamental de W est suffisamment grand (c'est-à-dire, TT^W) a
une dimension isopérimétrique en dimension 2 strictement supérieure à 2).
Alors il n'existe pas d'application holomorphe non constante de C dans W.
Notons w la forme de Kàhler de W. Pour un compact à bord A de C, et une
application de classe C 1 f : A—W , l'intégrale ÎAJjf*£| où £ est le champ de
2-vecteurs constant — A — sur C, est, par définition, l'aire de f(A) ; avec ces
dz dz
notations,
ÎA f*w = ÎA<^f(x> f*£f(x)>dx
(voir [FI], page 40) avec égalité si et seulement si le 2-vecteur simple f*£ s'écrit
vAiv , pour un vecteur tangent v . Il s'ensuit que aire (f(A))>2| | A f * u | .
Comme x2(W) = 0 , tous les prolongements f d'une courbe c : 3A— W sont
homotopes, la valeur de l'intégrale j A f*« ne dépend que de c , donc, si f 0 est
l'un d'eux, l'aire de f est nécessairement supérieure à | f A f*wl = I SA fowl >
cette valeur étant atteinte exactement pour les prolongements f holomorphes.
Etant donnée une application holomorphe non constante f : C—W , notons
p la fonction |df j . D'après le lemme d'Ahlfors 6.9, (C, pgeuci.) a une
dimension isopérimétrique inférieure à 2 : pour tout m > 2 , il existe une suite
Ai de compacts à bord dans C tels que
96
Le théorème qui précède indique la bonne voie vers une définition d'appli-
cations quasi-régulières d'une variété dans une variété de dimension plus grande :
la propriété de minimum des applications holomorphes entre variétés kàhle-
riennes devrait être remplacée par une propriété de quasi-minimum.
y I îg(v 0 ) û, l =
l y ÎGf(V0H
dès que les chaînes g(V0) et Gf(V0) sont homologues, car w est fermée. Cette
intégrale vaut — j y (1 + J(f,x))dx .
2 °
Ecrivons f = v1A...Avn . Alors
| G f , ê | = |(v 1 + df.v1)A...A(vn + df.vn)|j
97
Appelons distorsion d'un plongement de sphères de centre b le rapport
sup jd(b,s)/s€S) / inf {d(b,s)/s€S} . Alors une application f est quasi-
régulière si elle envoie, pour presque tout
point x les petites sphères de centre x sur ...- "~~~ ~~~^\
des sphères de centre f(x) de distorsion bornée. 5
Pour des variétés de dimensions différentes,
cette définition a toujours un sens. Peut-être
serait-elle mieux adaptée aux cas où la dimen-
sion diminue. De toutes façons, elle a l'avan-
tage de garder un sens pour un espace métri-
que quelconque.
Si fi est la boule B4, cette métrique sur S3 = 9B4 est conformément équiva-
lente à la métrique introduite en 3.17. sur le groupe de Heisenberg.
En effet, munissons B 4 de sa
métrique de Bergman (voir [We])
alors B4 est isométrique au plan
hyperbolique complexe
H^(U(l)xU(2))\U(l,2);
plus précisément, U(l,2) est le
groupe des matrices ou endomor-
phismes de C 3 qui préservent la
forme Hermitienne
q(x) = - |x x | 2 -h | x z | 2 + |x 3 | z ,
donc U(l,2) opère sur l'ensemble
H = (xGCVq(x)=-li,
donc sur la projection
p(H) - B4 c C2 c CP 2 .
j =
l'algèbre de Lie u(l,2) associé à U(l,2) est l'ensemble des matrices 3 x 3 M tel-
les que M*J+ JM = 0 ; une telle matrice s'écrit
/ ir a b \
M = 1 a is -"cl
Vb c it /
où a, b, cGC et r, s, t € R . Choisissons un point m de la sphère, par exem-
ple m = p(v) où v = (l,l,0)GC 3 . Le fixateur Fde m est le sous-groupe de Lie
F = (g£U(l,2)/gv est colinéaire à vj , donc son algèbre de Lie est
f = {M€u(l,2)/Mv est colinéaire à vj = (MGufl,2)/b= - c , r = s et a £iR} ;
/u 0 A / 0 0 - i \ / i —i 0 \
notons X = 0 0 1 , Y = 0 0 -i L Z = i -i 0
\1 -1 0] ' \ i -i 0 j \ 0 0 0J
alors [X,Z] = [Y,Z] = 0 et [X,Y] — Z , donc l'espace vectoriel réel engendré
par X, Y et Z est une sous-algèbre de Lie n de f isomorphe à celle du groupe
de Heisenberg. Nous en déduisons un homomorphisme <p du groupe de Hei-
senberg N dans U(l,2) , dont la différentielle à l'origine envoie le plan ortho-
gonal au centre sur le plan X, Y , qui est une droite complexe de u(l,2) ;
l'application j : N — dB4 , n — ^(n)(m ') , pour un point m ' de dB 4 , envoie
donc l'un sur l'autre les champs de plans définis sur N et sur <3B4 ; il reste à
vérifier que j est un homéomorphisme sur dB4— {m) , ce qui est aisé, et qu'il
est conforme, ce qui résulte de la formule |j*(aX + /3Y)[2 = 3(a 2 + /32) à
l'origine et du fait que N agit par homographies, qui sont des transformations
conformes de CP 2 . •
99
Chapitre 7
101
7.3. Théorème : Si W est une variété riemanienne compacte et simplement
connexe, il existe, pour l'espace X des chemins et l'espace Y des courbes fer-
mées sans point base, des constantes c et C telles que et < dm(t) < Ct .
Nous faisons une démonstration commune pour les espaces X et Y ,
omettant les omniprésents "resp". Remarquons que, comme il s'agit de défor-
mer des classes d'homologie à valeurs dans X , nous pouvons remplacer X
par un rétracte, à condition que cette rétraction diminue légèrement les lon-
gueurs. Comme dans [M2] page 88, nous nous ramenons d'abord à l'espace des
chemins géodésiques par morceaux. Puis nous choisissons une triangulation de
W dont les simplexes de dimension maximum sont totalement convexes.
Pour un chemin x géodésique par
morceaux, et un simplexe s de
dimension maximum de la triangula-
tion, x ne rencontre le bord de s
qu'en un nombre fini de points,
donc on peut définir le point i où x
entre dans s , et le point o où x
sort de s . En déformant chaque
partie [i,o] de x en un segment géo-
désique, et ceci sur chaque simplexe
de dimension maximum, nous obte-
nons une rétraction par déformation
R de X sur le sous-espace X ' des
chemins qui sont géodésiques sur
chaque simplexe. Un point x d e X '
étant entièrement déterminé par le
nombre fini des points où x sort
d'un simplexe de dimension maximum pour entrer dans un autre, nous obte-
nons une triangulation de X ' : étant donnée une suite s ] ( ...,s k de simplexes
de W tels que deux termes consécutifs s i ( s i + 1 soient contenus dans un même
simplexe de W , l'ensemble des chemins de X ' dont les sommets consécutifs
se trouvent dans s^.-.jSjc forme un simplexe de dimension dim s x + ... + dimst
de X ' .
Soit r > 0 assez petit pour que chaque boule de rayon r de W soit tota-
lement géodésique ; alors la rétraction de Milnor transforme un chemin x de
longueur t en une géodésique brisée en t/r points environ ; il existe une cons-
tante S telle que toute géodésique de longueur r rencontre au plus S sim-
plexes de la triangulation de W , donc l'image de x par la rétraction R
rencontre l'intérieur d'au plus tS/r simplexes, ce qui prouve que R(x) est
dans le ntS/r-squelette de la triangulation de X ' ; en particulier, on a
H;{Xt) - 0 pour i > ntS/r . Or il est connu (voir [Kn], [Sul], page 46) que
l'espace X (ainsi que Y) a des groupes d'homologie non nuls Hj(X) pour les
i = qa + b d'une suite arithmétique ; il s'ensuit que l'homomorphisme
H^X,.) — Hj(X) n'est pas surjectif pour le plus petit terme de la suite arithmé-
tique supérieur à tnS/r , à savoir i = tnS/r + q au plus, donc dm(t) < C t ,
pour une constante C ne dépendant que de W .
102
Inversement, nous ne pouvons pas affirmer qu'il existe une constante K
telle que le i~squelette de X ' soit contenu dans X ^ : en effet, soit d le plus
grand diamètre d'un simpjexe de W , alors tout point x du simplexe s de X '
s!,...,s k a une longueur inférieure à
k k
E d < d E dim Sj + L d < d(dim s) + d card {i/dim Sj = 0} ;
i= 1 i=1 dira SJ = 0
à cause de la présence de morceaux contenus dans le 1-squelette de W , cette
longueur n'est pas contrôlée par dim s . Pour contourner cette difficulté, nous
introduisons une déformation D : W —W homotope à l'identité, envoyant
tout le 1-squelette sur le point w ; comme W est simplement connexe, une
telle déformation existe, et, comme W est compacte, sa dilatation D est finie.
Par composition, D induit une déformation D ' : X ' — X ; si x G X ' est dans
une cellule s de dimension k définie par une suite Si,...,s p , chaque morceau
de x correspondant à deux simplexes Sj, s-l + i de dimension 0 disparaît dans
D'x , d'où
L(D ' x) < Dd card [i/dim s; + dim s, +1 > 1 ) < —dD dim s,
2
donc D'x e x ,
TdkD
Comme R:X. -X' et D ' : X'k (le k-squelette de X ' ) - X i
v M
4-dkD ' ^-dkD
2 2
sont homotopes à l'identité, les homomorphismes
R„ : H*(X ! ) i H*(X') et DJ : H + ( X ' k ) - I U X j )
-— ÛKU. -—-QK
composés : H ^ X ' k ) —H*(X') fournissent exactement l'homomorphisme
induit par l'inclusion j£ : X ' ^ C ^ X ' ; or, si t>— dkD , si j est l'inclusion
X t Q . X , j o D ' = D ' , donc j^.oD^ = D^ et R ^ o j ^ o D ^ j ^ ; d'autre part, si
i < k , j ^ est un isomorphisme : Hj(X' k ) — Hj(X') , donc j * est surjectif de
Hj(Xt) sur Hj(X) ; comme ceci est vrai pour tout i<k^(2/dD)t , nous con-
cluons que dm(t) > (2/dD)t , quels que soient les coefficients utilisés pour
l'homologie. D
E bi(X) .
i=l
La même inégalité est vraie pour les géodésiques périodiques, à condition que la
métrique de W soit "bumpy" au sens de [Ab], condition qui est générique.
La condition de "bumpy" de [Ab] garantit que toutes les orbites critiques
de la fonction énergie sont non-dégénérées. Alors, la théorie de Morse (cf. [Kl],
103
page 63) montre que Yt a le type d'homotopie d'un CW complexe qui a
autant de cellules de dimension p qu'il y a de géodésiques périodiques d'indice
p et de longueur inférieure à t , donc il y a au moins (indice compris)
+ <x>
b
i?l ^t)
géodésiques périodiques de longueur inférieure à t , o r d'après le théorème
7.3., bjtY^^bitY) pour i < c t , d'où l'inégalité de l'énoncé. D
104
par la théorie de Lyusternik-Fet (voir [Kl], appendice, et [L-F]). Sinon, la
variété n'a pas de topologie du tout, et tout peut arriver. Une façon de faire
intervenir quand même de la topologie est de considérer des métriques prove-
nant de quotients compacts. Par exemple, il est naturel de se demander si une
métrique sur R n provenant d'une métrique sur le tore et qui n'a pas de lacets
géodésiques n'est pas nécessairement plate. La réponse est non d'après l'exem-
ple suivant dû à Y. Colin de Verdière : le tore de dimension 2 plongé comme
surface de révolution dans R3 n'a pas de lacets géodésiques homotopes à 0. En
effet, un tel lacet t, s'il n'est pas un méridien, rencontre transversalement les
méridiens, car ceux-ci sont tous géodésiques ; par continuité, £ rencontre tous
les méridiens orientés dans le même sens, donc le nombre d'intersections du
cycle défini par i et du cycle des méridiens est strictement positif ou négatif, et £
n'est pas homotope à 0. G
B. D I L A T A T I O N D E S A P P L I C A T I O N S D ' U N E V A R I E T E
SIMPLEMENT CONNEXE DANS UNE AUTRE
105
Nous démontrerons le théorème en plusieurs étapes. Remarquons d'abord
qu'il suffit de considérer des applications C 00 , toute application lipschitzienne
étant d'après [D] p. 181 homotope à une application C 03 de dilatation arbitrai-
rement proche.
7.12. Lemme : 7/ existe une constante C > 0 telle que pour toute f, on ait
h(f)<C(dilf) 4 .
Preuve. On reprend le calcul de h(f) en termes de formes différentielles, tel qu'il
est exposé dans [Go] p.221 par exemple : soit w une forme volume de S2, nor-
malisée par la condition u> = 1. Son image réciproque f*a> est une 2-forme
3
sur S qui est fermée, donc exacte. Si f*a) = da on démontre que
h(f)= J s ,f*«A«
ne dépend que de [f] et est entier.
Si comme dans 2.11 on munit l'espace Ï2(S") des formes différentielles de la
norme sup, on a
|f*o)| < C(dilf) 2 || oo || ,
et l'inégalité cherchée est la conséquence d'un lemme de Poincaré à croissance
formulé comme suit.
7.13. Lemme. // existe une constante C (ne dépendant que de la métrique sur
S") telle que pour toute forme fermée de ÏÎ^S11) ( 0 < i < n ) , il existe une forme a
cfefii-i(S n ) telle que
da = w et |a f < Cfwf
Preuve. Pour une forme w définie sur un ouvert de R n étoile par rapport
à 0, la primitive donnée par
a(xU = J 0 w(x)(tx,£)dt
satisfait bien à une telle majoration. Partant de cette remarque, on reprend la
démonstration du fait que Hi(S n ,R) = 0 ( 0 < i < n ) , telle qu'elle est faite dans
[B-Gl p.194 par exemple (c'est-à-dire au moyen des formes différentielles), en
contrôlant les normes à chaque étape. D
7.14. Quelques résultats de la théorie de Chen-Sullivan
(cf. [F-G-M] et [Su2]). D'après 7.11, l'application f-h(f) définit une
forme linéaire sur x3(S2) qui s'exprime au moyen de formes différentielles sur
S2 . Plus généralement, si V est une variété simplement connexe, l'espace vec-
toriel gradué Hom(7r*(V),Q) est isomorphe à MS2(V)/Mfl(V).MîHV) > o u
Mfî(V) est le modèle minimal de l'algèbre différentielle graduée SÎ(V) , des
formes différentielles sur V que l'on définit ainsi :
106
7.15. Si A est une algèbre différentielle commutative-graduée (cf. [Le], p. 18 ou
[F-G-M], ch. 12, ou se dire simplement qu'on a en vue fi(V)) telle que H°(A) = R
et H 1 (A) = 0, on démontre (ibidem) qu'il existe une algèbre différentielle
commutative-graduée M, unique à un isomorphisme près, telle que
i) M est une algèbre libre, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'autres relations que
l'associativité et la relation de commutation a.b = ( - l)deg(a)deg(b)b.a .
ii) dM n est contenu dans la sous-algèbre engendrée par les Mk tels que k < n
(bien entendu on a désigné par M^ l'ensemble des éléments de degré k ).
iii) Il existe un morphisme p : M-*A d'algèbres différentielles graduées
qui induit un isomorphisme en cohomologie.
7.17. Modèles minimaux et invariant de Hopf. Dans ces conditions, pour une
application C°° f de S3 dans S2 on a un diagramme homotopiquement commu-
tatif (cf. [Le], p. 19)
F*
MS2 > M$3
S2S2 — • fiS3
Pour des raisons de degré, f*b est proportionnel à c et on montre (exer-
cice, ou [F-G-M] p . 210) que f*b = h(f)c.
Puis il faut obtenir une représentation intégrale des formes R-linéaires sur
7rn(W) . Un représentant f : Sn—W d'un élément de 7rn(W) étant donné, on
part d'un système de représentants COJ de la cohomologie de de Rham de W
en degré inférieur ou égal à n , et on considère les formes images réciproques
107
a) Pour une forme œ[ de degré n , ce* donne une forme linéaire sur
108
chapitre 8
D E L A C O U R B U R E S E C T I O N N E L L E
8.1. Soit V une variété lisse ; se donner une structure riemannienne sur V
revient à fixer, pour chaque point x de V, un germe de difféomorphisme fx
d'un voisinage de x sur un voisinage de 0 dans R n , un germe de métrique rie-
mannienne gx au voisinage de 0, et décider que fx est une isométrie. La condi-
tion de changement de cartes se traduit par le fait que gx est envoyée sur gy par
le germe de difféomorphisme fyof~* . Il est donc naturel de s'intéresser aux
familles de variétés riemanniennes qui correspondent à une classe de germes de
métriques, cette classe étant nécessairement invariante par le groupe des germes
de difféomorphismes de R n .
8.3. Théorème (Singer, voir [Si]) : Une telle variété, si elle est complète et sim-
plement connexe, est nécessairement homogène, i.e., le groupe d'isométries glo-
bales est transitif.
8.6. On obtient des familles plus vastes de variétés en imposant une restriction
au tenseur de courbure, c'est-à-dire, en astreignant le tenseur à se trouver dans
une partie convexe, nécessairement invariante par l'action de 0(n), de l'espace
109
des tenseurs de courbure sur R n ; cependant, les orbites de 0{n) ne sont pas
faciles à imaginer géométriquement, et il n'est pas possible de justifier ainsi le
choix de certains convexes particuliers. Un tenseur de courbure peut être consi-
déré comme une forme bilinéaire symétrique, sur A2Rn , donc est déterminé par
ses valeurs sur les couples (oj,aj), et il est raisonnable de se limiter à des restric-
tions ne portant que sur des 2-vecteurs décomposés : on introduit la courbure
sectionnelle d'un 2-plan orienté P, valeur commune de <R(X,Y)Y,X> pour
toutes les bases orthonormées directes (X,Y) de P, que nous noterons K(P) ;
l'hypothèse K*sK0 signifie que, pour tout 2-plan orienté P, K(P)^K 0 , autre-
ment dit, que pour tous vecteurs X, Y, <R(X,Y)Y,X> ^ K 0 | X A Y | 2 ; l'hypo-
thèse de A2-pincement |K| *; A2 signifie que, pour tout X, Y,
| <R(X,Y)Y,X>| < A 2 |XAY|j 2 .
JB. C O N S E Q U E N C E S M E T R I Q U E S D U P I N C E M E N T
8.7. Rappelons quelques propriétés des hyper sur faces. Soit H un bout d'hyper-
surface d'une variété riemannienne V : si X,Y sont des champs de vecteurs défi-
nis au voisinage de H et tangents à H, alors leur crochet [X,Y] est encore tan-
gent à H, d'où, si N est normal à H, < D X Y - D Y X , N > = <[X,Y],N> = 0.
La forme bilinéaire symétrique II(X, Y) = < D X Y , N > obtenue sur l'espace
tangent s'appelle la deuxième forme fondamentale de H ; on peut choisir un
champ normal unitaire N à H ; ce champ se prolonge à un voisinage de H : de
chaque point h G H, on transporte N parallèlement le long de la géodesique
issue de h et de tangente N(h) à l'origine ; le champ obtenu s'intègre locale-
ment en un flot ft, donné par la formule ft(h) = exphtN(h) sur H ; les images
H t = ft(H) sont des bouts d'hypersurfaces parallèles à H, en ce sens que si h E H,
alors le point de H t le plus proche de h est exactement ft(h) et d(h,ft(h)) = t,
ceci pour t assez petit, et inversement, l'application f~*t est exactement la pro-
jection orthogonale de H t sur H. Notons II t la deuxième forme fondamentale
de H t . Etant donné un champ de vecteurs X sur H, nous prolongeons X à un
voisinage de H au moyen du flot ft : la formule est, pour v = exphtN(h),
X(v) = df t (h).X(h), de façon que, pour tout t petit, f^X = X, d'où [ X , N H 0 .
Par construction, X est tangent à H t : en effet, D \ N = D N X, et, comme
< N , N > = 1, < D x N , N > = 0 d ' o ù < D N X , N > =0, soit
< X , N > = constante = 0.
En fait, X est envoyé sur lui-même par les projections orthogonales des H t sur
H, il permet de donner une interprétation géométrique de la deuxième forme
fondamentale :
110
Par continuité, si II est définie positive, II t
reste positive pour t assez petit. La projection
orthogonale de H t sur H est f_t. Si YETf^Hj
et si f_tî|îY = X, ce X se prolonge comme ci-
dessus, et X(fth) = Y. Considérons X comme
un champ de vecteurs X s le long de la géodési-
que exphsN(h) alors
_d
— IXB - 2<D N X S ,X S >
ds = 2<D X N S ,X S >
- -2IIS(XS,XS)^0,
donc s—||A x tS | est adécroissante.
ccroissante, d'où
| X | | < | Y | s i t < 0 , | X | > | Y | si t > 0 . Soit c
un arc de géodésique joignant deux points h
et h ' de H, qu'on peut supposer minimisant.
L'ensemble des réels t tels que c(t) € H est un-ouvert réunion d'intervalles
]a,b[ tels que c(a), c(b) £ H ; chaque arc c([a,b]) est d'un seul côté de H, et,
comme sa projection orthogonale est plus longue que C/[3ib] , cet arc se trouve
du côté où la projection orthogonale n'est pas courte. D
111
Fixons un t < 0 , alors le nombre s(ÏIt) est atteint pour un vecteur Z G T n(t )H : ce
vecteur se prolonge au voisinage de H, avec Z t = Z, et alors
(l/s)(II t + s (Z t + Sl Z t + s )-IIt(Zt,Z t ))<(l/s)(s(II t + 5 ) | Z t + s | 2 - s ( I I l ) | Z t I 2 ) >
d'où
A II u (Z ( Z)| u = t *s - f (s(IIu) | | Z u | | 2 ) | u = t
du - du
= - f s ( I I u ) | u s t + s(IIt) - f BZ u |»| u = t
du du
= -£- s(II u )| u = t + 2s(II t ) 2 .
du
Notons P le plan dans T n ( t )H t engendré par N et Z : alors
<R(N,Z)Z,N> - |jD z N| 2 = K(P) - II t (Z,Z) 2 = K(P) - s(IIt)2
^ i ( I ï u ) | u = t - i(Ht)2 < K ( P ) .
pour un plan tangent à n(t). Notons s(u) = s(II u ), s'(u) = s(II^) e t c . . Par hypo-
thèse, K(P)>K(P') ; d'où l'inéquation différentielle — - s 2 s * - ^ - i ' 2
;
du du
ru
posant a(u) = (s+i')(v)dv, il vient
A( e a(u)( s _i')( u )) = ea(u) ( ^ - A l - s 2 + i' 2 ) > 0
du du du
8.10. Corollaire : Soit V une variété riemannienne dont la courbure est majorée
par - A2, et H une hypersurface de V. Définissons les rayons de courbure prin-
cipaux deH en h comme les inverses des valeurs propres de l'opérateur T>n ;si
tous les rayons de courbure principaux de H sont positifs, inférieurs à
AShAr/(ChAr - 1) , alors la dilatation de la projection orthogonale sur H, à dis-
tance d de H (du côté des t <0), est au moins égale à celle de la projection
orthogonale sur une sphère de rayon R en courbure constante —A2, à distance
d de la sphère, soit ShAr/ShA(r + d).
112
En effet, l'inégalité s(IIt)^i(II t ) s'intègre en | X ' | | 2 > |X|| 2 , et la sphère de
rayon R dans un plan de courbure - A 2 a le rayon de courbure et la dilatation
donnés dans l'énoncé. •
K<Ç_A2 K^-f\l
T= u ff-i(ds).
t<t'<t + dt
D'après la formule d'Ostrogradski, on a
J divN = i <N,n>
113
où n est la normale sortant de T ; il vient
divvN vol(T) ~ 1 div N
= vol(fdt(ds)) - vol(ds)
or nous savons majorer vol fdt(ds) : si
S = S(x,r) alors ft(S) = S ( x , r - t ) , et fdt(ds)
est la projection de ds sur la sphère de
rayon r-t-dt ; d'après 8.10, cette projec-
tion a une dilatation inférieure à
shA(r-t-dt)/shA(r-t) =
l-Ath(r-t)dt ;
donc
vol fdt(ds) - vol(ds)
^vol(ds)((l - Ath(r-t)dt)n- J - 1)
«svol(ds)(dt)A(n-l)th(r-t) ;
comme vol(T)~vol(ds)dt, nous con-
cluons que
divvN«-(n-l)th(r-t)A.
Si A est une sous-variété à bord de V
située à distance au moins égale à d de S,
alors
vol(9A)> <-N,n> = -divN>vol(A)(n-l)Ath(d).
J dA JA
Comme on peut choisir la sphère S arbitrairement éloignée de A, nous con-
cluons que vol(dA)>(n- l)Avol(A). D
8.13. Corollaire : (Rauch) Soient Y et Y' deux variétés vérifiant les hypothèses
du théorème 8.9, soitv&Y, v ' £ V , soient t^ g(t), g'(t) des geodésiques issues
de v, v ' , soient J et J ' des champs de Jacobi le long de g et g' tels que
|J(0)| = | J ' ( 0 ) | ,
<J, >lt=o = < y, > t=o
dt dt
dJ dg . |
= <
dt
dJ' dg'
< > t=o
dt dt
- 0.
Alors, IJ '(t) j 3= I J(t) J tant que J(t) ne s'annule pas. (voir [C-E] page 29).
Choisissons un bout d'hypersurface H passant par v et normal à g en
v , et choisissons pour vecteur normal N ^ - | t = 0 ; effectuons le même
dt
choix dans V en ayant soin que H ' soit plus convexe que H. Dans V, on a un
114
flot ft défini au moins aussi loin que le flot ^'correspondant sur V . Fixons un
vecteur J(0) normal à g en v ; J(0) est la tangente à l'origine à une courbe
s —c(s) de H ; posons c(t,s) = ft(c(s)) : les courbes t^f t (c(s)) sont des géodési-
ques, donc c(t,s) est une variation en géodésiques, donc sa dérivée
A c(t,s)| s = 0 = dft(v).J(0) = J
ds
est un champ de Jacobi, or ce champ est exactement le prolongement de J intro-
duit en 8.7, donc nous pouvons lui appliquer les résultats de 8.8 et 8.9 : en
employant les mêmes notations, — | J | 2 = -2II t (J(t),J(t)), d'où
dt
\ ~- ( I I J T - «JP) < s ( i i t ' ) | j ' ( t ) | 2 - i ( i i t ) | J ( t ) P < i(ii t XI|JtT- |J(t)| 2 )
A e a ( t ) ( | J ' ( t ) | 2 - | J ( t ) | 2 ) *s 0 ,
dt
donc, | J ' ( t ) | > | J ( t ) | pour t ^ O tant que a(t) est fini, en particulier, tant que
n(t) ne passe par aucun point focal de H (i.e., point où H t n'est plus une sous-
variété plongée). Il reste à voir que notre construction J(0) — J(t) = ft*J(0) four-
nit tous les champs de Jacobi tels que
<J(0),N> = < — (0),N> = 0,
autrement dit, que pour tous J0, K£T g (o)V avec < J 0 , N > = < K , N > = 0, il
existe une hypersurface H telle que, si J(t) = ft J0, alors — | t = o = K. Choisis-
* dt
sons une courbe s—c(s) tangente à J0 à l'origine, dont l'accélération initiale soit
DjJ = — < K , J 0 > N ; choisissons une base orthogonale E 1 = N, E 2 = J0>
E3 E n de Tg(o)V, et transportons-la parallèlement le long de c ; nous don-
nons H comme une nappe paramétrée
(s,t 3 ,...,tn)-exp c ( S )(t 3 (E3-skjEi) + ... + t „ ( E n - s k ^ ) ) , où
K = £ kjEi(0)
i=l
Alors N se prolonge en un champ normal unitaire pour H ; par construction, les
Ei-skiEi, 3 < i < n , sont tangents à H, d'où <N,Ei> = s k j < N , E i > , et donc
< D j N , E i > | s ^ 0 = k i < N , E 1 > | s ^ 0 = k j p o u r i ^ 3 , et
< D j N , E 2 > | s = o = < D j N , J > | s = 0 = - < D j J , J > | s = < K , J 0 > = k2 ,
<DjN,EI>js =0 = A <N,N>|S = 0 = 0 = klf
ds
115
donc D j N ^ K , d'où, comme [ N , J ] = 0 pour le prolongement ft^J0,
D N J = DjN = K. •
Il résulte du corollaire 8.13 que l'application e qu'on peut construire
entre une petite boule autour de chaque point v 6 V et une boule de même rayon
dans un espace de courbure constante A à l'aide d'exponentielles, est courte si
K < A dans V; plus précisément, on a l'élégant critère suivant :
donc dili/s'(t) doit être presque inférieur à 1 quand t tend vers 0 ; ceci prouve
que i/s' est courte pour toute sphère. Il reste à montrer que i est une isomé-
trie : supposons qu'il existe des points x et y de S' tels que
d(i(x),i(y» < d(x,y) ;
116
8.14.bis : Nous aurons besoin d'estimations explicites pour les quantités figu-
rant dans le corollaire 8.13. et la proposition 8.14. : si jKj <A 2 dans la variété
V , alors pour toute géodésique g(s) et tout champ de Jacobi J(s) le long de g
tel que
J<0) = 0 , < H , 3S > | s = 0 = 0 , on a || J(s)| <(sh As/A) j| ^ (0)|
dgl(qu)
car, V(0,u)= , V(l,u) = d g 2 < T u ) d'où, comme g, et g2 sontgéodé-
du du
siques, D v V = 0 en t = 0,l ; d'autre part, T < V , T > = < D T V , T > car c u
est une géodésique, d'où
||D T V| 2 - ( < D T V , T > ) 2 - |(D T V)AT|j 2 . •
117
8.Î7. ï'rop^ïHoïi : 5/ V est de plus simplement connexe et complète, alors la
fonction distance est convexe.
En effet, étant donné v E V et deux géodésiques gi et g2 issues de v ,
supposons que gi(s)=g 2 (t) , pour un s et un t assez petits ; alors la fonction
u-"d(g1(su),g2(tu)) est convexe : [0,1] — R + , et vaut 0 en 0 et en 1, donc est
nulle identiquement. En fait, on a plus : l'application exponentielle, TpV—V ,
est localement injective ; en effet, supposons que exp p a = exp p b . Si a et b
sont assez proches, alors, pour tout t £ [ 0 , l ] , exp p ta et exp p tb se trouvent
dans une même boule où d est convexe, et la fonction t —d(exp p ta,exp p tb)
est convexe, donc constante égale à 0. Si on munit T p V de la distance
d'(a,b) = sup fd(exppta, exp p tb) / 0 < t < l } ,
l'espace métrique obtenu est complet, et l'application exponentielle est une iso-
métrie locale, donc un revêtement ([C-E] page 35). Comme V est simplement
connexe, nous concluons que exp est un homéomorphisme, i.e., par deux
points passe une géodésique unique. Le raisonnement de la proposition précé-
dente peut donc s'appliquer globalement. D
8.19. Lemme : Soit (V,g) une variété riemannienne dont la courbure section-
nelle vérifie K<A 2 ; alors l'exponentielle en vGV est un difféomorphlsme
local défini sur la boule de rayon — dans TVV . Munissons la boule ouverte
A
B de rayon — dans TVV de la métrique induite g"=exp*g ; alors par deux
2A
points de (B,g) passe une et une seule géodésique ; en particulier, toutes les
géodésiques de B sont minimisantes, et, pour chaque point v ' de B , l'expo-
nentielle en v ' est injective sur son domaine de définition ; on peut donc dire
que la variété riemannienne (non complète) (B,g) a un "rayon d'injectivité"
égal à x/A .
La première assertion résulte du corollaire 8.13 ; en particulier, la métrique
g est bien définie sur la boule B . Notons r la fonction distance à l'origine 0
dans (B,g) . Par construction, elle coïncide avec la norme euclidienne de TVV ,
donc elle est lisse et sans points critiques sur B \ (0) .
mentale de 3B(0,a) est définie positive. Si t—Y(t) est une géodésique conte-
118
nue dans OB(0,a) , son vecteur tangent y'(t) peut se prolonger en un champ
de vecteurs X tangent à la sphère ; on a alors, pour chaque t , DxX = 0 en
7(t) , d'où II(t)(X,X) = 0 , ce qui entraîne que X(y(t))=y'(t) = 0 .
b) Deux points de (B,g) sont toujours reliés par au moins une géodésique
minimisante.
Nous utilisons les théorèmes de comparaison 8.9 et 8.8. : par construction
de g , la projection orthogonale sur dB(0,a) est bien définie et lisse sur
B \ B(0,a), et elle est donnée par le flot des normales à ôB(0,a) ; comme toutes
les deuxièmes formes fondamentales des surfaces parallèles (les sphères) sont
définies positives, cette projection p est courte, strictement courte sur
B\B(0,a).
Soient x, yGB et a-sup(r(x),r(y)) ; il existe une suite de courbes c^
reliant x à y dans B telles que lim long(c n )^d(x,y) ; remplaçons, sur
n— + co
chaque intervalle ]s,t[ où r(c n (u))>a et r(cn(s)) = r(cn(t)) = a , l'arc c n par
pocn ; nous obtenons des arcs rectifiables c„ de x à y contenus dans B(0,a)
tels que long(c„)<long(c n ) — d(x,y) ; une valeur d'adhérence des c^ est
n— + oo
une courbe minimisante reliant x à y et contenue dans B(0,a) . Comme
(B,g) est une variété riemannienne, cette courbe est nécessairement une géodé-
sique lisse.
c) Pour toute géodésique y(t), la fonction ti—*-r(y(t)) n'a pas de maxi-
mum local.
Supposons que r(y(t)) atteigne un maximum local en t0 . Nous savons
que y est minimisante au moins sur un intervalle ] t 0 - S , t 0 + £[ . D'autre part,
Y(]t 0 -£»t 0 + £[) n'est pas contenu dans la sphère dB(0,r(y(t0))) , donc il existe
des t t , t2 tels que a = r(ti) = r(tz) soit inférieur à r(t0) , et
t0-£<t1<t0<t2<t0 + £ .
L'arc poy(t) , t€[t 1 ,t 2 ] , est strictement plus court que yflt^tj) , ce qui con-
tredit la propriété de minimum ; nous concluons que, si x, y sont dans une
boule B(0,a) , alors toute géodésique reliant x à y est contenue dans cette
boule.
119
u i—> expXou est de rang maximum en u 0 , donc on peut, grâce au théorème des
fonctions implicites, résoudre localement l'équation expxu = y en u — u(x,y) .
En particulier, si x(s) , y(s) , 7(0)(t) = expX(0)tu(0) sont donnés, la géodésique
y(s) = :t i—*- expx(s)tu(s) , est une fonction continue bien définie de s pour s
assez petit, i.e., s£[0,£[ .
D'après c), si a > sup {r(x(s)),r(y(s))j , alors toutes les géodésiques 7(s)
sont contenues dans B(0,a) ; il s'ensuit qu'il existe une valeur d'adhérence
y(£) lorsque s tend vers £ , i.e., une sous-suite sn-~S telle que 7(sn) con-
verge uniformément vers 7(8) . Cette limite est aussi une géodésique (la pro-
priété de minimum sur de petits intervalles passe à la limite) ; on peut supposer
que u(sn) converge aussi vers une limite u(£) ; alors nécessairement
7(8)(t) = exp x(E) tu(£) .
120
Le deuxième pas consiste à observer que, si r(y) = r(x) , on a toujours
— i"Ti(t)lt=i^° » — r7i(t)j t ^o^° > car les géodésiques yj ne peuvent pas
dt dt
être contenues dans dB(0,r(x)) .
Nous posons x(s) = exp x - sU(x) , y(s) = exp y -sU(y) , nous transportons
les géodésiques yj(s) , et leur longueur décroît ; le transport est donc possible
jusqu'à ce que x(s)=y(s) = 0 . Par la propriété de difféomorphisme local, les
géodésiques y^s) , y2(s) restent distinctes, donc, au terme du transport, nous
obtenons au moins un lacet géodésique non trivial en 0 ; contradiction, nous
concluons que par deux points de B passe au plus une géodésique de longueur
inférieure à -TT/A .
f) Fin de la démonstration:
Si y est une géodésique d'origine x et de longueur > TT/A , elle se trouve
à une distance de x toujours inférieure à un d < — ; si d <t < — , il existe
A A
une géodésique minimisante y' de x à y(t) = y ; comme la longueur de 7
entre x et y est t , y et y' sont nécessairement distinctes, et le fait que
chacune ait une longueur inférieure à 7r/A contredit e). Nous concluons
qu'une géodésique de B a toujours une longueur inférieure à 7r/A . •
8.20. Corollaire : Si on note l(v) = — min {—, plus petite longueur d'un lacet
2 A
géodésique basé en v|, alors la fonction t est 1-lipschitzienne.
En effet, l'exponentielle en v est une isométrie de la boule de rayon f(v) de
TVV munie de la métrique expv*g sur la boule de même rayon dans V ; d'après
le lemme 8.19., l'application exponentielle en v' G B ' est un difféomorphisme:
expv'!(B') - B'
or exp~.*(B') contient au moins la boule de rayon f(v)-d(v,v') , donc, par
composition, exp v - est un difféomorphisme de la boule de rayon ë(y) - d(v,v ')
de T V 'V sur la boule de même rayon dans V , donc f(v')s^(y)-d(v,v'). •
121
boule B ' de rayon — dans le tangent de la métrique g = exp*g . L'application
A
f : B'—V , x —expv(x) est alors une isométrie locale, et le point v de V a
plusieurs images réciproques xk dans la boule B de rayon — ; nous numérotons
122
x k = x k .. Par conséquent, le volume de B ' est au moins égal au volume de U
multiplié par le nombre de points x k dans B ; comme l'arc géodésique joignant
x
k à x k+i e s t u n relèvement du lacet géodésique l de longueur f(v), on a
d(0,xk) < |k[ £(v),
donc au moins ~ £(v) points x k ; d'où l'inégalité :
A
r/A (shAt) n - l
£(V)V0,(B I)< A V)
volBV^2i)< V '' ^ A
J'
Si v ' € V et d(v,v') + i(v') <; X , alors B v (v,^/2A) D B v ( v ' , *(v')) ; or
TL(v') . A n_!
cette dernière boule a un volume au moins égala sumi dt, d'après
123
d'où (*) X.X.f - | [|D T XAT| 2 - K(P)||XAT| 2 jdt
où P est le plan X,T.
Remarquons que, de < D T D T X , T > = <R(X,T)T,T> - 0 , il vient
< D T X , T > = a = este et < X , T > = at + <X(0), T(0)> = at ;
nous posons X° = X - atT, de façon que < X ° , T > = < D T X ° , T > *= 0, et
l'équation (*) est vraie avec des exposants ° : l'intérêt de l'opération est qu'à X°
nous pouvons appliquer la majoration 8.13 : ||X°| < B shAt/A où
B = I D T X°(0) I. Or l'équation de Jacobi permet de majorer D T X° : en effet,
- ^ |D Tl X°|j
dt
= <D T D T X° , D T XV||D T X°|| >
- < R ( X 0 , T ) , D T X 0 / | [ D T X ° | > < A 2 | X ° A T | ||(D T XV|jD T X° |)AT|
= A 2 ||X°|j<BAshAt
d'où |D T X°|j < |D T X°(0)| + B(chAt - 1) = BchAt.
Nous obtenons enfin l'inégalité
8.24. Corollaire : SoitVune variété à courbure sectionnelle pincée (K| < A2. Il
existe un £ > 0 ne dépendant que de A et du rayon d'injectivité de V, tel que, si
N est un Z-réseau de V, et si v , v ' 6 V avec, pour toutxGN,d(x,v) = d(x,v r ),
alors v = v ' .
Soit r - 1/2 inf {ê(\), ^(v')ï- Par hypothèse, B(v,r) H N = B(v',r) n N,
donc (B(v',r)-B(v,r))nN = </>, ce qui entraîne que cet ensemble ne contient
aucune boule de rayon £ ; (le nombre £ sera déterminé au cours de la démons-
tration) notons d = d(v,v ') ; le point v " situé sur la géodésique issue de v pas-
sant par v ', à la distance r + d/2 de v ' (et donc | r - d/21 de v ', car les boules
B(v,2r) et B(v ' ,2r) sont totalement convexes) est précisément dans
B(v ' ,r) - B(v,r), donc B(v ", £) t B(v ' ,r) - B(v,r) et enfin d/2 < £ . Choisissons
un point x de N dans B(v",8), et montrons que le vecteur U tangent en v ' a la
géodésique minimisante joignant x à v ' fait un angle petit avec le vecteur T tan-
gent au segment [v,v'j. En effet, si d' = d(v',x),
T V j
124
( r - i d ) T - d r U = cKexp-Uv^.exp-Ux)) < (dil exp-^dCv^x) «s A d ' £
2 v v v sinAd'
par le lemme 8.14 bis, d'où
(r- i-d)<T,U>
D'autre part, la fonction distance à x a un point critique sur le segment ]v,v ' [,
d'après le théorème de Rolle : en ce point critique v0, la géodésique minimisante
vers x est orthogonale au segment, c'est-à-dire : < T , U > = 0 , car U est le gra-
dient de cette fonction f ; remarquons que
C. L I M I T E S D E V A R I É T É S P I N C E E S
125
morphisme au voisinage de v ; en
effet, pour x G V, notons dx la fonction
distance à x ; d'après le lemme 8.19, si
r > 0 est inférieur à f(x) et à £(v), et si
d(x,v)<r, les exponentielles en v et
en x sont des difféomorphismes sur
B(v,r), donc les fonctions dv et dx sont
lisses sur cette boule. 11 est connu que,
si x = expvd(x,v)u, alors le gradient de
dv en x est — exp v tu| t = d(x,v) ; in-
versement, le gradient de dx en v est
- u . Si Xj,...x n GB(v,r), l'application exp re^
(d Xi ,...,d Xn ) est donc de rang maximum
en v si et s e u l e m e n t si
Xi = expvd(x,Xi)u; où les Ui sont linéaire-
ment indépendants. On peut, par
exemple, fixer une base orthonormée ei
de TVV et astreindre les uj à vérifier
(2
<e\,Ui> > — . Nous les astreindrons à vérifier <ei,Ui> a , pour un
2 z
n
a > 0 , car alors l'application linéaire l : TVV—R , h — ( < U i , h > , . . . , < u n , h > )
vérifie dil \~x<a. . Désormais, nous supposerons que r est inférieur au rayon
d'injectivité de V et nous noterons N un réseau de V de pas inférieur à
Ar2(l - ( V 2 / 2 - o:)2)1/2/sinAr (de façon que, pour v G V et Ci donnés, il existe un
Xi = exp v tiUi£N tel que d(Xi,exp v rei)^Ar 2 (l-(V2/2-a) 2 ) 1 / 2 /sînAr , d'où
Slrei-tjUiP^r^l-K^-a)2) et <q,Ui> > ^ ~a et a u s r
( >A)
donné par le corollaire 8.24). Nous choisissons une fonction de classe C°°
h : R+—R+ , strictement décroissante sur [0,r[ et nulle sur [r,+ oo[,
et nous posons, pour xGV, f(x) = (h(d(x 1 ,x),...,h(d(x N ,x))) où les Xi sont les
points de N.
Les valeurs de f au voisinage de x E V ne font intervenir que les distances
de x aux points de NHB(x,r), fonctions qui sont lisses, donc f est lisse.
f est une immersion, car, pour tout point x , les distances à n points bien
choisis de N forment déjà une application de rang n .
f est injective, en vertu du corollaire 8.24. Comme V est compacte, ceci
suffit à conclure que f est un plongement.
Nous cherchons à étendre ce plongement en un voisinage tubulaire ; il
s'agit de voir si, pour un choix d'un repère mobile x-*(a 1 (x),...,aN„ n (x)) du
sous-espace normal à f(V), l'application
N-n
F : f(V)xB(0,ô) - R N , S
(x,t I ,...,t N _ n ) - x + ,E t^x)
i=l
N N
est un difféomorphisme sur un ouvert de R . Si m Ë R est un point critique de
126
F, alors m = c(0) + n(0) où c(s) est une courbe dans f(V) et
N-n
n(s) = L ti(s)ai(c(s))
1=1
est un vecteur normal à f(V) en c(s), et c'(0)+n'(0) = 0 ; de la condition
< n ( s ) , c ' ( s ) > = 0 , nous tirons <n(0),c"(0)> + <n'(0),c'(0)> = 0, d'où
<n(0),c"(0),> - -c'(G) 2 ; écrivons c(s) = f(g(s)), et oublions, le temps d'un
calcul, la fonction h : d'après le lemme 8.23, nous savons majorer chaque com-
posante
Ci"(0) = J î d(x if g(s))| sas0 > |ci"(0)| < ^(Ci(0),A)g'(0)2 < ^(r,A)g'(0) 2 ,
127
Le voisinage tabulaire définit une projection orthogonale lisse sur f'(V '), d'où
une application lisse g : V-—V ; g est injective et de rang maximum car
f ( V ) cU5(f(V)) (voir figure) ; dire que g C v ^ g ^ ) , c'est dire qu'en les points
f(Vi) et f(v2) des normales à f(V) se coupent au point f'g(vj) ce qui contre-
dit le fait que le voisinage tubulaire F est un difféomorphisme local et qu'on a
bien choisi la projection de f'gtv^ sur f(V) ; dire que g n'est pas de rang maxi-
mum en v , c'est dire que f'g(v) est un point focal de f(V), ce qui n'est pas pos-
sible non plus. Par compacité, nous concluons que g est un difféomorphisme.
8.27. Introduisons une classe de variétés riemanniennes qui contient les variétés
à courbure pincée : appelons VA la classe des variétés riemanniennes de dimen-
sion n , de classe C1»1 (c'est-à-dire, sur laquelle existe une notion d'applications
128
différentiables de différentielle lipschitzienne), où le tenseur métrique est con-
tinu, mais la fonction distance est de classe C 1 - 1 , sa dérivée étant lipschitzienne
de rapport A .
D'après le lemme 8.23, les variétés de classe C 00 , de courbure sectionnelle
pincée jK| <A 2 sont dans la classe V^(A) ; on voit aisément, en régularisant le
tenseur de métrique, que toute variété de VA est limite pour la distance de Lips-
chitz de variétés déclasse C°° ; la notion de variété C1-1 fournit le cadre adéquat
pour des théorèmes de compacité :
129
8.29. Remarque : Ce théorème prouve qu'il n'y a qu'un nombre fini de struc-
tures de variétés possibles pour les variétés riemannienne à courbure | K | < A2 ,
rayon d'injectivité >&, diamètre < D ; de même, il n'y a qu'une infinité dénom-
brable de topologies possibles pour la boule de rayon D d'une variété rieman-
nienne ; cependant, d'après Thurston (voir [Th], chap. 5 & 6) il y a une infinité
non dénombrable de variétés hyperboliques de dimension 3 de volume fini non
homéomorphes : toutes les complications proviennent des bouts où le rayon
d'injectivité tend vers 0.
8.30. En revanche, pour des variétés dont le rayon d'injectivité tend vers 0, la
dimension de l'espace limite est strictement plus petite :
130
8.32. Exemple : Soit V un espace homogène, V = T \ V de volume fini. Alors
le rayon J?(v) tend vers 0 quand v tend vers l'infini. Soit Vj une suite de points
de V tendant vers l'infini ; la suite de variétés pointées (V,V[) admet des valeurs
d'adhérence pour la distance de Hausdorff, d'après le_ théorème 5 3 . On peut
interpréter autrement cette convergence : soit v0£_V , et VjEV un point
au-dessus de Vj ; choisissons une isométrie gi de V envoyant v0 sur vj ;
alors gi induit une isométrie de la variété pointée
(Vi,v0) = gf i r g i \ (V,v~0) sur r \ (V,vj) .
La suite (Vi,v0) a donc des valeurs d'adhérence ; on peut extraire un groupe
d'isométries G limite des g f ' P g i , de façon que la suite (Vf,v0) converge vers
G \ (V,v0) ; comme le rayon d'injectivité de Vj en v0 tend vers 0, le groupe G est
continu.
131
A ce titre, ce sont des isométries locales pour dj , mais, comme B et
¥^(B) = B J(xk, ~ ) sont des boules convexes pour dj, ces applications sont en
fait des isométries.
En 8.22, nous n'avions considéré que les tp}k relatifs au relèvement d'un seul
lacet, mais il existe une telle isométrie ^Jpour chaque image réciproque de Vj par
fj dansB = B(0,x/2A).
Appelons Gj l'ensemble de ces applications. C'est un pseudogroupe, c'est-
à-dire, si
<p\, 4 ^ G j et dj(0!V5i(0)) + dj(0,4(0))<7r/2A , alors *4 <- ^ G G j ;
o =
en effet, fj°v'i ^2 f j ^ 1 = f , donc <p2><Pi envoie 0 sur un point de f'Kvj) et
envoie la geodésique issue de 0 de tangente u sur la geodésique issue de ce
point xj. de tangente t^(u), donc c'est exactement v>k \ ce raisonnement prouve
aussi que Gj est fermé. Remarquons aussi que Gj est transitif sur les fibres ; en
effet, si t , t ' £ B , et fj(t) = fj(t'), la geodésique minimisante s —expVj(su) joi-
gnant Vj à fj(t) admet un relèvement d'extrémité t ' dans B ' ; l'origine de ce che-
min est un Xk £ f~j(vj) , le vecteur tangent à l'origine est t^(u) donc ce relève-
ment est la geodésique s—expxkt{;(su) , et t ' = ^ ( t ) . •
8.34. Il s'ensuit que la boule de rayon x/2A dans Vj, de centre Vj, est exacte-
ment le quotient Gj \ B , car, pour tous z , tGB, d(fj(z),fj(t)) = dj(z,Gjt) ; en
effet, une inégalité est triviale, car fj, isométrie locale, est courte ; pour l'autre :
si d(fj(z),fj(t)) = d, il existe une geodésique de longueur d joignant_fj(z) à fj(t)
dans B V (VJ,7T/2A), qui admet un relèvement d'origine z dans B ; comme
l'extrémité t ' eGjt, d(z,Gjt)^d(z,t')^d = d(fj(z),fj(t)). D
132
Il est classique (voir [Be 4], vol. 2, p. 127) que l'ensemble des fermés de Z, est
compact pour la distance de Hausdorff (usuelle) ; nous pouvons donc supposer
que la suite (Gj) est convergente vers GC Z ; alors G est constitué d'isométries
pour doo, car tout g £ G est limite d'une suite ^>J£Gj, d'où dil g^lim dil ^i= 1
et dil g_1 = lim dil(^J) -I = 1 . Or G est un germe de groupe, car si g 1 , g 2 E G e t j
est assez grand, il existe ^ | et ^ J 2 £Gj proches de g t et g 2 ; si
d(0,g1(0)) + d(0,g 2 (0))<x/2A , les <pî vérifient presque la même égalité, donc
gig2 est proche de ^ ^ £ Gj ; l'isométrie gl0g2 est donc de plus en plus proche
de Gj, quand j — 4- co, donc g 1 °g 2 £G . D
133
tout k < 2 n . Appelons B k = B(y k ,r k ) la plus petite boule contenant les hf(0),
pour 0 < £ < k .
134
des points z 1; ...,z pJ ... situés sur l'orbite de z par h et à distance 28,..., 2p£,..
de z, car h est continu ; comme h va jusqu'à la frontière de B, ces points sont
en nombre au moins 'égal à d/2S ; pour tout p, il existe n_EN, avec
d(z p ,n p )<8 ; comme d(z p ,z q )>2£, les points n p sont distincts, ce qui prouve
que car(NnU £ (Gz))>d/2£ ; comme les voisinages Ug(Gz), z G N " sont dis-
joints, nous concluons que card N>d/2£card N " = d/2S card(N'flf(K)), et
donc que # f ( K ) (3£)<(2S/d)# B (8), pour tout £ > 0 , autrement dit, dim
f(K)*=n-l.
Deuxième cas : Une orbite h(R)x
reste dans un compact de B. Alors
l'adhérence de cette orbite est un
compact stable par h ; le centre F
de la plus petite boule de B ' conte-
nant ce compact est donc un point
fixe de h dans B. Pour un point de
G \ B éloigné de f(F), un raisonne-
ment analogue au premier cas montre
que la dimension d'un voisinage est
n — 1. Reste à étudier un tout petit
voisinage de F ; alors h opère sur les
petites sphères de centre F, c'est un
groupe à un paramètre du groupe de
Lie des isométries de S, donc l'action
est de classe C 1 , 1 , et on peut faire un
dessin peu différent de celui de la
situation (un groupe à 1 paramètre de
SO(n)) \ R n où le quotient est effecti-
vement de dimension n - 1. •
8.40. Corollaire : Nous avons vu (théorème 5.24) que si V est une variété com-
pacte vérifiant ricci(g) > - (n - l)rg, et dont le groupe fondamental x est dans la
classe g c {Définition 5.23), alors il existe un point vGV tel que tout lacet non
homotope à 0 basé en v ait une longueur au moins égale à cA/r. Si de plus V a
une courbure sectionnelle pincée |k| <A a , et si V a le type d'homotopie de
K(-7r, 1), alors il existe un point v E V tel que tout lacet géodésique, homotope à 0
ou non, ait une longueur au moins égale à £(n,c,A). L'ensemble de ces variétés,
à diamètre borné, est donc compact pour la distance de Lipschitz.
Raisonnons par l'absurde : si le corollaire est faux, il existe une suite de
variétés compactes \ i telle que inf (longueur de lacet géodésique en v/vEV;}
tende vers 0 ; en particulier, si Vj est le point fourni par le théorème 5.15, le
rayon d'injectivité de Vj en V; tend vers 0. D'après le théorème 5.3., nous pou-
vons supposer que la suite (V^v^ converge vers un espace métrique X, et,
d'après le corollaire 8.39, la dimension de Hausdorff de X est au plus égale à
n - 1. Il existe donc des recouvrements ouverts de X arbitrairement fins, tels que
n-f 1 ouverts aient une intersection vide (voir [ H - W ] , th. VII 2& VI), enparti-
135
8.39. Corollaire : 5/ X est limite d'une suite de variétés complètes pointées de
dim n de courbure pincée et dont le rayon d'injectivité au point base tend vers
0, la dimension de Hausdorff de X est au plus égale à n - 1, ainsi que sa dimen-
sion topologique, par conséquent (voir [H-W], chap. 7).
On dit que A a une dimension (de Hausdorff) inférieure à n si, quand on
note # B(£) le nombre minimum de boules de rayon S nécessaire pour recouvrir
la partie bornée B de A (i.e., le nombre minimum de points d'un £-réseau de B)
i.e., I'£-capacité de B, alors £ n # B (£) est borné quand £ tend vers 0. Il suffit,
pour montrer que dimX<n , de montrer que X est recouvert par des ouverts
bornés de dimension inférieure à n . Il est aisé de vérifier (par des considéra-
tions de volume) que les variétés riemanniennes ont une dimension égale à leur
dimension en tant que variété. Notre espace limite X est, d'après le théorème
8.30, recouvert par des boules de la forme G \ B, où B est une boule rieman-
nienne et G est un pseudo-groupe d'isométries de B dans une boule un peu plus
grande, admettant un sous-groupe à un paramètre h : R—G. Soit N un
£-réseau de B dont le nombre de points est # B(£) ; son image f(N) dans G \ B
est un S-réseau de G \ B, dont nous extrayons un 3S-réseau N ' : nous choisis-
sons un XjGf(N), puis un x 2 Ef(N) - B(x!,28), puis un
x 3 E f(N) - B(X!,2£) - B(x2,2£)
et ainsi de suite jusqu'à épuisement de f(N). Si z £ G \ B , il existe un t€f(N) tel
que d(z,t)<£, alors, ou bien t E N ' , d'où d(z,N')<£ ou bien t est dans l'une
des B(xi}2&), d'oùd(z,Xj)<3£, donc N ' est un 3£-réseau de G \ B . Nous allons
maintenant montrer que l'inégalité card N < £ ~ ] card N ' est vraie à une cons-
tante près, au moins dans un voisinage (indépendant de £) de chaque point de
G\B.
/ /\
/ / 2 3&
' / A
136
culier il existe un recouvrement U plus fin qu'un recouvrement par des boules
de rayon c/2Vr. A un tel recouvrement est associé un polyèdre de dimension
n - 1, son nerf (voir [Sp], page 152), dont les sommets sont les ( n - l)-up1ets
d'ouverts qui ont une intersection non vide. Choisissons un point x dans cha-
cune de ces intersections : nous obtenons un c/4Vr-réseau de X ; pour i assez
grand, nous pouvons décalquer ce réseau en un c/3Vr-réseau N ' de Vj ; fixons
une triangulation de Yi ; nous choisissons pour chaque sommet v de cette
triangulation un point x' du réseau N ' tel que d(v,x')<c/3Vr, et nous posons
f(v) = x, point envoyé sur x ' dans le décalque ; l'application sim-
pliciale f se prolonge en f : V;—P par linéarité. Inversement, choisissons
une image réciproque g(x) = f ~ *(x) pour chaque point x £ N , sommet de P, et,
pour chaque arête [x,y] de P, choisissons pour g([x,y]) un arc de géodésique ; si
x,y,z sont les sommets d'une 2-face F, les points x,y,z de N
se trouvent dans un même ouvert du recouvrement U, donc d(x,y)<c/4Vr,
d(x,z) <c/4Vr, donc g(x), g(y), g(z) se trouvent dans une même boule de rayon
c/2Vr, et, par le théorème 5.24 (et un analogue du lemme 8.22, car le lacet g(F)
n'est pas basé en v;) le lacet g(dF) est homotope à 0 ; l'application g se pro-
longe donc au 2-squelette de P ; or Vi est K(TT,\), nous pouvons prolonger g à
P tout entier. Remarquons que gof est proche de id Vi , au moins sur le
1-squelette, ce qui entraîne que gof est homotope à id Vi ; en effet, il s'agit de
construire un prolongement de gof et id à VjX [0,1], comme ci-dessus, nous pro-
longeons au 1-squelette par arcs géodésiques, au 2-squelette grâce au théorème
5.15, à tout par la propriété de K(7r,l) ; il ne reste plus qu'à observer que le cycle
[Vj] générateur de H n (V|,Z) n'est pas homologue à 0, alors que le fait que dim
P ^ n - 1 entraîne que [V^ =gof*[Vi] =g*(f*[Vi]) est homologue à 0, contra-
diction. n
8.41. Remarque : Toute variété compacte qui admet une métrique à courbure
strictement négative vérifie les hypothèses topologiques du corollaire 8.40.
D. GROUPES NILPOTENTS
137
|x| =d(l,x), de façon que d(x,y)= |xy"11 . Une propriété essentielle des grou-
pes de Lie est la propriété des "petits commutateurs" : il existe des constantes
8 et C telles que, si x , y € L , et | x | , jy| <£ , alors |[x,y]| < C j x | |y| .
On peut même obtenir, avec un ô plus petit, un résultat plus fort : il existe
un sous-groupe connexe et nilpotent de L qui contient V. Avec le fait qu'un
groupe connexe, nilpotent et compact est nécessairement abélien, on peut
déduire le théorème classique suivant :
138
8.45. Théorème : (C. Jordan, voir [Jo].) Pour tout groupe de Lie connexe L„ /'/
existe un entier r{L) tel que tout sous-groupe fini de L admette un sous-groupe
abélien d'indice au plus égal à r(L).
Nous avons vu en 8.34 que, dans une variété à courbure pincée par A, les
boules de rayon x/2A ne sont pas toujours géométriquement simples, c'est-à-
dire totalement convexes, mais qu'on peut toujours les décrire comme quotient
d'une boule géométriquement simple par un pseudogroupe d'isométries. Des
renseignements sur ce pseudogroupe permettraient de se faire une idée de la
géométrie locale de V, comme pour les variétés hyperboliques :
8.47. Proposition : // existe un entier N(ô) tel que, pour tout v G H n , pour tout
groupe discret Y d'isométries engendré par des y tels que d(v,yv) <<5, le sous-
groupe T ô de T engendré par les isometries de norme inférieure à ô dans
Isom(H n ) soit d'indice au plus égal à N(<5) dans T.
pour tout j . Si y£T, alors pour tout j , il existe un ij tel que y(vj)GBjj, et
alors sup d f r v j o v . ^ v j ) «s Ô,
139
G \ H 3 . Ceci fournit, en dimension 3, la décomposition de J^rgensen-Margulis
(cf. [Th] chap. 6 ou [G 5]) : les sous-groupes "presque nilpotents" de lsom(H 3 )
sont tous abéliens, et de trois types :
— les sous-groupes discrets T du fixateur d'une horosphère (qui est
Isom(R2)) c'est-à-dire des réseaux Z © Z ; la variété quotient T \ H 3 s'appelle un
cusp, et dépend, à isométrie près, de deux paramètres réels ; il y a aussi des
sous-groupes cycliques ; la variété Y \ H 3 est alors un revêtement infini cyclique
d'un cusp.
— les sous-groupes engendrés par une isométrie qui fixe une géodésique ;
la variété quotient s'appelle un tube, et ne dépend que d'un paramètre, la lon-
gueur de son unique géodésique périodique.
8.48. Nous nous contenterons, plus modestement, de montrer que dans nos
limites de variétés pincées à rayon d'injectivité tendant vers 0 (théorème 8.30),
les boules de rayon ô (ne dépendant que de la borne sur la courbure) sont des
quotients de boules géométriquement simples par des pseudogroupes nilpotents
d'isométries. Rappelons dans ce but quelques résultats de [Gl]. Dans le pseudo-
groupe Gj des lacets géodésiques en VjEVj, variété à courbure pincée |K| <A 2 ,
l'holonomie affine induit un "presque homomorphisme" à valeurs dans
Isom(R n ), d'où l'on déduit la propriété des petits commutateurs :
8.49. ([B-K], corollaire 2.4.4) : Pour une norme \\. \\ fixée sur Isom(R n ), et si
m désigne l'holonomie affine, les conditions
long(a) + long(b) *£ TT/3A et j m(a) |, | m(b) | «; 0,49
entraînent que |m([a,b])| =^0,995 min {|m(a)|,|m(b)|} ;et par l'argument du
théorème de Zassenhaus, et de la proposition 8.47, le Lemme de Margulis :
140
nilpotence de G/ (i.e., le plus petit entier d tel que tous les commutateurs
d-uples, s'ils sont définis, sont nuls) est aussi uniformément borné : en effet,
par construction, le degré de nilpotence de G/est le nombre d'éléments d'une
base courte, qui est majoré par 2(3+2ch-?r/6) n/2 ([B-K] 2.5.6). Nous pouvons
maintenant conclure :
8.53. Remarque : Nous avons énoncé un théorème de finitude pour les variétés
compactes à courbure et diamètre borné : plus précisément, pour la fonction
F : V —(sup k(P))1/2diam(V) sur l'espace des variétés riemanniennes dont le
vÉV,P
rayon d'injectivité est > £ en au moins un point, l'ensemble F_1([0,t]) est com-
pact pour les distances de Hausdorff ou de Lipschitz, et ne contient qu'un nom-
bre fini de variétés non difféomorphes. Il serait satisfaisant pour l'esprit de
savoir si la fonctionnelle V— (sup k(P)) n/2 voî(V) a la même propriété.
p
Exemple : Sur l'espace des métriques sur S2, la fonction (sup k(P))vol = F prend
sa valeur minimum pour la sphère canonique (inégalité de Giinther) c'est-à-
dire 4 T .
141
Tant que F reste inférieur à Bir, on trouve des sphères à peu près rondes.
Pour 8-7r*=F^127r, apparaissent des haltères, avec deux régions où le rayon
d'injectivité est grand, et une branche où il est petit.
Pour F > 127T, il peut y avoir des haltères multiples.
142
Appendice
par P. PANSU
A.2. Remarque : nous avons vu en 1.14 que les parties 1-quasiconvexes sont
exactement les convexes, et qu'une partie ir/2-quasiconvexe est nécessairement
simplement connexe.
Considérons, sur le polyèdre régulier à n + 1 sommets, inscrit dans la
sphère unité de R n , deux sommets contigus a et b ; notons a leur distance
pour la métrique de la sphère : a est l'angle entre les vecteurs a et b , il est
donné par la condition cosa;= - 1/n ; notons aussi r le rapport de l'angle a
et de la longueur de l'arête ab , autrement dit, T = a/2sin 4r <* •
A.4. Lemme : Pour toute mesure positive finie \i sur R n dont le support est
exactement X, et pour tout r > 0 , le nombre s(r) = supfyt(X) / ^,B(x,r) / x € X }
est fini.
Rappelons que le support d'une mesure positive n est défini par la condi-
tion : R n — suppOt) est la réunion de tous les ouverts de R n de ^-mesure nulle.
Fixons une mesure positive finie n dont le support est exactement X ;
alors, pour tout r > 0 et tout x E X , /iB(x,r)>0. Montrons que, pour chaque
r > 0 , jiB(x,r)55£(r)>0pour x G X : sinon, il existerait une suite XiêEX telle que
jtB(Xi,r) — 0 ; quitte à extraire une sous-suite, nous pouvons supposer que xi con-
verge vers x G X et que pour tout i , /iB(xj,r)<2 _ i ; alors
B(x,r) C O U° B(Xi,r) ,
m>0 i = m
143
d'où, pour tout m ,
A.5. Lemme : Pour tout a > 0 et tout \ > 1 , il existe une fonction f : ]0,a]—R+
//55e e? strictement décroissante qui majore s , e? ûfo/?/ /a dérivée f ' es/ c / w -
sante et vérifie - f ' ( r ) > 2 V n s ( ( X - l ) r ) ( - f'(Xr)) j?ow r<a/X.
- 6Vn . - sflXr + t)s((X - l)(r +t/\)M2t/Xr)dt > 6Vns(X - l)r) I - stfXr + t)^(2t/Xr)dt
= 2Vns((X-l)r)(-f'(Xr))
c a r t < 0 => s((X-l)(r + t/X)>s((X-l)r). D
144
A.6. Lemme : La fonction D(x) = I f( f z - x | )d/t(Z) est finie exactement sur
Rn-X.
Par hypothèse, p est finie, et, s i x ^ X , la fonction z~*f(||z-x||) est majo-
rée par f{d(x,X))< + oo, donc D(x) est fini. Inversement, si x E X , alors, pour
<a
tout r > 0 ,
D(X) >
J B(x,r) S ( | | z " x | | ) d / l ( z ) >
J B(x r)s(r)dj*(z) = s(rVB(x,r) > MX)
donc l'intégrale ne peut pas être finie. D
£ ti(Zi-x) = 0 ,
i=o
n
où tj>0 , £ tj=l et Z|6X , ||zj-x|| E[d,Xd] . Alors, pour tout j ,
i=o
n
£ t j < Z j - x , Z j - x > = 0 autrement dit, £ t i < Z i - x , Z j - x > / t j f z j - x f 2 = - 1 ;
j=0 i^j
choisissons l'indice j pour lequel le nombre tjjjzj-x| est le plus grand ; il
existe un i i= j tel que t; < z; — x,Z; — x > /t;flz; — x | 2 < — — , et alors le cosinus
J JM j M n
< C < a/2 sin -y a , d'où, comme /3>a , X ^ C 2 sin -y a/a . Si nous fixons
X<C 2 sin — a/a , alors, pour tout xfeX , x est distinct de sa projection
orthogonale x ' sur l'enveloppe convexe de XnB(x,Xd) ; en particulier, x '
est sur la frontière de l'enveloppe convexe, donc on peut écrire
n n
x ' = £ t| zt , avec £ td = 1 .
i=1 i=l
145
Sachant que, pour tous i.j , < z i ~ x , Z J - X > / | Z J - X | | Z j - x | > , nous
calculons
| x - g |>(i. + X»(Ji-i))"*d.
|-j-grad x D - ( x - g ) | ^ d^(X)ff(Xd)/f'(dVB(x,Xd) ;
I
or il existe un z € X tel que | j z - x | = d ; alors B(z,(X-l)d) C B(x,Xd) ,
146
d'où fi(X)/(iB(xt\d) < ix(X)//xB(z,(\- l)d) < s((X- l)d) , ce qui fournit l'iné-
galité | ( l / I ) g r a d x D - ( x - g ) | < | x - g | pour d<a/X = diam(X)/X-l , et
X assez proche de 1 ; pour d>diam(X)/X~ 1 , B(x,Xd)DX, donc
(l/I)grad x D = x - g ; dans les deux cas, nous ^Jonchions que grad x D ^ 0 . D
147
BIBLIOGRAPHIE
[Ab] R, ABRAHAM, Bumpy metrics, Lecture Notes of the Amer. Math. Society Summer Ins-
titute on Globai Analysis, Univ. California at Berkeley (196S).
[Ac] R.D.M. ACCOLA, Differentials and extremal lengths on Riemann surfaces, Proc. Nat.
Acad. Sci. USA 46 (1960) 540-543.
[Ah] L. AHLFORS, Zur Théorie des Uberlagerungs-flàchen Acta Math. 65 (1936) 157-194.
[Al] F.D. ALMGREN, An isope/imetric inequality, Proc. Am. Math. Soc. 15 (1975) 284-285.
[Av] A. AVEZ. Variétés riemanniennes sans points focaux, C.R.A.S. A-B 270(1970) A 188-
191.
[Bl] M. BERGER, Quelques problèmes de géométrie riemannienne, L'Enseignement Mathé-
matique 16(1970) 73-96.
[B2] M. BERGER. DU côté de chez Pu, Ann. Se. Ec. Norm. Sup. 5 (1972) 1-44.
[B3] M. BERGER, A l'ombre de Loewner, Ann. Se. Ec. Norm. Sup. 5 (1972) 241-260.
[B4] M. BERGER, Cours de géométrie, Cedic-Fernand Nathan (1977).
[B5] M. BERGER, Variétés à courbure négative, Séminaire de Géométrie Riemannienne
(1971), Publ. Math, de l'Univ. Paris 7 (1980).
[B6] M. BERGER, Lecture on geodesics in riemannian geometry, Tata Institute, Bombay
(1965).
[B7] M. BERGER, Some relations between volume, injectivity radius and convexity radius in
riemannian manifolds, in Cohen, Elato, Differential geometry and relativity, D. Rei-
del 1976, p. 33-42.
[Be] A. BESÎCOVITCH, On two problems of Loewner, J. London Math. Soc, 27 (1952)
141-144.
[B-C] R. BISHOP, R. CRITTENDEN, Geometry of manifolds. Académie Press (1964).
[B-G] M. BERGER, B. GOSTIAUX, Géométrie différentielle, Armand Colin (1971).
[B-G-M] M. BERGER, P. GAUDUCHON, E. MAZET, Le spectre d'une variété riemannienne, Springer,
Lecture notes 194 (1971).
[B-K] p. BUSER, H. KARCHER, Gromov's almost flat manifolds, Astérisque (1981).
[Bl] c. BLATTER, Uber Extremallàngen auf geschlossenen Flâchen, Comm. Math. Helv. 35
(1961) 151-168.
[Bo] N. BOURBAKI, Eléments de mathématiques, Topotogie Générale, tome 1, exercice 19,
Hermann.
[Br] L. BERS, Quasiconformal mappings with applications to differential équations,
function theory and topology, Bull. Amer. Math. Soc. 83 (1977) 1083-1100.
[Bs] A. BESSE, Manifolds ail ofwhich geodesics are closed, Springer (1976).
[Bu] H. BUSEMANN, The geometry of geodesics, Academy Press (1955).
[B-Y] s. BOCHNER, K. YANO, Curvature and Betti numbers, Princeton Univ. Press (1953).
[Ca] j.w.s. CASSELS, An introduction to the geometry of numbers, Springer (1959).
[C-E] j, CHEEGER, D. EBiN Comparison Theorems in Riemannian Geometry, North Holland
(1975).
[Ch] j . CHEEGER, Finiteness Theorems for Riemannian Manifolds, Amer. J. Maths 92
(1970) 61-74.
[Cq] G. CHOQUET, Topologie, Masson (1964).
[Cy] c. CHABAUTY, Limite d'ensembles et géométrie des nombres, Bull. Soc. Math, de
France 78(1950) 143-151.
[Di] j. DIEUDONNE, Eléments d'analyse, tome 3, Gauthiers Villars, (1970)
[FI] H. FÉDÉRER. Géométrie measure theory, Springer (1969).
[F2] H. FÉDÉRER, Real flat chains, cochains and variational problems, Indiana Univ. Math.
J. 24(1974) 351-407.
[F-G-M] E. FRIEDLANDER, P.A. GRIFFITHS, .LA. MORGAN Homotopy theory and differential forms,
Seminario di Geometria, Firenze (1972).
[F-K-M] D. FÉRUS, H. KARCHER, H.F. MUNZNER, Ciifford algebren und neue isoparametrische
Hyperflàchen, soumis au Berliner Math. Zeitschrift.
[Gl] M. GROMOV, Almost flat manifolds, J, of Diff. Geom. 13(1978) 231-241.
148
[G2] M. GROMOV, Manifold of négative curvature, J. of Diff. Geometry 13 (1978) 223-230.
[G3] M. GROMOV, Homotopical effecls of dilatation, J. of Diff. Geometry 13 (1978) 303-
310.
[G4] M. GROMOV. Partial differentia! relations, Springer (à paraître).
[G5] M. GROMOV, Hyperbolic manifolds according to Thurston and Jorgensen, Séminaire
Bourbaki, exposé 546 (1980).
[G6] M. GROMOV, Groups of polynomial growth and expanding maps, PubS. Math, de
Ï'I.H.E.S. (1980).
[G7] M.GROMOV, Curvature, diameter andBettinumbers, Publ. Math. del'I.H.E.S. (1980).
[G8] M. GROMOV, Paul Levy's isoperimetric inequality, Pubî. Math, de Ï'I.H.E.S. (1980).
[Ga] s. GALLOT, Applications des inégalités de Sobolev à la géométrie. A paraître.
[G-K-M] D. GROMOLL, w. KLINGENBERG, w. MEYER, Riemannsche Géométrie im Grossen, Sprin-
ger, Lecture notes 55 (1968).
[G-M] D. OROMOLL, w. MEYER, Periodic geodesics on compact riemannian manifolds, Journal
of Diff. Geometry 3 (1969) 493-510.
[Go] G. GODBILLON, Eléments de topologie algébrique, Hermann (1970).
[Gr] F. CIREENLEAF, Invariant means on topological groups and their applications, Van Nos-
trand(1964).
[He] H.HEFTER, Uber die Dehnung von Sphàrenabbildungen, Bonn-Math. Schr. (1980).
[Hn] s. HELGASON, Differentia! Geometry and Symmetric Spaces, Académie Press.
[H-S] D. HOFFMAN, J. SPRUCK, Sobolev and isoperimetric inequalities for Riemannian sub-
manifolds, Comm. in Pure and Applied Math. 27 (1974) 715-204.
[H-W] w. HUREWICZ, H. WALLMAN, Dimension Theory, Princeton University Press (1948).
[Jo] c. JORDAN, Mémoire sur les équations différentielles linéaires à intégrales algébriques,
J. Reine und Angew. Math 84 (1878) 89-215.
[Ka] D. KAN, A combinatorial définition of the homotopy groups, Annals of Math. 65
(1958) 282-312.
[Ke] L. KEEN. An extremal length on a torus, J. d'Analyse Math. 19 (1967) 203-206.
[K-K] p. KIERNAN, s. KOBAYASHI, Holomorphic mappings into projective space with lacunary
hyperplanes, Nagoya Math. J. 50 (1973) 199-216.
[Kl] w. KLINGENBERG, Lectures on closed geodesics, Springer (1977).
[K-M] D.A. KAZDAN, G.A. MARGULIS, A Proof of Selberg's Hypothesis, Mat. Sb. (N.S.) 75
(117) (1968) 163-168.
[Kn] P. KLEIN, Uber die Kohomologie des freien Schleifenraums, Bonn. Math, Schrei. 55
(1972).
[Ku] s. KULKARNI. On the Blanchi identities, Math. Annalen 199 (1972) 175-204,
[L] H.B. LAWSON, Thestable homology ofaflat torus. Math. Scand. 36 (1975) 49-73.
[L-B] M. LAVRENTIEV, p. BELiNSKii, On locally quasi-conformal mappings in space. Contribu-
tions to Analysis, Académie Press (1974).
[Le] D. LEHMANN. Théorie homotopique des formes différentielles, Astérisque 45 (1977).
[L-F] L.A. LYUSTERNIK, A.I. FET, Variational problems on closed manifolds, Dokl. Akad.
Nauk SSSR (N.S.) 81 (1951) 17-18.
[Li] A. LICHNEROWICZ. Applications harmoniques dans un tore, C.R. Ac. Se. de Paris 269,
série A, 912-916.
[Lk] c. LEKERKERKER, Geometry of numbers, Wolters-Noordhoff, 1969.
[L-S] R.C. LYNDON, p.E. SCHUPP, Combinatorial group theory, Springer (1977).
[Ml] j. MILNOR, Topotogy from the differentiable viewpoint, Univ. Press of Virginia (1965).
[M2] j. MILNOR. Morse Theory, Ann. Math. Study, Princeton Univ. Press (1962).
[M3] j, MILNOR, A note on curvature and the fundamental group, Journal of Diff. Geo-
metry 2 (1968) 1-7.
[Ma] A. MANNING, Topological entropy for géodésie flows, Annals of Math. 110 (1979) 567-
573.
[Mo] G.D. MOSTOW, Strong rigidity of locally symmetric spaces, Annals of Math. Studies,
Prineeton University Press. (1973).
149
[M-R-V] o. MARTIO, s. RICKMAN, J. VAISALA, Définitions for quasiregutar mappings,- Ann. Ac.
Se. Fennicae 448 (1969) 1-40.
[My] w.s. MASSEY, Algebraic topology : an introduction, Hareourt, Erace & World (1967).
[O] R. OLIVIER, Uber die Dehnung von Sphàrenabbildunger, Inventories Math. 1 (1966)
380-390.
[Os] R. OSSERMANN, Isoperimetric inequalities, Bull. Am. Math. Soc. 84 (1978).
[P] M. PROUST, A la recherche du temps perdu, Pléiade, 1954.
[Pu] P.M.Pu., Some inequalities in certain nonorientable riemannian manifolds, Pac. J. of
Math. 2(1952)55-71.
[Ra] M.S. RAGHUNATHAN, Discrète subgroups of Lie groups, Springer (1972).
[Ri] w. RINOW, Die Innere Géométrie der Metrischen Raume, Springer (1961).
[Ru] w. RUDIN, Real and complex analysis, Me Graw Hill (1966).
[SI} j. STALLINGS, Homology and central séries of groups, J. of Algebra 2 (1965) 170-181
[Sa] p. SAMUEL, Théorie algébrique des nombres, Hermann (1967).
[Se] j.p. SERRE, Homologie singulière des espaces fibres, Annals of Math. 54 (1951).
[SC] Séminaire H. Cartan, Année 49-50, exposé n° 3.
[Si] I.M. SINGER, Infinitesimally homogeneousspaces, Comm. Pure. Appl. Math. 13 (i960)
685-687.
[Sp] E. SPANIER, Algebraic topology, Mg Graw Hill (1966).
[St] N. STEENROD, The topology offiber bundles, Princeton Univ. Press (1951).
[Su 1] D.SULLIVAN, Differential forms and the topology of manifolds, Proc. of Int. Conf. on
Manifolds & Rel. Topics, Tokyo (1973).
[Su 2] D. SULLIVAN. Infinitésimal computations in topology, Publ. Math, de 1T.H.E.S, (1978)
269-331.
[Su 3] D. SULLIVAN. Cycles of the dynamical study of foliated manifolds and complex
manifolds, Invent. Math. 36 (1976) 225-255.
[S-V] D. SULLIVAN, M. VIGUE, The homology theory of the closed geodesics problem, J. of
Diff. Geometry 11 (1976) 633-644.
[Th] w. THURSTON, The geometry and topology of 3-manifolds, Lecture notes from Prince-
ton Univ. (1977-1978).
[W] H. WHITNEY. Géométrie intégration theory, Princeton Univ. Press, (1957).
[We] A. WEIL. Introduction à l'étude des variétés kàhleriennes, Hermann (1958).
[Wo 1] J.A. WOLF, Growth offinitely generated solvable groups and curvature of riemannian
manifolds, J. of Diff. Geom. 2 (1968) 421-446.
[Wo 2] J.A. WOLF, Spaces of constant curvature, 2e édition chez l'auteur, Berkeley 1967.
[Y 1] s.T. YAU, Remarks on the isometry group of a riemannian manifold, Topology 16
(1977) 239-247.
[Y 2] s.T. YAU, Isoperimetric constants and thefirst eigenvalue ofa compact manifold, Ann.
Ec. Norm. Sup. 8 (1975) 487-507.
[Y 3] S.T. YAU, Some function theoretic properties of complète riemannian manifolds and
their applications to geometry, Indiana Univ. Math J. 25 (1976) 659-670.
[Za] H. ZASSENHAUS, Beweis eines Satzes uber diskrete Gruppen, Abh. Math. Sem. Hansis-
che Univ. 12 (1938) 282-312.
[Zg] V.A. ZALGALLER, Isometric imbedding of polyhedra, Dokl. Acad. Nauk SSSR 123
(1958)599-601.
[Zo] V.A. ZORITCH, M.A. Lavrentiev's theorem on quasiconformalspace maps. Mat. Sb. 74
(1967) 417 ou Math. USSR Sb. 3 (1967).
150
F
Ahlfors 6.9 fibration de Hopf 3.9
Ascoli 1.13,8.28 forme - différentielle 7.14
Avez 5.166.7 - volume 2.7
G
Betti 5.12,7.4 géodésique 1.9
Bishop 5.3
- minimisante 1.9
- périodique 7.2
groupe - fondamental 3.22 ,5.24
canonique (métrique) 2.9 - libre 6.18 ,5.13
capacité (8-) 2.14, 8.39 - de Lie 8.44
Carnot-Carathéodory 1.18 - nilpotent 8.44
cocompact 3.23 - moyennable 6.14 ,6.26
cornasse 4.17 - résoluble 6.16
commensurable 3.26
compacité 1.10,5.2, 8.28 H
conforme 6.3 Hausdorff (dimension de) 8.39
courbure - pincée 8.6 (distance de) 3.4
- de Ricci 5.3, 5.23 Hausdor f f-Lip schitz
- sectionnelle 8.6 (distance de) 3.19
court 1.1 Heisenberg (groupe de) 3.18
croissance - polynomiale 5.10 homogène (espace) 8.3
- exponentielle 5.10 homotopie rationnelle 7.14
cusp 8.4 Hopf (fibration de) 3.9
(invariant de) 7.11
D Hurewicz
(homomorphisme de) 4.20 7.18
degré 2.1
deuxième forme fondamentale 8.7 I
diamètre 5.3, 8.51
dilatation injectivité (rayon d') 2.12 8.40
1.1
dimension - de Hausdorff 8.39 invariant de Hopf 7.11
- isopérimétrique 6.4 isométrie par arcs 1.21
- isopérimétrique isopérimétrique
pour ladim. q 6.32 (dimension) 6.4 6.14
distance - de Hausdorff 3.4 (inégalité) 6.4 6.14
- de Hausdorff -
Lipschitz 3.19
- de Lipschitz 3.1 Jacobi (champ de) 8.13
(équation de) 8.23
E
(variété de) 4.21
entropie 5.15 jacobien 2.7
L Poincaré (lemme de) 7.13
7.4,8.19 polyèdre 1.15
lacet géodésique
2.22 précompacité 5.1
limite (norme)
Liouville 6.12 projectif (espace) 4.2,5.30
Lipschitz (distance de) 3.1,8.25 pseudogroupe 8.30
lipschitzien 1.2
Loewner 4.1 Q
longueur (espace de) 1.7
(structure de) 1.3 quasiconvexe App.
quasiisométrie par arcs 6.3
M quasiminimum 6.36
quasirégulière 6.1
Mahler (théorème quotient (métrique) 8.30
de compacité de 3.11,8.28 (structure
Margulis (lemme de) 5.24,8.50 de longueur) 1.16
masse 4.16 ;
métrique - canonique 2.9 R
(structure de longueur) 1.4
réseau (-) 2.14
- quotient 1.16,8.30 Ricci (courbure de) 5.3
Minkowski 4.31
modèle minimal 7.14
S
moyennable 6.14,6.26
• simplexe 2.27, 7.3
N sphère de Berger 3.11
stable (norme) 4.19
nilpotent (groupe) 8.44
Sullivan 7.14
norme - algébrique 3.20
- géométrique 3.21 T
- limite 2.22
- stable 4.19 triangulation 2.28,7.3
tube 8.47
O ,
ouvert à l'infini 6.8 V
variété - de Jacobi 4.21
P - kâhlerienne 6.35
volume 2.7, 5.15,8.51
Picard 6.12
pincement 3.11,8.6
W
plate (tore) 2.12,4.31
(variété) 1.21,3.11 Wirtinger 6.35